La Constitution de réserves fourragères par fenaison
INSTITUT SENEGALAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
CAHIERS D’INFORMATION
LA CONSTITUTION
DE RÉSERVES
FOURRAGÈRES
PAR FENAISON
A.T. DIOP, D. RICHARD
et D. BABENE
ISSN
085023798
Vol 5
N” 1
1991

ISRA
Institut
Sénégalais
de Recherches Agricoles
Rue Thiong x Valmy
BP. 3120
DAKAR, Sénégal
m
212425/211913
Telex - 61117 SG
TLC 220375
Document réalisé par
la Direction des Recherches sur la Santb et les Productions Animales
Route du Front de Terre
B.P 2057
Dakar - Hann
B
321275
Amadou
Tamsir
DIDP,
Docteur v&&inaire.
Agropasloralisle
Chercheur
au Laboratoire
National
GElevage
et de Recherches
VBt6rinaire-s
Dakar-Hann
Didier
RICHARD,
Docteur v&&inaire.
Nutritionniste
Chercheur
IEMVl/CIRAD.
en poste
au Laboratoire
National dElevage
et de Recherches
VQtBrinaires
Dakar-Hann
Daniel BABENE
Technicien
agricole
Station de Recherches
de Sangalkam
Celte publicalion
a &é réalisée grâce 0 une
subvention
du Programme
National
de
Vulgarisation Agricole (PNVA)
Conception
et réalisation
UNIVAL.-ISlU

ISRA - Cahiers
d’information
- Vol. 5 no 1,199l
LA CONSTITUTION
DE RÉSERVES
FOURRAGÈRES
PAR FENAISON
A. T. DIOP (‘1, D. RICHARD
c2), D. BABENE
c3)
(‘1 Chercheur
de I’ISRA
12) Chercheur
de l’IEMVT/CIRAD
en service à I’ISRA
i3) Technicien
supérieur
à I’ISRA
Direction
des Recherches
sur la Santé et les Productions
Animales
RÉSUMÉ
Ce document a trait aux techniques de confection des réserves fourragères par fenaison. Après les
éléments d’information
sur les parcours naturels de la Zone Sylvopastorale
et les objectifs d’un
programme dc conservation des fourrages, les différentes Ctapes de la fenaison sont indiquées, de
même que les techniques de stockage du foin et les stratégies d’utilisation
des réserves four-
ragères. Enfin la conclusion
permet de replacer la pratique de la constitution
des réserves
fourragères dans la relance du sous secteur de 1’Elcvage.
Mots CI&
additionnels
: séno - Bardiol - fauche - fartage - facteurs de variation - apport d’eau
- éléments nutritifs - lcssivagc - bottelage - meule.

3
INTRODUCTION
Ce document a trait aux techniques de confection de réserves fourragères par
fenaison. Cette pratique, très courante dans les zones d’élevage des pays avancés, est
très peu répandue en zone sahélicnne notamment au Sénégal. S’agit-il d’une impos-
sibilité (technique ou socio-économique) de la mener ou d’un manque d’information
quant à ses multiples avantages ? De toute façon, l’élevage sénégalais est à un tournant
où l’utilisation de telles techniques est devenue plus qu’une nécessité.
Déjà vers les années 1960, la Direction de 1’Elevage avait inscrit dans ses priorités
« le problème de l’herbe » et mis en place une « Opération Fenaison » (19) qui, malhcu-
reusement, n’a pas été poursuivie.
Nous avons tenté, à la lumière des expériences passées, notamment dans le cadre de
cette opération, et des résultats disponibles ailleurs et au Sénégal (au niveau des Scrviccs
d’Agrostologie et d’Alimentation du Laboratoire National d’Elevage ct de Recherches
Vétérinaires de I’ISRA), de donner des informations sur les techniques dc fenaison.
La Zone Sylvopastorale a été choisie comme cadre d’application de ccttc technique
du fait que le Programme National de Vulgarisation Agricole (PNVA) compte, dans son
volet Elevage, mettre en place dans cette région un vaste programme dc fenaison. Les
éléments indiqués ci-après et relatifs à la constitution des réserves fourragères par des-
siccation seraient donc applicables au niveau des autres zones écologiques. D’ailleurs
certains résultats d’essais de fenaison ont été obtenus à Sangalkam, dans la rcgion des
Niayes.
Ce document donne en premier lieu, des éléments d’information
sur les parcours
naturels de la Zone Sylvopastorale et les objectifs d’un programme de conservation des
fourrages. Après, les différentes étapes de la fenaison sont indiquées suivies par les
techniques de stockage du foin et les stratégies d’utilisation des reserves fourragcrcs.
Enfin la conclusion permet de replacer la pratique de la constitution des rescrvcs four-
ragères dans la relance du sous secteur de 1’Elevage.
LESPARCOURSNATURELSDELAZONESYLVOPASTORALEDUSÉNÉGAL
Considérés dans leur ensemble, les parcours naturels de la Zone Sylvopastorale SC
présentent en fin de saison des pluies sous la forme d’un tapis herbace plus ou moins
continu pouvant atteindre 1 m de haut mais le plus souvent 0,60 à 0,80 m.
En se référant aux données morphopédologiques,
de végétation et de gestion des
ressources pastorales (10, 20, 24), deux grands types de parcours dominent dans la partic
occidentale de la Zone Sylvopastorale : les parcours de séno et ceux de bardiol..
Les parcours de séno sont sur des sols sableux à sablo-argileux. La densité des ligneux
y est faible, le relief peu accidenté et les termitières rares. Très souvent le tapis herbacé
est plus homogène et la productivité meilleure (7, lO)(*).
(*) En Zone Sylvopastorale, DIEYE, 1987 trouve pour un mm de pluie une productivité
de 4.5
à 5.5 kg de MS/ha sur substrat sableux et de 2.6 à 3.8 kg de MS/ha sur substrat argileux. En 1985,
DIOP indique que dans la zone de Tatki, la productivité était de 36.8 kg de MS/m2 sur les premiers
types de sols et 28.9 kg de MS/m2 sur les deuxièmes.

4
Les parcours de bardiol sont argilo-sabieux à argileux avec très souvent beaucoup de
zones de dépression. C’est la zone des mares où s’abreuvent les animaux dès leur remplis-
sage en saison des pluies. Ils sont plus boisés et les termitières y sont plus fréquentes.
Comme pour toute la Zone sahélienne, la composition floristique et la productivité
des herbacées sont fortement liées à la pluviosité qui varie dans de larges proportions
dans le temps et dans l’espace. Les espèces herbacées sont essentiellement des annuelles
et le tableau 1 donne celles qui ont été les plus rencontrées en Zone Sylvopastorale
pendant ces dernières années.
Tableau
nO1. Herbacées
dominantes
en Zone Sylvopastorale
pendant
ces dernières
années (VALENZA,
1984 ; DIOP et coll., 1987 ; DIOP, 1989)
Familles
Espèces
Graminées
Cenchrus biforus - Dactyloctenium
aegyptium - Aristida mutabilis -
Schoenefeidia gracilis - Eragrostis tremula
- Tragus racemosus - Chloris prieurii.
Légumineuses
Alysicarpus ovalifolius - Zornia glochidiata
- Tephrosia purpurea - Indigofera aspera
Autres
Tribuhs terrestris - Polycarpea
herbacées
lineariifolia - Merremia pinnata -
Fimbristylis hispidula - Borreria radiata.
Très souvent, les graminées sont dominantes mais on retrouve dans certaines zones,
notamment celles très fréquentées par le cheptel (points d’eau et abords des campements),
une prédominance de légumineuses. Les autres herbacées comme Tribulis terrestris
peuvent parfois constituer des peuplements dominants.
La productivité maximale est enregistrée en fin de saison des pluies (fin septembre
- début octobre). Elle varie selon les années de moins 100 kg de MS à 1 5(-2 Ooo kg
de MS/ha et diminue comme pour la pluviosité dans le sens Nord Sud (1, 2, 3, 4, 13,
14).
Par suite des sécheresses intercalaires ou de l’exploitation, cette productivité maxi-
male peut cependant se situer un peu avant la fin de la saison des pluies (tableau 2).

5
Tableau
n”2. Evolution
de la biomasse
au niveau de deux sites en Zone Sylv6pastorale
(CSE, nd)
Biomasse (kg de MS/ha)
Site
1
1989
1990
juillet
Août
sept.
oct.
Juillet
Août
sept.
oct.
Barkédji
409
439
1 294
1673
-
359
355
229
Dahra
340
735
1416
1626
-
882
557
354
Le stock fourrager herbacé qui constitue la base de l’alimentation du cheptel est
donc définitif en début de saison sèche. Une phase de baisse qualitative et quantitative
va débuter et elle se poursuivra de façon plus ou moins rapide jusqu’à la prochaine
saison des pluies.
En Zone Sahélienne du Mali, HIERNAUX (1989) indique qu’en l’absence de pâture
les 65,7% du disponible fourrager sont perdus entre octobre et juillet. Au Burkina Faso,
TOUTAIN et LHOSTE (1978) estiment la part utilisée par le cheptel à 1/3. On se rend
donc compte que le taux d’exploitation des parcours en saison sèche essentiellement par
le libre parcours est très faible.
Comme pour la biomasse, la valeur alimentaire des herbacées est assez bonne en fin
de saison des pluies. Avec la dessiccation sur pied, elles perdent une fraction très im-
portante des éléments nutritifs notamment azotés (figure 1).
Les animaux sont donc obligés de vivre chaque année pendant une bonne partie de
la @riode sCche sur leurs réserves corporelles.
Figure 1. Evolution
des teneurs en matières azotées totales (g/kg MS) du tapis herbacé
en fonction de sa composition
botanique
et de la saison (GUERIN, 1987)
MAT
200
l D
o tapis herbad 1 dominanœ gmnin&s (80 p. 100)
190 l
\\
l
tapis herbad domiti pu des Idgumi0cux.s (Zmnia glochidiata (80 p. 100)
D:Doli(70012000kgMS/ha)
T:Tessckrd(lC4JOkgMS/ha)
V : Vindou Ticngoli (600 kg MS / ha)
V

6
LES OBJECTIFS DE LA FENAISON
Parmi les objectifs de la fenaison, nous citerons l’augmentation du taux d’utilisation
des parcours, l’obtention de fourrages de qualité relativement bonne et stable et la lutte
contre les feux de brousse.
0 L’augmentation du taux d’utilisation des parcours : pour l’entretien du cheptel
de la Zone Sylvopastorale (Fer10 Nord) pendant toute la saison sèche (9 mois),
les pâturages doivent avoir une productivite minimale de 282 kg de MS/ha(*).
Les donnees de biomasse (13, 15) indiquent tres souvent des valeurs deux à
trois fois supérieures et pourtant à chaque fin de saison st?che, les animaux tra-
versent une période de déficit alimentaire. Un programme de constitution dc
rberves fourragères pourrait pallier cette situation. Toutefois, il serait néces-
saire de déterminer selon les annees, la superficie et les zones à couper ; la
fauche ayant comme inconvtnicnt d’exposer trEs tôt le sol à l’trosion Colicnnc
et de réduire la production de semences ;
l
L’obtention d’un fourrage de valeur nutritive stable et relativement satisfai-
sante : comme indiqué précédemment( figure l), les fourrages ont cn fin de
saison des pluies une valeur nutritive relativement intéressante qui va cependant
diminuer, particulierement dans les premiers mois de la saison sèche. Le fanagc
va permettre une stabilisation de la teneur du végétal en Cléments nutritifs à
des fins de stockage ;
l
La lutte contre les feux de brousse : par le choix judicieux des zones de fauche,
il sera possible de cr6er des bandes d’arrêt des. feux de brousse.
LE~ ÉTAPES DE LA FENAISON
Deux étapes marquent la fenaison : la fauche qui consiste à couper lc végetal et le
fanage pendant lequel le fourrage est mis à sécher.
LA FAUCHE
La pbiode de fauche
Le choix de cette @riode est important dans la mesure où il détcrminc en partie la
qualité du foin et le succes de l’opération. Il doit être recherché le maximum de valeur
nutritive et le maximum de biomasse. En Zone Sylvopastorale du Sénégal, clic va
donc de mi-septembre à début octobre. Cependant les variabilités signalées pr&.X%cm-
ment au niveau des différentes composantes du pâturage et de la pluviométrie font qu’on
ne peut la déterminer de façon sûre a priori (tableau 2).
Le matériel de fauche
Plusieurs types de matériel peuvent être utilises. Parmi ceux-ci, nous citerons, les
faucilles largement n5pandues en milieu paysan, les faux déjà testés par certains projets
(‘1 La superficie du Ferlo Nord est de 30 Ooo km2 et le cheptel estimé à 418 500 UBT (20). Cette
productivité
est calculée sur la base d’une consommation joumalitirc de 6,25 kg dc MS/UBT dans
le cas où les pertes sont égales à 20 %.

7
de développement rural @akel/DIREL, PDESO), les faucheuses à traction bovine utilisécs
au Ferlo dans le cadre de “l”op&ation fauche” citee plus haut et les faucheuses tirées
par un tracteur.
Le choix d’un de ces outils est fonction du milieu dans lequel il est utilise. En Zone
Sylvopastorale, nous pensons que les faucheuses à traction animale seraient les plus
indiquées.
En effet, comme disent les éleveurs, il est impossible de faucher avec un outil
manuel du fourrage pour nourrir un bovin et l’utilisation d’outil motorisc, en dehors du
problème de sa rentabilité du fait de son coût et de la productivite des parcours, poserait
des problemes de maintenance.
L’âne est cependant l’animal de trait dans cette partie du Sénégal. Son utilisation
pour la fauche des parcours ,naturels s’est révélée possible grâce aux essais menés à
Sangalkam sur une faucheuse à traction bovine remise en état dc fonctionnement et
modifiée (figure 2).
Figure 2. Faucheuse
remise en bat et modifiée
pour la traction
asine (DIOP, 1989a)
Des faucheuses vont être remises en fonctionnement selon le même procédé (14
dans le courant de l’année 1991). D’autres seront probablement disponibles par la suite.
Signalons aussi que la SISMAR (Société Industrielle Sahélienne de Mécaniques, de Maté-
riels Agricoles et de Représentations) importe un modèle de faucheuse à traction bovine.
Les sites à faucher
Choix des sites
Les descriptions faites précédemment sur les principaux types de parcours indiquent
que les zones de séno seraient plus favorables pour la fauche.

8
Par rapport au campement de saison des pluies, il est préférable que la parcelle choisie
soit le plus éloignée possible. Ainsi le cheptel ne sera pas obligé de se déplacer très tôt
sur de longues distances par suite de la fauche.
Les abords des points d’eau, notamment le forage, du fait de la quantité d’herbe très
souvent élevée avec une forte teneur en azote (23) peuvent aussi être recommandés.
Préparation du sol
En vue de tirer le maximum de profit des pâturages à couper et du matériel de
fauche, il serait nécessaire de débarrasser du site à faucher, tous les obstacles sinon bien
les repérer avant le démarrage de l’opération.
Les éléments qui peuvent constituer des obstacles dans cette zone sont les bois morts,
les souches et les trous creusés par les animaux et, dans les zones de bardiol, des fis-
sures. Il ne pourrait être question d’abattre des arbres ou arbustes présents sur le site.
La date de préparation du terrain devra donc être suivie immédiatement par celle de
coupe d’autant plus qu’il n’est pas possible de prévoir la biomasse d’un site auparavant.
LE FANAGE
Les mécanismes
de dessiccation
de la plante
Le séchage de la plante au champ est un échange d’eau et de chaleur entre le fourrage
et son environnement (14). Il doit y avoir équilibre entre la teneur en eau du fourrage
et l’humidité relative de l’air à son voisinage. Et tant que l’équilibre n’est pas atteint,
le fourrage humide perd son eau au profit de l’air. Cette perte d’eau par le végétal se
fait par deux voies : les stomates et la cuticule.
Les stomates parsèment les épidermes des végétaux notamment celles des feuilles. Ils
sont constitués de deux cellules stomatiques réniformes dont les faces concaves bordent
un pore, l’ostiole surmontant une chambre sous stomatique.
La cuticule recouvre la” face externe des cellules épidermiques et son rôle est, entre
autres, d’empêcher le lessivage par la pluie ou la rosée des constituants solubles des
cellules de l’épiderme, et de permettre à la plante de conserver son eau.
En début de fanage, 20 à 30% de l’eau initiale de la plante sont perdus de façon
très rapide par les stomates (6). Par la suite, la perte d’eau se poursuit à travers la cuticule
et elle devient au moins 10 fois moins importante que lorsque les stomates étaient
ouverts (18).
Les facteurs
de variation
de la dessiccation
des fourrages
Les facteurs liés au fourrage
L’espèce végétale
Nos essais de fanage à Sangalkam (tableau 3) permettent de constater une perte en
eau différente selon les espèces et même entre variétés. Ceci serait dû comme indiqué
par JONES et PRICKETT (in DEMARQUILLY,
1987) à la proportion de feuilles, à la
densité en stomates, à la moindre résistance des cuticules à la perte en eau et à l’aptitude
de la plante à enlever son eau.

9
Tableau
n”3. Perte en eau de différentes
espèces végétales
à l’air libre
Teneur
~100 d’eau perdue au bout de
initiale en
Espèces
3h
6h
9h
12h
36h
60h
(PT&
1. Graminées
* fines
Digitaria longifolia
25
26
-
73
90
97
100”
Brachiaria sp.
25
29
63
76
79
99a
1 ooa
Dactyloctenium aegyplium
28
44
54
67
72
96
92
9 moyenne
26
33
59
72
80
97
97
* grossières
Pennisetum pedicellatum
22
36
55
68
69
87
93
Andropogon gayanus var b
23
34
44
62
64
90
96
Andropogon gayanus
19
28
54
67
70
81
88
moyenne
21
32
51
l

65
68
89
92
2. Légumineuses
Tephrosia purpurea
26
42
59
65
70
94
99a
%-nia glochidiata
21
56
73
80
84
99a
Alysicarpus ovalifolius
31
48
72
71
77
84
88
Crotalaria cylindrocarpa
24
43
66
73
93
97
moyenne
26
47
l

68
72
77
85
96
3. Autre herbacée
Corchorus sp.
24
12
53
68
73
93
97
var b = var bisquamulata
(chaume glabre et plus fin que la deuxième)
a = valeurs ducs probablement
à la perte de matière sèche par suite des retournements.
Les légumineuses semblent mettre plus de temps à se dessécher que les graminées
fines mais moins que les graminées grossières.
Les parcours naturels sont très souvent composés par un mélange d’espèces. Les
espèces moins aptes à la dessiccation devront donc servir de repère pour juger de la date
de ramassage du foin.
L’âge de la plante
Au fur et à mesure que la plante se dtveloppe, la proportion de ses feuilles, l’ex-
position de ses tiges et sa teneur en matière sïkhe (MS) se modifient.
Au premier stade végétatif, la plante est riche en feuilles et en eau ct pour les grami-
nées, seuls les limbes sont exposés. Par la suite, la teneur en matière sèche augmente
et pour les graminées, les tiges sont plus exposées.

10
Les effets compensés de ces différcntcs variations vont faire que le temps de sechage
d’une plante âg6.c est similaire, voire infCrieurc à celui d’une plante jeune (6, 18).
IA teneur en eau de la plante
Plus la icncur initiale cn eau de la plante est élcvCe, plus il faut du temps pour son
fanage d’où le sCchage plus rapide des graminées par rapport aux ISgumincuses. En plus,
la rCsistancc de la plante à perdre son eau augmente au fur et à mcsurc que sa teneur
en eau diminue (tableau 3). Ceci serait 1iC notamment à la fermeture des siomates
signal& pr6eCdcmmcnt.
Le volume et la forme du tas de fourrage
Au fur ci à mesure que lc fanage sc poursuit, la plante a tendance à modifier sa struc-
turc et les brins d’hcrbcs dcvicnncnt dc plus en plus rigides. Le mat6ricl vég6tal a donc
tendance à se tasser en début dc dessiccation pour devenir dc plus en plus pcrméablc
à l’air.
On a donc iniCrCi à étaler lc fourrage en couche mince cn dkbut de fanage ci à le
mettre en tas par la suite. Et par temps sec (le jour par exemple), il est rccommandt
d’ouvrir les tas ci de les rcfcrmcr la nuit.
Les facteurs liés à l’environnement
L”effet de l’humidité de l’air, de la température ambiante et du vent
La tendance à l’équilibre cntrc la icncur cn eau du fourrage ci celle du milieu cnvi-
ronnani est liée notammcni à l’humidii6 de l’air, à sa temp&aiure et aux vcms.
JEANNIN (cité par MUNIER ci MORLON, 1987) indique que la, dcssiccaiion nc
d6buic récllcmeni que lorsque l’humidité relative descend au dessous de 70%. Mais,
comme l’ont signalé par la suite ces auteurs, ce seuil serait fonction de la température.
Ainsi à Sangalkam, l’humidité rclaiivc est très souvent en dessus de cette valeur (figure
3.1) et on enregistre des pertes d’eau sur fourrage au champ de 9 à 19 heures même
le deuxième jour de séchage.
La situation atmosphérique plus favorable en Zone Sylvopastorale (figure 3.2)
permet d’envisager de meilleures conditions de séchage.
L’augmentation de la température est duc notamment au rayonnemcni solaire dont
l’effet est maximum dans les couches superficielles des tas de fourrages ci minimum à
la base et ceci d’autant plus que le volume du tas est important (13). Aussi, il csi né-
cessaire d’étaler le fourrage en début de séchage ci dc le faner d’autant plus que le ren-
dement est élevé.
Le vent permet de maintenir l’effet de l’humidiiç rclaiivc ci de la températurc (dé-
ficit de saturation) grâce à un renouvellement constant de l’air au contact des fourrages.
Son rôle serait donc bénéfique juste après la coupe ou lorsque le foin vient d’être
réhumecté (pluie ou rosée). Après, il contribue à évacuer dc la chaleur du foin ci à
réduire l’effet de l’élévation dc la température produite par lc rayonncmcni solaire.

11
Figure
3. Evolution
en fin de saison des pluies, de l’humidité
relative et de la tempéra-
ture au niveau du Cap Vert (Sangalkam)
et de la Zone Sylvopastorale
(Tatki)
3.1. Sangalkam
Température (degré)
Humiditk relative
%
60
120
50
100
40
80
30
60
20
40
10
20
0
0
8h
1Oh 12h
14h
16h
18h 20h
22h
Oh
2h
4h
6h
Heure
-.-
11 au 17/9
-+-
18 au24/9
-+-
25/9au2/10
-o-2au8/10/1989
-x-
11 au17/9
-o-
18au24/9
-8-
25/9au2/10
-o-2au8/10/1989
3.2. Tatki
Humidité relative
%
8h
10h
Qh
14h
16h
18h 20h
22h
Oh
2h
4h
6h
Heure
-.-
9 au 15/9
-+-
16 ‘au 22~9
-*-
23au30/9
-CI-
30/9 au 6/10/1985
-x-
9 au 1519
-o-
16,au22/9
-m-
23 au30/9
-8 - 30/9 au 6/10/1985

12
Les apports d’eau par la rosée, la pluie et le sol
La rosée provoque une reprise d’humiditi du vég&al pendant la nuit. Le degré de
réhumcctation de la plante est Ii6 à sa durée, à la quantité d’eau tombee, au stade de
dessiccation du fourrage et aux conditions climatiques présentes le jour suivant.
L’eau rC!absorb& est ccpcndant IibCrCc plus rapidement que l’eau initiale (figure 4)
à cause des modifications irrévcrsiblcs ducs aux processus de dessiccation (18). Elle est
cependant à l’origine dc pertes importantes dc valeur nutritive en raison de la suppres-
sion de la pcrmEabilit6 sélective du végCta1 (11) de l’allongement de la durée de fanage
ct du dCvcloppcmcnt de bact&rics et dc moisissures (6).
L’cffct dc la pluie est similaire à celui de la ros6c. Mais la quantité d’eau tomb6e
Ctant trtis souvent plus importante, la tihumidification est ncttcment plus Clcv6c ; clic peut
mCmc atteindre 90% (18).
Le contact des fourrages avec le sol peut aussi ralentir le s&hage, I’cau du sol
passant par les chaumes avant de s’évaporer (cffct mCche). Ccttc situation nc serait pas
à craindre dans Ics zones de séno mais peut SC rencontrer au niveau des partics basses
des sols hydromorphcs (hrdiol par cxcmple).
Pour éviter ccttc forme dc réhumcctation par l’eau du sol, il est donc souhaitable de
faim des tas trCs gros cn fin dc fanagc ou dc transporter le foin ailleurs dès qu’il est
suffisamment sec.
Effet simultanb
des facteurs
de variation
sur le fanage au champ
Au champ, la vitesse de dessiccation des fourrages serait fonction de l’intensité des
effets simultanés des facteurs de variation précités. Sur les parcours naturels où l’on trouve
très souvent plusieurs esptices et variétés à des stades végétatifs différents et des
conditions de milieu très hétérogènes, les résultats de fanagc pcuvcnt varier au niveau
d’une mCme parcelle.
Nos essais à Sangalkam (figure 4) indiquent que sur un même parcours (sur substrat
sableux dominé par Pennisetum pedicellarum), des parcelles fauchées à 9 h (deux) et à
17 h (une) dCpassent les 80% dc ‘MS après 50 h de fanagc, celles fauchées à 11 h (deux)
n’ont atteint les 80% qu’après 72 h de fanage.
Dans ces conditions de station et avec P. pedicelfatum, il n’a pas Cté possible d’obtenir
mieux que 85% dc MS. Lc fanage n’est pas non plus amélioré en laissant plus longtemps
le foin sur la parcelle.
Les modifications
du fourrage
en cours de fanage
L’objectif du fanage est d’obtenir du foin de bonne qualité c’est-à-dire un foin dont
la valeur nutritive est la plus proche possible dc ccllc du fourrage vert.
Lefanages’accompagnedepcrtcsdcmatièresèchc,doncd’élémcn~nu~itifs.
L’importance
de ces pertes est fonction des agents enzymatiques et mCcaniqucs et du lessivage par apport
extérieur d’eau.
Le tableau 4 résume I’importancc des variations dc la tcncur cn éléments nutritifs des
fourrages après fanage.

13
Figure
4. Evolution
du taux de MS lors de fanage au champ sur parcours
dominé
par
Pennisetum
pedicellatum
lNI
TeneurenMS
(%)
60
o~“‘l”“““““““’
9h llh13h15h17h
19h 9h llh13h15h
17h19h
9h llh 13h 15h17h
19h 9h llh 13h
Heure
- . -
Fauche de 9h
-
+ -
Fauche de 1 lh
-
-
Fauche de 1%
-n-
Fauchede9h
-
x -
Fauchedellh
--
Fauchede15h
Tableau
n”4. Variation
de la teneur en éléments nutritifs des fourrages
verts après fanage.
(Tiré des données
de DEMARQUILLY,
1987)
Eléments nutritifs
Variation
UF
3à4ploO
MAD
faible diminution
Minéraux (7, Ca, K, Mg, Na)
faible variation
Vitamines
hydrosolubles
A
importante diminution
C
diminution totale
D
augmentation
liposolubles
Bl
diminution
B2 ; B6 ; B12 ; PP
pas de variation

14
Les pertes cn sucres (UP) sont dues aux processus enzymatiques. La plante fauchée
continue à vivre, donc à respirer jusqu’à ce que sa teneur en matiere sèche atteigne 65
80% (6).
-
Globalement les pertes par respiration sont liées avant tout au temps qui s’écoule
entre la fauche et la mort de la plante. Ainsi ces pertes, faibles (3-4%) par temps chaud
et sec, peuvent atteindre dans certains cas 8-18%.
Comme pour les sucres, les matières azotées sont l’objet de dégradation par les
enzymes lors du fartage. Cependant les pertes importantes en protéines sont non pas le
fait des processus enzymatiques mais des pertes mécaniques (chute des feuilles notam-
ment pour les légumineuses) ou du lessivage à la suite de la réhumectation des fourrages
par la pluie ou la rosée (6). Cet apport extérieur d’eau a peu d’incidence sur un fourrage
qui vient d’être coupé et est encore vivant (6). Son effet est d’autant plus important que
le fourrage est sec, et est fonction de la quantité d’eau reçue (11).
La teneur des foins en minéraux (p, Ca, K, Mg et Na) est aussi peu différente de
celle du fourrage vert mais de grandes variations peuvent être enregistrées à la suite de
lessivage.
Concernant la teneur en vitamines des fourrages, l’effet du fanage est assez variable.
Si les liposolubles sont peu ou pas affectés (vit. Bl, B2. B6, B12 et PP), les hydro-
solubles sont totalement ou presque détruites (vit. A et C) tandis que d’autres comme
la vit. D connaissent une augmentation.
LE CONDITIONNEMENT
DU FOIN
Dés que le fourrage est suffisamment sec (moins de 1520% d’eau), l’éleveur doit
procéder à son ramassage en vue de son conditionnement (mise en meule ou en botte)
et son stockage dans un endroit approprié.
LE RAMASSAGE
DU FOIN ET LA MISE EN MEULE
Le ramassage du foin doit se faire le plus rapidement possible pour éviter les pertes
en valeur nutritive par suite de réhumectation et il serait préférable d’attendre la dis-
parition de la rosée.
Dans le contexte de la Zone Sylvopastorale, le ramassage peut se faire à l’aide de
râteaux ou de fourches. Un outil tout à fait valable (figure 5) que les éleveurs confec-
tionnent avec du bois de certains ligneux (Grewiu bicolor par exemple) peut aussi être
utilisé.
Figure
5.
Un outil pour ramasser
le foin

15
Pour limiter les pertes de matière sèche, notamment par la chute des feuilles de légu-
mineuses, toute manipulation inutile doit être évitée. Le foin peut être rassemblé dans
un premier temps en petits tas (figure 6) puis regroupé en tas plus gros pouvant constituer
le chargement d’une charrette.
Figure
6.
Une meule de foin au champ
A Sangalkam, la mise en trois meules de 1 088 kg de foin à l’aide de fourche a duré
41 heures soit 212 kg/jour (8 heures de travail).
LA MISE EN BO-I-TE DU FOIN
Généralement, le fourrage est mis en botte avant son stockage. Cette opération
facilite les manipulations et réduit les pertes lors du transport et de I’affouragement des
animaux.
A notre connaissance, aucune technique simple de mise en botte utilisant un matériel
peu sophistiqué n’existe pour l’instant.
Cependant, un système de bottelage (figure 7) a été teste à Sangalkam et nous pensons
qu’il pourra facilement être adopté par l’éleveur. Il consiste à creuser un fossé rec-
tangulaire d’une certaine dimension sur sol dur, à y mettre le foin, à bien le tasser avec
les pieds et à l’attacher avec trois morceaux de ficelles. Nous avons ainsi pu confection-
ner des bottes de 10 à 12 kg avec un fossé de 80 cm de longueur, 50 cm de largeur
et 50 cm de profondeur.
Le temps d’attache d’une botte varie de 3 à 5 mn. Mais la durée de confection de
plusieurs bottes peut varier. Ainsi à partir d’une meule située à 100 m du fossé, il a
fallu deux heures à deux personnes pour attacher 18 bottes. Ce qui fait en moyenne
90 kg/h de foin bottelé.
Sur sol sableux (séno), il serait difficile de creuser un trou. La confection d’une caisse
rectangulaire de dimensions adéquates peut être préconisée. En plus, il est possible de
substituer les ficelles par des cordes faites à partir d’écorces de certains ligneux (Grewia
bicolor, Adansonia digitata, etc) ou de plantes rampantes (Leptadenia hastata, etc).

16
Figure
7. Système
de bottelage
traditionnel
du foin
Une autre solution peut aussi être envisagée notamment dans les parcelles où l’herbe
fauchée a atteint une taille assez importante. On peut les rassembler et les attacher sous
forme de gerbe.
LA CONSERVATION
(STOCKAGE)
DU FOIN
CHOIX DES LIEUX DE CONSERVATION
Le foin suffisamment sec doit être conservé dans un endroit adéquat c’est-à-dire à
l’abri de l’eau de pluies, des insectes (termites surtout), des rongeurs et des risques
d’incendies.
Comme indiqué par NAEGELE (1964), la meule ne doit donc pas être construite à
même le sol, mais sur un plancher soutenu par des pieux de manière qu’elle soit séparée
du sol par un espace (d’au moins 30 à 50 cm de haut).
Les pieux devront être fabriqués avec du bois solide (Dalbergia melanoxyfon ou
Balanites
aegyptiaca
par exemple) ou traités avec des insecticides.
Le plancher peut être confectionné en utilisant des branches disposées à claire voie
(Calotropis procera peut même être utilisé) et pour faciliter le travail, il aura une forme
hexagonale avec un pieu assez long (3 à 4 m) au centre pour maintenir le foin attaché
(figure 8).
Le fourrage peut être conservé en botte ou en vrac. Toutefois, quand il est en meule,
il est nécessaire de le tasser fortement. Il faut donc l’étendre en couches horizontales sur
le plancher et le tasser le plus possible. Lorsque la meule est terminée, il est nécessaire
de la couvrir avec une toiture en paille si l’on ne craint que la rosée. Au moment de
l’utilisation, cette couche superficielle doit être éliminée.
En cas de heugg (pluies de saison sèche), le recours ,à un matériel plus imperméable
(sac en plastique par exemple) doit être envisagé pour protéger la meule.

17
Figure
8. Dispositif de stockage d’une meule de foin
DURikE DE LA CONSERVATION
DU FOIN
Un fourrage suffisamment sec (moins de 15-20 % d’eau) peut être stocké pendant
longtemps. Les pertes pendant cette période sont très réduites (1 à 4 % selon les auteurs)
et elles sont surtout dues aux manipulations.
En Zone Sylvopastorale, il sera plutôt question de faire passer aux animaux le cap
de la saison sèche. Nous pouvons dire que les foins collectés en fin de saison des pluies
restent durant toute la période sèche, s’ils sont bien conservés, de valeur nutritive tout
à fait bonne en comparaison au fourrage initial.
Cependant, par suite d’une teneur en eau de départ élevée ou de réhumectation, des
pertes de valeur nutritive plus importantes peuvent être enregistrées. En cas de réhumec-
tation par la pluie, ces pertes seraient proportionnelles à la quantité d’eau reçue (16).
STRATÉGIE D’UTILISATION DU FOIN EN ZONE SYLVOPASTORALE
En Zone Sylvopastorale, avec la productivité des parcours, la qualité des fourrages
ct les techniques de fenaison qui sont exposées, l’objectif visé dans un premier temps
ne sera pas pour un éleveur de nourrir tout son cheptel. Il sera plutôt question d’assurer
l’affouragemcnt correct du noyau sensible de son troupeau (les vaches et les brebis allai-
tantes ct gcstantes, et les animaux malades).
L’élcvcur devra aussi rechercher les zones riches en légumineuses qui ont une valeur
alimcntairc sup&icure à celle des graminées. II pourra ainsi atteindre ses objectifs de
production pour des superficies à faucher moins importantes.

18
Un cas de figure est exposé ci-dessous en prenant comme référence les éléments
suivants proches des données rapportées par GUERIN (1987) :
l
fourrage fauché au cours du mois de novembre, à dominante de graminées,
ayant des teneurs en matière sèche de 925 g/kg brut, en matières azotées
totales de 60 g/kg MS, en énergie de 0,4 UF/kg MS ;
0 quantité de matière sèche ingérée par une UBT( rapportée au poids vif, 1 UBT =
1 bovin de 250 kg = 8 ovins de 30 kg) pour le fourrage décrit ci dessus :
5 kg avec un taux de refus de 20%. Cela représente une quantité quotidienne
de foin offerte de 6,76 kg brut/UBT ;
l
rendement de foin fauché à l’hectare : 500 kg de foin brut/ jour, soit 462,5 kg
de MS.
Les quantités de foin nécessaires pour alimenter 10 bovins et 8 ovins, soit l’équi-
valent de 11 UBT sont : 74,4 kg/jour, 2 232 kg pour un mois (30 j), 8 928 kg pour
4 mois (de début mars à fin juin).
Cette quantité de foin nécessaire pour 4 mois demande la fauche de 18 hectares, soit
des travaux de coupe de 18 jours. A cela s’ajoutent les temps de ramassage et de mise
en meule (42 j pour 1 homme) et le temps de bottelage (26 j pour 1 homme).
Comme pour les autres travaux agricoles, la participation des autres membres du
gallé * est requise. Dans ce cas, on peut s’attendre à une diminution de la période se
déroulant entre la fauche et le stockage. Ce qui permet de réduire les pertes en cours
de fenaison.
CONCLUSION
Le foin bien fait a une valeur nutritive relativement proche du fourrage vert, et il peut
SC conscrvcr facilement au moins pendant toute une saison sèche. La misère physio-
logique faisant partie des contraintes majeures au développement
de l’élevage au
SerregaI, la constitution de réserves fourragères par fenaison semble être une voie très
appropriée pour l’amélioration dc la productivité animale.
En conséquence, la mise en place d’un programme de fenaison se justifie largement.
A nous tous (Chcrchcur-Dcvcloppcur-Producteur)
de nous y atteler pour que, dans les
mcillcurs dclais, les campagnes dc fenaison soient un plcin succès sur toute l’étendue
du tcrritoirc.
REMERCIEMENTS
Ce document a éte realisé par le. Laboratoire National de 1’Elevage et de Recherches
Véterinaircs dc Dakar-Hann dans le cadre de sa participation au PNVA (Programme
National de Vulgarisation Agricole). Les auteurs remercient vivement les responsables de
ccttc structure d’avoir permis son élaboration.
* Concession

19
Ils rcmcrcient égalcmcnt le Directeur dc 1’Elevage et toute son équipe pour l’intérêt
porte à Icurs reflcxions sur ce thEme et les encouragements prodigués.
Des collCgues de I’ISRA ct d’autres institutions nationales ont accepté de relire le
manuscrit. Ils leur adressent leurs vifs remerciements pour leurs suggestions.
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