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.
c
LA CEFOPERAZONE (PATHOZONE
DANS LE TRAITEMENT DES MITES
AU SENEGAL
GuEm (A.L.)~, D I O P (P.E.H.)~, BERGASOULI (H.)~, LACOURT (A)2,
DENIS (J.P.)‘, KONTE (M.)2, MBAYE (M.)‘, DIALLO (B)’
Résumé : Les auteurs comparent l’efficacité de la Cefoperazone (Pathozone
N.D.) a celle de la Mastalone (N.D.) dans le traitement de 60 cas de mammites
cliniques, de vaches Montbéliardes et Pakistanaises vivant au Sénégal. Deux
lots de 30 cas chacun sont formés : Lot Tl traité à la Pathozone (ND) et Lot
T2 traité à la Mastalone (ND). Sur le plan clinique : à 57, ils ont enregistré
23 p. cent de guérison dans le lot Tl et aucune dans le lot T2 . 0 514, ces
taux sont respectivement 86 p. cent pour le lot Tl, et 53,3 p. cent pour le lot
T2. La guérison bactériologique à 57 est de 60 p. cent pour le lot Tl, et de
33,3 p. r:+nt pour le lot T2 ; à 514, elle est de 83,3 p. cent pour le lot Tl et
50 p. cent pour le lot T2.
1.
O é p a r t e m e n t C h i r u r g i e - R e p r o d u c t i o n
E c o l e I n t e r - E t a t s d e s Sciences e t Mbdecine
V é t é r i n a i r e s , B P 5 0 7 7 , D A K A R ( S E N E G A L ) ,
2 . I.S.R.A.,
L a b o r a t o i r e N a t i o n a l Vét6rlna4 r e , B P 2 0 5 7 ,
D A K A R - H A N N ( S E N E G A L ) .
I

LA CEF~PERAZ~NE (PATHOZONE N,D.)
DANS LE TRAITEMENT DES MAMMITES CLINIQUES
AU SENEGAL
I N T R O D U C T I O N
*
La faible productivité laitière des femelles zébu Gobra et Ndama en moyenne
2 à 3 litres par jour (6), doublée d’une importation en produits laitiers se
chiffrant à 8 milliards de francs CFA par an, soit 54,s p. cent de la
consommation du pays, ont amené les autorités sénégalaises à importer des
races bovines étrangères afin de réduire d’une part cette importante
hémorragie de devises et d’autre part d’améliorer le niveau de consommation
en lait qui n’est que de 110 ml par habitant et par jour (7).
C’est ainsi que des vaches Montbéliardes et Pakistanaises (Sahiwal et
Red.Sindhi) ont été importées dans la région des Niayes, banlieue de DAKAR,
capitale du Sénégal. Parmi les contraintes recensées dans cette nouvelle
politique laitière, la pathologie occupe une bonne place (5, 12, 13). En 1985,
23 p. cent de ces vaches en lactation ont eu des mammites. Une lutte a été
menée contre cette affection et c’est dans ce cadre que l’efficacité de la
PATHOZONE (N.D.) a été testée, en comparant son action à celle de la
MASTALONE (N.D.), produit classiquement utilisé dans la thérapeutique
antimammite au Sénégal.
M A T E R I E L E T M E T H O D E S
1 - LIEU DE L’EXPERIMENTATION
. .
L’expérimentation a eu lieu dans la zone des Niayes de la région de Dakar,
constituée de vestiges de forêts guinéennes avec essentiellement de galeries
de palmiers à huile (4,7). Elle est située entre les isohyètes 400 et 600 mm.
Les températures varient de 20 à 28’C avec l’influence maritime et des alizés
(8). I.‘humidité r e l a t i v e e s t d e l ’ o r d r e d e 7 0 à 8 0 p . c e n t . S u r l e p l a n
9
]);Il t1c I.!,$ C~~I~~ cette zone est caractérisée par une absence de glossines grâce
*
‘h tir! I>rograrnme
d ’ é r a d i c a t i o n d ’ u n e p a r t e t p a r l ’ e x i s t e n c e d e t i q u e s
prnvr:c;uant la cowdriose, l’anaplasmose et la babesiose d’autre part.
ds
i
Y~“;Ili:‘~~:‘N D’EXPERIENCE
- .--.
Ii,t::, ;:.::jr)a~:< sont des femelles en lactation appartenant à deux races :
slorit ‘t,c:liarde (~133)
e t P a k i s t a n a i s e ( P A K ) ; l e u r s p r o d u c t i o n s l a i t i è r e s
moyennes sont respectivement de 3747 kg pour 397 jours de lactation et 1868
kg pour 288 jours de lactation.
3 - CRITERES DE SELECTION
--
Seuls les cas cliniques de mammites subaiguës ou aiguës n’ayant fait l’objet
d’aucun traitement médical sont retenus.
Un bilan clinique est établi selon une fiche unitaire (tableau n”l), la note
17 est attribuée à une vache indemne de mammite clinique. La mammite est
I

subaiguë si la note est comprise entre 17 et 27 ; elle est aiguë entre 27 et
34 et au-delà de 34, elle est considérée comme suraiguë.
Le diagnostic de l’inflammation mammaire est réalisé classiquement par le
California Mastitis Test (CMT).
4 - ENTRETIEN DES ANIMAUX
L e s v a c h e s s o n t é l e v é e s d a n s d e s c o n d i t i o n s q u a s i - i d e n t i q u e s a u s e i n
d’unités d’exploitation et reçoivent une alimentation composée d’une ration
a
vache laitière (RA.VA.L.) et d’une ration mélangé concentré de production
(M.C.P.). La RA.VA.L. est distribuée à la dose de 12 kg chez les vaches
Montbéliardes et de 8 kg chez les Pakistanaises, Quant au M.C.P., il assure
3 litres de lait par kg, L’abreuvement se fait à volonté,
Les vaches sont traites manuellement deux fois par jour, le matin et l’après-
midi.
5 - PRODUITS EXPERIMENTES
a) La CeL?pérazone : Pathozone (N.D.)
Elle est
i s s u e d e C e p h a l o s p o r i n e d e t r o i s i è m e g é n é r a t i o n d o n t l e s
modifications de la formule chimique portent sur les carbones 3 et 7. En C3,
il y a un groupement substituant de méthyl et en C7, l’hydrogène est
remplacé par une chaine latérale.
La Pathozone (N.D.) est un produit insensible aux Beta lactamases des germes
à gram + et aux cephalosporinases et pénicillinases des germes à gram -
(18,19) . C’est une molécule d’acide faible, peu hydrosoluble, se fixant très
peu aux protéines, Son pouvoir bactéricide se manifeste par action sur la
paroi bactérienne.
Son spectre d’activité est très large et très marquée pour Staphylococcus
aureus, Streptococcus (SP) et les enterobactéries (6). Son élimination dans le
lait est linéaire et au bout de 7 traites après une infusion unique, sa
concentration est inférieure au seuil de tolérance (17,18). Elle se présente
s o u s f o r m e d e s e r i n g u e de 10 ml avec 250 mg d’un sel sodique de
céfopérazone contenu dans un excipient huileux végétal,

FICHE UNITAIRE
*
Numbro de L vache
Traitement
Date d’intervention
Observations
Symptomes
Note
Note
Note
2
cwf-
3
n o t e
1
fident
partielle
ldt
normal
grumeaux
XrUmSJlWplS
3
mamelle
normale
enflcc et
hmor, rublor
chaude
3
calor. dolor
ganglion
I~gArement
tria
rttromammrire
normal
hypertrophib
atrophié
3
.-..- .-_ -
.._ __
cmknc des tissus
normal
peu prononc4
td+OllOncé
3
production
normale
redulteOAM%
r&weSo~ 100%
2
_ -
tempkahxe
40--C
PC
3940-C
:
1
i -
appétit
kg~rement modifié
faible ou nul
signes ,
normal
1
ghérau comport~ent
gb”eTal
-
normal
affect65
tTes affecté
1
'r
I
II
note moyenne générale
17
Tableau no 2: Bilan de l’examen clinique
P.

5
b) La Mastalone (N.D.)
Sa composition figure au tableau n02.
ELEMENTS
Terramycine
200 mg
Oleandomycine
100 mg
Neomycine
100 mg
Prednisolone
5 mg
Excipient QSP
10 ml
Tableau no2 : Composition de la Mastolone (N.D.)
La terramycine et l’oleandomycine ont une action surtout bactériostatique
par blocage de la synthèse des protéines bactériennes.
La néomycine a un pouvoir surtout bactéricide par action sur la synthèse
des bactéries.
Elle se présente sous forme de seringue de 10 ml,
6 - CONSTITUTION DES LOTS
Les animaux-sont répartis en deux lots :
- Le lot Tl renferme les vaches traitées à la Pathozone (N.D.) ;
- Le lot T2 est constitué de vaches traitées à la Mastalone (N.D.).
u
Chaque lot comprend 30 cas cliniques représentés par 30 quartiers infectés.
Ils appartiennent à 34 vaches (15 MTB et 2 PAK dans chaque lot) issues de
19 exploitations.
7
rROTOCOLE EXPERIMENTAL
Le protocole expérimental figure au tableau n03.
8 -. >IODE DE TRAITEMENT
a
Le tr-C<::ernent obéit à la loi du hasard, à savoir qu’un cas de mammite
clinic~!le est traité selon le produit à portée de main. Le traitement est
précédé d’une traite à fond du quartier infecté et d’une désinfection de
l’orifice du trayon. Le contenu de la seringue est injecté dans la mammelle
et 1~. pis est massé doucement afin de répartir le médicament.

-
Jour
Na turc de l’intervention
T Expérimentateur
JO : IER JOUR
- examen clinique de l’animal
Vétérinaire
d’intervention
(signes généraux + mamelle).
+ responsable de
- examen du lait.
la ferme
- enregistrement des observations
sur une fiche.
- prékvement d’échantillons de lait
du ou des quartier(s) atteint(s)
et envoie au laboratoire.
- infusion de Pathozone’ dans le
Vétérinaire ou
ou les quartier(s) atteint(s) (Lot
responsable de
Tl) ou infuslon de Mastalone’
la ferme
(Lot 2)
JO+12h
- infusion de Mastalone’ dans le(s)
Responsable de
quartier(s) atteint(s) (Lot T2)
la ferme
J1
- infusion de Mastalone’ dans le(s)
responsable de
quartier(s) atteint(s) (Lot 72)
la ferme
Jl + 12 h
- infusion de Mastalone’ dans le(s)
responsable de
quartier(s) atteint(s) (Lot T2)
la ferme
J2
- examen clinique de l’animal
responsable de
n
(signes généraux + mamelle)
la ferme
- examen du lait
- enregistrement des données .-
2
-J4
- examen clinique de l’animal
responsable de
-
(signes généraux + mamelle)
la ferme
- examen du lait
- enregistrement des données
I
.
P
- examen clinique de l’animal
Vétérinaire +
(signes généraux + mamelle)
responsable de
- examen du lait
la ferme
- enregistrement des données
- prélevement d’échantillons
de lait ou du (des) quartier(s)
atteint(s) et envoi au laboratoire
Jl4
- examen clinique de l’animal
Vétérinaire +
(signes généraux + mamelle)
responsable de
- examen du lait
la ferme
- enregistrement des donnees
- prélevement d’échantillon de
lait ou du (des) quartier(s)
atteint(s) et envoi au laboratoire
Tableau no3 : Protocole exp&imental

,._--”
--_.__
__ _,---_
_ ,_l.ll__”
.___-l-_ll --.
.___
_ .
____
__~.--
<-..-
- _ - _ -
- -
7
9 - AN.-‘& BACTERIOLOGIQUE
Un prélèvement aseptique de lait est réalisé de façon classique (15). Il est
ensuite expédié sous le couvert du froid au laboratoire de recherche
vétérinaire de Dakar, où les techniques standardisées sont utilisées pour
l’identification des germes (2, 3, 9, 14).
.
10 - CRITERES D’EVALUATION
Les notes de JO à 57 traduisent une régression des signes cliniques
*
observées du premier jour (JO) au septième (57). Cette régression est
exprimée en rang : c’est la différence entre les notes à JO et 57. Plus ce
chiffre est grand, plus les signes cliniques régressent rapidement.
*4.
- Une vache est considér&e comme guérie de mammite clinique lorsque au
bout d’un délai maximum de 14 jours (514) la note partielle de son bilan
clinique est de 17.
- La gu&ison bactériologique est constatée lorsque le ou les germes
responsable (s) de la mammite clinique isolé (s) à JO disparaisse (nt) à 57 ou
514 (10).
11 - STATISTIQUES
Les moyennes et les pourcentages entre les 2 groupes ont été comparés par
analyse de variante.
Les calculs sont faits avec le test du t student avec o( = 0,05 (20).
R E S U L T A T S
- LOCALISATION ET NATURE DES CAS
.
Par le biais ‘du C.M.T. et de l’examen clinique, 17 cas de mammites subaiguës
et 13 cas de mammites aiguës ont été dénombrés dans chaque lot, Sur les 60
cas cliniques décelés, 31 siègent au niveau des quartiers antérieurs (51,9 p.
cent) contre 29 aux quartiers postérieurs (48,l p. cent).
Par ailleurs,,16 cas de mammites intéressant plusieurs quartiers d’une même
:
mamelle ont été isolés contre 18 cas individuels.
- RESULTATS CLINIQUES
-6
Ils sont relatifs aux notes des mammites à JO, 57 et 514.
Régression des signes cliniques
Les résultats obtenus figurent dans les tableaux no 4 et 5.

.
bu2 et numho
Note A JO
Note A J7
bng
Note b 114
duas
M.T.B. 1
29
1 7
1 2
1 7
I
t
I
I
Mm2
3 1
1 9
1 2
1 7
MTB3
29
1 9
1 0
1 7
PAK. 4
2 6
1 7
9
1 7
M.T.B. 5
2 7
1 8
9
1 7
MIB~
25
1 8
7
1 7
un7
25
1 7
8
1 7
m8
2 6
22
4
1 7
Mi-B9
2 6
2 0
6
1 7
MTL310
2 6
2 0
6
17
hfTB11
2 9
2 0
9
2 0
Km12
2 6
1 7
9
1 7
hfIB13
2 6
lY
9
1 7
Mm14
2 6
1 9
7
1 7
P.A.KlS
2s
17
8
1 7
M.T.B 16
2 7
2 1
6
1 9
MTB 17
2 7
23
4
1 7
.
MTB 18
27
22
5
1 7
MT6 19
2 4
1 7
7
1 7
.
h4TBx
I
26
I
1 8
8
1 7
I
I
MTB 2 1
2 6
1 8
8
1 7
I
I
l
I
MTB22
2 7
1 9
8
1 9
I
I
I
1
MTB23
I
2.5
I
1 9
6
1 7
I
I
I
I
I
I
M-H 24
25
1 9
6
1 7
MTB25
I . 26
I
20
6
t
I 17
htTBZ
I
30
I
2 1
9
1 7
I
l
MTB 27
I
28
I 18
I 10
1 7
I
ht-l-B28
I
2!i
1 8
T 17
MTB 29
34
1 9
1 5
1 7
hfTB30
3 0
2 2
8
1 8
n
Tl 3TAL 30
809
s7l
238
518
by&
277f2.18
1 9 f 1,771
8
173 f opi
Tableau 4: Notes et raws des cas de mammites traités avec la Pathozone (N.D.1 Lot 1

Race et numfro
Note A JO
NoteAJ7
R=%
Note A J14
duas
I
ha-01
w
20
9
17
M7B2
2 5
2 3
2
21
hi-l-B3
21
PAK 4
20
PAKS
17
M-l-B6
28
20
0
17
MT67
73
20
3
17
ht-ma
25
I
23
I
2
23
MTB9
30
I
24
I
6
20
M-I310
M
1 24
1
6
20
2.5
Ml-B11
I
23
I
2
17
MTB12
22
1 21
1
1
19
ml3
17
MTB 14
y-q-y
19
M-I-B15
20
htTB16
W
I
19
1-
8
17
m17
2-i
I
21
I
1
M
MTB 18
21
1 18
1 4:
17
MTB 19
17
hn?J20
17
h&21
19
i---
-
-
-
19
I lKfB22
20
I
I MTB24
17
W
I
23
1 -
6
17
W
I
P
6
17
W
P
6
17
I MTBW
I h4TB28
32
26
6
19
MTB29
17
MTB30
19
E
TOTAL30
554
I-
ut.5 * 0.18
Tableau n.3 : Notes et rangs des cas de mammitek trait ti avec la MASTALONE tN.D) Lote T2

_-----_ ____.___,__.I --..--_-- . . . -. -.
1 0
Dans le lot Tl, la moyenne de la sévérité des cas cliniques & JO est de 27 2
2,1 a~~cc des variations de 24 à 34 : à 57, elle est égale à 19 2 1,7 avec des
varia?io;s de 17 à 23.
;iilns
.t,
*XI
~2, la note moyenne des cas cliniques de mammites à JO est de
26,l + :,4 avec des variations de 20 à 33 ; à 57, elle est égale à 21,2 $I 2,3
avec ‘des variations allant de 18 à 26.
Le rang moyen du lot Tl est supérieur à celui du lot T2 (8 vs 4,9).
La différence observée, relative à la régression des signes cliniques entre
les deux traitements est significative pour
= 0,05.
<
Guérison clinique
Les notes à 514 sont mentionnées dans les tableaux no4 et 5.
D a n s l e l o t Tl, l a m o y e n n e d e s n o t e s à 514 est de 17,3 + 0,04 a v e c d e s
variations allant de 17 à 20. Le nombre de cas de guérison-clinique est de
26 soit 86,6 p. cent.
Dans le lot T2, la note moyenne à 514 est égale à 18,5 + 0,18 avec des
variations allant de 17 à 23 et le nombre de cas de guérison-clinique est de
16 soit 53,3 p. cent.
Nous remarquons que le taux de guérison clinique du lot Tl est supérieur
à celui du lot T2.
- RESULTATS BACTERIOLOGIQUES
Germes rencontrés
Les tableaux no 6 et 7 mentionnent les germes isolés à JO et la guérison
bactériologique notée (+) $ ,J7 et à Jl4 les lots Tl et T2 (14).
Il convient cde signaler dans le lot Tl que certaines mammites résultent
d’infections multiples = 4 c a s d u s à u n e d o u b l e i n f e c t i o n a v e c d e s
associations du type :
C. Pyogenes et S. epidermidis
C. pyoaenes et S. aureus
S. epidermis et S. sp
S. aureus et Micrococcus
et un cas dû à une infection triple = l’association E. coli, Pseudomonas,
Klebsiella sp.
Dans le lot T2, 3 cas sont dus à une infection double avec des associations
de type :
Citobacter freundii et S. similans
S. aureus et E. coli
E. coli et Str. sp.

Race et numfm
R&ult;rts des analyrcs bactfriologiques
Chénson bxthtiologique
duas
iv
i Jl4
w
Ml-B1
5. auïcus
+
+
htTB2
5. epidermidis ; C.pYog&m
+
Ml-83
s. aurcus
+
+
PAK4
str.groupeD
+
+
Ml-B5
5. aurcus
+
hi-I-B6
E. coli
+
t
M-l-B7
E. coli
+
l
I
I
M-l-B8
S. aureus
+
+
hi-l-69
5. aureus
+
+
M-m 10
5. JUïoUI
t
t
hfTB 11
S PUIWM i C WO$BneS
*
lum 12
5. au-eus
+
t
ml3
S aumus
t
.-. _
.-
kZr-814
s: IlJreUS
t
PAK 15
Str. agalactiae
t
t
MT8 16
S. epidcrmidis
t
t
hn-8 17
c- PYogbna
t
MT8 18
c- PYogbn-
+
+
.
hfl-8 19
Rcbsiella ozenae
t
t
hfl-820
E. ci&
MIBn
E coli ; Pseudomonas sp ; Kkbsiella sp.
-
t
Ml-822
S epidennidis ; S. sp
c
MI-B?3
5. epidcrmidis
t
t
Ml-8 24
s. aureus
Ml-825
5 aura"s
t
+
ht-m26
5. aurcus
t
t
Ml-BP
s aurcus, Ml-tus sp
t
h4TBza
Str. agrlactiae
t
t
M-l-829
Str. agalactiaa
+
+
Ml-830
Semtla niarcescens
-
Tableau n*6: Etiologie et gubrison bacthiologique des cas de mammites traités avec la Patkzone (N.D.) Lot Tl

13
La fréquence des principaux ‘germes figure au tableau no 8.
GERMES
NOMBRE
POURCENTAGE
/
Staphylococcus aureus
22
31,9
,
!
Stf%ptocoques
16
23,2
En terobactéries
13
18,8
1
Autres
18
26,l
1
a-
.-
Tableau no 8 : Pourcentage des germes rencontrés à JO
GUERISON BACTERIOLOGIQUE
Evoution de la présence des germes
A 57, l e n o m b r e d e g u é r i s o n b a c t é r i o l o g i q u e o b t e n u s u r l e s 6 0 c a s d e
mammites est de 18 dans le lot Tl soit : 60 p. cent et de 10 dans le lot T2
soit 33,3 p. cent.
N o u s r e m a r q u o n s q u e l e n o m b r e d e g u é r i s o n b a c t é r i o l o g i q u e e s t p l u s
important dans le lot Tl, 7 jours après le traitement pa.r rapport. au lot .T2
en valeur absolue.
Si on se ramène à 514, le nombre de guérison bactériologique s’élève pour
le lot Tl, à 83,3 p. cent et dans le lot T2, il est de 15 soit 50 p. cent.
Nous constatons alors que le pourcentage de guérison bactériologique est
supérieur en valeur absolue dans le lot Tl par rapport au lot T2.
,
‘I
En outre, le rapport des taux de guérison bactériologique entre 57 et 514 est
égal à 0,72 dans le lot Tl et 0,66 dans le lot T2.
Cependant, la différence dans la rapidité de la guérison bactériologique n’est
pas significative entre les 2 lots pour 0( = 0,OS.

14
Résultats en fonction des germes
Les pourcentages de guérison bactériologique liés à un seul germe, sont
indiqués dans les tableaux no 9 et 10, cela pour les principaux agents des
mammites dans les lots Tl et T2.
GERME
NOMBRE DE CAS
POURCENTAGE
Staphylococcus aureus
9110
90
Streptocoques
515
100
Entérorabctéries
315
60
TOTAL
17120
85
Tableau n’ 9 : Guérison bactériologique liée à un seul germe pour le lot Tl
GERME
NOMBRE DE CAS
POURCENTAGE
Staphylococcus aureus
518
62,s
Streptocoques
5110
50
Entérobactéries
113
.33,3
f
TOTAL
11121
52,3
Tableau no 10 : Guérison bactériologique liée à un seul germe pour le lot T2
Nous constatons que pour les principaux agents des mammites, les
pourcentages de guérison bactériologiques sont plus importants dans le lot
Tl que dans le lot T2.

15
D I S C U S S I O N
L’étude de la régression des signes cliniques montre qu’à JO, la muqueuse de
la sévérité des cas cliniques est de 27 + 2,18,pour le lot Tl et 26,l + 3,41
pour le lot T2. L’analyse de variante de ces 2 moyennes pour o( = 0,05 ne
montre aucune différence significative entre les 2 groupes. Ceci est d’autant
plus vrai que les lots sont formés au hasard et que seul l’élément “mammite
clinique” a été retenu dans la constitution des lots.
Cependant à 57, les résultats obtenus avec la comparaison des rangs entre
les 2 lots montrent une différence significative à 4 = 0,05, concrètement
ce.tte différence montre une régression des signes cliniques plus rapide dans
le lot Tl traité à la Pathozone (N.D.).
Il convient de signaler aussi que le lot 1 présente à ce moment-là 7 cas de
guérison clinique soit 23,3 p. cent alors qu’aucun n’est signalé dans le lot
T2.
Cette rapidité d’action, hormis la sensibilité du germe en cause, trouverait
son explication dans la pharmacocinétique de la Pathozone (N.D.).
En effet, ANDERSON et GRAVEN (l), WILSON et GILBERT (22), dans l’étude de
la pharmacocinétique de la Pathozone (N.D.) chez la souris et chez la vache,
ont montré le pouvoir rémanent du produit avec une quasi absence de
fixation de la Céfopérazone aux protéines et aux micelles lipidiques du lait,
d’où une action rapide. Alors que pour la MASTALONE (N.D.), son action est
retardée par une importante fixation de la Terramycine dans les globules
lipidiques d’une part, et de I’Oléandomycine à la Caséine d’autre part.
krl ce qui concerne la guérison clinique observée à 514, les notes moyennes
ainsi que les pourcentages de guérison sont respectivement pour le lot Tl,
17,26 z 0,04 et 86,6 p, cent et pour le lot T2, 18,5 2 0,18 et 53,3 p. cent.
Aussi bien en-valeur absolue qu’avec l’analyse de variante des pourcentages,
!a différence observée entre les 2 lots est significative en ce qui concerne
la guérison clinique.
Elle traduit par conséquent la supériorité de la PATHOZONE (N.D.) sur la
MASTALONE (N.D.) sur le plan clinique. Comme pour l’étude de la régression
des signes cliniques, hormis la sensibilité de l’agent causal, les propriétés
de la P.ATHOZONE (N.D.) expliqueraient une telle supériorité.
Cepe3:!hr; le pourcentage de guérison clinique obtenu avec la PATHOZONE
(N.D.) !Ch,6 p. cent) est à peu près le même que celui trouvé par HOLMGREN
et (3ol;. (11) en Suède (86 p. cent), il est légèrement inférieur à celui trouvé
I France par MONSALLIER et THOMASSON (18) : 90 p. cent. Par contre, il est
ZCpérieur à celui trouvé au Royaume Uni par WILSON et Coll. (21) : 77 p,
cent.
P a r c o n s é q u e n t , s u r l e p l a n c l i n i q u e , l e s r é s u l t a t s o b t e n u s a v e c l a
PATHOZONE (N.D.) dans le cadre de ce travail sont satisfaisants et montrent
une meilleure efficacité thérapeutique de ce produit comparativement à la
MASTALONE (N.D.).
L’étude bactériologique montre que les germes isolés dans cette étude sont
d’une manière générale les mêmes que ceux rencontrés dans des études
classiques de mammite (11, 14, ‘18, 21).

16
A la différence de l’étude clinique des mammites, la loi “du tout OU rien” est
appliquée ici ; à savoir que seules deux alternatives existent, ou bien le
germe est présent ou bien il est absent;dans le dernier cas, on parle alors
de guérison bactériologique.
A 57, le taux de guérison bactériologique est de 60 p. cent pour le lot Tl et
33,3 p. cent pour le lot T2. A J14, ces taux sont respectivement 83,3 p. cent
et 50 p. cent. Aussi bien à 57 qu’à 514,
nous observons une différence
moyenne de 30 points entre la PATHOZONE (N.D.) et la MASTOLONE (N.D.).
Par ailleurs, ces taux de guérison bactériologique obtenus au cours de cette
expérience avec la PATHOZONE (N.D.) : 83,3 p. cent à 514 sont supérieurs à
ceux de WILSON et Coll. (21) au Royaume Uni : (60 p. cent), MONSALLIER et
THOMASSON (18) en France : (76 p. cent) et HOLMGREN et Coll. (11) en Suède:
(70 p. cent).
Cepenti&it, cette observation est a relativiser car ces auteurs ont travaille
en moyenne sur une centaine de cas.
La guérison bactériologique liée à un seul germe montre la supériorité de
la PATHOZONE (N.D.) sur la MASTOLONE (N.D.) : 85 p. cent contre 52,3 p. cent.
Ceci pour un nombre de cas à peu près égal (21 et 22).
Toujours dans le cadre de la’guérison bactériologique liée à un seul germe,
l’efficacité de la PATHOZONE a été beaucoup plus nette sur Staphylococcus
aureus et sur les Streptocoques que sur ies entérobactéries.
-~
Ces observations sont à l’inverse de celles faites en Europe les taux les
plus élevés de guérison bactériologique sont rencontrés dans les mammites
à Coliformes : 90 p. cent environ alors que pour Staphylococcus aureus et
les Streptocoques, il sont de l’ordre de 40,7 p. cent et 70,15 p, cent (11, 18,
21).
Ces résultats doivent être commentés avec beaucoup de prudence car 430 cas
ont fait kbje-t de l’expérimentation de la PATHOZONE (N.D.) en Europe.
En faisant la relation entre les guérisons cliniques et les guérisons
bactériologiques, nous constatons qu’à 1 cas près, nous retrouvons les mêmes
nombres de cas de guérison pour les 2 lots, Par conséquent, il y a une bonne
concordance entre les guérisons cliniques et les guérisons bactériologiques.
Quelle appréciation peut-on faire de la PATHOZONE (N.D.) après cette
expérimentation ?
Les avantages de ce produit sont multiples :
Son activité est rapide à s’installer et son spectre d’activité est
très large et concerne l’ensemble des germes responsables des
mammites de la vache.
En outre, elle garantit une inocuité lors de la cure ; le
conditionnement commercial comprend une lavette désinfectante
pour chaque trayon.
Le traitement est unique, procurant une économie de temps et
d’argent à l’éleveur.

17
Le seul inconvénient qu’on pourrait, peut-être signaler, est son
coût un peu élevé (3 000 F CFA).
Cependant cet inconvénient est à relativiser compte tenu du gain
appréciable de temps et d’argent qu’il procure à l’éleveur.
C O N C L U S I O N
Au vu de ces résultats, nous pensons que l’efficacité de la PATHOZONE (N.D.)
a été relativement confirmée en milieu tropical. Judicieusement utilisée, elle
permettra d’éliminer dans une certaine mesure l’épée de Damoclès qtie
constituent les mammites cliniques et qui compremettent très fortement toute
spéculation laitière intensive au Sénégal.

18
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20
9
.
Les auteurs remercient les laboratoires PFIZER-FRANCE (Division Vétérinaire
et nutrition animale) - 86, rue de Paris - 91401 ORSAY (FRANCE) d’avoir
gracieusement mis à leur disposition les produits nécessaires à cette
expérimentation.