REPUBLIQUE Ml SETJEZAL w---mm---- ...
REPUBLIQUE Ml SETJEZAL
w---mm----
IN~TI~SENEWSM:RECMERCHES
i'zf,XIaLES (I.S.R.A.)
---clll.œ--c-
LmXATOIRE bJX.S'IoNps, 13;E L'ELEVAGE
Ex DE REmas VETERINAIRES
i
I
l CRISE PONDEW DES ZEBUS s.WmS EN FIN DE SABOY SECHE I
E!KJlX EXPE2UMENTALE I"S CAUSES ET TRAITEMENI'S F'OSSIBLD
/
I. I
J.P. IXDJ'IS, J. BLANCDU, A.I. THIONGANE
Avec la collaboration technique de A. IXJJfXHJFC

-1
INTRODUCTION
Il est bien établi que les pertes de poids des bovins en élevage
extensif, durant la saison sèche, sont un des obstacles majeurs au re~
dement écmmnique de ce type d'élevage en zone tropicale s&he (4, 6,
7, 10).
Les zones d'élevage du Nord Sénégal ne font pas exception à cette
règle et les pertes qui en résultent pour l'élevage national sont tis
élevées : elles ont été quantifiées tant en élevage extensif -hmh.tior:-
ne1 (6) qu'en station expérimentale (7) et des solutions ont été pmpo-
sées et expkimntées pour les r&uire (5, 6, 8).
Cependant, cette perte de poids n'est pas uniforme pendmt la sai-
son sèche et on assiste au mis de juillet, dans le cas de la zone cmsi-
d&6e, à une chute pondérale speotaculauie chez les animaux adultes. Chez
les jeunes, on rencontre le plus souvent une forte diminution voire Un
arrêt total de la croissance. Cette chute de poids peut atteindre en un
mis et selon les races de zébus de 31 à 63 p.100 de la petie totale
enregistrée durant les 7 mis de saison sèche (7) ce qui lui a valu au
Nord Sénégal la qualification de "Crise de juillet".
C'est ce phkmnène particulier que lbn s'est proposé d'étudier et
le présent document rapporte les r&.ultats relatifs aux exp&Gnces &a-
lisées en 1976 et 1977.
. . /
. .,s

-2
EXPERIENCE 1976
1 -?VPEZ?IELETME'IHODES
En 1976 les hypothèses relatives à la perte de poids étaient les
suivantes :
- diminution de la consomtion (herbe mouillée partiellement fermentée,
ensuite herbe très jeune) ;
- diminution des facultés de transfomtion (mdification de la popula-
tion ruminale) ;
- accélération du transit intestinal entrainant un état de dépl&ion du
tractus digestif.
I.l/ Animaux
---m-w-
Tmis lots de 20 zébus Cobra mâles âgés de 3 à 6 ans9 pesant en m-
yenne 315 Kg en debut d'expérience, sont constitués.
Le lot témin (A) est noumi exclusivemnt sur le pâturage naturel.
Les 2 lots expérimentaux disposent l'un (B) du p%urage naturel et
d'un alimnt sec distribué à mlonté, l'autre (0 du G-IX? I%@JMT que le
lot no 2 auquel s'ajoute une suppl&rmtation minérale et azotée.
1.2/ Infras-ku~s
-L---u-------
Les différents lots sont r&artis dans 3 parcelles de pâturage na-
turel &Murées, sensiblement équivalentes en surface (200 ha) et en cou-
verture végétale. Dans 2 d'entre elles des abris dotu&% et couverts ont
été am&na&. L'abreuvement est: à volonté.
1.3/ Alimentation
-----u-----
La composition des alimmts et suppléments distribués a éte choisie
en fonction des résultats prG&enmnt acquis (6) en zone sahélienne.
. . ./ . . .

- 3
wsition des alimrfs distribués (en p.100)
--- ----------~-----------------~-
I
Alkat sec
Supplémnt minéral
Coque d'arachide
51
Chlorure de sodium
40
Son de blé
45
Phosphate bicalcique
20
C*natede chaux
2
Phosphate alumino-calcique
20
Chlorure de sodium
2
Perlurée
20
L'aliment sec distribué est différent de celui @VU initialenmt
qui devait être de la paille de brousse, rkoltée sèche et distribuée
donc sous abri. Ce qui aurait permis de comparer l'utilisation de cette
m%~ paille soit sèche soit humidifiée par les pluies. D'au-hx part, l'-
alimt utilisé est relativement cmcentr6 ce qui est assez critiquable
puisque à valeur UP égale (soit 4,5 à 5,2 par tête et par jour), il aurait
fallu que les bovins consomxmt 18 à 20 Kg de foin sec pour corserver le
r&m bénéfice pondéral. C'est pourquoi dans l'essai 1977 l'emploi de co-
que de graine de coton, de valeur sensiblerrent égale ?I celle du foin sec
de Dahra (0,251 UF/Kg) a &té p&fér6.
1.4/ Méthodes de traitemnt des données
-------------------L-I------~--~-
Le principe de 1'anLLyse repose sur le câlcul dzs différentes dmi-
tes de régression relatives a l'évolution des poids myens dans les 3
lots ; la signification des différents coefficients de r6gression (Pen-
tes) est testée par analyse de variante, les comparaisons entre eux se
font à l'aide d'un test de t et par analyse de variance et le coefficient
moyen est éventuellement calculé ainsi que son intervalle de confiance.
/
l . . . . .

- 4
A la lecture du graphique no 1, il apparait 3 périodes :
2 une période de maintien ou d'&liomtion de poids jusqu'au 15 juillet,
- une deuxième. période de perte rapide du poids durant 15 jours jusqu";
la fin du mis de juillet,
- enfin une troisiem période durant laquelle les poids augmentent régu-
lièremmt jusqu'à la fin de l'eswi.
II - RESULTATS
II.l/ Evolution pondérale
Période 1 : Pendant cette période, le lot témoin (A) mxintient
---e--w.--
son poids alors que les deux lots supplémentés rmnt~nt des gains
significatifs de 286 à 502g par jour, la différence état signifi-
cative entm les 2 lots, le lot supplémenté uniquement à l'aide
de l'alimr~t sec ayant le meilleur gain.
P&icde 2 :
---------- Seul le lot témoin (A) perd du poids d'une mière si-
mificative durant cette période de 14 jours (1,75 Kg par jour>.
Les autres lots perdent 0,83 et 1,16 Kg par jour.
Période 3 :Les animux des 3 lots ptisentent des gains de poids si-
---------
gnificatifs. Il n'y a pas de différence significative entre les 3
lots et il est donc possible de calculer un coefficient de r@p?~-
sion cormun dont la valeur est 1,446 f 0,277. Ce gain de poids se
poursuivaitaurmmentdel'amêtde l'expérience etavaitpeymis
aux animaux de gagner en myenne 39 Kg.
II.2/ Cons~tion des aliments
L3. consommation nwe.nne de complément (43j) est d'environ 5,2 Kg
par tête soit 4,s UP. Il faut cependant remarquer que du 18/7 au 30/7
soit pendant 14 jours d,a chute brutale du poids, la consorrmtion s'est
élevée à 6 Kg par jour (;Oit 5,2 UF/jour.
.
.
/
.
.00

.
-5
312 d v eau
CCxpérience 1976)
- Hauteurs d'eau cumlées
+++q Jnt C
*o*+e Lot s
Poi
33c
32C
Jours

- 6
Le foin recueilli au CRZ de Dahra vaut environ 0,30 UF. Il faudrait
par conséquent de 15 2 17,5 Kg de foin pour que leanimal bénéficie d'un
apport énergétique équivalent soit 13,5 à 15,8 Kg de MS (rapport MWUF =
3,6 a 3,O).
1I.W Consomnation du cor@%mt minéral et azoté
La consomtion du complément n'est pas constante drans le temps.
'ï'r& élevée au début (112,5g/jour), elle diminue régulièrwmnt pour SE
fixer appmximativerrent à une trenttie de grames par jour 3 la fin de
l'essai.
III - DISCUSSION
63 jours apr& le début de l'exp&ience, les animux témins n'orrt
gagné que 18,25 Kg soit envimn 290 g par jour alors que les lots ex&-
rimm-taux ont gagné 34 (C> et 31,45 Kg (B) soit environ 540 et 500g par
jom ce qui reprkente un peu mins du double de la croissance du lot
témin.
Lvexamn du graphique montre que la crise pondérale a pu être trY'-s
sérieusement amortie dms les lots expérimentaux puisqu'en ,myenne on
a pu éviter 5,55 p.100 de pertes par rapport aux témoins.
L'étude du cowrtemmt des animaux permet de Pr&iser certaines
questions. SS la première pluie marquante (28 mn le 15/7) 9 les animaux
commencent à ne plus consom la paille de façon régulière st la chute de
@ds ccmence à se manifester. Dès le 18/7, 51,6 rm sont torrbés, ce oui
suffit pour un démarrage normal. de la poussée des saminges. On cmpte 4
ou 5 jours pour la levée et une dizaine de jours pour que les plantules
atteignent une dimension suffisante pow~ être happées convenablement
par les bovins. On peut donc noter que les animaux conmencent très t&
la consomation de l'herbe et que dès qu'elle commence, la chute de poids
cesse. La reprise de poids étant im&d;îate, il n'appamît donc pas d'effet

-7
dépressif supplémentaire dû à la consommation d'une herbe verte, jeune,
aqueuse, riche en protéines et en potassium tel qu'il est observé à
l'occasion de IF? classique "crise de la mise à l'herbe".
La chute de poids est donc apparerrurent bien uniqumnt dtie au fait
que les animaux ne consomment pas la paille de fin de saison sè&e lors-
qu'elle est mouillée. D'ailleurs au moment des pr&èverrents effectués 2
cette périoda', une odeur caractéristique de misi a été observee. 11 est
fort probable que les animaux n'appticient pas cette odeur. La présence
d e
moisissures devient évidente dans les pailles oou&&es par les
pluies 8 jours apr?s l'humidification : elle est corrolairc- des fermen-
tations bactériennes qui, en abaissant le pH, favorisent le d&eloppe-
ment des mycéliums. L'identification et le titrage des rrycotoxines évcn-
tuelles ont été effectués par le Laboratoire de pharmaoologic et Toxi-
cologie de Z'INM à Toulouse. Les résultats complets sont ptisentés en
annexe. Il en ressort qu'il. existe un important dévelopmnt d'une YY.orz
de champr' à caractère phytopathogène (1, 2, 3, 4) et saprophytique (5,
6, 7, 8) suivi très rapidement de 1'3pparition d'espèces de stockage
thermcrtolér~ntes (9, 10, 11, 12). Sur le plan purement toxicologique,
l'emploi d'un tel fourrage serait déconseillé selon les normes fiançai-.
ses en raison du nombre d'espèces susceptihlcs d'élaborer des rktaboli-
tes toxiques et de leur abondance.
Les femntations bactériennes puis éventuellant mycéliennes en-
traînent donc une baisse de la consomwztion de matières sèches. Ce ph&
nomène, déjà décrit pour les produits de l'ensilage (baisse de 20 à 30
p.100) a été redémnti exp&$imentalcmant au L.N.E.R.V. (11). Ainsi sur
10 mutons consommant de la coque d'ara&ide, la consarmration passe de
694 g/tête/jour à 576 g/t&e/jour lorsque 1~ coque est muillie 48 heures
auparavant, soit une diminution de 14 consommation de 17 p.133. La &-
IW expérience effectuée sur fane d'arwzhide entraîne une réduction de con-
sormnation de 10 p.100.
.
.
/
.
..v

-8
11 f.aut rermxquer que les lots supplémentés, bien que la perte ne
soit pas signifioative,
perdent aussi du poids. La suppl&kentation a
prouv6 son efficacité durant la période précédente mais le poids limi-
nue tout de m&xa et ce, mal& une consommation supérieure.
IV - CONCLUSIONS
Les conclusions à tirer de cette première expérience sont les sui-
vantes :
IV.l/ 1Jne supplémentation alimentaire compense en partie seulement le
fait que les animaux ne consomment plus la paille rrûuillée. Lvop6--
ration est cependant rentable après la renrintée des poids des animaux et
très rentable pendant la période de poids minimal. lZn effet, d'une es-
quisse économique SOIJTIEJE de l'opération, il ressort que le colît du Kg
supplémentaire des animaux suppkentés en fin d'expérience est d'environ
140 F, Mais 13 remntée des poids des .animaw témoins ne rend p% éviden-
te la différence entre cas animaux et les supplémentés sur le plzn de 1~
conformz&ion. Par contre. si les résultats sont analysés au plus bzs de la
chute de poids, on note alors l'intérêt majeur de l'apport alimentaire
au mrwnt où les animaux pr&entés sur 1c marché sont classiquement au
plus bas de leur formw, (le coût du Kg suppl&wkaire devient alors de
44 F environ). Ee plus à cette période, les animaux supplémentés n'ont
pas un ~aspect aussi éprouvé que les térrûins.
IV.2/ Il ne semble pas exister d'effet dépressif supplémentaire 3u à la
oonsomunation d'herbe verte nouvelle. La chute de poids semble bien
due au fait que les animaux
- ne oonsommaat pas ou très peu la paille de fin
de saison sèche lorsqu'elle est r~~uillée,
- n'assimilent pas ou Cassimilent peu lx quanti-
tés dvalimrrts absorbés.
. . /
. ..o

-9
EXPERIEAJCE 1977
Il s'agit, d'une part de confirmr les r&ultats prkédemrmt ob-
tenus, d'autre pnrt, compte tenu de ces Skultats, d'aller plus loin dars
l'analyse du pmblèrw. Ainsi les buts de ce nouvel essai visent à d&finirj
l'utilitg pratique de la distribution en fin de saison sèche dsun aliment
sec non concentrit, d'un supplémnt minéral et azoté, de factatucs de cmis-
tance de la population microbienne du tmctus digestif.
Les facteurs de croissance (3) ne sont pas connus avec cer"citude,
ne sont pas Si-&&, ni conservés. Ils sont élabor& ext~mnémnt au
sein d'une culture bactérienne &velop+e directemnt sur un substrat
placé dans l'eau de boisson du ruminant. Cette culture, menée sébn une
technique bien déterminée, donne naissance, sous la chaleur tropicale,
à un mélange complexe de r&tabolites intem&iaires (acides ami&, aci-
des organiques, acides gras volatils, purines, pyrimidines, vitrines)
utilisables tidiatemnt par les micro organismes de la panse.
1 - ?%YlTEFJEL ET METHODES
I"l/ Les mirInux
----mI-----
Cette fois, le troupeau est constitué de 60 femelles zébu Gobra âgées
de 2 à 3 ans et pesant en myenne 215 Kg. Ce choix des femlles a été fait
dans l'intention d'observer, à plus long tem, les effets du tmitemnt
sur les ptiuctions du troupeau.
3 lots sont constitués : 1 lot témin (A) exclusivemnt entretenu sur
le psturage naturel et 2 lots expkimentaux dont l'un (B) reçoit en plus
du pâturape naturel un supplémmt minéral et azoté identique à celui dis-
tribué en 1976 et l'autre (Clr le pâturage, un alimnt sec, non concent&,
abrité des pluies, constitu6 par de la coque de graine de coton distribuée
à volonté, et enfin de factew de croissance.

- 10
1.21 Infrastructures et ar&mgements
'--..L----1-"-"----- --m--w
Ils sont identiques à ceux décrits en 1976 sinon l'addition de 16
demi-fûts métalliques de 100 litres destinés aux cultures bxtériennes.
1.31 Ali.ments;tion
--m.m--,,,
Les facteurs de croissance sont apportés par la boisson offerte c'ux
bovins. Elle est constituéeparle klange fermenté spontanéwnt après
24 heures d'exposition au soleil, de 100 litres d'eau additionnées de
650 g de gros sel et de 2 Kg de coque d'arachide (titre final = 109~~
bactéries par ml).
II - PESULTXI'S (gmphique no 2)
Evolution pondérale
Là encore 3 p&iodes peuvent être identifiges.
Période 1:
------em-
Aucun des lots ne présente de pente significativamnt diff&
rente de 0 donc on peut cmsidérer que les poids restent statistiquement
constants.
PSkiode 2 :
------v-m
Le lot C rwevant supplément et additif ne mntre pas de nodi-
fication du poids, par contre les lots A et B en perdent d'une manière non
significativemmt différente (t = 0,384). Il est donc possible de calcu-
ler un coefficient de tigression comme bAB-= 0,539
Période 3 :
---------
Les 3 coefficients sont significativement diff&nts de 0,
pas significativement différents entre eux. Il est donc possible de ci-l-
culer un coefficient de régression cmrumnbABC = 0,630 + 0,175
III - Jxizxuss1oN
92 jours après le début de l'expézknoe les animw ont gwe res-
pectivemnt 8,8 Kg soit 95 g par jour &IX le lot témin GM 9,2 Kg scit
100 g par jour dans le lot (B) et enfh 27,55 Kg soit 299 ,g &par jour dans

- 11
le lot C. 11 faut muer qu'à l'image de la première expkience, la
croissance joumSLi&e des animux est la même dans les trois lots au
cours de la 3e période et la supériorité finale c?btenue dans le lot
suppl&enté (0 est due à une diminution de la perte des poids Observ&e
pendant la 2e période. On peut donc en conclure qu'il y a intérêt à sup-
plémenter les anirrmx uniquement en fin de saison sèche au mment de
l'installation des premières pluies. Cette supplérfkentation devient inu-
tile une fois que l'herbe nouvelle comnence à être consoxmk.
Lacrisepondérale a, semble-t-il, été mieux maîtrisée qusen 1976.
Par ailleurs le coût du traitement, compte tenu du faible prix de revient
de la coque de graine de coton, tonbe à 12 F par Kg vif conservé deux
mis après le début de l'expérience (période optimale de comrcialisa-
tion.)
Les effets respectifs des 3 composants du traitemnt applique peu-
vent &XE appréciés de la manière suivante au moment de leur impact maxî-
mum (12 août). L'effet du traitement complet est obtenu en comparant les
poids pond&& dutmupeauexpérimntal CC> et ceux dutroup~autémir
(A). Cet écart est de 8,23 p.100 en faveur du troupeau traité.
L'effet du traitement aliment sec (coque de gmine de coton) et i,es
facteurs de croissance est obtenu en comparant l'écart entr3 les poids
pond&& du troupeau (B) et ceux du troupeau témoin (A). Cet écart est
de 7,73 p.100 en faveur du troupeau traité. On constate à l'occasion de
cette cowaison que l'effet du seul supplément minéral et azot6, est
apparwrmnt très faible, (0,5 p.100 d9écart entre les lots 1 et B) sam
signification statistique, com en 1976 (mais il s'agit ici d'une vaLeur
ajoutée à une alimentation déjà an&iorée).
En ce qui concerne les facteurs de croissance, il semble qupils
aient produit un effet particulier d' éccmmie de 1~ ration ) puisque
l'indice de consomtion relevé en 1977 est 4 à 5 fois min& que celui
observé en 1976. La ccmparaîson stricte est évidement impossible, mais
un essai Ultérieur doit permettre deétayer cette hypothèse.

GJ?Al?H.SqtE Jo 2
(T;&rience 1977)
200
Jours
I
*
2Q
31-7
10
20
31*--B
1 0
10-6
20
30-6
ICI

- 13
L'étude comportementale des animaux des différents lots ne dif-
fère en rien de celle observée en 1976. On remarque cepen&mt que la
cahute des poids est plus progressive suivant en cela l'installation plus
.
lente des pluies, en particulier entre le 14-7 et le 14-8 (34 p.100 de
quantité d'eau tombée en mins en 1977).
CONCLUSIONS
La pmrière exp&ience (1976) fondée sur la première hypothke (sous-
consormation de la paille mouillée) a permis de r&kire 13 chute pondé-
raie de 5,5 p.100 mis non de l'annùkr.
La seconde expérience (1977) fondée sur l'hypothèse suppl&enteire
d'une carence en facteurs de croissance de la population ticmbieme du
tractus digestif a pratiquement annulé la chute de poids, et porté l'é-
cart à 8,23 p.100 (entre A et 0.
Dans les deux cas, l'opération s'est avéde financi?@ement rentable.
Cette rentabilité est particulièrerrmt élevée dans la seconde expérience
du fait de l'utilisation d'un aliment peu cmuteux et de la réduction très
nette de l'indice de consommation,
Plusieurs enseignmnts peuvent être tir& de ces deux années
d'expérience, les plus importants sur le plan pratique setilant être,
d'une part, que la distrikrtion d'un mrplémnt alimentait à des k-
bus disposant d'un p&w?age rWure1 non totalement dégra&, n'a d'effi-
tacite économique que si ella est pRti.qu&e lors des p.Emi&es pluies.
Auparavant, elle conduit à un gaspillage. D'autre part qu3 la supple-
mentation minérale et azotée, elle,semble devoir être fait2 sup une
longue pkiode (6) : elle perd son efficacité si elle est faite trop tard.
Il se confirme enfin qL* la distribution de facteurs de croissance
à la population microbienne &J trxtw digestif présente bien son effi-
cacité maximale en tant que !?acteur d'économie de la ration, c'est-à-
dire en abaissant considérahlmmt l'indice de consomation (3).
.
.
/
.
0..

- 14
RESUME
La perte de poids des zébus sahéliens s'accentue en fin de saison
sèche, où elle peut atteindre plus de 50 p.100 de la perte totale des
6 mois prkédents.
Ikux expériences mnées sur 120 zébus sénégalais, visaient à trai-
ter les cases possibles de cette chute pondémle, à savoir :
- la sous-consmtion de la paille muillée pm les premières pluies,
fermentée puis moisie ;
- la carence en facteurs de croissance de la population Irricrobienre du
rumRn.
La distribution d'un aliment sec abrité des pluies dans la premiè-
re hypothèse et l'addition de facteurs de croissance (sous forme Ce cul-
ture bactérienne fraîche) à cet aliment sec dans la seconde hypothèse ont
permis de réduire les pertes pondérales de 5,5 p.100 et de 8,2 p.100 res-
pectivement.

- 15
1,' BLANCOU (J.).- Comparaison de la population microbienne du mnm :?t de son
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-
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bovins tropicaux. Rev. Elev. Med. vet. Pays trop. 1978, 31 (2)
-
205-11.
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limentation du bétail au Sénégal. 1. Etude bactériologique et
biochimique. Rev. Elev. Med. vet. Pays trop. 1978, 31 (2) :
213-18.
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1961, 20 (3) : 553-557.
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51 CALVET (HI, FRICT (Dl, CHAMBON (J.).- Influence des supplt%ntations minérales
sur le cmi'-t- et sur certains témoins bioohimiques du rktabolis-
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trop. 1972, 25 (3) : 397-408.
-
6/ CALVET (HI, FRIOT (Dl, GUEYE (I.S.).- Supplémentations minérales, tiimntai-
res et pertes de poids des z&xs sahéliens en saison sèche.
Rev. Elev. Med. v$t. Pays tmp. 1976, 29 (1) : 59-66.
7/ DENIS (J.P.1, VALENZA (J.).- Compwtemmt pon&ral des femlles adultes de
race Gobm (zébus peulhs sénégalais). Cowaraison wec les mi-
maux ixportés pakistanais et mzera. Rev. Elev. Med. vét. Pays
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turages effectuées a CRZ de khra. Rapport L.N.E.R.V - 1975
DAKAR.
l . . / .00

- 16
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conties chez les troupeaux du Nord Sénégal. Rev. Elev. Med. vet.
Pays trop. 1971, E (3) : 333-407.
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(2) : 325-342.
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naires- lMKAR 1975.
12/ WAPD (H.K.).- Supplérrmtation of beef cms grazing on veld. Rhod. J. agri.
Res. 1968, 2 (2) : 93-1Ol'.

A N N E X E
RESULTATS DE L'ANALYSEMYCOLDGIQ.JE
EFFECTUEE SUR W PM'URKZ NATUREL E: D4HRA
RECOLTE 15 JOURS APRES LE DEBUT D.ZS PLUIES (29-7-76)
Espèces fongiques
Abondmce*
1 - (2umGwia sp. ......................................
iovgm
2 - Helminthosporium sp. ................................
iwg??m
3 - Eus?wiumri@i.usculum
..............................
5~1~~/gramne
b- Rrsarium sp. ........................................
3 x 106/grarnne
- Stachybotrys atm
5
.....................
.
.............
2XlO4/~
6 - Acremniella atra ...................................
104/gl?m
7- Cladosporium herbomm
2x1@/@?aIruw
...............................
8- Cladosporim cladosporioïdes ........................
2xlOQram
9 -Aspergillus ochrmeus
2xî3Qmim
...............................
10 - Aspergillus nigel? ...................................
1'3QTWIUlE
11 - Aspergillus nidulans ................................
1cJVgr~
12 -Aspergi.llus flavus ..................................
lO"/grm
13 - Penicillium sp. .....................................
3xlO5/gJ?arm
R :
Habi-h,&Llementexpri.m5eencr0ix. Ici la plupart des espèces dépass&nt
la gamme habituelle utllisde au Laboratoire.