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6*
REPUBLIQUE DU SENEGAL
-L-.-..--L-
t ,‘.
I
SECRETARIAT D'ETAT A LA RECHERCHE
,".. '
SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
b .
---------
i
i.
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
..I---..
(; ++Y
AGRICOLES( 1 .S.R.A.)
---------
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
{ '1
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
/c ; ,
DAKAR-HANN
A.C.C. LUTTE CONTRE L'ARIDITE EN MILIEU TROPICAL
"SYSTEME DE PRODUCTION DE L'ELEVAGE
AU SENEGAL"
Note de synthèse des travaux en 1979
‘f
J. VALENZA
Décembre 1979

Cette action complémentaire coordonnée,entièrement financée par
la D.G.R.S.T. de la République française, intervient en complément de
recherches entreprises par l'Institut Sénégalais de Recherches agricoles

(Laboratoire national de 1'Elevage et de Recherches vétérinaires et
Centre national de Recherches forestières en particulier) ; elle a pour
objets essentiels "l'évaluation d'un système de production pastoral

fortement aménagé et la détermination des axes d'évolution par comparai-
son avec les données antérieures aux aménagements",

Elle doit en particulier esquisser la dynamique des parcours,
préciser l'évolution de la production herbacée et du couvert ligneux,
analyser l'incidence des aménagements réalisés sur 'le cheptel et l'exploi-
tation des troupeaux, étudier les populations et la gestion de l'espace.
Ce programme à la réalisation duquel est associé 1'I.S.R.A. par
l'intermédiaire du L.N.E.R.V. et du C.N.R.F., doir durer trois ans.
Lors des missions préparatoires à son exécution, il avait été
prévu qu'aux points d'observation permanents du programme retenus d'après
"la carte des paturagesdu Nord Sénégal" réalisée en 1972, seraient reliés

ceux de Labgar et Mbidi étudiés par 1’1,S.R.A. depuis 1976, Au moment de
l'implantation définitive de ces points, pour assurer une meilleure
couverture de la zone sylvo-pastorale, celui de Mbidi a été remplacé par
Tessekré et celui de Tatqui, étudié depuis 1974, rajouté,


*
1
-2
*
METHODOLOGIE APPLIQUEE
Elle découle de celle proposée par BOUDET et MALACAMP (1) après
modification apportée lors de discussions sur le terrain, alors que les
placeaux “1 .S.R.A." avaient en partie été délimités et leur végétation
analysée.

Pour chaque type de pâturage retenu, deux placeaux d'observation
permanents d'un hectare environ situés de préférence à‘2 et 5 km du
forage pour juger les effets de la pature et de pluvîométrîe et SU~ une
toposéquence caractéristique, sont délimités par le marquage d'arbres)

à la peinture et après incision de l'écorce. Le centre du placeau qui est
soit matérialisé par un piquet profondément enfoncé dans le sol1 soit
parfaitement repérable par des arbres marqués, est l'origine d'unesérie
de six lectures du couvert herbacé selon adaptation de la méthode des

points quadrats de DAGET et POISSONNET (2) : à partir du centre, une
ligne de 100 points de lecture est disposée dans le sens de la pente ou
vers le nord et une autre perpendiculairement à celle-ci ; à 50 m du

centre vers le haut de .pente ou le nord et vers le bas de pente ou le
sud, puis à 100 m et de chaque coté selon la courbe de niveau ou vers
l'Est et l'ouest, sont disposées 4 autres lignes de lecture, Ces

lignes
sont matérialisées par un double décamètre tendu au dessus du tapis herba-
cé et maintenu par des piquets métalliques ; tous les 20 m, on note le
contact des espèces herbacées le long d'une tige métallique descendue

verticalement.; par point de lecture une espèce n'est notée qu'une seule
fois ; s'il n'y a aucun contact, le point est compté comme "sol nu", Sont
alors indiqués les pourcentages de sol nu et des principales espèces

herbacées caractéristiques.
Pour la détermination de la productivité de la strate herbacée
on coupe et pèse la végétation comprise à l'intérieur de 30 placeaux d'un
mètre carré répartis le long des six lignes précédentes,

CC-C---C----------C--e--CIC---ICt--CC--C--------------------------~-------
(1) G,G. BOUDET et J. MALACAMP ; Projet de suivi ou monotoring des ressour
ces naturelles renouvelables, dossier d'îdentîfication du CILSS -
Juin 1979
(2) P. DAGET et J. POISSONNET - Méthode d'analyse de la végétation des
paturages. Critère d'application "Ann.Agron! 1971, 22 : 5-41.

.

.
‘*
-3
Le recouvrement du sol est mesuré le long de transects correspon-
dant à la répartition des six lignes de lecture, soit sur 300 m environ.
Sont mesurées les longueurs de sol nu, à couvert faible ou à couvert
dense parcourues par le fil d'un topofil.
La strate ligneuse est inventoriée à l'intérieur d'un cercle ayant
le point d'origine des lectures comme centre et 56,5 m de diamètre, soit
un hectare de superficie. On mesure la circonférence du.tronc à 10 cm
du sol.

.
RESULTATS
Ne sont rapportées que les compositions botaniques et mesures de
productivité des pâturages des trois zones "1.S.R.A." retenues, ainsi
que les données pluviométriques disponibles.

1 - Pluyiométrie
ccc -..--m--m
Il existe un pluviomètre uniquement à Labgar et dont les données
peuvent étre utilisées pour Tessekré distant de 25 km à l'ouest ; pour
Tatqui on peut retenir celles de Lode, dispensaire situé à 8 km Sud Ouest.

I
Labgar
T
Lodé
-1I
1975
1976
1977
1978
1979
1977
1978
1979
Juin
ler décade
4 5
037
2e
décade
3 5
3
20,2
là,2
3
3e décade
7
2,4
2
7
3 5
50,4
20,2
OS7
20,2
4
Juillet
ler décade
27,7
5
32,8
7
?
21,3
2e décade
33,8
138
35,5
15,2
?
4:,9
3e décade
159,5
23
16
195
?
272,2
36,6
22,8
68,3
23,7
?
21,3
43,9
Août
ler décade
25,7
29,9
38,3
12,5
32,5
50,F
2e décade
47,6
3 1
146
108,3
74,3
591
3é décade
57,7
10,8
036
$9
32,2
43,4
131
71,7
146,6
60,2
120,8
74,3
69,8
94,2
*ybrs
ler" décade
19,5
17,l
19,9
2 5
19
2 7
136
2e décade
35,6
21,5
11,l
838
51
138,l
88,7
3e décade
103,8
13,5
48,8
e
1::;
26,8
-np- 52,r --xJ- -33,8
/o
"J-57
iui:s -J-m-
Octobre
ler déacde
395
2e décade
3e décade
8 5
--le-
-G-
Total saison
22:,5
270,7
343,2
239,9
t. utile
445,8
282,7
198,5
?
.., / . . .

ti
t
-5
La pluviométrie enregistrëe pendant la saison utile seulement
(entre juin et octobre) est indiquée au tableau 1.
D'une façon générale, la pluviométrie est faible et mal répartie
et peu favorable a une forte production herbacée, sauf a Tatqui en 1978
où celle-ci était le double de celle de cette année.

2 - Forage de Tatqui
-m-e -----IL- --
Les deux placeaux sont installés à '2 et 5 km du forage le long du
pare-feux le reliant à celui de Vindou Tingoli, sur pdturage largement
dominant a Balanites aegyptiaca (1. Del.), Boscia senegalensis (Pers.)

Lam. ex Poir., Schoenefeldia gracilis Kunth et Alysicarpus ovalifolius
(Schum. et Thonn.), sur pentes faibles de l'erg "ancien".
I-
TQ 2
TQ 5.
Sol nu en %
26,5
27,B
I Eiffectif moyen
102
138
dombre de pieds par mëtre linéaire
w
4,6
If?ecision sur espèce dominante
68
4,1
(iraminées
83,9
83,7
Chloris prieurii
J-8-3
nls
Schoenefeldia gracilis
32,2
Aristida mutabilis
22
4,5
Eragrostis tremula
1017
0,7
Cenchrus biflorus
16,l
7,1
l
Autres
096
1,7
LXgumineuses
10,7
15,2
Alysicarpus ovalifolius
s
455
Zornia glochidiata
5,3
10,7
Ilutres familles
594
131
(Zouvert herbacé
Sol nu
10,2
couvert faible
non rëalisl
44,4
couvert dense
car paturé
45,4
Productivité en kg de M.S. par hectare
540
650
. . /. . . .

a”
.
-. *-
- 6
Le pacage semble agir principalement sur la composition de la
strate graminéenne en augmentant le taux de Cenchrus biflorus Roxb. et
diminuant celui de Schoenefeldia gracilis.

3 - Forage de Labgar
ce-c -----s-- mm
Les deux sites d'observation situés à 3 et 5 km du forage sur le
pare-feux allant à Tessekré, intéressent le paturage Sclerocarya birrea
(A. Richt) Hoscht, Balanites aegyptiaca, Diheteropogon hagerupii Hitchc.
et Elionurus elegans Kunth. C'est 'le type qui a subi le plus de tranforma-
tion depuis son individualisation en 1972. En effet, les deux graminées
qui le caractérisaient ont pratiquement complètement disparu laissant
dominer Aristida mutabilis Trin, et Rupr. et Eragrotis tremula Hochst.
ex Stend., alors qu'au niveau des ligneux, toujours ausai diversifies,
Boscia senegalensis domine maintenant avec Balanites aegyptiaca et

Sclerocarya birrea.
LQ 3
,LG 5
Sol nu en %
46,5
24,5
iffectif moyen
64
97
lombre de pieds par mètre linéaire
3,2
48
Vécision sur espèce dominante
u-3
7
iraminées
6837
71,6
Eragrostis tremula
49,2
22,7
ArIstida mutabilis
18,7
45,3
Schoenefeldai gracilis
1
Autres
396
Légumineuses
3,1
1,5
Alysicarpus ovalifolius
X
X
Zornia glochidiata
X
X
Autres
3,l
195
Autres familles
282
26,13
Productivité en kg de.M.S. par hectare le 26.10.79
100
370
x : espèce présente mais non relevée
..,
/
l . .

-
- /
Les pâturages desservis par ce forage, en particulier ceux à proxi-
mité immédiate, étaient dans une situation déjà critique fin septembre
en raison d'une pluviométrie faible et mal répartie (aucune observation

dans le cadre du programme propre I.S.R.A. n'avait pu être réalisée,
comme en 1978). De plus, ils commençaient à être exploités et les relevés
et mesures effectués à 3 et 5 km traduisent leur état fin octobre (surtout
en ce qui concerne la productivité) et on ne peut comparer les résultats.
4 - Forage de Tessekré
I__.. m---m.----mN-s
Les deux points d'observation sont à 2 et 5 km du forage sur le
pare-feux d'Amali, et concernent le type de pâturage à Sclerocarya birrea
Balanites aegyptiaca, Diheteropogon hagerupii, et Tephrosia purpurea (L.)
Pers, largement répandu et occupant les pentes faibles de l'erg "récent".

Là encore Diheteropogon hagerupii a disparu alors que Tephrosia
purpurea, seule légumineuse herbacée vivace de la zone, s'est maintenue.
Parmi les ligneux, Combretum glutinosum Perr. ex DC. et Guiera senegalensis
J.F. Gmel. ont payé un lourd tribut à la sécheresse et Boscia senegalensis

domine maintenant avec Sclerocarya birrea.
.*. / . . .

TS 2
TS 5
Sol nu en %
7 9
68
Effectif moyen
2 1
3 7
Nombre de pieds par mètre linéaire
1
W
Précision sur espèce dominante
12,6
9,2
Graminées
9532
35,6
Bracchiaria xantholeuca
78,6
19,2
Eragrostis tremula
995
194
Aristida mutabilis
2,4
193
Cenchrus biflorus
X
9,6
..
Schoenefeldia gracilis
437
491
Légumineuses
213
Alysicarpus ovalifolius
X
68
Zornia glochidiata
I
4J
Autres
11
I
Autres familles
498
4235
La situation autour de ce forage était pire qu'à Labgar et
comparable à celle de 1978. Les forts pourcentages de sol nu ainsi que
le très faible nombre de pieds par mètre linéaire en sont la preuve.
Le peu de végétation existante était déjà en partie piétinée
et/ou paturée et aucune mesure de recouvrement et de productivité ne
-- - -..-... _,_ _.__.,,. ..-.. ^_ _ -0
pouvait &tre valablement effectuée.
. . /. ..,

CONCLUSIONS
Des trois zones retenues, seule celle de Tatqui a pu être
étudiée et analysée comme prévu au protocole, Pour les deux autres,
les mauvaises conditions pluviométriques qui y ont été enregistrées et

l'époque un peu tardive d laquelle ont été effectuées les observations
n'ont pas permis de recueillir tous les renseignements voulus et
nécessaires pour suivre l'évolution de la végétation.

Au cas où cette situation, qui était déjà celle de 1978, se
renouvelait en 1980, il serait sans doute souhaitable de remplacer ces
zones par deux autres connaissant une situation pastorale plus
favorable.