INSTITUT D'ELEVAGE ET DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE...
INSTITUT D'ELEVAGE ET DE MÉDECINE
VÉTÉRINAIRE DES PAYS TROPICAUX
REVUE D’ÉLEVAGE
ET DE
MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
DES PAYS TROPICAUX
Immunologie de la Streptothricose
cutanée des bovins. Essai de vaccination
par P. PERREIAU et J. CHAMBRON
(Avec la collaboration technique de Mlle P. GAYT)
Tome
XIX (nouvelle série)
.
No 3 - 1 9 6 6
~ VIGOT FRÈ RES , ÉDITEURS
23. rue de l’École-de-Médecine, PARIS-VI”

I
R e v . Elev. Méd. V-8. Pays frop., 1966, 19, 3 ( 2 6 3 - 2 7 4 ) .
.
c
Immunologie de la Streptothricose
cutanée des bovins. Essai de vaccination
par P. PERREAU ef 1. CHAMBRON
(avec la colloborafion fechnique de Mlle P. GAYT)
RÉSUMÉ
L’étude immunologique de la streptothricose cutanée des bovidés peut très
bien s’exécuter par les méthodes sérologiques habituellement employées
pour l’étude de la plupart des maiadies infectieuses du bétail, à l’exception
de !a déviation du complément.
En partant du fait que cette maladie peut être considérée comme une infection
bactérienne, des essais de vaccination ont été effectués sur le terrain, afin de
voir s’il était possible d’immuniser le bétail des zones d’enzootie.
Le mode de préparation du vaccin est décrit et les résultats de ces essais de
protection sont rapportés.
Cette vaccination ne semble conférer aux bovins aucune protection bien que
des anticorps spécifiques soient présents dans le sérum des animaux vaccinés.
L’importance de la streptothricose des bovidés
tion qu’ont été effectués les essais décrits dans
sur le plan pathologique et sur le plan écono-
cette note,
mique n’est plus à souligner.
II est certain que, dès le départ, des constata-
Seuls les traitements ixodicides, pour autant
tions défavorables existaient :
qu’on puisse les effectuer de façon suivie, per-
1. Dans la maladie naturelle, il est fréquent
mettent de réduire les atteintes de la maladie ;
d’observer des bovins qui ont, à répétition et
mais dans les régions d’enzootie, nombreux sont
durant plusieurs années, des lésions saisonnières
les éleveurs qui ne peuvent faire bénéficier leurs
de streptothricose ; la majorité des auteurs en a
troupeaux de ces traitements périodiques, dont
toujours déduit que la maladie naturelle ne lais-
on ne recommandera jamais assez la pratique.
e
sait derrière elle aucune immunité.
Aussi vaut-il la peine d’essayer d’autres moyens
.
de prophylaxie qui pourraient s’employer con-
2. Le lapin ne semble pas immunisé par une
jointement à la lutte contre les tiques.
première infection expérimentale, encore que
L’immunisation du bétail contre cette maladie
les infections ultérieures aient en général une
-.
est-elle possible 1
évolution plus fruste et provoquent des lésions
Une vaccination serait-elle bénéfique, même
moins sévères.
si elle ne conférait qu’une protection partielle ?
Toutefois, G. MEMERY et G. THIERY (2) rap-
C’est pour apporter une réponse à cette ques-
pelaient en 1960 que ce problème restait obscur
263
R E V U E D ’ É L E V A G E
1

car d’autres observations laissaient à penser
fréquence et la sévérité des cas naturels de strep-
qu’une immunité post-infectieuse, relative sans
tothricose.
doute, devait exister.
Mais nous savions qu’il existe une immuno-l
logie de la streptothricose (nous y reviendrons
CONDITIONS EXPÉRIMENTALES
plus loin) et que des anticorps spécifiques se
ET MÉTHODE D’IMMUNISATION
trouvent aussi bien dans le sérum des malades
A. Zone des essais.
naturels que dans ceux des animaux de labora-
toire soumis au protocole habituel de prépara-
La région choisie est la presqu’île du Cap
tion des sérums ; Q priori, nous pouvions formuler
Vert, au Sénégal.
l’hypothèse de l’existence d’anticorps protecteurs
Elle présentait deux avantages, sa proximité
confondus ou non avec les anticorps témoins de
du laboratoire de Dakar-Hann et sa réputation
l’infection.
confirmée de pays d’enzootie.
Par ailleurs, la sensibilité bien connue de
Nous croyons utile de rappeler ici ses caracté-
Dermofophilus
congolensis aux antibiotiques anti-
ristiques climatiques, toujours importantes à con-
bactériens et non aux antifongiques nous incitait
sidérer en matière de streptotht-icose.
à croire qu’il s’agissait là d’un actinomycète
Cette zone est soumise au climat subcanarien
vrai et que la streptothricose pouvait être consi-
(d’après HUBERT, in Atlas descoloniesfrançaises,
dérée comme une maladie bactérienne contre
1934), proche du climat saharien, mais beau-
laquelle il était peut être possible d’immuniser
coup plus tempéré au point de vue thermique
le bétail.
et hygrométrique grâce à l’influence de l’alizé
La composition chimique des parois des acti-
qui souffle en saison sèche.
nomycètes est très voisine de celle des parois
La pluviométt-ie est voisine de celle du climat
des bactéries gram-positives comme le confit-me
fondamental soudanais (540 mm à Dakar en
le récent travail de H. LECHEVALIER et M. P.
moyenne, en une quarantaine de jours depluies
LECHEVALIER (1) ; ces auteurs insistent à nou-
répartis sur 5 à 6 mois au maximum), les mois
veau sur la valeur des différents critères d’assi-
vraiment pluvieuxétantjuillet, août etseptembre.
milation des actinomycètes aux bactéries.
A titre indicatif, voici la hauteur des précipi-
Nous citons ici le préambule de leur étude,
tations relevée par la station de Dakar-Yoff
pensant qu’il s’adresse tout autant aux vétéri-
pour les trois dernières années :
naires qu’aux médecins de l’homme :
1963 . . . . . . . . .
451,5 mm
« Pour des raisons de pathologie, les méde-
1964.. . . . . . . .
570,l mm
cins ont tendance à considérer les acfinomycètes
1965 . . . . . . . . .
411,7 mm (pour les 10ers mois)
comme des champignons. Cependant le dévelop-
pement de nos connaissances de la biochimie
B. Animaux.
et de la morphologie de ces microorganismes ne
Un certain nombre d’entre eux étaient entre-
laissent plus aucun doute : les actinomycètes / ’‘enus à la ferme annexe du laboratoire à
sont des bactéries » (1).
,jangalkam, mais la majorité appartenait à des
Partant de ce principe, nous avons donc essayé
fileveurs qui, de façon très compréhensive, les
de vacciner contre la streptothricose, comme
( lnt mis à notre disposition pour ces essais de
nous l’aurions fait pour une autre maladie bac-
\\vaccination.
térienne.
II s’agissait de bétail de race zébu gobra ou
Comme il était impossible d’envisager I’é-
nétis gobra-N’Dama ou métis gobra-zébu de
preuve des bovins vaccinés par une infection
ifiauritanie.
expérimentale, qui ne provoque rien d’autre
72 animaux ont été vaccinés en 1964 et 617
que l’évolution d’une lésion toujours localisée,
c :n 1965.
nous avons simplement observé le comporte-
ment des animaux vaccinés, laissés dans leurs
(3. Vaccin employé.
conditions naturelles d’élevage, durant la saison
II fut d’emblée décidé d’utiliser un vaccin tué
des pluies et dans une région connue pour la
C avec adjuvant ; au cours de l’année 1964, un
264

vaccin précipité par l’alun et un vaccin en exck \\ lés, le milieu reste non troublé et l’examen
pient huileux furent essayés pour une expérience
microscopique des éléments mycéliens les montre
préliminaire, tandis qu’en 1965 l’expérience se
tous au même stade d’évolution, en phase de
poursuivit seulement avec ce deuxième type de
croissance et d’élongation ; le cloisonnement
vaccin.
des hyphes terminaux n’est pas encore visible.
Dans les 24 heures qui suivent, la résolution
1. Souches de D. Congolensis.
en cocci survient très vite, le milieu se trouble
et à la fin du 2e jour la culture s’appauvrit en
Les souches employées dans cette étude sont
formes mycéliennes jeunes ; celle-ci, à latin du
des souches de notre collection : F, et F, (Tchad),
3e jour, ne contient plus que des cocci.
H, (Sénégal),
Le vaccin utilisé en 1964 était constitué par
Aucune différence d’ordre morphologiqcre,
une telle culture de 48 heures, concentrée au
biochimique ou sérologique n’a été relevée
1/4 par sédimentation, homogénéisée à I’Ultra-
entre elles.
Turrax * et formolée à 5 p. 1.000 ; une même
récolte servit à la préparation de deux lots, l’un
2. Préparation du vaccin.
précipité par l’alun à 10 p. 1.000, l’autre addi-
La culture de Dermatoehilus
congolensis était
tionné d’un adjuvant huileux classique selon les
faite à 370 C dans un fermenteur déjà décrit (3)
proportions suivantes :
et le milieu était le suivant :
Culture formolée concentrée au 1/4 . . .
400 ml
Arlacel 20 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
60 ml
Bacto-Tryptose Difco . . . . . . .
200 q \\
Huile de paraffine Shell Ondina 17 . . .
360 ml
Yeast-Ex;:act Difco
. . . . . . . .
CINa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La dose des vaccinale variait de 2 ml pour les
Glucose
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
veaux à 5 ml pour les adultes ; on l’injectait
Eau déminéralisée Q. S. p. 10 I
7
par la voie sous-cutanée, au pli du fanon en
avant du sternum.
II recevait 5 p. 100 en volume de sérum de
Les deux types de vaccin contenaient la même
bceuf et son pH était ajusté à 7,6 ; la stérilisa-
quantité d’antigène par ml, mais deux doses de
tion était faite par filtration sur disque Seitz EKS
vaccin à l’alun étaient administrées à 15 jours
et non par autoclavage, de façon à respecter au
d’intervalle tandis que le vaccin huileux n’était
maximum les facteurs de croissance de l’extrait
injecté qu’à raison d’une seule dose en une inter-
de levure.
vention unique.
Pour une récolte, un volume de 15 litres de
En 1965, le vaccin huileux fut seul employé à la
milieu était ensemencé avec 400 ml d’une culture
dose unique de 5 ml pour tous les animaux, avec
de 48 heures (au stade des touffes mycéliennes).
les modifications de préparation suivantes :
La turbine était aussitôt mise en route à sa vitesse
a) Il était constitué par le mélange à parties
la plus lente, mais l’aération ne commençait
égales de deux cultures en fermenteur, l’une
que 14 à 16 heures après. L’adjonction d’un
de 24 heures à la phase mycélienne,
l’autre de
antimousse (Rhodorsil R. P.) était obligatoire,
48 heures à la phase de division en cocci. Une
étant donné la présence de sérum dans le milieu ;
souche différente avait servi pour chacune des
à la concentration de 1 à 1,5 p. 1.000, l’agent
deux récoltes.
anti-moussant a toujours semblé n’avoir aucune
action sur la croissance et la morphologie des
b) Tous les germes ont été centrifugés, puis
diverses souches de D. congolensis que nous
lyophilisés afin de normaliser la dose vaccinale
avons cultivées.
en fonction du poids en germes secs. La suspen-
Dans de telles conditions, le cycle cultural de
sion en sérum physiologiqueformoléà2,5 p, 1 .OOO
I’actinomycète est terminé en un délai qui n’ex-
étaitfaite de telle façon que les 5 ml de vaccin
cède jamais trois jours.
injectés à chaque bovin contenaient 25 mg de
Au boutde24heures,doncunedizained’heures
germes lyophilisés, ce qui constitue une masse
après le début de l’aération, la culture est déjà
très riche de touffes mycéliennes en flocons étoi-
* Ultra-Turrax TP 18/2 N (Labo-Moderne, Paris).
265

antigénique énorme par comparaison
ave’
être une suspension stable de fragments mycé-
celle des vaccins bactériens usuels.
liens de taille relativement uniforme,
c) Les proportions antigène-adjuvant étaien
La réaction se pratique simplement en mélan-
très légèrement modifiées :
geant sur une lame une goutte d’antigène et une
goutte de sérum pur ou dilué.
Suspension formolée . . . . . . . . , , . . . , ,
500 m
Arlacel 20 . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . , . . .
7 0 m
2. Hémagglutination passive.
Huile de paraffine Shell Ondina17 . . . .
430 m
Cette réaction quantitative nous a fourni de
L’injection de vaccin fut toujours effectuée fir
bons résultats avec l’emploi :
mai-début juin, c’est-à-dire peu avant I’appari.
tion des pluies ; les animaux devaient donc, c
a) D’un antigène brut,constitué par le surna-
1
priori, être éprouvés par les contaminations
geant descultures de trois jours en fermenteur ;
;
naturelles, dans un délai de 1 à 4 mois après Ic
ce surnageant contient une quantité importante
L

vaccination.
,d’antigène diffussibles ou issus de la lyse bacté-
Irienne, parmi lesquels au moins un s’adsorbe
3. Contrôle de l’innocuité.
1-t-ès bien à la surface des hématies.
Celle-ci était vérifiée par injection de 4 ml de
b) D’un antigène brut préparé par la lyse
vaccin à des lapins ; avant son utilisation dans / . [spontanée e n
eau distillée merthiolatée à
les troupeaux destinés à l’expérience, le vaccin
I p. 5.000, durant un long délai (3 moisau moins
fut aussi injecté à des animaux placés en obser-
dans notre expérience) et à 40 C, de germes
vation au laboratoire de DAKAR-HANN.
+coltés à la phase mycélienne
etsoigneusement
avés par cinq
centrifugations en
solution
)hysiologique
tamponnée (P. B. 8. de Dulbecco)
D. Méfhodes sérologiques.
)our les débarrasser de tout composant du milieu
Afin de contrôler la réponse sérologique des
ie culture.
animaux à la vaccination, plusieurs méthodes
Cette lyse, qui correspond à la traditionnelle
furent essayées selon leurs normes habituelles
: maturation » de l’antigène, n’est cependant
et mises au point avec les sérums de malades
tue partielle. Elle peut être considérablement
naturels : agglutination sur lame, hémagglutina-
Iccentuée par un traitement d’une heure aux
tion passive, précipitation interfaciale, immuno-
iltra-sons * et l’antigène, constitué par le surna-
diffusion en gélose, déviation du complément.
eant final, bien meilleur comme le montre le
Ibleau no 1.
1. Agglutination sur lame.
c) D’un antigène polyosidique purifié, extrait
L’antigène est préparé avec une culture en
elon la méthode classique de ‘WESTPHAL et
bouillon tryptose-sérum de boeuf, parvenue à
UDERITZ (5), en traitant une suspense aqueuse
la phase du cloisonnement des hyphes ; les
ense d e g e r m e s j e u n e s p a r l e p h é n o l à
germes sont centrifugés, lavés trois fois en solu-
0 p, 100 à 680 c.
tion physiologique isotonique, remis en suspen-
Cet antigène se présente apres lyophilisation
sion dans du sérum physiologique formolé à
ous la forme habituelle des polyosides bacté-
5 p, 1.000. Celle-ci est soumise à un broyage à
r,iens : poudre blanche et aspect cristallin, Ié-
l’ultra-Turrax, le temps nécessaire à la frag-
9 ère et élastique, dont lasolution aqueuse, bleutée
mentation de fous les éléments mycéliens en
e t opalescente ne mouille pas le verre. II est
segments ne dépassant pas la taille d’une bac-
e mployé en solution à 1 mg/ml.
térie.
La réaction d’hémagglutination est effectuée
Une sédimentation en ampoule à décanter
e n tubes ou en plaques, avec des hématies de
ou une filtration sur gaze peut aider à éliminer
louton en suspension à 0,5 p. 100, sensibilisées
les agrégats que le broyeur n’a pas réussi à dis-
d”urant une heure par un des trois antigènes
perser.
Ci tés.
Le contrôle au microscope est indispensable / -
pour juger de l’état final de l’antigène qui doit
* Appareil MSE Mullard, 20 kilocycles/seconde.
266

TABLEAUW 1
Tableau de titrage des antigènes pour hémagglutination passive
Dilutions terminales du sérum
3lution.z de l'antigéne
1/20
t/40
1/80
1/160
lhrn
1/640
1/1280
1/2560
4
4
4
3
2
1
Aiîtigène total I 1/2
4
4
4
4
3
1
de lyse en eau 1/4
4
4
4
4
2
tr.
distillée
(spontanée)
V8
4
4
4
4
1
Souche
F1
1/16
4
4
4
1
Pur
4
4
4
4
4
4
2
1/2
4
4
4
4
4
4
3
Antigéne total ! v4
4
4
4
4
4
4
3
de lyse en eau
distillée
1/8
4
4
4
4
4
4
2 '
-
(suspension trai- 1/16
4
4
4
4
4
4
2
tée aux ultra-sons)
1/25
4
4
4
4
4
4
3
Souche F1
1/50
4
4
4
4
4
3
l/lcKl
4
4
4
4
4
2
Ceux-ci sont dilués de façon appropriée après
Les antigènes restent les mêmes ; toutefois il
un titrage en échiquier destiné à connaître leur
est préférable de les concentrer par lyophilisa-
sensibilité et effectué vis-à-vis d’un sérum forte- i tion si l’on veut faire «sortir » plus nettement
ment positif.
~
les lignes de précipitation.
Ces antigènes solubles servent égalementaux
réactions de précipitation en milieu liquide et en
5. Déviation du complément,
milieu gélifié.
Nous n’avons pas réussi à mettre au point
3. Précipitation interfaciale en milieu liquide.
une réaction utilisable pour les bovins ; alors
qu’avec les sérums de lapins immunisés par voie
Elle s’effectue très simplement, à la façon de
intraveineuse, il est facile d’employer une mé-
la réaction d’ASCOLI, dans de petits tubes
thode du type KOLMER, dont les résultats sont nets
3 x 10 mm, en superposant aux sérums des ani-
et fidèles avec l’antigène total de D. congolensis
mauxmalades ou vaccinés les mêmes antigènes
(qu’il soit par CU
ti aire ou lysé), la chose semble
I
solubles que ceux qui sont utilisés dans la réac-
pratiquement impossible avec les sérums des
tion d’hémagglutination indirecte (voir photo
bovins atteints.
no 2),
On observe bien un phénomène fugace d’inhi-
bition de la lyse des hématies avec les sérums
4. Précipita-diffusion en milieu gélifié.
fortement positifs en agglutination ou en préci-
Deux milieux gélifiés ont été employés avec
pitation, mais la lecture de la réaction est impos-
des résultats identiques :
sible car tous les tubes sont rapidement lysés. Un
seul sérum de bœuf s’est révélé positif de façon
- Gélose Noble Difco . .
129
normale sur 19 examinés.
Véronal sodique.. . . . .
5,95
à pH : 8,2
L’addition de sérum frais de bovin indemne
Merthiolate de sodium.
0,20
(négatif aux autres tests sérologiques) aux
Eau distillée Q. S.. . . . .
1,000 ml
dilutions des sérums à éprouver n’a pas permis
- Gélose Noble Difco . .
129
une meilleure lecture ; elle a seulement fait
Merthiolate desodium. 0,20
àpH:7
augmenter de 2 dilutions le titre du seul sérum
P. B. S. (Dulbecco) Q. S.
1,007 ml
réellement positif que nous avions (boeuf SN),
261

Photo no 1. - Agglutination sur lame : à gauche, un sérum très positif,
à droite un sérum faiblement positif. Les agglutinais sont en b!anc sur fond noir.
phénomène déjà connu avec les sérums bovins
Ces anticorps existent chez les malades à des
notamment en matière de péripneumonie.
taux très variables, dépendant très vraisembla-
L’antigène ne semble pas en cause dans cet
blement de l’étendue des lésions ou de I’ancien-
échec et il faut certainement voir là un exemple
neté de l’infection.
de plus de l’incapacité de certains anticorps du
a) Le test d’agglutination sur lame, pour
bœuf à fixer le complément.
n’être que qualitatif, n’en est pas moins très
Nous n’avons pas essayé la méthode de fixa-
démonstratif (voir photo no l), si le taux d’anti-
tion indirecte.
corps atteint déjà un niveau élevé.
b) L’hémagglutination passive montre que
E. Contrôle des résultats.
chez les animaux sains il n’existe jamais un titre
C’est par une enquête accomplie dès la fin de
dépassant le 1120, pour notre méthode.
la saison des pluies qu’on a essayé d’apprécier
Sur 50 sérums de bovins de France (considérés
la valeur de la vaccination, en comparant la fré-
comme population animale indemne, ce qui
quence des cas de streptothricose dans les trou-
n’est peut être pas rigoureusement exact, 33
peaux vaccinés à celle observée dans les trou-
étaient négatifs au 1/5, 13 positifs au 1/5 (++ OU
peaux voisins non vaccinés.
+ ou traces), 2 positifs au I/l0 (+ ou traces)
et 2 positifs au 1/20 (traces seulement).
Les bovins africains sains de zone sahélienne
RÉSULTATS
sèche ne dépassent pas non plus ce titrede 1/20 ;
Les observations faites au cours de ces essais
16 zébus du Djoloff, parfaitement indemnes et
ont permis d’abord de préciser la sérologie de
transhumant annuellement entre Diourbel et
la maladie naturelle, ensuite d’apprécier la
Fatick au Sénégal nous ont donné les titres sui-
valeur de la vaccination proposée.
vants :
11 sont négatifs au I/l0
1, Sérologie de la maladie naturelle des
2 légèrement positifs (traces) au IjlO
bovins.
2 positifs (4) au I/l0
L’évolution des lésions naturelles de strepto-
1 positif (++) au 1120.
thricose entraîne chez le bœuf l’apparition d’an-
ticorps spécifiques qui peuvent facilement se
Par contre, les animaux vivant enzoned’enzoo-
déceler par les méthodes sérologiques indiquées.
tie (c’est le cas de la presqu’île du Cap Vert)

Photo nO2. - Précipitation interfaciale en milieu liquide,
Photo no 3. - Précipita-diffusion en gélose.
effectuée avec 3 sérums de malades.
Au centre, l’antigène total de lyse traité aux ultra-sons.
A la pkiphérie, les sérums :
f. Immunsérum de fapin
4. Zébu M. 3
peuvent avoir une sérologie positive en l’absence
2. Zébu M. 1
5. Zébu M. 4
de lésions évidentes de strepfothricose, comme le
3. Zébu M. 2
6. Zébu 983
montrent les exemples suivants :
Sur 9 animaux entretenus à la forme du
absolue et l’on trouve des sérums dont le titre
Sangalkam,
2 dépassent te 1120, atteignant res-
d’hémagglutination varie fortement selon I’an-
pectivement 1/40 et 1/120.
tigène employé.
Sur 28 animaux entretenus dans Ia région
Avec ce deuxième antigène n’intervient vrai-
de Thiès, 5 dépassent le 1/20, atteignant I/N,
semblablement qu’un unique système antigène-
Ij80 et 1,460.
anticorps (haptène polyosidique seul adsorbé à
la surface des hématies). tandis qu’avec le pre-
Dans ces deux exemples, il s’agit detroupeaux
mier plusieurs fractions antigéniques doivent
où, l’année précédente, on avait observé plu-
intervenir, avec effet de compétition ou d’inhi-
sieurs cas de streptothricose, guéris d’ailleurs
bition d’adsorption
sur les globules rouges. Les
sans séquelles au retour de la saison sèche et
concentrations sériques des anticorps respectifs
ces titres positifs mesurent très vraisemblable-
pouvant être différentes, c’est vraisemblable-
ment des anticorps résiduels,témoins
d’une infec-
ment l’explication des différences de titre obser-
tion antérieure.
vées.
Les bovins en phase clinique de la maladie
ont, au contraire, une sérologie positive très
c) Les animaux atteints de streptothricose
nette comme le montre la photo no4 et les titres
possèdent dans leur sérum des précipitines cor-
d’hémagglutination peuvent atteindre le 1/2560.
respondant aux divers antigènes ou motifs anti-
Les résultats obtenus avec l’antigène total
géniques spécifiques de D, congolensis ; alors
de lyse sont en général en bonne concordance
que la précipitation interfaciale en milieu liquide
avec ceux qu’on obtient pour les mêmes sérums
peut être considérée comme toujours positive,
avec l’antigène polyosidique purifié (voir ta-
c’est beaucoup moins vrai pour la précipitation
bleau II) ; toutefois cette concordance n’est pas
en milieu gélifié, méthode moins sensible.
269

T A B L E A U N” I I
Anti&ne total de lvse (ultra-sons)
A&i&ne polyosidioue purifié
Dilutions terminales des sérum
to des
inimaux 1/20 1/40 1/80 1/160 1/320 1/640 1/1280 1/256O 1/2O 1/4O 1/8O 1/16O l/32O 1/64O I/l280 1/256O
1
983 444
4 4 4 4 2 444 4 4 4
1
-
M.1
4
44
2tr
- --- 442
1
-
-
_
_
M.2
4
44 4 4 3
-
- 444 4 4 3
-
-
M.3
4
44 4 4 4
tr
- 444 4 4 4
4
t r
M.4
4
44 4 4 3
-
- 444 4 3
-
-
-
s.5
4
44 2
-
-
-
- 442
-
-
-
-
-
672
4
4
1
-
-
-
-
- 4 4 3
tr
-
-
-
-
S N
4
44 4 2
-
-
- 3 2
tr-
-
-
-
-
s.4
4
41-----442----m
s.5
44,----
-
-441-----
S.6
4
44
tr-
-
-
- 444.4
1
-
-
-
s.7
4
42
--..
1.w
- 442
a-
_
_
_
N.B. - Le sénrm de l’animal SN fournit un exemple de discordance des
réstitats entre les 2 types d’antigbnes.

Sur 23 sérums d’animaux atteints à des degrés
en 5 à 6 semaines, alors qu’ils ne dépassent
divers, 8 ne fournissaient aucune ligne de pré-
guère le I/l0 avec le vaccin à l’alun (pour une
cipitation.
seule injection et non deux comme chez les
Si l’on décèle dans les sérums les meilleurs
bovins).
au moins 5 anticorps précipitants,
il est plus fré-
L’agglutination sur lames effectuée avec des
quent de n’en trouver que de 1 à 4 (voir photo
dilutions sériques allant du 1/2 au I/l6 est moins
no 3).
démonstrative quant à cette distinction entre les
II faut noter que nous n’avons jamais réussi
valeurs des deux procédés d’immunisation.
à préparer avec des lapins des sérums pouvant
Le tableau no III indique l’ordre de grandeur
servir, autant que ceux des bovins naturellement
de cette élévation post-vaccinale du titre des
infectés, à l’analyse antigénique de I’actinomy-
anticorps spécifiques chez les bovins ; celle-ci
tète, bien que ces sérums de lapin aient eu de
n’est pas parfaitement constante, mais pour
hauts titres en agglutination et déviation du com-
la majorité des animaux, elle est très nette.
plément.
Ces différences de réponse sérologique n’ont
rien de surprenant : pour certains animaux,
2. Valeur de la vaccination :
anciens infectés et guéris, l’injection vaccinale
joue sans doute un rôle de rappel,ce qui entraîne
a) Innocuité :
une forte augmentation de titre ; pour d’autres
la même vaccination ne provoque pratiquement
Les vaccins essayés sont parfaitement inoffen-
aucun accroissement du taux des anticorps,
sifs aussi bien pour le lapin que pour les bovins.
phénomène qui n’est pas rare, avec lequel on
Le vaccin précipité à l’alun entraîne la for-
doit compter en matière d’immunisation du
mation d’un petit nodule dur, de la grosseur
bétail sous les tropiques et qui ressort d’une
d’une noix, disparaissant presque complète-
insuftisance fonctionnelle d’élaboration des y-
ment en 3 semaines.
globulines (4).
Le vaccin en adjuvant huileux provoque une
réaction inflammatoire plus importante, œdé-
c) Résultats des essais de vaccination :
mateuse, atteignant en général la taille d’une
orange et quelquefois celle du poing ; elle passe
Ils montrent que cette vaccination n’entraîne
par un maximum entre le 10e et le 15e jour après
aucune protection des animaux contre la strep-
l’inoculation et disparaît au bout de 4 à 6 se-
tothricose ; ces expériences viennent donc con-
maines en ne laissant persister qu’un nodule dur
firmer ce qui, jusqu’alors, n’était qu’affirmé
dans l’épaisseur du fanon. II n’y a jamais d’ab-
ou supposé à partir de l’observation du fait
cédation lorsque l’injection a été faite propre-
qu’une première infection naturelle ne proté-
ment. Les propriétaires n’ont signalé aucune
geait pas contre des atteintes ultérieures.
baisse appréciable de la sécrétion lactée.
En 1964, l’enquête effectuée en fin de saison
des pluies permet de voir que sur 39 zébus
b) Réponse sérologique des animaux vaccinés :
vaccinés par le vaccin à l’alun, 4 ont eu des
Il est apparu dès les premiers essais de 1964,
lésions de streptothriose ; pour le vaccin en
ce qui n’est pas pour surprendre, qu’une seule
adjuvant huileux, sur 33 zébus, 2 ont été atteints.
injection de vaccin
huileux provoquait une
La proportion de cas observés dans les lots
montée d’anticorps plus nette que deux injec-
témoins (faisant partie des mêmes troupeaux)
tions de vaccin précipité par l’alun effectuées
était du même ordre de grandeur : 1 en moyenne
à 15 jours d’intervalle bien que dans les deux
pour 10 animaux.
cas la masse antigénique injectée ait été la
Cependant. tous ces cas étaient bénins et évo-
même. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle,
luèrent assez vite vers une guérison spontanée ;
en 1965, nous avons employé exclusivement le
il devenait alors difficile de savoir s’il s’agissait
vaccin en excipient huileux dans les essais de
d’une protection relative dûe à la vaccination
vaccination à grande échelle.
ou si, tout simplement, l’année 1964 était, dans
Le phénomène est particulièrement net chez
la presqu’île du Cap Vert, une année défavo-
le lapin, où les anticorps HA atteignent le I/l60
rable par ses caractéristiques climatiques (ou une
271

TABLEAU N“ III
Réponse sérologique des borins ê la vaccination. Hémagglutinatlon passive
Dilution des sérum8
A. Avant la vaccination.
B. Un mois après la vaccination.
No des 1/4 1/8 1/16 1/32 1/64 1/128
1/4
lb’
1/16
1/32
1/64
1/128
1/256
anunaug
2174
+ + + +
+
+
+
+
+
+
+
+
S.N.B.
-
-
-
-
-
-
+
+
+
+
-
-
-
2029 + + +
-
-
-
+
+
+
+
+
-
-
53 + + +
-
-
-
+
+
+
*
-
^
-
871 + +
+
-
-
-
+
+
+
+
+
+
-
874
+
-
-
-
-
-
+
+
f
+
-
-
-
875
+
-
-
-
-
-
+
+
+
+
+
+
-
876
+ +
+ +
+
+
+
+
+
+
+
-
-
2167
-
-
-
-
-
- + +
t
+
+
2158 + +
-
-
-
-
+
&
-
-
^
-
-
2128
-
-
-
-
m
-
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+
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-
-
-
-
89 +
+ +
-
-
-
+
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-
-
-
-
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-
-
-
-
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+
+
-
903
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+
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-
glg +
f + +
-
-
+
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+
+
+
+
+
N.B. - Les aMinaux no 2174, 876 et 919 ont une &rolo@e positive au jour de la
vaccination, qui témoigne d'une infection antkieure (vraisemblablement
à la saison des pluies précédente).
- Dans ce tableau la notation est simplifiée I la dilution positive terminale
équivaut au moins B 1 croix daas un systàme de notation B 4 CI’O~.
autre raison) à l’extension ou à la gravité de
10 Dans un troupeau de 114 zébus (44veaux
l’enzootie annuelle.
et 70 adultes) tous apparemment indemnes lors
II est à retenir que les vaccinés comme les
de la vaccination, 19 cas sont observés de fin
témoins avaient subi au cours de cette saison
juin à fin octobre, les premiers débutant peu
pluvieuse, des traitements ixodicides assez régu-
après les premières pluies.
liers et que les tiques étaientfort peu nombreuses.
En 1965, 617 animaux reçurent au mois de
20 Dans un second troupeau de 83 zébus
juin une injection de vaccin, en adjuvant hui-
(38 veaux et 45adultes) indemnes aussi de strep-
leux ; l’enquête finale fut effectuée au début
tothricose au jour de la vaccination. 20 animaux
du mois de novembre et permit de contrôler
furent atteints, le plus souvent de forme généra-
l’état sanitaire de 350 zébus seulement, car des
lisée.
éleveurs avaient déjà commencé leur transhu-
mance annuelle et leurs troupeaux ne purent
30 Dans un troisième troupeau de 142 zébus

être retrouvés.
(51 veaux et 91 adultes) 10 animaux, des adultes
2
Cette fois, les pertes directement imputables
exclusivement, furent sévèrement atteints et un
à la streptothricose furent très nettes tant chez
cas fut mortel. Le fait qu’aucun veau n’ait eu de
I
les vaccinés que chez les témoins et les cas de
lésions est attribué par le propriétaireà l’influence
streptothricose généralisée fréquents, ainsi qu’en
heureuse de l’emploi systématique d’une pom-
témoignent les exemples précis suivants :
made antiseptique sur toute lésion cutanée sus-
272

pecte, dès son apparition (ce traitement était
siques utilisées pour la plupart des maladies
réservé aux seuls veaux).
infectieuses, car l’infection cutanée par Dermu-
II faut souligner encore que les tiques étaient
tophilus congolensis entraîne chez les malades
l’élaboration d’anticorps spécifiques facilement
très nombreuses sur tous ces animaux, contrai-
identifiables.
rement à ce qui avait été observé l’année précé-
dente.
Cette sérologie s'effectue avec des antigènes
L’expérience de 1965 montre donc qu’avec
de préparation facile.
un antigène concentré incorporé dans un adju-
Seule apparaît impraticable, pour le moment,
vant habituellement très efficace on provoque
la réaction de fixation du complément, tout au
l’apparition d’anticorps incapables de protéger
moins dans sa forme usuelle.
les animaux contre l’infection naturelle; il appa-
20 L’injection aux bovins d’un vaccin tuécons-
raît aussi, à la lumière de ces deux années
titué d’une suspension microbienne concentrée,
d’observation, qu’à une lourde infestation par
incorporée dans un adjuvant huileux, provoque
les tiques se trouve associée une recrudescence
l’apparition d’anticorps spécifiques à un taux
particulière de la maladie, chose déjà souvent
en général significatif.
observée.
30 Ces bovins vaccinés, soumis dans les mois
Bien que I’étiopathogénie de la streptothri-
qui suivent à l’infection spontanée naturelle,
case soit encore bien obscure et que le rôle des
ne semblent pas pour autant protégés, car on
tiques ne puisse être considéré comme vraiment
observe chez eux des cas de streptothricose
déterminant. l’importance du rôle bénéfique
identiques quant à leur fréquence et à leur gra-
des traitements ixodicides trouve dans ces cons-
vité à ceux que l’on observe chez les animaux
tatations un appui supplémentaire.
non vaccinés.
40 Une fois de plus apparaît la liaison souvent
CONCLUSIONS
reconnue entre la sévérité de I’infestation par
les tiques et la fréquence des cas destreptotht-i-
Les observations effectuées au cours de ces
case ; l’intérêt des traitements ixodicides s’en
,expériences
permettent d’aboutir aux conclu-
trouve encore renforcé.
sions suivantes :
Instifut d’Elevage et de Médecine,
10 II est possible et relativement aisé d’étu-
Vétérinaire des Pays Tropicaux,
dier l’immunologie de la streptothricose, en
Laboratoires de Maisons-Alfort
faisant appel aux méthodes sérologiques clas-
et Dakar-Hann.
SUMMARY
Immunology of bovine cutaneous streptothricosis of cattle. Vaccination trials
Ii is possible to set up an immunological study of bovine cutaneous strepto-
thricosis by the usual serological tests, carried out in most of infectious diseases
of cattle, except by the fixation complement tests which is not practicable.
In view of the fact that this disease could be considered as a bacterial infec-
tion, field experiments were been carried out in attempt to immunize cattle
living in endemic areas, by use of vaccine.
The preparation of this vaccine is described ; the results of field tests are
reported.
This vaccination does not give any protection against the disease although
specific antibodies are developped in vaccinated animals.
213

RESUMEN
Inmunologia de la estreptotricosis cutdnea de 10s bovinos.
Ensayos de vacunacih
Se puede estudiar la inmunologia de la estreptotricosis cutanea de 10s bovinos
mediante 10s métodos serol6gicos utilizados habitualmente para el estudio de
la mayor parte de las enfermedades irfecciosas del ganado, excepta el de la
desviaci6n del complemento.
La estreptotricosis puede ser considerada como una enfermedad bacteriana ;
a partir de tal hecho, se efectuaron ensayos de vacunacion sobre terreno para
ver si se podia inmunizar el ganado de las zonas de enzootia.
Se describe el modo de preparacion de la vacuna y se notan 10s resultados de
estos ensayos de protecckk.
Esta vacunaci6n no parece dar a 10s bovinos ning0n protection aunque
anticuerpos especiRcos estan en el suero de 10s animales vacunados.
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Imprimé en France. - Imu. JOCVE. 12. Rue de Tournon. Paris (6’)