REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DU DEVELOPPEMENT...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES
DIRECTION DE RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET SANTE ANIMALES
SERVICE DES CULTURES FOURRAGERES
PROGRAMME CULTURES FOURRAGERES
RAPPORT ANNUEL 1989
ETAT DES RECHERCHES EN COURS
Dakar: G. MANDRET, Y. RENARD, 1. GASSAMA, D. BABENE
Saint Louis : A. DIATTA

1 - PERSONNEL ET ORGANISATION
Au 31 décembre 1989,
le personnel travaillant au
Service des Cultures Fourragëres était composé comme suit :
Gilles MANDRET
.
. chef du service
Yannick RENARD
.
. responsable de l'expérimentation sur
Sangalcam. VSN remplaçant A. OURRY
Idrissa GASSAMA
: chargé des relations avec les
éleveurs et les différentes
organisations pour Sangalcam.
Daniel BABENE
: technicien chargé des recherches sur
la station de Sangalcam.
Sassy MBODJE
: technicien nouvellement affecté.
Elimane NDOYE
: chef d'équipe à Sangalcam.
Matalibé GAYE
* technicien
Malick SALL
: technicien
Ambroise DIATTA
: coordinateur du programme cultures
fourragères.
Le
service
des
cultures
fourragères
assure le
transfert de ses connaissances par le biais de stages organisés
à
l'intention de
cadres ou
futurs
cadres
sénégalais et
étrangers que ce soit sur la ferme expérimentale de Sangalcam
ou dans d'autres pays.
En 1989,
nous
avons
accueilli un
stagiaire du FAPIS,
originaire du Burkina Fasse, pour une durée
d'un mois, et un étudiant français en fin d'études à 1'ISTOM
(France), pour une durée de 6 mois.
Parallèlement de
nombreuses
visites
o n t
été
organisées
sur la
ferme de
Sangalcam à
l'attention de
différentes écoles techniques.
En mars,
le service a participé au séminaire de
sensibilisation
aux
cultures
fourragères
organisé
par la
Direction de 1'Elevage
(DIREL) à l'école d'Elevage de Saint-
Louis,
à l'intention des éleveurs et
agropasteurs du groupe

cible n'3 (région de Saint-Louis) ;
séminaire prévu dans le
cadre de l'exécution du volet cultures fourragères du Programme
Triennal Semencier.
Au niveau de l'enseignement, un cours a été assuré
du 8 au 31 .ianvier par G. MANDRET au CIPEA (Ethiopie) sur les
.
techniques d'évaluation des fourrages,
Monsieur D.
BABENE,
L
technicien supérieur au service des cultures fourragères, était
invité à ce cours en qualité de stagiaire.
U n
cours
sur
les
techniques
d'aménagement de
périmètres fourragers a également été dispensé au FAPIS par G.
MANDRET, du 6 au 9 février. Deux autres enseignements ont été
dispensés cette année, l'un à l'école vétérinaire inter-états
de Dakar d'avril à mai sur la culture fourragère, l'autre au
LNERV (en collaboration avec le programme ABT) pour le CIPEA,
les 10 et 11 novembre sur la nutrition animale et l'analyse des
fourrages.
Au niveau
international le service des cultures
fourragères s'est fait connaître
avec l'intervention de G.
MANDRET au Congrès International des Herbages de Nice où une
communication a été
présentée
sur le Panicum maximum dans
l'association maraîchage-élevage au Sénégal.
Les activités de recherches furent orientées selon
deux axes principaux :
1
§
l'amélioration de
l'élevage et
l'intensification
fourragère avec des travaux expérimentaux menés sur la station
de Sangalcam et des tests de comportement en milieu réel. Dans
ce volet s'inscrivent aussi des études de cas.
2 5
l'amélioration de l'élevage traditionnel de type extensif
avec les travaux sur la regénération des parcours dégradés dans
la zone du fleuve Sénégal.
DRPSA -
DAKAR, SANGALCAM
1 - L'INTENSIFICATION FOURRAGERE
Cet axe très important représente la recherche de
base
sur
les
cultures
fourragères. On
retiendra
quatre
orientations :
- la recherche sur les plantes fourragères tropicales dans une
optique de schémas à proposer aux développeurs,
la recherche sur les plantes fourragères de climat tempéré
pour une utilisation de saison sèche froide en irrigué,
- la sélection variétale,
la production de semences sélectionnées en prébase pour le

programme national de multiplication de semences.
Bien que
de nombreux
résultats
aient dé,jà été
obtenus et publiés dans la rapport annuel 1988, nous avons
réalisé en
1989 un
certain
nombre de
travaux
n o n
moins
importants qu'en 1988.
Une
collection de
130
espèces et
variétés
fourragères a été
introduite en
provenance
du CIPEA pour
reconstituer un jardin de collection sur la ferme expérimentale
de Sangalcam.
Parmi les introductions, 41 espèces du genre
Acacia seront mises en collection afin de compléter notre
connaissance sur ce genre.
Cette action s'inscrit à la fois dans l'étude du
comportement
des
plantes
que
nous
poursuivons
depuis de
nombreuses
années,
et dans l'optique de la création d'une
réserve
botanique
agropastorale à
Sangalcam,
création '
laquelle il serait bienvenu d'associer l'université de Dakar
(département de biologie végétale) et l'IFAN puisque ces deux
institutions sont intéressées par ce projet.
Une collection de Panicum maximum, mise en place en
1983, a fait l'objet de diverses observations et mesures telles
que
: production annuelle sur pieds, tallage,
pourcentage de
feuilles,
durée et intensité de floraison, teneur en matière
azotée totale. . . qui nous ont permis d'effectuer un classement
des 20 meilleurs clones pour chaque critère, afin d'avoir une
annexe
synthétique
pour d'éventuelles recherches sur cette
collection.
- Plus forte production sur pied : K182, Tll, K218, K172, K17,
K176, K149, K181, T89, K177, T88, T3, T27, T23,
T29, T24, K170, K133, K71 et T17 ont une production
supérieure à 2,64 kg MS par touffe et par an.
- Tallage le plus élevé : T7, T9, T18, T21, T61, T109, TllO,
K17, K25, K141, K109,..
- Plus fort pourcentage de feuilles : Tll, T27, T23, T24, T17,
T46, T67, T72, T65, T116, T18,
T21 et K88 ont un
pourcentage de feuilles supérieur à 70 %. K181,
T89, T88, T29, K71, T84, T106, T80, T71, T62, T45
et T104 ont un pourcentage de feuilles supérieur à
65 %
- Floraison : - 9 à 10 mois par an : K218, K107, T57, T56, TY8,
K173, K169, K158, T115, T6, K105, K25, K31, T9,
K48, T13 et T7.
- 6 à 8 mois par an : K171, K176, K149, K177, K170,

133, K155, K54, T102, K141, KK16, K153, K154, KK15,
K151,
K178, KK17, K142 et KKl3.
- 4 à 5 mois par an : K182, K172, K62, K144, K150,
K162, K55, TllO, K17, K58, et T61.
- 2 mois par an : Tll,
T88, T3, T29, T24, K71, T84,
c
T46, T106, T67, T45, T65, T116, T69, T83, T18, T74,
T109, K51,
T64, T21 et K88.
- Pas de floraison : K181,
T89, T27, T23, T17, T80,
T71, T72, T62, T104 et T97.
Cette expérimentation avait pour ob,jectif de suivre
;a croissance d'une légumineuse
arbustive,
le pois d'angole
(Cajanus cajanl en culture irriguée et sous pluie sur une
période de quatorze mois.
Le semis (écartement 50 * 50 cm, deux graines par
poquet) du pois d'angole a été réalisé sur deux parcelles de
800 mz préalablement labourées et situees à Sangalcam (culture
sous pluie, semis le ler août 1988 et culture irriguée, semis
le 10 août 1988).
Un engrais (O-35-50) a été appliqué avant le
semis dans les deux parcelles.
Deux binages ont été réalisés pour chaque parcelle.
- le 14 août et le 15 septembre en M7
- le 24 août et le 20 septembre en M5B
Les récoltes ont eu lieu une fois par mois, à
raison de
quatre
prélèvements de
vingt
pieds. A
chaque
prélèvement ont été mesurés:
- la hauteur de chaque pied récolté
- la production de tiges et de feuilles
- le rapport feuilles/tiges
- la production graînière
La pluviométrie pendant la durée de l'expérience
est donnée par la figure 1 :

.'
8
Q
II)
11
12
1
2
:1
4
6
7
8
Q
10
1988
1GRQ
Les résultats obtenus ont été rassemblés dans les
deux tableaux suivants :
Tableau 1 - P r o d u c t i o n e n c u l t u r e i r r i g u é e
jours
hauteur
feuilles
tiges
F/T
gousses
graines
après
c m
kg MS/ha
kg MS/ha
kg MS/ha kg MS/ha
semis
52
85
155
107
1,45
82
99
294
369
0,83
121
151
469
1065
0,44
143
159
623
1676
0,37
183
158
425
1621
0,26
737
405
211
150
500
1936
0,26
775
401
243
166
483
2418
0,20
501
271
272
174
543
2893
0,19
257
114
303
163
401
2610
0,15
63
23
335
187
885
3898
0,23
36
365
161
1045
2435
0,43
398
183
513
3910
0,13
426
176
119
3782
0,03

T a b l e a u 2 - P r o d u c t i o n e n c u l t u r e s o u s p l u i e
,jours
hauteur
feuilles
tiges
F/T
gousses
graines
après
c m
kg MS/ha
kg MS/ha
kg MS/ha kg MS/ha
semis
51
89
II.94
139
1,43
85
149
595
952
0,63
113
156
399
1257
0,32
142
148
289
1092
0,28
172
166
264
1756
0,16
204
173
210
1871
0,ll
140
38
232
175
33
1801
0,02
5
263
178
3
1798
0,001
r:/
295
172
34
1896
0,02

326
168
59
1796
0,03
3
354
172
722
2041
0,36
386
167
1127
2532
0,46
415
156
261
2410
0,ll
On observe peu de différences entre les vitesses de
croissance de Cajanus ca.jan cultivé en irrigué ou sous pluie
(figure 2). Les hauteurs maximales sont comparables : 187 cm en
culture irriguée (335ème .jour) et 178 cm en culture sous pluie
(263ème ,jour). A cet égard,
le comportement du pois d'angole
cultivé sous pluie est donc tout à fait satisfaisant, meme si
l'irrigation permet de prolonger la croissance après le 263ème
jour.
FiQure 2 - Vit#~e de crpisoamegaur
Cajan:~us caban - Hautmur des pifrds
m-- -
D.Ature irriguss - +
Cidtirrs 3ot~s pluis
r Hsutsur 6x1 an
230
- - - - - - -~
-0
KI
120
lb0
210
3m
3 ^:T
‘tzr?
I 1Qn1brk de iour.s spro’: 12 s+-ri.~
I
1 9 8 8
~.
I
1 QI39
I
En culture sous pluie, la production croît pendant
80 ,jours environ (jusqu'à près de 600 kg MS/ha) bénéficiant des
deux mois de saison des pluies,
pour chuter ensuite pendant
toute la saison sèche (production pratiquement nulle fin mai).
Dès les premières pluies
en 89, la reprise de végétation est
rapide et la production peut atteindre plus de 1000 kg MS/ha au
mois d'août (380ème .jour, figures 3 et 4).

Nombre de jours apras le semis
I
1988
I
1989
.
Wture rrnguee
+ Culture sma pu19
Tonrm I% MS/hR
t>
-L
_.< <, <,<,,< ,<,,,. <<...<.<.
<. ,, .,<~,,. ..<<.<..<.
:, I
. <
_
I
il
HO
120
180
240
300
360
420
Nombre de jours apre;38$g8emls
I
1988
1

En culture irriguée, la production augmente pendant
140 .jours
environ (jusqu'à plus de 600 kg MS/ha). Ensuite
l'irrigation permet de maintenir une production de feuilles
d'environ 500 kg MS/ha jusqu'à la fin de la saison sèche. En
saison des pluies, la production atteint son maximum début août
(365ème jour:
1000 kg MS/haI.
Cette valeur est tout à fait
comparable à celle enregistrée en culture sous pluie mais elle
intervient un peu plus tôt.
Dans les deux cas, on remarque que la production de
feuilles chute brusquement à partir de la fin du mois d'août 89
(390ème ,jour) ceci en raison de l'invasion des sauteriaux dans
les deux parcelles.
Ces deux courbes de croissance mettent en évidence
l'intérêt de l'irrigation puisque la production est au mois de
mai seize fois plus élevée en culture irriguée (534 contre 34
kg MS/ha).
D'autre part, on peut remarquer que les huit mois
de saison sèche n'altèrent
pas le potentiel de production
foliaire du pois d'angole, ce qui est
une preuve de bonne
résistance à la sécheresse sur le site expérimenté.
En culture sous pluie, la croissance des tiges est
bloquée début février (180ème jour) jusqu'à la fin de la saison
sèche. La production maximale est d'environ 2,5 T MS/ha (398ème
jour) dans ces conditions, alors qu'elle atteint 4 T MS/ha en
irrigué (386ème .jourI,
soit une amélioration de 60% grâce à
l'irrigation.L'évolution du rapport feuilles/tiges au cours de
la croissance de Cajanus cajan est donné dans la figure 5:
Fbura 6 - fhjtutur CJn Ekoiutlon du rqyrori FouilWTW
- Wlture Irriguae
+ oulture 8ow prue
. .
.r’
0.0 fi
+

0
80
120
160
240
300
880
420
Nombre de jours apre,shgsemis
I
1988
1
I

Les deux courbes sont pratiquement identiques. Le
rapport F/T est toujours supérieur en irrigué (0,26 contre 0,11
après 200 jours; 0,15 contre 0,02 après 300 .jours), sauf en
saison des pluies où il est identique.
Pendant
toute la
saison
sèche le
rapport F/T
décroît pour atteindre un minimum de 0,15 en irrigué et de 0,02
sous pluie au 300ème Jour ( fin mai c'est a dire fin de la
saison sèche).
Pendant
l'hivernage le
rapport
augmente
pour
atteindre dans les deux cas pratiquement la même valeur (0,43
et 0,461, ce qui met en évidence le très bon comportement du
pois d'angole sans irrigation.
C'est au niveau de la production de graines que
l'on observe les plus grosses différences entre les deux
méthodes culturales. ( figure 6).
0
no
120
180
240
300
350
420
nombre de jours apr~\\$gsemis
I
iB88
1
I
En irrigué,
la production de gousses (graines et
enveloppes) atteint une valeur maximale de 775 kg/ha (au 211ème
jour). La production de graines est quant à elle de 405 kg/ha.
Sous pluie, les productions maximales de gousses et
de graines, même si elles sont atteintes à la même époque
(204ème .jour)
sont
très
inférieures à
celles
obtenues en
irrigué : 140 et 38 kg/ha respectivement.
En culture irriguée, on obtient donc environ trois
fois plus de gousses et surtout onze fois plus de graines qu'en
culture
sous
pluie.
N o n
seulement l'irrigation exerce une
action sur la quantité de gousses obtenues, mais elle améliore
également
la qualité de
celles-ci
(proportion de graines
beaucoup plus importante).


10 b;s
Figure 7 - Pluvbmotrlo dooadah W8
rrmd'mupar demie
leo6
140
PLUVIOMETRIE ANNUELLE : 568 mm
t
/
1
2
3
1
2
3
1
2
3
1
2
3
,
2
3
Juil
Aout
Sept
Oct Nov
ISRAICF/1088
Kg MS/Ha
'600 3
a
QuJ8m VERTE8
-+- F. VERTE.3
- F. 9ECHE9
+ TIQES
* '3. VERTE8
- 0, 3ECHES
ISAA/CFI1888

I
I
décade .& la fin du cycle), afin d'éviter un stress hydrique
trop
important et pour obtenir une utilisation maximale des
réserves en
eau du sol. Bien qu'effectuée en 1988,
cette
expérience n'a pu être analysée qu'en 1989,
La
production
aérienne
enregistrée
pour
les
variétés mougne (figure 8) et 6635 (figure 91 est relativement
faible
et
peut
aisément
s'expliquer
par la
pluviométrie
défavorable en 1988. La biomasse aérienne atteint au maximum
1700 Kg pour 6635 et 1300 Kg pour mougne. ROBERGE (1984) et
ROBERGE et
PERROT
(1987)
rapportent
pour
cette
dernière
variété,
des rendements de 0 tonnes de fanes par hectare en
régime pluvial, ce qui semble particulièrement surestimé au vu
de nos résultats. La production grainière atteint au maximum
160 Kg pour 6635 et 300 Kg pour mougne en une seule récolte. La
première
valeur
correspond
sensiblement
a u x
résultats
précedemment
acquis.
Néanmoins,
la production grainière est
faible pour la variété mixte (mougne) pour laquelle on rapporte
des rendements supérieurs à 1000 Kg.ha-l, Cependant des essais
réalisés en
1988
sur
grandes
parcelles
confirment
nos
rendements :
300 Kg (Kolda) et 250 Kg (ferme semencière de
Sangalkam) de graines par hectare.
La variété mixte se distingue nettement par une
perte
importante de feuilles dès l'apparition des gousses
sèches (environ 54 .jours après le semis), atteignant jusqu'à
50 % des feuilles dès 68 .jours (figure 81, A l'opposé, la
variété fourragère se caractérise par une chute des feuilles
faible ou nulle :
la biomasse foliaire est d'environ 600 Kg.
ha-l
du 54ème
au 89ème
,j our .
Durant cette meme période la
production de tiges chez cette variété augmente, passant de 530
à 925 Kg.ha-l.
FEUILLE3 VEFrm
I
I
I
0
20
4 0
60
8 0
100
purs spres semi
4- F artes
- F swhea
+ ligea
-P G. verbe
“c 0, sacilea

Lc; rapport
i'eclillec;Jt
iges suit la mème Gvolution
po Ill r.'
les 2
\\,arii?tés
étudiées
(figure
101,
Ibis
r é s u l t e d e
mécanismes
différents.
c'hez
lllougrle

> l
a
biomasse
foliaire
diminue
protS'ressic.ement de par la chute des feuilles.
Che2
6635 I
la biomasse foliaire reste stable, mais le développement
des
tiges se
poursuit,
Pour
les 2
variétés, le
rapport
feuilles/tiges chute rapidement au cours de la croissaItce, et
atteint des valeurs inférieures à 1 dès le 60@me ,jour.
Fl+pms10-
vbna urgulouletp Embeon du rappart FeullI-/Tig-
-
MS foilairs~MS d e s tiaes
Vi g-na
un4uiculata
possède
u n
système
racinaire
pivotant
peu développé.
La biomasse
racinaire
(figure 11)
n'atteint au maximum que 70 hg (mougne) & 130 hg (6635) par
hectare.
S i une telle différence entre variétés mixtes et
fourragères pouvait se confirmer sur d'autres variétés, elle
pourrait alors fournir un critère important pour des essais de
sélection,
Fax
comparaison
avec
une graminée
pérenne
(type
Panicum maximum) dont la masse racinaire sèche peut atteindre 3
tonnes par hectare, il parait très clair qu'on ne peut attendre
une amélioration notable des sols par des cultures de niébé, en
ce qui concerne l'enrichissement en matière organique.

Les nodosités racinaires ont été recoltées tout au
long de la croissance.
Du fait de leur fragilité et de la
difficulté de leur récolte,
leur représentation pondérale à
l'hectare ne peut fournir qu'une appréciation approximative des
capacités de fixation de l'azote atmosphérique.
Seules les
nodosités efficientes ont pu etre récoltées. Il apparait que le
niébé
quelque
soit
la variété
considérée
a d'excellentes
capacités de nodulations avec
les
Rhizobium indigènes. La
figure 12 montre que la quantité de nodosités est maximale lors
des 40 a 50 premiers .jours de croissance (de 3 à 6,2 Kg.ha-11,
ce qui permet de supposer que c'est à cette période que se
déroule l'essentiel de la fixation. Au delà de cette période,
il
semble
que
le développement
reproducteur de la plante
s'accompagne d'une sénescence des nodosités (moins de 2 Kg.ha-1
au delà de 55 .jours).
‘1
I
(
t,’
I
I
1 - W 8036
36
46
66
86
76
86
96
jours apres semis
Nous ne disposons que des dosages en azote pour la
variété 6635. Un rapport complémentaire sera établi plus tard
pour la variété wmougne".
La figure 13 donne l'évolution des teneurs en azote
des organes végétatifs au cours de la croissance. La teneur
élevée en azote dans les feuilles (jusqu'à 4,3 % de la matière
sèche) est caractéristique d'une légumineuse.
On constate dès
le 50ème
jour une diminution importante de cette teneur alors
que la biomasse de cet organe est constante. Dans le même
temps,
il existe une augmentation légère et transitoire mais
significative de la teneur en azote dans les tiges. Ce double
phénomène
correspond au
début
des
remobilisations
des
métabolites des organes végétatifs (feuilles essentiellement,
et accessoirement tiges comme lieu de transit obligatoire) vers
les organes reproducteurs (gousses).
L'apparition des organes
reproducteurs
induit
donc
une
diminution
des
teneurs en
matières
azotées totales des fanes (tableau 31, et donc très
probablement une baisse importante de leur valeur alimentaire.

1’
I
6
4
I
8
I
,
1
33
40
41
64
81
fY3
76
82
09
80
Nombre de jours apres semis
ISRA/CF/BQ
Tableau 3 : Evolution des teneurs en matières azotées totales
( M A T e n % M S ) d e l ’ e n s e m b l e d e s o r g a n e s a é r i e n s ( f e u i l l e s +
tiges + gousses) et
des organes aériens végétatifs (feuilles +
tiges = fanes au sens strict) chez un niébé fourrager (6635) au
cours de sa croissance.
r----- ~~
AGE en jours : 40
47
54
61
68 75 82 89
1
MAT(FtTtG)
e n % 19.5
19.5
17.3
15.9
15.1
14.4
11.2
8.2
MATlFtT)
e n % 19.5
19.5
17.3
15.9
13.6
13.3
9.1
6.2
Une telle hypothèse peut être confirmée par l'étude
des exportations d'azote présentées dans la figure 14. Aux
environs du 60ème jour, l'exportation d'azote par le niébé 6635
atteint un
maximum
de 38 à 40 Kg.ha-l,
aucun
prélèvement
supplémentaire d'azote par absorption dans le sol ou fixation
atmosphérique n'est significatif au delà de cette période alors
que
le développement de l'appareil
reproducteur
(gousses)
commence. La quantité totale d'azote dans les feuilles diminue
régulièrement
au
profit
essentiellement
des
gousses et
accessoirement
des
tiges.
Cette
réorientation des composés
azotés s'accompagne probablement de mécanismes identiques en ce
qui concerne les glucides.
De la même façon,
le développement de l'appareil
reproducteur
s'accompagne d'une disparition des nodosités et
probablement d'une diminution importante de leur efficience
comme en témoigne la chute de leur teneur en azote (tableau 4).
Celle-ci est très élevée en début de croissance (supérieure à
7 %) et passe à moins de 4 % après 60 .jours, lors de la
maturation des graines.
Une nouvelle fois, cette observation
confirme et permet d'expliquer l'arrêt des exportations d'azote

au delà de 60 jours (figure 14).
GRAINES
*
--
--
--
--
4 . 1
3.6
4 . 5
4 . 4
L'objectif de
cet
essai
était
d'estimer la
contribution d'un certain nombre de légumineuses tropicales a
l'enrichissement du sol en azote. Pour cela, l'essai s'est
déroulé pendant plus de deux années et comprenait deux phases:
- Une
première
phase de
mise en
place
des
légumineuses (1 an).
- Puis,
une
seconde
phase où
les
légumineuses
furent remplacées par une graminée tropicale (Panicum maximum
Cl' ci I dont la production de matière
sèche et la teneur en
matière azotée totale ont traduit l'enrichissement du sol en
azote.

j “)
Dix légumineuses tropicales ont été testées:
l- Alysicarpus vaginalis
2- Clitoris ternatea
3- Macroptilium atropurpureum
4- Macro,ptilium lathyroïdes
5- Desmanthus virgatus
6- Stglosanthes guianensis (cv cook)
7- Dolichos lablab
a- Tephrosia purpurea
9- Vigna unguiculata (var.66351
10-Cajanus cajan
L'expérimentation a eu
lieu
sur la
ferme
de
Sangalkam et sur une superficie totale de 2000mZ. Le sol etait
argilo-sableux
avec
une
irrigation
telle
que
1'ETP
fut
entièrement couverte à raison de deux arrosages par semaine.
Pour la
première
phase, le
terrain
avait
été
préparé par un passage au rotavator, suivi d'un labour profond
et d'un hersage croisé avant l'application de la fumure (ZO-35-
50 1. elle-même suivi d'un hersage.
Le semis des légumineuses a été effectué du 16 au
20 'juin 1988 :
l-
Alysicarpus vaginalis:
semis en lignes (écartement
30 cm,
profondeur 1
cm) de
graines
préalablement
décortiquées. Dose de llkg de graines/ha.
2-
Clitoria ternatea:
semis en lignes (écartement de
30 cm, profondeur 1,5 à 4 cm) de graines dont la dormante
fut levée par trempage dans l'eau pendant douze heures,
suivi d'une congélation à -15°C pendant 12 heures, Dose de
5kg de graines/ha.
3-
Macroptilium
atropurpureum:
semis
e n
lignes
(écartement de 30 cm,
profondeur de 1,3 à 2,5 cm) de
graines trempées dans Hz504 concentré pendant 25 minutes.
Dose de 6 kg de graines/ha,
4-
Macroptilium
lathyroïdes:
semis
e n
lignes
(écartement de 50 cm, profondeur inférieure à 1,5 cm). La
levée de dormante est réalisée par trempage dans de l'eau
à ébullition, pendant 20 minutes suivi d'un rinçage puis
d'un séchage. Dose de 15 kg de graines/ha.
5-
Desmantus virqatus: semis en lignes (écartement de
50 cm, profondeur 1,5 cm) de graines dont la dormante est
levée par trempage dans HzS04 concentré pendant 8 minutes.
Dose de 7 kg de graines /ha.
6-
Stplosanthes guianensis (var.cook): semis en lignes
(écartement 30 cm, profondeur 1,5 cm) de graines dont la
dormante est levée par immersion 2 minutes dans de l'eau à
85'C. Dose de 10 kg de graines /ha.
7-
Dolichos lablab: semis en lignes (écartement 50 cm,
profondeur 1 cm) à une dose de 20 kg de graines /ha
a-
Tephrosia purpurea: semis en lignes (écartement 50
cm, profondeur 2 cm).
9-
Vigna unguiculata var. 6635: semis par poquets (2 à
3 graines par poquet, écartement de 50 cm, profondeur de 2
cm).
lO-
Cajanus ca.jan:
semis par poquets (2 graines par
powet , écartement de 50 cm, profondeur de 2 cm).
ll-
Panicum maximum: semis en lignes (écartement de 30
cm, profondeur 1 cm). Dose de 3 kg de graines /ha.

La coupe des légumineuses a eu lieu le 2 .juin 1989,
Aucun traitement n'avait été fait auparavant.
Pour La deuxième phase un labour à la houe a été
entrepris sur chaque parcelle expérimentale, L'implantation du
Panicum maximum ci, Cl a été faite du 12 au 15 *juin 1989 par
bouturage tous les 30 cm sur
la ligne et entre les rangs, Un
dispositif en blocs de Fisher (6 blocs sans répétition) était
en place, chaque bloc contenant douze parcelles de 18 m2
(dis
parcelles de légumineuses, une parcelle de Panicum maximum et
une parcelle vierge qui servait de témoin)
séparées par une
allée de 1 mètre.
La récolte du Panicum maximum s'est faite sur 4
coupes (arrêt du financement ISRA en novembre 89) :
- 31 .juillet 1989
- 31 août 1989
- 29 septembre 1989
- 31 octobre 1989
Les six
parcelles de Panicum masimum implantées
lors de la
première
phase
n'ont
pas
é t é
labourées ni
réimplantees en deuxième phase. Faute de moyens, aucune analyse
des teneurs en azote n'a pu être faite, seules les mesures de
masse foliaire du Panicum maximum ont été prises en compte,
Les rendements exprimés en tonnes de matière sèche
par hectare sont donnés dans la figure 15,
Fbwr 10 - ikdon &pimheuaeo/hniwm m~~lmum l3eMment du Pankum
II ca$el m Gouw 1+2
m C;oupes 1-n @a Coupes l-4
Tonw fie MS/tw
30 1
LJ
Vigne Ce]anrDolichoM.lathyTephroM.etroplEMOI C+amaStylwaAiysmaClkor~a
Legumineuses anterieures
ISAA/CF/WBG
L'analyse de la variante (tableaux 5 et 6) nous
montre
qu'il
existe
1.1 n
"effet
légumineuses"
hautement
significatif "F
calculé (6,481
) Fsax
(2,8O)f3:
toutes les
espèces testées ici ne provoquent donc pas le même arrière
effet, La comparaison des moyennes (grâce au procédé de Tukey)
a permis de définir quatre populations statistiques distinctes
[soit ici des groupes de moyennes homogènes), qui se recouvrent

partiellement (tableau 7, figure 16).
T a b l e a u 5 - P r o d u c t i o n c u m u l 4 d u P a n i c u m m a x i m u m e n f o n c t i o n
d e s b l o c s ( e n T MS/ha)
Légumineuse
Bloc
Bloc
Bloc
Bloc
Bloc
total.
moy
antérieure
1
2
3
4
5
Vigna
16,4
26,7
27,0
32,3
27,l
129,5
25,9
Cajanus
17,3
28,2
10,5
30,5
19,4
105,9
21,2
Dolichos
495
17,7
16,2
18,6
35,7
92,7
18,6
Macro.1.
599
11,9
11,6
21,7
30,2
81,3
16,3
Tephrosia
739
17,3
13,3
16,4
24,0
78,9
15,8
Macro.a.
957
10,6
10,3
20,o
22,l
72,7
14+6
TEMOIN
12,l
398
11,9
23,8
17,9
69,5
13,9
Desmanthus
435
10,4
10,8
16,2
23,6
65,5
13,l
Stylosanthes
5,l
10,8
15,4
17,l
15,9
64,3
12,9
Alysicarpus
7,3
5,2
12,0
17,5
19,3
61,3
12,2
Clitoria
7,6
8,8
994
19,2
12,2
57,2
11,4
I TOTAL
98,3 151,4 148,4 233,3
247,4
878,8
T a b l e a u 6 - A n a l y s e d e l a variante.
Origine de
somme
ddl
Variante
F
F95.z
Fgg%
la variation
des carres
talc.
Totale
3276,05
54
Légumineuses
1435,OZ
10
143,50**
6,48
2,08
2,80
Blocs
954,99
4
238,75**
10,78
2,61
3,83
Résiduelle
886,05
40
22,15
T a b l e a u 7 - C o m p a r a i s o n d e s m o y e n n e s d u t a b l e a u 6 : T e s t d e
Tukey
. . .- - -- - -. _. I I __ -- I - . ..” ,.I ,... I.,-“~_“x” .-,-. -,l,-L_“--
g95xt11,401= 4,74
.._^._""-"_".-I--"-"~-x"--~I-
__-"_--_.I__L^-.."-..~.lX
sx moy. =(22,15/11)1/2=
1,42
______I______
I___"--------.--_I.~I--.-__.~I.~.
w= 4,74*1,42= 6,73
,.,, _ ,_.,-_ _____*-I.__X"__---"-"_---.--._-.IX_.-*X.-

Deflnltial de9 4 populations
Ceci permet de mettre en évidence deux légumineuses
dont les moyennes sont significativement différentes de celles
du temoin:
Vigna unguiculata et Cajanus cajan (respectivement
25,9 et 21,2 T MS/ha contre 13,9 T MS/ha pour le témoin) qui
forment la première population. Toutes les autres légumineuses
ne sont pas significativement différentes du témoin. On peut
toutefois
noter
que
parmi
celles-ci,
Dolichos
lablab et
Clitoria
ternatea
ont
des
résultats
significativement
différents (18,6 et 11,4 T MS/ha, puisque ces deux légumineuses
appartiennent à deux populations distinctes).
On note
également un
"effet bloc"
puisque les
rendements augmentent progressivement quand on passe du bloc 1
au bloc 5. Ceci est dû en fait à la nature du sol (sableux au
niveau du bloc 1 puis de plus en plus argileux .jusqu'au bloc
5).
Le bloc 6 a été abandonné du fait de l'agressivité des
adventices sur ce bloc.
La variation par rapport au témoin de la production
foliaire du Panicum
maximum (en MS/haI en fonction de la
légumineuse anterieure est donnée par la figure 17,

Fbure 17 - krim efbt d’unr wltun do kgumln*rrrr tnipl#kr bur le
r-t du Pmkwm maximum w Ci
tiariation c!e la rsrod, foliaire de P.rrmx
-4va
-~ -~~~
Vigne Cejanus Dolicho
Mht Tephror~l Metro Deuman Stylcee Alynicîtr CYitorie
LEGUMINELISES ANTERIEURES
Ceci traduit assez clairement l'arrière effet de
chaque légumineuse.
L'analyse de cette figure montre (comme
précédemment) l'intérêt d'une culture de Vigna unguiculata et
de Cajanus ca,jan avant la mise en place d'une culture de
Panicum
maximum
(après
quatre
coupes,
augmentation
des
rendements de 86% et 52% respectivement par rapport au témoin).
Pour Dolichos lablab,
Macroptilium lathyroïdes et Tephrosia
purpurea l'amélioration des rendements est moindre (de 33 à
14%) mais reste appréciable (4,6 à 1,9 T MS/ha, toujours sur
quatre coupes). Quant aux autres légumineuses, elles ont peu
d'effet (positif ou négatif) sur le comportement ultérieur de
Panicum maximum .
On notera toutefois qu'aucune inoculation par des
rhizobium spécifiques n'a été faite. La "supériorité" de Vigna
unguiculata et Ca.janus ca.jan n'est interprétable qu'en rapport
aux rhizobium existant dans les sols du Sénégal.
Afin de
comparer les résultats des parcelles de
Panicum maximum implantées en première phase avec les autres,
nous avons
considéré la première coupe de ces parcelles (31
juillet 89) comme une coupe de régularisation. Les résultats
seront exprimés en tonnes de matière sèche par hectare et par
coupe (figure 18).

Figure 18 - Efht dea Mlrnr»n# WI C ivndomwt bu Pambum en ~QWM
Tonne&hWbcaupe
8
fJ.6
Qna Ce~artuDolloh M.lathTephroM.etroTemolnDesmeStylos
Alyslo C’litwi WNIC
Legumineuf3es anterieures F1, Panicum
On remarque que le Panicum (agé de seize mois lors
de la quatrième coupe et qui n'a subi aucun amendement) est
logiquement classé en dernière position avec une production de
2,'i T MS/ha.coupe soit 1,3 fois moins que le temoin (3,5 T
MS/ha et par coupe) et 2,4 fois moins qu'une culture de Panicum
précédée par Vigna unguiculata (6,5 T MS/ ha et par coupe).
On peut donc remarquer qu'il existe une variabilité
de réponses entre les légumineuses quant à la fixation d'azote
biologique. Ainsi, parmi les dix légumineuses testées, deux ont
un arrière effet très bénéfique sur la production foliaire du
Panicum :
Vigna
unguiculata
et
Cajanus cajan. Trois autres
paraissent avoir un arrière effet positif:
Dolichos lablab,
Macroptilium lathyroïdes et
Tephrosia
purpurea .
Les
cinq
dernières légumineuses testées n'ont apparemment aucun effet
(Macroptilium atropurpureum, Desmanthus virgatus, Stylosanthes
guianensis, Alysicarpus vaginalis et clitoris ternatea).
Pour compléter cette étude, il serait intéressant
de mesurer la quantité d'azote (et même d'autres éléments
minéraux) laissée dans le sol par les différentes légumineuses
(par
exemple,
à l'aide de parcelles
amendées à
plusieurs
niveaux azotés formant
une gamme étalon, ou bien en procédant
à une analyse pédologique).
On pourrait ainsi connaître plus
précisément
l'arrière effet d'une culture de légumineuses
tropicales.

D'abord utilisé
pour l'affouragement des vaches
laitières dans les "Niayes", le Panicum maximum (cv K187bI fut
ensuite étudié pour la réalisation de courbes de croissance au
cours des différentes saisons
climatiques du Sénégal.
Ces
courbes et
l'analyse bromatologique devaient permettre de
définir la fumure optimale et le rythme d'exploitation pour ce
clone.
En 1983, les clones ORSTOM T58 et ORSTOM Cl étaient
introduits en meme temps qu'une collection de 80 variétés de
Panicum maximum.
Au Sénégal,
l'exploitation
intensive du Panicum
semblait
possible,
mais
il
fallait
réaliser
u n
bilan
prévisionnel de la
production
annuelle et
établir
les
caractéristiques d'une gestion optimale de cette graminée dans
les conditions requises par l'environnement socio-économique,
Ces trois cultivars K187b,
T58 et Cl furent testés
sur des sols de Niayes (zone privilégiée pour l'intensification
fourragère)
dont
la texture est argilo-sableuse et le pH
compris
entre 5,3 et 6,5.
Cette zone de cultures étant le
domaine du
maraîchage, il
était
indispensable
que
les
recherches
soient
orientées
vers
l'association maraîchage-
élevage.
Aussi
des
rotations
Panicum
maximum/cultures
maraîchères furent expérimentées.
Les essais ont été réalisés sous irrigation par
aspersion,
et les quantités étaient de 4mm par jour d'Août à
Mars et de 5mm par jour d'Avri1 à Juillet.
Les trois
saisons :
saison
sèche froide (SSF),
saison sèche chaude (SSCI et saison des pluies (SDP) furent
étudiées.
Après une coupe de régularisation à 12 cm, une
fertilisation de fond, non limitante en phosphore et potassium,
fut apportée aux doses
respectives de 75 et 150 unités par
hectare. L'azote était appliqué selon 3 niveaux : 0 - 75 - 150
unités
par hectare sur des parcelles de
11,2 m2
avec 6
répétitions, pour Panicum maximum K187b et 25 - 50 - 75 pour
les cultivars T58 et Cl.
Pour les rotations avec les cultures maraîchères,
une fertilisation 40-40-80 était appliquée après chaque coupe
sur des parcelles de 10,5 m2 avec 7 repétitions. L'application
d'un nématicide (Dichloropropène)
a servi de témoin..
En période sèche froide, c'est-à-dire de novembre à
mars,
la croissance du Panicum maximum est faible et même
insignifiante si aucune
fertilisation azotée n'est apportée,
Cependant,
au delà de 50 .jours de repousse,
la production
<journalière de matière sèche diminue quelque soit le niveau de
fumure azotée adopté (figure 19).
En saison
sèche
chaude,
d'avril à .juillet, la
réponse aux températures minimales plus élevées se traduit par
un départ en croissance plus rapide et une productivité plus
importante.
La production journalière de matière sèche est,
pendant cette saison, d'environ 75, 150 et 200 Kg/ha pour des
niveaux de fumure azotée respectifs de 0, 75 et 150 unités à
l'hectare, La différence de production entre N75 et N150 n'est

significative qu'au delà de 50 ,jours de repousse ; c'est-a-dire
pour
une
production de
matière
sèche
supérieure à 7,s
tonnes/ha.
tonnss ci9 M.S.~‘t-la
2ok

-
Figure 1s - Crokaance
du Pankum maxhnum
en fomtkan de8 dBofl*
- t47.5
- F41.60
10
-
.“--
, ,+ N150
SAISON SECHE CHAUDE
/
. ‘
SAIS~ DES PLUIES
0
20
4 0
6 0
8 0
100
120
-
!-lnmbre ci9 jours de rqxxws~
En saison des pluies, de ,juillet à octobre, la
croissance
journalière n'est pas aussi régulière qu'en saison
sèche froide ou qu'en saison sèche chaude. Elle oscille entre
27 et 65 Kg de matière sèche par hectare pour le témoin, 51 et
101 Kg pour le traitement N75, 85 et 154 Kg pour le niveau N150
(figure 20).
On assiste 8 une "flambée" de croissance dans les
vingt premiers jours, quelque soit le niveau de fumure azotée.
Ceci ne signifie pas que l'intervalle entre chaque coupe doit
être de 20
jours
mais,
qu'après
cette
forte
poussée de
croissance, la production de matière sèche dournalière évoluera
autour de 40 Kg sans fertilisation, 80 Kg pour N75 et 110 Kg
pour N150.
L'apport d'une fumure azotée permet une "flambee" de
croissance
plus
importante qui se répercute à terme sur la
croissance journalière.

significative qu'au delà de 50 jours de repousse ; c'est-à-dire
pour
une
production de
matière
seche
supérieure à 7,5
tonnes/ha.
-
tonnss 19 M.S.> Ha
2Q
SAtSOH SECHE FFKMDE
Figure 19 - Crobsace du Paniwm maucbnwn
1.5
en fonctkm dctr ShOll&
-
10
5
,o Fmw
SAISON SECHE CHAUDE
.,
,, ”
.,4’
P
,’
/.x N~S
;.’
*-
,/”
..*
+JpT=-‘-
,’
SAIS#4 DES PLUIES
En saison des pluies, de ,juillet à octobre, la
croissance journalière n'est pas aussi régulière qu'en saison
sèche froide ou qu'en saison sèche chaude, Elle oscille entre
27 et 65 Kg de matière sèche par hectare pour le témoin, 51 et
101 Kg pour le traitement N75, 85 et 154 Kg pour le niveau NI50
(figure 20).
On assiste à une "flambée" de croissance dans les
vingt premiers jours, quelque soit le niveau de fumure azotée.
Ceci ne signifie pas que l'intervalle entre chaque coupe doit
être de
20 jours
mais,
qu'après
cette
forte
poussée de
croissance, la production de matière sèche Journalière évoluera
autour de 40 Kg sans fertilisation, 80 Kg pour N75 et 110 Kg
pour N150.
L'apport d'une fumure azotée permet une "flambée" de
croissance
plus
importante qui se répercute à terme sur la
croissance journalière.

, .
it

D PJ0 IEB llf6
0
r450
Kg d’axste exporteMa
BAISOH 8dXHE CHAUDE
Nombre de jours de i
repowse
Sans fertilisation, l'exportation d'azote est très
faible en SSF (7 Kg/ha),
alors qu'elle atteint plus de 60 Kg/ha
en SSC,
Le coefficient
apparent d'utilisation de l'engrais
azoté, qui traduit l'incidence économique de la fertilisation,
est très faible en SSF (10 à 25%) alors qu'il dépasse 40 à 50%
en SSC (figure 22).

m 3al30n seche fralche
0 SSlson Seche chaude
m SalSOn Yech8 frakhe
0 SalSOn SSchS chaude
2;,A,U. en !%
C,A.U, on %
8C
---.-
tx
4c
30
c
14 20 43 40 58 88 89
14 ?I) 43 4Y 53 69 73 8% 103 118
Nombre ds jours de repousse
Nombre de jours de repousse
-.
-
~
--
--
Les régressions entre la teneur en azote (exprimée
en P. cent de la MS) et la productivité (exprimée en tonnes de
MS/haf sont du type exponentielle et correspondent à la loi de
dilution de l'azote dans la matière sèche, décrite par Salette
et Lemaire (1981).
SAISON SECHE FROIDE
NO
N% = 0,76 MS-o135 , R = -0,97, n = 6
N75 N% = 1,23 MS-0~4~ , R = -0,97, n = 6
N150 N% = 1,78 MS-o131 , R = -0,89, n = 6
SAISON SECHE CHAUDE
NO
N% = 1,38 MS-*rz5 , R = -0,63, n = 6
N75 N% = 1,84 MS-o]38 , R = -0,89, n = 6
N150 N% = 2,56 MS-o*4o , R = -0,96, n = 6
SAISON DES PLUIES
N O
N% = 1,05 MS-o145 , R = -0,60, n = 5
N75 N% = 1,71 MS-o*74 , R = -0,71, n = 5
N150 N% = 7,92 MSJ-~J~~ , R = -0,97, n = 5
Pour un même niveau de fumure azotée, le rendement
annuel des cultivars K187b,
T58 et Cl est identique (figure
23).
Il est d'environ 40 tonnes MS/an Ha-l pour le niveau N25
et 50 tonnes MS/an Ha-l pour le niveau N150.

FEFtTILzsAflON N25
J F M ABM J J A S’% H D J F-b A M J J2c
Numefo at moio de la CM~B
-.
- .~.
-
-
Cependant ie
bilan
azoté
(figure
24) met en
évidence un déficit important de l'apport d'azote au niveau N25
par rapport aux exportations, de telle sorte que ce niveau de
fertilisation entraînerait un épuisement du sol à long terme.
- rd2f
+ N.50
+ PJ15
KQ d’amte ! Ha
ICIO
\\L.
-100 -
-200 -
\\. ‘. ‘-.
-300 -
‘4
- 4 0 0 -
-500 -
I
I
8
I
-600 I
J()F M A M J5J A 8 0 N’% J F M Al%4 J J
20
285
Numaroetmo&*koolJpe

Le déficit étant moindre pour N50 on peut penser
que ce niveau convient le mieux.
Du point de vue ingestibilité, le clone K187b est
en moyenne inférieur,
55 g/Kg Pol75
au clone Cl,
66 g/Kg
P"s75 (résultats programme ABT).Nous ne'disposons pas encore de
résultats pour le clone T58.
La digestibilité de la matière organique varie peu
d'un
cultivar à
l'autre,
les
variations
étant
plutôt
saisonnières,
47 à 69 p.
100 pour des repousses de 21 à 63
jours (résultats ABT).
La production
semencière
est la même chez les
clones K187b et T58 (350 Kg ha-l) alors qu'elle est un peu plus
faible chez le clone Cl (200 Kg ha-l 1.
Quel que
soit le cultivar,
la date optimale de
coupe se situe autour du 30è jour de repousse en saison chaude
et du 40è jour en saison froide.
Pour ces trois clones, on ne peut pas vraiment
définir une supériorité.
Il convient
plus d'envisager les
avantages de chaque cultivar en fonction de son utilisation.
Dans une optique de fenaison, par exemple, on aura tout intérêt
à choisir le cultivar Cl dont le taux de matière sèche (25 X)
est
plus
élevé que
celui du cultivar K187b (22 X) ou du
cultivar T58 (21 %).
Des essais de rotations culturales (tomates/Panicum
maximum cv
T58 et tomates/Panicum
maximum cv Cl) ont fait
ressortir l'effet nématicide du Panicum sur les nématodes
Meloïdogynes
(cf MANDRET,
1989,
Congrès
International
des
Herbages).
Les
profils
racinaires du
Panicum
maximum
ont
montré pour des écartements 30x30 cm, 6 mois après semis, une
densité de racines d'environ 98 % à 10 cm de profondeur et 34 %
à 50 cm de profondeur, en irrigué
(cf rapport annuel 1988).
Bien que la densité des racines diminue à partir de cette
profondeur, jusqu'à être nulle à 1 mètre, le système racinaire
est
suffisamment
dense
pour
empêcher
l'implantation
d'éventuelles plantes hôtes pour les Méloïdoffynes.L'emploi
du
Panicum maximum dans une rotation maraîchère permet ainsi une
éradication totale des Meloïdogynes en 18 mois
E n
rotation
avec
les
cultures
maraîchères, le
Panicum peut être installé de mai (année 1) à novembre (année
21%
de telle sorte qu'une seule saison de maraîchage
(saison
froide) est occupée par la rotation. La biomasse aérienne peut
être vendue sous forme de foin par les maraîchers aux éleveurs
de moutons de cases.

Cette étude avait pour but une évaluation de la
production de matière sèche selon 2 rythmes de coupe (30 et 60
jours) pour 4 cultivars réputés à haut rendement grainier en
comparaison avec 2 témoins, dans des conditions d'exploitation
semi-intensive.
Les panicum ont été implantés par repiquage
avec un écartement de 25 x 25 cm, Après 2 à 2 mois et demi, une
fauche de régularisation est réalisée, Chaque coupe est suivie
d'une fertilisation azotée de 25 unités en saison froide, 75
unités en saison sèche chaude et de 50 unités en saison des
pluies. L'apport de phosphore et de potassium est de o-35-50 à
chaque coupe.De 1985 à 1986, les coupes ont été effectuées tous
les 2 mois (parcelles élémentaires de 2 m2, 10 répétitions),
L'irrigation était réduite à 800 mm par an (normale 1600 mm 1
et se répartit de la facon suivante :
MOIS
J F M A M J J A S 0 N
D total
I mm Hz0 35 40 60 60 70 85 95 95 80 70 60 50 800 I
De 1987 à 1988,
les coupes eurent lieu tous les
mois
(récolte de
parcelles de 20 m2, 5
répétitions).
L'irrigation était cette fois optimale avec 1600 mm HzO.an-1.
Les cultivars témoins sont issus d'une prospection
ORSTOM en
Tanzanie
(T58) ou d'une
fécondation
libre et
spontanée (Cl issu de T21).
Les hybrides importés sont et ont
pour origine :
- 2A4 issu de l'hybridation 1Sl x Cl,
- 2A5
,f
1,
1Sl x Cl,
- 2A22
11
11
lS3 x Cl,
- lA50
t,
1,
SlT x G3.
Les
résultats de l'essai 1985-1986 sont exposés
dans la figure 25.
Fkpre 25 - Pankwm hybrides 188s~5986
Fkadement journalier
tonnss -19 MS : Ha I .zoupe
30
+ 1450
* ci
- 2422
* 2.46
+ 2A4
- T68

L'analyse de variante montre le classement variétal
suivant : Cl < 2A4 < lA50 q 2A22 = T58. 3 cultivars (lA50, 2A22
et T58) sont plus à même d'assurer une bonne production de
matière
sèche
avec
une
irrigation limitée, Des observations
complémentaires
réalisées
sur
une
parcelle non
irriguée de
5000 m2
de T58 ont montré, durant 4 années, la très bonne
résistance à la sécheresse de cette variété (pérennité assurée
en l'absence d'irrigation).
La production de matière
sèche tout au long de
l'essai 1987-1988 (coupe tous les mois et irrigation optimale
de 1600 mm par an) ne présente aucune différence significative
entre les différents clones testés (figure 26).
0 II 11 ” ” ’ ” ” ” ” ” ” ” ’ “1
DNDJFMAMJJASOND,JFMAMJJASO
1 1886 1
lQB7
1988
MOIS
* IA60
f tAi22
* 2A6
* 2A4
x Cl -Q- Moy3rm
Il semble que les différences de production entre
ces clones ne se manifestent que lors de contraintes externes
fortes
(irrigation
limitée,
figure
25).
Le
maximum de
production journalière est toujours assurée de mai à octobre,
mais il
faut noter une
nette diminution
des capacités de
production dès la deuxième année,
résultant probablement du
mode
semi-intensif d'exploitation utilisé qui à court terme
risque de poser un problème d'épuisement du sol. Enfin le grand
nombre de déterminations de la teneur en matière sèche réalisé
autorise une classification hautement significative des clones
(tableau 8). A nouveau le témoin Cl se distingue par sa teneur
élevée en MS, de même que le clone 2A5.

T a b l e a u 8 : T e n e u r m o y e n n e e n matit?re s è c h e e t i n t e r v a l l e d e
c o n f i a n c e (IC,
test t, P = 0,05, n = 408) déterminés pour
l’ensemble des coupes (Essai 1987-1988).
ICULTIVAR
%MS
ICP(O,OB)
I
Cl
23,5
0,35
2A5
22,9
0,37
2A4
22,4
0,36
lA50
22,3
0,34
2A22
22,3
0,34
Afin
d'améliorer la
technique de
récolte
des
semences de Panicum maximum, un essai grainier portant sur le
clone T58 avait été
mis en
place dès *juillet
1984,
par
éclatement de souches et repiquage
(écartement 75 x 75 cm).
Une fertilisation 100-50-150 était apportée à l'installation.
Les
traitements
portaient
sur la
date
d'ensachage
après
l'apparition de la première panicule, Chaque récolte de graines
fut réalisée
avec 3 parcelles
élémentaires de 25 rn2.
Les
résultats obtenus (tableau 9) montrent que la date d'ensachage
revêt
une
importance
particulière
pour la
production de
graines,
les dates les plus tardives correspondant à la plus
forte récolte.
T a b l e a u 9 : P r o d u c t i o n g r a i n i è r e e n Kg.ha-l ( v a l e u r s m o y e n n e s ,
q 3) d u P a n i c u m m a x i m u m c v T 5 8 , e n f o n c t i o n d e l a d a t e
CI’ ensachage ( to q d a t e d ’ a p p a r i t i o n d e l a p r e m i è r e p a n i c u l e ) .
Ensachage à
Production
TO t 10 jours
187 kg.ha-1
Ta t 12 jours
280 kg.ha-l
T O t 14 jours
200 kg.ha-1
TO t 16 jours
312 kg.ha-1
T O + 18 jours
327 kg.ha-1
TO t 20 jours
355 kg.ha-l

Le Niébé a pris depuis 15 ans une place de choix
dans les spéculations paysannes au Sénégal. Le développement
plus
récent de variétés fourragères et de variétés mixtes
(grainières/fourragères)
a entraîné au sein de 1'ISRA un début
de
sélection
sur
les
variétés
les
plus
résistantes
au
parasitisme. Vi@a unguiculata a, en effet, la particularité
d'être très sensible au parasitisme et de nécessiter une
couverture adéquate.
Des essais de résistance aux prédateurs
ont été entrepris sur 25 variétés en 1988 par le service des
cultures fourragères de 1'ISRA.
Des traitements au
thiodan
servaient de témoins.
Avant
d'obtenir
des
variétés
résistantes
aux
différents parasites, il est urgent de tester des produits
nouveaux, en alternatives à ceux déjà utilises et ce, pour deux
raisons :
- éviter les risques d'accoutumance aux
produits et disposer de solutions de
rechange,
- mettre l'accent sur la notion de coût
du traitement en trouvant la matière
active offrant le meilleur rapport
qualité/prix.
C'est dans cette optique qu'une convention a été
passée entre 1'ISRA et la société POLYCHIMIE pour tester de
nouvelles matières actives.
L'essai a été mis en place en août 1989 sur la
ferme de Sangalcam, située à 35 Km de Dakar dans la zone dite
des Niayes,
sur la parcelle FI d'une superficie totale de 2 ha.
Le
dispositif
était du
type
blocs
incomplets
équilibrés avec 6 répétitions et des parcelles élémentaires de
18 m2, soit : 42 parcelles de 18 m2 (6m x3m), séparées par une
allée de 1 mètre (7 blocs de 6 parcelles élémentaires),
La fertilisation 0 - 50 - 50 a précède le semis par
poquets (2x3 graines par paquet) avec un écartement de 50 cm
entre plants. La variété TN 119.80 a été utilisée.
Dans ce dispositif en blocs incomplets équilibrés,
le contrôle de l'hétérogénéité est assuré du fait que le nombre
d'unités expérimentales (parcelles élémentaires) par bloc est
inférieur au nombre des traitements. Dans chacun des blocs il
manquait successivement un traitement :
- A = témoin sans traitement
- B = témoin avec traitement au Thiodan 0,2 %
- c = Baythroïd 0,l %
- D = Metasystox S (=Estox) 500 EC 0,l %
- E = Croneton 500 EC 0,l %
- F TZ Tokuthion 500 EC 0,l %
- G = Lebaycid 500 EC 0,15 %
Bien que la société POLYCHIMIE nous ait demandé
d'associer le produit "Baythroid" aux autres traitements, nous
avons décidé, dans un premier temps, de tester ce produit en
traitement pur. Le dispositif était le suivant :

Bloc 1 : A B C D E F
Bloc 2 : A B C D E G
Bloc 3 : A B C D F G
Bloc 4 :ABCEFG
Bloc 5 : A B D E F G
Bloc 6 : A C D E F G
Bloc 7 : B C D E F G
La préparation du terrain fut réalisée le 21 août
1989. Elle fut suivie du semis le 22 août 1989,
Toutes les parcelles expérimentales ont eu un début
de floraison le 28 septembre 1989 avec un premier traitement
insecticide le 11 octobre 1989, un deuxieme le 18 octobre, un
troisième le 25 octobre, un quatrième le 2 novembre (associé à
un traitement fongicide en raison de l'apparition sur toute
l'expérience de symptômes caractéristiques) et le dernier le 9
novembre 1989.
Le cycle de la variété utilisée fut :
- Nombre de jours jusqu'au début de floraison : 36 jours
- Nombre de *jours jusqu'à 50 % de floraison
: 51 .jours
- Nombre de jours jusqu'à l'apparition de la
lère gousse sèche
: 53 *jours
- Nombre de jours jusqu'à la fin de la récolte: 73 jours
- Pourcentage de feuilles tombées un mois après
l'apparition de la première gousse sèche
: 2 %
Du point de vue du comportement phytosanitaire, il
a
été
constaté
n.;rn..~.~.c.an.a~.~.~~.~.~
. . . dan.a . . ..<I.... Les . . . . . .
eas.G.e..i.l.%a ,....,,...... k.&.&m.sz..i..n.s
,
l'apparition en début de floraison de :
- Méloïdes (parasites des fleurs)
- Thrips
- Jassides
A partir du
16 octobre
nous
avons
enregistré
l'apparition des sauteriaux.
En raison du coût élevé en main d'oeuvre pour
réaliser des comptages d'insectes, ceux-ci n'ont pas été fait
mais nous avons estimé l'efficacité des traitements par leur
effet sur la production de graines.
La production fourragère
n'a pas été prise en compte car aucun dégât n'a été enregistré
avant la floraison.
Il semble donc
que l'importance d'un
traitement phytosanitaire -joue essentiellement sur le rendement
grainier du niébé dans le cadre de cette expérience.
L'estimation
des
effets
des
traitements ti
s'exprime par la relation :
Si
vi - --
k
ti = ------------
1
Y
r(l - -1 + -
k k
ti
= effet du niveau i du facteur traitement i
Vi
= somme des observations ayant reçu le traitement
S i = somme des blocs où le traitement i est présent
k
= nombre de parcelles élémentaires par bloc
r
= nombre de répétitions par traitement
Y
= nombre de fois où chaque traitement est en comparaison
avec les autres traitements dans un même bloc.

Dans les conditions de l'expérience le coefficient
d'efficacité E* était de 0,96 soit une perte de puissance de 4%
par rapport à un dispositif en blocs complets. Cette perte de
puissance est compensée par une diminution au moins équivalente
de l'erreur expérimentale grâce à un contrôle d'hétérogénéité
plus fin.
1
1 - ---
k
* E = ------------
1
1 - ---
V
v
= nombre de traitements
Les résultats obtenus sont les suivants :
I!Mx!..9.au <..,..., l...Q <..<... YY ...<<. R.e.n.d.e.m.e.n.%.s .<....< en ..<<... sxz!Y.S.S.8.8 K.s.L.a.i.a.d.a e2 lxx . ~..r*..a.~..$.e.~~n.~

. .
. - ., _^ “. .^ _. - .I. c I .
x. _. _^ .~. . ,, _. x. 1 . . . . II 1. _. .._ .I_ ^, II 1 I I “^ I - - - - “. ,, _. I .“I - - - IX I I - - I., .
1
2
3
4
5
6
,-
BLOC
T E M
THI
B A Y
M E T
C R O
TOK
LÉB
" . ,. - ." . . _. I I. ."< - 1 ,", -. _ _. I . . I I. I. . ., I^ _ ^. "_ . . ^" II _ II x -. -. -, . . . I. XI -" - _ I. .~. _^ - - "~ 1 .~. * _. .^ - . _. - "
1
13.85
42.10
51.92
50.00
33.33
30.43
-
2
88.20
87.23
83.33
30.95
66.66
-
71.43
3
66.66
69.39
46.30
37.77
-
88.23
97.67
4
57.45
48.15
38.64
-
65.22
66.66
85.11
5
41.66
48.27
-
105.88
54.54
60.34
75.00
6
55.55
-
132.00
76.59
55.22
65.57
68.00
7
34.61
47.06
36.11
31.91
16.28
23.81
0
~, ." . . ._ ", I ". . _ _. - ." ._ ~^ _, - " -... 1 ^ ,x. " ,,, ". _, - . .I "~ "" 1 I x I . . "I ..~ ." - - - - L - "^ I -. - <x - _^ . . - - - - .I ~_ _ _,
c
TWea!d
<,, ,,,,.,,,,,,, ,,., ,,<,, .,,. 11
<...
..I. -
..I R 8
. n
I.. d 8 rne.n.~.a.......~.o......,s.r.a.l..na.s...
1.. I.
- _ - .-, _. - - ." - - - I I. ^. -. _ I I. . . -. I. - ^ "^ X~ -~ - _" - .I _ - I L ". _. x. ~_ I ", ~. ., ^. - ,-. - I" ." - ., I. - .^ - ._ ". - .- _ _. -.
1
2
3
4
5
6
7
BLOC
T E M
THI
B A Y
M E T
C R O
T O K
LEB
_ . . ._ _< . ". ^. . -. ".. _ _. ". . ". ". - .-. I* -. - . . ." ---_ ""_.". .I .- . . . . . . ^. _ ". _ I -. ._ ..~ . . _" _.. _. -. . . . . . . _ - - _. ". - - ~-
1
9.20
35.10
38.50
34.80
22.20
21.70
-
2
58.80
59.60
62.50
23.80
55.50
-
47.60
3
50.00
55.10
37.00
24.40
-
58.80
69.80
4
42.50
37.00
27.30
-
47.80
50.00
63.80
5
31.20
34.50
-
76.50
47.30
44.80
57.50
6
72.20
-
108.00
53.20
41.80
42.60
48.00
7
23.10
38.20
27.80
21.30
13.90
23.80
- _.. "^ -, "^ ^ . ^.< I X. - - ." I ." - " -. ..~ - "- ." " ". .- - I. _, - 1 ._. ,.. " Jo . . x. _~ - - .x I I .~ XI "* "" - - I -. -~ - .^ - - 1 I I -. .~ - x.
TEM=TEMOIN,
THI=THIODAN,
BAY=BAYTHROID,
MET=METASYSTOX,
CRO=CRONETON, TOK=TOKUTHION, LEB=LEBAYCID
L'analyse
des
deux
tableaux
ci-dessus
fait
apparaître une forte corrélation (r = 0,941 entre le rendement
en gousses et celui en graines de telle
sorte
qu'un seul
tableau suffit au traitement statistique des données.
Les résultats qui suivent ont donc étaient calculés
à partir du deuxième tableau (rendement en graines),
Par rapport au témoin sans traitement deux produits
insecticides sont à retenir : le Baythroïd 0,l % qui permet une
augmentation du rendement en graines de 32 %,
et le Lebaycid
500 EC 0,15 % qui permet 22 % d'augmentation (tableau 12).

7-
..J 5
Traitement
Sommes/traitement Moyennes/traitement
ti
Moyennes ajustées
P. cent
Vi Kg
Kg
M t ti (M=43.77)
Témoin
263,9
43,98
-3,07
40,70
100
Thiodan
244,4
40,73
-O,l&
43,59
108
Baythroïd
311,5
51,91
+9,24
53,03.
132
Metasystox S
240,5
40.08
-3,64
40,13
98,5
Croneton 500
235,9
39,31
-3,67
40,lO
98,5
Tokuthion 500
23i,a
38,63
-4.01
39,76
97,7
Lebaycid 500
310,5
51,75
+5,33
49,lO
122
Dans le tableau 12, les moyennes a.justées avec les
effets des traitements permettent de montrer l'importance des
différences par rapport aux moyennes observées, On distingue
bien l'importance des traitements au Baythroïd d'abord, puis au
Lebaycid ensuite. Les autres traitements ne semblent pas avoir
d'intérêt dans le cadre de cette expérience qui devra bien
entendu être confirmée si possible sur d'autres années.
De 1981 à 1985, une étude à été menée à la ferme de
Sangalkam visant à répondre aux questions suivantes:
-le sorgho produit-il suffisamment de matière sèche
en hivernage pour faire des réserves pour la saison
sèche?
-le sorgho permet-il de valoriser l'irrigation en
saison sèche froide?
-quelles sont les variétés les mieux adaptées au
Cap-vert et qui présentent les meilleures
possibilités d'utilisation en vert (taux de HCN
faible, bonne repousse).
Les paramètres mesurés ont été:
-la production de matière verte
-la production et le taux de matière sèche.
-la valeur énergétique et le taux de MAD
Les variétés testées sont données au tableau 13,

Tableau
1 3 - V a r i é t é s d e sorgho t e s t é e s de 1981 à 1985.
1981
1982
1983
1984
1985
Lupoly
Sweet sioux
SSVl
SSVl
Nebari
Advance4440
Piper
SS172
SSV2
Felah R
Trudan
SSVIO
SSV3
ssv3
Felah B
Piper
CE 151
ssv5
ssv4
Naka
Ibrix
CE 145
SSV6
SSV5
Samme
Sordex
SSV8
ssv7
SSV6
Irat 13
Oasis
SSV8
SSV?
73 13
Sudax ST6
ssvs
SSV8
M.Saoudatou
Sweet sioux
SSVlO
ssvs
SL 63
Piper
SSVlO
SL 586
Ibrix
Piper
SL 327
Almur
S L 642
Goldmaker
SL 337
SL 306
SweetS ioux
Remarques:
Dans l'essai 1 (1981) les variétés Lupoly, Advance 4440,
Trudan et Piper sont des Sudan grass alors que les autres
variétés sont des hybrides Sorgho * Sudan.
Dans l'essai 4 (1984) les variétés Almur et Goldmaker
ont été abandonnées (manque de semences).
U n
dispositif en
trois
blocs
randomisés
sans
répétition était mis en place (commun aux 5 essais). La fumure
NPK 60-38-75 fut appliquée à la mise en place et après chaque
coupe. L'irrigation couvrait 1'ETP:
5 mm/j d'avril à juillet et
4 mm/j d'août à mars.
Le nombre de coupes est donnée au tableau 14.
T a b l e a u 1 4 - Dates de coupes sur sorgho.
essai
I
II
III
I V
v
coupe 1
10-04-81
0 9 - 1 2 - 8 2 1 5 - 1 0 - 8 3 1 1 - 0 9 - 8 4 10-07-85
2
25-05-81
29-12-82 26-11-83 24-10-84 23-08-85
3
10-07-81
18-01-83 07-01-84 03-01-85 14-10-85
4
22-08-81
05-03-83 18-02-84 08-01-85
5
23-10-81
12-04-83 05-04-84
6
15-01-82
05-07-83 26-05-84
7
19-03-82
17-08-83
8
27-09-83
9
08-11-83
1 durée
399.3
38O.j
252,j
2435
157j
Chaque année la production de matière verte et de matière
sèche par hectare a été mesurée. L'analyse de variante des
résultats cumulés a permis de classer les différentes variétés
selon leur rendement. La vitesse de croissance a également été
calculée (tableau 15).

T a b l e a u 1 5 - Classement des sorgho en fonction des rendements,
essai
variété
T MS cum
kg MS
T MV cum
/ha
/ha.J
/ha
1
Sweet sioux
35,s
89,0
156,8 >
Sudax ST6
31,9
79,9
132,9 >
Oasis
26,5
66,4
113,4 =
Ibrix
25,5
63,9
117,4 =
Sordex
23,4
58,6
104,9 =
Trudan
22,5
56,4
101,9 =
Piper
18,8
47,l
87,3 =
Lupoly
15,9
39,8
73,6 <
Advance 4440
14,2
35,6
76,l <
2
Sweet sioux
44,0
115,8
202,6 >
ssv 10
32,9
86,5
140,7 =
Piper
31,3
82,3
145,9 =
CE 151
19,3
50,8
83,4 c
CE 145
15,l
39,8
71,8 <
SSV 8
12,6
33,2
60,8 c
3
Ibrix
28,4
112,7
159,a >t
Piper
24,0
95,2
138,2 >
ssv 10
22,6
89,8
122,5 >
ssv 9
21,3
84,5
124,2 >
ssv 5
17,2
68,4
103,6 =
SSV 6
16,7
66,4
96,3 =
SSV 8
16,l
63,9
101,5 =
ssv 3
15,2
60,3
86,6 4
ssv 7
13,3
52,Y
85,4 <
ssv 2
12,l
48,1
77,8 <
ssv 1
10,5
41,7
70,7 <
4
ssv 5
12,8
52,9
48,2>+
ssv 10
11,4
47,1
42,6>
ssv 4
11,4
46,9
38,9>
ssv 3
11,l
45,Ï
42,6>
SSV 8
10,2
42,0
39,7=
ssv 1
890
32,9
27,2=
SSV 6
696
31,7
32,7=
ssv 7
791
29,3
26,7=
ssv 2
730
29,0
27,6=
ssv. 9
696
27,4
23,4=
Piper
690
24,8
27,6<

5
M. Saoudatou
19,l
121,6
62,0=
Sweet sioux
14,5
92,4
57,3=
SL 586
13,8
87,9
43,6=
Nebari
11,4
72,6
35,9=
73 13
10,9
69,4
38,6=
Felah rouge
998
62,4
38,1=
Felah blanc
992
58,6
33,8=
SL 337
795
47,8
30,7=
Irat 13
Ï,5
47,8
28,9=
SL 63
7,4
47,l
22,5=
SL 327
7,I
45,2
22,2=
Samme
636
42,0
25,0=
Naka
691
38,9
19,4=
SL 642
8,2*
78,l
SL 306
4,5**
42,9
Légende des signes utilisés dans le tableau de résultats:
>: résultat significativement supérieur à la moyenne de
l'essai
=: résultat non significativement différent de la
moyenne
<: résultat significativement inférieur à la moyenne
t : résultat significativement supérieur aux autres
variétés
Remarques sur l'essai 5:
-L'analyse de variante n'a pas permis de mettre en
évidence de différences significatives entre les
variétés tant les sources de variations inexpliquées
sont importantes,
-Pour les variétés SL 642 et SL 306 toutes les coupes
n'ont pas été réalisées.
*: 2 coupes
tt: 1 coupe
Les sorghos renferment dans leurs parties vertes en
cours de croissance un glucide générateur d'acide cyanhydrique
(la dhurine) qui, en quantité suffisante,
Peut provoquer des
empoisonnements chez les ruminants. Cet acide a été dosé par le
service chimie du LNERV selon la réaction de Grignard,en 1981
seulement (essai n"l).
Premier prélèvement après 30 *jours de pousse:
0,030 à 0,116 g d'HCN/Kg de MV
Deuxième prélèvement après 55 ,jours (lère coupe):
0,040 à 0,109 g d'HCN/Kg de MV
Dans
les
deux
cas,
les
teneurs en
acide
cyanhydrique sont inférieures, mais proches, de la dose létale
(0,2 g/Kg de MV) et sans différence entre les variétés.
Un classement a été réalisé (figure 27) en tenant
compte des 5 essais. Afin d'harmoniser les résultats, ceux-ci
ont été relevés après 3 coupes et exprimés en kg de matières
sèches par hectare et par .jour. Toutefois,
les essais n'ayant
pas été réalisés à la même époque, ce classement ne prend donc
pas en compte l'effet température: on sait qu'en saison sèche
froide la
croissance
est
limitée
par
effet
thermique
(température inférieure à 20"" 1.

Pour les variétés utilisées dans plusieurs essais,
la moyenne a été calculée : Piper (testé 4 fois) ; Sweet Sioux,
SSVlO,
SSV8 (testés 3 fois chacun) et Ibrix, SSV5, SSVS, SSV3,
SSV6
ssv7, s s v 2 , SSVI (tous testés 2 fois),
1 2 8406 B 7 8 ~1011121014161617161020212~~~~~72~~~13~B
Varietes
1"8m.t rloux 12-aadex
23-88V4
P-lbrix
13-a 101
24-Falrhblrnc
3-M.SaoudrRw 14-SSV3
20-w2
4-SsVlO
16-CE 146
2a-Wl
6 - 8udrx ST6
16-Nabrrl
27-Lupoly
B-OUI8
17-SSV8
PB-SL 3$7
7-Trudan
18"W6
29-IRAI' 13
19-73-13
30-91. 63
ZKBO
20-Mwnce
31-SL 327
4440
10-SSVQ
Pl-hlrh
32-Sw1m~
rouge
Il-Plpor
22-38V7
33-N&
O n
observe
que 6 variétés ont
des
rendements
supérieurs à 100 kg de matières sèches par hectare et par jour
dont une variété sénégalaise: SSVlO.
On note également que les
variétés les plus performantes restent les hybrides tels Sweet
Sioux,Ibrix et Marianne Saoudatou (>à120 kg de MS/ha.j)
Comme il a été dit précédemment certaines variétés
ont été utilisées dans plusieurs essais. Pour 5 d'entres elles
il
nous a paru
intéressant de suivre l'évolution de leur
productivité (en kg de MS/ha..i) sur 4 années après 3 coupes
afin de comparer les essais entres eux (figure 28).

- Waet s i o u x + Ibrix + Piper - a - NWIO -x- Mve
,
I
I
!
l
01
I
lQ81/52
lQ82!83
1883/84
1984/86
1986
essais
Mis à part Ibrix, on observe une baisse globale de
la productivité de toutes les variétés pour les essais 4 et 5.
La chute de production de Piper (témoin des 4 premiers essais)
peut être expliquée par la dégénérescence de la population due
aux multiplications successives.
Pour les autres variétés on
peut penser que le phénomène est dû aux conditions propres de
la conduite des essais: nombre de jours differents jusqu'à la
3ème
coupe,envahissement
par les
adventices.. *plutôt
qu'une
baisse des performances intrinsèques des semences testées.
Ces essais permettent de mettre en évidence un
certain nombre de variétés à potentiel intéressant (> à 30 T
MS/ha.an en culture irriguée).
Si l'on compare le sorgho à une autre graminée
tropicale bien connue à Sangalkam : Panicum maximum, il semble
que le sorgho présente (chez les variétés retenues), pour des
rendements en
matières
sèches
assez
proches,
une
meilleure
valeur alimentaire (UF et MAD supérieurs à ceux rencontrés chez
Panicum maximum).
Il reste que dans la pratique, le sorgho est pour
l'instant
d'utilisation moins facile que Panicum maximum : le
sorgho est une plante annuelle, moins agressive, assez sensible
à la sécheresse et le foin est plus délicat à réaliser
Une sélection est à faire sur des variétés plus
performantes (tiges plus fines meilleure agressivité, faible
toxicité) et pour cela il est à noter qu'une collection de 216
variétés c
été
introduite
des
Indes
(ICRISAT) et de
l'universit: de Purdue (A, du sud). Faute de place à Sangalkam,
ces sorghos ont été confiés au CNRA de Bambey. Il serait donc
intéressant de connaître les résultats obtenus. De même, un
nouvel
essai
sorgho (utilisant une variété méditerranéenne)
sera mené à la ferme de Sangalkam en 1990. Ce nouvel essai
devrait permettre de mieux définir les possibilités réelles du
sorgho fourrager.

Plusieurs plantes et en particulier la graminée
Panicum maximum ont été identifiées pour l'intensification de
la production fourragère au Sénégal.
Ces recherches purement
agronomiques nécessitaient une approche économique pour cibler
le schéma de transmission à la vulgarisation. C'est dans cette
continuité
que
s'insère
l'étude
demandée
à Philippe
LECAM
(ISTOM France) pendant son stage dans notre service du 24 ,juin
au 9 décembre 1989, sur l'implantation d'un marché du foin de
Panicum maximum.
Les
résultats de la
recherche
obtenus
sur le
Panicum maximum sont les suivants :
- une production importante de foin
- un pouvoir nématicide
- un apport de matière organique dans le sol
- une bonne rentabilisation de l'eau avec
fertilisation
- une diminution de la salinité dans le sol
- des bonnes valeurs énergétique et azotée
- un facteur important : l'eau
Afin d'assurer un lancement avec succès d'un marché
du foin de Panicum maximum, il semblait primordial de s'appuyer
sur l'élevage ovin en zone urbaine, puisque ce type d'élevage
est consommateur de fourrage et non producteur.
Il existe une
demande de fourrage en zone urbaine qui est actuellement
dominée par la fane d'arachide.
L'étude de la filière "fane d'arachide" était donc
indispensable dans un premier temps pour déterminer les chances
de succès de la mise en place de ce marché du foin de Panicum
maximum au Sénégal.
Cette filière peut être définie par les
éléments suivants :
- les participants et leurs fonctions
- la taille du marché/les flux
- les prix
- les inconvénients
Elle se
décompose en
quatre
ensembles où se
répartissent les différents participants :
- la production et le stockage : le village, les
gros producteurs (marabouts, association de
villages, producteurs-dépositaires), les
dépositaires (stockeurs de grosses quantités
proche des zones de production)
- le transport
- la commercialisation : les grossistes, les
cockseurs (sorte de courtiers, situés sur les
marchés permanents)
- la consommation : les gros éleveurs, les petits
éleveurs (milieu rural), les particuliers (en
zone urbaine), autoconsommation (en zone de
production)
Le
schéma de la
filière
'fane
d'arachide" au
Sénégal en
1989 montre les différents participants en
zone
urbaine
O U
non et les flux de fane qui existent entre eux
(cf.fiaure n'29).

Figure 29 - La fibre fane d’arachide au Sanegal
PRoDuCmJRS
Vlllrgrr; rt gror producll
5tockr~a wcondrln
1
TRMJ~~ORWJRS (-
1
I
1
CQCKSEURS
1
v
MARCHES
HESDOMAMIRES
I
+
~AUTOO~NS~M~~~~~N]
1 moS Emwts J
1-1
[PETITS ELEVEURS]
t
L'évaluation
des
flux est
difficile
car
cette
filière n'est pas contrôlée par l'état.
Il n'y a pas de
chiffres nationaux quantifiant les productions.
Une estimation de la production est possible en
considérant un coefficient multiplicateur fane/gousse de 1.5 :
La production de fane d'arachide pour les deux dernières
campagnes 1986/87 et 1987/88 était de l'ordre de 1.500.000
tonnes par an ( pour la région du Siné-Saloum, zone la plus
productrice, la production est de 600.000 tonnes).
Les débouchés au niveau de l'élevage urbain nous
intéressant tout particulièrement, nous avons cherché a estimer
le marché potentiel pour la presqu'île du Cap-Vert, La période
choisie était la Tabaski ( fête religieuse musulmane célébrant
le sacrifice d'Abraham), période où la demande en fourrage
augmente sensiblement et où une estimation peut être calculée.
On peut estimer que le nombre de moutons abattus le
jour de la Tabaski est d'environ 465.000 tetes, soit 107.000
pour la presqu'île du Cap-Vert. Ceci représente pour le seul
mois
qui
précède
la Tabaski une
demande
en fourrage qui
évoluera de 2800 tonnes a 4800 tonnes,
soit 140 millions de
FCFA à 240 millions de FCFA (avec l'hgpothese d'une quantité
journalière
ingérée de 0.9 à 1.5 kilogramme de matière sèche
par
animale et
un prix de vente de 50 FCFA au niveau du
consommateur).
La commercialisation de la fane se fait par sac de
20+/-lkg et les prix varient entre
650 et 1500 FCFA/sac au
cours de l'année au niveau de la consommation. Des prix moyens
de revient et de vente peuvent être donnés suite aux enquêtes
que nous avons effectuées. Ils sont regroupés dans les tableaux
na17 et n"18.

T a b l e a u 1 7 - P r i x m o y e n s d e v e n t e e t d e r e v i e n t p a r K g p o u r
c h a q u e p a r t i c i p a n t .
PARTICIPANT
PR/&
PV/&
BENEF/kg
producteur
5.3
7.5
2.2
dépositaire
13.25
20.0
6.75
transporteur
18.0
35.0
17.0
achat au
niveau de la production
grossiste
35.0
45.0
10.0
détaillant
45.0
54.5
9.5
T a b l e a u 1 8 - P r i x m o y e n s d e v e n t e e t d e r e v i e n t p a r s a c p o u r
c h a q u e p a r t i c i p a n t .
PARTICIPANT
PR/sac
PV/sac
BENEF/sac
producteur
106.0
150.0
44.0
dépositaire
265.0
400.0
135.0
transporteur
360.0
700.0
340.0
achat au
niveau de la production
grossiste
700.0
900.0
200.0
détaillant
900.0
1090.0
190.0
PR : Prix de revient
P V : Prix de vente
BENEF : Bénéfice
Le coût du transport est de 209 FCFA/sac soit 10.43
FCFA/Kg pour un trajet Kaolack-Dakar (environ 200 km).
La fluctuation des prix est dominé par des facteurs
externes,
climat,
cérémonies
religieuses etc... qui fixent le
niveau de l'offre et de la demande. Le tableau n'19 indique les
différentes causes de variations et la tendance des prix.

T a b l e a u n”19 - Causes de variations et tendance des prix
--.---_--
CAUSES DE
VARIATIONS
TENDANCE
VARIATION
DES PRIX
-- ~-I_--- --
Disponibilités
important
fourragères
---_---------- -----------
faible
t
Hivernage
précoce
-------------- -----------
tardif
t
____---------- -----------
début
-------------- -----------
fin
t
Besoin d'argent
important
-------------- -----------
faible
t
Tabaski
avant
t
-------------- -----------
après
-
-
Production
bonne
d'arachide
----------a--- -----------
mauvaise
t
-
Paiement de la
avant
t
collecte
---------__-_- ------_____
après
Collecte
début
t
-------------- -----------
fin
Production
bonne
de fane
-__-_----____- ---------__
mauvaise
t
Lieu
ville
t
--------e-s--- -----------
campagne
Période
longue
t
de soudure
-------------- --------_--
courte
(4-1
: tendance à la hausse
i-1
: tendance à la baisse
L'allure générale des variations saisonnières des
prix en 1989 se caractérise par une augmentation de janvier à
juillet,
d'un pic en juillet au moment de la Tabaski, d'une
diminution de juillet à novembre et d'un pic en novembre
correspondant à
la diminution du disponible
fourrager et
l'attente du paiement de la collecte (figure 30).

F i g u r e 3 0
- A l l u r e g é n é r a l e d e s v a r i a t i o n s saisonnieres d e s
p r i x a u c o u r s d e l ’ a n n é e 1 9 8 9
l 5\\L
J
F M A M
J
J
A
s
0
N
D
-
ssc
HIVERNAGE
SSF
SOUDURE
TABASKI
COLLECTE
DIMINUTION DU DISPONIBLE
AUGMENTATION DU DISPONIBLE '
FOURRAGER
A l'heure actuelle,
une demande de fourrage sans
cesse en augmentation existe dans les centres urbains et la
principale réserve de fourrage, à la disposition des éleveurs
urbains, est la fane d'arachide. Son prix est fluctuant et elle
n'assure pas une réserve fourragère suffisante pour le marché
actuel,
De plus cette fane d'arachide n'a plus les qualités
d'après récolte, suite aux diverses opérations qu'elle a subi,
et la vente est parfois viciée par l'adjonction de sable dans
les sacs.
Par
rapport à
l'étude
des
prix de la
fane
d'arachide, un
coût d'opportunité peut être donné pour un
concurrent. Le coût d'opportunité est le prix de vente maximum
pour pouvoir concurrencer la fane d'arachide.
Ce coût sera
recherché avec l'utilisation des intermédiaires situés sur les
marchés
permanents,
c'est-à-dire
les
grossistes et
les
cockseurs et un prix de vente aux consommateurs allant de 35 à
60 FCFA/kg.
prix de vente aux consommateur
Coût d'opportunité = -------------mm---------------
1 - marge de l'intermédiaire
Ce qui donne les coûts d'opportunité suivants :
- pour le cockseur (marge de 5%) de 33.25 à
57 FCFA/kg
- pour le grossiste (marge de 40%) de 21 à
36 FCFA/kg

Dans ces
conditions,
le Panicum
maximum peut-il
être produit ? et par gui ?
Les coûts de production hors irrigation calculés
par le LNERV/Sangalkam sont en station :
- en SSF de 19.8 FCFA/kg
- en SSC de 19.8 FCFA/kg
- en H de 14.5 FCFA/kg
Avec
l'irrigation,
les
coûts
de
production
deviennent :
Pour une société agro-industrielle :
- en SSF de 37.1 FCFA/kg
- en SSC de 40.3 FCFA/kg
- en H de 21.65 FCFA/kg
Pour un paysan maraîcher :
- en SSF de 29.4 FCFA/kg
- en SSC de 31.2 FCFA/kg
- en H de 18.4 FCFA/kg
Les coûts de distribution sont de 4.5 FCFA/kg pour
le transport et
6 FCFA/kg pour le stockage, soit un total de
10.5 FCFA/kg. L'étude comparée des coûts d'opportunité et des
prix de revient du Panicum maximum (tableaux 20 et 211, nous
montre
que la
production du
foin de
Panicum
n'est
pas
intéressante pour une société agro-industrielle.
Les marges
sont nulles pour la vente par un grossiste et vont de 0 à 9
FCFA/kg pour la vente par un cockseur.
Tableau 20 - V e nte par un cockseur e n FCFA /kg
+------- - - t - - - - - - - - -+------------- - - - - --t- -----
----------
e-e-
t
:Période
.
.

S S F
.
.

ssc
.
.
H
l
.
.
.
.
.

;
..
. -------
.
- - . -_--
.
---- -t---m---------
--.-
. ----- ---- ----______. .
: (3.0.
: 33. 25
.
.
.
3 3 . 2 5 à 5 7
.
57 à 33 l 2 5
.
.
.
.
.
.
.
-.-------------
:----e-e
- - . - - - - ---- .
--.-
.
----
: P.R.S.
1 31. 1 5
.
.
4 7 . 6
50,
.
.
.
.

.
.

.
.
:---------.---------:
-------------------.------e--s----------.
.
: Marge S.: 2.1
: (-)14.35 à 9.4
: 6.2 à (-117.55 ;
.
.
.
.
.
.
.
.
.
._________.---------.
.
._-___-_-_----------
l -----_____-------__-.
.
.
*
. P.R.P
; 28.9 :
39.9
.
.
41.7
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.---------:
_-------- .__________---------.--m-e---------------.
.
: Marge P.:
4.35
I (-)6.65 à 17.1 I
15.3 à (-)8.45 I
.
.
:
.
.
.
.
:
+---------+---------+-------------------+--------------------+

T a b l e a u 2 1 - V e n t e p a r u n g r o s s i s t e e n FCFA/kg
t -------__ t --------_ t-------------------+--------------------t
:Période
: SSF :
ssc
.
.
.
H
.
.
.
.
.
.
.
.
.
..
.---------.-s"w."...e----* -------------------.--------------------.
.
.
I C.O.
I21
I
21 à 36
.
.

36 à 21
.
.

.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.-------__._-__-~---~------~~~~~~~~~~~--.----~~-------~~~~~~~.
.
.
i P.R.S. ; 31.15
I
4 7 . 6
..
5 0 . 8
:
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.---___---.---------.-------------------.
.
.
*
*-_------__-----____-.
.
: Marge S.: 0
:
0
.
.
.
0
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
._______--.---------*-------------------.-------------------.
.
.
l
: P.R.P.
; 28.9 ;
39.9
.
.
.
41.7
.
.
.
.
.
l
.
l
.
l
.
._________.__-------.-------------------.
.
.
.
l
--_------__---------.
.
: Marge P.: 0 :
0
..
0
l
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.---------+---------+-----------------------t--------------------t
: coût d'opportunité
b.0
P,R.S,
: prix de revient du Panicum pour une société
P.R.P.
: prix de revient du Panicum pour un paysan
SSF : saison sèche froide
ssc : saison sèche chaude
H : hivernage
s. : société
P. : paysan
La marge du paysan servira pour
le calcul
des bénéfices
réalisables. La production du Panicum maximum ne semble
intéressante que pour un paysan et à condition qu'elle soit
vendue à un cockseur. Les marges sont comprises entre 0 et 17
FCFA/kg.
On peut déterminer les bénéfices réalisables sur
l'association Panicum maximum/tomate pour un paysan maraîcher
en prenant pour exemple le calendrier cultural suivant :
JJASONDJFMAMJJASONDJFMAMjjASONDJ
<
I
--annee n--><------année
nfl-------)(------année
n+2-------><-
Surface A
< -----------PM----------------><*--------><-pM-><-pST-><--T---
Surface B
<-PST-><---T-----><
><-PST*><----T-----><
>< -----PM------
PM : Panicum maximum
T : Tomate
PST : Pépinière et semis tomate
* : Pépinière de B pour A
< > : Rien

Tableau 21 - V e n t e p a r u n g r o s s i s t e e n FCFA/kg
t ---------+---------
+ - - - e - - - - - - - - - - - - e - - + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - e +
:Période
: SSF :
ssc
.
.
H
.
.
.
.
*
.
.
.
.
.
.
.
.______--_.-_-------.-------------------.--------------------.
.
.
I C.O.
I21
I
21 à 36
.
36 à 21
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.---------:----me---
*__---es--------a---.e------e------------.
.
.
.
: P.R.S,
: 31.15
I
4 7 . 6
.
.

5 0 . 8
:
.
.
.
.
.
.
*
.
.
*
.---------:---------
.
._------------------.-s-------e----e----e.
.
.
.
: Marge S.: 0 :
0
.
0
.
.
.
.
.
.
l
.
.
:
.
.
._-_______.___------.-------------------~-------------------.
.
.
.
* P.R.P.
.
.
; 28.9 ;
39.9
.
41.7
l
.
.
.
.
.
.
,
.
.
.
.
.---------:---------‘----------------------
.--------------------.
.
.
.
.
: Marge P.: 0 :
0
.
0
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
l
.---------+---------+-------------------+--------------------+
.
c.0 : coût d'opportunité
P.R.S. : prix de revient du Panicum pour une société
P.R.P.
: prix de revient du Panicum pour un paysan
SSF : saison sèche froide
ssc : saison sèche chaude
H : hivernage
S . : société
P. : paysan
La marge du paysan servira pour le calcul des bénéfices
réalisables. La production du Panicum maximum ne semble
intéressante que pour un paysan et à condition qu'elle soit
vendue à un cockseur. Les marges sont comprises entre 0 et 17
FCFA/kg.
On peut déterminer les bénéfices réalisables sur
l'association Panicum maximum/tomate pour un paysan maraîcher
en prenant pour exemple le calendrier cultural suivant :
JJASONDJFMAMJJASONDJFMAMjjASONDJ
<
.
--annee n--><------année
n+l-------)(------année
n+2-------><-
Surface A
< -----------PM----------------><*---T-----><-pM-><-pST-><--T---
Surface B
<-PST-><---T-----><
><-PST*><----T-----><
><-- ---PM------
PM : Panicum maximum
T : Tomate
PST : Pépinière et semis tomate
* : Pépinière de B pour A
< > : Rien

Les bénéfices par spéculation sont :
-l-tomate
rendement moyen = 15 t/ha
prix de vente moyen = 112 FCFA/kg
revenu moyen = 1680000 FCFA
prix de revient = 20 FCFA/kg... ,300OOOO FCFA/ha
bénéfice = 1380000 FCFA/ha sur 5 mois
-2-Panicum maximum sur 18 mois
Dans
u n
premier
temps
nous
allons
donner les
bénéfices pour une hypothèse basse (ventes normales, la saison
suivante)
puis
les
bénéfices
pour
une
hypothèse
haute
(orientation
des
ventes), en
effectuant
les
ventes
par
l'intermédiaire d'un cockseur.
Production de
saison de vente
BENEFICES
Panicum maximum
hypothèse basse
H 20 t
SSF
87000
SSF 15 t
ssc
128250
ssc 15t
H
114600
H 20 t
SSF
87000
total
416850 FCFA/ha
orientation des ventes
saison
hypothèse haute
H
10 t
SSF
42900(87000/2 )
H
10 t
fin de SSC
281000((57*10000)-578000/2)
SSF 15 t
fin de SSC
256500(57*15000-598500)
ssc 15 t
début d'H
229500(57*15000-625500)
H
10 t
SSF
42900
H
10 t
fin de SSC
281000
total
1133800 FCFA/ha
U n
récapitulatif des
bénéfices
réalisables
pour
chaque spéculation est nécessaire. Ainsi on pourra déterminer
les
bénéfices de
l'implantation du
Panicum
maximum en
association avec la tomate.
Les ordres de grandeur des bénéfices réalisables sont :
SPECULATION
BENEFICE en
FCFA/ha
hypothèse haute hypothèse basse
Tomate
1400000
1400000
Panicum Maximum
1100000
400000
Tomate/Panicum Maximum
2500000
1800000
La mise en place du
Panicum
maximum
chez les
"acteurs
cibles"
se fera au di?but de l'hivernage pour être

cultivé pendant 18 mois,
jusqu'à la fin de l'hivernage de
l'année suivante. Ce système permet de n'emblaver les parcelles
maraîchères que sur une saison de maraîchage (novembre à mai)
mais d'assurer une éradication, des nématodes sur 18 mois.
Le mode de commercialisation doit être calqué sur
celui de la fane mais en utilisant si possible les modes de
transport
des
produits
maraîchers, Il
faudra
utiliser le
système de distribution de la fane en sacs (sacs de même
volume),
ses lieux de vente et passer par les cockseurs des
marchés permanents.
Il ne faut pas changer les habitudes du
consommateur.
La vente doit être réalisée dans les marchés de
la fane et non dans les marchés des produits maraîchers.
Pour la phase test, les acteurs cibles doivent être
des producteurs ouverts et ayant une
influence
sur d'autres
groupes de producteurs, tels que Filfilli Sebikotane qui est
prêt à faire 50 ha de Panicum maximum, la SOCAS à St Louis qui
serait susceptible d'en produire,
un maraîcher du lac Retba
prêt à faire 3 ha,
enfin Messieurs Kayar Ba à MBoudoum-est,
Cheikh Dieye, président des sections villageoises à MBoudoum et
Aly Wade Gaye, président de la communauté rurale de Ross-Bethio
qui sont susceptibles de faire ou
de louer des terres pour
faire du Panicum maximum.
Il faut également noter un point important qui est
le
stockage. En
effet, il
est
impossible
d'envisager
l'utilisation des lieux de stockage de la fane d'arachide. La
plupart des hangars de stockage de la fane d'arachide se
trouvent dans le Siné-Saloum soit au minimum à 200 km des zones
de production du Panicum maximum,
Ceci nous amène à proposer la création de GIE pour
le stockage et pour les divers travaux concernant la production
d e
Panicum
maximum
afin de
diminuer
les
coûts
de
conditionnement et certains coûts de production pour des petits
producteurs. Les problèmes concernent les grosses productions de
l'hivernage, ainsi que les productions destinées à être vendues
au cours de l'hivernage. En effet, d'après PERROT fcf rapport
19871,
la réussite d'un foin demande trois jours sans pluie
avec les techniques traditionnelles. Il a cherché à déterminer
s'il est envisageable de faire du foin en saison des pluies ( à
Sangalkam) avec la probabilité qu'en fauchant un jour du mois
considéré, au hasard, on ait trois *jours sans pluie et d'autre
part,
la probabilité que sachant qu'il ne pleuvera pas le jour
de la fauche, on dispose d'un second et d'un troisième jour
sans pluie. On constate qu'en ,juillet, quand on choisit bien
les jours de fauche, on approche une probabilité de réussite de
70 SO,
en fauchant au hasard, huit années
sur dix, on a une chance sur deux de reussite.
En revanche,
en août et septembre,
même quand on
choisit ses jours, on n'a qu'une chance sur deux de réussite et
en fauchant au hasard, deux années
sur dix la probabilité
d'échec atteint 75 %.
Mais l'étude de la probabilité d'avoir deux jours
sans
pluie
montre
que si
l'on
disposait
d'une
méthode
permettant d'effectuer la fenaison en deus jours, il serait
possible de faucher toute l'année en ayant une probabilité
satisfaisante de réussir son foin.

Pour un paysan maraîcher, la stratégie de stockage
et de commercialisation pourrait être la suivante :
La production de l'hivernage serait stockée pendant
celui-ci,
écoulée au cours de la saison sèche froide et si
possible au cours de la saison sèche chaude. La production de
la saison sèche
froide serait stockée et écoulée en fin de
saison sèche chaude ou au cours de celle-ci, si la production
de l'hivernage n'a pas suffit, Enfin la production de la saison
sèche chaude serait écoulée à la fin de celle-ci et en début
d'hivernage, En ce qui concerne les sociétés agro-industrielles,
la vente du Panicum maximum au pris de la fane n'est pas
rentable en passant par un intermédiaire, Il serait intéressant
pour
elles de vendre directement la production à de gros
éleveurs,
II
- L’AMELIORATION DE L’ELEVAGE TRADITIONNEL
- les e s s a i s dc: r e s t a u r a t i o n d e j a c h è r e s et, d e p a r c o u r s dégrad&s e t ;i
I’aibles p o t e n t i a l i t é s f o u r r a g è r e s ;
- une é t u d e d e i a p r o d u c t i o n p r i m a i r e e n
l i a i s o n a v e c l a surf’ace
foliaire de
Macroptilium lathyroides
e t d e C e n c h r u s c i l i a r i s
(écotype l o c a l ) ;
-
- une production de semences et de matériel végétatif’.

51
I. CONDITIONS DE REALISATION :
L e s e s s a i s d e r e s t a u r a t i o n d e j a c h è r e s e t d e p a r c o u r s à f a
l e s
c I I
République
Islamique
d e M a u r i t a n i e (1) e t d ’ u n e c a m p a g n e d e r e c h e r c h e s
orientatives réalisée dans le Delta du Fleuve Sénégal en 1988 (2 ; 5).
En outre comme annoncé dans l’introduction, ce volet a bénéficié de deux
missions d’appui du chercheur de I’IEMVT - CIRAD, Mr. G. BOUDET ; il en sera de
même pour les campagnes à venir.
I.l.Conditions du milieu :
1.1.1. Choix des sites
---------------
(Figure 1) :
Site 1 : "Glacis de Diaoudoum :
Situé sur la rive droite du Ngalam, défluent du Lampsar, ce site est
constitué
par
une
pénéplaine
s a l é e , à microcuvettes
dénudées et
nombreuses
but tes
de piégeage
a u x
p i e d s d e
Salsola baryosma et
Zygophyllum fontanesii. Dans les microcuvettes à sol compacté et colmaté
en surface, les eaux de pluies stagnent ou ruissellent en cas de pente.
Site 2 : Lampsar Khant
Situé sur le Khant, diverticule du Ngalam à hauteur du village de
Lampsar , ce site relativement salé, est parsemé de plages de végétation
herbacée
à Diplachne fusca et Cyperus sp. et de plages dénudées. En
hivernage, le sol argileux se transforme successivement en Pâte collante
puis en boue avant l’inondation du Khant.
Site 3 : Diéri à la Station I.S.R.A. de Ndiol
C e s i t e s a b l o n n e u x e s t l o c a l i s é d a n s l a p a r t i e e x t e n s i o n d e l a
Station I.S.R.A.
d e N d i o l e t e s t e n t i è r e m e n t c l ô t u r é . L a v é g é t a t i o n
herbacée
est dense avec Dactyloctenium aegyptium,
Cenchrus biflorus,
quelques
Aristida
longiflora,
Latipes
senegalensis. On y
observe
également par endroits des zones dépressionnaires colonisées par des
touffes d'Andropogon gayanus.
Le couvert ligneux est représenté par
Sclerocarya birrea, Acacia senegal et surtout Euphorbia balsamifera.
. . ./ . . .

52
\\
I.f?ger1tir! :

53
Site 4 : Champ d'Abdou Biressy SOW du village de Ndiol Peulh :
C’est un champ d’environ un hectare délimité par une haie vive à Euphorbia
balsamifera non entre tenue. Il est localisé en Piémont de diéri, a sable fin dont
l e c e n t r e . d é p r e s s i o n n a i r e est colonisé par des touffes d'Andropogon gayanus et
1’ ensemble du
champ
p a r u n
couvert
herbacé
l â c h e à
Aristida mutabilis
Schoenefeldia gracilis et
p a r s e m é d e p l a g e s n u e s .
L e c o u v e r t l i g n e u x e s t
représenté par un Parkia biglobosa, un Combretum glutinosum et quelques
rares
Acacia raddiana.
Site 5 : Bordure de drain au village de Ndiol Peulh :
Ce site est situé sur walo, limono-argileux (Fondé)
inondable, quadrillé de
d i g u e t t e s a r t i s a n a l e s ( t e r r o i r f’amilial d ’ A b d o u B i r e s s y SOW). L a p a r t i e b a s s e
inondable de plus de 25cm est une typhaie dense à Typha australis exploité pour
l a c o n f e c t i o n d s n a t t e s .
L a p a r t i e m é d i a n e q u i p e u t ê t r e r e c o u v e r t e p a r u n e
hauteur d’eau de 5 a 15 cm est colonisée par un couvert herbacé dense à Cyperus
alopecuroides,
Cyperus rotundus, Pycreus macrostachyos et Scirpus maritimus. La
partie amont exondée est une ancienne parcelle maraîchère envahie par Spermacoce
verticillata ou Borreria verticillata et Ipomaea asarifolia.
S i t e 6 : Plissement dunaire du village de Ndiol Peulh :
C e s i t e s u r d i é r i e s t s i t u é j u s t e d e r r i è r e l e v i l l a g e d e N d i o l P e u l h e n
pif!rnorit.
!lc rieux d u n e s d o n t l a p r e m i è r e a b r i t e à s o n s o m m e t l e v i l l a g e d e N d i o l
Peulk. -1 3;: seconde également a don sommet un peuplement d'Euphorbia balsamifera.
La \\f&gfitation herbacée du site est représentée par Dactyloctenium aegyptium alors
que le
couvert
ligneux
e s t
représenté
par Acacia raddiana et Balanites
aegyptiaca.
Site 7 : Parcelle sur diéri à la Station 1-S-R-A. de Ndiol :
C e t t e p a r c e l l e d ’ u n h e c t a r e e s t s i t u é e s u r l a p a r t i e d i é r i d e l a S t a t i o n
I.S.R.A. de Ndiol, équipée d’un système d’irrigation par aspersion. L’attribution
d e c e t t e p a r c e l l e n ’ e s t p a s d é f i n i t i v e .
Site 8 : Parcelle sur walo de la Station I.S.R.A. de Ndiol :
C’est une parcelle de 200m x 150 m (3 halaménagée sur walo pour la conduite
des
e x p é r i m e n t a t i o n s e n
cultures
irriguées
sur ce
t y p e d e
t e r r a i n . N e
représentant qu’une petite portion dela surface totale aménagée, son attribution
est assurée pour la durée du projet ; elle a été clôturée en Octobre1989.
. . ./ . . .

54
1.1.2. Pluviosité :
----------
L’hivernage 1989 dans le Delta du Fleuve Sénégal se caractérise par
une pluviosité faible, 239,5 et 220,l mm respectivement à l’ASECNA/Saint-
Louis et a la Station ISRA/Ndiol et surtout par une mauvaise répartition
des pluies dans le temps (Tableau 1). Cette faiblesse de la pluviosité
est d’autant plus nette si on la compare à celles enregistrées au cours
des deux dernières années où une Certaine reprise avait été observée
(Tableau 2 et Figure 2). A Ndiol, sur les huit dernières années, seules
l e s a n n é e s 1983,
1984 e t 1985 o n t é t é m o i n s p l u v i e u s e s q u e 1989 e t a
l’ASECNA/Saint-Louis p a r c o n t r e c e s o n t l e s a n n é e s 1982, 1983, 1984 et
1986 q u i l ’ o n t é t é ; les années 1983 et 1984 ayant été particulièrement
sèches.
1.2. Itinéraire technique :
Les sites 7 e t 8 n e s o n t p a s d e s s i t e s d e r e s t a u r a t i o n ; i l s a b r i t e n t
depuis Décembre 1989,
la production de semences qui se poursuivra jusqu’en début
d’hivernage 1990.
Le site 7 avait auparavant abrité l’étude de la production
primaire de Macroptilium lathyroides et de Cenchrus ciliaris (écotype local).
1.2.1. Aménagements de restauration :
----_ --------------________
Deux sites ont fait l’objet d’aménagements motorisés (sites 1 et ‘r),
un de traitements herbicides suivis de brûlage et faucardage (site 5) et
les trois
autres
d’aucune
intervention
préalable en
vue de
leur
restauration.
Site 1 : "Glacis" de Diaoudoum :
Dix bandes en courbe de niveau dont ‘7 continues et 3 discontinues ont
été sous-salées perpendiculairement à une pente générale fai.ble ; chaque
bande comprenant 3 raies de sous-solage. Le tout est entouré par une
bande
c o n t i n u e d e 2 r a i e s d e s o u s - s o l a g e . L e s i t e a i n s i a m é n a g é
reprcsente un carre d’environ 150 rn de côte (Figure 3).
l,e sous-sol age
rC:al isé le 1’7/05/89, a été possible grâce r‘i la
/
c Ir’;, t i 011
CI’IIII
I.r’;lc: t.<*Lll’
Cl(,
100 CV
it
1 il
Soc i 0 Lib
clc
Corlscr~vc! 1’ i t::;
.<. :/II ,111 ;t i tac’:; <III S~!rlc:#;l 1 ( SOCAS 1 e I ri 1 ‘utilisaLion d’urne SOUS-SOI.CUSL de
-*I
!:, 1 ” j i,c
tiAHL a c h e t é e
S U I ’
c r é d i t s FAC e n 1988 à l’occasion des essais
orientatifs de restauration.

5 5
Tableau 1
Pluviosités 1989 (mm) à l'ASECNA/St-Louis et à la Station
ISRA/Ndiol
JUIN
JUILLET
AOUT
SEPTEMBRE /
DATES
\\ IASECNA ISRA ASECNA ISRA ASECNA ISRA
ASECNA ISRA ASECNA ISRA
-xl1
1
2,3
4,3
2
1,5
1,6
3
4
6
18,6
16,0
390
3,5
7
190
8
9
199
1 0
1 - 10
!,9
17,9
-,
s
I
375
1 1
1,l
8,0
65,7
34,o
1 2
097
13,o
13
390
25,5
2,o
0,5
1 4
2,7
IO,O
1,6
1 5
283
1 6
490
12,0
6,6
5,o
990
1 7
1590
199
232
1 8
Qv3
19
20
1 1 - 20
19 ,o
55,31 76,31 53,01 3,6)
25,3
18,7
0,5
2 1
1,5
l,o
2 2
795
0,7
2 3
2 4
25
890
26
2 7
18,4
2 8
091
29
30
3 1
2 1 - 30 - 31
18,5
890
T O T A L
37,5
37,1
27;7
58,3
144,l
101,8
30,2
19,4
3,:
C U M U L
37,5
37,1
65,2
q5,4
2oq,3
1q7,2
m,5
216,6
239,5
220,l

5 6
.a Station
Tableau 2 : Pluviosités 1981 - 1989 (mm) à l'ASECNA/St-Louis et à
ISRA/Ndiol
T JUIN JUILLET
NNEES
T AOUT SEPTEMBRE OCTOBRE
-T-
SECNA
CSRA
EXCNP i ISRA
!SECNA
ISRA
SECNA
ISRA SM
ISRA
1
100,6
79,5
40,l
%,9
2
131
53,v
32,O
191
1
1981
3
15,3
5,:
49,2
-31,l
68.1
33,5
Total
15,3
5,:
49,~
J.31,1
168,7
114,l
94,o
88,V
1.1
1
Cumul
15,3
5,F
64,5
.36,6
233,2
250,7
327,2 339,6
328,3 339,6
1
032
4,2
2,:
10,o
27,6
2
27,1
60,1
22,5
27,:
3,4
195
217
033
1982
3
54,8
79,o
74,:
034
Total
82,l
3!39,1
26,7
104,7
3,8
135
12,7 27,9
cumul
82,l
3139,l
108,8
243,f HZ,6 245,3
125,3 273,2
1
739
42,t
092
2
20,5
14,7
793
10,o
1983
3
5x
3:::
732
038
Total
20,5
14,7
6o;o
76,:
14,5
11,o
Cumul
20,5
14-7
80,5
91 ,c 95,0 102,o
95,0 102,o
1
099
11,6
18,:
035
26,2
27,O
2
OP2
51,3
24,5
1984
3
10,5
13,2
Total
191
5*:
10,5
11,6
18,:
65,O
24,5
26,~
27,O
Cumul
111
6;1
14,o
1797
32,:
82,7
56,8
108,9
83,8
1
17,o
12,c
46,3
25,5
2
19,o
29,5
86,1
67,c
35,6
43,0
1985
3
412
li,2
798
34,0
26,5
535
5,O
Total
432
30,2
37,3
137,l
105,5
87,4
73,5
Cumul
4-2
34,4
37.3
171,5
142,8 -.58,9 216,3 258.9 216,3
1
28,3
25.0
4695
130,3
4,2
16,8
0,5
1,2
2
592
495 32,6
49,7
094
1986
3
297
38,4
14,v
0,5
Total
28,3
30':
51.7
137,5
75,2
81,4
1,o
136
Cumul
28,3
30:o
80.0
167,5 L55,2 248,q
156,~ 250,5
1
16,1
21,6 162,5
45,8
8-8
2
098
093 20,v
38,9
990
410
094
1987
3
0,7
031
18,4
2,5
15,5
22,l
98,8
120,8
Total
195
094
39,3
41,4
31,6
43,7 ?70,3 170,6
992
Cumul
135
094
40,8
41,8
72,4
85,5 i42,7 256,l
342,7 265,3
1
19,5
27,5
72.8
44,l
2
736
1-5
81,2
127,6
17,o
21,7
1988
3
15,4
12,o
38.5
35,v
45,v
32,5
Total
15,4
12,o
2:
195
139,2
191 ,o L35,7
98,3
cumul
15,4
12,o 24;l
13,5
163,3
204,5 39 ,o 302,8
299 ,o 302,8
. . . / . . .

57
Tableau 2 :
Pluviosités 1981-1989 (mm) à l'ASECNA/St-Louis et à la Station
ISRA/
Ndiol (suite).
-
-
1
JUIN
JUILLET
AOUT
SEPTEMBRE
OCTOBRE
WNEES
4SECNP TSRA
ASECNA
ISRA
SECNA
ISRA ,,,,,I
-
- I-
1
1,o
370
2,4
416
22,9
17,9
2
19 ,o
25,3
18,7
5593
76,3
3,6
0,5
1989
3
18,5
11,8
8.0
65,4
3;
3,7
1,o
Total
37,5
37,1
27,7
58,3
144,l
101:S
30,2
19,4
Cumul
37,5
37,1
6592
95,4
209,3
197,2 239,5
216,6
c

58
()HI - I’,l#j - A:;I!:CNA/SI.-1,011
i :i c: 1. S L;I I, i ott lSRA/Ntf i o 1 .
LSi~A/NtJ i o I
I
I
1
A
:;
0
l’(llrn)














-
1’10 -
l.()&!
lSliA/Nd j o 1
80
60

5 9
Fi yuïo L :
t’l 1iv.i os i I.(;s
I(jH1 - 1080 - ASIICNA/St-l,olli:; (‘1 :~I.;IL ~()II ISlfA/N~liol (:;II i I (‘)
-
-
Al -
. . . .
. . .
. . . .
20 -
..,,
. . . .
. . . .
. . *
::::
: :::
. . . .
,...
,..
. . . .
. . . .
SS..
. ..I
. . . <
. . .
t
I
1
1
. . . .
a
1 4 8
I
1
..,.
r
.I

.I
'
A
s
0
J
J
A
s
0
1985
lSHA/Ntl io 1
1
2 10 111111
60

60
OII l!~HA/Nd i o I ( :irl i I.(, )
P(rnln)
160
ASIICNA/SL-laou i :;
140
342 nirn
198’/ 1
120
20
1’ ( rrun )
1 4 0
1X
1OC
8c

61
C” c
C’
I
tL
x
9
b------
IX
8
4
VIII
=/
D’ _
VI1
6
1:
Vl
1
5
i[
V
2
Il
1
CI
Il
.
T
TI
i
A’ A A”
-. -.
.
.
.y-
-
-
-
-
.
7 .-

62
Site 4 : Champ d'Abdou Biressy SOW du village de Ndiol Peulh :
Ce site a été aménagé les 01/07/88 (billonnage) et 02/07/88 (sous-
solage).
Sept
bandes en
courbe de
niveau
ont
été
travaillées
perpendiculairement a une pente générale très faible. chaque bande se
compose de complexes sillons-bilions discontinus et disposés en quinconce
et de deux raies de sous-solage continues (Figure 4).
La location d'une charrue monosoc et d'un tracteur de 100 CV à la
SOCAS et l'utilisation de la sous-soleuse GARD avaient également permis
d'effectuer ces travaux motorisés.
Site 5 : Bordure de drain au village de Ndiol Peulh :
Sur ce site,
la partie médiane d'environ 1 650 mz, à végétation
herbacée dominée par les Cyperus, a fait l'objet de deux traitements
herbicides (Figure 5) :
- le 23/05/89 : traitement herbicide au Roundup à la dose moyenne de 3
kg/ha ;
- le 31/05/89 :
retraitement herbicide au Roundup Cl,8 kg) et au
Gramoxone CO,3 kg) pour 1 650 m2.
Une semaine après le premier traitement herbicide au Roundup,
les Cyperus n'ont montre que des signes insignifiants de dépérissement
du fait de l'herbicide ; ainsi il. a été décidé de recommencer le
traitement au Roundup mais en augmentant sensiblement la dose. Chaque
0,3 kg de Roundup ou de Gramoxone a été mlangé à 15 litres d'eau dans
un pulvérisateur à dos. Ce retraitement herbicide a été efficace et a
permis le
brûlage de la
végétation
herbacée
desséchée
avant
l'inondation de cette partie médiane du site.
Les 05 et 06/09/89, les jeunes repousses de Cyperus ont 6th
faucardées sous eau, à la faucille.
c
1.2.2. Modes d'implantation :
----------------------
Toutes les
implantations
ont été réalisées
.
soit manuellement (semis,
7
bouturage, repiquage, plantation) soit mécaniquement (sursemis au Came1 Pitter).
/
. . . . . .

63
F i g u r e 4
F
- Cornpl cxc
Si 1 lori-t)i I 1 I)II
--
.
I
0.
-
f
-
-
-,---
-
‘7”
t-7
-
-
-

6 4
Sctlf3rl;l du s i LC! I, : lhrdurc dc drain au v i I l ;II;~ clr: N(I i o 1 f’cu I tu .
1’ eau
Part, i c) il Cypti(:r.cl::
- - _..-
;ltol,o~!IlrY~i<lf~:i
-
---_-_-__ ’
-
e-v--
------
I’;lC’L io C!XOrl(ltT<! it
.

65
Pour certaines espèces, les implantations sur les différents sites ont été
précédées par des prétraitements
des semences avant leur sursemis au Came1
Pitter ou leur semis en pépiniere,
1.2.2.1. Prétraitements des semences :
---------------------------
Différents prétraitements ont été appliqués à certaines semences
en vue d'accélérer leur germination (1). les semences prétraitées, les
prétraitements et leur définition sont repris dans le tableau 3.
1.2.2.2. Semis en
-_------- @ginière
-

--m--s :
Cinq espèces ont été semées en pépinière au Centre de Saint-
Louis à partir de la 3è décade de Juin : Acacia raddiana, Leucaena
leucocephala, Frosopis juliflora et Atriplex semi-baccata dans
des
sachets plastiques remplis de terreau à "Prosopis juliflora" (terreau
récupéré sous les Prosopis juliflora) et Chlorisgayana directement sur
une planche de terre aménagée à cet effet.
Le 24/07/89 de jeunes plants d'Acacia raddiana démariés dans
certains sachets, de Leucaena leucocephala et de Prosopis juliflora
arrachés des alentours du Centre de Saint-Louis, ont été plantés dans
les sachets où il n'y a pas eu de levée en vue de compléter les
effectifs.
1.2.2.3. Site 1 : "Glacis" de Diaoudoum :
Sur les sites 1 et 4,
des chiffres et des lettres ont été
utilisés pour l'identification des raies de sous-solage, des bandes et
portions de bandes travaillées, des impluviums, des côtés de site.
Sur ce site 1, différents modes d'implantation ont été utilisés:
sursemis au Came1 Pitter, semis, repiquage et plantation manuels.
Sursemis au Came1 Pitter :
Comme pour la sous-soleuse, le Came1 Pitter a été acheté en
1988 sur crédits FAC. Il se compose principalement :
- d'un châssis ;
- de 2 roues ;
. . /. . . .

66
Tableau 3 : Prétraitements des semences
E S P E C E S
PRETRAITEMENTS
D E F I N I T I O N S
Rupture du tégument externe de
Acacia raddiana
la graine a différents points
Scarification
par frottage sur du papier sable
Immersion dans
Les graines sont immergées dans
Leucaena leucocephala
l'eau bouillan-1
l'eau qui reste en ébullition
te pendant 2 mn
pendant 2 mn ; on laisse tremper
ensuite les graines jusqu'à
refroidissement.
Extraction des
Les graines sont extraites des
graines des
valves fructifères au moyen de
Atriplex semi-baccata
valves fructi-
lames de rasoir.
fères
Prosopis juliflora
Ebouillantage
De l'eau port&& ébullition est
Stylosanthes hamata
Il
versée sur les graines qui res-
teront immergées jusqu'a refroi-
Stylosanthes scabra
11
dissement.
Pueraria phaseoloides
11
Cenchrus ciliaris biloela
Décorticage
Broyage des soies des diapores
Cenchrus ciliaris écot. local
,r
et extraction des graines à la
decortiqueuse villageoise a riz.
- de 2 disques à poquets avec évidement et dents d’acier ;
- d’une barre de contrôle de la profondeur de travail ;
- de 2 trémies avec système de distribution.
Sur les sites de restauration il peut être tracté par un tracteur ou un
véhicule tout terrain.
Le sursemis au Came1 Pitter de Cenchrus ciliaris écot, local, de Cenchrus
c
setigerus et de chloris gayana a été réalisé le 01/08/89 sur les
c
e .
./.
.
.

67
côtés C et D et sur les raies de sous-solage C’
(Cenchrus ciliaris écot.
l o c a l 1, C” Cenchrus setigerus) et D’ et D” (Chloris gayana). Ce fut la
première utilisation du Came1 Pitter et aucune semence n’avait été prétraitée
(Figure 3).
x
Plantation :
Elle a concerné les plants élevés en pépinière dans des sachets
plastiques : Prosopis juliflora, Acacia raddiana, Leucaena leucocephala et
Atriplex semi-baccata.
Le Prosopis ;juliflora a eté planté en haie vive sur les raies de
sous-solage A’, B’ , C’ et D’ à intervalles d’un mètre ; 579 plants ont ainsi
été plantés.
Les Leucaena leucocephala, Acacia raddiana et Atriplex semi-baccata
ont été plantés alternativement sur les raies de sous-solage a et c de chaque
bande travaillée et sur leurs prolongements non sous-solés ; l’écartement
entre
2 plants
consécutifs est de 10 m. Entre les raies a et c, les
plantations sont en quinconce (Figure 6). Pour chaque espèce, on a planté le
25/08/89 :
- Acacia raddiana
: 93 plants sur raies et 17 hors raies ;
- Leucaena leucocephala
: 84 plants sur raies et 10 hors raies ;
- Atriplex semi-baccata
: 91 plants sur raies et 11 hors raies,
Repiquage :
Ce sont Sporobolus robustus et Chloris gayana qui ont été repiqués
sous
f o r m e d ’ é c l a t s d e s o u c h e s .
Le Sporobolus robustus provient d’un
peuplement naturel situé entre l ’ u n i v e r s i t é d e S a i n t - L o u i s e t l e p o n t d e
Diaoudoum et Chloris gayana de la pépinière réalisée au Centre de Saint-Louis.
Le repiquage a été réalisé sur les raies de sous-solage et leurs
prolongements non sous-solés plantés en ligneux. Entre 2 plants consécutifs
distants de 10 m, on repique 2 éclats de souches de Sporobolus robustus et
Chloris gayana distants entre eux de 2 m et chacun du ligneux le plus proche
de 4 m (Figure 6). Pour chaque espèce, on a repiqué le 26/08/89 :
- Sporobolus robustus : 276 éclats de souches sur raies et 40 hors
r a i e s ;
. . ./ . . .

x
*
/
- HarItic?
SOllS -::c 1 I C!C!
.
1
c
coriti riut
.A
‘L
Y
Y
/
I
- t3Wld~!
>:()II:< -:;O I C!C!
.
.
Y
\\
tf i :icorl 1. i ~III~

69
- Chloris gayana :
276 éclats de souches sur raies et 43 hors
raies.
Le 26/08/89 également, 188 éclats de souches de Sporobolus robustus et
109 de Chloris gayana ont été repiqués alternativement tous les 5 m au mi-
lieu des impluviums.
Avant le repiquage, l’appareil végétatif aérien de chaque éclat de
souche est réduit (en coupant afin de limiter l’évapotranspiration).
Semis manuel :
Il a concerné Cenchrus ciliaris écot. local et Chloris gayana et a été
r é a l i s é l e 26/08/89 sur la raie médiane et ses prolongements non sous-solés de
chaque bande. Ces deux espèces ont été semées alternativement tous les 5 m
pour un total de 272 poquets. Tous les poquets ensemencés ont été réfermés
avec du sable diéri.
I.2.2.4. Site 2 : Lampsar Khant
Sur ce site, il était prévu le repiquage au stade boueux d’éclats de
S~UC!~S de Sporobolus robustus et de Paspalum vaginatum ; en effet ces deux
espèces se développent relativement bien respectivement les pieds dans l’eau
et sous inondation après reprise.
Paspalum vaginatum provient également d’un peuplement naturel situé
sur la rive gauche du Ngalam à hauteur du pont de Diaoudoum ; quant au
Sporobolus robustus, il provient du même peuplement que celui utilisé au site
1.
Les deux espèces ont été repiquées tous les 1 m entre les lignes et
sur les lignes dans des parcelles de 33 m x 20 m (=robolus robustus) et de
29 m x 22 m (Paspalum vaginatum) ; 660 et 638 éclats de souches de Sporobolus
robustus et Paspalum vaginatum ont ainsi été repiqués le 04/09/89 au stade
“pâte collante” précédant le stade boueux initialement prévu.
1.2.2.5. Site 3 : Diéri à la Station I.S.R.A. de Ndiol :
‘-t
Sursemis au Came1 Pitter :
Deux séries de sursemis ont été effectués :
. . ./ . . .

7 0
- le 30/08/89 en un aller - retour sur une longueur d'environ 100m avec
Macroptilium lathyroides,
Macroptilium atropurpureum et Cenchrus
ciliaris biloela prétraité ;
- le 07/09/89, en sept aller - retours sur une longueur de 300 m
environ avec Stylosanthes hamata, Stylosanthes scabra, Pueraria
phaseoloides,
Cenchrus ciliaris écot. local et Cenchrus ciliaris
biloela prétE3itéS
et Macroptilium lathyroides et Macroptilium
atropurpureum.
Bouturage :
Des raquettes de cactus inerme provenant les unes de l'ISRA/CDH du
Km 15, Route de Rufisque et les autres de l'ISRA/Sangalkam, ont été bouturées
debout le 02/09/89 dans une parcelle travaillée à l'offset en 1988 et nettoyée
tout simplement en 1989. Au moment du bouturage, les raquettes de l'ISRA/CDH
étaient bien cicatrisées contrairement à celles de l'ISRA/Sangalkam qui
avaient été coupées seulement le 01/09/89.
Le
bouturage
des 47
raquettes de
l'ISRA/CDH et
des
115 de
l'ISRA/Sangalkam a été réalisé suivant un écartement de 1 m entre les lignes
et sur les lignes aprés un ameublissement localisé a la houe des emplacements.
*
1.2.2.6. Site 4 : Champ d'Abdou Biressy SOW du village de Ndiol Peulh :
Sur ce champ aménagé en 1988, deux séries de sursemis ont été
effectués :
- le 03/08/89,
sur les raies sous-solées des bandes travaillées 2,4 et 6
en Macroptilium atropurpureum et Cenchrus ciliaris biloela prétraité ;
- le 07/09/89, sur les raies sous-solées des bandes travaillées 1, 3, 5
.e
et 7 en
Stylosanthes
hamata,
Stylosanthes
scabra,
Pueraria
phaseoloides,
Cenchrus ciliaris écot.
local et Cenchrus ciliaris
biloela prétraités et Macroptilium atropurpureum.
+
1.2.2-i'. Site : 5 : Bordure de drain au village de Ndiol Peulh :
.s
Sursemis au Came1 Pitter :
Sur la partie amont exondée, Macroptilium lathyroides et Macroptilium
. . ./ . . .

71
atropurpureum ont été sursemés le 03/08/89 en aller et retour sur
environ 60 m.
Bouturage :
Sur la partie médiane (Figure 51,
Echinochloa stagnina et
Vossia cuspidata ont été bouturés le 06/09/89 sur la moitié avale
plus inbndée alors que Brachiaria mutica a été bouturé .le 07/09/89
sur la moitié amont moins inondée. Echinochloa stagnina et Vossia
cuspidata proviennent du pont de Savoigne sur le Lampsar et
Brachiaria mutica de la Station I.S.R.A. de Fanaye.
1.2.2.8. Site 6 : Plissement dunaire du village de Ndiol Peulh :
Deux séries de sursemis ont été réalisés :
- le 03/08/89,
en trois passages sur une longueur d'environ 80 m
en Cenchrus ciliaris écot. local et Cenchrus ciliaris biloela
prétraités et
Macroptilium
lathyroides et
Macroptilium
atropurpureum ;
le 07/09/89, en trois aller - retours en Stylosanthes hamata,
Stylosanthes scabra, Pueraria phaseoloides, Cenchrus ciliairis
écot.
local et
Cenchrus
ciliaris
biloela
prétraités et
Macroptilium lathyroides et Macroptilium atropurpureum.
II. RESULTATS ET COMMENTAIRES :
Le
suivi
des
essais à
travers les
différents
sites a
été
mené
parallèlement avec certains travaux d'implantation. Il se résume en un suivi des
différentes espèces introduites, de l'implantation au bilan (levée, reprise,
comportement) en rapport avec la pluviosité et les sauteriaux particulièrement
abondants durant cet hivernage 198%
11.1. Pluviosité
La pluviosité 1989 se singularise par sa faiblesse, 239,5 et 220,l mm
respectivement à l'ASECNA/Saint-Louis et l'ISRA/Ndiol
mais
surtout
par
*.* /. . .

72
sa mauvaise répartition dans le temps ; ainsi, a u s s i b i e n à l’ASECNA/Saint-
Louis qu’ à l’ISRA/Ndiol ,
seules 3 décades consécutives pluvieuses ontété
observées, du 20 Août au 20 Septembre. A Ndiol, la 2è decade de Juillet a été
particulièrement pluvieuse mais elle a été suivie par une 3è décade de Juillet
et une lère décade d’Aout sèches (Tableau 1).
En utilisant la formule liant la pluviosité annuelle à la production
des parcours (4 kg de matière sèche par millimètre de pluies au-dessus d’un
c e r t a i n s e u i l q u i s e s i t u e a u x environs de 60 mm), on peut estimer la
production des parcours de diéri en cette année 1989 à 600 et 400 kg de
matiére
sèche
par
bec tare
respectivement
à l’ASECNA/Saint-Louis
e
t

à
l’ISRA/Ndiol contre 1 tonne de matière sèche par hectare pour les mêmes
parcours de diéri en 1988 (1 ; 2).
Cette pluviosité a,par sa faiblesse et sa mauvaise répartition dans le
temps, nettement compromis les résultats escomptes.
11.2. Site 1 : "Glacis" de Diaoudoum
Les quelques levées des espèces sursemées au Came1 Pitter ont été
observées de maniére nette le 09/09/89. Les 15/09 etO6/10/89, on a observé
respectivement un et quatre plants de Cenchrus ciliaris écot. local en
épiaison. Le jour du bilan (10/11/89), seuls des plants desséchés difficiles à
identifier ont été observes.
Concernant Cenchrus ciliaris écot. local et Chloris gayana semés
manuellement, quelques timides levées ont été également observées, le 09/09/89 ;
l e s
conditions étant défavorables à cette période, les plantules n’ont pas
subsisté.
L e s r é s u l t a t s o b t e n u s a v e c l e s d i f f é r e n t e s e s p è c e s p l a n t é e s , e t
repiquées sont consignés dans les tableaaux 4 et 5. Ces tableaux indiquent
l’evolution’numerique des différentes espèces de l’implantation au bilan ; seules
les espèces encore en vie ,sont chaque- fois recensées.~
i
11.3. Site 2 : Lampsar Khant
Sur ce site,
l e s n o m b r e s d ’ é c l a t s d e s o u c h e s r e c e n s é s e n v i e d e
l’implantation au bilan (09/11/89) sont repris dans le tableau 6.
.
.
/
.
..a

73
Tableau 4 : Evolution des plants et éclats de souches implantés sur raies de sous-
solage dans le site 1 : "Glacis" de Diaoudoum.
DAJEs 1-i SUIVI : 15,OQ,89
1 SUIVI : 07/10/8Q
LIVI (BI‘AW: 10,11,8Q
Pj
P
Ar LL Asb
Asb SF Cg
SF
Pj Ar
Ll Asb Sr
Pj 1 Arl Ll[Asb/ SF j (
48cll
48cll
579
468
380
312
la
5
5
5 5 4
14
14
14 14
3
4
2 14
4
0 2
1
14
4
1
1
1
1 4
lc
5
4
5 4 5
1 4
1 4
14 14
1
4
3 14
8
1
1
3
1 4
7
1
0
2
1 2
2a
5
4
5 4 5
1 4
1 4
14 14
1
2
2 14
13
0
1
1
14
9 I
0
0
1
13
2c
5
5
5 5 4
1 4
1 4
14 14
3
3
0 14
6
3
0 014 6
2 0
0 13
3a
5
4
5 4 5
1 4
1 4
14 14
2
1
4 13
8
2
0 413 8
2 0
3 12
3c
4
5
4 5 4
15
15
15 15
3
4
4 14
8
3 2
4 13 8
2 0
4 12
48
5
4
5 4 4
1 4
15
14 15
5
4
4 13
6
3 1
3 13 6
2 0
3 12
4c
5
4
5 4 5
1 4
1 4
14 14
3
4
4 13
8
2 1
5 13 4
2
0 4 13
5a
5
4
5 4
5
1 5
13
15 13
4
3
4 14
6
4
0 413 6
3
0 4 13
5c
5
4
5 4 5
13
1 4
13 14
3
2
3 12
4
3 1
3 12 4
3 0
3 11
6a
4
5
4 5 5
13
13
13 13
3
3 4 12
3
2 1
3 11 4
2
0 4 11
6c
5
4
5 4 4
1 4
1 4
14 14
5
4
3 12
5
4 1
3 11 3
2 0
3 10
7s
5
4
5 4 5
13
13
13 13
3
2 2 12
1
2 0 3 91
0

0
1
8
7c
4
4
5
4 4
14
1 4
14 14
3
2
3 11
0
2 0
3 11 0
0 0
3 11
88
5
4
5 4 4
13
13
13 13
2
3
3 10
4
2 13 9 4
10 2 8
8c
4
4
4 4 5
13
1 4
13 14
2
2
4 10
5
2 0
4 10 5
1
0
3 10
Qa
5
4
4
5 4
1 4
13
14 13
2
13 7
1
11 3
7 0
1
0
3
7
Qc
4
4
4 4 4
1 4
1 4
14 14
1
2 2 8
1
10 2
8 2
1
0
2
8
1Oa
4
4
4 4
5
13
13
13 13
1
4 4 9
2
1
1
2
9
1
1
0
2
9
lot
4
4
4 4 4
1 4
1 4
14 14
4
3
3 10
2
3 2 3
9 1
3 2
4
9
f
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I I
I 1
TOTAL
(579
193[84jQl
m6p76 1468 1 541
(95 1380 141 116 1 (57 1227 1 83 1312 1 MI 3 152 b16 1 :

_...
74
TabLku ‘j : Evolution des plants et éclats de souches implantés hors raies de sous-
solage et dans les impluviums dans le site1 "Glacis" de Diaoudoum.
IWLANTATION
DATES
SUIVI : 15/09/89
SUIVI
07/10/89
UIVI (bilan) :10/11/89
!5/of3/89
!6/0%/89
Sr
Sr
Sr
40
43
38
6
21
3
IMPUJVIU4
1
26
0
26
20
0
1 5
II
28
0
26
1 7
0
11
I I I
26
2
26
1 6
1
7
IV
1 4
1 4
1 4
8
3
2
V
1 3
1 4
11
6
2
1
VI
1 3
14
1 3
9
0
2
VII
1 4
14
13
8
2
5
V I I I
14
13
1 2
5
0
3
IX
13
13
13
8
2
3
X
1 3
13
13
9
0
5
XI
13
13
13
5 0
T O T A L
188
109
180
111
10
57
Abréviations des tableaux 4 et 5
- - - - - -
Pj := I+o~s wflora
-
Asb = Atriplex semi-baccata
Ar = Acacia raddiana
~-~
SP
= Sporobolus robustus
1.1 = Lcucaena leucocephala
cg
= Chloris gayana

75
Tableau 6 : Evolution des éclats de souches implantés dans le site 2 : Lampsar Khant.
LMPLANTA-
SUIVI :
SUIVI :
PION
34/09/89
19/09/89
37/10/89
(
Paspalum vaginatum
638
424
271
173
Sporobolus robustus
660
219
100
56
I
,
11.4. Site 3 : Diéri B la Station ISRA de Ndiol
Les levées de Wacroptilium lathyroides et de Macroptilium atropurpureum
du premier sursemis au Came1 Pitter avaient été observées le 22/08/89 ; au même
moment, la majorité des plantules étaient attaquées et certaines dévorées par des
chenilles et des sauteriaux. Le jour du bilan (09/11/89), quelques pieds de ces
deux espèces avaient été retrouvés
en vie mais le plus souvent sans feuille.
Aucune floraison n’a été observee.
Pour les espèces du 2è sursemis, aucune levée n’a été observée.
Chez les cactus, les résultats ci-après ont été notés le jour du bilan
(09/11/89):
- ISRA/CDH : - 6
raquettes mères ont rejeté 10 jeunes raquettes ;
- 3 raquettes mèresmortes et 38 raquettes mères en vie et sans rejet ;
- ISRA/SANGALKAM
: - 18 raquettes mères ont rejeté 27 jeunes raquettes ;
- 7 raquettes mères mortes et 90 raquettes mères en vie et sans
r e j e t .
11.5. Site 4 : Champ d'Abdou Biressy SOW du village de Ndiol Peulh.
Comme sur le site 3,les levées de Macroptilium atropurpureum du 1 er
surselll 1 s
c t,
l e s a t t a q u e s d e s c h e n i l l e s e t s a u t e r i a u x o n t é t é o b s e r v é e s l e
22/Oij/h'? ; sur ce site par contre, suite aux attaques,
a t r o p u r p u r e u m
. . /. ,..

76
n’a pu reprendre et le jour du bilan, aucun pied n’a été observé.
C o n c e r n a n t l e 2 è sursemis a u Came1 P i t t e r , a u c u n e l e v é e n ’ a é t é
observée.
,
11.6. Site 5 : Bordure de drain au village de Ndiol Peulh
m
Comme
sur le
site 3,
Macroptilium
lathyroides et
Macroptilium
atropurpureum du sursemis au Came1 Pitter ont bien levé mais ont été également
attaqués
p a r l e s c h e n i l l e s e t l e s a u t e r i a u x
(22/08/89 1.
Quelques pieds
cependant ont subsisté malgré les pressions des sauteriaux et des animaux
jusqu’au bilan. Un seul pied de Macroptilium lathyroides a pu se développer
normalement jusqu’à boucler son cycle ; des gousses éclatées ont été observées
le 06/10/89.
Les espèces bouturées,
Echinochloa stagnina, Vossia
.cuspidata e t
Brachiaria mutica ont bien repris e t o n t é t é r e t r o u v é e s l e j o u r d u b i l a n
(09/11/89 1. C ependant de l’implantation au bilan, la fréquentation du site par
les bovins et les chevaux et cela malgré l’inondation de la parcelle, n’a pas
permis aux différentes espèces de se développer normalement. Après broutage,
chaque espèce reprenait par la production de nouvelles feuilles.
,a
11.7. Site 6 : Plissement dunaire du village de Ndiol Peulh
Je
Sur ce site situé juste derrière le village de Ndiol Peulh, les levées
de Macroptilium lathyroides et Macroptiliwn atropurpureum du ler sursemis au
Came1 Pitter et leur broutage par le animaux ont été observés le 22/08/89. Les
a t t a q u e s d e s c h e n i l l e s e t d e s s a u t e r i a u x s u r c e s i t e o n t é t é d e m o i n d r e
importanceaji EEf fort
es observées sur les autres sites de la zone de Ndiol. Du fait
de la pression animale, aucun pied n’a pu bouclé son cycle. Le jour du bilan
(o9/11/89), d es pieds en vie des deux espèces avec ou sans feuille, ont été
observés.
Pour le 2è sursemis, seules quelques levées de Macroptilium lathyroides
ont été observées le 15/09/89 ; ces plantules n’ont pas survécu longtemps et le
jour du bilan (09/11/89)
aucun pied en vie de Macroptilium lathyroides de ce 2è
sursemis n’a été observé.
T
Les résultats obtenus à travers les différents sites ont d’une manière
ou d’une autre étéinfluencés par certains problèmes rencontrés dans l’exécution
. . . / . . .

77
des essais et
surtout par deux facteurs : la pluviosité (importance et
répartition) et les insectes ravageurs (chenilles, sauteriaux).
Au niveau de la pépinière réalisée au Centre de Saint-Louis, le problème
majeur rencontré concerne la
pourriture des collets des plants d'Atriplex-
.
semi-baccata (Atriplex postré).
Il a fallu traiter régulièrement au Furadan
(fongicide) et recommencer les semis. Ainsi, au moment de la plantation, les
plants étaient de développement inégal ; les moins développés n'ont pas survécu
longtemps après la plantation (Tableau 4,colonne bilan, lignes la, lc, 2a et 2c
pour ladite espèce).
Concernant le Came1 Pitter, le problème majeur rencontré était le
réglage de la profondeur du trou du système de distribution des semences. Pour
la plupart des semences, le trou même réduit à sont minimum restait toujours
trop grand et conduisait à un semis trop dense ; pour celles de Cenchrus, le
trou même augmenté à son maximum, demeurait toujours trop étroit, ce qui
conduisait à son bourrage par les diaspores soyeuses et donc à un non semis.
cette difficulté a été finalement contournée par le prétraitement des diaspores
à la décortiqueuse villageoise a riz ; mais auparavant, le pilage des diaspores
dans un mortier n'avait pas donné un résultat
satisfaisant. Quant aux petites
semences,
la solution trouvée a consiste à les mélanger avec du son de riz.
Les
prétraitements
humides
(immersion
dans
l'eau
bouillante,
ébouillantage) de certaines semences ne facilitent pas non plus le sursemis au
Came1 Pitter ; le son de riz en absorbant l'humidité des graines prétraitées
provoque un bourrage partiel du trou du système de distribution.
Le prétraitement des diaspores de Cenchrus à
la décortiqueuse à riz
villageoise permet de se débarrasser des soies mais de nombreux caryopses se
brisent au cours de ce prétraitement.
Les résultats decevants du Ier sursemis s'expliquent par la faiblesse
des pluies et leur mauvaise répartition dans le temps et surtout par les
attaques des chenilles et des sauteriaux. En effet, dès la levée généralement
dense dans les sites 3, 4, 5 et 6, ces insectes ravageurs se sont attaques aux
plantules compromettant leur développement (sites, 3, 4 et 5). Ainsi n'ont été
observés en vie au moment du bilan que des fragments de plantes le plus souvent
. . ./ . . .

78
Sans feuille. S u r l ’ e n s e m b l e d e s s i t e s o ù c e sursemis a é t é e f f e c t u é , s e u l s
cinq pieds ayant bouclé leur cycle ont été observés : quatre de Cenchrus
ciliaris écot. local sur le “Glacis’“de Diaoudoum (site 1) et un de Macroptilium
c
lathyroides en bordure de drain a Ndiol Peulh (site 5).
L ’ é c h e c d u 2è sursemis s’explique par le manque de pluie. En effet,
L
après
la poche de sécheresse observée du 29/08 au 04/09/89, il est tombé
seulement
16,O mm le 05/09/89 à Ndiol ; cette pluie a été très vite
evapotranspirée et le 07/09/89, jour du 2è sursems, l’humidité du sol était
insuf’igante pour permettre une germination. Ainsi l’échec a été total sauf sur
le site 6 plus sableux où quelques levées de Macroptilium larhyroides ont été
ol)scJ~v~cs.
La non observation de levée de Cenchrus ciliaris biloela à la suite du
ler sursemis peut s’expliquer par une faible proportion de diaspores viables
(taux de germination non calculé,
t r è s f a i b l e o b s e r v é l o r s d e t e s t s d e
g e r m i n a t i o n r é a l i s é s e n J u i l l e t 1 9 8 9 ) a g g r a v é e p a r l a f o r t e p r o p o r t i o n dc
caryopses brisés lors du prétraitement.
A Lampsar Khant (site 2), les résultats escomptés n’ont pas également
été atteints à cause de l’insuffisance de la pluviosité. En effet après une
longue attente du stade boueux retenu pour le repiquage des éclats de souches
de Paspalum vaginatium et Sporobolus robustus, ce stade n’a jamais été atteint ;
a i n s i
la decision fut prise de les repiquer néanmoins au stade pâteux (le
04/09/89 1 d ans l’espoir d’une suite du mois de Septembre pluvieuse. Il n’en fut
rien jusqu’à la fin de l’hivernage et le stade d’implantation n’a même pas été
dépassé.
L’espoir d’une inondation du Khant fondé surtout sur sa situation de
1988 n’a jamais été atteint. Néanmoins quelques éclats de souches ont survécu
jusqu’au bilan dans ces conditions de quasi-sécheresse : 27 % pour Paspalum
viginatum et 8 % pour Sporobolus robustus (Tableau 6). Pour Paspalum vaginatum
certains éclats avaient même bien repris.
E n b o r d u r e d e d r a i n ( s i t e 5) ,
l a p r e s s i o n c o n s t a n t e d e s b o v i n s e t
chevaux sur la parcelle bouturée en Echinochloa stagnina, Vossia cuspidata et
Brachiaria mutica, n'a pas
p e r m i s à
ces
e s p è c e s d e s e
développement
correctement ; elles n‘ont pu que se maintenir jusqu’à bilan en tentant chaque
fois de repartir après broutage.
. . ./ . . .

79
Durant du cet hivernage 1989, les parcours de diéri de la zone de Ndiol
peu productifs, n’ont pas pu retenir longtemps les animaux comme ce fut le cas
e n m a ; ainsi ces derniers étaient contraints à descendre jusqu’à certains
parcours de walo inondés telle la partie médiane de ce site pour trouver leur
pitance. En 1988, ces trois espèces n’avaient fait l’objet d’aucun broutage de
l’implantation au bilan (13/11/88).
Sur .le “Glacis” de Diaoudoum (site 11, les chiffres des tableaux 4 et 5
démontrent l’importance du travail du sol qui doit freiner le ruissellement et
surtout
a m é l i o r e r l ’ i n f i l t r a t i o n d e s e a u x d e p l u i e s d a n s l e s o l ;
i l s
confirment ainsi les résultats obtenus en 1988 sur le même site lors des essais
orientatifs de restauration de jachères et de parcours (2 ; 3); sur raies de
sous-solage,
hors
raies
d e s o u s - s o l a g e e t
sur
impluviums, on a
obtenu
respectivement des taux de survie de 78, 30 et 30 % avec Sporobolus robustus.
Sur ce si Le 1 également, quatre espèces semblent intéressantes sur raies
de sous-solage comme l’indiquent les taux de survie obtenus le jour du bilan
(10/11/89) :
Prosopis j uliflora
: 312 plants sur 579 (54 %)
4
-
Acacia raddiana
: 30 plants sur 93 (32 %)
Atriplex semi-baccata :
52 plants sur 91 (57 %)
Sporobolus robustus
: 216 éclats sur 276 (78 %)
Parmi les plants de Prosopis juliflora, Acacia raddiana, Atriplex semi-
baccata et les éclats de Sporobolus robustus et de Chloris gayana qui ont
survécu sur raies, certains ont connu un réel développement ; chez Atriplex
semi-baccata, la plupart des plants retrouvés en vie lors du bilan, portaient
d e s f r u i t s ;
de même chez Sporobolus robustus et Chloris gayana où certains
sont parvenus à épier ; le Chloris gayana même avec un taux de survie de 12 %
sur raies semble intéressant.
Parmi les éclats de Sporobolus robustus ayant survécu jusqu’au bilan
hors raies et dans les impluviums (30 %), t r è s p e u d ’ é c l a t s o n t r é e l l e m e n t
repris avec émission de jeunes tiges et feuilles ; ces éclats sont donc tout
simplement restés en vie jusqu’au bilan.
. . ./ . . .
/

80
Sur ce site 1, les 13 et 14/12/89 (après le bilan de Novembre 89), sur
l e s r a i e s d e sous,-solage 5a, 5c et ~OC, quatre plants d'Acacia raddiana ont été
protégés du broutage chacun par une petite construction en briques de banco
avec des trous d’aeration d’environ &IIX 60 cm X&~II. Ce travail de mise en défens
permettra d’évaluer la capacité de ces jeunes plants à résister à la longue
1
sèche sur ce site et d’entrevoir d’autres possibilités de mise en défens en cas
de survie,
E n b o r d u r e d e d r a i n ( s i t e 5), l e s t r a v a u x c i - a p r è s o n t é t é r é a l i s é s
après le bilan de Novembre 1989.
- l e 15/X/89, rebouturage de Vossia cuspidata et Echinochloa stagnina
sur la partie déjà occupée par ces deux espèces en vue de renforcer
leur présence sur cette partie du site ;
- le 22/12/89, semis de Macroptilium lathyroides sur la partie occupée
par le Brachiaria mutica suivant la technique traditionnelle du semis
de décrue au pieu (lougal ) : sur sol ressuyé et sec en surface, des
poquets ont été ouverts au lougal ; quelques graines sont déposées
dans les poquets puis recouvertes avec une petite poignée de sable
diéri. Le 08/02/90, des plantules dont les sommets sortaient des trous
ont été observées.
L e s u i v i d e s espèces i m p l a n t é e s à t r a v e r s l e s d i f f é r e n t s s i t e s s e
poursuivra
jusqu’au
prochain
hivernage
; un
bilan
sera
f a i t
après
l’installation de l’hivernage 90.
11.8. Missic#!s d’appui :
~-
Les essais de restauration ont bénéficié de deux missions d’appui au
cours de cette première campagne. La première mission de démarrage du projet
s ’ e s t d é r o u l é e d u 27/07 a u 05/08/89
et a réuni au Sénégal le Chercheur de
1 'IEMVT - GIRAD, Mr. CI. BOUDET et deux Chercheurs de l’université de Tuscia de
Viterbe , Mr . c. GIOVANNOZZI-SERWNI
et S. GREGO. Au cours de cette mission, l.es
techniques de sursemis au Cameî Pitter et les essais de restauration à mettre
.
en place ont été discutés er arrêtés. Le premier sursemis au Came1 Pitter avait
été effectué au cours de cette mission. Parallèlement des observations sur .la
phtosynthèse des espèces implantées en 1988 ont été conduites en champ par les
Chercheurs de Viterbe et un protocole d’essai de production primaire en liaison

81
avec la surface foliaire a été élaboré pour Macroptilium lathyroides etcenchrus
ciliaris écot.
l o c a l .
A l a f i n d e l a m i s s i o n , d e s s e m e n c e s d e C e n c h r u s
ciliaris,
Cenchrus
setigerus,
Chloris gayana,
Macroptilium lathyroides,
Macroptilium atropurpureum, Clitoria ternatea, Stylosanthes hamata, Cajanus
cajan et Prosopis juliflora ont et6 remises au Chercheurs de Viterbe pour les
premières investigations en milieu contrôlé.
La seconde mission de Mr. G. BOUDET pour le suivi des résultats et la
planificaition de la campagne 1990 s ’ e s t d é r o u l é e d u 1 6 a u 24/11/89 ; c e l l e
des Chercheurs de Viterbe est attendue pour le début de l’hivernage 90.
Les rapports de lère année de l’IEMVT/TUSCIA
(1990, 43 p. ) et du
Département d’Agrobiologie et d’Agrochimie de l’université de Tuscia de Viterbe
(1989, 111 p.)
sont joints en annexe ; 1 ‘ensemble des trois rapports (ISRA,
IEMVT/TUSCIA et TUSCIA constituent le rapport de lère année du projet.

8 2
. .
,..
I
D E U X I E M E
P A R T I E
i
*
*
ETUDE DE LA PRODUCTION PRIMAIRE DE MACROPTILIUM LATHYROIDES
ET DE cmcm~s CILIARIS (ECOTYPE LOCAL)

83
1. CONDITIONS DE RUALlSA’~lON :
Cet essai avait été discuté et retenu avec les Chercheurs de Viterbe
lors de leur mission au Sénégal du 27/07 au 05/08/89
en compagnie du Chercheur
de 1’IEMVT - CIRAD, Mr. G. BOUDET pour le démarrage du pro.jet. Il rentre dans
l e
v o l e t
revenant
aux
Chercheurs de
Vi terbe
e t
cons ti Luc
une
(i 1, il pc:
n
préliminaire des recherches en champ prévues dans le cadre de ce volet et la
f o r m a t i o n p o s t - u n i v e r s i t a i r e d u C h e r c h e u r d e 1’I.S.R.A.. Il d e v r a i t permettr~c
a i n s i à c e d e r n i e r d e p r a t i q u e r
sur certaines notions rencontrées dans les
é t u d e s d e c r o i s s a n c e t e l l e s l e t a u x d e c r o i s s a n c e ,
l a s u r f a c e f o l i a i r e ,
l’index de surface foliaire , etc. . .
1.1. Conditions du milieu :
Cet essai a été réalisé à la Stat ion ISRA de Ndiol sur une parcelle
d e d i é r i s i t u é e
d a n s l a p a r t i e d e
l a S t a t i o n
é q u i p é e d ’ u n s y s t è m e
d ’ i r r i g a t i o n p a r a s p e r s i o n ( v o i r l è r e p a r t i e , 1 . 1 . 1 . e t 1.2., s i t e 7).
L a p l u v i o s i t é e s t c e l l e d o n t i l a é t é q u e s t i o n d a n s l a l è r e p a r t i e
(1.1.2.,
e t 1 1 . 1 ) .
1.2. Matériel végétal :
P o u r c e t t e é t u d e ,
d e u x e s p è c e s f o u r r a g è r e s o n t é t é c h o i s i e s :
Macroptilium lathyroides et Cenchrus ciliaris écotype local.
L a l è r e
espèce a été choisie en raison de son comportement satisfaisant sur diéri
et en
b o r d u r e s d e d r a i n s e t d e c a n a u x d ’ i r r i g a t i o n l o r s d e s e s s a i s
o r i e n t a t i f s d e
r e s t a u r a t i o n d e
1988 :
développement
v é g é t a t i f
s a t i s f a i s a n t ,
f r u c t i f i c a t i o n ,
c a p a c i t é d e r e p r i s e d è s l e s lères p l u i e s
après une longue saison sèche. Le Cenchrus ciliaris pousse naturellement
s u r c e r t a i n s s i t e s é c o l o g i q u e s d u D e l t a ; o n l e r e t r o u v e & Lam~)~a~~ cn
bordure du Khant, l e l o n g d e l ’ a x e r o u t i e r S a i n t - L o u i s - R o s s - B é t h i o à
hauteur de Ndiol, à l ’ i n t é r i e u r d e l a S t a t i o n d e N d i o l . E n p l e i n e s a i s o n
sèche,
il se dessèche mais reprend à partir de bourgeons situés dans le
s o l d è s l e s p r e m i è r e s p l u i e s .
En hivernage,
o n o b s e r v e e n c o n d i t i o n s
n a t u r e l l e s d e t r è s b e l l e s t o u f f e s d e c e t t e e s p è c e .
P
1.3. Itinéraire technique :
Précedent cultural :
-----------------
Parcelle au repos depuis la fin de 1 ‘hivernage 1986 - 87, hivernage
. . . /.

84
pendant lequel elle a été emblavée en nièbé variété CB 5,
Travail du sol :
-
-
.m
Passage unique d’un pulvériseur o f f s e t s u i v i d ’ u n h e r s a g e m a n u e l
aux râteaux avant la mise en place des deux espèces,
Dispositif expérimental :
--- --------- m-----w---
Deux parcelles de 25 m’( 5m x 5m) chacune ,séparées entre elles par
une allée de 2 m de large.
Modes d'implantation :
___-----v-------.---
Semis de Macroptilium lathyroides en paquets distants de 50 cm
entre lignes et de 50 cm sur les lignes.
R e p i q u a g e d ’ é c l a t s d e s o u c h e s d ’ u n e à d e u x talles m a x i m u m d e
Cenchrus ciliaris suivant des écartements de 50 cm entre lignes et dr: 50
cm sur les lignes.
Mise en place : le 23/08/89.
Irrigation :
---- -----
I,ors dct la conc:cpt,ion de l'essai ,
i l . é t a i t p r é v u d e l e contlui r’e
e n t i è r e m e n t e n c o n d i t i o n s p l u v i a l e s avec everi tuellemen L un<:
irariga li011
d’appoint en cas d’une raréfaction des pluies après la mise en place des
d e u x e s p è c e s ; c e t t e i r r i g a t i o n d ’ a p p o i n t d e v r a i t ê t r e s t o p p é e d e s l a
levée de Macroptilium lathyroides et la reprise de Cenchrus ciliaris.
L e 23/08/89, j o u r d e l a m i s e e n p l a c e d e s d e u x e s p è c e s , i l e s t
t o m b é e l a p l u s f o r t e p l u i e e n r e g i s t r é e
(35 ,O mm) à la Station ISRA de
Ndiol d u r a n t c e t h i v e r n a g e 1 9 8 9 ; p a r l a s u i t e , c e f u r e n t d e s pl.uies
i’aibles et irregul i.cr*es ( T a b l e a u 2 1. A i n s i . l ’ i r r i g a t i o n j o u r n a l ifiruc i>at
aspersion a été maintenue jusqu’à la fin de 1 ‘essai (8h - 14h du Lundi il u
S a m e d i ) s a u f l e s j o u r s p r é c é d é s d ’ u n e p l u i e a p p r é c i a b l e p a r e x e m p l e l a
journée du 06/09/89 (16,~ mm le 05/09/89).
. . . / . . .

85
Entretien :
--w-----v
Rescrni s de clr~el~lues
paquets d o n t
1.~2~3 plantules dc Macroptilinm
lathyroides ont été dévoréespar les sauteriaux le 30/08/8Y.
Démariage de MacroptiI.ium lathyroides à deux pieds par po~jue L le
06/09/89.
T r a i t e m e n t s i n s e c t i c i d e s p a r p o u d r a g e d e s c o n t o u r s d e l ’ e s s a i , d e
l ’ a l l é e s é p a r a n t l e s d e u x p a r c e l l e s e t p a r f o i s d e s i n t e r l i g n e s a v e c d u
P r o p u x u r 1 % l e s X)/08, 06, 13, 20 e t 27/09/89.
Binage l e 27/09/89 (enherbement t a r d i f).
11. OBSERVA’?iONS :
L ’ o b s e r v a t i o n p r i n c i p a l e a c o n s i s t é à s u i v r e l a c r o i s s a n c e d e c e s d e u x
espèces
en
considérant
skparément l e s l i m b e s
d e s f e u i l l e s e t l e r e s t e d e s
plan tes. Des fauches ont ainsi été réalisées de manière échelonnée.
A l a v e i l l e à l a Ière f a u c h e ,
certains pieds de Macroptilium lathyroides
p r é s e n t a i e n t d e f o r t e s a t t a q u e s
d e s s a u t e r i a u x a l o r s q u e c e r t a i n s é c l a t s d e
souches de Cenchrus ciliaris n’avaient pas encore repris. Ainsi les poquets dont
les plantes se sont développéessans de gros problèmes ont été recensés et retenus
pour les différentes coupes à effectuer.
T o u s l e s p o q u e t s d e c h a q u e p a r c e l l e o n t é t é n u m é r o t é s d e 1 à 1 0 0 ; l e s
poquets de la Ière ligne de chaque côté de la parcelle constituaient
la bordure
e t é t a i e n t e x c l u s d e c e u x à
faucher. En excluant les paquets des bordures, ceux
s o u f f r a n t d e s a t t a q u e s d e s s a u t e r i a u x e t c e u x n ’ a y a n t p a s e n c o r e r e p r i s , l e
nombre de poyuets à faucher dans chaque parcelle restait inférieur à 50. A chaque
fauche,
o n p r o c é d a i t a u t i r a g e a u s o r t e n u t i l i s a n t l a t a b l e d e s p e r m u t a t i o n s
aléatoires des nombres de 1 a 50 (‘4). A chaque récolte, t r o i s paquets s o n t tiI’6:;
au hasard chez chaque espèce.
Avant la fauche à ras du sol, pour chaque poquet, les limbes sont séparés
d u r e s t e d e s p l a n t e s , a p p l i q u é s s u r d u p a p i e r m i l l i m é t r é o ù l e u r s u r f a c e e s t
reproduite.
Pour chaque poquet , o n o b t i e n t a i n s i d e u x é c h a n t i l l o n s
( 1 imbes c t
autres parties de la plante) qui mis dans des sachets plastiques, sont conservés
*.. /. . .

-a--lP _.
-..-
--w--” -____. __
------WY
86
dans un seau contenant de la glace afin de préserver leur humidité jusqu’à la
p e s é e d e s é c h a n t i l l o n s q u i a l i e u l e s a p r è s - m i d i a u C e n t r e d e S a i n t - L o u i s
d a n s l e L a b o r a t o i r e d u P r o j e t F . A . O . A p r è s l a p e s é e , l e s é c h a n t i l l o n s s o n t
m i s à s é c h e r à l ’ é t u v e
(prêtée au programme par le Centre de Recherches
Zootechniques de Kolda) pendant 24h puis repesés en vue de la détermination
des matières sèches.
Pour chaque poquet , l e p a p i e r m i l l i m é t r é o ù l e s s u r f a c e s d e s l i m b e s
s o n t d é l i m i t é e s ,
e s t d é c o u p é p u i s p e s é .
A v e c l e m ê m e
t y p e d e p a p i e r
millimétré,
de nombreux morceaux de surfaces connues sont découpés puis pesés;
l a
correspondance surface/poids permet d’établir une courbe d’étalonnage.
E n r e p o r t a n t s u r c e t t e c o u r b e l e s p o i d s d e s m o r c e a u x d e p a p i e r m i l l i m é t r é
obtenus
par découpage
des
l i m b e s , o n o b t i e n t
l e s
surfaces
f o l i a i r e s
correspondantes.
III. RESULTATS ET COMMENTAIRES :
L e s r é s u l t a t s c h i f f r é s d e c e t e s s a i o n t é t é e n v o y é s à V i t e r b e e n v u e
de l’analyse de certains paramètres.
L e r e p o r t d e s d i f f é r e n t s p o i d s d e s m o r c e a u x d e p a p i e r m i l l i m é t r é SUI
l a c o u r b e d’etalonnage ( F i g u r e 7) a p e r m i s d ’ o b t e n i r l e s s u r f a c e s f o l i a i r e s
correspondantes reprises dans le tableau 7.
I ,c: :i
il(:~‘r’oi sscmcn~s de surface foliaire de 1 ’ implantation [aux dernii:r*cs
~‘i,liIlP:i
C~C deux espèces sont représentes par la Figure 8.
L
i.'i~voluLiori
dCii index de
s u r f a c e f o l i a i r e ( s u r f a c e totale d e s f ’ e u i l.lcü
II~I* uni tG lie surf‘ace de sol ) est représentée par la f’igure 9.
L a lère c o u p e a e u l i e u l e 12/09/89, m a i s l e s é c h a n t i l l o n s r é c o l t é s
n ’ o n t p u ê t r e s é c h é s f a u t e d ’ é t u v e ;Ceux d e s 02/10, 02/11 e t 03/11/89 l ’ o n t
par’ c o n t r e é t é . Les dif’f’érents poids obtenus sont repris dans les tableaux 8
e t 9 . Le nombre très réduit des données ne permet pas d’élaborer les courbes
de croissance.
Ces différents résultats ne sont que préliminaires car obtenus sur un
petit nombre d’échantillons et sur une courte période de croissance (71 et 72
jours). Néanmoins ils semblent indiquer pour les deux espèces une augmentation

87
m h a N V

88
Tableau 7 : Poids
de papier millim&tré et surfaces foliaires correspondantes de
Macroptilium lathyroides et Cenchrus ciliaris
DATES DE COUPE
lz/og/89
oz/ lo/89
02/11/89
NOS Echantillon
57
3 8
5 9
4 2
68
4 8
5 8
8 9
8 8
ticroptil
ium
Poids (9)
0.18
0 . 1 8
0 . 4 9
3 . 2 2
6 . 0 6
4 . 7 0
2 0 . 5 9
18.07
10.04
lathyroides
Surface (cm’)
2 5
2 5
70
456
858
665
2922
2563
1 4 2 2
Surface Moy. (ca’:
4 0
660
2302
DATES DE COUPE
Wo9/89
oz/lo/89
03/11/89
NOS Echantillon
4 6
47
22
28
4 3
53
82
4 4
68
Cenchrus
Poids (9)
0,91
0 . 9 4
0 . 4 4
1,72
6 . 2 6
4 . 5 0
11.95
7 . 3 6
22.40
Ci liaris
Surface (an’)
130
1 3 4
62
245
885
636
1693
1042
3178
Surface Moy.(cn’)
1 0 9
589
1 9 7 1
de la surface foli aire et un index de surface foliaire identiques (Figures 8 et
9).
L ’ i n d e x d e
surface
f o l i a i r e
d’une
plante
fourragère
exprime sa
performance quant à la production primaire. Un index de surface foliaire élevé
(cas des deux espèces) signifie une bonne couverture du sol par la plante et une
bonne interception de la lumière incidente (3).
Il en résulte une production
primaire élevée.

89
Figure 8 : Accroissement de la surface foliaire de FLxroptilium laihyroides et
de Cenchrus ciliaris (courbes obtenues par les Chercheurs de Viterbe
à partir des donn&s du tableau 7).
_-_.
_-- _ ._-
L_
.-
--.----
0
Macr.
n
Cench.
2 5 0 0
;
2006 1‘1
u
l

1 5 0 0 -{
c;
2
1 0 0 0 1
sd
5 0 0
v,
0 !- - -
0
18
20 38 48 58 60 78
*
Jours de semis

90
Figure 9 :
Evolution des index de surface foliaire de Macroptilium lathyroides
et de Cenchrus ciliaris
(courbes obtenues par les Chercheurs de
Viterbe à partir des données du tableau 7).
.
. .
0
Macropt
m
300-f
C e n c h
2704
240.1
m
2 1 0
t9
i
1
1 8 0
X
1 5 0 1
8
c1

91
Tableau 8 : Evolution des noids frais et secs des feuilles et autres parties des
plantes de Macroptilium lathyroides.
DATES'DE
N ‘S
P F F
P F A
P F T
P S F
COUPE
Echant.
(g)
(g)
Cg)
(g)
57
0,25
0,34
0,59
38
0,30
0.40
0,70
59
0,99
0,70
1,69
TOTAL
1,54
1,44
2,98
t
MOYENNE
0,51
0,48
0,99
4 2
9,30
9,26
18,56
1,76
1,59
3x35
68
17,68
18 ,og
35,77
3,32
2,52
5,811
48
14,14
14,79
28.93
2,62
2,33
4,95
TOTAL
41,12
42,14
83,26
7,70
6,44
14,14
MOYENNE
13,71
14,05
27,75
2,57
2x15
4,71
58
101,4g
171,64
273,13
13,34
37,30
50,64
89
73,30
137,23
210,53
13,14
35,59
46,73
12/11,;g
88
48,61
82,55
131,16
8.33
20,19
28,52
TOTAL
223,40
34,81
91,08
125,89
MOYENNE
74,47
11,6C
30,36
41,g6
P F F : Poids frais des feuilles (limbes).
P F A : Poids frais autres (autres parties des plantes : tiges, feuilles sèches,
fleurs, fruits, etc...).
P F T : Poids frais total.
P S F , P S A , P S T : Poids secs des feuilles, autres et total.

92
Tableau 9 : Evolution des poids frais et secs des feuilles et autres parties
des plantes de Cenchrus ciliaris.
. S
DATES DE
N
P F F
P F A
P F T
P S F
P S A
P S T
COUPE
Echant.
(g)
(g)
(g)
(g)
(n)
(ix)
46
o,69
2,25
2,9J+
47
0,86
0,83
3,69
12/09/89
22
0,211
3,58
3,82
TOTAL
1,79
6,66
10,45
MOYENNE
0360
2,22
3,48
28
5,71
9,57
15,28
0,94
1,47
2,41
43
12,29
WP+
39,23
2,76
5,63
8,39
02/1o/89
53
10,53
21,43
319
2,12
4,40
6,52
TOTAL
28,53
57,94
86,47
5,82
11,5o
17932
MOYENNE
9,51
19,31
28,82
1,94
3,83
5,77
82
25,23
121,65 146,88
7,24
23,59
30,84
-t-
44
19,89
66,08
85,97
4,43
14,16
18,59
68
14,lO
60,84
o3/1WW
50,57
z12,96 263,53
74,94
TOTAL
cc,69
400.69 4q6,38
124,37
MOYENNE
31,90
133,56 165,46
41,46

9 3
T R O I S I E M E
P A R T I E
*
+
*
*
PRODUCTION DE SEMEWXS ET DE MATERIEL VEGETATIF
DE PLANTES FOURRAGERES

94
L’action production de semences et de matériel végétatif de plantes four-
ragères actuellement en cours, a démarré à la Station I.S.R.A. de Ndiol en Décem-
bre 1989. Elle s’effectue sur les parties d i é r i e t w a l o ( l è r e p a r t i e , s i t e s 7 et
8).
P l u s i e u r s e s p è c e s f o u r r a g è r e s s o n t c o n c e r n é e s ; p o u r c e r t a i n e s , o n n e
dispose que de très de peu semences qui ne pourraient suffir lors des essais de
l’hivernage
prochain,
p o u r d ’ a u t r e s p a r c o n t r e ,
o n d i s p o s e d e m a t é r i e l
v é g é t a t i f
(souches,
boutures) mais on voudrait disposer de semences OU de
materiel végétatif’ de ces espèces pour les prochains essais.
Sur la partie diéri (site 7), sont en multiplication :
- Dolichos lablab (semis) en floraison- fructification depuis Février
1990 ;
- Clitoria ternatea (semis) en floraison depuis la lère décade de Mars
c
1990 ;
- Pueraria phaseoloides (semis) ;
- Chloris gayana (semis) en épiaison depuis la lère décade de Mars 1990;
- Panicum maximum Cl
(semis ) ;
- Panicum maximum ~58 (semis ;
- Cenchrus ciliaris ecotype l o c a l ( r e p i q u a g e ) en épiaison ( c e r t a i n s
é c l a t s d e s o u c h e s ) d e p u i s F é v r i e r 1990 ;
- LatipeS S e n e g a l e n s i s ( r e p i q u a g e ) e n épiaison ( c e r t a i n s é c l a t s d e
souches depuis Février 1990 ; cette espèce
reprend difficilement,.
Sur la partie walo (site 8), sont également en mult i p l i c a t i o n :
- Echinochloa stagnina (bouturage) ;
- Echinochloa pyramidalis (repiquage) ;
- Vossia cuspidata (bouturage) ;
- Paspalum vaginatum (repiquage) ;
. . . / . . .

95
- Brachiaria mutica (bouturage) ;
- Sporobolus robustus (repiquage) ;
L a m u l t i p l i c a t i o n d ’ a u t r e s e s p è c e s f o u r r a g è r e s à c y c l e c o u r t (varietés
de niébé fourrager, Macroptilium lathyroides) démarrera incessamment à Ndiol ou
à Fanaye.
L e s r é s u l t a t s d e c e t t e a c t i o n n e s e r o n t c o n n u s q u ’ e n f i n d e s a i s o n
sèche.
P a r a l l è l e m e n t à c e t t e a c t i o n ,
d e s r é c o l t e s d e s e m e n c e s d e l i g n e u x
fourragers
(Acacia, Combretum aculeatum, etc...) seront effectuées. Déjà en
début de saison sèche 1989/90, des semences de Cenchrus ciliaris écotype local
o n t été r é c o l t é e s .
c
.

9 6
B I B L I O G R A P H I E
BOUDET (G.) ; CARRIERE (M.)
; CHRISTY (P.) ; GUERIN (H.) ; LE JAN (C.) ;
WEDOUD OULD CHEIKH (A.) ; PROM TEP (S.) ; REISS (D.) -
Pâturage et élevage au Sud de la Mauritanie (Kaédi) ; étude
intégrée
sur les pâturages,
leur conservation et leur
restauration,
le cheptel et les éleveurs. Maisons-Alfort,
I.E.M.V.T./Nouakchott/CNERV,
282 p., 1987.
BOUDJXT (G.)
; DIATTA (A.) ; MANDRET (G.) - Restauration de parcours
sahéliens au Sénégal ; étude thématique. Maisons-Alfort,
I.E.M.V.T.
- CIRAD/I.S.R.A., 49 p., Décembre 1988.
COMPERE (R.) - Agrostologie des régions chaudes PA 222 ; Notes de cours,
Partie 1
; Chaire Zootechnie de la Faculté des Sciences
Agronomiques de 1'Etat - Gembloux (Belgique), 115 p., 1982
1983.
DAGNELLE (P.) - Principes d'expérimentation ; Presses agronomiques de
Gembloux (Belgique), 182 p., 1981.
DIA'ITA (A.) - Essais orientatifs de restauration de jachères et de
parcours
sahéliens dans le Delta du Fleuve Sénégal ;
MDR/ISRA/DRPSA/CRA - Saint-Louis ; Réf. Na 22/C.F./Fleuve,
63 P., Janvier 1989.

97
MANDRET (G, 1 & coll., - Rapport annuel 1988 du Seri-iee des
Cultures Fourrageres.
ISRA/LNERV 08O/CF DAKAR SENEGAL
56 p.
BOCDET iG, 1, DIATTil (11.1,
MANDRET IG. ) - Restauration
de parcours sahkliens au SENEGAL, étude thématique.
?jaisons Alfort IEMVT, 1988, 47 p.
MANDRET (G.1 - Régime alimentaire des ruminants domestiques
(bovins, ovins, caprins) exploitant des parcours
naturels sahéliens et soudano-sahéliens.
III- Caractères épidermiques des principales espèces
végétales consommées au pâturage : constitution d'un
atlas de référence en vue de l'étude du régime
alimentaire, Revue Elev. Méd. vét. Pays trop., 1989, 42
(21 : 237-213.
Y2xNDRET (G.1, OURRY (A.), ROBERGE (G.1
- Effet des facteurs
température et nutrition azotée sur la croissance des
plantes fourragères tropicales.
I- Variation saisonnière de la croissance d'une
graminée tropicale Bsachiaria mutica au SENEGAL. Revue
Elev.
Méd. Vi?t.
Pays trop. (sous presse),
MANDRET (G. 1, ROBERGE (G. 1, OURRT (A. 1 - Le Paniczim maximum
dans l'association maraîchage-élevage au SENEGAL.
XVIe Congrès International des Herbages, Nice, France,
1989 : 1323-1326.
MANDRET (G,), OURRY (;1.), ROBERGE IG.) - L'intérêt du Panicum
maximum pour l'intensification fourragère au SENEGAL.
Revue Elev. Méd. vét. Pays trop. (sous presse).
MANDRET (G.1 - Mise en place d'un marché du foin avec la
graminée Panicnm maximum pour l'engraissement des
moutons de Tabaski.
ISRA/LNERV CF DAKAR SENEGAL.
LECAM (P.1 - Etude du marché de la fane d'arachide en vue de
mettre en place un marché du foin de Panicum
maximum cv LY au Sénégal. Mémoire de fin d'études
ISTOM.
1989 ISRA/LNERV CF DAKAR, 95 p,
BOUDET (G. 1, DIATTA (X. 1, MANDRET (G.) - Restauration
de parcours sahéliens au SENEGAL, Etude thématique,
rapport de fin d'étude. Maisons Alfort IEMVT, 1990,
59 p.
MANDRET (G. 1 - Iiey epidermal characters as an help to determine
the botanical composition of the diet of livestock
grazing sahelian ranges. Communication n"63, Sixièmes
journées des Recherches sur la Nutrition et
L'AlimentaLion des Herbivores, 1990, INRA FRANCE.
MANDRET (G. 1 in :
ROBERGE (G. 1, OURHY (A. ), MANDRET (G. 1 - Variation
saisonnikre de la croissance et des prélèvements en
azote de Brachiaria mutica au Sénégal. Revue Fourrages
(à paraître).