J3RUCELL,AAEKX?TUSD'ORIGINE BOVINEAU SENEGAL : ...
J3RUCELL,AAEKX?TUSD'ORIGINE BOVINEAU SENEGAL :
XENTEICATION E;T TYPAGE n
J.M.
(1). M. GRAYON (1). M.P.
astation de Pathologie de la Reproduction,
I.N.R.A., Nouzilly, 37380 Hmnaie, Fbance.

RRUCEUAABORTUSD'ORIGINE
BOVINEAU EWEGAL, :
~IFICATION ET TYPAGE
J.M. VERGER (11, M. GRAYON (11, M.P. DOUTRE (2) et F. S/%%A (2)
(1) Station de Pathologie de la Reproduction, Centre de Recherches de Tours,
I.N.R.A., Nouzilly, 37380 kmnaie, F'rance.
(2) ktbomtoire National de 1'Elevage et de Recherches vét6rinaires, I.S.R.A.
B.P. 2057, WKAR-HANN, République du S&&I..

* R E S JJ. M E
Cent quatre vingt une souches dé'FF&XIla d'origine bovine, isolées
-
-
au Sénégal, de 1976 à 1978, ont été identifi&a par l'ensemble des épreuves
recomnmdées par le Sous-Comité de la Tamnomie de ce genre bactérien. Leurs
carmtères sont, pour l'essentiel, conforms à la définition de lgespèce
*'Bmc$éPL6~&cHus~ au sein de laquelle 180 souches appartiennent au biotype 3
et une au biotype 1.
Deux caractères inhabituels pour cette espèce distinguent toutefois
les souches sénégalaises : leur réponse négative - à une exception près- à
l'épreuve de l*oxydase et leur profil moyen d'oxydation métabolique mdifié
au niveau de 4 des substrats conventionnels (L-asparagine, L-arabimse, D-galac-
tose et D-xylose). Ces deux caractères originaux sont discutés d'un double poir;t
de vue, épidémiologique et taxonotique.
----------

, S .u. M M A R Y
t
Brucella abcrtus isolated fkorn ca-Me in Senegal : identification
andtyping.
One hundred and eighty one s-trains of Brucella isolated fkom cattle
in various areas of Senegal, during a m-year period from 1976 to 1978, were
examhed by ail metl-&s zecorrmended by the subcomnittee on Taxonoy of the
genus Brucella. Al1 were four-rd to have the same main characteristics that
identify and define the species Brucella abontus. Of the 181 suMuIs, ail but
one were biotype 3 ; the single diffmt strain was biotype 1.
However two unusti characters distinguish the senegalese strains from
the main group of Brucella abortus : the oxidase test negative for ail but one
strains and the specific oxidative profile altered on four of the conventional
substrates CL-asparagine, L-arabinose, D-galactose and D-xylose). These two
original characters are discussed tim an epidemiological and taxonomical point
of view.

~'BRUCELLA'@!CJR'IUS
D'ORIGINE BOVINE AU SENEGAL : IDEKtFICATION EZ' TYPAGE
&VUI
J.M. VERGER (11, M. GRAYON (11, M.P. DOUTRE (2) et F. SAGNA (2)
(1) Station de Pathologie de la Reproduction, Centre de Recherches de Tours,
I.N.R.A., Nouzilly, 37380 Monnaie, Fkance.
(2) Labomtoire national de 1'Elevage et de Recherches vétérinaires, I.S.R.A.,
B.P. 2057, Dakar-b, République du S&égal.

Le genre Brucella est subdivisé en 6 espèces (10). Cinq sont présentes
en Afrique : B. akmtus, B. mlitensis, B suis, B. ovis (18) et B. car& (21).
La rareté des articles consac& au typage limite Mlheureusemnt la connaissance
de la nature et de la f&quence des biotypes correspondants.
En ce qui. concerne le Sénégal, les données publiées par CHAMBRON, en
1965 (31, portent sur un nombre trop restreint de souches et ngintègrent pas
les propositions du Sous-Comité de la Taxonomie des Brucella, alors récerment
cké, sur la différenciation au sein des espèces de ce genre bactérien (15).
Cent quatre vingt et une souches de B. abortus d'origine bovine, isolées
dans ce pays, ont fait l'objet d'un typage et, pour 65 d'entre elles, d'me
détermination de profil d'oxydation r&takolique. Outre la nature des biotypes,
ce travail &vèle, pour les souches sénégalaises, deux caractères -biochimique
et r&tabolique- inhabituels pour l'esp&e B. abortus. Les résultats sont
discutés dPun point de vue à la fois taxonomique et épidémiologique.

2
. -
Figure 1 - ûrigine géographique des 181 souches de Brucella abotis d!origine
bovinei3olées au Sénégal.

3
A r

4
rr - SOUCHES Ei4cTERms
Les 181 souches isolées à la suite de différentes tournées accomplies
dans le sud du Sénégal (Sine-Saloum, Sénégal-Oriental, Haute, Moyenne et Basse-
Casammce), de 1976 à 1978, sont toutes d?origlne bovine et proviennent chacune
d'un animal différent (fig. 1). Tous les troupeaux visités appartiennent à la
race NW. Les isolemnts ont été obtenus à partir de liquides de ponction
d'hygxmis mis en culture sur milieu %rucella agar rmdifié", additionné de
polymyxine, bacitracine et cycloheximide (m&nge P.B.C. lyophilisé) Oc>.
Après 4 jours d'incubation à 37OC, sous atmosphère convenable de COL
(GASPAC Anaerobic System (x1, l'examen n-mplmlogique et microscopique permet
de reconr&tre, sur les boîtes de milieu sélectif, les colonies de Brucella.
Celles-ci sont repiquées sur des pentes de "gélose trypticase soja?' (x1 suppl&
mntée à 1 p.1000 d'extzaït de levure et, après incubation, les tubes de culture
sont envoyés à Nouzilly pour identification et typage.
2 - METHODES D'IDENTIFICATION
- La détermination du genre Brucella repose sur les méthodes bactériolo-
giques simples (tableau 1) recomandées pour le diagnostic différentiel avec
les gmupes de bactéries à Gram négatif pouvant prêter à confusion (1, 10).
Lvépreuve de l'oxydase est pratiquée, pour chaque souche, suivant deux
techniques : la première est celle classique de KOVACS ; la seconde utilisant,
conme réactif, l'hydrochlorure de N-dirkthyl-paraphénylène-diamine,
permet,
en versant celui-ci à la surface du milieu solide de culture, de tester rapide-
ment l'homgénéité de la Action de l'oxydase au sein d'une population de
colonies bactériennes. Ces deux techniques sont décrites par m, SPAULDLhG
et TRUANT (6).
..a / . . .
(d BIOMERIEUX : Marcy l'Etoile, 69260 Cha&mnières-les-Bains, France.

5
Tableau1 : Caractérisation de 181 souches de E@ucella d'origine bovine isol6es
I e
au Sénégal, par les épreuves courantes d'identification des bactéries
à Gmm n6gatif.
Caractères
Résultats
Mmphologie cellulaire
Coccobacciles mn sporülés,non encapsul6:
Colomtion de Gmm
I%biI.ité
Fermentation du lactose sur Mac Conky agar
Hémlyse sur gélose sang
Acidification du glucose en eau peptO&,
rouge et phénol
Catalase
t
Oxydase
180-, l+
Uréase
+
Indole
Réduction des nitrates
t
Citrate Wmrms)
Rouge de &hyle (R.M.1
Voges-Pmskauer tV.P.1
. ’
.-

Tableau 2 : Caractérisation de 181 souches de Fkucella abortus d'origine bovine isol6es au Sénégal,
par les épreuves conventionnelles d'identification.
Croissance enprésence
!JombE
Lyse par le
Agglutination par
de colorants
d e
Exigence
FYoduction
Oxydase
Pbse 731
les sérums
souches
en CO2
de H2S
mnospécifiques
Thionine
Fuschine S&%a-
basique nine
Biotype
Espèce
z 104 x IXE
A
M
(" 20 40 10
20 100
1
t
+
+
t
+
+
+ t
1
1
+
t
t
+
f
+
mm
t
+
t
t
t t
3
B.abortus
179
t
+
t
t
t
t
t
t
t
t
i-
(1) DCE = Dilution courante d'épreuve
(21 A
= anti-&ortus-suis ; M = anti-melitensis
(3) Concentrations expri&es en vg de colorant par II& de milieu gélosé k&um dexbxse agar).
” ~ /, .
,
.
,, /.
*,,
.,,., . ,, . ,,,,

Tableau 3 : Consomnation d'oxygène (Q02N>, après 24 heures de culture sur milieu "Trypticase Soy agar"
de 65 souches de Ekucella abortus d'origine bovine isolées au Sénégal, en p&sence de
différents substrats.
Paramètres
Substrats
Dimension
statistiques
Biotype Oxydase
d e
ou
acide
1*échanti.l.-
valeurs
X
L-
- DL-or- L-
L-ara- D-ga- D- D-
Méso-
lon
individuelles 0
glu-ta- aAe ~~~~~m,e etkg, lysine binose lactcse ribose xylose ggi-
mique
1
-
1
Xl
97
266
135
0
37
0
0
1 4
13
382 165 , 430
+
1
Xl
87
222
171
0
53
28
14
33
15
397 173
370
w
65-147 208-409 148-298 O-18 39-132 12-116' g-35
5-87
2-102 25~506hoXV5
182-50
I
3
63
X
97
279
225
2
8 0
47
15
4 5
39
391 180
370
S
18
39
31
4
18
23
9
17
18
54 38
60
X k RSphtiOn endogène (Colos 0) est sou&r&-te et les vale- sont ex@&es en microlitres d'oxygène COnSOIIIllé
par milligrmme d'azote bactérien et par heure (i.r102/~ N/h).
Symboles utilisés : W, amplitude ou intervalle entre les valeurs extrêmes observées ;
X, moyenne de l'&hantillon ;
S, écart type de ltéckmtïLlon ;
Xi, valeurs individuelles.

Figure2-
Représentation graphique des r&xltats du métabolime oxydatif :
Profil m&bolique moyen des souches de Brucella abortus dvorigi.ne
bovine isolées au Sénégal.
Comparaison avec les profils métaboliques les plus probables pour
les espèzes et types de Brucella dont la présence a 6té signalée en
Afrique.
Niveau QO2N :
1 . QO2N myen inférieur à 100
2 . Q02N myen compris entre 100 et 300
3 . w2N myen supérieur à 300
substrats :
A = Acide L-glutanique
G = L-ambinose
B=L-alanine
H = D-galactose
C = L-aspamgine
I= D-ribose
D = L-araginine
J = D-xylose
E = DL-ornWhine
K = Meso-erythritol
F = L-lysine
Surface pointillée : profil le plus probable quelle que soit la souche.
Surface claixe : profil moyen de l'échantillon mais, en raison du grand
intervalle entre les valeurs exbrêmes observées, le
substrat peut être oxydé à l'un ou l'autre des 3 niveawc.

.
:
.
.
.‘.
.
.
..I

.
_
-22..

.

11
"RESULTATS
P_
*
Les souches sénégalaises sont caractérisées par de nombreuses r&onses
négatives aux épreuves bactériologiques courantes d'identification des bact&ies
à !?mm négatif (tableau 1). Ceci est confo?zwa au compxtement habituel des
Brucella. Le test de l'oxydase, négatif pour toutes les souches sauf une, mérite
attention. Il sezx discuté plus loin.
Les résultats des épreuves courantes de différenciation au sein du genre
bucella sont ptiSent& dans le tableau 2. Toutes les souches, de type rxx@olo-
gique smooth, sont lysées, aux deux dilutions d'épreuve @CE et 104 x DCE), par
le bactériophage Tb spécifique de Brucella&ortus. Les autres caractkes diffé-
rencient les biotypes :
- 180 souches exigent l'addition de CO;1 ipour leur croissance, produisent
de l'H,S, sont uniquement agglutinées par le sérum mnospécifique anti-alxx%us-
suis (A) et poussent en présence de thionine aux 3 concentratio~indiquées. Ces
caractères définissent B. abortus biotype 3.
- 1 souche identique par ailleurs aux précédentes s'en distingue par
sa sensibilité aux mêmes concentrations de thionine. Elle est, de ce fait,
classée dans le biotype 1 de l'espèce.
Les tisultats de l'épreuve de l'oxydase figurent aussi dans le tableau
2. Une seule souche, appartenant au biotype 3, est positive. Toutes les autres,
y compris la seule classée dans le biotype 1, sont oxydase négatives : ce com-
prbmrrt est inhabituel pour l'espèce B. abortus.
Les r&ûLtats de l'étude du &t&lisme oxydatif de l'unique souche du
biotype 1 et de 64 parmi celles du biotype 3 -dont la seule oxydase positive-
sont présentés dans le tableau 3. Il apparaît que, pour les 65 souches, les
valeurs dtovgène consomr& vis-à-vis des substrats indiqués sont homogènes et
indépendantes du biotype et du caractère oxydase. L'expression graphique de ces
rkultats (fig. 2) montre que le profil rr&abolique moyen des souches sénégalai-
ses ressemble au'frrofil le plus probable" défini pour l'espèce B. alxxtus. Ce
profil spécifique est cependant altéré, chez les souches sénégalaises, au niveau
de4substrats:
. . /. ..*

1 2
- la L-aspxagine, le L-ambinose et le D-galactose qui sont métablis&
au ler niveau (QO2N myen inférieur à 100) au lieu du deuxib ;
- le D-xylose qui est oxydé au niveau 2 (Q&N myen entre 100 et 300)
au lieu du premier.
En dépit de ces variations, le profil d'oxydation métabolique des souchs
sénégalaises ne peut être confondu avec celui des espèces de Brucella autres
qu'aboms.
-------u

13
Lsidentification et le typage des 181 souches sénégalaises n'ont pas
soulevé de difficulté. Les caractères morphologiques, culturwx et bicchimiques,
présentés dams les résultats, sont conformes à ceux décrits pour le genre
Brucella (1, 10) et le classement dans les biotypes 1 et 3 de B. abortus
(tableau 2) ne souffre aucune ambiguïté. Deux caractères G-habituels pour cette
espèce mM.tent cependant discussion : la réponse négative a lvéprwve de
l'oxydase et Ifaspect original du profil dvoxydation métabolique (~1.
"CA'RAD WX'YIYA'SE
Le genre Brucella comprend 6 espèces. Qua-hx sont réputées oxydase
positives : B. abortus, B. melitensis, B. suis et B. ca& ; B. ovis et
B. neotome sont caractérisées, au contraire, par des réactions nggatives (1, 10).
Toutes les souches de B. abortus, d'origines géographiques très diverses, que
mus avons typées jusqu'à p&sent ont effectivement toutes répondu positivement
à l'épreuve de lvoxydase. Le comportement négatif des souches sénégalaises -sauf
une (*w>- est donc très inhabituel. STEEL, cependant, a observé que des souches
de B. abmtus (2 sur 121, B. melitensis (1 sur 16) et B. suis (4 sur 7) étaient
oxydase négatives (17). Il n'est donc pas inpossible que, pour ces trois espèces,
la réponse à l'épreuve de l'oxydase soit négative plus souvent que ne le laissent
supposer les articles dvidentification et de tupage de ces bactéries, où souvent
d'ailleurs les résultats de ce test ne sont pas mentionnés.
Ces faits soulignenl$donc lvintér& taxonomique et épidtiologique de la
mise en oeuvre systémtique de lvépreuve de l'oxydase pour l'étude bactériologi-
que des Bmcella.

-
. . . / . . .
,,****,.,.
(*) Une inhabituelle lenteur de croissance est égalemnt manifestée par toutes
les souches sur milieu Trypticase Soy Agar. Cette autre particularité, plus
subtile mis régulièrement observée, vaut dvêtre notée.
(**> Isolée au village de Ndour&uthie, p&s de Sokone Wne-Saloum). Onze
autres souches oxydase négatives ont >*é isolées dans le même village.

1 4
Le support biochimique de la différence de réponse des espèces ou
souches de Brwella à l'épreuve de l'oxydase n'est pas connu. Cette m&hode,
basée sur l'aptitude de la chatie respiratoire à oxyder un certain norrïbre de
colorants, ou systèmzs redox, n'est pas spécifique et ne permet pas, à elle
seule, de définir les bases biochimiques de la &action de l'oxydase (14). Une
corrélation entr?e la pxkence d'un cytochmme c dans la partie temninale de la
chaîne respiratoire et une tiponse positive à l'épreuve de l'oxydase a pu ê-trd
avancée pour certains groupes bact&iens (Pseudomnas, kmxella) (16). Ce
n'est pas le cas pour le genre Brucella dont toutes les espèces, y compris
B. ovis et B. neotome oxydase négatives, contiennent du cytochmme c (12, 13,
23).
"PRCFIL D'OXYDATION METABOLIQUE
MEYEK et CAMERON, SUT une game définie de substrats (acides aminés et
glucides), ont établi que chaque espèce de Brwella est caractérisée par un
schéma d'oxydation n&abolique particulier (8, 9). Nous avons montré (22) qu&
les consormmtions d'oxygène (QOzN), vis-à-vis des substrats choisis, peuvent
&tre schématiquementramenées à 3 niveaux :
- J& niveau 1 réunit les substrats vis-à-vis desquels la consorrmtion
d'oxygène est régulièrement faible : Q02N moyen inférieur à 100 ;
- Le niveau 2 correspond à une consomation rrodérée d'oxygène : QO$
moyencompris entrelOOet300 ;
- Le niveau 3, enfin, groupe les substrats pour lesquels la consom-
tion d'oxygène est constarment élevée : QOaN moyen supérieur à 300.
La reprksentation graphique de cette distribution des substrats mteria-
lise un profil rktabolique caractéristique ck chaque espèce de Brucella (fig. 2:
Le choix des valeurs limites (100 et 300) tient compte à la fois des consom-
tions moyennes (70 et a% dispersion des va&urs individuelles (WI, de telle
sorte que le profil métabolique myem, airmi défini, est le plus probab;lie pour
n'importe quelle souche de l'espèce consid&ée.
84. /.
. .

1 5
L'espèce 3. abmtus est donc caractérisée (fig. 2) par lYo~ydation
probable des substrats :
- L-arginine, DL ornithine, L lysine et D-xylose au niveau 1 ;
- acide L-glutamique, L-alanine, L-aspamgine, L-ambinose et D-galactose
auniveau ;
- D-rikxxe et meso-erythritol au niveau 3.
Les souches sénégalaises diffèrent donc de ce profil type au niveau
de 4 substmts : la L-asparagine, le L-ambinose, le D-galactose et le D-xylose
qui sont oqdés à un niveau Habituel. Leur profil métabolique ressemble
cependant à celui de B. abortus plw qu'à aucun des autres espèces du genre
( f i g . 21,
lks souches sénégalaises ne sont pas les seules, au sein de l'espèce
B. abotius, à p&senter une fluctuation de QO2N habituel, au niveau d'un ou
III%E de plusieurs substrats.
- L? souche vaccinale B 19 oxyde de façon caractéristique l'acide
L-glutamique et le maso-erythritol, respectivement aux niveaux 3 et 1 (2, 22).
- Nous avons également rapporté l'isolement de 4 souches de B. abortus
biotype 1 -isolées chez une vache et 3 mlots (Apodemus sylvaticus) originaires
d'une exploitation agricole massivement infectée de Ekwellose bovine- qui.,
com les souches du Sénégal, mnifestaient une consomtion d'oxygène
inhabituellemmt faible (niveau 1) vis-à-vis de la L-aspamgine (20). Ce carac-
tère original avait permis en l'occurence de mettre en évidence un lien épidemio-
logique certain entre les souches isolées des mulots et celle d90rigine bovine.
. . ./ . . .

16
L9int&& du marquage épidémiologique de souches de B. abortus biotype 1
par un camct&re métabolique inhabituel a été également rapporté, dans 1'Eta-t
du Minnesota (U.S.A.), par
CHSINGEZR et coll. (7).
Des variations du profil mkaholique type ont
égalemnt été obserkes
chez les autres espèces de Brucella. C'est le cas, en particulier, de souches de
B. suis biotype 3 isolées par COOK et coll. chez des rongews dans le North
Queensland (Australie) (4).
Ces exemples, parmi d9autres ont le mérite de souligner le double inté-
xet du r&akolism oxydatif chez les Brucella.
l- Les vmiations apportées jusqu'à pr&ent, au niveau d'un ou plusieurs
substrats, n9altèrent pas fondamntalemnt l'aspect général du profil
métabolique spécifique. Celui-ci est donc un bon critère de détetion
de l'espèce au sein du genre Brucella.
2- Ces variations reptisentent des marqueurs épidémiologiques d'autant plus
pr&ieux que l'absence d'outils de nmrquage suffisament fins (lysotypes,
facteurs de résistance... ) caractérise les Brucella.

17
CONCLUSION
L'analyse épidémiologique repose essentiellement sur des observations
liées à des &thodes d'investigation propres au Laboratoire. Pour être efficace,
elle doit faire appel à toutes les m%hodes disponibles, y compris celles qui
relèvent de l'identification et du typage bactériologiques. Vaine, en effet,
serait la pr&ention de m&triser une rraladie infectieuse en ignorant l'agent
responsable, en tant que tel, sous ses différents aspects que sont les espèces
et leurs divers types.
C'est dans cet esprit que nous avons entrepris l'étude bactériologique
des souches de E&xcella isolées au Sénégal. La mise en évidence, sur celles-ci,
de deux caractères inhabituels ayant valeur de marqueurs, illustre bien l'inté-
rêt épidémiologique et taxonomique de 19identification et du typage des E3rucella
pour lesquelles, tant en Afrique que dans le reste du monde, la connaissance de
la nature et de la ftiqumce des différents types responsables de l'infection
est encore trop fmgmentaim.
Pour se limita au continent afkkain, il serait souhaitable que l'ensm-
ble des souches isolées par les chercheurs des différents laboratoires soient
centralisées afin de parvenir à une connaissance taxonomique plus complète.
---------

. R E M E R C I E M E N T S
Qu’il nous soit permis ici de mmrcierMM.MamdouDIALLO (Directeur
du Service de la Santé et des Productions Animles), Moustapha DIA, Serigne
Mbaye DIATLO et Sidy NIANG, respectivemnt Inspecteurs régionaux à Kaolack,
Tambacounda et Ziguinchor, les Chefs de secteurs départementaux : Alioune TOURE
(Niom du Rip), Boubacar NGOM (Fbundiougne), Marmdou NDAO (Kédougou), Gnele
KANOUTE (Vélingara), Lassana DIAGNE Wlda), Amadou GUINDO K&hiou), Mbacké
FAYE (Ziguinchor), B&aye DIALU (Bignona), Moussa SANGARE (Oussouye) et les
agents techniques Issakha DIOP W%nga.r& et Mamdou DIATTA (Solda) dont l'ac-
tion conjointe a permis de recueillir SUI? le terrain, dans d'excellentes
conditions, le mrtériel biologique nécessaire à l'exécution du présent travail.
Station de Pathologie de la Repmduction
I.N.R.A. Nouzilly
Laboratoire national de L'Elevage et de
Recherches vétérinaires
I.S.R.A.

19
r B I B L I O G R A P H I E
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