REPUBLIQUE Du SENEGAL --------- ...
REPUBLIQUE Du SENEGAL
---------
INSTITVTSENE~SDERECHERCHES
PRIMATURE
AGRICOLES (I.s.R.A.)
---------
---m-w-
SECWARIAT D'ETATALARECHERCHE
L&?QRATOIRENATIONALDE L'ELEVAGE
SCIENTIFIQUE
ETTECHNIQUE
FTDEREC~RCHESVEI'EXINAIRES
NOTE TECHNIQUE SUR BRACHIARIA MUTJ'CA
par G. ROBERGE(*)
(*) Laboratoire national de 1'Elevage et de Recher&es'vét&inaires (I.S.R.A.)
B.P. 2057 DWAR-HANN.
FICHE TECHNIQUE SUR BRACHIARIA MUTICA
(Forsk.1 Stapf.
1-NoMs~ms:'Latin: PanicumBarb~ideTrin, PanicumPw~yxxascensRaddi
Français : herbede Para
i
Anglais : Para grsss
.Espagrx>l : Pasto Para, Malojillo.
II - DEsCRIPi'ION
Gmminée vivace grimpante, assez fibreuse, prenant racines aux meuds et
dont les tiges en fleurs peuvent atteindre 2,5 m.
III - ECOLOGIE ET AIREDE DISTRIBUTION
Originaire des parties tropicales de l'Afrique et de l'A&rique du Sud,
elle p&fère les sols humides et supporte la subrwsion ou la saturation
prolongée. Elle se r&.&e au Sénégal sur sol sec irrigué comrie une des meil-
leures utilisatrices de l'eau, Elle est adaptée à des régions recevant 1 200
à 3 000 rrmde pluie ; elle résiste à la &heresse mais pas à des p&i&es
de déshydratation totale. Elle s'accorxde de sols tr&s divers mais se comporte
mieux en sols argileux.
IV - TECHNIQUES Ca-S
En culture pure, la préparation du sol comprend généralement
. pulvérisage avec des disques lourds
. Labur 2 la charrue à soc ou .à disques
..Hersage croisé.
La plantepeutêtre buturée. Le semis est rare.
. . ./ . . .
-2
4/1 - Bouturage
Il slagit d'un vrai bouturage à partir de boutures de tiges à plusieurs
noeuds (2 ou 3) .(20 à 25 cm de hauteur). Les plants sont disposés à 40 cm x
40 cm, ce qui assure une couverture rapide (62 500 p/ha).
Il est conseillé de tremper les M&ures dans un bain insecticide afin
d'éviter les attaques de termites (ex. :
dieldrine 1 kg pour 100 1. d'eau).
La reprise est généralement excellente (99 %), une des plus fortes parmi les
graminées tropicales titipliées par voie vég&ative.
Gne autre méthode très utilisée en Asie du Sud-Est, consiste à couper le
Brachiaria Zï un âge avancé (55 - 70 j.> lorsque les tiges comportent plusieurs
noeuds; on épand ensuite le fourrage sur le sol afin d'obtenir une bonne
couverture et on passe un disque lourd ou une charrue à disque (façon u~&sée
ounon)
; un rouleau plombeur peut aider à terminer la plantation.
Une trosième méthode consiste à installer les boutures dans le sillon de
la charrue effefztuant le labour.
4/2 -Le-semis
Lesemisestàticonnaissancetrèsrare
; il se fait à la dose de 2 à
4 kgde graines germant à 100 % par hectare.
4f3 - Binage - &tretien
Très g&&alement un seul binage est nécessaire à la mise en place. Si
la prairie est bien entretenue,
elle ne laisse pas les mauvaises herbes l'enva-
hir. Une alternance fauche pâture est idéale pour la bonne conservation de la
prairie? Au bout de 3 années, si la prairie a été surpâturée ou insuffisamment
f?rtilisée, elle peut s'envahir et nécessiter un rajeunissement. Ce rajeunis-
sement est effectué par passage de disque lourd ou de la charnue à disque dans
la prairie assez haute. Cette pratique est très utilisée en Thaïlande.
/
l . . . . .
- 3
4/4 -Fumre
Le E?rachiaria, plante à bonne productivité. est exigeante du point de vue
fumxre.
a) Fhure organique
-..e-m-w-- v..- ..-
On apportera à l'i~~@antation ,
20 à 40 tonnes de fumier par hectare.
b) Fumms d'*lantation
--w---m---- me-------
11 faut comîger les carences du sol. Très généralement c'est la carence
en acide pl-ûspl-Qrique qui est la plus f&quente en milieu tropical. Un apport
de 300 kg de P205 avec des phosphates naturels peut s'av&er utile.
Avant ou après l'implantation, apporter une fumure compl$te N P205 50
dans le rapport d'équilibre :
N= 3à4
P205 = 1
Kz" = 2 à 5
ex. : 120 - 30 - 150.
c) Rurarre d'entretien
------------------
La fimure d'entretien dépend de lvintensification cherchée par l'éleveur,
l'azote en particulier joue le tile du principal facteur de croissance.
E$I cultm?e'irriguée, on peut apporter de 40 à 100 N après chaque exploita-
tion (les autres él&ents restant dans le rappti d'équilihe Miqué plus haut)
On peut éventuellement apporter P205 et K20 en deux fois dans l'année et
-.-R:àLges: I
chaque coupe.
,-"j: I. ...
+,I.'
L'économ$e de la f&ilisation, facteur important, n'a pas été complète-
mht étudiée'~ Le pr&cïpe adOpté à Sangalkam est de compenser aussi exactement
que possible les expmtat$&?s ; nous apportons 75 - 35 - 50 après chaque
coupe exportée a
” ,
. . . / . . .
-4
Le mfarcexrent de la fmyre azotée au Sénégal en période froide permet
de limiter les chutes de rerhrmt.
La~s~ed'an~~aupaturageptr)niettraitderrr>difier
sensiblement
la quantité à apporter (environ 50 % en mins).
415 - Rflhme de coupe ou de p&.re
La Brachiaria mtica perd mins rapidement sa valeur foumaghe avec le
temps de repousse que le Panicm. C'est un avantage incontestable. Aussi les
fourchettes d'utilisatioc sont plus larges : de 35 à 49 jours en saison
chaude, de 42 à 56 jours en saison froide irriguée.
416 - Pérennité
La pérennité dépend de la gestion. Cette plante est très sensible au sur-
@turage. Des prairies de Brachiaria ont plus de 6 ans en ThaHlande, 3 ans
à Sangalkam&ce à la m&me de mjeunissernent indiquée plus hmt, il semble
que l'on puisse garder très longtemps ces prairies sans qu'elles soient envahies
ou en baisse de productivité.
V - VALEUR FOURRAGERE E;T PROwcfIVITE
Tableau I : (Essai irrigué Côte d'Ivoire1
Comme 350 N/ha/an) sur 19 analyses.
TeJnps
TIF/ M4LJ
Repos
M P B Cellulose Ez ENA To&$n*
Insol. Ca p
chlor .
Mg K kgHZ Oho
40 j
9,17
32,31
1,71
48,08
8,72
+3
$r 0,94
k 1,71
2 0,20 +- 1,86
f 0,58
Le taux de ratière sèche (23,5 % en rmyenne) est en généml un des plus
élevés des gmmin&s.
.*.
/ l . .
-6
.
.
La plupart des Faines ne sont pas fertiles sous nos clhxts. la rkolte
de graines est effectuée en Autralie
Cette plante offre un grand intérêt pour les élevages semi-intensifs et
intensifs. Sa souplesse de gestion permet de la rzeconmmder aisément en
vulgarisatkm.
-7
.
B I B L I O G R A P H I E
F.A.O. - Les grhées en apiculture. Rom 1959.
ROBERGEetal, - Résultats de cultures fourragères irriguées, F&&er 1976,
147 p. I.E.M.V.T. Autorité pour l'aménagemqnt de la Vallée du Ebndam.
TOUTAIN (B.1 - Principales plantes fourragères tropicales cultivées. Maisons-
Alfort> I.E.M.V.T., 1973, 209 pages.
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INSTITVTSENE~SDERECHERCHES
PRIMATURE
AGRICOLES (I.s.R.A.)
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---m-w-
SECWARIAT D'ETATALARECHERCHE
L&?QRATOIRENATIONALDE L'ELEVAGE
SCIENTIFIQUE
ETTECHNIQUE
FTDEREC~RCHESVEI'EXINAIRES
NOTE TECHNIQUE SUR BRACHIARIA MUTJ'CA
par G. ROBERGE(*)
(*) Laboratoire national de 1'Elevage et de Recher&es'vét&inaires (I.S.R.A.)
B.P. 2057 DWAR-HANN.
FICHE TECHNIQUE SUR BRACHIARIA MUTICA
(Forsk.1 Stapf.
1-NoMs~ms:'Latin: PanicumBarb~ideTrin, PanicumPw~yxxascensRaddi
Français : herbede Para
i
Anglais : Para grsss
.Espagrx>l : Pasto Para, Malojillo.
II - DEsCRIPi'ION
Gmminée vivace grimpante, assez fibreuse, prenant racines aux meuds et
dont les tiges en fleurs peuvent atteindre 2,5 m.
III - ECOLOGIE ET AIREDE DISTRIBUTION
Originaire des parties tropicales de l'Afrique et de l'A&rique du Sud,
elle p&fère les sols humides et supporte la subrwsion ou la saturation
prolongée. Elle se r&.&e au Sénégal sur sol sec irrigué comrie une des meil-
leures utilisatrices de l'eau, Elle est adaptée à des régions recevant 1 200
à 3 000 rrmde pluie ; elle résiste à la &heresse mais pas à des p&i&es
de déshydratation totale. Elle s'accorxde de sols tr&s divers mais se comporte
mieux en sols argileux.
IV - TECHNIQUES Ca-S
En culture pure, la préparation du sol comprend généralement
. pulvérisage avec des disques lourds
. Labur 2 la charrue à soc ou .à disques
..Hersage croisé.
La plantepeutêtre buturée. Le semis est rare.
. . ./ . . .
-2
4/1 - Bouturage
Il slagit d'un vrai bouturage à partir de boutures de tiges à plusieurs
noeuds (2 ou 3) .(20 à 25 cm de hauteur). Les plants sont disposés à 40 cm x
40 cm, ce qui assure une couverture rapide (62 500 p/ha).
Il est conseillé de tremper les M&ures dans un bain insecticide afin
d'éviter les attaques de termites (ex. :
dieldrine 1 kg pour 100 1. d'eau).
La reprise est généralement excellente (99 %), une des plus fortes parmi les
graminées tropicales titipliées par voie vég&ative.
Gne autre méthode très utilisée en Asie du Sud-Est, consiste à couper le
Brachiaria Zï un âge avancé (55 - 70 j.> lorsque les tiges comportent plusieurs
noeuds; on épand ensuite le fourrage sur le sol afin d'obtenir une bonne
couverture et on passe un disque lourd ou une charrue à disque (façon u~&sée
ounon)
; un rouleau plombeur peut aider à terminer la plantation.
Une trosième méthode consiste à installer les boutures dans le sillon de
la charrue effefztuant le labour.
4/2 -Le-semis
Lesemisestàticonnaissancetrèsrare
; il se fait à la dose de 2 à
4 kgde graines germant à 100 % par hectare.
4f3 - Binage - &tretien
Très g&&alement un seul binage est nécessaire à la mise en place. Si
la prairie est bien entretenue,
elle ne laisse pas les mauvaises herbes l'enva-
hir. Une alternance fauche pâture est idéale pour la bonne conservation de la
prairie? Au bout de 3 années, si la prairie a été surpâturée ou insuffisamment
f?rtilisée, elle peut s'envahir et nécessiter un rajeunissement. Ce rajeunis-
sement est effectué par passage de disque lourd ou de la charnue à disque dans
la prairie assez haute. Cette pratique est très utilisée en Thaïlande.
/
l . . . . .
- 3
4/4 -Fumre
Le E?rachiaria, plante à bonne productivité. est exigeante du point de vue
fumxre.
a) Fhure organique
-..e-m-w-- v..- ..-
On apportera à l'i~~@antation ,
20 à 40 tonnes de fumier par hectare.
b) Fumms d'*lantation
--w---m---- me-------
11 faut comîger les carences du sol. Très généralement c'est la carence
en acide pl-ûspl-Qrique qui est la plus f&quente en milieu tropical. Un apport
de 300 kg de P205 avec des phosphates naturels peut s'av&er utile.
Avant ou après l'implantation, apporter une fumure compl$te N P205 50
dans le rapport d'équilibre :
N= 3à4
P205 = 1
Kz" = 2 à 5
ex. : 120 - 30 - 150.
c) Rurarre d'entretien
------------------
La fimure d'entretien dépend de lvintensification cherchée par l'éleveur,
l'azote en particulier joue le tile du principal facteur de croissance.
E$I cultm?e'irriguée, on peut apporter de 40 à 100 N après chaque exploita-
tion (les autres él&ents restant dans le rappti d'équilihe Miqué plus haut)
On peut éventuellement apporter P205 et K20 en deux fois dans l'année et
-.-R:àLges: I
chaque coupe.
,-"j: I. ...
+,I.'
L'économ$e de la f&ilisation, facteur important, n'a pas été complète-
mht étudiée'~ Le pr&cïpe adOpté à Sangalkam est de compenser aussi exactement
que possible les expmtat$&?s ; nous apportons 75 - 35 - 50 après chaque
coupe exportée a
” ,
. . . / . . .
-4
Le mfarcexrent de la fmyre azotée au Sénégal en période froide permet
de limiter les chutes de rerhrmt.
La~s~ed'an~~aupaturageptr)niettraitderrr>difier
sensiblement
la quantité à apporter (environ 50 % en mins).
415 - Rflhme de coupe ou de p&.re
La Brachiaria mtica perd mins rapidement sa valeur foumaghe avec le
temps de repousse que le Panicm. C'est un avantage incontestable. Aussi les
fourchettes d'utilisatioc sont plus larges : de 35 à 49 jours en saison
chaude, de 42 à 56 jours en saison froide irriguée.
416 - Pérennité
La pérennité dépend de la gestion. Cette plante est très sensible au sur-
@turage. Des prairies de Brachiaria ont plus de 6 ans en ThaHlande, 3 ans
à Sangalkam&ce à la m&me de mjeunissernent indiquée plus hmt, il semble
que l'on puisse garder très longtemps ces prairies sans qu'elles soient envahies
ou en baisse de productivité.
V - VALEUR FOURRAGERE E;T PROwcfIVITE
Tableau I : (Essai irrigué Côte d'Ivoire1
Comme 350 N/ha/an) sur 19 analyses.
TeJnps
TIF/ M4LJ
Repos
M P B Cellulose Ez ENA To&$n*
Insol. Ca p
chlor .
Mg K kgHZ Oho
40 j
9,17
32,31
1,71
48,08
8,72
+3
$r 0,94
k 1,71
2 0,20 +- 1,86
f 0,58
Le taux de ratière sèche (23,5 % en rmyenne) est en généml un des plus
élevés des gmmin&s.
.*.
/ l . .
-6
.
.
La plupart des Faines ne sont pas fertiles sous nos clhxts. la rkolte
de graines est effectuée en Autralie
Cette plante offre un grand intérêt pour les élevages semi-intensifs et
intensifs. Sa souplesse de gestion permet de la rzeconmmder aisément en
vulgarisatkm.
-7
.
B I B L I O G R A P H I E
F.A.O. - Les grhées en apiculture. Rom 1959.
ROBERGEetal, - Résultats de cultures fourragères irriguées, F&&er 1976,
147 p. I.E.M.V.T. Autorité pour l'aménagemqnt de la Vallée du Ebndam.
TOUTAIN (B.1 - Principales plantes fourragères tropicales cultivées. Maisons-
Alfort> I.E.M.V.T., 1973, 209 pages.