SEMINAIRE PRODUCTION ANIMALE 24 - 26 MARS 1981 Dm...
SEMINAIRE PRODUCTION ANIMALE
24 - 26 MARS 1981
Dm 4RoBLEMES RENCONTRES DANS
LA HISE EN PLACE D'UNE l'RO'J.XXTTON LPmILPE
INTENSSVE AU SENEGAL
Par J. P. DENIS
Docteur vétérinaire
Chef du Service de Zootechnie du LNERV
REF. NO 049/ZOOT
MARS 1981

En décembre 1976, 24 pénisses pleines et 2 taureaux de race mntb&
lia.Me sont arrivés au S&&a1 dcans le cadre d'un Fwjet de prM.&ion
laitière intensive.
Le but de lto&ration est d'apprécier les pssibilit6s d'irrplanta-
tion d'une r+ace lai-tri& inportée à forte ptiuctivité dans les conditions
cli.nWiques de la Région du Cap-Vert. Sur le nlan alimr;ntaire, la ration
de base est Ctablie a pwtir de fowagFs irriguk.
Au bout de 4 années de pfisence de ces anktux, il semble utile de
p&senter les résultats obtenus en faisant ressortiw, les @ncipales dif-
ficultés renconties ou encore existantes,
RESL&TATS
1 -EFFECTIFS
Actuellement, le +zr~u~au cqrte 92 ~~~.RFWX dont 36 fewlles lai-
tières. A prtir de cette annge, les jeunes &les non conservés pur la
re*uetion sont mis en embouche et akzttus.
II-TE~IQUES
11.1. Patholo,~ie
Ions l'ensemble, la 9atholoqî.e couxw-kc est assez bien rn&trisée,
les méthodes de diapnostic et des traitimnts bien codifiées.
Les problèmzs mjeurs sont les suivztts :
a) affections courantes :
-------1--------_----
- apwreil 13ccrk3teur : arthrites et wknrar5s interdigités.
- qpxeil reptiucteur : rr&tKtes, non dC%ivrances, avortements
(12 depuis 1977). Syndr&z ncm retour en chaleurs.
- affections de la mile : h~lactations et &tes.
- carences (Cu et Zn),
. . . / . . .

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b) affections spradiques
mI--------- -----L--I.
- Rickettsioses.
La mrtalité, relativemnt élev(i~e en 1977, a été nulle en 1980. Des
différentes affections citées, seul le syndrom mn retoux? en chaleur sub-
siste. "r fait, cette ap~ella-tion recouvre la &Qde située entre le vé-
lage et la nmvelle fémndation
Elle dure en myenne 6 mis chez les fe-
rnelles du -trrmeau de fmdation.
Pour mintenir le troupeau en bon état sanitaire, des interventions
diverses sont effectuées : vaccinations, diagnostics systémtiques (tubes-
culose, brucellose, parasitisme).
11.2. Remmduction
C'est cet amect qui constitue le nmbl&w actuel essentiel.
a) Sex mtio
---,-~,-..
Il est variable (75 p.100 en faveur des femelles en 1977, 58
n.100 en faveur des ndles en 1979).
b) Répartition des naissances
-- -------------------..___y
C'est un aswct int&essant à considérer pisque la production
laiti&e doit être la plus constcante ~-~-~sible au cours de L'arm~e.
Bien entendu, si l'on veut rr&triser cette riégulmité de la pro-
duction, ce facteur doit être lié à ceux concernant les variations
de ln mmductivité en fonction de la saison.
cl Poids à la naismnce
-----------------...--
On note une diminution du poids demis l'arrivée des animux
(41,5 en 1977 contre 33,s en 1.980).
d) Taux de naissances
I---.,.--w-m.----..*---
En 1977 toutes les femelles importées ont vêl&, en 78 : 50 p.100,
en 79 : 72 p.100, en 80 : 68 p.100. Ce niveau gl0bz.l. n'est pas
très élevé. Il faut cependant considkw que les faiblesses rele-
des tiennent essentiellemnt aux ~perfmmnces des femelles de
fondation (50 73.100 en 801, alors que les femelles nGes au S&G-
. . . /, . . .

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gai semblent vouloir rmntrer des pzrform%nces tout à fait c~risc-
tes (87 p.100).
4 Age au premier vélage
--M--I- --M-------- -
Les ferelles nées au SWgal ont vêle à 31 mis, contre 35 mis
yur celles i.mpwtées. Dans le berceau d'origine l'âge au pre-
mier vglage est en myenne de 33 mis.
f) Intervalles entre les vClages
------------------_-_II___
em
Il a varié considérablement depis ltamiv& des animux. De ca-
tastrmhique entre le ler et le 2e vélage, il spar&liore ensuite
(17,14 et enfin 12 mis). Chez les folles nées au S&-Ggal, il
est d'emblée fort ccmect (13 mis).
d Conclusion SUT les nroblèmes de remoduction
,,,,,-,--,-,,,,,,,,i--.--------------
Des différentes observations entrewises, il appait un certain
ncmbre de points qui nécessitent une étude nlus approfondie car
leur carence peut entraimer des difficultés dans la pcduction
globale du troupeau*
La pathologie de la reproduction fait l'objet en 1981 d'une ac-
tion de recherche particulière. Des @%?vemznts systématiques
seront effectu& en particulier dans les métrites.
Des dosages en oligo-élkrmts (en particulier le Zn) seront sys-
t&atis&. Des dosages hormonaux enfin, seront effectués afin de
déceler d'éventuelles modifications du profil hormonal sous l'ac-
tion climxtique.
Enfin le rôle du n-&le sera étudié. Dans le ~GITE esprit des essais
d'insémination mtificielle doivent être en-&e~ris très prcichaine-
mnt.
11.3. Production laitière
a) Aswct cpa.ntitatif
m----w -^----m.---
la gmduction observée sur 56 lactations de rangsdivers est de
.*. / .*.

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3250 kp en 339 jours de lactation, ce qui donne une production journa-
lière de 9,6 kg rar jour. On peut faire une remarque concernant la du-
rée de la lactation. Un effort a été fait dans ce sens faisant passer
la durée de 375 jours pour les pmmi&es lactations à 318 jours T)~)UT
les troisièmes.
La production totale est passée de 3160 kg en lactation 1 à 3560 en
1actzC-m 3 soit des rjroductions journalières de 8,4 et 11,3 kg res-
pectivement en lactation 1 et 3.
Il faut mter aussi que chez les femelles nges au LSénéga14 les pzrfor-
mnces sont les suivantes : 2757 kp en 302 jours de lactation (n"l)
soit une mMuction journalière de 9,7 kg.
- Fom de la courbe de lactation : on -peut s'intermger sur ces per-
fmmnces qui naraissent plus faibles q,ue celles que lgon purtrait
attendre des potentialités de la race. Les causes accessibles pu-
vent en être recherchées.
La omrbe ascendante de lactation entre la première et la douzième
sa-mine mntre qu'à nartir de la 3e semaine apxm.i.t un irrpmtant
deficit par apport à une courbe théorique à 4000 kg. Cette absen-
ce de Fit de lactation prononcée explique le déficit global observé.
Les causes sont probablement alimntaires et les tmvaw entremis
visent à mieux ajuster les distributions et les besoins.
Si l'on suit la ?mduction myenne hebdcmdaire du tmuwau, on s'a-
perçoit de variations saisonnières de cette production (déficit pen-
dant l'hivernage). Des causes climtiques directs et alirrmtaires
peuvent être évoquées. Des calculs sont en cours.
b) Aswct cpalitatif
---...--w --Y---e-...
Ces analyses systématiques du lait xoduit sont effectuées. Le taux de
MG observé est relativement faible : 32 p.1000. Par contre le taux azo-
té est seniblable à celui observé dans le berceau de la race (34 p.1000).
La myeme des matières utiles qui fait intervenir la quantité de lait
mzduit (3476 kg) est de 122 (78 chez les %kistanais).
,
. . . . . .

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c) Conclusions sur la production laitière
Cette production semble en akliomtion mm en t&miment les perfor-
mmces rklisées p3r les femelles n&es au SMgal.
Il reste cemdant à mîtz6ser en mrticulier le Itiroblèm de la partie
ascendante de la courbe de lactation en aFissmt dans un premier temps
sur l'amcct alimentaire (concentis~) qui est un facteur limitant ac-
tuellement.
III - OEJSERVATI@NS AYANT TRAIT AUX PROEKENES IX GESTION
Les r&ultats techniques p%kédermmt evsés donnent une idée des
cmacités des femelles laitières i.mpxtGes. Cependant, ces résultats tech-
niques ne Imment être obtenus que par une gestion tout à fait cohérente
en mrticulier et en qriorit6 des am-mrts alinmtaires qusils soient four-
rapts ou en concentr6s (d'6quilibre et de pmduction~.
Si la woduction journalière de la ferme, bien conduite, y-eut assu-
rer d'une nanière un mmovisionnement adanté des animw, il n'en est ras
de I&IE p3u.r les concentrEs.
En effet, pour ceux-ci, la ferme de San@mm se trouve être tribu-
taire des yssibilités d'aypmvisionnemznt extérieur. Et ce n'est pas min-
ce nroblèm. Les a,uantit& de grains divers sur le marché sont t&s fluc-
tuants et en &néral peu irportants, les ?rix subissent de tirne des vmia-
tiens conséq~uentes. L'exemle des emblèmes rencmtr& par le Laboratoire
en 1980 est une impe inquiétante de ceux que rencontrerait une exploita-
tion de ym2duction laitière intensive. La difficult6 est très ,j-$nérale et
comte tenu de la rkessité absolue de disposer des cormosants nécessai-
res à l'élaboration des concentr&, on ?eut se demander si ne se trouve
ms là une des difficult& mjeures à laquelle se heurtemnt les emloi-
tations privées si des mesures dgoripine ~ouvernemntales ne sont FS
prises Four assurer un ay-m-m7isiomemnt &gulier en produits et sous
pmduits d'origine a,gricole et ap-industrielle.
Il faut insister d'une façon particulière sur ce min-t car il condi-
. . . / . . .

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tiome la pxkxztivité des troupeaux yxG.squ'il constitue le tivélateur
le 91~s irrpwtant des potentialités r+elles des anirmux.
IV -ECONOMIE
Une étude économique globale des incidences iles différents facteurs
de m03uction intervermt dans le yxix de revient réel du litre de lait
est en cours. Les &sultats actuels dont nous ClisFosons, étroitement liés
aux conditions qui r&pent à la ferme de San@Lkcun nezuvent être extra-
yollés sans risque d'emur aux conditions d'un 6levap privé de produc-
tion, wincipalement en raison Ou statut de recherche de l'essai en
cours. Le travail en cours se ym?ose d'examiner, compte tenu des r&üL-
tats partiels obtenus, la structure des prix d'un élevage théorioue et
son évolution en fonction de la variation des différents critères consti-
tutifs.
CONCLUSION GENERtw:
Les r&xltats techniques actuels obtenus r&itent certainement une
continuation des efforts jusqusalors entxxyr4.s. Mais ymr que les don-
n6es soient Tarfaitemunt fiables et transnosables, il est nkessaixe que
l'on yisse se nlacer3dans le domine de l'alimentation, dans des candi-
tions o+.males de mise en évidence des Fotentialités tielles des ani-
maux. Ce Point essentiel constitue l'objet majeur des y&occupaticns re-
latives à cet ameet des recherches sur la woduction laitière au S&-&-
pcal .