I.S.R.A. L.ABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE ...
I.S.R.A.
L.ABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
SERVICE DE PARASITOLOGIE
EI'DE~~CHERCHES lJEXERMRES
1
1 i
UTILISATION DE PIEGES ET D'ECRANS POUR LUTTER
COMTRE LES GLOSSINES, RAPPORT DE SITUATIOhT ET
ESSAIS REALISES AU SENEGAL
REF. No 18 / PARASITO.
M A R s
1 9 8 3
f
t
t
UTILISATION DE PIEGES ET D'ECRANS POUR LUTTER
CONTRE LES GLOSSINES, RAPPORT DE SITUATION ET
ESSAIS REALISES AU SENEGAL
Par Saydil M. TOURE
Laboratoire national de I'Elevage et de Recherches
véterinaires,
R.P. 2057 - DAKAR -
Sénégal
Rapport destin& à la réunion conjointe du Groupe d'experts sur
les aspects écologiques et techniques du programw de lutte
contre la Trypanosomiase animle africaine et de mise en valeur
des zones en cause et du koupe djexperts des problèmes de dé-
veloppement en rapport avec le Pmgranma de lutte contre la Try-
panosomiase animale africaine et de mise en valeur des zones en
cause - Addis-Abeba, Ethiopie,
20 - 24 juin 1983.
INTRODUCTION
Après que Challier et Laveissière (1973) eurent d&rit leur piège bico-
nique à glossines, ce dernier fut essayé avec succès par de nombreux auteurs,
puis largmnt utilisé dans la pratique courante pour échantillonner les popu-
lations de glossines riveraines, en particulier GZossina paZpaZis et G.tachi-
noicks en Afrique de l'Ouest, G.;Fuscipes en Afrique centrale. Ce piège est au-
jourd'hui un outil excellent pour étudier lPécologie et pour déceler de txès
faibles populations de tsé-tsé, en économisant le temps de travail et les res-
L
sources humaines.
L'emploi de pièges et d'écrans comne moyens de lutte contre les glossi-
nes, de conception plus ficente:
découle des observations sur le piegeage
cm m5thode dvéchantillonage. Les premiers rapports SUT l'efficacité de ces
procédés de lutte remontent à 1978.
. . . / . . .
- 3 -.
inférieurs U.aveissi&e et al, 1980). Ailleurs, les écrans bleus n'ont pas per-
mis de lutter efficacement contre G.paZpaZis palpalis et G. fuscipes qwnxensis,
dans deux villages de la Région de la Eouenza, en République populaire du Congo
Glx.xan et al, 1981). De &ne, leurs effets ont ét& limités sur une population
de G.morsitann (Laveissière et. Couret, 1982). Toutefois, un rapport de 1'Ekole
de Lutte anti-T&-tsé de Bobo-Dioulasso (1982) fait état de résultats assez
satisfaiw-&s mur combattre G.morsitans submorsitans dans les ranches collec-
tifs de Smmgouan (500 écrans pour 13,s kn2). Quelques autres essais dirig&
contre C.pallicera (s.g. NemorhinaJet G.nQwofusca (s.g. Auntenina) ont entraî-
né des r6ductions de population de fi0 2 70 % Caveissière et al, 1.979, (non publ.)
Les différences observées au niveau des rkultats de lutte par piégeage
et par pose d?écrans tiennent principalement :
1) dans la nature rn&w des ins-
-trxmEnts de lutte ; 2) dans les spG!cificit& d'habitat et de comportmt des
glossincs ; 3) dans l'absence de standardisation des rrkhodes. Pour des situa-
tions comparables,
les pièges l'emportent sur les écrans, surtout quand les Y@-
sultats sont évalu& après 4 mis et plus d'utilisation in situ; Les glossines
riveraines, parce que moins dispersées, sont combattues plus efficacement que
les glossines de savane. Avec les pièges corrnxe avec les écrans il y a une ten-
dance 2 une rerrontée des populations lorsque la force de la deltsx&hrine s'es-
tompe au bout de 3 rrûis. Dans les deux cas, les individus qui subsistent apr&
3 mis sont jeunes. On n'obtient pas 19éradication et il faut donc associer ces
techniques de lutte ?I des opérations complémntaires peu on&euses et le moins
polluantes que possible. Dans un souci de standardisation il y a lieu de faire
circuler auprès des utilisateurs les nuances de bleu royal ou de bleu 6lec-&$--
que recomdécs.
Pisges et &xans sont de plus en plus utilisés dans la pratique. En
Côte dlIvcires à Sirasso et à Mbengué, 1.200 km2 sont en cours dïassainisswnt
par ces procédes, Fn zone préforestière, il est envisagé de lutter dans les
foyers de.Maladie du sommeil en utilisant 10,000 pièges. I=n Haute-Volta., Pi$!ges
et écrans précèdemnt le lâcher de files st&iles et pourront ~-SUE servir de
barrière en lieu et place de pulvérisation d'insecticides. Au Congo, le pi&
geage est appliqué dans les foyers de kkladie du sonaneil. Au Sénégal, quelques
essais ont été rklisés de janvier 198'2 2 JEUX 198.3 Cils se poursuivent encore) ;
les résultats sont résu~&s ci-dessous.
-4-
ESSAIS DE LUTTE AU SENEGAL PAR PIEGEAGE CT PO!~E D~XANS,
- -
II
-
Ces essais ont Qté rkalisés dans les Niaye6 du Çén&gal. Les conxnunica-~,
tiens concernant les g?tes r&iduels de G.paZpaZia gambiensis dans cd-te &gion
sont assez norrbreuses; Toutes les opktions de ktte, faut-il encore 1~: rappe-
ler, sont le fait de la recherche et sont men&s parall&wnt avec diautrcs
activités et le plus souvent avec des concours E&nciers ext&ieurs (de la
FAO, en l'occurence).
AprQs plusieurs ann&s de lutteI des îlots dans les Niayes du S6négal
sont rest& infwt&, à c,zuse d!une insuffisance de rrtaîtrise de tous les bio-
topes $xrpillés, qui correspondent souvent 3 quelques buissow en appzwxze
insi~ifi~wtx, de quelques mkres-Car&s, Il s'ajoute 3 cela, dans la R6gion
du Cap-Vert, une reconstitution artificielle de @tes, du fait dlnctivithç tir-
ticoles. Deux situations seront décrites : le ?ar~ forestier de Hann et la
,grande Niayc de I~D?.
1 - Parc forestier dc Hann
- - - - I. - - .-. - ,- I e. I - I- - - - ". - -. -
Jadis 2 la périphérie de Dak~, cet îlot forest& d'environ 30 ha, qui
est un rryi,lzx~gc! de v&&ation originelle et d'essences introduites, sc trouve
de nos jours engIob+< dans l'agglotiration d~akaroise. Au nord-est du Parc, de
nombrewc j~ardins horticoles ont 6t6 ~a.&&& : environ 25 ha le long de la
Route de Rufisque. Le Parc et les jardins constituent des @tes péridomestiques
de C,paî!~aZ<s (jam!GenoGz, De plus, la pr6sence d'un zoo Zi l'intérieur du Pcuu:
rend w&&&c les op&ations ck: lutte par pulv&isation d'insecticides. Ces
faits expliquent l'insuccks de deux op&ations ~antérieures de lutte (1971 et
1979). Les techniques de lutte par pi6geage et pose dsécrrîns ont sembl? tout
indiquées. De janvier 1982 à f&rier 1983,plusieurs tests ont 6-G r&lisés dans
le Parc et le long de la Route de Tiufisque. Les résultats acquis sont :
l") Le piégeage seul, sur 4 mois, n'a pas permis de faire disparaître
les glossines. Les baisses de capture sont suivies de re~nt&s. Les
rGXes sont capturés cn plus grand nombre,, ce qui laisse supposer que
beaucoup de femelles non captu&es entretiennent le m-nintien de l'es-
p&e.
2O) lks pièges wgr&s de delta&hrine, au notire de 40, ont ~~YXIYLS>
sur 88 jours, une tiduction dc. densité apparente de 0,14 glossine
-5-
par piège/heure à 0,028 soit de 80 %. Il n9y a pas eu disparition
de la population mais persistance de très jeunes individus corres-
pondant à de nouvelles g&rations.
3O) Les effets sur une plus longue periode ne sont pas encore connus.
La population étant théoriquement fermée, elle devrait tendre vers
l'fexkinction.
2 -. Niaye de Berr
- I - - - -.. <1.. -> -. <- - -
Elle dessine des rkndres sur environ 35 km, avec un grand nombre de
jardins maraîchers que les pulvérisations d'insecticides au sol ont &tG tenues
de respecter. Ici encore,la lutte par piégeage est tout indiquée. Il n'a pas
&é possible de calculer la population cible avant piégeage. Lîutilisa.tion de
145 pièges (120 pièges imprégnés de deltam&rine et 25 pièges dc contrôle)
a permis de constater,sur 5 serknes+une extinction de population.
Dans les deux cas., les conclusions sont provisoires. Les op&ations se
poursuivent encore dans les Niayes et une évaluation à la fin de l?hivernage
1983, c'est ,ii dire en octobre-novembre, est n&essaire pour confirmer les r&
sultats. Au niveau de quelques exploitations de production laitière, la protec-
tion est assur& par des t&ans. Là auss$l"évaluation de la technique sera
faite en octobre-novembre 1983.
3 - Esauisse financière
---*-----."~*----r,----.-
Les yikges fabriquk localement coûtent sensiblement le même prix à
Dakar qu'en Haute-Volta ou en Côte d'ivoire : 7.000 F.CFA pour le pisge de cap-
ture complet et 4,000 F.CFA pur le piege de lutte. Concernant les krans, des
diff&ences importantes existent selon les laboratoires. L'écran à deux trin-
@es de bgis et en &lange de coton-tergal cl,15 m x 1,50 m) revient à Dakar à
environ 1.500 F.CFA. Ailleurs les prix varient entre 700 et 1.600 F,CFA suivant
qu'il.s'agit d'écrans 2 tingles ou dsécrans sur potence. Ia main d'oeuvre est
peu onkeuse pour ces procéd& de lutte. De t&s larges subventions devraient,
à notre avis, Stre consenties à des équiperi, sur le terrain pour les appliquer
au profit de lqélevage ou de la santé publique car les avantages sont dGtermi-
riants : absence de pollution de l'environnement, faible coût, possibilité d'ap-
plication par un personnel peu expérimenté et même par les populations locales,
mat&iel r&tilisablc en partie, possibilité dgassociation avec une autre tech-
nique de lutte comme la pulvérkation s&lective ou le lâcher de rnãles sterilisés.
.v
El-
.
B I B L I O G R A P H I E
1 .- CHALLIER, A. txt LAVEISSIERE, CA, 1973; - Un nouveau pj$ge yxxls? le caytum
des qlossims (Glmsz'm .r DSpteru, Muccidae)i Descripth et twxis SUY 10
terrain. M-I. ORSTOM, s&. Ent. &d. P~&asitol,, voli XI : 25i-,263.
-
2 -- ECOl.8 DE Ll.W'K ANl.'%~~TSE--rJ!SE DE BOB&DIC1JLASSO, 1982,
-a Essai de lut-te con-.
tm G, morsitaxs submorsitctns 7:~ utilisation d'écmns impr$$n& dîinsecti-.
cidcs. Y!+-!;~:& dê tmvauk patiques tsous la directioti de Andmas Schoenefcld),
4 - GOUI'EUX; J.P., CHALLIER, A.. & IAVEISSIE!?EY C., 1981, - Nodifications et
essais du r.ii?p 2 glossines CDipte32 : &kxsini&e) Challie~-kw&si&x.
Cah. ORSTOK,,sér, En-t. méd,, Pxrasitol.,, vol. XIX : 87-99,
_I-
5 -s GOUI'EUX: t?.P., CHALLIER? A.: LAVEISSIETK, C. & COUREI', D., 1982. -. L'uti--
lisxtion dos ktxns dans la lutte anti-ts&t& en zone forestière.
Tmpenm.~dizin und Parasitologie, 33 : 163-168.
.-
6 ‘- HARGROVE:, :T.W. c-t VALZ, GA, 1979,
-a Aspects on the fmsibility of cm-
ployinC; odow-kaited traps fop cent-polling tse-tse flics (Deptera ; CZOS-
sinicZae1. flul.1ctA.n of Entomlogical Rw,earc~,
..-
69 : 283-290,
7 - IeANCmJ, LT., 1981.
=m Description du pi& mnoconique utilisé j::our i'éli-
mina.ticn des gl.ossines c?n R@bliqw: pcpulaire du Congo. C&h. OXSTOM~, skr.
Ent. I&., PWasitcl,, vol. XIX : 235-238.
ls-_l--
8 - LANCmJ', J.: EOU'ZAN, J.P.: FREZIL, J.L. & MOUCHEI', J., 1981. -- Elimination
des ,Qossines par pi&eagé: dans deux foyers de Trypanosomiase cn. Ii+ubliquc
du Congo. C%h. ORSTOM, s&. En-t, r&d.~ Pwasitol., vol. XIX : 239.-246,
-
9 - IAVEISSIERE, c., GOUTEUX, J.P. A COURETI', D,, 1979. - Essais de m&hodes de
lutte con-tm les glossines en zone p&- forestière de côte d?Ivoire. 3" par-
tie. R&ulta-ts quantitatifs obtexius sur .G.paZZicem pnZZicera :.st G.nz$r&fus-
ca nipofusca . Rapport OCCGE, Bobo-Dioulasso, no 17/ENT. 79 (non p&ki&)
. . . / .*a
- 7 -
10 .- LAVEISSIERE, C. R COURET, D,, 1980.
- Traps imprcgnatcd with insecticide
for the con-hml of riverinc tse-tse flics. Transactions'of thr Royal Sotie-,
t-y of Tropical Medicine and Hygiene, 74 : 264-265.
11 - LAVEISSIERE, c,, GOUïYEUX, J.P. and COURFI', D., 1980. - Essais de dthodes
de lutte contre les glossines en zone pr&forestiere de Côte d!Ivoire.
5.
Note de synthèse. Cah. ORSTOM, sér, En-t, &d., Pmasito~., 18 : 323-323.
12 - IAVEISSIERE, c. 9 COURFI, D. .and KIFNON, J.P., 1980. - Lutte contre les
glossines riveraines à l'aide de pièges biconiques imprégn& d'insecticide,
en zone de savane humide.
1, Description du milieu, du matériel et de la
rr&hode, @h. ORSTOM, sér. Ent, r&d., Parasitol., 18 : 201-207.
13 - LAVEISSIERE, C., COUREZ', D. and KIENON, J.P., 1980. - Lutte contre les
glossines riveraines à l!aide de pièges biconiques impr&ks d'insecticide
en zone de savane humide. 2. R&ultats quantitatifs obtenus lors des pre-
rriers essais. Cah. ORSTOM, sér, Est. rrkd., Parasitol., 18 : 209-221.
14 - L!WEIsSImE~ c. & COuRm, D., 1981.
- Lutte contre les glossincs riverai-
nes à l'aide de pikges biconiques impr&g.n&s d'insecticide, en zone de sa-
vane humide.
4, F&rimentation à grande Echelle. 5. Note de synthke.
Cah. ORSI'OM, ssr. Ent. méd., Pmasitol., vol. XIX : 41-48 ct 49--54.
15 - LAVEISSIERE, C. & COTJRFZ', D,, 1981.
-- Essai de lutte contre les glossines
riveraines 2 l'aide d'&mns imprégn& d'insecticide. Cah. ORSTOM, s&, &t.
&d., Parasitol., vol. XIX : 271-283.
16 - L'WEISSIFRE, C. & COURTZ, D., 1981.
- Essai de lutte contre les glossines
riveraines $3 l'aide d'&rans mr&n& d'insecticide. $CGE - IRTO Rappss
no 20/IRTO/RAF/81.
(2) + 11 + (12) pp. (non publié).
17 - LWE1ssIFRI-=, C., COUREZ', D. =ind KIENOfiJ, J.P., 1981. - Lutte contre les
glossines riveFaines à l'aide de Pi$ges biconiques ~tign& d'insecticide,
en zone de savane hwide.
4. Expéximntation à mande khelle. 5. Note de
synthèse. Cah. ORSTofl, sér. Ent. &d,, Parasitol.? 19 : 41-48 et 49-54.
18 I- LAVEISSIERE, C. & COURET?, D., 1980.
- Effet comparé des écrms et des pi&-
ges biconiquec L) imp&gr&s d'insecticide sur les populations de G,mrsitcms
submors<taxs dans les galeries forestières. Cah. ORSTOM, sér. Ent. r&d.,
Parasitol., 20 : 63-68.
L.ABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
SERVICE DE PARASITOLOGIE
EI'DE~~CHERCHES lJEXERMRES
1
1 i
UTILISATION DE PIEGES ET D'ECRANS POUR LUTTER
COMTRE LES GLOSSINES, RAPPORT DE SITUATIOhT ET
ESSAIS REALISES AU SENEGAL
REF. No 18 / PARASITO.
M A R s
1 9 8 3
f
t
t
UTILISATION DE PIEGES ET D'ECRANS POUR LUTTER
CONTRE LES GLOSSINES, RAPPORT DE SITUATION ET
ESSAIS REALISES AU SENEGAL
Par Saydil M. TOURE
Laboratoire national de I'Elevage et de Recherches
véterinaires,
R.P. 2057 - DAKAR -
Sénégal
Rapport destin& à la réunion conjointe du Groupe d'experts sur
les aspects écologiques et techniques du programw de lutte
contre la Trypanosomiase animle africaine et de mise en valeur
des zones en cause et du koupe djexperts des problèmes de dé-
veloppement en rapport avec le Pmgranma de lutte contre la Try-
panosomiase animale africaine et de mise en valeur des zones en
cause - Addis-Abeba, Ethiopie,
20 - 24 juin 1983.
INTRODUCTION
Après que Challier et Laveissière (1973) eurent d&rit leur piège bico-
nique à glossines, ce dernier fut essayé avec succès par de nombreux auteurs,
puis largmnt utilisé dans la pratique courante pour échantillonner les popu-
lations de glossines riveraines, en particulier GZossina paZpaZis et G.tachi-
noicks en Afrique de l'Ouest, G.;Fuscipes en Afrique centrale. Ce piège est au-
jourd'hui un outil excellent pour étudier lPécologie et pour déceler de txès
faibles populations de tsé-tsé, en économisant le temps de travail et les res-
L
sources humaines.
L'emploi de pièges et d'écrans comne moyens de lutte contre les glossi-
nes, de conception plus ficente:
découle des observations sur le piegeage
cm m5thode dvéchantillonage. Les premiers rapports SUT l'efficacité de ces
procédés de lutte remontent à 1978.
. . . / . . .
- 3 -.
inférieurs U.aveissi&e et al, 1980). Ailleurs, les écrans bleus n'ont pas per-
mis de lutter efficacement contre G.paZpaZis palpalis et G. fuscipes qwnxensis,
dans deux villages de la Région de la Eouenza, en République populaire du Congo
Glx.xan et al, 1981). De &ne, leurs effets ont ét& limités sur une population
de G.morsitann (Laveissière et. Couret, 1982). Toutefois, un rapport de 1'Ekole
de Lutte anti-T&-tsé de Bobo-Dioulasso (1982) fait état de résultats assez
satisfaiw-&s mur combattre G.morsitans submorsitans dans les ranches collec-
tifs de Smmgouan (500 écrans pour 13,s kn2). Quelques autres essais dirig&
contre C.pallicera (s.g. NemorhinaJet G.nQwofusca (s.g. Auntenina) ont entraî-
né des r6ductions de population de fi0 2 70 % Caveissière et al, 1.979, (non publ.)
Les différences observées au niveau des rkultats de lutte par piégeage
et par pose d?écrans tiennent principalement :
1) dans la nature rn&w des ins-
-trxmEnts de lutte ; 2) dans les spG!cificit& d'habitat et de comportmt des
glossincs ; 3) dans l'absence de standardisation des rrkhodes. Pour des situa-
tions comparables,
les pièges l'emportent sur les écrans, surtout quand les Y@-
sultats sont évalu& après 4 mis et plus d'utilisation in situ; Les glossines
riveraines, parce que moins dispersées, sont combattues plus efficacement que
les glossines de savane. Avec les pièges corrnxe avec les écrans il y a une ten-
dance 2 une rerrontée des populations lorsque la force de la deltsx&hrine s'es-
tompe au bout de 3 rrûis. Dans les deux cas, les individus qui subsistent apr&
3 mis sont jeunes. On n'obtient pas 19éradication et il faut donc associer ces
techniques de lutte ?I des opérations complémntaires peu on&euses et le moins
polluantes que possible. Dans un souci de standardisation il y a lieu de faire
circuler auprès des utilisateurs les nuances de bleu royal ou de bleu 6lec-&$--
que recomdécs.
Pisges et &xans sont de plus en plus utilisés dans la pratique. En
Côte dlIvcires à Sirasso et à Mbengué, 1.200 km2 sont en cours dïassainisswnt
par ces procédes, Fn zone préforestière, il est envisagé de lutter dans les
foyers de.Maladie du sommeil en utilisant 10,000 pièges. I=n Haute-Volta., Pi$!ges
et écrans précèdemnt le lâcher de files st&iles et pourront ~-SUE servir de
barrière en lieu et place de pulvérisation d'insecticides. Au Congo, le pi&
geage est appliqué dans les foyers de kkladie du sonaneil. Au Sénégal, quelques
essais ont été rklisés de janvier 198'2 2 JEUX 198.3 Cils se poursuivent encore) ;
les résultats sont résu~&s ci-dessous.
-4-
ESSAIS DE LUTTE AU SENEGAL PAR PIEGEAGE CT PO!~E D~XANS,
- -
II
-
Ces essais ont Qté rkalisés dans les Niaye6 du Çén&gal. Les conxnunica-~,
tiens concernant les g?tes r&iduels de G.paZpaZia gambiensis dans cd-te &gion
sont assez norrbreuses; Toutes les opktions de ktte, faut-il encore 1~: rappe-
ler, sont le fait de la recherche et sont men&s parall&wnt avec diautrcs
activités et le plus souvent avec des concours E&nciers ext&ieurs (de la
FAO, en l'occurence).
AprQs plusieurs ann&s de lutteI des îlots dans les Niayes du S6négal
sont rest& infwt&, à c,zuse d!une insuffisance de rrtaîtrise de tous les bio-
topes $xrpillés, qui correspondent souvent 3 quelques buissow en appzwxze
insi~ifi~wtx, de quelques mkres-Car&s, Il s'ajoute 3 cela, dans la R6gion
du Cap-Vert, une reconstitution artificielle de @tes, du fait dlnctivithç tir-
ticoles. Deux situations seront décrites : le ?ar~ forestier de Hann et la
,grande Niayc de I~D?.
1 - Parc forestier dc Hann
- - - - I. - - .-. - ,- I e. I - I- - - - ". - -. -
Jadis 2 la périphérie de Dak~, cet îlot forest& d'environ 30 ha, qui
est un rryi,lzx~gc! de v&&ation originelle et d'essences introduites, sc trouve
de nos jours engIob+< dans l'agglotiration d~akaroise. Au nord-est du Parc, de
nombrewc j~ardins horticoles ont 6t6 ~a.&&& : environ 25 ha le long de la
Route de Rufisque. Le Parc et les jardins constituent des @tes péridomestiques
de C,paî!~aZ<s (jam!GenoGz, De plus, la pr6sence d'un zoo Zi l'intérieur du Pcuu:
rend w&&&c les op&ations ck: lutte par pulv&isation d'insecticides. Ces
faits expliquent l'insuccks de deux op&ations ~antérieures de lutte (1971 et
1979). Les techniques de lutte par pi6geage et pose dsécrrîns ont sembl? tout
indiquées. De janvier 1982 à f&rier 1983,plusieurs tests ont 6-G r&lisés dans
le Parc et le long de la Route de Tiufisque. Les résultats acquis sont :
l") Le piégeage seul, sur 4 mois, n'a pas permis de faire disparaître
les glossines. Les baisses de capture sont suivies de re~nt&s. Les
rGXes sont capturés cn plus grand nombre,, ce qui laisse supposer que
beaucoup de femelles non captu&es entretiennent le m-nintien de l'es-
p&e.
2O) lks pièges wgr&s de delta&hrine, au notire de 40, ont ~~YXIYLS>
sur 88 jours, une tiduction dc. densité apparente de 0,14 glossine
-5-
par piège/heure à 0,028 soit de 80 %. Il n9y a pas eu disparition
de la population mais persistance de très jeunes individus corres-
pondant à de nouvelles g&rations.
3O) Les effets sur une plus longue periode ne sont pas encore connus.
La population étant théoriquement fermée, elle devrait tendre vers
l'fexkinction.
2 -. Niaye de Berr
- I - - - -.. <1.. -> -. <- - -
Elle dessine des rkndres sur environ 35 km, avec un grand nombre de
jardins maraîchers que les pulvérisations d'insecticides au sol ont &tG tenues
de respecter. Ici encore,la lutte par piégeage est tout indiquée. Il n'a pas
&é possible de calculer la population cible avant piégeage. Lîutilisa.tion de
145 pièges (120 pièges imprégnés de deltam&rine et 25 pièges dc contrôle)
a permis de constater,sur 5 serknes+une extinction de population.
Dans les deux cas., les conclusions sont provisoires. Les op&ations se
poursuivent encore dans les Niayes et une évaluation à la fin de l?hivernage
1983, c'est ,ii dire en octobre-novembre, est n&essaire pour confirmer les r&
sultats. Au niveau de quelques exploitations de production laitière, la protec-
tion est assur& par des t&ans. Là auss$l"évaluation de la technique sera
faite en octobre-novembre 1983.
3 - Esauisse financière
---*-----."~*----r,----.-
Les yikges fabriquk localement coûtent sensiblement le même prix à
Dakar qu'en Haute-Volta ou en Côte d'ivoire : 7.000 F.CFA pour le pisge de cap-
ture complet et 4,000 F.CFA pur le piege de lutte. Concernant les krans, des
diff&ences importantes existent selon les laboratoires. L'écran à deux trin-
@es de bgis et en &lange de coton-tergal cl,15 m x 1,50 m) revient à Dakar à
environ 1.500 F.CFA. Ailleurs les prix varient entre 700 et 1.600 F,CFA suivant
qu'il.s'agit d'écrans 2 tingles ou dsécrans sur potence. Ia main d'oeuvre est
peu onkeuse pour ces procéd& de lutte. De t&s larges subventions devraient,
à notre avis, Stre consenties à des équiperi, sur le terrain pour les appliquer
au profit de lqélevage ou de la santé publique car les avantages sont dGtermi-
riants : absence de pollution de l'environnement, faible coût, possibilité d'ap-
plication par un personnel peu expérimenté et même par les populations locales,
mat&iel r&tilisablc en partie, possibilité dgassociation avec une autre tech-
nique de lutte comme la pulvérkation s&lective ou le lâcher de rnãles sterilisés.
.v
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B I B L I O G R A P H I E
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