Contribution à l’étude de Nématodes...
Contribution à l’étude de Nématodes Trichostrongyloidea
parasites de Xenarthre, Marsupiaux et Rongeurs néotropicaux.
p a r Oumar Talla Dravv *
R&u&. - Trac)assostrongyllLs <ullk
,ITravassos, 1914) et 7’. orlofl; Travassos, 1935, so!t
red&rits. ~:II genre et huit espèçes sont décrits pour la première fois : T. tourei n. SP. parasite
d(: Dirlelphis marsqialis en Guyane française. L’espèce proche de T. paraquintus s’en différencie
par la présence de ponctuations hursales, des papilles 7 très développées, des côtes 9 aussi longues
(lue les chtes 10: et des c?t,cs 8 chevauchant, dorsalemcnt les ci,tes 6. La prksence d’une dent dor-
sale dans lc genre ?‘rr~~~ccs,sostror~~~l~~s est mise en évidence. - Grapkidiops cyclopi n. sp., parasite
de Cyclopes dida&ylus au TSrtsil, s: difltkrencic: du toutrs les autres espèces du genre par lc raccour-
cisscmcnt tr$s marquk des c&tes 4 et 8. - Moennigin dessf?tclC Il. SP., parasite d? 1)iclelphis marsu-
I~ic~li,~ cn Guyane francyaisc (= Alo~ranigio sp. Durctte-Desset, 1974, dGcrit chez Metachirops opossum
dans la même région), ne peut être identiliéo B AU!. mosnnigi Trü~âssos,
1935, CilP, outre les carac-
teres ci& p a r rh’RETTr;-hSl~T,
les spichules posshdcnt d<:ux pointes et non .trois. -- Heligmos-
trongylres whint?yos 11. sp., parasite d’lkhirrqs armatus nn Guyane IranGais?, est la seule à posséder
i1Vf:C II. elegans (Travassos~ 1921) un organe diffcrencii entre la trompe et l’utkus, mais elle s’en
&loignc par une côte dorsale ct des cijtcs ti allongGes. - Jlas.salstrong~Jllcs &haudi n. sp., parasite
(1~ TZ7iedom?~s pzjrrhorinus au Rrksil, proche d’li. ep.silon (Travassos, 1937) et, d’il. Aoine#oe (Durette-
lkssef, 19C,9), s’rn difftrenoie, car I’extrhmitb des côtrs 8 est proche de celle des 6 et triss éloignée
dc celle des 3. - lltrs,salstronp~~lus e&alieri n. SP., parasite d’un Or?yzomys sp. en Guyane francaise,
est caractbrisic par la prCscnce de lames lransvereal,!s sur la point? des spiculcs. -- Sfilestrcngylus
rrlorcli n. sp., parasite de Phyllotis holiviensis k,rI Bolivie, est proche de S. stilesi Freitas, Lent et
hlmr~ida, 1937, parasite cl’llolochilus halnaarrsm en Argentine, par une disposition semblable des
&tes humbles, mais s’en 6loignr: par des côtes 2 ot 3 non jointives et par la division bifide de chaque
branche de la dorsalp. -- fZoins/fla cn~yrnnensis 11. gcn. n. sp.! parasite de Uidelphis marsupialis
en Guyane francaise, est un genre monodelphc ; mais s’il présente UP synlophe identique & celui
(lrr genre T’ianntriu Travassos, 1914 (Ilcligmosomidae’), sa bourse caudale est typique du genre
TrLIc,nss»str«nfil/l1L,~ Orloff, 1933 (Trichostrongylidae). En tenant compte de sa monodelphie, nous
le ranpcrons dans Ics Ileligmosomes Viannaiinac.
Abstract. - Contribution to tha study of Trichostrongyloidca (Nematoda), parasites of neo-
tropical Edentata, Marsupials and Rodents.
Trc~c~nssostro,z~yl~~s cnllis (Travassos, 1914) and 7’. orlofi Travassos, 1933 are redescribed, in
addition to the description of cight ncw spccies : T. tourei n. sp. is a parasite of L>i&+l~i,~ nLars[L-
pialis in French Guyana.
This specics resembles to T. paraqraintus but differs by the following
charactcrs : thc presence of bursal punctuations,
very dcreloped papillae number 7, number 9
ribs as long as the 10, and number 8 ribs overlapping dorsally the number Ci ones.
WC, underline
the exisknco of a dorsal tooth in the genus Travassostron,qlus.
- Grnphidiops clyclopi n. SP. para-
sitizing C~/cZoyes clidact?ylus in Brazil is differcn-tiated from the othcr spccics of the genus by very
short anterolatcral and cxternodorsal ribs. - ~oennigin dessetne, n. sp. parasitizes Di~elphis
mars7LpinZis in French Guyana (= ICloennigin sp. Durette-Dessct, 1974, dcscribed from &f&,chi-
rops opossum in thc same area).
WC. canr1o.t identify it with M. nloennigi Travassos, $935.
Indeed,
apart the charactcrs mentioned by DVKETTE-DESSET,
tlw spicules havc tm-o tips instead of three.
* Laboratoire de Zoologie (Vers) associé au CNRS, Muséum nafional &Histoire naturelle, 43, rue Cuvier,
75231 Paris-Cedex 05.
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O U M A R T A L L A D I A W
- Ifeligmostrongylus echinzyos n. sp. parasitizes h’. nrmtrtrcs in Frcnch Guyana.
lt is the on]y
species, exccpl Il. elegans (Travassos, 1921) to possess a peculiar structure between the trunk
and the uterus.
However, it has elongated dorsal and number ci ribs, which distinguishes it from
H. elegans. -- lfnssalstrongylus cha haudi 11. sp. is a parasite of Wiedomys pyrrhorinus in Brazil,
related to H. epsilon (Travassos, 1937) and to Ii. hineffue (Durette-Desset, 1969). However,
it may be distinguished by the end of number 8 ribs, which are near the oncs of number ci, and
far from those of number 5. - Ifassalstrongylus erhaiieri II. sp. parasitizes Oryzornys sp. in French
Guyana.
Transversal bands on the tips of the spiculc-s arc characteristic of this species. -- Stilrs-
trongylus morrli n. sp. parasite of Phyllotis bolivienks in Rolivia is close to S. stilesi Freitas, I,ont
et Almeida, 1937, which parasitizes Holochilus baZnenrum il] hrgentina.
Doth species havc a
similar anatomy of the bursa.
IIowovcr, S. moreli presents separated number 2 and 3 ribs, and
on the dorsale, each branch is two-tipped. -- IIoinef[iiu cayennensis nov. g-en. n. sp. parasitizcs
Didelphis marsupialis in French Guyana.
This gcnus is monodclphic.
lts synlophe is identicnl
to that, of genus T’iannnitr Travassos, 1914 (Heligmosomidae),.
Thc bursa is typical of genus
Travassostrongylus
Orloff, 1933 (Trichostrongylidae).
Considermg its morrodelphic characttlr, \\ve
classify it into IIeligmosomids. Viannaiinac.
Nous Btlldions ici, simplement du point de VII(~ tlescript.il, des rspèccs de ‘l’richostron-
gyloidea récoltés cn Arnériyuc du Sud (Guyane: fransaisc, 13ri:sil et Rolivic) rhcz un Xenart,hrc,
deux Marsupiaux et quatre Rongeurs l.
REPARTITION
D R S ESPECES ST;I.ON L E S nhrEs
.Didelphis marsupialis
Trovassostrongylus catlis Travassos, 1914
l’. orloff Travassos, 1935
7’. tourei n. sp.
lloineffia cnyennensis n. gen. n. sp.
l’ianmtia vlannui Travassos, 1914
2$Zoe~L~ri,girr dessrtae n. sp. (= Moennigicl sp. Durettr-Dessct, 1974)
Cyclope,? didactylus
Graphidiops cyclopi n. SP.
Ech.imys arnmtus
flrlignlostrof~g?~lus achilnyos 11. s p
M’iedomys pyrrhorinus
IltrCssalstrongylus clrabacdi n . sp.
Oryzomys sp.
Hrrssalstrongylus echalieri n. sp.
Phyllotis boliviensis
Stilestrong!jlus rnoreli n. sp.
Tous les sp&imcns récoltés sont déposés dans 1~:s collections du Muséum national d’IIistoirc>
naturelle de Paris.
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1067
1. COMPLÉMENTS MORPHOLOGIQUES
à L'ÉTUDE D'ESPÈCES CONNUES
Travassostrongylus callis (Travassos, 1914)
X~TEI~~L : 10 9 et 20 6, MNHN no 327 Ba.
1Iii~~ : llid~lphis mursupialis
L .
I,~~:ALIS~TIO~ : intestin.
.
ORIGINE G~oGRAPHIQ~JE : Guyane française.
REDESCRIPTION
Structure céphalique : En vue apicale la tête porte deux amphides, quatre papilles
céphaliques et six papilles labiales externes (fig. 1, D). La bouche est entourée par un
anneau chitinoïdt arrondi ; on note la présence d’une dent dorsale (fig. 1, B, C).
Synlophe : Il est caractéristique du genre Travassostrongylus Orloff, 1933. Chez les
deux sexes le corps est parcour longitudinalement par 10 crêtes cuticulaires qui débutent
sur 1~. bord postérieur de la vésicule céphalique et s’étendent jusqu’au niveau de la bourse
caudale chez le mâle et de l’anus chez la femelle. En coupe transversale, au milieu du corps,
les crêtes sont orientées de la droite vers la gauche sur les deux faces et sont symétriques
par rapport à l’axe frontal (fig. 1, F).
Mde : Selon les spkcimens, le corps est long de 2,6 mm à 4,55 mm sur 100 à 135 p de large
dans sa partie moyenne. Chez un màle long de 2,6 mm, l’anneau nerveux, le pore excré-
I(>~I~ et les dcirides sont situés respectivement à 130 p,, 230 p. et 235 k de I’apex. L’ceso-
phagc est long de 360 p et se différencie en parties musculaire (270 p) et glandulaire (190 k).
1,a bourse caudale est suhsymétrique avec le lobe droit plus développé. 1,~s externo-dorsales
sont fines et naissent à la racine de la côte dorsale. Cette dernière, t,rès courte, se divise
presque immédiatement cn quat.re rameaux dont les médians sont les plus longs (fig. 1, C;).
1,~ spicnles, suhégaux, longs de 105 p (130 p chez un autre spécimen), à structure complexe,
ont lrhur rxtrémité distale hifide. Le télamon, dc forme conique, porte une languette gauche
au l.iers de sa hauteur. Il est haut de 35 p et large de 15 p (fig. 1, l-1). 1,~ gul)ernaculum est
hien chitinisé (fig. 4, 1).
FeltleZZe : Suivant les spécimens, le corps est long de 4 à 5 mm sur 100 à 120 p, de large
dans sa partie moyenne. La vésicule céphalique est haute de 90 p ct large de 50 p. Chez
une femolle dc 4 mm dc long, l’anneau nerveux, le pore excréteur et. les deirides sont situés
respectivement à 180 p, 280 p et 290 p de I’apex. L’wsophage, long de 360 p, se différencie
en parties musculaire de 170 p de long et glandulaire de 190 p de long (fig. 1, A). La vulve
S’OUYW entre 600 ct 830 p à partir de la pointe caudale. La lèvre ail-térieure porte un repli
cutiçulairc. L’appareil génital est didelphe : cjagina vera de 35 EJ-, un vestibule de 90 p,
les sphincters de 30 p chacun, les trompes dc 90 p chacune ; les branches utérines mesurent
55 p sur 35 1~. La queue est pointue. L’anus s’ouvre à 100 p de I’extrkrnité caudale (fig. 1, F,).
1068
O U M A R T A L L A D I A W
rhscussrox
Bietl que Ics sphcinlens dn Didelphis m,arsupiaZis soknt (la dirnensiorls lbgèrolrlcnt inle-
riourcs,
n o u s les i d e n t i f i o n s B 7’rravtl.ssostrorlg!l/~,~ cnldis (Travassos, 1914) car Ics au!.res
caractères (disposilion des côLes l)iirsales,
Iorrne d e s
spicules, préstmcft d’urlo Inuguelte
gauche sur le tclarnon,
vulve surmontée d’un repli cuticulairc) concordent.
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1069
Nous notons la présence d’une dent œsophagienne d,orsale, élément qui n’avait pas
été observé jusqu’à présent par les auteurs et que nous interprétons comme un caractère
primitiE du genre.
Travassostrongylus orloffi Travassos, 1935
MATÉ RIEL : 48 9 et 3 $, MNHN no 327 Ba.
HÔTE : Didelphis marsupidis L.
LOCALISATION
: intestin.
ORIGINE GÉOGRAPHIQCE
: Guyane française.
Structure céphalique : En vue apicale, la tête porte deux amphides, quatre papilles
cephaliques et six papilles labiales externes (fig. 2, C). La bouche est entourée d’un anneau
chitinoïde grossièrement triangulaire. On note la présence d’une dent dorsale (fig. 2, B).
Synlophe : II est caractéristique du genre Trauassostrongylus ; chez les deux sexes,
le corps est parcouru longitudinalement par dix crêtes cuticulaires qui débutent au niveau
de la vésicule céphalique et s’étendent jusqu’au niveau de la bourse caudale chez le mâle
et de l’anus chez la femelle. En coupe transversale, au milieu du corps, ces crêtes sont
orientées de la droite vers la gauche sur les deux faces et ont une disposition symétrique
par rapport à l’axe frontal. 1~s crêtes latérales droites sont plus hautes que les autres crêtes
(fig. 2, F).
?Il&e : Suivant les spécimens, le corps est long de 3,6 à 4,7 mm et large de 100 à 120 p.
Chez 11~1 mâle loag de 3,6 mm, la vésicule céphalique est haute de 80 p sur 40 p de large ;
l’anneau nerveux, le pore excréteur et les deirides sont situés respectivement à 120 p,
250 p et 270 p de l’apex. L’œsophage, long de 320 k, se différencie en parties musculaire,
de 140 p, de long, et glandulaire, de 180 p (fig. 2, A). Les spicules, subégaux, longs de 130
à 150 p ont une structure complexe, avec une extrémité distale bifide comportant une large
lame. 1,e telamon, de forme conique, est haut de 60 p et large de 30 p,. Le gubernaculum
chitinisé, élargi dans sa partie proximale, est long de 115 p. Le cône génital est bien déve-
loppé.
Femelle : Suivant les spécimens, le corps est long de 4,47 à 5,s mm et large de 110
à 130 p dans sa partie moyenne. Chez une femelle de 4,47 mm de long, la vésicule céphalique
est haute de 100 p sur 60 p de large. L’anneau nerveux, le pore excréteur et les deiridcs
sont situés respectivement à 160 p, 265 p et 270 p. de I’apex. L’appareil génital est didelphe ;
vagina vera de 30 p, vestibule de 90 p de long, sphincters de 30 p de long chacun, trompes
de 80 p chacune. Les branches utérines contiennent de 9 à 15 ceufs pour la branche anté-
rieure et de 11 à 13 œufs pour la branche postérieure. Ces œufs mrsurent. de 50 à 60 p de
haut sur 30 à 45 p de large (fig. 2, D). L’extrémité caudale est pointue (fig. 2, E).
1070
O U M A R T A L L A D I A W
FIG. 2. - ‘I’ravassostrongylus orlo/li Travassos, 1935.
6 : A, extrérnitir antbrieure, vue latérale droite ; B, tête en vue vcnlrale ; C, id. eu vue apicalc ; l:, coupe
transversale au milieu du corps.
Ç? : D, région des o&jccteurs, vue latérale droite ; E; extromiti! post,érieure, vue ventrale.
(A, D: E : kh. 100 p ; B, C, F’ : Lch. 50 F.)
DI S C U S S I O N
La forme particulik des spicules, du guhernaculum et du telamon nous permet d’idcn-
tifier nos spécimws à Travassostrongylus orloffi Travassos, 1935, parasite dc Didelphis
aurita et Metachirus nudicaudatus personatus au 13résil.
Comme pour l’espèce précédente nous notons la prkence (l’une dent tesophagicnne
dorsale.
1 1 . D E S C R I P T I O N D E N O U V E L L E S E S P È C E S
Travassostrongylus tourei n. sp.
MATÉ RIEL : nombreux 3 et 9, MNHN 110 57 Ha.
HÔTE : Didelphis marsupialis
L.
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
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LOCALISATION : partie antérieure dv l’intestin.
ORIGINE GÉOGRAPHIQUE : Guyane francaise.
Nérriatodcs de petite taille, courl~&i IV long de la ligne ventrale de façon senrstre. Porc
excréteur situf! après la fin dc l’tcsophagc et driridcs ~II même niveau. En vr~e apicale, la
tcte p o r t e q u a t r e papillw céphaliques, six papilles labiales externes et deux amphides.
Pr&e~ux d’une dent tesophagirnne dorsal<: (fig. 3, U).
Synlophe : Chez les deux sexch, lc corps est” parcourri par 10 crCtes cuticulaires qui
débutent, au niveau de l’anneau nerve~lx ct s’étendent jusqu’au niveau de In bourse caudale
chez 1:~ mâle et de l’anus C~PZ la fcmcllc. I”n coupe transversale, au milieu du corps, la pointe
do ces créte:; est dirig& de la droito vers la gauche sur les deux faces, mais la racine de la
crête est. normale à la paroi. l,c9 crêtes son-t do même tailla ct, dispos& ainlet,ricInerner~t
par rapport à l’axe frontal (fig. 3, C, T)).
Jldle : Suivant les spécimens, le corps est long dc 2,8 mm à 3 min sur 120 p de large
dans sa partie moyenne. Chez 1111 rnâlc dc 2,8 mm dc long, la \\-ésiculc cCphaliyue est haute
(~(1 70 p sur 35 p de large. L’anneau nerveux, le pore excréteur ot les dciridcs sont situés
respectivemen-t à 105 p, 360 p el 365 p de l’apex. T,‘a+sophagt, long dr 270 p, se différcncic
en parties musculaire et glandulaire Iong~lcs, chacune, dc 135 k. I<oursc caudale symétrique,
rcmaryuahle par ses côtes 8 qui passent sous les côtes 6 et naissent à la racine de la côte
dorsale (fig. 3, II). La côte dorsale, très courte, est divisée à sa partie postkrieure en quatre
1)ranche.i colirtes et suhégales. FIle portp ?1 sa racine dcuxramcaux supplbniciitairrs (fig. 3,1,).
I,es spicules suhégaux, longs dc 125 p, ont une strucbre complexe. I,cur extrémité, à trois
pointes, est enfermée dans une rneml)rarw (fig. 3, ,J, K). Le gul>i:rriaculutrl, long de 90 p,
a la forme d’une faucille (fig. 3, 1). Lc cône génital port,c deux longues papilles 7 sur sa
Ièvrc postfkicure (fig. 3, 1). T,a I)ourse caudale csl ornée par dc fines st,ries longitudin:\\l(~s
occupant l’espace eritrr les côtes 3 nt 5 et des ponctuations occupant I’espacc entre les
ccites 6 (fig. 3, k1).
Feruelle : Suivant 1~s spécimens, le corps est long dc 2,8 mm à 3,65 mm dans sa partir:
~tloyenne. Chez une femelle de 2,8 nm1 de long la vésicule céphalique est haute de 65 p
sur 35 p de large. li’anneau nerveux, le porc excréteur et les deirides sont situés respccti-
\\-cnlont à 105 p, 340 p et 351 p de I’apex. L’oesophage,
long de 270 p, .se différencie en
partics musculaire de 160 p dc long rt glandulaire de 110 y de long (fig. 3, A). 1,‘apparcil
génital est didclphe. TAa V~I~C: s’ouvre à 350 p de la pointc caudale (400 p chez nrl autre
spécimen). Vagin~ vero : 30 p. ; vestibule : 42 p ; sphincter : 40 p chacun . trotnpe : 70 p
chacune (fig. 3, E). Tm muîs, peu nombreux, mesurent de 30 p à. 40 p, di haut sur 50 p.
de large. La cpt~~e <kst 1ong11c dc 110 p et porte une poinle de 12 p dc long (fig. 3, F, <=).
d
d
FIG. 3 . - l’ra~assostrolagylus lourei n . sp.
A, $2, extrémi t6 an I ~+iourc, VII~ latkrale gauche ; R, 9, tête en vue apicale ; C, 3, coupe transversale au
milieu du corps ; 11, 9, idenl ; E, ‘$, région des ovC,jecteurs, vue latérale gauche ; F, 9, eslrémité pos-
[brienre, vue latkalc droite ; C, 9, idem ; H, S, bourse caudale, vue ventrale ; 1, 8, ensemble cône
génital, gubernaculnm, spicule, on vue ventrale ; .J; $, spicule ; K, $, spicuhh ; L, 6, côtcx dorsale, en
vue ventrale.
(A, E, P, G, H : éch. 100 p ; 13, C, D, 1, .J, K, J> : éch. 50 p.)
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1073
-~-. ----~----
Les spécimens du Didelphis possèdent les principaux caractères dry genre Travassostron-
gylus. Dans ce genre, seul T. paraqzcintus
Durcttc-Desset, 19746, parasitn d’un Metachirops
opossum originaire du Brésil présente comme nos spécimens des rameaux supplémentaires
à la racine de la côte dorsale. TA disposition des côtes hursales est la méme chez les deux
espèces et les spicules possèdent trois pointes. Cependant, les deux espèces peuvent être
différenciees : par la présence dc ponctuations chez les spécimens du Didelphis ; par des
papilles 7 très développées ; par des côtes !1 arrivant au même ni\\-eau que Ics côtes 10 1 ;
par des côtes 8 chevauchant dorsalcmrnt les côtes 6: alors que chez paraquilztus,
elles les
chevauchent ventralemen t .
Nous pensons cite les spécimens du Ilidelphis sont nouveaux et IIOUS les r101rm01~s
Trac,assostrongylz<s
tozwei n . s p . e n l e s dédianI. 811 Ilr s. %f. TOUR~.
Graphidiops cyclopi II. sp.
MATERIEL : 6 $, 16 9, MNHN no 156 RI,.
HÔTE : Cyclopes didactylus L.
L O C A L I S A T I O N : duodénum.
ORIGINE GÉOGRAPHIQIT : Belem, province dc: I’ara, Brésil.
DESCRIPTION
Nématodes de petite taille, enroulés dc façon sencstre le long d(b leur ligne ventrale
sur 2 à 3 tours de spire. I,es femelles ont un cnrou1ernen.t
plus serré que celui des mâles.
En vue apicale, la tête porte deux amphides, quatre papilles ckphaliques, six papilles
lahialcs externes dont les médianes sont accolées aux amphidcs (fig. 4, D). La bouche
est entourée d’un anneau chitinoïdc ovalaire (fig. 4> C).
Synlophe : Chez les deux sexes, le corps est parcouru longitudinalcment et dans sa
partie moyenne par 26 à 30 crêtes cut,iculaires dont 15 ($), 16 (9) ventrales et 11 ($), 11 (Ç?)
dorsales. Ces crêtes naissent au niveau de la vésicule céphalique et s’étendent jusqu’au
niveau dc la bourse caudale chez le mâle et d : l’anus chez la femelle. En coupe transver-
sale, au milieu du corps, les crêtes apparaissent comme étant sensildement de mène hau-
teur. L’orientation ventre-dos est très peu marquée (fig. 4, E).
,Mâls : Suivan-t les spécimens, le corps est long de 5,1 mm à 5,2 mm et large de 95 à
1.00 p dans sa partie moyenne. La vésicule ckphalique est haute de 62 à 80 p sur 35 p de
large. Chez un spécimen de 5,l nm de long, I’auneau nerveux, le pore excréteur, les deirides
sont situés respectivement Si 105 p, 180 p- et 185 p, de l’apex. I1’cesophagc,
long de 320 p,
sr différencie CII parties musculaire de 145 p de long ct glandulaire de 175 p de long (fig. 4, F).
La bourse caudale est subsymétrique. 1~s extcrno-dorsales sont plus minces que les autres
1. Dans la description de 7’. paraqutnlus, l’auteur a indiqué par emur, si l’on s’en réfère au dessin,
que les 9 etaient, plus courtes que les 10, alors que c’est l’inverse.
1074
O U M A R T A L L A D I A W
FIG. 4. - Graphidiops cyclopi n. sp.
A, 9, rbgiorr des ovbjectours, vue la’&ale droite; 13, $2, exlxi!miti! caudale, vue lathale droite ; C, 3, t&te
en vue vent,ralc ; l), $, id. en vue apicale ; E, $, coupe hansversalo au milieu du corps ; 17, 8, est&
mité antérieure, vue latérale droite ; G, $, bourse caudale. vue ventrale ; II, 3, gubernaculum, rue
dorsale ; 1, 3, id. vue de profil ; .J, 8, spicule, vue de profil ; K, d,
cône ghnital, vue ventrale.
(A, 17 : éch. 100 k ; B : i:ch. 40 p ; C, n, E, C, H, 1, -1, K : 6ch. 50 +)
chtes et courtes, de même que les côtes 4. La côte dorsale ne se divise que dans son quart
p o s t é r i e u r CII quatre hranchcn scnniblemcnt égales (fig. 4, G). Spicules subégaux, ailés,
longs de 420 à 440 p, de structure complexe, divisés distalcment en deux branches inégales
(fig. 4, J). Le guhernaculum est en forme de manchon (fig. 4, H, 1). TX cône génital, bien
développé, porte deux papilles 7 cn forme dc coupolo sur sa lèvre dorsal:> et la papille zéro,
triangulaire, sur sa I&vre ventrale (fig. 4, K).
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
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.~. -.--_.- .--.--
-
Femelle : Suivawt les spécinicns, le corps est long dc 6,5 à 6,9 mm, sur 120 à 130 p
de large dans sa partie moyenne. La vésicule céphalique est haute de 92 p snr 160 p de
large. Chez un spécimen de 6,5 mm de long, l’anneau IWT~UX, le pore excréteur et le3
deirides sont situés respectkcment 2 118 p, 225 p et 235 p de l’apex. L’œsophage, long de
350 p, SC différencie CII parlies musculaire de 190 p de long et glandulaire de 160 p de long.
L’appareil génital est didelphe. La vulve s’ouvre à 1310 p de la pointe caudale (1270 EL,
1275 p chez d’autres spécimens). La branche postérieure de l’ovéjecteur, longur de 218 p,
se compose d’un vestibule de 158 p de long et 65 p de large, d’un sphincter de 65 II, de long
sur 55 p de large et d’une trompe de 95 p de long sur 65 p de large. La branche antérieure
de l’ovkjecteur, longue de 245 p, se compose d’un vestibule de 58 p de long sur 65 p de
large, d’un sphincter de 85 p, de long sur 70 p de large et d’une trompe de 102 p de long
sur 50 p de large (fig. 4, A). La queue, longue de 105 p (100 EL, 230 p chez d’autresspécimens),
est pointue à son cxtrknité (fig. 4, B). J,es ceufs, au nombre d’une dizaine dans chaque
branche utkrinr, sont hauts de 55 à 65 F sur 38 à 45 p.
D ISCCSSION
I,a bourse caudale des spécimens du Cyclopes évoque celle des espèces du genre Deli-
enta Travassos, 1935, du genre Maciela Travassos, 1935, ou du genre Graphidiops Lent
et I’reitas, 1938.
J,es élément3 les plus proches sont le groupement des cô-tes 2-3 d’une part, 5-6 de
l’autre, avec un lobe dorsal bien individualisé e.t unt côte dorsale longue.
Rien que le synlophe du genre Delicata soit inconnu, il ne nous semble pas possible
d’y ranger nos spécimen3 car les femelles de ce genre possèdent une pointe caudale. Par
contre, le synlophc de nos spécimen3 évoque ceux des genres Maciela et Graphidiops, tous
deux parasite3 d’Édentés sud-américains. Le3 deux genres, bien que très proches, peuvent
être différenciés : par la longueur des 3picul:s (inférieur3 à 200 p chez Macielaet supérieurs
à 300 p chez Graphidiops) ; par l’hôte : le genre Maciela n’est connu que chez les Dasypo-
didae et le genre Graphidiops chez les Myrmecophagidac plus une espèce chez un Bradypo-
didae.
Nos spécimens ayant des spicules de 420 p à 440 p de long et parasitant un Cyclopes,
110113 les rangeons donc dans le genre Graphidiops.
Les spécimens du Cyclopes se différencient aisément de toutes les espèces décrites
dans le genre par le raccourcissement très marqué des côtes 8 et des côtes 4.
Nous pensons donc que no3 spécimens sont nouveaux et nous proposons de les nommer
Graphidiops cyclopi II. sp.
Hoineffia eayennensis n. gen. n. sp.
MATKRIEL : 2 3 et 5 9, MNHN no 57 Ha.
HÔTE : Didelphis marsupialis L .
L O C A L I S A T I O N : dernier quart de l’intestin.
OHIGINE GEOGRAPHIQUE : Guyane française.
1 0 7 6
O U M A R T A L L A D I A W
.~--
DESCRIPTION
Nématodes de petite taille, enroulés de facon sencstre le long de leur ligne vontrale
sur 2 à 3 tours de spire. La position du pore excréteur est assez variable suivant les spdci-
mens, 30 à 50 p avant ou après la fin de l’ccsophage
(le plus souvent en avart). Le quart
postérieur du corps chez les femelles est, fortement élargi.
Synlophe : Chez les deux sexes, le corps est parcouru longitudinalement par trois
arêtes cuticulaires ventrales gauches. Deux arêtes débutent à 55 [* du bord de la vésicule
céphalique, la troisième au niveau de la vésicule céphalique, puis s’étendent jusqu’au niveau
de la bourse caudale chez le mâle et de la vulve chez la Icmelle. En coupe transversale au
milieu du corps, les arêtes sont de même taille ct leur pointe est dirigée du ventre vers la
gauche (fig. 5, B).
Mâle : Suivant les spécimens le corps est loug de 4 mm à 4,17 mm sur 110 p de large.
Chez un mâle de 4,17 mm de long et de 120 p. de large dans sa partie moyenne, la vésicule
céphalique est haute de 100 p sur 30 p de large. J,‘anneau nerveux, le pore excréteur et
les deirides sont situés respectivement à 170 p, 380 p et 390 p de I’apex. L’œsophage est
long de 330 k (fig. 5, A). La bourse caudale est subsymétrique. Les externodorsalcs, longues
et grêles, naissent à la racine de la côte dorsale, puis forment un arc de cercle. La côte
dorsale se divise à la moitié de sa hauteur en quatre branches dont les deux médianes sont
les plus courtes (fig. 5, E). Les spicules sont longs de 410 JI (chez un autre spécimen ils
mesurent 380 p) ; d‘une structure simple, ils son1 ailés et terminés par une pointe (fig. 5, F).
Femelle : Suivant les spécimens, le corps est long de 5,/2 mm à 5,9 mm sur 100 à 135 fi
de large dans sa partie moyenne. Chez une femelle de 5,77 mm de long et de 100 p de large
dans sa partie moyenne, atteignant 120 JL dans son quart postérieur, la vésicule céphalique
est haute dc 100 p sur 35 p de large. L’anneau nerveux, le pore excreteur et les doirides
sont situés respectivement à 170 p,, 340 p et 350 JL de l’apex. L’œsophage est long de 410 J.L.
L’appareil génital est monodelphe. J,a vulve s’ouvre à 130 p de l’extrémité caudale. J,‘ové-
jecteur se compose d’un vngina vera de 35 p de long, d’un vestibule de 80 J.L de long, d’un
sphincter de 50 p de long et d’une trompe de 105 p de long. L’utérus, long de 2 mm, contient
10 œufs de 50 p de haut sur 30 p de large. La distance anus-vulve est de 65 p (elle atteint
80 p. au maximum). La queue est longue de 50 p et terminée par une pointe recourbée
ventralement (fig. 5, C). Quatre replis cuticulaires chitinisés, deux ventraux droits et deux
ventraux gauches, ent.ourent l’anus. En vue ventrale, les phasmidcs sont, hien visil)les
(fig. 5, D).
DISCUSSION
Les spécimens nous paraissent particulièrement irtéressants : la ~~ioriodelpliie jointe
aux caractères du synlophe (3 petites arêtes ventrales gauches avec une forte dilatation
cuticulaire) évoquent le genre Viannaia Travassos, 1914. Par contre, la bourse caudale
est typiquement celle des deux l’ravassostrongylus Orloff, 1933, que l’on peut considérer
comme les plus primitifs de leur genre (7’. guintus ct i‘. paraquintus).
d
FIG. 5. - Hoinefiu cayennensis n. gen. II. sp.
A, d, extrémité antérieure, vue latérale gauche ; B, $, coupe transversale au milieu du corps ; C, $2, extré-
mité postlrieure, vue latérale droite ; D, Ç!, id. montrant les ornementations cauda!es ; E, 3, bourse
caudale, vue ventrale ; F, 6, spicule, vue ventrale.
Moennigia dessetae n. sp. (= Moennigia sp. Durette-Desset, 1974).
G, 3, spicule.
(A, C, E : éch. 100 p ; B, D, P : éch. 50 p ; G : éch. 40 IL.)
1078
OUMAR TALLA DIAW
11 nous paraît donc nkcessaire dc créer un nouveau genre pour ranger ces spkimcns
et nous proposons de le nommer Hoinefia n. gen. on h o m m a g e à Madarnt: I I . KOIIN-II~I-
NEFF de I’Inslitut Oswaldo Cruz.
Nous en donnons la définition suivante :
Viannaiinae avec synlophe constit.ué par .trois arêtes venkales dont la pointe est dirigée de
la droite vers la gauche. Bourse caudale subsymétrique avec côtes 4 plus courtes que les autres
côtes, côtes 5 et 6 parallèles, côks 2 et 3 très longues. Côte dorsale courte. C&e 8 naissant ti la
racine de la côte dorsale. Spicules simples à extrémit6 pointue. Femelle monodelphe. Parasite de
Marsupiaux sud-américains.
Espèce-type unique : II 1
07ne fi
(L :
ta- y
ennensis ré. gen. 11. sp., parasite (1~: 1)idelphis tt7irrs7qtinlis
en Guyane Eransaise.
Moennigia dessetae II. sp.
( = Moennigia sp. I)urcl.lc-l)c,ssct, 1974)
M ATÉRIEI. : 1 $, 2 9, MNHN no 327 BA.
HOTE : Didelphis marsupialis 1,.
LocnI.IsaTIox : . mtes-lin antérieur.
ORIGINE GI~GRAPIIIQUE
: Guyaue francaise.
Nos spécimens sont tout à fait identifiables au il/lOUZrLi& sp. décrit par DURETTr;-
DESSET, 197hb, chez un Metachirops opossum également de Guyane francaisr. L’auteur a
noté les grandes affinités des spécimens du Metnchirops avec l’espèce-t>ype du genre : ,11. ~rzoerz-
nigi Travassos, 1.935, mais a préféré ne pas ident,ifier SOS spécimens à l’espèce-type. En effet,
M. moenlzigi est deux fois plus grand que les spécimens du Melachirops et Ic rapport des
distances vulve-cxtrérnité caudale sur anus-cxtrémiti: caudale est difkent.
Nous pouvons confirmer la séparation des deux espèces car les spicdes de M. moennigi
possèdent t,rois pointes & leur extrémité, tandis qw: les spécimens de la sccotidc (lspèce
n’en ont que deux (fig. 5, G).
Heligmostrongylus echimyos n. sp.
M ATEHIEL : 2 $ dont un en mauyais état, 6 0, MNHiü no 517 Sa.
HÔTE : Echitnys nrmntus Cuvier.
I,ocar.rsATIoiv : intestin.
ORIGINI~: GEOGKAPIIIQUE : Guyane française.
Kématodes préscntarrt chez les deux SOXPS ut1 enroulcnlent senestrr Ir long du la ligne
\\-cntrale, sitivanl 2 à 7 tours de spire. 1,~s [cmellcs sotrl d e u x f o i s plits grandchs ([ut’ 1~s
mâles.
Sydophe : Chez les deux sexes? le corps est parcouru longi-tlrdinnlcrIrelll
par 21 ar.et,es
cuticulaires. Ces ar&:s naissent sur le bord posiérieur de la vésicule cCphalique et s’étendent
jusqlt’au niveau dc la I~ourse caudale çhcz lc 1r1âlt: CL tlt: l’a1ttis chez la fclllellï. I:II colrpe
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1079
~~- ~.-
.-~~
transversale, au milieu du corps, on cornptc 5 arêtes dorsales, 6 arêtes yentrales ct 2 arêtes
gauches hypertrophikes formant la carène. Sur les deux faces ces arêtes sont dirigées de
la droite vers In gauche. Les arêtes dorsales sont, plus petites qu e les arêtes \\.cintr.ales (fig. 6, C).
Mâle : Corps long de 7,4 nlrn et large de 1.40 p. dans sa partie moyenne. La vksicule
céphalique est haute de 62 p sur 38 p de large. L’anneau nerveux, le pore excréteur el
les deirides sont situés respectivement à 140 p, 390 p et 290 p de I’apex. I,‘o3sophage
est
long de 380 p (fig. 6, D). B ourse caudale subsymétrique. Les côtes externo-dorsales sont,
longues et la côte dorsale se divise presque à sa racine en deux branches égales, sans divi-
sion ultérieure (fig. 6, E). Le chine génital est peu développé. Les spicules sont suhégaux,
ailés et longs de 735 p ; gubernaculum non ohservé.
Femelle : Suivant les spécimens, le corps est long de 10,4 mm à 13,9 mm ct large dc
170 p. dans sa partie moyenne. Chez une [ernelle de 13,4 mm de lorlg, la vksicule céphaliqurb
est haute de 60 p sur 40 p de large ; l’anneau nerveux, le pore excréteur ct les deiridcs
sont, situés rcspectivemcnt à 145 p, 350 p e.t 280 p de I’apex. L’oesophage
est long de 395 p.
L’appareil gt?nital est rnonodelphe. La vulve s’ouvre à 390 p de la pointe caudale. L’ové-
jecteur se compose d’un uagino vcra long de 70 p, d’un vcslibulc long de 200 p., d’un sphinc-
ter de 60 p de long et d’une trompe de 280 p de long. La longueur de l’ulkrus \\-arie de 2,8 mm
à 2 mm (fig. 6, A). Entre l’utérus proprement dit et la trompe, il existe une partie à paroi
très épaisse, longue dc 2 mm, qui fait peut-être ollice dr R spermathèque )) (fig. 6, H). 1~s
ceufs, très nombreux, sont hauts de 80 p sur 40 p de large. La queue est longue de 105 p.
1 AS spécimens de l’lkhimys présentent les principaux carat tères du genre Heli~~o-
strongylus Travassos, 1917 (carène poutenue par deux arêtes gauches hypertrophiées, cinq
arêtes dorsales et six arêtes ventrales).
H. elegans (Travassos, 1921) est à notre connaisc.ance
In seule espèce qui prk~utc,
comme nos spfkimens, UII organe différencié entre la trompe et l’utkuç et cfui pourrait,
Ctrc illterprété, s e l o n DUKETTE-DESSET,
1968b, comme une spermatbèque. Elle S C difft!-
rcucie immédiatement de nos spkimeus par une côte dorsale courte, des côtes 3 et ‘I paral-
lèles sur la plus grande partie de Icur trajet et des côtes 6 très courtes.
Parmi les autres espèces du genre quatre espèces possèdent, comme nos spécimrns,
chc~z le mâle une côte dorsale très longue et chez la femelle une distance anus-vulve élevée :
1. Heligmostrongylus sedecimrndiatu~s
(I,ins.tow, 1899) parasite de divers Caviomorphcs
au Brésil se distingue de nos parasites par des côtes 10 plus longues que les côtes 8 clt uuo
naissance asym~triclue dc ces dernières sur la côte dorsale. De plus IPS côtes 6 sollt I~I%
lo11gues.
2. Heligmoetrongylus differens Lent et Freitas, 1938, parasite de Coendn insidlo~sus
au IWsil se différencie par le faible écart de l’extrémité des côtes 2 et 3, par des côtes 4
ct 5 parallèles sur tout leur trajet et. par des côtes 8 nettement plus courtes que les côtes 10.
3. Heligmostrongylus hocqueti Durette-Desset, 1970, parasite de Dasyprocta fuZiginr>sn
au RTSsil (1st caractkisk par un élargissement de la bourse caudale. De plus, I’kart c>ntrc?
1080
O U M A R T-ALLA DIAW
FIG. 6 . - Heligmostrongylus echimyos II. sp.
A, 9, extrémité postérieure, vue latérale droite ; B, 9, dotai1 de l’appareil génital disséqui-, montrant la
1~
spermathdque )I, l’utérus, l’oviduct,e et le dobut de l’ovaire ; C, $, coupe transversale au milieu du
corps ; D, $, exSmit.6 antérieure, vue ventrale ; E, 8, bourse caudale, en WC ventrale.
(A, B, D, E : éch. 100 p; C : éch. 50 PL.)
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1081
~~.-
les côtes 2 et 3 est très important, les côtes 4 et 5 sont parallèles sur la plus grande partie
de leur trajet. Enfin les arêtes ventrales et dorsales sont de petit.e taille.
4. Heligmostrongylus crucifer Travassos, 1943, parasite de Cercomys cunicularius au
Brésil, est l’espèce qui paraît la plus proche de nos spécimens, mais les extrémités dvs
côtes 2 et 3 sont trk rapprochées, les côtes 3 et 4 sont parallèles sur la plus grande partio
de leur trajet, enfin chez la femelle, la queue est presque de la même longueur que la dis-
tance anus-vulve.
En plus de tous ces caractères différentiels, nous devons noter que les spécimens de
I’Echimys présentent la particularité de ne pas avoir de côtes 9 individualisées, ce qui est
le cas chez tous les autres Heligmostrongylus. Même si ce caractère est tératologique (les
deux seuls mâles du lot présentaient ce caractère), nous pensons cependant que les spéci-
mens de 1’Echimys sont nouveaux et nous les nommons Heligm.ostrongylus echimyos II. sp.
Hassalstrongylus chabaudi n. sp.
MATÉRIEL : 23 6, 31 9, MNHN no 341 Xi.
HOTE : Wiedornys pyrrhorinus
(Wied).
LOCALISATION : duodénum.
ORIGINR GtiOGRAPHIQUE : Exu, Pernambuco, Brésil.
DESCRIPTION
Nématodes de petite taille présentant chez les deux sexes un enroulement scnestre
assez lâche le long de la ligne ventrale, seule la partie antérieure formant des tours de spire
de 2 à 3 chez le mâle et de 2 chez la Femelle.
Synlophe : Chez les deux sexes, Ic corps est parcouru longitudinalomcnt par 24 arêtes
cut.iculaires dont 13 ventrales et 11 dorsales. Ces arêtes naissent à 70 p de I’apex et s’étendent
jusqu’au niveau de la bourse caudale chez le mâle et de l’extrémité caudale chez la Eemclle.
En coupe transversale, au milieu du corps, les arêtes sont dirigées de la droite vers la gauche.
Les arêtes ventrales droites et dorsales gauches sont un peu plus petites que les a61,es
dorsales droites et ventrales gauches (fig. 7, B, D).
lZ/iâZe : Suivant les spécimens, le corps est long de 4,37 mm à 4,45 mm sur 140 à 150 p
de large dans sa partie moyenne. Chez un mâle de 4,37 mm de long, l’anneau nerveux, le
pore excréteur et les deirides sont situés respectivement à 95 p, 306 p et 315 p, de l’apex.
L’œsophage mesure 322 p. (fig. 7, A). La h ourse
caudale est asymétrique ; le lobe droit
(200 p de haut sur 235 p de large) est plus grand que le gauche (190 p de haut sur 200 p
de large) (fig. 7, E). L
PS p’
s 1
ICU es sont subégaux (470 p pour le spiculc gauche et 480 p pour
le spicule droit), ailés et se terminent par une pointe unique (fig. 7, F). Le guhernaculum
a une forme losangique et mesure 45 p de haut sur 27 p de large (fig. 7, G). Le cône génital,
de forme triangulaire, est haut de 50 1” sur 40 p de large et porte sur sa lèvre postérieure
les deux papilles 7 arrondies. La côte dorsale se divise à son tiers antérieur en deux branches
égales qui elles-mêmes sont hifides (fig. 7, E).
1082
OUMAR TALLA DIAW
.
FIG. 7. - Hassalstrongylus çhabaudi n. sp.
I n ,..A-A-;~A nnterieure, vue latérale droite ; B, 9, coupe transversale au milieu du corps ; Cl, 9, entrkmité
I-+Anolr. AAte ; D, $, coupe transversale au milieu du corps ; 1<. 8, hourse caudale,
_ ..n spicule ; G, $, gubernaculum, vue ventrale.
yci.’ iiïô-,; B, D, F, G : éch. 50 p.)
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1083
l~‘ewelZe : Chez une f’emclle longue dc 6,2 mm et large de 130 p dans sa partie mo~yen~~e,
la vesicule céphalique est haute de 60 p sur 40 p de large. L’anneau nerveux, le pore excré-
teur et les deirides saut situés respectivement à 100 p, 330 p et 340 p de l’apex. L’oesophage
est long de 370 p. I,‘appareil génital est rnonodclphe. La vulve s’ouvre à 220 iJ. de la point,e
caudale. L’ovéjecteur sz compose d’un vagina vera de 30 p de long sur 5 p de large, d’un
vcstil)ule de 85 p de long sur 45 p de large et d’un sphincter de 45 p de long sur 42 p de
large. La trompe ~ncsuw 120 if-. L’utérus est long de 900 p ot contient un grand nombre
d’txwfs qui mesurcrrt 61 p de haut sur 40 p dc large. La queue très courte et. pointue mesure
35 p (fig. î, C).
So:i spécittlcns possèdent les principaux caractères du genre Hassalstrongylus Durette-
Dcssct? 1971h, cn particulier ceux du synlophe ; les arêtes sont orientées non par rapport
à l’axe frontal mais par rapport à l’axe de symétrie fonctionnel du Ver.
Les espèces les plus proches sont H. epsilon (Travassos, 1937) parasite de Nectomys
syrramipes au Brésil et H. hoineffae (Durette-Desset, 1969) parasite d’oryzomys nigripes
et de Calonys callosrcs dans la même région. En effet le nombre d’arêtes cuticulaires est
pratiquement le même : 22 chez H. epsilon et 22 à 24 chez H. hoineffae. De plus, la disposi-
tiou des côtes bursales est proche, la bourse caudale symétrique et le cône génital peu déve-
loppé. Nous différencions cependant nos spécimens d’H. epsilon car cette dernière est deux
fois plus petite que nos spécimens, avec des spicules quatre fois plus courts ; l’extrémité
des Côtes 6 est située à égale distance de celle des côtes 5 et 8 et la distance anus-vulve
est pratiquement égale à la longueur de la queue. Chez H. hoineffae également, l’extrémité
des côtes 6 se trouve à mi-distance de celle des 5 et des 8. De plus il existe un cône génital
tres chitinisé. Nous pensons donc qu’il faut séparer les spécimens du Wiedomys et nous
le:; nomnlons Hassalstrongylus chabaudi n. sp. en les dédiant au Professeur A. G. CEIABAUD.
Hassalstrongylus echalieri n. sp.
MA T 1:: H 1 E 1. : Trcs ncrnbreux $ et 9, MNRN no 516 Sa.
H~TR : Oryzomys sp, Beird.
h:.\\l.tSATIOX : duodénum et intestin.
ORIGINE ckocn.\\~nrpu~ : Guyane francaise.
Nématodes de; petite taille (2 à 3 mm de long), enroulés de façon senestre sur un &
deux tours de spire le long de leur ligne ventrale. Certains ont un enroulement très lâche.
Synlophe : chez les deux sexes, le corps est parcouru longitudinalement dans sa partie
nloyenne par 22 arêtes cuticulaires dont 13 ventrales et 9 dorsales. Les arêtes naissent sur
1084
OUMAR TALLA DIAW
le bord postérieur de la vésicule céphalique et disparaissent chez lt: n&le au niveau d(b la
bourse caudale ct chez la îemellc au niveau de l’anus. En coupe transvc~rsalr, les arbtrs
sont dirigées de la ligne droite, ventrale-droite vers la ligne gauche, dorsale-gauche sur 1~s
deux laces. Les arêtes gauches, ventrales et dorsales par rapport à l’axtx d’oric‘ntation dw
arêtes (non par rapport à l’axe frontal) sont plus tl~vc:loppé& c111e Irs autres arhtes (fig. 8,
13, D).
iVclLc : Suivant les spécimens, lc corps est long de 2,3 à 2,6 mm sur X0 à 100 p de largcl
dans sa partie moyenne. Chez un mâle de 2,3 mm dL long, l’anneau nerveux, le porc excrt!-
t.cur et Ies deirides sont situés respectivement à 75 p, 200 p et 205 p da I’apex. l,a vésiculr
ckphalique est haut,<: de 55 p sur 25 p de large. I>‘cesophage,
long dtl 250 p, prbsent? une
différenciation en parties musculaire de 115 k de long et glandulaire de 145 p de long. I,a
bourse caudale est asymétrique avec un lobe droit de 115 p de haut SI~ 145 p de large, et
WI lobe gauche de 135 p, de haut sur 100 p de large. La cûte dorsale est divisée à moitii
de sa hauteur en deux rameaux eux-mêmes bifides (fig. 8, G). 1,~ cône génital, de form(
triangulaire, mesure 40 11 de haut sur 35 p de large (fig. 8, cl). 1~s spicules sont suhégaux,
ailés, longs de 150 p. (175 p chez un antre spécimen). I,eur extrémité pst pointue mais entollrke
d’une membrane. A environ 20 p, en avant de la pointe, on .trouve trnis lames transversales
sit,uécs ventralemcnt, et dirigées vers la droite pour le spicule droit, et la gauche p o u r 10
spiculc gauche (fig. 8, II, 1). lie gubernaculum,
chitinisé, de form(: losangiquc, esf haut
dc 2 5 p sur 17 p de large (fig. 8, G).
li’emelle : Suivant les spécimens, le corps est long de 2,5 mm à 2,7 mm sur 120 p de
large dans sa partie moyenne. Chez une femelle de 2,5 mm de long, la vkicule ckphaliquc
est, haute de 50 p sur 25 p de large. L’anneau nerveux, le porc excrbteur et les deirides sont
situés respectivement à 85 p, 200 p et 230 p de l’apex. l,‘cesophage, long do 285 p, se diffé-
rencie c’n parties musculaire, de 120 p de long, et glandulaire, de 165 p d(l long (fig. 8, A).
I,es glandes excrétrices, hicn nettes, débutent à 156 p de I’apex. 1,‘appareil genital (1st
monodelphe. La vulve s’ouvre à 105 p dc la pointe caudale (fig. 8, 10 (à 55 p chez un arllrc
spécimen dont l’extrémité caudale est recourbée (fig. 8, F)). 1, ‘ovéjecteur w compose d’un
uugir~a cwa de 50 p de haut sur 5 p. de large, d’un vestil)uIc dc 75 p dc long sur 40 p de larges,
d’un sphincter de 25 p de long sur 35 p de large et d’une trompe de !15 p de long sur 30 k
de large (fig. 8, E). 1 >‘ut érus, long de 600 h 700 1, contient 8 ceufs q”i mcsuwnt 55 p de long
sur 40 p du large. J,a queue, pointue, est longue de 40 p. Certaines ferrwlles ont la qurue
recourbée, d’autres l’ont rectiligne (fig. 8, 13, F). I,a distance anus-vulw \\-aric> du 213 à 60 p.
Larves du 4 stade : Nous avons trouvé 5 larves du /te stade, enroultics sur 3 à 4 tours
de spire le long de leur ligne ventrale. Elles mesurent 1,3 mn1 à 1,52 mm dc long sur 50 p
de large. Le corps présente trois arêtes cuticulaires \\-cntrales gaiichcs et une ar+tr latbrale
droite (fig. 8, C).
rhscuss10’Y
Nos spkcimcns possèdent les principaux caractères ~II genre HnssnLstrong,+s et ~11
particulier CCIIX du synlophe. Dans cc genre, 4 espèces posskdent cninrne les sp&Grrrens rie
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1085
FIG. 8. - Zlassalstrong-llus echalieri II. sp.
.Y, 3, cxir~rnit6 anl~rieuw, WC latérale gauche ; B, 9, coupe transversale au milieu du corps ; C, ‘re stade
larvaire, coupe transversale au milieu du corps ; D, $, coupe transversale au milieu du corps ; E, 9,
extrémité postérieure, vue latérale droite ; F, autre spécimen $2, idem ; G, 6, bourse caudale, vue veutrale ;
Il, 8, pointe du spicule gauche ; 1, $, pointe du spicule droit.
(A, E, F : kch. 100 p ; 13, C, D, G : éch. 100 u. ; H, I : éch. 40 p.)
I’Oryzonrys une I~ourse caltdale suhsymétrique
avec des côtes bursales dispnsh en 6vi:lltail
~1 III~ cône @nita hien développé.
Ce sont H. argentina (Freitas, Lent et Almcida, 1937) parasite d’l-lolochilus balnearum
(*II Argentine : T-I. mrcsculi (Dikruans, 1935) parasite de Mus musculus et d’oryzomys palus-
tris aux 1JSh ; El. lichtenfelsi Durette-Desset,
1974a, parasite d’oryzornys palustris aux
USA et H. forresteri Durette-Deeset, 1.974a (= Hassalstrongylus musculi sensu Durci.te-
Desset! 1972, nec Dikrnans, 1935) parasi-te d’oryzomys palustris aux WL4. T>es spécimens
1086
O U M A R T A L L A D I A W
étudiés ci-dessus se différencient, ais@mr:nt de Lou tes ces espèces par la forttw différelltc
d u con- gbnital et. p a r l a prkence de lames trans~rrsalcs sur la point(a tic:; spic~~I(~s.
N o u s pensons donc qu’ils s o n t tlouvcaux ct 11011s If3 I~OJII~Y~O~~S Il~6s,~~~l,~lrotzp~~us dm
Zieri II. sp. cn I c s dkdinnl a11 Profcssnur G . ECIIALII~R.
Stilestrongylus moreli II. sp.
MaTlinlEr. : Nombreux 6 et 9, MNHN, no 634 M-Type:s.
HÔTE : Phyllotis holioiensis Waterhouse.
~~~~~~~~~~~~~~~ : intestin.
Nématodes dc petite -taille prkentant un cnro1~1ctnc11 t sencstrc~ IV long dc Icur ligote
ventrale suivant 1 à 2 tours dc spire. Glandes excr6trices I)ien d~veloppécs,
Porr cxcr+t(hrlr
situé très en arrière, peu avant la fin de l’cw)phage.
Synlophe : Chez Ics deux sexes, Ic corps est parcouru lorlgitrltliualt:lrlr:lll par 26 arCtcs
cutiçulaires qui débutcnl sur le l)ortl postérieur de la vésicule céphaliyuc et s’étendent
jusqu’au niveau dc la bourse caudale chez le mâle et de l’anus chez la l’etnellc. Elt coupe
transvcrsalc, au milieu du corps, U:S arêtes sont dirigkes de la droite vws la gauche sur 1~s
deux faces. 1~s arét,es gauches sont plus développkcs que les arctes droitw (fig. 9, C, U).
M&Ze : Sui\\-an1 les spécimens le corps est long dc 2,5 mm à 4 mni et large dr 160 p.
dans sa partie moyenne. Chez 1111 mâle dc 2,5 mm dc long, la vésicule céphalique est, haute
de 76 p sur 22 l.k de large. 1,‘anneari ~ierveux, le pore excrélcur et les deirides sont silubs
respectivement à 180 IA, 300 IL et 320 p de I’apex. L,‘n:sophagc
est long dv 385 p (fig. 9, 1:).
1,~ Ilourse caudale (1st fortement asymétrique awc 10 lobe droit plus dlveloppk (235 p (1~
haut sur 242 IL de large) que le gauche (150 p de haut sur 180 p de large). COtc,s 2 clt 3 sbpar6c~s
sur la plus grande partie de leur trajet ct sensiblement de rrlême IOII~~~IW. Côt,r 4 droite
plus courte: que la côte 5 adjacente, ccitc 4 gauche plus longue que la côte 5 adjncrtlt~~ (fig. 9,
F). Côte dorsale assez longiie, se divisant suivant 1-s spkimeiis s0i.t SI n!oitié, soit art tiws
postérieur de sa longueur, en deux lwanches subégalcs (85 p pour la gauc~lw pt 80 p ~OUI*
la droite, elles-m6mos divisées cri courts rameaux). I ,cs çô tes externe-dorsalrs naiswrit
asunli:triclrlc:lnc:rl
t sur la côte dorsaI(>, la droite naissant plus bas (fig. Il, G). I,‘pxtCrllo-(lorsalc
.
gauche est plus développée que la droite. Les spicules sul~égaux, ail&, sont longs de 1000 p
(1030 k chez u11 autre spkimen), leur extrémitt:, distale est rocourbéc:
(fig. 9, 11). I,e guh-
naculum est haut dc 50 p. ;iur 35 p. de large. IA cône gOniial, de forme triangulairr? est trPs
développé et mnsure 135 p dans sa parlic anlkricrrrc la plus large. T,a partira postc%urcr
(1st~ arrondie (fig. 9, F).
Femelle : Selon les spécimens, le corps est long dc 5 nm1 ?I 7,74 II~I~ cat Iargc de 170 IL
dans sa par-tic rnoyennr. Chez II~I: îrrmllo de 5 mm de long, In vésicule c6phnliqrlt~ es1 IlaIt tct
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1087
-.-_- -..-
I:I~. 9 . - Stilestrongylus moreli n. sp.
A, Q, extrémité postérieure, vue ventrale ; 13, Q,
.
extrémité caudale, vue ventrale ; C, $, coupe transversale
au mlheu du corps ; D, Q, zd. ; E, $, extrémité antérieure, vue latérale gauche ; F, 6, bourse caudale,
vue ventrale ; G, 3, côte dorsale ct côtes 8, vue ventrale ; H, $, pointe d’un spicule.
(A : éch. 200 p ; B : éch. 100 p ; C, D, E, G, H : éch. 150 p ; F : éch. 50 CL.)
de 70 p sur 25 p de large. L’anneau nerveux, le pore excréteur et les deirides sont situés
respectivement à 210 p, 330 p et 350 p. de I’apex. L’œsophage est long de 460 p. L’appareil
génital est monodelphe. La vulve s’ouvre à 80 p de l’extrémité caudale. L’ovéjecteur, très
long, se compose d’un vagina vera long de 70 p, d’un vestibule de 190 p de long, d’un sphinc-
ter de 50 p de long et d’une trompe de 200 p de long. L’utérus, long de 1 mm (1,5 mm chez
1088
OUMAR TALLA DIAW
-.--.
un autre spécimen), occupe presque toute la largeur du corps et contient de trés nom-
breux œufs (15, jusqu’à 25 chez d’autres spécimens), qui mesurent 70 p de haut sur 35 p
de large (fig. 9, A). La queue est longue de 30 p et porte une sorte d’épine dv 25 p de Iong.
Cette queue est invaginable (fig. 9, U).
DISCUSSION
Par l’hypertrophie du cône génital et les caractères du synlophe, nos spécimens peuvent
être rangés dans le genre Stilestrongylus Freitas, Lent et Almeida, 1937, parasite de Cri-
cetidés néotropicaux.
Parmi les espèces du genre, trois présentent comme nos parasites, une bourse caudale
asymétrique avec un lobe droit plus développé et des côtes 4 droites plus courtes que les
5 adjacentes, des côtes 4 gauches plus longues que les 5 adjacentes. Ces espèces sont les
suivantes :
1. Stilestrongylus barusi Durette-Desset, 1971a, parasite de Nectomys alfari en Colorn-
bic, se différencie de nos parasites par des côtes 2 très peu développées par rapport aux 3,
par la naissance des côtes 8 (avec la côte gauche naissant plus haut que la côte droite),
par un cône génital n’ayant que le tiers de la hauteur de la côte dorsale, par des spicules
à extrémité pointue et par une queue non invaginable chez la femelle.
2. Stilestrongylus freitasi Durette-Desset, 1968a, parasite de Zygodontomys lasiurus au
Brésil, se distingue de nos spécimens par une asymétrie moins marquée de la bourse cau-
dale, par des côtes 2 et 3 jointives sur la plus grande partit+
de leur trajet, par la terminaison
simple des deux branches de la dorsale, et par des spicules à extrémité pointue et plus courts
pour une longueur égale.
3. Stilestrongylus stilesi Freitas, Lent et Alrneida, 1937, parasite d’Holochibus balnearurn
en Argentine, nous paraît être l’espèce la plus proche par la disposition générale des côtes
bursales. Elle se différencie cependant des spécimens du Phyllotis par la position antérieure
du pore excréteur, par des côtes 2 et 3 jointives sur presque tout leur trajet. et par la termi-
naison simple des deux branches de la dorsale.
1,es spécimens du Phyllotis nous paraissent nouveaux, et nous les nommons Stilestron-
gyhs moreli n. sp. en les dédiant au Doc.teur P. MOREL.
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red&rits. ~:II genre et huit espèçes sont décrits pour la première fois : T. tourei n. SP. parasite
d(: Dirlelphis marsqialis en Guyane française. L’espèce proche de T. paraquintus s’en différencie
par la présence de ponctuations hursales, des papilles 7 très développées, des côtes 9 aussi longues
(lue les chtes 10: et des c?t,cs 8 chevauchant, dorsalemcnt les ci,tes 6. La prksence d’une dent dor-
sale dans lc genre ?‘rr~~~ccs,sostror~~~l~~s est mise en évidence. - Grapkidiops cyclopi n. sp., parasite
de Cyclopes dida&ylus au TSrtsil, s: difltkrencic: du toutrs les autres espèces du genre par lc raccour-
cisscmcnt tr$s marquk des c&tes 4 et 8. - Moennigin dessf?tclC Il. SP., parasite d? 1)iclelphis marsu-
I~ic~li,~ cn Guyane francyaisc (= Alo~ranigio sp. Durctte-Desset, 1974, dGcrit chez Metachirops opossum
dans la même région), ne peut être identiliéo B AU!. mosnnigi Trü~âssos,
1935, CilP, outre les carac-
teres ci& p a r rh’RETTr;-hSl~T,
les spichules posshdcnt d<:ux pointes et non .trois. -- Heligmos-
trongylres whint?yos 11. sp., parasite d’lkhirrqs armatus nn Guyane IranGais?, est la seule à posséder
i1Vf:C II. elegans (Travassos~ 1921) un organe diffcrencii entre la trompe et l’utkus, mais elle s’en
&loignc par une côte dorsale ct des cijtcs ti allongGes. - Jlas.salstrong~Jllcs &haudi n. sp., parasite
(1~ TZ7iedom?~s pzjrrhorinus au Rrksil, proche d’li. ep.silon (Travassos, 1937) et, d’il. Aoine#oe (Durette-
lkssef, 19C,9), s’rn difftrenoie, car I’extrhmitb des côtrs 8 est proche de celle des 6 et triss éloignée
dc celle des 3. - lltrs,salstronp~~lus e&alieri n. SP., parasite d’un Or?yzomys sp. en Guyane francaise,
est caractbrisic par la prCscnce de lames lransvereal,!s sur la point? des spiculcs. -- Sfilestrcngylus
rrlorcli n. sp., parasite de Phyllotis holiviensis k,rI Bolivie, est proche de S. stilesi Freitas, Lent et
hlmr~ida, 1937, parasite cl’llolochilus halnaarrsm en Argentine, par une disposition semblable des
&tes humbles, mais s’en 6loignr: par des côtes 2 ot 3 non jointives et par la division bifide de chaque
branche de la dorsalp. -- fZoins/fla cn~yrnnensis 11. gcn. n. sp.! parasite de Uidelphis marsupialis
en Guyane francaise, est un genre monodelphc ; mais s’il présente UP synlophe identique & celui
(lrr genre T’ianntriu Travassos, 1914 (Ilcligmosomidae’), sa bourse caudale est typique du genre
TrLIc,nss»str«nfil/l1L,~ Orloff, 1933 (Trichostrongylidae). En tenant compte de sa monodelphie, nous
le ranpcrons dans Ics Ileligmosomes Viannaiinac.
Abstract. - Contribution to tha study of Trichostrongyloidca (Nematoda), parasites of neo-
tropical Edentata, Marsupials and Rodents.
Trc~c~nssostro,z~yl~~s cnllis (Travassos, 1914) and 7’. orlofi Travassos, 1933 are redescribed, in
addition to the description of cight ncw spccies : T. tourei n. sp. is a parasite of L>i&+l~i,~ nLars[L-
pialis in French Guyana.
This specics resembles to T. paraqraintus but differs by the following
charactcrs : thc presence of bursal punctuations,
very dcreloped papillae number 7, number 9
ribs as long as the 10, and number 8 ribs overlapping dorsally the number Ci ones.
WC, underline
the exisknco of a dorsal tooth in the genus Travassostron,qlus.
- Grnphidiops clyclopi n. SP. para-
sitizing C~/cZoyes clidact?ylus in Brazil is differcn-tiated from the othcr spccics of the genus by very
short anterolatcral and cxternodorsal ribs. - ~oennigin dessetne, n. sp. parasitizes Di~elphis
mars7LpinZis in French Guyana (= ICloennigin sp. Durette-Dessct, 1974, dcscribed from &f&,chi-
rops opossum in thc same area).
WC. canr1o.t identify it with M. nloennigi Travassos, $935.
Indeed,
apart the charactcrs mentioned by DVKETTE-DESSET,
tlw spicules havc tm-o tips instead of three.
* Laboratoire de Zoologie (Vers) associé au CNRS, Muséum nafional &Histoire naturelle, 43, rue Cuvier,
75231 Paris-Cedex 05.
1066
O U M A R T A L L A D I A W
- Ifeligmostrongylus echinzyos n. sp. parasitizes h’. nrmtrtrcs in Frcnch Guyana.
lt is the on]y
species, exccpl Il. elegans (Travassos, 1921) to possess a peculiar structure between the trunk
and the uterus.
However, it has elongated dorsal and number ci ribs, which distinguishes it from
H. elegans. -- lfnssalstrongylus cha haudi 11. sp. is a parasite of Wiedomys pyrrhorinus in Brazil,
related to H. epsilon (Travassos, 1937) and to Ii. hineffue (Durette-Desset, 1969). However,
it may be distinguished by the end of number 8 ribs, which are near the oncs of number ci, and
far from those of number 5. - Ifassalstrongylus erhaiieri II. sp. parasitizes Oryzornys sp. in French
Guyana.
Transversal bands on the tips of the spiculc-s arc characteristic of this species. -- Stilrs-
trongylus morrli n. sp. parasite of Phyllotis bolivienks in Rolivia is close to S. stilesi Freitas, I,ont
et Almeida, 1937, which parasitizes Holochilus baZnenrum il] hrgentina.
Doth species havc a
similar anatomy of the bursa.
IIowovcr, S. moreli presents separated number 2 and 3 ribs, and
on the dorsale, each branch is two-tipped. -- IIoinef[iiu cayennensis nov. g-en. n. sp. parasitizcs
Didelphis marsupialis in French Guyana.
This gcnus is monodclphic.
lts synlophe is identicnl
to that, of genus T’iannnitr Travassos, 1914 (Heligmosomidae),.
Thc bursa is typical of genus
Travassostrongylus
Orloff, 1933 (Trichostrongylidae).
Considermg its morrodelphic characttlr, \\ve
classify it into IIeligmosomids. Viannaiinac.
Nous Btlldions ici, simplement du point de VII(~ tlescript.il, des rspèccs de ‘l’richostron-
gyloidea récoltés cn Arnériyuc du Sud (Guyane: fransaisc, 13ri:sil et Rolivic) rhcz un Xenart,hrc,
deux Marsupiaux et quatre Rongeurs l.
REPARTITION
D R S ESPECES ST;I.ON L E S nhrEs
.Didelphis marsupialis
Trovassostrongylus catlis Travassos, 1914
l’. orloff Travassos, 1935
7’. tourei n. sp.
lloineffia cnyennensis n. gen. n. sp.
l’ianmtia vlannui Travassos, 1914
2$Zoe~L~ri,girr dessrtae n. sp. (= Moennigicl sp. Durettr-Dessct, 1974)
Cyclope,? didactylus
Graphidiops cyclopi n. SP.
Ech.imys arnmtus
flrlignlostrof~g?~lus achilnyos 11. s p
M’iedomys pyrrhorinus
IltrCssalstrongylus clrabacdi n . sp.
Oryzomys sp.
Hrrssalstrongylus echalieri n. sp.
Phyllotis boliviensis
Stilestrong!jlus rnoreli n. sp.
Tous les sp&imcns récoltés sont déposés dans 1~:s collections du Muséum national d’IIistoirc>
naturelle de Paris.
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1067
1. COMPLÉMENTS MORPHOLOGIQUES
à L'ÉTUDE D'ESPÈCES CONNUES
Travassostrongylus callis (Travassos, 1914)
X~TEI~~L : 10 9 et 20 6, MNHN no 327 Ba.
1Iii~~ : llid~lphis mursupialis
L .
I,~~:ALIS~TIO~ : intestin.
.
ORIGINE G~oGRAPHIQ~JE : Guyane française.
REDESCRIPTION
Structure céphalique : En vue apicale la tête porte deux amphides, quatre papilles
céphaliques et six papilles labiales externes (fig. 1, D). La bouche est entourée par un
anneau chitinoïdt arrondi ; on note la présence d’une dent dorsale (fig. 1, B, C).
Synlophe : Il est caractéristique du genre Travassostrongylus Orloff, 1933. Chez les
deux sexes le corps est parcour longitudinalement par 10 crêtes cuticulaires qui débutent
sur 1~. bord postérieur de la vésicule céphalique et s’étendent jusqu’au niveau de la bourse
caudale chez le mâle et de l’anus chez la femelle. En coupe transversale, au milieu du corps,
les crêtes sont orientées de la droite vers la gauche sur les deux faces et sont symétriques
par rapport à l’axe frontal (fig. 1, F).
Mde : Selon les spkcimens, le corps est long de 2,6 mm à 4,55 mm sur 100 à 135 p de large
dans sa partie moyenne. Chez un màle long de 2,6 mm, l’anneau nerveux, le pore excré-
I(>~I~ et les dcirides sont situés respectivement à 130 p,, 230 p. et 235 k de I’apex. L’ceso-
phagc est long de 360 p et se différencie en parties musculaire (270 p) et glandulaire (190 k).
1,a bourse caudale est suhsymétrique avec le lobe droit plus développé. 1,~s externo-dorsales
sont fines et naissent à la racine de la côte dorsale. Cette dernière, t,rès courte, se divise
presque immédiatement cn quat.re rameaux dont les médians sont les plus longs (fig. 1, C;).
1,~ spicnles, suhégaux, longs de 105 p (130 p chez un autre spécimen), à structure complexe,
ont lrhur rxtrémité distale hifide. Le télamon, dc forme conique, porte une languette gauche
au l.iers de sa hauteur. Il est haut de 35 p et large de 15 p (fig. 1, l-1). 1,~ gul)ernaculum est
hien chitinisé (fig. 4, 1).
FeltleZZe : Suivant les spécimens, le corps est long de 4 à 5 mm sur 100 à 120 p, de large
dans sa partie moyenne. La vésicule céphalique est haute de 90 p ct large de 50 p. Chez
une femolle dc 4 mm dc long, l’anneau nerveux, le pore excréteur et. les deirides sont situés
respectivement à 180 p, 280 p et 290 p de I’apex. L’wsophage, long de 360 p, se différencie
en parties musculaire de 170 p de long et glandulaire de 190 p de long (fig. 1, A). La vulve
S’OUYW entre 600 ct 830 p à partir de la pointe caudale. La lèvre ail-térieure porte un repli
cutiçulairc. L’appareil génital est didelphe : cjagina vera de 35 EJ-, un vestibule de 90 p,
les sphincters de 30 p chacun, les trompes dc 90 p chacune ; les branches utérines mesurent
55 p sur 35 1~. La queue est pointue. L’anus s’ouvre à 100 p de I’extrkrnité caudale (fig. 1, F,).
1068
O U M A R T A L L A D I A W
rhscussrox
Bietl que Ics sphcinlens dn Didelphis m,arsupiaZis soknt (la dirnensiorls lbgèrolrlcnt inle-
riourcs,
n o u s les i d e n t i f i o n s B 7’rravtl.ssostrorlg!l/~,~ cnldis (Travassos, 1914) car Ics au!.res
caractères (disposilion des côLes l)iirsales,
Iorrne d e s
spicules, préstmcft d’urlo Inuguelte
gauche sur le tclarnon,
vulve surmontée d’un repli cuticulairc) concordent.
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1069
Nous notons la présence d’une dent œsophagienne d,orsale, élément qui n’avait pas
été observé jusqu’à présent par les auteurs et que nous interprétons comme un caractère
primitiE du genre.
Travassostrongylus orloffi Travassos, 1935
MATÉ RIEL : 48 9 et 3 $, MNHN no 327 Ba.
HÔTE : Didelphis marsupidis L.
LOCALISATION
: intestin.
ORIGINE GÉOGRAPHIQCE
: Guyane française.
Structure céphalique : En vue apicale, la tête porte deux amphides, quatre papilles
cephaliques et six papilles labiales externes (fig. 2, C). La bouche est entourée d’un anneau
chitinoïde grossièrement triangulaire. On note la présence d’une dent dorsale (fig. 2, B).
Synlophe : II est caractéristique du genre Trauassostrongylus ; chez les deux sexes,
le corps est parcouru longitudinalement par dix crêtes cuticulaires qui débutent au niveau
de la vésicule céphalique et s’étendent jusqu’au niveau de la bourse caudale chez le mâle
et de l’anus chez la femelle. En coupe transversale, au milieu du corps, ces crêtes sont
orientées de la droite vers la gauche sur les deux faces et ont une disposition symétrique
par rapport à l’axe frontal. 1~s crêtes latérales droites sont plus hautes que les autres crêtes
(fig. 2, F).
?Il&e : Suivant les spécimens, le corps est long de 3,6 à 4,7 mm et large de 100 à 120 p.
Chez 11~1 mâle loag de 3,6 mm, la vésicule céphalique est haute de 80 p sur 40 p de large ;
l’anneau nerveux, le pore excréteur et les deirides sont situés respectivement à 120 p,
250 p et 270 p de l’apex. L’œsophage, long de 320 k, se différencie en parties musculaire,
de 140 p, de long, et glandulaire, de 180 p (fig. 2, A). Les spicules, subégaux, longs de 130
à 150 p ont une structure complexe, avec une extrémité distale bifide comportant une large
lame. 1,e telamon, de forme conique, est haut de 60 p et large de 30 p,. Le gubernaculum
chitinisé, élargi dans sa partie proximale, est long de 115 p. Le cône génital est bien déve-
loppé.
Femelle : Suivant les spécimens, le corps est long de 4,47 à 5,s mm et large de 110
à 130 p dans sa partie moyenne. Chez une femelle de 4,47 mm de long, la vésicule céphalique
est haute de 100 p sur 60 p de large. L’anneau nerveux, le pore excréteur et les deiridcs
sont situés respectivement à 160 p, 265 p et 270 p. de I’apex. L’appareil génital est didelphe ;
vagina vera de 30 p, vestibule de 90 p de long, sphincters de 30 p de long chacun, trompes
de 80 p chacune. Les branches utérines contiennent de 9 à 15 ceufs pour la branche anté-
rieure et de 11 à 13 œufs pour la branche postérieure. Ces œufs mrsurent. de 50 à 60 p de
haut sur 30 à 45 p de large (fig. 2, D). L’extrémité caudale est pointue (fig. 2, E).
1070
O U M A R T A L L A D I A W
FIG. 2. - ‘I’ravassostrongylus orlo/li Travassos, 1935.
6 : A, extrérnitir antbrieure, vue latérale droite ; B, tête en vue vcnlrale ; C, id. eu vue apicalc ; l:, coupe
transversale au milieu du corps.
Ç? : D, région des o&jccteurs, vue latérale droite ; E; extromiti! post,érieure, vue ventrale.
(A, D: E : kh. 100 p ; B, C, F’ : Lch. 50 F.)
DI S C U S S I O N
La forme particulik des spicules, du guhernaculum et du telamon nous permet d’idcn-
tifier nos spécimws à Travassostrongylus orloffi Travassos, 1935, parasite dc Didelphis
aurita et Metachirus nudicaudatus personatus au 13résil.
Comme pour l’espèce précédente nous notons la prkence (l’une dent tesophagicnne
dorsale.
1 1 . D E S C R I P T I O N D E N O U V E L L E S E S P È C E S
Travassostrongylus tourei n. sp.
MATÉ RIEL : nombreux 3 et 9, MNHN 110 57 Ha.
HÔTE : Didelphis marsupialis
L.
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1071
LOCALISATION : partie antérieure dv l’intestin.
ORIGINE GÉOGRAPHIQUE : Guyane francaise.
Nérriatodcs de petite taille, courl~&i IV long de la ligne ventrale de façon senrstre. Porc
excréteur situf! après la fin dc l’tcsophagc et driridcs ~II même niveau. En vr~e apicale, la
tcte p o r t e q u a t r e papillw céphaliques, six papilles labiales externes et deux amphides.
Pr&e~ux d’une dent tesophagirnne dorsal<: (fig. 3, U).
Synlophe : Chez les deux sexch, lc corps est” parcourri par 10 crCtes cuticulaires qui
débutent, au niveau de l’anneau nerve~lx ct s’étendent jusqu’au niveau de In bourse caudale
chez 1:~ mâle et de l’anus C~PZ la fcmcllc. I”n coupe transversale, au milieu du corps, la pointe
do ces créte:; est dirig& de la droito vers la gauche sur les deux faces, mais la racine de la
crête est. normale à la paroi. l,c9 crêtes son-t do même tailla ct, dispos& ainlet,ricInerner~t
par rapport à l’axe frontal (fig. 3, C, T)).
Jldle : Suivant les spécimens, le corps est long dc 2,8 mm à 3 min sur 120 p de large
dans sa partie moyenne. Chez 1111 rnâlc dc 2,8 mm dc long, la \\-ésiculc cCphaliyue est haute
(~(1 70 p sur 35 p de large. L’anneau nerveux, le pore excréteur ot les dciridcs sont situés
respectivemen-t à 105 p, 360 p el 365 p de l’apex. T,‘a+sophagt, long dr 270 p, se différcncic
en parties musculaire et glandulaire Iong~lcs, chacune, dc 135 k. I<oursc caudale symétrique,
rcmaryuahle par ses côtes 8 qui passent sous les côtes 6 et naissent à la racine de la côte
dorsale (fig. 3, II). La côte dorsale, très courte, est divisée à sa partie postkrieure en quatre
1)ranche.i colirtes et suhégales. FIle portp ?1 sa racine dcuxramcaux supplbniciitairrs (fig. 3,1,).
I,es spicules suhégaux, longs dc 125 p, ont une strucbre complexe. I,cur extrémité, à trois
pointes, est enfermée dans une rneml)rarw (fig. 3, ,J, K). Le gul>i:rriaculutrl, long de 90 p,
a la forme d’une faucille (fig. 3, 1). Lc cône génital port,c deux longues papilles 7 sur sa
Ièvrc postfkicure (fig. 3, 1). T,a I)ourse caudale csl ornée par dc fines st,ries longitudin:\\l(~s
occupant l’espace eritrr les côtes 3 nt 5 et des ponctuations occupant I’espacc entre les
ccites 6 (fig. 3, k1).
Feruelle : Suivant 1~s spécimens, le corps est long dc 2,8 mm à 3,65 mm dans sa partir:
~tloyenne. Chez une femelle de 2,8 nm1 de long la vésicule céphalique est haute de 65 p
sur 35 p de large. li’anneau nerveux, le porc excréteur et les deirides sont situés respccti-
\\-cnlont à 105 p, 340 p et 351 p de I’apex. L’oesophage,
long de 270 p, .se différencie en
partics musculaire de 160 p dc long rt glandulaire de 110 y de long (fig. 3, A). 1,‘apparcil
génital est didclphe. TAa V~I~C: s’ouvre à 350 p de la pointc caudale (400 p chez nrl autre
spécimen). Vagin~ vero : 30 p. ; vestibule : 42 p ; sphincter : 40 p chacun . trotnpe : 70 p
chacune (fig. 3, E). Tm muîs, peu nombreux, mesurent de 30 p à. 40 p, di haut sur 50 p.
de large. La cpt~~e <kst 1ong11c dc 110 p et porte une poinle de 12 p dc long (fig. 3, F, <=).
d
d
FIG. 3 . - l’ra~assostrolagylus lourei n . sp.
A, $2, extrémi t6 an I ~+iourc, VII~ latkrale gauche ; R, 9, tête en vue apicale ; C, 3, coupe transversale au
milieu du corps ; 11, 9, idenl ; E, ‘$, région des ovC,jecteurs, vue latérale gauche ; F, 9, eslrémité pos-
[brienre, vue latkalc droite ; C, 9, idem ; H, S, bourse caudale, vue ventrale ; 1, 8, ensemble cône
génital, gubernaculnm, spicule, on vue ventrale ; .J; $, spicule ; K, $, spicuhh ; L, 6, côtcx dorsale, en
vue ventrale.
(A, E, P, G, H : éch. 100 p ; 13, C, D, 1, .J, K, J> : éch. 50 p.)
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1073
-~-. ----~----
Les spécimens du Didelphis possèdent les principaux caractères dry genre Travassostron-
gylus. Dans ce genre, seul T. paraqzcintus
Durcttc-Desset, 19746, parasitn d’un Metachirops
opossum originaire du Brésil présente comme nos spécimens des rameaux supplémentaires
à la racine de la côte dorsale. TA disposition des côtes hursales est la méme chez les deux
espèces et les spicules possèdent trois pointes. Cependant, les deux espèces peuvent être
différenciees : par la présence dc ponctuations chez les spécimens du Didelphis ; par des
papilles 7 très développées ; par des côtes !1 arrivant au même ni\\-eau que Ics côtes 10 1 ;
par des côtes 8 chevauchant dorsalcmrnt les côtes 6: alors que chez paraquilztus,
elles les
chevauchent ventralemen t .
Nous pensons cite les spécimens du Ilidelphis sont nouveaux et IIOUS les r101rm01~s
Trac,assostrongylz<s
tozwei n . s p . e n l e s dédianI. 811 Ilr s. %f. TOUR~.
Graphidiops cyclopi II. sp.
MATERIEL : 6 $, 16 9, MNHN no 156 RI,.
HÔTE : Cyclopes didactylus L.
L O C A L I S A T I O N : duodénum.
ORIGINE GÉOGRAPHIQIT : Belem, province dc: I’ara, Brésil.
DESCRIPTION
Nématodes de petite taille, enroulés dc façon sencstre le long d(b leur ligne ventrale
sur 2 à 3 tours de spire. I,es femelles ont un cnrou1ernen.t
plus serré que celui des mâles.
En vue apicale, la tête porte deux amphides, quatre papilles ckphaliques, six papilles
lahialcs externes dont les médianes sont accolées aux amphidcs (fig. 4, D). La bouche
est entourée d’un anneau chitinoïdc ovalaire (fig. 4> C).
Synlophe : Chez les deux sexes, le corps est parcouru longitudinalcment et dans sa
partie moyenne par 26 à 30 crêtes cut,iculaires dont 15 ($), 16 (9) ventrales et 11 ($), 11 (Ç?)
dorsales. Ces crêtes naissent au niveau de la vésicule céphalique et s’étendent jusqu’au
niveau dc la bourse caudale chez le mâle et d : l’anus chez la femelle. En coupe transver-
sale, au milieu du corps, les crêtes apparaissent comme étant sensildement de mène hau-
teur. L’orientation ventre-dos est très peu marquée (fig. 4, E).
,Mâls : Suivan-t les spécimens, le corps est long de 5,1 mm à 5,2 mm et large de 95 à
1.00 p dans sa partie moyenne. La vésicule ckphalique est haute de 62 à 80 p sur 35 p de
large. Chez un spécimen de 5,l nm de long, I’auneau nerveux, le pore excréteur, les deirides
sont situés respectivement Si 105 p, 180 p- et 185 p, de l’apex. I1’cesophagc,
long de 320 p,
sr différencie CII parties musculaire de 145 p de long ct glandulaire de 175 p de long (fig. 4, F).
La bourse caudale est subsymétrique. 1~s extcrno-dorsales sont plus minces que les autres
1. Dans la description de 7’. paraqutnlus, l’auteur a indiqué par emur, si l’on s’en réfère au dessin,
que les 9 etaient, plus courtes que les 10, alors que c’est l’inverse.
1074
O U M A R T A L L A D I A W
FIG. 4. - Graphidiops cyclopi n. sp.
A, 9, rbgiorr des ovbjectours, vue la’&ale droite; 13, $2, exlxi!miti! caudale, vue lathale droite ; C, 3, t&te
en vue vent,ralc ; l), $, id. en vue apicale ; E, $, coupe hansversalo au milieu du corps ; 17, 8, est&
mité antérieure, vue latérale droite ; G, $, bourse caudale. vue ventrale ; II, 3, gubernaculum, rue
dorsale ; 1, 3, id. vue de profil ; .J, 8, spicule, vue de profil ; K, d,
cône ghnital, vue ventrale.
(A, 17 : éch. 100 k ; B : i:ch. 40 p ; C, n, E, C, H, 1, -1, K : 6ch. 50 +)
chtes et courtes, de même que les côtes 4. La côte dorsale ne se divise que dans son quart
p o s t é r i e u r CII quatre hranchcn scnniblemcnt égales (fig. 4, G). Spicules subégaux, ailés,
longs de 420 à 440 p, de structure complexe, divisés distalcment en deux branches inégales
(fig. 4, J). Le guhernaculum est en forme de manchon (fig. 4, H, 1). TX cône génital, bien
développé, porte deux papilles 7 cn forme dc coupolo sur sa lèvre dorsal:> et la papille zéro,
triangulaire, sur sa I&vre ventrale (fig. 4, K).
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1075
.~. -.--_.- .--.--
-
Femelle : Suivawt les spécinicns, le corps est long dc 6,5 à 6,9 mm, sur 120 à 130 p
de large dans sa partie moyenne. La vésicule céphalique est haute de 92 p snr 160 p de
large. Chez un spécimen de 6,5 mm de long, l’anneau IWT~UX, le pore excréteur et le3
deirides sont situés respectkcment 2 118 p, 225 p et 235 p de l’apex. L’œsophage, long de
350 p, SC différencie CII parlies musculaire de 190 p de long et glandulaire de 160 p de long.
L’appareil génital est didelphe. La vulve s’ouvre à 1310 p de la pointe caudale (1270 EL,
1275 p chez d’autres spécimens). La branche postérieure de l’ovéjecteur, longur de 218 p,
se compose d’un vestibule de 158 p de long et 65 p de large, d’un sphincter de 65 II, de long
sur 55 p de large et d’une trompe de 95 p de long sur 65 p de large. La branche antérieure
de l’ovkjecteur, longue de 245 p, se compose d’un vestibule de 58 p de long sur 65 p de
large, d’un sphincter de 85 p, de long sur 70 p de large et d’une trompe de 102 p de long
sur 50 p de large (fig. 4, A). La queue, longue de 105 p (100 EL, 230 p chez d’autresspécimens),
est pointue à son cxtrknité (fig. 4, B). J,es ceufs, au nombre d’une dizaine dans chaque
branche utkrinr, sont hauts de 55 à 65 F sur 38 à 45 p.
D ISCCSSION
I,a bourse caudale des spécimens du Cyclopes évoque celle des espèces du genre Deli-
enta Travassos, 1935, du genre Maciela Travassos, 1935, ou du genre Graphidiops Lent
et I’reitas, 1938.
J,es élément3 les plus proches sont le groupement des cô-tes 2-3 d’une part, 5-6 de
l’autre, avec un lobe dorsal bien individualisé e.t unt côte dorsale longue.
Rien que le synlophe du genre Delicata soit inconnu, il ne nous semble pas possible
d’y ranger nos spécimen3 car les femelles de ce genre possèdent une pointe caudale. Par
contre, le synlophc de nos spécimen3 évoque ceux des genres Maciela et Graphidiops, tous
deux parasite3 d’Édentés sud-américains. Le3 deux genres, bien que très proches, peuvent
être différenciés : par la longueur des 3picul:s (inférieur3 à 200 p chez Macielaet supérieurs
à 300 p chez Graphidiops) ; par l’hôte : le genre Maciela n’est connu que chez les Dasypo-
didae et le genre Graphidiops chez les Myrmecophagidac plus une espèce chez un Bradypo-
didae.
Nos spécimens ayant des spicules de 420 p à 440 p de long et parasitant un Cyclopes,
110113 les rangeons donc dans le genre Graphidiops.
Les spécimens du Cyclopes se différencient aisément de toutes les espèces décrites
dans le genre par le raccourcissement très marqué des côtes 8 et des côtes 4.
Nous pensons donc que no3 spécimens sont nouveaux et nous proposons de les nommer
Graphidiops cyclopi II. sp.
Hoineffia eayennensis n. gen. n. sp.
MATKRIEL : 2 3 et 5 9, MNHN no 57 Ha.
HÔTE : Didelphis marsupialis L .
L O C A L I S A T I O N : dernier quart de l’intestin.
OHIGINE GEOGRAPHIQUE : Guyane française.
1 0 7 6
O U M A R T A L L A D I A W
.~--
DESCRIPTION
Nématodes de petite taille, enroulés de facon sencstre le long de leur ligne vontrale
sur 2 à 3 tours de spire. La position du pore excréteur est assez variable suivant les spdci-
mens, 30 à 50 p avant ou après la fin de l’ccsophage
(le plus souvent en avart). Le quart
postérieur du corps chez les femelles est, fortement élargi.
Synlophe : Chez les deux sexes, le corps est parcouru longitudinalement par trois
arêtes cuticulaires ventrales gauches. Deux arêtes débutent à 55 [* du bord de la vésicule
céphalique, la troisième au niveau de la vésicule céphalique, puis s’étendent jusqu’au niveau
de la bourse caudale chez le mâle et de la vulve chez la Icmelle. En coupe transversale au
milieu du corps, les arêtes sont de même taille ct leur pointe est dirigée du ventre vers la
gauche (fig. 5, B).
Mâle : Suivant les spécimens le corps est loug de 4 mm à 4,17 mm sur 110 p de large.
Chez un mâle de 4,17 mm de long et de 120 p. de large dans sa partie moyenne, la vésicule
céphalique est haute de 100 p sur 30 p de large. J,‘anneau nerveux, le pore excréteur et
les deirides sont situés respectivement à 170 p, 380 p et 390 p de I’apex. L’œsophage est
long de 330 k (fig. 5, A). La bourse caudale est subsymétrique. Les externodorsalcs, longues
et grêles, naissent à la racine de la côte dorsale, puis forment un arc de cercle. La côte
dorsale se divise à la moitié de sa hauteur en quatre branches dont les deux médianes sont
les plus courtes (fig. 5, E). Les spicules sont longs de 410 JI (chez un autre spécimen ils
mesurent 380 p) ; d‘une structure simple, ils son1 ailés et terminés par une pointe (fig. 5, F).
Femelle : Suivant les spécimens, le corps est long de 5,/2 mm à 5,9 mm sur 100 à 135 fi
de large dans sa partie moyenne. Chez une femelle de 5,77 mm de long et de 100 p de large
dans sa partie moyenne, atteignant 120 JL dans son quart postérieur, la vésicule céphalique
est haute dc 100 p sur 35 p de large. L’anneau nerveux, le pore excreteur et les doirides
sont situés respectivement à 170 p,, 340 p et 350 JL de l’apex. L’œsophage est long de 410 J.L.
L’appareil génital est monodelphe. J,a vulve s’ouvre à 130 p de l’extrémité caudale. J,‘ové-
jecteur se compose d’un vngina vera de 35 p de long, d’un vestibule de 80 J.L de long, d’un
sphincter de 50 p de long et d’une trompe de 105 p de long. L’utérus, long de 2 mm, contient
10 œufs de 50 p de haut sur 30 p de large. La distance anus-vulve est de 65 p (elle atteint
80 p. au maximum). La queue est longue de 50 p et terminée par une pointe recourbée
ventralement (fig. 5, C). Quatre replis cuticulaires chitinisés, deux ventraux droits et deux
ventraux gauches, ent.ourent l’anus. En vue ventrale, les phasmidcs sont, hien visil)les
(fig. 5, D).
DISCUSSION
Les spécimens nous paraissent particulièrement irtéressants : la ~~ioriodelpliie jointe
aux caractères du synlophe (3 petites arêtes ventrales gauches avec une forte dilatation
cuticulaire) évoquent le genre Viannaia Travassos, 1914. Par contre, la bourse caudale
est typiquement celle des deux l’ravassostrongylus Orloff, 1933, que l’on peut considérer
comme les plus primitifs de leur genre (7’. guintus ct i‘. paraquintus).
d
FIG. 5. - Hoinefiu cayennensis n. gen. II. sp.
A, d, extrémité antérieure, vue latérale gauche ; B, $, coupe transversale au milieu du corps ; C, $2, extré-
mité postlrieure, vue latérale droite ; D, Ç!, id. montrant les ornementations cauda!es ; E, 3, bourse
caudale, vue ventrale ; F, 6, spicule, vue ventrale.
Moennigia dessetae n. sp. (= Moennigia sp. Durette-Desset, 1974).
G, 3, spicule.
(A, C, E : éch. 100 p ; B, D, P : éch. 50 p ; G : éch. 40 IL.)
1078
OUMAR TALLA DIAW
11 nous paraît donc nkcessaire dc créer un nouveau genre pour ranger ces spkimcns
et nous proposons de le nommer Hoinefia n. gen. on h o m m a g e à Madarnt: I I . KOIIN-II~I-
NEFF de I’Inslitut Oswaldo Cruz.
Nous en donnons la définition suivante :
Viannaiinae avec synlophe constit.ué par .trois arêtes venkales dont la pointe est dirigée de
la droite vers la gauche. Bourse caudale subsymétrique avec côtes 4 plus courtes que les autres
côtes, côtes 5 et 6 parallèles, côks 2 et 3 très longues. Côte dorsale courte. C&e 8 naissant ti la
racine de la côte dorsale. Spicules simples à extrémit6 pointue. Femelle monodelphe. Parasite de
Marsupiaux sud-américains.
Espèce-type unique : II 1
07ne fi
(L :
ta- y
ennensis ré. gen. 11. sp., parasite (1~: 1)idelphis tt7irrs7qtinlis
en Guyane Eransaise.
Moennigia dessetae II. sp.
( = Moennigia sp. I)urcl.lc-l)c,ssct, 1974)
M ATÉRIEI. : 1 $, 2 9, MNHN no 327 BA.
HOTE : Didelphis marsupialis 1,.
LocnI.IsaTIox : . mtes-lin antérieur.
ORIGINE GI~GRAPIIIQUE
: Guyaue francaise.
Nos spécimens sont tout à fait identifiables au il/lOUZrLi& sp. décrit par DURETTr;-
DESSET, 197hb, chez un Metachirops opossum également de Guyane francaisr. L’auteur a
noté les grandes affinités des spécimens du Metnchirops avec l’espèce-t>ype du genre : ,11. ~rzoerz-
nigi Travassos, 1.935, mais a préféré ne pas ident,ifier SOS spécimens à l’espèce-type. En effet,
M. moenlzigi est deux fois plus grand que les spécimens du Melachirops et Ic rapport des
distances vulve-cxtrérnité caudale sur anus-cxtrémiti: caudale est difkent.
Nous pouvons confirmer la séparation des deux espèces car les spicdes de M. moennigi
possèdent t,rois pointes & leur extrémité, tandis qw: les spécimens de la sccotidc (lspèce
n’en ont que deux (fig. 5, G).
Heligmostrongylus echimyos n. sp.
M ATEHIEL : 2 $ dont un en mauyais état, 6 0, MNHiü no 517 Sa.
HÔTE : Echitnys nrmntus Cuvier.
I,ocar.rsATIoiv : intestin.
ORIGINI~: GEOGKAPIIIQUE : Guyane française.
Kématodes préscntarrt chez les deux SOXPS ut1 enroulcnlent senestrr Ir long du la ligne
\\-cntrale, sitivanl 2 à 7 tours de spire. 1,~s [cmellcs sotrl d e u x f o i s plits grandchs ([ut’ 1~s
mâles.
Sydophe : Chez les deux sexes? le corps est parcouru longi-tlrdinnlcrIrelll
par 21 ar.et,es
cuticulaires. Ces ar&:s naissent sur le bord posiérieur de la vésicule cCphalique et s’étendent
jusqlt’au niveau dc la I~ourse caudale çhcz lc 1r1âlt: CL tlt: l’a1ttis chez la fclllellï. I:II colrpe
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1079
~~- ~.-
.-~~
transversale, au milieu du corps, on cornptc 5 arêtes dorsales, 6 arêtes yentrales ct 2 arêtes
gauches hypertrophikes formant la carène. Sur les deux faces ces arêtes sont dirigées de
la droite vers In gauche. Les arêtes dorsales sont, plus petites qu e les arêtes \\.cintr.ales (fig. 6, C).
Mâle : Corps long de 7,4 nlrn et large de 1.40 p. dans sa partie moyenne. La vksicule
céphalique est haute de 62 p sur 38 p de large. L’anneau nerveux, le pore excréteur el
les deirides sont situés respectivement à 140 p, 390 p et 290 p de I’apex. I,‘o3sophage
est
long de 380 p (fig. 6, D). B ourse caudale subsymétrique. Les côtes externo-dorsales sont,
longues et la côte dorsale se divise presque à sa racine en deux branches égales, sans divi-
sion ultérieure (fig. 6, E). Le chine génital est peu développé. Les spicules sont suhégaux,
ailés et longs de 735 p ; gubernaculum non ohservé.
Femelle : Suivant les spécimens, le corps est long de 10,4 mm à 13,9 mm ct large dc
170 p. dans sa partie moyenne. Chez une [ernelle de 13,4 mm de lorlg, la vksicule céphaliqurb
est haute de 60 p sur 40 p de large ; l’anneau nerveux, le pore excréteur ct les deiridcs
sont, situés rcspectivemcnt à 145 p, 350 p e.t 280 p de I’apex. L’oesophage
est long de 395 p.
L’appareil gt?nital est rnonodelphe. La vulve s’ouvre à 390 p de la pointe caudale. L’ové-
jecteur se compose d’un uagino vcra long de 70 p, d’un vcslibulc long de 200 p., d’un sphinc-
ter de 60 p de long et d’une trompe de 280 p de long. La longueur de l’ulkrus \\-arie de 2,8 mm
à 2 mm (fig. 6, A). Entre l’utérus proprement dit et la trompe, il existe une partie à paroi
très épaisse, longue dc 2 mm, qui fait peut-être ollice dr R spermathèque )) (fig. 6, H). 1~s
ceufs, très nombreux, sont hauts de 80 p sur 40 p de large. La queue est longue de 105 p.
1 AS spécimens de l’lkhimys présentent les principaux carat tères du genre Heli~~o-
strongylus Travassos, 1917 (carène poutenue par deux arêtes gauches hypertrophiées, cinq
arêtes dorsales et six arêtes ventrales).
H. elegans (Travassos, 1921) est à notre connaisc.ance
In seule espèce qui prk~utc,
comme nos spfkimens, UII organe différencié entre la trompe et l’utkuç et cfui pourrait,
Ctrc illterprété, s e l o n DUKETTE-DESSET,
1968b, comme une spermatbèque. Elle S C difft!-
rcucie immédiatement de nos spkimeus par une côte dorsale courte, des côtes 3 et ‘I paral-
lèles sur la plus grande partie de Icur trajet et des côtes 6 très courtes.
Parmi les autres espèces du genre quatre espèces possèdent, comme nos spécimrns,
chc~z le mâle une côte dorsale très longue et chez la femelle une distance anus-vulve élevée :
1. Heligmostrongylus sedecimrndiatu~s
(I,ins.tow, 1899) parasite de divers Caviomorphcs
au Brésil se distingue de nos parasites par des côtes 10 plus longues que les côtes 8 clt uuo
naissance asym~triclue dc ces dernières sur la côte dorsale. De plus IPS côtes 6 sollt I~I%
lo11gues.
2. Heligmoetrongylus differens Lent et Freitas, 1938, parasite de Coendn insidlo~sus
au IWsil se différencie par le faible écart de l’extrémité des côtes 2 et 3, par des côtes 4
ct 5 parallèles sur tout leur trajet et. par des côtes 8 nettement plus courtes que les côtes 10.
3. Heligmostrongylus hocqueti Durette-Desset, 1970, parasite de Dasyprocta fuZiginr>sn
au RTSsil (1st caractkisk par un élargissement de la bourse caudale. De plus, I’kart c>ntrc?
1080
O U M A R T-ALLA DIAW
FIG. 6 . - Heligmostrongylus echimyos II. sp.
A, 9, extrémité postérieure, vue latérale droite ; B, 9, dotai1 de l’appareil génital disséqui-, montrant la
1~
spermathdque )I, l’utérus, l’oviduct,e et le dobut de l’ovaire ; C, $, coupe transversale au milieu du
corps ; D, $, exSmit.6 antérieure, vue ventrale ; E, 8, bourse caudale, en WC ventrale.
(A, B, D, E : éch. 100 p; C : éch. 50 PL.)
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1081
~~.-
les côtes 2 et 3 est très important, les côtes 4 et 5 sont parallèles sur la plus grande partie
de leur trajet. Enfin les arêtes ventrales et dorsales sont de petit.e taille.
4. Heligmostrongylus crucifer Travassos, 1943, parasite de Cercomys cunicularius au
Brésil, est l’espèce qui paraît la plus proche de nos spécimens, mais les extrémités dvs
côtes 2 et 3 sont trk rapprochées, les côtes 3 et 4 sont parallèles sur la plus grande partio
de leur trajet, enfin chez la femelle, la queue est presque de la même longueur que la dis-
tance anus-vulve.
En plus de tous ces caractères différentiels, nous devons noter que les spécimens de
I’Echimys présentent la particularité de ne pas avoir de côtes 9 individualisées, ce qui est
le cas chez tous les autres Heligmostrongylus. Même si ce caractère est tératologique (les
deux seuls mâles du lot présentaient ce caractère), nous pensons cependant que les spéci-
mens de 1’Echimys sont nouveaux et nous les nommons Heligm.ostrongylus echimyos II. sp.
Hassalstrongylus chabaudi n. sp.
MATÉRIEL : 23 6, 31 9, MNHN no 341 Xi.
HOTE : Wiedornys pyrrhorinus
(Wied).
LOCALISATION : duodénum.
ORIGINR GtiOGRAPHIQUE : Exu, Pernambuco, Brésil.
DESCRIPTION
Nématodes de petite taille présentant chez les deux sexes un enroulement scnestre
assez lâche le long de la ligne ventrale, seule la partie antérieure formant des tours de spire
de 2 à 3 chez le mâle et de 2 chez la Femelle.
Synlophe : Chez les deux sexes, Ic corps est parcouru longitudinalomcnt par 24 arêtes
cut.iculaires dont 13 ventrales et 11 dorsales. Ces arêtes naissent à 70 p de I’apex et s’étendent
jusqu’au niveau de la bourse caudale chez le mâle et de l’extrémité caudale chez la Eemclle.
En coupe transversale, au milieu du corps, les arêtes sont dirigées de la droite vers la gauche.
Les arêtes ventrales droites et dorsales gauches sont un peu plus petites que les a61,es
dorsales droites et ventrales gauches (fig. 7, B, D).
lZ/iâZe : Suivant les spécimens, le corps est long de 4,37 mm à 4,45 mm sur 140 à 150 p
de large dans sa partie moyenne. Chez un mâle de 4,37 mm de long, l’anneau nerveux, le
pore excréteur et les deirides sont situés respectivement à 95 p, 306 p et 315 p, de l’apex.
L’œsophage mesure 322 p. (fig. 7, A). La h ourse
caudale est asymétrique ; le lobe droit
(200 p de haut sur 235 p de large) est plus grand que le gauche (190 p de haut sur 200 p
de large) (fig. 7, E). L
PS p’
s 1
ICU es sont subégaux (470 p pour le spiculc gauche et 480 p pour
le spicule droit), ailés et se terminent par une pointe unique (fig. 7, F). Le guhernaculum
a une forme losangique et mesure 45 p de haut sur 27 p de large (fig. 7, G). Le cône génital,
de forme triangulaire, est haut de 50 1” sur 40 p de large et porte sur sa lèvre postérieure
les deux papilles 7 arrondies. La côte dorsale se divise à son tiers antérieur en deux branches
égales qui elles-mêmes sont hifides (fig. 7, E).
1082
OUMAR TALLA DIAW
.
FIG. 7. - Hassalstrongylus çhabaudi n. sp.
I n ,..A-A-;~A nnterieure, vue latérale droite ; B, 9, coupe transversale au milieu du corps ; Cl, 9, entrkmité
I-+Anolr. AAte ; D, $, coupe transversale au milieu du corps ; 1<. 8, hourse caudale,
_ ..n spicule ; G, $, gubernaculum, vue ventrale.
yci.’ iiïô-,; B, D, F, G : éch. 50 p.)
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1083
l~‘ewelZe : Chez une f’emclle longue dc 6,2 mm et large de 130 p dans sa partie mo~yen~~e,
la vesicule céphalique est haute de 60 p sur 40 p de large. L’anneau nerveux, le pore excré-
teur et les deirides saut situés respectivement à 100 p, 330 p et 340 p de l’apex. L’oesophage
est long de 370 p. I,‘appareil génital est rnonodclphe. La vulve s’ouvre à 220 iJ. de la point,e
caudale. L’ovéjecteur sz compose d’un vagina vera de 30 p de long sur 5 p de large, d’un
vcstil)ule de 85 p de long sur 45 p de large et d’un sphincter de 45 p de long sur 42 p de
large. La trompe ~ncsuw 120 if-. L’utérus est long de 900 p ot contient un grand nombre
d’txwfs qui mesurcrrt 61 p de haut sur 40 p dc large. La queue très courte et. pointue mesure
35 p (fig. î, C).
So:i spécittlcns possèdent les principaux caractères du genre Hassalstrongylus Durette-
Dcssct? 1971h, cn particulier ceux du synlophe ; les arêtes sont orientées non par rapport
à l’axe frontal mais par rapport à l’axe de symétrie fonctionnel du Ver.
Les espèces les plus proches sont H. epsilon (Travassos, 1937) parasite de Nectomys
syrramipes au Brésil et H. hoineffae (Durette-Desset, 1969) parasite d’oryzomys nigripes
et de Calonys callosrcs dans la même région. En effet le nombre d’arêtes cuticulaires est
pratiquement le même : 22 chez H. epsilon et 22 à 24 chez H. hoineffae. De plus, la disposi-
tiou des côtes bursales est proche, la bourse caudale symétrique et le cône génital peu déve-
loppé. Nous différencions cependant nos spécimens d’H. epsilon car cette dernière est deux
fois plus petite que nos spécimens, avec des spicules quatre fois plus courts ; l’extrémité
des Côtes 6 est située à égale distance de celle des côtes 5 et 8 et la distance anus-vulve
est pratiquement égale à la longueur de la queue. Chez H. hoineffae également, l’extrémité
des côtes 6 se trouve à mi-distance de celle des 5 et des 8. De plus il existe un cône génital
tres chitinisé. Nous pensons donc qu’il faut séparer les spécimens du Wiedomys et nous
le:; nomnlons Hassalstrongylus chabaudi n. sp. en les dédiant au Professeur A. G. CEIABAUD.
Hassalstrongylus echalieri n. sp.
MA T 1:: H 1 E 1. : Trcs ncrnbreux $ et 9, MNRN no 516 Sa.
H~TR : Oryzomys sp, Beird.
h:.\\l.tSATIOX : duodénum et intestin.
ORIGINE ckocn.\\~nrpu~ : Guyane francaise.
Nématodes de; petite taille (2 à 3 mm de long), enroulés de façon senestre sur un &
deux tours de spire le long de leur ligne ventrale. Certains ont un enroulement très lâche.
Synlophe : chez les deux sexes, le corps est parcouru longitudinalement dans sa partie
nloyenne par 22 arêtes cuticulaires dont 13 ventrales et 9 dorsales. Les arêtes naissent sur
1084
OUMAR TALLA DIAW
le bord postérieur de la vésicule céphalique et disparaissent chez lt: n&le au niveau d(b la
bourse caudale ct chez la îemellc au niveau de l’anus. En coupe transvc~rsalr, les arbtrs
sont dirigées de la ligne droite, ventrale-droite vers la ligne gauche, dorsale-gauche sur 1~s
deux laces. Les arêtes gauches, ventrales et dorsales par rapport à l’axtx d’oric‘ntation dw
arêtes (non par rapport à l’axe frontal) sont plus tl~vc:loppé& c111e Irs autres arhtes (fig. 8,
13, D).
iVclLc : Suivant les spécimens, lc corps est long de 2,3 à 2,6 mm sur X0 à 100 p de largcl
dans sa partie moyenne. Chez un mâle de 2,3 mm dL long, l’anneau nerveux, le porc excrt!-
t.cur et Ies deirides sont situés respectivement à 75 p, 200 p et 205 p da I’apex. l,a vésiculr
ckphalique est haut,<: de 55 p sur 25 p de large. I>‘cesophage,
long dtl 250 p, prbsent? une
différenciation en parties musculaire de 115 k de long et glandulaire de 145 p de long. I,a
bourse caudale est asymétrique avec un lobe droit de 115 p de haut SI~ 145 p de large, et
WI lobe gauche de 135 p, de haut sur 100 p de large. La cûte dorsale est divisée à moitii
de sa hauteur en deux rameaux eux-mêmes bifides (fig. 8, G). 1,~ cône génital, de form(
triangulaire, mesure 40 11 de haut sur 35 p de large (fig. 8, cl). 1~s spicules sont suhégaux,
ailés, longs de 150 p. (175 p chez un antre spécimen). I,eur extrémité pst pointue mais entollrke
d’une membrane. A environ 20 p, en avant de la pointe, on .trouve trnis lames transversales
sit,uécs ventralemcnt, et dirigées vers la droite pour le spicule droit, et la gauche p o u r 10
spiculc gauche (fig. 8, II, 1). lie gubernaculum,
chitinisé, de form(: losangiquc, esf haut
dc 2 5 p sur 17 p de large (fig. 8, G).
li’emelle : Suivant les spécimens, le corps est long de 2,5 mm à 2,7 mm sur 120 p de
large dans sa partie moyenne. Chez une femelle de 2,5 mm de long, la vkicule ckphaliquc
est, haute de 50 p sur 25 p de large. L’anneau nerveux, le porc excrbteur et les deirides sont
situés respectivement à 85 p, 200 p et 230 p de l’apex. l,‘cesophage, long do 285 p, se diffé-
rencie c’n parties musculaire, de 120 p de long, et glandulaire, de 165 p d(l long (fig. 8, A).
I,es glandes excrétrices, hicn nettes, débutent à 156 p de I’apex. 1,‘appareil genital (1st
monodelphe. La vulve s’ouvre à 105 p dc la pointe caudale (fig. 8, 10 (à 55 p chez un arllrc
spécimen dont l’extrémité caudale est recourbée (fig. 8, F)). 1, ‘ovéjecteur w compose d’un
uugir~a cwa de 50 p de haut sur 5 p. de large, d’un vestil)uIc dc 75 p dc long sur 40 p de larges,
d’un sphincter de 25 p de long sur 35 p de large et d’une trompe de !15 p de long sur 30 k
de large (fig. 8, E). 1 >‘ut érus, long de 600 h 700 1, contient 8 ceufs q”i mcsuwnt 55 p de long
sur 40 p du large. J,a queue, pointue, est longue de 40 p. Certaines ferrwlles ont la qurue
recourbée, d’autres l’ont rectiligne (fig. 8, 13, F). I,a distance anus-vulw \\-aric> du 213 à 60 p.
Larves du 4 stade : Nous avons trouvé 5 larves du /te stade, enroultics sur 3 à 4 tours
de spire le long de leur ligne ventrale. Elles mesurent 1,3 mn1 à 1,52 mm dc long sur 50 p
de large. Le corps présente trois arêtes cuticulaires \\-cntrales gaiichcs et une ar+tr latbrale
droite (fig. 8, C).
rhscuss10’Y
Nos spkcimcns possèdent les principaux caractères ~II genre HnssnLstrong,+s et ~11
particulier CCIIX du synlophe. Dans cc genre, 4 espèces posskdent cninrne les sp&Grrrens rie
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1085
FIG. 8. - Zlassalstrong-llus echalieri II. sp.
.Y, 3, cxir~rnit6 anl~rieuw, WC latérale gauche ; B, 9, coupe transversale au milieu du corps ; C, ‘re stade
larvaire, coupe transversale au milieu du corps ; D, $, coupe transversale au milieu du corps ; E, 9,
extrémité postérieure, vue latérale droite ; F, autre spécimen $2, idem ; G, 6, bourse caudale, vue veutrale ;
Il, 8, pointe du spicule gauche ; 1, $, pointe du spicule droit.
(A, E, F : kch. 100 p ; 13, C, D, G : éch. 100 u. ; H, I : éch. 40 p.)
I’Oryzonrys une I~ourse caltdale suhsymétrique
avec des côtes bursales dispnsh en 6vi:lltail
~1 III~ cône @nita hien développé.
Ce sont H. argentina (Freitas, Lent et Almcida, 1937) parasite d’l-lolochilus balnearum
(*II Argentine : T-I. mrcsculi (Dikruans, 1935) parasite de Mus musculus et d’oryzomys palus-
tris aux 1JSh ; El. lichtenfelsi Durette-Desset,
1974a, parasite d’oryzornys palustris aux
USA et H. forresteri Durette-Deeset, 1.974a (= Hassalstrongylus musculi sensu Durci.te-
Desset! 1972, nec Dikrnans, 1935) parasi-te d’oryzomys palustris aux WL4. T>es spécimens
1086
O U M A R T A L L A D I A W
étudiés ci-dessus se différencient, ais@mr:nt de Lou tes ces espèces par la forttw différelltc
d u con- gbnital et. p a r l a prkence de lames trans~rrsalcs sur la point(a tic:; spic~~I(~s.
N o u s pensons donc qu’ils s o n t tlouvcaux ct 11011s If3 I~OJII~Y~O~~S Il~6s,~~~l,~lrotzp~~us dm
Zieri II. sp. cn I c s dkdinnl a11 Profcssnur G . ECIIALII~R.
Stilestrongylus moreli II. sp.
MaTlinlEr. : Nombreux 6 et 9, MNHN, no 634 M-Type:s.
HÔTE : Phyllotis holioiensis Waterhouse.
~~~~~~~~~~~~~~~ : intestin.
Nématodes dc petite -taille prkentant un cnro1~1ctnc11 t sencstrc~ IV long dc Icur ligote
ventrale suivant 1 à 2 tours dc spire. Glandes excr6trices I)ien d~veloppécs,
Porr cxcr+t(hrlr
situé très en arrière, peu avant la fin de l’cw)phage.
Synlophe : Chez Ics deux sexes, Ic corps est parcouru lorlgitrltliualt:lrlr:lll par 26 arCtcs
cutiçulaires qui débutcnl sur le l)ortl postérieur de la vésicule céphaliyuc et s’étendent
jusqu’au niveau dc la bourse caudale chez le mâle et de l’anus chez la l’etnellc. Elt coupe
transvcrsalc, au milieu du corps, U:S arêtes sont dirigkes de la droite vws la gauche sur 1~s
deux faces. 1~s arét,es gauches sont plus développkcs que les arctes droitw (fig. 9, C, U).
M&Ze : Sui\\-an1 les spécimens le corps est long dc 2,5 mm à 4 mni et large dr 160 p.
dans sa partie moyenne. Chez 1111 mâle dc 2,5 mm dc long, la vésicule céphalique est, haute
de 76 p sur 22 l.k de large. 1,‘anneari ~ierveux, le pore excrélcur et les deirides sont silubs
respectivement à 180 IA, 300 IL et 320 p de I’apex. L,‘n:sophagc
est long dv 385 p (fig. 9, 1:).
1,~ Ilourse caudale (1st fortement asymétrique awc 10 lobe droit plus dlveloppk (235 p (1~
haut sur 242 IL de large) que le gauche (150 p de haut sur 180 p de large). COtc,s 2 clt 3 sbpar6c~s
sur la plus grande partie de leur trajet ct sensiblement de rrlême IOII~~~IW. Côt,r 4 droite
plus courte: que la côte 5 adjacente, ccitc 4 gauche plus longue que la côte 5 adjncrtlt~~ (fig. 9,
F). Côte dorsale assez longiie, se divisant suivant 1-s spkimeiis s0i.t SI n!oitié, soit art tiws
postérieur de sa longueur, en deux lwanches subégalcs (85 p pour la gauc~lw pt 80 p ~OUI*
la droite, elles-m6mos divisées cri courts rameaux). I ,cs çô tes externe-dorsalrs naiswrit
asunli:triclrlc:lnc:rl
t sur la côte dorsaI(>, la droite naissant plus bas (fig. Il, G). I,‘pxtCrllo-(lorsalc
.
gauche est plus développée que la droite. Les spicules sul~égaux, ail&, sont longs de 1000 p
(1030 k chez u11 autre spkimen), leur extrémitt:, distale est rocourbéc:
(fig. 9, 11). I,e guh-
naculum est haut dc 50 p. ;iur 35 p. de large. IA cône gOniial, de forme triangulairr? est trPs
développé et mnsure 135 p dans sa parlic anlkricrrrc la plus large. T,a partira postc%urcr
(1st~ arrondie (fig. 9, F).
Femelle : Selon les spécimens, le corps est long dc 5 nm1 ?I 7,74 II~I~ cat Iargc de 170 IL
dans sa par-tic rnoyennr. Chez II~I: îrrmllo de 5 mm de long, In vésicule c6phnliqrlt~ es1 IlaIt tct
NÉMATODES TRICHOSTRONGYLOIDEA PARASITES
1087
-.-_- -..-
I:I~. 9 . - Stilestrongylus moreli n. sp.
A, Q, extrémité postérieure, vue ventrale ; 13, Q,
.
extrémité caudale, vue ventrale ; C, $, coupe transversale
au mlheu du corps ; D, Q, zd. ; E, $, extrémité antérieure, vue latérale gauche ; F, 6, bourse caudale,
vue ventrale ; G, 3, côte dorsale ct côtes 8, vue ventrale ; H, $, pointe d’un spicule.
(A : éch. 200 p ; B : éch. 100 p ; C, D, E, G, H : éch. 150 p ; F : éch. 50 CL.)
de 70 p sur 25 p de large. L’anneau nerveux, le pore excréteur et les deirides sont situés
respectivement à 210 p, 330 p et 350 p. de I’apex. L’œsophage est long de 460 p. L’appareil
génital est monodelphe. La vulve s’ouvre à 80 p de l’extrémité caudale. L’ovéjecteur, très
long, se compose d’un vagina vera long de 70 p, d’un vestibule de 190 p de long, d’un sphinc-
ter de 50 p de long et d’une trompe de 200 p de long. L’utérus, long de 1 mm (1,5 mm chez
1088
OUMAR TALLA DIAW
-.--.
un autre spécimen), occupe presque toute la largeur du corps et contient de trés nom-
breux œufs (15, jusqu’à 25 chez d’autres spécimens), qui mesurent 70 p de haut sur 35 p
de large (fig. 9, A). La queue est longue de 30 p et porte une sorte d’épine dv 25 p de Iong.
Cette queue est invaginable (fig. 9, U).
DISCUSSION
Par l’hypertrophie du cône génital et les caractères du synlophe, nos spécimens peuvent
être rangés dans le genre Stilestrongylus Freitas, Lent et Almeida, 1937, parasite de Cri-
cetidés néotropicaux.
Parmi les espèces du genre, trois présentent comme nos parasites, une bourse caudale
asymétrique avec un lobe droit plus développé et des côtes 4 droites plus courtes que les
5 adjacentes, des côtes 4 gauches plus longues que les 5 adjacentes. Ces espèces sont les
suivantes :
1. Stilestrongylus barusi Durette-Desset, 1971a, parasite de Nectomys alfari en Colorn-
bic, se différencie de nos parasites par des côtes 2 très peu développées par rapport aux 3,
par la naissance des côtes 8 (avec la côte gauche naissant plus haut que la côte droite),
par un cône génital n’ayant que le tiers de la hauteur de la côte dorsale, par des spicules
à extrémité pointue et par une queue non invaginable chez la femelle.
2. Stilestrongylus freitasi Durette-Desset, 1968a, parasite de Zygodontomys lasiurus au
Brésil, se distingue de nos spécimens par une asymétrie moins marquée de la bourse cau-
dale, par des côtes 2 et 3 jointives sur la plus grande partit+
de leur trajet, par la terminaison
simple des deux branches de la dorsale, et par des spicules à extrémité pointue et plus courts
pour une longueur égale.
3. Stilestrongylus stilesi Freitas, Lent et Alrneida, 1937, parasite d’Holochibus balnearurn
en Argentine, nous paraît être l’espèce la plus proche par la disposition générale des côtes
bursales. Elle se différencie cependant des spécimens du Phyllotis par la position antérieure
du pore excréteur, par des côtes 2 et 3 jointives sur presque tout leur trajet. et par la termi-
naison simple des deux branches de la dorsale.
1,es spécimens du Phyllotis nous paraissent nouveaux, et nous les nommons Stilestron-
gyhs moreli n. sp. en les dédiant au Doc.teur P. MOREL.
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Achevé d’imprimer le 28 février 19S7.