.- -... ___. ^ -. - .- REPUBLIQUE DU SENEGAL ...
.- -... ___. ^ -. - .-
REPUBLIQUE DU SENEGAL
Institut Senegalais de Recherches
MINISTERE DU DZOPPEMENT RURAL
Agricoles(ISRA)
Direction de Recherches
sur les Productions et la Santé
Animales
MEMOIRE DE CONFIRMATION
ESSAI D’APPROCHE DE CENCADREMENT EN ELEVAGE INTENSIF
EXEMPLE DU PROJET DE
I?EVELOPPEM ENT DE LA PRODUCTION
LAITIERE INTENSIVE ET
SEMI-INTENSIVE DANS LA REGI0
DES NIAYES
Par Maty BA DIA0
REF. N’15/ 2X3OT.
FEYRIER 1987

P L A N
INTRODUCTION
I- INTERET DE LA LIAISON RECHERCHE-DEVELOPPEMENT
1.1 - Justification
1.2 - Démarche
1.3 - Exemple de la CETRA
II - ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU PROJET
2.1 - La..CETRA
2.1.1 - Profils et objectifs
2.1.2 - Structure
2.2 - Les éleveurs
2.2.1 - Composition
2.2.2 - Le groupement
2.3 - Relations entre CETRA et les éleveurs
2.3.1 - Dispositif relationnel
2.3.1.1 - Formation des bergers
2.3.1.2 - Informations
2.3.1.3 - Interventions
2.3.1.4 - Les contrôles
2.3.2 - Evolution des relations
III - METHODOLOGIE DE RECUEIL, D'ENREGISTREMENT, DE GESTION DES INFORMATIONS
3.1 - Recueil des informations
3.1.1 - Protocoles
3.1.2 - Organisation pratique
3.1.3 - Moyens matériels et financiers
3.2 - Enregistrement sur le fichier informatique
3.2.1 - Généralités
3.2.2 - Principes
3.3 - Objectifs de l'informatique
3.3.1 - Gestion du troupeau
3.3.2 - Rôle scientifique

IV - RESULTATS
4.1 - Evolution des effectifs
4.2 - Problèmes pathologiques
4.2.1 - Mortalités
4.2.2 - Les maladies à tiques
4.2.3 - Pathologie digestive
4.2.4 - Pathologie de la reproduction
4.2.5 - Pathologie de la mamelle
4.2.6 - Pathologie oculaire
4.2.7 - Pathologie de l'appareil locomoteur
4.2.8 - Pathologie des veaux
4.3 - Les performances de reproduction
4.3 .l - Données générales
4.3.2 - L'âge au Ier vêlage
4.3.3 - Intervalle inter-vêlage
4.3.4 - Nombre d'IA par fécondation
4.3.5 - Discussion
4.4 - La production laitière
4.4.1 - La durée moyenne de lactation
4.4.2 - La durée de tarissement
4.4.3 - La production laitière
4.4.4 - Influence de certains facteurs sur la production
4.4.5 - Discussion
V- PROBLEMES LIES AU FONCTIONNEMENT DU PROJET
5.1 - Méthodologie du transfert et de la liaison recherche-développement
5.1.1 - Liaison recherche-développement
5.1.2 - Les méthodes de transfert
5.2 - Problèmes liés au recueil et au traitement des données
5.2.1 - Le suivi sanitaire
5.2.2 - Les recueils systématiques
. . . / . . .

5.3 - Problèmes liés à la pathologie
5.3.1
- Les Rickettsioses
5.3.2 - Les Mammites
5.3.3
- Les Métrites
5.4 - Problèmes liés à la reproduction
5.5 - Problèmes alimentaires
- CONCLUSION GENERALE
-ANNEXES
- BIBLIOGRAPHIE

INTRODUCTION
Le problème du transfert des données de la recherche vers le monde rural n'est
pas nouveau. Si la liaison recherche-développement est devenue une préoccupation,
c'est qu'effectivement les chercheurs comme les développeurs sont conscients de
l'échec des projets et politiques de développement mis en place dans le pays. On
s'aperçoit, en effet, que comparativement aux sommes intellectuelles et financières
mises en jeu pour produire des résultats de recherches, la valorisation de ces
résultats en milieu rural est extrêmement faible ; cette remarque est particulièrement
vraie dans le domaine de l'élevage où l'évolution c'est-à-dire l'existence de chan-
gements notables est négligeable.
Il en résulte que bien qu'occupant théoriquement
une grande place dans ‘l'économie du pays, l'élevage a une efficacité de moins en moins
grande, puisqu'en définitive, il couvre de moins en moins les besoins des populations.
Le Sénégal importe, en effet, beaucoup de produits animaux : de la viande
bovine, de la viande ovine essentiellement sur pied (50 à 70 000 têtes/an), du lait
et produits dérivés (environ 10 milliards CFA en 1985 dont 2 3 en poudre de lait)..
Les causes de ces difficultés sont diverses : d'aucursprétendent que les
résultats de la recherche ne sont pas utilisables et d'autres que le développement
les ignore. En réalité, la collaboration était jusqu'à maintenant quasi-inexistante
entre les organismes de recherches et ceux du développement travaillant dans le
monde rural. Les quelques rares tentatives de rapprochement entre ces deux groupes
sont sans résultats probants car le problème est réduit à celui de l'entente entre
chercheurs et développeurs, les producteurs étant eux oubliés. La séparation de ces
deux secteurs sur le plan institutionnel en des ministères différents (Recherche
Scientifique et Technique - Développement Rural) pendant plus d'une décennie n'a pas
facilité les choses. Ce cloisonnement exigeait qu'on veille en permanence à l'arti-
culation de ces deux secteurs pour éviter les dérives.
Une des solutions à ce problème est la mise en place d'une structure qui regrou-
pe toutes ces activités, c'est-à-dire qui assure la recherche et les tests des techno-
logies mises au point en station, en vraie grandeur , pour en vérifier la validité
et formuler des démarches pour le transfert des résultats. Cette structure mise sur
pied dans le cadre du projet de "développement de la production laitière bovine
intensive et semi-intensive dans la région des Niayes" sera décrite dans ce document.
L'accentsera mis surson organisation, son fonctionnement, surtout sur le plan de la
recherche qui nous intéresse davantage,
. . . / . . .

-2-
1 - INTERET DE LA LIAISON RECHERCHE-DEVELOPPEMENT
1.1 - Justification
La faible résonnance des résultats de la recherche dans le développement
justifie la nécessité de créer des structures de recherche-développement afin
d'assurer à terme la disponibilité d'un bon outil de recherche au service du déve-
loppement technologique, économique et social.
L'importance des dépenses tant humaines que financières et matérielles que le
pays consacre à la recherche, exige que celle-ci soit orientée vers les préoccupation
du développement et que ce dernier puisse vulgariser les résultats obtenus de la
recherche.
Une bonne adéquation entre ces deux secteurs doit permettre :
- de mieux orienter la recherche sur les problèmes intéressant directement
le développementeconomique et social en vue de leur trouver des solutions pratiques
- de mieux
valoriser les résultats de la recherche en favorisant
le passage de ces derniers vers le développement.
1.2 - La démarche de recherche-développement
C'est une démarche finalisée permettant de restaurer la maîtrise du
monde rural sur son environnement physique, économique et social. Elle a plusieurs
tâches :
- la première consiste à réinterroger la recherche en lui soumettant les
résultats de l'analyse approfondie des systèmes de production et à remettre en
question le schéma traditionnel linéaire :
RECHERCHE ---------> DEVELOPPEMENT ---------> PRODUCTION
Elle questionne également les responsables du développement pour amener ceux-ci
à solliciter les diagnostics de situation, des enquêtes de suivi des projets qu'ils
mettent en oeuvre.
Dans ce but, il importe que tout projet de recherche utilise une approche
multidisciplinaire consistant à mener des études de développementparallèlement aux
activités de rechercheproprement dites en vue de pouvoir en apprécier la faisabilité.
- La seconde tâche est l'expérimentation en vraie grandeur pour permettre
une grande maîtrise des paramètres conditionnant l'exploitation des résultats.

-3-
Pour ce faire, on procède à des expérimentations pilotes en milieu réel, permettant
d’avoir des éléments d’appréciation des conditions d’exploitation.
- La troisième c.onsiste à comparer les résultats et propositions obtenus sur
p l u s i e u r s t e r r a i n s a f i n d ’ a p p r é c i e r l e s c o n d i t i o n s d e g é n é r a l i s a t i o n . C ’ e s t l ’ o c c a -
sion d’organiser les rencontres entre groupes de paysans et entre techniciens et
responsables du développement,
Ainsi,
la démarche souhaitable de la liaison recherche-développement doit être
triangulaire suivant le schéma suivant :
RECHERCHE -
DEVELOPPEMENT
\\
PRODUCTION
Cette situation permettra d’obtenir une participation plus grande des paysans
et également des retours d’informations vers la recherche. Celle-ci pourrait ainsi
être plus adaptée.
Ceci répond à un des objectifs de la Nouvelle Politique Agricole (NPA) qui
demande aux chercheurs de participer aux projets de développement pour aider à la
mise au point de méthodes de vulgarisation de leurs résultats et donc d’expérimenter
et d’évaluer les techniques proposées chez les éleveurs.
1.3 - Exemple de la CETRA
-
Lorsque la question de la diffusion des animaux laitiers hors de la
station de Sangalkam s’est posée, il a été décidé de ne pas faire appel aux organis-
mes de développement classiques. C’est donc pour ne pas tomber dans la bipolarité
recherche-développement que la Cellule d’Encadrement Temporaire et de Recherche
d ’ Accompagnement
(CETRA) a été créée pour devenir une structure de recherche et
de transfert des résultats vers le monde rural.
Il s’agit bien d’une structure de recherche-développement, deux domaines dont
l e s l i m i t e s s o n t d i f f i c i l e s à i d e n t i f i e r .
E n e f f e t , les différentes tâches menées par les agents de la CETRA pour la
recherche et le développement ne sont indépendantes mais s’interfèrent les unes les
autres.
Quelques exemples peuvent être donnés :

- Si le contrôle laitier est obligatoire pour l’estimation des performances
laitières qui permettent à la recherche de sélectionner les taureaux ou les mères
à taureaux par le calcul d’index, il est également un instrument de gestion de
l’exploitation en permettant à l’éleveur de choisir les génisses de renouvellement
ou les mères à vaches et de supprimer les animaux non rentables (production indi-
viduelle faible par rapport aux frais occasionnés : alimentation, pathologie . ..>
- Sur le plan alimentaire , si des rations doivent être identifiées, analysées
et étudiées par les chercheurs, il est aussi important pour les vulgarisateurs qui
peuvent donner les éléments pour effectuer les calculs d’avoir des connaissances
relatives à la disponibilité réelle des matières premières, à leur prix, à leur
transport jusqu’au lieu d’utilisation, leur mode de distribution...
- Sur le plan pathologique, si l’option de la recherche est de trouver des
vaccins et produits antiparasitaires efficaces pour enrayer les grandes endémies,
il faudrait que sur le terrain, les méthodes employées soient efficaces et les
hommes compétants et dynamiques.
- L’analyse économique des exploitations permet à l’éleveur de juger de la
rentabilité de son unit& et permet également à la recherche d’identifier un réfé-
rentiel en matière de production laitière,
Nous voyons donc que l’efficacité de la recherche en milieu réel repose, pour
une large part, sur une parfaite adhésion des différents partenaires socio-
professionnels du chercheur.
Aussi, dans le cadre du projet, les relations existantes se schématisent-ils
comme suit , tenant compte du fait que la recherche et le développement sont dans
une même structure :
. . . / . . .

-s-
FIGURE No 1 - RELATIONS ENTRE L'ENCADREMENT ET LES ELEVEURS
;-,,,
1
Recherches d'accompagenement
I
l
-.v
Encadrement
technique et
environnement
administratif
t
\\/
Données techni-
ques,éConomiques
C OP'LA 1 T
G I E
et sociologiques
I
l-
1
Discussions
des problèmes
techniques ;
administratifs
et financiers
-
$ Exploitations
1
CONCLUSION
La necessité d'utiliser les liaisons recherche-développement est évidente. Le
succès de cette démarche et son impact sur l'évolution économique et sociale s'appuient
entièrement sur des structures engagées et motivées. Celles-ci doivent disposer de
moyens certes matériels mais surtout humains, car le meilleur garant d'une réussite
d'une oeuvre humaine est l'engagement et la volonté des acteurs.

-6-
11 - ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU PROJET
Deux structures (l'encadrement et le groupement des éleveurs) interviennent
dans le projet en étroite collaboration sans qu'il y ait de liens hiérarchiques.
2.1 - La CETRA (Cellule d'Encadrement Temporaire et de Recherches d'hccompagnement:
2.1.1 - Profils et Ob;jectifs
------------- -_----
L'efficacité de l'encadrement repose sur la nécessaire mise à la
disposition des animaux d'un environnement propice à l'application de la totalité des
mesures proposées. Pour ce faire, l'interrogation de départ consiste à identifier
tous les facteurs qui interviennent dans la bonne marche de l'exploitation. D'une
manière caricaturale , pour obtenir du lait, il faut que les animaux mangent, boivent
soient sains et se reproduisent. L'analyse de ces besoins montre qu'il y a deux
facettes de facteurs d'environnement des animaux :
* des facteurs externes représentant l'ensemble des interventions dont la
résolution ne dépend pas directement de l'action propre de l'exploitant,
* des facteurs internes qui sont directement fonction de son activité et de ses
actions
; qui sont sous la dépendance de ses connaissances, de sa formation et de
celles de son eventuel personnel,
I
Quelques exemples peuvent être donnés :
- l'alimentation : sur le plan externe, il s'agit de mettre à la disposition
des éleveurs des rations alimentaires d'un certain type et d'un certain prix et de
résoudre tous les problèmes en amont (fourniture d'intrants, transport, fabrication...)
pour que l'aliment soit livré à la ferme.
Sur le plan externe, une fois le sac d'aliment arrivé à l'exploitation, comment
faut-il l'utiliser ? quantité et fréquence de distribution, conservation de l'aliment,
complémentation...
- La pathologie : Sur le plan externe, il est nécessaire de prévoir une pharmacie
vétérinaire et des hommes compétents pour réaliser des diagnostics précis et des
traitements appropriés.
Sur le plan interne, au niveau de l'exploitation, la surveillance doit être
attentive.
Les bergers doivent savoir reconnaître un "état possible de maladie" chez
l'animal et aviser immédiatement le responsable traitant.
. . .l . . .

-7-
- La reproduction : Sur le plan externe, il est nécessaire de pouvoir conserver
les semences et disposer d'agents inséminateurs compétents. Sur le plan interne, le
berger doit savoir reconnaître les signes de chaleurs le plus rapidement possible et
aviser les inséminateurs.
Le rôle de l'encadrement est donc d'amener l'éleveur et le groupement d'éleveurs
à être totalement majeurs et efficaces dans le maniement des techniques d'intensifi-
cation de la production laitière. Pour ceci, il doit être :
. un encadrement hautement qualifié, plus rapproché et travaillant en
inter-
disciplinarité. La séquence hiérarchique doit être réduite pour garder une plus grande
cohésion entre les différents agents intervenant.
. un encadrement effectivement et davantage ouvert : les éleveurs ayant la
possibilité et la liberté de rencontrer et de discuter directement avec les chefs
de l'encadrement,d'organiser
et d'animer périodiquement des réunions, assemblées . . . .
. un encadrement qui est un catalyseur de situations nouvelles mais en aucune
façon ne prend de décisions à la place des éleveurs.
L'avantage premier de ce type d'encadrement est que les encadreurs sont conscient:
et responsables de leurs actions. Ils sont concepteurs et réalisateurs du programme
qu'ils auront à mener. 11 y a également moins d'intermédiaires : le chef ou le
responsable descend directement sur le terrain et le plus rapidement possible.
Cependant,
ce type d'encadrement nécessite des moyens logistiques et financiers
importants. Il exige également non seulement des qualités techniques mais aussi et
surtout des qualités humaines basées sur une solide connaissance du milieu.
2.1.2 - Structuve
_------i-
La CETEU regroupe trois éléments de base provenant d'orga-
nismes différents :

-8-
- la recherche représentée par le Département des Recherches Zootechniques
et Vétérinaires de 1'ISRA. Les personnes les plus impliquées sont les chercheurs du
service de Zootechnie, maître d'oeuvre, les services d'blimentation et des Cultures
Fourragères (Laboratoire National de lIElevage).
-Les structures traditionnelles chargées du développement représentées ici par
un agent de la Direction de lIElevage.
Celui-ci a pour rôle d'aider les éleveurs à réaliser leurs objectifs en les
conseillant sur les plans techniques et économiques, demande d'intrants,commerciali-
sation des produits, facilitations administratives.
- les éleveurs représentés par un "gestionnaire délégué" désigné par leur
assemblée générale ou le Président du GIE. Il est chargé de la gestion des stocks et
participe à toutes les prises de décisions relatives au fonctionnement de l'opération.
La CETRA fait appel, en cas de besoin, à des compétences extérieures :
sociologue, économiste, maraîcher, arboriculteur.... L'important est qu'ils n'aient
pas de contact direct avec les éleveurs en dehors de la cellule, afin d'éviter la
multiplication des interlocuteurs indépendants et des méthodes d'approche.
2.2 - Les éleveurs
2.2.1 - Composition
--- --s-m--
Ils appartiennent à plusieurs catégories socio-professionnelles
. des fonctionnaires, hommes d'affaires disposant de moyens matériels et finan-
ciers importants.
. des paysans de la zone à moyens très limités, tirant leurs revenus du maraî-
chage, de la vente de produits laitiers, de leurs animaux locaux et éventuellement de
travaux temporaires ou non.
. entre les deux groupes, il y a de petits fonctionnaires ou commerçants dont
les capacités d'investissement sont assez limitées.
Malgré cette diversité, il est souvent reproché au projet de favoriser les
producteurs "nantis", ce qui peut créer la suspicion ou la frustration chez les paysans
traditionnels de la zone. En effet, on peut constater une certaine politique de colo-
nisation des terres agricoles par les fonctionnaires qui les privent ainsi de leurs
. . . / . . .

-9-
moyens de production. Or, pour atteindre les objectifs politiques autres que l'auto-
suffisance alimentaire, à savoir l'accroissement du niveau de vie du monde rural, la
sécurisation de la production et des revenus agricoles, il faudra donner à ces paysans
des moyens efficaces surtout financiers pour conserver leurs terres et avoir un niveau
d'existence décent. D'un autre côté, faudrait-il décourager l'engouement des exploitant2
aisés qui ont pris pour la plupart des "risques" en faisant confiance aux sciences et
techniques nouvelles ?
2.2.2 - Le groupement des éleveurs
m-w -a- ----s--e---------_
Les éleveurs de l'opération se sont regroupés au sein d'une
structure dénommée COPLAIT ou "GROUPEMENT D'INTERET ECONOMIQUE DES PRODUCTEURS DE LAIT
ET PRODUCTIONS ANNEXES DU SENEGAL". Il est régi par la loi 84-37 du 11 mai 1984, un
contrat constitutif et un réglement intérieur.
Un bureau directeur ou Comité de gestion composé de six membres est élu par
l'assemblée générale des éleveurs et est chargé de mener toutes les opérations d'ordre
administratif ou financier avec les partenaires du groupement.
Unis et solidaires au sein du GIE, les éleveurs accédent à une représentativité
plus grande et peuvent bénéficier des facilités qu'offrent le Crédit Agricole ou tout
autre organisme de financement qui s'intéresserait à la promotion du monde rural.
2.3 - Relations entre encadrement et éleveurs
Comme indiqué plus haut, la cellule d'encadrement ne coiffe hiérarchiquement
ni les éleveurs individuels, ni leur groupement. Son rôle est de catalyser une,évolu-
tion du système de production caractérisé par une responsabilisation totale de l'éleveur
dans le cadre de son exploitation. Le mode d'action de l'encadrement est donc en
direction de l'éleveur éducationnel et informatif.
2.3.1 - Dispositif relationnel
2.3.1.1 - Formation des bergers
-----s--u-------- ---
L'entretien et le suivi quotidien des animaux sont
confiés aux bergers.. Outre la distribution des aliments, ils sont chargés de la traite
et du transport du lait jusqu'au point de collecte, ainsi que de la surveillance de
l'état de santé des animaux, le soin aux jeunes . . . . . Leur rôle est donc fondamental

-1 o-
et les performances dépendent étroitement de leur
qualification. Celle-ci n'est
obtenue que par une formation de base solide et un récyclage continu.
Le personnel d'exécution est initié sur divers points importants relatifs au
fonctionnement de l'exploitation.
- la traite : comment faire une bonne traite, hygiène, rapidité . . . .
- l'alimentation : quantité à distribuer en fonction de l'âge, du poids, de
l'état physiologique et de la production des animaux, nécessité d'une complémentation...
- la reproduction : comment détecter les signes de chaleurs
- la pathologie : détection des maladies : chute de production, manque d'appêtit
etc...
Ce séjour est une occasion pour remettre aux futurs exploitants ou à leurs
bergers l'ensemble des fiches techniques déjà existentes (liste en annexe no 1 ).
Ces fiches sontfacilesd'utilisation et les aident à mieux gérer leurs unités.
Au début de l'opération, la cellule d'encadrement assurait cette formation des
bergers à la ferme de Sangalkam. Malheureusement, le personnel d'exécution des unités
installées en 1984 et 1985 n'a pas bénéficié de cette initiation aux nouvelles techni-
ques d'exploitation en raison de l'inéxistence d'un noyau d'animaux sur lesquels
l'apprentissage peut se faire. Les nouveaux bergers sont maintenant formés sur le tas
chez les éleveurs ayant des bergers de qualité.
2.3.1.2 - Information
-----------
L'information est capitale pour responsabiliser mieux et plus
les exploitants. Elle est dispensée au
cours des rencontres périodiques organisées
entre la cellule d'encadrement et les éleveurs.
- Des problèmes généraux sont examinés au
cours des réunions entre l'encadre-
ment et les éleveurs : assurance, commercialisation du lait et moyens de collecte,
information sur le Crédit Agricole.... Des questions techniques peuvent y être abordées
déparasitage externe des animaux surtout à l'approche de l'hivernage...
- Le comité de gestion du groupement tient des réunions égalementavecl'enca-
drement. Les problèmes relatifs à la gestion financière et les procédures administra-
tives à suivre pour solutionner des cas urgents sont discutés.
- Des rencontres fréquentes sont également tenues entre bergers et l'encadre-
ment technique pour débattre des questionscommunes.
. . . / . . .

-ll-
2.3.1.3 - Les interventions
---------__-__---
- Le diagnostic d'exploitation
Le diagnostic technique d'exploitation est effectué dans
une exploitation en présence de l'éleveur et/ou des bergers pour étudier et analyser
les difficultés qui se posent et les solutions immédiates à prendre. Il s'agit pour
l'encadrement de faciliter l'implantation et d'améliorer la gestion des exploitations
quelles que soient les capacités individuelles tout en portant une attention particu-
lière à ceux qui éprouvent davantage de difficultés.
- Les visites
Les exploitations peuvent être visitées par des techniciens
étrangers au projet, de toutes spécialités, des enseignants, et leurs étudiants,.. On
ne doit pas manquer à l'une de ces visites de tenir compte des suggestiorset critiques
qui peuvent être faites.
Ces différentes rencontres organisées auparavant par l'encadrement ne sont plus
aussi fréquentes. En effet,l‘organisation
des réunions et des diagnostics techniques
d'exploitation est maintenant du ressort du membre de l'encadrement chargé du dévelop-
pement et du gestionnaire délégué des éleveurs. Seulement, ils ont des difficultés à
accomplir la mission qui leur est confiée, à savoir aider les éleveurs à maîtriser
l?ensemble des facteurs pour le moment, externes pour le bon fonctionnement des exploi-
tations.
2.3.1.4 - Les contrôles
-------------
Un important dispositif de recueil des informations technico-
économiques a été mis en place dans les exploitations. Il permet de connaître pour
chaque femelle ses performances de reproduction et de production, les consommations
alimentaires,
les accidents pathologiques ; pour chaque exploitation, ces mêmes donnée
regroupées et en plus les résultats économiques.
La méthodologie utilisée, les problèmes rencontrés feront l'objet du prochain
chapitre.
. . . / . . .

-12-
2.3.2 - Evolution des relations
---------------_-------
L'encadrement très rapproché du début de l'opération ne peut
subsister,
il est donc nécessaire que les responsabilités soient progressivement trans-
férées aux éleveurs ou à leurs représentants. Cette évolution s'effectue suivant le
schéma suivant :
C E T R A
DEVELOPPEMENT
ELEVEURS
ème
2
Phase
.
1 ere Phase : L'encadrement prend en charge la recherche des solutions visant la maî-
4%ise des différents facteurs externes et internes, les éleveurs n'étant pas encore
regroupés d'une manière formelle,
.
2eme Phase : Il y a un transfert interne des responsabilités entre la recherche et le
développement en plus du délégué des éleveurs.. A ce stade, le groupement est créé et
assure la gestion des facteurs externes avec l'aide de l'agent du développement et de
leur représentant au sein de la cellule d'encadrement.
ème
3
Phase : Il n'y a plus de liaison directe entre l'éleveur.et la CETRA, il ne
s'agit plus que de transfert d'informations reçues par le groupement pour ses adhérents.
Cette évolution semble se réaliser de façon assez correcte puisqu'en ce moment
les éleveurs ont pris en charge l'alimentation (par la création d'une fabrique
d'aliments par l'un d'entre eux), la collecte et la commercialisation du lait, les
assurances, l'achat de médicaments et de semences . . .
Cepend& , quelques problèmes'subsistent surtout au niveau de la commerciali-
sation du lait. En effet, tout le lait produit dans les exploitations n'est pas vendu,

-13-
COPLAIT ne ramasse qu'une partie de la production du matin pour s'assurer de pouvoir
l'écouler le même jour. Des essais de commercialisation par des particuliers se
chargeant de la totalité de la production n'ont pas été couronnésde succès pour le
moment.
Le fonctionnement de la laiterie dont le démarrage est prévu pour le mois de
Avril 87 devrait permettre de régulariser la collecte, de varier les produits commer-
cialisés , produits présentants une certaine stabilité sur le plan de la conservation
(beurre, lait caillé, fromage).
COPLAIT gère un stock de médicaments et de semences. Mais cette gestion est
rendue difficile par le fait que les éleveurs ne remboursent pas toujours ce qu'ils
doivent à leur groupement. Celui-ci est quelque fois en cessation de paiement d'où un
blocage au niveau du renouvellement des stocks.
Les éleveurs connaissent également des périodes de rupture de stock d'aliments
en raison des difficultés d'approvisionnement en intrants de l'usine. Ses problèmes
sont liés d'une part à la trésorerie, les éleveurs ne payent pas leurs dettes de
manière régulière, et d'autre part à la raréfaction du produit tel que le son de blé.
L'ensemble de ces problèmes sont à résoudre d'urgence. Le succès de cette
opération ne pourra découler que d'une gestion rigoureuse du groupement et d'une
parfaite maîtrise de l'ensemble des facteurs de production.
III - METHODOLOGIE DE RECUEIL, D'ENREGISTREMENT ET DE GESTION DES INFORMATIONS
La structure intervient actuellement dans plusieurs domaines :
- la mise en place des facteurs externes et internes des exploitations. Sa
participation à ce niveau est davantage appuyée sur la reproduction et la pathologie.
- le suivi de toutes les performances technico-économiques par la mise en place
d'un important dispositif de recueil des informations.
- l'analyse informatique de ces données recueillies pour en extraire des indi-
cateurs de fonctionnement des exploitations, des normes et références pour la spécula-
tion laitière.
3.1 - Recueil des informations
Les informations recueillies sont soit des événements : pathologie, repro-
duction, soit des recueils systématiques : contrôle laitier, performances économiques..

-14-
3.1.1 - Protocoles
__-----m-d- (cf fiches techniques en annexe nu 2)
3.1.1 .l - Identification
----_------m-e-
Contrairement en élevage extensif, l'animal en élevage
intensif est un individu qui acquiert une personnalité économique importante. C'est
pourquoi,
le premier travail à effectuer est l'identification des animaux qui doit
être un préalable à tout suivi individuel.
Chaque animal
est identifié par un numéro à dix chiffres. Les codes utilisés
successivement sont l'année de naissance (2 chiffres) la race (2), le département
de naissance (2) et le numéro d'ordre (4). Si le dernier chiffre est pair, l'animal
est un mâle et s'il est impair c'est une femelle.
Ce système de numérotation permet de répondre au principe de l'état civil à sa-
voirquels que soient le lieu et la date, un animal qui est nouvellement pris en compte
ne peut recevoir qu'un numéro et réciproquement un même numéro ne peut correspondre
qu'à un seul animal.
Le numéro d'identification est tatoué à l'oreille de l'animal dans le cas
des animaux adultes. Pour les jeunes veaux, l'identification s'obtient grâce à un
collier comportant une plaquette en plastique sur laquelle est inscrit le numéro
d'ordre de l'animal.
Cette identification est indépendante de l'étable à laquelle appartient
l'animal en raison d'éventuelles cessions d'animaux d'une unité à l'autre.
3.1.1.2 - Déclaration de naissance
------------------------
A chaque naissance d'un veau, la déclaration est
faite par le berger et l'animal enregistré sur le carnet des naissances
disponible
à la ferme de Sangalkam. La fiche de déclaration est ensuite remplie et envoyée a
D'akar l
Cette déclaration permet une identification définitive de l'animal.
3.1.1.3 - La pathologie
--- ------ --
3.1.1.3.1 - Actions prophylactiques
_------- -- - _---- ---
. Contre les maladies virales et bacté-
riennes,des vaccinations sont régulièrement effectuées à savoir : la Pasteurellose
bovine, la Peste et la Péripneumonie, le charbon symptômatique.
Chaque année, une tuberculination et une recherche
sérologique de brucellose
sont effectuées sur l'ensemble du cheptel. Jusqu'à présent les résultats sont restés
c ,.

-15-
des
. Contre les maladies parasitaires sanwines transmises par les tlqUeS,
aspersions
individuelles de produits insecticides sont effectuées une ou deux fois
par semaine (hivernage). L'usage des pompes a bras est simple et expliqué aux bergers
par des démonstrations et des fiches techniques.
Cette aspersion a été la seule méthode préventive utilisée dans les exploita-
tions. Face à l'irrégularité de l'application et les conséquences qui s'en suivent,
d'autres méthodes sont en cours d'essai : le Bayticol m utilise en badigeonnage sur
le dos des animaux et l'injection préventive de Terramycine Longue Action ND.
3.1.1.3.2 - Les interventions curatives
_-__----_-_------_---------
Elles se font généralement à la demande de
l'éleveur ou du berger en cas de maladie soupçonnée. Cependant, pour les exploitations
nouvellement installées, les visites doivent être régulièreset systématiques.
A chaque passage, les agents responsables du suivi sanitaire initient les
éleveurs intéressés aux traitements des affections bénignes telles que celles de
l'appareil locomoteur d'origine mécanique, les affections oculaires . . . C'est pourquoi,
certains d'entre eux gèrent une pharmacie dans leurs exploitations leur permettant
d'intervenir et de n'appeler le vétérinaire qu'en cas de force majeure.
3.1.1.4 - La reproduction
a---- ----------
La maîtrise de la reproduction reste un facteur impor
tant de la réussite technico-économique des exploitations. Les problèmes rencontrés
sont liés à la détection des chaleurs, à la réussite de l'insémination et au diagnosti
de gestation.
Détection des chaleurs
Les vaches sont saillies6essentiellement
sur chaleurs naturelles d'où l'impor-
tance de la détection des chaleurs dans la formation des bergers.
L'induction de chaleurs n'est pratiquée que si celles-cj ne sont pas déclarées
au-delà de 80 jours post-partum et dans les exploitations éloignées du centre. Deux
méthodes sont utilisées : l'injection de prostaglandines ou pose de spirale de
progestérone associée à l'injection de gonadotropine sérique.
9.. /.
.
.

-16-
La fécondation
Le mode de fécondation utilisé est essentiellement l'insémination artificielle de
règle chez les MTB depuis 1981 et étendue aux PAK depuis mars 1985. La saillie naturelle
è m e
n'est utilisée qu'exceptionnellement après la 5
insémination non fécondante (régle-
ment intérieur de COPLAIT).
Il s'agit là d'une concession liée à quelques problèmes
\\
d'acceptation de la technique de 1'IA étant bien entendu qu'un gerne retour en chaleur
révèle de réelles difficultés au niveau de la femelle et non de la technique.
La saillie est également utilisée en cas de rupture de stock de semences et est
assurée par les taureaux MTB et PAK du centre.
Quelques rares exploitants pensent pouvoir utiliser les mâles issus de leurs propre:
femelles pour des raisons de facilité, non conscients des problèmes de diminution du
niveau génétique dans l'exploitation et donc de la production laitière potentielle.
Le diagnostic de gestation
On effectue un diagnostic de gestation par fouille rectale deux mois après la sail-
lie. Le recours à des envois au Laboratoire des Reproducteurs à Maisons-Alfort pour un
diagnostic précoce s'est montré relativement difficile à utiliser d'une manière fiable,
On songe donc à la création au Sénégal d'un Laboratoire d'hormonologie.
3.1.1.5 -'Le contrôle laitier
Toutes les vaches sont contrôlées dès leur entrée en production.
La périodicité actuelle est mensuelle et le contrôle porte sur une durée de 24 heures.
L'agent doit commencer par la traite du soir. Cependant pour certains éleveurs dits de
haute technicité , peut être pratiqué un contrôle alterne. Cette méthode consiste à ne
contrôler qu'une seule traite par 24 heures en alternant matin et soir d'un passage à
l'autre. Pour d'autres, encore plus qualifiés, l'agent ne contrôle pas mais passe uni-
quement pour relever les quantités déjà enregistrées.
Le contrôle laitier est un moyen éducatif. En effet, les exploitations disposent de
fiches de contrôle journalier qui doivent être mises à jour de manière systématique,
Ainsi, une diminution importante de production laitière doit être un signe inquiétant
pour les éleveurs au cas où il n'y a pas de variations alimentaires et les inciter à
avertir rapidement l'encadrement.
Concernant le contrôle de qualité, il est prévu d'effectuer durant la lactation de
la vache, quatre prélèvements faute de pouvoir analyser systématiquement le lait à
chaque contrôle quantitatif. Les dosages portent sur les matières sèches, grasses et
azotées,
. . . / . . .

-17-
3.1.1.6 - L'alimentation
Depuis Octobre 1982, les animaux reçoivent une
alimentation sèche constituée de sous-produits agro-industriels. La dernière ration
de base mise au point est le Rava 1 (ration vache laitière) dont la version actuellement
utilisée comporte :
- coque d'arachide
2 5 p 100
- graine de coton
3 5 p 100
- son de blé
18 p 100
- mélasse
20 p 100
- complément minéral
vitaminé
2 'p 100
Le Raval est un aliment complet et
équilibré présentant plusieurs avantages :
bonne appetabilité, bonne qualité alimentaire, facilité de préparation, bonne conser-
vation. Il est vendu actuellement 55 francs le kilogramme aux éleveurs. Il est
distribué en raison de 3 kg par 100 kg de poids vif.
Le concentré de production (MCP) est distribué aux vaches fortes productrices
(Ex. : au-delà de 12 litres de lait par jour pour la MTB) et aux vaches en période de
"steaming".
Composé de céréales (sorgho ou maïs), de tourteaux d'arachide, de minéraux
et de vitamines, il est distribué en raison d'un kilogramme par trois litres de lait
supplémentaires.
Depuis l'hivernage 1984, le niébé fourrager cultivé sous pluie est expérimenté
chez quelques éleveurs. Les rendements obtenus 4 à 5 tonnes de matières sèches à
l'hectare sont satisfaisants. Il est distribué en foin aux veaux. Cependant, il n'est
pas envisageable d'utiliser le fourrage comme aliment de base des vaches laitières à
cause de l'étroitesse des surfaces consacrées à cette culture et également de l'irré-
gularité des pluies dans la région.
Certains éleveurs se lancent dans des essais de cultures pluviales telles que
le maïs utilisé en ensilage et des cultures pérennes (exemple du Panicum maximum).
Des essais de couplage d'arbres fruitiers et de rangées d'herbes fourragères sont
également effectués.
Ces efforts de variation de ressources alimentaires sont fournis parce que
les éleveurs trouvent que les aliments (Raval) sont trop chers, Il faudra, néanmoins,
évaluer le coût de production de ces cultures pour juger de leur rentabilité par rap-
port à l'achat d'aliments.
1..

/.
.
.

-18-
Le suivi de l'alimentation est assuré par le contrôleur laitier qui doit veiller
à ce que chaque animal ait une ration en fonction de son âge, poids, état physiologique
et de sa production laitière.
Concernant les veaux, un suivi régulier de l'alimentation lactée (dose de lait,
hygiène...)
est nécessaire pour limiter la mortalité suite à des diarrhées et deshydra-
tations. Dans cet optique, des visites régulières sont effectuées jusqu'à l'âge de
deux semaines surtout dans les exploitations nouvellement installéies.
3.1.1.7 - L'économie de 1'exPloitation
--------_-w-m----- ---------
A la fin de chaque mois, $Oit être dressé 'un
bilan mensuel d'exploitation à partir des données recueillies au jour le jour et
relevées sur un registre de recettes-dépenses relatives à la spéculation laitière.
L'agent responsable récupère en même temps les doubles des carnets pour traitement
et archivage.
L'ensemble de ces informations technico-économiques est acheminé à Dakar où
s'effectuent la saisie informatique, le traitement et les analyses correspondantes.
3.1.2 - Organisation pratique
_----------- ---- --
L'équipe de Sangalkam chargée du recueil des informations et
du suivi des exploitations est composée en principe d'un Docteur vétérinaire aidé
d'un V.S.N. (Vétérinaire aussi) et de quatre agents techniques, Pour le moment, ils
sont tous membres de l'administration, c'est-à-dire de la Direction de 1'Elevage mis
à la disposition de l'I.S.R.A. Les tâches sont ainsi réparties :
- les Vétérinaires sont chargés du suivi des problèmes pathologiques et de
l'exécution des programmes de recherches d'accompagnement. Ils disposent des véhicules
et d'une pharmacie couvrant ainsi tous les cas répertoriés. Le National est en même
temps chef d'exploitation de la ferme et coordonne l'ensemble des activités des
différents agents.
- L'insémination artificielle est pratiquée par deux agents techniques formés
en France (RAMBOUILLET). Ils utilisent de la semence importée de France et conservée
dans l'azote liquide. Ils interviennent également dans le suivi sanitaire.
- L'agent technique chargé du contrôle laitier est responsable du suivi ali-
mentaire,
des compagnes de vaccination, du recueil des données économiques et égale-
ment du contrôle des bains antiparasitaires ou autres techniques.
- Le dernier agent n'intervient pas directement sur le suivi mais est responsable
d'un projet "maraîchage-élevage"
(Analyse d'un système intégrant cultures fourragères

-19-
pérennes et annuelles, maraîchage et élevage laitier).
3 . 1 . 3 - Les moyens matériels et financiers
----se ------------_-___-_________
- L'encadrement
Hormis le salaire du personnel, trente quatre (34) millions
de francs ont été alloués par la convention FAC no 279/CD/84/VI/SEN pour l'équipement
et le fonctionnement de la cellule d'encadrement. Tout ce qui concerne le fonctionne-
ment de l'encadrement est utilisé à fonds perdus.
- Le groupement des éleveurs
Le financement destiné au groupement est utilisé de telle
manière qu'une portion soit récupérée pour créer un fonds de roulement : en effet,
il s’agit de dépenses concernant les médicaments, les aliments, la reproduction qui
sont payées par les éleveurs. L'argent récupéré reste leur entière propriété et la
pérennité d'une partie des sommes allouées est ainsi assurée (cf. figure no2 >.
- Les petits éleveurs
Une partie de la subvention (20 millions F.CFA) est destinée à
l'achat d'animaux MTB pour les éleveurs démunis. Chaque éleveur bénéficie, sous forme
de prêt de deux MTB plus une somme de cinq cent mille francs (500 000 F CFA) lui
permettent d'effectuer des aménagements divers : réfection des étables, achats de petits
matériels, puits . . . Ce prêt est accordé sans intérêt et est remboursable en 8 années
avec un différé de 6 mois renouvelable . Le remboursement est effectué au bénéfice
de COPLAIT qui doit remettre en fonction les sommes récupérées en achetant de nouveaux
animaux et en renforçant les exploitations de 1 ère génération ou en créant de nouvelles
exploitations selon la figure no 3.

-2o-
FIGURE N" 2 : SCHEMA D'UTILISATION DES SUBVENTIONS
M A C
ere
1
mise en oeuvre
c - -
des fonds
COPLAIT
C E T R A L A I T
\\,
Y,/
Investissement
Fonctionnement
I
,
Effectue les commandes
pour elle-même et
COPLAIT
<
\\,
A fonds
Fonds récyclable
perclus
de roulement
Investissements
Fonctionnement
\\v
A fonds perdus
em&
2
mise en
oeuvre et
suivantes
FIGURE No 3 : MODE DE REUTILISATION DES REMBOURSEMENTS DE PRETS AUX ELEVEURS
éreploitations
j 1
génération
1
Origine externe
(F A C>
Remboursements
l
+ Achat d'animaux
Renforcement
Création de
nouvelles
ration a'exploi-
exploitations
tations

-21-
Un financement de la seconde tranche a été accordé par le FAC sur convention
na IBl/C/DPL/85/SEN. Il permet d'assurer le fonctionnement de la cellule d'encadrement
pendant l'année 1986 et d'installer mieux le groupement des éleveurs en contruisant
une mini-laiterie de 2 500 l/jour.
.
La 3eme tranche de 25 millions pour 1987 est destinée
au
fonctionnement
de l'encadrement pour le renforcement dans certains domaines tels que la pathologie
et la reproduction.
3.2 - Enregistrement sur le fichier informatique
3.2.1 - Généralités
-m-m------
Les informations recueillies sur le terrain et envoyées à Dakar
sont enregistrées sur le fichier informatique en cours d'élaboration. Celui-ci est
crée sur Unmicro-ordinateurMicral 90150 alloué au projet sur une autre convention FAC
Le Logiciel "Gestilait" qui doit être créé pour nos besoins'est établi en collabora-
tion avec une société de la place.
3.2.2 - Principes
_----- --.
1") - Les informations saisies sont codées par un nombre de deux à
trois chiffres suivant le cas. Ceci nécessite une transformation préalable des données
reçues du terrain avant que l'opérateur ne fasse la saisie.
2") - Les données peuvent être saisies dans n'importe quel ordre,
l'ordinateur les classant par ordre chronologique.
3") - Le fichier central est constitué pour des raisons de commo-
dité de plusieurs fichiers :
- Gestion de l'état civil - Dans ce fichier de l'animal sont enregistrées, les
informations concernant: l'État ciyil deel'animal : le matricule ou numéro d'identifactic
la race, le département, le sexe, l'étable de naissance, la date d'entrée dans l'étable,
la date éventuelle de sortie, les matricules du père et de la mère.,.
A chaque saisie, l'ordinateur édite une fiche par animal et aussi par étable.
Au cas où il y a une sortie d'un animal, il existe une "fenêtre" réforme qui donne
les informations relatives aux transactions effectuées : identification de l'acheteur
(boucher, un autre éleveur . ..> le poids de l'animal, son prix...
- Gestion de l'état sanitaire - On indique à l'ordinateur, tous les événements
survenant dans le troupeau sous la forme : matricule, étable, date de l'événement
sanitaire,
code de la maladie, les médicaments utilisés, le nom du vétérinaire, les

prélèvements éventuellement effectués, la date de la prochaine visite vétérinaire.
Pour chaque événement, on peut indiquer des observations.
- Gestion de la reproduction - Il a les mêmes caractéristiques que celui de
l'état sanitaire : les types de chaleurs, de saillie, les résultats de diagnostic de
gestation sont indiqués. Le nom de l'inséminateur est également signalé ainsi que les
observations survenues lors des différentes étapes de la reproduction.
- Gestion du vêlage
- L'enregistrement du vêlage d'une vache comporte :
le matricule, la date de l'événement, le sexe du veau, le type de vêlage, l'issue du
vêlage, le numéro du veau, le rang du vêlage pour la vache ainsi que la production
moyenne des lactations précédentes. Un texte libre est introduit pour les éventuelles
6bservations.
L'enregistrement d'un vêlage ne crée pas automatiquement la déclaration d'un
nouvel animal dans le troupeau. Il faut préalablement d'éclarer l'état-civil du veau.
- La production laitière - Contrôles laitiers'et tarissements.
L'enregistrement porte sur le numéro de l'animal, la date de l'événement,
le type de contrôle (journalier, bimensuel, mensuel, par l'éleveur ou l'agent contrô-
leur officiel...) ou le type de tarissement (normal, maladie, provoqué...), la
production de lait en litres, la production de matières grasses et de matières azotées
en % et éventuellement un texte libre pour les observations.
- Performance pondérale - Ce fichier enregistre l'évolution pondérale de
chaque animal ce qui permettra de suivre l'évolution pondérale.
- Données climatiques - On indique la température minima et maxima, le vent,
la pluviométrie et l'hygrométrie. L'influence du climat sur les performances de repro-
duction et de production laitière ainsi que sur l'état sanitaire pourra ainsi être
déterminée.
- Gestion économique - En enregistrant toutes les recettes (ventes de lait,
fumier, veaux, vaches réformées . ..) et les dépenses (aliment, médicaments, frais de
personnel, assurances....),
on peut juger de la rentabilité d'un élevage laitier
globalement ou individuellement (par étable) ou de l'ensemble du système.
- Documentation - Ce fichier facilite les recherches en matière de documenta-
tion et comporte des informations telles que : le code de rangement, le numéro de
référence, le mois et l'année d'édition, l'auteur et le titre.

-23-
Le micro-ordinateur permet de prendre en compte toutes les données disponibles
sur un même animal, c'est-à-dire l'interconnexion de tous les fichiers (généalogie,
contrôle laitier, contrôle de croissance, état sanitaire...).
3.3 - Objectifs de l'informatisation
L'utilisation de l'informatique a un double rôle : un rôle de gestion
et un rôle scientifique.
3.3.1 - Gestion du trouEeau
_------------- -es
Le recours à l'informatique facilite le travail des personnes
qui suivent le troupeau aussi bien sur le plan technique que sur le plan économique
et a un rôle d'information des exploitants et de formation ou d'incitation à l'amélio-
ration.
3.3.1.1 - Gestion technique
------------- --
Le suivi des exploitations par l'encadrement de SangaI-
kam est facilité en ce sens qu'on peut éditer sur demande, la liste des différents
événements pour n'importe quelle période de temps entre la création de la ferme et
la date d'aujourd'hui, la liste des prévisions, la liste des animaux à faire examiner
du suivi systématique du troupeau par le vétérinaire . . . Il permet aussi d'établir
plus efficacement des programmes de visite dans les exploitations.
- Liste des prévisions - Elle indique les différentes opérations à réaliser dan2
le troupeau et au cours de la semaine à venir en fonction des données enregistrées
précédemment et de paramètres de choix pouvant être modifiées selon les besoins :
* les vaches à traire avec rappel du nombre de cas demammites sur les lactation
en cours,
* les vaches devant vêler avec rappel des accidents périvélages qui ont eu lieu
lors du vêlage précédent.
$ les vachesà inséminer non vues en chaleur qui sont positionnées 40 jours
après vêlage.
* les vaches à inséminer déjà vues en chaleur qui sont rappelées tous les
21 jours après la précédente chaleur,
* les vaches inséminées non déclarées pleines qui sont positionnées tous les
21 jours après l'insémination.
* les vaches inséminées placées 2 3 jours après l'insémination pour réaliser
U-I éventuel diagnostic de gestation.

-24-
- Liste des animaux à examiner - On peut sélectionner sur cette liste
les animaux devant être examinés sytématiquement par le vétérinaire. Ces animaux
sont triés en fonction des informations suivantes :
. diagnostics enregistrés lors de la précédente visite du vétérinaire
. Nombre de jours jusqu'à la prochaine visite prescrit par le vétérinaire.
. Velage : contrôle systématique de la délivrance
. Evénement anormal après un diagnostic de gestation positif
. 3 inséminations et toujours vide
. pas d'événement depuis plus de 180 jours.
- Situation des animaux - On peut éditer l'ensemble des événements pour
chaque animal. Cela permet de déterminer rapidement les différents problèmes de santé ;
de fécondité, etc... dans le temps et dans la période considérée. Les résultats
d'analyse du listing peut amener l'encadrement à redéfinir certaines politiques en
usage dans les fermes.
3.3.1.2 - Gestion économique des exploitations et du groupement
- Les éleveurs : Les renseignements fournis doivent
leur permettre d'avoir une gestion plus rationnelle de leurs étables : édition de
bilan mensuel ou annuel d'exploitation. On aide l'éleveur à élaborer son budget
prévisionnel en lui indiquant des informations telles que :
. production totale de lait
. moyenne de production par vache et par jour
. quantité totale d'aliments consommés
. quantité moyenne d'aliments consommés par vache et par jour et pour chaque
type d'aliments,
. coût moyen d'aliments par vache et par jour
. coût moyen de médicaments par vache
. coût des assurances
. coût de la main-d'oeuvre
. etc..,,
.
. . . / . . .

-25-
Les éleveurs sont également initiés aux mécanismes de fixation des prix à
tous les niveaux : prix de revient du litre de lait, prix au producteur....
- Le groupement : L'informatique peut également alléger de beaucoup la gestion
et la comptabilité de COPLAIT en éliminant les risques d'erreurs. Un gain de temps
est également obtenu du moment que la machine peut sortir toutes les informations
voulues à condition d'avoir un programme informatique adéquat.
3.3.2 - Rôle scientifique
----q--------- --
En procédant à l'analyse des données recueillies, on a deux
types de résultats : descriptifs et statistiques.
3.3.2.1 - Les bilans
----------
Les résultats descriptifs sont fournis sous forme de
bilan sanitaire, de la reproduction, de la production, bilan économique .., Ils donnent
des indications sur le fonctionnement des exploitations et permettent de disposer de
référentiels techniques et économiques qui peuvent servir à l'élaboration de futurs
projets laitiers dans le pays.
- Bilan sanitaire
On peut sortir les fréquences des principales maladies sur les 12 mois
précédant l'édition. On différencie le nombre de cas, c'est-à-dire, le nombre d'animaux
atteints du nombre de traitements.
- Bilan de la reproduction
\\
. L'analyse des chaleurs consiste:à déterminer l'intervalle entre deux
chaleurs ou inséminations successives sur une même vache. Ces chaleurs sont réparties
en 7 catégories suivant l'intervalle observé allant de moins de 18 jours à plus de
72 jours. Dans un troupeau parfaitement surveillé , le pourcentage de chaleurs
observées entre 18 et 24 jours atteint 80 p 100. Un pourcentage faible de la classe
18 à 24 jours indique une mauvaise détection des chaleurs, donc un besoin accru de
formation des bergers dans ce domaine.
. Le bilan de fécondité sort les résultats de fécondité sur les 12 mois
précédant l'édition ainsi que le cumul des résultats de l'année précédente. 11 permet
ainsi de déterminer très rapidement les problèmes de fécondité dans le temps et dans
le cy&le.
. . . / . . .

-26-
- Bilan du contrôle de production
Il indique la production globale du troupeau sur la période désignée ainsi que
la moyenne de production par classe d'âge ou classe de production.
- Bilan économique
Il permet de catégoriser les étables en fonction de leurs résultats écono-
miques. Il donne également un référentiel en matière de prix et de coûts des différentes
interventions : sanitaire, reproduction, . . . . entrant dans les instruments juridiques,
financiers et techniques :
élaboration d'un dossier pour le Crédit Agricole,
fixation des taux de prime d'assurance en fonction des risques . . .
3.3.2.2 - L'analyse statistique
------ --Mm------- --
L'analyse approfondie des contraintes permet de proposer
des solutions techniques déjà acquises ou de définir des thèmes de recherches à la
lumière des contraintes identifiées.
A ce stade de l'analyse, on identifie les différentes corrélations pouvant
exister entre variables : état sanitaire et production laitière, reproduction et
l'influence des différents facteurs : numéro de lactation, saison de vélage, étable,
année de naissance, l'âge de l'animal sur ces variables énumérés ci-dessus.
- Aussi, l'analyse de l'incidence technique et économique de l'ensemble des
maladies ou accidents répertoriés a permis d'identifier les axes de recherches
d'accompagnement en 1986 sur les rickettsioses, les mammites et les métrites.
- La *cherche de solutions aux divers problèmes de reproduction a conduit
à la mise en place d'une gestion sur le terrain et informatisée de la production
inspirée du "PAVIR" en France.
- C'est grâce à l'analyse des résultats du contrôle laitier que la recherche
peut estimer la valeur génétique des taureaux ou des mères à taureaux. Cette estimation
est obtenue lorsque l'effet des différents facteurs de variation est significatif et
corrigé. Ces différentesu-opérations de test et de correction ne peuvent être faites
que sur ordinateur lorsque les données sont nombreuses.
- C'est également à ce stade d'analyse qu'on peut fournir des éléments de
calculs économiques indispensables pour une évaluation de la rentabilité des exploi-
tations et du système global d'encadrement.

-27-
IV - LES RESULTATS TECHNIQUES OBTENUS
4.1 - Evolution des effectifs
Les effectifs des animaux ont très rapidement évolué dans les exploitations
En effet, de 24 têtes en 1982, on compte au 32 décembre 1986, 629 têtes dont 468 fe- '
melles (74 p 100). Le détail de la répartition est en annexe N" 3.
La proportion relative des femelles Montbéliardes est prépondérante en raison
des importations successives effectuées (70 en 1983, 45 en 1984 et 128 en 1985) et de
l'élimination progressive dans les troupeaux de la race Pakistanaise. Ce phénomène est
lié à la plus grande productivité des Montbéliardes et au fait que le faible troupeau
Pakistanais évolue en autarcie sans apport de sang nouveau depuis une vingtaine d'années
Actuellement, les femelles Pakistanaises sont saillies avec de la semence Montbé-
liarde pour donner des produits croisés.
Les animaux sont répartis dans 47 exploitations. Le nombre de têtes par exploita-
tion est très variable : de 3 à 35.
L'annexe No 4 indique un certain nombre de données chiffrées : nombre moyen
d'animaux présents, nombre d'avortements . . . . .
4.2 - Problèmes pathologiques
4.2.1 - Mortalités (annexe N“ 6)
-I -"w-w--c--
Le taux de mortalité reste encore à un niveau très élevé Il,1 p 100
chez les animaux âgés de plus d'un an et 20,7 p 100 chez les veaux. En analysant ces
différents cas par exploitation, on s'aperçoit que 62,5 p 100 des mortalités sont
localisées dans sept unités (No 9, 12, 19, 21, 24, 26, 29).
Les principales causes de mortalités restent les maladies parasitaires sanguines
(55',3 p lcO> et la pathologie digestive (23,4 p 100).
Il paraît urgent que ce taux de sinistre soit amélioré car en dehors des pertes
observées, c'est la crédibilité de ce type d'élevage
vis-à-vis des compagnies dlassu-
rance. du bétail qui risque d'être atteinte.
4.2.2 - Les maladies à tiques (annexe No 5)
---cc--w-------
---
Les maladies parasitaires sanguines transmises par les tiques sont
très dangereuses et fréquentes surtout pendant l'hivernage (146 sur 190 cas sont obser-
vés durant les mois de juillet à octobre.
/

-28-
Leurs conséquences économiques sont nombreuses et variées. Elles sont liées :
- au coût des traitements qui sont fonction de l'intensité de l'infestation de
l'évalution de la maladie et de l'état physiologique de l'animal.
En 1985, le coût moyen par cas traité était de 4 300 F CFA.
- aux baisses de production de lait des vaches et de croissance chez les jeunes
- aux problèmes de reproduction : 31,8 p 100 des avortements en 1986 sont
attribués aux attaques rickettsiennes. Ce taux était de 57 p 100 en 1985.
- aux mortalités en 1986, 155 animaux âgés de plus d'un an ont été attaqués par
les rickettsies, 16,7 p 100 d'entre eux sont morts et cette pathologie explique 55 p lO(
des mortalités globales, En 1985, les pourcentages étaient respectivement de 21 et
58 p 100.
En 1986, nous avons constaté que les éleveurs anciennement appelés "type B"
ont fait beaucoup attention à la prophylaxie ; contrairement à l'année précédente où
voulant profiter de la bonne pluviométrie, ils avaient amené leurs animaux au pâturage
c;
(zéro mortalité en 1986 contre 7 en 1985).
L'aspersion régulière des animaux à l'aide d'un produit détiqueux (Ektaphos ND)
une ou deux fois par semaine est un moyen prophylactique efficace, Les pompes à bras
d'usage simple ne présentent pas un investissement important et sont le plus souvent
présentes dans l'exploitation pour les besoins de maraîchage et des vergers. Malheu-
reusement, cette technique de détiquage largement expliquée aux bergers n'est pas
toujours rigoureusement appliquée.
D'autres moyens de lutte ont été essayés durant l'hivernage 86 à savoir l'utili-
sation du Bayticol ND en "Pour on" tous les 15 jours, Les premiers résultats obtenus
sont satisfaisants, mais il faudra continuer l'essai en 1987.
4.2.3 - Pathologie digestive
-----c- --v,wc ---3-m
Très rares en station, les troubles digestifs sont à un niveau
important en 1986. En effet, 25,5 p TO0 des animaux âgés de plus d'un an en ont sou$fert.
9,l p 100 des malades meurent. Cette pathologie a causé 23 p 100 des mortalités et
l'abattage d'urgence d'un animal,
. . . / . . .

-29-
Chez les veaux, elle explique 54 p 100 des mortalités et 17 p 100 des malades
meurent,
Ces problèmes digestifs sont dus aux conditions défectueuses d’hygiène et
d'entretien des jeunes animaux qu'il est nécessaire d'améliorer.
Chez les adultes, les modifications de régimes alimentaires et l'usage de
formules déséquilibrées par certains éleveurs sont à l'origine des diarrhées et
indigestions observées. On dénombre des cas fatales d'occlusion intestinale dus à la
prise par les animaux de sable ou de débris (morceau de chiffon . ...) surtout
lorsqu'ils restent pendant plusieurs jours sans manger (ruptures fréquentes des stocks
d'aliments).
4.2.4 - Pathologie de la reproduction
------- ----------- ---------
- Les métrites
L'incidence des métrites a beaucoup régresse en 1986. 8,4 p 100 des
femelles en état de reproduire en sont atteintes (27 cas). Malheureusement, 2 vaches
en sont mortes faute d'hygiène à la suite du part.
Jusqu'à présent, les analyses qui sont effectuées pour déterminer l'origine de
cette
pathologie,
ne décèlent pas l'existence de germes pathogènes. Mais les rapports
étroits entre métrites et infécondité ont conduit à envisager un programme de recherche
sur ce problème.
- Les avortements
Ils sont au nombre de 24 en 1986 soit 7,5 p 100 des femelles en
état de reproduire (15 p 100 en 1984). Ils sont expliqués à 32 p 100 par les
rickettsioses. Les autres causes sont très souvent des accidents : bousculade entre
congénères, chute, échappée en brousse . . . . .
- Autres problèmes de la reproduction
. Trois cas d'infécondité ont été observés
. Sept cas dedéchirurede col de l'utérus, d'hémorragie vaginale à
la suiteldu vêlage sont décelés, entraînant une mortalité et deux abattages d'urgence.
. . . / . . .

-3o-
4.2.5 - Pathologie de la mamelle
-----m- ----------------
13 p 100 des femelles en lactation (30 vaches) ont été atteintes
de mammites en 1986. Ce taux est largement meilleur que celui des dernières années
(23 p 100 en 1985, 33 p 100 en 1983-84).
Beaucoup d'efforts ont été faits dans les élevages pour limiter l'incidence des
mammites. Cependant, celle-ci est encore importante dans deux élevages (No 12-19) où
elle touche plus de 30 p 100 de leurs femelles en production,
Les autres problèmes de la mamelle sont :
Les oedèmes : 3 cas, hémolactations: 11 eas, traumatismes:4 cas et des divers
(plaie du trayon . . . ...) 13 cas,
4.2.6 - Pathologie oculaire
-e--w"- --c--------
Apparue de'manière sporadique les dernières années, la pathologie
oculaire a atteint 7,8 p 100 des animaux âgés de plus d'un an et 17 p 100 des veaux en
1986.
Elle est d'origine, soit infectieuse :
21 cas
soit parasitaire : 9 cas. Des
cas de cécités irréversibles, malgré des administrations de vitamine A à forte dose
ont été observés.
Cependant, on a constaté que dans les unités où du fourrage vert en l'occurence
le panicum maximum est distribué comme aliment d'appoint, la fréquence de cette patho-
logie est nulle ou très réduite (N" 2, 29). Ce qui nous amène à encourager les éleveurs
qui en ont la possibilité (espace et eau) de cultiver un peu de fourrage .
4.2.7 - Pathologie de l'appareil locomoteur
-cm-."-..
--w-113- ------w------c-m--
La stabulation libre sur aire sablonneuse a fortement diminuée
l'incidence de cette pathologie, Seulement, 6,l p 100 des animaux (29) sont atteints.
Les cas dénombrés sont essentiellement des fourbures ayant causé la réforme
d'une vache forte productrice et des ulcères de la sole,
4.2.8 - Pathologie des veaux
3-3-w-w --3-.m--c----
70 p TO0 des veaux ont été malades en 1986. Les diarrhées et septi-
cémies et infections ,ombilicales constituent les cas dominants sur les veaux morts
(28 cas> 64 p 100 sont dus à ces affections.

-31-
Plus de la moitié des mortalités ont eu lieu avant le sevrage. Ceci s-'-explique
par un manque d'hygiène d'une part au vêlage : la désinfection, la ligature du cordon
ombilical devraient être systématiques, au niveau de l'alimentation d'autre part :
l'utilisation d'une eau propre et une rigueur dans le dosage du lait en poudre sont
plus que nécessaires.
Conclusion
----------
La pathologie des vaches laitières reste à un niveau important et ce,
malgré les conseils de l'encadrement. Très souvent, lié à la conduite d'élevage, ces
affections ont pour conséquence, la diminution de la production laitière et de la
vitesse de croissance des jeunes si ce n'est la mort ou l'avortement des vaches.
L'amélioration de la conduite générale de l'exploitation et notamment la maîtrise
de l'alimentation au niveau de la fabrication et de la distribution, celle de la
reproduction permettront d'espérer une situation pathologique meilleure.
4.3 - Les performances de reproduction
Les résultats exposés sont ceux de 1984-1985.
4.3.1 - Données générales (Annexe No 7)
---cc..- "-cwc-cv
Sur les 452 saillies effectuées en 1985, on compte 88 p 100
d'insémination artificielle, le reste étant assuré par les taureaux Montbéliards et
Pakistanais de Sangalkam. 78 p 100 des saillies ont eu lieu sur chaleurs naturelles.
Globalement,
un taux de fertilité de 79 p 100 est observé chez les Montbéliardes,
malheureusement en raison des problèmes d'avortement (taux de l9,,7 p IOO), le taux
de vêlage n'est que de 59 p 100 environ et le taux de naissance de près de 69 p 100
(naissances gemellaires).
Chez les PAK, les taux de fertilité, de vêlage et de fécondité sont respectivemen
de 81, 70 et 58 p 100 (Avortements'lO,,9 p 100).
Ce taux de vêlage observé doit être amélioré mais reste cependant meilleur que
celui de 1984. 11 était de 50 p 100 chez les MTB et 66 p 100 chez les PAJK.

-32-
4.3.2 - L'âge au ler vêlage
m-w ------d-w---- -
Les génisses MTB ont velé pour la lere fois en 1984-85 entre 31 et 50
mois, la moyenne observée étant de trois ans et quatre mois. 57 p 100 des animaux ont
mis bas avant l'âge de 3 ans et 14 p 100 après trois ans et demi,
Les résultats observés sont nettement supérieurs à ceux trouvés dans la littéra-
ture. En effet, les primipares mettaient bas à 978 jours d'âge en station, résultats
à peu près identiques à celles du pays d'origine (970 jours).
Initialement,
on avait prévu de mettre les génisses à la reproduction à l'âge
de 15 mois et au poids. de 350 kg. On s'est vite apperçu que le poids moyen observé à
15 mois est de 307 jours et de 397 kg à 21 mois.
L'âge à la mise à la reproduction retenu est donc de 18 mois parce que la saillie
d'un animal avant d'atteindre les 2/3 du poids d'adulte a des conséquences néfastes
quant à la poursuite de la croissance et de la carrière productive de l'animal.
Un autre critère limite est le pouvoir de détection par le berger des premières
chaleurs
; c'est pourquoi les génisses ont été saillies pour la première fois à l'âge
de 21 mois en 1985.
Ces remarques sont également valables pour les PAK qui mettent bas pour la
première fois à un âge plus précoce : 2 ans et 11 mois.
4.3.3 - Intervalle inter-vêlage
-e--?m."-'-m"3--ww---- -
L'intervalle entre deux vêlages successifs dure en moyenne .16 mois
chez les MTB et les PAK, c'est-à-dire, 3 mois de plus que l'optimum recherché 12-13 moi:
Si l'on considère comme correct un intervalle inférieur à 420 jours (14 mois)
et 480 jours la limite à ne pas dépasser, on peut établir le .table suivant chez les MTB

-33-
TABLEAU N" 1 - REPARTITION DES INTERVALLES EN P 100
MOIS DE
420 j.
420 - 480 j.
PLUS DE 480 j.
Fondation
51,2
14,o
34,8
Station
Femelles nées
au Sénégal
70,6
11,8
lY,6
Eleveurs
84-85
50
12,5
37,5
En station, les femelles nées au Sénégal semblaient donner des performances meil-
Leures que celles de femelles de fondation : intervalle moyen de 438 jours pour les
femelles de fondation et 407 jours pour les femelles nées au Sénégal. Dans tous les
cas, les performances sont en moyenne
meilleures en station que chez les éleveurs.
L'analyse desintervalles vêlage-saillie fécondante donne des durées de 7 mois
(218 jours>. Or pour espérer avoir un vêlage par an, il faudrait une saillie fécondante
post-partum avant 85 jours.
D'une manière générale, exceptée deux exploitations,. la durée de l'intervalle
vêlage-saillie fécondante est très longue dans tous les troupeaux (cf annexe no 8) et
dépasse dans certains cas les 400 jours.
4.3.4 - Nombre d'insémination ou de saillie Ear fécondation
----------_-------------------------
-------------_
Une fécondation nécessite 2,6 inséminations chez les MTB et
1,9 saillies chez les PAR. Après la seconde saillie, 52 p 100 des MTB et 67 p 100 des
PAR sont fécondées, ce qui représente une bonne performance, cependant, les résultats
étaient meilleurs en station pour ce qui est des MTB.
. .
/
. ..a

-34-
TABLEAU N" 2 - NOMBRE DE SAILLIES NECESSAIRES
POUR UNE FECONDATION CHEZ LES MTB
S T A T I O N
CI-EZ LES
FRANCE
Femelles n&es
Fondation
ELEVEURS
au Sénégal
Nombre de
2;40
1,66
1,64
236
saillies,
Il ya une très grande variabilité d'une exploitation à l'autre. On remarque que
les bons résultats (exploitation no 4) ne sont pas l'apanage des unités à haute productio
laitière. L'éloignement par rapport à la ferme peut expliquer les mauvaises performances
enregistrées dans les élevages à moyenne technicité du fait que le suivi est plus diffi-
cile à assurer (exploitation à Pout). Les exploitations avec une alimentation impovisée
(no 24) et d'autres où la production laitière est élevée (no 2) obtiennent aussi de
mauvais résultats d'insémination.
Il ressort finalement que l'insémination réussit mieux dans les cas de petites
unités à moyenne technicité, proches de Sangalkam et/ou le suivi sanitaire et alimentaire
est assuré correctement ; c'est le cas des unités anciennement appelées "type B" qui
n'avaient que des animaux de race pakistanaise.
4.3.5 - Discussions
------.mc--
Si les performances observées chez les femelles Pakistanaises sont
remarquables,
il n'en est pas de même pour les femelles Montbéliardes. La reproduction
qui est un domaine à maîtriser si on veut améliorer le niveau de production laitière de
l'exploitation est soumise à l'influence de plusieurs facteurs :
- facteurs externes
En 1984, les maladies parasitaires sanguines et l'absence de complément minéral
vitaminé (CMV) pendant une longue période dans la ration des vaches ont été économiquemer
lourdes de conséquences : avortements, allongement de l'intervalle intervelage . . . . . .
L'apport vitaminique et minéral dans la ration réduit sensiblement le nombre de chaleurs
furtives et facilite donc la détection des chaleurs. Cependant, l'influence de l'alimen-
tation sur l'apparition des chaleurs n'est évidente que sur un animal sain. 21 paraît

-35-
donc important que l'alimentation et la pathologie soient mieux maîtrisées.
En effet, la reprise du complément minéral vitaminé en novembre 1984, période
de quasi-disparition des rickettsioses explique en partie l'amélioration des performance:
en 1985.
La réussite de l'insémination est étroitement liée à la qualité des semences anima.
les utilisées. En 1986, les performances de reproduction sont mauvaises à cause de
l'utilisation d'une semence défectueuse pendant une longue période (de mai à août)
suivie d'une rupture de stock allant jusqu'en novembre,
Le rôle de l'agent dans la réussite de l'insémination est loin d'être négligeable.
Il influence le taux de fécondation des vaches par son savoir faire et sa technicité.
En effet, il existe des différences significatives des taux de réussite à l'insémination
entre différents agents, écart qui peut s'élever à 20 points entre le meilleur et le
moyen. Dans le cadre de l'opération laitière, l'envoi en formation des agents responsa-
bles de l'insémination devrait aider à la maîtrise de cette technique.
- facteurs internes
Le rôle de la détection des chaleurs dans la maîtrise de la reproduction est
extrémement important. La saillie doit avoir lieu au plus tard dans la demi-journée qui
suit l'apparition de l'oestrus. Une vache repérée tardivement risque donc d'être insé-
minée avec un taux de réussite faible. Une meilleure surveillance et une fréquence
élevée des observations devraient faciliter la détection par le berger.
4.4 - La production laitière
La production laitière a été en 1985 de 350 000 1 soit en augmentation de
près de 4 3 p 100 par rapport à l'année précédente, En 1986, elle est estimée à 600 000 1,
4.'4.1
- La durée moyenne de lactation
-----*---cm ---m-----------I
Les lactations.terminées ont une durée moyenne de 397 jours chez
les MTB. Cette durée varie de 220 à 687 jours.
. . /. .*.

-36-
Le tableau suivant montre que 60 p 100 des durées sont inférieures à 400 jours.
TABLEAU N“ 3 - REPARTITION DES DUREES DE LACTATION
PAR CLASSE CHEZ LES MTB
CLASSES (j)
< 300
300 - 350
350 - 400
400 - 500
> 500
TOTAL
'
Effectifs
21
1 9
13
t 12
1 9
78
Moyennes de
durée (j)
272
321
372
444
571
397
.-
Les courtes durées de lactation (< 300 jours) observées sont attribuées à des
vaches qui ont eu des intervalles entre vêlages
successifs inférieurs à un an. Par
conséquent,
ce sont des animaux qui ont été taris artificiellement alors qu'ils produi-
saient encore pour certain jusqu'à huit (8) litres de lait par jour.
Les durées très longues (supérieures à 400 jours) s'observent uniquement dans quel-
ques exploitations dans lesquelles les performances de reproduction sont médiocres, Par
exemple, 26 p 100 de ces durées longues sont observées chez des vaches de la même exploi-
tation (na 24).
D'une manière générale, les MTB produisent en moyenne deux mois de plus qu'en
station. En 1984, les lactations ont été écourtées pour des raisons sanitaires :
rickettsioses et mammites (353 jours).
Les Pakistanaises ont des lactations qui durent en moyenne 288 jours.
4.4.2 - La durée de tarissement
---------3--------c----
Les périodes de repos mammaire durent en moyenne 68 jours et
s'étalent de zéro (0) à 136 jours chez les MTB.
Les durées de tarissement assez longues correspondent à des vaches malades pour
lesquelles les lactations ont été écourtées ou bien à des animaux ayant des problèmes

-37-
de reproduction entraînant en même temps des durées de lactation et de repos mammaires
trop longues.
Certains éleveurs ne respectent pas toujours la durée optimale de tarissement
qui est de deux mois environ. Ils se montrent quelques fois rétiscents au tarissement
artificiel surtout lorsque l'animal est encore à unniveaude reproduction correcte,
Pourtant, cette période de "steaming"
est conseillée pour permettre à la vache de se
reposer et de reprendre des réserves corporelles indispensables à un bon démarrage de la
lactation suivante.
4.4.3 - La production laitière
--- ^---------------_
Les MTB produisent en moyenne 3 747 litres de lait par lactation
complète et les PAR, 1 686 litres.
Chez les MTB, ces performances laitières observées sont encourageantes comparées
aux productions obtenues en station, même si elles sont inférieures à celles du berceau
de la race (4 809 kg en 284 jours>.
Les zébus Pakistanais ont une production correcte surtout lorsqu'on sait que le
noyau n'a pas reçu du sang nouveau depuis la dernière importation de 1968. Il est prévu,
pour remédier à cette situation d'importer des semences du Pakistan,
La production laitière de référence des MTB, calculée sur 92 sujets est de
3 052
litres. Il faut signaler que 84 p 100 des lactations considérées sont du Ier rang.
TABLEAU N" 4 - DISTRIBUTION DES LACTATIONS PAR CLASSE
DE PRODUCTION CHEZ LES MTB
CLASSES
< 2 000
2000-2500
2500-3000
3000-3500
3500-4000
> 4000
Effectifs
9
13
18
29
12
12
Production
moyenne (1)
1 725
2 160
2 723
3 209
3 721
4 828
-
Ce tableau N" 4 montre que 57 p 100 des lactat ions sont supérieures à 3 000 litres
de lait.
. .
/
. ..a

-38-
La production laitière est influencée par le niveau génétique de l'animal mais
également parun ensemble de facteurs,,, certains liés à l'animal : son âge ou le numéro de
er
lactation, son âge au 1
vêlage, etc... et d'autres liés à l'environnement : saison ou
année de vêlage, l'étable, la région, ect...
4.4.4 - Influence de certains facteurs sur la production
-------------------------------------- ---------
L'influence de facteurs de variation est étudiée sur la variable
production laitière de référence chez les MTB. Les facteurs analysés sont : le numéro
de lactation, le stade de lactation, la saison de vêlage, l'année de vêlage et l'étable.
4.4.4.1 - Le numéro de lactation
L'âge ou le numéro de lactation est un facteur de variation
déterminant sur la production laitière. En effet, celle-ci augmente de la première à la
cinquième ou sixième lactation pour décroître ensuite.
Dans notre situation, nous avons regroupé les lactations d'ordre 3 et plus à cause
de leur faible nombre. Les résultats obtenus sont les suivants :
TABLEAU No 5 - MOYENNE DE PRODUCTION LAITIERE
PAR NUMERO DE LACTATION
Numéros de lactation
1
2
3+
Effectifs
7 7
8
9
Productions moyennes
(1)
2 927
3 098
4 092
L'analyse de variante montre que la production des MTB augmente significativement
(P < O,Ol> de la Ière à la 3ème lactation et plus. Il y aurait donc lieu de corriger ce
facteur si on était amené à calculer des index de sélection,

-39-
4.4.4.2 - Le stade de lactation
La production laitière d'une vache varie suivant le stade
de lactation. Elle augmente du vêlage à la 4ème
5 ème
,
ou 6ème semaine et régresse au-delà
de 10 p 100 par semaine jusqu'au tarissement,
La connaissance du pic de lactation permet d'établir un calendrier théorique de
production laitière de l'animal et donc de prévoir la quantité d'aliments à distribuer
par jour pour la couverture des besoins d'entretien et de production.
Sur les graphiques annexe no 9, les pics sont très peu décelés, la phase ascendante
est inexistante sauf pour les lactations d'ordre 3 et plus. Ceci est imputable aux dif-
ficultés d'individualisation dans la distribution des aliments par les éleveurs ou leurs
bergers, C'est un défaut de formation des responsables auquel il faudra remédier par les
fiches et réunions techniques.
4.4.4.3 - La saison de vêlage
L'influence de ce facteur détermine les conséquences de
l'environnement climatique sur l'animal. Les variations saisonnières de l'alimentation
sont exclues du moment que l'utilisation du Raval est de règle durant toute l'année.
Les mois de vêlage ont été divisés en trois saisons qui sont :
. saison 1 : juillet, août, septembre ;
. saison 2 : novembre, décembre, janvier et février ;
. saison 3 : mars, avril, mai et juin.
Pour éliminer l'influence du numéro de lactation, ce facteur de saison est étudié
sur les lactations d'ordre un (1) les plus nombreuses. Les résultats sont les suivants :
TABLEAU N" 6 - XOYENNE DE PRODUCTION PAR SAISON DE VELAGE
Saison de vêlage
1
2
3
Effec.t.ifs
4
6 0
1 3
Production laitière
(1)
2 061
2 881
3 405

-4o-
Vu l'inégale répartition des lactations suivant les saisons, il serait prudent
de ne pas tirer des conclusions hâtives. Il apparaît, cependant, que la saison 1 corres-
pondant à l'hivernage est plus mauvaise et que la meilleure est la saison 3 allant de
mars à juin.
En mettant en parallèle ces résultats avec les données climatiques (cf annexe no 10
on constate que la saison 1 est une période de fortes chaleurs avec une température
moyenne de 27,67"C et une pluviométrie de 392,6 mm. Les animaux sont soumis à un stress
thermique et également à de fortes attaques rickettsiennes. Ce qui peut justifier ces
résultats médiocres.
La saison 2 peut être assimilée à une période de transition entre les deux saisons.
C'est une période durant laquelle, les animaux
éprouvés commencent à se
remettre
et à reprendre des forces. C'est également une période d'acclimatation pour les vaches
nouvellement importées.
L'intérêt de l'analyse du facteur saison est qu'il permet à l'éleveur de programmer
ses vêlages en tenant compte des périodes favorables et d'éviter par exemple trop de
vêlages, pendant l'hivernage qui est la période défavorable.
4.4.4.4 - L'année de vêlage
De grandes variations annuelles de la production laitière
sont observées dues en grande partie aux fluctuations climatiques et des changements de
régimes alimentaires.
L'étude de l'influence de l'année est effectuée depuis l'introduction des animaux
en 1977 ( annexe .n" Il> on remarque que la production moyenne par lactation augmente
régulièrement. 11 faut noter, cependant, l'influence possible combinée de la durée de
lactation qui n'a pas été corrigée,
4.4.4.5 - L'étable
L'effet du troupeau recouvre un ensemble de facteurs au
niveau de la conduite de l'exploitation
communs à tous les animaux d'une même étable :
alimentation,
suivi sanitaire, méthode de traite, environnement sous-climatique. Divers
auteurs ont estimé la part de l'effet étable dans la variante totale de la production
. . . / . . .

-41-
laitière de 25 à 35 p 100. Ce qui signifie que les facteurs communs à l'ensemble des
animaux d'une même étable ont un effet de même ordre de grandeur que les différences
génétiques entre animaux.
Les productions laitières de référence analysées dans vingt (20) exploitations
donnent les résultats en annexe no 12. Il existe une différence de 2 310 litres entre
la meilleure moyenne (exploitation no 2) et la plus mauvaise (exploitation no 23).
Si on établit 4 classes (annexe no 131, on constate que 50 p 100 des étables ont
une moyenne supérieure à 3 000 litres de lait et que seulement 15 p 100 sont en deça
de 2 500 litres.
Ces résultats très variables signent entre autres facteurs le plus ou moins grand
degré de compétence et de suivi de la part des exploitants, car les potentiels de
production des animaux sont au départ très proches les uns des autres. Un suivi beaucoup
plus régulier des exploitations les moins productrices permettrait de corriger les
différentes imperfections décelées.
4.4.5 - Discussions et conclusion
----------------------
Les problèmes alimentaires et pathologiques ont troublé en 1984-85
le bon déroulement de la production laitière même si les performances sont honorables.
Ces deux facteurs peuvent être recouverts par l'effet de l'étable qui explique à lui seu'
le tiers de la variante de la production laitière,
S'il est évident que l'évolution de la production nécessite entre autre la maîtrise
des facteurs externes : résolution des difficultés d'approvisionnement en intrants
alimentaires et médicaments, commercialisation du lait, etc ..*, il est aussi important
que les facteurs internes de fonctionnement des exploitations : formation et information
des éleveurs ou bergers, soient mieux cernés.
En effet, il est important au niveau de l'exploitation que la distribution des
aliments soit individualisée pour moduler les apports et les besoins réels d'entretien
et de production de c,haque animal. Une quantité d'aliment supérieure devançant la
production au moment de la phase ascendante de la courbe de lactation doit être prévue.
. . . / . . .

-42-
De même, sur le plan pathologique
la quantité de lait produite journalièrement
par une vache est en grande partie fonction de son état de santé. De ce fait, la moindre
diminution anormale de production doit être considérée comme un signe inquiétant et
doit également inciter le responsable de l'exploitation à avertir rapidement l'encadre-
ment.
D'une manière générale, la bonne marche de l'exploitation dépend essentiellement
des hommes chargés de la faire fonctionner. Les aspects de formation des exploitants
et bergers doivent retenir une attention particulière de l'encadrement.

-43-
v- PROBLEMES LIES AU FONCTIONNEMENT DU PROJET
Les problèmes exposés dans ce chapitre sont ceux de la recherche. Les contraintes
du "développement" liées à l'organisation interne du groupement des producteurs feront
l'objet d'un autre document.
5.1 - Méthodologie du transfert et de la liaison Recherche-Développement
5.1.1 - La liaison Recherche-DéveloeEement-Producteurs
--__--------------------
-----------------
La mise en place d'une structure de recherche-développement
associant les producteurs aide à tester les technologies et itinéraires techniques
mises au point en station, en vraie grandeur, pour en vérifier la validité et formuler
des démarches pour le transfert. C'est une occasion pour le Développement de s'initier
aux méthodes de la Recherche , pour les producteurs d'améliorer leurs revenus et de
maîtriser l'ensemble de leurs facteurs de production et pour la Recherche de tirer
profit des remarques et critiques constructives des uns et des autres.
Pour que cette structure puisse fonctionner convenablement, il faut que les
différentes parties prenantes soient engagées et compétentes. Les problèmes se situent
à trois niveaux :
5.1.1.1
- La Recherche
------------
La recherche a évolué seule parmi les éleveurs pendant
deux ans. Elle a pu par ses moyens propres apporter des solutions aux différents
problèmes liés au fonctionnement des exploitations. Lorsque les structures de
Développement ont été associées, le transfert interne s'est effectué avant même quela
Recherche ne soit assurée que la structure d'accueil est capable de créer un environ-
nement favorable à Ea continuité des différentes actions déjà entamées. C'est la raison
pour laquelle, la phase de
aogestion des affaires de COPLAIT entre le Développement
et les éleveurs n'est pas apparente et ces derniers se sentent "abandonnés" trop vite
par l'encadrement.
5.1.1.2 - Le DévelopPement
---------
-em--
La production laitière intensive demande de la présence
de la part des différents agents pour la résolution souvent très immédiate des contrain-
tes à son développement.

-44-
Le statut de fonctionnaire de l'agent peut donc paraître par trop rigide
pour permettre de faire face à des tâches nécessitant mobilité et souplesse. De plus,
les habitudes des services traditionnels de l'élevage dans le pays n'incluent pas
toujours les objectifs de formation et de vulgarisation de l'encadrement. Il est
difficile de briser les routines et d'écarter les réticences face à de nouvelles tâches
qui demandent surtout volonté et dynamisme,
Pourtant,
le rôle de cet agent de développement est capital dans le transfert
des résultats acquis aux producteurs et l'identification continue des contraintes. On
perçoit donc bien l'importance du rôle et du choix de cet agent chargé de réaliser ce
travail.
5.1.1.3 - Les éleveurs
-----------
La collaboration des éleveurs dans l'exécution du suivi
est imparfaite, car la gratuité des interventions (seuls les médicaments sont payés) ne
constitue pas toujours un moyen de pression suffisant pour l'application des conseils
prodigués. Mais la question qui reste posée est la suivante : l'encadrement a-t-il été
très persuasif car en matière de formation et de vulgarisation, la règle est que la
responsabilité en cas d'échec n'incombe jamais à l'enseigné mais toujours au formateur
qui n'a pas su prendre les dispositions requises pour réussir.
L'encadrement doit donc redynamiser ce poste-clé qu'est la formation des
éleveurs ou de leurs bergers par des mayens décrits ci-dessous.
5.1.2 - Les méthodes de transfert
-------------------e-m--
Les méthodes de transfert des résultats jusqu'à présent utilisées
sont multiples :
- Méthode écrite grâce aux fiches techniques, les bulletins de liaison . . . .
Cette méthode ne s'adresse qu'aux exploitants instruits ou à la limite alphabétisés.
Malheureusement,
le personnel d'exécution (bergers) dans les exploitations n'a pas
souvent un niveau d'instruction lui permettant d'appliquer les mesures transcrites dans
les fiches. Les propriétaires qui pouvaient l'y aider, parce qu'étant instruits pour la
plupart, sont souventabsents de leurs domaines.

-45-
- Méthode pratique qui consite à assurer la formation des exploitants ou
de leurs bergers. Cet apprentissage qui s'effectue maintenant dans les unités déjà
installées et ayant des bergers de "qualité" n'est pas suffisant. Car ces derniers
ne sont pas des formateurs et il n'ont pas le temps nécessaire d'expliquer à fond
les différentes actions à mener.
Cet enseignement doit être repris à la ferme de Sangalkam jusqu'à ce qu'il
y ait une structure d'accueil capable de prendre la relève.
- La méthode orale se traduit par des contacts directs entre l'encadrement
et les éleveurs ou de leurs bergers lors des diagnostics techniques d'exploitation,
ou visites des troupeaux ou lors des réunions.
C'est une méthode efficace utilisée pour renforcer la formation pratique
déjà acquise. Le seul problème est que la répétition doit être de règle pour
permettre à l'enseigné, qui n'a de moyens de retenir que la mémoire, de bien compren-
dre la technologie à transférer.
Donc, pour pallier les insuffisances liées à l'absentéisme des propriétaires
et à l'analphabétisme des bergers, l'accent doit être mis au niveau de la formation
des bergers et aux visites systématiques et régulières des exploitations.
5.2 - Problèmes liés au recueil et au traitement des données
5.2.1 - Le suivi sanitaire
----------m-----u-
- L'évaluation des symptômes dépend toujours plus ou moins
de l'observateur et de son expérience. Celle-ci n'est acquisequepar la présence
continue du Vétérinaire responsable du suivi. Malheureusement, dans le projet, ce
poste de Docteur vétérinaire est vacant. Pourtant le rôle de cet agent est tout à
fait essentiel puisqu'il doit assurer la totalité du suivi sanitaire du troupeau
laitier et certaines activités de recherches d'accompagnement. Le manque de présence
continue fait que chaque nouveau venu même s'il a des connaissances théoriques
requises a besoin d'un temps d'apprentissage.
Il est donc urgent que cette situation soit résolue de façon définitive
pour la bonne marche des actions à mener par l'équipe de Sangalkam.
- L'appréciation des événements pathologiques se prête moins bien à la
systématisation et à la codification, car elles reposent sur des observations plus
subjectives.
Cette situation pose des problèmes
à la saisie. De plus, le fait d'in-
formatiser des données recueillies depuis très longtemps ne permet pas de confronter
le fichier et la réalité sur le terrain. Beaucoup d'imperfections sont relevées,

-46-
surtout au niveau de l'identification des animaux malades, qui malheureusement ne
peuvent pas être corrigées maintenant.
5.2.2 - Les recueils systématiques
-------------- ------- w-m
Le contrôleur laitier est également responsable du recueil des
performances économiques, celui des bains antiparasitaires, du suivi alimentaire et
des campagnes de vaccination. A lui seul, il n'arrive pas à travailler correctement.
Nous enregistrons souvent des données manquantes surtout au niveau des informations
économiques dont la collecte est plus délicate,
11 faut donc que la structure d'encadrement soitélargie aux agents locaux
de la Direction de 1'Elevage et ceci pour répondre aux exigences de la recherche et
également aux besoins des éleveurs de plus en plus nombreux.
5.3 - Problèmes liés à la pathologie
5.3.1 - Les Rickettsioses
-----------------
Les maladies parasitaires sanguines constituent une importante
contrainte au développement de l'élevage intensif. En 1985, elles ont représenté
58 p 100 des mortalités observées sans compter les conséquences très graves sur la
reproduction : 57 p 100 des avortements.
L'aspersion individuelle, bien que simple à utiliser et expliquée grâce à
des démonstrations et des fiches techniques, n'est pas toujours rigoureusement appli-
quée. Et pendant l'hivernage tout manquement se traduit par une atteinte rickettsienne
aigue, soudaine et violente.
Le rôle de la recherche est de trouver des moyens de luttes efficaces pour
pallier les insuffisances constatées de la part des responsables des unités.
- La prophylaxie
Des essais ont été entamés en 1986 avec l'utilisation du Bayticol NB en
"Pour on" tous les 15 jours. La méthode faisant appel à des injections préventives
de Terramycine ND n'a pas finalement été testée en raison du temps d'attente, après
injection, à observer avant la commercialisation du lait
Une technique de production de vaccin contre le "Heart W ater" a été mise au
point en Afrique du Sud. L'emploi de cette technique au Sénégal devrait permettre de
diminuer de beaucoup l'incidence de cette pathologie.

-47-
- Le traitement
Si on ne peut éviter l'apparition de ces affections, il faut trouver des
moyen8 de les traiter rapidement et efficacement. Un essai est réalisé pour évaluer
l'intérêt de la Terramycine Longue Action ND dans le traitement des rickettsioses.
5.3.2 - Les mammites
------------
En 1985, elles ont touché 23 p 100 des femelles en lactation
(30 MTB et 9 PAK). Les frais vétérinaires ont pu être chiffrés à 3 000 francs par
animal guéri.
La prophylaxie est avant tout fondée sur la formation des bergers (hygiène
de la traite). Cependant, il est également important que lorsque ces affections
apparaissent qu'elles soient traitées vite et fort en raison des conséquences écono-
miques importantes qu'une absence de soins efficaces peut entraîner.
C'est pourquoi, la Pathozone ND spécialité utilisée en administration unique
fait l'objet d'un essai thérapeutique.
5 .3.3 - Les métrites
------------
Les raisons d'un taux de reproduction faible sont multiples :
alimentaires...
et pathologiques. Les métrites constituent la manifestation la plus
grave et la plus lourde de conséquences sur la carrière sexuelle de l'animal. Elles
doivent donc être traitées efficacement et si possible évitées par une hygiène accrue
au vêlage.
Une méthode utilisant une injection de Terramycine Longue Action ND 24 heures
apr&s le part est testée pour évaluer l'efficacité de ce produit sur la prévention
des métrites puerpérales d'une part sur des femelles ayant un vêlage et une délivrance
mrmaux et d'autre part sur des vaches dont le tractus génital comporte des lésions
à la suite d'un vêlage distocique.
5.4 - Problèmes liés à la reproduction
En 1985, un taux de fertilité de 79 p 100 est observé chez les
Montbéliardes. Malheureusement, en raison des problèmes d'avortements (taux de19,7 p 1OC
le taux de vêlage n'est que de 59 p 100. Chez les Pakistanaises, les taux de fertilité,
d'avortement et de vêlage sont respectivement 81,10,9, et 71,l p 100.

-48-
Une fécondation nécessite 2,6 saillies chez les MTB et 1,9 ches les Pakistanaise
On constate donc que les performances de reproduction doivent être améliorées
par actions sur :
- la détection des chaleurs : 78 p 100 des saillies sont effectuées sur chaleurs
naturelles. La détection des chaleurs est donc un point important à approfondir dans
la formation des bergers.
- diagnostic de gestation : il s'effectue actuellement par fouilles rectales
successives,
ce qui interdit la précocité. Or, le diagnostic précoce dee gestation
permet, au cas où il y a saillie, de dépister les vaches vides et de les remettre
rapidement à la reproduction ou de les traiter s'il ya des problèmes.
La création d'un Laboratoire spécialisé dans les problèmes de reproduction
aidera à vérifier l'efficacité de la conservation de la semence et à utiliser une
méthode de diagnostic précoce de gestation.
- Action sur l'alimentation : les variation fréquentes de la composition de
la ration alimentaire et des ruptures de stock ont des effets défavorables sur la
fécondité en agissant sur toutes les étapes de la reproduction : de l'apparition des
chaleurs jusqu'aux conditions de vêlage. Des essais doivent être menés pour déterminer
l'influence de l'alimentation sur les performances de reproduction et essentiellement
sur la fécondité.
5.5 - Problèmes alimentaires
- L'aliment des vaches laitières fabriqué par un producteur privé sur
la base des formules mises au point par le Laboratoire est complet et permet une
production correcte. Seulement la disponibilité des intrants entrant dans sa composi-
tion n'est pas maîtrisée. On perçoit donc la nécessité de mettre à la disposition des
éleveurs d'autres formules de substitution au "Raval".
Dans la recherche de solutions, les essais de cultures fourragères dans les
exploitations doivent être encouragés
et poursuivis. Il faudra évaluer les coûts de
production de ces cultures et leur incidence sur le bilan économique global de
l'exploitation.
. . . / . . .

-49-
- D'une manière générale, il y a lieu d'asseoir une stratégie d'utilisation
des sous-produits. Des études doivent être entreprises pour comparer les avantages
d'une utilisation locale de ces sous-produits à des fins de production de lait à ceux
d'une exportation (cas de la mélasse, des tourteaux d'arachide ou de la farine de
poisson...) ou à ceux d'une utilisation pour la production d'énergie (coque d'arachide)
- Des plaintes sont souvent enregistrées de la part des éleveurs concernant la
qualité du lait : pas assez de matières grasses,(pourtant le taux moyen sur 12 prélève-
ments de différentes exploitations est de 39 p 1003 présence de beaucoup.d'eau après ,,
caillage,..
Si la technique-du caillage doit être améliorée très. rapidement, des recherches
doivent également. être entreprises pour déterminer l'influence de l'alimentation sur
la qua&ité du lait produit.

-5o-
CONCLUSION GENERALE
Exemple type de la liaison recherche-développement, l'opération de développement
de la production laitière, menée dans des exploitations privées depuis octobre 1982,
connaît un impact certain dans la zone des Niayes :augmentation du nombre de candida-
tures, participation directe des éleveurs
par importations d'animaux à leur charge...
Cependant,
on peut déceler quelques insuffisances quant à la maîtrise des
facteurs internes et externes responsables de la bonne marche de l'exploitation. Les
difficultés essentielles sont relatives à la pathologie, la reproduction et l'alimen-
tation, qui doivent être résolues parce qu'elles entraînent des diminutions importantes
de la productivité globale de l'exploitation, surtout si celle-ci abrite un nombre
faible d'animaux.
Pour la maîtrise des facteurs externes, le groupement des producteurs doit
se montrer capable de se substituer à l'encadrement pour la résolution des problèmes
relatifs aux intrants alimentaires, des semences animales, la commercialisation du
lait et des mâles, l'assurance-mortalité du bétail.... En cela, une volonté politique
effective doit exister. L'état doit dès à présent intervenir dans les secteurs
stratégiques tels que l'approvisionnement en intrants alimentaires et l'organisation
et l'assainissement des circuits de commercialisation. Ceci est impératif si on veut
que l'objectif du volet Elevage de la NPA qui est de produire 15 000 litres de lait
par jour pour la région dakaroise soit réalisé.
Concernant la maîtrise des facteurs internes, la CETRA a un rôle déterminant
d'information et de formation des agents intervenants, c'est-à-dire propriétaires
exploitants et personnels. Parce que beaucoup de points : déparasitage des animaux,
détection des chaleurs, modulations des apports alimentaires en fonction des besoins
des animaux, restent non évidents pour l'éleveur et font partie des connaissances
muvelles à introduire dans l'exploitation. L'encadrement doit moduler ses interventions
en portant la plus grande attention à ceux qui éprouvent des difficultés et de ne pas
les considérer comme des poids morts. La répétition
des explications doit être un
principe pour que les connaissances que l'on veut faire passer soient réellement
acquises.
Dans le domaine des recherches thématiques ou d'accompagnement, l'accent doit
être mis sur l'approfondissement de certains problèmes liés à :
- la pathologie dominante : Rickettsioses, métrites et mammites. Les études
porteront aussi bien sur les méthodes de prophylaxie que sur les traitements.
. . . / . . .

-51-
- La maîtrise de la reproduction : détection des chaleurs, amélioration de
la réussite de l'insémination, diagnostic précoce de gestation.
- L'alimentation : recherche d'autres formules se substituant au Raval, pour-
suite des essais de cultures fourragères.
- Contrôle de qualité du lait.
La prospection d'autres sites tels que Saint-Louis est à envisager en raison
des possibilités de cultures fourragères offertes par la construction du barrage de
Diama et de l'existence d'un potentiel important de sous-produits agricoles et agro-
industriels
: paille et son de riz, drèche de tomate, mélasse...
Enfin, cette méthodologie de suivi peut servir d'exemple pour le développement
d'un élevage intensifd!'auties espèces, ovine par exemple, moyennant quelques modifi-
cations.

A N N E X E No1
ANALYSE DES FICHES TECHNIQUES
DESTINEES AUX ELEVEURS

-52-
Un certain nombre de fiches techniques a été élaboré pour donner une idée des
différentes actions et mesures que l'éleveur doit assurer pour le bon fonctionnement de
son exploitation.
1”) - Comment fabriquer un bon fumier
Cette fiche technique explique l'intérêt d'utiliser la fumure organique :
amélioration de la structure des sols, meilleure rétention de l'eau et des engrais,
apport de matières fertilisantes. La technique de la fabrication est également expliquée
ainsique la valeur en apport minéral.
2”) - Déparasitage externe des animaux - Technique de détiquage des animaux
Les rickettsioses sont de graves maladies parasitaires sanguines trans-
mises par les tiques. La prophylaxie passe par la protection de 1'animal:et de son
environnement.
Le déparasitage externe par l'ektaphos ND est l'un des moyens de lutte
contre les tiques les plus efficaces à condition que la méthode préconisée soit stric-
tement appliquée.
. Ces deux fiches techniques fournissent des explications correspondant au
dosage du produit actif, à l'utilisation de l'appareil à pulvérisation et la méthode
de pulvérisation.
3”) - Appréciation du poids des femelles laitières de race Montbéliarde
On est souvent amené à estimer le poids des animaux soit pour administrer
un médicament, soit pour appliquer un rationnement correct. Mais, il n'est pas toujours
possible de disposerd'unebascule pèse-bétail. En conséquence, il faut utiliser des
myens approchés d'appréciation du poids. Dans cet esprit, deux tableaux sont présentés
- l'un donne l'évolution pondérale moyenne des femelles Montbéliardes
- l'autre donne la correspondance entre le périmètre thoracique de l'animal et
son poids. Ce tableau permet d'apporter une correction individuelle aux données du
premier.
4”) - Distribution de l’aliment Raval en fonction du po,ids, de l'état physio-
logique et de la production laitière.
La quantité d'aliment distribuée doit couvrir tous les besoins de
l'animal (entretien, croisssance, gestation, production laitière) en évitant tout

-53-
gaspillage.
Il faut donc donner à chaque animal une quantité d'aliments qui est fonction de
son poids, de son état physiologique et de sa production. La fiche présente les
données relatives aux femelles de race montbéliarde et pakistanaise.
5”) - Alimentation du veau de la naissance au sevrage
Les veaux sont sevrés précocement à 7 semaines. Le but de ce sevrage
précoce est d'assurer l'alimentation du veau au moindre coût en utilisant des laits
artificiels et en économisant ainsi la p,roduction laitière maternelle disponible pour
la commercialisation. .
Le veau est retiré de sa mère immédiatement après la naissance et durant la'
première semaine reçoit, le lait colostral au seau. Il reçoit ensuite du lait reconstitué
de l'aliment concentré et du foin.
Le dosage du lait, les modes de préparation et de distribution des repas
sont exposés.
6”) - Prélèvements de lait pour contrôle de composition et de qualité
bact&riologique, pour le dépistage précoce des mammites
. La commercialisation de la production laitière des exploitations en
public impose que ce lait réponde à des normes de qualité tant sur le plan de sa
composition que de sa valeur sur le plan bactériologique. Il est donc nécessaire
d'instituer des contrôles sur les quantités de matières sèches, matières azotées,
matières grasses, appréciation du nombre d'indologènes et de mésophilis.
. Des mesures d'hygiène strictes doivent être appliquées pour eviter
que ne s'installent des problèmes pathologiques au niveau de la mamelle. Mais des
signes fonctionnelspeuvent
n'être pas encore apparus et pourtant la mamelle peut être
malade. C'est pour déceler précocément ces affections débutantes subcliniques qu’est
appliqué le CNT, (California Mastitis Test).
7”) - Le niébé fourrager : Un fourrage de qualité facile à réussir
Dans la recherche de ressources alimentaires disponibles pour les
animaux, des variétés de niébé fourrager ont été sélectionnées. La variété “66-35”
. . . / . . .

-54-
mise au point au CNRA DE BAMBEY donne peu de graines et beaucoup de feuilles. Elle
est cultivable au Cap-Vert et dans le Centre Nord du Sénégal.
Les explications portent sur :
- les techniques culturales : préparation du sol, fumure, semis, entretien et
récolte.
- la valeur fourragère : 0,6 UF/kg MS et 92 g MAD/kg MS
- l'amélioration du sol par l'intermédiairedes rhyzobiums
Le seul inconvénient est sa sensibilité aux nématodes.
8”) - Alimentation du veau dans les deux premières semaines
Les diarrhées d'origine alimentaire constituent l'une des causes de
mortalités des veaux dont les 2/3 se produisent avant l'âge d'un mois. L'utilisation
d'une eau propre et une rigueur dans le dosage du lait en poudre sont plus que
nécessaire pour limiter les diarrhées et deshydratations.
Le mode de préparation (dosage) et de distribution est planifié jour par jour
\\
de la naissance au 14eme jour.
9”) - Alimentation des vaches le premier mois de lactation
Les éleveurs éprouvent des difficultés d'individualisation dans la
distribution des aliments pour moduler les apports et les besoins réels d'entretien et
de production de chaque animal. Pourtant , pour les vaches nouvellement velées, on
doit prévoir une quantité d'aliment supérieure devançant la production au moment de la
courbe ascendante de lactation et donc ne pas les rationner.
1’0” > - Le tarissement des vaches lactantes
Le tarissement s'effectue deux mois avant le prochain vêlage. Pour
certaines vaches, il a lieu naturellement mais pour d'autres fortes productrices, l'utili-
sation d'un antibiotique est nécessaire.
La fiche explique la méthode de tarissement artificiel avec l'utilisation
de "Tarimyl".
11") - Dès la naissance du veau
Pour éviter des infections ou complications ultérieures au vêlage,

-55-
l'éleveur doit prendre certaines mesures dès la naissance du veau :
-veau : désinfection du cordon, séparation avec la mère, donner 2 litres de
colostrum dans les 2 heures.
- vache : nettoyer la vulve et la mamelle, traire deux fois par jour, surveiller
l'explulsion du délivré.
- ferme : prévenir l'encadrement dans les 12 heures avec indication de l'heure
de l'heure de naissance, sexe, poids et numéro de la mère.
12") - Ce qui doit être contrôlé et exécuté dans une exploitation chaque jour,
chaque semaine, chaque mois.
Cette fiche donne une idée de la routine essentielle dans le domaine
de la surveillance, et des actions qu'un exploitant doit assurer pour que "rien"
n'échappe à sa vigilance, Cette routine est nécessaire car sans elle, un problème
peu grave au début, peut prendre une ampleur difficilement contrôlable ultérieurement.
Les interventions de fréquences journalière, hebdomadaire et mensuelles
couvrent les nécessités de fonctionnement des exploitations : habitat, alimentation,
reproduction, pathologie, la production, la commercialisation...
13") - Lutte contre les mammites
La pathologie mammaire pose un certain nombre de problèmes au dévelop-
pement de la production laitière au Sénégal, raison pour laquelle cette fiche a été
élaborée pour expliquer aux éleveurs :
- les causes d'apparition de mammites
- les méthodes de dépistage
- les mesures de lutte : prévention, traitement
14") - Contrôle laitier journalier
Les éleveurs doivent noter soigneusement sur cette fiche les productions
(matin et soir) de toutes les vaches lactantes.Ceci lesaide dans la gestion de leurs
exploitations parce que toute chute ou diminution de lait par rapport à la courbe de
lactation signe un processus pathologique,

A N N E X E No2
FICHES DE RECUEIL DES INFORMATIONS
TECHNICO-ECONOMIQUES

-56-
--T
. . . e
FICHE DE DECLARATION DE NAISSANCE
.Nom du prapri&tairt
Prénom3
I
Type drcxploitatian
* exploitation
1
-7
P"
7
I
Nam du père
l=---
1
1
Ncm de Ta mère
FRBCCl
1
1
J
Nom du vtau
l----
--l
r-- scxc 1
1
1
1
Date de naissance
r- Conditions de v”elagt
hvartcmçnt
7

,
F\\I~ dos de 4-b fiche, sont inscrites les données suivantes.
Type d'explcitation A, D ou C.
Nom du @t-e : ajouter la m9tion IA pour inszmination artificielle
le cas Achknt.
No du veau : ne pas remollr, le num6rc 6tant dr>nnci
par le Centre
de reqroupemsnt des donnbes.
sexe : Mâle (Mn), Femelle (FI.
Jumeau : barrer la mention inutile.
-
-
Conditions de vêlaqe
1 - sans aide
2- avec aide facile
3- avec aide diffici!e
4 - *
-
cesarienne
5 - veau dBccup6.
Avortement : barrer la mention inutile.
Destinaticn
1 - mort à la naissance
7
-. - veau de boucherir
3 - animal .d'Blevaqe.

FIC!-T Df: V,ACCINkTION
Numéro de l'-Exp*loitation
:
\\
Ih.&m de Ifaniml ;
Dxte rte missance :
Tbte de
%&adie
Ibse
Voie dv-
vaccination
Nom du vaccin
administie
administration Ikite de rappel
Observations
-
- -
.0. / .,,

-58-
ASSISTANCE VETERINAIRE-
MOIS DE :
DATE
Jo VACHE
TRAITEMENT
CODE
OEi'33KVA'ITONS

BICHE
DE REPR.ODUCTION
5PRIETAIWE:
*
,
UN iTE
e-
I,..U
I Vdloge Shalsurs
0 B S E R V A f 10 fi Ç
-7
Chdsurs
&urelle
irA.lits
Haladies, Tbles rsprad.,
$arisrG
Steaminq V9fage
Traita
INfERT1LfT.E
I VELAGE
Diwp3ati.c et trsitetnant
I
~hS6~Vd5.OW3 SUX ‘l6 P&i 6 - t &6 ox>St-partm
Diagmstk et traitanrent
1
1
post-pertunl
Dbeszvathri OUT le p a r t
tst le
\\r
f
1
t
I
1
I
l .
I
I
I

.?ace :
lkte fin lactation :
Prcduction totale :
Qznne journalière-
--.
Pmduction
Px$uction
FYwluction
&-te
*
lkte
Date
M
S ?ot&e
-yv'i s
Totale
M
s
1
Totale
/
-
-
-<-- --.-
--
-.-
- -
-.
-.".-
1.".- -.
I
I
. . _(
I
t
.b
A-,
l
1
I
i
is
I
1-1
1
..-.-. -1 " I .--_
-
-._-.
I
I
I
1
Il
!
/
l
Iii
(
/
1
--.U_I_-.-
-II -- . a--_-
I
i
:,
-.- - - - - - - -

L l Pmduction
Rxlticti.onmpTI Pmduction -
.,
., I.
I. -.
-
.--
--
.
. ..e---^
-_
..e---^

-c
.
_.
_ .._,
.._, -..__-.

--
._
._
--.II_-.

-61-
CONTROLE LAITIER MENSUEL
Nom du propriétaire
no de l'unité
Dates
-
No Vache
Race
Date de
T
vêlage
No Lact. T
Production
- Observations
Soir
Matir1
Total
1
-
!-

-62-
FICHE DE PRELEVFXENT DE LAIT
Exploitation no . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ProDriétaire
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1’
-.
Prélèvements (1)
Identification
Date
vélage
1
2
3
4
Race
No lactation
I
I
No lactation
No lactation
.?.ace
I
I
No lactation
I -7
No lactation
EJO
I
I
Race
I
I
Mo lactation
NO
I
I
Race
No lactation
(1) Inscr?ire au crayon les dates ck: pr~lhwmmts au mmnt du vélage. &nfMr à l'ewm
au mment de l'exécution.

-63-
RESULTATS D'ANALYSES DU LAIT
- -
ExDloitation no I . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vache no
. . .........
Prowiétaire
: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Race
..........
Adresse
.
. . . . . . . . . . . . . . ..a.........
Numéro lactation : ..........
Date vélage
.
. ..........
-
1
-1
Pklèvemnts
+
1
2
1
3
4
patc :
I Skte :
Date :
Date :
I
-
- A.--P
.t-
l
I Natière sèche g/l
+----
l
I
titi& grasse jz/l
I Patière azotée g/l
Epreuve Bleu de Méthylène
f
1
1
I Indolo&es / ml
1 Mésophiles /ml
Autres épreuves
(milieu sélectif>
_(-- --- -

.
il
1. t
-
.--

----~_

~
--.

---_
-64-
__

-.-...----_-
-

..----

-
__..

.-.-

-


__-.
.--..---.
--
------

--

._._.

_-

-
-


--
--~.

_-

--

-...
-..-.---
~
~--
-

.-.---_---
---
-
-.
-

-~.--_

-65-
BILAN MENSUEL DE L'EXPLOITATION NO.......... M 3n~~"...,~.........~....
MOIS de ,.......,......~.O............,~..
.-..
-
. .._. . .._ ._ - ..-.. ,.._
. . .
..- ._ ..- .-. -... .-.. ._
OESIGNATION
<.
- .
-.
_
. . _
RECETTES
<.
DEPENSES
.
.
. ..I
-.
i.
-8
I. PRODUITS
,"
1 Vente de lait à Sangalkam
.
. .
2 Vente de lait hors Sangalham
._
3 'Vente de veaux
4 Vente de fumier
TOTAL
.

.
I . .
.
II. CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
* .<
‘I
1 Aliment
. . . . . . . ,
.-.
.._...
.
<..
_
-
.,..
_
.
Raval
.
,.;‘:.

“.:.
Ncp
_1
. . . -.. . .Eo;la -... . ,,.. .
. . I. . -- ._..
.I.
-. . _. - . _. ..- . ..__ . __
. Lait en poudre
‘:
.
‘.
r,
..-:
1..
‘:
. CD
-
._<
._ . . . . . _ --.. -._.....
___
2 Produits v&érinaires
. Nédicoments
. Insémination

3 Transport
. Collecte lait/~fstributi-on al'inient- "
.
Carburant (usage perskel’l
<
4 Divers
.,.:

.(
::
. Eau de javel, savon,..gaz, .serpiUC3res,
.-
,.-. ._ . ..<
_ . . _.._
torchons, balais, cordes, seaux.
TOTAL
-
-
III, CHARGES D'EXPLOITATION
1 Salaires
. Barger
. Eventuellement aide berger
0 Gratifications
2 .ImpC!ts, taxes
3 IntW3ts bancaires
. 4 Assurances
TOTAL
. . *

REVUVU BRUT =
/l
i Produits - Consommations intenngdiaires L
Charges d' exploitation 1
IV - AMORTISSEMENTS
1 Travaux, achats de b6tes
2 Dotation aux amortissements
( Soit 1, soit 2. Dans l'etat actuel des
recherches, 1 paraft plus simple et plus
juste 1.
c
-.
..
REVENU NEf =
( Revenu brut - amortissements 1
I
.
I
f .procJuits - Consommations intermédiaires = Valeur ajoutke
= Revehu brut + Charges d’exploitation 1.
I
I
,
;
“1 :

-66-
ANNEXE No 3 : EFFECTIF GLOBAL DU TROUPEAU LAITIER AU 31.12.86
l-
AUTRES
RACE
MONTBELIARDE
PAKISTANAISE
(METIS)
TOTAL
AGE
(mois)
M
F
T
M
F
T
M
F
T
M
F T
O - 6
5
1 9
24
2
2
7
11
9
28
3 7
6 - 12
4 7
6 9
116
4
2
6
7
1 6
60
78
138
12 - 1 8
17
1 6
3 3
1 0
7
17
2 7
2 3
50
1 2 - 24
2 0
21
41
8
5
1 3
3
5
30
2 9
59
Adultes
2 5
261
286
1 0
4 7
57
2
2
3 5
il0
345
TOTAL
114
386
500
3 2
63
9 5
1 9
34
161
i68
629

-67-
ANNEXENO 4 : DONNEES CHIFFREES SUR LES EFFECTIFS 1986
CRITERES
EFFECTIFS
Femelles en état.de reproduire (hyenne)
318
Vêlages
206
Naissances
214
Veaux morts-nés
15
I Avortements
24
I
Femelles en production
231
Animaux âgés de plus d'un an
423
Nombre moyen de veaux
135

-68-
ANNEXE No 5 : MORBIDITE 1986
ANIMAUX ATTEINTS
MORTALITES
ABATTAGE .
CAS PATHOLOGIQUES
NOMBRE
% ANIMAUX
% ANIMAUX
% ANIMAUX
TOTAUX
NOMBRE
NOMBRE
MALADES
-
ATTEINTS
Maladies parasitaires
155
36,6
2 6
l6,8
1
096
Reproduction (métrites
vaginites, infécondité . . . . . ‘1
5 9
18,6
3
5,l
2
3,4
Pathologie digestive
(diarrhée, météorisation
121
28,6
11
991
1
098
pathologie par surcharge)
Pathologie de la mamelle
(mammites, hémolactation...
53
21,3
-
oedèmes . ...>
Pathologie de l'appareil
locomoteur
2 9
6,l
-
1
394
Pathologie oculaire
3 7
7,8
-
Divers (Pathologie urinaire,
pathologie respiratoire,
pathologie parcorps itrangers
70
16,5
7
10,o
-
Veaux
9 5
70,3
28
29,5
-

-69-
ANNEXE N" 6 : CAUSES DE MORTALITE
CAUSES
NOMBRES
%
TOTAL MORTALITE
Rickettsioses
2 6
55,3
P. digestive
11
23,4
P. reproduction
3
6,4
P. étranger
par corps
2
493
P. respiratoire
2
493
Oedèmes
1
291
Cystite
1
291
Morsure serpent
1
221
-
T O T A L
4 7
100
-

-7o-
ANNEXE No 7 : CRITERES DE REPRODUCTION
CRITERES
MTB
-j-/
Taux de fertilité
7 9
81
Taux de vêlage
59,3
70,l
Taux de naissance
68,6
70,l
Taux d'avortement
19,7
10,9
Taux de mortinatalité
15,3
991
Taux de fécondité
57
58
ère
Age à la 1
saillie (j)
628 2 131
816 2 186
Age au ler vêlage (j>
1 222 + 222
1084 5 155
Intervalle vêlage -c saillie fécondante (j>
218 2 129
217 ic 118
Intervalle entre vêlages
477 If 119
486 zk 122
Nombre de saillie/fécondation ..
296
139

-71-
ANNEXE NC: 8
.---..---- . -- .-.-- ._-.
INTERVALLE MOYEN VELAGE - FECONDATION
ET NOMBRE MOYEN D’IA PAR FECONDATION
!
I
1
!
1
! Exploitation ;
Effectifs
1
Intervalles
1
Nombre moyen
1
!
no
i
d’animaux
!
vélage-fécondation ;
d’IA par fécondation I
!
I
. 1
I
!
!
2
i
10
!
165 f 81'
!
377
!
1
!
!
!
!
!
1
.
l .
1 .
!
!
3
1
8
!
171 5110
!
2,75
!
!
!
!
!
!
!
, 1
1
.
1
!
!
4
!
3
!
225 il43
!
197
!
!
!
!
!
!
!
1
I
I
.

!
!
5
i
3
!
121 rt 72
!
137
!
!
! .
!
!
!
1
1
.

I
1
.

!
!
7
!
3
1
214 1: 8 0
!
2,7
1
!
!
!
1
1
1
1
l
.
1
!
!
9
i
3
!
335 & 80
1
4,25
l
1
!
I
1
I
1
I
1
1
l
l
10
!
4
1
302 k146
1
7-35
!
!
!
!
!
1
1
!
1
f
1
!
12
!
9
!
272 t 122
!
391
1
!
!
!
!
1
!
1
!
1
.
1
!
Il3
I
2
!
294 t:
89
!
390
!
1
!
1
1
!
!
!
I
!
!
!
15
!
2
1
205 k 38
!
2,5
!
!
!
1
!
!
!
.
1
1
1
!
!
19
!
5
!
266 t 124
!
236
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
21
!
5
1
90 t 48
!
230
!
!
!
!
!
!
!
1
I
I
.
.
!
1
23
i
7
!
232 k120
!
2,3
1
!
!
!
!
!
!
1
.
I
1
!
!
22-24
i
11
!
321 51 115
!
237
!
l
!
!
!
I
!
1
.
l
1
1
1
25
1
2
1
446 t 16
1
390
1
!
!
!
!
1
1
1
!
I
!
!
26
1
2
l
143 + 37
!
2
1
!
!
1
l
1
!
. 1
1
1
!
!
27
!
2
1
76 f 21
1
1
!
1
1
I
1
?
!
1
1
1
1
l
28
!
3
1
1 1 1 t 2 5
!
1
!
!
1
1
1
!
!
!
1
I
!
!
29
!
3
!
136 2 56
!
193
!
!
!
!
!
!
!
!
!
I
1
!
3 1
!
3
!
161 k 85
!
3.0
!

-72-
+
w

-73-

-74-
ANNEXE N" 10 : DONNEES CLIMATIQUES EN 1985
JAN.
FEV.
MARS AVRIL MAI ~
JUIN
JUIL.
AOUT
SEPT. OCT.
NOV.
DEC.
TEMPERATURE
20,04
22,08
21,64
21,84
22,02
126,66
27,81
27,90
27,06
26,91
25,58
23,13
iPLUVIOMETRIE
[TOTALE
9,3
-
0,4
-
-
20,6
56,6
212,5
117,9
5,6
-
691
I hmd
-I
_-'

-75-

-76-
ANHEXE N" 12
: Production laitière moyenne dans les exploitations
1 - Montbéliardes
!
1
I
! No exploita-
!
1
i Durke lactation (j)i Pr?ductFon lai-
: Production lai-
i Durée de tarisse- !
tion
! tiere totale (1) ! tière 305 j (1)
!
1
!
ment (j)
!
!
1
!
!
t
5;,,
6
-
!
A2 !
431 + li3,5 (9j
! 5 928 + l-567'
! 4 175 + 1 208 (i3)i
+
i'
(7)i
!
!
!
1
!
!
!
1 .
1
!
!
!
A3
!274 +2
!
1
12)
t 2 g16 t
404
! 2 653 r
438 (4) i
63,4 k 29,8
(7);
!
!
1
I
t
.
l
!
A4
1
3gg + 1315 (3)
1 3 439 t
412
i 2 918 +
198
!
_
!
;
47,5 t 11,5
(2);
!
1
i
!
!
!
!
A5 !
318 +
78 (4)
4 043 + 1663
! 3 555 +
419
!
!
1
t
;
64,75 2 10,9
(5);
!
1
!
!
!
!
!
A6
:
3g3 t 88 (7)
! 3 824 + 1 183
! 3 237 +
667
!
1
I
;
90, :5 k 12,5
(2);
!
! -
t
!
!
!
!
A7
f
331 f 13,5 (2)
! 2 670 2
434
1 2 580 +
369
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
A9 !
470 (1)
t
4 307
! 3 116 + 134 (3) !
!
55
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
1
A10
f
280
(1) f
2 018
1 2 124 f
389 (3)
!
!
!
1.
!
( 73,5 5 10,5' <2)-f
!
!
!
!
i
!
!
Al1
1
252
!
3 281
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
1
1
!
!
!
Al2
f
427 f 131 '(5)
1 3 913 + 1421
! 31OO?
831.
!
!
1
; 66,8 t 48,9
(5);
!
!
!
!
1
AI.3 !
492 f
57
(2) f 4 997 +
913
! 3 414 t
167 !
81'2 11
(2)j
!
!
!
1
!
!
!
!
!
!
561 .(l) i
!
Al4 !
3 585
1
2 561 !
!
!
t
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
Al5 !
545 (1)
a
4 855
! 2 913 f 262 (2) !
I
13
!
!
!
!
!
!
1
!
!
!
1
A19
1
358 f
37 (6)
f 2 964 k
729
! 2 632 t
616 (9) !
t
!
!
!
!
! 66,4 f 30,8
(5) 1
!
!
!
!
1
!
A21
!
332 f 118 (7)
f 3 411 2
462
! 3 338 t-
462 (9) !I ‘+3,8 + 14,7 (5) ;
!
!
!
!
I
!
1
!
1
!
A22-24
1
453 f 127 (12) ! 3 635 t 1018
! 2 605 + 498 (13) !
+ 67,5
i
!
!
!
96,4
(8)
!
!
!
!
!
!
1
!
1
A23
1 401 f 98 (9)
i 2 074 t
610
1 1 865 Lt
333
; 77,l f.40,5 (7) !
!
1
!
t
!
t
!
!
I
l
!
!
A25 !
583
!
5 750
i 3 252 +
166 (2) ;
136
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
1
!
A26 !
!
i 3 725 t
603 (8) 1
1
!
!
!
!
!
!
!
!
!
1
!
!
1
A27
1
I
! 2 512 k
64 (2) !
I
!
!
!
I
!
1
!
!
!
!
1
!
!
A28
!
298
!
2 397
!
!
71
!
!
1
!
!
!
!
t
1
I
!
1
!
A29
!
!
t 3 554 t 192 (3) !
1
!
!
!
!
!
!
!
1
T
1
.
.
1
!
!
A31
!
!
i 2 083 f 504 (3) ;
!
!
I
f
!
!
!
I
1
1
I
!
, Moyenne
;
397
(78)
;
;
,
; générale
+ 116
3 747
t 1 494
3 052 t
999 (92) i
.
!
!

-77-
-.
ANNEXE N" 13 : PRODUCTION LAITIERE PAR CLASSE D'ETABLE
< 2 000
2 ooo,.-
2 500 2 500 - 3 000 3 000 - 3 500
> 3 500
des étables
1
-
2
7
6
4
PI00
1
5
1 0
3 5
30
20
1 865
2 104
2 655
3 246
3 937

B I B L I O G R A P H I E
1C ANONYME - L'annuaire Montbéliard No 1 Décembre 1984.
2- ANONYME - Formation - Elevage. Dossiers ENCO : Etudes et Recherches Séminaire sur
l'élevage au Sénégal 16-20 septembre 1986.
3-
fl
- Programme de gestion de troupeaux informatisée - SEITHA GII
4-
"
- Etude du secteur agricole - Filière élevage
Ministère du Développement Rural - Mai 1986
5-
n
- Démarches de Recherche-développement appliquées au secteur de la productio
rurale des PUD/GRET - Mai 1984
Collection des Ateliers Technologie et Développement.
6- BARNOUIN (J.)
. "L'enquête écopathologique continue en élevages observatoires :
un système d'étude de la pathologie multifactorielle".
Milieu, pathologie et prévention chez les ruminants
INRA, Publ., 1981, 13-21.
7 - BOURZAT (D.)
Reflexion sur un projet de Recherche-Développement au Yatenga
(Burkina Faso)
Les Cahiers de la Recherche-Développement No 7 juillet 1985.
8 - DENIS (J.P.)
Les performances de reproduction des bovins laitiers de race
Montbéliarde au Sénégal.
Ref. No 42/ZOOT - Avril 1982.
9 - DENIS (J.P.)
Les performances de reproduction des zébus laitiers Pakistanais au
Sénégal.
Ref. No 36/ZOOT - Mai 1983.
10 - DENIS (J.P.) et ROBERGE (G.) - "Adaptation d'un troupeau de femelles Montbéliardes
au Sénégal.
Résultats techniques".
Ref. No 04/ZOOT - Mars 1982
11 - DENIS (J.P.) - L'amélioration de la production laitière au Sénégal.
Résultats actuels.
Liaison du Sahel N" 2, juin 1984
Ref. No 31/ZOOT/84.
12 - DENIS (J.P.) - Analyse du fonctionnement de la cellule d'encadrement temporaire et
de recherche d'accompagnement du projet laitier. Son importance
dans la liaison Recherche-Développement-Eleveurs.
Ref. No 37/ZOOT - Avril 1986.
. . . / . . .

13 - FAUGERE (0.) - La méthodologie du suivi individuel des performances animales -
L'exemple du programme "pathologie et productivité des petits
ruminants en milieu traditionnel".
Atelier : "méthodes sur la recherche sur les systèmes d'élevage
en Afrique intertropicale".
Mbour, 2-8 février 1986.
14 - FAYE (J.) - L'intégration Recherche-Formation-Développement dans le cadre de la
Nouvelle Politique Agricole.
Séminaire National sur l'intégration.
15 - LACOLJRT (A.) - Rapport sur l'utilisation d'un produit "Pour on" dans la lutte contre
les tiques du cheptel laitier intensif dans la région de Sangalkam.
Ref- N" 14/ZOOT - Février 1987.
16 - LUCAS (A) -"Aperçu sur la pathologie des animaux importés Montbéliards à Sangalkam".
Séminaire Production Animale, 24-26 Mars 1981
Ref. No 60/ZOOT - Mars 1981.
17 - KANE (Ab.) - Quelques considérations sur la formation et la vulgarisation.
Séminaires sur l'élevage au Sénégal, 16-20 sept. 1986.
18 - PROST (L.) - Les petits exploitants éleveurs dans le projet de promotion laitière
dans les Niayes (Sénégal).
Mémoire de DESS. Université PARIS XII - IEMVT - Oct. 1984.
19 - RAPPORTS ANNUELS DE ZOOTECHNIE : 1977 à 1985.
20 - SCHIMPF (C.) et THIBAULT (J.C.) - Prévulgarisation du Niébé fourrager dans le Cap-Ver
Ref. No Zl/C.F. - Février 1985
21 - THIBAULT (J.C.), DIA0 (Maty BA), KEBE (B.) et DENIS (J.P.) - Analyse de la pathologie
observée chez les animaux laitiers importés en production intensive
\\
au Sénégal.
1) - Conséquences physiologiques et économiques de la pathologie
parasitaire sanguine.
Ref. N" 007/ZOOT - Janvier 1985.
22 - UCANOR - Programme pour le suivi individuel des vaches laitières.
Lactoplan 23 - Sept. 1984.

LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES
CETRA
= Cellule d'Encadrement Temporaire et de Recherchesd'Accompagnement
COPLAIT
= Groupement d'intérêt Economique des Producteurs de lait et Productions
Annexes du Sénégal.
M A C
= Mission Française de Coopération et d'Action Culturelle.
F A C
= Fonds d'aide et de Coopération.
MTB
= Montbéliard
PAR
= Pakistanais
I A
= Insémination artificielle.