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*
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e
A.3 5’ )
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S.R.A.)
--------
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
EFFETS DE LA SUPPLEMENTATION SUR LA REPRISE
DE L’ACTIVITE OVARIENNE APRES AGNELAGE DE
SAISON SECHE CHEZ LES BREBIS PEUL-PEUL
ET TOUABIRE DU SENEGAL
MBAYE (M.), GONGNET (G-P.),
GUEYE (A.), SOW (R.S.)
2
RESUME
Le
système de
l'élevage en
zone
sylvo-pastorale,
basé
essentiellement
sur l'exploitation des
pâturages,
affecte la
reprise de l'activité ovarienne des petits ruminants surtout après
agnelage de saison sèche.
La présente étude, portant sur 19 brebis Peul-Peu1 et 23 brebis
touabire, a été menée au CRZ de Dahra dans le but de tester les
effets
d'une
supplémentation
alimentaire
sur la
reprise de
l'activité sexuelle cyclique après agnelage de saison sèche.
Les brebis entretenues sur pâturage naturel recevaient en plus
150 gr de graine de coton et 150 gr de tourteau d'arachide.
Les observations ont duré 6 mois et ont porté sur le suivi du
niveau de la progestérone.
Globalement,
l'activité ovarienne a été recouvrée 106 k 45 et
95 k 59 jours après l'agnelage respectivement chez les brebis
Peul-Peu1 et Touabire ; la reprise de l'activité sexuelle s‘est
faite de façon progressive. Ainsi, le taux de reprise est passe de
31,75
% et 4,35 % au 53ème jour à 52 % au 90ème du post-partum
respectivement chez les brebis Peul-Peu1 et Touabire.
Ces délais,
plus
courts que ceux observés sur des brebis
entretenues
essentiellement
sur pâturage naturel,
mettent en
évidence l'effet d'une supplémentation sur la durée de l'anoestrus
post-partum après agnelage de saison sèche.
Ces résultats obtenus permettent d'envisager une amélioration de
la productivité des brebis en
intervenant sur les conditions
d'entretien pendant la saison sèche.
MOTS-CLES
Supplémentation - Activité ovarienne - Progesterone plasmatique-
Post-partum -
Brebis -
Saison
sèche -
Zone
sylvo-pastorale-
Sénégal.
3
EFFETS DE LA SUPPLEMENTATION SUR LA REPRISE
DE L'ACTIVITE OVARIENNE APRES AGNELAGE DE
SAISON SECHE CHEZ LES BREBIS PEUL-PEUL
ET TOUABIRE DU SENEGAL
MBAYE (M.)(l), GONGNET (G.P.)(2),
GUEYE (A.)(l), SOW (R.S.)(3)
INTRODUCTION
Au Sénégal, depuis les années 60, la consommation per capita de
viande baisse de façon régulière. De 21,5 kg en 1960, elle est
passée à 13 kg en 1975 et se situe maintenant à 9,5 kg. par
ailleurs, les importations en viande et en animaux sur pied ne
cessent d'augmenter (bovins et ovins pour la Tabaski).
Une telle situation est à l'origine de l'adoption d'un programme
d'intensification des productions animales et de l'intérêt porté
aux petits ruminants en général et aux ovins en particulier. De
par leur effectif, 3 173 786 t (12), leur cycle de reproduction
plus court et leur aptitude à fournir plus de viande à surface et
alimentation égale (13) les ovins pourraient aider à combler ce
déficit.
Toutefois,
les
systèmes
d'élevage
ovin au
Sénégal et
principalement
dans la
zone
sylvo-pastorale
sont
basés
sur
l'exploitation extensive des ressources naturelles.
Les résultats des suivis du système d'élevage dans cette zone
mettent en évidence une reproduction insuffisante. Les intervalles
entre agnelages, relativement longs, sont de l'ordre de 11 mois
(5).
Ces
performances
sont
incompatibles
avec
une
exploitation
intensive des ovins. Ce faible taux de reproduction résulte de la
longue période avant la reprise de l'activité cyclique après
agnelages surtaut en saison sèche durant laquelle les conditions
alimentaires sont précaires.
Une amélioration des conditions d'alimentation devrait aider à
réduire l'intervalle agnelage - reprise cyclicité.
Le
but de
cette
étude
est
d'évaluer
les
effets
d'une
supplémentation alimentaire sur la reprise de l'activité cyclique
après agnelage de saison sèche.
. . ./ . . .
(1) Laboratoire
National de
1'Elevage et de
Recherches
Vétérinaires BP 2057 - Dakar-Hann (Sénégal)
(2) Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires
BP 5077 Dakar (Sénégal)
(3) Centre de Recherches Zootechniques de Dahra Djolof - Louga
(Sénégal)
4
II. MATERIEL ET METHODE
2.1 - Le milieu
L'étude a pour cadre le Centre de Recherches Zootechniques de
Dahra, situé en zone sylvo-pastorale, entre la latitude 19O23 Nord
et de la longitude 15~~30 Ouest. Le climat y est de type sahélo-
continental avec une moyenne annuelle de 28'C.
La végétation, base essentielle de l'alimentation du bétail, est
composée généralement d'espèces herbacées et ligneuses. Elle se
caractérise par des niveaux de productivité en matière sèche,
variables selon la pluviométrie de 100 à 1 500 voire 2 000
JWha (3). Pour l'année d'étude, le couvert végétal est composé de
graminées,
principalement de
Schoenefeldia et de
Brachiaria
xantheleuca et de légumineuses avec Cassia tora et Alysicarpus
ovalifolius. La productivité en matière sèche y est de 350 à 400
kg/ha (3).
2.2 - Les animaux
Les
animaux
utilisés
appartiennent à
deux
races
ovines
sahéliennes du Sénégal : le mouton peul-peu1 et le mouton maure à
poil ras ou touabire.
Les brebis,
au nombre de 42, ont été
choisies parmi celles qui ont agnelé aux mois de janvier, février
et mars.
Elles sont toutes multipares et se répartissent comme
suit :
*
19 peul-peu1
. 23 touabire.
2.3 - Méthode
2.3.1
- Conditions d'entretien des
animaux et
contrôle
des
performances
Les brebis sont entretenues sur pâturage naturel. Le temps de
pâture est d'environ de 10 heures par jour, l'abreuvement a lieu
une fois par jour et la conduite se fait sans les agneaux qui
pâturent autour de la bergerie.
Au retour du pâturage, les brebis reçoivent une supplémentation
alimentaire à raison de 150 g de graine de coton et 150 g de
tourteau d'arachide par animal et par jour.
Les brebis sont pesées à l'agnelage et à la mise à la lutte.
Leurs produits sont pesés tous les mois jusqu'au sevrage, à l'âge
de 4 mois. Leur croît de la naissance à 1 mois permet d'estimer
indirectement la capacité laitière des mères (10).
. . ./ . . .
5
2.4 - Protocole exdrimental
Les observations ont débuté aussitôt après les agnelages et ont
duré 6 mois. Elles consistaient en un suivi de la concentration de
la progestérone plasmatique par des prises de sang hebdomadaires
et dosage de la progestérone par la méthode radio-immunologique
(RIA) préconisée par l'Agence Internationale d'Energie Atomique
(AIEA).
Le sang est recueilli au niveau de la veine jugulaire à l'aide
d'un tube sous-vide (vacutainer) hépariné, soigneusement identifié
(no de la brebis, date, race). Le sang est ensuite centrifugé à
2 500 tours/mn pendant 10 mn, juste à la fin des prélèvements. Le
plasma est recueilli dans des conditions stériles dans des flacons
en verre correctement identifiés (n" brebis, date, race) pour être
ensuite conservé dans un congélateur jusqu'au moment du transfert
au Laboratoire de la ferme de Sangalkam situé à 270 km de Dahra.
Conformément
aux
résultats
obtenus
Par
MBAYE et al., en
1990 (7), le taux de 0,50 pg/ml a été retenu comme révélateur de
l'initiation d'une activité ovarienne.
2.5 - Analvse des données
La méthode statistique de régression multiple a été utilisée
pour l'analyse des données.
III. RESULTATS
3.1 - Etat aénéral des brebis et croissance des acmeaux
Entre l'agnelage et la lutte suivante, 18 brebis Peul-Peu1 et
22 Touabire ont enregistré des pertes de poids respectivement de
l'ordre de 3,6 1: 2 kg et 4,29 1: 2,5 kg. Les deux brebis restantes,
une Peul-Peu1 et une Touabire, ont par contre réalisé des gains de
poids respectivement de l'ordre de 1 kg et 3,2 kg.
La croissance des agneaux est de 161 & 49 et 169 f 67 g/j
respectivement chez les Peul-Peu1 et les Touabire.
3.2 - Délai de renrise de l'activité ovarienne aorès aunelaqe
Globalement, l'activité ovarienne a été recouvrée à 106 f 45 et
95 + 59 jours après l'agnelage respectivement chez les brebis
Touabire et
Peul-peul.
Cette
reprise
s'est
faite
de façon
progressive ; au 53è jour du post-partum 6 brebis peu1 (-31,57 %)
et 1 brebis Touabire (4,34 %) ont présenté une phase lutéale. Au
90è jour respectivement chez les Peul-Peu1 et les Touabire le
pourcentage de brebis ayant manifesté une augmentation de la
progestérone est égal à 63,15 % et 52,l % et a atteint 78,94 % et
73,9
% au 124è jour du post-partum. La totalité des femelles a
recouvré une activité ovarienne au bout de 200 jours pour les
brebis Peul-Peu1 et 198
jours pour les Touabire.
. . . / . . .
6
3.3 - Réuularîté de l'activité ovarienne après la lère r>hase
lut&ale
Globalement,
sur les 19 brebis Peul-Peu1 ayant manifesté une
première élevation de la progestérone plasmatique, 14 (73,6 %) ont
présent8 une seconde augmentation de la progestéronémie dans un
intervalle moyen de 60 jours.
Parmi ces 14 brebis, 7 ont présenté une troisiame augmentation
du niveau de progestérone dans un intervalle moyen de 44 jours.
Tableau 1 : Régularité de l'activité ovarienne et poids moyen
des brebis à l'agnelage
Poids moyen des brebis Poids royen des brebis Poids moyen des brebis
ayant une seule éleva- ayant 2 élevations de ayant 3 élevations de
tion de progest6rone
progestérone (kg)
progestérone (kg)
(kg)
1
Peul-Peu1
I
3 4
-f
37,3 i 4,2
(5)
(7)
Touabire
40,3 _t 6,l
46,3 i 2,2
45 i 4,7
(14)
* Données nons disponibles
() Effectifs de brebis dont il existe des données
de poids.
Tableau 2 : Délai de reprise de l'activité ovarienne selon le GHQ
des produits
. ../..-
7
Chez les Touabire, sur les 29 brebis ayant présenté une première
élevation de la progestéronémie, 19 (82,6 % ) ont manifesté une
deuxième augmentation du niveau de progestérone dans un intervalle
moyen de 46 jours. Parmi ces 19, 14 ont eu une troisième phase
lutéale dans un intervalle moyen de 32 jours.
La régularité de l'activité ovarienne semble être en rapport
avec le poids à l'agnelage. Selon le tableau (l), les brebis
présentant 2 à 3 phases lutéales après les premières étaient plus
lourdes à la mise bas que les brebis n'ayant présenté qu'une seule
augmentation du niveau de la progestérone.
3.4 - Délai de rer>rise et niveau de Droduction laitière des brebis
La production laitière,
estimée indirectement par le GMQ des
agneaux de la naissance à 30 jours, semble influencer le délai de
reprise de l'activité ovarienne.
En effet, aussi bien chez les Peul-Peu1 que chez les Touabire,
les produits des brebis cyclées dans les 90 jours du post-partum
ont des GMQ inférieurs que ceux des brebis cyclées après le 9Oè
jour du post-partum (tableau 2).
3.5 - Délai de remise et sexe du Droduit
Chez les Peul-Peul, les brebis allaitant des agneaux recouvrent
une activité ovarienne plus tôt que les brebis allaitant des
agnelles (87,7 + 55 jours contre 109,4 + 63 jours).
Toutefois, chez les Touabire, les délais de reprise obtenus chez
les
brebis
allaitant
des
produits
mâles ou
femelles
sont
sensiblement identiques (107,3 1: 46 et 105,4 f 47,6 jours).
IV. DISCUSSION
4.1 - Délai de reorise de l'activité ovarienne anrès l'aunelaue
Les
premiers
signes de
reprise de
l'activité
ovarienne
apparaissent dans un délai moyen de 96 + 59 et 106 & 45 jours
respectivement chez les brebis Peul-Peu1 et Touabire soumises à
une supplémentation. Ces délais sont plus courts que ceux observés
par MBAYE et al. sur des brebis Peul-Peu1 et Touabire alimentées
essentiellement à partir du pâturage naturel (8).
Cette réduction de l'anoestrus post-partum par l'amélioration
des
conditions
alimentaires
des
brebis
est
conforme
aux
observations faites par BERGER et GINISTY (1) sur des brebis
Djallonké, LAHLOU KASSI et Col. (6) sur des brebis D'Man.
. . ./ . . .
8
Cependant,
ces
délais
demeurent
assez
longs
comparés
aux
observations de YEXIKOYE sur des brebis Peul-Peu1 du Niger chez
lesquelles le délai moyen entre la mise bas et le premier pic de
progesterone est de 28 à 33 jours (14).
Toutefois
il faut signaler que le pâturage naturel était de
qualité
moindre, en
effet la productivité était relativement
faible : 350 à 400 kg de matière sèche par hectare contre 800 kg
les années précédentes (3).
Par ailleurs,
presque toutes les brebis suivies ont allaité
leurs produits pendant 4 mois ; seule une brebis a perdu son
agneau durant la lère semaine qui suit la mise bas.Or,selon PERERA
et al., COGNIE et al. (2),
la tétée peut retarder la reprise de
l'activité sexuelle après la mise bas.
Aussi,
ces délais assez longs,
peuvent être en rapport avec
d'une part la couverture insuffisante des besoins alimentaires des
brebis et d'autre part l'allaitement. Cependant ces hypothèses
méritent d'être vérifiées.
Par ailleurs, la croissance des agneaux, positivement corrélée
avec la production laitière des mères, influe sur la reprise de
l'activité sexuelle
Ainsi,
les brebis ayant un faible
(10)
l
potentiel laitier sont les premières à présenter une phase
lutéale. Cette observation est conforme à celles faites par MEiAYE
et Col.
(8) sur des brebis Peul-Peu1 et Touabire et SCHAM et
al. (11).
4.2 - Evol tion
i
prwestérone
Aussi bien chez les Peul-Peu1 et Touabire, les brebis les plus
lourdes à la mise bas (poids moyens respectifs 37,3 -I 4,2 et 45 f
4,7) ont présente une activité ovarienne plus régulière et ceci
malgré la perte de poids observée sur l'ensemble des brebis.
Ainsi, le poids à la mise bas serait un facteur déterminant sur
la reprise et le maintien d'une activité ovarienne régulière après
la mise bas.
V. CONCLUSION
Dans le système d'élevage extensif de la zone sylvo-pastorale,
une alimentation basée essentiellement sur le pâturage naturel
influe sur le rythme de reproduction et est à l'origine pour les
agnelages de saison sèche chaude, d'un allongement de l'anoestrus
post-partum.
. . . / . . .
9
Malgré la productivite faible de ce pâturage naturel en 1991,
une supplémentation journalière avec 150 gr de graine de coton et
150 g de tourteau d'arachide,
chez des brebis Peul-Peu1 et
Touabire, a permis de réduire d'une part la durée de l'anoestrus
post-partum et d'autre part les pertes de poids des animaux.
Il est donc possible d'améliorer la productivité des brebis en
intervenant
sur leur condition d'entretien pendant la saison
sèche.
Cependant,
le système d'alimentation adopte et permettant
de réduire les pertes de poids jusqu'à un niveau compatible à une
reprise de l'activité ovarienne après agnelage de saison sèche
doit être mis au point.
Par ailleurs,
l'effet du sevrage précoce sur cette reprise
mérite d'être étudier.
10
REFERENCES BIBLIOGRAPHIOUES
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Bilan de quatre années d'études de la race ovine Djallonké en
Côte d'ivoire.
Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 1980, 33 (1) : 71-78.
2. COGNIE (Y.), SCHIRAR (A.), LOUAULT (N.) et MARTINET (J.)
Effets du tarissement et de l'allaitement sur la réapparition
des
activités
sexuelle et
ovarienne
et
sur
les
concentrations
plasmatiques de LA,
FSH et progestérone
après la parturition
chez les brebis préalpes du Sud ATP.
"Productivité numérique".
1985.
3 . DAHRA/CRZ
Rapport d'activités 1988, 1989 et 1990.
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La constitution de réserves fourragères par fenaison.
LNERV/Agrosto.
Réf. n"028/Agrosto. Mars 1990.
5. FAUGERE O., FAUGERE (B.), MERLIN (P.) et MOULIN (C-H.)
L'élevage des petits ruminants dans la zone de Louga (PPR).
Dakar : ISRA/EMVT/CIRAD,
1989. - 139 p.
6.
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Le
cycle
sexuel
chez
les brebis
Peul-Peul,
Touabire et
Djallonké au Sénégal
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Dakar : LNERV/ZOOT.,
1989. réf. n"54/z00T., 16 p.
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Etude de la reprise de l'activité sexuelle cyclique après
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Dakar : LNERv/zooT. , 1991, Réf. n"35/Zoot., 12 p.
9. PERERA (B.M.A.O.), KURUWITA (V-Y.), MOHAN (V,), CHANDRATILAKE
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Effect of some managerial factors of post-partum reproduction
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10. RICORDEAU (G.), BOCCARD (R.)
Relation entre la quantité de lait consommé par les agneaux et
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Ann. Zoot., 1961, 10 (2) : 113-125.
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(E.), MENZER (C.H.), STRANGE (J.),
ZOTTMEIER (K.), HOFFMAN (B.) and KARG (H.)
Profiles of LH, FSH and progesteron in post-partum dairy cows
and their relationship to the commencement of cycle fonction,
1978.
12. SENEGAL/MINISTERE
DU DEVELOPPEMENT RURAL ET DE L'HYDRAULIQUE :
DIRECTION DE L'ELEVAGE
Plan d'action pour une autosuffisance en moutons de Tabaski au
Sénégal, 1992. 14 p.
13. VALLERAND (F.)
Réflexions
sur l'utilisation des races locales en élevage
africain :
exemple du mouton Djallonké dans les conditions
physiques et sociologiques du Cameroun.
Th. INP, 1979, n071.
14. YENIKOYE (A.)
Etude de
l'endocrinologie
sexuelle et de la
croissance
folliculaire
chez
la brebis
nigerienne de
race peu1 :
influence de la saison de reproduction. 92 p.
Th. Dot. es SC. Nat.,
1986,
Université François Rabelais,
Tours.
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I -p+LJLL
I vr”*w REPUBLIQUE DU SENEGAL
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AGRICOLES (I.S.R.A.)
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PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
EFFETS DE LA SUPPLEMENTATION SUR LA REPRISE
DE L’ACTIVITE OVARIENNE APRES AGNELAGE DE
SAISON SECHE CHEZ LES BREBIS PEUL-PEUL
ET TOUABIRE DU SENEGAL
MBAYE (M.), GONGNET (G-P.),
GUEYE (A.), SOW (R.S.)
2
RESUME
Le
système de
l'élevage en
zone
sylvo-pastorale,
basé
essentiellement
sur l'exploitation des
pâturages,
affecte la
reprise de l'activité ovarienne des petits ruminants surtout après
agnelage de saison sèche.
La présente étude, portant sur 19 brebis Peul-Peu1 et 23 brebis
touabire, a été menée au CRZ de Dahra dans le but de tester les
effets
d'une
supplémentation
alimentaire
sur la
reprise de
l'activité sexuelle cyclique après agnelage de saison sèche.
Les brebis entretenues sur pâturage naturel recevaient en plus
150 gr de graine de coton et 150 gr de tourteau d'arachide.
Les observations ont duré 6 mois et ont porté sur le suivi du
niveau de la progestérone.
Globalement,
l'activité ovarienne a été recouvrée 106 k 45 et
95 k 59 jours après l'agnelage respectivement chez les brebis
Peul-Peu1 et Touabire ; la reprise de l'activité sexuelle s‘est
faite de façon progressive. Ainsi, le taux de reprise est passe de
31,75
% et 4,35 % au 53ème jour à 52 % au 90ème du post-partum
respectivement chez les brebis Peul-Peu1 et Touabire.
Ces délais,
plus
courts que ceux observés sur des brebis
entretenues
essentiellement
sur pâturage naturel,
mettent en
évidence l'effet d'une supplémentation sur la durée de l'anoestrus
post-partum après agnelage de saison sèche.
Ces résultats obtenus permettent d'envisager une amélioration de
la productivité des brebis en
intervenant sur les conditions
d'entretien pendant la saison sèche.
MOTS-CLES
Supplémentation - Activité ovarienne - Progesterone plasmatique-
Post-partum -
Brebis -
Saison
sèche -
Zone
sylvo-pastorale-
Sénégal.
3
EFFETS DE LA SUPPLEMENTATION SUR LA REPRISE
DE L'ACTIVITE OVARIENNE APRES AGNELAGE DE
SAISON SECHE CHEZ LES BREBIS PEUL-PEUL
ET TOUABIRE DU SENEGAL
MBAYE (M.)(l), GONGNET (G.P.)(2),
GUEYE (A.)(l), SOW (R.S.)(3)
INTRODUCTION
Au Sénégal, depuis les années 60, la consommation per capita de
viande baisse de façon régulière. De 21,5 kg en 1960, elle est
passée à 13 kg en 1975 et se situe maintenant à 9,5 kg. par
ailleurs, les importations en viande et en animaux sur pied ne
cessent d'augmenter (bovins et ovins pour la Tabaski).
Une telle situation est à l'origine de l'adoption d'un programme
d'intensification des productions animales et de l'intérêt porté
aux petits ruminants en général et aux ovins en particulier. De
par leur effectif, 3 173 786 t (12), leur cycle de reproduction
plus court et leur aptitude à fournir plus de viande à surface et
alimentation égale (13) les ovins pourraient aider à combler ce
déficit.
Toutefois,
les
systèmes
d'élevage
ovin au
Sénégal et
principalement
dans la
zone
sylvo-pastorale
sont
basés
sur
l'exploitation extensive des ressources naturelles.
Les résultats des suivis du système d'élevage dans cette zone
mettent en évidence une reproduction insuffisante. Les intervalles
entre agnelages, relativement longs, sont de l'ordre de 11 mois
(5).
Ces
performances
sont
incompatibles
avec
une
exploitation
intensive des ovins. Ce faible taux de reproduction résulte de la
longue période avant la reprise de l'activité cyclique après
agnelages surtaut en saison sèche durant laquelle les conditions
alimentaires sont précaires.
Une amélioration des conditions d'alimentation devrait aider à
réduire l'intervalle agnelage - reprise cyclicité.
Le
but de
cette
étude
est
d'évaluer
les
effets
d'une
supplémentation alimentaire sur la reprise de l'activité cyclique
après agnelage de saison sèche.
. . ./ . . .
(1) Laboratoire
National de
1'Elevage et de
Recherches
Vétérinaires BP 2057 - Dakar-Hann (Sénégal)
(2) Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires
BP 5077 Dakar (Sénégal)
(3) Centre de Recherches Zootechniques de Dahra Djolof - Louga
(Sénégal)
4
II. MATERIEL ET METHODE
2.1 - Le milieu
L'étude a pour cadre le Centre de Recherches Zootechniques de
Dahra, situé en zone sylvo-pastorale, entre la latitude 19O23 Nord
et de la longitude 15~~30 Ouest. Le climat y est de type sahélo-
continental avec une moyenne annuelle de 28'C.
La végétation, base essentielle de l'alimentation du bétail, est
composée généralement d'espèces herbacées et ligneuses. Elle se
caractérise par des niveaux de productivité en matière sèche,
variables selon la pluviométrie de 100 à 1 500 voire 2 000
JWha (3). Pour l'année d'étude, le couvert végétal est composé de
graminées,
principalement de
Schoenefeldia et de
Brachiaria
xantheleuca et de légumineuses avec Cassia tora et Alysicarpus
ovalifolius. La productivité en matière sèche y est de 350 à 400
kg/ha (3).
2.2 - Les animaux
Les
animaux
utilisés
appartiennent à
deux
races
ovines
sahéliennes du Sénégal : le mouton peul-peu1 et le mouton maure à
poil ras ou touabire.
Les brebis,
au nombre de 42, ont été
choisies parmi celles qui ont agnelé aux mois de janvier, février
et mars.
Elles sont toutes multipares et se répartissent comme
suit :
*
19 peul-peu1
. 23 touabire.
2.3 - Méthode
2.3.1
- Conditions d'entretien des
animaux et
contrôle
des
performances
Les brebis sont entretenues sur pâturage naturel. Le temps de
pâture est d'environ de 10 heures par jour, l'abreuvement a lieu
une fois par jour et la conduite se fait sans les agneaux qui
pâturent autour de la bergerie.
Au retour du pâturage, les brebis reçoivent une supplémentation
alimentaire à raison de 150 g de graine de coton et 150 g de
tourteau d'arachide par animal et par jour.
Les brebis sont pesées à l'agnelage et à la mise à la lutte.
Leurs produits sont pesés tous les mois jusqu'au sevrage, à l'âge
de 4 mois. Leur croît de la naissance à 1 mois permet d'estimer
indirectement la capacité laitière des mères (10).
. . ./ . . .
5
2.4 - Protocole exdrimental
Les observations ont débuté aussitôt après les agnelages et ont
duré 6 mois. Elles consistaient en un suivi de la concentration de
la progestérone plasmatique par des prises de sang hebdomadaires
et dosage de la progestérone par la méthode radio-immunologique
(RIA) préconisée par l'Agence Internationale d'Energie Atomique
(AIEA).
Le sang est recueilli au niveau de la veine jugulaire à l'aide
d'un tube sous-vide (vacutainer) hépariné, soigneusement identifié
(no de la brebis, date, race). Le sang est ensuite centrifugé à
2 500 tours/mn pendant 10 mn, juste à la fin des prélèvements. Le
plasma est recueilli dans des conditions stériles dans des flacons
en verre correctement identifiés (n" brebis, date, race) pour être
ensuite conservé dans un congélateur jusqu'au moment du transfert
au Laboratoire de la ferme de Sangalkam situé à 270 km de Dahra.
Conformément
aux
résultats
obtenus
Par
MBAYE et al., en
1990 (7), le taux de 0,50 pg/ml a été retenu comme révélateur de
l'initiation d'une activité ovarienne.
2.5 - Analvse des données
La méthode statistique de régression multiple a été utilisée
pour l'analyse des données.
III. RESULTATS
3.1 - Etat aénéral des brebis et croissance des acmeaux
Entre l'agnelage et la lutte suivante, 18 brebis Peul-Peu1 et
22 Touabire ont enregistré des pertes de poids respectivement de
l'ordre de 3,6 1: 2 kg et 4,29 1: 2,5 kg. Les deux brebis restantes,
une Peul-Peu1 et une Touabire, ont par contre réalisé des gains de
poids respectivement de l'ordre de 1 kg et 3,2 kg.
La croissance des agneaux est de 161 & 49 et 169 f 67 g/j
respectivement chez les Peul-Peu1 et les Touabire.
3.2 - Délai de renrise de l'activité ovarienne aorès aunelaqe
Globalement, l'activité ovarienne a été recouvrée à 106 f 45 et
95 + 59 jours après l'agnelage respectivement chez les brebis
Touabire et
Peul-peul.
Cette
reprise
s'est
faite
de façon
progressive ; au 53è jour du post-partum 6 brebis peu1 (-31,57 %)
et 1 brebis Touabire (4,34 %) ont présenté une phase lutéale. Au
90è jour respectivement chez les Peul-Peu1 et les Touabire le
pourcentage de brebis ayant manifesté une augmentation de la
progestérone est égal à 63,15 % et 52,l % et a atteint 78,94 % et
73,9
% au 124è jour du post-partum. La totalité des femelles a
recouvré une activité ovarienne au bout de 200 jours pour les
brebis Peul-Peu1 et 198
jours pour les Touabire.
. . . / . . .
6
3.3 - Réuularîté de l'activité ovarienne après la lère r>hase
lut&ale
Globalement,
sur les 19 brebis Peul-Peu1 ayant manifesté une
première élevation de la progestérone plasmatique, 14 (73,6 %) ont
présent8 une seconde augmentation de la progestéronémie dans un
intervalle moyen de 60 jours.
Parmi ces 14 brebis, 7 ont présenté une troisiame augmentation
du niveau de progestérone dans un intervalle moyen de 44 jours.
Tableau 1 : Régularité de l'activité ovarienne et poids moyen
des brebis à l'agnelage
Poids moyen des brebis Poids royen des brebis Poids moyen des brebis
ayant une seule éleva- ayant 2 élevations de ayant 3 élevations de
tion de progest6rone
progestérone (kg)
progestérone (kg)
(kg)
1
Peul-Peu1
I
3 4
-f
37,3 i 4,2
(5)
(7)
Touabire
40,3 _t 6,l
46,3 i 2,2
45 i 4,7
(14)
* Données nons disponibles
() Effectifs de brebis dont il existe des données
de poids.
Tableau 2 : Délai de reprise de l'activité ovarienne selon le GHQ
des produits
. ../..-
7
Chez les Touabire, sur les 29 brebis ayant présenté une première
élevation de la progestéronémie, 19 (82,6 % ) ont manifesté une
deuxième augmentation du niveau de progestérone dans un intervalle
moyen de 46 jours. Parmi ces 19, 14 ont eu une troisième phase
lutéale dans un intervalle moyen de 32 jours.
La régularité de l'activité ovarienne semble être en rapport
avec le poids à l'agnelage. Selon le tableau (l), les brebis
présentant 2 à 3 phases lutéales après les premières étaient plus
lourdes à la mise bas que les brebis n'ayant présenté qu'une seule
augmentation du niveau de la progestérone.
3.4 - Délai de rer>rise et niveau de Droduction laitière des brebis
La production laitière,
estimée indirectement par le GMQ des
agneaux de la naissance à 30 jours, semble influencer le délai de
reprise de l'activité ovarienne.
En effet, aussi bien chez les Peul-Peu1 que chez les Touabire,
les produits des brebis cyclées dans les 90 jours du post-partum
ont des GMQ inférieurs que ceux des brebis cyclées après le 9Oè
jour du post-partum (tableau 2).
3.5 - Délai de remise et sexe du Droduit
Chez les Peul-Peul, les brebis allaitant des agneaux recouvrent
une activité ovarienne plus tôt que les brebis allaitant des
agnelles (87,7 + 55 jours contre 109,4 + 63 jours).
Toutefois, chez les Touabire, les délais de reprise obtenus chez
les
brebis
allaitant
des
produits
mâles ou
femelles
sont
sensiblement identiques (107,3 1: 46 et 105,4 f 47,6 jours).
IV. DISCUSSION
4.1 - Délai de reorise de l'activité ovarienne anrès l'aunelaue
Les
premiers
signes de
reprise de
l'activité
ovarienne
apparaissent dans un délai moyen de 96 + 59 et 106 & 45 jours
respectivement chez les brebis Peul-Peu1 et Touabire soumises à
une supplémentation. Ces délais sont plus courts que ceux observés
par MBAYE et al. sur des brebis Peul-Peu1 et Touabire alimentées
essentiellement à partir du pâturage naturel (8).
Cette réduction de l'anoestrus post-partum par l'amélioration
des
conditions
alimentaires
des
brebis
est
conforme
aux
observations faites par BERGER et GINISTY (1) sur des brebis
Djallonké, LAHLOU KASSI et Col. (6) sur des brebis D'Man.
. . ./ . . .
8
Cependant,
ces
délais
demeurent
assez
longs
comparés
aux
observations de YEXIKOYE sur des brebis Peul-Peu1 du Niger chez
lesquelles le délai moyen entre la mise bas et le premier pic de
progesterone est de 28 à 33 jours (14).
Toutefois
il faut signaler que le pâturage naturel était de
qualité
moindre, en
effet la productivité était relativement
faible : 350 à 400 kg de matière sèche par hectare contre 800 kg
les années précédentes (3).
Par ailleurs,
presque toutes les brebis suivies ont allaité
leurs produits pendant 4 mois ; seule une brebis a perdu son
agneau durant la lère semaine qui suit la mise bas.Or,selon PERERA
et al., COGNIE et al. (2),
la tétée peut retarder la reprise de
l'activité sexuelle après la mise bas.
Aussi,
ces délais assez longs,
peuvent être en rapport avec
d'une part la couverture insuffisante des besoins alimentaires des
brebis et d'autre part l'allaitement. Cependant ces hypothèses
méritent d'être vérifiées.
Par ailleurs, la croissance des agneaux, positivement corrélée
avec la production laitière des mères, influe sur la reprise de
l'activité sexuelle
Ainsi,
les brebis ayant un faible
(10)
l
potentiel laitier sont les premières à présenter une phase
lutéale. Cette observation est conforme à celles faites par MEiAYE
et Col.
(8) sur des brebis Peul-Peu1 et Touabire et SCHAM et
al. (11).
4.2 - Evol tion
i
prwestérone
Aussi bien chez les Peul-Peu1 et Touabire, les brebis les plus
lourdes à la mise bas (poids moyens respectifs 37,3 -I 4,2 et 45 f
4,7) ont présente une activité ovarienne plus régulière et ceci
malgré la perte de poids observée sur l'ensemble des brebis.
Ainsi, le poids à la mise bas serait un facteur déterminant sur
la reprise et le maintien d'une activité ovarienne régulière après
la mise bas.
V. CONCLUSION
Dans le système d'élevage extensif de la zone sylvo-pastorale,
une alimentation basée essentiellement sur le pâturage naturel
influe sur le rythme de reproduction et est à l'origine pour les
agnelages de saison sèche chaude, d'un allongement de l'anoestrus
post-partum.
. . . / . . .
9
Malgré la productivite faible de ce pâturage naturel en 1991,
une supplémentation journalière avec 150 gr de graine de coton et
150 g de tourteau d'arachide,
chez des brebis Peul-Peu1 et
Touabire, a permis de réduire d'une part la durée de l'anoestrus
post-partum et d'autre part les pertes de poids des animaux.
Il est donc possible d'améliorer la productivité des brebis en
intervenant
sur leur condition d'entretien pendant la saison
sèche.
Cependant,
le système d'alimentation adopte et permettant
de réduire les pertes de poids jusqu'à un niveau compatible à une
reprise de l'activité ovarienne après agnelage de saison sèche
doit être mis au point.
Par ailleurs,
l'effet du sevrage précoce sur cette reprise
mérite d'être étudier.
10
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