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Ps\\ppoFT IXl~STFGE EFlfFXYllE ïIU 8 JiY'WIEF 1976
AU 30 JUDl 1976 NJ C.l?.Z IX THEXY (INn,A )
Pi%?
EDiaga M3ME
-m--m.-
Oct.1976

1
Bénéficiaire d'une bourse de stage du Fonds d'Aide et de Ccx$ration
(FAC) dans le cadre du progra~~ d'kide et dPAssistance 3 la Reherche de la
R&publigie française à la République du Sénégal, j'ai effecti du 8 janvier
au 30 juin de la même année un stage de formation et d'études au Centre
de Re&er&es zcotechniques et V&kinaires de Theix (CRZV de Theix) qui re-
gzwpe un certain norrîbre de I%partements relevant de l'Institut national
delak&erche agrommiqw (INRA).
Ce stage aeupourbut :
11 de nous familiariser avec le travail en Laboratoire ;
2/ de préciser ou d'approfondir nos connaissances en Nutrition Anima&.
_ ,- ,.... .' '.'
1. et précisément aux plans de l'étude de la digestibilité des fourrages
k--
et de l'influence des facteurs pouvant intervenir sur l'utilisation *di-
gestive de certains élhnts, notmnt, les minéraux.
Dans la suite de œ rz@ort je prkiserai le détail du programw,
mais avant je peux déjà dire que les buts ont été atteints dans la mesure
où j‘ai eu la &ancc d'arriver dans 1'Eguipe du Ih3eu.r LAWW dont les
travaux et recherdnes sur les oligwéléments sont connus pour leur contribution
à une rreilleure compréhension et uner&olution des problhs de carences
minérales ~J-I France. Je tiens donc à remwzier I%nsieur LAM4ND pour sa
gentillesse et sa sollicitude de tous les instants et avec lui, taute
l'équipe, à savoir : Bellanger,J.,
Amboulard,D., Lab,C. et Tresso1,J.C..
Leur disponibilité à mon égard et l'esprit d?équipe qui les anima, m'ont
permis ck faire œ stage dans les rreilleum conditions.
'@rapport comprendraquatre parties. Dans une introduction
IX)E situerons le cadre dans lequel s'est déroulé le stage. Pour celà nous
pr&enterols deux organigra : un del'D?RAet un autre du CRZV de 'Iheix.
M-E une deWaèrrr! partie, nous donnerons un bref apcrc;u sur
ltimportance des oligo-éléments dans1 alin-entation animale et les pro-
blimzs posés par une carence awsi bien en France qu'au Sénégàl.
.* /
. .

Dans une troisième partie, nous femns un résLnné de l'expérience vécue.
Nous taons orpendant à avertir les lecteurs. En effet cette e@kimce
., ^’
faisant l'objet d'unethke n'est pas encore pGbl.iée, nous regrettons de ne
pouvoir en dxner les résultats et conclusions.
Enfin dans une conclusionrms ferons un bilan de ce ~US nous avms
fait et vu et nous ess~erons de voir les pempectivesq&s'ouvrent
dans
lapouxwite de ca stage en F'rance d'une part, et d'autre part, les possibilités
qui s'offrent pour notxx insertion dans un Laboratoire de Physiologie de la
Nutrition au Sénégal.

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A/ INTRODWIT'ON
Nous ptisentons les organigrzrmes de lpINRA et du CKZV de ?heix
pour situer le cadre de no:re stage mais aussi pour pemttre aux autorités
sér&galaises dPavoir une id& plus prkise sur les structures d'accueil que
peut offrir la Re&erChe Agromtique en Frsncz, loin de vouloir formuler
des crtit&#,tesà Is&ard de qui. que ce soit, nous voulons si@&zmentéviter
à de futurs stagiaires de s*entendre poser la question : "Qu'est oe que
\\x)us voulez fairc .Trf en arrivant en France.
Nous ne doutons pas d'ailleurs que ce que nous disons sera
bien cortprix quant cn prend connaissance de la diversité du choix qui
s'offre aux stagiaires de 1'INRA. Pour ce qui nous concerne, nous avons eu
la chance d'avoir fait un travail bibliographique sur la echerche v&&i-
naire au Skégal (23) d'une part et d'autre part d'avoir travaillé pendant
cinq mois au C.R.Z. de Dahra et huit mois au Iaboratoirc national de IrElevage
et de Recherches v6t&inaires de Dakar-Hann, dans son laboratoire de
Physiologie de la Nutrition, Ceci nous a donc permis d'avoir une idée de ce
qui se faisait au Sénégal en matière de Re&er&es Agricoles et V6térinaires
et par conséquent nous a évité de nous éparpiller entre de multiples disci-
plines qui ne nous au&t pas servi à grand chose apriis le stage.
Là, il convient de rappeler que nous awns eu la chance d'être in-
troduitparl*Inspecteur ?0WLT qui aété pendant longtenqps Directeur du
Laboratoire de Hann et maintient encore des relations avec les différents
chercheurs de ce centre.
Il connaissait donc mieux que nous les problknes qui se posent à la
Recherche sénégalaise en particulier et à 1'Elevage en général.
Et quant on connaît les probl&res de c-ces rencont&s au Sénégal.
(41, on ne peut qw. se feliciter du choix du Laboratoire des oligo-élémwts.
Ce laboratoire fait partie de la station de Physiologie de la krtrition de
'Iheix qui relève du @partement de Recherches vétérinaires de 1'I.N.R.A.
.* /
. .

6
Depuis une dizaine d'année, LA?%ND et coll. (17) étudient,
les carences en oli@-éléments en France en vue de :
- Pr6ciser les différentes carences probables existant en R-awe,
- Vérifier si la symptomatologie de ces carences axrespondant aux descriptions
classiques,
- Pennettre d'en estimer l.‘importan~, la gravité et la r6partition géogra-
phique.
Ce travail devait donc permettre lPétablissement d'une carte
des carences en France, ce qui devait constituer me base de axim&oratifs
intÊressante pour le diagnostic et pour la mise en oeuvre d'un traiterrent
et d'une prophylaxie, Les recheties ont porté as;ssi bien sur le sol que
sur les fourrages et les animaux.
En résu&, les recherches ont donc porté sur les facteurs intrinsè-
ques,propres 2 lsanimal, et les facteurs ex!Ans5ques, propres au milieu,
susceptibles d9influence 8'utilisation digestive das oligo-éléments.
c'est dans le cadre de c& rechercher&% qtie le li&mtOiE
a eu à &marrer une expérience sur le &tabolis3w & em -ace que
XUs cens eu la ChanCe de suivre tout au long de son déroulementi
B/ LES OIJGO-ELDtXTS Dhr\\IS L'ALIMENT~ION p;NIMAzE ; PP.OBLEMES POSES en
FRAKEetauSENEGAL
I/ - L'Idaho &s oligo-él&wnts :Les oligo-élérrents sont des élénx?nts
minéraux présents dans les tissus 2 doses infinité&wles. Ils font partie
ck systime enzymatiq=s, 6ventuellemen-t dtIprmones ou de titamines
(abalt), et ils se distinguznt en kla des macro-&l&ents qui entrent
darr; des structures (14).
Les cairences ~3.2 oïigo-éGments, limitent les synthèses detelleou
telle voie n-&abolique et diminuent lvefficacité zootechnique des animaux.
ks carences sont r&6lées au fun? et à mesure de lrintensific&ion
fourra&re et zootetiique. Les animauxà hautes pzrforxances sont atteints
p&f&-entiellement, et à de& de carence égal, le nombre des malades
cr&tawxles performances.
/
. . l *

7
Ceci explique donc l'imporQ.nce prise par ces éléments dam
l'élevage et dans la recherche en Fkance cÙ la rentabilité du troupeau est
à labase des productions animales.
Au S&@al, il est apparu depuis une dizaine d'années des
"Mladies nutritionnelles" qui entraînent des pertes cmnsi&r?ables, car 10 à
15 % des effectifs sont atteints. Les recherches du Mmxftoire naticxml.
de 1'Elevage et de Pe&er&es &térinaires ont pu mettre en évidenoe l'exis-
tence d'une relation étmite entre des carences mi.néralesLP > et(Ca.1 et
l'action d'un agent responsable du botulisme (Clostridium botulinum, type CI.
Les animaux caren& p&sentent des abemtiors du go& et ceci se traduit
enparticulierpar de l'ost6opha&equi poussent les animuxà consomr
les cadavres d'espèces ckmestiq~ s ou sauvage mortes en brousse. La pica
serait donc responsable de la contamination.
Pendant longtem~ la carena en phosphore et calcium fut tenu pour
respcmsabledukotulism,
mais nvexplique pas toujours les retards de crois-
sance, le marque de prkocité, l'kxsuffisanœ des lactations, la forte rotor
talité chez les jeunes et d'une manière g6.&rale la faible prodwtivité du
troupeau.
La vaccination oontre le botulisme et la supplémtation phos$o-
calciqm3, ont peut-être été efficace pour la lutte amtre la "maladie
des forages", mais n'ont pas mélioré les rendem3-its des anîmux.
Ces action s ont été entreprises en vue de &ercher les rf-eilleures
méthodes amduisant à la fois à une exploitation plus rationnelle du cheptel
et à une augmntation quantitative et me ar&lioration des producticm.
Ces objectifs exigaient des travaux de recherches qui ont porté
sur les divers éléments disponibles. Et è l'heure actuelle un dossier d'analyse
important commnce à apporter des lumières dans ce domaine. Parallèlerrsentme
&ude de la valeur biologique des divers produits alimentaires est menée
grâce aux techniques de digestibilité in vivo et in vitro.
Lzs retherches portent, aussisurles processus &taboliques des
espèces animles en vue de déterminer leur$particularités et leurs besoins
sels. A œ tiitre, le Laboratoire envisage l'utilisation des radioisotopes
. ./ . .

pour œs études physiologiques et biochimiqws.
Et là nous pensons que notX?e staye est int&essant da,s la rreswe
& il nous aura permis de nous familiariser avec les oligo-éléments et avec
les marqueurs isotopes radioactifs,
En effet d'aprk %es r6süLtats des recherches en Nutrition permettent
d'envisager la production intensive de viande &nbouche industrielle ou
pceme) 9 et si l'on admet que les carences en oligo-él&rents sont des "maladies
d'éwlution", il n'est pas superflu que dès-à-pr6sent on &fléchisse sur une
orientaticrn des recherches qui devront prkiser le rôle joué par les "traces-
éléments'* dans 1'Elevage au Sénégal. Ignorer le probl&e, serait s'exposer à
des surprises. C'est pourquoi nous allons essayer de résumer ce que nous avons
pu retenir de notre stage en oomnçant par donner un aperçu sur les besoins
et les apports en oligo-éléments, avant de passer à l'étude cliniqVue des
carences. Enfin, ~XME annoncé dans l'introductif rous continuerons parles
Radioisotopes et leur utilisation en décrivant somrkrement l'expérience que
ras avons vku à Theix.
II/- Les besoins en oligo-él&nts et leur utilisation digestive
l/ ks besoins : Les besoins des animaux en oligo-él&nents ont pu être
déterminé grâce à l'utilisation de la notion de seuil de carence qui
est établi par l'observation de l'absence de symptômes awdelà d'une
certaine teneur de la ration en un oligo-élément considéra (183
WGND (Y.1 -
conséquences biochimiques, pathologiques et Prophylaxie
des carences en oligo-élément chez les ruminants - Bull.Soc.
d9Hygiène Alim. de Lan.Fr, des tech. de 1'Ali.m. fin. et de 1'
Fr. zoot., 1971,59,2.

Tableau no1
ElGments
Catégories dtFhimaux
Fe
Ruminants adultes
Jeunes au lait
~~-
CU
Bovins
,
ChiIlS
Fb
Tous ruminants
CO
Rtinarlts
Femelle en lachation
1
./krm?s animaux
En cas de présence de gestroghes
dans la *at?on
Tous ruminants
Zn
TOLE ruminants
Se
Tous ruminants
Besoins en Oli&léments des Ruminr7nts - D'apr??s TANVKL Journées d'Informa-t:ion
16-18 déc. 1975 INW - CNT de Theix.

2/ L'utilisation digestive et &tablique des oligo-éléments.
Quanti-G in,@&e
kX6tion endo-
N4
ExcrCtion
urirl3ire
i
TXcFé ion
Y
2/1 - céfiniticns j
a) Digestibilité des oligo-éléments hplique une rati.on de rendement dans
-- ---mm---
l'absorption des minéraux offerts clans l'alirrentation d'un animal.
Ch expriw généralement la digestibilité par le terme : Vcefficient
dcutiJ~&i~~%@Stive" qui est une pro&
.'
de la quarrtité de
l‘élément irlg&?&
On définit arinsi un CUD réel et un CUD apparent :
- LE "CUD réel" tient compte de l'excrétion endogène
- Le "UJD apparentT1 néglige cette excrétion endoghe (urinaire)
Ainsionà:
CUDa=
Q.in&&e - Q. exc&tée dans les fécis
x lcxl
Q* ingérée
CUDr=
0.1. (QF - Q.tiai~ excr&&) x 100
Q.ingé&e
La &tention repssente une quantité qui s'exprime en mg/100 kg de poids
vif.
b) Le titabolisme muiéral est r6glé par une loi assez générale :
- Si la teneur de la ration augmente : la digestibilité diminue, la rétention
augmente.
au-delà d'un certain seuil (toticité) la digestibilité atteint un minimum, les
organes de stockage sont saturés ainsi que les voies d'ex.crétion : l'intoxication
apparait.
/
. . .*

11
- Si la teneur de la ration diminue :
la digestibiliti; augmente
la &tention diminue'
- En-deça du seuil de ccarence, l'abso~@ion intestinale est à un pallier
maximum, la r6tention ne couvre plus lsexcrétion endogine minimum : la
carence apparaît. La digestibilité et la r&ention sont alors négatives :
l'animal perd plus de minéralqu'iln'en inghe.
Remarque : Un des myens d'étudier la digestibilité des oligo-éléments est
lam&tide des bilans.
Pour les oligo-éléments l'excrétion urinaire est trh faible et
est en général négligée : la digestibilité apparente est sensiblement égal
à la digestibilité vraie.
2/2 - Facteur-s susceptibles de mAifier la digestibili$& et la Rétention
des okigo-éléments.
a) Ia teneur de l’aliment
--------------------I_
Il existe une ~rrélation significative entre la ritention et la
teneur pour le I% et le Se.
Pour le CU et le Zn, cette relation est faible ou nulle. Il
senïble que la qualité de la ration influe davantage que la teneur &AMAND,
lxTMARQuILLY, 1975).
b) La qualité de la ration
_..- --l---...-...-cI-l-l--
bl) la digestibilité du fourrage :
CUD du CU et du Zn = f(x) de la digestibilité de la m&&e organique,
de la mxtière sèche etc...
Cette relation est plus nette pour les graminées et le Zn,
b2) Les contaninations par la terre font chuter le CUD et la
r&ention Zn à des valeurs fortement négatives rralg& l'augmentation
de la teneur de la ration.
.* / . .

13
b3) La présentation physique de lvaliment influe aussi sur le CUD
des oligo-éléments MIXKJIBT~, IAPERD 1975). Ceci a éti: mis en évidence par
l'étude de la vitesse de transit de la luzerne longue et celle de la même
luzerne hruyée et ag$Lo&Ge.
Le brqrage fait baisser la digestibilité et la titention du Cu du Zn et
du Eh tAN3'3ULQU, PW@W.D ,--1972).
Cl - Influence dvéléments interférants i
c 11 Le soufre : amené av ec l'urée dans les ensilages de maïs, inter-
fère avec la digestibilité des oligo-él6ments (LJW'QJD,l974>.
Les ensilages de maïs renfemt habituellement de @,9 à l,S~S/kg MS et
la teneur optimum se situe vers 2 g S/kg 1%.
Lvinterférence du soufre s'aprj~~ave avec lvau~ntation de la teneur
ou avec une qualité éner$tique insuffisante qui ne permet pas une bonne
svnthiise d9AJ 3 pariTir de 1'Rzote soluble et du soufre.
Il sembie quvil est &nc contre-indiqMu6 d'ajouter du soufre à une ration
qui ne emporte pas une part notable d'azote soluble (ration à base de foin -
par exengle).
c,) Le Iblybd+ne :
Il i.nterf&e avec le metabolisme du cuivre en formant un canplexe
insoluble qui rend le cuivre inutilisable par les cellules.
L'absorption reste normale, mais l'excrétion s'accroie.
c,> Le calcium :
Un large excès interfère aveclem6talolisme du cuivre et duNan-
piSse.
L9interférence avec le zinc n'existe que pour les rionogastrïques en
présence d'Acide phyti~wue.
III - Les apports en oligo-éléments
Les oligo-éléments proviennent du sol et sont l~ansmis à l'animal par
l'inter~&diaire de la plante. L'insuffisance dsm tel transfert à divers

13
niveaux sol-plante, plante-animal ou animal-systèm enzymatique utilisateur,
provoque me carence.
Les foumages doivent donc satisfaire à certaines normes quant à
leur-teneur en oligo-élémnts dam lvetablissement d'une ration alimntaire.
l-/Valeur des fourrages :
L'établissemnt des seuls de carence a permis d'établir les valeur
auxgualles doivent satisfaire les fourrages pour qu'il y ait absence
de qmptomes chez les animaux. Ces valeurs serontrésu&s dans untableau
(N02),
Tableau no2
@@/kg I%>
Elérrent
Limite de
Valeurs
Limite de
0
CEUWlCe
habituelles
toxicité
Cames d'erreur
Fe
50
200 - 500
Cmtamînatiom
CU
7
3 - 6
15ovi.rls
100 bovins
CO
0,07
0,Ol - 0,3
100
Contamination par la
terre.
1
0,15
8
Ph
45
200 - 500
1000
Contamination par la em,
terre ou les peintu-
3.?33.
Zn
45
15 - 40
500
cOntamination par la
tem, les poussière:
1 les objets galvanisé:
Se
04
0,Ol
- 0,07
095
m
I 0,l - 2
3
2/ EnM&issement des foumages
Bellanger, Perigmd et Lmand, 1973 (1) ont, à partir d'élé-
n-ents d'erquêtes obtenus par les analyses de fourrages, mont-fé me relatiw
pauvreté de ces dxniers, en cuivre, zinc, et sélénium
. . -
Et dans le souci <-3E! ccxstribuer à une milleme prophylaxie
/
. . . .

14
Peri@(1973) a tenté des essais d'enrichissement en cuivre des fourrages
sur pied (26). Dans l'étude rJrophylactique des carences nosy reviendrons.
Iv/ pmbl&s p&s prar une insuffisance d'apport en oli@-élémts :
IJs
---s‘impt_Gs
Les carences en oligo-élements n'accompagnent toujours de syrrptômes
la gravite &pend de la carenœ en cause. Il faut p&iser qut3
ratwrent on rencontre une caxwœ en un seul él&ent,
Les symptômes généralement rencontrk sont :
- le déficit de croissance ou d'engraissement
- la chute de la production laitière
- 19inapp&enœ
- le pica
- la cachexie
-l'Pn&kie
- les &fauts d'ap1cx-k
- les fractures s~rxtanées
- les boiteries
- les ~le43cardiaques; la C@Spnée
- la diarrhée
- IXSooloration des poils, poils piqués, pelade et dermite.
- goTtre, infécondité, déformation &s sabots
- dé*rescence musculaire.
Il est rare de rencontrer les mêmes sym@ômes à la fois sw pl~-
sieurs animaux. Aussi un regroupenent des signes observés perrret d'avoir
me i&e sur une carence dcsunée.
Ces syn@ômes entrainent des pertes directes : dégradation de
l'état g6néral des aninw.x~want aller jusquvà la mwt karement)
- des pertes ixk!i.mirtes : diminution de laprodustivité des animaux,
enh-&mt des pertes émnomiquss.
L
l . /
. .

15
V - Etiologie et Pathogéri!e des caYkx-xxzs
a> Etiologie :
Différents facteurs sont suceptibles de modifier la teneur
des fourrages en oligo-éléxents,
et par conséquent sont captables de pro-
voquer des carences chez les animaux, (28). 11 exister des causes liées au
sol et à la plante, et d'autres à l'animal ~carences primaires ou seax-
daires) (18).
l/ Causes de carwces au niveau sol-plafie :
l/l - Le sol
---m-m
L'apparition de carences est liée :
- 3 la *em# en olipo-éléments de la roche-mère
- au type et au de& d'altération subie par cette roche
- au coups de la pédogénèse. Les oligo-éléments lib&&s des minéraux
sont plus ou moins bloqués par des matériaux néoforrks (argiles,
hydroxydes de fer,d'aluminium, chélates, etc...).
- aux conditions actuelles de pH et de potentiel mdex
du sol, Le mnga&e est plus mobile en milieu acide qu'alcalin ; le mo-
lybdène a un emportement opposé. Les deux sont solubilisés en milieu
&ducteur, puis bloq& en phase de rkydation, dans les concr&ions
fermmanganiques. L'activité microbienne intervient en outre pour
libker ou stocker les éléments constitutifs de ma matière vivante.
L'ensemble de ces facteurs agmmmiques ont pour a~~6quence de
délimiter des aires de cmces potentielles en rapport avec le sol et
les conditions d'exploitation.
1/2 - La fertilisation et l'intensification fourra&es
---------.m---- -----------_--_-------------- a--
- Les amendements calciques mdifient le pH du sol et peuvent prom~uer des
carences en mnganèse et des toxicités en mlybdiqws.
- Les mendements, bromiques peuvent favoriser la libération des olis-
élémrrts bloq& dans lamatière organiqw,xmis aussi leur captage
nécsyrrthèsemicrobienne.
l /
. l .

16
- La fertilisation azotée ou phosphorique peut-être b&éfique ou &favora-
ble selon que le sol est riche ou pauvre en oligo-él&nent. La capacité
de la plante peut être exaltée ; cependant si les réserws de sol sont
faibles, les éléments absrobés sont dil&s dans une moins plus grande de
matiiSre protite (28).
Iles résdtats semblables ontété 0btenuparlerSmeauteur (x)
avec l'irrigation.
Larichesse d'une plante en un élémentmin6ral donné est fonction
de l'espèce, de la partie de la plante, et du stade &gétatif.
1-3-U - L'espèce
Les graminées sont en général plus pauvres en cuivre que les lé-
gumineuses. Cependant en sols très pauvres les légumineuses peuvent contenir
rdns decuivrequE?les graminées.
Pour le rrolybdine les légumineuses sont les plus riches ainsi que
la florespécifique des praires humides.
En revan&eles graminées et le dactyle en particulier sont plus
riches sanmanganèsequeleslégumineuses.
l-3-2/- Partie de la plante
Les feuilles sont plus riches en oligo-éléments que les tiges et en
général les parties jeunes des feuilles et des tiges sont mieux pourvues que les
parties &ées? Lapailledes c&&les estnormalementplus pauvre en cuivre
que le grain,mais enmilieutrès carencélltiversepeut Gtreobsevé.
l-3-3/- Le stade végétatif
Au cours du premier cycle les graminées s'ap~uvrissent fortement
en cuivre. La diminution delateneur d'abord rapide, plua lente, se poursuit
jusqu'à la floraison (13).
Les deuxièms cmupes et les regains deprairies naturelles sont
toujours plus riches que les foins de première coupe (28).
Les autres Oligo-élérrwrts se&&.nt suivre les rn&ws lois que le
cuivrernais de fqcnplus irrégulière.
. /
. l .

l-3-4/- Conséqumces sur l~alimtation animale
- Les fowmges r&A.téstardi~mentenp~ercycleso~
pauvres
en cuiv~ et d'autant plus qu'ils cxmtiennent mins de légumineuses.
- ks foins récoltés tardivement, séchés dms de mauvaises mn-
ditiorrs sont pauvres en oligo-élémnts. Le fanage peuL faire perdre les
organes jeunes, les mieux powvm.
- l'intensification foumxghepeut
oxrtribuerlargement à pm-
duire des carences animales.
2/ Les cames &s carences primaires &ez l'aha
L'insuffisance d'appork en oligo-élémts dans la ration des
xxmûmfnts provoque la carenœ prrmaire, Cette insuffisanœ enoligo-
élémt peut-être estirke par rapport à des seuils de mrence, c'est-
à-dire le seuil au-delà mue1 l'on observe pas de syrrptômes.
Ces seuils des besoins et des apports ont été- résh dans les
tableaux no1 et n"2.
3/ Les carences secondaires
Dans ce cas, les apports sont satisfaisants mis des perturba-
ticms rktaboliques entraken+? une mauvaise utilisation des éléme.rtts œ qui
pmvoqm des carences.
Ces perturbaE.ons setraduisentleplus fxmventpar des interfé-
rences entre œrtains corps et les oligo-élémznts.
Qd.ques interf&enœs sont menues.
3/1 - Interfirences avec le cuivre :
3-1-l- / Le mldbdhe et les sulfates
-"-u
-------------------a.
Le Fblybd~e,associé auxsulfates awela qrhxieet di=
rriinue le cuivre hépatique,, hz: carenœ en Cu due à la pauvreté de la ration
en œt élémmt, apparaît d'autant plus vite que le r&im contient plus
de molybdène et de slllfate.

18
Il semble que l'existence d'un complexe cuivre-mlydbe ('I).Ibwely
et al. 1969, peu soluble, susceptible de se fomr in vim, et absorbable
amre le cuivre seul,seraitàl'oMgine de la carence car le Cu ainsi
a3mplexé n'est pas utilisable pa?? les cellules, notammnt pour la synthise
dz c&IlplmiqUz.
L'ion s.lf&e : seul ne mdifie que le nkibolisme du cuivre, mis
associé au rmlybdke, il diminue le mime h@atiq~ et augmnte le cuivre
plasma-tique qui spassocie alors aux albumines, avec une diminution de la
fraction
plastique,
Le rmlybdène et l'ion sulfate au-te l'excrétion ur5mire du
cuivre.
Les sulfates diminuent l'absorption du Cb et Fb. En effet, il
senble que (SPAIS 1968)(30) le milieu $ducteur du rumen transfm les
sulfates en sulfures qui pmduisent dusulfure du Q1 insoluble. Par ailleurs,
HARDWS et EDSNAN, 1970 (91, pensent que le l\\lo accroît la &duction des
sulfates en sulfures.
3-l-2- / Les Protéines :
Il est fdquent de voir une chutte du cuivre hépatique chez
des animaux recevantdel'herbe jeune à teneur mmecteen Cu.Onpense
que le déséquilîbre MAWUF en faveur de N4II pmva~ue un gaspillage d'AA sou-
fré, en favorisant la formation de sulfures par les micrccrganismes du
Ruwn, avecpour conséquence la diminution del'
du
cuivre.
3-l-3/- Lf3 calci.uTfi :
La r&mtion du Cu est forterrmt bfiLuen&e par des teneurs
élevées en Ca dans le régim.
On pense que ceci. est du à une augmntation du pH intestinal qui
entr&ne une précipitation du Cu sous fome d'hydroxyde peu assimilable.
C&i )a été mnfinné pour le Cu, le Zinc et le Fti(32).
,. / . .

19
3-l-4/- Le fer
Le Fe et le CU sont n&ssaires pour lthématopoiise. On dit aussi
que le Cu n'a jo& aucun rôle das l'absorption du Fe, mais il peut di-
miner les besoins en Fe ou cause d'une anémie.
3-l-5/- Le zinc
L'excic, de zinc fait apparaître les symptôrres de la carence en Cu
et on pense que les excès de Y! inhibent la cytochrome-oxydase et la
Catolose. Mais l'addition de CU permet de restaurer l'activité de ces
systknes enzymatiques.
Il semble que.le Zn et le Cu entre en compétition à un &me
site d'absorption.
3-l-6-/ - Le Cobalt
La carenœ en cobalt provoqwp, une diminution du cuivre hépatique
chez des bouvillons (HAPPIAN et KIDDER 1964) (5). Becker et al. (xxx)
pensent que le CO augmente la digestibilité au Cu des foum?ages.
3/2- Interférences avec la Manganèse
Le !% est très peu digestible. 95 à 98 p.100 de la ration sont
excrétés par les fé&s. Il semble qucs le phosphore et le calcium augmentent
les besoins en I%,d'apr& Thomas (34) et Hawkins (10).
Pour Thomas (34) le P augmente l'excfition fécale du >h et pour
SUITLE et FIELD (32) le phénomène fut observé avec le calcium.
3/3 - Interféren~ aveclezinc.
D'apr?s Suttle et Field (32), le Calcium augmente l'exc&tion
fécale duZinc.
tills et Dalgarno (24) ont noté que le Ca, exacerbe, les lésions
cutanées d'agneaux carencés en Zn sans modifier leur croissance.
. ./ . .

20
'-- . .
Chez les rumixants l'acide phytique ripa aucune inflwnœ sur
le mkabolisne du Zinc, il serait S&gra& dans le rumen. Par contre chez la ..&
les rmnogastriques l'acide phytiqu? associé au calcium peut chélater le Zn c ri
diminuer son absorption.
3/4 - Interf&ences avec le Cobalt
SPALS (31) et al. ont démntti que les sulfates, les cyanures
diminuaient le Cohk?patique chez des mutons pâturantsurdeshetiag%
riches en sulfate, et tint la teneur en Co était jugée node.
Ils ont mnt& qua le mlybd&e tendait à augmnter le Q hépatique.
Mais en mélange, l'action des sulfates et des cyanures prévaut m
selle du mlybdène.
3/5- Interférenœ avec l'Io&
Les protéines de soja instifisamrmrnt traitées par la chaleur sont
~itrigènes. Ces r&es protéines ne modifient pas l'absorption de l'iode
minéral, mais affectent la &absorption de l'iode organique d'origine
encbgène.
Les thiocyanates notammnt cks crucifères diminent la captation
cks iodures par la thyroï& et sont capables de la vicier de son iode
oi-m?fmm 1971).
HEMKEN (1970) pense qw. le calcim au large em% peut être
goitrigZ?ne (Il).
3.6/ - Interférences avec le Sélénium
L'ion aménite augmente lléliminaticn fécale du sélénium
tandis que le c
diminue son élimination par toutes les voies, ou
awtent sa r&entim dans les tissus (GRJTHER et BAUMNN 1962) (8).
L'icm sulfate augrrmte l~élimina-tian urinaire, mais diminm la
rétention dans le sang, le foie., les reim, et la carcasse.
. . / I.

21
b) La Pathogénie ; Syrptôm et I&.ions
LRs carenœs en oligo-él&ents éva&i, se traduisent au niveau de
l'animal par des perturbations &xboliques dont les syrnpt&nes et lésions,
l/ Lacarenceen cuivre
10 - L'ar&$e
La kuloplaminejow un rôle irrportmt dansle&tabclisnx; du
Fe. Elle intervient cornne une fermxydose et favorise l'oxydaticm du Fe++
en Fett+ et participe ainsi à la forrmkion du complexe Fe.1 sidhg&iline.
La &qlamine reptisente 80 p.100 duCuplasmtique est indispensable $ la
m5bilisation du Fe pour la synthèse de lshémglobine et de la woglobine.
1/2 - Les trotiles osseux
Lacarenœen
pmmqueront unermdification du collag&ne et de
la rtztrrice pmtéiquir ck I'os.
La cohésion et llinsolUbilité sont réalisées au sein de la matrice
protéique par cks laisons intramléclllaires engageant des portions
ald&y&s,prov~~t des amines de lalysine sur le carbone E.
L'oxydation Cks &es E et des lysines est r&lisée par une
an-inooxydase
prodépendante.
La dirrinution dunotire des fonctions aldéhydes de la protéine limite sa
mhésion et augmnte sa solubilité.
1/3- La décolomticm des poils
La synthèse de la mélanine est réalisée par la pZQ@-Gnolo~dose, une
cnprcxmyme. La carence en 0.1 provoque une diminution de l'activité de
cette mzyme, ce qui limite la production de tilanine et explique la
déakmxtion des poils.
1/4- Chute de croissanœ, Perte de poils et cachexie
sont attribu& à la diminution de l'activité du système cytockme-
o@ase.

22
diminution de l'activité de la cytochrom-oxydase d'où hisse de l'activité
respiratoire.
1/6- MAifications de la laine ou des poils
par diminution de l'oxydation des groupements sulfhydriles de la ptitira-
tine par la fomation des ponts dissulfims de la k&atine. On voit en
particulier que le cuivre
est capable de catalyser à lui seul
ce type d'oxydation.
1/7- Troubles nerveux : du à une wélinisation défectuese par défaut de
qtodwane oqdase.
2/ -La carence en zinc
2/1- L'inappétenœ : estl'undes premiers syrr@mes,mais disparaB
chez le rat quatre heures apr&s la suppl&mntation (chesters et al. 1970).
Ils pensent que le zincinterviendront dans un Centre stimulateur
de l'appétit (6).
2/2- Les troubles osseuxx
Nielsen (25) a rrmtré sur le poulet qu'une carence en zinc ralentit
l'incorporation de sulfate dans les &ondrestines sulfate du cartilage.
Il s'en suit donc une altération des cartilages participant à la croissance
osseuse.
Hurlq (1968) (12) a nmtti lui que la carence en zn diminue
l'anabolism et le catabolisme osseux ainsi que la vitesse d'&hange du
calciumde l'os.
2/3 - La cbmite :
cpmti-tue la lésion principale. Ces &csions accidentelles ne se refbmznt pas,
srul&rent et l'hyperkératcse s'installe. Il semble que la carence limite
forterrent la migration de l'épithélium néoformé.Le Zn avait un Sle
important dans les divisions cellulaires CPRASAD, 1971) (29).
. ./ . .

23
3/- La carence en mnganèse
3/1- LTinfécmdité
Les mkanisnes d'action de cette infécondité rl'orrt pas &té CI&
nontrés, mais de norribreux auteurs dont I3mchart (1971) (2) tiennent la ca-
rence en WI pour responsable.
Hurley (1966) (121, pensait qu'il s'agit d'une lésion biochimique
globale, avec des perturbations &aboliques énerg&iqes cellulaires.
3/2- Les troubles osseux :
Le n&anisme d'action du MI dans le rktabolism de l'os a été étudié par
LEACH (1967-69). Le Fh est néœssaire à la synth&e des nxkmpoly-saccharides
du cartilage : les ccozdroïtines sulfates (22) (22).
Les lésions biochimiques,parinsuffisances de synth&se,expliquent
le racamrâssemeTrt des os par la diminutim de la croissance en d-rondrale,
ainsi que les déformations osseuses.
Le Les ataxies observées chez les jeunes sontexpliqties par &s
mlforations osseuses de l'oreille interne et l'&senœ dlotalithe œ qui.
pmxque des troubles de l'équilibre.
4/- Le ccbalt : joue un rôle dans la croissance et l'activité de la flore
du I?t.men pour la synthèss de vit. B12 et constitue un facteur d'quilibre
pourcetteflore.
La vit.Bl2 synthétisée est un coenzyrmservant à certaines &thylations
et certaines içorkrisations. La carence en Vit. B12 par insuffisance
d'apport rJr Co, entr&e un blocage de latransformtion de l'acide pro-
pionique en ac. succinique, un &s intex?m%kires du cycle de Krebs.
. . / . .

24
Une carence coqxxxt ht le &tabolisme énergétique des ruminants.
Cette lésicm explique assez bien la &ute de croissance et la œ&exie, en
effet, la ration n'est pas rentabilisée en cas de carenœs en vit. B12.
5/- L'iode :
I~thyroîde, caren&e en iode, synthétise 'me préhome, non iodée
et inactive. L!hypophyse, en l'absence de thyroxine, sec&e lfhromrr! Cie
stimulation de la thyroide (ISM), œ qui accr&t lsactitité thyroïdienne,
et provoque le goPtre.
6/- Le Sélénium :
L+a carenœ se caractérise essentiell~t
parla dég&&escenœ nar;-
~Glaire, avecboiteries,tro&les
cardions et respiratoires.
Déjà en 1965, 1-d (10) étudiait le 'kyndrxm ~opathie-clyspnée et
tertait me prophylaxie sur le s&élim, c3-1~ le veau. Il a par la suite
pu &mntrer exp&imntalem.nt (20) qu'il était possible d'obtenir une
wopathie &ez les veaux mrencés soit en Vit. E, soit en Sélénium. Il
attribue à la stite ck œs
études un file ou
dam lemétabolism
énergétiqm cellülaîre et en particulier dans la ddearboxylation oxyde
tix,e de ces rktabolites inter3r&?iaires.

25
VI - DIAGNOSTIC DES CfWENCES E%J OLIGO-ELEM!ZNTS
k diagnostic est toujours difficile sinon délicat à poser. Le dia-
gnstic clinique devra toujours être con@&? par des analyses et par des com-
&moratifs aussi complets que possible.
a,4 Diagnostic clinique est indispensable pour l'organisation du diagnostic
analytique à demnder au laboratoire.
1) Fer : Une carence se traduit essentiellemnt par une anémie chez les
---
jeunes.
2) cuivre : à la décoloration des poils, s'ajoutent des troubles cardia-
-me---
ques ou respiratoires en série.
3) Cobalt : On note un déficit de croissance, de la aigreur inexplica-
--e-m-
ble par la quantité et la qualité de la ration.
Le poil est piqu;i-, long, rugueux sur le garmt.
4) Iode
-w-w : 1Jne careme provoque le g0Tt.m.
5) Manganèse : On cherme un jarret droit en zone calcaire.
-.e- e---m
6) zim
---- : On a des Pelades et des demites sans Prurit, avec des plaies
atones.
7) Sélénium : Myopathie
--v-m---
traduite par des boiteries., la voussu~ du dos,
de la Zryspnée et des troubles cardiaques vers l'âge de 1 mis et demi à 2 mis.
Il faut dire aussi que la carence en vit. E Peut donner une myopa-
thie; mis elle est rare.
b/ Diagnostic analytique
ks analyses de laboratoires sont possibles, mais sont relativement
coûteuses. Elles doivent donc être réduites au maximum.
1) Dosage des oligo-éléments dans l'aliment
T.a première dhmrche dans le diagnostic d'une carence, doit con-
sister en l'examen de la ration.
1/1- Exisfer?ce et distribution d'un com@hent min&al
,,,,---,-------------------------
----M---------
Voir la composition de la ration.
1/2- Analyse des principux fourragss_
es-- -.,.-..---- -m--m -----c----
. ./ . .

26
l-2/1- Nature du pr6lèvewnt
---------- rn---------
Généralement du foin ou aliments ,grossiers entrant pour plus
de 30 p.100 dans la ration de base. On analyse des foins de prairies naturelles
ou temporaires et des ensilages.
l-2/2- Mode de prélèvement
-------m. ----.w-----
Environ 500 g en sac de plastique propre et à partir d'un pre-
mier pr618vement de plusieurs kilogrammes. Il faudra faire attention aux con-
taminations par les poussi&-es, les engrais, la terre, riche en Mn, Zn et CO.
l-2/3- Les co&rrûratifs
-----------CI-..--.
Pour l'interptitation des r&ultats, il est utile de joindre
les renseignements suivants :
- Nom et adresse de l'éleveur, origine de lséchantillon, département,
con-unune '
- la nature du p&lèvernent est indispensable : foin de prairie naturelle
ou temporaire, plante ensilée, âge, num&o du cycle;
- composition du prélèvement : proportion des graminées, légumineuses,
plantes diverses.
Enfin le mode de séchage et la nature du sol d'origine.
l-2/4- Analyses demandées
-m-m -------m.----- : sont fonctions des carences suspec-
tées par l'exm clinique.
Cependant, il est intéressant de dmnder à la fois le CU, le Zn et
-
-
le Mn, analysés à partir d'un m&ne prélèvement et de la même pièce d'essai
-
mise en solution.
Le CO dosé à partsu-rune prise d'essai plus importante, C~ITW le Se.
-
Leur dosage est relativmnt plus long et donc plus coûteux.
Le IJio peut être demandé pour une carence chez les ruminants ou un
-
excès de CU chez les ovins.
-
2) Dosages plasmatiques : On peut doser le Fe, le CU, le 7n et le Se.
Fe : théoriquemnt possible, mais on préfère l'hérratcx~ite (vol. des
-
h&naties en p.100 du sang total). 1Jne centrifugation suffit.
CuetZn: peuvent être dos& dans le plasma dans de bonnes conditions.
Il est nécessaire d'éviter les contaminations et l'hémolyse.
. . / . .

27
Céruloplasmine : diagnostic enzymatique pouvant remplacer le dosage
du cuivre plasmatique.
b
Le cuivre plasmatique et la cirrmloplasmine sont liés par une corré-
lation tr& 6levée (r = 0,8 ou 0,9>. Les Aultats sont exprim& pour la céru-
loplasmine (en densité optique) en mg de CU par l'équation de la droite de
tigression.
T.G.O. : d'origine essentiellement musculaire; apparaît précocement
dans le plasm d$s le début de 1'6volution du syst&ne rwsculaire vers la myo-
pathie que ce soit par carence en Se ou en vit.F.
Le T.G.O. augmente environ un mois avant l'apparition des symptômes
de myopathie.
2/1- Imgratifs concernant le prélèvement
-- ---------------------- -...-------...
Les h@&raties contiennent cinq fois plus de Zn que le plasma.
Toute hhlyse interdit l'interprétation du 'Zn plasmatique.
Il faudra éviter : l'eau; le laminage du sang lors d'un prélèvement
avec seringue et non par écoulement.
Les T.G.O. ont une conservation bonne, mais limitée dms le temps
(quelques jours).
Toute contamination faussera les teneurs de CU et de Zn.
Il est nécessaire de faire des prélèvements sur au rkns 10 p.100
des animaux.
2/2- Mode de prélèvement
-------- ----------
Le sang est prélevé avec des aiguilles inox et doit être
repris dans des tubes plastiques chimiquement propres contenant deux gouttes
d'héparine.
La centrifugation se fera le plus rapidement possible sur le lieu
de prélèvement ou alors on placera les tubes dans de la glace (b.m.1 pendant
le retour (w. 1 heure).
2/3- L'ex$dition des échantillons
---- ------------------------
Les échantillons seront étiquetés. Le sparadrap est à pros-
crire pour entourer le bouchon car il peut &tre contaminant (latex à l'oxyde
de Zn).
Les échantillons seront accompagnés de la fiche des cd-tifs.
/
. . . .

28
2/4- Les cconmémoratifs :
---.m-------------
Lk.ns tous les cas, les &hantillons seront
envoyks avec la feuille des con-u&.~ratifs.
3/ Dosages h&atiques
Le prélèvement de foie est réservi- éventuellement à une suspicion
de carence en CU, mis surtout 2 une intoxication en cet élément.
50 J. 100 g suffisent. Le prélkement en tranches de 1 cm dvépaisseur
sera s&hé sur feuille ou dans un plateau d'aluminium, à des températures va-
riant entre 60 et lCO°C à lv&uve ventillGe.
4/ Dosages dans les &ls
Ekochart (1975) pense que le dosage qui est pccssible, peut de dia-
gmstiquer une carence profonde. Mais il ajoute que pour des échantillons in-
connus, l'interprétation est relativement difficile (3).
c/ L'interprétation des résultats d'analyse
1) Les aliments
.:&
----mm------
Les teneurs les plus fréquemment rencontrGes et les limites sont
indiquées dans le tableau n02.
Il est bien entendu que ces valeurs pmpres aux foUrEigeS fPm@S
doivent %re déterminées pour les fourrage,c et aliments utilisés dans l'ali-
mentation animale au Sénégal,
2) Analyses @asrfkatigues
--MS ---- ------- W-B
Friot et Calvet ont établi les normes biochimiques des él&nents
du plasrra chez le zébu sénégalais. Les valeurs trouvées étaient souvent com-
parables aux normes eurogennes. Il serait intéressant de préciser les seuils
de carence, dans le cadre de l'élevage sénégalais.
Lamand (1975) a r&ti les valeurs de ces param&res plasmatiques
en insistant sur la limite de carence; les valeurs habituelles et les causes
dverreur (16).
Ces valeurs sont donnhes dans le tableau n03.
. ./ . .

29
Tableau no3
Elément oil
Limite de
ValeLurs
Causes d'erreurs
enzyw
carence
habituelles
contam. >150-200
70
W-120
Maladies infectieuses ou
inflamrration >120-150
Oxïkxnination >150
Hkr-olyse : 150-600
Zn (qq/lOO ml>
80-120
Maladies infectieuses
ou i.nflczrmation ~80
Non sensible aux conta-
C&üLoplasmine
minations - Maladies in-
80-120
fectieuses ou inflamma-
D.O. + l?q/lOO ml
tions >120-150
-.
Putréfaction du P.<70
T.G.O.
Wnités Fbnkel)
.--$$+0,5
\\
T.G.P.
(Unités R.F.)
*de 0,s à :
3) Analyses pilaires
---w --w- ---w-e-
Ces analyses permettent d'aboutir à une conclusion si les poils sont
nettement en-dessous du seuil de carence. (Cf + Tableau n04).
El&kznt
Limite de
carence
Causes d'erreurs
CU
7 %/a*
Zn
115 w/p*
Contaminations par la
terre ou cornadis
galvanisés.

30
VII - 'IRA- ET PROPHYLAXIE DES CARENCES
a) Traitement
Avant d'envisager le traitement, il faut tenir compte du fait qu'il
est coûteux en main d'oeuvre et reste fugace.
Il existe ma&& tout trois K>ssibilités : les solutions buvables,
les comprimés ou les formes injectables.
l/ Solutions buvables
Distribution journalière de 4 g de S04Cu, de Zn ou de Mn pendant
10 jours à des bovins adultes.
21 c0mp?&&
On utilise l'oxyde CO qui a l'avantage de traiter et de protéger
les aximux pendant 6 mis.
3/ Les formes injectables avaient l'inconvénient de renferrwr des quan-
tités trop faibles d'éléments : les formes solubles de Cu, Zn ou Mn sont
caustiques et provoquent des abcès au point d'injection.
Récemnent, Larrand et Périgaud ont mis au point des suspensions in-
jectables à effet retard permettant drapporter 125 mg de CU, 600 mg de Zn ou
150 m de Mn à un bovin adulte.
LEI rG&meme est de 2 mis et demi environ.
b) Prophylaxie
11 Prophylaxie par apprt direct dsoligo-éléments aux anirmux
l/l- Mode de calcul d'un complément minéral
----------------------- --------------
,
Les quantités de ration de base ingérées varient selon l'état
physiologique des animaux et la qualité des fourrages proposés.
Lamnd (1975) propose, pour une vache 3 haute production laitière
et ingérant 12 kg MS/j., l'exemple de calcul du déficit journalier suivant :
. ./ . .

31
Tableau no4
Element
Teneur moyenne
Besoins
Déficit journalier
en mg/kg MS
mg/kg de MS
à couvrir
la
I%lI
ccl
l
0,l
<20 - 0,l 5 0,2
052 10 50 091 -0,8
360
60 192 7,2
mg mg
c:
mi:
Zn
25
50
3oOmg
Se
0,OÇ
031
036 mg
1/2 - Forme et répartition dans le temps de la complémentation
_---------- -------------------- ------..----- -----------
l-2/1- A l'auge
------ -
1~ distribution d'un complément minéral est facile sur des ali-
ments humides. Il est éventuellement possible de le mélanger 5 un peu de grain
et de tourteau pour en faciliter l'ingestion.
l-2/2- Au pâturage
--- -w--e m
L'utilisation de la pierre à lécher est particulièrement
conmode. Il est cependant utile de s'assurer , cgrâce à un contr$le, des inges-
tions limitées dans le temps, que la composition du bloc permet bien de couvrir
le dgficit en oligo-gléments.
Exemple : Le calcul d'un complément minéral distribué à des bovins
à raison de 100 g/j.
Tableau n05 (*>
complé-
Elément
ment
de c,m.
CU
60 mg
SC4Cu, 51~20
240 w 2,4 g/kg
CO
132 mg
SO,Co, 7H20
1/5
5
6%
60mgh
1
7,2 w
ca CIO312
2/3
3,2
10 -; lOGng/kg
Mn
360 mg
S04Mn' Hz0
1/3
3
lg
10 g/kg
Zn
300 mg
SO4Zn, ?Y20
1/4
4
1,2 g
12 g/kg
Se
096 mg
Se03Na2
1/2
2
1,2 mg 12mg/kg
i
I
I
I
(*) D'après Larnand : les minéraux et vitamines : Extr.pt.Vét.,
16-17 Oct, 1975

32
Dans cet exemple de calcul, l'auteur suppose que la base du complé-
mnt mi&ral (c.m.1 couvre les besoins en P, Go, Na et Mg, soit :
<*
Phosphate bicalcique
40 %
60 %
50 %
Chlorure de Na
35 %
35 %
45 %
Carbonate de Ca
20
-
Magnésie
5%
5%
5%
La. distribution du complément minéral doit être r&iLi&e, journa-
li&e et toute l'année.
La distribution p&iodique nYest pas souhaitable car si le Cu est
relativement bien stocké dans le foie, le cobalt est nécessaire en permanence
à la flore du rWnen pour son équilibre et une synthèse de vitamine B12.
Et, pour le Zn, la carence peut survenir dans les jours qui suivent
l'arrêt de la complémentation.
Pour l'iode, le Mn et le Se, le stockage similaire permt de tam-
ponner assez bien les déficits momentannés.
2/ Prophylaxie par enrichissement en oligo-éléments des fourrages'sur
pied (26)
2/1- k! cuivre
2-l/l- @Pr-t au sol
-.m--.m-m.--- : de 25-30 kg de SO4Cu en couverture sur
prairie déjà implantée, risque d'enrichir trop fortement les plantes les plus
précoces du premier cycle et insuffisamurent les stades tardifs.
La technique est valable dans le cas des carences végétales, mais
n'est pas à retenir dans la pratique pour enrichir correctement les plantes
destinées à llalimzntation animale.
2-1/2- Pulvérisations foliaires
-------- ,m.------M--------
On peut mieux obtenir, et régulariser le niveau de cuivre
désiré dans des limites acceptables. Les quantités à apporter sont 20 à 30
fois plus faibles que précédemment, &s elles sont à fractionner entre tous
les cycles.
2/2- Le zinc
'tis dalites d'enrichissement en Zn ress&lent 2 celles du
cuivre mais sans risque de toxicité pour les animaux par des teneurs élevées.
.* / . .

33
2-2/1- Au sol
--a---
L'apport de 25 à 50 kg de SO4Zn en couverture SUT la prairie en
a--
fin d'hiver.
e
2-2/2- Pulvérisation foliaire :
---------1-----1---1--
I-&E pmbl&w que pour le cuivre avec
les sels solubles lessivables par les pluies.
La neutralisation pr&lable du sulfate peut un enrichissement tou-
jours convenable de la prairie destinee au pâturage 4 à 10 jours après la
pulv&isation.
Les oxydes sont p&fémbles aux autres formes pour des intervalles
plus longs.
2,'3- Le cobalt
Le traitement est plus facile qu'avec le cuivre et le zinc. Les
meilleurs résultats sont obtenus sur des sols acides avec 2 kg de sulfate de
Co; mis moins spectaculaires sur sols calcaires.
Les pulvérisations sont possibles aussi, mis elles sont économi-
quement moins intéressantes, surtout en sol acide.
2/4- Le mngan&e
Seule la pulvérisation folia& est efficace. Les sulfates p&sentent
l'inconvénient dfêtre rapidement éliminés par les pluies. Les oxydes sont
préférables d'autant plus que, sous la forme de MnO, ils sont directement
utilisables par lvaniml.
2/5- Le dybdène
Certaines plantes comte la luzerne peuvent être carencées en Mo et
1
nécessiter un apport en cet élément pour atteindre un rendement normal. Mais
Ij
le Mo apporté n'est pas très fortement retenu par le sol et la plante devient
. '_.
rapidement toxique pour l'animl. Il convient donc de toujours vérifier les
teneurs en l% par l'analyse. Des essais montrent que l'on peut limiter les
excès de Mo par un apport d'un élément antagoniste, le soufre.
2/6- Le sélénium
De r&me que le Mo, l'incorporation de sélénite peut se révéler
dangereuse car les plantes deviennent mpidemnt toxiques pour lranixml.
. ./ . .

34
L'intervention au niveau de l'ai-G& est la seule solution en cas
de carence.
Enfin,il faut dire qu'il est possible d'apporter ensemble au sol ou
en pulvérisations foliaires tous les éléments qui sont insuffisants pour l'ani-
ml. Les effets 6ventuellement antagonistes sont moins importa.r& que ne l'est
la wrge. d'incertitude inévitable sur les teneurs que l'on veut obtenir.
Cette étude des oligo-éléments donnent un bel exemple de la conduite
à tenir dans la recherche d'une solution 2 un problème d!élevage. Que ce soit
sur le plan pathologique et nutritionnel, les deux étant étroitement liés ou
souvent confondus, le schéma à suivre est toujours le même : étude des causes,
étiologie;
description des symptômes; essais de compréhension des mé-
canismes biochimiques ou métaboliques qui induisent les signes cliniques; dé-
termination des moyens de poser un diagnostic et enfin proposition de rr&khodes
de traitement et de prophylaxie.
Dans l'étude des carences en oligo-éléments, ce schéma aura permis
à Lamand de cerner les problèmes extrinsèques et d'avancer dans celui des
causes intrinsèques tenant à l'animal.
Ainsi après la constatation des variations de digestibilits d'une
herbe jeune et de la même herbe à un stade vég&atif plus avancé, il s'est
tourné vers l'étude : du temps de séjour des aliments dans les réservoirs
gastriques; de la vitesse de transit des aliments et de leur absorption au
niveau de la barrière intestinale.
C'est dans la poursuite de ce programme que le laboratoire a eu d
lancer l'expérience sur le cuivre radioactif ( @bu).

35
C/ VARIATIONS DU C.U.D. DU CUIVRE ET DE SA RETENTION
ETUDE A L'AIDF DU
,
64Cu
a/; Les buts
L'étude des carences en oligo-él6ments a rxxxtré qu'une herbe jeune
voit la digestibilit6 et la rétention de ces o-é diminuer dans de fortes pro-
portions, même si elle en est suffisam-wnt pourvue. On sait en outre qu'une
herbe jeune transite plus vite dans le tube digestif qu'une herbe à un stade
végétatif plus avar&. On s'est alors demandé si cet accroissement de la vitesse
de transit n'était pas la cause de la baisse de la digestibilité des oli?o-
élémts ?
Ceci a conduit Amboulou et Rayssiguier (1975) à étudier l'influence
du temps de séjour d'un aliment sur la digestibilitg des minéraux.
La méthode utilisée fut celle des "particules color&"; l'aliment
étant la luzerne présentée sous deux formes : longue ou broyée et agglomérée.
,
Ils admettaient alors que la présentation physique influe sur la vitesse de
transit.
Ceci fut confirmé car l'aliment entier s'est r6vélé plus lent à
transiter d'une part et d'autre part le C.U.D. est plus faible avec l'aliment
broyé.
Il s'agissait alors de savoir si la vitesse de transit agit en mdi-
fiant l'absorption des oligo-éléments ou leur exc&tion endogène.
On arrive ainsi à l'étude du métabolisme du cuivre à l'aide de son
isotope radioactif.
b/ W&?iel et méthodes
1) Les animaux utilisés sont des agneaux mâles d'un poids moyen p 40 kg,
,mwv--mm----
portant des fistules au rwren, au duodénum et à la valvule iléo-coeccale.
2) L'aliment est
----------
le même que celui utilisé lors de l'exp&ience des
"particules color6es", à savoir la luzerne : longue ou broyée et agglo&rGe.
3) La méthode est celle des bilans. On administre le
---mm-----
64Cu qui est une
solution aqueuse de chlorure, dans unpremiertemps parle -net dans un
deuxik temps en intraveineuse.
Les deux modes d*administrations sont effectués avec &acune des pré-
sentations de la luzerne. Ainsi l'expérience se déc-e en quatre parties.
. ./ .*

36
lère partie
Luzerne longue et 64Cuparle rumen
2ème partie
Luzerne longue et _
64rU en 1 V
. .
3ke partie
Luzerne broyée et agglomérée, 64CU parle ruwn
4èn-e partie
Luzerne broyée et agglomerée,
64CU en I.V.
Avant l'expérience, une période de trois semaines est observée pour
l'accoutumance des animaux au régime. La même chose est répéti;,e entre la 2ème
partie et la troisième.
Le déroulement de la manipulation consiste 2 administrer à chaque
animal sa dose de cuivre radioactif en une fois. Apr& quoi chaque jour, les
animwx reçoivent leur ration de luzerne. L'abreuvement est à volonté.
Les prélèvements commencent à la 4ème heure et se font de 4 heures
en 4 heures les premières vingt quatre heures puis de 24 à 24 jusqu'à la
96ème heure.
On prélève des féck, de l'urine, du sang, du contenu du ruman du
duodénum et de la valvule iléocoecale.
L'analyse des prélèvements permet de doser le cuivre dans les diffé-
rentes portions du tube digestif, afin de cpouvoir apprécier les échanges ap&s
la détermination de la radioactivitg des divers éléments prélevés. L'objectif
étant la déterknation de la radioactivité spécifique du CU 3 chaque instant
dans une portion donnée du tube digestif, ou dans le sang, l'urine et les fécès.
Enfin l'expérience permet de se rendre compte d'une part de l'ap-
Fition du 64Cu dans le sang kibsorption) et d'autre part dans la lumière
intestinale (excrétion endogèn&
let3 1 dans 2 et 4).
c/ Résultats
Nous avons dit au début de ce rapport que le travail auquel nous
avons participé fait l'objet d'une thèse, aussi nous ne pouvons en publier ici
les résultats.
Néanmoins nous pouvons dire que les variations de digestibilité et
de rétention se&&nt être dues à l'absorption qui est plus importante avec
l'aliment entier.
.* /
. .

37
d/ Intérêt de l'expérience
La technique et ia methode utilisées dans cette expérience, sont en
tous points intéressantes pour nous, surtout quand on sait que l'une des prkoo-
cupations majeures de la recherche vét&inaire et zootechnique au Sénégal, est
la résolution des problèmes alimentaires saisonniers qui se posent au niveau
des élevages extensifs. Dans la recherche des voies et myens, on a envisagé
et même commencé l'étude du cowrtement alimentaire des arkaux, avec la
mesure de la consommation moyenne journalisre au pâturage et l'estimation de
la valeur alimentaire des ingestats durant les mêmes pkiodes.
L'application de ce program~ a kcessité la mise au point de tech-
niques et kthodes au nombre desquelles se situe la détednation de la rrrril-
leure m&thode de digestibilité à utiliser.
Nous pensons donc que nous n'avons pas perdu notre tew, car en
dehors de l'environnement scientifique qui nous a petis d'avoir une idée sur
la conception et lSexécution d'un program~ de recherche, nous avons pu appro-
fondir nos connaissances dans l'étude des oligo-éléments d'me part et d'autre
part sur les techniques des bilans.
l%ur ce qui est de la transposition de la &thcde des radioisotopes,
certains nous diront que le coût put être un facteur limitant; mais nous rap-
pelons que le problème de l'utilisation de la radioactivité dans la recherche
n'est pas le seul fait des vétérinaires et zootechniciens. Aussi on pourrait
envisager une coopération entre laboratoires et instituts de recherche dans
l'acquisition de l'infrastructure et une collaboration dans l'utilisation.
D/ CONCLUSION
On trouvera ce rapport disproportionn0 dans ces différents chapitres.
.
Mais c'est parce que nous avons voulu faire voir que même dans un pays COITE
la France où l'élevage ssest intensifié de façon quasi irréversible, il de-
meure des problèmes relevant de la pathologie nutritionnelle. FYobl&as qui
requièrent la vigilance constante des chercheurs et praticiens.
. I. . .

38
Au %négal, on parle de plus en plus d'intensification fougère,
d'emboude industrielle ou paysanne. On envisage même la création de fers
laiti&es en important des vaches étrangks 3 hautes potentialités. Autant de
projets qui s'ils aboutissent, s'accompagneront forcément d'inconv6nients sur
le plan pathologique. Les cherchews devront dom, orienter leurs -travaux afin
de participer à un développement de l'glevage sans provoquer de rupture à l!ur-t
quelconque des maillons du Té-tréadre : sol - plante - animal - consormMteur
tmé??et> (33).
Nous avons fait ce rapport pour rendre compte de ce que nous avons
pu apprendre au cours de ces six n&s et pour ju.stifieF lgorientation future
de notre séjour en R?ance.
Le Professe-r P~CAUD,responsable du Laboratoire de Physiologie
AnuMle de 1'U.E.R. de Paris VI a accepté notre inscription au D.E.A. de nu-
trition animale en vue d'une thèse de spécialité de 3ème cycle. Le sujet de
la -thèse traitera d'un problème spkifique au Sénégal en général et au labo-
ratoire d'élevage en particulier. Ceci nous permettra 2 la fois de poursuivre
notre fomtion et r&re sp&ialisation sans trop rws couper des réalités du
pays, afin de mieux nous inserrw dans l'équipe de Physiologie et de Nutrition
de Dakar.

39
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