l . ,' REPUBLIQUE DU SENEGAL *-' ----e- J...
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,'
REPUBLIQUE DU SENEGAL
*-'
----e-
J
MINISTERE
DU DEVELOPPEMENT RURAL
------
INSTITUT SENEGALAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
------
DIRECTION DE RECHERCHES
SUR LES PRODUCTIONS
ET LA SANTE
ANIMALES
------
CENTRE DE RECHERCHES
AGRICOLES DE SANT-LOUIS
------
RESTAURATION DE JACHERES ET DE PARCOURS
DANS LA VALLEE DU FLEUVE SENEGAL
Ambroise DIATTA
REF. N"3O/C.F./FLEUVE
FEVRIER 1990

TABLE DES MATIERES
/
I
1
1. AVANT-PROPOS
1
si
II. INTRODUCTION
2
III. CONDITIONS DE REALISATION
4
III.1 Conditions du milieu
4
111.1.1 Chois des sites
4
IIT.I.? Plilviosité
6
III.? : tzirll:Braire technique
6
II 1 ,2.1 Aménagements
6
111.2.1.1 Site 1 : Diaoudoum "plat"
6
111.2,1.2 Site 4 : Champ d'Abdou Biressy SOW du village de Ndiol Peulh
6
111.2.1.3 Site 5 : Bordure de drain au village de Ndiol Peulh
9
111.2.2 Modes d'implantation
9
111.2.2.1 Prétraitements des semences
9
111.2.2.2 Semis en pkyinière
16
111.2.2.3 Site 1 : Diaoudoum "plat"
16
111.2.2.4 Site 2 : Lampsar Khant
19
111.2.2.5 Site 3 : Diéri a la station ISRA Ndiol
19
111.2.2.6 Site 4 : Champ d'Abdou Biressy SOW du village de Ndiol Peulh
19
111.2.2.7 Site 5 : Bordure de drain au village de Ndiol Peulh
20
111.2.2.8 Site 6 : Piemont de dunes à Ndiol Peulh
20
IV. RESULTATS ET COMMENTAIRES
20
IV.1 Pluviosité
20
IV.2 Site 1 : Diaoudoum "plat"
21
IV.3 Site 2 : Lampsar Khant
21
IV.4 Site 3 : Diéri à la station ISRA de Ndiol
21
IV.5 Site 4 : Champ d'Abdou Biressy SOW du village de Ndiol Peulh
24
IV.6 Site 5 : Bordure de drain au village de Ndiol Peulh
24
IV.7 Site 6 : Piémont de dunes à Ndiol Peulh
24
V. CONCLUSION ET PERSPECTIVES
27
VI, BIBLIOGRAPHIE
28
VII. PHOTOGRAPHIES
29

1. AVANT-PROPOS
En 1988, des essais orientatifs de restauration de jachères et de parcours
sahéliens ont été réalisés dans le delta du fleuve Sénégal (3 ; 1) en préliminaire
au projet de recherche intitule’ “SEMI-INTENSIFICATION DE LA PRODUCTION FOURRAGERE
PAR RESTAURATION DE JACHERES ET DE PARCOURS EN VALLEE DU FLEUVE SENEGAL”, qui était
en bonne’voie d’être conclu entre la CEE d’une part, 1’ISRA (Sénégal), l’IEMVT-
CIRAD (France) et l’Université de Tuscia de Viterbe (1 talie) d’autre part. Ce
projet de recherche comprend les volets :
- Restauration de jachères et de parcours ;
- Culture de plantes fourragères ;
- Physiologie de la résistance à la sécheresse e t à l a sa1 inité de plantes
fourragères ;
- Prévulgarisation des résultats ;
- Formation post-universitaire du chercheur sénégalais participant au projet,
’ Avec l’aboutissement du projet et sa signature au début de l’année 1989 (en
février 1989 par la CEE), les travaux de recherche sur le terrain ont démarré dès
l’hivernage 1989.
Les travaux de restauration de jachères et de parcours effectués et les
résultats obtenus sont l’objet de ce rapport.

4
III. CONDITIONS DE REALISATION
III.1 Conditions du milieu
111.1.1. Choix des sites
Tous les sites s0n.t situés dans le delta entre St-Louis et Ndiol, de part
et d’autre de l’axe routier St-Louis-Ross-Béthio (Figure 1).
Site 1 : Diaoudoum “plat”
Situé sur la rive
droite du Ngalam, défluent du Lampsar, ce site est
constitué par une pénéplaine salée, à microcuvettes dénudées et nombreuses buttes
de piégeage aux pieds de Salsola baryosna. Dans les microcuvettes à sol compacté
et colmaté en surface, les eaux de pluie stagnent ou ruissellent en cas de pente.
$j.'L!b 2- : Lampsar Khant
J
!jit,uI: sur le Khant, diverticule du Ngalam, ce site relativement salé, est
parst;mc tl~ plages de végétation herbacée à Diplachne fusca et Cyperus et de plages
tI~nuct&:s . En h i vernage, le sol argileux se transforme en boue avant l’inondation
du Khant.
Site 3 : Diéri à la station ISRA de Ndiol
Ce site sablonneux est localisé dans la partie extension de la station ISRA
de Ndiol et est entièremnet clôturé. La végétation herbacée est dense avec
Dactylocteniunaegyptium, Cenchrus biflorus , quelques Aristidalonaiflora, Latipes
senegalensis. On y observe également par endroits des zones dépressionnaires
colonisées par des touffes d'AndropoRon Rayanus. Le couvert ligneux est représenté
par Sclerocarya birrea, Acacia seneP;al et surtout Euphorbia basaluifera.
Site 4 : Champs d'Abdou Biressy SOW du village de Ndiol Peulh
C’est un champ d’environ un hectare, entouré d’une haie vive à Euphorbia
basalmifera non entretenue. Il est localisé en Piémont de dieri, à sable fin dont
le centre dépressionnaire est colonisé par des touffes d'Andropoflon gayanus et
l’ensemble de la parcelle par un couvert herbacé lâche à Aristida mutabilis,
Schoenefeldiadracilis et parsemé de plages nues. Le couvert ligneux est représenté
par un Parkia bialobosa, un Combretum Rlutionosum et quelques rares Acacia
raddiana.
Site 5 : Bordure de drain au village de Ndiol Peulh
Ce site est situé sur walo, inondable, quadrillé de diguettes artisanales
(terroir familial d’Abdou Biressy SOW). La partie basse inondable de plus de 25 cm
est une typhaie dense à Typha australis exploité pour la confection de nattes. La
partie voisine qui peut être recouverte par une hauteur d’eau de 5 à 15 cm est
colonisée par un couvert herbacé dense à Cyperus alopecuroides, Cyperus rotundus,
pYcreus macrostachyos et Scirpus naritimus. La partie amont exondée est une
ancienne parcelle maraîchère envahie par Spermacoce verticillata ou Borreria
verticillata et Ipomaea asarifolia.
Site 6 : Piemont de dunes B Ndiol Peulh
Ce site sur diéri est situé juste derrière le village de Ndiol Peulh en
Piémont de 2 dunes dont la première abrite à son sommet le village de Ndiol Peulh
et la seconde un peuplement d'Euphorbia basalrifera. La végétalion herbacee du site
est représentée par Dactyloctenium ae8ypti.w alors que le couvert ligneux est
représenté par Acacia raddianiq.

10
Figure 2 : Pluviosith 1981 - 1989 - A!jIXNA/S,t-LoIlis e t Stat,ion ISRA/Ndiol .
1'W
1981
1 lSRA/Ndio 1
120’
100.
80-
60.
40'
20 ?
Nnnm) r
140
1982
ISRA/Ndlol
120
273 mm
100
80
a0
t
40
Go
40
40 1
20
20
140
1983
ASECNA/St-Louis
t
120
95 rnrn
l
100 -
a0 L
60 I
.I
J
A
s
0

11
Fi~lm 2 : mwimiti\\s 1981 - 1989 - ASECNA/St-Louis cl. Station LSRA/NdioL (sui tx
140 -
1984
ISRA/Ndiol
120 _
83 ma
*...
20.
. ..o
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. . . .
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1
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J

J
= A
s
’ 0
Pbmk
1 ’ r ’ ’ ’ ’
* ’ ’ ’ ’ ’ ’
140 . ' 1985
ASECNA/St-I.ouis
120 i
258 mm
100 .
100
3
J
A
s
0
P(IIB)
,
,
(
,
,
,
,
,
)
,
,
(

,
140 -
19%
ASECNA/St-Louis
120 -
156 IIUU
_.
100 .
J
A’
s
.
0

12
2Figure
: PIuviosit&s 1981 - 1989 - ASJXNA/St-Louis e t S t a t i o n ISHA/Ndiol (suite)
160 c
ASEXNA/St-Louis
140 -
342 mm
ISRA/Ndiol
120 -
locl *
100
80 -
80
60 -
60
40 -
.a
20 -
I
1
,
J
*
J

A
P(mm 1
P(
140
1988
ASECNA/St-Louiçr
1988
ISHA/Ndiol
120
120’
299 rnrn
30 2 m m
100
100’
80
60
40
20
pbn
140
120

13
Figure 3:Schhm d'aménagement; du Site 1 : Uiuoudoum "plal:"
- Rxic de BOUTJ ~oulagc
- Impluvj.um
- B'
IRuis~cllemcnt,
4
a
150 m
-. -.
+
~ .
*.
.*
-
.

14
4Figure
: Schéma d'aménagement du site 4 : Champ d'Abdou l3Eressy SOW
& vxllay;e ddtNdio1 Peulh.
- Complexe
Sillon-billon
,-Raie dc
SO\\IR solage
l
Impluvium
1 c----- Bande
travaiil6e
TRuissellement
A
*
B
c
II
Raies desous-solage
RuisselLement
I
i
I
; monosoc
Coupe de l'a.ménagement "bande travaillée"

15
Figure 5 : Schéma du site 5 : Bordure de drab au village de Ndiol Pculh.
Drain
- -"
Partie à Typha
australie
Diguette
J
Partio à Cypcrus
olopecuroXdes,
Di guette -I
Cyperus
rotundus
L
Pycrcus rnacrosta-
chyos, Scirpus
mritimun
limite de
la zope
d'bon&tiOF
I
-
-
--
-m--------v
Partie cxondée à
Spcrmacocc verti-
cill.ata, Ipomaon
asarifolia. -
i*

16
Tableau 3 : Prétraitements des semences
Espèces
Prétraitements
Définitions
Acacia raddiana (Ar)
Scarification
Rupture du tégument externe de la
graine à différents points par
frottage sur du papier sable
Leucaena leucocephala
(Ll)
Immersion dans
Les graines sont immergées dans
l’eau bouillan-
l’eau qui reste en ébullition
te pendant 2 mn
pendant 2 mn ; on laisse tremper
ensuite les graines jusqu’à re-
froidissement
Atriplex seai-baccata
(Asb)
Extraction des
Les graines sont extraites des
,
graines des
valves fructifiées au moyen de
valves fructi-
lames de rasoir
f ères
Prosopis juliflora
(Pj)
Ebouillantage
De l’eau portée à ébullition est
Stylosanthes hamata
II
(Sh)
versée sur les graines qui reste-
Stylosanthes scabra
t,
(SS)
ront immergées jusqu’à refroidis-
Pueraria phaseoloides
(PP)
If
sement
Cenchrus ciliaris
biloela (Ccb)
Décorticage
Broyage des soies des diaspores et
Cenchrus ciliaris local
1,
(Ccl)
extraction des graines à la décor-
tiqueuse villageoise à riz
111.2.2.2 Semis en pépiniere
Cinq espèces ont été semées en pépinière au Centre de St-Louis B partir de
la 3e décade de juin : Ar, Ll, Asb et Pj dans des sachets plastiques remplis de
terreau ” à Prosonis juliflora” (terreau récupéré sous les Prosonis juliflora) et
Chloris gayana (Cg) directement sur une planche de terre aménagée à cet effet.
Le 24/07/89, des jeunes de Ar, démariés dans certains sachets, de Ll et de
Pj arrachés des alentours du Centre de St-Louis, ont été plantés dans les sachets
où il n’y a pas eu de levée en vue de compléter les effectifs.
111.2.2.3 Site 1 : Diaoudoua “plat”
Sur les sites 1 et 4, des chiffres et des lettres ont été utilisés pour
1’ identification des raies de sous-solage, des bandes et portions de bandes
travaillées, des impluviums, des côtés de site,

17
Sur ce site 1, différents modes d’implantation ont été utilisés : sursemis
au Came1 Pitter, semis, repiquage et plantation manuels.
Sursenis au Came1 Pitter
Comme pour la sous-soleuse, le Came1 Pitter a été acheté en 1988 sur crédits
FAC. Il se compose principalement :
- d ’ u n chassis ;
- de 2 roues ;
- de 2 disques à poquets avec évidement et dents d’acier ;
- d'une barre de contrôle de la profondeur de travail ;
- de 2 trémies avec système de distribution.
Sur les sites de restauration, il peut être tracté par un tracteur ou un
véhicule tout terrain.
. Le sursemis au Came1 Pitter de Ccl, de Cenchrus setiaerus (Cs) et de Cg a été
réalisé le 01/08/89 sur les côtés C et D et sur les raies de sous-solage C”(ccl),
C”(Cs) et D” et D”(Cg). Ce fut la première utilisation du Came1 Pitter et aucune
semence utilisée n’avait été prétraitée.
Plantation
Elle a concerné les plants élevés en pépinière dans des sachets plastiques:
Pj, Ar, Ll et Asb.
Le Pj a été planté en haie vive sur les raies de sous-solage A”, B”, C” et
D" à intervalles d’un mètre ; 579 plants ont ainsi été plantés.
Les L 1. > Ar et ,kb ont été plantés alternativement sur les raies de sous-
S O 1 age A e t . C‘ (lf, (:hayue bande travaillée et sur leurs prolongements non sous-solés;
1 ‘.r:(:;irt.emt-rrt, ~II~I*r 2 plants consécutifs est de 10 m. Entre les raies a et c, les
I)l aIit:lt i OIlS SOI1 L CII
quitlcorlce (Figure 6). Pour chaque espèce, on a planté le
25/08/89 :
.: : ~3.1 p121nts sur raies et 17 hors raies ;
8.1 I,lants sur raies et 10 hors raies ;
e’
: !Il plants sur raies et 11 hors raies.
(‘Y SO~I~. Sprobolus robustug (Sr) et Cg qui. ont eté repiqués sous forme
d’(,Yrlnt s Ci(,
so~lctles.
L e S r p r o v i e n t d ’ u n p e u p l e m e n t na.turel s i t u é e n t r e
1 ‘u~~iversi t.t> de St-Louis et. le pont de Diaoudoum et Cg de la pepinière de St-Louis.
i-c- repiquage a été réa1 isé s u r l e s r a i e s d e s o u s - s o l a g e e t l e u r s
prolongemtints non sous-soles plantés en ligneux.
Entre 2 plants consécutifs
distants de 1.0 mp on repique 2 éclal,s de souches de Sr et Cg distants entre eux de
2 m et. chacun du i igneuz 1 P plus; proche de 4 m t Figure 6). Pour chaque espèce, on
a repiqué le 26/08/89 :
- Sr : 276 éclats de souches sur raies et 40 hors raies ;
- cg : 276 éclats de souches sur raies et 43 hors raies ;

-CI- Raie de sous-s(>lng
continue
. .
. ,.
x
n. .
%
<
Impl.uvili$n
.:.
:i
x
*
f
.- Bande sous-so.l.6~
.
P
con tin*
%
ai
.
t
‘1 Raie de sous-solage
/
/
,
; discontinue
f
:..
/
.
LCgcndr! :
l Ligneux planté:;
sur r*aics de sous-solage et hors raies : &, AY, Asb.
:
% Herbacés repiquks sur rai.es de sous-nolage , hors paies el, :$uL’ impluviums
i
: St.-, cg.
:.-,
/ Herbacés semés sur*
raies dc sous-solage et hors paies : @!i, Cg.
Atx:?r. .

19
4 i :q meme date, 188 éclats de souches de Sr et 109 de Cg ont été repiqués
,*lf(>!.f .:‘::.. nlc>nt tous les 5 m au milieu des impluviums.
3
: a<
ip repiquage, l’appareil végétatif de chaque éclat de souche est réduit
(VII C.’ ~1;pall! j afin de limiter l’évapotranspiration.
Semis manuel
Il a concerné Ccl et Cg et a été réalisé sur la raie médiane et ses
prolongements non sous-solés de chaque bande. Ccl et Cg ont ainsi été semés
alternativement tous les 5 m le 26/08/89, pour un total de 2’72 poquets. Tous les
poquets ensemencés ont été refermés avec du sable diéri.
III 2.2.4. Site 2. lamsar Khant
Sur ce site, il était prévu le repiquage au stade boueux d’éclats de souches
de Sr et de Paspalua Vaginatun (PV) ; en effet PV et Sr se développent relativement
bien respectivement sous inondation et les pieds dans l’eau après reprise.
PV provient également d’un peuplement naturel situé sur la rive gauche du
Ngalam à hauteur du pont de Diaoudoum ; quant au Sr, il a la même origine que celui
utilisé à Diaoudoum “plat” (site 1).
Sr et Pv ont été repiqués tous les 1 1,: entre les lignes et sur les lignes
respectivement dans les paire Iles de 33 m x 20 m et 29 m x 22 m ; 660 et 638 éclats
de Sr et PV ont ainsi été repiqués le 04/09/89 au stade “patte collante” précédant
le stade boueux initialement prévu.
111.2.5. Site 3 : Diéri à la Station ISRA de Ndiol
Surseris au Came1 Pitter
Deux séries de sursemis ont été effectuées :
- le 03/08/89 en un aller-retour sur une longueur de 100 m environ avec
Macroptilium Lathyroides (ML), Macroptilium atropurpureum
(Ma) et Cenchrus
ciliaris biloela (Ccb) prétraité ;
- le 07/09/89, en 7 allers-retours sur une longueur de 300m environ avec
Stylosanthes hamata (Sh), Stylosanthes scabra (SS), Pueraria phaseoiloides (Pp),
Ccl et Ccb prétraités et Ml et Ma.
Bouturage
Des raquettes de cactus, provenant les unes de l’ISRA/CDH du km15
(Route de RUFISQUE ) et les autres de l’ISRA/Sangalkam, ont été bouturées debout
le 02/09/89 dans une parcelle travaillée à l’offset en 1988 et nettoyée tout
simplement en 1989. Au moment du bouturage, les raquettes de l’ISRA/CDH étaient
bien cicatrisées, ce qui n’était par le cas de celles de l’ISRA/Sanglkam qui
avaient été coupées seulement le 01/09/89.
Le bouturage des 47 raquettes de l’ISRA/CDH et des 115 de l’ISRA/Sangalkam
a été réalisé suivant un écartement de 1 m entre les lignes et sur les lignes après
un ameublissement localisé des emplacements.
III 2.2.6. Site 4 : Champ d’Abdou Biressy Sow du village de Ndiol Peulh
Sur ce champ amenage en 1988, 2 series de sursemis ont été effectuées ;

21
Cette pluviosité 1989 par sa faiblesse et sa mauvaise répartition dans le
temps a nettement compromis les résultats escomptés.
IV.2. Site 1 : Diaoudoum "platw
Les quelques levées des espèces sursemées au Camel. Pitter ont, été observées
de manière nette que le 09/09/89. Les 15/09 et 06/10/89 or1 a observe respectivement.
1 et 4 plants de Ccl en épiaison. Le jour du bilan (10/11/89), seuls des plants
d e s s é c h é s d i f f i c i l e s à i d e n t i f i e r s a n s é p i . , out eté o b s e r v e s .
Concernant Cc:l (lt. (13 semes manuel lement. t quel crrrt’s t. imides 1 evées ont été
observées également 1~2 09/09/89.
Lt:ci malheureuses pl arr t 111 es obser”vées 17 ‘ont pu
survivre du fai t clt‘s cor~tl i t ions d6favortlbles.
ie de 1.’ implarit,attiori

.
.
a

Implatation
‘SiO9,‘89
38
0
26
0
0
26
0
!.
2
27
1
14
14
4
1’;
14
11
3
I 1
33
13
1
!I
24
13
2
ii
13
12
0
ii
13
13
3
i :
13
13
0
c:
13
13
0
:i
‘09
18; 14
,;i

2 4
IV.5 Site 4 : Champ d’Abdou Biressy SOW du village de Ndiol Peulh
Comme sur le site 3, les l&ées de Ml du ler sursemis et les attaques des
chenilles et sauteriaux ont été observées, le 22/08/89 ; ici par contre Ml n’a pu
reprendre suite aux attaques et lors du bilan, aucun plant en vie n’a été observé,
Pour le 2e sursemis au Came1 Pitter aucune levée n’a été observée.
IV.6. Site 5 : Bordure de drain au village de Ndiol Peulh
Comme sur les sites précédents Ml et Ma du sursemis au Came1 Pitter ont bien
levé mais ont été également attaqués par l e s c h e n i l l e s e t l e s s a u t e r i a u x
(22/08/89). Ici quelques plants ont survécu malgré les pressions des sauteriaux et
des animaux jusqu’au bilan. Un seul plant de Ml a pu se développer normalement
jusqu’à boucler son cycle ; des gousses éclatées ont été observées le 06/10/89.
Les espèces bouturkes, Vc, Es et Bm ont bien repris et ont. étit retrouvées le
jour du bilan (09/11/89). Cependant de 1’ implantation au bilan, la présence des
animaux (bovins, chevaux) et cela malgré l’inondation de la parcelle, n’a pas
permis aux différentes espèces de se developper normalement,. AprGs broutagc, chaque
espèce reprenait par la production de nouvelles feuilles.
IV. 7. Site 6 : Piémont de dunes à Ndiol PeuA
Sur ce site situé derrii~rc~ le village de Ndiol f’eulh, les levées de Ma et Ml.
du Ier sursemis au Camcl Pi t t,c?r et leur brout,age par lets an i mau;i; ont @té observ&s
pour la lière fois le 22/08/89. Les attaques des chenil les et des sauteriaux SUL
ce si LCI sont. tlf~ In<, i rl(lrrs i m~J(lt’t~tinCTe IJar rappc>rt h C:<!l 1CS (IhSerVfh’S sur’ 1 (‘pi Sif.Ch
pr&Gdents. Du fili t. VII partie de la pression animale, aucun plant. ayant. 1KJUCl~ son
cycle n ’ a ét,é ol)sf~rvG. Cepc~~~tlarrt. le jour du bilan (09/11/89), des plants en vie
avec ou sans feui 1 l(zs ont 6t.t; observés.
F)O~I r
1 t 2~: sursemis S+~I~S q u e l q u e s levées de M1 ont été observées le
1
s/flg/s?
;
~‘f:lJerl<iarit
1~ j o u r d u b i l a n (09/11/89), aucun plant en vie n’a étG
(J t 1% f ~ 1’ :’ t’ .
a’
.+Zlil t,>it s oi-)tenus à. t,rnvers les différents sites ont d’une manière ou
4’11:
.:*
( ‘> 1 :‘, irlf 111t~ncés par certains problèmes rencontrés dans 3 ‘exécution des
1-‘S ,-. il ; ,‘t - tJI~l.(Jllt {)ilr 2 faCtei.lrS : la pluviosité (importance et répartition) et les
i rI.st‘i t 1,s r.:i\\tig(:~~rs (chenil.les, sauteriaux). Ces facteurs et problèmes sont pris en
cc,mptc !l;trls 1’ i tIterl)&tation des résultats.
Au rliveau de ia pépinii:re réalisée au Centre de St-Louis, le problème majeur
rencontr6 concerne la pourri turc des collets des plants d’briulex semi-baccata
(Asb). II a fallu traiter r&gulièrement au Furacian (fongicide) et recommencer les
semis. Ainsi au moment de la plant;ation,
les plants Gt.aient de développement
inégal,
les moins développes n’ont, pas survécu longtc*nips après la plantation
(Tableau 4, colonne bilan, lignes la, lc, 2a et 2c pour* la dite espèce).
Concernant le Came1 Pitter, le problème majeur rcY:rlc.ocltré était le reglage de
la profondeur du trou du systkne de distribution des st~nlences. Pour la plupart des
semences,
le trou mêmt r*édui t k son minimum, Gtai t
tvujvurs trop grand et,
c o n d u i s a i t à u n semis t,rwp dcwsc: ; pour celles des Cerwhrus
..-2..---.--- (Cc. I , Cçb) , le t.rou
même augmenté 4 son maximum, ctait toujours tro1~ petit, (:e cini cwnduisuit R HOII
bourrage par les diaspores soyeuses et dutIC; 2. il11 110!1 ?ic.t;! i 5.. 0,L!:e cli ff iclllC(! ti Gti;
f i n a l e m e n t c o n t o u r n é e p a r I e prt;traitt-aient des d i;is1)~~1.(-:s ?i 1.i1 cibcortiyueilsc
villageoise à riz après yut 1~ p i l a g e deu clispol*ec- <I~ii< un III(~~-i ~C~I* a i t clonr~é 1111
résultat non satisfaisant,. Quai~’ ‘Lij y !iL’i i t 6:” 3(!:I)<:,c (‘5 ‘! i, L<I> [ !‘{. i !-‘:; f i’;+.>,<; j f <, j r’t’,
consistant à les mé]arjQei ni’,&. .E,B i,.i; rit. / 1, ., :a: ’ ,. /: ‘;

25
Les prétraitements humides (immersion dans 1 ‘eau ‘~X)II i.1 lante, bboui 1 lantage)
de certaines semences ne fncili tent pas non plus le sursemis au Came1 Pitter ; le
son de riz en absorbarit. 1 ‘humidi té des graines pretrai tees provoque un bourrage
partiel du trou du syst5rne dt? distribution.
L e pr@trai tc:ment (3~:s d i a s p o r e s d e C e n c h r u s à 1.a d é c o r t i q u e u s e à r i z
villageoise pur-met dt: sfi’ débarrasser des soies mais brise une bonne proportion des
caryopses.
1,r.s r%;.sllI t rit 5 (I&~c~s:III~ s du ICJI. sursemis s’expliquent par une faiblesse des
Ilill;t~.‘?
1 ]r.llt. nl;tll\\~iij se rC\\l);irtit ion et surtout par les at,t,aques des chenilles et
,I#.\\ _ :>,,
.,,, 1, I;:II (Jfft’t apr$s wl(~ levée trop dense d’ailleurs dans les sites 3,
1 .
:
‘6 5, i lisfyc~t t-5 I’iLVageLlt’s
se sont attaqués aux plantules compromettant
t.j:.:
9
,t. (II !lC\\l-.lcil,l,cl.lntlrlt ( s i t e s 3 , 4 et 5). Ai.nsi n’ont Gté observés en vie
1:. ;,, ,. ii i : !:trt ‘1llt- C~<SS f riigmrnts dc plantes le plus souvent sans feui Iles. Sur
1 ’ f~I,St~lll\\~l t’
C]G>~ si t (‘s air CI* stirsemi s a Gté r-balisé, seuls 5 plants ayant bouclé leur
cy~.l~ (.tnt fit.(: ot)srrvGC; : ? clcl à Diaoudoum “plat” et 1 Ml en Bordure de drain à
Ndiol Peulh.
L’échec du 2e sursemis s’explique par le manque de pluie. En effet après la
poche de sécheresse observkr du 29/08 au 04/09/89, il est tombé seulement 16,0 mm
l e 05/09/89, c e t t e p l u i e a até v i t e &apotranspirée e t , l e 07/09/89, j o u r d u 2e
sursemis, l’humidité du sol était insuffisante pour permettre une germination.
Ainsi l’échec a ét& total swf sur le site 6, plus sableux oc1 quelques levées de
Ml ont été observées.
L a n o n o b s e r v a t i o n d e l e v é e d e C c b à l a s u i t.e d u le’ sursemis p e u t
s’expliquer par u n e proport,ion d e d i a s p o r e s vinblrbs trE’s f a i b l e ( t a u x d e
germination non calculé, très faible obtenu lors de test.s de germination réalisés
e n j u i l l e t 8 9 ) aggrav&e p a r la forte proportion de caryopses brisés lors du
prétraitement.
A Lampsar Khant (Site 2), les résultats escvmpt,és n’ont pas i?gul ement &t,é
atteints à cause de l’insuffisance de la pluviosi t.6. IlIl C’ f f(J t. a.pr.es UIIC 1ongi1c
attente du stade boueux retertu pour ltt repiquage des PV tlt Sr, c:e stade n’a jamais
été atteint ; ainsi il a gtd dGcid& de les repiquer IlGaIlmoirto au stade patteus (ltb
04/09/89) dans l’espoir d’une suite du mois de sept,eml)rt* pluvieuse. Il n’en fut
r i e n j u s q u ’ à l a f i n de 1 ‘ h i v e r n a g e el. s a n s qu’or! 110 d&piissc même le stadcl
d’ implantation.
L ’ e s p o i r d’ irtondati.on d u Khant, es(*omyt 6 II’H d o n c jamais CL;
atteint. Néanmoins quelques éclats ont survécu jusqu’au bi lari dans ces conditions
de quasi-sécheresse (Tableau 6).
En bordure de drain (Site 5), la pression const,;trl te des animaux (bov iris y
chevaux) sur la parcelle bouturée en Vc, Es et Bm, n’a. pas permis à ces espèces de
se développer normalement. Elles n’ont pl.1 que se maintenir jusqu’au bilan en
tentant chaque fois de repartir apr&s broutage.
Les parcours de diéri de l’hivernage 1989, peu productifs, n’ont pu contenir
longtemps les animaux comme c’était le cas en 1988 ; ainsi ces derniers étaient.
contraints à descendre jusqu’à certains endroits inondk tel le site 5 pour trouver
leur pi tance.
A Diaoudoum “plat” (si te 11, les chiffres des t.ableaux 4 et 5 dGmontrent,
l’importance du travail du sol qui d o i t f r e i n e r l e ruissellemerlt e t s u r t o u t
améliorer l’infiltration des eaux de pluies dans le sol ; ils confirment ainsi
les résultats obtenus en 1988 sur le même site lors des essais orientatifs de
restauration de jachères et de parcours ; sur raies de sous-solage, hors raies dc
sous-solage et sur impluviums , on a obtenu respectivement des taux de survie de 78,
30 et 30 % avec Sr.

26
Sur ce site, 4 espèces semblent intéressantes sur raies de sous-solage comme
l’indiquent les taux de survie obtenus le jour du bil.an (10/11/89) : PJ (53 %), Ar
(32 %), Asb (57 40) et Sr (78 %).
Parmi les plants de Pj, Ar, Asb, Sr et. Cg qui ont survécu sur raies, certains
ont connu un réél développement ; chez Asb, la plupart des plants retrouvés en vie
lors du bilan portaient des fruits ; de même chez Sr et Cg certains plants sont
parvenus à épier.
Parmi les survivants chez Sr hors raies et dans les impluviums (30 %), très
peu d’éclats de souches ont réellement repris avec émission de jeunes tiges et
feuilles ; ces éclats sont donc restes en vie jusqu’au bilan.

27
Les résultats de Diaoudoum “plat” (site 1) confirment ceux de 1988 obtenus
sur le même site et sur d’autres sur la nécessité d’un travail de sol amkliorant
les conditions hydriyues avant d’entreprendre tout travail d’ implantation d’espkes
à vocation fourragère.
Les résultats sur les autres sites notamment demontrent l’importance du
facteur pluviosité par son abondance et sa répartition temporelle. Les variations
interannuelles de ce facteur impliquent la néccssit6 de rkpeter de tels essais
pendant un certain nombre d’années afin d’arriver à des résultats concrets et
fiables.
En bordure de drain, le maintien des espèces bouturées mtrlgre la pression
constante des animaux’ confirme également les bons résultats obtenus en 1988 sur
le même site même si des mesures quantitatives de production de fourrage n’ont pas
été effectuées.
Pour la poursuite des essais, il apparaît nécessaire :
- d’apporter des am6liorations au niveau du syst&me dt: distribution des
semences du Came1 Pitter et des prétraitements de certaines sc:rwnct:s ;
- d’envisager la protection des essais conte les insectes ravugcurs en
privilégiant par exemple certains essais où un ou des traitements insrcticides
seraient appliqués ;
- de varier les t,eciuliques d’aménagement afin de trouvt-r’ un évclit,niI de
techniques pouvant. être adapt~&s en fonction des si tuat.i0ns df+ f.:‘l*r.ikir~ prbSC?ilteS;

28
VI. BIBLIOGRAPHIE
1. ROUDET (G.), DIATTA (A,), MANDRET (G.)
Restauration de parcours sah61iens au
S~rl~~al
- Etude thematique - ISRA/IEMVT-CIRAD.
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MDR-ISRA-DRPSA-CRA/St-Louis. Réf. N' X?/C. F/Fleuve -Janvier1989.
63 p.

29
Photo 1 : Eclats de souches de Paspalum vaginatum juste après repiqungc
à Lampsar Khant (4 Novembre 1989).
Photo 2 : Sursemis au CameI Pitter sur Diéri à la Station LSHR de Ndiol
( S i t e 3 ; ‘/ Novembre 1989).

Photo 3 : Sporobolus robustus sur raie de sous-solage ri Diaoudourn
"plat" (Site 1 ; 3 Octobre 1989).
Photo 4 : Sporobolus robustus en epiaison sur rw.ic de ~~~~~~~~~~~~
à Diaoudoum "plat" (Site 1 ; 10 Novembre 1989).

Photo 5 : Chloris gayana en reprise sur raie de sous-solage apr
broutage à Diaoudoum "plat" (Site 1 ; Octobre 1989).
Photo 6 : Chloris gayana en épiaison sur raie de sous-solage à
Diaoudoum "plat" (Site 1 ; 10 Novembre 1989).

32
Photo 7 : Atriplex semi-baccata sur raie de sous-solage à
Diaoudoum "plat" (Site 1 ; 10 Novembre 1989).
Photo
8 :
Atriplex
serni-baccata
sur
raie de sous-solage fi
Diaoudoum "plat" (Site 1, 10 Novembre 1989)).

33
L. '-.
Photo 9 : Prosopis
juliflora sur raie de sous-solage à Diaoudoum
"plat" (Site 1 ; 7 Octobre 1989).
Photo 10 : PPOSOpiS juliflora Sur raie de sous-solage à Diaoudoum
"plat" (Site 1 ;
10 Novembre 1989).

Photo 11, : Acacia raddiana en ‘reprise après broutage sur raie dc sous-
solage à Diaoudoum "plat" (site 1 ; 10 Novembre 1989.
Photo i% : --- .-
Acacia raddiana après broutage sur raie de sous-so.tage ;,
Diaoudoum "plat" (site 1 ; 10 Novembre 1989).