\t 15 - 20 JANVIER 1979 ? LES SOUS PRODUITS...
\\t
15 - 20 JANVIER 1979
?
LES SOUS PRODUITS AGRO IKKJS~LS DISPONIBLES
AU SENEG4L ET LEUR UX'ILISATION
EN EHEKXJCHE I.%TEFJSIWZ
Toute activité agricole et industrielle aboutit à l'appariti dc plu-
sieurs types dt nrnt&kes.

Les unes repr&entent l'objectif esserxtiel de la mise en oeuvre des tech-
niques en cause et constituent les produits.
Les autres, susceptibles d'être valorisées irmkdiaterent ou aprk?.s l'appli-
cation d'une technique appropriée, représentent les sous produits.
&e dernière catégorie constitue les déchets qui sont rejetis toxzkwtarrt
.
qu'on ne leur, a pas encore trouvé une utilisation rentable.
L'intérêt des sous pmduits dans l'ali~t@iw animale n'échappe plus à
P
personne et le Sénégal, oti se développent plusieurs grandes cul-tux333 industriel-
"
I
e3
les krw.hide, canne à sucre, coton, riz), qui dispose d'un notire important
i
d'usines de transfomwtion (huileries, meuneries, rizeries, sucrwie 1, est avm-
1
?L
tag6 dans ce domaine par la quantité et la vari6té des sous pmdui-41po m-
*.
triels dis@.bles.
..* / . ..a

-2
Une des grandes caractéristique S de Ces substances est leur diversité :
-.,-
diwrsité d'origine et diversité dc valeur alimentaire qui en decoule.
k .
En effet, r,erdxdnes trouvent leur origine dimzte dans les activités a‘gri-
,
4
C.-ZOleS
; ce sont les résidus de rkolte, pailles de c$r&les, fanes: de légmi-
neuses 3 feuilles ou tiges d'autres cultures ; d'au-t& sont le tisul-tat d'ac-
tivités de transfomtion de produits veg&taux ou quelquefois de pmduits d'o--
rigine animle Cdechets d'abattoirs).
Ces diverses migines kpliquent des corrpositions Egalement differentes
et des vocations particulikes en ce qui concerne leur rij3.e dans I!!qaI.inenta-
tion animule.
Au cours de ce rapport et dans un premier teqs: nous ferons une enur&m-
Sion des principaux sous produits rencont&s,en insistant sur les tmvaux ou
les recherches dont ils ont fait l'objet au Sénégal, dans un deuxièr~~ tenps,
nous envisagerons ies princi,pes qui doivent guider leur utilisation en e&u-
che intensive.
.** / ..*

-3
r=
-
l- SOUS PRODU-LTS FBJLTANT DES ACTIVITES AGFXOLES
‘*
Les sous produits 15s plus importants dans ce domine sont repr&entés
par les fanes d'arachide, les pailles de riz, de mil ou de so@ho.
a;,;-
111 - Les fanes d'arachide
---w--L-I-l-------.-
.*
La fane d'arachide correspond aux-tiges, aux feuilles et une partie du
systèm radicula~laisSéeS sur le chaqx apr$s la rkolte des gxsscs.
Les disponibilités de ce fourrage sont au Sénégal, très irnpoHx.ntes puis-
quelapropoxtionmyenne des fanes parrapport à la ~JX.XWZ est ds 1,s.
Ws bien appWe
par toutes les espèces, la fane d'amohide pr&ente L
une composition et une valeur alimentaire très diffkente suivant la pmmion
de tiges et de feuilles qu'elle contimt et lli~rtance des souillures p5w le
sable dont elle est f&quemmt l'objet.
L'égoussage r&lisé à la min conduit en général à un tuès bon produit,
tandis qu'au cours du battage, une grande partie des feuilles se détache de la
tige laissant un foumage de mindre valeur.
La fane d'arachide a fait l'objet de no&mxses etudes au L&mratojxs de
Dakar dont nous donnons ici quelques apexys.
Digestibilit&'.in vivo
Cinq expérimntations de digestibilité! in vi.vo sur rmu~effkt&es avec
des fanes achet6es dans le comxce, en provenance de la région du Skw Salcmt,
ont produit les x+kxltats ptisentés dans le tableau no 1.
Ce tableau témoigne d'une variabilite relativemnt impmtante des &süL-
tats qui tient à l'hétém&néït6 du fourrage et à sa souillwx par du sable,
à des de&s divers.
.
.
. . . / l . .

-4
TABLEAU No 1 '-RESULTATS M(1yENS DE 5 DIGESLISILITES IWVIVO SUR FANE D'ARACHIDE
i.
.
MS
MM
Mo
MKr
MG Mcell BJA
M%lyses bmn-&ologiques en
pour1000 de MS
870,7
99,2 900,7 tc)7,1
15,8 341,8 '+41,8
99
132 102,9
+coefficient de variation%
1,8
33,9
3,7
. *
491
20,o
5,4
1,s
6,2
28,6
2,9
Zxzfficients de di.gestiSili-
té %
s3,4
60,7
60,G 52,2 45,6 72,8
kcoefficient de variation%
*.,
w
7,3
331
9,8 14,l
4,3
.
e
Valeur alirixlntaire
par Kg MS
UF = 0,55
MAd = 64,9
Coeff. variation 13,7
Consomt~on
spontanée
72,~ de MS/Kg de poids rhbolique.
Dans le cadre de ces 5 essais, la valeur fourragère a vmi& de @,62 UF/K.g
:7 0,48 UF avec une valeur myenne de 0,55 et un apport MAd/UF de 118.
11 faut Souli@er que, dans tous ces cas, il s'agissait de fane d'une
qualitG. relativemnt bonne.
Sur un produit tout venant, dépouillé & toutes ses feuilles et fmenmt
souillé de sable, on aurait obtenu des valeurs beaucoup plus faibles, d'où l'in-
té&t d'apporter un soin pwticulier à une Hkolte convenable des arwzhides en
kd'obtenir des fanes de bonne qualité.
. . . / ..*

-5
Un autre test deh valeur de ce fourrage a été obtenu par l'étude des r&-
tabolitcs fournis au niveau du rurrm lorsqu'il est utilisé corne alimant exclu-
sif.
Ofi sait que les critères de qualit à ce niveau, sont fournis par les qum-
tités des acides .gras volatils, produits par la proportion relative des diff&
rmts acides, et par la teneur en amniac du jus du ruman.
Le tableau no 2 permet de cmrparer,du point de vue de ces czritkres, 3 fouxk
rages utilisés au Sénegal. (Les r&ultats rmyens présent& ont été obtenus à
partir d'une importante série de p&&ermlts de jus de rumen effectués à 8h 30-
11 heures et 16 heures),
.
.
Fane amchide 1 Paille de riz
?oin de prairti
Acides gras volatils totaux du
----t---
liquide de mmen mg/1
7 5 , 8 + 3 , 6 1 62,04r1,9
61,4 k 2,5
I :
Taux d NIis du liquide de mmn
dl
37,o 2 5,l
74,8 2 3,8
4791 ^ 4,1
<
I
3.
I
~TAH.BW -rs3 3 '-PROPORTIOTT'DES ACIDES GRM~VQ~TILS POUR CI-NQUE FOURRAGE (POUR 102
'DES ACIDES WTAUX)
.
.
.
.
T
+a
Acide xétique Acide pmpioni~kide butyrique
-.
Fane arachide
?3,3
14,2
695
4
.
P&aille de riz
83
13,5
332
Foin de prairie
81,s
14,7
38


-7
ç
visions p;ur les années 80 s'élèvent à 240.000 tonnhs de paddy, dans les con-
ditions actuelles et 283.000 tonnes avec. le barrage de Diam. L2 proportion de
paille et de paddy étant appmximtivemt de 1 sur 1, à la S%IS phiode, le
disponible en paille s'élèverait donc à plus de 3OO.ooO tonnes. Actuellenr.nt,
'peu d'animaux tirent profit de ce sous p-mduit car, en mison des difficultés
p&sentées par son enlèvent des casiers, une grande partie de la r6colte est
brulée sur place avant la remise en cul.ture.
Le Laboratoire de 1'Elevage de D&ar s'est efforcé d'étudiw la valeur x6-
elle de ce sous produit et de déterminer les conditions de son utilisation op-
d
timale.
C'est ainsi que successivemz-rt, ont été exécutées des séries d'analyses
bmmtologiques, des digestibilités in vivo sur bovins et sur mutons, des bi-
lans ti6mux des essais d'etiouche intensive, la msure des nutrimzts produits
au niveau du mn.
TAS résultats des digestibilih sur bovins et ovins sont IC&&S dans les
tableaux Y et 5,
.., /
. . .



- 10
Les analyses hmmatologiques mntrt-.nt que la paille de 1XLz, encore plus
que les autres pailles de cé&ales, prknte une grande indigmce en matières
pmtéïques, et que sa teneur en w.ti&s minémles est exceptionnellemnt éle-
vée (170~: pour la paille dt3 riz centre 47 pour la paille de blé).
Les composants mi&raux sont rep&entés en premier par Xa silice et ks
silicates. En effet, pour un taux myen de 160g de mtières minéral.es, l'insc-
lubie chlorhydrique
s'élève à 126g. Les oxaJ.ates se trouvent egalerrslnt a un
taux iqrtant. Or, on sait que ces pmdtits interfèrent au niveau du &tabo-
lime @os* calcique et leur pr&ence dans la paille peut expliquer les bi-
lans phospho calciques fortewnt négatifs obtenus après alimntation avec ce
fourrage, tels qu'ils -ressortent du tableau no 6
TABLEAU No 6 ~ GLYMXTA?ION A M PAILLE DE UZ - BILAN PHOSPHO CALCIQUF
.1
.
Calcium
No Animal
1 2 3 4 5
6 7
K
Ca in&+ .gr.
79,89 113,lO 103,77 97,2 X)3,22
99,69 3.03,19
ca fécès fg?.
128,82 151,99 153,38 108,O 139,37 101,44 121,18
Ca urines gr.
1,425 1,601 1,50 1,os 1,86
l,16 1,6O
Bilan 15 jours
-50,35-40,48-51,1l.-11,85 -38,Ol -2,91-19,59
-30,61 2 17,74
Phosphore
‘, l P ingéré
51,86
44,66 40,80 42,21
38,78 39,99
58,64
55,66 49,lS 61,19
48,20 49,52
-1.
0,65
0,49 0,46 0,63
0,41 0,539
I Bilan
- 7,44 -11,69 - 8,81-19,61
-9,83 -10,12 -10,31 2 Y,31
L
w
+

- 11
Les résultats des di<gestibilite's i.3 vivo mntrent que la valeur fourra-
gère de la paille de riz est assez élevée puisqu'elle fluctue entre 0,40 et
0,47 U! par Kg de matière sèche sxivant l'année de &colte. Il secale en cf-
fet que la valeur des pailles varie sensiblenent d'une année 3. l'autre, mai-
setilablemmt en fonction des variét& cultivées, des facons culturalcs, des
dates et mdes de &olte.
La pctlll? de riz en g&&ral bien appétée par toutes les espèces, constitue
donc une bonne source d'knergie rnais qui ne peut être valorisée que g&ce 3 une
co@émentation convenable en azote et en sels minéraux.
Un des autres amntages de ce fourrage est de constituer un excellent sup
port pur la &lasse.
A l'heure actuelle, la formule suivante est expérimntée au I.&boratoim
etpa&tpmwtteuse.
Paille de riz
78,s B
Mélasse
20 %
U?se
1,5 %
Il sedk que par K,$ de RS, on puisse lui attribuer une valeur de 0,47 UIT
et 51 MM.
En dsfinitive, la paille de riz constitue pour le S&égal, une rmsource
kw.?mg* non néglig33ble, pour 1'hem-e t&s p.*tiellemnt exploit&e.
En effet, si cet aliment ne constitue pas un fourrage co+et à l'égal du
foin de luzerne ou de la fane d'arachide, correctement complémnté en azote et
en sels wk-&aux, il est possible d'en obtenir, cowte tenu de sa faible vale~m
comrciale, des r&ul-tats intéressants.
Se coymtiant à la fois com élément de i!e st et comx s- @f5neqgk, il
peut couvrir, suivant la nature des CO- ile 34Là ?Q $ des bes&r-m 6ww$-
tiques des animaux.

- 12
1/4 - ks pilles de mil2 sorgho et TX&
--MB -C-Y---m.--.- m-e- .--I-...-----
Jusqu'à ces temps derniers, ces pailles étaient rmwmt -ramassees et
stock& par les paysans. Apr& la récolte des gra?nes, les trxmpeaux envahis~-
saient les champ s et utilisaient en partie l.es tiges laiss&s sw pied. Sous
l'impulsion -CIes encadreumi et en mison de la pénurie de CL,
-,- demi&es an&es.1
les éleveurs ont mmmmc e à constituer des tiswves de ces produits qu'ils dis-'
tribuent ensuite à leurs Lanimaux.
Paille'de mis
Le rapport paillelgraiz est de l'ordre de 1,s pour une cul.ture non fu&e
et tiférieur à 1 pour une culture ,ayant resu une fertilisation moyenne.
Les statistiques de production du maïs en 1976 pour tout le S&@al dm-
rient le chiffre de 43.000 tonnes, ce qui com-spond à un potentiel de 50.OOO
tonnes de paille.
Il est psvu d,ans 1 es armées à venir une gmnde extension
de cette culture (127.000 tonnesenfin du Ve plan).
Paille de So?@ho (-yos mil Sorgho sp>
k rapport paillelgrain est ici forrt elevé, allant de 10 pow une cultme
non fum% a E-7 pour une culte fertilisée. Dz rendetwnts de 10 2 15 torfies
de paiUe/ha sont Hquents.
Paille du petit .mi.l ~Pennisetum typhoY&)
La covG.tion chimique des pai.l?es est influencée par le notire de tiges
non porteuses d'épis (ou tCalles) qui Constituent la touffe avec les tiges prin-
cipales. Sur l'ensetile (tiLges principales + talles), la teneur c?n azote, tout
en ~stant basse, est plus éle&e que pour 3;es 3 graminées pr&dentes.
Le rapport pai..lle/graim pxr le mil penicillaire est ncmnalemnt de 6 à 7
mis peut atteindre des valeurs plus élev&sr
La production de sor,@o et <Ile mil,,asTirr$e au Sénbgal à 677.000 tonnes en
1976, correspxxd donc à des quantités p&sntielles de paille ext&mt él&es
(plus de 4 millions de tonnes),
. .
/
. l . .

- 13
'ks compositions et les valeurs fourm&res myennes ck ces fourrages smt
pr&ent&es dans le tableau suivant :
'TABLEAU 'fiTo 7 =CO~SITKONS DES i%IL~S 13iE FWS, %X%X~ ET MIL
.
.
Paille de mis Paille sor@o P&l,le & mil
.-
Mati&es sèches
774
Matièws minémles
43
90
74
Matihes organiques
-
-
Yatièms azcb$es
38
39
56
f
E N A
525
452
429
ca
2
498
126
P
1,2
18
2,3
UF/Kg MS
0,27
0,30
O$S
MWKg HS
14
0
19
Des expérimtations & di~stibilit& in vive sur mutm ont é-t6 effect&es,
avec de Iu paille de mil.
Le tableau suivmt rappelle les principaux rhltats.
. . . / l . .

- 14
m
MM MO
!4A
MG
NC ENA Ca P
Analpes brxxrat~>logi-
ques
"ao
891,3 139,3 160,7 51,2 7,4 382,7 '43.9,4 a,21 3,22
Coefficients de di-
;~estibilit6
L
%
52,l j
5iJj
26,Sj
38,9/
58,0/
i;.f]
/
I Valeur ~ali..ntaire
0,35 UF/Kg HS et 13 Nid.
I
Les praill.es de mil, maïs et sor&o constituent donc une Téserve fowagère
importante peu ou encore mm1 utilisée, Leur valeur ahrentti= reste faible
mais elles peuvent t&s bien contribuer à couveil? les besoins d'entrçrtien de
l'anirrelau repos.
Il convient donc que le2 rainassage et lt? stockage de ces pailles soient..en-
trul-.pris systémxtiquerfent , Leur valeur et leur app&ence augrkentees après un
broyage plus ou rroins
fin permtt~t une n-&lleure attxlue de la Eioxx du ru-
rwr ainsi que par le r&kan~y 3-o d'autEs sous produits destin& à les CO~~I@--
manter en particulier en ~azott?.
DistMbt&es seules, il est ~recoxarrandé de les hacher au p&alable.
1/5 - Autres sous~rodu.its cie récoïte
----------
-...--...ll-l-~-o-l..-~-
Nous reyfouperons Si)~x cette x?ubr?ique des Fay3duits beaucoup rr~ins impur--
twts t3n VO~UE dont l.6~ prixipax s0nt : les rt&hs ;st las C&~ES de maïs, 1~
taJ.les du SO~@I~ et du mil, les extr~mit& feuil)ues et vw-tùs de la car.~~ 2
sucre laissées par le coupelw de canne sur le t.aminS fra.gmentu designés c;ous
le nom de "bouts blancs".
.,. / ..*

- 15
Ella constituent un -résidu d'6Lmnagz qui repr6sen-k 20 B du Ixjids dtz.
1'6pi entier. La valeur a1irrscnta.i~ d9L ce pixduit cîll.ulosiqm est misine de
celle de la paille.
On les distirgue g&&ral~ment ap&s hachage 311 broyage, rr&ng&s à des
alimznts concent& ou de la rr&lassa.
Ce sont les extrêmités des tiges dc- maïs. L'G.Gmgz peut se pmtiquer Ici~-
que l'épi est bien for&, sans affectep le rwdemnt et on peut ainsi recueilliu>
un bon fourmge vert de qualité myenne (0:13 UF ;1~t Kg) cowamble à une herFKf
de p%m mïs pauvre en MM (1 %>. Il semit possible de P&U~&T de cette 5~
çon un minimm de 400 à 600 UF/ha.
TeLLles et rmousses de mil
I>-s essais rklisés à BaMey ont mntr6 qu'en rkoltant les talles et les
feuilles vertes au stade gmin p:rteux, on peut recueillir~ environ 1300 UF sans
diminuer le rendement m grain.
L'utiliwtion des repousses de sor,r;ho "grain" et de toutes tiges non fruc-
tifiées doit Gtre prudehte, cCs produits -Fuvent être totiqws, (acide cyanhyd~i--
que). Il est remmand@ de les faim consomrm sous fomF- & f9j.r: ou ~PmzKla~.
Bouts blancs de'cknne à sucre
La valeur alirmV&re du trohqon temzj.nsl dz la c,anni- à sucre est de 0,lO
à 0,15 UF pC7i7 Kg de matière verte, mais leur teneur en MAd ne dépasse pas 7 à
8g/Kg de vert.
Pour fixer les idées, on peut dire que la rkolte de 100 tonnes de canne
minable, laisse sur le terrain envimn 20 tomes de bouts blancs co~wspondr311t
à envim 350!3 !JF. Il est re~ttable qu'au SÉnég.1, les lxx& &uxs ne soieniz
pas m@oités par l'miml. .A richati Tell, en effet, ils sc& lit;ws& sm place,
et assurent un TEtour au sol d'él&nts fetiil&nts & dko~sition cwbs-
%F-
.*.
/
l . .

. . . . . .
\\
/

- 17
TABLEAU No 9 -DIG&STIBILI'lX I% VITRO DE LA MIERE: SEC* DE
---.. - - .
LA PAILLE: DE MTL TF!.AITEX A IA SO?UDE.
_L_-- .__I- --.--
-_c_.-
I
I
I---I
Temps de cmtcrct 1
Teneur en soude
I
30
40
SO
I
60
_
I
24 heures
52,6
56,l
58,6
62,s
1
I
TAGLEAIJ No 10 -DIGEXIBILITE IN VIVO DE LA PAILLE q XII.,
TRAITEE ET NON TRAZTEE%.
-
Paille t&min
'aille trwitée 40g
;oude/Kg de paille
M&ièrm sèches
52,l
59,l
bktièrw organiques
52,7
60,3
I%ti&es gmsses
39
39
&xt. cellulosiques
58
74,6
Mati&es razotées
26,5
27,6
E.!J..A.
51,4
54
UF/Kg MS
0,35
0,44
MAd/Kg XS
13,s
19,8
. . /. . . .

- 18
2 - SOUS PROLUITS RESULTANT DES ACTIVITES INDUS'TPIEWS DE 'IRWO~TION
Nous traiterons successivement dans ce chapitre les sous pmduits de
meuneries, d'huileries, de rizerie, de sucrerie, de brasserie.
2/1 - So%gpkits de meunerie
----...--e-------m..
Ils sont obtenus dans les minoteries lors de traitement du grain de blî;.
en vue d'obtenir la farine.
Après une première op&ation de criblage qui élimine les diverses ~JXQUF
tes, le blé est en général humidifi6 puis séché pour faciliter la sépamtim
des issues.
Legm5.n jYZ&uite applati et broy6 à plusieurs reprises et on sépare par tmni-
sage la farine des sous produits.
Le premier produit obtenu est le sc~ que l'on s$are en PS son, son myen et
son fin selon le tamis util?&,
Viennent ensuite les repsses et les remxlages. Ces pmduits sont constitu6s
par les couches périphériques du grain de blé, formes de gmins d'aleumne
riches en protéine* J et lipides et de fines pmticules de p&icarde.
Le dernier sous produit sépzré de la farine panifiable est constitué par la
farine basse.
Les issus reprkntent environ 30 pour 100 du poids du grain.
A Dakar, deux grandes minoteries traitent les importations de bl6 dont les
quantités varient d'une année à l'autre mis qu'on peut estimer en myenne à
110 000 tonnedan.
Le disponible en son et issue s'élève donc à 33 000 T.
. . ./ . . .

Tableau no11 : Composition bromtologique de quelques issues de blé.
- 19
Gros son de bl&
Gros son de blÉ
Son fin de blé
RmxLLage de blé
G.M. Dakar
M.S. 13akar
M.S. I3cdcar
tendre M.S. Dakar
Nati&es çkhes
874,2
885,l
865,9
565,2
&ti&es minérales
79,5
S9,6
44,4
41,9
FIatikes organiques
920,5
940,4
955,6
Ekttières grzsses
35J
25,s
30,5
38,5
I&ti&es azotges
158,8
145,2
154,l
/
167,8
AMatières CelLulosiques
116,8
104,o
9Y,5
76,O
EN-L
609,l
665,6
675,5
ra
5,02
1,02
1,04
130
P
15,F
12,79
9,76
9,16
I
m/kg
0,78
Qj70
0,72
0,95
~&
120,8
ll?t,8
ll4,O
139,3

- 20
La. ccmposition et la valuur alimentxke des sous produits du blG varient
de façon impx?tante, en fmctim de la qualits du ble utilisé, des techniques
et des équipementsde la natwe du sous produit.
k tableau no11 donne une idée de ces variations.
Dkne façon générale, lorsqxvon passe du scn au roulage fin : les teneurs;
en m-ti&res pmtéiques, en lipide, HI phosphore augmentent - les teneurs @ri
calcium et en cellulose diminuent, les taux d'ENA varient peu.
SS digestibilit& de gros son de G.M. de Dakar ont étg effectuées au
L8?iba?3toire.
Les rkultats myens en sont pr&entês dans le tableau rFI2.
Tableau no12 : Digestibilité in vivo du gros son de blE.
Analyses
Coefficients
brmatolo~iques
!e digestibilit& %
Fkti&es sèches
874,2
70,2
Matières min&ales
79,5
?flatières orgmiques
920,5
73,9
M#Sres azotées
158.8
76,l
&ti.&es grasses
35,7
26,s
Wti&es cellulosiques
116,8
27,9
ENA
609,l
83,O
ch
5,02
P
X,6
valeur UF
0,78
ValeurMALI
120
-.-
. . /
. ..e

Les issues du blé sont bien app6tées par tous les Lmimux. Les ruminants
en sent les conscmmtewx px$vil6gi6s, dsautant que leu.? teneur relativwent
6lev6e en cellulose nÎen permet qu?une utilisation rxxE&e chez les pXcs et
les volailles.
Les sons sont donc à pxkoniser dans toutes les rations de rmkants, en
partimliw chez les jeunes, les femelles gestantes ou en lactation, en embou-
che ?JceiJx.
"ms les tcxmcentrés, on conseille de ne pas dépasser une proportion de 15
à 30 % suivant les catégories ~~'arGmux et la na- des issues.
Tks sons du mals, des mils et du sorgho ont une composition quelque peu
diffkente.
Les sens de maïs sont r6put& par leur haute valeur &w..r&ique mis les
quantités disponibles 2 Dakar sont faibles et l'approvisionnement est im&iLiw.
LZS sons de mil et de sorgho r&ultent de prépxratio~&isanaleâ
ou fami-
liales. Ils sont en général beaucoup plus riches en lipides qce. ceux de bl6 ou
de maïs ce qui les ex~se à un rancissement plus rapide.
2/2 - !TOUS Emduits de l'huilerie
--m-w uI-----_---__--_-I_Y-
Au S&égal 2 principaux ol&gi.neux font l'objet dvun tmxkernent industriel.
11 s'agit de l'arachide et du coton.
. .
/
. ..e

=- 22
2/2/1 - Sous produits de l'arachide
-w--e __-I-I_-_____YPI.-I-I--
Ils sont rep&sentés par les tmrteaux (41 % de I?wachide coque) et pw
les coques d~~~-~hide (24 %) auxquels s'~-joutent les sons gras.
A - Tcm?teau d'arachide
pr-,--u--------,-.-----
Les towteaux sont les &sidus de l'extractim de lYhuïLe d'machidt. Al-i-
ments essentiellement pmtCiques, leur compzsition et leur valeur varient en
fonction de la technique d'extraction,
Maction p Eression continue
-.--.--mIw---w mm- -----'.m----.csw.'-"
Les graines sont ?moy&s et la farine Chauff&e 3 9OoC est envoyée dans une
cage cylindrique perforée où elle subit une pression continue. Les towteaux
obtenus sont appelés expellers. Leur teneur en huile &siduelle atteint de 4 à
8 %. I.a temp6mture S laquelle sont soumis (12OO) peut parfois prcduire quelque
Lalternation des protéines.
Ekbaction QEIY? solvant
...--mw.u--I-1 -."I...w-I---
Ce procédé consiste à épuiser la matière par un liquide volatil, inerte et
solvant des LTaisses. Le dichlem.mz d'&thylène et l'hexane sont les solvants le
plus souvent utilisés.
ks tourteaux ont alors des teneurs en paisse dsiduelle très faibles
Gn5n.s de 1 %I. Ce sont des tom&aux migres alors que les expelkrs sont
qualifiés de gras.
Ekb?action p coction
u--u----m-- --I-----w-
k procédé est utilisé à l'&helon artisanal. Après trituration de la
graine le produit est mis à bouillir avec de l'eau et l'huile sumageante est
Iwcueillie.
Le tourteau résiduel est mis à sécher, et peut servir de condiment dans
l'alimentation humaine, ou être utilisé pmr enwissw des animaux.
Avec ce pmcéd6 lîextraction de l'huille n'est que per-tielle et les tourteaux
contiennent encoz-e de 15 à 25 9 de lipides.

- 23
TROTS valeur énerg&ique est élevge mis ils s'alt&ent très vite par
rancissement.
Les varixtions de compxitian chimique des tourteaux m fonction du rmde
d*extractionsontp&sentées dans 22 tableau n013.
AI S&-&gal a &tC créé depuis 1975 une société d'économie mixte la SOMCOL;
qui a pur fonction dlachete.r ?.es graines d'arachide à 1901JCAD, de les rx$artti
entre, !k huiliers, de cmmercialisw les produits et sous produits obtenus.
Pour la campagne 75/76 la production de ces usines se décompose ainsi
so.Ni4cos
&achide coque
ut décortiquée
825 000 T.
5
,/
\\
coques
'21 stockage 13 000 T.
i
ZOOOOT.
i
\\.c‘I
huil& brutes
Tolz-teaux 335 000 T.
263 000 T.
S.I.E.B.
Arachide coque
/
55oOOT.
/
(:<
coques
13 200 T.
'
\\
\\j
"' Tourteaux
huiles brutes
24 130 T.
19 030 T.
La prcduction nationale de tourteaucindustriels a donc CtG en 1976 de
359 130 tonnes.
. . /. *..

Tableau no13 : Variation de la compsition des tourteaux en fonctim du mode d'extraction.
- 24
Tourteauexpeller
Tourteau exWa&ion
solvants Eakar
Tourteau artisti
I%ti&xs sèches
918,l
918,8
932,5
P!atières minhales
'-Il,8
45,8
37,6
Pkitières organiques
958,2
954,2
962,4
Antibes grasses
46,l
830
232,0
Matières prûtGques
497,s
524 El
444,5
&Ai&es cellrrlosiques
91,O
73,5
50
Em~
323,3
348,s
235,9
ca
0,92
1,08
0,06
1 3
5,34
5,94
4,52
Valeur UF
1,Ol
0,94
1,53
Valeur MAD
448
471,7
400

- 25
La3 tomeaux sont des sources de protéine et cqest en tant que telles
qu9ils doivent être utilisés, en doses relativement ,&duites pour complémentc~
des rations et assurer leur équilibre en couvrant les déficits azotes.
C'est ainsi que kur utilisation devient souvent indispensable dans la
ration des bonnes vaches laitieres qui ont des besoins Imotéiques qui ne peu-
vent satisfaire les aliments courants. Ils trouvent encore une indication f&-
quente dans l'elevage des jeunes pmr lesquels et durant quelques mis après le
sevrage, le rapport MNYUF doit être @a1 à 130.
Ils faisaient jusqu'à ces temps derniers l'objet d9une ~tiation +P-
tante vers les pays développés dont les besoins en prot6ines sont considérables.
Depuis, ces pays importateurs ont 6dicté des régles trk sévkes concermt
l~aflatoxine. CLe Marche comrnm refuse les tourteaux titrant plus de 0,5 ppm de
cette toxind~
Cette &glementation prte un coup sévère à l*économie des pm&wAs produc-
tews qui s'emploient activement à diminuer les taux d'infestation soit par des
mmwes au niveau de la &col.te des arachides, soit par la détoxication indus-
trielle des tourteaux par des pmced6s chimiques dont le plus utilisé est celui
à lpmmniac. Une usine pU.ote de d&oxification des tourteaux doit être prochai--
nement mntée à Dakar.
B - %ue d'arachide
UI r.ss--.mw-------
L'utilisation de la coque dlarachide en calimentation animale a été initik
au S&&gal par le Laboratoire national de liElevage en 1968. Les premiers &SU~-
tats ont éte publiés au Colloque sur l'élevage organisb. par l"OCAM à Fort-&y
(1969).
LZ coque d'arachide est un produit essentfellement cellulosique co,mne le
montre sa composition chimique moyenne.
l
/
r* l .*

- 26
Natières sèches :
910,8
M;rtières minérales :
18
MatiGres Fasses :
32,4
Iktières pm-t~iques :
79,4
Cellulose Weende :
694,2
Llgnine
.
.
304
Inscluble formique :
678
Phosphore
.
.
035
Calcium
.
.
1,s
Les taux de cellulose et surtout de lignine t&s élevés laissent prbger
qupil s?agit d'un produit très peu digestible. Les diverses études in vitro
et in vivo mntrent que seulement 15 à 18 % de la matière sèche sont utilisés
par lvaniml. Ce qui confbe S. ce produit une valeur énwg&ique presque nulle
et une valeur azotée de 35 gr. pzw kg.
h coque dsarachide app&&e px~ lparGrml joue essentiellement un rôle
d1a7iment de lest indispensable pcjur un fonctionnment convenable de la panse
du ruminant. N'apportant rien pw lui-même c'est donc un aliment qui permet de
valoriser ce qu'on lui adjoint,
Cmme pour la paille des techniques hact&iologiques ou chimiques peuvent
$.tre mises en oeuvre PI.IF améliorw la digestibilitii de ce produit. &s ex$ri-
mentations de cet O&R sont actuellement en cours.
lhns la r6gion du Cap-Vert et en peu d'an&es, la coque d9axwhide est
devenue un él&nt jndispwmble de l'élevage intensif. Il est donc n&esstie.
de déteuminer le disponible en ce sous produit, car les huiliers utilisent une
pwtie de la récolte pour alimenter leurs chaufferies, et leurs besoins en
coque ne mus sont pas connus.

" 27
c - Sons d'arachide
y--m---M---I.m--
Ils sent ccnstitues ~337 les pellicules roug&tre~ispexwd~es) entour~ant
les graines décortiqu6es de l'axchide.
On les c;btient soit en d~pelliculant les graines avant Ixxyxge et -action dc
lPhuile, soit par tamisage des tourteaux moulus.
On distingue les sons czdinaires composés uniquement de pellicules dont la
-.
teneur en proteine zst de 15 8 et la teneur en lipide de 8 à 10 %.
Les sons gras contenant une quantit-
yca--w-M-u m-..
6 variable de germes sont riches en mzti&es
grasses et en ~w&&3s.
ks sons d&k;uiles obtenus après extraction de l'huile e.rWent dans les pro-
_--__I_Y_---------c
duits de la cat&gorie prkédentc.
La poduction des sons d:arachide reste faible au Sénégal. Cet aliment est
en général faïblement app6té
et nous a don& au cours dYessais alimentakres
des r&u&ts decevcmts. Nous conseillons donc de les employer en faible p-r-
tien (10 à 15 %) dans les rations ccm~sées,
2/2/2 - Sous ~xduits du c~tcn
-..a--- -------...m-a.s.* a...--
A - --- <Nu--I-I--
La graine de "..*ù,,
flo+on
be cotonnier est une plante cultivée pour la production de fibres textiles,
La gtxine entour6e d'une masse duveteuse, le coton qui corresjpnd à de la celiu-
lose presque pure+est constituee d'une amende enfermée dans une coque dure d'ou
190n extrait 19huile. Après iîégrainage qui sépare la fibre de la graine, celie-
ci garde un fin duvet cellulosique, le lin-ter adhérant à la coque.
. . /. .,*

d
, ,
Tableau no14 : Commsition bmmtolo~iaue d'un certain nombre d'&&antïLlons de graine de coton.
- 28
3xines A 335-57
(Graines Mono 63
Graines de Niono
f2rdnes SODEC
BouakE
J3ouaké
Mali.
S&-iégal
&&L%es sèches
921,s
917,s
943,o
866
Hati&es minérales
39,4
44,6
37,6
94
Hatières organiques
960,s
955,4
962,4
906
l%tières gmsses
21.8,l
204,5
209,3
154
Pktières protéiques
137,2
198,8
2/36
F%i&es cellulosiques
234,O
277,0
330
207
ca
1,27
2,26
î,60
F
5,75
6,53
4,83
- _- --_.-- -- .--
_
__- I_-. --- - _
- - --___
_. - __ _
--
UF/kgMS
1,ll
1,06
1,îo
1,17
I%!!d kg MS
124 3&
124,2
125,2
100
-
-
. .
_ . _ __ ._

- 29
ti coapsition des gmi.n~ de mton varie en fkmction des vari&tGs, de la
qualité des graines et des traitements subis.
Ze tableau 14 donne la cornyesition bmmtologique dvw certain notire
d~kh~-mtillons.
En @néral~ les graines de lbonne qualité ont pur le mminant une valeur
supkiewe à 1'
kg, Le coefficient de digestibilité des pm-tkines est souvent
Y
su$rieusr à 60 % et l'apprt pm kg est de 125 gr. de MD.
Cependant, les graines de coton contiennent toujours (sauf les variétk
glan&ssI du gossypl qui peut on faire restreindre 19em$oi chez les efrpkcs
sensibles (volailles).
Zgtaux de gossy@ sont variables. Les teneurs de lsordre de 9 gr. de
gossypol total et de 3 gr. de gossyyol lib~ sont courantes.
Les ruminants consomnent des quantités assez limitées de graine e% aprk
une courte période dradaptation ils tolG&ent facilement le gossy@.
L'adja?ction de faibles doses de stifate de fer qui forme un complexe avec
le gossypol le rend atoxique en empêchant son absoption intestinale.
Au Sénégal la culture du coton n'a cessé de prendre de lsimprtance depuis
1963, Les surfaces cultivées (76-77) représentent 43 845 ha. Les rendements
varient en fonction de la pï.uvim&tiie (1 031 kg/ha 76-'77, contre 822 75-76).
la SODEFITEX comnwcialise le coton graine, r&lise ZTégrenage et obtient ainsi
le coton fibre vendu aux filatures et la gra$ne de coton vendue à la SODEC IX)~
17huilerie.
En 1977, la &colte de coton graine au S&-&gal ii Gté de 47 000 T. Les s-?s-
psctives pour 1985 s'élèvent à 66 000 T.

- 30
Cette production sgest d&zompx&e de la fac;09 suivante :
gh.ne de coton (63 %)
29 600 T.
semences
2 900 T.
dispnible graine
26 700 T,
coque (33 %)
8 800T.
huile (20 SO)
5 300 T.
tourteaux@7 %)
12 600 T.
Lgusage de la gtxine de coton en tant qu'aliment est encore peu dévelo&
en Afrique en raison du caractère extensif de la plupart des &vages et des
circuits commerciaux Etablis qui drainent vers l'exyxxtation, la graine brute
ou I*huile et les tourteaux résultant de son traitement.
Ce~nd~t de nombreuses expériences f;iisant intervenir la graine de coton
ont été rapp&es avec des résultats favorables. Dans les lots exp&i.mentaux
où elle est intervenue pour une part $US ou reins impxWrrte, les résultats
ont Gté supérieurs à ceux obtenus dans les lots comparables où la ration n'en
contenait pas,
A Sangalkam une ration compx6e de coque &lassée, de sons de blé et de
24 % de graine de coton a permis dYobtenir chez des zébus maures un gain de
pids de 1 152 g/jour durant 4 mis et chez des &bus Gobra un gain ùe 1 063 g.
L'indice de consommation Gtant pour les pxxmicrs de 6,67 UF et de 7,21 'UF
pur les seconds. Il semble que cet aliment "s une vocation pwticuli&e pour
complémenter les ~animaux au $?.turage en saison sèche. Dans ces conditions la
distribution journalière de 2 kg de graine pzr animal permet d'envisager une
embouche lente sur @turage, qui complétée par une courte p&iode de finition
en "feed loot" purrait constituer une formule économique de production de
s
Viiil-Kk.
. . /
. a.*

.
- 32
R -- Le tourteau dp cotcn
-~-------I----.--.--,-t
-Le tourteau de coton est depuis longtemps utilisé en alimentation anirmle.
Ilans les pys p-&ucteurs de ceton, aux U.S.A. en pwticulier, la farine de
coton qui est en rklité de lez farine de tourteau intervient pxr une part plus
ou meins importante dans la plupart des rations destinées à l'espèce bcwine,
tant ywr Lk production du lait que celle de la viande.
On rencontre en Afrique plusieurs catégories de tourteau suivant le IMXLE:
dPextracticn de l'huile. Le procéd& le plus utlis est cependant llexpeller.
Les graj3xs peuvent Gtre traitGes entières, c'est-à-dire non decortiquées et
non d6lhtées ou bien simplement délintées ou bien mcore décmtiquées.
Ces divers facteurs technokgiques interviennent sur la composition des tour-
teaux comme en tkrteigne le tableau suivant (TACHER - REVERE - IANOY, f&.rier
1971) l
Tableau no15 : Ccmpwition de plusieurs catégories de tourteau de coton.
MS
Mr4
MG
MAT
Zellulose C a
P
Tourteaux expeller
de gaine entière
923,5
57,7
110;7
1"2,8
306,2
1,s
12,67
Tourteaux expcller
de graine d$i.intée
932,s
65,5
97,J
382,3
110
2,06
10,55
.-
Tourteaux expeller de
gmine déccrtiquée
937,o
72,o
69
470,8
34,5
2,04
17,30
Towteaux de pression
de grr&ne décortiqu&e
943 ,o
SO 4d '3
178,7
422,O
31$0
2,14
15,40
. .
La valeur des protéines du tourteau de coton est élevée. En prenant connw
. .
réf&ence les protéines du lait ou de l'oeuf tC.U.11. = 100) les protGnes du
coton se situent au dessous mis à égalité avec celles du tour@au d'ara&Se
.D. /.
.
.

- 32
et au dessus des protéines du tourteau de sbame de copra au de la farine &
luzerne. Leur facteur limitxnt est la lysine qui peut @tre elt&ée p la
tem&rwtu e lors de lfextraction de l?huile, ou inactivge par le gossypol.
tirs du traitement indusMe de la graine la plus gr+xnde partie du gossyn
~1 Fasse dans l'huile, Le towt~fau ne con-tiendrait que du gossypol lié.
Au Sér&.gzl une seule huilerie 3 1-a SODEC de Lindiane effectue le traitement
des gages. Comme ~JUS l'avons vu p&c&derunent la production de tourteau en
1977 s'est &W!e ;i 12 600 T. dont la totalitG a &ti; expx-t&.
Il est possible d'attribuer au tourteau de coton expeller de graine dêcor-
tiquge les valeurs de 1,3 UF et 350 MAd.
Un essai d'erribuchc intensive a& réalisé à Sangalkam en 1973 qui utilisait
une ration composée de coque d'arachide, de farine et de son et ccrnprb& 15 %
dc tourteau de caton. Le gain myen quotidien s*est élevé à 1 042 g. avec un
indice de consorrwtion de+6,&7.
Le tourteau de coton ap-ît donc CCXIEW un raliment prbieux pour l'&evagb
Er wîson de son rapprt WkMJF plus favorable que celui du tourteau d'arachide
(2'70 au lieu de 4,5O),il conviendk.t mieux que ce dertier p~w la supplémenta-
ticzn des animzw au @turage durant la saison sbhe.
C - La cqe de gr&ne de coton
-w-e- ---m- ---a.--I-L-I--
Les coques de coton représentent près de la m0itî.é de tonnage des graines
trities. Le disponible, au S&-&g~l, s'il n'était utilisé en partie conrme
*
combustible s'élèverait d 8 800 T.
Ce fourrage encore mieux ap@té que la coque d'arachide a sur elle la
sup&5.ori.t6 de constituw un apxw-t énerg&tique non négligeable.
..D / .
. .

- 33
L9analyse bromtologique de ce sous produit a été effectuée plusieurs fois.
Les &sultats myens sont ptisentés ci-dessous.
MS : S32,
MM
:
16,3
MO : 983,7
Mfn
:
70
MG :
56,s
Mcell. : 488,7
ENA : 301
ca
:
2,25
P :
1,42
Il est possible d'a-ttribuw à la coque de coton une valeur mir&nIle de
0,3 UF+ et 4 MAD par kg. Au Laboratoire ce sous pmduit a G-té 32rtm&it dans
plusieurs types de ration.
Ration erritmche 1977
---"---I.----------~-
coque de gmine de coton
25 %
gros son de blé
23,5
sorgho m~ilu
25
nélasse
20
tourteau d'arachide
4
carbonate de chaux
195
Sel
1
Ee gain quotidien moyen a &é de 955 g/jour aven, indice de consommation
faibk de 5,8 UF par kg de gkn.

- 34
Aliment ~mtion laiti.&e
--m.z,m.me- -----em-----u-e---
coque de grake de coton
37
lIlS%X.
15
son de Lié
40
-ii)Up-&lU
6
c~tibomte de chaux
2
Cet aliment distribué aux vaches laitières suivies d-uls la tigion de
Sangalkm a pemis d'augnxnter Za production laitiGre de façon sensible (5 fois
celle des t&mins).
Aliment sécheresse
*~-~-A.-,,,,,,,,,,,
coque de graine de coton
60
lgvs son de blé
38
ca&mmte de chaw
1
Sel
1
Cette formule est c6d6 au prix de revient EIWC &meurs appm.ena& au pm-
jet pmmotion laiti&x depuis Ie début du mois de mi.
2/3 =- Sous produits de rizerie
.e.---- ----------I--e,..--m
A notre connaissance une seule rizerie est fonctionnelle, à l'heure actuel-=
le au E6&gal, celle de Rcss-l%thio dans la vallée du flt.we, mais plusieurs
projets existent notanment en Casamnce.
ks principaux sous produits utilisables en alimentation animale sont les
sons, les faines de cône et en partie, les brizures.
Les balles en effet n'ont aucune valeur alimentaire et doivent êtm écart6es.
a,. / . . .

- 35
'Les sons de riz prkentent g&-&alement une teneur 6lev&e en cellulose et en
.-m-o,Bo---M-l----.
silice qui limite lem digestibilité. IIe plus ils co&iennent souvent une pro-
portion irnpxtante de balles q.ui r&Iuit encore leur valeur.
Du pA.nt de vue minékal les sons sont riches en cadres 70 à 80 % ayant
une forte teneur en silice.
Fmine~dc cône :
--u--WY-Y...----
Elles constituent sans conteste le sous produit le pius intkxs-9
sant pour lPalimentation. Elles sont riches, en protéines, en lipides et en
glucides. Ces nutriments sont hautement digestibles et leur valeur &nerg&ique
se rapproche de 1 UF par N<e Les teneurs en calcium sont faibles mais celles en
phosphore sont très 6lev6eç.
Malheureusement ces produits sont peu stables, en particuliw en raison de lew
richesse en lipides. L'oxydation et le rancissement commerm t&s vite swtout
en pkiode humide et dans de mauvaises conditions de stockage. Se produisant
ensuite, des r6actions d'oxybxtion avec production de peroxydes qui peuvent
c%tre toxiques.
Les sons de riz, produits t&s h&&ogènes et de valew
entrer d,ans la ration d'entretien des bovins ou des mutons.
Les farines de cône sont utilisables dans toutes les mtions des ruminants
(embouche - production de lait).
Il faut veiller cependant à niinhmduire dans la ration que des produits
frais, non altérés.
La proportion souhaitable ne doit pas d6passer 30 3 40 % . Au dela l'excès de
lipides peut g&wr le fonctionnement du rumen.
En raison de leur consistanoe très fine, les animaux éprouvent parfois de
la difficulté pour les ingérer. Mélangées à parties ég&es avec du gros scn de
blé, ce Alange est mieux appét6.
. . /. .**

36
LRS brisures de riz
I_-,y_-YY-I-Y----I-.- : elles sont parfois utilisées par les volailles mais le
$us souvent entrent &ns l'alimentation humaine où elles sont parfois plus
ap+ciees que le riz entier.
La rizerie de Ross-?3&thio traite chaque annee de 20 à 25 OC0 tonnes de
paddy .avec une production na3yenne de AL36 % de sons (N&a), 7,7 % de fapines
de C&C soit 1 5C0 à 1 900 tonnes et 17 000 tonnes de brisures.
Le tableau nC'3.6 ptisente des résultats d'analyser de qwlques uns de ces
scus fluits.
2/4 ” Sous produits de brasserie
m---w ----s..----------...w---
ks dr&hes constituent le résidu le plus important de la b-e. Il
s'agit de produits très humides contenant de 70 à 80 % d'eau.
Leur composition varit! essentiellement en fonction de la nature et de la
compsition de-s cé&les mises en jeu. Elles contiennent toujours des quantités
a~p&ciables de protéines et de glucides de bonne digestibilité, mais leur te-
neur en cellulose est trop élevée peur qu'on puisse les classer dans la catégo-
rie des concentrés. Les dréches frakhes ont une odeur agréable et une valeur
énerg&.ique non negligeable CO,15 3 C,20 UF/kg). Malheureusement les Mkhes
humides fermentent rapidement de telle sorte qu'elles doivent être consornwks
dans les 24 heures.
On peut néanmoins les conserver en silos rrais le meilleur procédé est le
sechage qui est pratiqu6 dans plusieurs pays africain.
Elles peuvent être alors incorpxées ci des concent?&, pour l'al.imenWt&n &B
wninants,des chevaux, des volailles adultes.
..a
/ . . .

Tableau no16 : Analyse bromtolcgique de q+lques sous produits de rizerie.
- 37
L
bl.Xes de
Son de riz
h5.ne de cône
Nid.gaS
Farinede E%
lIlak*
E!alaké
Ross-Béthio
kxs-E&hio
K$Li
Matières sèches
903,7
883,8
925,7
936,8
!3m,2
950
1 1
Matières r2inles
19OJ
71,5
102,5
b%rkières orgmiques
8C9,5
928,5
256,8
45,7
75,6
/
I
.
M&&es gmssegj
10,9
35,l
306,s
63
83,4
14Y
&dères ptéiques
35,0
'76,8
142,2
39,3
87,3
133,8
Mati&es cellulosiques
382
199
98,7
361,5
48,5
57,8
ENA
285,3
503,4
349,8
2?9,4
654,3
438,8
ca
028
038
traces
traces
OS46
I
0,51
P
1,21
4373
18,s
098
7,36
x,57
I
Valeur TJF
0
u,52
1,09
0,99
Valeur MAD
134
4929
c
57,6
87,O
1

38
A I&IGUT deux brasseries industrielles ont produit en 1376 3 25Otonnes de
dr&hes humides.
Ces produits sont achet& jaurnellemmt par des éleveurs de ~PCS, ce ~IL.
constitue une miuvaise utilisY&on car les drêches conviennmt ml à cette
espèce.
Tableûu ne17 : Conxposition et valeur alimentaire des drêches séchées,
Eknasserie EMcodG
Brasserie Ouest-
Abidjan
africain Dakar
Pkrtières sèches
921,3
917,s
t4atières minérales
29,6
35,3
Matières organiques
i%tières grasses
63,l
54,3
Hatïères protéiques
235,5
229,2
Matièrescellulosi-
pues
221,7
198,O
ENA
371,l
40037
ca
1,57
232
n
2,90
4,2E
.'.
UF/kg bovin
0,653
0,64
NAd/k)g
171,8
167,3
L

39
2/5 - Sous pwluits de sucrerie
-w-e- ---_-I---"_-I--l.I_UI
Le sucre fabric&& dans les tigions tropicales provient uniqumnt de la
canne à sucre (Saccharum officinarum).
*
.
Au Sénégal, le seul produit actuellem+Znt utili*&le pour lralbxntation
animle est la tilasse.
La mélasse
--I--me-"-
La m&asse est la substance siru~use de couleur brun noir qui demeure
dans les cuves a@& évapwtion et purification du sirop dont on exbait les
sucll?es .
La mélasse est la partie qu'on ne peut cristallist-r et qui représente
envti)n 3,5 % en poids de la cameà sucre usinée.
La rklasse de canne contii;nt encore de 50 à 65 '4 de sucre dont les 2/3 sous
forme de sacchaxwse, et le reste sous forme de sucre kverti.
Les &Lasses sont pauvres en matières azotées représentées souvent par des
titrates. La potasse est la principale matière minérale contenue dans la m&x9-
se 5 et cet él&nent qui favorise, dans l'organisme anirral une élimination arxx-~
male de sodium, du phosphore et du calcium, est un inconvénient de cet aliment.
Etant donné sa richesse en suwe WcWêmement digestible la mélasse est
avant tout un aliment de haute valeur digestible 0,7O 3 CI,75 UF par kg soit 3
peu près 1 UF par kg de m3tibe sèche. a...
La rklasse est utilisée sur une grande échelle dans lialimentation des
ardmux, et des milliers de tonnes sont consorn&es chaq,ue année dans les pays
induswéset dans certains pays grw producteurs de sucre cme C!uba.
ks principales vertueU0 dans lvalimexrtation animales peuvent se rkxuner
ainsi :
elle rend appétent ou aumente les quanti& ingérks Ck fm bu&
cellxalfxiques mal conscxrnSk à l'état pur ;

40
elle constitue un apport kpotiant dt&-wgic ;
elle permet de bien métabolisex, l'azote non protéiqu% donc d'utiliser
17urée avec profit.
En contre partie de ces avantages et en raison de sa forte teneur en potas-
ses il faut se souvenir qu~ackninist&e en excès, elle peut être toxique pow
l~ankal et que sor: utilisation doit toujours s'accompagner d'une large
supplémenta-Con en sels minéraux khlorwe de sodium, phosphore et calcium).
lks formes d'utilisation de la mélasse sont nombreuses et variées.
Aliments mélassés
----L.s"r--------~-
La mélasse incorp~6e à de la coque d!arachide, à ILa coque de coton, à .ia
paille de riz permet d'obtenir des gains de poids qu'on ne pourrGt es-ter
sans m&sse.
ktaux de mélassage g&-&~alement utilisés varient de 15 à 25 %. Des taux
su$rieurs pourraient conduire à une IXK&IS bonne digestibilité des autres cons-
tituants de la ration.
La mélasse peut entrer également dans la fonmile des concwtrés au taux de
8 à 10 %. Elle a ici en outre l'avantage d'agglomérer les sons et les farines
pulvklentes, évitant ainsi le gaspillage et permettant à 3.7an~ de consom-
mer sa ration plus mpidement.
.i
Aliments liguides
'---'m----m --m-w
Depuis quelques années se d&eloppe un fiel engouement ~XW ltadmini.stra-
tion des aliments sous forme liquide. La mélasse entt~ alors pour une grade
pwt daw leur composition.
Les pmiers à utiliser ce type d'aliment ont été PRESTON et coll. qui à Cuba

41
ont entrepris une production de viande dans laquelle ia ration presque en tota-
XitG liquide est composée essentiellement de Alasse, dvu&e et de sels mirhux.
Dans ces conditions, les antiux arrivent à conso~ par jour plus de
5 kg de MS de mélasse qui ap~rtent plus de 80 % de l'énergie de la ration.
Les gains de poids journaliers c-ourants varclent entre 700 et 800 avw ~1
prix de revient t&s bible du kg de viande produite.
Depuis, de nombreuses formules ont été produites et lîindustrie des ali-
ments liquides est en plein essort.
Une des conditions diefficacité du mlilange tilassçurh, sels minéxwx réside
dans la tiicité des prises et leur fréquente ré@&icn dans la journée. lWr
parvenir à ce r&ul-tat, divers types d'appareils ont été mis en service qui
évitent la surconsoxrmation.
De tels appareils peuvent &tre placés dans les parcs 2 bestiaux. L'aliment
liquide constitue alors un complément efficace des fourrages habituels.
Mais ils peuvent également &re installés sur le @turage lui-m@.me et on obtient
alors une complGme.ntation des aninwx au @turage, la pzticipation et le txw
vail de lféleveur étant réduits 9 la surveillance du niveau dans les cuves.
Le !Sér$gal produit actuelkment de 8 à 10 000 tonnes de tilasse par an.
Eh rahn de son prix trop &k (15 ha. sortie usine) et des difficultés
de transport, ce pxduît précieux pour l'élevage est encore peu utilisé dans
les Mxpeaux sénégalais.
Le hhwatoire de 1'Elevage de Dakar est sans doute pwr l'hewe le plus
gxs conscxxMzeuT avec 6 T. de mclasse par mois.

42
3 - LE3 SOUC PROIIJITS'YORIGINE: AK@WX
LES sous pmduits dzs abattoirs et des Erteliers d7écariss;qs ne sont ~:YY,~
3m72 exploités au %nég31,
Au prix d7une industrialisation cmrgGkrm-rtei~~ on pourr& obtenir des
poudres dgT;s, des farines de viande, dzs %&nes de sang, des contenus de rl!-
mn, qui ~3 leur appti en protéines d'origine ani.Mle, sont int&zssmts JE~-
ticulièrwmnt dms l'alir~ntation des ~cun~~s %1ulninants, des pom et dzs vslzil..-
les.
Pp?r contre, l'indust&? des SOUS produits de la $khe est zn plein essort.
Le primipal sous produit est ~pr&enté par les fartires de p0issons.k~ mtiè--
~3s prmrGr2s pmvimnent :
- de -issons non consommbles pw l'home,
- de pzissons invendus,
- dr d&hets de l'industrie des cIonscmes5
- mis, égalmrzmt de poissons p.kh& pour la fabrication de fLmines.
Les farines de poisson sont de cor~sition et de valeur alinmrtcli~ t&s
varkblt2s. G2 sont &s produits surtout +pticiés pour leur pmtéines et ièw
tenez Cle&e en acides min& soufr&, qui. constituent les "f~cteum l&rit-
tants" dz la plupart des protéines v6$tales.
Elles sont 6galemnt int~mssm-ks par les taux de mtiè~s minéml~r (c~35~-~
ciun, phosphcn2) qu'elles contiennent.

.
.
---.a--.-.
-c.-u
Farine poissm
Tarine poissm kcine pAsson/
Afric Azote
kfric Azote
Afx$c Azcke
10.75
10.75
11/76
Mrl-tiè~s sèches
927,6
920,6
943,6
?btiè3xs mir&&ies
217,6
234,l
251,2
Matièxs organiques
782,4
Pkttières ,-;l?rîsscs
a2,7
ai,2
111,3
Iq<î.i7ihes m0téiques
.-
650,5
550,a
652,O
P?&i&es cx:llulosiques
Cd
6755
71,7
7197
chloms
11,3
15,l
LCL valeur éner@tique dc ces faines oscille mtre 0,55 & O,?O W/Kg.
I.z taux de mtièr~s amt%es digestibles est en myenne de 45'0 3 460~.
kis entreprises de faY-ine de poisson existent au S&é@.
L3 plus ancienne, rifric Azote a ~pmduit en 1976, 2.900 tmnes.
Sq6sir.c a romncé son activit6 en 1977. Elle est installées à Djiffer
(Sirxe Saloux). Ses prbisions de pmductim sont de 5.7OC tonms de fmim trn
78/79.
Seri@-&éine : cette unité est en constrwticm. Elle doit pmdukx 3.000 tonnes
de hrine en 78/79,
.

44
L*etiw~~ .intensive est une op5ratior; qui vise 2 f3ir3.3 Lg7en&~ 2 un Canl.-.
ml, Cs dans des conditions spkiales 9 le rmkmm de poids, dans le temps le
plus cour& et czu mut de revient minium.
h b&&fice de l~op&-tation, difES"rwr:e entre le ++Xix d'achat des animaux
migws et le prix dz -Jente des camztsses des animaux e&ouch& doit permztt~
de couvrir les fmis dPalimntCation, les ckryes divemes, tout en asswant 1~25
juste &munération de l'etiouchew.
L3 r&ssite de l'op&wtio~~ exige que soient respect6es cmtaines règles,
et sumontées no&333 de difficulti;-s.
4/1 - Contraintes d'ordre ~h-@olo&ms
-"UY/I~‘.U--_I-I--<-I--
. ..-.1-1 m.9 --
Elles tiennent à la fois 4 la physiologie de le digestion chez le rm&
riant, et à la na-km propre des alimnts distrib&s.
On sait que dkms cette espèce, des ph~k&nes di-cestifs essentiels se de,-
mülent dans le muren. A son Riveau, en effet, l'&-m?sie pAenti~lle des ali,-
mnts se trouve lib&e et tmnsfotie en 6léxrents assitilablesJ les acides
gas volatils constitum +t les principaux nmkiemnts 6ner$kiques du mr&mnt.
Or, les trois principaux acides fom%, acide ac&tiqueF acide ;>ropionique, aci-
de butyrique ont des vocations de pw..kction diff&entes. L'acide acétique est
utili& avec un bon z-endemmt pour lqcntmtien de l'animal. alom que scn effiw-
cit6 pow la. production de viande est tres faible. 11 en va inverserrmt pow
les deux autres acides qui ont um vomtior, patiiculi&e pour cette pmductio~.
Suivant ces pmpW5ons des acides formés, on peut ainsi distinguer 2 giwY3
typ+?s d'3lti-tS :
- les foumw~s grossiers, fotiemnt cellulosiques qui produisent essentiellmmt
une acidité a&tique uvec très peu de gmpionique ou de butyz?ique,
- les cm-mM-~6s: h.wkmnt digestibles, qui. cm&.&s~nt à une haute proprti.~%
de 2mpionique et de butyrique avec ui'l faible pourcmtzge dtacick zsktiquti.
..* /
. . .

- 45
Il &sulte de ces faits, qu'il n'est guère possible d'.sffectuer me &t~~~-
che efficace uniquemnt avec un fmma~e. La ration doit m~.xtw un 16lrxnge
crx-~enak~le de f~xmges g~~~~~sîers et de ccmmrtrés. Le fornaze gs..mier peut
&re gx-oposé pour couvrkr les bes:',îq
Y s d9entretien (2 >5 Uf? ~XV U3'T) le cmncerkr::.
6tmt distti3ue en q,uantité suffisante pcxw appotier 116nel~ie de production
(2,s à 4 UF par Kg de cmtt , en fix-ction de l'âge de l'anix&).
Une aut;nc mtion ~rtante~ cn cc qui concerne 19erfbou&~ est l'ap$tC&i~~~
.-_" _-_e
lit6 des aliments. L9ani.ml. ir$ke s~mtan&-mt et prir jow dzs quantités di:Lf?.'
rentes des divers zlimts (2,2 K? de m&ièm skhe pzw 100 Kg de pcids vif ;~XX
la pzille de riz, 3 Kg à 3 -,5 Kg pxxr la fane d'Carachide ou les ~mtînns a basé?
de coque d'mxhide). Il est donc in&s~xx~&le que la qumtit6 dz mtik-e SS-
che de la mtion que 19~~iiml est c;u~;ccxtible
1
d9in,g&er contkme lvénergie et
les sxtières ïao-tées digestibles néccssakes 2 son engmi.ss3z-m-t~
Lfapp6tence des animmx a fait l'bjet-, au Labmatoirz~ de mesures Imur un
certain nmïtme de ~xtions, et a &é c-x1>&& sous fox-me d"i.ndice des qumtités
in&6es (IQ) comsyondraxt à la qmntite de MS du fowxgz mnmnrk par Kg; de
+mids &-t&lique Cgr WKg FoS7' 1.
..* /. . .

- 46
Nature de l'alimznt
.
‘*
$&ions à base de ccxpe d'xwhide
4
140
f I!i
_, .
. . .
.
%ne d'Cmwhide + Faine de coton ,
1
127
. .
,.
f
%ne mzchide + Îmine de soq$x~
1
I 122
. .
.
. . .
1
Fane d'arachide seule
5
303
&15,9
. .
,1. .
F rie de haricots
._
. .
1
102
Foin de Pennisetum 40 % VE
.
. .
1+
10232 t 34,8
, .
Paille de riz seule
3
87,9 2 2,5
.
_... .
Païllc de riz + graine de coton
.
.
Fcxin de Fanicum m3,yimn 40 % MS
3
82,2 2 7,7'
.
. .
-
Foin de pnlirie naturelle de
S=q&Lkrun
.
/
1
66
!
Paille de riz trfsitée avec une
l
solution d'ur&, . .
1
. .
50
.
-- . -.__
_.- .-v l^ --- - - l - .-P.P
Enfin, pour obtenir une utilisstion &onon-ique de la mtim le ~J..IJD-~;~-JW~-
tido fourmger (li4d/UF) est un Cxteur inportmt.
..e / ‘..

- 47
Trop élevée, une partie dzs pmteines de la ration smt mal utilisées et
éliminées. Trop faible, l'efficacit6 de la ration se trouve fortemnt compromise.
Le rs.pport: MAd/UF famrable, varie dans nombre de conditions chez les wG.-
mux jeunes, QI cmissance, il doit êtle plus élev6 que chez les adultes (120 .-
1301.
Au début de l'e&ouche, en particulier chez les ~ani.mux -t&s amaigris, ce
ruppwt doit êtrs élevé (100 - 13.0). Pw la suite, lorsque lsanimal a reconsti=
tu6 sa masse musculaire et pamimt 2 18 phase d'en.gaissement MAd/UF doit s'-,-,
Saisser au alentours de 80 - 90.
En dernier lieu, il convient de souligner que l'embouche ne peut être effi-
cace qu'au prix d'une continuit ct d'une gmnde ccnstmce dans la composition
de la ration tout au long de la p&iode d'alimentation intensive. Il est donc
nécessaire, ptialablermrt à toute embouche, de disposer d'un stock alimnlxi~
suffismt pour la mner 2 bonne fin sans substitutions xalencontxwses.
4/2 - Princ&es de l'établissemnt de la ration d'ekbmche
-Ilu
--_-----I----------N-~---------- ---m.---a..----
La mtion Ci'eCbouche doit coqstier essentiellerrmt 4 types de principes :
des élémmts de lest, des élémwts eneetiqm, des 6&m.~ts prwt&i.~ws, &S
sels min&wx.
- Elégmts de lest
LrFalimt de lest pur est une subsQu?ce inerte n'apportant ni énergie, ni
azote d2-A le seul tile est de donner un certain volme .Zi la panse, pour iui
pemtime un bon fonctionnement.
La coque d'arachide constitue le type presqw parfgt de 19alimnt de kst,
Car les autres f-w ~XX pi.us du lest, appoqent une faible quantité d'a-
ner$e.
Le volume optimal de 13 ration est &gi par le coeffici.ent d'en~~~tiremmt
. . ./ . . .

- 48
qui est le rapport entre la quanti& totale en kilo0p de mtières sèches de ia.
mtion c-t: le nc:tiTc: d'unités fomagères (UF) apport&s pw c&te r&m ration.
P~ur la plupart des bovins de m.ce locale, le coefficient d'encombremmt
favmable pzur l'errbouchc se situe entre 1,s et 2.
- Ei&mts &m%?t?.oues
Ils constituent les éïénmts primtiiaux de la ration d!embowhe et se de-
corrgmw& entre élémmts éner@?tiques tlPentretien &nt les besoinssilnt pmpor-
tionnels au poids de l'animl, et les besoins énergétiques de pmduction liés
à l'intensité de la production qu'on veut obtenir et à l'@e de lvarLrml.
- Elétints ptit&gues
Un certain taux de protéine=s digestibles est indispmsable dans toute ra-
tion d'etiouche. Le rapport MAd/UF dz la ration est le pam.m&tR qui doit servi:?
de guide pour Leur intmduction dans l'alimnt. Sa valeur fammble varie esse~-
tiellemnt avec l'âge com cela a et6 Pr&isé prêcédenment.
- Elétints minéraux
Dzux considémtions sont à retenir dans ce domaine :
.le rapport phospho calcique de la ration (Ca/p) qui, chez les bovins, doit
être co~ris entre 1,2 et 1,5. Cgest- le mmmt de rappeler que, d'une façon
g&%Kle, les sons et les farines de cErGale~3 sont bemcoup plus riches en
phospho= qu'en calcium. Pour titablir un équilibre convenables il faut ajou-
ter du carbonate de calcium par exemple.
Il en va inversement pour ILa coque d'arachide et les foumages grossiers,
qui eux sont généralemont pauvres en P. Le co@&mt naturel est alors le pbns-
phate bicalcique.
* Un<? fois le rapport phospho calcique équilibti, i1 fati veille $ ce que LES
quantités nécessaires dc F et de Ca soient pr&entes d3ns La mzticn.
. . . / .a.

- 49
Les besoins &Ax&mmt admis s'c~xprixent en fonction des quanti-t& dc:
mtières &ches de la mtion. Les besoins en calcium sont de 5,5g par Kg de TE,
ceux en phosphore de 3,5g par Kg de MS.
Il faut donc estimer l'apport en tiérmx de la ration, et couvrir le dé-
ficit journalier par une supplént3ntation mini%de appropriée.
Une formle assez ~@&&kmmt adaptée à la suppl6kntation des foumzg+?s
petit ~?tr2 la suivante :
Phosphate bicdlcique
85 %
Chlorure de sodium
14
Magnésie
1
Dms lsapport minéml de la mtion, les oligo élémts constituent un
facteur important. On sait en effet que la plupart des foumz@s produits au
S&-&~;al sont carencés en cuivre et souvent cn zinc.
Par? Kg de la formiLe minérale prkédente, il est reconnm&. dvajouter :
Sulfate de cuivre
3f?
Sulfate de zinc
14
Ces considérations pemttent d'entreprendre une classificatim des dir;owS
souS produits en fonction de leur coqsition, ce qui doit pemEttxx2 de compos.:r?
cmmctmmt une mtion en paliant une immffisance de l'un pu? la richesse de
l'autre.
4/3 - Classification des sous_emduits
---m---r----------
-----I
cette classification peut co@2?er les rubriques suimntes :
- essentiellemnt lest : coque dfamchide,
- lest t faible 6nergi& : '.zp de mine de coton, son de r.i.z, rmilles
de maïs, mil, sox@&
,..
/ .
.
.
.I

.

- Essenticllesrent &e&tique : paille de riz, &lasse,
- Erm$tiques avec taux pmtiiqw ~lativemnt élevé : isms de mu-
neries (sons, repasses), issues d rizc:
L
rie (faines de cones) issues de b$$$%
(d&ches).
- E&mk5ellerrarnt protéiques : tourteau d'arachide, tour%3.au de coton, 1%
rines de poisson ou de vimde,
- Equilibtis
: fane arachides, fane ni&k, gmine de coton.
WY - Facteurs économiques
-I..-w.------
Si l'utilisation rationnelle des sous produits pour la pmduction de viaw
i-le ne pose pas de r&ls pmblèrzs tachniques, il n'en est pas du ILILsrre dans Ie
domaine Economique. En effet, si la tms&mation des sous produits en viande
para& r7nintenant &aCsable, il reste i le faire de façon écommique. Or les
prix de cmmmialisation
de ceo3 sous produits constitue souvent un obstable
pour 1wr2 i.rtilisation
en alimntation animale, principalmt pour la produc-
tion de viande bovine dont les prix sont demeur& longtemps anormlemnt bas.
kmqu'îls apwaissent SUT le mzzch6 et lorsque la deman& est faible>
l@S Sous prodtits sont @2%kalewnt céd6s 2 bon coqAe. LHais tis mpidemnt,
lorsque la dsnwt& s'intensifie, ce qui se produit ces dernières années, un cou:-
rant sp&üi.atif apparaît et les prix de cession arrivent à un niwau qui ne pep
m2-t plus leur valorisation zootechnique,
dsautant que cizs prix élev& ne sont p~.s
toujours en rappoW avec leur valeur nu+A.tive.
Pour quDune e&muche r&m&mt~ice puisse se &ve~per, il faut donc a~
river rapidement 2 une taxation du prix des sous produits en fonction CII lew
valeur
alimntaire.
. . . / ..*

- 51
Ckmme il apparaît tcut au lmg de cet article, le S6négXl se tmuve doté
d'une Vari&é importante de sous pmduits tant d'origine agricole, qu'indush?X-
le.
i?u pint de vue zootechnique, ces sous P&uits sont dkne compsition et
dkne valeur nutritive t&s différente. En dehors de la graine de coton et de
la fane d?arachide qui constituent des aliments cmplets, l'une dans le domxhe
de la pmduction et l'aut& dans celuL de l'entretien de 19animl, la plupxk
des autres @sentent des insuffisances portant, tanttSt sur leur teneur en
&2er&, tantat sur leur contenu protéique. Il est indispensable de les&Lm-
kJ
ger dans les pmpxtions convenables pour ccmposer une mtion efficace, ayant
Lu-l volur.3,
une teneur en &wrgie, en matières azotées digestibles, en sels
mi.némux suffisants.
Pour parvenir à ce rkultat, une t~hnologie des aliments doit se d&elop-
pw d'un niveau simple en milieu paysan (broyage des pailles et leur mélange à
des concent&s) mis plus élalxmh dans le domine industriel ~traitement des
pailles et ap&s complémentation, fabrication d'aliments ccmplets granulés,
par exemple).
Il n'en reste pas mins que dans l'un et 19autre cas un suivi technique
rapprocti doit 2tre hstitu& -pour éviter une utilisation anarchique des sous
proCuits et obtenir lem valorisation par la prod\\lction de viande.
Mais au delà des facteurs techniques, ILa n$ussite de l'embouche est étmi-
tement d&mkmt.e des facteurs ér,oncmiques et tcylte ophation d'envergure suffi-
sante doit pouvoir~'appuyer sur un prix fixe dq sous pm3ui.t qui soit en
rlappmt avec leur valeur alimentü.ire ou indexé ~LU? le prix de la viande.
LG effrtrtenth dans ce domine .par & Omit6 National de la Production
animl (C.N.P.A.) doivent donc Z%re poursui...

* -
- 52
B I B L I O G R A P H I E
1) - Jou??&es techniques de la mction animzle (12 m 16 septembre 1977).
Carr@e rendu technique. Im?.itut d'Elevage et de Médecine vét&tia&
de6 Pays tropicaux, 10, rue Pierre-Curie 94700 MAISONS-ALFORT Ukince~
2) - RIVIE%Z (R.) - Manuel dPalimentation des ruminants domestiques en milieu
tmpical. Ninistère de la Coopération. Institut d'Elevage et de Mkk-
cine &t&inaire des Pays tropicaux, 1977.
3) - Cdlwpe 'Qbouche!' Dakar, décembre 1973. Institut d9Elevage et de M$5decine
vétérinaire des Pays tropicaux.
4) -- th type dqaliment du bctail trop negligé en zone tîq&ih bs sous $fm-
duits de récolte. C. Agr. P2 Pays chauds 1968 s* 1.
5) - Les sous pmduiks agm-industiiels. Rapport NDI, avril 1978.
6) - BOUDERGUES (R.1, CALVEI' (H.), AK!HA?WT DE VEKAY (J.1 - Recherches SUT
le métabolisme du mmen chez les bovins tmpicaux (2ème partie).
Rev,EXev.Méd.vét. Pays trop., 1971, 24 (2) : 297-305
7) - CALVET (H.1, VfUXZA (J.1, BOUDERGUES (R.1, DW tS.1, E'RKXC (D.1;
CHNBRON b3.J - k paille de riz dans l'alimentation -zn.imle au S&éga.l.
lbe partie. Rev.Elev.tid.vét,Pays tmp., 1974, 27 (2) : 207-221.
2&ne partie !'
li
71
71
5)
?1
11
27 (3) : 347-362.
8) - F'RIOT CD.1 - 'ï~itemnt technique des paille@. Compte rendu des premiers
essais. L.N.E.R.V., 1978
9) .a* W MBOIU - Divers prncgdk de traitement des foumages et des pailles
.P
en vue dsen acm&re la digestibilit$ et la valeur nutritive.
I.S.R.A.3 juillet 1977.