Prospections entomologiques dans le parc zoologique et...
Prospections entomologiques dans le parc zoologique et forestier
de Hann, suggestions pour l’éradication de Glossina palpalis
gambiensis
A. DIAITE A. DIOUF
Institut Sénégalais dc Recherches Agricoles (ISRA)
Laboratoire National de 1’Elcvagc et des Rcchcrchcs Vétérinaires (LNERV)
E3.P 2057 Dakar Hann
Introduction:
Le parc zoologique et forestier de Hann est un lieu comportant d’importantes reserves
animales et végétales au centre de la ville de Dakar. 11 constitue à ce titre un important parc
d’attraction et de loisir pour les citadins.
Le parc se trouve sur la ceinture des Niayes, vestiges de forêts guinéennes qui longent la côte
Ouest du Sénégal; de la presqu’île du cap-vert à la région de Saint Louis.
.
Le parc est encore infesté de nos jours par une population résiduelle de Glossi~aapaZpaZis
gambiensis qui, à l’occasion de chaque saison des pluies, connait une augmentation
significative de sa population de manière à attirer l’attention des autorités et des riverains du
parc.
Densité de mouches et traitements insecticides
Cette année, à la suite d’une requête de la Direction du parc, une prospection entomologique a
eu lieu avec usage de dix pièges biconiques Challier-Laveissière.
Les résultats obtenus aprés cinq jours de piégeage indiquent une densite apparente de 0,16
glossines par piege et par jour (O,lGg/p/j).
Les trois derniers jours de piégeage étant toutefois
compris dans la période post traitement insecticide.
Le traitement insecticide à été fait par les services de la Direction de la Protection des
Végétaux (DPV). A cet effet la Lambda Cyalothrine ou KrateK , une formulation ultra low
volume (ULV) à 20% (200g de matière active (ma) par litre) à été utilisée à raison de un litre
par hectare. Ce traitement a été ensuite complété par une pulvérisation effectuée par des
équipes au sol munis de pulvérisateurs manuels contenant du TrébonR (20084 (ethophen-
prox) dilué à 20 ml par litre et utilisé a raison de un litre par hectare. Ce traitement a eu pour
effet un silence glossinien immediat puisque les trois derniers jours de prospection, inclus dans
cette période n’ont pas permis la capture de glosines.
Discussion
II est très peu probable cependant, comme les traitements précédents, que cette disparition
virtuelle signifie éradication et une vérification du retour de cette population à un niveau
mesurable pourrait être faite en début d’hivernage. Une prospection glossinienne positive
devrait commander cette fois, à un changement dans la stratégie de lutte afin d’obtenir une
éradication définitive de cette population résiduelle. Cette heureuse perspective n’est possible
qu’en utilisant des méthodes de lutte biologiques tel le lâcher de males stériles (glossines à
Zanzibar ou lucilie bouchère en Lybie). Cette méthode a l’avantage d’être sélective et de
respecter l’équilibre environnemental en ne détruisant pas les espèces non cibles.