ATEXJERFAOSURL'ELEVAGEIxT~~~~ 26 NOVEMBRE - 5...
ATEXJERFAOSURL'ELEVAGEIxT~~~~
26 NOVEMBRE - 5 lYIEEMBRE 1980
ILME-TOGO
mRTANcE socs0 - E#NoMIw
WBEmILTrtY3?ANuro~
!fb‘!.
(*) I.S.R.A. / L.N.E.R.V. - B.P 2057 - D!UR @n&al)

lané, 26 novembre - 5 décembre 1980
L'IMPORTANCE SOCIO - ECONOMIQUE
DU BETAIL TRYPANOTOLEXANT
.(Point 11.6)
(SOCIO-ECONOMIC IMPORTANCE OF TRYPANOTOLERANT
LIVESTOCK, PRESENT AND FUTURE)
Par Ph. LHOSTE *
RESUME :
Compte tenu de la diversité écologique et sociologique des
situations rencontrées dans la zone d'élevage du bétail trypanoto-
lérant, l'importance socio-économique de ce cheptel est abord&
par l'analyse de quelques cas concwts choisis dans la zone. Les
différents types de relations entre l'homme et son troupeau (garr .
diennage, propriété, exploitation, mode d'élevage ..,) sont d'abord
examinés sur une série de situations caractéristiques.
Une approche économique est ensuite proposee et discutée dans
un système d'élevage particulièrement rsprésentatif.d~:~~~~~~~~~~'é-
levage du Bétail trypanOtOl~rant.
l
(*) Adresse actuelle : Laboratoire national de 1'Elevage et de Recher-
ches vétérinaires - B.P 2057
- DAKAR (Sénégal)

IMPORTANCE SOC10 - ECONOMIQUE
DU BETAIL TRYPANOTOLERANT
-m-w---
P L A N
1-INTRomcN
f
.
II - L'HOMME ET LE TROUPEAU (organisation, rode d'élevage, pmpri&é, gardiennage,
exploitation)
21 - Présentation g&hxile
22 - Analyse rapide de quelques situations caract6ristiques
221 - Chez les Peul, éleveurs de bétail Ndam,
222 - Chez les Klinké de Haute Guinée,
223 - Chez les Senoufo (Côte d'ivoire),
224 - Certaines ethnies traditionnelles (Cameroun),
.'- ..=
225 - Dans les zones d'implantation récente du b6tail bovin.
23 - Situations riationales
III - ANALYSE D'UNE SITUATION AU NORD-IVOIRIEN : LES TROUPEAUX BTI;LAI;EOIS SEDENTAIRES
4pmche économique des productions du troupeau villageois sédentak en pays
smo :
A - la production laitière,
B - La production de viande,
C - Revenus des productions par bénéficiaire,
D - Revenu myen par tête de bétail,
E - Discussion,
F - Problème posé par la traite,
G-Conclusion
IV-CCNCLUSIONGENERALF:
BXBTJCKWGHIE SOMMAIRE

L'élevage du Bétail trypanotolémnt est dkelop@ dans une vaste zone
d'Afrique. En Afrique occidentale et centrale, conne xX3uS l'avons mont& dans
l'étt,& p&liée par le CIFTA (1979), ce sont 18 pys qui sont concernés 3 di-
versdeg&s: cette zone s'étend en une bande continue du Sénégal au '&k%
D'autres pays d'Afkique de l'Est infestés de glossines possèdent $PkTM?nt
du béQ&t tIrypmto1éraIlt.
Tous les pays consid&k possèdent despetits ruminants, ovins et caprins
typiquementtrypanotolérantS ; il s'agit, ccme chez les bovins, de races de
formtmodeste
:mutmetchèvre sontquali.fi&de "naîns"parles zootechni-
ciensangloph3nes West AfPican dwarf sheep, dwarfgoat". F0urlesb3vins la
situation est plus complexe avec une populatimmGns
-gène sur le plan gé-
ngtique et une distribution également beaucoup plus variable, présentant &me
d'assez vastes zones vides de bovins. Nous ne m~llerons que qUelques &Mndes
caractéristiques de la distribution des bovins, ceci n'étant pas r&re propos
essentiel dans ce mpIxwt ; on peut distinguer sch&natiqument :
a) la me d'élevage du Ndarm (‘West Afkican lon&om") du Sénégal à la C@e
d'ivoire avecpar ordre d'importance, (effectifs des bovins) : la Guinée, le
Sénégal, le P@li, la Gambie, le Sierra L&me, la Guirke Bissa~, la C?%e d'I-
voireetle Libéria.
b) la zone d'élevage des taurins à Courtes cornes d'Afrique occidentale (?&st
AfricanSlm%xm"),du
~~riaau~~,avecparo~d'ùnportance
:le
Ghana, la Haute Volta, la Côte d'lvoim, le 'i&o, le Nigeria, le Bénin, le
Cameroun.
c) Las zones d'implantation de ces mces bovines trypmotol&mtes.
Ikaucoup
de pays, en dehors de la zone d'élevage, ont introduit des Mam. Les pys
où cette &+.ntation est importante sont, dans l'ordre : le Zaïre (effectif
actuel : 240.000), le cOn,g, le Ghana, le Nigeria (15.000). Paur les taurins
3 courtes cornes, les principales implantations réalisées en dehors de la zo-
ne d'élevage sont en R6publique centrafricaine &mtile), au Zaïm (B&ail
TIhkmeyl'), au &mp (Lagunes) et au Gabon.
. . . / . . .

-2
d) Enfin, il faut citer une importante zone d'élevage au contact des Zébus,
dans une écologie plus sèche~'soudanienne"), où se sont développées des
pcyxllations bovines &issées entre Taurins et Zélés. Dans l'Ouest de la
zone, et en particulier au Mali et au Sénégal, on trouve des métis Zébu X
Ndam. Bris l'Est de la zone, et en particulier en Haute Volta, au Bénin,
au Nigeria, au Ghana, au 'I&o et en C8te d'ivoire, on r+zncontre des pom-
lations résultant du sktissage entre B%us et Taurins à courtes cornes.
Le EG-ta3.l tryaanotal&mt consid&é dans cette étude est donc très varié
sur le plan gCk&ique mis ce n'est pas la seule ni la plus importante cause de
diversité pour l'approche socio-éconcxniqye qui nous prkccupe. En effet, les
ethnies renconties sont exWmment diverses ; leurs religions, leurs tmdi-
tions, leurs organie-itions sccialesdiff&ent et cela nous a&m souvent à
des simplifications ou à des g&&alisations abusives qyi comportent des ris-
ques d'erreur et qui pamitront mnqyw de nuances à ceux d'entre vous qui con-
naissent bien certaines situations dans cette zone.
Parlerdel'Unpartancesocio~~~edubétail
sup~semituneapproche
sociologique et une connaissance de l'mganisatim sociale des gmupes ethniques
considérés quinous dépassentetquinous
en~ineraient~ploin. Nousres-
treindrms donc plus mdestemnt notre exposé à lap&entation de réflexions
sur des situations que nous connaissons pour les avoir étudiées personnellement
ou à des citations de travaux rkents qui peuvent nous apprtewi des éléments
utiles dans ce dét23-t.
. . . / . . .

- 3
II - L'HM ET LE 'IWUPEAU (organisation, mde d'élevage, pmpriét.6, gar&.ennage,
exploitation . ..)
21- Prkentation généwrale
Ihns la zone d'élevage du bétail trypmotolémnt, nous devmns considérer
des situations fort diffémntes, selon que l'on a 3 faire à un groupe humain
qui possède une tradition d'&vage ou non. Ainsi nous décrimns des systknes
très diffkxmts chez les Foulas de Guinée, ou les Pet.11 de CaSafMfsce, ethnie
d'éleveur et chez les groupes d'agriculteurs détenteurs de bétail (ex. : Eaoulé
ou Skmufo en CBte d'ivoire). Des situations intermédiaires peuvent êtm obser-
vées paur des ethnies qui ont acquis une certaine tmditim pastorale plus ou
ndnsrécenteoudans
denombreuxcas où laconduitedutmupeau
est confiée
àdesbexgerspeul
; cette situation est fréquente dans la me humide d'A-
frique et elle complique s&ieusemnt le @X&~&E de l'approche de "1'6leveur" ;
la responsabilité de la gestionest pmtagée entredivers pmpriétaires,certains
intem&diai.ms (tels les "chefs de parcs") et les bergers ; cela ne facilite guè-
re 1atWhedes encadreursoudesagents dudéveloppermt. Bnsun systèmdif-
férent et encore plus traditionnel, le b6tai.l bovin est p&sent pour des misons
d'or&e tmditionnel, religieux et sociologique. Chez ces ethnies @ayo ou Kap-
siki du Cameroun par exemple) les cr.itèEs éconmiques n'interviennentpmtique-
mn-t pas et la vache n'est pas tmi-te, ni le boeuf attelé. L'exploitation pour
la viande a lieu à l'occasion de fêtes rituelles. Une situation dîffkente est
encore créée dans les régions oit l'&evage bovin est d'implantation Técente
(Za%+e, *blique Centra.friti, Congo...).
Dans cette pr&entation &&Y&, nous avons donc tenté d'identifier quel-
ques situations assez fréquentes pmr lesquelles nous présenterons d'autms in-
formztions ci-dessous ; il s'agit des situations suivantes :
a) @tail tryl"otol&x.nt détenu pm une ethnie d'éleveurs, g&&&ment les
Peul,enAfS.queoccidentale.
b) Bétail appartenant à d'autres gmupes mis élevés 'inar des Feul.
c) Bétail élevé par des agriculteurs qui ont pu acquk4.r des h&itudes d'gleva-
ge (traite, gar&iemage . ..)
d) B&ail. détenu par des ethnies pour lesquelles il joue un file traditionnel
et rituel ~rtantmisavecune importance &onornîque très faible.
. . . / . . .

-4
e) Bétail récement implanté dans des tigions où les bovins étaient inconnus et
OÙ il n'y a donc aucune tmdition d?élevage lx~in.
22- Analyse rapide de quelques situations camct&isticges
221- Chez les kul, éleveurs de bétail Ndam en Gambie, au Sénégal (Cksamnce
--------"--------I--------L---------------
et Sénégal-Oriental), en Gxi.née et au Sierra Léûne, on peut souvent mler d'une
fcxm d'association ag5culture-élevage.
Ces éleveurs se sont le plus souvent
sédentarisés depuis plus ou mins longtemps et ils cultivent des cultuxes vi-
vribes bh&tles en particulier) et parfois quelques cultures de rente (am-
chide, coton . ..). Cette activité s'orRanise autour du -fmmpeau qui reste le
sujet princir>al de préoccupation, santé, pE%urage, abreuvement . . . T-es intemc-
tions des deux secteurs sont importantes : furmre des parmUes cultivées par
le troupeau, culture attelée
utilisation des r&idus des culms par les
LatrensWe put encore &reobser&e dans certaines r6gions
dzxTxlpeaux*
l .
(plateaux de Telimele en Gui&e) mis c'est une pmtique tmdi.tk$Z&&?qui a
tendance à se perdre. La mbilité fielle du trx~peau et de l'éleveur est de
plus en plus r&Mte.
&ns la zone où ce systhnz domine grtke à la pr6sme des peul, on observe ce-
pendant chez d'autres ethnies des pratiques différentes. Ainsi chez les Dio3.a
au Sénégal @asse-Ca samnce) il n'y a pas de tradition pastmmle et l'impxt
&mcmiquedutmupeau semitfaible.Toutletmxpaupour&t@treabattu
à l'occasion des fun&ailles d'un membre immant de la famille.
222- Chez les Pklïnké de Haute Guinée, on observe égalemxxt une forme d'asso-
-----__---_--------_----------
cîation assez pmche du cas précédent. Cette ethnie d'agriculteuxsa, en effet,
acquis une habitude du bétail bovin confix&e au cours de plusieurs décennies
de pratique. La traite est pmtiquée de façon plus ou mins systém&ique et la
culture attelée est t&s inrportante. L'activité principale reste cependant de
pmduire des cüLhu?es vivrières.
Imsque l'on se approche de la zone forestière au sud de la Haute Guinée les
pmtiques d'élevage s'estmpent ; la Imite devient rare et le gardiennage plus
épisodique. L'élemge n'est plus perçu cm-me une activité économique *rtante
et la compl~tarî,té avec l'agriculture est nmins évidente.
. . . / . . .

-5
223- Chez les Senoufo de Côte d'ivoire (Réf. CRZ Bouaké, 1979 et 1980)
-----_--------------______c_______
L'organisation sociale et la tradition des Sénoufo. a une influence im-
prtante sur la place de l'élevage dans ce groupe. A l'occasion du Pore (orga-
nisation -traditionnelle fondée sur des bases rituelles et religieuses) le nou-
vel adulte a acquis la notion que l'agriculture est l'activité la plus noble et
que l'klevage est une activité mineure, réservée aux non initiés. Bien que le bé-
tail soit socialement recherché (usages tr&i&mnels et valeur de placement...),
le propriétaire Senoufo de bétail bovin se décharche sur des enfants ou plus
fréqummnt sur un berger peu3 des soins du troupeau. La traite est effectuée
mais elle est le fait du berger peul.
La culture attelle n'est pas traditionnel-
le.
Une situation comparable existe chez les Baoulé de Côte d'Ivoixe où il est
mXLconsidér6de ~~~cuper~betail.Letroupeauestconfiéetuberper
peül et
le propri&aire, bien souvent, ne connaît pas ses animaux, à l'intérieur du ixou-
peau collectif, seul le berf4or peut les lui désignw.
E. TISQE (1977) affkme que "le paysan ivoirien n'est pas éleveur. Le trou-
peau n'est pas exploité rationnellement et ne constitue pas une source réelle de
rwenu. C'est une maxque de richesse et les pl-élèvements ne sont effectués que
pour certaines cérkmies, principalement les funérailles et les sacrifices ri-
tuels". L+a m&ne auteur poursuit "Dans la majorité des cas le troupeau est confié
à des allogènes, en l'occurence des Peul.,
connus pour leur vocation d'éleveurs".~
Suit une description des différents contrats entre propri&aires et bergers :
l- Nourri, logé, payé en espèces par tête ;
2- " , " ) moyennant sala& rne.nsuel ;
3- " ) " , non payé nais disposant du lait;
4- " )
)t ,payé ennature kmenaissance surtroisrevientauberger).
et de conclure 'korrme on le voit, en g$rkml, le berger peul est plutôt un obs-
tacle au d&eloppemnt du troupeau". cette opinion très répandue dans la zone
humide d'Afrique occidentale &ri.te, à notre sens, d'être nuancée et discutée.
224- Nous ne reviendrons qu'à titre indicatif sur les ethnies traditionnelles
(tels les Bakoside L'Ouest Cameroun ou les Kapsiki et les Ix3ayo du Nord Came-
rwn), chez leswelles l'élevage des bovins est traditionnel, le troupeau ayant
untile pre~~~exclusivemntrituel
; chez les Dxyo l'exploitation des bovins
/
. . . ..*

- 6
se fait essentiellemnt à l'occasion des fim&ailles pendant lesquelles une
proportion parfois *ytante du troupeau peut être abattue, selon l'impr-
tance du défunt. Le corps du défunt est d'ailleurs enseveli dans les cuirs
des boeufs abattus à cette occasion. BUIS ces groupes le troupeau bovin est
souvent en &gression ; les trois exemples évoqués au Canmoun illustrent ce
ph&mène ; les causes de régression sont diverses : concurrence des cultures
i.&ustrielies, soins et prophylaxie insuffisants, mauvaise gestion zooteohni-
que, exploitation anarchique des animaux...
2250 Dans les zones d'im&antation récente du chstel bovin
--m---w--v--------
----_----___-_------I__
----w---
Dans les &gions où le b&ail bovin tryp&otolérmt a été Y?&- implan-
té chez des agrkulteurs qui n'avaient aucune pratique de l'élevage, il a été
raprté une série de diffimlt& qui n'ont pu être aplanies, dans certains cas,
que @ce à l'actim d'un encadrement mppmxhé et 3 la formation des rmveaux
éleveurs.
Aimi en République Cenmicaine, IIESmUR et coll. (1967) si@ent
queml~unbonaoclimtmerrt des taurins baoulé importés,les causesdemr-
talité relèvent des mauvaises pratiques des hcnmes :
a) les paysans qui découvrent les bovins Qnorent les règles d'élevage les plus
élémntairestf.
b) "le ktayer estmuvent l'objet de la jalousie des autres habitants du villa-
ge et les actes de mlveillance ne sont pas rares (er&sonnemnts, coups de
sagaies, . ..)
Au Congo, MOYON (19771, dans une étude plus récente, rapporte desdifficul-
tés du même ordre. L'inaction du bétail trypanotol&ant chez des nations
qui ont pela la tradition d'élevage bovin, a bouleversé leurs Imbitudes en les
obligent à mdifier l'organisation des travaux. Les probl&es entre agricul-
teurs et rmveaux éleveurs se sont posés avec acuité et les troupeaux ont sou-
vent été m&&ués dans des zones incultes, loin des Vill%es, ce qui a oompli-
qué la surveillance et retardé l'association rechemhée avec l'agrieultum.
. . . / . . .

- 7
23- Situatiw mtiondles
Certaines sitwtionspmticulièresmtété
émquées atxpmagmphes pticé-
dents. Ccmcernant les situations nationales, nous évitemns ici une lonc~e énu-
m&x&ion, mxwoyant Zi l'étude publiée par le CIPEA (1979). Dms cette étude,
pur les 18 pays conclen6s nous avons essayé d'appwter (au chapitre, mde
d'élevage) certaines infomati~ soclo-éconcaniques.
.*, / . . .

-8
In -ANALysED'UNE SxTw1TIoNAUNOII1FIVOI[RIEEJ :LESTROuPEAuXVILL&EOIS
SEDENTAXRES
Ayant tmvaillé en C&e d'Itmire de 1976 3 1979, mus présenterons la si-
tuation des tmupeaux villageois sedentaires avec plus de détail. Les infom-
tions fournies ci-dessous pm&nnent pr%nci~emnt des sources suivantes :
:
-chex&eursduC!entre
deRecherches zootechniques de Bouaké : annexede Korho-
*
po (E, LANDUS, J.P. POIVEY et 3.L. SEITZ).

- agents de la Smiétg de lX&loppemnt des Pmductions animles &OJXPRA) :opé-
r&i.onEkyrd basée 33 Korhogo etparticuli‘erement : E. CJM.iS et G. GOIXT, de la
cellule d'appui SOZPRA Ncrrd.
~~~uedes~~u~ionsdutroupeauvill~~is sédentaixe enpays
sénoufo :
IilNlXIS et FTXVEY (1980) ont p&senté une approche &orxmique des prcduc-
tionsdutrmp3u villageoi.s,~unparc duvillagedePang&kaha,nonloin
de'kml-qqo (cbte dWoir& en pays semufo.
NOUS citerons ci-dessous certains chiffres et cmclu~b~ mymsés par ces
cmheurs.
LelmuvierdutmupeauestunPeul salarigparles ~priétaires (ou ?-es-
pnsablesrf~ cmm suit :
a) un &h pendant 7 mis par an, sur la base de 50 F.CFA FXZ bovin adulte,
b) le prucluit de la mite revient au bouvier,
c) il est logé et en pxrtie noumi.
A - La pmduction laitière XW$JJW (su?? Zans) a les ~ct&i~iques evmtes ;
'.
(pourl'emmible dutzroupeau)
.
- Qxmtité totale tmirte (par an)
z
3.135 kg
- Qmcmnxtimdu~uvier (2 kg/jour)
=
726 kg/an
-RevenuWutdelaccnmerc ialisation =
157.000 F.CFMan
- Valeurdu laitconsm& par le bouvier =
47.500 F.CFA/an
Il s'agit d'un parc d'envimn 180 têtes de divins où le taux de mite
peut être ConsidM c2cllmE mdé-rEt* Il peut être le double dans certains trou-
peaux*
. . ./ . . .

-9
B-Id prc&ctimdeviandeCvmted'animaux
) a les camct~ristiq~ues suivantes :
-.
Revenu mmétaim
Valeur de
F.CFA/An
l'lbwtocanmtion
F.CFA/An
'Zxploitation forcée"
ZO;O00
21,000
Abattages *le ~pl%taire
260,250
Abattages sur place
68.250
Autres ventes
175.500
Total "Animaux"
253.750
281.250
Rappel %it"
157.000
47.500
Tota3,
410.750
328.750
C - Rzventis des productions yjar bk6fitiiak
La r$artition des rwtmus pour l'exercice rmyen est la suivante :
Bouvier
= 205.000 F (28 %)
Pmpriétaires = 535.000 F (72 8)
D-RevenumyenpartêtedebEttail
LR rwenu myen annuel nqpmt6 à la tête de Ehil s'établit come
suit :
.
Par vache
Par+&e
regmductrke
I
du troupeau
Fkxrletmvier
2.425 F.CFA
1.161 F.CFA
Pwr les pmpri&aires
6.331 F.CFA
3.031 F.CFA
I
1 Ensemble
8.756 F.CFA
4.192 F.CF.A
I
. . /. . . .

- 10
E - Discussion
Les auteurs de cette étude ckcluent que le bouvier est le principal bang-
ficiaire des revenus du troupeau et qu'en definitive, le prix payé pour le gar-
diennage esttir% &levé, compte tenu du salaire du bouvier, du revenu de la ix&-
te et des avantages en nature.
Il apparaît également qu'une part très importante (63 à 82 "a suivant les
ann&s)du xxwmu correspond à une consmtion sur place ; le lait constitue
d'ailleurs une part importante des "+ations".
D'autres travaux (GODET, 1977) ont également souligné l'hpxtance écono-
mique de la tmite et la pwt considhble de l'autcconçcm&ion locale villa-
geoise dans l'exploitation pour la viande.
F - Pmblèm posé par la tmite
Fratiquéeparlebouvier,
la traite occasions -znc =rûJncbnc ~Yoductiv~LA :'
donc pénalise les propriétaires au hénéftie des bouviers. Le schém est plus
nuancé chez les ?kl.inke où le lait est pwtagé entre propriétaire et bouvier.
L'influence néfaste d'une forte tmite sur les performances a été établie
parlesc~heursduCRZavec enparticulierunem5ndrecroiosance
desveaux
et
une dhinution des critèxes de reFfioduction des n&es ; l'influerx3e sur la
mrtalité des veaux est encore discutée ; MISi3RA et coll. (1979) rapportent qu'il
n'existe pas de différence s&nificative entre les nmtalités observees dans les
pzrcs oii tout le lait de la n&e est r&ervé au veau et ceux où la traite est
pmtiquh pour la consorrmtion de l'&eveur ou pour la vente.
oIIM;T (1977) considère la traite comne un ml nécessaire à la gestion des
tmupeaux sédentaires puisque celle-ci n'est pas assurée par les pmpriétahs
eux-r&%s; elle conditionne en effet, le maintien du bouvier peul.
G-Oxxzlusion
ktmupeauvïLlageois
sédentaimduNoti
Ivoirien est peu-tourné vers le
mrchéext&ieur; une grande partie des pmductions est consom&e au niveau du
village ; cette différence est essentielle par mppr-t aux troupeaux d'éleveurs
peulquiontune
vocation cm iale ?xaucoup plus nette. Les fonctions essen-
tielles du bétail kwin pour les propriétaires senoufo serrhlent donc &re une
forme d'épargne et une fourniture de viande pûur les abattages traditionnels.
. . ./ . . .

- 11
La tmditicm et le statut actuel des lxmviws, dont les inté&ts s'opposent
3 ceux des pmp?ziétaims, coasent à une situation peu favorable à une Imnne
gestion du i2mqeau ; les pmformnces zootechniques médiocres de ce cheptel
s'expliquent en partie par cette situation. Toute tentative d'amélioration de la
productivité devra donc s'acccmpa~er d'une évolution de ces stmMs tmdi-
tionnelles.

- 12
IV-mcm1oN
Hous nous retrouwaB, au mmznt de conclure ces quelques r6flexions sur
l'élevage du bétail trypanotol&mt, devant la difficultk signalée au départ,
a savoir une impossible g6némlisatim compte tenu de la divemité des situa-
tions.
hns une p3xmih catégmîe, la plus "tmditionneîle", nous avons mis en
évideme llirymtame pSmxdiale des critères sociologiques rituels ou reli-
gieux dans IaSnalité de l'élevage. Il s'agit, dans ces cas ext&mes, d'une
utilisktion presque exclusive du bétail pour les fun&Alles, les dots ou pour
des festivités en relation avec la tmdition mis sans prise en compte de cri-
tères zootechniques ou économiques. D3ns ces conditions, la gestion du troupeau
laisse souvent à désirer et le niveau de productitité impwte peu à l'éleveur.
Dans des situations intem&lîaizres, plus fréquentes, le systbz d'exploi-
tation du tmupeau fait intervenir un be-egfz peul salarié par les propriétabes
non éleveurs. L'exploitation de tels tmupeaux est concwkrée sur 1 'autmnsam-
mtion avec enaxeun poids impztant de la tmdition dans les prises de déci-
sions concernant la gestion du ixcupe3.u (ventes, abattage . ..>.
LR cheptel kovin représente l'un des myens privilégiés d'accxmuktion dv.
capital pour les ag242ult~s concernés hotons que cette caractéristique est
valable chez les 49evfmrs). lhns ces situations l'élevage est -tperçu
cormz une activité bxnnique principale, ce qui ne peut être que "le cas des
Peul". ks pwfomes du trmpeau sont mdestes et le taux d'exploitation ES-
te faible.
Ehfin, les conditions évoluant, on oberve des situations de plus en plus
fï$qwntes 09 les mtions économiques jouent un riTle croissant. Chez les Peul
etchezcertainesetties
d'agricultews - éleveurs, une g333nde attention est
apportée 3 la g&ion du Sroupeau et il appamlt, m3lgré tout ce qui a pu êim
émit à ce sujet, que le troupeau 2i une finalité cm iale. Ces élevages se
catrectérisent par :
- une exploitation des m3les pour la dande,
- une exploitation systhtique du lait fautocmmttin et ventes),
-laftwtilisationdestemGns
deculture parletmupeau (avec ou sanstrms-
f& de fbmier),
. . /. .*.

- 13
- ltutilisat%on de la traction anh3.e dans l'exploitation (de plus en plus f&
quente) ,
- 1'utSsatim des résidus & culture par le bhil . . . etc.
LR~~il~ol~tdoltjouerunr?8leéconanique
de plus en plus
i,qxrtmtdansune
zoneécoloRicluet~eversl'a~~~etquia
souvent
&6 considé&e ccrnne d@avomble 2 l'élevage, ds oùles potentialités sont
zx%lles. Saproduruti~tére~emadeste,~particulitrren~isandes
caractéris-
tiquessocio-
éconmiqyes des systèmes en vwew. L'an&licm&ion de la pmduc-
tivité s'acccmpagnem d'une 6vok.rtim des s?xuchms.

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
- 14
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