VII0 JOURNEE5 MEDICALES DE DAKAR - 11 - 16 JANVIER ...
VII0 JOURNEE5 MEDICALES DE DAKAR - 11 - 16 JANVIER 1971
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LA VIANDE AU SENEGAL, PRODUCTION & HYGIENE
PERSPECTIVES
par J. VALENZA, J.P. DENIS, M.S. DIALLO et
A. THIONGANE
w-w-
Les problèmes de la production et de l’approvisionnement en viande
des pays d’Afrique Tropicale d'expression française font l'objet depuis
une dizaine d’années d’etudes nombreuses intéressant soit une région, soit
un pays,
soit un grand centre. Parmi les plus r8cents rapports et études on
peut citer ceux de
Lacrauts, Tyc, Sarniguet et Peyredieu du Charlat.
Ces études rendues nécessaires sinon obligatoires pour l’établisse-
ment des plans de développement économiques et sociaux, laissent prévoir
des difficultés d'approvisionnements qui iraient grandissant si des efforts
importants n’étaient pas consentis
pour developper l'élevage en général.
En effet selon Lacrouts, d'après les données recueillies en 196S/
1966, l'Afrique de l’Ouest possède 33,OOO.OOO de bovins dont la répartition
est inégale et la densité pour 100 habitants varie de 6 à 250 t&tes avec
une moyenne de 37 ; mais la productivité de cet élevage exprimée en poids
de viande
carcasse produite annuellement par tête entretenue dans le troupeau,
e s t d e l ’ o r d r e d e 1 5 k i l o g p o u r l ’ é l e v a g e d u z é b u e t d e
10 k i l . p o u r l’éle-
v a g e t a u r i n , c o n t r e 6 0 à 80 p o u r l e s é l e v a g e s b o v i n s e u r o p é e n s o u a m é r i c a i n s .

Les principaux facteurs responsables de cette faible productivité
sont exposés plus loin lors de l’étude de la production de la viande au
Sénégal.

Par ailleurs la demande globale de viande s'accroit de façon consi-
dérable principalement dans les capitales, les grandes villes, et les pays
insuffisamment
pourvus en bétail où cet accroissement annuel dépasse 6 et
parfois
ID $ - il est estimé en moyenne pour l’ensemble des pays considérés
à 4 % minimum,alors que le taux de croissance du cheptel est de l'ordre
de 2 à 3 $.
Ltoffre aura donc beaucoup de mal à suivre la demande.
Dès janvier 1968, le principe de la création d’une organisation
commune de marché de la viande était approuvé par 1~s chefs d’Etats lors
.
de la 3ème conférence de 1’O.C.A.M. de Niamey.

Le “plan viande bovine OCAM” faisait apparaPtre pour 1966 un bilan
d&ficitaire de 6.869 T. entre les différents
#pays membres de 1’OCAM plus
la Mauritanie, le Mali, le Ghana et le Nigeria, et non compris Madagascar
d o n t l e s e x p o r t a t i o n s se font
surtout vers l’Océan Indien et l'Europe a
6 pays exportateurs (Haute-Volta, Niger, Tbhad, Dahomey, Mauritanie, Mali)
pour 106,468 T. et 9 pays importateurs (Sénégal, CBte d'ivoire, Togo, Came-
r o u n , G a b o n , R . C . A . , C o n g o - B r a z z a v i l l e , G h a n a e t N i g e r i a ) p o u r 1 1 3 , 3 5 7 T,

Pour ces memes pays auxquels il faut ajouter le Congo-Kinshasa,
le bilan prévisionnel pour 1975 fait appara4tre un déficit global largement
supérieur : 153.466 T. pour cinq pays exportateurs (1X0,353 T,, pour les
mêmes qu’en 1966 moins le Dahomey) et 11 importateurs (les memes, plus le
Dahomey et le Congo Kinshasa : 263.810 T.).
Il est donc évident qi.!c devant de telles perspectives, de gros
efforts doivent être faits en matière de production de viande; lthypotbèse
d’importation de pays non
africains ne peut être concevable en raison du
p o u v o i r d ’ a c h a t f a i b l e .

SITUATION DU SENEGAL
S i l ’ o n a n a l y s e l e s s t a t i s t i q u e s d u S e r v i c e d e 1’Elevage d u S é n é g a l ,
o n s e r e n d c o m p t e d e l ’ a u g m e n t a t i o n a n n u e l l e d u tonnago d e v i a n d e a b a t t u e
dont la viande bovine représente en moyenne 85 p.100. Les abattages contrôlés
o n t a u g m e n t é d e p l u s d e 4 5 p.100 e n s i x a n s : 15,785 tonnes en 1962 dont
13.671 tonnes de viande bovins contre respectivement 22.882 et 20,181 en 1968,

s o i t u n e a u g m e n t a t i o n m o y e n n e a n n u e l l e d e 7,5 e t 7,9 p.100. P e n d a n t l a m&me
p&piode et pour le seul abattoir de Dakar, l e t o n n a g e d e v i a n d e b o v i n e e s t
p a s s é d e 5 . 0 1 7 à 7 . 6 0 7 t o n n e s s o i t u n e a u g m e n t a t i o n a n n u e l l e d e 8,6 p,IOO,

Cette progression de la demande est dûe d’une part à la croissance
démographique et d’autre part à une augmentation de la consommation indi--
v i d u e l l e consscutive à u n e é l e v a t i o n d u n i v e a u d e v i e ,

En effet, dès 1963, Leduc et Tyc, analysant les résultats d'une
enquête “budget de Famille” réalisée à Dakar par le Service de la Statisti-
que, kcrivaient :
“On constate, d’une part l’augmentation rapide et constante de
la dépense de vianda en pourcentage de la dépense d’alimentation, et cela
j u s q u ’ à u n n i v e a u d e v i e t r è s r e l e v é , d’autre part l’ékolution
contraire
de la dépense de poisson. En effet, cette dernière représente chez les con-
sommateurs les moins favorisés, un pourcentage bien plus important que celui
d e l a v i a n d e , m a i s q u i , au fur et à mesure que le niveau de vie s!61ève,
perd de son importance.
./.

-a--
“L’augmentation de la dépense de viande est très généralement supEi-
rieure à l’augmentation des dépenses d’alimentation, . . . . et presque toujours
supérieure 3 l’augmentation des dépenses totales....
“En p r a t i q u e , cela nous conduit,3 estimer que toute élevation du
niveau de vie provoquera une augmentation sensible de la consommation moyenne
d e v i a n d e , à c o n d i t i o n é v i d e m m e n t q u ’ i l n ’ y a i t p a s d e m o d i f i c a t i o n s d u
rapport niveau de revenu/prix de la viande”*
Compte tenu du rythme actuel de la croissance démographique (2,2 %)
et des objectifs des différents plans quadriennaux visant le triplement en
l’an 2 , 0 0 0 d u n i v e a u d e v i e m o y e n a c t u e l q u i e s t d e 5 0 , 0 0 0 F . p a r a n e t d e
l’augmentation du taux
d'urbanisation de la population, la demarids en viande
ne peut aller qu’en augmentant
à un rythme au moins égal à celui des dernières
années
; les orévisions pour 1980 font état d’un déficit de 11.500 tonnes de
viande bovine (82.000 tonnes de viande consommée pour 70.500 produite).
S i t u a t i o n d u c h e p t e l séneqalais
On étudiera uniquement le cheptel bovin qui représente en moyepne
85 p.100 des abattages contr81és dans l’ensemble du Sénégal.
Les campagnes nationales des vaccinations contre les différentes
maladies épizootiques qui sgvisaent en région tropicale (Peste bovine,
Péripneumanie, Charbon bactéridien et symptomatique) ont contribué à l'accrois-
sement des effectifs bovins comme en témoignent les statistiques du Service
de 1’ Elevage.
1954
:
1.4I9.000
1958
I
1.507.500
1962
:
1.816.000
1964
:
1.967.300
1966
:
2.424.000
1968
t
2.527.000
En quatorze ans, le cheptel s’est accru de 78 p.100 soit 5,6 p,IOO
par an en moyenne, Mais entre 1966 et 1968 cet accroissement n’est que
2 , 1 $. I l s e m b l e q u e c e t a u x , comparable à celui trouvé dans d'autres pays
à é c o l o g i e s e m b l a b l e ( M a l i , N i g e r , T c h a d ) s o i t c e l u i q u ’ i l f a i l l e retenir,
car les estimations de l’effectif sont basées sur les résultats de la
“campagne conjointe de lutte
contre la peste bovine” qui a permis d'interve-
nir sur le maximum d’animaux (environs 80 p.100 du cheptell,
La comparaison des statistiques de 1962 et 1965 montre que si la
consommation de viande de boeufs a augmenté de 46 p.100, le troupeau n’a
cru que de 39 p.100 ert cette différence s’accentue
les dernières années,
27 p.100 et 4,2 p.100 depuis 1966,
./,
--

-4-
Si les conditions d'entretien et d’exploitation du cheptel sénéga-
lais restent ce qu'elles sont, o n p e u t être a s s u r e q u e l e d8ficit e n v i a n d e
bovine
ira en s’accroissant.
Actuellement, le Senégal importe de Mauritanie environ 30.000
animaux par an, mâles pour la plupart, d e s t i n é s ZI l a c o n s o m m a t i o n , c e q u i
lui permet de satisfaire ses besoins.
Un sondage effectué récemment par les stagiaires de llEcole natiu-
nale d’Economie A p p l i q u é e , dans la zone sylvo-pastorale, malgré l’insuffi-
sance de précisions
sur le pourcentage d’animaux de chaque classe d’âge et
sur les différentes causes de “mouvements
d'animaux" (ventes, achats, morta-
l i t é s , e t c . . . 1 p a
Ermet d'avoir une id6e de la composition moyenne du troupeau
actuel qui serait la suivante :
femelles en état de reproduire (34 ans) ........
46,5 p.100
veaux et velles de 0 à 1 an . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14,6 p.100
ggnisses d e 1 CI 4 a n s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14,5 p.100
males entiers de plus de 1 an . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12,7 p,IOO
m8les castrés de plus de 4 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4,7 p.100
animaux commercialisablcs (mâles) ...............
7,2 p.100
Cette composition particulière et le taux d’exploitation assez
faible sont la conséquence essentit&lement
des facteurs suivants défavorables P
- un taux de fécondité insuffisant, de l'ordre de 60 p.100
- une première mise 'bas tardive des femelles à 5 ans anviron
- un taux de mortalité élevé entre 0 à 1 an (40 à 50 p.100)
M une croissance lente et en "dents de scie" des animaux, les
amenant à 7/0 ans b un poids commercialisable,
L e t a u x d ’ e x p l o i t a t i o n e s t s e m b l a b l e à c e l u i q u i d é c o u l a d e s
s t a t i s t i q u e s d u S e r v i c e d e l!Elevage,
7 p.100 en 1966 et 7,7 p.100 en 1968.
Le chiffre se rapproche de ceux obtenus lors d'une enquête effectuée par la
CINAM/SERESA
en 1959 et d’une étude de P.J.A. Troquereau en 1960 qui concluait
“il semble bien d’une part, que le cheptel sénégalais soit insuffisamment
commercialisé d'autre part, que le taux de 8 p.100 pour le croît exploitable
soit un maximum qui ne saurait Etre d&passe sans un prélèvement
sur le
c a p i t a l - c h e p t e l ” .
Au cours de ces memes études le taux de commercialisation avait été
estimé à 5 p.100 en 1959. C’est ce taux que l’on retrouve en 1962 : 161.900
bovins abattus moins 58.000 importés pour un effectif de 1.616.000 soit
5,7 p.100. Depuis ce taux de commercialisation ne cesse d'augmenter pour
atteindre 7,7 $ en 1968, soit une valeur très proche du taux normal d'exploi-
tation. Parallèlement, les importations de la Mauritanie diminuent.

Contrairement à une opinion encore largement répandue, le troupeau
n’est plus insuffisamment exploite et les éleveurs vendent tout le disponible
de boeufs et
taurillons. Le taux de commercialisation pourrait Qtre légère-
ment augmenté à 2 et 3 p.100) si les vaches hors d'age et stériles étaient
plus régulièrement vendues au lieu dtEtre conservées avec le vain espoir
qu’elles donneront peut être un jour un produit. Cette vente de jeunes animaux
de plus en plus importante est attestee par la diminution du poids moyen
des
carcasses , principalement à l'abattoir de Dakar : 153 kg en 1966, 156 kg
en 1967, 154 kg en 1968, 150 kg en 1969. Il est certain que cette vente pour
la boucherie de jeunes animaux constitue un “gaspillage” de viande important
puisque le format adulte n’est atteint qu’à 6 ou 7 ans0
O n n e p e u t é v i d e m m e n t c o n c l u r e q u e l e t a u x d ’ e x p l o i t a t i o n a a t t e i n t
le taux disponible. En effet ces taux sont calculés à partir de données
l’estïtiées’l dont les erreurs peuvent Etre grandes. On peut, par contre, être
certain que le taux de commercialisation des boeufs et taurillons est voisin
de la valeur qu’il serait dangereux de
dépasser sous peine de toucher au
capital-bétail si l’on ne modifie pas les conditions de vie.
Comment donc augmenter la production de viande bovine au Sénégal ?
On peut augmenter soit le nombre d’animaux, soit la productivité de
viande sur pieds par tFte de bétail.
Accroître le cheptel ne peut qu'être le résultat d’une part de la
poursuite et de l'intensification des actions sanitaires et d'autre part
d e l a m o d i f i c a t i o n d e s c o n d i t i o n s d ’ e x i s t e n c e d e s a n i m a u x .
Les mesures sanitaires prises au SBnégal pour lutter contre les
grandes épizooties et renforcEus ces derni&res années par “la campagne con-
jointe contre la peste bovine" la création de points d'abreuvement permanents
en région sylvo-pastorale, l’aménagcrncnt d’un réseau de pare feux malheureu-
s e m e n t s o u v e n t i n s u f f i s a n t , ont permis un accroissement moyen annuel de
2 è 3 p.100, comme dans la
majorite des autres pays sahéliens à élevage essen-
tiellement transhumant,
Cet accroissement relativement lent est dO, ainsi qu'il a été déjà
signalé, à un manque de précocité, à un taux de fertilité de 60 à 6.5 $ et à
un taux de mortalité souvent très Elevé chez les jeunes, en particulier entre
0 à 1 an, facteurs qui sont la conséquence des conditions alimentaires et
nutritionnelles particulières a la région sahélienne. En effet, les conditicnc
climatiques de cette rEgion caractérisée d’une façon générale par une tempé-
rature souvent élev6e avec de gros écarts entre le jour et la nuit, un degré
hygrométrique souvent bas, une pluviométric peu élevée (300 à 700 mm), répor-
tie SUT une moyenne de
trois mois et irregulière d'une année à l'autre et au
cours de l'année, font alterner une courte période d'abondance (aoOt à octo-
bre) et une longue disette (janvier à juillet),

-6-
Au cours de cette période, u n g r o s t o n n a g e d e v i a n d e p r o d u i t p e n d a n t la
saison des
pluies est perdu, la lactation des femelles est considérablement
diminuge sinon tarie. Aussi, l e p o i d s d e commercialisation(350 à 4 0 0 k g )
e s t - i l a t t e i n t à 7 - S a n s s e u l e m e n t , l a maturîtb. sewelle à 4 - 5 a n s ; l e s
jeunes en état de sous-alimentation sont réceptifs aux
diverses affections
microbîennes e t p a r a s i t a i r e s , l e s v e l e g c s n ’ o n t l i e u q u e t o u s l e s IEI m o i s .
Toute action qui
consisterait en l’exploitation optimale des pâturages en
saison
favorable afin d'obtenir le gain de poids le meilleur et l’adoption
par la suite de meeures conservatoires (suppléments alimentaires et minéraux
sous une forme quelconque) modifierait profondément les facteurs d’&volution
du
troupeau. Aussi, sur la base d’un taux de fécondité de 70 p.100, de 30 p.100
d e m o r t a l i t é d e 0 à 1 a n ,

8 à 10 p.100 de 1 à 3 ans et 2 à 3 p,IOO au-dessus,
d’une maturité sexuelle des femelles à 3 ans, l e t r o u p e a u p o u r r a i t a v o i r l a
c o m p o s i t i o n s u i v a n t e :

Femelles de plus de 3 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 $t dont 4 $J de
p l u s d e 10 a n s
animaux de 0 à 1 a n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 5 p.100
g é n i s s e s d e 1 à 3 a n s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 3
p.100
mâles reproducteurs ..............................
2 p.100
taurillons et boeufs de plus de 1 an . . . . . . . . . . . . . 2 5 p.100
animaux commercialisables (taureaux et boeufs) l . . 10 p.100
et un taux annuel dlaccroissemcnt de 7 à 8 p.100.
Mais on peut SE demander s’il est souhaîtabla d’augmenter numérique-
ment le troupeau dans de fortes proportions. En effet, à la croissance démo-
graphique escomptGe dans les années à venir, va correspondre une augmentation
des surfaces cultivées pour foire face à une demande accrue de céréales,
Les terres réservées ZI l’élevage vont vraisemblablement diminuer. Cette perte
sera en partie compensée par l’extension des jachères qui restent indispensa-
bles
à l'agriculture m:;is seront réservées aux animaux de travail sur lesquels
on fonde de
gros espoirs pour développer et améliorer l'agriculture tradîtion-
nelle, Dans ce cadre, la demande en animaux de traction augmentera proportion-
nellement moins que les besoins alimentaires et en définitive, il ne semble
pas souhaitablti de
trop accroître le cheptel bovin dont les conditions
d’8levage ne
seraient pas profondément modifiées.
L ’ a u g m e n t a t i o n d e l a p r o d u c t i v i t é d e l a v i a n d e s u r p i e d s p e u t
s'envisager de deux façons :
. sélection des races locales pour isoler les lignees ayant les meilleures
potentîalitEs gén&tiques, p u i s d i f f u s i o n d e s genitwrs ;
- amélioration de l’alimentation soit dans le milieu naturel, soit par le
ranching soit par l’embouche intensive.
./.

La tendace actuelle à la sédentarisation des troupeaux gr0ce
à la multiplication des points d’eau en région ?I vocation pastorale favorise
une intervention de l’homme dans l'alimentation animale et il parait plus
souhaitable d'améliorer le cheptel donc sa pruductivitb que de le multiplier,
d’autant plus les
résultats acquis par la recherche zootechnique et la mise
en place de nouvelles
structures comme le ranching devrraiont permettre de
faire face à cette faim croissante de protéines animales.
Perspectives nouvelles
Les perspectives nouvelles concernant la production de viande
d é c o u l e n t d e s r é s u l t a t s a c q u i s p a r l a r e c h e r c h e z o o t e c h n i q u e d a n s l a sélectiun
du zébu peulh sgnégalais ou
gobra au C.R.Z. de Dahra-Djoloff et l*Embouche
entensive à la ferme de Sangalcam, annexe du Laboratoire National de Rccher-
ches
Vétérinaires à Dakar-Hann.
Les resultats obtenus à ce jour sur le plan de l'amélioration des
qualités bouchères du zébu Gabra montrant que cet animal possède des poten-
tialités génétiques réelles qui ne demandent qu’à btre extériorisées.
La plus petite
amelioration des conditions de vie et d'entretien se traduit
très rapidement par un accroissement du poids des animaux et une modifica-
tion des
facteurs d’évolution du troupeau (taux de fecondite, taux de
mortalité, etc....),
Les principales ameliorations apport6es concernant essentillement
les conditions alimentaires des animaux pendant leur jeune age, de la nais-
sance à 1 an. Jusqu’au
sevrage qui a lieu B 6 mois, les animaux reçoivent
500 g par
jour d’un concentrb alimentaire titrant 0,80 UF et 90 g de matières
azotées digestibles par kilu ; de 6 à 12 mois, ils reçoivent de 0,5 à 1
kilogramme par jour de ce m&me concentre pendant la saison sèche, d'avril
à juillet. Pendant la mEmc période et au-delà d’un an, ils ne reçoivent
qu’un simple supplement
minerai. Par ailleurs, les pâturages sont utilisés
r a t i o n n e l l e m e n t ,
c'est-à-dire sans surcharge et l’abreuvement est à volonté,
Dans ces conditions, les améliorations constatees sont les sui-
vantes t
- taux de fécondite port& à 75 à 80 p.100
.. taux de mortalité diminué t 18 p-100 d e l a n a i s s a n c e à 1 a n
7 p.100 de 1 à 3 ans
3 p.100 au-dessus de 3 ans
- p r e m i è r e m i s e b a s d e f e m e l l e b 3 a n s I/2 - 4 a n s .
La modification des facteurs d’evolution et de renouvellement du
troupeau peut déjà à elle seule entrafner un profond changement du cheptel
sénégalais comme il a eté indique precédemment et qui se traduirait par
uns augmentation du taux de commercialisation,

-81
P a r a l l è l e m e n t SI c e t t e etude d e l ’ i n f l u e n c e d e s c o n d i t i o n s d e v i e
et d’entretien amEliorécs par rapport à celles de la zone sylvo-pastoxale
o ù l e m o d e d’Elevagc e s t l ’ e x t e n s i f p u r , l a selection d u zEbu G o b r a v i v a n t

dans ce nouveau milieu a permis d'accroître les performances ponderales
moyennes des animaux aux
diff&rents âges tant chez les mâles que chez les
f e m e l l e s .
Le tableau ci-dessous donne les performances des m$les et femelles
de la naissance à 1 an en 1963 et 1969 :
-‘-““‘“““““““------------------------------------------------------~
t
t
:
M
â 1 e s
F e m e l e s
:
t
A
g
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t
‘0
:
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t
1 9 6 3
1 9 6 9
:
1 9 6 3
f,
1 9 6 9
:
:
.
:
. .
f
.
t Naissance
:
20,2 f 0,2
; 25,l & 0,4
:
I9,8 2 0,2 :
24,5 k 0,6j
f 6 mois
: :
83,3 2 2,o
: 95,9 0 2
: :
50,3 t I,8 : :
93,1 2 2,5:
z 1 an
:
122,8 2 3,3
:146,2 i, 4,9
:
II5,5 + 3,O :
143,2 + 5,9’
:
t
t
:
:
t
:
:
I
t
2
_------_--------L---I___________________------------------------------------
A quatre ans, le poids moyen des taureaux est de 475 kg alors qu’en
région sylvo-pastorale, il est de 250 kg ; celui
. des vaches est de 320 kg
contre 200 à 250 kg.
La comparaison des poids actuels des différents taureaux reproducteurs
utilisés dans le centre montre bien l'amélioration ubtenue depuis sa création,
Taureau de 9 ans
: 590 kg
If
de 7 ans : 560 k g
II
de 6 ans t 577 kg
II
de 5 ans ; 630 kg
II
de 4 ans : 650 kg e t 695 k g .
Pour les femelles reproductrices, l'amélioration obtenue est moins
importante car les critères de la selection,
moins sévères, sont bas& plus
sur les performances de leurs produits de 0 ?I 6 mois, donc sur la production
1aitiSre des mères que sur leurs propres poids qui ont subi peu de vnriations,
vache de plus de 7 ans : 345 kg
vache de 6 ans

f 3 2 0 k g
vache de 5 ans
1 3 3 0 k g
vache de 4 ans
: 3 2 0 k g
génisse de 3 ans
L 2 9 5 k g
./.

-9-
Il est important de souligner que las performances pondérales des
a n i m a u x â g é s d e p l u s d e 1 a n o n t E t é obtwues a p r è s u n e m o d i f i c a t i o n d e s c o n -
ditions alimentaires non négligeables
certes mais légères par rapport à
celles du milieu tranditionnel paetoral.
Devant de tels résultats qui traduisent chez le zébu Gobra de grandes
qualités bouchères, il a Et& décidé en 1968 de procéder à uns "extbriorisa-
tien” d e s a p o t e n t i a l i t é s .
C’est ainsii q u e , d è s leL,r n a i s s a n c e , 1 4 v e a u x e t
29 velles ont eu à leur disposition et à volonté en plus du lait maternel
puis du pâturage un concentrs aliment;;ire titrant 0,9 UF et 110 g de m,a,d,
par kilog. les
résultats obtenus à ce jour sont remarquables, Ils sont résu-
més dans les tableaux suivants et compares aux témoins (animaux nbs au centre
avant avril 19681,
I”“-“~-“---------------‘----‘----’-----’”--------------------------------------------------------
:
:
t

Naissance
i
6 mois
:
1 2 mois
i
i
1
t
18 mois
2 ans
Malea
: E x t é r i o r i s é s
f
21,3 f 0,7
i 126,3 2 5,8 ; 248,7 2 8,4: 381,2 2 8
: 490
i 1q
:Témoins
*z
25
4- 0,2
i
96,2 2 1,4 i I45,O &
; 196,7
femelles
:Extériorisées
a
22,7 + 1
: 118,9 f 4,1 : 217,2 f 5,1: 318,I -; 6,1 : 387,8 2 7,6:
I
.
.
.
.
.
.
t Témoins
2 23,5 2 0,3 : 88,1 f 1,l : 128,I
: 163,8
: 201,o
T
I
:
:
:
:
:
r
)-------------"-------I-----------------------------------------------------------------------------
A l a n a i s s a n c e , l e s p o i d s d e s l o t s tgmoins s o n t s i g n i f i c a t i v e m e n t
supérieurs en raison de la prise en compte des animaux n& aux Ier et 4ème
t r i m e s t r e s d o n t l e s p o i d s b l a n a i s s a n c e s o n t significativcmtint

s u p é r i e u r s
a ceux n@s au cours des 2ème et 3ème trimestre qui seuls constituent le lot
expérimental.
La supgrioritG du lot 'rdtextériorisation" d e v i e n t s i g n i f i c a t i v e
d è s l e 2ème e t 38mc m o i s .

Certains animaux ont des performances remarquables. On peut citer les
"records" suivants I
---C---------1--3L--_-----------------------------~--
:
:
:
Mâles
Femelles
i
:
:
:
:
:
:
:
6 mois
1 6 7 k g
1 4 9 k g
:
:
:
:
12 mois
2 9 9 k g
:
:
260 kg
:
18 mois
422 kg
385
kg
i
:
:
24 mois
:
560 kg
!
:
480 kg
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
.
----------------~------------,----,,------------~
./.

En conclusion, l'amélioration des conditions de vie et d'entretien
des animaux d’une part, leur sGlection continue d'autre part, permettent de
modifier sensiblement les facteurs d’évolution du cheptel bovin, d'accroître
le troupeau et le taux d’exploitation et de commercialiser des animaux plus
lourds.
Si ce dernier but doit Etre recherche, il ne semble pas que la premier
augmentation importante du cheptel, soit souhaitable pour des raisons indi-
qu&,s
précédemment. C’est alors que l’embouche industrielle peut intervenir
pour accrostre le tonnage de viande abattue au Senégal à partir du cheptel
disponible actuellement. En effet, les Gsultats des premiers essaie d’embou-
che
intensive effectués en 1969 par lu Laboratoire National de Dakar à la
Ferme annexe de Sangalcam dans la région des Niayes ont montré que le zébu
peulh sénggalais
était un excellent producteur de viande et transformateur
de produits et sous-produits de cultures vivrières et industrielles pour la
plupart locaux.
Ces premiers essais ont utilise comme aliment la coque d'arachide
mélass8e au taux de 20 p.100 enrichie dans des proportions allant de 40 à
66 p.IOO d’un concentré à base essentiellement soit de sons et Farines de
maïs,
sorgho et blé, soit de farine basse et brisures de riz, aliments
distribu& à des taureaux de 4 3 5 ans et d’un poids de depart de 2.50 kg.
Les gains de poids obtenus pendant 122
jours ont Eté dans le premier cas de
1080 g/jour avec Gn indice de consommation de 6,2 UF et dans le deuxiGme cas
de 585 g. avec un indice de consommation de 10,4 UF.
La distribution du premier aliment 3 des boeufs de 7 à 9 ans, d’un
poids moyen de 350 gk a donne de résultats comparables : croSt moyen de
866 g/jour pendant 51 jours avec un indice de consommation de 8,5 UF,
Un troisième essai reprenant la farine de riz à laquelle était ajouté
du son de mars, le tout mélange dans les m&mes conditions à le coque melassée
a donné des résultats comparables sur toureaux de 4/5 ans et boeufs de
EV9 anse

Un quatrième essai utilisant cette fois-ci la paille de riz comme
aliment de lest et un concentrb à base de farine de riz et son de ma% a
donné des
resultats semblables.
Ainsi donc, en conclusion, les qualités bouchères du zébu peulh
sén6galai.s sont indéniables et peuvent être rapprochées de celles de races
françaises bien connues
pour leur “spécialisation bouchkre”. Son potentiel
zootechnique ne demande qu’à Etre extkiorisé dans des conditions techniques
et économiques qui
restent .3 dGfinir. C’est le problème de la vulgarisation.
l /.

- 11 -
VULGARISAT ION
Avent d'aborder le problème de la vulgarisation dds resultats
acquis par la recherche vétGxinaire et zootechnique, il est indispensable
de rappeler brièvement les conditions de vie et d'entretien du cheptel
sénégalais qui permettront de mieux comprendre les difficultes techniques
et économiques de
cette vulgarisation.
Au sér&gal,
comme dans tous les autres pays producteurs de viande
d'Afrique tropicale, l'blevage est essentiellement de type extensif et les
animaux, des zébus, appartiennent à des eleveurs transhumants, Cet &Levage
est souvent la seule ressource possible des populations des immenses régions
sahéliennes et jaus un r8le écwomique primordial puisqu'il constitue la
réserve essentielle de la viande pour de nombreuses populations de l.'Afrique
tropicale.
Mais la survie et le developpement do cet Blevogc dans un milieu
difficile impliquent un mode de vie particulier, la transhumance, mode
remarquablement adaptde à ce milieu et qui "réalise un équilibre, souvent
instable,
entre la satisfaction des besoins en eau et en pâturagesffo
Toute action qui modifierait si peu soit-il cet équilibre doit-&tre
accompagnee de mesures complémentaires sans lesquelles des resultcts con-
traires à ceux rechcrch&s seroient obtenus.
Enfin, ltélwignement et l'isolement de ces rEgions où l'éleveur est
en perpétuel dhplacement rendent difficile une certaine promotion sociale
et économique.
On comprend donc que dons ces conditions, d'une part toute. action de
développement s'adresse de pr&ference au cheptel plut8t qutà l'animal et
que,
d'autre part, certains thèmes soient difficiles ou impossibles à vul-
gariser pour des raisons économiques.
Les actions de développement et de promotion entreprises au S6négal
depuis longtemps par le Service d'Elevage et plus recemment par la SERAS
(Société d'exploitation des ressources animales au Sénégal) sont les sui+
vantes :
- Campagnes de prophylnxie contra les grandes endémies telle que
peste bovine, pkripneumonie bovine, charbons bectéridicn et symptomatique
et récemment botulisme ; ces campagnes ont permis
d'occrcEtre r6gulièrement
le cheptel ainsi qutil a Eté signalé precédemmcnt.

- 12 -
- Amenagement des pâturages par la creation de nombreux forages
profonds permettant au bétail d’avoir à se disposition la quantité d’eau
rAcesmire à son abreuvement ; cette infrastructure mise en place depuis 1955
a permis de sédentariser un grand nombre d’animaux mais o provoqu6 une rup-
ture de l'équilibre Bcologiquc précédemment évoqué. En effet on assiste à
une surchargc et une dégradation dos pâturages naturels sutour des forages,
eyant pour conséquence une sous- alimentation (puis une mal-nutrition) des
animaux svec apparition de sympt8mes de carences minérales (phosphore essen-
tiellement) compliquées de botulisme causant d'importants d6gats nécessitant
l’adoption de nouvelles mesuras prophylactiques.
Aussi, parallèlement à cette politique d'hydraulique pastorale,
a - t - o n c h e r c h é à s a t i s f a i r e a u t a n t q u e p o s s i b l e l e s b e s o i n s a l i m e n t s i r e s d e s
animaux en protègeant au maximum les
pâturages naturels par un r6seau de
pare-feux aussi dense que possible. D e p l u s u n e a c t i o n é d u c a t i v e d e s é l e v e u r s ,
principaux bénéficiaires de ces opérations, a été entreprise.
Les premiers résultats sont encourageants ; si le réseau des pare-
feux n'est malheureusement pas toujours suffisant pour limiter les surfaces
détruites, les paysans participent à la lutte contre les incendies et dans
certaines zones l’équilibre eau/pâturage est pratiquement r6tabli.
Par ailleurs et toujours dans le cadre de cette satisfaction des
besoins,
une opération de constitution de rbserves alimentaires sous forme
de foin a été lancée ces dernières années en zone sylvo-pastorale et rencon-
tre un succès certain. Le multiplication de ces centres de fenaison est
possible et an
voie de réalisation.
En zone plus favori848 la constitution de réserves sous forme de
foin ou d’ensilage de sorgho fourrager est également en cours.
Ces deux dernières actions destinées à améliorer ltalimontation du
bétail surtout pendant la saison sèche ne touchent actuellement qu’une faible
p a r t i e d u c h e p t e l s é n é g a l a i s , mais on peut espérer compte-tenu des premiers
résultats qu'elles se généraliseront.
Parmi les actions intéressant un petit nombre d’animaux et tendant
à améliorer et augmenter la production de viande par Ste de bétail, il
faut
signaler la mise en place au le projet de création de deux nouvelles
structures t le Ranch de Doli et les ateliers d’embouche intensive,

Le ranch de Doli conçu pour entretenir El à 10,000 bovins est destiné
à mettre sur le marché des animaux d’un poids supérieur à la moyenne après
un temps de séjour plus ou moins long, Grke à u n e e x p l o i t a t i o n r a t i o n n e l l e
de ses pâturages, c'est-à-dire grRcc à une charge adaptée et contr8lée et
à un abreuvement à volonté, les animaux
souffriront beaucoup moins des ri-
gueurs de la saison sèche et pourront
être vendus au même âge quo les autres
mais à un poids supérieur. D'autre part, achetant essentiellement des jeunes
taureaux habituellemont diriges vers l’abattoir il permettra d'éviter la
"perte de viande" dlle B la commercialisation d’animaux n’ayant pas atteint
leur plein développement.
L e p r o j e t d ’ i n s t a l l a t i o n d ’ a t e l i e r s d ’ e m b o u c h e i n t o n s i v c d o n t l a
forme est à définir, permettra soit de "récupérer" ces jeunes animaux qui
gagneront du poids dans un temps relativement court, soit d'améliorer et de
regulariser la qualité des animaux abattus dans les grands centres en fin de
saison sèche et début de saison des pluies. Mais cette methode de production
intensive de vinde à partir de produits et sous-produits locaux ou importés
de l'agriculture vivrière et industrielle demande encore des études techniques
et économiques
approfondies avant d18tre vulgarisée sur une grande échelle,
Dans ce domaine il faut enfin signaler le "projet de développement
de la zone sylvo-pastorale " lancé par le Service de 1’Elevnge et l'I.E.M.V,T.
visant à tester, du point de vue technique et surtout économique, dans le
m i l i e u
n a t u r e l ' l e s e f f e t s d’uns s u p p l é m e n t a t i o n a l i m e n t a i r e q u a l i t a t i v e e t
q u a n t i t a t i v e ,
effets déjà connus en laboratoire et stations dont les résultats
font l’objet de rapports spéciaux.
Sur la plan de l'amélioration du potentiel génétique du zébu peulh
sénégalais ou gobra, cinquante géniteurs en provenance du C.A.Z. de Dahra
ont été distribués en milieu pastoral dans différentes régions du Sénégal
depuis quatre ans ; soixante doivent Etre distribués dans les 3 ou 4 années
à venir. Ces chiffres sont gvidemment très faibles par rapport au cheptel
b o v i n d u S é n é g a l . A u s s i e s t - i l e n v i s a g e ,
après des études complémentaires
faites en station et concernant la3 sexualité du zébu peulh gobra, de foire
appel à une méthode de diffusion devenue très courante dans les puys à élevage
améliore,
l’insémination artificielle , qui permettra une action de masse.
Mais l'amélioration et l’augmentation de la production de viande ne
sauraient se limiter aux efforts entrepris uniquement chez le producteur,
Elle doit atteindre tous les stades jusqu'au consommateur en intervenant
sur les circuits de commercialisation et de transformation.
A cet effet, la mise en place de différentes structures et installo-
tions depuis le région productrice et jusqu’à l'abattoir sont envisagées :
./.

- 14 -
- Centres primaires de reception
- Centres relais de groupage
- S t a t i o n s d e c o m m e r c i a l i s a t i o n
- Centre d’accueil au niveau des
abattoirs.
Plusieurs complexes regionaux d’abattage équipés de moyens frigo-
rifiques sont Egalement prevus dans différents centres pour permettre une
transformation hygiénique de la viande et la récuperation des sous-produits.
A u n i v e a u d e s m a r c h é s p u b l i c s d e d é t a i l , d e s é q u i p e m e n t s f r i g o r i -
fiques permettront le stockage et la conservation des produits dans de
bonnes conditions.

CONCLUS IONS -
Toutes les études effectuées concernant les probli5mes de la produc-
tion et de la consommation de viande dans les pays d'Afrique tropicale
d’expression française s’accordent pour reconnaître que le déficit actuel
en viande de
boucherie ira s’accentuant au cours des prochaines années pour
différentes raisons : forte augmentation de la consommation dfe à un accrois-
sement démographique et à une élévation du niveau de vie, faible taux de
croissance du cheptel bovin dO ZI des conditions de vie et d’cntreticnr
difficiles,
Une diminution des excédents exportables alors que la demande aug-
mentera est donc prévisible. Comment alors satisfaire ce besoin croissant
de protéines animales ? l'importation de viande de pays non africains semble
peu concevable, e n r a i s o n d u
p o u v o i r d ’ a c h a t i n s u f f i s a n t . Il e s t d o n c i n d i s -
pensable que les
programmes nationaux ou régionaux de développement accordent
une place importante aux actions visant l’augmentation de leur production
de viande et l'amélioration des circuits de commercialisation et de trans-
formation*
C ’ e s t d a n s c e t t e v a i e q u e s ’ e s t e n g a g é l e S é n é g a l . S o n c h e p t e l
bovin possède des qulités zootechniques indéniables mises en évidence par
la Recherche Vétérinaire. Le zébu sénégalais peut être comparé à d'autres
races bien connues poux leur production de viande. Le Service de lIElevage
conscient de ces possibilités a mis en place certaines structures qui
permettent le développement incontestable de l’élevage, prévoit la mise
en place de certaines autres utilisant des méthodes modernes de production.
Mais des études complémentaires techniques et surtout économiques sont
indispensables du fait de la forme actuelle de l’élevage et de son éloigne-
mont des
gros centres de consommation.

- 15 -
Au niveau du consommateur, des équipements adaptés et modernes
sont mis en place ou vont 1'Qtre pour assurer une hygiiine parfaite de la
v i a n d e .

E n c o n c l u s i o n t o u t e s c e s a c t i o n s e n t r e p r i s e s oou à e n t r e p r e n d r e
v i s e n t n o n s e u l e m e n t l a s a t i s f a c t i o n d e s b e s o i n s h u m a i n s e n p r o t é i n e s a n i -
males,
mais aussi la promotion sociale et économique des pasteurs longtemps
tenus hors des circuits de développement.
Institut d'Elcvoge et de Médecine Vétérinaire
des Pays Tropicaux
M a i s o n s - A l f o r t
Laboratoire National de Recherches Véterinaires
et Zootechniques
Dakar
Direction de 1”Elevage et des Industries Animales
Dakar
Centre de Recherches Zootechniques
Dahra-Djoloff
-

B 1 B L 10 G R A P ti 1 E
” B u l l e t i n s d ’ A f r i q u e N o i r e "
- V i e d e s o r g a n i s a t i o n s r é g i o n a l e s
O . C . A . M .
no 4 9 6 d u 1 4 - 2 - 1 9 6 8
- Etude de l'approvisionnement en viande
de l'Afrique Centre Ouest
no 5 6 0 d u 2 - 7 - 1 9 6 9 .
J.P.DENIS et J.VALENZA
E t u d e e t s é l e c t i o n d u zsbu Pculh sén&galais ( G o b r a ) .
Communicatian a l a 20 c o n f é r e n c e m o n d i a l e d e p r o d u c t i o n a n i m a l e .
U n i v e r s i t é d u M a r y l a n d ( U . S . A . ) 1 4 - 2 0 j u i l l e t 1 9 6 8
J.P.DENIS e t
J.VALENZA
Comportement pondéra1 des femelles adultes de race Gobra
( z é b u p e u l h s é n é g a l a i s ) . Comparaison avec les animaux importes
Pakistanais et Guzara.
Rev.Elev.Méd.VEt.Pays T r o p i c a u x 1 9 7 0 - 2 3 (2) - 2 2 9 - 4 1
J.P. DENIS et J.VALENZA
Exthriorisation d e s p o t e n t i a l i t é s gEnéliques d u zebu
peulh sénégalais
(Gobra). 1 de 0 à 6 mois.
Communication au colloque 0.C.A.M
sur l'élevage
Fort-Lamy - 8 - 13 décembre 1969.
F1. LACROUTS
Problème de la commercialisation du bétail en AfTique.
Rev.Elev.Méd.Vét.Pays
Tropicaux 1969 - 22 - 1 (127-144).
A . C . LEDUC e t J.TYC
Etude du marché de la viande dans l’agglomération
Dakaroise
S E D E S et SCET-Coop.
Ministre de la Coopération - France
M i n i s t r e d e 1’Economie - Sénbgal
255 p.

2
Rappgrts A n n u e l s - Centre de Recherches Zootechniques DARA-DJOLOFF
Rapports Annuels - Direction de 1’Elevage et des Industries
Animales du Sénégal.
Rapports Annuels - Laboratoire National LIE! Recherches Vétérinaires
Dakar-Hann.
A .REDON
Note sur la valeur Zootechnique du zébu sénegalais.
Rev.Elev.Med.Vét.Pays
Tropicaux. 19h2 - 15 no 3.
A.I.THIONGANE
Amclioration du zébu peulh sénégalais par la sélection
et le croisement. Résultats actuels.
Communication au colloque OCAM sur 1’Elevage.
Fort-Lamy
- 8-13 décembre 1969.
P .TROQUEREAU.
Les ressources animales du sQnéga1
PARIS - T e c h n i g r a p h y 1 9 6 0 , 1 2 4 p.

J.VALENZA e t F . F A Y O L L E
Note sur les essais de charge des pbturages en
R6publique d u S é n é g a l .
Rev.Elev.Méd.Vdt.Pays
Tropicaux. 1965 , 18 - 3 - 321 -27
J .VALENZA - H.CALVET e t
J.URUE
Essais d'engraissement de zebu peulh sénégalais (Gobra).
I.E.M.V.T.
- Laboratoire National Elevage et Médecine
VEtérinaire .. DAKAR
Février 1970 - 36 p.
---@-d-L
-