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a . I v +PUBLIQUE DU SENEGAL
- - - - - - - - - - -
@WiTERE D U D E V E L O P P E M E N T R U R A L
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INSTITUT S E N E G A L A I S D E R E C H E R C H E S
A G R I C O L E S (I.S. R . A . )
I.
_~----~----
LABORA T O I R E N A T I O N A L D E L ’ E L E V A G E
E T D E R E C H E R C H E S V E T E R I N A I R E S
B. P . 2 0 5 7
D A K A R - H A N N
RAPPOR T D’AC TI VI TE 1985
C h . S A L L
R E F . No 34IAL.INUT.
M A R S 1 9 8 6 .

t r
i
S O M M A I R E
1 - Description et premiers résultats ,de 4 opérations de recherche sur
I’alimen tation des ruminants domestiques du Sénégal - Mémoire de
confirmation.
2 -Mission de prospection au Sénégal-Oriental et en Haute Casamance.
3 - Stage en Irlande sur le pâturage mixte.
4 - Séminaire Agriculture - Elevage Montpellier.
5 - Prediction equation for estimating feed value from the chemical analysis
of some trop residues and agroindustriall by products.
6 - Les variations saisonnières de l’ingestion d’une ration d’entretien à base
de paille de riz distribuée à des moutons en zone tropicale sèche.
7 - Projet AFTIISRA : pâturage mixte à Dahra.

En dehors du rôle de superviseur des essais de digestibilités et des essais
d’alimentation du service d’Alimentation du LNERV, de coordonnateur de program
me “pâturage mixte” (deuxième semestre 1985) qui m’a été assigné, mes activités

en 1985 se sont déroulées chronologiquement ainsi :
7) Début d’année au 11 février : finition et soutenance de mission de confirma-
tion. Pour cette partie, je présente le rapport du Jury
2) Lundi 25 février au vendredi ler mars 1985 : mission de prospection au
Sénégal-Oriental et en Haute Casamance
3 ) A v r i l : congé annuel
4) Mai : mission à Dahra avec des missionnaires irlandais pour la mise sur
pied d’un nouveau programme sur les pâturages
5) 19 juilllet au 8 septembre 1985 : stage en Irlande
6) 09 au 8 septembre 1985 : séminaire sur les relations agriculture - élevage
à Montpellier
7) 12 - 19 octobre 1985 : CO-auteur au séminaire d’Alexandrie
(représentation de Dr MBAYE)
8) Octobre à décembre : déroulement de la première phase des essais du
“projet pâturage mixte”
Ce rapport sera une somme de résumés de tous les rapports et communica-
tions auxquels j’ai participé.
. . . / . . .

SALL (Ch.) - Mémoire de confirmation : description et premiers résultats de
4 opérations de recherche sur I’alimen tation des ruminants domestiques au
Sénégal. - D a k a r : LNERV, 1985. 84 p. (Réf. n”105/AL. NUT.).

SALL (Ch.) - Rapport de mission au Sénégal-Oriental et en Haute Casamance
du lundi 25 février au vendredi ler mars 1985. Dakar : LNER V, 7985. 17 p.
(Réf. nO6OIAL. NUT.).
GUERIN ( H . ) , S A L L C h . ) , F R I O T ( D . ) , A H O K P E ( B . ) e t N D O Y E ( A . ) -
Ebauche d’une méthodologie de diagnostic de I’alimen tation des ruminants domes-

tiques dans un système agropastoral : l’exemple de Thyssé-Kaymor - Sonkorong
au Sénégal. - Dakar: LNER V, 1985. 25 p.
Relations Agriculture - Elevage - Montpellier : 10 - 13 septembre 1985.
(Réf, n086/AL. NUT.).
MBAYE (Nd.) et SALL (Ch.) - Prediction equation for estimating feed value
from the chemical analysis of some trop residues and agro industrial by pro-
duct.

- D a k a r : LNERV, 1985. 10 p.
ARNAB Worshop, Alexandria Egypt : 12 - 19 october 1985.
(Réf. nOlOl/AL. NUT. ).
SALL (Ch.) et Col. - Projet AF7 (Irlande) - ISRA (Sénégal) : pâturage mixte
\\
Rapport travail (2eme semestre 1985). - Dakar : LNERV, 1985. 10 p. + ANN.
(Réf. n01301AL. NU T. )
SALL (Ch.) et GUERIN (H.) .- Les variations saisonnières de o’ingestion d’une
ration d’entretien à base de paille de riz dis tribuée à des moutons en zone
tropicale sèche. - Dakar : L N ER V, 1985. 3 p.
f .

1 ère PARTIE
i
SALL (Ch.) - Mémoire de confirmation : Description et premiers résultats de
4 opérations de recherche sur I’alimen tation des ruminants domestiques au

Sénégal. - D a k a r : LNERV, 1985. 84 p. Réf. n0705/AL.NUT.
Physiologie : Alimentation-Nutrition.

RESUME SOMMAIRE DU MEMOIRE
1 - Comportement alimentaire des ruminants dans un système agropastoral
Cinq troupeaux de bovins et un troupeau d’ovins-caprins ont été l’objet
d’un suivi alimentaire hendomadaire durant la saison sèche 1983-1984. Le temps
de séjour au pâturage, les activités des animaux, l’utilisation du terroir par le
bétail, et les préférences alimentaires des animaux ont été enregistré@.
Le temps de séjour au pâturage est de 9 à 10 heures par jour ; les ani-
maux utilisent tout ce temps à rechercher du fourrage et parcourent 10 km par
jour en moyenne, essentiellement sur les parcours pos t-culturaux.
Une trentaine de plantes représentant 80 à 85 p. 100 du régime des ani-
maux a été inventoriée grâce à la technique de “collecte du berger”. Les herba-
cées y sont d’une faible importance, ce qui est le reflet d’un tapis herbacé qui
se raréfie sous l’effet de la pression foncière, de la sécheresse et du surpâtu-
rage, et ce qui, par conséquent, rehausse le rôle des ligneux et des résidus

de récolte dans la production fourragère.
Une étude pluridisciplinaire à Thyssé-Kaymor et sur d’autres communautés
rurales représentatives de divers systèmes agropas toraux s’avère nécessaire
pour prolonger ce premier travail et pour aboutir à des propositions concrètes
de gestion rationnelle des parcours et d’aménagement de I’écosys tème agropas-
toral.
2 - Valeur alimentaire des pailles longues de céréales (mil, maïs, sorgho)
Une quarantaine d’essais de digestibilité avec des pailles de mil, sorgho
et maïs sont réalisés au LNERV.
Le pourcentage élevé de tiges (20 à 36 p. 100) par rapport aux feuilles
confère à ces pailles une forte teneur en tissus pariétaux lignifiés. Distribuées
. . . / . . .

- 2
seules, elles ont une faible valeur alimentaire : dMS de 34 p. 100 pour la paille
de mil, et 40 p. 100 pour celle de sorgho.
Leur ingestibilité étant respectivement de 35 et 33 g MSlkg P”‘75.

Les traite-
ments à la soude et à l’urée [qui est plus facile à utiliser en milieu rural)
agissent positivement sur la valeur nutritive et I’ingestibilité des pailles.
La complémentation est nécessaire pour obtenir des rations couvrant au
moins les besoins d’entretien. Le tourteau d’arachide augmente la dMS de la
paille de mil de 2 p. 7 00, celle de la paille de sorgho de 8 p. 7 00, et leurs
ingestibilités de 3 et 7 6 glkg Pop 75.
La mélasse peut être utilisée soit pour
le mélassage de la paille, soit associée à de l’urée et des minéraux dans des
blocs à lécher.
Les pailles peuvent aussi être complémentées par des fourrages plus
riches (fane d’arachide), mais il y a alors de fortes interactions négatives
sur l’ingestion de la paille.
3 - Valeur alimentaire de rations à base de coques d’oléagineux
Une centaine d’essais avec des coques de graines d’oléagineux (arachide,
coton) sont réalisés au L NER V. Celles-ci ont une teneur en cellulose brute
(550 g) plus élevée que celle des pailles ; mais elles s’incorporent facilement
dans des rations à base d’autres sous-produits agro-industriels. Les aliments
complets à base de coque de graine de coton (CGC) ont une dMS plus élevée
que celle des coques d’arachide (C. A. ) : 59 p. 100 contre 47 p. 100.

L’ingestion d’énergie (exprimée en MODI glkg P”’ 75) est donc légèrement
supérieure, mais non significativement, avec les rations à base de CGC
(46 contre 44 MODllkg
P”‘75 1. Néanmoins, les C. A. apportent plus d’azote que
les CGC dans une ration.
4 - Variations saisonnières de l’ingestion
. _.
De novembre 1983 à novembre 1984, dix moutons reçoivent une ration
constan te d’entretien à base de paille de riz complémentée avec 100 g de tour-
teau par animal et par jour dans le but de mesurer l’impact des facteurs
/
l . . . . .

- 3
climatiques sur la capacité d’ingestion des animaux.
Les quantités ingérées diminuent (19 p. lOO] de la saison sèche fraîche
à la saison chaude humide.
Cette évolution est liée à I’augmen tation de la température dont les effets
sont accentués par I’accroissemen t de I’h ygrométrie en hivernage.

- 4
2 ème P A R T I E
MISSION DE PROSPECTION AU SENEGAL-ORIENTAL
ET EN HAUTE CASAMANCE
Résumé du rapport
La mission s’est déroulée du lundi 25 février au vendredi ler mars 7986.
Les participants étaient : Khassoum DIEYE, A. GASTON, D. FRIOT, H. GUERIN
et Ch. SALL. Son but était de :
- choisir une station (ou des stations) dans une nouvelle zone écologique pour
étudier le système d’alimentation des ruminants,
- favoriser la complémentarité entre pastoralistes et nutritionnistes pour une
meilleure compréhension des systèmes pastoraux et agropas toraux. Une telle
démarche pourrait aboutir à des propositions de plans de gestion et d’aména-

gemen t des parcours,
- faire le rappel des objectifs, méthodes et premiers résultats d’ABT aux res-
ponsables des sociétés de développement intéressées dans la région,
- faire l’exposé d’un thème “ligneux” proposé par Kh. DIE YE.
Après cinq (51 jours de voyage, d’observation, de discussion avec les
paysans et les responsables du développement, nous avons constaté que :
- la diversité tant sur le plan physique et humain des régions parcourues
doit pousser les programmes de recherches à se fixer sur plusieurs sites ;
- le Nord du Sénégal-Oriental est plus sec (400mm en 1984) que le Sud du
Sine-Saloum où nous avons travaillé. Cependant, il y a plus de parcours
et une disponibilité fourragère plus élevée ; la zone “Est” de Tambacounda
est encore moins pâturée.

En collaboration avec le PDESO, les missionnaires projettent d’effectuer
quelques sorties au niveau du terrain. Pour une étude plus permanente, il
serait préférable d’envoyer un étudiant préparer une thèse sur place.

. . . / . . .

- 5
Dans la région humide de la Haute Casamance, la sous - préfecture de
Kounkané s’avère propice tant sur le plan des acquis (études morpho-
pédologiques,

sociologiques) que sur le plan de la réceptivité des populations
à une étude du système d’alimentation du bétail.
Le deuxième thème de cette tournée qui consiste à prospecter une station
pour la mise en place d’essais de plantation pouvant jouer un rôle sur le plan
de l’aménagement et sur le plan fourrager a rencontré des obstacles au niveau
de Koumbidia et dans la région du Sénégal-Oriental. Les paysans évoquent la

non-disponibilité de temps de travail et d’espaces de culture. Les cultures de
fourrages ou l’aménagement du paysage avec des ligneux forment un thème
difficile à faire passer dans le milieu paysan où le problème vivrier est encore

prioritaire. A Saré Bounda et à Linguewal, les paysans ont bien accueilli ce
projet d’implantation de ligneux fourragers. De tels essais pourraient aussi se
dérouler dans des lieux contrôlés comme le CRZ de Kolda et le PAPEM de

Thyssé-Kaymor.

- 6
3 ème PARTIE
STAGE EN IRLANDE
Le stage s’est déroulé du 10 juillet au 8 septembre 1985 en Irlande
républicaine. II a consisté en un séjour d’observation et de travail de huit
(8) semaines dans la station ouest de Creagh, région du Maye et en une (11
semaine de voyage du Nord-Ouest au Sud-Est du pays pour la visite de quel-
ques stations de recherche et du grand centre de Johnstown Castle. Ce centre
de renommée internationale, s’occupe de l’étude des sols, de la fertilisation, des

plantes et plus particulièrement des pâturages et de la conservation des
fourrages.

I - LA STATION DE CREAGH
Installée dans une région exclusivement d’élevage, la station s’intéresse
aux différents aspects de la production ovine en Irlande. Les chercheurs sont
au nombre de cinq (5) : une parasitologue, un vétérinaire, deux nutrition-
nis tes, un pédologue spécialiste du drainage.
Une grande partie du sol irlandais est imbibée d’eau à cause de la pré-
sence de la courbe. Ces chercheurs sont aussi des conseillers au niveau des
unités de productions et les thèmes de recherches sont orientés par des pro-

blèmes de développement. Leurs travaux portent sur la reproduction, la nu-
trition, la santé animale, les systèmes d’élevage, l’alimentation et la gestion
des prairies, la croissance, l’engraissement et le choix de type d’agneaux
destinés à l’exportation et sur le pâturage mixte.
Le pâturage mixte est la recherche la plus originale menée dans ce centre.
II a été l’objet de notre stage.
II - QU’EST CE QUE LE PATURAGE MIXTE
C’est un pâturage où on associe deux ou plusieurs espèces animales.
II est pratiqué depuis longtemps. Les résultats d’expérimentation menées
depuis 7935 ont été recensés par NOLAN et CONNOLY (7977).
. . . / ,..

- 7
Le pâturage mixte est réalisé avec de grandes variations que ce soit au
niveau des espèces animales utilisées, au niveau des rations inter-espèces,
au niveau des systèmes de conduites.

Les espèces peuvent pâturer simultanément ou sucessivement.
Les buts visés par cette technique sont la préservation et l’amélioration
de la flore et de la production fourragère, I’augmen tation de la production de
viande, de lait ; le souci majeur demeurant la recherche d’une rentabilité
économique optimale.
Le pâturage mixte repose pour l’essentiel sur une valorisation maximale
des ressources fourragères permise par la complémentarité du comportement
alimentaire des espèces animales.
Les interactions d’un grand nombre de variable ne sont pas encore défi-
nies. Les mécanismes qui sont à la base de l’intérêt du pâturage associé par
rapport au pâturage simple ont été discutés par plusieurs auteurs (“1 tels que
NOLAN et CONNOLY (1977).
La bibliographie lie l’exercice du bénéfice apporté pour ce mode d’élevage
à trois aspects biologiques :
l”) Une réduction du parasitisme interne par “effet de dilution”. En effet, les
les chargements par espèces sont plus faibles ce qui réduit le degré de
contamination . Les espèces bovines et ovines peuvent ne pas être sensibles
aux mêmes parasites,

2O) Un comportement alimentaire différent entre les espèces. SNEL L (1935)
souligne que les moutons consomment le trèfle et d’autres herbes délaissés
par les bovins. De même, les moutons valorisent les refus de bovins dus
aux bouses. Dans certains cas, cette complémentarité. comportements alimen-

taires,
permet une meilleure utilisation des ressources fouragères.
. . . .l . . .
(*) Voir en annexe la liste bibliographique.

- 8
3O) Une modification du comportement social. La littérature n’est pas abondante
dans ce domaine. REYNOL.DS et al. (1971) remarquent que les ovins seuls
évitent certains secteurs de la pâture et ce qui n’est pas le cas en pâturage

mixte. Les ovins auraient tendance, selon CLAKE (1963) à se tenir à côté
des bovins (comportement de groupe).
L’association des espèces induit les relations interspécifiques qui permettent

une utilisation de l’espace plus rationnelle.
I l l - ANALYSE PRATIQUE ET THEORIQUE DE L’EXISTENCE D’UN BENEFICE
PRODUCTION LIE AU PA TURAGE MIXTE OVINS-BOVINS
NOLAN et CONNELY (7977) rapportent que le pâturage mixte augmente
les performances des ovins dans pratiquement la totalité des essais, et celle
des bovins dans la majorité des cas. CONWAY et al. (1972) trouvent que le
pâturage mixte permet une bonne croissance des agneaux. Selon NOL A N (1980),

le gain individuel pour les agneaux est amélioré de 6 à 37 % par rapport aux
gains des témoins (agneaux pâturant seul) et que les bovins ont des perfor-
mances identiques ou Iégèremen t supérieures (0 à 10 %) en pâturage mixte

mais sont plus rapidement affectés que les agneaux quand la charge augmente.
Bien qu’un bénéfice soit constaté avec ce mode d’élevage, l’effet de la
“mixité” sur celui-ci est difficile à isoler des autres facteurs telle que la
charge au pâturage.
Quantifier la charge suppose, dans ce cas la définition préalable de deux
notions :
1”) Une unité de charge soit en unité gros bétail (UGB) ou en Livestock unit
CL. u.1, en besoin par rapport au disponible (en énergie) ou autre. La
performance (GI de chaque individu est en relation avec la charge (Cl
respective de chaque espèce mélangée
C ovins = f (C ovins, C bovins)
G bovins = f (C ovins, C bovins)
. . . / . . .

- 9
CONNELY (1980) identifie en première approximation cette fonction en
une relation linéaire y = ax + b y + c
(cf. schéma 1)
G ovin = a 0 + 01 C o v i n s + a2 C b o v i n s (1)
C b o v i n
= bo + bl C o v i n s f b2 C bovins (2)
2O) Des équivalences entre espèces animales et catégories d’animaux. L’équiva-
lence ou le taux de substitution est définie comme étant le nombre d’indivi-
dus de l’espace A pouvant remplacer au pâturage un individu de l’espace

B, sans affecter les performances des autres individus des espèces A et B.
Théoriquement, ce taux peut être calculé si on connait les charges optimales
permettant les meilleures performances individuelles pour chaque espèce en
pâturage simple. A Partir des équations (11 et (21, CONNOLY (1980) tire

un coefficient de substitution (K , Kj tel que :
a 2
-
-
&K) G
Cl1
K, est l’équivalent ovinlbovin pour les ovins c’est-à-dire le nombre d’ovins
qui remplacent 1 bovin sans affecter les ovins. C’est aussi le nombre
d’ovins qu’il faut retirer si l’on ne veut pas affecter les performances des

moutons restants quand on introduit un bovin
K2 est l’équivalent ovinlbovin pour les bovins.
La comparaison des valeurs K, et K2 renseigne sur l’existence éventuelle
et l’effet positif ou négatif d’une interaction liée au mélange ovinlbovin.
si K, > K,, il y a bénéfice lié à l’association
s i K, = K , , il n’y a pas d’effet association

s i K, < K,, il n’y a interaction négative liée à l’association.
L’importance de l’interaction peut être mesurée à partir de l’équation (1)
et (2). Si l’effet est positif, le gain peut être estimé au rapport des longueurs
. . . / . . .

- 10
des segments OBIOA sur le graphique 2. Le segment OA représente les perfor-
mances quand il n’y a pas d’effet association et le segment OB quand I’interac-
tion est positive.

A = OBIOA = 1 t R (ge -
+l(R+F HR++
Cl
R=-.w
est la pente de la droite joignant l’origine au point (Cl , CZ )
c2
Cl et C2 étant les charges des espèces 7 et 2.
mixte
Schéma 2 : Illustration de la mesure du bénéfice en pâturage mixte

- 17
L’approche de NOLAN et CONNOLY (1977) montre qu’il n’existe pas d’équi-
valence stricte et inversible ovins-bovins (au sens défini ci-dessus] ; ceci est
dû au fait que le mélange a un effet propre positif sur les animaux (cf. & Il),
permettant une meilleure utilisation du pâturage.
IV - LE DISPOSITIF DES ESSAIS A CREAGH
Les essais sont effectués sur prairies (outdoor) ou en stabulation (indoor)
pour une analyse plus fine.
4.7 - Outdoor
Une quinzaine de traitements QS t répété depuis 1977 et prend
e n
compte plusieurs variables :
- le ratio ovinlbovin
- la charge globale en Livestock unit (L. U. )
- le niveau de fertilisation azotée des prairies (élevée ou faible).
Livestock unit
H = haut
B = bas
Pour chaque traitement, les animaux sont conduits en pâturage sur 5 par-
celles, dont une ou deux sont .récoltées en ensilage de printemps (1 ou 2 coupes).
. . . / ..a

.
- 12
Les troupeaux d’ovins sont composés de brebis mères et d’agneaux tandis
que les bovins sont des bouvillons d’un an et des veaux sevrés de moins d’un
an.
L ‘exploitation de la prairie se fait de deux manières :
- au pâturage simultané
- de boeufs, brebis et agneaux en avril, mai, juin
- de boeufs et agneaux en été

- un pâturage successif sur une même parcelle
- de veaux puis de boeufs (traitement bovins seuls)
- de veaux puis d’une association boeufs-brebis-agneaux au printemps
- de veaux puis du mélange boeufs-agneaux en été.

Une étude fine est aussi mise sur pied pour mieux appréhender le degré
de préférence des différentes ‘herbes par les deux espèces animales au niveau
de la prairie.

4.2 - Etude fine des préférences alimentaires en outdoor
a) Procédure
Mettre sept (7) bovins dans 0,25 ha de surface close pendant 2 ou 3 jours
le temps d’avoir 300 bovins. Répéter la même chose 3 semaines après.
Marquer aux piquets rouges les vieilles bouses et aux piquets blancs les
jeunes bouses. L’herbe souillée croît plus vite que l’herbe non souillée.
Diviser la surface en quatre 14) parties pour les bovins seuls, l’association
ovins-bovins et les ovins seuls. La quatrième parcelle devra être coupée pour
I’lndoor.

. . . / . . .

- 13
6) Mesures
Pour chaque parcelle, faire une observation de 30 mn. Relever toutes les
3 mn l’herbe consommée par chaque animal et le comportement alimentaire (inges-
tion ou non ingestion) de chaque individu.
c) Les résultats
Je n’ ai pas à ma disposition les résultats car les expériences que j’ai mises
en place étaient en cours après mon départ de Creagh.
4.3 - Indoor
A la différence de I’Outdoor, les animaux sont alimentés de l’auge. Ils
reçoivent de l’herbe souillée par les fécès ou non souillée. Les bovins et les
ovins peuvent être associés ou séparés.

Le fourrage distribué et le fourrage refusé sont pesés et des échantillons
sont prélevés pour analyse.
Lors des premiers essais, les bovins ont refusé l’herbe souillée par les
bouses. II ne semble pas y avoir de différence entre I’appétibilité pour les
bovins des herbes à brins longs et de celle à brins courts.

Par contre, les observations des ovins au pâturage et en stabulation sont
contradictoires : à l’auge ils préfèrent les herbes à brins courts qu’ils sont plus
aptes à saisir que les bovins, $au pâturage ils préfèrent brouter l’extrémité des
herbes à brins longs.

CONCLUSION
II est certain qu’en pâturage mixte l’influence des piétinements, les restitu-
tions des fécès et urines, les performances alimentaires, les mécanismes de prise
alimentaire et surtout la complémen tarité des différents comportements alimentaires
des espèces peuvent modifier “la réponse” de la pâture qu’un retour peut affec-
ter à la fois les performances individuelles et la productionlha.

. . . / . . .

- 74
Le but de mon stage était de participer à la mise en place d’une série
d’expériences menées au pâturage et en stabulation visant à trouver une
explication à l’effet isolé de la “mixité” sur les performances obtenues en
pâturage mixte. Des essais similaires vont être menés au Sénégal (voir

dernière partie du rapport.
Etant donné les résultats obtenus dans le domaine de la préservation
et l’amélioration des ressources fourragères et de l’augmentation des produc-
tions animales, ces études pourraient avoir un grand intérêt pour l’amélioration
des techniques de gestion des parcours sahéliens.


- 15
B I B L I 0 G R A P H I E
ARNOLD (G. W.) (1980) - “Bechavioural aspects pf mixed grazing”.
Proc. Workshop on mixed grazing. Galway p. 740-153.

BJARNASON (V.) (1984) - “Effects of mixed grazing on some pasturelanimal
relation ships”.

Degree of master science, Dublin 186 p.
CONNOLY (J. (1980) - “Some experimental and statistical methods and problems
in competition studies”. Proc. Workshop. Mixed grazing, Galway p : 164-18
De RANCOURT (M.) (1978) - “‘Preferences of lambs and streers for the high
grass growing around drung pats”. D.A. A. ENSAM Montpellier.

De RANCOURT (M.), NOLAN (T.), CONNOLY (J.) (1980) - “Measurement of
animal grazing preferences in mixed grazing”. Proc. Workshop Mixed grazing
Galway
K E L L Y ( F . ) , NOLAN ( T . ) , C O N N O L Y ( J . ) , C U R R A N ( P . L . ) ( 1 9 8 0 ) - “Autumn
and spring management of pasture in mixed grazing”. Proc. Whokshop on mixed
grazing, Galway p. 42-50

NOLAN (T.) (1980) - “Research on mixed grazing by cattle and sheep in Ireland”
Proc. workshop on mixed grazing, Galway p. 1 - 19.
NOLAN (T. ), CONNOLY (J.) (1977) - “Mixed stoching of sheep steers - a review”
Herb. Abstrac. 47 (11) p : 367-374.
O’TOOLE (M. A.) and al. 1985 - “Better sheep production and marleating”
presentation for an open day. Creagh - Ballinosbe. 15 p.

REYNOLDS (J.), BOND (J.), CARISON (G.E.), JACKSON (C. Jr)? HART (R.H.)
and LINDAHL (1. L.) (1971) - Co-grazing of sheep and cattle an orchardgrass
Award. Agron. J. 63 : 533-536.

. . . / . . .

- 16
RONNEL (F-1 (19791 - Some aspects of single and mixed grazing on cattle drung
put and associated pasture fouling” D.A.A. ENSAM. Montpellier.
RONNEL (F.), NOLAN (T.), CONNOLY (J.) (1980) - “Some effects of mixed
grazing on pasture growth and chemical composition”. Proc. Workshop on mixed
grazing, Galway, p : 727-739.
CLARKE (K. W.) (1963) - Stocking rate and sheep-cattle interaction. Wook tech.
and sheep Breeding : 27 - 32.
CONWAY (A.), (MELOUGHLIN (A.) and MURPHY (W.E.) (1972) - Development
of a cattle and sheep farm. Animal Management Series n”2, AF T Dublin.

- 77
4 ème PARTIE
SEMINAIRE AGRICULTURE - ELEVAGE MONTPELLIER
Le séminaire * “Relations Agriculture - Elevage” était organisé par le
Département de Systèmes Agraires du Cl R A D du mardi 10 au vendredi 13
septembre 1985 à Montpellier. Trois ateliers furent constitués :
- A t e l i e r 1
. L’utilisation de l’Espace [espaces pastoraux, espaces agricoles) comme sup-
port de ressources
. Organisation sociale de l’Espace
- A telier 2
. Gestion des ressources
. Systèmes de I’alimen tation.
- Atelier 3
. Fonction de l’élevage à l’échelle régionale.
Le séminaire était plus axé sur un échange de méthodologies et de pré-
sentations de résultats pouvant permettre aux chercheurs de mieux connaître
leurs zones d’intervention.
La communication que j’ai présentée conjointement avec G UERIN dans
l’atelier 2, a joué le rôle charnière entre les sujets** concernant les modes de
gestion des parcours et les systèmes d’alimentation. Elle s’intitule :
“Ebauche d’une méthodologie de diagnostic de I’alimen tation des ruminants
domes tiques dans le système agropas toral - l’exemple de Thyssé-Kaymor-
Sonkorong au Sénégal”.
RESUME DU RAPPORT 86IAL.NUT
Le but de la recherche était de trouver une méthodologie de terrain simple
et légère permettant de cerner la plupart des con traintes des systèmes d’alimen-
tation des élevages extensifs pastoraux ou agropas toraux des zones arides.
/
. . . . . . .
* Je n’ai pas pu assister à la clôture (synthèses et recommandations) du
séminaire.
** Voir quelques titres de communications et documents de travail en annexe.

- 18
Notre étude consistait à décrire dans le détail l’alimentation des ruminants
de deux villages sénégalais, à discuter les différentes informations recueillies
et à identifier celles qui pourraient contribuer à la prise de décision visant à

/‘amélioration du système d’élevage.
Des connaissances sur le milieu, la production fourragère, le cheptel et
sur des interactions sont nécessaires pour comprendre les équilibres ou les
déséquilibres au niveau de diverses
Elevage
Exploitation agricole
\\
/
milieu naturel
ou plus précisément en ce qui concerne
végétation
Les résultats obtenus montrent que le système est caractérisé par une
charge en cheptel entraînant de très faibles performances zootechniques et
une dégradation des parcours naturels par surpâturage en saison des pluies.

Les espèces fourragères se raréfient. D’autres espèces non désirées envahis-
sent les parcours. Les ligneux constituent une grande part du régime des ani-
maux. Les résidus de récolte peuvent constituer en saison sèche plus de
50 p. 7 00 de la ration des rurninan ts.

D’ores et déjà, on peut consulter une mise en défens périodique des par-
cours en saison des pluies.
Sa mise en oeuvre suppose une sensibilité et une réorganisation du milieu
agropas toraux. Ce problème dépasse largement notre propos. Le main tien ou la
réintroduction d’une haie fourragère, l’organisation du marché de la fane d’ara-
chide, le stockage et le traitement des pailles de céréales etc. . . sont d’autres
thèmes techniques pouvant être l’objet de recherches complémentaires. Cependant
la vulgarisation de nouvelles techniques est prématurée et nécessite une appro-

che pluridisciplinaire.
/
. . . . . .

- 19
Les conclusions et les recommandations du séminaire seront publiées
dans “les Cahiers de la Recherche Développement, Relations Agriculture-
Elevage” du CIRAD.


- 20
LISTE DES COMMUNICA TIONS ET DOCUMENTS DE TRA VAIL
1 - E. LANDAIS - Population, élevage bovin et agriculture : aspect de I’évo-
lution récente de l’occupation et de la gestion de l’espace rural dans les
systèmes agropas toraux du Nord de la Côte d’lvoire.
2
J. CESAR - Elevage et agriculture dans le Nord de la Côte d’ivoire :
l’utilisation pastorale de la savane.
3
E. LANDAIS - Complémentarités économiques entre agriculture et élevage
dans les agro-sys tèmes villageois du Nord de la Côte d’ivoire : formation
des revenus, épargne et capitalisation.

D. BOURZAT - Réflexions sur un projet de Recherche-Développement au
Yatenga (Burkina Faso).
5 - P. DU GUE - L’utilisation des résidus de récolte dans un système agro-
pastoral sahélo-soudanien. Cas du Yatenga (Burkina Faso.
6 - J. MARIE - Elevage et problèmes fonciers dans le delta intérieur du
Niger au Mali.
7 - T. RUF - Pour une intégration de l’élevage bovin dans les périmètres
irrigués de l’office du Niger au Mali.
8 - Ph. JOUVE et D. DA VID - Diversité spatiale et évolution des modes
d’association de l’agriculture et de l’élevage dans la région de Maradi au
Niger.
9
Ph. LHOSTE, B. REY et N. CERVANTES - Elevage, systèmes de culture
et utilisation de l’espace dans le système Ejidal de I’Etat de Colimz au

Mexique.
10
J. GUICHARD et V. DOLLE - Utilisation de l’espace pastoral par les
caprins en zone aride et semi-aride au Venezuela (Projet PIDZAR).

11
P. RONDOT - Agriculture et élevage dans le Sahel Burkinabé : complé-
mentarité ou concurrence ?
. . . / . . .

- 27
12 - P. MORLON - L’élevage dans les systèmes de production ruraux des
hautes Andes péruviennes.
73 - J. LA ZA RD - La pisciculture : une composante des systèmes de produc-
tion agricole.
14 - F. GRUNEWALD - Riz, buffles et poissons dans l’agriculture du sud-est
asiatique : le cas de Cambodge.

- 22
5ème PARTIE
Nd. MBAYE and Ch. SALL
Prediction equation for estimating feed value from the chemical analysis of
some trop residues and agro-industrial by product.
Arnab Workshop, Alexandria Egypt 12 - 19 october 1985.

Ref. nOlOl/AL. NU T. October 1985.
RESUME DU RAPPORT
We would like to present here only the results concerning groundnut and
cotton seed hulls which been offered alone those which are in an association
with wealthest by products like : groundnut, cotton cake, bran wheat or
maïze, beewers’ dried grain brewer tomate, molasses and low meal of rice.
For the objectives, studies of by products have concerned chemical analy-
sis, volon taries in take quan tities, dry matter digestibility (DMd) and organic
matter digestibility (OMd).

Results obtained allowed us to establish previous equutions of intuke
quuntities und the nutritive value of various feeds.
Groundnut hulls und cotton seed hulls are curucterozed by a higher rate
of fiber which is respectively 547 und 545 glkg DM.
Cotton seed hulls are however more digestible. DM is 40 p. 100 when it
is used only und 44 p. 100 when there is a minera1 complementary. The gtvundnut
hulls and cotton seed hull are complemented by the other concentruted by pro-
ducts, the nutritive value increuses (table 7 und 2).
Equations establised are simple or multiple. The simple equutions
y = ax + b are less precise us it is show in the correlation coefficient und
standard error but they are more eusier the apply. The more preciser relation
is obtuined beetween total nitrogen mutter (x) und digestible nitrogen mutter (y)

y = 0.97 x - 45.39 ; r = 0.95 ; n = 30.
. . . / . . .

- 23
The interest cari be given to the these two by products in the fact that
they have been produced around the cities in the first part and in the second
part they constitute good concentrated feed support.

*
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- 25
6ème PAR T/E
f
LES VARIA TIONS SAISONNIERES DE L’INGESTION D’UNE
RATION D’ENTRETIEN A BASE DE PAILLE DE RIZ
DISTRIBUEE A DES MOUTONS EN ZONE
TROPICALE SECHE
C h . S A L L , H . GUERIN, B . A H O K P E e t D . FRIOT*
avec la collaboration de A. NIANG*
SUMMARY : In order to measure the effect of the climate on voluntary food
intake, ten adult rams were fed ut maintenance level a diet of rice straw com-

plemented with groundnut cake (9 to 75 % of the D. M. ) for two years.
The total intake decreased from 59 to 57 g DMIW” 75 from the cold dry season
to the hot rainy season.
Le climat de la zone tropicale sèche est caractérisée par la succession
d’un hivernage pluvieux et chaud et d’une saison sèche d’abord fraîche puis
chaude. La température et l’hygrométrie agissent à la fois sur I’ingestibilité

des fourrages et l’appétit des animaux (MICHALET DOREAU et al., 1975 ;
FRIOT, 19841. L’essai mis en place en novembre 1983 dans la région du Cap-
Vert au Sénégal avait pour but d’étudier les variations saisonnières de la capa-
cité d’ingestion de moutons adultes à l’entretien recevant une ration de compo-
sition constan te au cours d’une période de deux années.
MA TERIEL ET METHODES. Dix béliers adultes (3 - 4 ans) entiers de race
peul-peu1 d’un poids moyen de 46 kg (39 à 53) ont été répartis deux par deux
dans des boxes de 70 m2 d’une bergerie fermée. Le régime correspondant aux
besoins d’entretien était à base de paille de riz hachée en brins de 5 à 10 cm,
distribuée à volonté (10 p. 700 de refus], contenant 82 p. 100 de matière organi-
que (MO) et 2 p. 700 de matières azotées (MA T). La digestibilité de la matière

organique de la paille mesurée sur des moutons était de 56 p. 100. La paille
était complémentée par du tourteau d’arachide (500 g de MATlkg MS) à raison

de 200 g par paire de moutons et par jour, et de 300 g en cas de perte de
poids des animaux. Les moutons disposaient d’eau à volonté et recevaient en
outre une complémentation minérale et vitaminique.

. . . / . . .
* Laboratoire national de I’Elevage et de Recherches vétérinaires.
BP 2057 - DAKAR-HANN (Sénégal).

- 26
Les moutons ont été pesés chaque semaine. Les quantités ingérées ont
été mesurées, pour chaque paire de moutons, par pesée quotidienne des
quantités distribuées et refusées.
RESULTA TS ET DISCUSSIONS. Les consommations maximales de l’ordre de
1 050 g de MS (97 % paille - 9 % tourteau) par mouton et par jour (soit
5 9 g MS/kg P”‘75) ont été atteintes en saison sèche frai’che de décembre à
mars (figure 1. L’élevation de la température, à partir d’avril, conjuguée avec
celle de I’h ygromé trie, s’accompagne d’une diminution progressive de la consom-
mation de paille en saison sèche chaude, qui se poursuit avec l’arrivée des
pluies
en juillet. La diminution de /‘ingestion a entrarné une perte de poids
moédérée (2 kg) des moutons qui a motivé une augmentation de la distribution
de tourteau du 75 août au 75 novembre.

Les consommations minimales ont été observées en août et septembre au
milieu de la saison des pluies : 975 g de MS (85 % paille - 15 % tourteau) par
mouton et par jour (soit 57 g de MSlkg P OJ 75/i) ; le coefficient de variation
entre paires de moutons a été alors supérieur à celui observé en saison sèche :

II p. 100 en moyenne au lieu de 6 p. 100). La diminution de I’inges tion par rap-
port à la saison sèche fraîche a été de 20 p. 100 pour la paille et de 17 p. 100
pour la ration entière, compte tenu de l’apport supplémentaire de tourteau en
saison des pluies. Ce dernier a permis de maintenir les moutons à un poids et
à un niveau d’alimentation à peu près stables : la quantité de
matière organique
digestible ingérée est restée comprise entre 26 et 28 g de MODlkg PoD75, ce
qui correspond aux besoins d’entretien des ovins en zone tempérée.

. . . / . . .

TCI!STMU D’AKACHLDE : ICC G/J
1 150 GI 1
104 Z/J
1 5 0 G I . 1
7 0
6 0
PluFeu
Pluies
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(1) d’aprPs L e s r e l e v é s d u service d e l a Mécéorologlr N a t i o n a l e e f f e c t u é s à D a k a r .
,
i
Les moyennes hebdomadaires de consommation de paille (MSVI paille en g] i3
durant les 102 semaines de l’essai sont reliées aux paramètres climatiques par !
l’équation :
1
f

MSVI paille = 7 525 - 78,5 T - 2,4 H.R. + 58
r = 0,735
n = 102.
0
T. et H. R. étant les moyennes (des minima et des maxima) hebdomadaires des
températures et des humidités relatives.
BERBIGIER (7983) a mis en évidence des effets comparables des variables 1
climatiques sur l’ingestion de taurillons créoles privés d’abris, mais beaucoup
!
plus discrets dans le cas contraire. Cependant la comparaison entre les deux ’I
essais ne peut être que limitée, car celui réalisé en Guadeloupe ne concernait :
que la saison sèche, alors qu’au Sénégal les plus grandes variations des quan-

tités ingérées ont été enregistrées entre la saison sèche et la saison de pluies. ’I
En conclusion, les variations saisonnières de la capacité d’ingestion des
I
moutons à l’entretien en stabulation sont importantes en zone sahélienne. II
faudra en tenir compte dans l’estimation de I’ingestibilité des fourrages et des

rations disponibles dans ces régions.
I
BERBICIER P., 7983 - Ann. Zoot. 32 (1) : 93-108
I
-
!
FRIOT D., 1984 : n035/PHYSIOIL NER V
.
MICHALET DOREAU B. et XANDE A., 7979
A n n . ZOot. 2 8 (4) : 38’1-392.
-
-

- 28
J
7 ème PAR T/E
SALL Ch., L . M . GUILLON e t 0 . DEME
Projet AF T (Irlande) - ISRA (Sénégal) : Pâturage mixte - Rapport de travail

(2ème semestre 1985) - Dakar : LNERV, 1985, 10 p. + Ann. Réf. no 108IAL.NUT.
RESUME DU RAPPORT
Des recherches menées sur bovins et ovins à Creagh AF T en Irlande ont
montré que la productivité des pâturages et les productions zootechniques
variaient avec la charge appliquée au pâturage et la composition du troupeau
(ratio : proportion entre espèces).
L’objectif premier de nos travaux à Dahra (Sénégal) est de mesurer les
effets de la variation des charges et des ratios sur les réserves fourragères,
/a valeur nutritive des pâturages, le comportement alimentaire et /es produc-
tions zootechniques des animaux.
Les essais devraient être menés en Outdoor et Indoor comme à Creagh.
l- Ou tdoor
- Matériel
Six parcelles de 7,OO à 3,lO ha sont clôturées en même temps que deux
parcs de réserves, l’une à charge faible (24,6 ha), l’autre à charge forte
(13,8 h a ) .
Les animaux sont répartis en deux lots :
- charge forte
- charge faible.

Chaque lot est constitué de 4 bovins, 16 ovins et 20 caprins. Tous les
animaux ont été déparasités et vaccinés. Ceux qui sont tombés malades, ce
qui fut le cas, ont été traités.
.,. /. . .

- 29
t
- Méthodes
3
.3
L’installation de la clôture, /‘achat des chèvres, /es tests d’adaptation
et les essais effectifs se sont déroulés du ler octobre au 9 décembre 1985.
Chacune des 6 parcelles représente un traitement :
Traitements
Charge
Bovins
Ovins + Caprins
1
Faible
4
0
2
-II-
0
16 f 20
3
-II-
4
16 f 20
4
Forte
4
0
5
-If-
0
16 f 20
6
-II-
4
76 + 20
Pour chaque traitement, on étudie le comportement alimentaire par la
méthode de la “collecte du berger” (GEURIN et a/., 198.4. Réf. n0131PHYSIOI
LNERVIISRA), le comportement social. A La fin de chaque semaine, il y a un
prélèvement de fécès, en plus d’une récolte d’échantillons botaniques séchés

dans le but d’établir un catalogue de référence des épidermes et cuticules
pour chaque espèce végétale.
Une étude complémentaire de la végétation des parcelles est aussi effec-
tuée. Elle consiste en un échantillonnage systématique du tapis herbacé, un
inventaire systématique de ligneux par espèce et par classe de hauteur, une
1
mesure évolutive de la biomasse, une cartographie des parcelle au 11 7000eme,
une estimation de la fréquence des différentes unités de végétation dans les
parcs de réserve et un échantillonnage de biomasse en place par 74 mesures
de ces mêmes
parcs.
Résultats
Les 576 séries de “collecte du berger” de 70 mm obtenus, correspondant
à 4 semaines x 6 jours x 6 traitements x deux modes d’élevage x 2 bergers
. . . / . . .

- 30
Une lexique de toutes les espèces consommées (nom latin - Wolof - Peul)
est effectuée.
Durant l’expérience, on a noté une augmentation du poids des animaux
et une meilleure préservation des ressources fourragères (si on compare avec
les parcours extérieurs des parcelles).
Les problèmes sanitaires constatés n’ont pas eu d’effets importants sur
le comportement pondéra1 des animaux ; ils ont continué à prendre du poids.
On peut donc émettre l’hypothèse qu’ils n’ont pas non plus perturbé leur
comportement alimentaire.
2 - Indoor
En dehors des retards causés par des problèmes administratifs (qui ont
retardé tout le déroulement des essais Outdoor et Indoor), l’expérience Indoor
a été abandonnée pour l’année 1985 pour les raison suivantes :
- l’adaptation des génisses zébu Gobra qui ont toujours vécu en extensif, à
l’auge est difficile ; leur manipulation pose des problèmes de sécurité ;
- le comportement social à l’auge des groupes d’animaux mélangés pourrait
différer du comportement en milieu naturel et influencerait probablement
sur le comportement alimentaire ;

- la présentation du végétal à l’auge (partie de l’herbe ou du ligneux consom-
mée par l’animal) nécessite une étude au préalable en outdoor ; le végétal
coupé sera différent du végétal sur pied (séchage rapide à cause du climat) ;
- l’ingestion à l’auge est plus faible et moins sélective qu’au pâturage
(GUERIN et al., 7985 : LNERV) ;
- en outre, du point de vue logis tique, la fauche de l’herbe (au moins 7 k m
de parcours), la présentation adéquate à l’auge, la manipulation des animaux
(passage de I’indoor à I’outdoor et vice versa) nécessite une main d’oeuvre
abondante.

- 31
C O N C L U S I O N
Les données receuillies dans la première phase de nos travaux ne sont
pas encore traitées. Les données recueillies par l’équipe d’Agrostologie qui a
étudié le végétal dans le but d’établir un plan complet de végétation devra

venir compléter le bilan.
Les mêmes travaux sont à poursuivre dans l’avenir en d’autres phases
pour mieux cerner l’évolution dans le temps (d’une saison à une autre) et
dans /‘espace (composition botanique - biomasse*) des paramètres
à étudier
(évolution des réserves fourragères - comportement alimentaire - production
zootechnique selon les charges et les ratios).
La complexité d’une telle étude nécessite la présence d’une équipe de
nutritionnistes et d’agrostologues et une main d’oeuvre abondante.
Après le départ de Louis Marie GUILLON, le Coordonnateur du programme
risque d’être seul pour la poursuite des travaux : étude du comportement
alimentaire des animaux, les deux séries de collectes de bergers, l’évolution
du pâturage.
II serait bon de rehausser le financement** qui a été très sous-estimé
par le rapport à la somme de travaux (voir rapport financier qui n’a touché
que l’expérience “outdoor” de la première phase].

Le moyen de transport (automobile si possible) est indispensable, ne
serait-ce que pour joindre les différentes parcelles et les bureaux. La voiture
qui nous a été prêtée par un autre programme est retournée au propriétaire.

Enfin, pour la continuation du projet :
- l’expérience indoor est à revoir
- intégrer à part entière l’équipe Agrosto. dans le projet
- avoir une main d’oeuvre permanente (bergers - techniciens - ouvriers)
surtout durant les périodes de mesure.
* L’étude de la végétation risque d’être faussée à cause des nombreuses
incursions des villageois qui viennent couper l’herbe des parcelles.
** Voir les finances en annexes.

- 32
ANNEXE : DEPENSES EFFECTUEES EN 1985
PPM
Montant
Date
No pièces
Imputation
Objet
engagée
Disponible
14.11.85
Virement
ler versement PPM
2 756 726
11.11.85
890
652
Réglement salaire MOT
27 740
2 729 386
11.11.85
Ch.n'l9358
Menuiserie métallique du Fleuve
1154 500
1 574 886
16.11.85
Ch.n019369
CRZ Dahra
500 ooo*
1074 886
18.11.85
923
652
Réglement salaires MOT
189 282
885 604
07.12.85
eh.nO
CRZ Dahra
603 043
282 561
16.11.85
1011
6539
Régi.
ind. dép. SALL et SAGNA
76 195
206 364
24.12.85
1049
659
Régi.
ind. dép. SALL
92 211
114 155
2 435 800
114 155"
9~ Les 500 000 versés à la caisse d'avance à Dahra n'ont pas été totalement dépensés ; dont le disponible à
la fin de l'exercice 1985 dépasse 114 155
BUDGET 1986
No Compte
Dénomination
Montant
1
230853201
Agencements - Aménagements - Installations
100 000
2
6104
Aliments et médicaments
100 000
3
6106
EMballages consommés
100 000
4
61520
Produits chimiques
250 000
5
61523
Fournitures d'atelier consommées
50 000
6
61525
Pièces de rechange consommées
100 000
7
6154
Fournitures de bureau consommées
50 000
8
6158
Carburant et lubrifiant
400 000
9
61599
Diverses fournitures et matériel consommés
100 000
10
621
Transport de personnel
50 000
11
6315
Entretien du matériel de transport
100 000
12
6339
Autres services extérieurs
200 000
,”
13
652
Main d'oeuvre temporaire
1 700 000
14
6539
Autres indemnités versées au personnel
500 000
‘* .
1
Total
Budget 1986
3 800 000
,

--
-.
Financement CEE/AFT de 7 609 275 F CFA pour deux (2) ans