INSTITUT SWGniLAIS DE RFCHBZHE;s - AGFXCOLES ...
INSTITUT SWGniLAIS DE RFCHBZHE;s
-
AGFXCOLES (I.S,ReA,)
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i
LABORA'IXXRENATIONALDE L'ELEVAcTl
b
EYI'DEREcHERCHEA,J~NAI~
DAKAR-KANN
FUEUM~~~ES DES l??3TITSIWJIINANTS
AU sE%mAL
J. SARR - Dl, DIOP - Sa CISSOKHO
.
‘i

CmTION CEE/ImIvT/LG\\TmTv
REF, NC 88/VIRO.
1
RAPPORTFYtNAL
N(IJVEFBm 1986

PNEXlIvIOPA'IHIES DFS PETITS RUI"III'MN1Y3
AUSmaAL
i
J, SAPR - M. DIOP s- S, CISSOKi-IO
“’
INTRODUCTICN
La pathologie infectieuse d90rigine virale chez les Petits Rmimnto est
relativement mal connue csn Afrique sahelienne.
Au S&Ggal, les affections respiratoires d'origine virale et/ou micro-
bienne constituent l'me des contraintes majeures dans les productions ovine et
caprine: L*eur incidence cliniq,ue dCpnsse largement les chiffres indiqués dans
les rapports des services v&&inaires,
Elles sévissent particulii?rement pendant la saison froide (novembre 2
rnarsj et sont dfautant plus graves que l'étiologic est rarment univoque.
Lvétudc de ces affections a port6 d'une part sur +
~3 lvét&t de lvirmunité naturelle et/ou acquise du cheptel vis 4-4s des
principaux virus à tropisme respiratoire, et d’slutre part sur ~
'I lvisolement ot l'identification de virus it. tropisme respîratoire pou-
vant jouer m rôle dCans le processus 16sionnel survenant au cours de ces
affections.
Les &%antillons de sang sont prelev& au vacutanw chez les moutons
et les chèvres dans les différentes r6gions du S&&$I. ainsi r;uvau foirai.1 des
abattoirs de la ville de Dakar-
AprGs coagulation, les sérums sont decantbs, centrifu&s à 1500 trshn
5. .rQO C, puis congelés CI 20' C eti attcn&mt d'être testés,

2
I ,

/ .
.- Les prElève3z3ents en vue dvisolcment de virus
Les prélèvements en vue d*isol.ement de virus sont de deux types :
0 oqpxs (rate 9 gar@ions, polanon, muqueuse intcstînale) provenant
d’animaux malades sacrifiés,
&ouvillonnages nasaux recueillis chez des moutons et des chèvres
a
présentCanC des signes cliniques de type respiratoire,
Les orgmes sont broyés sous froid au mixer, suspendus dans une soïuti!in
de Ilank%spuis centrifuges à 10000 trs pendant 45 mn. Les survageents sont
conservés 2. -70° CO
Les écouvillonngges sont égalment repris en milieu do Hank*s, ct:~L,ri~~
fugés 5. la m&ne vitesse, I,eurs surnageants sont recueillis et conswvés (5 .‘/;v!’ C
pourunc rocherchedcvirus.
.- Les cultrues de cellules
Les isolements sont cffectu& sur cultures cellulaires en tubes r&.ants
Les virus Peste des Petits Ruminants (PPR), Para-Influence III (?14 )
Rhinotracheite infectieuse bovine (IBR) sont recherches sur ccllulcs r6nal&
de foetus de bovin et sur lignee cellulaire de bovin de Ma&i~ et Darby (J:‘)
MDBKC,
IES virus de 1~MAyma cnntagicux, de la Blue tongw 9 les ad6novirus
sont recherch& et produits sur cultures secondaires de rein de foetus de
mouton.
Chaque prélèvement subit au moins1 cinq passages sur cellules apprc~:IGr:s
sans donner de lésions avant Il*&e consSidé& CCX-IXTE négatif&
.- Test s&ologique
@ mÉthode de séroneutralîscli;ion
cinki.qut: en micrq~laque (5) viyw
constant - S&U?I w+ble a &é utîlis&e pour l~z~,~ble des sérms,
Pour ce qui est de l*identîfication des souches virales, la même n~tho&
a étU utilisée avec les diff&ents imwn-sérwns disponibles,

R E S U L T A T S
1") - Etat de llimnunit~ naturel.le et/ou acquise du cheptel vis-&&
.--- ---
des principaux virus à tropisme respiratoire
a ) -1 Tableau no 1 : VIRUS PPR
-t
ESPEGE
ABATIYXRS
NORD SErFGAL
ANmE
DEDAKAR
(REEIOT? FLmVE)
Mouton
52
4 1
213
I
!----
l ChèVPe
2 7
a,7
43,5
I
/
b 8) - Tableau no 2
NFLWZA XII
ESPECE
Al3ATTUIRS
cmmm1oN
SUD REGIO~~
ANrn&E
Dl3 DAKAR
SINE-sALom
DE CASNWJCE
Mouton
43
46,6
3%3
16,3
I
Chèvre
6 1
3496

Mouton
38,5
39,3
2 1
9 -.--.-.- t
chèvre
4 2
3495
2394
1 7
/
l
<
---- _-_-_._. 1
-.A
a) - Tableau no 4 : VIRUS REIN0I'ROCE-IEITE
INFYXX'IEUSE BOXEZ-(IJ$.,
/ Mouton
/ 11
/
MT
9
I
- ^___ --, -i
/
Chèvre
j 23
/
NT
12
I
PT
+
I
I
1
- - - -..- -.A
NT = Non test6
e) - VIR'X DE L*J!iFCHB!JA CONTAGIEUX DU I'4OW.3N (lX) Erll DI?S ADEWVIRGS
-- .._. -_.- ..-
(Ad>,
L*irnportancc du portage des virus de lT&hyna conta&xx
du mouton et des adénovirus a été uniqument recherch&e au niveau du foimil.
des czbattoirs de la ville de D‘a,ka.r,

-5”.
.
Tableau no 5 z AIGTICORPS ANTI EX ET MJTI AD,
EC
Ad
- 1_-11_
30
48
31
39
2*1 - Isolement et *lidentification de virus à tropisme respiratoir~z
-
-.-
40 souches virales ont étE isolées de mouton ou de chèvred 1-2
travail d'identification se pourmit (tableau no 61,
20 souches d'adenovirus, 11 souches de PI3 ont été identlfi&s,
soient 41 $ et 22 $ respectivement de l~ensmble des isolats.
l

.
Tableau no 6 : VIRCCS ISOUB CHEZ L,l33 PMTTS RWINANTS
--.
-., _”
NUMERO
PROVENANCE
VIRVS ISOLFS - ..-
5
Abattoirs de Dakar
cdüvifl0nnxgc. n<a.l
Mouton
Adcnc
M2
Laboratoire Dakar
uqueuse intcstin&
Yout on
PI3
tt
M-6
I l
Yluqueuse
Mouton
p*3
3d
Abattoirs de Dakar
~kowillomxage nasal
filouton
N I
5
11
11
11
t0
L-YWiVPmu
p13
8
Il
l!
II
SO
Chevreau
PI3
1 0
tt
t1
II
PP
Chevreau
p13
12
II
tt
II
to
Chevreau
p13
13
II
11
11
91
Chevreau
p13
14
t1
1t
VI
II
Chèvre
NI
15
Il
II
t t
t1
Chevreau
Adenc
19
t t
0
I I
PO
Mouton
%
25
t1
11
11
Pf
Chevreau
NI-
33
tt
It
t t
fl
Chevreau
NI
45 G
LRERV (autopsie >
uqueuseintestinale
Chèvre
Aden0
77
Abattoir
couvillonnage namil
Chevreau
Aden0
123
I f
11
f f
Chevreau
p*3
.127
tt
t?
OP
Chevreau
N I
136
11
11
IP
Chèvre
Adeno
137
1t
1t
0
Chevreau
A.deno
138
If
II
0:
Chevreau
Adeno
139
II
1t
01
Chevreau
NI
140
t1
I l
Ii
Chevreau
Adeno
141
tt
1t
)P
FIout on
Adeno
142
91
I!
P?
Chevre jeune
NI
143
LNEXW ( autopsie >
Rate
Mouton
NI
144
Abattoirs
Ecouvillonnage
Chevreau
Adeno
145
uqueuse intestinale
)Tout on
Adeno

-7-
N WERO
PROVENANCCE
NATUREl P=EVEMElVT. FSPFXEANIMALE
VIRUS ISOLES
146
Abattoirs
32ouvîllonnage
Mouton
Adeno
148
11
tt
Mouton
Aden0
149
I!
t1
Mouton
Adeno
150
If
11
Cfièvre
151
tt
9t
Mouton
Adeno
152
(0
11
Mouton
Aden0
11
“3
Abattoirs de Dakar
Mouton (,jeune
Ni
154
1t
If
Mouton
Adeno
155
11
19
Mouton
Adeno
158
9s
(1
Chevreau
NI
159
19
$1
Mouton
NI
162
II
If
Chèvre
NI
164
99
19
Chevreau
NI
170
II
91
Mouton
Adeno
183
99
l?
Chèvre
px3
2 0 6
Iles du Cap-Vert
Poumon -:. rate
Meut on
*3
2 0 7
M'BOUR
luqueuseintestinal~
Chèvre jeune
NI
208
?1
Pomon
1s
1\\JI
209
If
Rate
t1
NI
2 1 0
LNERV--Alimentation
Pomon + rate
Mouton
NI
NI
= Non identifié
p13
= Paminfluenza 3
Adeno = Adenovirus

4
D I S C U S S I O N
1”) -1 Sur l’état de lgimnunité naturelle &/Ou acquise
Ces Son%ges serologiques en zone d’Elevage intensif (foirai1 des
abattoirs de Dakarj et à llintérieur du territoire dans les trois grandes zones
écologiques kahélienne, soudano-sahélienne et sotiani.enne) montrent que le
virus de la Peste des Petits Rw6nants est loin d’être le seul virus à tropisme
respiratoire susceptible de jouer un rble dans le canplexe pneumopat;hiq~L- chez _
les Petits Fknï5nants du Senegal,
Cependant, les taux importants de s&~s positifs 76 j% au foirai.1 et
41 % dans le Nord Sénegal montrent que la maladie sévit B l’État endzkique dans
de nanbreuses régions du pays (1) D
Le virus PI3 appartit c-e le deuxieme virus de par$ lh fréquence des
anticorps neutralisants, 46,6 % &a& le Nord du pays.
Ce virus en association avec des pasteur-elles et/ou des mycoplasmes
jouent un rôle certain dans ce que l’on peut appeler aujourd’hui le %yrdrcme
Peste des Petits Ruminants (3) b
les taux d’anticorps neutralisants le virus de la Blue Tongue restent
élevés. Ces résultats confiment la persistance du virus dans la nature où
peuvent intervenir les culicoïdes et les bovins dans la transmission et le
portage des dif’fkents types de virus de la Blue Tangue sans qufil soit possi-
ble de detenniner de manière précise le rôle de ce virus dans les pneumopatties a
Pour ce qui est de la Dermatite pusluteuse ou Ei9Qma contaeux et les
pnewnoent&&es à adenovirus, leur rôle doit surtout être suspecté chez les
j eunes e
Des associations entre les adenovirus c1 d’autres virus a tropisme
respiratoire tel que le virus PPR ont également et6 rapportées (6).
Le virus de la Rhinotracheite infectieuses bovine, circule egalement chez
les Petits Ruminants (3) mais sa diffusion reste faible, 11 et 23 $?, respecti$&~&

-9”
vexent; chez le moutan et la chèvre au niveau du foirai.1 des abattoirs de Ikkar,
Tous ces virus peuvent jouer et /ou jouent un rôle important o seul ou en
association avec dgautres virus, bactéries, mycoplasmes dans le syndrcxne certes
& étiologie multiple qu’est le complexe pnemo&thique des Petits Ruminants.
2’) - Sur l’isolement et lvidentif’ication de virus & tropisme respiratoire
- --..-
L’étLde sérologique a montr6 que les virus PPR et le PI3 &2ient
très largement rkptius dans les pop
tions ovine et caprine.
Cependant, les adenovirus d
rient les isolements suivis du virus PI 3”
Cette situation pourraient s @expliquer soit par des associations fré-
quentes entre ad&orirus et les autres virus à tropisme respiratoire comx k
virus PPR (61, soit par une persiskance plus longue chez lfanim~al lors d Paffec-~
tiens respiratoires O
Des cas cliniques de Peste de Petits Runinants où des sdenovirus seuls
en as#&$iation avec des bactéries et/ou des mycopl&mes ont souvent été rzppor-
tés (5).
BBUHDIM et coll. (2: ont égaknent montr6 que le virus PPR ne peut &.Y
isolé qufen début de maladie avant que les pasteurelles et les mycoplasmes
gkxkalement considér& corrme germes de sortie n’aient pris le relsis,
Aussi, les taux d’anticorps neutralisants le groupe des adenovirus ne
traduisent pas une plus grande fr4quence de ce virus dans les popul,2t;ions ovine
et caprine au niveau de toutes les régions,
llV&e semble pas exister une relation entre la frkquence des isolements
des adenovirus et les taux de séroconversion.
Le virus PI3 est retrouv6 dans 2Z! X des isolats, Ce taux tres Clevé pour-
rai@ cepe&ant traduire l’importance de ce virus dans la pathologie respiratoire
des Petits R&nants.

-lO-
Sur le plan sérologique, nous avons montre la large r6partition de ce
&US au sein du cheptel ovin et caprin,, Ceper&nt, il reste difficile dP éta-
blir une relation entre le taux élevé d’anticorps neutralisants et la fréyence
des souches de PI3 isokks.
Seule l’identification totale de l’ensemble des souches virales isolees
permettra de dégager les relations pouvant exister ent;re les taux d’anticorps
sériques et les f&quences d’isolanent de sowhes de virus,,
RESUME
Cette étude realisée sur le terrain (foirai1 des abattoirs de Dakar et
au niveau des trois grandes zones écologiques du S&&@l) a été consacré ?A la
ccunposantc virale dans les pnemopathies des Petits Ruminants.
49 souches virales au total ont été isolees mais dont une partie seule-
ment a été identifiée.
Cepetiant, l’enquête sérologique montre l’existence de nanbreux virus U
tropisme respiratoire pouvant être impliqués dans ces pnemopathies.

B I B L I O G R A P H I E
P
1 - BERNARD G. et BOURDIN P. - Etat imnunitaire actuel, naturel ou acquis du
cheptel s&&alais vis-&-vis de la Peste bovine, de la
Maladie des muqueuses, de la Rhinotra~héite infectieuse et
de la maladie respir&oire B Para-Influenza III,
Rev, d*El. Med. Vet, Pays Tropicaux, 1971, 24 (2) ; 183-189,
2 - BOURDIN (P,, M. FUOCHE, A. LAURENT - Etude de la Peste des Petits Rtinants
1969, rapport IEFKU'LNERV, 69 p.
3 - DEVIS D.H., HBRCFG M,, Jones B,A,H arr3 THUEKUX D.C. - 7ke pathogenesis of
sequentral infection with para-Influenza virus type III an3
Pas
lla haaolytica in sheep.
vet. microbio 1981, 6 : 173-182
4 - MADIN S,H. et DARBY N.8, -- Bstablished Kidney ell lines of normal adult
bovine ând ovine origin.
Prw. for thes expl. Biol snd Med. 1958, 98 : 574-576
5 - l?lXMRIGIiT (W.) and FERRIS R,D, - Studies with ritierpest virus in tissue
culture III - The stability of cultured virus and its uw
in virus neutralization tests.
Arch. ges virus-forsh, 1961, 2 : 516-523
6 - TAYLXIR W.P., LAWNAN M.P.J. - The isolation of sdenoviruses fkan goats
affected with Peste des Petits Ruminants in Nigeria
Res. Vet sci, 1977 j, 23 (3) : 331-335