1. . 7 / I .,. REPTTRLIQ1JE IXJ...
1.
.
7/
I
.,.
REPTTRLIQ1JE IXJ Sm&
--.e--------.
INSTITVT' SENEf4WIS PE RECHERC~S
MINISTERE DE L'ENSEI~bJEME7'~ SUPERIRm
AGRICOLES (1.S.R.A.)
ET IX LA RECHEX~ SCIENTIFI(?UE
__-------...-
-------<----
LAE!ORA,TolXE MATIONAL DE L'ELEVAGE
t SECRETARIAT D'ETAT A LA RECHERCHE
El? DE RECHERCHES VE!TERINAIRES
SCIEYTIFIQ~~ J?l' TECHNIQUE
-.,.--------
----s.----w-
COLLOQUE IWER!WTIONAL DE I"fICROBIOLOGIE TROPICALE
ABIDJAN, 22 -- 25 MARS 1982
RAPPORT SUR LE BOTULISME ANIMAL AU SENEGAL
FT EN MAURITAHIF
---.----
Par M.P, DOUTRE
REF. N" 12/MICROBIO
Février
1982

C?XL,OQUF INTERNATIONAL T?E MICR~SIOLWIF TROPICALE
ABIDJAN., 22 - 25 MARS 1982
~PFtXYJ SlF! LE BOI'ULTSME ANIMAL AU SENEC&L
ET EN MAURITANIF
-^-----
Q
Par M.P. JWI'RE (*>
.
-a -
:. Inconnu au S&&a1 avant les années 60, le botulism est soudain apparu CoTryne
une maladie capable d'entratrk7 &'n 'zone. dY'élevage extensif (FerloI, des per-
tes équivalenteS à, celles causées par les gIRlIdeS enzooties a.nirrales (peste
bovine, péripneumonie) au début du s&clc.
. . .
Le pssent rapprt se propose d'exposer succmctemnt ce que fut cette "flam-
bée" de botulisme en zone d'élevage septentrionale du %&gal (le sud de la
Mauritanie paya égalemmt un lourd. tribut à la maladie) mis aussi'de présen-
ter d'autres cas liés à la contamination des eaux d'abreuvement (bot$L&me hy,-
.drique) ou.encore offrant un caractère plus particulier (chez le porc, des p&
.licans, d'autres oiseaux et le chien). Pu cours de cet exposé, l'hypothèse d'une
liaison sécheresse-botulisme hydrique-epizootie du Fer10 sera avanc& et discu-
tée. Enfin, quelaues rares observations de botulisme humain, décrites dans la
partie du continent africain située au sud du Sahara, p&.céderont la conclusion.
A. BOTULISME DES HFRBIVORES MJ FERLD ET JXJ S17D-MfWRIT%NIEN
-
-
En 1959, différents rapports font état d'une maladie '!nouvelles'; à allure épi-
zoo-tique qui sévit sur le cheptel d'une Mrtante r$gion du nord du S&-&gal :
le Ferlo. Les éleveurs peuls la désignent sous le nom de "gniedo" (n-a1 dgmem-
bres). Les agents du Service de 1'Elevage lui rkervent lsappellation..de "m-
ladie des forages".
En 1963, notre confrère CALVET rermrque que la symptormtologie de la "mladie
des forages" ressemble en tout point 2 celle du t'LamsieMe'7 d'Afrique du Sud
(22). L'annite suivante, il fait procéder i la vaccination exp&imentalc de
1000 bovins à l'aide de l'anatoxine bivalente de 1'InstitiPasteur de Paris.
.
.
. /

.
.
.
-.-A
(w) Chef du Service de Bact&iolo,gie au Laboratoire national de lsFlevage et de
Recherches vét&inaires (I.S.R.A.1 - B.F 2057 , lYK4R-HWN (Sénegal)

En 1965, aucun des animaux ainsi immunisés n'est touche par la maladie, alors
que les observations cliniques Frament en nombre dans les troupeaux voisins.
A la même date: à la suite d'une tour& effectuée dans la zone dite des "six
forapes"> nous me-Bons en évidence une toxine kotulique dans le filtra-t d'une
culture mixte, résultant de l'ensemencement cn milieu a.na&obie (bouillon VF
@JLYX~ à 1 p.100) d'un fra~gment de foie pr&eve sur un bovin sacrifié 3 l'a-
gonie et ramer& sous glace au labcratoire de Dakar. Cet animal offrait tous
les signes du botulisme aigu : paralysie des membres et de la langue, ptvalis-
me, etc... Dans .les <ours qui suivent. la souche en cause de Clostridi~~~ hoi;u-
Zinurn est isolée. Une skoneutralisation classiq.ue, effectuée sur souris avec
la toxine de culture, r&& qu'il s'agit du -type C (4). "Maladie des forages"
' et botulisme ne faisaient qu'un.
En 1966, l'enzootie s'étend, une nouvelle souche est isolée sur un bovin du
Ranch de Dali. En 1969, l'affection est observk au cours d'une mission mer&e
dans le sud de la Mauritanie (80 ~II dans le N-O de Kaedi) 1 A partir des prélè-
.LI
vements rapport& (foie), 3 nouvelles souches de Clostridiwn botuZinum type C
sont obtenues. Leurs caractères biochimiques et toxinopènes se tivèlent iden-
tiques.$ ceux des souches en provenance du Ferlo.
Tous les herbivores sont touchés, mais ce sont essentiellement les bovins qui
sont le plus atteints, le mouton* la chèvre , le cheval et 1'2ne ne sont nean-
moins pas épar&s. Le tableau qui suit-donnera une id& des pertes dues au
I.
botulisme chez le zébu Cobra, au cours de la saison si-chc 1966-67. Les pro-
.priGtaires ont été intemogés alors qu'ils abreuvaient leurs animaux aux fo-
rapes.
.
0.. / .*.

-3-
-
-
-
-
-
-
- -
- _-
Nombre de
'otal des rota1 des
FOrFige
)mprGtaires
i des pertes
animaux
pertes i8
- 1I interrC&
-
-
-
--p-v - - -
.
Labgar~
37
3.170
1
423 / î3,34 $1
RU-T?-La0
14
1.092
/
73 I
6,6R %
c
Gaye-Khadar
21
1.161
27
2,32 %
mf?i
22
965
193
20
%
Lounguère-Tiolli
14
372
70
18,8 %
Revane
6
?.55
49
31,61 %
I.gumbi
14
527
73
13,85 %
Vindou-Th ipoulli
8
1.299
210
16,16 %
Tatki
17
2.154
279
12,95 %
Fiddi
18
981
211
21,50 %
Tes&&
2
105
59
56,19 %
Amali
2
909
15
1,65 %
Kotiedi
20
1.192
124
10,40 %
MbarToubab
3
289
21
y,26 &
Rarkedji
31
689
,414
En;08 %
Yonofé?s
11
539
27
5
CL,
Ranérou
10
1.780
22
1,23 %
__---
1
-
-
-
Total 17 forages
250
17.379
2.290
13,17 %
i
-
--.-- -- --- --
Il serait trop long de faire une étude exhaustive des conditions naturelles
r-&gnant dans le Ferlo'. Ces dernieres, caract&is&s surtout par l'aridité., sont
bien connues de tous ceux oui ont séjour& au S&&a1 Cl>. Aussi n'examinerons
nous que l'évolution des conditions d'éleva,qe liées au développement de l'hy-
I
draulique pastorale dans la +Pion (1).
- .
COKUE dans toutes les zones pr&ahariennes, l'eau est le facteur limitant du
I
peuplement. Les faibles possibilitgs,
offertes autrefois, transformaient le
Ferlo en un "S%ert" pendant une longue période de lYannée. Au cours de la sai-
son sèche, les puits rares et profonds (40 à 80 m), ne permettaient pas l'a-
breuvement ,des trouy?eaux importants qui se dkplaçaient alors vers des &Rions
plus hospitalii;res. C'est seulement pendant la saison ,des pluies que pouvaient
/
. . . . . .

.4-
s 'Etablir une activit6 haine et une densité animale suffisantes. Les pre-
mières pluies, remettant en eau les mares abondamwnt &partiesy amenaient le
reflux ties troupeaux. Ilne vie animale intense se concentrait sur leurs bords
jusqu'à leur tarisserwnt,
survenant &n&alement &%Ut novembre. Le mode d'é-
'
levaFe G-tait alors dominé par la necessitC de la transhumance.
: .,
l?&s 1938, 1'Administration entreprend la construction de forages profonds. T)ans
les annGes:aui suivent, ces ouvrages -bien connus de tous ceux qui ont paaou-
.
ru le Fer%- se multiplient pour apporter l'élement liquide dans une Agion
dotée de riches pâturages. Actuellement, pres d'une cinauantaine,de stations
de pompage, distantes de 40 ,i 60 IGI~, parfois.mins, peuvent être dénomb$es.
Entre ces difGrents points" des pare-feux ont été aménagés qui réalisent ain-
si un véritable quadrillap,e de tout le Ferlo. In création des forages profonds
a provo&de grandes modifications du milieu, de la vie sociale et du mode
d'élevage, aux con&quences pas toujours heureuses.
l%sorrrais, l'él&wnt liauide est p&sent en toute saison. Les grands déplace-
ments du debut de saisonsche ne sont plus n&essaires si l'état du tapis her-
bac6 est favorable. l?ès l'assèchement des mares, les pasteurs transportent leur
campement à proximité de la station hydraulique voisine. L'activité pastorale a
tendance 2 devenir permanente et 2 s'enfermer dans les limites du Ferlo, pendant
toute l'année. Cette sédentarïsation relative des populations .et des troupeaux a
eu une r&ercussion certaine sur 19éq.uilibre~ du milieu na-turel~
L'approche d'un forane se si,g-&e, en effet. sur un rayon de plusieurs kilomè-
tres par la disparition progressive des herbap;es e,t la d&radation de la Ilore
arborée. Ie phénom&e va en s'accentuant à mesure que proFesse la saison sèche.
La destruction est-totale dans la periphérie de la station. Le sol est littgrale- _.
ment mis à nu à la suite du pictinernent des troupeaux qui, chaque jour, conver-
gent vers les abreuvoirs. De @me, se multiplient les ravages causés ri la vé-
&tation par les feux de brousse ou des pratiaues n&fas-tes'corrme "l*ébranchagc".-
Enfin, dans certaines r@ionsl on peut observer un surcharpre des pclturapes. On
connaft le peu d'en,~ouement manifesté pcar l'éleveur peu1 à commercialiser son
*
bGtai1, d'où .au,wntation du nombre dc têtes, lesauelles sont aimenées à utili-
ser un potentiel :~limcnt~irc fourrager n&cessairement limité. Tes dernières an-
r&s, un effort d'encadrement a été, tialis6, une socii;.t& d'Etat (SODESP) provo-
aue par des moyens divers une commercialisation accrue des bovins du Ferlo.
. . ./ . . .

Il était à prévoir que ces transforwtion.~ c du 'mW.eu naturel joueraient un
rôle certain dans l'apparition de toublcs nutritionnels,d'ordre carentiel.
Des &tudes furent menées oui mirent en kîdencc l'insuffisance et le dés&Wi-
libre phosphocalcique des sols, des eaux et des @Wrages du Terlo (1). La com-
paraison des constantes sanguines de zGbus Cobra appartenant à des troupeaux
li&es et de bovins de &me race, entiWenus dans un Centre de Recherches zoo-
techniques (Dahra-fioloff) a rrront& :
- qu'il existe une hypophosphorose des troupeaux de la Agion du forage de Lab-
P;ar, même après la saison des pluies. lorsque les pâturages sont les plus
riches. Elle se traduit par un taux de phosphore inorganique plasmatique et
une excrétion~de phosphates abaissés r>ar rapport aux normes d'un troupeau
non carencé.
- qu'il apparafLt que le taux de phosphcre inorpaniaue plasmatique ne varie pas
entre décembre et juin. Il existerait donc chez les bovins de la zone des fo-
ra& une hypophosphorose "installée".
Cette hypophosphorose se traduit cliniquement par la fragilité du squelette,
mais aussi et surtout par de l'ost&oph&e.
'En 3.967, par analogie avec le Lamsiekte Sud africain, on supposait donc que
les herbivores caren& en phosphore, mais aussi sans doute en autres,. &&ents
contractaient le botulisme en consommant des fragments osseux (bene C<~A~) et
des dgbris tissulaires porteurs de spores botuliq,ues. Le schéma suivant était
alors propo& :
S&dent&kation des éleveurs--+ Hodification du+ Troubles nutritionnels
pâturage
(hywphosphorose)
+
-Ost&phagie
1
Absorption de toxine
Absorption de
iI+toxicati&(&s r&> s~o~?c.~ botuli.-
qües, toxi-in-
fection (très
frGquent)
.., / . . .

_. ti-
~a pr+aration d'une anatoxine de .typc C,,adjuv& nar le phosphate d'aluminium,
est alors entrcprisc au Laboratoire (toxine ohtenuc par culture en sac de dia-
lyse) et ].e Service v&térinaire pro&& a la vaccination des animaux du Ferlo.
c
B.
BOTLJLJSM-: LIE A L'AFSORPTUN DPTJNE U\\lY OI! D'!JY ALIMENT CCNTAMïNE 'PAL? UN CAMVRE
-
_--Li_--.-----.--
DE PETIT MALWIFERE:
c
Apr&s 1967, nous eûmes l'occasion dPohserver dans le Djoloff et'dans le Sine-
,
Saloum, diff&ents petits foyers de botulisme, très lo&iis&, de type C et D
dont l'oriaine'était en tout point identique à celle des cas tincont&s dans
les pays industriels, à savoir : contamination de l'eau de boisson -bo-hiLisrw
hydrique- ou d'un aliment (paille d'arachide) par un cadavre de petit.carnivore
ou de rongeur, l'ostéophagi e n'citnnt nullement en cause (2) (9) (11). Nous
rapportons ci-dessous les cas constat& :
- Observation no 1 : juillet 1968, mort de chevaux et de bovins après consom-
tion de l'eau du puits de Ta?&-Thiékt?.ne CdGpartement de Nbacké). L!n chat s'y
est noye. Wise en evidence d'une toxine botulique de type D dans le surnageant
d'un bouillon VF ensemencé avec les sédiments obtenus en centrifugeant un pti-
lèvement d'eau (W/souris de la toxine de culture mixte = 5 x 10-'" ml). La
souche n'est pas isolée.
'- Observation no 2 : décembre 1968, mort de 26 moutons, 6 ânes, 2 chevaux, vil-
- -
lage de Cadde !%I?f~ (&gion de Podor): Chat noyé dcans un puits. Toxine botu-
lique de type C mise en'évidence dans le surn,ipeant de la culture en bouillcn
VF de fragments dess&h& du chat apport6 au~laboratoire (DfW/souris.= 5 x
10-' ml). La souche n'est pas isolée.
- Observation no 3 :
-
9 janvier 1969, mort de llS,bovins, 3.0 moutons, 1 cheval.
Village de Beytil-Wukhaden (80 km F. de Kaffinine). Puits contamins par le
cadavre d'un &ureuil fouisseur (Xerus er,vthropusl, Les cultures, en milieu
VF, d'un bmyat de foie et celle d'un contenu d'anse intestinale,dlun bovin
a,wnique sacri~i~,wrmettent dSobtenir un surnageant qui se r~-on-t-re contenir
de la toxine botuliquc C (DNWsouris = 5 x 10-I ml). 1-3 souche n'est ~>as
isolGe.
- Observation no 4 :
-
juillet 1970, 2 moutons, 3 chevaux succombent. Village de
Thl0l-7 (amndisscmnt de Wbour). Enquête sur 1'criEine de la contamination
n'abutit pas. * he smchc de tyge
_ D de CI. ImtuZZnum type D est isolee du foie
. . ./ . . .

-?-
d'un cheval sacrifié à l'atonie. En plus de la toxine spécifique, cette sou-
che produit, en bouillon VF, un poison convulsivant, soluble, non cantig&iaue,
q.ui rend la toxinotypie imnossihle. La toxine., plus pure, produite en sac de
cellophane (dialyse) est nar contre ais&nt ty$e.
- Observation no 5 : septembre 1.970, Art de 3 chevaux. Village de Thiadia
(Birkélane, Sine-Saloum). A partir des restes desséchés, vieux de 3 mis,
d'un chat retrouvé dans la paille d'arachide, de la toxine de type D est de
nouveau mise en évidence. La souche n'est pas isolce.
- Observation no 6 : mars 1978, mort de 7 chevaux, 2 Znes, 5 moutons et 1 chè-
vre. Village de Keur Ndiouga M>aye (arropdisserwnt de Ndindy, &gion de Diour-
bel). Du puits est retiti le cadavre d'un chat. CL. hotulinum de type R est
isols du foie d'un cheval (DMY/souris de la toxine entre l@' et 10w7 ml).
- Observation no 8 . (effectuée au Tchad par PROVOST (18)).28 juin 1974. ?%Y?
--..
de nombreux chameaux, observation de malades pral)7s6s (45 cadavres, 40 mala-
des). Puits de B+aye et de Chaallah (Karwn entre ik%ao et Zigueye) 9 L'eau pfi-
IcvGe, filtie sur disque Millipore HA et inoc&e en q.uantité de 1 ml. par
voie intrapérithon&ale à des souris,provcque des Paralysies flasques typiques.
L'échantillon d'eau est repris, chauffe 5 mn à 100°C puis centrif&. Le culot
de centrifugation est ensemencé en bc\\uillon VF elucosé. A.pr& S jours de cul-
ture, lezurnageant de centrifugation du milieu de culture provoque la mrt
des souris à la dose de 1xlO-3ml. T-a toxinot-y& k>tulique permet d'identi-
fier la toxine C. La souche n'est pas iso&. Les &weurs avaient rerwntci
dans le "chalouf" (peau de ch&re servant à puiser l'eau) des touffes de
poils.adh&ents à des framnts de peau macétie. L'esp&e anir&e responsa-
ble de la contamination n'a pu êtw dGtermir&e.
C. LIAISON SECHQXSSF-.ROTUI,ISMF HYDRIQUE-BOTULISME DES 'ZOM'S D'ELEVAGE EXTENSIF
.
-_----
- - - - - - - -
En 1971, lors des VIIe Journées m%-Iicales de Dakar, l'hypothèse suivante &tait
proJo.s&e afin d'expliquer 1'orir;rine possible de l'épizootie qui se d&lopFait
dans le Fer10 et le Sud mauritanien depuis une d&ade : "dans un ou Plusieurs
forages (les bassins r&ervoirs sont entièrement ii l'air libre, de @me les
abreuvoirs) ou dans un des anciens puits, l'eall souill@e Par un cadavre, de
chat ou de petit wmmif&e quelconq.ue,) ca pu être la. cause d'une intoxication
hotulique limitée. Ensuite, les restes des animaux morts, disséminés d,ans un

rayon de plusieurs centaines dc mkfVs autour du point d'eau contaminé, furent
2 1"orgine de la propagation de spores botuliques, leur absomtion Gtant favo--
risée par l'ostéophagie pr&ent& par des bovins en t%at pemnent d'hyrophos-
phorose. In dissémination des restes, des ossements des nouvelles victimes et
leur consommation par.des -7nimaux carences auraient permis à la maladie de fai-
re tache d'huile et de s'Gtendre proressivement 2, toute la kgion d'élevage
(10)". T& schéma suivant était alors prol?o& :
i)uits contamine par cadavre de --+ Foyer primaire de botulisme
petit mammifère
hydriaue
1
Troubles nutritionnels ---+ Ostéophagie --P Ossements contaminés par
(hypophosphorose)
spores
~EOTuLIsME
Levant la régtition des foyers de botulisme hydrique (inconnus dans le pas&
malgré l'excellente structuration vétérinaire existante)~ il nous est afiparu
que les contaminations fréquentes de certains puits pouvaient trouver une ex-
plication dans le déficit pluvio&trique noté, depuis les années 60, dans les
zones sahéliennes et soudano-sahgliennes (11). On remarque, en effet que :
- tous les foyers de botulisme hydrique observk se localisent au nord (région
sylvo-pastorale ou arachidière)
en dknit que dans ces &gions, la presque to-
talit des puits soit pourvue d'wc margelle ciment&, su&levée d'un &tre
environ,
- dans le sud du pays (Cas-ce& les puits, très nombreux, sont le plus souvent
entour& de quelaues troncs d'arbres, disvsés en car&, sur lesquels s'appuie
l'exhaure manuelle. Ce dispositif, haut d'une quarantaine de cen-timkres au I-M-
ximum, n'assure qu'une protection très imparfaite de l'orifice et les risquesde
chute de ptits mammifères devraient Etre accrus @aute-Casamancc en particu-
lier). Or le hotulism:: est inconnu dans toute la partie n-&ridionale du Sénégal.
Dans la partie septentrionale, les espèces resronsables des cas de botulisme
.
hydrique., sont essentiellement des carnivores .p&dateurs, En tout premier lieu,
vient le chat haret (16) I puis les viverri&s (genette., civette, mangouste),
*
auxquels on peut joindre un mustellidc (zorille). On a vu qu'un mnmeur, un
&ureuil fouisseur-, avait Gtc renconti dans l'eau de curage d'un yuits, (9).
. . ./ . . .

-g-.
l'installation progressive et discontinue de la sécheresse a probablcwnt i*-
duit le nombre des carnivore s pr rakfaction des proies Cmngeurs, oiseaux).
Ilans la lutte pour leur survie, certains individus se sont ranprcchk des com-
munau-tk humaines, à la fois pour s'alimenté et s'abreuver. Les espèces qui
viennent d'être énw&&es, le 711.1s souvent de moeurs nocturnes2 peuvent être
c
attides par l'hurnidit~ du sol qui entoure le nuits (ou la ckne en Mauritanie
kridionale), d'où pendant la iwrnke l"eau est re.ti&e d'une faion pre.que con-
tinue, De nuit, lorsque toute flaque d'eau a disparu, un aniB1 assoiffc peut,
dans sa quête, franchir la margelle, lorsqu'elle existe, et se @ci$ter acci-
dentellement dans le puits.
.-
._
_..
I
Ces variations pluviométriques ont interfeti, d'une autre manikeS lors de la
saison des pluies non déficitaire, de 1975. Cette année, dk la fin des prki-
pitations, la mit% nofi du S6n6gal a vu soudain apwraître &K? prolifkwtion
exceptionnelle, brutale et souvent catastr%>h?que de ron,Teurs (A.r~~~vant~s ni-
Zoticus en particulier) e Le ph&omèneint&ess~itr@meles liporidk. Dams la par-
tie rkridionale du pays (Casamance), rien de semblable n'était enregisti. Ce
genre d'explosion des populations de rongeurs, bien connu dans d'autres parties
du monde, peut s'expliquer 3 la fois par l'existence de conditions alimentaires
particuli&rement favoMbles et par l'absence ou YLe -el&hement de la ptidat-ion.
A mesure que la saison sèche propJressai.t,
dès les premiers mois de 1976, tout
rentrait dans l'ordre et les mnpeurs voyaient leur densite dkroître ; n-tais
en zone sylvo-pastorale, on assistait à une neuvellc flambee de botul.isw, ces
derniers cas étant liés à la consom?tion directe ~~ar Les divins de Cadavres
de rats (Forage de Tatki, 1976). Enfin, si la sécheresse 3 diminue le nombre
de têtes de bétail, elle a Ggalcment affaibli quantitativemzrt les pSt~~~?ages.
Ces différentes consid&ations. nous ;imènent a corr@Gter de la fapn suivante
les sch&s &O~U&. .
/
..a

.
.
.

---+&f?cit ~luviotitriqu~-,-
i
Perturbation des con-
Fortiges'profonds
Anparition d'une
ditions detisistance
,pluvio&trie normale
de certains mwunifères
1
J
sauvages
S6dentarisation des 6leveurs
i
i
c
Puits contaminé par
Yodification du pâturage
cadavre de petit
rmmifère sauvage
i
f
Troubles nutritionnels
Pullulation de rongeurs
(hynophosphorose)
1
Foyer de ROTIJLISVC
HYDRI,ii~Ost&pha~ie
I _,- -i
Ossements contaminés
f
---BOTJJLISMF~
par spoîs JxXüLiques
Cadavres de rongeurs
1
Ainsi donc l'épizootie de botulisme observée dans le Ferlo et le Sud maurita.
nien apparaît comne une conséquence indirecte de la skheresse. Cette dernike
en mdifiant les conditions de vie des petits carnivores sauvages aurait ,pro-
voqu6 une ftiquence accrue des cas de botulisme hydrique, origine de l'exten-
sion de la maladie.. Les animaux, en &at d'hypophosphorose, consorrurtant les
restes osseux diss&ninés dans le voisinage des forages,auraient fourni de nou-
velles victixs et ainsi pro~ssivement l'affection .aurait pris le caractère
d'une vkitable énizwtie.
D. A1JTRF.S ORSFXVATIONS DE.BOTULISME: ~JIMAI, EFF7XTUEES AU SEJECAL
1) Observation chez le porc : aofit 1966, banlieue de Dakw. Jks porcs nourris
habituellerrent avec des restes de cuisine de collectivit6s recoivent des
drêches de brasserie, conservees dans de mauvaises conditions sous Mche.
Jks naralysies apparaissent et des animaux succombent. cl. botulinwt? type
cl est isolé du foie d'un sujet sacrifi6 à l?agonie. Toxicite de la souche
relativement faible (DiIMlsouris : 10-" ml) (6) i
2) Observation chez différentes espèces d'oiseaux dans le Ferlo, lors de la
--._-- _
grande épizootie des ann&s 60
-L
..-
.s. / . . .

.ll-
- Chez une tourte7?elle (StreptopcZia rosaqgrisea Fornumzsis). f'orage de Lab-
par. Oiseaux capturk à la main, ailes pendantes, perte totale de rigidite
de l'axe cervical (limberneclc>. Isolement d'une souche de CI. botulinwn
de type C à part.ir du contenu intestinal. Faible toxicit6 WlM/souris
entre %Y" et lO-"' ml). Hypothèses émises quant à l'origine de la conta-
mination : consommation de larves ou de pupesd- mouches porteuses de 'spo-
res de C7,. FotuZinwa ou absorption sur l'emplacer~nt d'un cad&re ancien
d'herhivore, de graines, de Fit (sahlc, micro-,graviers), de particüks
osseuses souillés par des spores h0tuliqucs (7).
- Chez une nie-grikhe (CurvineLZa corvina) l.ors d'un foyer 'de botulisme
:
-
hydriwe. F&G des restes déco~sés d'un bovin mort de hotul&ne depuis
une semsine, l’OiSeaU se trafinait, incapable du moindre vol. Aucune yecher-
che bactériologique effectke (9).
3) Observation chez des pélicans @eZcjcanus rufacans) ; janvier 1979. Dans un
-
- -
complexe hôtelier de la Petite-Côte (Sine-Saloum). Fortalité : plus de 200
oiseaux depuis 2 mois. Paralysies .fILasques. Isolement d'une souche de CZ.
~O~Z.LZ~~ZUZ w D du foie d'un sujet sacrifie. Origine de la contamination :
dans le passé, le marisot s'écoulait librement dans la mer ; dans un con-
texte d'aménagement, un 'barraye a k-te construit, l'écoüLerrx3nt vers la mer
est désormais freiné et *me suppriti lorsque cessent les pluies. De plus,
des eaux usées de cuisines, de I.'eau bouillante en provenance d'une buande-
rie, des lisiers d'une porcherie et les déchets d'un abattoir privé (porcs)
sont déversés dans I.e rrarigot.. La nappe liquide voisine du barrap.e présente
une couleur vert sombre, le phytoplancton y est abondant.. i Tks pélicans se
seraient contamiks en consommant les &ri.tus trouv& dans les eaux du m-a-
rkot (3.2).
.
'Jr> Observation r&ente chez un chien :
---.a
-
dkembre 1981. z?ans un chenil militaire,
Percer all.emand trOuv6 mort sans au'aucun symptôme n'ait 66 observé la Veil-
P
le au soir. Autopsie : lésions congestives et hémorrakwes, ~&-&alisées à
tous les organes. Isolement du foie et de la rate d'une souche de CZ. ITO~U-
Zinum type D, très peu toxino&-ke.
lks porcheries sont voisines du chenil
(33).

-12-
E. FOTuLXmE ANIIyrAL ET ROIYJLISME HuMAmI
-
-
Toute& les observations qui viennent d'btrc rapportk ‘s chez l'anirml relevent
des types C et D de Clostr7Xum bot;uZimm et le plus souvent: il s'agit de
*
toxi-infections.
Rien que la littérature offre des exe-rrples de cas de botulisme humain dus aux

types C (15) (17) et D (31.: ceux-ci sont rares. Pans le Ferlo, lors de la pran-
de épizootie des années sèches, aucune observation dc botulisrte humin n'a été
enregist&e à notre connaissance. Il en va de même lors des différents foyers
de botulisme hydriaue. Lors de l'observation effectuée au Tchad, portant sur
des chameaux, PROVOST suppose "qu'en dehors d'une hyposensibilité éventuelle
d'espkes, une question de quantité de liquide in&ré joue peut-ê- un rôle,
la prise d'eau d'un chameau étant, toutes proportions gardees, bien supérieure
à celle d'un honme (18)". Cette hypothese ne prkente un intérêt que dans le
cas d'une intoxication, or nous avons vu que chez l'animal lestoxi-infections
sont les plus fréquentes.
Au Sénégal, à propos de six cas hospitalisés, REX et col. ,soutiennent en 1964,
que"l'existence de botulisme humain paraft hautement probable et n'attend plus
que sa confirmation bactériologique". IJne toxine, peu active, produite par un
Clostridium isolé d'un poisson est à la fois neutralisée par les sérums anti-
botuliques E! et C . . . Une autre toxine produite par un Closttidizm isolé d'une
boule de né& (condiment végétal femntg) est neutralisee par le sérum anti-
botulique R (19).., En fait ces informations demeurent assez imprécises...
Dans le passé, le cas de botulisme hurrain de type n., provoque par un jambon et
d&rit par I?E;MARCHI et col. :I au Tchad, ne pr&e à aucune équivoque (3). Il en
est de JIX%F d'un foyer humain de tfl R, dû à un pâté, rapporté en Rhodésie du
Sud par FLEMING (14). Plus r&emnt, en 1979, au Kenya, SMITH et col. signa-
lent du botulisme humin de type A en milieu nomade, une préparation à base de
lait fermenté provoque la mr-t de six personnes (21).
Ainsi donc sur le continent africain, tout au moins au sud du Sahara, le botu-
lisrw humain apparaft comme excessivement rare.
. . ./ . . .

-13
CONCLIJSION
En dehors du Sénégal, le botulisw animal semble aussi peu fhquent que l'est
le botüLisme humain dans l'ensemble de l'~~friq.ue. Comnt expliquer ce fait ?
r
La &ponse tient sans doute au caractère de la mladie qui ne se manifeste
?
qu'à travers des cas isole s ou desfoyers restreints. Les agents vét&inaires
ont été, lors de leur formation, principaimmt orientés vers le dépistage
6es orandes enmoties et leur attmtion r.'est pas attirée par des mifesta-
tions patholo@Jues auxquelles ils n'ont pas été p&par&. Sur le terrain, le
botulisme n'est sans doute pas reconnu, une étiologie erronée est vite avan-
cée (problème des puits empoisonnés)et les cas qui pourraient apparaître com-
'm.suspects ne donnent pas lieu à p&lèvemnts... Pourtant l'analyse bactério-
logique de ces derniers, judicieusement choisis lors de l'autopsie et achemi-
nés vers un laboratoire expérimenté, Ixmwttrait, pyâce à la rrjse en jeu de
techniq,ues simples et dérrmstratives, de poser définitivement le diagnostic,..
Au Sénégal, l'apparition du "Lamsiekte" de type C, au cours des années 60, a
ktribué à faire entrer le botulisme dans la liste des affections que tout
agent vétérinaire doit avoir présentes en m5rmir-e.

. ..14-
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