REPUBLIQUE DU SENEGAL ---------- MINISTERE DU...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
----------
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT
RURAL ET DE L'HYDRAULIQUE
mm--------
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (1.S.R.A)
-s-w-----
DEPARTEMENT DERECEERCBES SURLES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
----------
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ETDERECBERCBESVETERlXAIRES
B.P. 2057
DAKAR-HANN
SEMINAIRE DE FORMATION DES TECHNICIENS
SPECIALISES
- PNVA/ISRA
DABRA:
5 ET 6 MARS 1991
TJSEME: SANTEANIMALE
sous-TEEME
: PROPHYLAXIE DE IA PASTEURELLOSE
DES PETITS RUMINANTS
Par
Dr Mamady KONTE
Chef du service de Pathologie Infectieuse
au L.N.E.R.V
c
REF. N"039/PATEkINP.
NAI 1991.
LA PARATDBERCIJLOSE DES PETITS RUMINANTS
1. GRNRRALITES
A. Définition
Affections généralement pulmonaires, entrainant de lourdes pertes, morbidité
et mortalité importantes, de l'ordre de 40 à 50 p. cent
B, Germes en cause
Pasteurella multocida et Pasteurella haemolytica déterminent, chez l'agneau,
une septicémie suraiguë, chez l'adulte, des pneumopathies, souvent associés
à un virus, à des mycoplasmes ou à d'autres bactéries.
C. Epidémiologie
Les Pasteurella sont des parasites obligatoires des vertébrés ne pouvant ni
se multiplier, ni se conserver dans le milieu extérieur.
Diverses espèces animales naturellement sensibles constituent un réservoir,
abritant les Pasteurella dans leur rhinopharynx . ce sont des porteurs sains
à partir desquels se transmet l'infection.
D'une façon générale, on estime qu'un stress quelconque est nécessaire pour
qu'un accident clinique apparaisse chez un porteur de germes et, à partir de
ce premier cas qui va excréter en abondance des germes virulents, d'autres
suivront ; ces causes favorisantes peuvent être : une mauvaise hygiène, le
froid, la fatigue, une virose à tropisme respiratoire ou tout autre facteur
de diminution de la résistance de l'organisme.
Au Sénégal, il est observé un portage plus fréquent et plus abondant de Pas-
teurella multocida que P. haemolytica chez le mouton, l'inverse est notée chez
la chèvre. Dans les deux cas, les sérotypes A prédominent.
. . . / . . .
- 2
D. Symptômes et lésions
Chez l'adulte, on note des signes respiratoires avec dyspnées, jetage et
évolution rapide vers la mort en 24 - 48 heures dans les formes aiguës. Il
y a cependant une disproportion énorme entre le grand nombre des infections
inapparentes avec conversion sérologique et celui des épisodes cliniques.
Lésions : bronchopneumonie aiguë fibrineuse - pleurésie le plus souvent.
E. Diagnostic
Essentiellement bactériologique, à partir des prélèvements suivants : écouvil-
lonnage nasal chez l'animal vivant ; os long, parenchyme pulmonaire et ganglkns,
sur le cadavre ; sérologie sans intérêt.
P. Traitement
Possible et indiqué ; utilise sulfamides, tétracyclines et chloramphénicol.
C. Immunologie
Les Pasteurella, comme d'autres bactéries à Gram négatif, ont une réputation
de "mauvais antigènes".
Les méthodes de séroprotection de la souris et d'agglutination, entre autres,
ont permis d'identifier des antigènes de surface et de paroi, à l'origine de
4 sérotypes capsulaires (A, B, C, D) et 12 sérotypes somatiques (1 à 12) chez
P. multocida dont les souches sont donc définies par la combinaison de 2 anti-
gènes (ex. : B : 6, A: 7). Chez P. haemolytica. 2 biotypes sont mis en évidence.
Les infections à sérotypes B et E sont des pasteurelloses primaires ; les
infections à sérotypes A et D, à l'exception du choléra aviaire, sont surtout
des pasteurelloses secondaires ou associées ; le type E est exclusivement
(cf. tableau ci-dessous) africain.
Une correspondance existerait entre les types somatiques et les infections
qu'ils provoquent : sérotype 6 pour les accidents septicémiques des bovins
et des buffles, 5 et 8 pour le choléra aviaire...
. . . / . . .
- 3
Classification sérologique de Pasteurella multocida (sérotypes capsulaires)
Essentiellement :
Septicémie hémorragique des boeufs
BType
et des buffles d'Asie, du Proche-
Pas d'acide hyaluronique
Orient et de l'Afrique Orientale,
dans la capsule (souche SI
des bisons d'Amérique.
Exclusivement :
Septicémie hémorragique des bovins
EType
d'Afrique Occidentale, Centrale,
Orientale et du Sud.
1. En quantité
Très ubiquiste
toujours importante
Pasteurellose humaine
Pasteurellose bovine
Acide hyaluronique
Type A
Pasteurellose des P.R.
capsulaire (souche M)
Pasteurellose porcine
Pasteurellose des rongeurs
Pasteurellose des oiseaux.
2. En quantité variable
Dbiquiste
Comme le sérotype A, mais rencon-
Type D
tré moins fréquemment
-
4
II. PROPUYLAXIE
A. Prophylaxie sanitaire
Difficile avex l'existence de porteurs sains pas toujours facilement détec-
tables.
B. Prophylaxie médicale
Vaccin tué par le formol ; serait plus efficace chez la chèvre que chez le
mouton. Des animaux vaccinés peuvent cependant contracter la maladie.
Etant donné l'étiologie complexe de la plupart des pneumopathies des ruminants,
l'antigène Pasteurella devrait presque toujours être associé, dans des vaccins
polyvalents,
à d'autres antigènes viraux et bactériens.
En attendant la mise au point de tels vaccins, le Laboratoire national de
l'alevage et de Recherches Vétérinaires(LNRRV)
fabrique encore le vaccin
"Pasteurellad" répondant aux caractéristiques suivantes : vaccin contre la
pasteurellose du mouton, de la chèvre et du lapin.
- Souche vaccinale
Culture par la méthode de Sterne,
des types A et D de Carter de Pasteurella
multocida en bouillon enrichi, inactivé par le formol à 4 p. mille.
- Présentation
Ampoules de 10 ml.
- Conservation
Un an au frais et à l'abri de la lumière.
- Dose à utiliser et mode d'administration
. Moutons et chèvres : 2 ml par animal adulte par voie sous-cutanée au niveau
de l'encolure ou en arrière de l'épaule.
. Lapins : chez l'adulte, 2 injections de 2 ml à 10 jours d'intervalle par
voie sous-cutanée, Chez les jeunes, 2 injections de 1 ml à 10 jours d'inter-
valle par la même voie.
. . . / . . .
-5
. Réactions post-vaCCiUak3
Généralement faibles, elles disparaissent spontanément.
. Immunité
Durée : 6 à 8 mois.
. Indications
Prévention des affections pasteurelliques, d'origine primaire ou secondaire,
chez les animaux de tous âges pour les trois espèces.
Ne pas vacciner les animauz fébricitants , présentant des signes de pasteurel-
lose déclarée.
Ce vaccin, en raison des types de P. multocida entrant dans sa composition
est totalement inefficace dans la prévention de la septicémie hémorragique
bovine.
Ce vaccin, comme l'Anabot, est fabriqué
à la demande.
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MINISTERE DU DEVELOPPEMENT
RURAL ET DE L'HYDRAULIQUE
mm--------
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (1.S.R.A)
-s-w-----
DEPARTEMENT DERECEERCBES SURLES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
----------
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ETDERECBERCBESVETERlXAIRES
B.P. 2057
DAKAR-HANN
SEMINAIRE DE FORMATION DES TECHNICIENS
SPECIALISES
- PNVA/ISRA
DABRA:
5 ET 6 MARS 1991
TJSEME: SANTEANIMALE
sous-TEEME
: PROPHYLAXIE DE IA PASTEURELLOSE
DES PETITS RUMINANTS
Par
Dr Mamady KONTE
Chef du service de Pathologie Infectieuse
au L.N.E.R.V
c
REF. N"039/PATEkINP.
NAI 1991.
LA PARATDBERCIJLOSE DES PETITS RUMINANTS
1. GRNRRALITES
A. Définition
Affections généralement pulmonaires, entrainant de lourdes pertes, morbidité
et mortalité importantes, de l'ordre de 40 à 50 p. cent
B, Germes en cause
Pasteurella multocida et Pasteurella haemolytica déterminent, chez l'agneau,
une septicémie suraiguë, chez l'adulte, des pneumopathies, souvent associés
à un virus, à des mycoplasmes ou à d'autres bactéries.
C. Epidémiologie
Les Pasteurella sont des parasites obligatoires des vertébrés ne pouvant ni
se multiplier, ni se conserver dans le milieu extérieur.
Diverses espèces animales naturellement sensibles constituent un réservoir,
abritant les Pasteurella dans leur rhinopharynx . ce sont des porteurs sains
à partir desquels se transmet l'infection.
D'une façon générale, on estime qu'un stress quelconque est nécessaire pour
qu'un accident clinique apparaisse chez un porteur de germes et, à partir de
ce premier cas qui va excréter en abondance des germes virulents, d'autres
suivront ; ces causes favorisantes peuvent être : une mauvaise hygiène, le
froid, la fatigue, une virose à tropisme respiratoire ou tout autre facteur
de diminution de la résistance de l'organisme.
Au Sénégal, il est observé un portage plus fréquent et plus abondant de Pas-
teurella multocida que P. haemolytica chez le mouton, l'inverse est notée chez
la chèvre. Dans les deux cas, les sérotypes A prédominent.
. . . / . . .
- 2
D. Symptômes et lésions
Chez l'adulte, on note des signes respiratoires avec dyspnées, jetage et
évolution rapide vers la mort en 24 - 48 heures dans les formes aiguës. Il
y a cependant une disproportion énorme entre le grand nombre des infections
inapparentes avec conversion sérologique et celui des épisodes cliniques.
Lésions : bronchopneumonie aiguë fibrineuse - pleurésie le plus souvent.
E. Diagnostic
Essentiellement bactériologique, à partir des prélèvements suivants : écouvil-
lonnage nasal chez l'animal vivant ; os long, parenchyme pulmonaire et ganglkns,
sur le cadavre ; sérologie sans intérêt.
P. Traitement
Possible et indiqué ; utilise sulfamides, tétracyclines et chloramphénicol.
C. Immunologie
Les Pasteurella, comme d'autres bactéries à Gram négatif, ont une réputation
de "mauvais antigènes".
Les méthodes de séroprotection de la souris et d'agglutination, entre autres,
ont permis d'identifier des antigènes de surface et de paroi, à l'origine de
4 sérotypes capsulaires (A, B, C, D) et 12 sérotypes somatiques (1 à 12) chez
P. multocida dont les souches sont donc définies par la combinaison de 2 anti-
gènes (ex. : B : 6, A: 7). Chez P. haemolytica. 2 biotypes sont mis en évidence.
Les infections à sérotypes B et E sont des pasteurelloses primaires ; les
infections à sérotypes A et D, à l'exception du choléra aviaire, sont surtout
des pasteurelloses secondaires ou associées ; le type E est exclusivement
(cf. tableau ci-dessous) africain.
Une correspondance existerait entre les types somatiques et les infections
qu'ils provoquent : sérotype 6 pour les accidents septicémiques des bovins
et des buffles, 5 et 8 pour le choléra aviaire...
. . . / . . .
- 3
Classification sérologique de Pasteurella multocida (sérotypes capsulaires)
Essentiellement :
Septicémie hémorragique des boeufs
BType
et des buffles d'Asie, du Proche-
Pas d'acide hyaluronique
Orient et de l'Afrique Orientale,
dans la capsule (souche SI
des bisons d'Amérique.
Exclusivement :
Septicémie hémorragique des bovins
EType
d'Afrique Occidentale, Centrale,
Orientale et du Sud.
1. En quantité
Très ubiquiste
toujours importante
Pasteurellose humaine
Pasteurellose bovine
Acide hyaluronique
Type A
Pasteurellose des P.R.
capsulaire (souche M)
Pasteurellose porcine
Pasteurellose des rongeurs
Pasteurellose des oiseaux.
2. En quantité variable
Dbiquiste
Comme le sérotype A, mais rencon-
Type D
tré moins fréquemment
-
4
II. PROPUYLAXIE
A. Prophylaxie sanitaire
Difficile avex l'existence de porteurs sains pas toujours facilement détec-
tables.
B. Prophylaxie médicale
Vaccin tué par le formol ; serait plus efficace chez la chèvre que chez le
mouton. Des animaux vaccinés peuvent cependant contracter la maladie.
Etant donné l'étiologie complexe de la plupart des pneumopathies des ruminants,
l'antigène Pasteurella devrait presque toujours être associé, dans des vaccins
polyvalents,
à d'autres antigènes viraux et bactériens.
En attendant la mise au point de tels vaccins, le Laboratoire national de
l'alevage et de Recherches Vétérinaires(LNRRV)
fabrique encore le vaccin
"Pasteurellad" répondant aux caractéristiques suivantes : vaccin contre la
pasteurellose du mouton, de la chèvre et du lapin.
- Souche vaccinale
Culture par la méthode de Sterne,
des types A et D de Carter de Pasteurella
multocida en bouillon enrichi, inactivé par le formol à 4 p. mille.
- Présentation
Ampoules de 10 ml.
- Conservation
Un an au frais et à l'abri de la lumière.
- Dose à utiliser et mode d'administration
. Moutons et chèvres : 2 ml par animal adulte par voie sous-cutanée au niveau
de l'encolure ou en arrière de l'épaule.
. Lapins : chez l'adulte, 2 injections de 2 ml à 10 jours d'intervalle par
voie sous-cutanée, Chez les jeunes, 2 injections de 1 ml à 10 jours d'inter-
valle par la même voie.
. . . / . . .
-5
. Réactions post-vaCCiUak3
Généralement faibles, elles disparaissent spontanément.
. Immunité
Durée : 6 à 8 mois.
. Indications
Prévention des affections pasteurelliques, d'origine primaire ou secondaire,
chez les animaux de tous âges pour les trois espèces.
Ne pas vacciner les animauz fébricitants , présentant des signes de pasteurel-
lose déclarée.
Ce vaccin, en raison des types de P. multocida entrant dans sa composition
est totalement inefficace dans la prévention de la septicémie hémorragique
bovine.
Ce vaccin, comme l'Anabot, est fabriqué
à la demande.