* (Rev. ZOO~, Bot. Afr., LXIX, 3-3). (A...
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(Rev. ZOO~, Bot. Afr., LXIX, 3-3).
(A paru le 30 juin 19.54).
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1
Sur quelques P~~am~kistomatoidea
f Tremaioda) d’une collection
du Musée Royal de l’Afrique Centrale
PAR SIMON GRETILLAT
(Dakar)
Dans un travail récent, R. PH. ,D#OLLFUS (1963) donne les résultats
obtenus au cours de l’étude d’une collection (de Trématodes digénkti-
ques récoltés en Afri,que Centrale avant et au début de la seconde
guerre mondiale et déposés au Musée Royal de l’Afrique Centrale, à
Tervuren (Belgique).
En février 1962, ce m&me auteur nous confia pour examen, un lot
de cette importante cohection comportant un certain nomlbre de
Trématodes des réservoirs gastriques ,de ruminants domestiques et
sauvages (“).
Nous *donnons ici les résultats trouvés au cours (de l’étu’de de ce
lot d’e Paramphistomes qui a été renvoyé au Musée de Tervuren,
après avoir été déterminé par coupes histologiques sériées, colorées
a I’hémalun-éosine et ‘pratiquées sur au moins deux spécimens de
chaque prélèvement.
En ce ‘qui concerne les références: no du tube, Ori)gine du prélè-
vement, récolteur, date, etc... nous donnons pour chaque dét’ermina-
tion le libellé exact de l’étiquette contenue *dans le tube de collection.
(“) Nous tenons à remercier Monsieur le Professeur R. PH. DOLLFUS du MU-
seum National d’Histoire Naturelle de Paris d’avoir eu I’amabillité de nous
soumettre ces intéressants pr&wcmcnts.

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- 3.52 -
PARAMPHISTOMATID~AE (FISCHOEDBR, 1901)
Paramphistomum microbothrium, FISCHQEDER, 1901.
R. 193 ((1 ,exemplaire adulte).
Sous la langue de Kobus defassa. Lot.: Dongo-Shiloango. Réc.:
Mr. VLEESCHQUWER (l-1-1940).
Le tube avait été étiqueté provisoirement : Paramphistomum
cervi? peut-être par le r&olteur.
Paramphistomum sukari, DINNIK 19%.
1) R. G. $Musée Terv. 6410 à 6414 (5 exemplaires mûrs).
Estomac d’antilope Sama. Lot.: Ouest du Lac Albert, forêt de
Kawa. Réc.: A. ‘GOLLART (avril 1929).
2) R. 56 (15 exemplaires mûrs).
Bovidé. Lot. : Kasaï. Réc.: Mr. VAN RISSEGHEM (sans date).
Les spécimens examinés ont tous l’es caractères donnés par DINNIK
en 1954, lors de la desc,ritption de l’espèce.
Cotylophor<rn
sp.
1) R.G. Musée Terv. 4465 à 44’66 (#deux exemplaires en plus ou
moins bon état dont un coupé longitudinalement).
E’stomac de Pongo (Tragekphus scriptus). Lot.: Katanga. Rec.:
J. MOUCHET (sans date).
Matériel déjà ,détermin#é et étiqwté SQUS le genre Cotylophoron.
2) R, 49 (4 exemplaires adultes dont deux coupés longitudinale-
ment).
<Estomac de Trugelaphus scriptus. Zoc. : Katanga, Réc. : Dr. Mou-
CHET (sans <date).
Calicophoron ijimai (FUKUI, 1922).
1) R:G. Mu&e Terv. 6930 à 7200 (50 exemplaires environ).
(Estomac d’un bœuf. Lot.: Buta, 1930. Réc.: Rév. Fr. HUTSEBAUT.
2) R.G. Musée Terv. 7701 à 8000 ((25 exemplaires mûrs).
Dan>s estomac de lbceuf. Lot.: Buta, 1930. Réc.: Rev. Fr. HUTSEBAUT.
3) R.G. Mus[ée Ter-v. 7501 à 7700 (30 exemplaires mûrs).
Estomac (de boeuf. Lot. : Buta, 1930. R&. : Rév. Fr. HUTSEBAUT.
4) R. 8’6 ‘(40 exempIaires mûrs ou immature,s).
~Es~tomac de B’os caffer. Lot. : Manzadi. Réc. : E. ‘DARTEVELLE (IV-
1937).

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5) R. 85 (30 exemplaires adultes).
Ex estomac Bos caffer. tic.: Manzadi. Réc.: E. DARTEVELLE (IV-
1937).
6) R. 87 (60 exemplaires mûrs).
Ex estomac Bos caffer. Lot.: Manzadi. Réc.: E. DARTEVELLE (IV-
1937).
Ce tube renfermait en outre 12 Carmyerius retirés pour examen
par R. P. DOLLFUS.
Il semble intéressant <de signaler que cette espèce qui est com-
mune chez le bceuf au Japon, au Cap et en Afrisque Orientale (K’awi-
rondo) existe aussi dans l’ouest du Congo (ILéopoldville) où elle est
frequemment rencontrée sur buffle et sur boeuf domestique.
Calicophoron wp.
R. 46 20 (exemplaires immatures).
Estomac bovidés. Lot. : Haut-Uélé. Réc. : ‘CLAESSENS (I-1924).
Matériel impossible à ‘déterminer au point de vue espèce étant
donné la précarité des caractères des appareils géni,taux, insuffisam-
ment développés.
Famille des GASTROTHYLACIDAE, STILES ‘et GOLDBERGER, 1910.
Carmyerius mancupatus (FISCHOEDER, 1901).
1) R. 64 (25 exemplaires mûrs).
Estomac Kobup defassa 0 (229). Lot.: Mauda, Haut-Uelk. Réc.:
H. SCHOUTEDEN (28-11-1925).
2) R.G. Musée Terv. 4098 à 4187 (20 exemplaires mûrs).
Estomac Kobm defassa Q (1929). Lot.: Mauda, Haut-U&. Réc.:
H. SCH’OL’TEDEN (29-11-1925).
Sur coupes histologiques sériées, les exemplaires présentent des
caractères histologiques et anatomique,s très ,proches de ceux donnés
par FISCHOEDER lors d.e la ,description de l’espèce en 1903.
Carmyerius minutus (FISCHQEDER, 19081).
R.G. Musée Terv. 6291 à 6394 (15 exemplaires immatures).
Estomac : Kobus defassa. ILOC. : Mauda, Haut-U&. Réc : H. SCHOV-
TEDEN ,(28-11-1925).

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Le matériel examiné ne comporte que de jeunes s,pécimens imma-
tures où sont seulement bien développés les gonades mâles qui par
leur position par rapport à l’acetabulum, alliée à la forme de la poche
ven.trale en coupe transversale, permettent de les rattacher à l’espèce
que FISCH~OEDER a dkrite en 1903.
Carmyerhs graberi GRETILLAT, 1960.
1) R. 58 (4 exemplaires mûrs).
Estomac: Koks Thov~usi (‘824). Lot.: Mauda, Haut-Uélé. Réc.:
H. SCHOUTEDEN (27-H-1926).
2) R. 85 ,(4 exemplaires mûrs).
E s t o m a c : Bas calfer. Loc.: M a n z a d i . R é c . : M . E . DARTEVELLE
(avril 1937).
Les spécimens examinés ont une allure un peu moins globuleuse
que les ,exemplaires types, mais Cepen>dant présentent la même struc-
ture histolSogique
au niveau de leur pore génital (atrium compris) et
de leur acetab’umm. Cette espèce ,décrite sur bovidé de la région de
Fort-Lamy ‘parasite donc aussi les antilopes du genre Kobtcs.
Carmyerius endopapillatus D’OLLFUS, 1962.
R. 85 (6 exemplaires mûrs) et R. 87 (2 exemplaires mûrs).
Estomac: Bas @fer. Lot.: Manzadi. Réc.: M. E. DAKTEVELLE
(avril 1937).
Les exem,plaires examinés en coupes histolo’giques sériées de 5 11
d’épaisseur et colorées à l’hémalum-éosine, prés’entent des caractères
identi.ques à ceux donnés par DOLLWS en 1962 à savoir des plages
papillaires rec,ouvrant le sphincter génital et débordant largement en
avant de ce dernier ‘et sur les parois latérales de la poche ventrale.
Carmyerius spatiosus (BRANDES, 1898).
R.G. ~Mu&e Terv. 6291 à ‘639’4 (50 exem,pIaires mélangés avec des
C. minutta ,dans le même tube).
Estlomac Kobus defassa 0 ‘(229). Lot.: Haut-Uélé. Mauda. Réc.:
Dr. H. SCHOUTEDEN (2’8-11-1925).
Carmyerius species
1) R.G. Musée Terv. 6927 à 6929 i( 3 exemplaires en très mauvais
état).



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Estomac buffle. Lot.: Sankuru: Komi. Réc.: M. J. GHESVUIÈRE
(septembre, 1929).
2) R. 78 (4 exemplaires en très mauvai’s état de conservation).
Estomac buffle. iLoc.: Sankuru: Komi. Réc.: M. J. GIIESQL’IÈRE
(11-1929).
Identification très ‘difficile. Trématodes vraise~mblablement adul-
tes, mais en très lmauvajs état (matériel des’séché et ‘cassant) ne per-
mettant pas de faire des coupes transversales ou longitudinales. La
position postéro-lat’érale <des testicules et l’utérus dorsal nous per-
mettent cependant de classer ce,s spécimens dans le genre Carmyrvius.
Carmyerius schoutedeni, n. SP.
R.G. Mu&e Terv. 4485 à 5095.
Dans panse de Boocercus euryceros. Lot. : TJ&, à 1.5 km lde Bafuka.
Réc. : Ml”” HUTEREAU (11-19112).
Le matériel comprend environ 15’0 exemplaires adultes. Six vers
ont été préparés en coupes histologilques longitudinales S#ériées de 5 p
d’kpaisseur et 5 exemplaires ont été montés en coupes transversales
sériées, l’ensemble coloré à l’hémalum-éosin’e. Pour C$ertaines relations
d’organe à organe, 4 spécimens ont été coupés lSongitudinalement au
rasoir « à mai’n levée » puis colorés au carmin chlorhydrique.
Habitus et dimensions. Le ver a une forme subconique en avant,
tronquée ,en arrière. 11 mesure 3 à 4 mm. de long avec un diamètre
maximum au niveau de la [région testiculaire située au debut du tiers
postérieur du corps et égal à 2,25 mm.
IL’acetabulum est franchelment terminal, et sa cavité très peu pro-
fonde présente une légère convexité en son centre. Les borcis en sont
ourlés.
L’orifice de la poche Ven#trale est placé à l’extrémité antérieure
du corps alors que la ‘bouche est légèrement déportée en arrière en
,posimti#on dorsale.
Cutictde externe. Elle a une épaisseur sensiblement égale allant
de 60 à 85 lu suivant les différents endroits .du corps, cependant, elle
est un peu plu~s épaisse en position postéro-ventrale.
Tube digestif. La ventouse orale ne s’ouvre pas directement à la
surface du corps Nmaiis ‘est précédée par une sorte ade manchon cylin-
driquc mus~culairc de 125 11 de diametrc ~;LU- 150~~~ dc long, dont les
parois ont une epaisseur ‘de 75~ environ.

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Elle est relativement petite, subsphérilque, a une longueur de 350
à 400 p et un diamètre de 350 p environ.
L’oesophage qui lui fait suit’e mesure environ 300 ‘p pour un dia-
mètre de 100 p et une épaisseur de la paroi de 20 à 25 U.
La bifurcation caecale est placée un peu en dessous ou au niveau
de la pars muscdosa à environ 100 à 150 p au-dessous d’un plan trans-
versal passant par le pore génital.
Fig. 2. - C. sckoufedeni n. sp.
Coupe histologique sagittale ‘de &a région antérieure et passant par la ventouse
orale et le pore génital.
Les coeca qui lui font suite sont trè:s faiblement sinueux et se
terminent au niveau du bord supérieur de chaque testicule, après
avoir parcouru le ver en rélgion latérale.
Poche centrale. Elle occupe sensiblem,ent le tiers du volume du
trématode. Son ouverture fdéb’ouche en position terminale à 250 p de
la bouche par une fente transversale.
En coupe transversale passant par la partie moyenne du ver, cette
poche se présente sous la forme dkrn triangle ,dont le sommet est di-
rigé vers la paroi ventrale de l’helminthe et dont la base S’ap;puie
sur la paroi dorsale de I’helminthe.
En position an,térieure, au niveau du pore génital, placé à environ
600 p ade l’orifice de la poche, cette dernière a la forme ,d’une fente

.
t
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transversal,e. L’épaisseur de sa paroi est très variable suivant les
endroits. Elle mesure de 70 à 250 1~. Au point ‘de vue histologique, elle
présente une certaine originalité ; en el‘fet, de très grandes invagina-
tions de tissu musculaire pouvant attein’dre 500 u pénètrent très loin
dans les tissus a&olaires remplissant la cavité interne de l’helminthe
en reliant les divers organes entre eux.
Fig. 3. - C. schoufedeni n. sp.
Détail de la paroi de la poche centrale sur une coulpe sagittale, au niveau de son
fond et montrant les tr&s importants replis et invaginations miusculaires.
Postérieurement la poche ventral’e s’appuie sur le plafond de
l’acetabulum alors que postero-latéralement elle est mitoyenne avec
les deux lobes 8t’esticulaires.
Acetabz~l~~z.
Placé en position franchement terminale, il presente
une structure histologique ,du type rencontré chez Carmyerius graberi
- ‘grande épaisseur ,dse la p’aroi musculaire et très faible profondeur
,de la cavité acétabulaire proprement ‘dite.
S’es dimensions sont les suivantes :
diamètre ouverture postérieure 750 ~1;
.

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diamètre total : 1125 IL;
épaisseur maximum ‘de la partie musculaire: 875 (1;
profondeur de la cavité acétabulaire 125 /150 p, ti la périphérie le long
des bords, alors qu’en partie central,e, elle ne me,sure que 30 à 50 EL.
Le fond de la ventouse ventrale est bombé en son centre, et, vue
de l’extérieur, cet organe se présente SOUS la forme d’une dépression
circulaire à bords ourlés, peu profonde et dont le fond est légkrement
bosselé.
Fig. 4. - C. schoutedeni n. sp.
Acetabulum coupe histolagique sagittale.
Au point de vue histologique et sur coupes longitudinaks, I’ace-
tabulum chez cette espèce, est un organe épais très musculeux, pré-
sentant latéralement une assise de fibres musculaires circulaires. Sa
partie centrale est Occup&e par des rkseaux de fibres lmongitvdinales,
à mailles plus ou moins lâches, le long ‘du plafond de l’acetabulum.
Son plancher est délimité par une paroi de fibres musculaires très
denses ‘mais de faible épaisseur 40 à 50 p.

- 360 -
APPAREIL GÉNITAL.
a) Pore génital. Le pore génital est peu saillant et débouche à l’in-
térieur ,de la poche ventrale ,sur sa paroi dorsale. II est c’onstitué seu-
lement par un sphincter squi ent’oure la papille génitale et dont le
diamètre est de 3’00 IL environ. L’bpaiss’eur lde sa paroi est ,de 50 p.
La papille géniltale est en forme Ide Champi$gnon. ‘Son centre est occupé
par un petit penis de 60 à 85 11. Sa base a une bpaisseur de 40 à 50 $
.
Fig. 5. - C. schot~tedeni n. sp.
Pore génital coupe histologique sagitlale.
Caractère morphologique intéressant ù signaler: Toute la surface
du sphincter géni,tal est orné de petites papilles de 8 à 10~ de haut
et dont la base mesure 10 à 12 p. C#es pampilles se colorent en violet
noir par l’hémalum-éosine. Il ,est à noter que dans cette espèce, il n’y
a pas d’atrium génital proprement #dit.
b) Appareil génital mâle. Les deux testicules non lobés dont la
longuaur est. de 600 p et l’épaisseur ,de 350 à 370 p, sont placés en par-
tie postérieure du ver, juste en arrière des parois postéro-latérales
dc la poche ccnlralc ct ,s’appuient sur lc plafond de I’ncctabulum. Ils
n’ont pas comme dans la plupart des autres espèces du genre Carmye-

- 361 -
rius, une position franchement latérale, et leur base n’est jamais posté-
rieure au niveau .du plafond de la ventouse postérieure. Ils occupent
donc une position relativement haute.
Fig. 6. - C. schoutedeni n. sp.
Coupe histologique transversale passant par le pore gCnita1.
Les canaux déférents qui en partent, ont pour origine la partie
moyenne de chaque testicule. Vers la moitié de l’helminthe, ils se
réunissent pour ‘donner en position antérieure, une pars musculosa
Fig. 7. - C. schoutedeni n. sp.
Coupe histologique transversale passant par la partie moyenne du ver.
pelotonnée sur elle-même et située à peu près au niveau et en arrière
de la bifurcation caecale. (Sa paroi ,papilliforme et crénelée mesure
h
20 1” d’épaisseur). Elle se continue en avant ‘par um pars prmtatica
de 150 lu de longueur sur 40 à 45 p #de diamètre.

- - ~.-- - -
- 362 -
c) Appareil génital femelle. L’ovaire qui est subovoïde a une lon-
gueur ‘de 225 à 235 ~1 pour une #épaisseur de 150 à 160 \\i.
La glande de Mehlis est oblongue de 180 à 190 u de longueur pour
une épaisseur de 60 à 100 II,. La position de ces deux glandes est, sem-
ble-t-il, variable chez cette espèce. Nous les trouvons sur certains spéci-
mens en ,position ‘nettement dorsale, l’ovaire étant appuyk sur la paroi
dorsale du ver, alors que dans d’autres exemplaires l’ovaire est comme
collé à la paroi dorsale de la ,poch’e centrale. L’ovaire et la glan’de de
Mehlis, t’eut en occupant une position inter-testiculaire peuvent donc
être ou dorsalux ou centraux.
Fig. 8. - C. schoutedeni n. sp.
Coupe histologi~que kansversale au niveau de la région testiculaire.
Entre l’ovaire et la glande de Mehlis ,existe u’n très c’ourt oviducte.
Partant <de la glande de Mehlis, l’uterus se renfle en une poche
de grarrdes dim,ension,s qui peut être assimilée à un receptaculum
se-
minis utewinunz où l’on trouve conjoint’ement
des œufs avec des mas-
ses de spermatozoïdes. il’uterus se poursuit en avant par un tube de
diamètre ‘variable plus *ou moins circonvolutionné, le l’ong de la partie
dorsale du ver. Fl se termine ,en avant par le ,conduit génital femelle
et débouche au niveau du ‘pore génital en position ventrale par rapport
à la pars prostatica. Nous n’avons pas ‘pu m’ettre en évidence le canal
de Laurer, le matériel1 que nous avions à notre disposition étant très
vieux (1912) et malheureusem,ent
plus ou moins friable et cassant.
Les glandes vitellogènSes sont disséminées tout le long du corps,
de la bifurcation caecale à l’acetab~ulum, mais sont seulement antéro-
latérales et n’occupent jamais le tissu aréolaire situk en arrière des
coeca.

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- 563 -
Les œufs, in ufero, ont une loagueur de 100 à 115 v, pour une lar-
geur de 55 à 65 u.
d) Appareil excréteur. La vésicule excrétrice est placée comme
chez les espèces ,du ge,nre Carmyerius en arrière de la paroi posté-
rieure de l’acetabuhun -entre ce dernier et la paroi dorsale du ver. El,le
est de grandes dimensions qui varient suivant son degré de dilatation.
Chez les 7 exemplaires examinés, .elle m’esure de 500 à 700 p de lon-
gueur sur 350 à 430 u de largeur, avec une forme sensib$lement ova-
laire.
Un canal excréteur très court lui fait suite et ‘débouche à l’exté-
rieur par un pore excrkteur placé à environ 400 à 500 l.~ de l’extrémité
postérieure du ver.
e) Appareil lymphatique. Il est constitué par deux troncs longitu-
dinaux qui envoient des ramifications latérales dans les différentes
régions de l’helminthe. Ces canaux sont particulièrement denses, ra-
mifiés, et volumineux au niveau ,de la ventouse orale.
DISCUSSION.
Par ses dimensions réduites, l’espèce que nous venons de décrire,
peut être comparée à Carmyerius minutus (FISCHOEDER, 1901) et à
Carmyerius graberi GRÉTILLAT, 1960, mais ces !deux Gastrothylacidae
ne présentent pas de revêtement papillaire ,de leur sphincter g&iital.
Parmi les Carmyerius déjà connus présentant des papilles au ni-
veau de leur pore gé,nital, nous trouvons dans l’ordre de leur descrip-
tion :
C. wenyoni ,(ILEIPER, 1908), C. endopapillatus
DOLLPUS, 1962, C. pa-
pilfatus GRÉTILLAT, 1962 ‘et C. parvipapillatus
GKÉTILLAT, 1962.
Nais alors que, chez notre espèce, il n’exist’e pas d’atrium génital
distinct, ce détail anatomique est très développé chez C. wenyoni,
C. papillatus et un peu moins chez C. endopapil’lafus
qui pourraient
former avec C. synethes FISCHOEDER, 1901, le groupe synethes.
En effet, au sujet d,e C. wenyoni, LEIPER écrit en 1908: « The ge-
nital pore lies at the bottom of a distinct depression the si’des of
which are covered with papi#llae » montrant ainsi que le sphincter
génital est bien placé au foad d’une dépre’ssion très nettement dis-
tincte.
En ce qui concerne C. papillatus, son atrium génital est très vaste
puisqu’il ‘mesure 450 u de diamètre pour une profondeur de 450 à
500 ~1 avec une paroi musculaire très dévelop,pée de 200 sà 250 p d’é-
paisseur suivant le,s endroits (NGRÉTILLAT, 1962).

- 364 -
f
Chez C. endopapillatus
l’e revêtement papillaire est tout à fait
particulier et DOLLFUS (1962) dit à cc sujet: « Le pore génital est
situé au niveau ide l’ccsophage,
en avant de la bifurcation intestinale,
dans ,une dépression de la paroi dorsale de la poche ventrale... Toute
la (partie de la poche ventrale est garnie de papilles coniques et ce
revêtement de lpapilles s’&end jusqu’à l’ouverture externe de la poche,
rejoignant le revêtem,ent de papilles à l’extrémité antérieure du corps».
Quant mà C. parvipapijllatus qui ne présente qu’un atrium génital de
très faibles dimerrsi’ons, la dimension de ses papilles de 8 à 10 1~ de
hauteur ainsi que la morphologie ‘et la structure histologique de son
acetabulum sont ‘différentes de l’espèce dont nous venons de donner
la description.
En résumé, ce Carmyerius ,se rapprocherait par la disposition de
ses testicules de C. minutus où l’es deux testicules sont placés au-des-
sus du plafonid de I’acetab,ulum. La structure histologique de sa ven-
touse postérieure serait du mCsme type que celle de C. graberi.
En outre, comm,e caractère original intéressant à signaler, la pa-
roi de la poche ventrale est si f’ortement échancrée et plissée par
endroits que des digitations de plu,s de 5QO ‘11 de longueur s’insinuent
à l’intérieur du tissu aréolaire de soutien, caractère qui à notre con-
naissance n’exi’ste chez aucun autre Carmyerius.
Nous consildérons cette esp&ce comme nouvelSle e t l a d é d i o n s à
notre #ancien maître le Docteur H. SCHOUTEDEN, Professeur à l’Institut
de Médecine Tropicale Prince Léopolgd à Anvers (Belgilque).
Hôte : Boocerus euryceros. ILocalisation : panse. Provenance : Uélé
à 15 kms à l’Ouest de Bafuka (Congo-Léopoldville). Récoltenr: Ma-
dame HUTEREAU. Date de réclolte: février 19’12.
Holotype : D#éposé dans lels collections du Laboratoire d’HeImin-
thologie tropicale (Pr. R. P. DOLLFUS), IMuséum d’Histoire Naturelle
de Paris.
Paratypes: 140 exemplaires environ déposés au Mus&c Royal de
ltbfrirque ‘Central?e à Tervuren (,Belgique).
Dix exemplaires #dans les collections de l’auteur.
Essai de classification des différentes esp&es du genre Garmyerius
par les structures anafomique et histologique de leur pore génital.
R. PH. DOLLFUS a tout récemment montré (1963) combien était illu-
soire le critère de dimensio,ns des ceufs dans la diagnose des es’pèces
du genre Carmyerius STTIXS & GOLDBERGER, 1910.
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-
- 365 -
Par contre, cet auteur a pu arriver à classer par groupes les repré-
sentants de la famille des Gastrothylacidae en considérant le dia,gram-
me de la poche ventrale obtenue par coupe transversale chez Gastro-
thylax
POIRIER,
1883, Fischoederius STILES & GOLDBERGER, 1910 et
Carmyerius.
Cette section peut être triangulaire, demi-circulaire, subpentago-
nale, arrondie, circulaire, quadrilatère, pentagonale ou hexagonale
avec un certain nomiore ,de variantes notamment en ce qui concerne
les sommets ou les bases de la figure géomNétrique ainsi formée.
Mais c’omme le fait remarquer très justement D,OLLFUS: « Chez
beaucoup d’espèces, da forme de la section transversale de la poche
centrale est inconstante ». En co~nséquence, un tel critère n’a donc
qu’une valeur taxonomique très ‘relative et ne doit être utiliske qu’ac-
cessoirement, en tenant compte des caractères anatomilques et histo-
logiques de certains organes qui sont par contre beaucoup plus con-
stants.
‘Ayant examink en détail la morphologie et l’histologie du pore
génital, ou plutôt de l’aire génitale des différentes espèces du genre
Carmyerius, nous avons tenté de les classer d’après ces seuls carac-
teres et nous donnons ,ci-dessous une clé de détermination basée uni-
quement sur l’examen du pore génital.
C1é Id’identification
‘des espèces du genre Carmyerius bas& unique-
ment sur la structure ,du pore génital.
1 ) Pore génital non orné de papilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2) Pore génital orné de papilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12
3) Pore genital debouchant #dans le fond d’un atrium génital dont
les [parois possèdent une musculature prolpre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4) Pore gémtal débouchant dans le fonds d’un atrium génital de
petites dimensions ,et {dont les parais ne présentent pas de
musculature b6en développée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
5) Pore génital sans atrium génital: Carmyerius spatiorsus (BRAN-
DES, 1898), C. welmani STILES & GOLDBERGER, 1910, C. gregarius
(~Looss,
1,896) et C. minutus (FISCHOEDER, 1901).
6) Très grand atrium génital de 4 ,à 500 ,p de diamètre et de pro-
fondeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C . synethes (FISCHOEDER, 1901).
7) :Atrium génital de dimensions réduites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
8) ,Présence d’un puissant sphincter atrial bordant l.es marges de
l’atrium génital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C . gruberi, GRÉTTLLAT, 1960.

- 366 -
9) Pas de sphincter atrial ,proprement dit . . . . . . . . . . . . C. dollfusi, GOL~AN,
CHABAUD & GKÉTILLAT, 1957.
10) Pore génital ‘débouch’ant
dans la poche ventrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .C . mancupatus (FISCHQEDEK,
1901).
11) Pore génital débouchant en dehors de la poche ventrale,
,sphin,&er atria se confondant avec la musculature du pore
<génital
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
C . exopoms ~MAPLESTDNE, 1923.
12) Pore génital placé au fonfd d’un atrium génital de grandes
dimensions ,de 4 à 500 ‘p ,de diamètre et de profondeur et dont
la ‘paroi ,musculeuse bien développée est, elle aussi, ornée de
Ipapi811es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .C. papillatus GRÉTTLLAT, 1962.
13) Pore génital placé au fonld dhn atrium génital dont la paroi
n’a pas de musculature bien définie
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
14) Pore génital ne comportant pas d’atrium génital distinct. Pa-
pilles [de très petites dimensions (10 p environ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
C. schoutedeni n. sp.
15) Papi’lles ornant le sphinct,er génital, l’atrium &nital et dé-
?oordant sur les parois ‘de la poche ventrale: sphincter atrial
:bien développé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .C. endopapillatus DQLLFUS, 1962.
16) Papilles ornant un atrium génital de dimension-s apprécia-
bles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
C . wenyoni (‘LEIPER, 1908).
17)‘Papilles de très petite taille 8 à 10 1~ ornant le pore génital et
un atrium génital très réduit mais circonscrit par un sphinc-
ter très puissant ..,..................... C. parvipapillatus GRÉTILLAT, 8962.
ï
Dans cette clé ont ‘été intentionnellement #passées sous silence, les
deux espèces C. bubalis ‘(INNES, 1912) et C. cruciformis (~LEIPER, 1910)
en raison de l’absenc’e totale de renseignements concernant la struc-
ture de leur pore génital, la seconde ayant d’ailleurs été décrite sur
des spécimens immattures.
La clé que nous venons de adonner permet donc à l’exception de
quatre Carnzyerius, C. spatiosus, C. gregarius, C. nzinutus et C. wel-
mani, de pro&der ,d#e manière certaine à une diagnose des espèces
du genre même si d’autres caractères anatomiques ou morphologi-
ques prêtent à confusion.
En effet, à part ,que.ltques petites variations portant sur des détails
mineurs, l~ornemSentation,
la musculature, la morphologie et l’histo-
logie du pore génital et. de la région qui l’entoure, ont des caractères
constants qui, & notre avis représentent un Ides meilleurs critères pour
la détermination des Carmyerius.

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En ce qui concerne les quatre espéces prkcitées, la longueur des
coeca suffit h separer C. spatiosus de C. gregarius. Quant à C. welmani
(qui serait très proche de C. spatiosus) ‘et 21 C. minutus, leur diagnose
est beaucoup tplus délicate puisqu’elle demande l’examen d’organes
parfois très ~difficil,es à mettre en éwifdewe, tel que le canal de Laurer,
et fait intervenir des relations d’organe à organe, pouvant seulement
être observées sur coupes histologiques sériées.
Par contre, nous pensons que pour l’es neuf autres espèces les
caractères ,que nous venons de donner pour le pore lgénital peuvent
très facilement être repérés sur ide simples coupes sagittales faites au
rasck « ‘à main levée », colorées ,ensuite au carmin chlorhydrique.
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