INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES ...
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S,R.d.)
e.------m
LABORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
DAKAR-HANN
DOCUMENT DE TRAVAIL
L’AUTOSUFFISANCE EN VIANDE ET LAIT POUR LE SENEGAL
ANALYSE DU PROBLEME EN RAPPORT AVEC LES DONNEES
DE LA NOUVELLE POLITIQUE AGRICOLE
Par J.P, DENIS
REF, No 26/ZOOT.
FEVRIER 1986.

.
Le présent document est le résultat de l’analyse de la question de l’auto-
suffisance alimentaire issue du contact avec’ les différents et nombre prd,&%
mes liés au développement d’une production laitière intensive au S&Ggal.
11 est divisé en 2 parties :
- la première contient essentiellement ,&s réflexions sur les questions de
méthodes d’approche et de résolution des problèmes,
- la seconde est le fruit d’une lecture critique (1) du document élaboré par la
Direction de 1’Elevage dans le cadre de la Nouvelle Politique Agricole.
Enfin9 ae document est essentiellement une réflexion devant permettre une
discussion ouverte sur de nombreux points.
(1) au sens constructif du terme !

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L'autosuffî'sancc
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alimentaire est une des prbpccupat,ions importantes du
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Gouveruemcnt du SénSgal depuis.'& nombreuses ann4,es mais pour le moment il faut
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bien reconnaître que la satisfaction des besoins"&s populations9
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loin de s'amé-
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liorer semble plutôt se dégrader comme en témoignent les'ihiffres recueillis
en annexe no 1.
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Ce constat est très souvents et 'de plus en -pi!us fr'é;quemmént
fait, mais,
pour le moment les causes de cet état de fait, si elles ont eté identifiées,
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n'ont pi ét& suffisamment approfondies,.. et la cause princigale a étb passée
‘! .! _.
sous silence : l'absence d'une politique cohérente et volontaire, Certains ont
bien senti cependant la chose et une Nouvelle Politique Agrico$.iq ét; demandée.
Comme l'indique son nome c'est surtout L'aspect agricole qu&a.:&&$ l'objet du
maximum d'études. Les aspects 1iQs aux productions animales 41nt pu Ztre plus
. 2..
récemment abordés et.ont ét6 pricscntfs sous ,forne d'un dcssiepI;rclstif 6 la
Nouvelle Politique de 1'Elevage.
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Pour analyser les différents peints qui nous préoccupent, une danarche
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. ..?anal.ytique d6taillée est employée partant de .lqanimal qui est.18 source des
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productions. Le but est d'identifier les facteurs qui concourtcnt au bon fcnc-
tionnement dc l'animal en production, et ensuite de s'interroger sur les moyens
disponibles pour z$ajttriser ces différunts facteurs en cause. La démarche est
:
fort prosaïque, le résultat recherchh ne L'etant pas moins, puisqu'il s'agit de
"faize produire de la viande et du lait dans des conditions satisfaisantes pour
le producteur et acceptables par le conâommateur. 2.i
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"
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De plus, en préalable, il convient.de se poser un certain nombre lie ques-
tions dOune mani&re peut-être diffkrente de celle classiquement ap$l;iqu&z,
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1‘.1"= Ouels sont les besoins d6
A notre avis* dans la plupart des documents9 cet aspect des cheses est
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assez mal posfy parce qu'insuffisamment approfondi. ,,,
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- 2
En effet, il y a plusieurs façons d’ aborder les problkqui ont toutes
leur importance. On se contenl;e en général de diviser la production (assez
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théorique, il fa& bien le dire (1’) par.& nombre d’habi&n& et donc d’en
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d é d u i r e l e di~ponib;ie”individuel.
C,tte vision est très
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popuiation’~enegaiaiseln’es~ pas’r&partie égaiawpt dans le pqYs,Ises revenus
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et se6 modes de vie ne sont“& uniformes,
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Donc let point : analyser la population.
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Sans se lancer $rop dario les chif&w, quélques ~l.&ments’&kntiels peuw~t
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- p~é$ondétance dé la vI1I.e de Dakar ’ o 2Q p* 100 de. l&.,popufatiiBn:-:a&~
pays sont
cb;bcentiFés dans le Gap-Vert, Et cette ville “n’est P@is ià,;l,a.‘campagne” ce qui
In@ique qu’elle est~esdentiellement consommatrice dé:%iens agkicoles,
wels et administratifs. Il faut nourtir’kettewille tous les jours.
Pème point : analyse de la répartition moyenne des revenus sénégalais
.’
! .’
La’presque totalité,
._
des fonctionnaires (. p+lOO) des commezcfants ( p. LOO):
des bdustries (!.,,p,îOO) est hébergée datis lairégkan du Cap-Vert. La nasse s;~la-
Hale ain concentrée tep&e.nU envlron
p. 100 du revenu global f des n&nag?s.
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> . .
:.. 3èms point, Le mode de vie particulierdes citadins, 2es moyens financiers
plus:rég&Lers et P$US importants e?txa%?entiun phénomène de déc%lage entre les
besoins (biologiquewct physiologiques) et la demande an: produits,a@naux. La
demande revêt en effet une forte consommation sociale et donc se trrwe devenir
progressivement trds supérieure aux beseins. La conséquence en est une dininu-
: ;.
tion du disptinible de& autres consommateurs non touch& par. cette façon d’envi-
sager les choses , conrre laquelle il faut le norer, tous moyens de lutte seront
Impuissants o si cette lutte était jugée utile. Un autre aspect est le mode par-
:
I
ticulier dvalimentatiun ou plutôt de confection des repas. En effet; qui n’a
remarqué l’abondance Bu plat @négalaig ! Seul+tent cette quantité dépasse SOU-
vent les capacités d’absorption des convives et ies’restks sont la plupart du
.,
.i
temps, jetés %i’&ioti mbam” ou touché 13 bien entendu un pl&omène de sociGt&,
mais en ces périod&‘économiques difk&ii& , ”o n tk ‘peut”s’ em@&& d” aborder
la question.
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- 3
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les éleveurs ;ie la Zone $lvo-pastg'raie; En
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&n&ral, ils ch&c&& à être autosuffisants su~"Ir..p&i .&mentaire ou piut$t
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ils essayent de se' nourrir sur leurs ressources prc&Gf!et immediates.
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bien nourris9 mieux nourris que les citadins, léur'aiimentation est-eile ou non
déséquilibrée qualitativement et dans le temps quantitativement. De nombreuses
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enquêtes (ORANA) ont"donné des éléments p&i.s d'appréciation mais' l'essentiel
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à retenir c*est que !hs questions se posent de façon différente et do& que Ses
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1 . 2 - Comment nourrit-on les Sénegnlais ?
- Les citadins
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Tout doit leur être apporté. Les courants d'apport sont i&ernes'(produc-
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Les animaux proviennent des différentes régions du Sénégal, soit directe-
WJ'lt. soit après d$s arrêtig plus ou moiti.% P!~~aJ"~~ir~~~jréaions
dBembouche
artisanale, Ceci pouriles, bovins. De p&s,,
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6 +~l,OO ien#q,on du marché sont ci?ntr;T-
lésdans le cadre de l'intégration des sc+ét@,:de développement.
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S'agissant des petits rumiqants,
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le f+gg,,if;s,t dOub+ej 1:. ~.!uw part continu
pendant toute 1 Y année pour 1' ~p~roa$sionnemen& &s bou,c&qies et des dibiteries p
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d y autre part discontinu. èt, trè+.!,%?portant
.à 1 ‘,occasjon des fêtes.,religieuses
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Le lait
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'Le lait frais.est distribu&.essentiallement
petidant'l"hiverna'ge (période
:.: faootable) par les Tetits prod&&urs traditionnels, '
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Un apport nouveau est constituk par la production intenSivc,'encore quanti-
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- 4
- Courants externes
Le, SénégaI.importe beaucoup de produits animaux pour satisfaire sa demande
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intérieure : de, la viande bovin? ; tr6s rarement en carcasses, mais très fréquem-
ment sur pied (Mali, Mauritnnie)$ de la yJande,ovipe : moutons sur, pie- esscn-
$iellement,au moment des fêtes religieuses, (20 +JO OCO aninaux/an), du lait
et produits dérivés. (8 milliards de F (C<F.$ en 19.84 dont, 2/3 .en poudre:,,de lait).
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Ces importations,constituent une hémorragie importante de devises .pour le
pays, mais malgré tout, la situation s@améliore assez peu et même se dkériore
pour la consommation en viande * 9 kg/tête/an en 1984,contre 21 kg en 19$& en
lait 120 ml/jour/habitant dont plus de 50 p.100 sont importés.
- Les ruraux
Ils pratiquent l’autoconsomm+ion de viande et de lait. Mais en fait c’est
surtout le lait qui est utilisé, c:ar les abattages d’animaux pour tes besoin?
courants en viande sont rares pour les’bovins , un peu plus fréquents pour les
petits ruminants au moment des fêtes familiales ou religieuses.
1.3 - Que propose-t-on actuellement pour résoudre ces problèmes ?
1
>‘i’.
- *Améliorer les conditions de production de l’éleva- traditionnel
““““““““““““““““““““-“-“““““““” ““““““““““I”““““““- “““Pc”““““-“-
‘: jr L’élevage traditionnel existe, Pendant longtemps; il a pu répondre aux
besoins des populations, les animaux se dkeloppatit sans apport particulier
extérieur au troupeau autre que celui relatif à la lutte contre la pathologie
meu&rière des ‘maladies contagieuses. Les -prélèv&ents sur le cheptel à viande
.,
régui&ement pratiqués suffisaient B l’approvisionnement, la production laitière
)’
I
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yériurbaihe suffisait elle aussi pendant l’hivernage ckpte tenu de la ‘p&ulation
urbaine limitée. Mais tout cela a changé ot change trés vite, de plus en plus
de bouches à nourrir, un éloignement de plus en plus marqué du citadin par rap-
port à la paysannerie,des moyens financiers accrus pour certains, des nodes
d’existence nouveaux sont apparus, On :a pensé que l’élevage tradftionnel pour-
rait suivre en améliorant quelques:poirrts npaxtieuliers :et malheureusement ce qui
a été fait n’a pas été suffisant. Il semble donc qu’il ne serait pas raisonnable
de continuer ainsi.. ..
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- 5
2- Aller vers un autre tppe d'élevape
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Il. n'est pas question de suppriner l'élevage traditionnel totalement nais
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il' s'agit dc repenser d'une façon globale et cohérente"l'ensenble
du problème
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Il y a donc 2 volets : ,' :
.
- créer un élevage intensif __ .,
- anéliorer l'élevage en milieu rural.
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Il semble bien que les 2 démarches 'doivent être conservées car il ne faut
pas oublier que l'élevage, par excellence9
est .le produit du travail de l'éle-
veur et qu'il serait irréa1ist.e et danp,ereux dzsoublier ceux qui, jusqu'à ,pré-
sent9 ont assuré l'approvisionnenent des populations.
,. /
Dire ce que l'on projette de faire 9 c'est bien, nais cgest facile, il est
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par contre plus diffieiie d'analyser le comment et le passage à l'action
concrZte : cgest ce que nous nous proposons maintenant'de nontrer.
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.:
2 - kéthodnlngie d'intervention
La dénarche doit être analytique axais structurée dans un ensemble cohérent.
Dans les.2 cas,intens.if ou tradition@p il est possible d'aborder les problèmes
d'une façon identique :
- l'anîml est au centre du pfocessus de production
.z ;',
: .
\\'.
- l'aninal nsest pas seul D il est situ& dans UP troupeau dont les d&placenents
sont plus ou reins limités dans 1"espace
.- on doit identiW&l~'énsenble
des factlrurs qui interviennent dans le bon
fonctionnenent~&
Vkk~l producteur : ces fakteurs peuvent êt+é divisés"
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en facteurs :
- externes
Ils sont nmbreuxp mais cm peut identifier : l'alinentatirm, la pathologie,
la maxtrise de la reproduction, l'habitat, l'encadrement . . .

- 6
- internes
.
Ils sont internes, à l’exploitation ouau troupeau et,,liés à lvenvironnement
.’
I
immédiat de l’animk, aux activités2 aux actions de l’éleveur et se confondent
.’ 4
ïe plus souvent avec sa formation.
.
.‘.
Ces éléments étant bien identifiés, il devient facile de travailler sur
chacun tout en sachant que sépaiés les uns des’autres ils ne peuvent aboutir
à un élevage rationnel. On s’attachera à les m&triser en les analysant dans
la totalité de leurs origines et de leurs implications.
.
La maftrise de ces différents 61éments indispensables suppose la’détermina-
tion d’un certain %Ombre dwactions qui peuvent être :
- de développement et donc immédiatement applicables
- de recherche si les connaissances en la-matière doivent i&re approfondies.
A propos de la recherche , sans nier l’intérêt de sa liberté d’idéation et de
:.<
formulation, il semble nécessaire de lui donner le plus possible d’implications
pratiquées rapidement utilisables. La recherche sénégalaise est riche de
connaissances qui malheureusement trq souvent ne trouvent pas de terrain
d’application.
.. 3.
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bans la conjoncture actuelle difficile et les besokk’de la population’.“’
grandissants,il serait dangereux de se lancer dans un fondankntalisme inutile.
S’il y a un défi à relever, c’est celui de l’efficacité au service du pays et
.:
les innovations politiques actuelles interpellent directement la recherche vété-
‘rinaiie et zootechnique sénégalaise.
..‘.
En définitive,, la méthodologie proposée est essentiellement un essai d’or-
ganisation rationnelle de l’élevage basée sur des connaissances et des moyens
existants mais pas appliqués là où ils devaient l’être.
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ANNEXE N"
Exploitation
Facteurs internes de '
fonctionnement
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Formation des éleveurs l
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Types
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IIème PARTIE
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AN&!(SE ET COMMENTAIRES SUGGERES PAR LE VOLET
.ELEVAGE QU DOSSIER SUR LA.NOUVELLE
POLITIQUE AGRICOLE
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- 9
ces analyses et commentaires vont se présenter sous 2 rubriques
*
successiws c :
- la première suit l'ordre de la pagination
i la seconde consistera ei: une synthèse des commentaires
aboutissant à un certain nombre de propositions.
1 - Commentaires analytiques
Page 4. Dans le3 statistiques concernant le cheptel, la destruction cntrc ovins
et caprins niapparnTt que rarement, Il semble cependant intérassnnt de séparer
les deux cspèccsp dans la mesure où leurs utilisations actuelles futures ne
sont pas superposables.
Dans lss propositions générales. il semble nécessaire de doter le pays de
structures p<:rntittnnt une connaissant: continue de l'état des cffcctifs du chep-
tel. Cette nccsssit6 implique :
- un inveatnire ,cxhaustif
*- une identification individuelle des animaux
- la création d'un service central regroupant les données.
Une riisc en place progressive du systenc doit pouvoir être envisagée.
Page 10. 11 frlui. f&ic la différence wt:L: les besoins (biologiqws) at la
demande (dont les aspects sociaux sont dominants). Le déséquilibre observé
i*
*
pt?ut etre important, un3 grande quantité du disponible se trouvant draine dans
certains rndroits$ le restant devtinsnt donc insuffisant.
Page 15. SI y ,a un réalisme à trouver iffectivement, mais il faut rticonnaître
que 1~: problème est'gravc et inquiétant : un petit calcul simple montre l'énor-
mité de la tache à accomplir.

.
- 10
Si on part d’une population de 6 200 000 ha en 1983 (par exemple)
(55800tà’9kg/hd/an).

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Le taux de croissance actuel de cette population est dc 2,9 p.lOO/an ct
,I .‘.
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” 2
cela représente donc environ 180’000 habitants de plus.
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1 ‘< ..:
:
Si on applique ‘une ‘consonimatioti’ rnnucikkè do 9 kg 3 &e& nouveaux habitants,
la quantité supplémentaire de protéines d’origine animale est dc 1 620 t.
Si on admet que 50 p.100 de la consommation est ?.%surée par. Wpoisson, il
reste 810 tonnes à trouver.
*:
Si on considère que la .cons,cmma.tion
est assurée à raison de

61 p.100 par les bovins
19 p.100 par les petits runinants
.”
20 p. 100 pnK las porcins et les volailles
.‘.
il faudra abattre
810 x 0961
m
par jour
P
x 365
s
11 bovins & plus
:
_’
810 x O,i9
‘I,
= 35 petits ruminants de plus par jour
0 , 0 9 2 x 3 6 5
à ajouter aux
55 800 x OP61
=: 777 bovins
0 , 1 2 0 x 365.
55 800 x 01.19
=, 2,420 petits ruminants .actucls
0,012 x 365
:
soit 788 bovins et 2 455 petits ruminants.
.
.
_.
:, * Le calcul est certainement’ três’approxi&tif) donne un ordre de grandeur
/’ i
._
et une id& dz l’ampleur de la’ t&hc a ncccm~&i.r surtout quo les 9 kg/j/an no
‘?<
“I
représentent que 19 p.100 des besoins Gels d’un individu peur l’année et qk
la population croit géométriquement do 2,9 p.100 chaque année.

Page 16. Stratification zonale. Cette stratification doit tenir compte des cri
tercs gé.ographiqucs, mais aussi d"autrds points : tels que la n&esaairc utili-
sation ration.,eK~ Au soTus-pazduifis
c!gr$cq&s et agro-industriels.
-.2. :
0 On pourra peut-G tre se heurter .G...que$ques difficultes pour cette indcxn-
tien Jes ;)y'-- .".>R y: "-yyy"y car 1~1s ~~-i~tv& qui les utilisent uctuellcment ont
certainement tenu compte de leur ncillcur profit. Le problème se posu par s
exénple pour la coque d'nrschidr: quicst b.rUlbe dans les chaudières des huile-
ries ; la
rlti ces prix est donc.~&vanu l'équivalent
de la coque. Il
nous rcstc à prouver que, pour le i>sys,
la rentnbilisation de ce sous--produit
est $US b:fficsct dans le domains de l;Slevage.
-_ i Il faut
kg de coque pour rer~~lacer 1 1 de
~< :...
i
',
Dans une ration alimentaire, la c,?quo fncorporéc à raison ilrz
p,lOO des
wnposants est valorisée comme suit :
.;
production de lait =
:i 8'
18,5 kg d'aliment permettent 13 kg de lait, donc.
kg'&-coque permettent
cetta pwduction.
,:
k :/ '\\ / / 1:. ': :
:

.i.
p:1ge 24. gcci&$s !'ii f&&j:&s .'~'riv$a.oo.O <1
11_.-
&US le rotitrâlc ihz la, Dj'Eluvage. Il
faut bien c?Sï'ALi ;ti ~y'+ de controle qui pourra ctre exercé. Il devrait s"agir
:> ;;.r.:/ j:
plut% dUunc dCfinition clsiire et &volSutive
des obj'cctifs et du cadre d*action
::.:;
dc ces soci&t&s, plutôt que d'un contrWle de leurs activités.
: ; :: ;
.,. I
Page 25. RGlevage autour~du bass$Ft;..arschidier.
11 semble qu'un &wagi: autrt
que celui dGjP pratiqu& avec, les 3~imaux originadrzs de la zone raêm~ soit diffi-
cile, possible compte tenu des reseïves alimentaires réellement disponibles.
Par contre la chose os: possible,. et m&c: souh,aitsble sur le fleuve dont les
aménagements clans un proche futur d:iivent permettre une importante production
fourragère directe (Cultures fiurrageres) ou indirecte (sous-produits agricoles).

- 12
.
Page 28. Voir les derniers travaux dc GUERIN et Coll. sur la valeur ct l'utili--
sation des y$turages natureis,'
I
. . .
Page 29, Adaptation de la charge au stock disponible. Ceci suppose que l'on
puisse effectivement intervenir sur la taille des troupeaux. On pwrrait peut-
être atteindre cee>ob$ectif en diminuant'le cheptel de façon permanente.
.<
. .
.
., <.
Les compléments doivent êtrc.bi&i pr&palk et regrouper plusicürs
l
types de sous-produits. L'essai melur
réalis en commun par le Laboratoire
et la D/ElevagG sur 1es:blocs HELUR (mélasse - urée) cst'trPs inth335ant 2
cét égard.
r:
Il faudrait insister plus sur la n6cessité de mettre en place ces
0
centres de production fourragerc I: il n'est pas evident que le choix lie ïhiès
soit bien judicieux. Le Fleuve serait plus indiqub puisqu'on y ;)révoit tinvir:!n
28 OOOha de cultures fourragères. Il en faut des i;raines! Il s'agit d'une
activite qui peut être lucrative i il faut donc créer des centres ;:rivCs <!e
production. Des organismes comme la PROP@CO semblent bien indiques pour d&rzw-
rer çe genre de projets.
: 1
Page 31. Ouipour régénGrati.on et restnuration mais comment ? Unr esquisse de
mBthode devrait etre presentée. Pou&?tre de type PDESO ?
-. i
Il ne s'agit pas drune insuffisance des unit& de trnnsformationç mai'5
d'une certaine inadaPtation de la, pr&.uction :
- les usines tournent ,î. < SO p.100 de leur capacité (SANDERS & SENTENAC)
-'ne sont prOduitS que des c»ncentr&s (surtout pour les volailles) alr~j+ qu'il
manque surtcut des aliments c&@.cts c?ont les caractéristiques sont les
.sui+adtes:
z
!
.;
T grosse quantita consommée.
-.
:.
.i prix peu élevci:
. .
(cf tiVAL 5 55 \\F)I
.<
- il vaut ziieux plusieur u petits unit& simples (cf. Cap-Vert AGRI) que de grandes
usines &loi&es des lieux de production surtout scmi-intensive, car le trans-
port est cher.

.
- 13
Page 32. Pour le Gouvernement9
il importe 'cfe préciser de façon Chiffr+e les
quantites nkessair:senfoncti.ondes
objectifs fixés (cf. les d';ssiers GET~LAIT
Gans
1
ce :!omaine).
Page 35. En intensification, les soins individuels sont essentiels car l'animal
prend une valeur individuelle clairtiment définie,
-m
Et poUrqUcJi les agents de 1"élevagc ne vendraient-il& pas des m&‘.icaments
?
ou les nédiwwnts les plus sensibles (cf, en humaine les médicaments sans
ordonnance.,. 1.
Page 36. L'installation de cliniques privées risque de conduire è Jcs touts
des services élevés voire trbs 6levés : cf. mentalite de commerçant ou alors
sérieux contr& des prix. Oui pour les GIE.
On ri:trouve toujours cette 8ualitb privatisation et passage l;ar un
0
orgnlsme
i?'etTt. Les privbs voukont woir la libcrte de leurs commandes. Il
faut Cviter un: cascade dPintermkXair~ es et des formalites administra ives pour
aeviter des charges de é.3Lstic.:n qui r,ndent le t-kdicanent inaborciabl-3 pour les
eleveurs.
* LVaut~nomie.d'une centrale d"nchat (si sa création est jug& n&cessaire)
conduit à lui préwir un statut 2riti.,
ayant ses propres ressources ~.?.'nutofinan-
cernent. Gar 1~: mCdicament doit ëtre payant. En effets même si 1"etnt prend en
charge les services (inspections, secteurs & postes vCt&inairtis), il ne peut
distribuer gratuitement les remèdes aux dleveurs et paysans.
La fcriblesse de la consommation/t$te est bien due aux facteurs cités
0
mais il faut y ajcwter le manque tl'~) rganisation de la production minimale.
Pai:e 37. Effectifs. Il faut préciser L!es i;ffcctifs utiles c'est-&-dire des
femelles en etnt de reproduire, il faufdrn donc mettre sur pied une politique
dPélimfnation A25 femelles st<ri.les :JU trop Zigfes (en plus des m%les).et pour
cela, prSvoir des actions de fr.>r;iation
et d'information sur la g<stion du trou-
pean. Peut être prkenter toute l':~p~r2tion comme une bataille à gagner9 unisson:
dans une mZkc foi et une même détermination éleveurs et vétérinaires.

E
- 14
. sumir : a-t-elli2 &tP rGellewnt assurec ?
:mbouchc: industrielle et payssnnr oui m$iis cwuwnt 3
.<
Page 38. On peut faire mieux que 2 k,; de plus par carcasse (cf. essais <L,
Sangalksm).
: :.. .-
: .
:
._ _
Dans cc? cas c:nc:jre, il fnut,scn;;tir
8. une intensification C!C l;\\ ;rc~Guation
même sur un wmbre J.imit.6 dianimaux.
..,
Cet& intensification pourrait p>ss<r par
2
voies
:
,,.;.
- crenti.:~n J'exploitnticns de jirc&ctii.;n
:ovine intensive
- utilisation A,I croisement industri- (F,). A cet &ard,
~12s c-nt&-Jcts ;-,nt Att.
prisav~c une r&;ion française disposic à travailler avec le S6négal sur ce
plan en IA. (Poitou - Charentes)
._I
Les travaux de recherches actuels (PPR) vont donner une photni;raphic ;!e
la situation de la productivité mais pas de moyens de ma%trise. Et le besoin
en viande est là,, pressant et chaque annie plus important 0
.
Volaille .: oui mais comment. Des travaux de recherches doivent Etre
réalisés sur l'alimentation des volailles, De plus, il existe un grave problZ?me
du prix des aliments propos& par l.es fabricants : les Eleveurs r:nt s:uvent de
,.c
grandes difficultés et les problèmes actuels de ces ateliers qui tournent 3 un
,faible pourcentage de leurs cxpacit6s, pourraient se trouver resolus par une
.politique de diminution des prix ‘-12 rapport. avec une augmentation certaine des
; .fonnages vendus.
I
Page 39. OK pour notre projet.
Page 40, N'est-il pas possible de regrouper toutes 1es'activitGs d’élevage ?ans
un seul et même ministère ?
.
.
:.
.,,

.
,.’

- 15
Page 41. Il feut peut+tre revoir les principes de lCencadrement en reférence
à ce qu'ils sont dans le projet laitier.
Attention a un encadreme;tziFriv& qui doit vivre de ses prestations et donc9
'pésera lourdement sur les exqfpitaticns.
Il est nécessaire qu'existe un encadre-
ment &pendant de l'État, un service public, mais il est aussi nkkessairc de
lui trouver des structures
très efficaces (ce qui ne veut pas dire qu'elles
n'existent pas...).
Page 42. CFest un très gros problemcs sur lequel il conviendrait de beaucoup
plus s'appesantir car le financement de5 exploitations n'est j~as du tout
\\ '*..'[Ii
évident z pourquoi" 3 Caf'pour lvinstant le systeme de crédit mis à la disposi-
tion &s particuliers est inapplicable aux petits paysans o il existe en effet
+;f,':
un ndcessaire apport-,& sonne1 (même au CNCAS) qui9 mëmc s'il est quelque peu
tempér; par la prise 'en A&pte du capital antérieur du paysan (terrain, animaux
. ..) degasse souvent G&'&apacités pro;)res et immédiates sur le plan financier.
Toute une catégwie dé paysanp,c'est-klire
ceux qui en ont le plus besoin
ne peut donc aVcJir actes à cette Manne.
Il faudrait donc des subventions :nais dans ce cas, il est simple d'en jus-
tifier :la denanle, car leur utilisation est claire9 prkise (cf. un exemple
dans le,flocument n"127/ZOOT.~ novembre 1985/LNEKV) et applicable au bon endmit
pour devenir un moteur de dbvcl:ppement.
Grcjupements divers et sociétes peuvent ëtre melés (cf. COL?LAIT).
Page 43. Attentkn encore à bien délimiter priv6 et istat, contr&2 ét privetisa-
ticin.
Page 46. "Croissance stationnaircg' l'eut Ztre faut-il revoir l'expression !
la croissance nulle peut être obtenue de diverses manieres et en particu-
lier dans un ,cnntcxte dPintensificnti(:>n qui augmentera la productivité p~ndérale
mis aussi la productivitb numériqur. Il faudra donc '*choisir" les animaux qui

- la
seront conservh3,
ce qui suppose une frte Gducation des Gleveurs %ans ce sens :
il y a la un genre dsamélioration génétique nationale du cheptel.
Page 47. Il y a ici un problème. Dans la ligne de ce qui vient d'être dit
(p. 46), il faut am&liQrer les conditicns d'entretien des couples-nsre - prc?duit.
On'peut essayer de mesu&r'l'inpact
dYune'&gmcntation
du poids des carcasses /
!'.
:: ,<
Les besoins sont de 24 kg/an/h DCA.~ 15 kg de viande bovine sc=it x 6 2%: 000
x 6 200 000 = 93 000 tonnes/an.
NB
Nombre de bovins abattus (carcasses de 11.20 kg)
. .
3 3 805 t/O,l.2
=
2 8 1 708 animaux/an
Poids total
% des
Poids de carcasse'
obtenus
besoins
282 000 tetes
x
120
33 840
36,4
-~~.,a
X
130
36 660
39,4
i
s.o)-
X
140
39 480
4225
200 k g
56 400
6096
250
70 500
75,8
300
86 900
91,O
<.
330
1 0 0
Il nsest donc pas inutile
de combiner les deux productivités mais d'une
manière raisonnée.
Page 48. Ils sont déjà en intensif.
Les animaux(femelles) de réforme sont-ils comptés. Là encore, éducation
nécessaire des éleveurs.
I
:
Page 54. Des recherches sont donc n&cassaires sur les problèmes d- productivitc
des volailles (cf. département ZOOVETO de l'ISF$).

- 17
Page 59. Voir les calculs du tableau
4 976 000
2 454,5
1108 062
Page 61. Rkidus fruitiers ? Quelles en sont les quantit5s ?
La valeur des résidus marakhers n'est pas evidente (teneur en eau).
Il faut revoir de façon détail& 10 répartition des sous-produits en fonc-
tion des régions : la chose est importante pour l'implantation des ateliers.
Il faudra aussi tenir coopte des 2 types de sous-produits : l'un ai consommer sur
places l'autre exportable dans les différentes zonc)s du pays & cause dc son
introduction n&essaire dans les rations. Ssinterroger aussi sur la taille des
ateliers et le prix des aliments distribués.
Page 62, On ne peut intensifier tout lc troupeau; il faudra donc choisir pour
l'utilisation la plus rationnelle possibla. Il faur différencier disponible sur
le champ et 5 l'usine et disponible devant l'animal.
6 3
Page
. - Toujours disponibilité réelle et apparente
- Approfondir le problème de la coque d'arachide, qui se posera aussi
'pour la coque de grain2 de coton ou les bngasses.
-* Attention au problème du prix dans les grandes unit&,
Page 64. a- Cultures de mars en Casamancc pour les animaux (volnillcs~ concen-
trk...),
6 6
Page
. - Significstion du 26 alinéa.
- Approfondir le problème du CNCAS (voir plus haut).
Page 67. Protoforme ? ensemble du vocabulaire des alinéas 1, 3, 4 du 2,
A p
Page p r o
68. f o n d i r ce problème du contrôle de qui se passe par le secteur
public sans entraver les activit&s et les volontés du secteur privé ouvert 2
toutes les initiatives, Le SENAL est tres cher* répond-il aux besoins des
bleveurs ?