GLOSSINES ET TRYPANOSOMIASES ANIPIALES AU SENEGAL ...
GLOSSINES ET TRYPANOSOMIASES ANIPIALES
AU SENEGAL
-Y--Y-
Par Saydil M. TOURE (a>
AVANT PROPOS
?Je 1964 2 1967 ont lieu la plupax% des prospections sur les Glossines
du S&kgal, objet du p&sent document. Aprk chaque prospection un rapport était
rédige et diffusg, Au fil des ans, ces rapports ont été vite épuisés du fait de
la demande.
Il nous a paru nécessaire de r%diter ces rapports, qui gardent une
valeur dsactualit~ car la distribution des Glossines n'a pas vraiment changé,
Fkkre 1967 et 1979 des sorties,faites
2 raison d'une ou trois fois dans toutes les
provinces du Sénégal,ont presque toujours pexmis de confirmer cette distribution.
Les cartes,jointes aux différents rapports de tournge et qui ont servi
de base pour l'élaboration de la carte générale de distribution des Glossines au
Sénégal,ne sont pas modifiées dans cette nouvelle édition. Seuls les symboles
ont été actualisés cn adoptant les noms cmtographiques actuelles.
Le texte est cependant l&&ement amendé par rapport aux editions
originales. ?a subdivision en chapitres qui avait eté faite 2 1~Cpoque &tai.t
liée à la chronologie des sorties sam tenir compte d'unités &ologiqws nette-
ment tranchées. Il ne nous a pas semble sotiitable de xodifier cette ~ck-onologie.
Au dmeurant une synthèse plus cohkente est actuellement disponible qui traite
de la distribution g&-&rale en fonction des zones &olo.giques kx).
/
. . . . . .
---------------------------
--------------------__________________y_------------
( a) Institut S&&alais de Recherches as@coles, Laboratoire national de
1'Elevage et de Recherches &t&inaires, Service de Parasitologit?, B.P.2057
IXKAR.
(m) TOLIRE (S.N.) -- Les Glossines (DZ:i)fZiYZ- GZossinih?) du S6n&?.l : écologie
&par-tition géogaphiq-ue et inciknce sur les Trypanosotises.
Rev.Eev.M&Lv&t. Pays Trop.. 1971, ,12,4 (4) : 557-63.

-2
CHAPITRE 1
-w-I-
MISSION DANS LE SINE-SALOUM
ETAPE DE FOUNDIOUGNE - SOKONE
---mm
L'objet de la mission était de'localiser dans le Sine-Saloum les gîtes
à Glossines et de sonder les troupeaux pour déterminer la frequence des
Bypanosomiases. Cette enquête est la premi&re d'une série d'auimzs à effectuer
ultérieurement dans l'ensemble du Sénégal. La miss& a duré 13 jours et nous
avons considéré trois centres d'intérêt : Foundiougne - Sokone, Kaffrine et
Nioro-du-Rip. Ces choix ont é-t6 faits compte tenu de l'écologie particuli& de
Gloaainu moraitana submoraitans et GZoasinu pazpatia gambienais. L'étape de
Ka.ffrine devrait permettre de rencontrer G.m.auhmaitans, dont l'habitat est
la savane boisée ; celles de Foundiougne et Niom-du-Rip visaient outre GZoasina
mraitans, GZoaaina palpalis car des forêts claires y avoisinent des cours d'eau
d'importance. Il a été tenu compte égalent des statistiques du service de
1'Elevage qui&vèlent, pour le Sine-Salem, une plus g&e fréquence des
Trypanosomiases bovines dans les départements de Kaffrine, Foundiougne et Nioro-
du-Rip. Les'r6sultats des investigations sont les suivants.
A- GLOSSINES
Des Glossines ont été rencontrées en plusieurs points des environs
de Sokcme. Dans la forêt classée de Sokone une incursion de quelques kilomètres
a peymis de trouver GZosaina mraitana subnmraitans. En descendant vers le sud
au tiveau de la frontière de la Gambie deux gîtes ont &té localisés près du
village de Samba Gusye, entre Mahmuda et 'Zm& Guèye pour le premier, et à
Karang pur le second. L'espèce dans les deux cas est GZoaainu mraitana. LRs
&coltes n'ont comporté que des rrrâles, 8 à Sanba Guèye et 12 près de Karang.
Cette activité des nbles aux points de capture porte à croire qu'il sgagit
d'habitats permanents de Glossines. Le faciès botanique est une savane boisée
sur lapartienoti duparcours+mefo&tclairevers &mng.Une incursiondans
la forêt de Sangako a conduit à la r&olte d'un seul exemplaire de G.paZpaZ<s
sur un sentier. Les G.moraituns captu&es le 8 ao0-t ont été mintenues vivantes
jusqu'au lendemin et disséquées. Les dissections ont mis en évidence des Trypa-
nosoms du groupe de T.uivax (proboscis t> et du groupe de T.co~oZenae (probes-
cis t ; intestin myen t), mis le nombre de mouches disséquées (14 dont 4 infec-
tées) ne pemet pas de faire une analyse statistique valable de l'infection
des muches.

.- 3
B - TRYPANOSOES
- A -
h son&p de &u,-,- troupeawc à L’ilor s. r&.dl& la pr&enc,i~ de l%ypano.romc
vivax et T. congolense. Les cas de ppnosomiase ont été observk dans un trxu-
peau de zébus, tandis qu'un autre comp..& de Ndm était indemne dé Trypanosomiase
rrais pr&entait de nombreux cas de Piroplasmxe.
WILOR (7 - 8 aoQt 1964)
l
..--
E?ovins
toc
Trypanosome
Espèce
Observations
1. métis
39,7"
Pîroplamse
Zébu-Nda-m
2. Ndw
40 $O
Piroplasmxe
3. Ndm
39,5O
4. Ndalm
39,50
PiroplasrrrJse
--
3
.-
1
5.
6. Ndm
métis
39,5O
39,9O
Piroplasmose
-
-
7. Zébu
40,8O
t
Toviax
4
8. Zébu
I-
9. Zébu
40 ~ 90
10. métis
4o"
t
II', m~vax
--CI--~
..-- --.
11. ziébu
40,7O
t
2'. COîqG lense
-"
12. Zébu
40,7O
13. Zébu
39,6O
^
aoQt 1964
. . ./ . . .

_.-
-_--
Ml SSlON
I-1I Il

Chiqht‘X
Forêt chssée de Djilor
C A R T E
D U S E Ii E G A L E U 1/2 0 0.0 0.0
SOKDXL
16O 3 O? w - - 1 3* 4 G’ M


CHAPITRE II
---m-M
MISSION DANS LE SINE-SALOUM (Suite)
ETAPE DE KAFFRINE ET DE NZORO-DU-RIP
----mm
.<
“.
l- ETAPE DE KAFFRINE (3-6 aoat 1964)
A- GLOSSINES
Aucune Glossine n'a été capturée, ni m?me rencont&e, après de nombreuses
heures dans la fo&t classée de Birkilane et celle de Tikal Bang&. Une journée
de pluie a emp&h& la poursuite des recherches.
B - TRYPANOSOMIASES
L'infection par T.uZvaa: de certains animxw du cheptel est cependant
effective. IRs gouttes épaisses et les frottis n'ont permis de déceler que quel-
ques cas dans le village de I%l&e et à Kaffrine même. Les sondages effectués à
Birkilane et Diti mettent en évidence des cas de Plfroplasmxe et de Filariose.
Nous notons à ce propos que mal& des différences dans la symptorratologie de la
Trypanosomiase et de la Piroplasrcxe,
les éleveurs désipent ces rral_adies par un
même terme : Bcuceo ou somtou. Les résultats pour I%lème et Kaftiine sont exposés
dans les tableaux ci-dessous.
i
. . . / . . .

K A F F R I 16 E
-
-
bviI-ls
Tr~osom
Espèce
Observations
-
-
1, zebu
.m>
2. zebu
.-
3. zcbu
Firqlasmxe
4. zébu--1Jdama
Pïroplasmcse
5. zébu
6. zébu
7. zébu
.m
8. zébu
t
T. vivax
Q
+. zébu
t
T. vivux
M A L E M E - T 1 A L E N E (5 aoCit 1964)
Bovins
Observations
-
-
-
1. m&tis
Filariose
2. titis
390
3. zcbu-Na 330
4' Ndm
39 ;1°
t
-
-
5. m&tis
39'3
6. métis
39,2O
7.Ndarra
8. Ndw
9. &tis

2- ETAPE DE NIORO-DU-RIP (11 - 14 aoilt)
A- GLOSSINES
Des prospections ont été effectuées dans la For& classée de S&oya, le
long du Grand Bao Blon et dans la Forêt classée de Ngayène. Le village de Saboya
a un intér@t historique ; au dire de personnes rencontrées, le village a &té
abandon& à cause de l'activité des Tsé-tsé et denombreux cas de Trypanosomiase
humaine. Deux kilomètres de marche le long de la rive orientale du Koular Bôlon
n'ont pas pour autant permis de trouver de Tsé-tsé, Le Koular mlon est bordé par
la mangrwe et c'était incontestablement un gîte de G.pa'lpaZis. La rive orientale,
danssapartieparcourue,
s'est révélée sans Glossines, peut-être du fait que la
végétation riveraine n'a que quelques mètres de large, sans assise forestière
contigu8, mais avec des étendues rxarécageuses dénudées sur 500 m. Pour une raison
analogue, aucune Glossine n'a été trouvée le long du Grand J&O Balon, daimportantes
étendues de terre étant gagnées par la riziculture. La Forêt classée de Ngayène
renferme G.mrsitans submorsitans. Elle a été abordée par le sentier nord-sud,
de Passi - Ngayène à Diama-Tiévi.
La carte jointe au document figurent les principales localités auxquelles
la mission sgest intéressée.Elle indique en outre les endroits où sont décelés les
cas de Trypanosomiase animale et les points de capture des Glossines. En ce qui
concerne les Trypanosomiases la présence de T.congoZense à Djilor et à B.bali
corrobore les observations qui définissent une limite nord de distcibution de
T.congoZense passant par Kaolack, tandis qu'une carte établie par le Laboratoire
en avril 1952 ne mentionnait T.congoZense qu'en dessous de la Gambie.
D'autres missions dans la même région seront nécessaires pour prospecter
de plus @es étendues. En particulier il faudra rechercher G.nzor&ans des
savanes et localiser les gîtes. Cela demande des journées de maxche et l'état des
pistes en cette saison ne permet que difficilement la progression en brousse. Nous
envisageons dans un proche avenir de retourner à Djilor en vue de &colter des
souches de T.congoZense,
et à Sokone pour déceler la présence de T.Brucei.
(ao0t 1964)
. . . / . . .


-7
CHAPITRE III
FATICK ET LA FORET CLASSEE DE HAHECOR
(î6O20' et 16'40' longitude ouest
entre(WIOF et 14O30' 1nt:tude nord
F&i& est si.tu au niveau du parallèle 14O20'. Cette &tapi: de la tou&e
de prospection complète celle déjà effectuée e~3. novembre dwnim dans cette partie
occidentale du Sine-Saloum.
Un pamllèle passant par 14020v divise l'aire de prospection en deux zones
qui diffèrent surtout par l'absence ou la prknce de ?XWZU?W.
Au sud, les raxifications des boo~bns issus du Saloum serpentent à tiavers
des terres d&o&s qui sont des tanes à quelques centaties de mètres des cours
d'eau, mis deviennent vite une couche de sable blanc parsetie çà et 12 de plantes
naines, Les rmificatims des booZons se rkolvent aussi, en quelques endroits,
en marigots qui s:;nt 2 sec pendant la saison fraîche. Vers le sud, les rives des
booZons sont !x~&es de rrangmve, de taille peu &lev&. lkns l'ensemble le terFak
est plat, sans *accident notable, et les ügglom%.tions y sont peu
lihy;ortantcs.
Celles-ci se trouvent le plu,
c L
souvent à &-te des quelques îlots de peu@mer;t
arbustif 2 Acnsia 3~~ On note aussi par endmits des groupements de tiniers
(Borassus $~?LBB~YZ-~~G~ a~thiopum). 13
Nalr~-& _ _
la pr&sence de marigots (mri~:ot clr.: T.,oul-
Sessène, marigot dz Faoye, rrarigot de Cr!ia,~1 3iou.f 5 mrigot de Fayil ; kiwi@ (3:::
Keur E?akari Tour~:, marigot de Simiki),, les Clo&nes Sor;t absentes $2.: ~zxt-tt:
tigion. Le terrain n'est propice ni à GZossGm pa$aZZs ganbicnsi:: +i --i".ai+
trouvé là une bonne humidité mis pas assez dc.: couvertuee vé;$t,~k , ,;-:i ,-i GZocs<na
mrsitans sz&morsz~~ans car les savanes arbustives sont -km- tiduites Ixxr :~~%cher
son exposition au soleil.
. . ./ . . .

-8
Plat et désolé se r&?le aussi le terrain au nord de Fatick. Les ultimes
rameaux des booZons sont sous forme de mztres ou de marigots temporaires (Mbadat,
Diouroup,
Ibudane-Singer,
Diongolor, Tataguine, Mboubaye-Sek). Les paysages du
Sine à ce niveau sont caractérisés par des buissons d'Acacia disséminés pendant
la saison des pluies au milieu de Graminées de haute taille. Les groupements
arbustifs à Acacia n'y sont stables qu'un certain nombre d'années à cause de
l'intervention de lvI%xrme qui coupe et défriche la végétation pour les besoins
agricoles et remet les'terres en friche.
bmrxi 1965)

(-hq=h,
PS:
.
.._.-_l-
:,~~ __ _x __.,_ I__ _-.--. .- --.- - - -..-..-.-.--.--- -_

CHAPITRE IV
----w>
LES FORETS CLASSES DE JOAL ET DE NIANING
(16"40' ET 3.7O longîtude ouest)
"ntre(1401Q' ET 14*30î latitude nord)
La for& classée de Joal est une fox?% artificielle de Oo~~usuu $ZaZxzZZ<-
fer aethio~xw,dont une grande mie plzntéc &cemrnen':. Ltis arbres sont distants
et il n'y a pas de sous-bois ; il n'y a aucune v&$tation dîi.mp3r$~-nce autour
de la forêt.
Les forets classées de Nianing et de &labougou sont deux foutions de
savane arbustive S Acacia sp.
Nous n'avons rencont& de Glossine dans aucune de ces étapes de prospec-
tion. Au nord comx au sud, les conditions kologiques ne sont pas requises pour
la survie de la Glpssine. Il est permis de penser qu'en des temps recul6s la
distribution des Glossines Citait continue depuis les forêts du sud du Sine-Saloum
et les peuplements côtiers de Rhizophora jusquvaux environs du quinzi2me parallèle
où l'on retrcuve des gîtes de GZossina paZpalis gamb~ens~s dans la vallije de la
Sori-one et dans les Niayes.
L7intervention de I.'Ho~Kw agissant par d6broussaillement ti:-t feux dG
brousse, plus qu'un ph&omène climatique accidentel, est 2 invoquer pour expliquer
cette solution de continuité dans l'aire de distribution des Glossin~s,
h-ms 1965)
.
.
/
.
..”

CARTE DE cAFR~QUE
OCclDEHTALE
AU 200.0-=
Feoii\\c ND.28 . XIV
IV, u n i q u e
b;l ‘;Pf’..:,,..
,‘/y./yy
, :i
kil
.. I A.

- 10
CHAPITRE V
-w-w--
LA VALLEE DE LA SOMONE ET LA FORET CLASSEE DE BANDIA
(16O50' et 17°10v longitude ouest
entre(14e20' et 14.40' latitude nord
---m-m
HYDROLOGIE ET FACIES BOTANIQUE
La Somme est un petit cours dveau situé à une dizaine de kilon&res au
nord de Mbour et qui se jette au sud du Cap de Naze sur la Petite C&e. C'est
un vestige de cours d'eau, marigot et bras de mer, qui s'étend sur un cours
principal de 12 à 13 km, avec une largeur de quelques mètres à une vingtaine.
Ses rives sont souvent escarpées et recouvertes d'une végétation dense sur quel-
ques mètres. Les associations botaniques riveraines sont constituées, dans la
partie moyenne de la Somme, par une savane arbustive à Acacia sp. (peuplement
arhstif de Goltongo au nord, de Ndionine et Mbouniet au sud). La présence de
GZossinu paZpuZis gambien& dans la vallée de la Somme tient à la densité de
la végétation riveraine et l'humidit6 de la savane adjacente dont la présence
est favorable à la Glossine, comte terrain de chasse. La population de G.pai?paZis
gambiensis
de la Somme doit être considétie comne vestigiale, transition entre
les colonies des ramifications du Saloum et des boulons au sud, et celles des
Niayes au nord. Ce peuplement se continue dans la partie de la Forêt de Bandia
parcorne par la Somme.
La For& de Bandia est composée de zones de densité forestière variable.
Un étranglement pararkdian nord-sud, au niveau de la piste Sipane-Diogoye,
individualise une partie orientale qui est une savane à Acacia sp.,de faible
densité, dominée par endroits par des boababs (Adansonia digitatal. Ce terrain
n'est pas celui des Glossines. Cependant&nt donnée l'absence de barrière
entre savane arbustive et le reste de la for&, plus dense, GZossinu palpatis
$.mbiensis (~1, qui peuple la mie occidentale de la forêt,peut y &re
.
. . / .
.
.
----_-I_-------------------------------------------
-w---01-
-------
(~1 Des erreurs dont les circonstances restent inexpliquées avaient fait &ique-
ter G.morsitans des récoltes en provenance de Bandia. A la lwr$re d'une
dizaine d'autres sondages il s'agit bien d'erreur car seule G.paZpaZis
colonise la Somme.

rencontr&. Qmn .++ iii cette Fart% occidentalc2, ;?lles est de type noti soudamien,;
.
sa densitg et la &ence du- ruisseaux issus de 1:i Somn-2 expliquent lPabondance
de Glossinu ~~c<llj~Zis gamb&~.s-ls qui s-F nctm5.t sur les animmx sauvar~tis
..i c-t l'?ome
(Kicherons 9 ci-~-&~z~it?rs) .
rive ,gauche de la Somme ~d.31~3 ss. r;~artic: ?myennt
pont sur la mute de Quekorh
tronçon de la Somme dans la Foyêt de Pmdia
partie occidentale de la For$t de Radia, 1: lonc des pistes
peuplemnt arbustif de Mmmi&, IJne Slossine captize en cet endroit
doit ê-&-e venue de la Forêt de Bandia qui est tout proche car la swme
du Mbmniet ne convient pas corne gîte de reproduction,
b) wosomiases
--...-----‘.---
Sur le plan &démiolo@.que,
la Sonne est l'un des quelques f:;yers OCR-
sistants de IYypmosomiase humine. Les statistiques0.M.S. relatent dms ce fo~:r
42 malades nouveaux en 1959 ; 56 en 1960 .; 16 en 1961. Ce foyer est w&retenu gar
les Glossines de la vallge de la Sonne et celles de la Forgt de Bandia. S'a,-issant
des bovins, ils sent peu notireux en cette tigion, mis certains troupeaux paissent
dans la for& et purraient contracter la Dypanosomiase.
LUTTE CONTRE LES GLOSSINES
l
Etant donnée la petite smface occup& par G,paZpaZis gambicn~ic~ il est
possible de l'&iminer des berges de la Scmone par un traitement insecticide. Il
est souhaitable que le projet d' assainissement des ?aiayes interesse aussi la val-
lee de la Somme afin que soit &adiq&e G.paLpaZis gambiensis au nord du 14ème
parallèle ce>.
hrs 1965)
L------- ---y----y------------------ --------------------------------------------
(a> A ces.tisultats il convient d'ajouter ceux obtenus ult&ieurement au niveau
du marigot de Noucpuna (voir carte V -s 3).
(xx> Ces lignes qui remontent à mars 196 5 restent d'actualit6 en septembre 1979.

CARTE BE L’AFRiQUE
I
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~hap;krc
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’ LA NUUGOUNA
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-;::.::.. I ‘*

- 12
CHAPITRE&VI ET VII
---.w----
VI - NIAYES DU CAP-VERT
(17O50' et 17OlO' longitude ouest
entre(14040r et 15O latitude nord
--------
VII =. LE LBAC TANMA 'ET LES FORETS CLASSEES DE THIES
(17°501 et 170309 longitude ouest
entre(14040f et 15O latitude nord
--#..-a---
Les prr>spections effectuées dans les Niayes sont relatées ici quant aux
résultats d#ensemble qu'elles ont permis, l'étude précise de la distribution de
Glos&a paZpaZ2s gambiensis à ce niveau ayant déjà été faite par le Docteur
P.C. MOREL. Une autre raison pour abréger notre propos est qu 'un mémoire sera
rédigé dans un proche avenir par le laboratoire d'Entomologie concernant l'assai-
nissement des Niayes par traitement insecticide ; il reprendra les données
essentielles du problème. Deux cartes sont établies ici qui respectent la méthode
que nous avons adoptée pour l'étude de la &artition géographique des Glossines.
Les symboles conventionnels y reprkentent les peuplementsde Glossines les plus
importants et qui sont les suivants :
- Pour le Niayes du Cap-Vert :
- Niayes de Sangalkam
. agglo&ration de Sangalkam et usine,du nord au sud
. ferme du Laboratoire : deux bras à l'est et à l'ouest
. sud de Noflaye
- Niayes de Ikmbylor-Gorom
. nord de Pambylor
. sud de Gorom 3 - Ndiougouye
. sud du lac Retba à proximité d'Ouayembame
- Pour les Niayes de Tmm
. ouest de Ndiar
. ouest de Golame
. . ./ . . .

~ est et sud & Rem-Tiaiène
. lac Plka.mne, sud et est
, I$alIi.jame Sgni
. aligrmxcnt septentrional de Tarn (Keu~ M?~ire, Ueur %y~, @@JC)
. alignement de Qdiaga.
Etm.t &n& la pn-x&ni-t6 des Niayes, il F! kt& ps &file + p.-jr;~eyyey ..ies
Glossines et de)%sséquer au. la?mratojFe o Les femelles ont èté l'cskjet rikne
é-h.& d'âge physiologique, déterminée par 1~. cl6 de SAUXXRC, 1962 O ?.CU tiissec-
t-ions en vue dc juger de l'infection de la tmmpe ont &t$ faites s:km 1~7; rkthode
de LL(jY!Il & JOE?SOR; 1924. Les rkultats sont les suivants n
Infection
pmbscidienne
I
Ii
---
- I -_“- - --.
--
3-J ;:; 2 1: j c;u-ps
2
1
?
L.
-i
Ce tab1ez.u est donné pour infcm?xl-im : 1~: nmbre du dissections est,
encore une fc,is, si peu ElevC que le &sullt~~k ne saumit Gtrti ia l-:a~ dgm calcul
de pourcentage ~I'infecticn. Une telle Ctude pxr ê-ire bien m3-h &it -p:;rtr3r su.P
au n-&x plusieurs centaines de dissection,c cpc notre promïmme Se tr~v5J. nifz
permet pas encore.
/
..*

U..

- 14
Beaucoup de troupeaux paissent au niveau des Niayes où les conditions
particulières d'humidité permettent au bétail de trouver sa nourriture sans qu 'il
soit question de '$&iode de soudure", cependant que cette situation privilégiée
est en m3me temps dégradée par la pksence de Glossines. Des sondages par frottis
et gouttes épaisses ont été faits en huit loz&.t& situées à proximité de Niayes.
Le tableau suivant &ume les observations.
Localité
Norrhe bovins Nombre frottis :T.ti%cxc +
Niaga
120
5
1
Keur Ndiaye La
6 0
15
5
Gorom2
60
19
2
Kounoune
54
15
4
Golm
5 2
14
5
GolalT.le
80
7
1
Ngadiaga
43
9
5
Diender Guedj
82
8
0
Le pourcentage de lames positives par rapporït au nombre de frottis est
élevé (26) parce que les analyses portent sur les animux les plus déficients du
-lIl-xlupeau ; le ~wcentage d'animaux atteints dans un troupeau est certainement
mindre. En tout cas, les pertes par Trypanosomiase sont importantes et c'est là
un souci pour tous les éleveurs des Niayes.
Pendant la tournée dans les Niayes, les forêts classées de Thiès ont été
visitées (Fo&t classée de Thiès et Forêt classée de PoQt). L'une et lvautre
sont des groupements d'Acacia sp. d'une hauteur peu élevée, avec des arbres
dispersés.
Nous n'y avons pas rencon-t& de Glossines.
h-ami 1965)

c \\, ,-, Ft.r?-r V!
.._.__ _^----.__-. i. .._.,__._____-.___ -----..- -.-_.- . . -^.*-- .I... - -
.- --... ..--.-.
._.---. ._.. -._ .“_.. . . -
._ ,.
,----
l_.l-.l.
- Y
-

.
C A R T E I)E L’AFW\\QUE
VII + Ltniqur
* Situation avant: 1970

(15*40v - 1E0 l.on<i-kude ouest
entre: (12*30' -’ 12°JOF L7ktitur;s n o r d
HYDROLOGIE ET F!-:CES BOTAVIQUE
La Casammce a une vi?&tation de type g&-&o -sud soudanien, &sultant de
sa situation entre les isohy$tes de 7.50 mm et 1 320 m.. Cette v6&atim est
caracterisée r>ar
.t.
dzs frr$ts claires (existence de tapis
._
~pmir&en .soc;s lc,. strate
arbotie) et des steppes bois& ou herkusm. Le fleuve Casawnce SE rmifk 2
travers cet-k knde fores-tigre en des ri.&%+.7s ou ruisseaux cpi con"cribuent <au
mintien cj':me huxk5.t~ assez élev&. k. cmskpence en 2st l'extensim, pratique-
ment sans discontinuité 9 de 1'a.i~ occu~& p<7r les Glossines dans cette bande
forestière. %U~S mrient les localisati:::75 ;;.articuli&es des es+ciis,en rapprt
avec leurs exijp~c;:s écologiques,
.
.
/
.
0..

C A R - T E D E L’AFR\\QUE

CHAFITRE IZ
Les factmm qui justifient la 3?~mtitioT: particuli&e ;ies cx$kes ne
._
changent pas ici. k fOr$t,chX& 3U non, b&eqe ~h~Ch2 ???o:&tia:2~ ,y!h?io~si&28
tandis que Glos~&a palpalis gm$Xens&~ suit 1.2 ilas~anxmcc; et ses r?a&fications,
L'itape de K>iila fait apparaître plus nettement le rmde cle distriLutiori lirkirë
de G.paZpaZis yambivns<s le lonc des murs k! 'eau .*Jous rencontmns 2es CC>.~? TA i eau,
de faible largeur en $%ral, dont les rives sont lxrdées de v6,~ktaticr SC-us fcmke
de forêt dense:. hutidej pi Cr?oît PW des r&.ne~-6chasses sur uvn :;ol m,&&gew
@mupements de F7hs sp. ?i liouest de Kclda. de ?araz&a 2 %arC Keïta,: égalerLent
le long de la Cxmance entre Kclda et C;ar6 Sara 02 l'm trouve 3~s asscciaticns
de Ficus ou 17e b;,?;tm.ineuses ~a@ionacées).Ces associaticns v~&talc~~ sont -lus
des terrains de chasse peur les r71ossincs !qui dcivent se nourrir surt~xt sur les
singes> qu'un lieu de repmducticn, d cause de l'<tat sukmer$ du sel.
GLOSSINES ET TR'YFAf!OSOXAISES
~pints de gg$re des glossines
1s .--r___----l--l-.-"_-
. GZoss2m palpalis gmbiensis :
*‘- Fard : Ficus sur rivibe Casarrkance
- Sari Keïta : idem
'- Sarif Ndiaye : pdmer&z prii;s de la fmntièE q&n&nnc
-x' Sa.& Diata
*' De Tczkilam-Ilo ,i %.hm Santanto sur un affluent de la &sc=mm
V@étation de Ficus et Pterocarpus sp,
.- Fcrêt classée de Hahon, lc long de la Casamance
" E32n-tanL~el.
. . /. ,..

- 18
. GZossina morsims submorsitans
- Forêt classée de PMmn : piste Oussama~ - Solda
- Saré Sirilo
- saré samba Kayogo
-Entre TeCkilam 110 et Pbhon Ekmtanto
- Pk3lt&
- Linguéto
- Piste Linkéring - Mdina Ladj.
Nous mentioruxms sur les cxrtes la sous-esphe à l~int~riem? des for&s
classées de blmn et de Pakor, compte tenu des points de capture et des conditians
éc..olo&ues favombles dans ces foi+ts.
(avril 1965)
(octobre 1967).

.
C A R T E D E L’AFRiQUE
OCctDENTALE AU i/ZOO.~oO
Frui\\\\t NB Z$ _ IV

- 1.9
CHfi PITRE X
*A
---.e--
LA FORET CLASSEE DE DABC)
(l4O2$ et 14040F longitude ouest
entrc(12040s et 13O latitude nord
------
HYDROLOGIE ET F:ICIES BOTANIQTJE (Vo& chapitre IX)
GLOSSINES
Glossim mor$<tans submorsitans
- Tii-val Ii30
- sd Akdoulaye
-- Tl3.b et forêt clas&e de Ihbc
GZo.Wha Zongipa&s
qui est relat6 dans le d@rtment de KcMa n'a pas
été Capt&e. Les cartes seront co~~lkb&s lorsque
nous pourrons en Pr&iser la localisation,
TRYPANOSOMISES
L'examen des prélèvemnts de F~afakourm (au nord de Tiéval--Lrl;j rm-rtx
l'existence de T. eongolense. Sur le phan clinique, beaucoup des cm&.ux 0hxG.u
sont déficients et dans la plupati des ms il s 'agit de bovins qui sent .zymer?t.~s
à la race Wma, cette dernière vivant en km équilibre au contact :k3 G5.xsir-m .
hdl 1965)
6rxm~re 1967 i


- 20
CHAPITRESXI à XVI
---m--e
LA BASSE-CASAMANCE
-m-m..--
REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES GLOSSINES
Par son r&eau hyrdrcographique, sa &&tation et le régime des pluies,
la Casamnce occidentale est le prolongement des msaïques de for@ts-savanes de
Guinée qui précèdentlesgmndes foutions sylvestres para-équatoriales. h
densité desfxmtions forestières et le nombre des COUTS d'eau ont une incidence
rmrquée sur la répartition particulière des espèces de Glossines, qui se traduit
par une plus gmnde f&quence de GZossim paZpaZ& gambien&. Considérerons les
principaux facteurs liés à l'écologie de la Glossine,
Hydrologii
w e---e
L.e fleuve Casamnce n'a pas dsaffluents au sens étymlogique du mot,
mis lui sont rattach& quelques rmrigots et des bras de mer sur le littoral
atlantique. Les marigots les plus impmtants sont :
- le lSambeul Bôlon
-le mrigotde Bignona
- le marigot de Baïla
- le marigot de Diouloulou.
De ces mrigots se détachent de nombreux ruisseaux qui délmxknt de leurs
lits au mment des pluies et entretiennent des markages. En allant du sud vers
le noti, les cours d'eau et les pla%es d'inondation connaissent une régression
de leur fkéquence et de leur étendue, avec com conséquence une plus gronde
sécheresse des terres à lvaboxd des savanes sub-gambiennes. Une &gression analo-
gue du de& d'irrigation est constatée d'ouest en est, des boolons côtiers
àl'hinterland.
. . /
. . . .

Cette siizxtion laisse prévoir la p&dOtiXiCe dc G.paZpai7/9 à ?.':YA;st
et au sud, aimi que le long des marigots, tandis que les savcanes eolTesFor&M!
à lfécologie de G,mrsStans seront surtout au nord-est.
Fac% botanique
----------=.IIw .,.I
In Basse--Cas-e est limitée au nom3 ut au sud pxp les isIJ'I$tes ds
1 000 mm et 1 500 mn. Les fortes pr6cipitations annuelles mintienrient des fcrêts
luxuriantes dont nous pouvons distinguez quatre types :
.T
les forêts denses humides
-- 16s palmeraies
- les forêts claires
- la mangrove.

- 22
b) Les pakrmxies
Les peuplements d'E2ae-k guineensis sont surtout localisés autour des
bassins d'inondation des rivières et des ruisseaux, tranfds en msrkages pen-
dant les crues d%ivernage. Les villages sont souvent placés à proximité de ces
formations pour l"exploitation des palnliers et l'am6nageme.W des plaines inondées
en rizières.
Ces palmeraies sont un gîte habituel de G.paZpaZis gamb$ensis.
Les forêts de RI&mphora sont étroitment liées au réseau hydmgmphique.
Elles trouvent leur plus -de étendue le long des booZons côtiers au sud de
Diouloulou (Diana EBlon, Diouloulou Balon, KmïLm Etoupaye). Les intersections
des cours d7eau conduisent à la fomtion dvîlots recouverts de pal6tuviers. La
mngrove côtière est de faible hauteur du fait de la salinité. l31 bordure des
rivières continentales, en eau douce, les for&s de palétuviers dépassent souvent
dixmètres dehauteur.
G.paZpaZis gambiensis f&quente les palétuviers, et nous renvoyons à ce
propos aux remrques déjà faites sur la nécessi-6 d'un arrière-pays mn inondé
indispensable à la reproduction des Glossules.
d) Forêts claires & savties boisées
Un grand nombre de for@ts claires 6taien-t primitivement des forêts denses,
dégmdées par la suite (fo&ts de Tabir, Silinnki, Tanguite, Su& . ..).
Ces.fm&s fournissent à G,paZpaZis un temain de chasse,tandis qu'elles
conviennent écologiquement a~ développement de G.mrsitans.
. . . / . . .

-- 23
La r&3..dtzrrte des facteurs que ncx.xs vfrions d'envisager se traduit pur
G.paZpaZis sjomb~msis pm une distributior~ &grEiphi.que en plages etendues, sans
discontinuité notable. LES gg-andes forCts et les -&&ations des COU?S d’eau sont
égalemnt infestks, G,paZpaEs a a-e -lixxlv~e 2 toutes les é-tapes de notre pros-
pection.
Ce mode de distribution &ographique diffèr? n(~tahlme:xt de ce qui ?t
été obseme ail.leurs : par excmp1.e dans la Noyennc-Cxamnce oc G,p~ZpctZ<~,
émitcg?meIlt t&y..&xi,re de 1~7. p&sen.ze :-le ri.vikx::, -2 1x.e rci,pmti.tirm &ogmphique
selon un mzde Lir&&e.
G.mor&ans submorsitans purht s'dzqte~
à l'ensemble des for@ts de
Basse-Casamnce, les savanes arborées de mn ThabSitat classicge ktant cependant
très réduites.
Les résultats des prospections de Glossines sont pr&entés ci-dessous
par des tableaux rkapitulatifs et des mrtes de distribution annexes. Ils
concernent :
XI= Zinguinchor
(12O20' et 12°40' latitude nord
entre(l60 et 16O20 longitude ouest
XII = Oussouye
(12o2O9 et 12O40' latitude nord
entie(16020q et 16O40' longitude ouest
XIII = Bignona
(12O40' et 13O latitude nord
entre(l60 et 16O20' longitude ouest
XIV = BaTla et la forêt classée de Tindouk
(lZ"409 et 13O latitude nord
entre(l60201 et 16°40slongitude ouest
XV= La rivière Koulimba et la forêt classée de Kandiadiou
entre(130 et 13O2G' latitude nord
(lP" et 16O20' longitide ouest
XVI = Eouloulou et la foz@t classée des Narargs
(63O et 13O20' latitude nord
entre(16020' et 16040F longitude ouest
Dans les étapes d'Gussouye, E.?Sla et Diouloulou, la prospection des r&ions
côtières situ& à l'ouest du kridien 1G040B n'a pas G!té possible en mison de
leur difficultg d'accès : cette partie du territoire ne peut ê-km -prcouiwe qu'à
l'aide d'urz mibarcation et nous n'avons -pas pu en dispser.
.*. / . . .

- 24
TPYPANOSOMIASES ANIMALES
Des frottis de sang ont été &alisés dans plusieurs troupeaux de bovins
en des localités infestées de Glossines, soit :
- aurlda
- Bissine
- Kaguite
- Katinan
-Domndir
- Abéné
-Diana
- Kafountine.
Les animux cxa56s présentaient pour la plum des sympt&nes de pété-
chie conjunctivale, cachexie et nonchaleme. Les lames n'ont r&&lé aucun
Trypanosorruz. Cela renforce l'opinion k..ntenant admise de l'état de tolérance
des Ndam vis-à-vis des Trypanosomes. A Abéné, Diana et lcafountine les @lève-
ments ont été effectués sur des bovins de croisement complexe apparentés à la
race Nda?m et qu'on pouvait suppser plus sensibles aux Trypanosomiases ; les
résultats ont aussi été négatifs pour lvensemble des examens.
Nous vc&rions pour finir pcrterr l'atiention sur un autre chapitre de la
pathologie v&érinaire : un grand nombre de veaux de l'agglokation de
CamaMkounda souff?ent de cécité consécutive à une kératite aigu$. La rmla.die
revêt une allure nettement contagieuse et la mit% des veaux entre quatre et
dix-huit mis sont atteints. Elle se termine par une fonte purulente de l'oeil
et une septicémie mrtelle. Il est souhaitable d'en éclaircir l'étiologie et
d'endiguer le mal.
Nous tenons à adresser nos remfzmiments aux autorités administratives de
la Région de Ckwmnc e, pour avoir aplani toutes les difficultés de cette mission,
et aux agents des différerrts services vétérinaires, pour leur collaboration
efficace.
hlovembre 1965)

- 25
CHAPITIZE XI
m.--m-
ZIGUINCHOR
entre (12O 20' et lZ" 40' latitude nord
(lEo et 16O 20 ' longitude ouest
----
Glossines : localisation constatée
- - -
Espèce
Tbxalite
Zossina palpalis Dj ibf%X
Forêt ar?ificiclle 2 Tectona
rambiensis
grandis & J!haga senegaZensis
-'f-
Forêt class&
Forêt à Tectona gxwd<s
-"-
Banbadinnka
Palmeraie à "Zaeis .guineensis
-I',
Boutoupa
Forêt dense 2 Khaya senegalensis
-f',
Forêt classee de
ForEt dense à Khapa sene,yaZensis
Bissine
,~~,
Mpak
Palmeraie à Elaeis guineenis
-fi,
Badke
,t:,
-O'.-
:f
- -
,'I,
I
Sindone
- '
.-
-If-
-ff-
-1f-
TOkW
~%qp.xe (Rhizophora racemosa)
-f',
Ziguinchor
Corêt ciaim de type d&radé
Zossina morsitans Ziguinchor
Forêt claire - Incursicn d,ms une
wbmorsitans
m.bit3tion
;lossina ~q&al- Ziguinchor et
ilégétatims klaircies (en 1976)
SS
envimns

r ,rrf: ca rt l da (‘Af rlque
occidental0 ft200.00 0
f suill o ND 2 8111
12020’- 12040’nord
16%16=2 0’ ou-t
a Giossina
Iongipdpis
G.mo?-sitans
s ub.m.
lanba#infWa
A ~.@aI~alis g a m b i e n s .

- 26
CHAPITRE XII
___--------
OUSSOUYE
en-hx (120 20' et 12O 40s latitude nord
(160 20' et 16* 40' longitude ouest
Glossines : localisation constatée
Espèce
Ix>calit&
Type d'habitat
;loss~na palpalis Oussouye
Forêt dense circumlacust're
3ambierlsis
Palmeraie à Elc&s guineensis
,'f,
oukout
Forêt dense humide
,ff-
Emaye
Palmeraie
,~I-
Santiaba-Bï@jak
Forêt dense humide
,lI,
Karmbeul-bôlon
Mangrove
-11,
Etome
Palmeraie
-11,
Dioère
Association for& claire-plmmaie
-11,
Etafoune
Palmeraie
Zo&na morsi tans Etafoune
Forêt claire
32.hlorsi tans
- fL
Kaguite
Forêt claire
Zossina Zong+aZ- Mlcxnp Etorné
Forêt claire (en 1976)
7-h

,,,
,,
,/
,,
,,

- 27
CHAPITRE X111
entre (12@40' et 13O l.atitude nord
(160
et 16O20 longitude ouest
Glossines : localisation constat$e
Espèce
Localité
Type d'habitat
Zossina palpalis
Bignona + 6 km
Palmeraie
jambiensis
-::-
Marigot Bignona
Palmeraie
-f'-
Diagoune
Forêt dense huxide - xWerz.ic
c
-:i-
Bagaga
Forêt claire - Falmeraie
-Vl-
Forêt de Tobor
For$t dense humide
-!'-
Tapilzne
Palmeraie
-cv-
For% de Kculayes
For+?t dense humide
-.'Y-
Forêt destilounay;
Forêt dense hutide
..-fl-
Sinndian
Palmeraie
-'V-
lSGgI-llciur>U
Palmeraie - Forêt claire
-If-
Ckit~an~~
Forêt claire
%xssina morsitans
BoulotayCk
Forêt dense
submorsi imas
-'f-
Diasoune
Fwêt denw humide -' pJmeraie
-!i-
Forêt de Bigncxw.
ï7or5-t dense
-?!-
Forêt des Kalwnayt
F,zrZt d~zx:.; Ixxtide
- V i -
For%%t de Kotilayes
Forêt dense
- ,: -
For& de SubGle
For?% ckire - Sz,mne mborée

C A R T E D E L’ÀFR\\QUE
OCCiDENTALE Au t/ZOo.Ooc
'Par tien
42’JtO’ - 13’ Nord
q6.s 16-20 thtst
A Glass~-nr pIpalie
..
cJambicnii*
m ClosSind morai tdnci
submorai tans
.
,

- 28
CHAPITRE XW
------
BAILA ET LA FORET CLASSEE DE TINDOUK
entre (12O 40' et 13O latitude nord
(16O 20' et 16O40' longitude ouest
Glossines : localisation constatée
Espèce
Localité
Type d'habitat
!Zossina palpalis
Baïla
Mangmve - Palmeraie
ambiensis
,f’,
Diégoune
Palmeraie
-'f-
Balingor
Palmraie - ForGt claire
-"W
Forêt de Tindouk
Fofit dense
-ff,
Badiana
Forêt clakre - palxmde
-11,
Kakaré
Forêt claire - palmeraie
-11,
Balonguine
Forêt claire - rmngmve
-If,
Guirio
Mangmve
-If,
Tiolmn
P&xgrove
-",
Bôlons côtiers
Points extrapolés dans la stxwte
de mngmve.

GI oasî na patpPI’”
gdmbiensis

.- 29
CHAPITRE XV
-%..-----
LA RIVIERE KOULIf:BA ET LA FORET CLASSEE
P)E KAIWIDIOU
(13O et 13O 20' latitude nord
'ntre (16O et lS" 20' longitude ouest
: localisation constatée
Glossines
Espèce
Lmalité.
Type d'habitat
GZossina pazpa'lis
Balandine --
Forêt claire - mangrov~
gambhnsis
krigot de Baïla
-f'-
Kouliniba Riv.
Palmeraies - Forêt claire -'
Bala Guir&e
Palmzaie - For& claire le long
de la riviiire Koulimba
GZossina morsitans
Guiro
Savme arbustive - ForGt claire
submorsitans
-V'-
Kzndiai!iou
ForGt dense sèche
f ;
- -
Diakoye
Forêt dense skhc
-'.-
Si-tou@ne
Sav=ane arborée

x
s
0


CHAPITRE XVI
- 30
-w-----
DIOULOULOU ET LA FORET CLASSEE DES NARANGS
mw(130
et 13O 20' latitude nord
(16O 20' et 16O 40' longitude ouest
-BM-
Glossines : localisation ccnstatée
Espèce
Localité
'&pe d'habitat
GZossina pu ZpaZis
Diouloulou
Forêt claire - mmgmve
gambiensis
VI),
Forêt classée de
Forêt dense humide, (éclaircies)
Diouloulou
,x
Séléty
Forêt claire
,ff-
Ebikamandine
Forêt claire - mnpve
GZossina morsitans
For%desNamngs
Forêt dense sèche
submor8itans


CHAPITRE XVII
- 31
I.--I-
LA
LA KOULOUNTOU
l-
entre (140 20' - 14O 409 ouest
(130
- 13O 20 nord
2 -.-
entre Cl4*
- 143 20' ouvst
(130
- 13O 20' nord
3- Kounkan6 et le Patiana
entre (14"
- 14O20' ouest
(120 40' - 130
nord
4- De Linkirin~ 2 la Koulountou
entre (13" 40' - 14*
ouest
(120 40' - 130
nord
Dans les quatre étapes de prospection c'est GZossina morsitcms submorsitans
qui p&domine.-5on biotope est constitu6 ici par des forêts claires et des SC-JZ-
nes arbories à Pterocarpus,
CordyZa, B~mbux et DanieZla. Présence de roniers
mais surtout aux abords de la Koulountou. Le sous-bois est souvent fol& de
btious. Ces derniers peuvent, dans les endroits de moindre densité arbxée,
atteindre plusieurs mstres et constituèr l'essentiel de la v&?tation.
GZossina paZpaZiss gambiensis n'a été observkque dans l'étape de Kounhni:.
Au sud de cette localité coule une rivière, la Kayanga, qui traverse les gtendues
du Patiana. Cette rivière est bordge de v&étation dense avec une pande f&quen-
ce de Pterocax=pus. Dans quelques d6pressions poussent des palxwaies luxuriantes
G.paZpaZis est présente le long de la Kayanga.

i
i
.-
i
:


CARTE DE L’AFRIQUE FE

CARTE
DE
L’AFRiQUE

- 32
CHAPITRE XVIII
-c--w-
LE SENEGAL - ORIENTAL
-w--M
Les r&iltats des prospections sur les Glossines du S6négal-Oriental
compl$tent les synthèses cartographiques des Services géographiques de 1’A.O.F.:
1949, et de FVITS, 1953, où la limite noti de distribution assignée au genre, en
cette partie du Sénégal, ne correspond pas à la réalité actuelle. Les différences
de résultats tiennent à la difficulté d'explorer la totalité de la Région du fait
de la -té des pistes et leur t&s,mwyais état. Cette même raison nous a fait
adopter un plan d'exploration différent de celui de nos enquêtes précédentes, en
usant de cartes au l/SOO.OOO au lieu de 1/200.000, d'où moins de sentiers secon-
daires parcourus.
Dans cette partie du Sénégal, le faciès botanique dominant est représenté par
la forêt claire (surtout des réserves de faune et de flore) ou la savane arborée
(notamnent à proximité des agglom&&ions).
Le biotope est essentiellement celui
des Glossines de savane - Glossina morsitans submorsitans est très fr5quent.e.
Les cours d'eau sont rares, repr&entés surtout par les effluents de la
Gambie et de petits marigots périodiques. Quelques uns de ces cours d'eau coulent
au fond de gorges encaissées, dénudées, ou avec une végétation xérophytique asso-
ciée à des roniers (Borassus fZabeZZifer aethiopwn). Il en est ainsi de la Kouloun-
tou et du tronçon ga?ibien à l'ouest de la réserve du Niokolo-Koba. Dans ce cas
G.morsEtans est seule représentée.
Les rivières secondaires ont par contre des vallées plates, revêtues de végé-
tation dense compatible avec les exigences de G.paZpaZis que l'on rencontre alors
fréqwmel-lt.
Les r&ultats des prospections sont indiqués par les représentations cartogra-
phiques suivantes :
1 - Kédougou
egtre (1Z020V - 13'10' nord
<11*30 - 12*30' ouest
2 - le Niotilo-Koba
entre (12°30' - 13*20' nord
(13030' - PA*30' ouest
. . . / . . .

3 - Tcambacounda
entre (?3°30y - l'j.020' no-&
(14°307 I<' 1s030ï ouest
4 -- %al..a-Goudiry
entre (13O40" -A 14O30' nord
(13OW
%.,
‘- 14030' ouest
5 -
Bakel
entr?e (llc"20p - 15" nord
(120
- 13O ouest
Ces acquisitions permettent de faire remonter La limite nord de distributicn
des glossines au Sén&gal-Oriental jusqu'à 14040v de latitude nord W6dina Samba
Goura, à une trentaine de kilomètres de Bakel) où des G1ossties ont F%G Effective-
ment capturées. Au nord de cette localite il y a un changement notable du fa&%
botanique qui permet de conclure sinon à l'absence de glossines, du moins à quel-
ques incursions périodiques et transitoires de celles-ci. L'infection par J'.conyo-
Zense de bovins consultes à Bakel est en faveur de cette hypothèse. Toutefois il
n'est pas exclu que cette infection ait ,6té contract&e au cours d'une $riode &
nomadisme du bêtail.
Si la limite nord de distribution des Glossines se situe, 2 l'est, nettement
au dessus du quatorzigme parallèle, il n'en est pas de même dans les forE-ts limi-
trophes de Tambacounda. En longeant plu.&wrs pistes de direction sud-noti,, 1.2
nombre des captures a vite diminu6. ; cela est &@lement lie à une modification
du faciès botanique. Ces faits ne permettent pas de faire remonter 1~s Glossines
à plus de 14O au nord-ouest de Tambacounda. LE facteur limitant de l'extension
géographique est la sécheresse : nous sommes $au voisinage du Perlo,subd&ertique
.
et rigoureux,où ne sauraient vivre les Glossines qui sont essentiellement fores-
tières et hygrophiles.
Dans l'extension géographique des Glossines, constatée loc=alement, il y a
quelque différence d'avec des études antérieures. L'aire de distribution actuelle
est plus étendue 2 17est. POTES, dans sa ccarte de 1953 n'excluait pas la pr&nce
de Glossines en cette partie du territoire, la considerant plutôt corrme peu pros-
pectée. Cependant, il est à retenir que les mouches Tsé-t& peuvent envahir un
territoire qu'elles nCoccupaient pas ant&ieurement et il est difficile dès lors
de faire la distinction entre une infestation lointaine et une colonisation
secondaire de cette zone.
. . ./ . . .

C A,RTE D U S E N E G A L
E C H E L L E i/3--000
Fdciès bdZdniqvr5
domindntç:SàVdnt
Jvborée rt jo~its
claires
_.’


ChRTE D U S E N E G A L
P GlorSina pdipdks
gambicnslr
*-. .*.-.
. . . . :.a *..
_. . e.:.:.
.;:-..a.
: .._‘.
. l :
0
-..

i-TE DL! S E N E G A L
E C H E L L E ;f/SoO.OO=’
COoRDo~HEES
i3e40’, i4’jO’ N o r d
43‘3d - ~4’3o’Oucst
‘i, *.%.
‘..
--.
-.._
. _-
-.
.

CARTE. du SENEGAL
ECHELLE z 4/500.000
‘s.
,’ i
C-OORDONWEE~
*’ ,+*.
v~*to’, =IV lat. Nord
’ ;
-..
,’
*.
4r - 139 bng . Ouesk
1
‘\\

Cette rGdition est, nous le pensons, Une b;lse indisper,s;&& p<>iz :: :.i--
laboration de projzts de lutte co~?cre les Glnssines Gris les diff&~erx~:s
prk..nces du S&&A.
I%jà les Niayes du Sénéga.1 avaient fait l'objet d'une tt-lie lutter,
Les deux cartes 6lementaires se rapportant aux Niayes dcans ce document: : i"
vaient alors &tê d6taillées en 23 cartes topographiques indiqznt ex~c.1~: ~wt
les gîtes où il fallait intervenir. Le procCd6 sera le même si les XC.~ r:s
devaient être Etendues à d'autres &gions du Sén&l. Une carte \\1-1kn.Xk~~,
au 1/200.000 ou 1/500.000 serait reprise et d6taillke en auta& de cartes au
1/20.000 qu'il serait nécessaire de le faire pour entreprendre une lutte
en des endroits p&cis. Les services de recherche scientifique devraiï:nt
alors travaillw en étroite collaboration avec des agents des services v:<t&
. .
rzxwxs Y des E,
6o,
Taphes et des économistes. Nous souhaitons cardment ?;J>
les actions nécessaires soient faites pxr ur;no~~v~udévelo~~~~ent
de l'.&-
vage fondé sur la lutte antivectorielie,car les Glossines sont un des
des
principaux facteurs li.mitants&oductions animales~
(Septembre 1973)