t .F- b . _ REPUBLIQUE DU SENEGAL ...
t
.F-
b
. _
REPUBLIQUE DU SENEGAL
----------
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT
RURAL ET DE L'HYDRATJLIQUE
----------
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S.R.A.)
----------
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
----------
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
B.P. 2057
DAKAR-HANN
TIQUES ET HEMOPARASITES DU BETAIL AU SENEGAL
V - LA ZONE NORD-GUINEENNE
Par
A .
GUEYE
Mh.
MBENGUE
A.
DIOUF
M.L. SONKO
R E F . N” 80/PARASITO.
DECEMBRE 1990.

RESUME
Les auteurs rapportent les résultats d'une étude sur les tiques et les hé-
moparasitoses des bovins, des ovins et des caprins de la zone nord-guinéenne.
Un détiquage systématique de 40 bovins, 40 moutons et de 40 chèvres est effec-
tué pendant 15 mois dans le but de déterminer la dynamique des populations et
de préciser les sites préférentiels de fixation des différentes espèces. Les
espèces suivantes sont récoltées sur ces animaux : Amblyomma variegatum,
Boophilus geigyi, Hyalomma truncatum, H.marginatum rufipes, Rhipicephalus
sulcatus, Rh. senegalensis, Rh. lunulatus.
Des études sont menées simultanément sur les hémoparasitoses par réalisation
de frottis de sang et de splenectomies,
Chez les bovins, sont mis en évidence :
Anaplasma marginale, Ehrlichia bovis, Trypanosoma vivax, Theileria mutans,
Theileriavelifera. Les infections décelées chez les petits ruminants sont oc-
casionnées par Anaplasma ovis, Ehrlichia ovina, Trypanosoma congolense, Theileria
ovis.
Les valeurs de l'hématocrite d'animaux apparemment sains sont étudiées de même
que les variations saisonnières de ce paramètre hématologique.
MOTS-CLES
Bovins - Ovins - Caprins - Tiques - Maladies transmissibles -
Protozoose - Sang - Sénégal.

TIQUES ET HEMOPARASITES
DU BETAIL AU SENEGAL
v- LA ZONE NORD-GUINEENNE
A. GUEYE, MB. MBENGUE, A. DIOUF, M.L. SONKO
1 - LE MILIEU
La zone Nord-Guinéenne communément appelée Basse Casamance, représente la
région la plus humide du Sénégal, avec un indice pluviométrique compris
entre
1 200 et 1 850 mm. Elle est caractérisée par un climat tropical qui
peut être considéré comme un sous-climat maritime du climat sahélo-soudanais (3)
avec des maxima de température de mars à mai et des minima
relativement bas en janvier et février (Tableau 1). Les minima concernant l'hu-
midité sont observés en février-mars. La saison des pluies de durée moyenne,
s'étale d'ordinaire de mai à octobre. La pluviométrie enregistrée à Ziguinchor
au cours des années 1986 et 1987 est indiquée dans le tableau 2 ; les normes
pluviométriques de la région sont de 1 393 mm, moyenne calculée entre 1951 et
1980 dans cette même localité.
La physionomie de la végétation primaire n'ayant subi que peu de modifications
est celle d'une forêt dense semi-décidue comportant comme essences :
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre, Pentaclethra macrophylla Benth.
Guibourtia copallifera Benn. Leonensis J. Léon, Chlorophora regia A. Chev.
Daniellia oliveri (Rolfe) Hutch. et Da.lz., Rauwolfia vomitoria Afz. Cette
forêt très importante jusqu'à une époque assez récente est presque entière-
ment détruite par l'extension des terrains de culture de l'arachide ou du riz
dans les zones de bas-fonds. A cette formation, ont alors succédé des savanes
densément boisées ou des forêts sèches denses à Parinari excelsa. Sabine,
Detarium senegalense J. F. Gmel. Khaya senegalensis
(Desr.) A. JU~S.
Afzelia africana Sm. 'et Ervthrophlaeum guineense. (Photo 1). Les palmiers
à huile (Elaeis guineensis Jacq.) forment encore aujourd'hui des peuplements
denses aussi bien dans les bas-fonds et les galeries qu'en dehors de ces sites
typiquementhydromorphes,
traduisant ainsi la faible profondeur de la nappe
phr&tique par rapport à la surface du ~01 (photo 2) l
. . . / . . .


0
TIQUE
N
ATLA
2
-

A N
ul 0

TABLEAU> : Températures et humidités relatives enregistrées à Ziguinchor
CLIMATOLOGIQUES
Température
Maxima
34,4
31,7
30,5
31,2
32,7
32,3
32,0
33,6
35,5
37,9
36,7
35,6
34,0
33,l
31,4
31.8
32.9
34.1
33.0
C"C>
Minima
23,4
23,7
23,l
23,l
23,9
19,5
16,l
16,O
17,5
18,2
21,7
24,2
24,.5:
24,3
23,7
23,7
23,4
21,7
18,0
-----II-
I
I
I
I
I
I
Humidité
Maxima
94
96
99
99
98
92
87
93
83
85
94
94
97
98
99
99
99
97
83
relative
Minima
50
64
70
67
57
38
28
33
27
22
35
50
58
64
71
71
64
46
31
I
w

.

.
-4

- 5
Dans ce cadre propice aux activités agricoles, existe en outre une tradition
pastorale avec l'exploitation d'espèces trypanotolérantes telles que le bovin
Ndama, le mouton Djallonké et la chèvre Djallonké. Pour des raisons sociales,
l'exploitation des caprins est plus développée que Celle# des ovins. La pra-
tique de l'élevage dans cette aire géographique est favorisée par la présence
dans la moitié septentrionale de pâturages naturels en dépit de la densité
des arbres,et dans la partie méridionale par l'existence de jachères cultu-
rales mises à profit par le bétail. Des graminées non pyrophiles forment une
composante essentielle de la strate herbacée dans cette région située à l'ex-
trême sud du pays (1).
II. MATERIEL ET METHODES
Ils sont identiques à ceux mis en oeuvre dans les zones écologiques dont
l'étude a été réalisée précédemment (7, 8, 9, 10).
Dans le but d'étudier l'écologie des tiques inféodées au bétail, un suivi
de la dynamique des populations de ces acariens est effectué durant 15 mois,
de juin 1986 au mois d'août 1987 sur 40 bovins, 40 ovins e.t 40 caprins.
Les sites de fixation préférentiels de chacune des espèces au niveau des
7 régions anatomiques définies chez ces ruminants (7) font l'objet d'identi-
fication.
Des investigations sur les hémoparasites hébergés par ces ruminants et
transmis éventuellement par les tiques sont réalisées successivement à la
saison des pluies et à la saison sèche, dans le but d'évaluer l'impact de
la saison sur la prévalence des infections occasionnées par les protozoaires.
La valeur de l'hématocrite des animaux soumis au mode de conduite de l'élevage
traditionnel est très dépendante,de ,l'environnement qui'peut subir, selon les
zones écologiques, des modifications plus ou moins importantes de la végétation
au cours de l'année. L'évolution quantitative et qualitative de ces ressources
. . ./ . . .

-6-
fourragères affecte certains paramètres hématologiques comme l'hématocrite.
Afin d'apprécier ces variations, des mesures du volume globulaire du sang
des différentes espèces animales sont effectuées durant les deux saisons.
III - RESULTATS
Les récoltes mensuelles de tiques ainsi que les sites préférentiels de
fixation des tiques sur les bovins, les ovins et les caprins sont rap-
portés dans les tableaux 3, 4, 5, 6, 7, 8.
- Les bovins (Tableaux 3, 4)
Amblyomma variegatum (Fabricius, 1794)
C'est l'espèce dominante, avec une fréquence relative de 77,46 p 100. Les
bovins de cette zone écologique, à la différence de ceux de la région des
Niayes (7), sont très infestés par les larves et les nym-
phes. Les sites de fixation préférentiels des pré-imagos sont les oreilles
(région 1) et l'abdomen-pattes-fanon (région 4) avec respectivement des taux
.
de 66,04 p 100 et 19,62 p 100.. Il est important de préciser que pour les larves,
le site préférentiel est la région 1 avec un taux de 96,31p 100 correspondant
à des effectifs de 7 763 individus ; tandis que pour les nymphes, le site
préférentiel est la région 4 avec un taux de58,54p 100 équivalent à des effec-
tifs de 2 189 individus. Les imagos se fixent surtout au niveau de la région 4
(63,58 p 100)et de la région anogénitale ou région 5 (30,17 p 100)
La dynamique des populations est caractérisée par l'existence d'une seule
génération annuelle,avec en plus la présence simultanée sur les animaux de
toutes les stases pendant une période relativement longue,d'octobre à février
(graphique 1). Les imagos sont présents sur les bovins durant toute l'année.
Néanmoins,
à partir de novembre, l'activité des femelles se réduit et devient
nulle au mois de février. Les premières réinfestations par les femelles ne sont
alors enregistrées qu'au mois de mai. Les pics des populations imaginales se
situent en
juin
avec une légère réduction en août due probablement à la
forte pluviosité enregistrée à cette époque.
./...

Tableau 3 : Récoltes mensuelles des tiques sur bovins
I
Mois
Total
Total
Abondance
Stases
J86
J
A
S
0
N
D
3
F
M
A
M
J
J
A
relative
par
par
en p.100
Espèces
stase
espèce
L
166
5 189
2 449 120
134
-
-
2
8 060
-17
d
175
28
959
968 434
653 359
107
31
8
-
-
3 739
kvariegatum
932
1 081
314
827
134
33
25 42
18 17
85
657
1 399
773
217
6 554
21 401
77,46
9
338
651
150
452
29
3
4
1
-
-
-
42
930
393
55
3 048
L
N
168
2
50
11
10
61
35 9
22 61
130
206
-
33
22
820
2 408
837
B.geipyi
d
52
4
19
3
13
38
2% 41
6:
1;:
45
23
I-1
E
E
361
0
100
15
44
20
70
203
97
21
1 227
L
N
H.truncatum
,e
38 12
12 23
46 36
63 54
22 26
12 7
19 7 27 23
21 27 12 5
1 2
21 8
40 19
31 9
19 15
379 278
657
2,37
L
H. maqginatum N
rufipes
d
1
3
l-
1
3
1
2
12
13
-
-
0,04
9
1
-
-
-
1
L
Rh.sulcatus
d
12
495
389
12
1 634
5,91
-
1
-
2
11
1L4
1 036
0
3
251
252
16
3
1
10
62
598
L
--
Rh.senegalensis
N
1 283
4,64
d
203
121
32
257
4
5
- 17
29
-
1
3
20
31
20
743
9
150
72
48
131
3
2
1 22
22 2
2
-
20
30
35
540
L
Rh.lunulatus
,J
21
16
4
44
1
-
86
232
0,84
-
0
25
8
7
100
3
-
1
2
146
T O T A L
27 628
100 p.100
L = larves
N = nymphes
d = mâles
ça = femelles
I
4
,,,,
,,,/,
/,
,,,,,,,

Tableau 4 : Récoltes de tiques par région anatomique sur bovins (Pourcentage entre parenthèses)
Rh.sulcatus
Rh.lunulatus
lreille (Région 1)
<o,%
<6i,G3,
(27;832)
(63;;:
I
1 599
847

)
-
-
-
-
(97,%5
>
-
(66,Ol
>
-
(2,5-i
)
-
Tête, encolure (Région 2)
143
(1,4%
>
(OJO
(0,3?
)
(0,35
>
-
-
-
-
-
-
(0,78O)
-
-
-
lessus (Région 3)
(0,:;
>
(O,OOl)
<0,05
>
-
-
-
-
-
-
-
-
-
(3,o:
)
-
ibdomen , pattes (Région 4)
6 105
2 315
806
184
146
(63,5% > (19,62 ) (50,75 > (22,43 > (22,22 >
-
(7,i9
>
-
(oy ) -
(2,:;
>
-
(3,44
)
-
Ggion anogénitale (5)
2 897
985
325
105
124
(30,17 ) (%,34 > (20,46 > (12,%0
(1%,%7
>
-
(%4?&
>
-
(0,;6
>
-
(0,6;
>
-
(2,5:
>
-
lueue (Région 6)
15%
125
(0,:: ) (0,283; (0,21; > (0,2: ) (4%;;: >
-
(7,7k
)
-
(0,;6
>
-
(12,31
>
-
(53,87
>
-
'ieds (Région 7)
326
652
230
(3,39 > (5,52 ) (0,3: ) (0,22 > (10,:; ) -
-
-
(1;:2
>
-
(17,92>
-
(34y%
)
-
Valeurs totales
9 602
11 799
1 588
820
657
-
13
1 634
1 283
232
1 : Images (d+?)
PI : Préimagos (N + L)
,,,,
,,,/,
/,
,,,,,,

-9 -
Boophilus geigyi Aeschlimann et Morel,
f
1965)
Par ordre d'importance, cette espèce vient en seconde position avec une fré-
quence relativede 8,7 p.lOO.Les sites préférentiels de fixation sont les oreilles
(4Qlp.lOO)èt le dessous(41~1p.100),1~ région anogénitale étant un site secondaire
. .
avec 17,9 p'.iOO.
*
La dynamique des populations est marquée par l'existence de deux pics d'infes-
tation pendant la saison sèche, notamment en novembre-décembre et en avril-mai(graph.21
Par contre, durant la saison des pluies, on note une réduction très nette de la
charge parasitaire comme cela est observé pour cette tique dans la zone sud-
soudanienne (10). Ainsi, la variation d'abondance de B. geigyi, en fonction
des saisons, est similaire à celle de Boophilus decoloratus (KOCH, 1884) dans
la région des Niayes (7) et de Boophilus microplus (Canestrini, 1888) dans la
savane brésilienne (5), ces deux dernières espèces étant également affectées
par l'excès d'humidité.
Les populations de B. geigyi de la zone nord-guinéenne sont en outre numérique-
ment moins importantes que celles étudiées dans la zone sud-soudanienne, région
moins boisée (10) (graphique 2).
Hyalomma truncatum (KOCH, 1844)
L'espèce ne semble pas abondante dans cette région méridionale où sa fréquence
relative est très réduite :2,3p.100. Le faible niveau de ses populations résulte
certainement de la présence de la forêt et de la pluviométrie élevée enregistrée
dans cette aire géographique. Cependant, dans les régions forestières de
l'Afrique Centrale, cette tique se localise au niveau des savanes guinéennes
(4) recevant plus de 1 000 mm de pluies annuelles ; ce qui dénote donc pour
ce Hyalomma une certaine tolérance à l'humidite en l'absence d'une strate
arborée dense.
Les sites de fixation primaires sur l'hôte sont la queue (région 6 : 48 p.100)
et le dessous (22,2 p.lT),tandis que la région an,ogénitale (18,87 p,lOO)et les
pieds (région 7: 10,8 p.100) constituent des sites secondaires.
Dans la variation d'abondance, en dépit de la faiblesse des effectifs, l'amorce
de deux vagues successives d'infestation est perceptible.
. . ./ . . .

-k=c
1
<
k
cn
0

i

-10 -
Cette courbe de parasitisme bimodale est toutefois beaucoup plus marquée
dans les zones écologiques moins humides ( 7, 8).
H. marginatum rufipes,(Koch, 1844)
L'espèce est rare dans cette région boisée qui ne correspond pas à l'habitat
normal de la tique en Afrique sub-saharienne. La distribution de H. m. rufipes
intéresse plutôt les steppes et les savanes des régions ne bénéficiant que
d'une seule saison des pluies (2, 12).
L'essentiel des spécimens récoltés se localise sur les marges de l'anus
(région 5).
Rhipicephalus sulcatus,(Neumann, 1908)
La zone nord-guinéenne constitue au Sénégal, la zone écologique la plus favo-
rable à Rhipicephalus sulcatus, qui est l'espèce dominante du genre Rhipice-
phalus.
La distribution habituelle de Rh. sulcatus
en Afrique Occidentale et Centrale
concerne les savanes boisées subéquatoriales guinéennes, les mosaïques forêts-
savanes et les savanes boisées subtropicales sud-soudaniennes (12).
La fréquence relative de l'espèce estde 5;9p.l@l et le site de fixation préfé-
rentiel de ses imagos est la région 1 (97,85 p.100).
Dans la dynamique des populations de Rh. sulcatus, on distingue pour les
adultes, une période d'activité très nette, limitée presque exclusivement à
la saison des pluies. Ce fait laisse supposer l'existence d'une seule géné-
ration annuelle. En outre, les fortes infestations des animaux par cette tique,
ne sont constatées que quelques semaines plus tard, après la tombée des pre-
mières pluies.
Rhipicephalus senegalensis (Koch, 1844)
Rh. senegalensis
trouve dans cette région, les conditions répondant le mieux
à ses exigences écologiques.
./...

- ll-
La fréquence relative de l'espèce est de 4,6p.100. Cette tique est présente
sur les animaux durant toute l'année avec un accroissement très net de
l'infestation à la période pluvieuse.
Ce parasitisme quasi-permanent rappelle quelque peu les observations de
VASSILIADES (14) concernant la présence de cette tique sur les bovins
de la région des Niayes tout au long de l'année avant la sécheresse-de la
décénnie 1970-1980.
Le site d'élection des imagos qui constituent l'exclusivité des récoltes
est l'oreille (66,0 p.lOO), tandis que le pied(17,9~.100) et la queue (12,3 p.100)
représentent des sites secondaires.
Rhipicephalus lunulatus,(Neumann
1907)
Son aire de distribution est comprise entre les isohyètes de 750 mm et
2 000 mm (11).
Elle est nettement moins abondante dans la zone nord-Guinéenne que dans la
zone sud-soudanienne qui paraït plus propice à l'espèce et où elle domine
l'ensemble des espèces du groupe Rhipicephalus (10). Son abondance relative
est de 0,84 p.100.
Dans cette zone humide, Rh. lunulatus se fixe sur les animaux essentiellement
au niveau de la queue@%8 p.100) et des pieds (34,4 p.100).
L'activité del'espèce est strictement limitéeà la période des pluies, tra-
duisant de la sorte l'existence d'une seule génération dans l'année. Contrai-
rement aux imagos de Rh. sulcatus, ceux de Rh. lunulatus débutent leur phase
parasitaire dès la tombée des premières pluies.
- Les ovins (Tableaux 5, 6)
Les moutons sont infestés par l'ensemble des espèces identifiées sur les bo-
vins à l'exception de H.marginatum rufipes. La différence entre ces deux ruminants ré-
side surtout dans la charge parasitaire dont les diverses valeurs résultent
soit des préférences d'hôte des tiques,soit du mode de pâturage auquel sont
soumis les ovins.
./...

TABLEAU 5 :
RECOLTES MENSUELLES DES TIOUES SUR MOUTONS
TOTAL
TOTAL
ABONDANCE
S
0
N
J
A
PAR
PAR
RELATIVE
STASE
ESPECES
EN P. 100
16
3
A. variegatum
L
1
3
832
d
105
83
1
7
45
736
1 726
86,08
52
7
22 12
3
Il9
9
1
I
8
8
13
2
5
39
L
N
H.
H. truncatum
truncatum
O'
2
-
-
3
22
7
4 1
54
2,69
9
1
3
6
13
^
L
1
7
B. geigyi
d
33
1,64
9
;
;
:
:
:
1 9
L
Rh.
1
Rh..senegalensi
senegalensd-- N
d
1
8
8
2
9
1
15
3
L
Rh. sulcatus
Rh. sulcatus
d
10
8
4
1
73
3,64
9
1
1
;
1
11
4
1
L
RH.
RH. lmulatus
lmulatus NN
d
13
80
3,99
y
:
I
1
+
- I 30
TOTAL
L = Larves
N = Nymphes
d = Mâles
9 = Femelles

-

13

-

-14-
Amblyomma variegatum (Fabricius, 1794)
L'infestation globale occasionnée par cette tique sur les moutons est très
inférieure à celle observée sur les bovins. Néanmoins, A.variegatum domine
de loin les autres espèces récoltées avec une abondance relative de 86,08p.lOO.
Les ovins hébergent l'ensemble des stases. Les sites de fixation préférentiels
des imagos sont la région anogénitale (33,54p.lOO)etla région de l'abdomen et
des pattes (24,56 p.100).
Autres espèces
Dans les conditions de l'élevage en zone nord-guinéenne, le parasitisme occa-
sionné par les autres espèces en l'occurrence H.truncatum, B.geigyi, Rh.senega-
lensis, Rh.sulcatus et Rh.lunulatus est très faible. Ceci tient au fait que les
moutons restent attachés au piquet pendant la saison des pluies, qui est égale-
ment celle des activités agricoles. Par conséquent, les ovins ne deviennent
plus accessibles à ces tiques qui sont à la recherche ou à l'affût d'hôtes
dans les diverses formations végétales.
- Les caprins (tableaux 7 et 8)
Comme pour les ovins, toutes les tiques observées sur les bovins à l'exclusion
de H.marginatum rufipes, se retrouvent chez les chèvres avec de grandes variations
quant à l'importance de la charge parasitaire.
Exception faite d'A.variegatum,
l'infestation due aux diverses espèces est
insignifiante.
Cette situation découle de la restriction des mouvements des caprins durant
la période des cultures, et de la préférence manifestée par les tiques pour
d'autres mammifères.
Amblyomma variegatum (Fabricius, 1794)
Cette espèce est largement dominante parmi les tiques identifiées sur ce rumi-
nant avec une fréquence relative de 94,45p.LOO.L'essentiel des individus récoltés
sont des larves (88,3 p.lO)et des nymphes (8,3 p:lOO).
. . ./ . . .

I
I
TABLEAU 7 :
RECOLTES MENSUELLES DES TIQUES SUR CHEVRES
T
-
-
TOTAL
TOTAL
ABONDANCE
PAR
PAR
RELATIVE
L;TASES
.T
.J
A
S
0
J
J
A
86
STASES
ESPECES
EN P.100
L
5
5
275
2
1 955
A. variegatum
N
42
1
-
3
185
2 213
94,45
d
2
13
5 o=
lld
4
4d Id
6 cc
58
9
-
3
2 9
1.9
1
29
-
L
-
-
m
N
H. truncatum
d
1
10
0,42
- I - 11 I-
P
-
L
N
j-j-++-
B. geigyi
d
-
0,42
9
19
10
-I-I-I-
L
Rh. senegalensi
N
d
:
8d
1.
P
29
129
-
60
2,56
L
Rh. Lmulatus
N
4d
ld
1,75
$
:
149
-
40
10 9
I
I
I
L
Rh. sulcatus
Nd
-
ld
0,38
9
-
1 e
TOTAL
L = Larves
N = Nymphes
d = Mâles
? = Femelles
,,,,
,,,/,
/,
,,,,,,,

TABLEAU 8 :
RECOLTES DE TIQUES PAR REGION ANATOMIQUE
SUR CHEVRES_(pourcentage entre parenthèses)
ESPECES
A. variegatum
B. geipyi
H. Truncatum
Rh. senegalensis
Rh. lunulatus
Rh. Sulcatus-
REGIONS
ANATOMIOUES
PI
1
1
PI
1
PI
1
PI
I
PI
1
I
PI
1 969
:92,00 >
(10X )
OREILLE (Régions 1)
18
T.E. (Région 2)
(24,65 1
DESSUS (Régions 3)
6
23.
A.P. (Région 4)
(8,21 >
:0,98 )
15
2
A. (Région 5)
33
t45,20 >
:0,70 >
(20,O >
t
QUEUE (Région 6)
:0,2: >
: 10,o >
t-
120
: 5
P. (Région 7)
(5,60 >
(50,: >
(70,07 >
(91, 6 >
Jaleurs Totales
10
60
-
1 = Imagos ( d
PI = Préimagos (N + L)

-17-
L.e parasitisme engendré par les imagos est très réduit, car au moment où
ces tiques adultes entrent en phase, parasitaire, les chèvres sont à l'at-
tache et ne fréquentent plus les pâturages naturels.
Hémoparasites
Les bovins (Tableau 9)
Des frottis de sang sont réalisés sur 200 bovins successivement à la fin
de la saison sèche et à la fin de la saison des pluies. Les parasites dé-
celés sont Anaplasma marginale Theiler, 1910 ; Ehrlichia bovis,(Donatien
et Lestoquard, 1936); Theileria mutans,(Theiler, 1906); Theileria velifera
(Uilenberg, 1964) ; Babesia bigemina(Smith et Kilborne 1893); Trypanosoma
vivax Ziemann, 1905 ; Trypanosoma congolense Broden, 1904 ;Setaria labia-
topapillosa Alessandrini, 1838.
Cependant, la grande majorité de ces animaux ne présente pas de parasites
sur les frottis sanguins confectionnés et ceci aussi bien à la saison sèche
qu'à la saison des pluies (Tableau 9).
Une splénectomie effectuée sur un taurin Ndama originaire de la région,
n'entraîne chez cet animal que la multiplication de quelques protozoaires
dont Babesia bigemina et Theileria mutans
ainsi qu'une discrète appari-
tion d'Anaplasma marginale.Sur le terrain, il est souvent noté des cas de
piroplasmose fatale chez des veaux de moins de 6 mois.
Les ovins (Tableau 10)
Selon le même protocole que celui mis en oeuvre chez les bovins, les mou-
tons ont fait l'objet d'investigations. La prévalence du parasitisme dû aux
protozoaires sanguicoles est faible.
Les diverses espèces hébergées par les ovins sont par ordre d'importance
Anaplasma ovis Lestoquard, 1924 ; Theileria ovis Rodhain,1916 et Trypano-
-
soma congolense Broden, 1904.
Des
éléments
identiques
à Ehrlichia
ovina (Lestoquard et Donatien,1936)sont observés dans les mononucléaires chez
certains animaux (13 cas).
Deux moutons Djallonké provenant de la Basse Casamance ont subi une ablation
de la rate. Ils révèlent au bout de onze (11) jours, des infections à Anaplasma
ovis et à Theileria ovis.
./...

Tableau 9 : Diverses parasitoses décelées sur frottis de sang chez les bovins(mentage entre parenthèses)
Bovins
Bovins
Anaplasma
Ehrlichia
Theileria
Theileria
Anaplasma
Trvpanosama
Trypanosoma
Anaplasma
Saisons
examinés
indemnes
marginale
bovis
mutans
velifera
marginale
vivax
congolense
marginale
+
+
+
B. bigemina
Theileria
Theileria
mutans
vellfera
vlvax
mutans - -
Fin de saison 200
146
0
18
8
0
0
1
0
sèche
(0)
(9)
(4)
(0)
(0)
(0,5)
(0)
Fin de saison
202
152
3
2
des pluies
Cl,51
(12?
(1)
Tableau 10 : Diverses parasitoses décelées sur frottis de sang .chez les ovins (Pourcentage entre parenthèses)
*
i
Saisons
Moutons examinés
Moutons indemnes
Anaplasma ovis
Theileria ovis
Ehrlichia ovina
T. congolense
Fin de la
saison sèche
200
146
36 (18).
6
(3)
12 (6)
0 (0)
Fin de la sai-
son des pluies
200
174
14 ( 7)
6
(3)
5
(2,5)
1 (095)

-
19

-

-20 -
Les caprins
Les enquêtes saisonnières réalisées sur 200 caprins à l'instar des investi-
gations menées sur les deux autres espèces de ruminants ne révèlent que des
infections à Anaplasma ovis.
Durant la saison sèche, 50 cas de cette infection sont identifiés, tandis
qu'à la période post-hivernale, seuls 18 cas sont notés.
Ces résultats sont confirmés par les splénectomies effectuées sur deux ché-
vres Djallonké dont les erythrocytes sont massivement infectés par cette
rickettsie suite à cette opération.
Hématocrite
Le volume globulaire considéré comme indicateur biologique, traduit sur le
plan physiologique, la réponse de l'animal à son environnement, dont il subit
les effets, à travers les actions de divers facteurs biotiques et abiotiques.
Ainsi, est-il pratique d'user de cet élément de référence de l'état général
du cheptel pour évaluer le comportement des animaux dans le milieu naturel
au sein duquel ils évoluent.
Des études précédentes (8, 9, 10) effectuées au niveau des différentes zones
écologiques ont confirmé l'importance de l'alimentation et de la pathologie
sur la variation de ce paramètre hématologique. Les modes d'élevage et de
conduite de troupeau pratiqués dans un système de production ont également
leur influence sur l'hématocrite (10).
Les valeurs moyennes constatées pour les diverses espèces sont présentées
dans le tableau 11. On remarque une différence significative entre les sai-
sons, à propos de ces valeurs.
Concernant les bovins, leur hématocrite est à la fois inférieur à celui des
bovins adultes de la région paléarctique qui varie entre 34 et 38 p.100 (13)
et à celui des animaux de la zone nord-soudanienne (9). Cette situation
résulterait-elle d'une pression pathologique plus forte au niveau de la
Basse-Casamance,
et/ou de l'existence de ressources fourragères moins
importantes malgré l'abondance manifeste de la biomasse végétale dans
cette région forestière ?
. . .l . . .

- 21
Tableau no12 : Valeurs moyennes de l'hématocrite chez les
animaux adultes apparemment sains.
Zone Nord-Guinéenne
SAISONS
BOVINS
OVINS
CAPRINS
-_
n = 200
n = 197
n = 186
Fin de saison sèche
m =
32,9
m = 30,2
écart-type =
écart-type =
5,03
5,83
n = 197
n = 189
n = 196
Fin de saison des
m =
34,7
m =
28,7
pluies
écart-type= écart-type = : écart-type = '.
6,27
5,66
c = 3,15
C= 2,74
Comparaison des
Significatif
Significatif
moyennes
n = taille des échantillons
m = moyenne.

-22 -
On note de même, au sujet des ovins, une valeur plus faible de ce paramètre
hématologique,
comparativement à celle des animaux des pays tempérés et de
la zone sahélienne, qui avoisine 38 p 100 (8).
A la différence des observations effectuées sur les moutons des régions
septentrionales,les animaux de la zone nord-guinéenne ont un meilleur héma-
tocrite durant la saison sèche, seule période de l'année où ils ne sont pas
à l'attache et durant laquelle ils peuvent exploiter tous les parcours na-
turels.
Chez les chèvres par contre, on constate la variation saisonnière classique
de l'hématocrite avec un accroissement très net de la valeur à la période
sèche. Le facteur déterminant de l'amélioration de l'hématocrite à cette sai-
son est la part importante des ligneux dans l'alimentation de ce ruminant (6).
Les observations faites au niveau de la zone sahélienne et de la zone
nord-soudanienne (8, 9) dans
les conditions de l'élevage ex-
tensif mettent en évidence la baisse régulière de l'hématocrite lors de la
saison des pluies, bien que les animaux ne soient pas ici au piquet à cette
époque.
La moyenne notée sur les animaux à la fin de la saison sèche est sensible-
ment égale à celle des caprins des régions tempérées qui est de 35 p 100.
CONCLUSION
La zone nord-guinéenne, région essentiellement agroforestière, offre des
potentialités pastorales limitées. L'abondance d'essences non exploitables
par le cheptel et l'exiguïté des espaces pâturables constituent de sérieuses
contraintes pour l'expansion de l'élevage des ruminants domestiques. Les ré-
sidus de récolte laissés sur champs représentent cependant un appoint ali-
mentaire déterminant pour assurer l'entretien de ces animaux.
La productivité numérique des troupeaux et les performances pondérales des
animaux sont très affectées par la multiplicité des espèces de parasites et
par la pathologie infectieuse sévisant dans cette zone humide avec comme do-
minante la brucellose bovine et les nombreux cas de charbon bactéridien.
./...

- 23, _
Dans les conditions de l'élevage traditionnel, basé surtout sur l'exploi-
tation des parcours naturels, on aboutit en général à une situation de sta-
bilité enzootique en ce qui concerne les maladies transmises par les tiques.
Cependant,
si les populations de vecteurs n'atteignent pas un niveau suffi-
telle
sant, la stabilité des enzooties n'est pas entièrement assurée. Une/situation
est-elle à l'origine des cas de piroplasmose à Babesia bigemina
diagnostiqués
chez les veaux et qui entraînent une mortalité sur ces jeunes ?
Amblyomma variegatum
est l'espèce dominante dans cette région où elle abonde
comparativement aux effectifs des populations des autres zones écologiques
étudiées (7, 9, 10).
La réduction stratégique de cette tique serait envisageable sans qu'elle ne
modifie la stabilité enzootique de certaines rickettsioses, comme la cowdriose.
Cette lutte spécifique permettrait en outre de contrôler de façon significative
la charge parasitaire globale engendrée par l'ensemble des tiques, eu égard
à la proportion que constitue A. variegatum dans l'infestation de ces animaux.
On note par ailleurs, l'absence de Rhipicephalus evertsi Neumann, 1897, vecteur
ordinairement admis de Theileria ovis et Anaplasma ovis.
Malgré le rôle important du troupeau dans le système de production agricole
de cette région humide, les contraintes alimentaires et pathologiques y sont
encore trop aiguës pour favoriser le développement harmonieux de l'élevage
selon le mode semi-extensif.
Dans ce contexte peu favorable, l'intensification des productions n'est-elle
pas une solution pour le moyen terme ?

- 24 -
B I B L I O G R A P H I E
ADAM (J.G.)
Les pâturages naturels et post-culturaux du Sénégal.
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