, I.S.R.A. LATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE DE...
,
I.S.R.A.
LATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
DE RECHERCHES VETERINAIRE3
SERVICE D'AGROSTOLOGIE
DAKAR-HANN
-
-
ESSAI D'INOCULATION DE
STYLOSANTHES GUYANENSIS
e-w--
RAPPORT TECHNIQUE
-O-
A. THIEFFRY
Novembre
1979
- 1
L'organisation des Nations unies pour 1'Alimentation et l'Agri-
culture (F.A.O.) a mis en place un programme global de développement
de la fixation biologique de l'azote par inoculation des 16gwineuses
3 graines et fourragères.
Ce programme se trouve dans sa phase II de testage des inoculants
Uans quatre pays d'Afrique (Sénégal, Côte d'ivoire, Haute-Volta, Zaïre),
aprks une phase T d'analyse de la situation existant dans le monde.
Les résultats de ce testage dans %e zone géographique limitée
seront examinés par un groupe d'experts qui feront des recommandations
à la F.A.O. / U.N.E.P. pour la mise en route éventuelle d'une phase
III plus large.
C'est dans le cadre de ce programme que le Laboratoire national
de 1'Elevage et de Recherches vétérinaires de Dakar-Hann a ét6 contac-
té, et a réalisé un essai d'inoculation sur Stylosanthes guyanensis
pendant l'hivernage 1979 sur la Ferme expérimentale de Sangalkam.
DISPOSITIF EXPERIMEXTAL
1) Le sol
L'essai a été mis en place sur un sol de niayes irrigué. Les pré-
lèvements de sol effectués en surface et dans l'horizon 20-40 cm ont
66 analysés par le service Pédologie du Centre O??STO!4 de Bel-Air à
Dakar,
Résultats des analyses
0 - 20
20 - 40
pH eau
695
U
CBE = Somme des bases échangeables
RH Kcl
f
56
5,9
Cl?
= Capacité d'6change
Ca
?2,75
14,oo
Ts
= Taux de saturation
%
4,38
4,56
Les éléments minéraux sont donnds
K
0,40
o,i9
e n meq /
1OOg.
Na
0,48
0,43
ERE
18,01
19,18
CE
19,30
19,45
IY
92
96
. -2
3) ?rGcG dent s culturaux
e w---e-
Entre 1977 et le 27/7/79, 4ate de la miste en place de l)esss.i,
la parcelle a Ct6 OCCUP& par h cultures de rîa?s sui.vi~?s d'une cul-
ture de betterave fourrasère.
On trouvera en annex- 1 Le d&ail des travaux culturaux cffec-
tu& sur la mwcclle dans les 2 ans prccédant l'installation de l'essai.
3) PrSpaYation du terrain
--MM
Le terrain a 6té labour5 .? la charrue 5 disques, pulv&is& bar un
passape crois6 de caver-trop et hers6.
4) TG.spositif de l'essai
V-L PW.
Conformément aux directives du protocole de la F.IOCI.., nous avons
ad.opt$ un dispositif factoriel S: randomisstion
tot a12 .
11 a 6té r6alisG 3 traitelents et 4 r&&itions soit :
- 4 parcelles ncn ?.noculées et sans az.ote,
- 4 parcelles non inocul&s avec azote minkral,
- 4 parcelles i~ocüi&s et sans azote.
Les parcelles de lknx 41 Ztaient sépar6es par aes allées de 2m
avec buttées 103~itudin8.l~s pour Wter les Ssgues de contamination
d'une parcelle Z l'autre en cas de su%nersion par forte pluie.
Le semis s'est fait 3 la main en poqucts avec un intervalle de 25c%
et en interligne de Fjcm soit une dens?.t6 de
160.0~ aicS~s,ha et ae
969 cieds par parcelle,
5) Fumure
L'ewrais a it& éw.ndu manuellement la veille 3u s?Gs 2 reison de
75 unit&/ha de P205 sous forme de super-triple et 150 unitLs/ha ce K20
sous forme de sulfate de Dotasse sur toutes les parcellis.
.“. /.
.
.
-3
Les 4 parcelles devant recevoir de l'azote miniral ont eu un ap-
port de 75 unités/ha sous forme de Sulfate d'ammoniaque la veille du
semis, et un deuxikme apport de 75 unités/ha sous forme de Perlurée
au 50 ème jour de vé&ation.
6) Inoculation
L'inoculation a été r&alisée à partir d'untiocülm commercial
americain, "NODULAID",
et d'un inoculum de laboratoire prépar à
1'IMRA de Montpellier.
Cet inoculum sur tourbe a été mélangé à du sable. Les parcelles
inoculées ont alors reçu 20~ de ce mélange par paquet, les graines
étant disposées au dessus puis recouvertes de terre pour éviter l'ac-
tion destructrice de l'exposition au soleil du rhizobium.
71 Irrigation et'pluviomêtrie
Les observations effectuées & Sangalkam par des chercheurs de
1'ORSTOM indiquent une évapotranspiration maximale, calcül6e à l'aide
de la formule de RIOU à partir des résultats du bac d'évaporation de
3 mm/jour en Août,
A partir de ces observations, l'irrigation a été calculée de ma-
nière à apporter l'équivalent de 4 mm/jour sur les parcelles.
L'essai a donc reçu tous les lundi une dose thgorique de 28 mm
(cette dose étant réduite en fonction des pluies tombées durant la
semaine précédant l'irrigation).
Durant les 2 premiers mois de vd&ation, la pluviométrie a été
de 216,9 mm (On trouvera en annexe 2 la répartition des pluies).
8) Entré-tien des 'parcelles
Le semis a été réalisé le 27 juillet.
Le Stylosznthes guyanensis
levant très lentement il nous a fallu très régulièrement désherber
l'essai (40 journées de main d'oeuvre en 2 mois).
Le 22 août les poquets manquants ont été remplacés par repiqua-
.
ge. Les poquets ayant normalement levés ont été demwi6e. (en laissant
1 @ante par poquet).
-4
R-STlL'rA'P"- 'WW,~NWJ',~T.ïX
1) Ws,tl.rc d,es observations rt des ncsures
Le nrotocole dc la. 77-.R.3. n,vnit prih 3 types d';jbservations.
1.1. Etude des sols
-
c-r, lèrc nartie de ce ?xp~Ort.
1.2. Yesures 25 nodulation
--
-
-
Le dCnombrcment des nod0sitC.s a It6 r6aE.G en cours de vC&-
tation sur 10 plantes par parzclle ax< trentième et soi.xantSème
jours de v<&tation.
Pour chaque plante, il est mesur :
- le nombre de nodosit6s,
- le poids sec des
.
nodositGs,
- le poids i3cc des parties s:riennes.
1.3. Mesures de rendement
Ve
Pour '3<valuation du rendement, on r&olte la sous-parcelle de
1,5-. (9n") situ& au centre de chaque pwccll~', c-t on rcsure
1'ensemM.e
des plCsntus rZcolt6es dans cette sous-oarcellc.
2) ?hlltats
Le d&elopnement du Stglosanthes
ayant ét5 très hkzro$ne et
tr& lent, il n 'a pas 6t$ possible de rlaliser toutes les nesur?s
pr&vues.
Lors des deux p&l?vements, les nodosités étaient si petites
%:t si peu nombreuses q-u‘il était illusoire de vouloir les arracher
pour en mesurer le poids sec.
Le poids sec des parties s&iennes est Egalement 2 consid<rer
avec beaucoup de précautions. Los plantes étant peu .dlvelopp6es: t:l.les
istrlient forterncnt souillées p52r les projections de terre dues È l'irri-
gation et .+ la pluie. Le nettoyaqé s'est av6ré d6licî;t surtout au ni-
veau des tir;es ce qui a provoqu6
_
une 16*&e surestimation de CC~ poids
secs.
. . . / ‘..
- 5
Enfin, la levée ayant CtC très mauvaise (24,4 X des poquets) et
le remplacement des manquants n'ayant pas permis de rétablir la den-
sité voulue, les mesures de rendement seront probablement inexploita-
bles du point de vue statistique.
L'ensemble des r6sultats a et6 réuni en r.nnexe :
- Annexe
3 : Moyennes des résultats par parcelle et par traitement,
- Annexe
4 : Détail des résultats du prélèvement du 26 septembre
1979,
- Annexes
5 et
9 : Schimas de l'essai avec les résultats,
3) Interprétation des résultats
Tous ces résultats vont être transmis aux services de la F.A.O.
afin qu'ils en réalisent 1'6.tude statistique approfondie.
A titre d'information une première analyse des &sultats a été
effectuée au niveau du Laboratoire qui a confirmé l'extrême hétiro-
gén6ité de l'essai. Aucun effet du traitement n'a pu &re mis en évi-
dence, de même que nous n'avons observé qu'une tr% faible corrilation
entre le poids sec des parties aériennes et le nombre de nodosités (de
l'ordre de
0,lO "non siqigicative").
CONCLUS ION
La principale caractéristique de cet essai aura $t6 son h&&opé-
n é i-té. Celle ci pourrait être due à des phénomènes de toxicite dans
l e sol ou des phénomènes d'origine pathogène (hypothèse de Dommergue).
Cela expliquerait notamment une levée des poquets par plages-
Il aurait également fallu apporter le phosphore sous une :.*ltre
forme que le superphosphate dont 1"ecidité a pu Gtre suffisante pour
tuer le rhizobium,
Les r&ultats décevants de cette annke ne doivent pas nous faire
rejeter la culture du Stylosanthes guyanensis, celui-ci pouvant pous-
ser de façon satisfaisante dans les conditions du Cap-Vert.
C'est ainsi que la ferme du Monastère de Keur %loussa située à
20 km de Sangalkam a pu implanter avec succès une culture de Stylosan-
thes sur un sol Dior beaucoup plus sableux et mieux drain6 que le sol
de niayes sur lequel nous avons réalisé l'essai. La ferme de Sangalkam
/
l . . . . .
-6
poss&.ant dr: tels sols, il. est souhait2b.l.e de reconduire l'essni sur
m.,e autre parcelle svpznt tout;.? d6cision ,?'ahandon de 1% culture &.
Stylosaathes.
rn
a
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k
FI k
-8
AN?sEXJ2 TT
: R$n%rtjt;on des pluies
l%lmmxF: III : Voyenne des résultats x>ar parcelle et par prélèvement
.
i-
Poquets
Nombre
Poids sec
Vomhre
Poids sec
ymt
wL
levé
q le&e
IVodosités
parties
nodosith
pPrt.ieS
2'7/o8/79
aériennes
26/%'/79
>a&icnnes
Tl?GmmmT 1
Bloc 1
244
25,2
17
o,75oo
99
16358
Bloc 2
0,4349
<5G
7,98
Bloc 3
0,528o
77
6,24
Bloc
4
349
I
36,o
I
48
0,4231
1
1%
.
e,34
rc
0,534o
l 1%
9,78
TRAImaNT 2
'Bloc
1
.-
0,4941
191
9,11
Bloc 2
345
14
0,4983
1 46 14,30
I
Bloc
3
145
1 15,o
I
34
~6070
I 153
6:93
Bloc
4
182
I 18,8 I 35
7,74
x
0,492O
123
l
9352
'3V'JTEVENT 3
Bloc
1
0,8043
1
137
Bloc 2
0,855o
I 138 9,92
Rloc 3
0,461o
5,52
l Ill'
I
Bloc
4
215
l 2z,2 I 43
0,4089
1
133
2,50
x
204
21,05
3635
0,6323
11.2
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Yombre de nodosit6s
Poids sec des paxtias ahiennes.
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