RAppom SURDES ESSAIS DETMITEMENTDES STRONGYLOSES ...
RAppom SURDES ESSAIS DETMITEMENTDES STRONGYLOSES
DIGESTIVES DU MOUTON EN ZONE TROPICAL;E PAR I.E TARTRATE DE
MORANTBL (+)
.'.y + a, k*
%--ht.+
(+t)
par G,VASSILIADES(++) & S,M.TOURE
(avec la collaboration technique de B.KEBD)
I- INTRODUCTION
L'activité anthelminthique du tartrate de Mxantel a déjà été testée,
tant du point de vue de l'efficacité que de la toxicité, en milieu tropical, avec
dans l'ensemble, des r&ultats tr& satisfaisants.
Troncy & Oumate (5) observent au Tchad, chez le Zébu adulte, une bonne
efficacité à 5 mg/kg contre Cooperia, Haenoncus et Oesopha@ostorrnxn mais une effi-
cacité seulement partielle contre Bunostomum, A 7,5 mg/kg, l'efficacité est totale
sur tous les Strongylidae du Zébu et partielle pour Trichuris. Ces auteurs concluent
donc que le tartrate de Morantel, à 7,5 mg/kg, est très efficace et également très
intéressant à cause de son absence totale de toxicité. Chez le veau de lait, ces
mêmes auteurs (6) enregistrent une efficacité de l'ordre de 100 p.100 contre Neo-
ascaris vitulorum à 5 mg/kg,mais constatent à cette Rome dose, que le tartrate de
Morantel n'agit que très partiellement sur Stronffyloides papillosus et estiment
quIavec des doses sup&ieures, le tartrate de Mxantel pourrait se mxtrer actif
contre cet Helminthe.
Chez le Womadaixe, Troncy & Oumate, au Tchad (7) dérrontrent la disparî-
tion complète des Strongylidae 15 jours après traitement à 7,5 mg/kg, mais cons-
tatent là encore l'activité très &diocre sur Strongyloides.
G;rétillat (2) au Niger, obtient chez la chèvre de Maradi, à peu près les
r&ws résultats à 8 mg/kg, et conclut que le tartrate de Morantel donne de très
bons &sultats contre les Strongles avec cependant une efficacité moindre contre
les Anguillules.
(+) "Exhelm II" corrmercialisé par Pfizer International
Recherches réalisées avec la participation financière de la société Pfizer
International.
i
(i-t> I.S.R.A. - Laboratoire national de 1'Elevage et de Recherches vétérinaires
f
B.P. 2057 - lhkar (Sénégal).

h
,
&
Ailleurs dans le n-onde et à titre indicatif, il faut rappeler que l'ef-
ficacité du tartrate de I%rantel a eté surtout étudiée par Raynaud (4) en F!rance
qui, a démmt& la très bonne efficacité de ce vermifuge sur tous les Stmngles
digestifs des petits Ruminants puisqu'à partir de 7,5 mg/kg, il élimine plus de
90 p.100 des parasites adultes et immtures. Par ailleurs, Gibson & Parfitt, en
Angleterre (1) ont également confi& l'excellente activité du tartrate de Moran-
tel à la dose de 10 mg/kg.
Enfin tout récemment Kates & coll. (31, aux Etats Unis, après une étude
compa&e de la valeur des anthelminthiques les plus &Cents, démontint à leur
tour que le tar-trate de Ybrantel à 8 mg/kg est actif con- Haemoncus et Trichos-
tmngylus, reins actif contre Trichuris et inactif contre Stmngyloides chez des
agneaux infestés artificiellement sur pâturages contaminés.
Au Sénégal, étant donné lvimportance que rev@tent les Strongyloses di-
gestives des petits Ruminants, qui chaque annGe sont responsables d'une mrtalité
élevée, il a paru utile de ?=pren& ces essais, en tenant ccmpte des r&ultats
déjà obtenus ailleurs, pour tenter de définir une posologie pr&ise à pr&oniser
dans le traitement des Stmngyloses digestives du F%uton.
II - EXPERIMENTATION : MATERIEL, METHODES & PROTCK'OLE
II-l- Animaux d'expérience
L'expérimentation est misée sur 60 mutons de race dite "peulh-
peulh'* âgés de reins d'un an, originaires de la région du Fleuve Sénégal, achetés
aussitct après leur arrivée au marché des abattoirs de Dakar, ap&s un premier
examen copmlogique pour s'assurer qu'ils pr&entent au départ une infestation pa-
rasitaire naturelle suffisante. Ces mutons sont mis en stabulation au laboratoire,
répartis par groupes de 5 en 12 boxes, pesés et marqués d'un numéro à l'oreille,
Ils ne sont soumis à aucun régi= alimentaire spécial pour rester dans les condi-
tions naturelles qui leur sont normales mais bénéficient quand r&.me des mesures
d'hygiène classiques pour contrebalancer en partie les Inconvénients de la mise
en stabulation.
II-2- Coproscopies et no&me d'oeufs Stan-
Pour chaque muton, est déterminé par coproscopie sur prélèvemmt
intrarectal de mti&e fécale, le nombre d'oeufs standard qui correspond au no&m
dsoeufs comptés sur une lm, étant bien entendu que pour toutes les analyses ef-
fectuées, les mêmes normes sont respectées (quantités de matières fécales traitées
coefficients de dilution, temps de broyage et de flottaison) 9 la méthode Utilis&e

11
I
3
iitant la méthode d'enrichissement par flottaison en solution salée à saturation,
valable aussi bien pour les oeufs de N&natodes que pour les ookystes de Ccccidies
(tithode de Willis).
Cette estimation numérique relativement simple a l'avantage de pc‘mttm
des comparaisons directes du nombre d'oeufs standard dans les différents lots sans
pr6juger du nombre d'oeufs par grarrm~? d'cxcr&ents généralement utilisé cox~~hl cri-
tère et dont la pl-écision est loin d'être satisfaisante à rr~~ins de faire appel à
des techniques très complexes que nous n'avons pas la possibilité, dans les condi-
tions actuelles, de mettre en application dans notre laboratoire.
II-3- Nature et importance du parasitisme observé
Les 58 moutons retenus pour l'exp&imentation ptisentent dans l'en-
semble un polyparasitisme grave constitué par l'association quasi-pemente des
YS~ngles" et des Ckxzcidies.
II-3/1- Les "Strongles"
Les Ttrongles" se riépartissent en 2 groupes très faciles à distin-
guer à la coprologie :
- les "Strongles digestifs" courants et
- les %nguillüLesg' ou Strongyloides
En effet, le diagnostic coprologique permet de distinguer 5 genres diffe-
rents d'oeufs que nous avons essayk de différencier au cours du décompte des oeufs
Haenonchus SP., Trichostrongylus SP., Oesophagostomum SP., Gaigeria sp. et Cooperia
si.? presque toujours associés chez un même hijte. Cependant, dans le calcul du
nombre d'oeufs standard, nous avons p&féré regrouper ces oeufs qu'il n'est pas
toujours facile de distinguer sans risque de se tromper; par contre les oeufs de
Strongyloides et d'Eimeria, reconnaissables aisément, sont comptés séparément.
Les identifications sur vers adultes effectuées après autopsies des
moutons morts en cours d'expérience donnent les rkultats suivants : (à titre indi-
catif sont également donn& les pourcentages d'infestation calculés d'après les r6-
sultats des examens coprologiques,
en formulant les mêmes réserves que pr&éd@Wznt
indiquées pour ce qui concerne la prkision de la diagnose >
. ./ . .

4
- Haemnchus contortus (RudolpFii, 1803) (94, 82 %)
- Trichostrongylus colubriformis (Giles, 1892) (93, 10 %)
- Stmn~loides papillosus Wedl, 1956) (93, 10 %>
- Oesophagostormm columbianum (Curtice, 1890) (58, 62 %)
- Gaigeria pachyscelis Railliet & Henry, 1910 (36, 20 %)
- Cooperia curticei (Railliet, 1893)(12, 0,6 "a)
II-3/2- Les Coccidies
- genre Eimeria (98,27 %); avec au n-oins 6 espèces identifiées,
-
-
g&-&alement associées : E.ninakolhyakimvae, E,arloingi, E.parva, E.ahsata,
E.faurei et E.intricata.
II-4- Constitution des lots et traitements
Après le calcul du nombre d'oeufs standard pour chaque mouton, 6
lots sont constitués de façon à ce que dans chaque lot la moyenne du nombre d'oeufs
standard soit appmximativemnt égale. Ceci conduit à r&nir dans chaque lot, des
mutons dont le nombre d'oeufs standard varie d'un maximum à un minimum, pemt-
tant ainsi une similitude du parasitisme dans chaque lot.
- Traitemnts
L'objet principal de la recherche est de tester l'efficacité du tar-
trate de Momntel, mis étant donné la très grande incidence de la Coccidiose, il
a paru intéressant d'administrw à certains lots un anticoccidien.
. L'anthelminthique utilisé est le tartmte de F?orantel qui est un
dérivé de la Fyrirnidine très voisin du tartrate/
tel. Son nom scier;-cifique
exact correspondant 2 sa formle développée est : tartrate de trans-2 iz-(3-&thyl
--I
Z-thicnyl) vinyl-i 1 -n&hyl-1, 4, 5, 6 tétmhydropyrimidine. Il a été administré
à des doses comprises entre 5 mg/kg et 15 mg/kg.
. L'anticoccidien est le Cozumne (cmrcialisé par SFECIA); c'est
un mélange anticoccidien de 3 produits : la F'yri.r&hamine, 1'Acétarsol et la Dap-
sone, utilisé Uniform&e& à la dose de 1 sachet de 3,5 g. pour 100 kg, par 24
heures, en 2 prises (0,035 g/kg).
. ./ . .

- Protocole expérimental et posologies
- lot no1 : ler lot témoin, moutons non traités (10 moutons)
- lot no2 : Zème lot témoin, moutons traités uniquement par anti-
coccidien (9 moutons)
- lot no3 : mutons traités par le tartrate de Yorantel à la dose
unique de 5 mg/kg (Compri&s dosés à 150 mg) et anti-
coccidien (10 moutons).
- lot no4 : moutons traités par le tartrate de FWantel à la dose
unique de 8 mg/kg (en solution à 4 "a) et anticoccidien
(10 moutons>.
- lot no5 : moutons traités par le tartrate de FWantel à la dose
unique de 8 mg/kg (en solution à 4 %), sans anticocci-
dien (10 moutons>
- lot no6 : moutons traités par le tartrate de Morantel à la dose
unique de 15 mg/kg (ccxnprimés dosés à 150 mg), sans anti-
coccidien (9 moutons).
II-S- Contrôles coproscopiques
Les contrôles coproscopiques sont effectués comme indiqués pr&édenment
sur chaque mouton, 7 et 14 jours après la date des traitements, chez les tér&ns
comme chez les animaux traités. E~us obtenons ainsi pour chaque mouton, avec 1~
oontile avant traitements, 3 fois un nombre d'oeufs standard de "Strongles", de
Strongyloides et de Coccidies. Les moyennes par lot du nombre d'oeufs standard
concernant chacun de ces 3 groupes de parasites sont indiquees dans les tableaux
1 à 6 qui donnent également pour chaque lot le "pourcentage de parasitisme &Si-
duel" ou "P R
. . " et le "pourcentage d'abaissement du parasitism" ou "A.P.".
X-6- Suivi pond&&
Les moutons sont pesés individuellement une fois par semaine depuis la
date des traitements, soit 8 pesées représentant un suivi pondéra1 étalé sur 56
jours après traitements. Les troyennes des poids sont établies à chaque fois, dans
chaque lot, et sont étudiées comparativement pour appr&ier lPévolution pondérale
des animaux en rapport avec les mdifications du parasitisme gastro-intestinal
enregist&es par les contiles coprologiques, dans la mesure où les cas de mxta-
lité enregistr& durant 19expérimentation ne faussent pas les résultats obtenus.
. ./ . .

,
6
l
III - RESULTATS
III/l- F&sentation des hultats
III-l/l- Moyennes des variations du nombre d'oeufs standard dans cha-
que lot : tableaux 1 à 6,
1X1-1/2- Pbye~es des variations pndéralcs et poids pondéss (poids
ramenés à 100 kg) dans chaque lot : tableau no7 et figure
no1 (courbes des variations des poids pond&&)*
Tableau no1
b-t no1 : TEMOINS NON TRAIES
Pbyennes du nombre d'oeufs standard
22.2.75
10.3.75
17.3.75
PARASITISVE
M.
M. P,R. % A.P. % M.
P+R. % A.P. ?
STRONGLES . , . . .* , . .
249
123,3
49,51
50,49
140,8
56,54
43,46
STRONGYLOIDES
..*.
151,l
85,8
56,82
43,18
141,6
93,71
6,29
STRONGLES +
STRONGYLOIDES
. . .
400,l
209,l
52,26
47,74
282,4
70,58
29,4,2
EIMERIA . . . . . . . . . .
864,6
2098
2810
/
. . l .
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
+ Courbes Ctabïies avec la collaboration deD.FRIOT à qui nous tenons à exprimer
notre gratitude.

7
Tableau no2
ht no2 - TEMOINS TRAITES UNIQUEMENT PAR f$lTICOCCIDIEhJ-
Pbyennes du nombre d'oeufs standard
I
22.2.1975
l
10.3.1975
I
17.3.1975
C~D&
PARASITISHE
j~avant yerwrt);(7 zws
traitemnt) (14 jours après -br i.-terne&)
P.R. %
A.P. %
M.
P.R. %
A.P. %
STRONGLES . ..a.
152,77
129,77
84,94
15,06
384
STRONGYLQIDES .
22,22
20,22
go,99
9,Ol
87,75
STRONGLES +
STRONGYL0IDES
174,99
149,99
85,71
14,29
469,75
EImRIA . . . . . . .
888,55
460
1325
Tableau no3
Lot no3 - TRAITES PAR TARTRATE DE MORANTEL A 5 ?WKG ET ANTICOCCIDIEN
Moyennes du noixbre d'oeufs stand&
22.2,1975
10.3.197s
17.3.197s
PARASITISME
(avant t-raitemznt) (7 jours après tiaitemznt) (14 jours après traitement)
M.
M, P.R. % A.P. %
M.
P.R. % A.P. %
STRONGLES . . . .
256,6
44,75
17,43
82,57
18,25
7,ll
92,89
STRONGYLOIDES
105,6
106,75
-
-
32,25 30,53
69,47
STRONGLES +
STRONWLOIDES
362,2
151,s
41,82
58,18
SO,50 13,94
86,06
EIMEXIA ..a.
459,3
211,25
700
. ./ . .


.
Tableau no4
b-t no4 - T-ïWTES PAR TARTPaZ DE PIZ'WVI'EL A 8 F:G/KG ET ANTICOCCIDIR'I
Moyennes du nombre d'oeufs standard
PARASITISME
(avant trait~nt)1(7 jours
M.
1';3.
STRONGLES . . . . .
250,1
536
STRONGYLOIDES .I
85,4
54,3
63,58
36,42
13,2
' 15,45
STRONGLES +
STRONGYLOIDES
335,5
59,9
82,15
15,4
4,59
-:--. !
EIMEBIA
681,4
219,4
931,l
__-. ,.---L-
-.-.- ^,
Lot no5 - TRAITES PAR WRTRATE DZ, WRANl'EL A 8 MG/KG SEUL (SANS
AVrICOCCID1EN)
Moyennes du norhre d'oeufs standard
22.2.1975
PARASITISME
(avant traitement)
- -
i?.
STRONGLJZS t . . .
139,6
STRONGYLOIDES
154,7
STRONGLES +
STRONGYLOIDES
294,3
EIHERIA . ..a."
1066
. ./ .*

Y
‘I
.
Tableau no6
I&n06 - TRAITES PAR TARTRATE DE MORANTEL A 15 PIGIKG SEXJL
(sd-VIS ANrIcoccIDInu)
Ikyennes du nombre dqoeufs standard.
22.2.197s
10.3.197s
kwarrt traitement)
(7 jours après trxxhnent)
PARASITISME
M.
M.
P.R. %
A.P. %
STRONGLES . . . . .
174,66
Y,55
2,60
97,4
9,55
5,46
94,54
I
I
STRONGYL0IDES .
126,55
68,22
53,90
46,l
54,22
42,84
57,16
STRONGLES +
STRONGYLOIDES
301,21
72,77
24,15
75,85
63,77
21,17
78,83
EIMFJUA . . ..a.
1251,55
1743933
Tableau no7
MOYENNES DES VARIATIONS PONDER/&ES DANS CHAQUE LOT PENDANT 8 SEFWNES
ET CAS DE MORTALITE
19,03 17,43 18,21\\18,98120,18
19,91120,55fVariations : -1,22k
1
3
FOIDS
PONDERES : loo k
87,4 80,l
83,6 187J 19297
91,s 194,4 1
17,40
19,89121,22/
: +0,66
84.,6
96,7 /103,21
17,96
22,17 22,92
l
l
100
85,8
86,l 194,5 ]90,5 105,91109,5]
I 85,5
17,22 17,16 18,72 20,46 20,65
84,l 83,8
91,4
99;9, 100,8 109,s;
5
1
20,48
17,00 17,72 17,90 18,79 21,07 21,9c 21,371
: +0,89
100
83,0
86,5
87,4
91,7
102,9 106,: 104,31
6
3
20,71
17,46 17,24 16,60117>52120,81
22,89 22,001
: +1,29
1
II
100
84,3
83,2
80,2 184,6 ]100,5 110,5 106,21
3ème
I lère pesée
. ./ . .

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f
.
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.
1
i

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*-.--e.?.
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*
.
_.

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./.:
,


1
,
III-2- Interpr&ation des résultats : analyse des résultats obtenus dans
chaque lot
III-2/1- Lot no1 : Moutons non traités
- Mortalité
On enregistre une mortalité élevée dans ce lot n'ayant
reçu aucun traitement, puisque 3 moutons sont mxts des suites d'une trop impor-
tante infestation parasitaire (Strongylosc et Coccidiose) et après une baisse dc
poids considérable allant de 26 5 31 p.100 du poids initial.
- Variation pondérale
Cette mortalité intervenue en cours d'expérimentation em-
pêche de tirer des conclusions valcables sur l'évolution globale des poids dans ce
lot, N&nrroins, on enregistre en fin d'e-xpérience un abaissement du poids myen
de -1,22 kg.
- Ilbaissement du parasitisme
Il est de 43,40 p.100 pour les Strongles; 6,29 p.100 pour
Strongyloides; soit pour lvensemble
: 29,42 p.100. 11 s'agit là d'une -réduction
naturelle normale du parasitfsw gastro-intestinal du simple fait du changent
du node d'élevage avec applications de mesures d'hygiènes propres à ar&ter les
possibilités de &infestation. Quant à l'infestation coccidienne, elle est en
constante augmentation, ix&ductible sans un traitement approprié.
III-2/2- Iot no2 : Moutons traités uniquemxent ~EU? le Cozurone
- I%xtalité
Dans ce lot, 2 moutons sur 9 sont morts en cours d'expé-
rience, tous 2 de Strongyloïdose avec une baisse de poids respective de 11 p.100
et 5 p.100 du poids initial.
- Variation pondérale
Avec les mEmes réserves que pficédemment, compte tenu de
la nor-talité enregistr& dans ce lot, on peut estimer que la croissance pondérale
dans co lot est pratiquement nulle (t On66 kg).
. ./ . .

. .
.
- Abaissement du parasitisme
Tr& faible pour l'ensemble des Strongles 7 jours après
traitants CStrongles:l5,06 p.100; Stron,gyloides:9,01 p.1001, il est nul 1:: jours
après tnaitmnts puisque l'on enregistre une aupntation du nombre d'oeufs stan-
dard dans tous les groupes de parasites. Il en est de même pour les Coccidies, qui
après une baisse d'environ 50 p.100, sept jours après traitnJnet, sont en au&gmen-
tation 14 jours après, ce qui térwigne dans ce cas d'une action ccccidiostatique
insuffisante.
Ce phénomène dvabaissement de l'infestation coccidienne, suivi dPuw
recrudescence de ce parasitisrw, est observe dans tous les lots traités au
Cozurone (lots 2, 3 et 4).
Par ailleurs, les résultats obtenus dans ce lot permettent d'avancer
lghypothèse qu'un traitement anticoccidien non accompagné dPun traitement anthel--
minthique peut avoir une action favorisante sur l'infestation strongylienne dans
le cas où, com cela est très f-r?équent au Sénégal, Strongles et Coccidies sont
associés chez un m&ne hôte. Ce phénomène, comme nous le verrons dans les lots 5 et
6 est également observable quand le traitement anthelminthique est pratiqué sans
être complété par un traitement anticoccidien.
III-2/3- Lot no3 : I%utons traités par le tartrate de Morantel à 5 mg/kg
et le Cozurone
- Brtalité
2 cas de mortalité ont été enregistr& dans ce lot, tous
2 de Strongyloïdose grave, avec une chute de poids de 24 p.100 et 14 p.100 du
poids initial,
- Variation pondérale
Dans ce lot, les effets combinés du tartrate de E&w-&el
et du Cozurone et ce mal& la persistant c du parasitisme strongyloidien à un ni-
veau élevé, ont entraîné un gain de poids moyen de + 1,98 kg, gain en rapport
avec les résultats partiellement favorabies enregistis aux examens coprologiflAllec:
- Abaissement du parasitisme
On enregistruz un abaissement global de 86,06 p.100 soit
une amélioration sortante par rapport au lot témoin, due surtout à une bonne
activité sur les Strongles (92,89 p.1001, l'efficacité sur Strongyloides n'étant
que parL&lle (69,47 p.100) com:~ en témoignent d'ailleurs les 2 cas de mwtalité
intervenus dans ce lot.
/
. . . .

.
c
III-2/4- Lot no4 : Mou-tons traités par le tartrate de Nxwntel à 8 mg/kg
et le Cozurone
- titialité
Il y a eu 2 cas de mxtalité dans ce lot mais sans rap-
port avec le parasitisme gastro-intestinal; d'ailleurs dans les 2 cas, l'amaigris-
sement était relativement modére soit respectivement 4 p.100 et 13 p.100 du poids
initial.
- Variation pondérale
De très bons r&ultats sont obtenus dans ce lot puisque
8 semaines après traitement et malg& une chute considérable des poids dans la
lère quinzaine, que nous attribuons, comme dans les autres lots d'ailleurs (Cf.
fig.11 d'une part au changement de milieu et d'autre part au stress des traite-
ments anthelminthiques et anticoccidiens, le gain de poids moyen est de +1,95 kg.
- Abaisseront du parasitisme
C'est dans ce lot que nous obtenons les meilleurs résul-
tats puisque nous enregistrons une baisse de 99,13 p.103 pour les Strongles;
84,55 p.100 pour Stron~loides, soit un abaissement global de 95,41 p.100, ce qui
correspond à une amélioration 3,24 fois supérieure à celle observée chez les té-
mins non traités.
Pour ce qui concerne les Coccidies, rappelons que dans les 3 lots trai-
tés au Cozurone, l'abaissement du nombre d'ookystes nIest perceptible que dans la
lire semaine consécutive aux traitements, dans les jours qui suivent, on enregis-
tre une remontée spectaculaire du nombre d'oeufs standard d'Eimeria mais heureu-
sement sans jamais attein&re les chiffres des lots 1, 5 et 6 où le parasitisme
coccidien est passé en -très peu de temps à des taux particulièrement élevés, pro-
voquant la mort de plusieurs moutons : 3 dans le lot 1, 1 dans le lot 5 et 3 dans
le lot 6.
III-2/5- Lot no5 : mutons traités par le tartrate de I%rantel à 8 mg/kg
sans anticoccidien
- Hwtalité
Un seul cas de mxtalité enregistré dans ce lot dû au
parasitisme coccidien qui 'a augmenté du simple au double, entraînant une chute de
poids de 19 p.100 par rapport au poids initial.
.* / . .

.
*
- Suivi pondérai.
Dans ce lot,le gain de poids moyen n"est que de +0,89 kg soit un gain
inférieur à ceux obtenus dans les autres lots traités.
- Abaissement du parasitisme
L'abaissement global du parasitisme est inférieur à C&G.
obtenu dans le lot no4 puisqu'il est égal à 83,15 p.100 dont 88,26 p.100 pour les
SIxongles et 78,54 p.100 pour Strongyloides;
on peut estimer cependant qu'il en
est très proche et que le traitement anthelminthique peut être considéti comure sa-
tisfaisant, mis à part l'augmentation des coccidies pour lesquelles il se confirme,
et nous rejoignons là un résultat déj; signalé par Grétillat (21, que le tartrate
de I%rantel n'a aucune action th&apeutique anticoccidienne que ce soit à 5, 8 ou
15 qdkg 0
III-2/6- Lot no6 : Moutons traités par le tartrate de P?or;mtel à 15 mg/kg
sans anticoccidien
- Rx%tlité
Dans ce lot, la mxtalité est importante puisque 3 mou-
tons sur 9 sont décédés de Coccidiose aiguë avec des amaigrissements respectifs
de 25 p.130, 17 p.100 et 10 p.lOC par rapport aux poids initiaux. Ces cas de IKP
talité 9 pr&édés d'un amaigrissement im?rtant en cours d'expérience, nous zppa-
raissent de nature à fausser les &sultats du suivi pond&al.
- Variation pondérale
Le gain moyen de poids sur 6 moutons survivants est de
t1,29 kg, sans cependant pouvoir) être pris en considération du fait des réserves
émises ci-dessus.
- Abaissement du parasitisme
Four ce qui concerne les Six-ongles, il est tout à fait
similaire aux lots pr&édents mais toutefois légèrement inférieur malgré une posa-
logie plus élevée. On note un abaissement global de 78,83 p.100 dont 94,54 p.100
pour les Strongles et 57,X p.100 pxr Strongyloides, 14 jours après traitement,
ce qui tend à démon-trw qu'il est inutile de dépasser la dose de 8 mg/kg dont
l'efficacité est quasi-totale contre les Strongle s et partielle contre Strcngy-
loides.
. ./ . .

.L4
Dans ce lot, le nombre d'oeufs standard d'ookystes a considérablement
augmenté tout au long de l'expérimentation. Il est probable que dans ce cas, com-
me nous l'avons déjà indiqug précédemment,
le traitement anthelmtithique a eu une
action favorisante sur la prolifération du parasitisme coccidien,
Il semble donc bien que dans le cas précis des moutons du Sénégal chez
lesquels l'association très pathogène "Strongles + Strongvloides + Coccidies" est
quasi-permanente,
on ait intérêt à traiter conjointement ces 3 parasitoses pour
éviter tout déséquilibre pouvant se traduire soit par une plus grande pathogéni-
cité des Strongles apr& une intervention anticoccidienne corrme c'est le cas dans
le lot rP2, soit par une prolbfération de l'infestation coccidienne après veti-
fugation comne constaté dans les lots 5 et 6.
IV - CONCLUSION
Le tartrate de I%rantel est un bon anthelminthique pouvant être utilisé
au Sénégal dans la pratique courante du traitement des Strongyloses digestives
des petits FUninants, à la dose de 8 mg/kg de poids vif. A cette dose, le pourcen-
tage d'efficacité est proche de 100 p.100, entraînant une amélioration de l'état
général des animaux traités et une croissance pondérale correcte (Cf. fig. 1).
Cependant, à la même dose et même à dose plus élevée, son efficacité
n'est que partielle et irrégulière dans le traitement des Strongyloïdoses, puis-
qu'elle varie entre 60 et 80 p.100.
DEUX l'ensemble, ces résultats correspondent à ceux obtenus par Troncy
& Oumate au Tchad chez le Zébu et le Dromadaire et par Grétillat au Niger chez la
Chèvre rousse de Faradi, ce qui confirme la valeur thérapeutique satisfaisante du
tartrate de Morantel dans le traitement des Strongyloses en Afrique tropicale.
Au Sénégal, le tartrate de l%rantel pourrait être utilisé dans les cam-
pagnes de déparasitage des Ovins à condition toutefois que soit associé au traite-
ment anthelminthique, un traitement anticoccidien efficace, qu'il reste d'ailleurs
à mettre au point, pour éviter de provoquer tout risque de rupture d'équilibre qui
pourrait aboutir à une augmentation de l'infestation coccidienne suivi d'une im-
portante n-ortalité chez les animaux vermifug&, ce qui serait exactement le con-
traire de l'objectif recherché, à savoir la lutte contre la mortalité des petits
ruminants.

15
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Experimentation en vue de l'emploi
du Tartrate de Yorantel chez le Dromadaire du Tchad.
Rapport, 12 pp. (à paraître).

L'activité anthelminthique du tartrate de Morantel a été exp&imentée
dans le traitement des Strongyloses digestives sur 58 moutons du Sénégal naturel-
lemznt infestés, à des doses comprises entre 5 mg/kg et 15 mg/kg, associé ou non
à un anticoccidien, en comparant les coprologies parasitaires faites avant et
après traitements et les variations pondérales des animaux.
Les résultats obtenus indiquent qu'à 8 mg/kg? l'efficacité du tartrate
de Morantel est quasi-totale,, 14 jours après traitements, contre les Strongles
digestifs avec une croissance pondérale correcte, mais qu'à cette dose et même à
une dose supérieure, son efficacité n'est que partielle contre Strongyloides.
Par ailleurs, l'adjonction d'un anticoccidien au traitement anthelmin-
thique, paraît nécessaire pour obtenir un résultat optimum, du moins dans le cas
particulier des mutons du %n&gal où l'incidence de la Coccidiose est toujours
très grave.