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l I CONGRES0 INTERNACIONALVETERINARIO DE ZOOTECNIA
E S P A G N E - ESPANA -
SPAIN
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L’élevage du mouton à fourrure Boukhara
en Afrique Occidentale Francaise
I
P a r Ir
DR. PAUL MORNET
Inspecteur Général de I’Éleziage.
I)akar, Senegal I Ajrique Orcidmtalv Franpise).
SEPARATA DE LOS “PRABAJOS DEL II CONGRES0
INTERNACIONAL VETERINARIO DE ZOOTECNIA”
M A D R I D , 1 9 5 3

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L’élevage du mouton à fourrure Boukhara
en Afrique Occidentale Française
La cria de la raza ovina peletera de
Fur sheep reading of Boukhara
Boukhara en el Africa Occidental
breed in Weste$rn French Africa.
Francesa.
P.ar l e
DR. PAUL MORNET
Inspecteur Général de I’Êlevage.
Dakar, SenegaZ (Afrique Occidentale Française}.
‘ÉLEVAGE du mouton Boukhara (ou Karakul) débuta modestement en
L Afrique Occident.ale Française, exactement à Nioro (Soudan Fran-
çais), en 1930, par l’achat en France de deux béliers, noires, des Maures,
qui par leurs caractères, et le milieu d’élevage semblaient se prêter à une
telle opération.
C’est M. Georges Curasson, Inspecteur Général de l’&levage en A. 0. F.
à cette époque, qui eiit l’initiative de cette spéculation zootechnique.
Divers autres essais furent tentés, à Filingué (Niger) en particulier,
mais, devant les difficultés d’obtenir des géniteurs Karakuls en France
et à l’étranger et l’imposibilité de mener de front, dans plusieurs régions,
cet élevage, il fut décidé en 1948 de concentrer tous les efforts et tous
les moyens à Nioro.
Dès le début de i’élevage du Boukhara, on s’est heurté comme les
autres pays débutants, à une difficulté majeure, celle d’obtenir des géni-
teurs purs-sang. On sait que les territoires possesseurs d’importants
troupeaux de Boukharas, tels que I’U. R. S. S., l’Afrique du Sud, se sont
toujours refusés à autoriser l’exportation de reproducteurs par crainte
d’une concurrence future. C’est donc parmi les rares troupeaux de Karcù-
kuls de France que furent acquis les géniteurs et ((au compte-goutte», ce
qui n’a point facilité la tâche.

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II COXGRESO INTERNACIONAL
YETERINARIO
DE ZOOTECNIA
l.-Agneau Boukhara pur sang né Nioro (Soudan França:s)
ministration, qui pratique cet élevage en bergerie: élevage de purs-sang
d’un côté et parallèlement, élevage de croisement continu en vue «d’absor-
ber» la brebis maure à poil noir. D’autre part, 1.a vulgarisation du croise-
ment d’absorption karakul-maure est en cours chez les éleveurs Maures
suivant des modalités que nous exposerons.
Conformément aux règles du Syndicat National d’alevage du Mouton
Boukhara, seuls sont considérés comme purs-sang les produits de croise-
ment suivants :
Femelles de 5” dominante (31132).
Mâles de 6” Clominance (63/64).
But de l’élevage.-Le but essentiel de l’élevage du Boukhara dans la
région de Nioro est la production de In fourrure dite Astrakan et de
l’dstrakan noir, les varietés grises (Schiraz) et brun (Kambar), égale-
ment très appréciées, n’ont pas été retenues car les géniteurs pour l’ob-
tention de ces varietés sont extrêmement rares.
La production de Breitchwanz (fourrure d’agneau mort-né) n’est pas
nnn n111s rwhwrh& par lm Pl~vnw nnrmal ne neut. économiquement.

DR. f’. ?IORNET: L’élevage du mouton ci ~OU~TLWC en Ajrique Occidentale Française
3
La production de fourrures Astrakan offre un intérêt certain pour la
France, dont les élevages de Boukharas sont quasi-inexistants, qui importe
chaque année pour environ 200 à 300 millions de francs de peaux afin
d’alimenter la couture et la fourrure parisiennes. L’exportation des dé-
pouilles n’est pas moindre pour I’A. 0. F. car elle permettrait aux régions
pauvres de Mauritanie de valoriser leur cheptel ovin.
Cette spéculation «fourrure» n’est pas à dédaigner si l’on considère
que l’Afrique du Sud a exporté:
en 1945 = 4.31’7.236 soit frs. : 4.584.654.000,
en 1946 = 5.1.54.890 soit frs. : 5.473.548.000
de peaux d’bstrakan et i! est bien connu que cette exportation vient en
importance après celle des diamants et des pierres précieuses.
L’A. 0. F. n’a ni I’amb,ition, ni les possibilités de devenir un grand
pays éleveur de Boukharas mais espère développer cette production ani-
male «chère» dans les régions aux ressources limitées.
Origine des géniteurs. Le mouton Maure à poil noir.-La majorité
des géniteurs Boukharas purs-sang importés pr0viennen.t du Troupeau
atalon Français numéro 1, qui n’existe plus à l’heure actuelle, ayant &é

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II CONGRES0 INTERNACIONAL
VETERINARIO DE ZOOTECNIA
vendu en totalité à l’Afrique Occidentale Française et à l’Afrique Equa-
toriale Française en 1950.
Ce troupeau, élève à Aujargues (Gard) appartenait lors de sa création
(1926) au Marquis d’AIGNEAux qui fonda, en 1929, le «Syndicat National
du Mouton de Boukhara pour la France et les Colonies».
Les origines des animaux sont diverses: École de Cocoroyeni (Rou-
manie), Synadino (Tchéco-Slovaquie), alevage de Wallewice (Pologne),
École de Halle (Allemagne),
Une importation récente (1950) du Texas (U. S. A.) est venu compléter
le troupeau de purs-sang de 1’A. G. F.
Le mouton maure à iong poil, noir (rattaché zootechniquement au
groupe des moutons à poil du Sahel), qui sert de support au croisement
continu, habite normalement les régions de Nioro, Timbedra, Nema,
Aïoun et Atrous (qui faisaient partie du Soudan Français et ont été
ratta’chées récemment à la Mauritanie, sauf Nioro).
C’est un animal d’une taille de 0,65 m. à ‘0,75 rn., du poid de 30 à 35 Kg,
Son pelage est noir-brun, parfois tâché de blanc au niveau de la nuque,
des paturons, du bout de la queue. Son poil plus ou moins long, 4 à 7 cm.,
inégal «se superpose par couches donnant l’impression d’un mouton mal
tondu».
C’est un animal de boucherie de qualité quelconque. Les Maures se
servent des dépouilles d’agneaux pour confectioner des couvertures. La
spéculation qui leur est demandée, c’est à dire le sacrifice de jeunes sujets
pour les traiter «en poil», n’a pas été pour eux une renovation révolution-
naire.
aLEVAGE FS BERGERIE.
La bergerie de Nioro dispose de 806 hectares de pacage à Nioro et
de 1.600 hectares à Lorach Bane (25 Km.).
Les animaux vivent alternativement à Nioro, en saison des pluies, et à
Lorach Bane, en saison sèche.
Les pâturages de Lorach Bane sont supérieurs à ceux de Niort et
sont occupés pendant les 7 à 8 mois de saison sèche, n’éta:nt abandonnés
que pendant 4 à 5 mois parce qu’inondés.
Au 31 décembre 1950 l’effectif Boukharas purs-sang était de 283, celui
des métis Boukhara.s-Mauras à divers degrés de sang de 1.241.
La lutte a heu généralement en mars et avril. Une deuxième période
de lutte, plus courte, intervient début juillet.
Il est à signaler que les chaleurs chez les brebis se manifestent parfois
plus tardivement dans le cas de sècheresse
excessive ou d’insuffisance des
pâturages. C’est ainsi qu’en 1950 l’agnelage--débutant normalement en
août-n?a guère commencé qu’en décembre et se prolongera jusqu’en
mars 1951.
Le poids des agneaux à la naissance est de 3 Kg. à 3,800 Kg. pour les
mâles, 2,800 Kg. à 3 Kg. pour. les femelles.
-.
_
. ..- .-_-_-

DR. P. VORNET: L’élevage du mouton à ,fourrure en Afrique Occidentale Française
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3.-Troupeau de Boukhar2.6
de Nioro partant an pâturage.,

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11 CONGRES0 INTERNACIONAL
VETERINARIO DE ZOOTECNIA
cas, assez rares (sujets mal conformés, tachetés aux extremités). certains
agneaux, qui ne seraient pas de bons géniteurs, sont eliminés et leur
fourrure conservée pour les ventes ultérieures.
Dans le troupeau de croisement, on sacrifie systématiquement tous les
mâles 3/4 et 718 de sang pour la fourrure, car ils ne sont pas destines a
la réproduction.
Le sacrifice des purs-sang, comme des an,imaux croisés, est pratiqué
entre le @me et 15éme jour après la naissance, suivant l’état de la fourrure,
la formation des boucles...
Les animaux, quelque soit leur degré de sang, vont tous au pâturage
mais les purs-sang reçoivent un complément de nourriture composée de
paille d’arachide, pois d’Angole iCujanus ia&cus), tourteau d’arachides.. .
Des ‘blocs à lécher se trouvent en permanence dans les bergeries, les
uns de sel gemme, les autres contenant divers produits toniques et anti-
parasitaires (chaux éteinte, soufre pulvérisé, sel ordinaire, sulfate de fer
ou sulfat,e de cuivre):
L’élevage en bergerie est donc conduit suivant des méthodes simples
de façon à conserver aux Boukharas leur rusticité, qualité indispensable
pour qu’ils puissent subsister en brousse chez l’éleveur Maure ou les
conditions de vie sont particulièrement rudes.
Sélection des géniteurs.--Du fait de leur origine variée, qu’ils s’agisse
de purs-sang importés ou de pours-sang obtenus par croisement continu
avec le mouton Maure, il est bien évident que le troupeau de Nioro
manque d’homogéneité. Bien rares d’ailleurs sont à l’étranger ceux qui
peuvent transmettre à leur descendance des caractères bien fixés (unifor-
mité de la boucle, moire, etc.).
D’autre part, la recherche d’une fourrure d’un type particulier corres-
pondant au goût de la clientèle c0ndui.t à éliminer les agneaux qui, à la
naissance, ne présentent pas les qualités requises.
Il y a donc dans un élevage de Boukharas un important travail de
sélection, particulièrement compléxe.
Pathologie.-Les affections qui frappent le troupeau de moutons Bouk-
haras à Nioro sont assez nombreuses.
Parmi les maladies microbiennes citons :
La clavelée,
la blue-tongue,
la pasteurellose,
les broncho-pneumonies.
Parmi les affections parasitaires :
Les strongyloses ‘gastro;intestinales.
Des vaccinations systématiques contre la cl.avelée et la pasteurellose
sont pratiquées chaque année.
Les animaux purs-sang paraissent plus sensibles à la blue-tongue que
les animaux du pays.
Contre les affections parasitaires gastro-intestinales, l’administratinn
périodique et alternée de nh&ncL2--‘mm
-.

DR. P. BIORSF.T: L’élevage du mouton à fourrure en AIriyue Occidentale Française
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L-Agneaux Boukharas dans les parcs.
d’infestation a un taux supportable mais le parasitisme reste un obstacle
important au développement de l’élevage.
Évolution du troupeau.-L’adaptation du troupeau Boukhara au milieu
sahélien n’est pas parfaite: le pourcentage des naissances est inférieur
à celui obtenu avec des mouton Maures et celui des mortalités supérieur.
Des études sont en cours concernant la réproduction de ces animaux
et leur comportement dans les régions tropicales semi-arides. Il est pro-
bable que dans le Sahel mauritanien, comme dans certaines régions
d’Australie, le Queensland central par exemple (G. R. M OULE, 1950), divers
facteurs: teneur déficiente des pâturages en calcium et phosphore, tem
pérature élevée, influeraient fâcheusement sur la fécondité des béliers
et celle des brebis suivant un mécanisme encore mal connu (action inhibi-
trice sur les glandes endocrines).
VULGARISATION.
La production des peaux en bergerie est évidemment peu importante
puisque le but immédiat de cet établissement est la production de géni-
teurs et non le sacrifice des agneaux à la naissance pour la fourrure.
C’est
à l’éleveur Maure par contre qu’est dévolu le rôle de fournir des peaux
en grande quantité.
Il ne faut cependant noint se faire tron d’illusions: malgré la s6lectinn

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II CONGRES0 IfiTERNACIONAL
\\‘ETERINARIO
DE ZOOTECNIA
non marchandes, parce que ne répondent pas aux caractéristiques recher-
chées par les fourreurs. C’est donc dans la ((masse» des dépouilles que
devra être fait le choix.
Le milieu.-La région au Nord de Nioro où se poursuit la vulgarisation
est à vocation presque uniquement pastorale et l’élevage ovin prédomine.
Les parcours de Nioro, Nara, Timbedra, Néma, font vivre plusieurs
millions de moutons.
C’est un pays surtout sablonneux, une steppe arbustive à mimosées
dont les pâturages sont essentiellement formés de graminées, à climat
sec et rude, à faible pluviométrie (350 à 500 m/m) convenant parfaitement
à l’élevage du mo8uton.
Un gros inconvénient de ces pâturages est l’abondance d’une graminée
à graines piquantes (le tram-tram, cenchrus cathurticus) qui envahit la
toison, provoque des abcès interdigités (donc des boiteries, affections gra-
ves pour les animaux transhumants), des lésions buccales, occulaires, etc.
L’éleveur.-Le Maure est un excellent éleveur de moutons, adapté
comme les animaux au climat et au milieu. Il sait choisir les pacages
suivant les saisons, connait les zones de transhumance.
Il est intelligent, et en ce qui nous concerne, comprend fort bien les
règles ‘du croisement.
Par contre, s’il gère son troupeau rationnellement, il n’accorde point
de soins assidus à ses animaux. Hors l’abreuvement et la. recherche du
pacage, il n’accorde pas de traitement spécial aux sujets fatigués, amai-
gris... et même les agneaux débiles ne sont pas l’objet d’attentions par-
ticulières. Ils guérirons s’il plaît à Allah... ou périrons d’inanition ou
dévorés par les hyènes, les chacals ou les lions.
Mode d’élevage.--Le mouton maure s’est révélé un excellent support
pour le croisement avec le Boukhara qui a été adopté sans difficultés par
les éleveurs.
L’élevage du mouton est, comme dans tout le Sahel, extensif et no-
made. La transhumance de saison sèche comme celle de saison des pluies,
à plus ou moins longue distance (jusqu’à 300 Km.), restera una obligation
qu’on pourra simplement limiter en saison sèche par la multiplication
des points d’eau.
Les principaux obstacles au développement et à l’amélioration de
l’élevage restent :
Le manque d’eau,
les maladies,
l’abondance des fauves.
La mortalité en brousse par sous-abreuvement est importante. Les
jeunes en particulier paient un lourd tribut à la disette saisonnière. La
période froide, novembre à février, en provoquant des affections pulmo-
naires sur les animaux débilités ou parasités, limite les bienfaits de cette
saison où le pacage est encore alibile, succédant à celui verdoyant de
saison des pluies (juillet-août+septembre).
Les fauves (hvènes. chacals. lions) causent également de graves dégâts

DR. P. NORNET: L’devage du mouton R fourrzlre
en Ajriyue Occidentale Française
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Sur un cheptel soumis à des conditions aussi dures, et malgré son
adaptation, les maladies infectieuses (clavelée, blue-tongue, pasteurellose,
piétin) ou parasitaires (gales, helminthiases gastrwintestinales) ajoutent
encore leur action à celle imposée par le milieu.
Les résultats du croisement sont encore modestes car il a fallu s’adapter
au mode d’élevage sahélien, aux coutumes des éleveurs. Tout un système
de vulgarisation a été mis en place: prêt de géniteurs, surveillance des
saillies, de l’agnelage, collecte des peaux, etc.
Malheureusement la répartition des troupeaux de croisement s’etend
sur une superficie très vaste rendant la surveillance difficille. On essaie
de limiter les conséquences de ce facteur défavorable, mais il n’est pas
possible d’éliminer car le Maure est en perpetuel déplacement, à la re-
cherche de l’eau et du pâturage.
La vulgarisation, quelles qu’en soient les difficultés intrinsèques, réusr
sira si les dépouilles, commercialisées, laissent à l’éleveur maure un bé-
néfice appréciable.
Un animal adulte vaut en effet dans le Sahel 600 à 700 frs. CFA. Il
faut donc que la peau de l’agneau sacrifié pour la fourrure soit payée à
l’éleveur au moins ce prix là. Si l’on tient compte des frais de collecte,
de transport et des taxes diverses c’est au minimum 2.000 francs mètre
que doit être vendue cette même peau en France.
Qualités de la fourrure.-Une exposition récente de peaux d’Astrakans
de Nioro, s’est tenue à Paris, au Marché Français de la Fourrure, les
1415-16 février 1951.
Un assortiment de 1.232 peaux de qualités différentes, tannées et lus-
trées, ont été présentées. La plupart de ces peaux ne provenaient pas
d’agneaux purs-sang, mais de 718 et 314, achetées aux éleveurs maures.
Elles ont été jugées très favorablement, les premiers lots étant aussi
beaux que les ((C!ap» (Afrique du Sud), la texture de la peau, la qualité
de la boucle et le «brillant» ayant été jugés très favorablement par les
experts en fourrures. Certaines ont été vendues plus de 5.090 francs
l’unité.
L’auteur étudie les essais pour l’introduction de la race Boukhara ou
Karakul en Afrique Occidentale Française, dans le but essentiel d’obtenir
sa production pour l’industrie de la fourrure. Il fait un exposé des mâles
fondateurs de la race Karakul, et il décrit la Cabane de Nioro, en indi-
quant les systèmes adoptés pour la sélection des spèces réproductrices;
il relève quelques observations sur la pathologie dans la race de cette
région et il souligne son évolution dans le milieu local, sous forme de bref
récit, ainsi que les systèmes d’exploitation, les principaux dangers qui
ménacent cette race et la qualité et le prix des fourrures obtenues.

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II CONGRES.0 INTERNACIOR’AL
WTERINARIO DE ZOOTEClr;14
R E S U M E N
El autor estudia 10s ensayos para la introduction de la raza Boukhara
o Karakul en el Africa Occidental Francesa, con el fin especial de obtener
su production peletera. Hace una historia de 10s sementales fundadores
de la raza Karakul, y describe la Cabafia de Nioro, indicando 10s sistemas
seguidos para la seleccion de 10s reproductores; indica algunos datos sobre
la patologia observada en esta raza en la zona, y la evolucion de la misma
a1 medio ambiente local, describiéndolo brevemente, asi como 10s sistemas
de explotacion, 10s principales peligros que le amenazan y la calidad y
precios de ias pieles obtenidas.
S U M M A R Y
The author studies the attempts for the introduction of the Boukhara
and Karakul races in French Western Africa with the special abject of
obtaining its fur production. He gives a historical description of the
seminal founders of the Karakul race and describes the Nioro Cottage
indicating the systems employed for the selection of the reproductors.
He gives some data about the pathology observed with that race at the
zone and about the evolution of the same at a medium loc,aI atmosphere.
describing the latter one shortly as well as the exp1oitatio.n systems, the
principal dangers threatening it and the quality and prices of the obtained
fui-s