Effet des facteurs température et y [/ I’JQ (y+ ...
Effet des facteurs température et y [/ I’JQ (y+
.a,
nutrition azot&3 sur ta croissance des ~ !f
p’lantes fourragères tropicales.
‘,k
i;
CS. Winndret h
1. Variation saisonni43rs da 12
q f;f*up*f
erolssance d’une graminëe tropicale,
(3. Roberge \\
1
Brachiaria mutica, au Sénégal
- saison sèche chaude, de mars à mi-juille: ;
- saison des pluies, de mi-juillet a octobre.
r:w:\\emhre-mers), la saison skhe ch&de (mars-mi-juillet) et ia saison
MATÉRIEL ET Ml?lXODE
de:, pluies !~11-juillet-oct»l)re!. L’essentiel des r~sultsb montre que
ccluc grammic, a une faihk productivité en saison sèche froide, du fait
di tcnipt:ralures minimales tr& basses, ctintraiscrnent à celles obtenues
*P sk,ons des pluies. Par ailleur:, il semble qu’il j r!it un dkplncement
Les essais ont éte mis en place sur !a Ier;, 2. ,ipurirrierb
du fxteor ikmtant CtcmpCratures minimal-s h:wie~) vers un effet azot$
tale de Sangalkam (ISRA-LNERV, Cap-Vt.:rIj WI 1980.
:lu’ Gmoignit ,de la faible dispon%lité en azote du sol pendant la saison
%oirle et de l’importance d’une fertilisation azotée. Cette étude
8. muWa avait été implante en 1978 par boutures
iooiigne i’inkril d’introduire, lors de ?a siaison skhe froide, dfs.5
(40 x 411 cm) sur ur soi argilo-sableux avec un pH
$antes fourragères des reg;ar.‘5 tzmpér&s. moins exigeanres vis-&-ris
d’environ 53.
rie la tem@rature. Vc>t: i.c.. Grxnin&z fourrûg*re h’rar%ior!c~
IU~~;~C’CJ - C4:.,sxw _ ‘Tcrnpchtüre Feflili::ation EnerG< i.t~.ott:
Avant chaque essai salsorinier utw coupe de rkgulari-
Ir~l’lrwic, ~IL- :ti :ii*.:)n
(:Liiturc ‘.01;:: irrigrflov S::ns?pai
s:-;tion fut faite CI 12 cm. La fertilisation consistait en 75
unités de phosphore $%?c35) e! !50 anités de potàs-
çim (K20) par hectare. I.‘âzote était apporté sous la
INTRODUCTIQN
fwnc d’ur& et dos6 3 j%, 75 et, 0 uni?és par hectare.
L’irrigatw,
;:aiculét di
(wcrion des composantes
climatiques, dé!inies par dOYER et GROUZIS (2), et de
Au Sénégai, ICI sécheresse a provoqué depuis piu.
I’ETP estimé par la meth-ade dite du bac corrigé,
sieurs années l’appauvrissement progressif des par
décrite par BOYER et ROBERGE {3j: était de 4 mm par
cours pastoraux. Les importantes variations climat!-
jotir entre août et mars et de 5 mm par jour entre avril
ques qui y ont été enregistrées depuis 20 ans (6)
et juillet,
montrent à quel point il est nécessaire d’étudier les
potentialités
des
cultures fourragéres irriguées.
Les courbes de croissance de R. muwa ont été
Actuellement., l’élevage a tendance & se d&elopper
&ablies pour trois traitem-rnts
dans la zone côtière des Niayes, de climat subcana-
..- saison SAC% froide (SSF), de ?ovembre à mars,
rien, avec une saison sèche froide qui affecte ia
avec une coupe de rég;:farisation w decembre. Les
croissance des plantes fourragères tropicales. Afin
récoltes eurent lieü apr&s 38, 45, 55, 157 e! 80 jours de
d’ktudier l’effet de cette saison froide, on a observé la
repousse. Les temp&awes de la saison sont caracté-
@partition saisonnière de la productivité de Bracharia
risées par la re!ation suivante : Tm -. 14,9! . e := 2,29 ;
mutica (Forsk.) Stapf.
n - 80, où Tm est la moyenne des températures
En tant que plante pérenne, cette graminée était
minimales sur l’ensemble de la repousse :
soumise à des alternances de coupes et de repousses
-- saison seche chaude (SSCj, de mars à mi-juillet,
qui nécessitaient une &ude cinétique de la croissance.
avec une coupe de régularisation en mars. Les récol-
Selon LEMAIRE et SALETTE (5) et CALVIN et YU (4), la
tes eurent lieu après 35, 47. 55, 64. 69, 85 et 97 jours de
variation des besoins en azote au cours de la crois-
repousse. Les températi,res de la saison sont caracté-
sance doit être respectée si on désire optimise1
risées par la relation slJivar$e . Tm ‘- 30.10 t: ‘p 1,69 ;
l’utilisation des engrais azotés. Aussi, cette &ude a-t-
n - 97 :
elle été faite avec différents niveaux de fertilisation
azotée, au cours des trois saisons suivantes :
_. saison U~S pluies {SDP; de mi-!ulllet Ù octobre,
avec une coups de régularisation en juillet. Les
.--- saison sèche froide, de novembre 21 mars ;
récoltes ont f% effectuées aprés 31, 38, 45 52, 59, 75
et 88 jours de repousse. Les températures de la saison
1 LNERV-ISRA, BP 2057. Dakar. Sénégai
sont caractérisées par ?a relation suivante : Tm =
Reçu le 06.Q3.89, accepté le 07.11.89.
25,53 ; e ‘-< 1.17; r) -- 88.
La production de mattere verte enregistree a chaque
SAISON SECHE FROIDE
Rendement (1 MSiha)
récolte correspond c1 la moyenne des productions
16 . . ..-___. .-. -._-
/
obtenues sur 6 repétitions pour les traitements SSC et
14 - - . - - - - - - -
!
---_- -___.-_ _. _ _
SDP et 4 répétitions pour le traitement SSF (essais
12
blocs de Fisher). Les prélèvements de matière verte
10 - - - - -
-,-----_ --- ----._ ._ _ __ __ .
ont eté séchés pendant 48 heures à 60 “C et utilisés
8 --.--------._-- -- --
--.._ --. ..- ._-_ ..-_ -..__
pour la détermination de la production de matière
6-
-~- --
sèche, puis pour différentes analyses. Les teneurs en
4 ---_.-.-
azote sont mesurées par la méthode de Kjedahl.
- -
Le coefficient apparent d’utilisation (CAU p. 100) de
*piO
l’engrais azote apporté est calculé suivant la formule :
40
60
80
CAU 1 (Qn-QO)/E x 100
Jours de repousse
Qn = quantite d’azote prélevée par la plante sur les
traitements fertilisés par une quantité d’azote ajoutée
SAISON SECHE CHAUDE
E.
- ---.- - -_-- .-.---.--. --...-,-__ ._
QO = quantité d’azote prelevée par la plante sur le
_
.
_.
témoin.
--_---.- --.--
.--... _ _-._-
-_.
Les analyses bromatologrques des dtfférents prélève-
-.-.I_-- -
ments sont réalisées par calcination au four a 550 “C
pour les cendres (matières minérales totales), et par
double hydrolyse acide et basique sous ébullition à
reflux et destruction de la matière organique restante
pour la cellulose brute (méthode de Weende). La
valeur fourragère alors obtenue par l’intermédiaire de
0
20
40 60
80
100
Jours de repousse
tables dites hollandaises (7). n’est donnée qu’à titre
indicatif.
SAISON DES PLUIES
--.- -..--.^_-
.- - . . ._
_.-
RÉSULTATS
Courbes de croissance
L’ensemble des résultats concernant la production de
matière swha pour les trois saisons etudiees est
-~-_-- ---
présenté c: +- la figure 1.
.A--. -.----J---.. .._ _ +.. - .-
Il apparait trec nettement que !a proauctivite de 5.
0
20
40
60
80
100
mutica est considérablement ralentie en SSF. A
Jours de repousse
l‘inverse, elle est maximale en SDP. Ainsi, pour le
niveau azoté 0, il faudra 80 jours pour obtenir 900 kg
de MS/ha en SSF, contre 55 jours en SSC et 14 jours
en SDP. De même, on obtient chronologiquement,
pour les trois saisons, des valeurs de l’ordre de 3,7, 59
et 11,3 tonnes de MS/ha. au terme de 60 jours de
enregistrée lors de la SDP sans engrais azoté est atnst
repousse, lorsqu’on apporte 150 unités d’azote par
supérieure a celle obtenue avec 75 unités d’azote en
hectare. La réponse à l’apport d’une fumure azotée
SSF. Les courbes des valeurs fourragères (UF/ha).
est significative quelle que soit la saison, et se mani.
non exposées ici, sont très similaires à celles de la
feste par un départ en croissance plus rapide que
croissance en début de repousse, mais atteignent une
celui du témoin. En saison sèche chaude par exemple,
phase de plateau entre le 65* et le 75e jour pour
la production de la première tonne de matière sèche o
décroître ensuite. Les valeurs énergétiques, exprimées
l’hectare est obtenue aprés 24, 36 et 69 jours peur des
en UF par kg de matière sèche, ne sont pas significati-
doses d’azote respectives de 150 75 et I
vement differentes quels que soient les niveaux azo-
t~ités.
tes a ?empS de repousse égal. Elles culminent à 0 69
Sans fertilisation azotee, ia ClOiSSüilCd ?6:jl< rmpoy
dn rlebwt de croissance pour atteindre des valeurs
tante durant la saison des plules. La croissance
d’enwron 0,55 UF après 60 jours de repousse,
:
AGROPASTORALISME
‘\\
Teneurs et prélèvement d’azote
CAU (p. 100)
L’évolution des teneurs en azote durant la saison
SAISON SECHE FROIDE
60
sèche chaude et la saison des pluies correspond à ce
qu’ont pu décrire certains auteurs sur d’autres grami-
r
nées fourragères. SALETTE et LEMAIRE (1981),
I
CALOIN et YU (4) ont élaboré une loi de dilution de
l’azote dans la matière sèche, de la forme : N p. 100 -2
nMS-p qui est vérifiée par les résultats obtenus en SSC
et SDP sur B. mutica (Fig. 2).
N150
Teneur en azole ip 100 MS;
4 ]
67
SAISON SECHE CHAUDE
2..
;,
!!.
x
/
iN7,
x NlSO
‘NO
1 !
N150
-..
il
i--
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7. --.
3 <
SAIWN StCHt CHAUCIE
N (P 100)
0.93 MS ” ”
R
.0.925
N (p.100)
, 67 MS :.!a
?
J75
R
-0.996
\\
“j
N (p.100)
4.36 MSoB”
7
*
R
-0.990
11:
-I
35 47 55 64
69
85
SAISON DES PLUIES
-~ - ...r . -.~. ..--.7--..--..-
N (p.100) -- 3.81 MS-0.m
SAISON DES PLUIES
R -. -0,973
60
N150
N
= 5,47 tvW”’
31
f
R (p.100)-
-0.933
175
N (p.100) 1 7.47 KW’
/
.\\
R = -0.915
38
45
59
75
88
OJ-
.-...7 -
-..- ,
----l-
- - - - r - - - - - l
0
3
6
9
12
15
Jours de repousse
Prcductlon (t MSBa)
111 1..i.
La croissance étant ralentie en saison froide, la
Rendement (t MS/ha)
dilution de l’azote dans la matière sèche y est par
N150
‘21
/
consbquent m o i n s
importante qu’en saison des
pluies. On observe fors de la SSF une augmentation
des teneurs en azote durant la production des 2 à 3
premières tonnes de matière sèche, lorsqu’une fertili-
sation azotée est apportée. II est probable que les
faibles températures influent sur la capacité photo-
synthétique de la plante, limitant la fourniture de
squelettes carbonés. d’où une dilution de l’azote
moins forte.
Le prélèvement d’azote, sans fertilisation azotée, est
faible pendant les saisons sèches froide et chaude, où
il atteint un maximum de 20 kg par hectare, soit
environ 3 fois moins qu’en SDP. L’absorption d’azote
varie peu à partir du 70e jour de repousse, quelle que
soit la saison et bien que la réponse à la fertilisation
azotée soit plus forte en SDP.
Ceci est confirmé par l’étude du coefficient apparent
d’utilisation (CAU), qui peut atteindre 80 à 100 p. 100
SAISON
lors de la SDP (Fig. 3), que l’on apporte 75 ou 150
unités d’azote par hectare. Pour les autres saisons, il
atteint au maximum 50 p. 100, valeur couramment
obtenue pour des graminées fourragères de régions
tempérées.
Influence des températures minimales
sur la production de matière sèche
On a pu constater que la saison froide avait un effet
"
t -
___ .~-
_
.i'..
--...-- r.. _-
.-
i
sur la croissance de f3. mutica (Fig. 1) et sur la dilution
0
500
1000
1500
2000
2500
de l’azote dans la matière sèche (Fig. 2). Afin de
Somme des températures mrnrrnales
rechercher des explications aux différences de pro
duction entre les trois saisons étudiées, divers types
de corrélations avec le régime thermique ont été
essayés. La plus satisfaisante est obtenue avec la
somme des températures minimales. Les données de
la figure 4 montrent clairement que la production en
SSF est limitée par l’effet thermique (Tabl. 1).
Si on réunit les données concernant la SSF et Ea SSL,
on s’aperçoit que les pentes des droites ainsi obtenues
sont identiques pour le même traitement azoté avec
toutes les valeurs de la SSF réparties dans la partie
basse de ces droites.
N II:
De plus, ces pentes diminuent en même temps que la
fertilisation azotée ; ce qui traduit le déplacement dl?
facteur limitant vers un effet azote.
3 35
b 11 i
Le premier facteur limitant la croissance semble bien
+: 131
t 723
être la température, avant même la nutrition azotée. Si
on compare les deux saisons sèches entre elles, on
note que la hausse des températures accroît ?a pm-
duction de fourrage : avec le niveau azoté V75,
l’augmentation de production pal rappon au nivea~s
NO est de 187 p. 100 en SSC et 150 p. 100 en SSF, soi\\
.
AGROPASTORALISME
une différence de 37 points que l’on peut attribuer aux
CONCLUSION
températures minimales plus élevées en SSC.
Pendant la saison des pluies, les temperatures mini-
maies sont suffisamment élevées pour ne pas retarder
la croissance. En revanche, les temperatures élevées
en SDP pourraient avoir un effet bénéfique sur les
processus de minéralisation intervenant dans le sol.
L’ensemble des résultats relatifs à la croissance de la
graminée tropicale B mutica met en évidence des
Le régime hydrique auquel sont soumises les plantes
potentialités de production particulièrement bonnes
ne présente pas de variations significatives au cours
lorsque la température minimale moyenne est supé-
de l’année, ce qui correspond aux résultats des études
rieure a 20 ‘C.
in vitro de BERNHARD-REVERSAT (1) sur plusieurs
types de sols au Sénégal, où la production d’azote
En saison des pluies, la charge d’azote apportée n’a
minéral semble peu dépendante du facteur eau en
pas besoin d’être élevée.
SDP.
De novembre à avril, la croissance est limitée par
Le régime hydrique ne peut suffire a lui seul pour
l’effet thermique de la saison sèche froide, c’est-&-dire
expliquer les différences entre les saisons quant a la
par des températures minimales trop basses sous
l’influence du climat subcanarien
fourniture d’azote par le sol. II est possible que les
températures minimales élevées durant la SDP soient
Avec l’intensification fourragere qui s’annonce au
responsables de la plus grande disponibilité de l’azote
Sénégal dans la zone des Niayes, l’introduction de
dans le sol.
graminées et de légumineuses de régions temperées.
moins exigeantes vis-a-vis des températures, semble
Les températures minimales semblent donc avoir un
justifiée.
effet direct sur le métabolisme et la physiologie du B.
mutica pendant les saisons sèches, alors qu’en saison
L’utilisation d’engrais azotés serait alors essentielle
des pluies elles agiraient sur la capacité de minéralisa-
pour les graminées tempérées, face à la faible disponi-
tion de l’azote.
bilité en azote du sol.
MANDRR’I’ C(i.), OIJKHY (A.), RORRRGE (Ci.). Effccts of tempcra-
MANDRKT (G.), OIJRRY ( A . ) ,
ROfWRt;K (t;.). Etccto tic I;I
turc and nitrogen nutrition factors on thc growth of tropical foddcr
tempcratura y d c l a nutrition nitrogcnada sohrc cl crcçimicn~o dc
plants. 1. Seasonal variation of the growth of a tropical grass :
plantas forrageras tropicales. 1. Variaclon estacional del crecimicnto
Brachiaria mutica in Senegal. Revue Élev. Méd. vét. Pays rrop., 1990.
de una graminea tropical, Erwhiuria mutina, en Senegal. Rctwe 61~.
4 3 CI): 119-124.
Méd. vét. Puys trop.. 1990. 43 (1): l I%I?~.
Growth of Brachiaria mulics with irrigation and nitrogen fertilization
Se estudi6 el crecimiento en clima sahelino subcanario de une
was studied in a sahelo-subcanarian climate. Growth curves was
graminea tropical, Brachiaria mutica, durante las estaciones seca y
established durinn the cool drv season (November-March). the warm
fria (de noviembre a marzo). seca y caliente (de marza a mediados de
dry season (Marcuh-mid July) and during the rainy seasoktmid July-
julio) y Iluviosa (de mediados dc julio a octubre). Los resultados
Octoher). All results showed that Brachiaria mufica had a low
muestran que esta graminea presenta una baja productividad durante
productivity during the cool dry season, mainly because of too low
la estaci6n seca y fria, debido a las bajas temperaturas minimas,
temperatures. The dry matter yield was higher during the rainy
opuestas a aquellas registradas durante la estacion Iluviosa. Por otro
season. It seemed that in addition to the influence of low temperature
lado, parece existir un desplazamiento del factor limitante (temperatu-
on growth curves, the effect of nitrogen fertilization was large during
ras minimas bajas) hacia un efecto nitrogenado, 10 que demuestra la
the cool dry season. This study shows the interest of using temperate
poca disponibilidad de nitrogeno en 10s suelos durante la estacion fria,
grasses during the cool dry season. Key wrds : Fodder grass -
asi como la importancia de la fertilizacion nitrogenada. El presente
Brachiaria murica - Growth potential - ‘femperature - Nitrogen fcrtili-
estudio realza la importancia de la introduction de plantas forrageras
zation - Season variability - Irrigation - Senegal
propias de regiones templadas, durante la estacion seca y fria, debido
a que éstas presentan una menor exigencia con respect0 a la
temperatura. Polahru~
4 IUIY\\ Grarninca Sorrajcra - Hrachiurrt~
mrtrica . Crccimienro -
I‘cmpcraturu
Fcrlili~acion
nitrogcnüda
Variation cstacional . Cultiro i:ngado - Sencgal.
* “G. Mandrct, A. Ourry, G. Roberge
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10’77 .i?3 p ~(‘oll IEMVT Manuels CI I’rCcis d’Élevage n” Y).
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1. Variation saisonni43rs da 12
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erolssance d’une graminëe tropicale,
(3. Roberge \\
1
Brachiaria mutica, au Sénégal
- saison sèche chaude, de mars à mi-juille: ;
- saison des pluies, de mi-juillet a octobre.
r:w:\\emhre-mers), la saison skhe ch&de (mars-mi-juillet) et ia saison
MATÉRIEL ET Ml?lXODE
de:, pluies !~11-juillet-oct»l)re!. L’essentiel des r~sultsb montre que
ccluc grammic, a une faihk productivité en saison sèche froide, du fait
di tcnipt:ralures minimales tr& basses, ctintraiscrnent à celles obtenues
*P sk,ons des pluies. Par ailleur:, il semble qu’il j r!it un dkplncement
Les essais ont éte mis en place sur !a Ier;, 2. ,ipurirrierb
du fxteor ikmtant CtcmpCratures minimal-s h:wie~) vers un effet azot$
tale de Sangalkam (ISRA-LNERV, Cap-Vt.:rIj WI 1980.
:lu’ Gmoignit ,de la faible dispon%lité en azote du sol pendant la saison
%oirle et de l’importance d’une fertilisation azotée. Cette étude
8. muWa avait été implante en 1978 par boutures
iooiigne i’inkril d’introduire, lors de ?a siaison skhe froide, dfs.5
(40 x 411 cm) sur ur soi argilo-sableux avec un pH
$antes fourragères des reg;ar.‘5 tzmpér&s. moins exigeanres vis-&-ris
d’environ 53.
rie la tem@rature. Vc>t: i.c.. Grxnin&z fourrûg*re h’rar%ior!c~
IU~~;~C’CJ - C4:.,sxw _ ‘Tcrnpchtüre Feflili::ation EnerG< i.t~.ott:
Avant chaque essai salsorinier utw coupe de rkgulari-
Ir~l’lrwic, ~IL- :ti :ii*.:)n
(:Liiturc ‘.01;:: irrigrflov S::ns?pai
s:-;tion fut faite CI 12 cm. La fertilisation consistait en 75
unités de phosphore $%?c35) e! !50 anités de potàs-
çim (K20) par hectare. I.‘âzote était apporté sous la
INTRODUCTIQN
fwnc d’ur& et dos6 3 j%, 75 et, 0 uni?és par hectare.
L’irrigatw,
;:aiculét di
(wcrion des composantes
climatiques, dé!inies par dOYER et GROUZIS (2), et de
Au Sénégai, ICI sécheresse a provoqué depuis piu.
I’ETP estimé par la meth-ade dite du bac corrigé,
sieurs années l’appauvrissement progressif des par
décrite par BOYER et ROBERGE {3j: était de 4 mm par
cours pastoraux. Les importantes variations climat!-
jotir entre août et mars et de 5 mm par jour entre avril
ques qui y ont été enregistrées depuis 20 ans (6)
et juillet,
montrent à quel point il est nécessaire d’étudier les
potentialités
des
cultures fourragéres irriguées.
Les courbes de croissance de R. muwa ont été
Actuellement., l’élevage a tendance & se d&elopper
&ablies pour trois traitem-rnts
dans la zone côtière des Niayes, de climat subcana-
..- saison SAC% froide (SSF), de ?ovembre à mars,
rien, avec une saison sèche froide qui affecte ia
avec une coupe de rég;:farisation w decembre. Les
croissance des plantes fourragères tropicales. Afin
récoltes eurent lieü apr&s 38, 45, 55, 157 e! 80 jours de
d’ktudier l’effet de cette saison froide, on a observé la
repousse. Les temp&awes de la saison sont caracté-
@partition saisonnière de la productivité de Bracharia
risées par la re!ation suivante : Tm -. 14,9! . e := 2,29 ;
mutica (Forsk.) Stapf.
n - 80, où Tm est la moyenne des températures
En tant que plante pérenne, cette graminée était
minimales sur l’ensemble de la repousse :
soumise à des alternances de coupes et de repousses
-- saison seche chaude (SSCj, de mars à mi-juillet,
qui nécessitaient une &ude cinétique de la croissance.
avec une coupe de régularisation en mars. Les récol-
Selon LEMAIRE et SALETTE (5) et CALVIN et YU (4), la
tes eurent lieu après 35, 47. 55, 64. 69, 85 et 97 jours de
variation des besoins en azote au cours de la crois-
repousse. Les températi,res de la saison sont caracté-
sance doit être respectée si on désire optimise1
risées par la relation slJivar$e . Tm ‘- 30.10 t: ‘p 1,69 ;
l’utilisation des engrais azotés. Aussi, cette &ude a-t-
n - 97 :
elle été faite avec différents niveaux de fertilisation
azotée, au cours des trois saisons suivantes :
_. saison U~S pluies {SDP; de mi-!ulllet Ù octobre,
avec une coups de régularisation en juillet. Les
.--- saison sèche froide, de novembre 21 mars ;
récoltes ont f% effectuées aprés 31, 38, 45 52, 59, 75
et 88 jours de repousse. Les températures de la saison
1 LNERV-ISRA, BP 2057. Dakar. Sénégai
sont caractérisées par ?a relation suivante : Tm =
Reçu le 06.Q3.89, accepté le 07.11.89.
25,53 ; e ‘-< 1.17; r) -- 88.
La production de mattere verte enregistree a chaque
SAISON SECHE FROIDE
Rendement (1 MSiha)
récolte correspond c1 la moyenne des productions
16 . . ..-___. .-. -._-
/
obtenues sur 6 repétitions pour les traitements SSC et
14 - - . - - - - - - -
!
---_- -___.-_ _. _ _
SDP et 4 répétitions pour le traitement SSF (essais
12
blocs de Fisher). Les prélèvements de matière verte
10 - - - - -
-,-----_ --- ----._ ._ _ __ __ .
ont eté séchés pendant 48 heures à 60 “C et utilisés
8 --.--------._-- -- --
--.._ --. ..- ._-_ ..-_ -..__
pour la détermination de la production de matière
6-
-~- --
sèche, puis pour différentes analyses. Les teneurs en
4 ---_.-.-
azote sont mesurées par la méthode de Kjedahl.
- -
Le coefficient apparent d’utilisation (CAU p. 100) de
*piO
l’engrais azote apporté est calculé suivant la formule :
40
60
80
CAU 1 (Qn-QO)/E x 100
Jours de repousse
Qn = quantite d’azote prélevée par la plante sur les
traitements fertilisés par une quantité d’azote ajoutée
SAISON SECHE CHAUDE
E.
- ---.- - -_-- .-.---.--. --...-,-__ ._
QO = quantité d’azote prelevée par la plante sur le
_
.
_.
témoin.
--_---.- --.--
.--... _ _-._-
-_.
Les analyses bromatologrques des dtfférents prélève-
-.-.I_-- -
ments sont réalisées par calcination au four a 550 “C
pour les cendres (matières minérales totales), et par
double hydrolyse acide et basique sous ébullition à
reflux et destruction de la matière organique restante
pour la cellulose brute (méthode de Weende). La
valeur fourragère alors obtenue par l’intermédiaire de
0
20
40 60
80
100
Jours de repousse
tables dites hollandaises (7). n’est donnée qu’à titre
indicatif.
SAISON DES PLUIES
--.- -..--.^_-
.- - . . ._
_.-
RÉSULTATS
Courbes de croissance
L’ensemble des résultats concernant la production de
matière swha pour les trois saisons etudiees est
-~-_-- ---
présenté c: +- la figure 1.
.A--. -.----J---.. .._ _ +.. - .-
Il apparait trec nettement que !a proauctivite de 5.
0
20
40
60
80
100
mutica est considérablement ralentie en SSF. A
Jours de repousse
l‘inverse, elle est maximale en SDP. Ainsi, pour le
niveau azoté 0, il faudra 80 jours pour obtenir 900 kg
de MS/ha en SSF, contre 55 jours en SSC et 14 jours
en SDP. De même, on obtient chronologiquement,
pour les trois saisons, des valeurs de l’ordre de 3,7, 59
et 11,3 tonnes de MS/ha. au terme de 60 jours de
enregistrée lors de la SDP sans engrais azoté est atnst
repousse, lorsqu’on apporte 150 unités d’azote par
supérieure a celle obtenue avec 75 unités d’azote en
hectare. La réponse à l’apport d’une fumure azotée
SSF. Les courbes des valeurs fourragères (UF/ha).
est significative quelle que soit la saison, et se mani.
non exposées ici, sont très similaires à celles de la
feste par un départ en croissance plus rapide que
croissance en début de repousse, mais atteignent une
celui du témoin. En saison sèche chaude par exemple,
phase de plateau entre le 65* et le 75e jour pour
la production de la première tonne de matière sèche o
décroître ensuite. Les valeurs énergétiques, exprimées
l’hectare est obtenue aprés 24, 36 et 69 jours peur des
en UF par kg de matière sèche, ne sont pas significati-
doses d’azote respectives de 150 75 et I
vement differentes quels que soient les niveaux azo-
t~ités.
tes a ?empS de repousse égal. Elles culminent à 0 69
Sans fertilisation azotee, ia ClOiSSüilCd ?6:jl< rmpoy
dn rlebwt de croissance pour atteindre des valeurs
tante durant la saison des plules. La croissance
d’enwron 0,55 UF après 60 jours de repousse,
:
AGROPASTORALISME
‘\\
Teneurs et prélèvement d’azote
CAU (p. 100)
L’évolution des teneurs en azote durant la saison
SAISON SECHE FROIDE
60
sèche chaude et la saison des pluies correspond à ce
qu’ont pu décrire certains auteurs sur d’autres grami-
r
nées fourragères. SALETTE et LEMAIRE (1981),
I
CALOIN et YU (4) ont élaboré une loi de dilution de
l’azote dans la matière sèche, de la forme : N p. 100 -2
nMS-p qui est vérifiée par les résultats obtenus en SSC
et SDP sur B. mutica (Fig. 2).
N150
Teneur en azole ip 100 MS;
4 ]
67
SAISON SECHE CHAUDE
2..
;,
!!.
x
/
iN7,
x NlSO
‘NO
1 !
N150
-..
il
i--
.r
7. --.
3 <
SAIWN StCHt CHAUCIE
N (P 100)
0.93 MS ” ”
R
.0.925
N (p.100)
, 67 MS :.!a
?
J75
R
-0.996
\\
“j
N (p.100)
4.36 MSoB”
7
*
R
-0.990
11:
-I
35 47 55 64
69
85
SAISON DES PLUIES
-~ - ...r . -.~. ..--.7--..--..-
N (p.100) -- 3.81 MS-0.m
SAISON DES PLUIES
R -. -0,973
60
N150
N
= 5,47 tvW”’
31
f
R (p.100)-
-0.933
175
N (p.100) 1 7.47 KW’
/
.\\
R = -0.915
38
45
59
75
88
OJ-
.-...7 -
-..- ,
----l-
- - - - r - - - - - l
0
3
6
9
12
15
Jours de repousse
Prcductlon (t MSBa)
111 1..i.
La croissance étant ralentie en saison froide, la
Rendement (t MS/ha)
dilution de l’azote dans la matière sèche y est par
N150
‘21
/
consbquent m o i n s
importante qu’en saison des
pluies. On observe fors de la SSF une augmentation
des teneurs en azote durant la production des 2 à 3
premières tonnes de matière sèche, lorsqu’une fertili-
sation azotée est apportée. II est probable que les
faibles températures influent sur la capacité photo-
synthétique de la plante, limitant la fourniture de
squelettes carbonés. d’où une dilution de l’azote
moins forte.
Le prélèvement d’azote, sans fertilisation azotée, est
faible pendant les saisons sèches froide et chaude, où
il atteint un maximum de 20 kg par hectare, soit
environ 3 fois moins qu’en SDP. L’absorption d’azote
varie peu à partir du 70e jour de repousse, quelle que
soit la saison et bien que la réponse à la fertilisation
azotée soit plus forte en SDP.
Ceci est confirmé par l’étude du coefficient apparent
d’utilisation (CAU), qui peut atteindre 80 à 100 p. 100
SAISON
lors de la SDP (Fig. 3), que l’on apporte 75 ou 150
unités d’azote par hectare. Pour les autres saisons, il
atteint au maximum 50 p. 100, valeur couramment
obtenue pour des graminées fourragères de régions
tempérées.
Influence des températures minimales
sur la production de matière sèche
On a pu constater que la saison froide avait un effet
"
t -
___ .~-
_
.i'..
--...-- r.. _-
.-
i
sur la croissance de f3. mutica (Fig. 1) et sur la dilution
0
500
1000
1500
2000
2500
de l’azote dans la matière sèche (Fig. 2). Afin de
Somme des températures mrnrrnales
rechercher des explications aux différences de pro
duction entre les trois saisons étudiées, divers types
de corrélations avec le régime thermique ont été
essayés. La plus satisfaisante est obtenue avec la
somme des températures minimales. Les données de
la figure 4 montrent clairement que la production en
SSF est limitée par l’effet thermique (Tabl. 1).
Si on réunit les données concernant la SSF et Ea SSL,
on s’aperçoit que les pentes des droites ainsi obtenues
sont identiques pour le même traitement azoté avec
toutes les valeurs de la SSF réparties dans la partie
basse de ces droites.
N II:
De plus, ces pentes diminuent en même temps que la
fertilisation azotée ; ce qui traduit le déplacement dl?
facteur limitant vers un effet azote.
3 35
b 11 i
Le premier facteur limitant la croissance semble bien
+: 131
t 723
être la température, avant même la nutrition azotée. Si
on compare les deux saisons sèches entre elles, on
note que la hausse des températures accroît ?a pm-
duction de fourrage : avec le niveau azoté V75,
l’augmentation de production pal rappon au nivea~s
NO est de 187 p. 100 en SSC et 150 p. 100 en SSF, soi\\
.
AGROPASTORALISME
une différence de 37 points que l’on peut attribuer aux
CONCLUSION
températures minimales plus élevées en SSC.
Pendant la saison des pluies, les temperatures mini-
maies sont suffisamment élevées pour ne pas retarder
la croissance. En revanche, les temperatures élevées
en SDP pourraient avoir un effet bénéfique sur les
processus de minéralisation intervenant dans le sol.
L’ensemble des résultats relatifs à la croissance de la
graminée tropicale B mutica met en évidence des
Le régime hydrique auquel sont soumises les plantes
potentialités de production particulièrement bonnes
ne présente pas de variations significatives au cours
lorsque la température minimale moyenne est supé-
de l’année, ce qui correspond aux résultats des études
rieure a 20 ‘C.
in vitro de BERNHARD-REVERSAT (1) sur plusieurs
types de sols au Sénégal, où la production d’azote
En saison des pluies, la charge d’azote apportée n’a
minéral semble peu dépendante du facteur eau en
pas besoin d’être élevée.
SDP.
De novembre à avril, la croissance est limitée par
Le régime hydrique ne peut suffire a lui seul pour
l’effet thermique de la saison sèche froide, c’est-&-dire
expliquer les différences entre les saisons quant a la
par des températures minimales trop basses sous
l’influence du climat subcanarien
fourniture d’azote par le sol. II est possible que les
températures minimales élevées durant la SDP soient
Avec l’intensification fourragere qui s’annonce au
responsables de la plus grande disponibilité de l’azote
Sénégal dans la zone des Niayes, l’introduction de
dans le sol.
graminées et de légumineuses de régions temperées.
moins exigeantes vis-a-vis des températures, semble
Les températures minimales semblent donc avoir un
justifiée.
effet direct sur le métabolisme et la physiologie du B.
mutica pendant les saisons sèches, alors qu’en saison
L’utilisation d’engrais azotés serait alors essentielle
des pluies elles agiraient sur la capacité de minéralisa-
pour les graminées tempérées, face à la faible disponi-
tion de l’azote.
bilité en azote du sol.
MANDRR’I’ C(i.), OIJKHY (A.), RORRRGE (Ci.). Effccts of tempcra-
MANDRKT (G.), OIJRRY ( A . ) ,
ROfWRt;K (t;.). Etccto tic I;I
turc and nitrogen nutrition factors on thc growth of tropical foddcr
tempcratura y d c l a nutrition nitrogcnada sohrc cl crcçimicn~o dc
plants. 1. Seasonal variation of the growth of a tropical grass :
plantas forrageras tropicales. 1. Variaclon estacional del crecimicnto
Brachiaria mutica in Senegal. Revue Élev. Méd. vét. Pays rrop., 1990.
de una graminea tropical, Erwhiuria mutina, en Senegal. Rctwe 61~.
4 3 CI): 119-124.
Méd. vét. Puys trop.. 1990. 43 (1): l I%I?~.
Growth of Brachiaria mulics with irrigation and nitrogen fertilization
Se estudi6 el crecimiento en clima sahelino subcanario de une
was studied in a sahelo-subcanarian climate. Growth curves was
graminea tropical, Brachiaria mutica, durante las estaciones seca y
established durinn the cool drv season (November-March). the warm
fria (de noviembre a marzo). seca y caliente (de marza a mediados de
dry season (Marcuh-mid July) and during the rainy seasoktmid July-
julio) y Iluviosa (de mediados dc julio a octubre). Los resultados
Octoher). All results showed that Brachiaria mufica had a low
muestran que esta graminea presenta una baja productividad durante
productivity during the cool dry season, mainly because of too low
la estaci6n seca y fria, debido a las bajas temperaturas minimas,
temperatures. The dry matter yield was higher during the rainy
opuestas a aquellas registradas durante la estacion Iluviosa. Por otro
season. It seemed that in addition to the influence of low temperature
lado, parece existir un desplazamiento del factor limitante (temperatu-
on growth curves, the effect of nitrogen fertilization was large during
ras minimas bajas) hacia un efecto nitrogenado, 10 que demuestra la
the cool dry season. This study shows the interest of using temperate
poca disponibilidad de nitrogeno en 10s suelos durante la estacion fria,
grasses during the cool dry season. Key wrds : Fodder grass -
asi como la importancia de la fertilizacion nitrogenada. El presente
Brachiaria murica - Growth potential - ‘femperature - Nitrogen fcrtili-
estudio realza la importancia de la introduction de plantas forrageras
zation - Season variability - Irrigation - Senegal
propias de regiones templadas, durante la estacion seca y fria, debido
a que éstas presentan una menor exigencia con respect0 a la
temperatura. Polahru~
4 IUIY\\ Grarninca Sorrajcra - Hrachiurrt~
mrtrica . Crccimienro -
I‘cmpcraturu
Fcrlili~acion
nitrogcnüda
Variation cstacional . Cultiro i:ngado - Sencgal.
* “G. Mandrct, A. Ourry, G. Roberge
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