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BL'LLETIN DE LA SOCIÉTl? DE PATIiOLOGIE ESOTIQVE
W T R I C H I N O S E E X P É R I M E N T A L E D U S I N G E
(Souche ouest-africaine de TriclzitzeZZa spkztis (Owen, 1835))
Par 5. l ;Itl?‘rIl,r.AT I’f ti. V.4SSII,1.4I)~~~
Di:tmtvcrt 1: et tttisc en bvidrnt*e en 1967, puis isolht? k partir du
phacoc*htrc
(I’llc~t~o~l~uerc~s csethiopicus) et tlu tr~lat~al (Canis adustus),
ltt s o u c h e ouest-afric,;tittr!
<le 7’richinella spiralis (Owen, 18jj), q u i
est rl;sc,tttic:ljt~tttrnt at!aptCe aux carnivores et particulièrement aux
fElins (Gabttt,.*T et VASSILIADÈS,
1967 ; 1968 n e t 1 9 6 8 b) devait
Ctrc testéc sur Primates an pnint de vue sensibilité et rSceptivité.
:\\ I’origitw de plusieurs cai de trichinose humaine au Sénégal (çonsom-
t1ution tic viande de ~~hatwhèrt~
sous forml: de jambon salé ou fumé)
iI a ~~artr irrtt’wssant de wnnaître s o n -puvoir pathogbne p-ntr u n
anitiiiil clta laltoraf oire tel que le singe.
*
Trcbi~iittrt~ ft Cttv reconnue et signalée dans un pays d’Afrique au
sutl (III S:tlt;trit: Iv* tl~~us premières ébant celle du Kenya (FDHESTER
VI t~j11.. I‘,fJl) t.1 ~~~l~t: tlt: ‘Tanzanie (SACHS e t c o l l . , 1966), eih? a des
~~;~r;~~.li~tw t~icllogicjuw un peu part iwliws pitisqur, tout t’ontnie celle
du lit~tt> if .Yi,.t.wx et (*C)H., 1962 et 1966), elle est pratiquement non
t ratt~tiii~~ililt~ iilt rat rt it Lt souris 6.t n’infeste le pnrc que de manière
irriiguliiw et. itnparfaitc ((:ttt?rtt.t..4T et, ~.&sstt2tAnÈs, 1968 I>).
Aiitwn (‘as trit’irt t*l tir t richhinosr hutnainc ti’ayant t>ttt>orc, A notre
connaissattw, i!tix signalé VII Afrique de I’Ottest. et wnsidérant l e s
partivitlariti:s hit~logiqu~s
t1tx cette souche: dr: t rit*hint~.
nous a v o n s
p<~t4 tltt’il serait intéressant d’évaluer son pouvoir pathogène pour
lt3 1’ritit:ttes wi ri:alisant I’infest,atioti
expérimentale du singe.
h?iIMAI.‘X
I>‘ESPF!RttINCt?
E T PRO’TOCOLE E X P É R I M E N T A L

BVLLETIN DE LA SOCIÉT$ DE PATIiOLOGIE EXOTIQUE
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quantite de chair paraaitk hârhée en IIIP~~~
frripnicnts est. incluse
.
dans une rrianfl~r~ o u nnc trananc q u e le singe avale sans tliffculté.
Les c.wJtrG1r.i d’itifestation et dc taux de parasitisme musculaire
(trichirlosc~oy,it:) sont faits sur des prélèvements de 1 g. opérés au
niveau du ntasscter, du cou, de I’épaulc, du hiccps, du diaphragme,
de la cuiwe et, JPS fléchisseurs de la jambe. T>e fragment de muscle
est examiné aLwès avoir été b,crasb entre dr11x lames de verre épais
sp&Galcrtient dest inécs Q cet eflet (oompresscur pour t.richinoscopie).
I,os chiffres que nous ctomcms sont, des moyennes, mais sont valables
étant dnnnk l’ittiportanke dn parasitisme.
Sitrgc uo t : Erythrowlus yams, femelle âgée de z ars envirou et pesant
4,s kg. Infestée le 16-g-t967 avec x.500 larves environ (33 kystes pour
IOO g, de poids vif d’h0te).
Pendant le mois suikmt I’infestation aucun tremble morbide n’est Q
signaler, l’appetit est. excellent et le transit intestinal norniial.
Le 28-10-1967, la gufv~+n est trouvée courhee en dhwbitus tatkal après
avoir prbsenté des symptik~les de fatigue et d’abattement, an COIJIT de
la semaine preeédente. Invitée à sc lever, elle le fait comme à regret. lente-
ment avec peine et avec d’infniea précautions. Assise sur son train posté-
rieur, dans une attitude figée, elle ne fait que les quelques mouvements
indispensables pour sa;&“sa nourriture. Ils sont tres lents et limités en
nombre et en amplitu&: I,‘appltit rsl cOt~sc:rvB, srulw les fortc~ticius de
relation semblent diminuérs.
En quelques jourfl, malgré une alitnrntat ion survc~ill&, se proditit une
véritable fonte musculaire au niveau de la rPgion scapulairf~, des IW:IS,
de 1;~ face qui est émaciée, du dos, des cuisses et des jnmbrs.
1,s singe éprouve de grandes dificultis à introduire les aliments &II~~
sa bouche legGr.rment enlrouverte, d’où s’P~ou1c111 fbs filets de saliw, les
masséters etant twp douloureux pour lui permettre de l’ouvrir et de la
fermer correetrment. Au repos, les doigts de la nain sont rt,c,rc,clll”vill~s,
les bras replies sur la poitrine. 1,~s myalgies sont g&tlt:ralisGcs à toutes les
parties du corps:
,_
*
Le 2g-IO- 1967, se produifwue véritable débâcle intestinale avw diarrhée
profuse. L’animrtl est de piut en plus abattu et fatigué. l,c relrver est très
difhcite et 1:1 statiori quadnpodale impossible ; hypothcrmie (350 5 t:) ;
apparition d’oed&me aw$ktu du bassin et du tronc, la face ayant toujours
I~II aspect émacié.
ta f#ULOSn ne s’intéresse plus à ce qui l’entoure, la
sensibilite cuttin est dmoriq*be.
Torrieardiaquw, antidiar$#ques e t s é r u m glurore sont a d m i n i s t r e s
qlltrtidietlI)enreht:~opr ~o~en~r l’anirrml. I,‘btat @néraI s’ambliore p e u a
peu au cours dc* &Ur a#&a&a stiivantrs mais les douleurs musculaires
persistent,. Id’h .@th. +!@b $On, mais I:i tf~rIlpf!ritturP eut au-fiesaous fie la
normale (350 1..
cp @s &tkr&s vic~i~u~w :~pp;tt;tissent dues sans doute a
I’intensit6 (If* IU’ dOulenr &a certains groupes muwttlairrs particulière-
ment attrints : m@nbr~ poatPrieurs zi moitie lléehis, wlonnc vertebrale
déviée.
,,..
,.,
f .e I I-I I-I@, rpyarition d’escarres de décubitus sur les callosités
frssiè rcs. ;Z rut hu& cnrdiaque avec legèrc dvsp&e le+ I 5, 16 et 17- 11-1967.
Le 20-1 1- 1967, la g$tdnon ne pfut RC relever. Température 350 C. Refroidis-
*PnlPnt rlr.c outrbmit& nvm-- rRidPllr <Ii=” mPll,hrPq l?tnt suh-enmntenx.


Fig. I.
Fig. 2.

BULLGTIN DE LA SOCIi?Tf? DE PATHOLOGIE EXOTIQUE
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~Wr~~~nrhaTIon DES RI&~.I.~.ATS O B T E N U S E T COKCI,~SION
[,a d o s e infestantc 11th 30 kystw ponr IOO g. de lwitls v i f tl’bî)tc~
rst mortelle pour le singe et ahout it A un taux tl’inft:stat ion ntils(~n-
laire tr8s tlev& srrweptif)le d’atteindw r
t

de d6paswr It* niillicbr tif-
larves par gramme de muwle.
I,a ntbrnr dose (*ltrz le chat aboutit à un parasitisme nwyrn / I 20 I(\\.,-
tu.< de moyenrw/g.) (GRÉTILLAT et VASSILIADES, 1068 111, %iitl\\ rc~tc~ll-
tissement, snr l’étal gCn&ritl et la santé de l’animal.
NELSON et MUKUNDI, en 1962, ont étudié la r@partiti~~n tlw larve\\
de 7’. spiralis chez 5 Cercopithaws uethiops et 2 f’apio tloguerc~ 1 jwlnw
et 3 adultes), iofrstés expérimentalement avec la SOIIV~IP du Iietryu
et celle de I.clndrcs (Kcn~~a ktrain et London strain).
IA sou<~he ouest-africaine serait (!~III- twüuf’ollp pIIl* p;lt hf.~gèrlc
pour les primatrs que sw tiornol~~gucs ttst-africaaine
t:t anglaise, ct
s’il 1101~5 est pwrnis d’rx trapolw, l’bomine s e r a i t partir~nli~rPrnelit
srnd,lf-

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BULLETIN DE LA SOCIl?JTl? DE PATIIOLOGIE EXOTIQUE
Pour le moIncnt, en Afrique de I’Ouast, Ie se111 risque de contami-
nation de l’homme est la corlsorllrrlatioll de viande crue de phaco-
chPre sous forme de jambon. En gi!nt’hral, la durée de la salaison et
de la furnuw sul%t h tlét.ruire t’n t o t a l i t é o u e n g r a n d e p a r t i e It5
kystes de 7’. spirnlis. Ccc-i ctxpliclucrait la rarrté clw’ca< de trichinose
h u m a i n e , dans cxttf: p a r t i e f.tv l’Afrique o ù aucun (‘ils mortel n ’ a
t’ncore bté signalé.
L’inIestatiou c~xp6rimentale de t r o i s singw ( I Ergthrorehus patus
et 2 Pclpio pqio) avec la soucha ouest-africain de Trichinrdla
spiralis
d6montrc la très grande réceptivits des phmates à la trichinose des
carlG\\-ores sauvages de l’Afrique de I’Owt. Infestés h raison de 30,
3.3 et IOZ kysiw fwr IOO g. de poids vif d’hûte, ces animaux sont morts
44. (17 rat 30 jours ;aln+s 1~ début de l’expérience apri~s avoir présenté
ir l,:ir.tir. 4111 j(+! jt)ur :le l’abattement avec fatigue gf?tiéralf~, des dw-
It*urs trtli5t~uli4irw ;~\\w parfois attitudes vicieuses, de I’hypotherrnif:
et deux ffjis sur trois d e I’frdbme de l a fwe, d e s men~hres cbt du b a s s i n .
J.‘appi~I it wt c~c*lwntlarit ccuiswvi: jusqu’aux quelquw derniers jiturs
pri’&d;int I’is~ue fatale.

ESSAI DE TRAITEMENT DE L’OXYUROSE
PAR LE THIABENDAZOLE
s p e c t r e d’nctivith o n t Gté a u t a n t d ’ a r g u m e n t s (Joli out pvrtrlis c1c.s
e s s a i s encourngeants e n I&dec’iIIe
hurnainr. Sou f~llk:ic*ittl wt wr-
tnine dans lrs strongloïdoses ( 3 , 4 ) e t ascaridiosw. 5011 cff~l wt
mod6ré d a n s l’Rnkylnst,omosc
e t la trichocéphnlow. Jl s~~ruble êtrt:
trhs précic~us dans Ic traittlncnt. de la trichinoac. (0) et des dwmatites
à I,cbrvfz rnigrons (81. S o u a c t i o n d a n s l’oxyurosc nolis a par11 inté-
rf!S~ilIllC e
t
n rf:tf:nu notrr ntif~ntion.
N o s e s s a i s thérapeutiquw o n t port6
s u r 1 wj rnfa u t s retard&
m e n t a u x d ’ u n e i n s t i t u t i o n accurillnnt surtoiil (113 iilterncs ot q u e l -
ques externes.