ANNEE 1982 II Effectué HIHISTERE DU...
ANNEE 1982
II
Effectué
HIHISTERE
DU DNELOPPiiMENT RURAL
I N S T I T U T S E N E G A L A I S D E
DIJ SENEGAL
et
RECHERCHES
AGRICOLES
DIRECTION DE LA SANTE
DEPARTEMENT DE
R E C H E R C H E S
ET DES
ZOOTECHNIQUES ET VETERINAIRES
PRODUCTIONS ANIMALES
L.N.E. R.V.
I
(1)
Nathalie VILLA
Jean-Christophe BOUVIER
Christian MOREL
à la D.S.P.A. -
Dir. Dr Théophile d'ERNEVILLE
Pascale BRADIER
au L.N.E.R.V. serv. Virologie -
Dr LEFE%WZ
Claire OSDOIT
au L.N.E.R.V. serv. Bactériologie - Dr DOUTRE
Jean-Michel POSTAL
au L.N.E.R.V. serv. Parasitologie - Dr TOURE
Etudiants E.N.V.Alfort
IVe annee
8 Mars- 10 Avril 82
(1) U.d.P.A.
j7, Avallu Pllat*ur
U.P. 67
-
D*yAlI
( 2 ) 1.3.R.A. -L.H.E.H.V. (Laboratairm
Nrtlonal de 1’Elwrg. l f de la R.chwche V&i-
rinrirr) B . P . x57
-
DAUR-HIWN

INTRODUCTION
QUELQUES GENERALITES SUR LE SENEGAL
- PREMIEXE PARTIE -
L'ELEVAGE BOVIN AU SENE GAL: un aperçu de sa situation et
de ses perspectives de développement.
CEAPITRE 1 -
ZOOTECHNIE m ALIMEXTATION
I- ETUDE ZOOTECHNIQUE BE L'ELEVAGE BOVIN SEXECALAIS (3. VILLA)
=~f==f===X=---------------
---------------==================I=I==
A- LA ZONE SPLVO-PASTORALE
l0 - La population bovine
a - La race
b- Le mode d'élevage
20 - Les méthodes d'amélioration de l'élevage
a - Recherche zootechnique
b- Résultats obtenus
B- LA CASAKANCE
l0 - La population bovine
a - La race
b- Le mode d'élevage
20 - Les méthodes d'amélioration de l'élevage
a - but
b- Sélection - Protocole des pesées
c - Paramêtres zootechniques, comparaison avec le milieu extérieur
d- Sélection sur la robe
c- LA ZONE' AGRO-PASTORALE
l0 - La population bovine
a - La race
b - Les paramètres zootechniques
c - Le mode d'élevage
+ Au Sbné-Saloum
+ Au Sénégal Oriental
20 - Les méthodes d'amélioration de l'élevage
*.. i...

D - LA REGION DU CAP-VERT
-
La ferme de Sangalcam
-
a - Les races utilisées
b - Les objectifs
c - Les résultats
+ En production intensive
-
+ En production semi-intensive
+ Comparaison entre les deux races
+ Amélioration de la production laitière chez les paysans
-
et les éleveurs.
I I - PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE L'ALIMWXATION DU CHEPTEL
t=IP3P==0=O===P======P3ee==3=-=========P======================
PRODUITS DISPONIBLES ET UTILISATION ( J. C. BOUVIER)
=I====s=z3P9 ePI='=====PPIC=EPP=====
-
A - LES DIVERS PATURAGES
l0 - Les paturages sahéliens
a - Rendement
-
b - Valeur fourragbre
c - Capacité de charge
d - Exploitation et évolution
-
20 - Les paturages soudaniens
-
a - Caractérisation
b - Exploitation
c - Evolution
-
3O - Amélioration des paturages
a - Zone sylvo-pastorale
b - Zone sédentaire
-
B- CULTURES FOURRAGERES (sèches et irriguées)
c - SOUS-PRODUITS AGRICOLES E?T AGRO-INDUSTRIELS
-
1 " - Disponibilité
-
a - Sous-produits agricoles
b - Sous-produits agro-industriels
-
20 - Unité de fabrication d'aliment du bétail
3O - Justification de l'utilisation des sous-produits agricoles
-
a - Au plan financier
b - Au plan économique
c - Au plan social
4O - Développement de l'utilisation des sous-produits
.*.
l . .
/

I
ANNEXE Nol: exemple de proposition d'amélioration de l'alimentation du bétail,
-
Mr DUTRIEUX - PDESO Tambacounda -
.
CHAPITRE II - LES'CONTRAINTES
SANITAIRES
I- SITUATION SANITAIRE
___-_______-__-_--------
_-----_-----------------
A- MALADIES INFECTIEUSES (P. BRADIER & Cl, OSDOIT)
10 - D'origine virale (P. BRADIER)
a - Virose majeure
+ Peste bovine
b- Viroses secondaires
+ Fièvre aphteuse
+ Maladie nodulaire cutank
+ divers
c - Viroses mal connues
d - Rage
20 - D'origine bactérienne (Cl. OSDOIT)
a- Peripneumonie contagieuse
b- Charbon symptomatique
c - Charbon bactéridien
d-- Pasteurellose bovine ou septicemie hémorragique
e- Botulisme
f - Streptothricose (ou dermatophilose)
g - Tuberculose
h- Brucellose
l- autres affections
3O - Epidémiologie générale de ces maladies infectieuses (commun)
a- Réceptivité de la population animale
b- La transmission
B- MALADIES PARASITAIRES (J.M. POSTAL)
10 - Les parasitoses externes '
20 - La trypanosomiase
a - répartition géographique
b- agents et vecteurs
c - impor7aance et incidence économique
d- notion de trypanotolérance

-
3” - Les helminthoses
-
a - Nématodoses
b- Cestoàoses
c - Trématodoses
-
II -
MOYENS D'INTERVENTION (P. BRADIER - Cl. OSDOIT - J.M. POSTAL)
=====P========I============
-
A- ORGANISATION GENERALE DU SERVICE DE LAMTE ET DES PRODUCTIONS ANIHALES
10 - Section polise sanitaire et inspection de salubrité
-
20 - Section prophylaxie médicale et médecine
B- ORGANISATION DES PROPBYLAXIES ET LA MEDECINE DES MALADIES INFECTIEUSES
10 - Prophylaxie sanitaire
2 " - Prophylaxie médicale et médecine
a - prophylaxie obligatoire
b - prophylaxie facultative
c - difficultés rencontrées
-
+ d'ordre social
+ d'ordre technique
-
3O b- Lutte anti-vectorielle
C - LEGISLATION SANITAIRE
-
CRAPITRE III : EXPLOITATION ES! COMMERCIALISATION
(Ch. IOREL)
1 - COMMERCIALISATION ES! PRIX DU BETAIL
=======================================
A- EFFECTIFS COMMERCIALISES
B - CIRCUITS DE COEIEIERCIALISATION EZ' PRIS PRATIQUES
10 - Circuit traditionnel
a - mécanisme
-
b- commercialisation
+ vente par catégories d'animaux
-
+ organisation du marché: points de vente, cours pratiqués
+ étude de la commer8ialisation
selon la saison
20 - Circuit des projets et société,_ deldéveloppement
a - mécanisme
b - prix pratiqués
. . . / .*.

C - LA POLITI~WE FISCALE: taxt?s appliqu&es à la commercialisation
II - PRODUCTION, C$UlERCIALISATION E;T PRIX DES PRODUITS DE L'ELEVAGE
--------=====-============- -===zs==
---3=========1==~-------
=5==========----------
A- LA VIANDE
l"- Production
I
a - niveau actuel de production
b- objectifs à courtet moyens termes
20- Commercialisation et prix de la viande
B - LES CUIRS
l"- Production
2O- Circuit de commercialisation et prix
C- LE LAIT
l"- Production
I
2O- Commercialisation et prix
III - ~?ZUIPEMENT EN ABATTOIRS E?T I'NSPECTI@N DES VIANDES
---_-_----------
---1===5==============-----=r=======
===o==-------------------
I
A- ABATTOIRS FRIGORIFIQUES
B- ABATTOIRS LOCAUX
1
C- INSPECTION DES VIANDES
IV - SITUATION E!t' PERSPECTIVES
æ==== p=p===p==================
A- CONTRAINTES EX' CONDITIONS FAVORABLES
l"- Les contraintes
2O- Les facteurs favorables
B- PERSPECTIVES DE LA CCHMERCIALISATIO~
000

-
.-
-
- SECONDE PARTIE -
LES STRUCTURES ENTOURANT L'ELEVAGE
-
- CHAPITRE I -
LES STRUCTURES ADMINISTRATIVES 3.7 DE RECHERCHE
-
I-
,==,;i DIRECTION DE LA SANTE ET DES PRODUCTIONS ANIMALES~ (N. ~ILL~ & j.c. z~UVIER;
===========-------------------------------.-------œ
------------c--------------------------
A- HISTORIQUE
B- STRUCTURE DMINISTRATIVE
c- ORGANISATION
l"- Direction centrale
-
2O- Services régionnaux
D - EFFECTIFS DU PERSONNEL
-
E - MOYENS FINANCIERS
F- FORMATION DU PEXSONNEL TECHNIQUE
-
I I - L'INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHE AGRICOLE
=lill==Pz=I========='==='==========P====================
-
II-l. le LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE ET DE LA RECHERCHE VETERINAIRE
m-
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - p-_-u-------------
A - ORGANIGRAMME
B - FONCTIONNEMENT
10-
Financement
2O- Objectifs
c - LES DIFFERENTS SERVICES DU L.N.E.R.V.
lQ- Le service de bactériologie (Cl. OSDOIT)
2O- Le service de virologie (P. BRADIE?Z)
3”- Le service de parasitologie (J.M. POSTAL)
4O- Les autres services
ANNEXE No 2: Le botulisme: son étude au laboratoire.
ANNEXE No 3:
Le diagnostic de la peste bovine.
ANNEXE No 4:
Les méthodes séro-dmmunologiques
de diagnostic des trypanosomiases
ANNEXE No 5:
Aspects pratiques de la récolte de prélèvements en vue d'une etude
épidémiologique des affections respiratoires et de la trypanosomiase
des petits ruminants.
D- LA FERME DE SANGALCAM (N-'JILLA)
l"- Historique
2"- Structure
l * , / . . .

11-2. LES CENTRES DE RECHERCHES ZOOTECHNIQUES
------I_----------__I_____II_uI___
-CHAPITRE II - LES SOCIETES EI PROJETS DE DEVELOPPEMENT OU D'EXPLOITATFA
I
1LES COOPEK4TIVES
(C*?!omL:
1 - LA SODESP
=P=r=f===l=l=
A- INTENSIFICATION lk LA FRODUCTION
B - OBJECTIFS PARTICULIERS-
C - ORGANISATION DE LA SODESP
Il - LOCALISATION DU PROJET
E- LE SYSTEME DE PRODUCTION
F - LA MISE EN CEUVRE DU PROJET
II - LA SERAS
==0=5======0=
m
A- GESTION
B- EXPLOITATION
I
C - ETUDES
III - LE PDESO
I
P======P===I==
IV - LES COOPERATIVES D'ELEVEURS
===r==o==================-------
----v-w
I
A- DOCTRINE
B - EVOLUTION DU MOUVEMENT COOPERATIF
I
C - SITUATION DU MOUVEMENT COOPERATIF
/-CHAPITRE III - LES ORG4NISMES INTERNATIONAUX -1
1 - LES GRANDS ORGANISMES INTERNATIONMUX
----------------__----------------------
-----------_----_-__--------------------
A -LA F.A.O.
B - l*- relations avec les chercheurs
II
' 2*- projets et actions locales
B- L' O.I.E.
c - LES ORGANISEMS DE FIWNCEMENT
II - LES ORGANISMES AFRICAINS
==3========================2=
. . . / *..

III - L'AIDE BILATERALE
9===================3==
-
A - AIDE SCIXNTIFIQUE ET TECHNIQUE
B - AIDE FINANCIERE
-
-
-CHAPITRE IV - VULGARISATION ET DEVELOPP~T - LEURS LIMITES.1
- CONCXJJSIOX GENERALE -
-

P
l*SVouvrir sur l'extérieur et sur un pays aux conditions
différentes
du notre, decouvrir les problèmes posés par l’élevage en miliw.
tropical et prendre conscience des difficultés des pays en voie de dévelop
pement",
voici les quelques motivaticns qui nous ont conduit à,effectuer
cette année notre stage au Sénégal, en adaptant et en élargissant le
thème propose (7'Analyse des structures du monde agricole") à la découverte
de l'élevage en milieu tropical-autravers de l'exemple de l'élevage bovin-,
et des structures qui l'entourent.
Il va de soi que nous n'avons pas la prétention de donner
dans ce rapport, reflet d'un seul mois d'expérience, une image parfaitement
juste sur l'élevage bovin sénégalais: nous présentons simplement le fruit
d'un exercice au cours duquel nous avons essayi? à la lumière de nos
connaissances de cerner plus précisément les entraves au développement
de la production bovine; nous espèrons n'avoir pas fait tron d'omissions
ou d'erreur d'interprétation;\\
Dans un premier temps, nous avons donc étudié les principes
'généraux qui régissent cet élevage: ses paramêtres, ses contraintes et
ses possibilités de développement, en envisageant successivement les
systèmes de production, les contraintes sanitaires et les modes d'explai-
tation de ces productions.
Nous avons ensuite essayé d'analyser quels pouvaient Btre
le raie et la participation dans l'essor de cet élevage de différentes
structures ou organismes para-agricoles.
000

/
QUEJAQUES GEXERALITES SUR LE SENEGAL... 1
La république du S~lEGAï.,, qui couvre environ 196 000 Sa' à llext;rémité
occidentale de l'Afrique,
s'ouvre sur 1'Atiantique par une façade mari?ime de
600 Km de long. Le fleu7e Sénégal, la ri7ière Falamé et les contreforts occider-
I
ta- du massif du Fouta-D jalon marquent ses frontières avec la Mauritanie, le
Hali et la Guinée. Par contre, l'enclave Gambieme et la frontikre de la Guinée
Bissau ne correspondent à aucune limite naturelle.
-
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-C$Jff~ $10 1: Gartkadainistrative
de la Répx'olique du SZXZGti
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Le bassin sédimentaire de Sénégambie s' est formé vers la fin du secondai2
Le vieux socle cristallin affleure dans les régions occidentaies. Dans l'essemble,
la Contr&e ofÎre des paysages de plaine 'casse, partout inférieure à 2013 rn> recou-
verte de sédiments récents en kajorit é des sables 3ior rougeatres.

Le Sénégal est à cheval sur les zones tropicales soudanienme et saheliem
et son ciimat se caractérise par une alternance de saisondes pluies (juil4et à
octobre) et de saison sèche (octoore à juin), cette derni&re étant la période
difficile pour l'alimentation du bétail. La pluviométrie diminue à mesure que 1'0x1
remonte rers le nord ( 1800 mm/an en Basse-Casamance, 500 mm/an dans
la Sasse
vallée du fleuve Sénégal). Les températures oscillent entre 20° C
(minima de
janvier) et 35” C ( maxima d'avril-mai) avec un maxima secondaire en octobre.
L'hydrographie est celle d'un pays 3 longue saison siche. Les rivières
ne coulent qu'en saison des pluies. Les seuls courz d'eau permansnts sont le
Sénégal, la Gambie et la Casamance mais leur faibles courants font a-u'i.18 peuvent
être remontés par les marées jusqu'à 2OOkm de leur embouchure. Ces fleuves sont
soumis au régime tropical: basses eaux de novembre à mai, crues de juillet à novem-
bre,ce qui a une importance pour la vie agricole: dans sa large vallée inondable
le fleuve Sénégal apporte de l'eau aux régions sahéliennes qu'il fertilise. Les
aménagements prévus devraient en faire une grande région rizicole.
Le Sénégal soudanien a une vegétation de savane arborée, dont 3es espbces
s'appauvrissent vers le nord. Le baobab e3-t i'arbre le plus caractéristique du ce&
centre. Au nord il fait place au cadde puis aux acacias. En Casamance rkgne la
savane avec caïlcédrats, fromagers, palmiers à huile.
La population est d'environ 5,7 millions d'habitants. Elle est répartie
très inégalement: les régions périphériques contiennent de vastes étendues
pratiquement désertes ( densité
5 h/Km2) tandis que dans le bassin arachidier cet-t
-. densité atteint 30 à 50 h/Km2, le-taux d'urbanisation atteignant 30%. Il y a de
nombreuses ethnies, (Wolof, Mandingue, Toucouleur, Peuh1 . . . ) a-tri. parlent tous un
dialecte différent, ce qui a fait adopter le français
comme langue officielle.
La religion la plus répandue est l'Islam, pratique par 85%
dessénégalais.
-
-
-
-
-
C.=lrte NO2 -
Economie du Senigal

ECONOMIE
Les' 3/4 de la population vivent de l'agriculture qui associe, dans la
plus grande partie du pays, production vivrières (mil, riz, manioc, niébé) et culture:
commerciales s~~r environ 2 200 000 Sa cuitivés,
1 millions est consacré ZS l'arachide
unique
source de reveti monétaire pour la majorité des mzaux. Les fluctuations
de la production en fonction de l'irrégularité de la pluviométrie aÎfectent directe-
ment le pouvoir d'achat et aussi l'ensemble de l'économie: inàustrie du décort:cage
et de l'huilerie, des engrais et du matSrie agricoie, commerce interieur et extériec:
Les produits arachidiers rrpresentent en valeur les 3/4 de l'exportation
I
Une part déjà importante dans l'économie nationale est rkervée à
1161evage mais celui-ci ne rapporte pas grand chose. Les Peuls, proprihtaires de
-
l'essentiel des troupeaux, considérent en effet le bétail comme une sorte de bien
inaliénable, signe extérneur de richesse et de prestige, auquel on ne saurait touché
I
sans déchoir. Les dirigeants sénégalais font de grands efforts pour modifier cet
état d'esprit. Le cheptel compte actuellement 2 500 000 bovins, autant de moutons et
-
chèvres, 200 OOOchevaux,
200 00 ânes et 400 000 cochons.
La pêche représente elle aussi une part importante de l'économie
I
nationale. On distingue deux types de pkhe:
la pêche traditio,nnelle q-U, quoique
artisanale, n'en assure pas moins une production annuelle de l'ordre de 300 000 îonres
w
eV la pêche industrielle (elle a débuté en 1954) çui necesse de se développer; elie
mobilise actuellement plus de cent cinquante unités modernes.
--
Bien que
relativement pauvre en Gnergie eteen ressources minières,
le Sénégal a réussi à devenir l'un des états de l!Afria-ue noire francophone les
plus avancés sur le plan industriel. Son industrialisation a commencé avec la créatiqn
-
en 1910, du port en eau profonds de Dakar qui représente le point ?e convergence d:un
r%seau de communications terrestres s'étendant jusqu'aux confins sahariens et tchadiens
ILes industries textiles sont en pleine expansion (mine d'ggrrnage h coton, de filatz
et de tissage... ) ainsi que ies industries chimiques.
1
Wous dirons quelques mots sur le commerce extirieur, qui est défici-
taire, comme dans la plupar+ des pays en vain de développement. L'arachide et ses
derives representent B eux seuls ?rès des 3/4 des uxyonations,
comme nous l'avons
déjà dit, et viennent ensuite les phosphates, le cuir et les conserres de poissons.
‘-
Au chapitre des importations figurent les biens d'Équipement, les v&icules, le riz,
le pétrole et le café.
Cfes? sur le d&veloppement du tourisme que le gouvernement de
Dakar compte beaucou? pour rétajlir sa balance commerciale.

P R E M I E R E
P A R T I E
L'ELEVAGE BOVIN AU SENEGAL : Un aperçu de sa situation et de ses
perspectives de développement.

Les grands élevages du Sénégal concernent les bovins, les petits
I
ruminants, les volailles, les chevaux et les kes. Le cheptel bovin s'est accru
au rythme moyen de 5% par an de 1960 à 1971 pour atteindre un effectif de 2 900 000
-
têtes. De 1971 à 1980, sous les effets conjugués des années successives de sécheresse
il s'est produit une décroissance annuelle de 1%. Le niveau moyen oscille autour
de 2 400 000 têtes.
II
Trois types de bovins sont rencontrés au Sénégal:
- le zébu Gojgra au Nord, dans les régions. du Fleuve et de la zone sylvo-pasto-
I
raie, indemne de trypanosomiase. On en compte environ 1 368 000 (54% de l'effectif
bovin). C'est un animal de beau format, remasuablement adapté à la zone sahélienne
-
excellent pour la boucherie, moyen pour la production laiti&re.
ill
- le taurin N'dama, trypanotolérant,
est élévé dans la partie la plus méridionale
du pays, infestée de glossines. On compte 552 000 N'damas (21,8$ de l'effectif bovin);
-
c'est un animal plus léger que le Gobra.
- entre ces deux zone'8 le bétail est constitué d*an$wrux métissés des deux races
précédentes que l'on appelle Djakorés. Ces bovins ont des qualités intermédiaires
entre l'e zébu Gobra et le N'dama. Conséquence de la sécheresse et du recul vers le
I
sud de la limite glossinaire, le zébu gobra est descendu peu à peu, ce qui a permis
aus Blevsnrs d'avoir des a.ni.w~~ de plus grand format et d'une force de traction
supérienre.Aussi, dans certaines régions, trouve-t-on de forts beaux Djakorés.
Les principaux paramêtres économiques caractérisant les troupeaut bovins
sont meilleurs chez le zébu viv&t dans les zones mieux adaptées aux besoins des
-LI
animaux, Les taux de féoondith vont de 40 3 665 du nombre des reproductrices. La
mortalité des jeunes de moins d'un an atteint ou dépasse 40% et peut se réduire 8,
3
15%. L*-Qe du premier vélage n'est jamais inférieur Cc 4 ans et l'espacement des
vélagqs'ét ale de 18 à 30 mois. Les taux de produot ion retenus sont de 9 à 11%.
Aux syst&mes traditionnels de production (élevage extensif et élevage
sédentaire), dont nous parlerons plus précisément dans le chapitre suivant, s'ajoutent
des systèmes modernes de production, réalisés par l'intervention de diff érentea
sociétés encadrant et provoquant l'évolution de l'élevage.

- CHAPITRE 1 -
Z O O T E C H N I E
E T
A L I M E N T A T I O N
Etude zootechnique de l'élevage bovin Sénégalais
N. VILLA
Principales caractéristiques de l'alimentation du cheptel
J.C. BOUVIER

7 - ETUDE ZOOTECRNIQUE DE L'ELEVAGE BOVIN SENEGALAIS
A- LA ZONE SYLVO-PASTORALE
l"- La population bovine
a - La race
Le zébu Cobra sénégalais que l'on rencontre aussi dans le sud de la Mauritanie
et dans le Nord-Ouest du lali est un animal sub-convexiligne, longiligne, hypermétrique,
-2 grande taille (143 cm au garrot pour le taureau adulte contre 139 pour la vache), et
bien musclé (le poids peut dépasser 400 Kg pour le taureau et 300 Kg pour la vache).
-a bosse est tr&s développée, les cornes sont longues (70 à 80 cm) et en lyre haute. La
robe est blanche pouf: la variété du peuhl, mais avec des bringeures pour la variété dite
%rkre,
La production laitière est moyenne voire faible (2,5 livres environ par jour
sur 180 à 250 j de lactation). Le lait est riche en matières grasses (5,5/1). Par contre
a production de viande est bonne (rendements bouchers 48 &à 53% selon le mode de prépa-
ration).
b - Mode d'élevage
. le milieu humain
C'est une population presque exclusivement de race peuh1 dite du Diéri et du
-ualo. On rencontre aussi des Toucouleurs,
Ouolofs, Sérères et enfin une minorité
ethnique Maure se manifeste parfois aux forages .
Le campement Pen1 est généralement divisé en plusieurs groupes d'habitation ou
carrés" dont le nombre varie en fonction de l'importance de la famille. Une case
eaditionnelle a une forme ovoïde et estconstruite à base de branchages et de paille.
AIX abords des campements on rencontre des parcs à bestiaux délimités par des haies
d'épineux.
l
L'élevage bovin est la principale activité de ces peuls, les petits ruminants
et les cultures vivri&res servent d'appoint.
II
Autrefois la population était entièrement nomade; au Nord et à l'Est, les
,'l
éleveurs se dirigent vers les terres de décrues de la vallée du Fleuve; du Sud, ils
*I artent vers le Sine-Saloum avec leurs troupeaux pour la commercialisation des produits
laitiers. A l'ouest, ils occupent les grandes zones de cultures vivrièaes et s'installent
'Ires des villes et des villages pour la commercialisation de leurs produits.
Les grands axes de déplacement sont
l'axe Dahra-Louga d'une part et l'axe
_
"ahra-Mbacké avec dispersion vers le sud (Kaolack) ou vers l'ouest (Djourbel, Bambey,
-hi&...).
Le départ se situe en Novembre-Décembre et le retour en Juin-Juillet à l'appro-
he des premières pluies. Seule une partie du troupeau se déplace avec quelques membres
be la famille.
De nos jours, à la suite de la création de forages, ces populations autrefois
nomades, se sont en partie
6 '.!
,.?y- (
&w.r un rayon de5à 12 km du forage.
1. -.

C'est une formule mixte entre l'élevage strictement sédentaire de la zone agropastora 8
et l'élevage de la grande transhumance. Ce type d'élevage a été qualifié de "Sahelien
Pastoral".
-
. Conduite du troupeau
Le troupeau est placé sous la surveillance d'un membre de la famille. Il
-
part le matin au pâturage, après la traite et la tétée des jeunes, à la recherche de
nourriture. Il rentre le soir au campement où il passe'ta nuit.
Le nombre des bovins prime sur la qualit et les éleveurs conservent les
vieilles vaches, seuls les mâles sont oommercialiés, sans âge défini et en fonction d-s
besoins. La sélection de ces mâles est basée sur les aptitudes laitières de la mère, la
couleur de la rose, le cornage, le caractère de l'animal. L'âge de choix est de 2 ans-
Les mâles reproducteurs sont réformés vers 10 ans, les femelles reproductrices vers 12
13 ans. Les autres mâles sont castr8s ver= 3 ans.
Pour la traite les jeunes sont placés sous la mère 2 fois par jour, le matin
et le soir; la tétée s'effectue en deux temps, dans l'intervalle desquels s'effectue
la traite. La quantité de lait recueillie par jour est de 0,5 litre en Sai&n sèche -
et de 2,5 à 3 litres en hivernage.
La taille du troupeau est variable, on compte en moyenne 65 animaux par car&
animaux pouvant awiir des propriétaires différents.
-
Parames zootechniques
.
1
Llâge 8, premier vélage est de 4,5 ans; l'activité génitale est tardive et -e
possibilités rdelles des femelles ne s'expriment gu&re avant 6 ans, la période optimale
se situe entre 6 et 12 ans.
-
Le taux de naissance est de 54% par rapport au nombre total des reproductrice
Les femelles font en général 2 veaux en trois ans. On note un taux d'avortement de
3 à 4% et un taux de morti-natalité de 1,576.
58% des naissances ont lieu en Juin-Juillet-Aout‘ce qui explique en partie e
taux Blevk! de mortinatalité relevé à cette époque. Le taux global de mortalité est de-
13,1$; chez les jeunes (0 - 1 an), il atteint 18,5$.
20 - Les méthodes d'amélioration de l'élevage
a - Recherche zootechnique
-
La principale activité du Centre de Recherche Zootecnique (C.R.Z.) de Dahra
est la sélection bouchère du zébu Gobra.
. Le schéma de sélection
Chez les mâles: ceux qui atteignent 24 mois sont capables de débuter leur '
carrière de reproduction. Mais, avant d'être choisi, un premier examen est pratiqué
sur le plan de la croissance et de la conformation, par rapport à des seuils de
-
séleotion calculés (of tableau 1).

SCBEMA DE SELECTION DU ZEïXJ COBRA
-t-r-rz-r-=-=-0-=-=- '-=-=-P-=-'-=-
9
NAISSANCE A 6 MOIS
1
IAURILLONS
TROUPEAU DE SEVRAGE
GENISSES
12 - 36 MOIS
12 - 23 MOIS
i
1
I
Jugement des
l
mâles
-
VONFORMATION
4BOISSANCE
*
GENISSES Vo
- ‘70 %J DE
Y1 premier veau
1
t
l\\
REFORME
\\
t
Vi deuxième veau
V3 troisième veau
A TESTE@
J U G E M E N T SURLA.D.ESCENDARCE
VACHES RXFORBEES

SCHEMA DE SELECTION DES TAUREAUX GOBRA.
-5-3-=-=- =-=-=-r-P-=-I-=-=-=-=-r-
-
DE LA NAISSANCE A 6 MOIS
VEAUX SOUS LA MERE
-
Sélection sur descendance
collatéraux, massale
-
SEVRAGE A 6 MOIS
-
-
""
j PRETESTAGE COLLEC'L'IF
,(f; mois
-
CROISSANCE
2093 CESSION 1
-
-
PRETESTADE INDIVIDUEL 12 _ 24 mois
-
-WL
- CONSOMMATION (XC)
Mise à la reproduc-
- CROISSANCE
tion sur femellse du CRZ
- SEXUALITE
-
TESTAGE SUR LA DESCEKDABCE
-
- PBRFORMANCE ,hSCEKDANCE
TAUREAUX AMELIORATEUFca

TADLEAU No 1:
Seuils de Sélection
I
1 0 s
6M
12 M
18 M
24 M
I
NAISSANCES
I
Seuil à
10 k
24
70
122
160
254
304
r
I
- MALES
Seuil à
22
62
106
138
220
2817
20 $2
:-WELLES
Senil à
19
43
70
97
97
159
80 $
I
I)
Depuis 1973, afin d'augmenter l'efficacite de la sélection du Gobra, les mêles
subissent un prétestage. A omois,
les trente meilleurs mâles (ascendance, poids à 6mois
I sont placés en prétestage collectif.
A l'issue de ce prétestage qui dure 6 mois, les 10 meilleurs taurillons du
1 point de vue croissance, conformation et caractère, sont placés en prétestage indivi-
duel. Les animaux sont contrôlés du point de vue consommation, croissance et sexualité.
- Les meilleurs sont conservés au centre pour être jugés sur descendance soit par insé-
mination artificielle (en étude en ce moment au centre), soit par saillie naturelle.
- Les autres sont mis 'en cession.

Chez les' femelles: le premier jugement porte également, comme pour les mâles,
sur la croissance et la conformation; c'est à la suite du sevrage du 3ème veau que la
vache est jugée sur la descendance. Les femelles sont alors soit conservées dans le
- troupeau de sélection, soit réformées.
--
I
b- Les rhzltats obtenus
Le tableau 2 (page suivante) indique l*évolution du poids des animaux ayant
'
- subi ce schéma de selection.
C'est ainsi que le poids à la naissance est passé de 20 Kg en 1954 CI 26,6 Kg'
- en 1980 pour les mâles. Il en est de même pour les femelles (23,8 Kg en 1966 à 24,4 en
1980). Les poids à 6, 12 et 18 mois ont également évolué dans le même sens.
.
Les résultats de l'expérience d'extériorisation du potentiel génétique du
Gobra sont consignés dans le tableau 3. Ils indiquent un potentiel de croissance
appréciable. De plus, par une amélioration des conditions d'entretien des mares, il
s'avère que les possibilités de croissance du zébu sont encore plus élevées.
Lorsque l'on compare ces performances à celles d'animaux à l'extérieur du
- centre, on se rend compte d'un réel progrès zootechnique: les bovins des troupeaux
traditionnels font en moyenne 70 B 75 Kg à 6 mois et 450 à 500 à 4 ans, et encore dans
n

TABLEAU No 2: Evolution pondérale du z&bu Gobra entre 1966 et 1980
1980
-r
Naissance
23,a
26,6
2494
T
i
6 mois
a3,4
Î-
12 mois
132,6
113,l
152,9
142,6
T
/
t
la mois
2%9
148,s
238,3
j
e
-
i
-
TKH&AU N03: Evolution pondkale comparée des animati extériorisés nés en 1968 et
en 1970 et des animaux témoins nés en 1965, 66, 67, 68.
-
IAISSANCE
I Témoin
a”
ext&rioris&
14
21,3
1,6
15
126,3
12,2
14
j
/248,7

la,1 r
68
/
/
_.^.^. ._ _._ _
I/
Y
7
130,8
21,s
3
1 283,6
/
-
/--
I
h

les meilleures conditions.
La conduite de l'élevage: le schéma de sélection adopté s'applique dans le
csdre d'un élevage extensif amélioré. Cet élevage se caractérise par:
- un paturage controlé
-un abreuvement à volonté
- une complémentation au moment des périodes de disette (Avril-Juillet).
- l'établissement d'une saison de monte (Octobre à Décembre)
Les contraintes :-il s'agit d'un troupeau fermé: les performances plafonnent
rapidement;
-le milieu, la diffusion lente du progrès génétique.
On peut aussi signaler la présence au CRZ d'une équipe de vulgarisation;
cette équipe encadre quelques éleveurs à proximité du CRZ et effectue des épreuves
de testage des troupeaux; pesage, mesure de la taille au garrot, du périmêtre thoraci-
que et de la longueur du corps sont effectués régulièrement (environ tous les mois) et
ces renseignements sont recueillis sur une fiche individuelle portant le numéro de
l'animal. L'équipe se charge aussi de la cession de géniteurs en milieu traditionnel.
Concernant la productivité numérique, l'effectif du CRZ de Dahra a accusé
un accroissement de 3,07$ en 4 ans (812 animaux en 1976 et 837 en 80), compte non
tenu des réformes, ventes et cessions diverses.
Les param&res de reproduction enregistrés sont:
1978
Taux de fécondité 41,@$
1979
-
-
-
4796%
L'8ge 8u premier Véhge est de 37 mois.
B- LA CASAMANCE
l*- La population bovine
a - La race
La race N'dama se rencontre du SénBgal au B6nin (ex-Dahomey), dans le sud
de la zone soudanienne et dans le nord de la zone Guinéenne. C'est un animal rectilign
médioloigne, eumétrique, sans bosse, doté de cornes en lyre dont l'extrémité se
recourbe légèrement en dedans. La taille est petite (N'dama signifiant en Ouoloff
"petite taille"); la hauteur au garrot moyenne est de 110 cm chez le taureau contre
104 chez la V8Chs. Le poids peut atteindre 300 Kg chez le taureau contre 230 pour La
vache.
La robe est généralement froment ou fauve , parfois tres foncée et presque
noire, quelquefois pie.
La production laitière est plut8-t mauvaise: environ 350 litres par lactatjon
soit moins de 2 litres par jour. La race donne par contre de bons animaux de boucherie
avec un rendement moyen de 45 B 50 $ pouvant atteindre 55%.

Le boeuf N'dama peut-être également utilisé pour un travail modéré. Mais la
qualité la plus remarquable de la race est d'stre trypanotolérante, c'est-à&dire de -
pouvoir vivre et se reproduire tout en hébergeant des trypanosomes
sans présenter de
signes cliniques de la maladie (cf. chapitre sur la pathologie parasitaire), ce qui -
justifie son élevage au Sénégal Oriental et surtou* en Casamance.
-
b - Le mode d'élevage
En Casamance, les problèmes de la trypanosomiase et de la brucellose s'oppo.-
sent au développement d'un élevage lié à une agriculture potentiellement forte (bonnes
terres et régime des pluies plus favorable).
Ainsi, contrairement à ce que l'on a vu précédemment dans la zone sylvo-pas=-
raie, les éleveurs sont ici avant tout agriculteurs.
IIy a un troupeau par carrd, dont le gardiennage est assuré par un memebre -
de la famille qui les emmène la journée aux paturages et les rentre le soir au villagl-
Le NIdama, plus docile que le Gobra, nécéssite une surveillance nettement moindre.
"_
Il s'agit ici d'un élevage totalement sédentaire.
La taille du troupeau peut varier de 20 B 300 têtes.
-
Les paramêtres zootechniques du milieu traditionnel seront étudiés de façon COL
comparative avec ceux obtenus au centre de Recherches zootechniques de Kolda dans Ie _-
chapitre suivant.
2*- Les méthodes d'amélioration de l'élevage
a - but
Le CRZ de Kolda (cré6 en 1972)' travaille sur 3 programmes dont deux axes
-
sur l'amélioration génétique des races locales bovine et ovine. Le 3ème a trait à
l'étude et à l'amélioration du milieu.
L'objectif était de produire des géniteurs à diffuser dans le milieu paysan-
par l'intermédiaire de la D.S.P.A. A présent, des géniteurs corasrenoent
à être vulga-
risés mais uniquement dans la zone d'emprise du CRZ, qui regroupe 13 troupeaux répart&
dans 7 villages avec un effectif de 799 têtes.
La diffusion de ces géniteurs est précédée d'une intervention qui porte Sm-
la couverture médico-sanitaire et l'identification des troupeau en MB d'un suivi
et d'une gestion rationnelle. Les principaux obstacles à ce niveau, se situent autour-
des hommes, du système d'identification et de l'abreuvement.
b- Sélection - protocole de pesées
En 1972, le lot de fondation était représenté par 123 tates. Aujourd'hui il
en reste 58, L'ensemble du troupeau oompte 400 tetes.
Le sevrage s'effectue à partir de 6 mois; les mâibes sont sélectionnés pour le
prétestage , les génisses sont introduites à la reproduction à partir de 160 Kg.
Le poids à la naissance est de 18 Kg pour les mâles et de 17,5 Kg pour les -

femelles.
Le poids moyen des adultes est de 250 Kg.
Protocole des pe&es:
Naissance - 3 mois : 1 fois par semaine
3 mois - 6 mois : "
quinzaine
6 mois - 24 mois : n
mois
27 mois - 6 ans : **
trimestre
6 ans et plus
:
11
semestre
c - Paramgitres zootechniques - comparaison avec le milieu extérieur
+ taux de fécondité:
Pour une popklation de 145 reproductrices, ont été enregistrées 1.08 naissance
dont un mort-né.
.Le taux de fécondité est donc de 73,79$ contre 5% dans la zone d'emprise.
+ intervalibe entre vélages:
Pour le troupeau de fondation, il est de 594,57 joura; pour les femelles nées
au CRZ il est de 42l,20 j. Dans le milieu extérieur: 27 mois.
+ age au premier velage:
Femelles nées au CRZ: 972,6 j
Milieu extérieur: 4ans et 6 mois
+ taux de mortalité: 9,91 $
+ chez les taurillons en prétestage individuel G.M.Q. = 457,3g
d- Sélection sur la robe
Dès la création du centre, une sélectigm sur la robe du N'dama a été effectuti
En effet, les chercheurs voulurent sélectionner la robe fauve pour trois raisons:
- robe plus appréciée à l'exportation,
- robe correspondant à la souche initiale du taurin N.'dama. En effet,
les robes variées rencontrées dans les terres (gris, pie noir, noir, etc...) corres-
pondent a des croisements, réalisés principalement avec le zébu Gobra.
- robe fauve liée à une trypanotolérance
plus accentuée.
En fait, si les
deux premières raisons restent encore relativement valables,
il s'avère que la troisième raison émise n'a aucun fondement. La couleur de la robe
du taurin N'dama n'a aucune relation avec ses capacités de trypanotoléranee. Aussi,
cette sélection sur la robe est peu à peu abandonnée par le
CRZ.


.
^.
_..
.
c - LA ZONE AGROPASTORALE
-
l"- La population bovine
a - La race
-
Dans la zone agropastorale, comprise entre le Nord du Sénégal (avec le zébu
Gobra ) et le Sud ( avec le taurin N'dama), on trouve tout naturellement des animaux
-
issus du croisemnt GobraXN'dama.
C'est en 1927, dans la section agropastorale de Bambey qu'ont été réalisés
-
les pr&niers essais de métissage du zébu Gobra et du taurin N'dama; les objectifs
étaient d'obtenir d'une part des aniamux de valeur bouchère supérieure au N'dama et
de force de traction plus importante et d'autre part des animaux conservant les ca-
-
pacités de trypanotolérance du N'dama.
Ainsi, des femelles Gobra de race pure et des mâles Y'dama de race pure
-
egalement (l'utilisation de mâles Gobra et de femmfles N'dama aurait posé des problèmes
de dystocie), ont été croisés sur plusieurs générations pour obtenir un métis 3/16
-
zébu et 13/16 taurin. C'est un animal de valeur bouchère et de force .de traction
importante, mais qui n'a pas conservé totalement ses gapacites de trypanotolérance.
Ainsi, s'il est élévé dès son plus jeune âge dans une région infestee de glossines,il
-
sera trypanotolérant;
mais s'il y est introduità l'$ge adulte, il aura perdu cette
qualité.
-
Au niveau de la section agropastorale de Sambey, qui compte actuellement
environ 150 bovins, on effectue une sélection sur la croissance pondérale; mais il est
-
important de signaler que pour le moment aucun $&éniteur n'a été cédé dans le milieu
extérieur, ceci reste un projet de la section.
b- les paramêtres zootechniques obtenus en section/milieu extérieur
Les paramètres zootechniques ont porté sur l'évolution pondérale des
métis: le poids S la naissance, le poids à huit semaines, le poids au sevrage et le
poids à un an. Voisi quelques résultats obtenus:
__ -..-
Poidk-à la naissanco‘(moyenne)
Poids à huit semaines (moyenne)
m$les 21 Kg
mâles 48 Kg
-
-_c
femelles 19,5 Kg
femelles 47 Kg
Evolution de la vitesse de croissanoo moyenne de la naissance à huit sem.
-
Semaines 0 1 2
3
4 5
0
7 8
Vitesse de ----'
croissance
847 716
97 551 539 521. 510 503
-
dj Poid s au sevrage(8semaines)
-
La sélection S'éta@it sur le poids à ia naissance; le poids à huit
-
Se
ines sert de deuxième sélection
Poids à un an
mâles 132 Kg
mâles 142 Kg
femelles 129 Kg
femelles 145 Kg
Notons l'influence de la date de vélage, les veaux nés en milieu de saison
sèche (février-avrii) sont les plus lourds 3. 1a naissance, ,tandis que ceux nés en
-
fin de saison sèche (mai-juillet) sont plus légers.

.
_
- -._
.
.-
- .“...
c - Le mode d'élevage
Nous devons ici différencier deux régions à l'intérieur de cette zone agro-
pastorale: le Siné-Saloum B l'ouest et le Sénégal Oriental à l'est. L'optique des
éleveurs en ce qui concerne l'élevage, est en effet différente.
+ dans le Siné-Saloum
-------------u---
Dans cette région, la proximité de grandes villes (en particulier Kaolack)
a eu pour effet d'instaurer une part importante à l'élevage; en effet, les marchés
représentent des débouchés pour la commercialisation de la viande bovine. On a
toutefois là aussi une association agriculture-élevage. Une enquête réalisée en 1970
à permis d'obtenir quelques résultats sur les paramêtres zootechniques:
-taux de reproduction moyen estimé à 57$
-taux de disparition des veaux entre la naissance et 2 ans serait de50'
-la commercialisation des animaux porte principalement sur deux caté-
gories de sujets: les jeunes mâles et les femelles de 3 ans à adulte.
-les ventes sont plus importantes en hivernage et en début de saison
sèche,
-la mortalité est élevée en hivernage.
Importance de la traction bovine: dans le Siné-Saloum plus particulièrement,
on a essayé de développer la traction bovine. Des centres de dressage ont été organisés
par les encadreurs jusqu'en 1974.
Le dressage des animaux dure 3 semaines, ce qui permet à l'encadrement
d'apprendre aux paysans la conduite des animnux,
les soins à leur donner et l'utilisa-
tion des outils.
\\
Lesnauvwvenus
à la traction bovine étaient l'objet d'attention plus parti-
culières de l'encadremant en ce qui concerne les techniques rendues possibles par la
traction bovine.
Avec la grande diffusion de la traction bovine et
sa maitrise par les
paysans, l*organisation du dressage est devenue inutile.
Il y a donc un développement important des paires de basufs et un début
d'utilisationnie
paires de vaches.
Toutefois, ils .réside encore unproblème sur la durée d'utilisation des
animaux. En effet, les paysans se dessaisissent plus rapidement que prévu de leurs
bovins de traits: les bœufs detrait acquièrent un8 valeur marchande, élevée. La trac-
tion bovine est aussi une forme dïembouche très lucrative ce qui explique son succès.
Pour réduire les. inconvénients de tels comportements deux actions complé-
mentaires ont été introduites:
- l'utilisation de génisses de trait
- l'organisation d'atelier d'embouche paysanne

+ au Sénégal Oriental
- w - - w - - - - - -
-
Au Sénegal Oriental, l'élevage est tout à fait secondaire par rapport à la
culture; ainsi les paysans accumulent le bétail (plus le troupeau est important, plu -
grand est leur prestige) mais ils ne vendent leurs bœufs au marché que lorsqu'ils en
ont absolument besoin pour se ncurrir.
Il n'existe pas à proprement parler de
commerce du bétail, celui-ci ne servira que d'appoint. Ainsi, dans certaines zones, 3
y a de très nettes surcharges en bétail par rapport aux ressources alimentaires du
pays. Il faudrait une "loi pastorale" permefitant le "désto&ge "des troupeaux. Le
-
troupeau fait partie intégrant8 de la vie traditionnelle, son importance est _
représentative d'une promotion sociale et sa valeur se fait sentir lors des fêtes ou,
grands événements familiaux.
Les
préoccupations paysannes dominantes sont donc d'ordre agricole. Ce son-
les impératifs de l'exploitation des cultures qui décident l'affectation prioritaire
de la main d'œuvre disponible et conditionnant le gardiennage et les mouvements du
bétail.11 n'y a pas de gardiennage au sens pastoral du terme, selon lequel les parcoük
sont imposés par 18 berger, en fonction de leur valeur. Il est d'abord essentiel et
trop souvent suffisant d'écarter les animaux du périmZ?tre des cultures. Soumis à une-
surveillance trop lâche, les animaux sont sans cesse à la recherche du meilleur et 1
troupeau est alors perpétuellement en mouvement.
-
D'une façon générale, en hivernage, les troupeau3 sont toujours accompagné-
d'un gardien. Si la main d'œuvre familiale fait défaut, le pasteur rétribue un gardiL
venant de l'extétieur durant une période qui se prolonge sur 7 mois.
Il n'y a ni tradition orale, ni réglement quelconque déterminant pour chaq 2
-
troupeau un pacage bien défini par une concertation préalabledes éleveurs du même
village. De la même fagon, aucun programme en commeunnefixe à chacun ni le temps de
la transhumance, ni le nombre d'animaux acheminés vers telle ou telle mare, ni la du&
du séjour à celle-ci.
Le principe d8 la liberté totale de pacage et d'abreuverne& est unanimemenv-
admis avec une réciprocité sans limite.
La transhumance est avant tout conditionnée par la protection des rticoltes-
non seulement de celles du pasteur lui-même mais de celles des paysans voisins. A
la mort du chef de famille, les animaux se transmefitent par héritage aux descendants-
par parts égales. Le troupeau peut, au moment de la snccesion, se scinder en plusieurs
groupe tout comme il peut rester confié aux soins d'un seul héritier, gardien du bie-
de la famille.
2O- Les méthodes d'amélioration de l'élevage
Une visite trop brève aux centres de recherche vétérinaire du Siné-Saloum-
ne m'a pas permis de recueillir beaucoup de renseignements sur les recherches zoo-
techniques dans cette région , je n'étudierai donc que le Projet de Développement de
- .,I 4 -

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1’Elevage au Sénégal Oriental (P.D.E.S.O.)
Le PDESO a divisé la région qu'il couvre (moitié nord du Sénégal Oriental)
en unités pastorales (UP). L'ensemble regroupe 113 000 têtes de bétail avec environ
3 000 ta-tes par UP. Pour une ou plusieurs de ces unités (en fonction du nombre de
villages et du bétail), le projet a mis en place un encadreur. Celui-ci a à sa disposi-
tion une mobylette et des produits vétérinaires et son r6le consiste à conseiller les
éleveurs, leur apprendre quelques mnipulations simples et pratiquer des interventions
vétérinaires. Les éleveurs sont en général très réceptifs à ce projet.
On essaie d'introduire dans les troupeaux des zébus Gobra ( leurs qualités
bouchères sont meilleures que celles du métis et la présence de trypanosomes dans la
région est discutée) et de faire vendre aux marchés un plus grand nombre d'animaux.
Un zootechnicien appartenant au projet essaie de mesurer l'impact de celui-ci sur les
paramêtres zootechniques; il a chorsi des troupeaux témoins qui correspondent à environ
35 du cheptel (encadré par le PDESO) et établit des fiches individuelles pour chaque
animal: carribre des femelles, mesures pondérales, périmbtre thoracique, mortalités,
naissances et ventes dans le trouoeau.
Deux contrôles annuels sont prévus afin d’appré
cier l'influence des saisons sur les performances animales: début de l'hivernage et
début de la période sèche. Les résultats obtenus en 1980 sont les suivants:
. Pyramide des âges
76,24 $ de femelles
28,76 $ de mâles (23,8$ de mâles entiers)
18,76 $ de veaux
15,78 5 de génisses
45,8 .-$ de vaches
- diminution des effectifs de vaches à partir de l'âge de 9 ans
- commercialisation des mâles à partir de l'âge de 2ans jusqu'à 6 ans
- castration à partir de 2 ans
. Carrière des reproductrices
âge lors de la
Calcul du taux de fécondité
première mise-bas
2 ans
53,28 k
5 ans
69,32 %
4,5=s
61,30 $
mortalité des veaux élevée soit 28,08 $ en moyenne.
. Données pondérales
- Chez les femelles: la courbe de croissance pondérale comprend quatre phases:
0 - 1,5 an : croissance très active jusqu'à 130 Kg
1,5 - 3,5 ans: crokssance
modérée jusqu'à 200 Kg
3,5 4 5,5 ans: croissance ralentie jusqu'à 250 Kg
,?A -

A partir de 5,5 ans, le poids des femelles se stabilise entre 250 et 260 Kg emr! -
moyenne.
Ceci met en évidence un cheptel de faible précocité.
-
- Chez les mâles entiers, la croissance peut être diviséeen deux phases:
0 à 5,5 ans: croissance active ré&ulière mais modeslke, jusqu'au poids moyen-
de 316 Kg, soit approximat ivemrnt 50 Kg par an et 140 g par jour.
5,5 à 8,5ans: engraiasemnt jusqu'au poids de 350 Kg en moyenne.
les fluctuations de poids sont considérables à l'intérieur d'ursmême classe d -
d'âge.
-
- Chez les mâles castrés, le poids maximum de 300 Kg apparaît au niveau de la class
d'âge 4-5 ans , soit une croissan8e moyenne de 60 Kg par an ou 165 g par jour en moye -
-
ne.
Cette croissance journalière moyenne tres faible est la résultante d'un dévelop ?
ment en dents de scie: gain de poids appréciable au cours de l'hivernage suivi par des
pertes considérablee en fin de saison sache.
-
. Naissance - mortalité
Le suivi des troupeaux fait apparâ,Ttre des taux de fécondité très bas et des
-
taux de mortalité très élevés.
taux de fécondité moyen : 3546
-
taux de mortalitB: veaux 36 8
vaches 45%
génisses 10%
-
mâ&es 15 $
Ces chiffres Evalués pour l'année 1980 mettent en évidence les effets catastro--
phiques d'une disette alimentaire causée par un retard important de l'apparition des
premières pluies.
Conclusion du suivi zootechnique
l
Les effets de 9a disette alimentaire annulent toute interprétatién de l'effica-
cité du projet sur les différents paramQtres zootechniques.
Le suivi socio-économique fait ress0riG.r les points suivants:
-
- diminution du revenu provenant des cultures, compensée par une
augmentation relativement importante du revenu provenant de l'élevage.
-
-* réduction fd8s effectifs des troupeaux de bétail des carrés enquêtés.
L'augmentation des ventes
de bgtail a certainement contribué à cette réduction.
-
- 5>1-.

II
D - REGION DU CAP-VERT
I
Jusqu'ici nous avons vu que tous les efforts ont porté sur la production de
viande; toutefois, dans la région du Cap-Ver-t (autour de Dakar), des recherches rela-
tives à la production laitière ont été effectuées.
En effet, toutes les grandes agglomérations, et par#iculièrement
Dakar,
voient leurs habitants demendar de plus en plus de lait et de produits laitiers. Or
le moyen le plus rapide de fournir une quantité de lait suffisante est d'avoir recours
à des races importées, fortes produc*rices,
à introduire dans des exploitations de type
ill
industriel ou semi-industriel. Des études précirpes ont été effectuées dans les infra-
structures créées sur la ferme de Sangalkam, près de Dakar.
L
l"- Les races urilisées
En 1963, un lot de femelles pakistanaises sont importées de Tunisie,
I
apres quelques années au CRZ de Dahra, elles sont transportées à Sangalkam. Puis, en
décembre 1976, des bovins de race Montbéliarde arrivent au Sénégal. Le lot se composai:
8I
de 26 animaux choisis dans le berceau d'élevage de la race de France. A Sangalkam, son'
installés des étables, une nursery, une taurellerie, une salle de traite mécanique et
II
une laiterie.
20 - Les objectifs
Lorsque furent effectuées les premières importations d'animaux
pakistanais, on ne prévoyait qu'une diffusiog dans le milieu éleveur, afin d'apporter
PI
des g&nes laitiers à des populations animales qui n'en possedent guère. Malheureuse-
ment, les méthodes de vulgarisation utilisées b l'époque n'ont pas permis une forte
diffusion de cette race. D'autre part, les conditions d'élevage sur te terrain ne
-
permettaient pas une extériorisation correcte des po$entialités de production laitière
de ces animaux.
II
Autour des grandes agglomérations vivent un certain nombre de paysans
qui, de tout temps, ie sont donnés pour tâche de produire du lait. Malheureusemnt, les
.I
productions individuelles sont faibles, les moyens de conservation du produit quasi
nuls, l'approvisionnement en aliment très aléatoire. En conséquenoe, ces producteurs
ne peuvent vivre décemment de ces activités. Le problème s'est posé, à partir de 1977,
de savoir comment il était possible d'intervenir chez ces paysans en vue de promouvoir
la production laitière traditionnelle.
Ainsi, nous voyons appatitre les trois volets actuels de recherches:
- La production intensive à l'aide d'animaux importés, Z haut rendements: les
Montbéliards.
- La production semi-intensive à l'aide des femelles Pakistanaises
- La production améliorée chez le paysan
- 9 ?. 4

a - Les résultats obtenus
-
a* 1 - En production intensive (femelles Montbéliardes)
Sur le plan de la reproduction, les performances de reproductio!-
sont anormalement faibles. Il faut dependant noter que si en 1980 le taux de naissance
des femelles de fondation est de 50%, il ,s'élève à près de 87% chez les femelles nées 11
-
Sénégal. L'intervalie entre les vblages,
très long entre le premier et le deuxième
(514 j.), devient plus court entre le 3ème et le 48me (365 j.). Les longs intervalles
entre les vêlages tiennent à deux faits essentiels: les avortements relativement
-
nombreux et la durée très longue en moyenne de la période allant du vêlage à la neuve: .?
fécondation.
-
S'agissant de l'âge au premier vêlage, les performances sont sa+;3
faisantes: 1040 j; chez les femelles de fondation, 933 chez les femelles nées au Sénégcd.
En conclusion,les problèmes de la reproduction ne sont pas encol
résolus, en particulier chez les femelles de fondation. Il semble se dessiner des
-
performances plus favorables chez les femelles nées au Sénégal. De manière à éviter
les problèmes observk dans la génération importée, il conviendra de créer un centre _
d'accueil et d'adaptation des animaux importés, seuls seront distribués les produits
nés au Sénégal.
-
Sur le plan de la production de lait:
aspects quantitatifs: la production moyenne actuelle , toutes lactations

confondues, est de 3240 Kg de lait en 339 jours, soit uhe production moyenne de 9,6Kg-
par jour de lactation. Les 3èmes lactation des femelles importées sont de 3560Kgen
318 jours, soit une moyenne journaliere de 11,2 Kg de lait. Sur les dix lactations -
observées chez les femelles nées au Sénégal, la production est de 2760 Kg en 302 jour?
soit une moyenne journalière de 9 Kg. Ces dernières semblent par conséquent se comporLl
honorablement. Toutefois; par rapport aux productions théoriquement possibles dans ce-Ht
race, les performances observées sont inférieures* Les courbes de lactation ont donc -
été analysées de façon précise, tant indiviàuellement que pour l'ensemble du troupeau
en lactation. On note
alors que le pic de lactation est en général peu élevé; inexis-
tant les premières années, il a été progressivement relevé mais reste encore en deçà -
_Y
des données classiques. La cause principale est fort probablement alimentaire.
u'fl.X..
aspects qualitatifs: le taux de KG observé est de 32%, celui des MA 34%
-
._ '
ce qui donne une production moyenne de 103 Kg de IG , 110 Kg de MA, et une moyenne
-
i' -,
Sur le plan pondéral, le poids de naissance observé a diminué dl
1977 B 1980, passant en moyenne de 41,5 à 33,5 Kg. Par contre, les gains de poids abs=*.
vés chez les jeunes sont tout à fait satisfaisants (654 g et 633g par jour, respecti-
t. 1
vement pour les mâles et Pes femelles). Quant aux femelles adultes, le poids moyen _
-__
global sur l'ensemble de l'année 1980 est de 592 Kg.
Les problèmes pathologiques: deux problèmes dominent largement _

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*
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Y.
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_
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_
.
-
la pathologie chez les montbéliardes: ceux relatifs à l'appareil locomoteur, (arthrite
ulc&res de la sole, panaris) et ceux relatifs à la reproduction.
I
a. 2- En production semi-intensive (femmlles pakistanaises)
Sur le plan de la reproduction dans cette race, les problèmes n'exis
tent pas, pour le moment. Le taux de naissance est régulièrement situé entre 90 et 98%
Les intervalkes entre vêlages observés sont en moyenne de 387 jours, l'âge au premier
velage est de 979 jours.
Sur le plan de la production laitière
aspects quentiitatifs:
la productiqn moyenne sur 85 lactations observées
depuis 1977 est de 1300 Kg pour une durée de 255 jours. Compte-tenu des performances
en début de lactation, il est possible d'espérer des productions plus élevées (1950Kg
en 2553). Mais ces femelles sont les premières B subir les contrecoups des variations
des apports alimentaires. En part icul;ier, en 1980, la courbe globale de production .a
nettement accusé le déficit alimentaire, alors qu'en 1979 cette courbe avait suivi de
façon asse2; nette la courbe théorique à 2000 Kg de production, choisie comme référence
aspeots qualitatifs: le taux de MG est de 48$, le taux de MA de 365, ce qui
donne, compte tenu des performances laitières corrigées, 68 Kg de MG, 51 Kg de XA et
une moyenne de matièresutiles dC 78 .
Sur le plan pondéral:Le
poids de naissance est compris entre 20,5 et 25 Kg.
Les gains de poids sont de 403g et 439g par jour, respectivement pour les mâles et
les femelles. Le poids moyen des femelles adultes est de 391 Kg
Les problbmes pathologiques: ce sont les mammites qui dominent chez les
vaches pakistanaises, l'origine en est généralement banale,
a. 3- Comparaison entre les deux races
Un calcul simple permet de montrer qu'une vache pakistanaise produit
plus de matihres grasses mais moins de lait et de BIA qu'une vache montbéliarde. Les
deux races sont proches sur le plan de la moyenne des mati&res utiles.
-
En fait, les deux races répondent %' des objectifs différents. La
montbéliarde doit être utilisée dans des étables de production intensive, à trbs haute
I
productivité. Les femelles pakistanaises tout en répondant très bien à une intensifica-
tion dans leurs conditions d'entretien sont plus rustiques , posent moins de problèmes
-
sur le plan de la reproduction et peuvent ainsi 8tre valablement
diffusées dans des
exploitations plus modestes, mais plus nombreuses. Les deux races constituent un des
moyens de couvrir les besoins de certaines régions du pays dans le domaine de la
-
production laitière et elles doivent Sotre utilisées toutes les deux.
-2L/ -

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-
a. 4- L'amélioration de la production laitière chez la, pays- et les éleveurs -
Là encore, deux aspects différents doivent être considérés. Le premier
conoerne la production laitière chez les paysans qui rcsident près des grandes agglc
mérations, le second, cette production chez les éleveurs où elle constitue la source
essentielle et souvent unique de protéïnes d'origine animale.
-
S'agissant du premier cas, des essais ont été entrepris chez les
paysans proches de la ferme de Sangalkam. Une partie de leur production est auto-
-
consommée, mais ils ont de grandes facilités de commercialisation de leurs excédents
qu'il est donc justifié de vouloir augmenter. Des observations de trois années
d'études, il ressort, dans la région du Cap-Vert, mais très probablement aussi dans -
les zones à environnement similaire , que la mise en place d'exploitatiomintégrant
production laitière et maraechage,
devrait pouvoir répondre au problème posé. Un
-
projet précis a été élaboré dans cet esprit qui provoit l'implantation de deux unités
de promotion laitière paysanne.
-
Dans le second cas, l'approche parart plus difficile en raison surta t
de la grande difficulté, en dehors des grands projets, de mise en place d'apports -
alimentaires supplémentaires et de l'impossibilité de cultures fourragères. Dans un
premier temps, il serait peut4tre utile de rechercher les gènes laitiers en utilise-t
par exemple les données recueillies par les sociétés de développement.
-
000
1
-
Nous voyons apparaStre des élhments de réponse relatif à l'utilisation
des races et des méthodes qui devraient permettre de discuter un plan global d'améli -
-
ration de &a production laitière au Sénégal.
La production intensive ou semi-intensive serait préconisée au nives!
des grands centres consommateurs. Chez les paysans, dans certaines zones, pourraient-
être installées des unités de production laitiare
intégrant cultures maraîchères,
fourragbres et éventuellement fruitières. Dans les zones enfin où la commercialisatti
du lait et des produits laitiers est plus problématique, on devra se tourner plnt8t
vers la recherche des gènes laitiers recueillis dans le troupeau même et diffusés
-
régulièrement.
- -?/ç-

II - PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE L'ALIMENTATION DU CHEPTEL - PRODUITS DISPONIBLES
EXI! LEUR UTILISATION
J
Dans ce sgstkne d'élevage traditionellement
extensif, la source
principale, et souvent exclusive, de l'alimentation du cheptel est formée par les
paturages. Ce r6le essentiel leur sera dévolu pendant longtemps, et ce, dans toutes
les régions aussi bien en zone sglvo-pastorale qu'en région de cultures. Pourtant,
ils semblent maintenant quelques peu menacés, à la fois par l'extension des terres
cultivées et par la baissa de qualité consécutive à une surexploitation.
Hais voyons d'abord ce qui les caractérise:
A - L% DIVERS PATUR.AG=
En fonction des zones éoologiques du Sénégal, nous avons deux princi-
paux types de patuses: les zones sahélienne et soudanienne.
Répartition des paturages sénégalais - Superficie en milliers de Km2
t
Domaines:
GUINEEN
SOUDANIEN
SAHELIEN
TOTAL
t
Préforestier
Sud
Nord
Sud
Typique
Superficie
5
28
110
39
14
196
Pourcentage
3
14
56
20
7
100
A
b"- Paturages sahéliens
"Le Sahel est le rivage du Sahara où le désert fait progressivement
place au monde tropical avec un climat à saisons tranchéeet."
goute la région nord du Skégal,
à l'exception des berges du fleuve,
le '*déserF du Ferlo soit 30% de la superficie du pays, appartiennent à cet écesystème
qui nourrit environ 1 millions de zébus. Cette aone sylvo-pastorale, dont la pluvio-
métrie est comprise entre 400 et 550 mm d'eau/ an, poss&de une végétation de steppe
arbustive où dominent les graminées annuelles ( Eragrostis tremulata, Aristida mutabil
Schaenfeldia gracilis... ). La strate ligneuse est formée principalement kk'accaoias
(dont les gousses sont très appétentes) de Balanites et de Pterocarpus.
La valeur fourragère de ces patnres est bonne en saison des pluies,
mais diminue très rapidement dès le mois d'octobre. En saison sèche, la végétation
arbustive est-fortement mise à contribution, ce qui permet d'apporter un peu d'azote
lorsque l'herbe n'en contient plus.
Il est difficile de donner des val-s précises de productivité et
de capacité de charge, car:
- La composition floristique varie avec la pluviométrie ( présence ou non de
légumineuses annuelles)

- Selon la nature du sol ( principalaunent
8' sénéplaines .ZI sols squelettiques
-
limono-argileux sur cuirasses ou épandages sableux minces sur substrats rocheux ou
cuirassé") la valeur d* la biomasse est très variable.
-
- Ces patures sont très sensibles aux feux de brousse qui ravagent tous les
ans d'énormes superficies.
-
Néanmois, les quelques chiffres suivants peuvent donner une idée (tr9:
rela ive) de la qualité de ces paturages,
-
a - Rendement
-
La phytomasse herbacée maximale est estimée à 1500 Kg par Ha de MS
sur dunes sableuses, à 806 Kg MS/Ha sur sols squelettiques. Cependant,
-
ce rendement
global est réduit par-l'importance des plages dénud6es
-l'extension des fenx courants, facilités dès que la phytomasse
-
hernacée dépasse 1000 Kg/Ha, de sorte qu'une année pluvieuse, favorable à la produc-
tion de fourrages , peut se révéler être une année déficitaire pour l'entretien des
-
troupeaux par suite du nom3re anormalement élevé de feux sauvages.
b - Valeur fourragere:
exemple pris dans la rdgion des 6 forrages
-
Tableaux 4 - 5 - 6 dus à VALENZA (LNERV) ci-contre.
Le tableau 4 appelle la remarque suivante: tous ces forages ne sont
-
séparés les uns des autres que par quelques dizaines de Km. Cela suffit pour enregis-
trer d'importantes différences de pluviométrie responsables des écarts de produotivitt
-
observ&s au cours d'une même année. On conçoit donc la difficulté d'estimer une valeu:
moyenne ccrrespondant B l'ensemble des patures.
-
c - Valeur nutritive de quelques plantes sahéliennes
-
Tableau 7 (Page 29)
Ces valeurs sont à comparer aux besoins des animaux (chiffres sujets
-
à caution!)
1UBT = 250Kg (Unité Bovin Tropical.)
UF
MAD
entretien
293
125g
-
déplacement 20 Km
098
5?2g
1OOg de gain de poids
0,33
2553
-
1 litre de lait
$38
6Og
Atitre indicatif, lorsqu'un Kg de M.S. de fourrage apporte moins de
0,45 UF et moins de 25 g de PIAD, il n'assure pas l'entretien d'un bovin de 250 Kg ce
qui est le cas de la "paille sur pied" en fin de saison sèche. 11 apparaît clairement
que si la va1eu.r fourragbre des graminées annuelles reste satisfaisante jusqu'au
milieu de la saison sèche, leur tanaur en azote est insuffisante des la fin de la
-
saison des pluies.

.,O
_.
Tableau 4
PRoD0crrvrrEs EN
NATm SFiam (x2? W. la-9
.
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1
1 19& i .
go.
j 1810
i
600
sro
160
0.5 km
1060
MJ
frb
if50
3. i-a
1090
:
Ir;a
100
680
5. km
700
,
lh
370
1350
0.5 k
55.4
121.8 92.3
-
BO.6
11994
m
TAWJI
:= :
61.5
70.3 66.
114.5
103.3
-
74.2 61.6
85.
92.3
0.5 km
55 87
128.8
84.2
117
62
HBZII
2.5 km
51.3
101.2
60.8
106.3
93
4. km
95=9
69.1
95.5
94
0.5 bn
64.6
139.
65.5
152.9
68.
1 0 0
5. b
05.6
71.5
66.
123.7
03.3
106.7
116
?*TWOLI
3. km
67.8
101.7 64.1
138.7
7OA
98.3
71
t
0.5 km
103.
97
TES~
:: h
133.8
-
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0.5 km
150.3
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LAxa
3.h
99.4
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j
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Tableau 6
- - - - - -
PRODUCTTVIti
M
HATIERES AZUl’EE3 TOTALES ( E N KG ..YA-‘)
,
firrge
nistonoe
1974
:
1975 1976
1977
ma
1979
198a
1
0.5 km
46.5
19.9
? 180
145.9
71.6
TA'PQUI
2. kn
!
49.2
i
59.7
I
504
-
188.9 !
60.9
-
5.km
:
I
107.6
' 72.1
I
-
131.2
'
56.3
'
-
i
i
0.5h
: 61.1
131.4
120.4
ml
35.6
MBIDI
2.5h
:
1
41,
1
35.4
60.2
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76.5
32.5
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:
64.7
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0.5 kil
67.8
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*
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LAEXR
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1
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i
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:
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2.5km
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-
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148.2 92.4
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-
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46.
t
I
I.
I

-
TABLEAU ND 7
-
ESPE'X, XQDE, PSRIODE
-
j~~~~ ponsses (juillet )
-
floraison (septembre)
fructification (sept.)
-
pailles (oct. $4 fév.)
pailles (mars a juin)
-
,Schmnefeldia gracilis
riontaiaon (aou* -sept.)
-
floraison (sept.)
%aillss (oct. f6r.) -
-
paillas (mars B juin)
r LEGUlUNEUSES ANNUELLES (rares)
'Zornia Kloohidiata
-
montaison (Aont)
frnctific&ion':sept.)
paia1es (oct.)
-
-LIGNEZlX
Acacia albida
-
feuilles (fév.)
Gousses complitsa
fil$~s des fruits
-
graGa6 (max%;
1
aalanites aempt iaca
-
I
i
feuilles s8ches au sol
Y,5 (
83,O j
11,4
9 5
53
i 0,95
((fev.)
feaillea euxles fleurs
20,o :
89,l
20,3
3 5
150
;
0,90
apYil$
I
BLft BOUDEr (1.E1X.T.T.)
-
-
L'importance de llapport azoté est de la strate ligneuse est ici
-
évident.(Une remarque cependant: les gousses d'accacias,
bien que riches en prot6ïnes
et tr&s appétées, ne sont pas digérées sans broyage sréalable.) La nécéssité de ce
complément ( qui dans les années de sécheresse à parfois permis, seul, la surtaie des
animaux) explique l'excessif émondage dont souffrent les arbres, joint B l'utilisation
du bois pour le chauffage ou l'artisanat, il entralne la régression du couvert ligneu:
Au chapitre des élements minéraux, il faut noter la aussi des carences
surtout en P et Ca, que les éleveurs commencent à compenser en distribuant de la
poudre d'os.
Les éleveurs du centre de la zone sylvo-pastorale faisaient faire des
cures salées d'une dizaine de jours en aofit-septembre
sur les terres natranées de la
nn

de la vallée du Ferlo; je ne sais ce qu'il en est maintenat. Dans d'autres régions,
on distribue parfois du sel de cuisine, pur ou mélangé à de l'argile pour former des
briquettes qui servent de pierre à lécher, mais c’est rare.
o - Capacité de charge
Compte tenu d e ces diverses données, la capacité de charge en bétail
en l'absence de feux, est estimée à 60 Kg PV/Ha/an.
Des expérimentations de VALENZA
et FAYOLLE ont montré que pour uhe biomasse maximale Be 7300 Kg/Ha, on peut obtenir
des gains de poids journaliers de 900 g avec une faible charge de 50 Kg/Ha en Aofft
septembre. Par contre de janvier à juin, la perte journalière est de 17Og pour une
charge saisonniére de 90 Kg/Ha.
d - Etiploitation et évolution
La grande transhumance fut longtemps la seule règle d'exploitation
rationnelle de ces terres, et ce jusqu'à l'installation des forages de la zone. L'uti
lisation de ces points d'eau prormanents a provoqié une sédentarisation importante de
la population nomade et a per&is d'exploiter des paturages autrefois abandonnés faute
d'eau. Les transhumances se limitent maintenant à quelques Km autour des forages, où
se sont installés .la plupart des familles. Walheureusement,
cela a provoqué une
importante modification de llécosystème et de nouveaux problèmes sont apparus
+
surpaturage des prairies voisinnes des puits, d'où l'apparition d'un processu:
de déserffification rapide,
+
maladie des forages due à la concentration des animaux
L'impact sur le milieu naturel est le suivant:
+ disparition des ligneux (émondage, troupeaux de chèvres, bois de chauffage)
+ la grenaison des plantes annuelles et donc le réensemencement des patures
n'est possible que si la plante finit son cycle, or le piétinement à lui seul entrafne
25% de pertes en saison des pluies, et de 35 à lOO$ en saison sèche; de plus, cela
enfouit les.:aem.ences,
ce que ne supportent pas certaines espèces à graines ténues.
+ aggravation des phénomènes d'érosion sur le sol dénudé par le surpaturage et
le piétinement: -forte &osion pluviale (pluies torrentielles)
-pereolation des éléments fins en profondeur et formation d'une couche
d'induration
-érosion éelienne otant le sable de surface et faisant apparartre
cette couche dure.
*
On assiste B une stérilisation définitioe du sol, par formation de
cuvette d'érosion qui s'étendent et se rejoignent.
Un autre phénomène aggrave ce processus: l'extension peu raisonnable,
-tropau Bord, d'une culture de rente: l'arachide. En effet, sous ce climat difficile,
il faut semer 3 à 4 fois pour obtenir peu de résultats, les destructeurs de culture
(criquets *..> sont actifs: le sol, toujours à nu est donc soumis à une érosion intens
qui provoque sa stérilisation en 3 ans.

Las principes d'améliotation pastorale reposent sur la correction
-
de ces erreurs- Nous en parlerons plus loin.
4
-
2*- Patnrages soudaniens.
a - caractérisation
-
fis sont caractérisés par l‘apparitiou de plantes vivaces; toujours
à dominante graminéenne, et le remplacement des épineux de la strate ligneuse par
des légumineuses et combratacées.
-
Le couvert ligneux est important, les zones à'om-
brage peuvent atteindre 30% de la surface du sol, les forêts clairss sont frsquentes
mais le rendement glabal n'est pas limité par I'omhre portée. SeuLes les plages
-
embrousaillées ou dénudées réduisent la production du tapis herbacé qui peut être
estimé à 155, 2000 Kg/Xa (de 800 à 3000 selon le sol).
-
La capacité de charge, évaluée à 80 Kg/Ra/an ( 40 sur gravillons, 125
sur terrases alluviales) est sous l'étroite dépendance des feux de brousse. Des feux
-
trbs pr6coces ne brûlent que les pailles à dessication rapide, de toute façon peu
appktées; les feux tardifs ont un effet de nettogage plutôt favorable à la repousse
du début des pluies ; par contre les feux de pleine saison sèche détruisent tant le
-
stock de paille consommable par le bétail. La charge est alors limitée aux posaibili-
tés de repousse soit environ 35 Kg m/xa-
-
TABLISAU No 8
VALKlE ALImTAIRG.DE QWLQUES PLAN'TZS SOUDANIENFIES
-
-
Psnnisetum euban~ustam
~ou8ses 20 j (sept.)
-
Bapoaases (Nov.)
paillas (Mars)
GRAMINEES VIVACES
-
kndropopx~ payanus
rspuussa 251
-
lyxxlase 60 j
inflorascensa (oct. )
-
fanflles agéas (nov.)
fcqilles &ches (mars)
xpmsss 30 j
lSGN%IlX
-
Ptnocarvas arinaaeua
jeubas fouilles (mars)

Les graminees annuelles fournissent un bon fourrage jusqu'en novembre,
mais leurs pailles sont déficitaires en azote et en énergie. La graminée vivace
Andropogon gayanus produit des~eponssesriches
jnsqu 'à 30 jours de croissance, mais
pauvres en prot éïnes au-dela.
Le déficit azoté des grodtactions gramineennes de saison sèche est
compensé par les feuilles et fruits de ligneux et d'autres espèces herbacées.
b- Exploitation
DaS ce domaine, la spéculation agricole domine: cultures ViVrièreS,
mil sorgho, cultures de rente, arachide cet-on. Les agriculteurs sédentaires, nombreux,
limitent la liberté des troupeaux.
Pendant la saison des pluies, époque des cultures, le troupeau confié
à des bergers est éloigné sur des parcours médiocres en forbt. En saison sèche, il
revient dans les champs et jachères environnant les villages. Les animaux se nourris-
sent au début des résidus de récolte et fertilisent les champs par leurs déjections
(contrats de fumure).
Puis ils sont Uissis libres de vaquer où bon leur semble, la
seule pré&cupation
des villageois btant alors leur abreuvement.
Dans le bassin arachidier, on commence à voir appara*re une associatioï
entre production agricole et élevage: il s'agit de la mise en réserve des fanes
d'arachide trop souvent gaspillées en fin de saison des pluies alors que les patures
sont encore de bonne qualité. Halheureusement,
ces fanes sont pratiquement réservées
aux baufs de trait et aux chevaux, et le jeu spéculatif invite souvent les éleveurs
à les vendre.
c - Evolution
Les pri.ncipaPx facteurs qui jouent sont la fragilité des sols (savanne
sur sol gravillonaires ou sols squelettiques à cuirasses) sensibles à la surcharge,
au piétinement; et l'extension des cultures au détriment des jachères et enfin l'exten
sion des feux courants.
Dans la seule région de Louga, en 1980, 80 000 Ha de patures furent
ravagées par les flammes. Le phénomène se reproduit tous les ans, et provoque d'énor-
mes pertes de viande. Les mesures gouvernementales proposées proposées - création de
pare-feux, formation de brigades d'intervention équipées de matériel moderne (pompes
et citernes), regroupement des éleveurs en unités pastorales et diverses actions de
sensibilisation et d'alphabétisation -, sont encore peu efficaces et surtout mal
appliquées. L,es pare-feux ne sont pas assez larges, mal entretenus (de toute façon,
les flammèches emportées par le vent peuvent parcourir plus de 100 m). L'équipement
en camion-citernes est encore très réduit, on manque de moyens et de personnel. Biais
le pire reste l'indifférence, voire la nonchalance de la population: on ne comprend
pas l'intérst de combattre un phénomène intégré aux habitudes villageoises. D'ailleur
les feux sauvages ont -ouvent pour origice des btilis effectués sans précaution.
-73 -

3*- Amélioration des paturages
a - Zone sylvo pastorale
11 conviendrait d'éviter les erreurs actuelles en appliquant les
principes suivants: lors de ia saison des pluies, les A-
Ç-oupeaux sent éloignés du forag'
et abreuvk aux mares temporaires, remplies à cette époque.
Puis au fur et à mesure de
leur assèchement ' la zone de pature se rapproche progressivement du forage. Les
animaux se déplacent selon des rayons permanents qui finissent par faire office de
parerfeux,
sous l'effet du piétinement. Le pacage doit être centré sur le forage,
mais de faqon centripête,
et non pas centrifuge comme û'est le cas actxellenent.
Pour éviter le pacage d'hivernage à proximité immédiate des puits, il conviendrait
peut-Ctre de fermer le point d'eau , pour oblige? les bergers à conduire leurs trou-
peaux vers les mares environnantes. Mais comme des villages se sont installés à
-
proximité, il faudrait une fermeture sélective: assécher les abreuvoirs, mais ltiisser
les robinets ouverts.
Les prairies environnantes (entre 100 et 3 400 m du forage) seraient
à faucher fin sepbembrs au lieu de laisser perdre plus de 7O$du simple fait du pié-
-
tinsment. Cela fournirait un foin bien utile en période de soudure (Mai-juin).
Hais tout ceci nécéssite de profonds Changements sociauxS 11 faudrait
un3 sédentarisation totale, un3 répartition des terres pour éviter que les gens ne
-
mènent leurs bêtes simplement là où il y a de l'herbe, ce qui implique la création
d'un code foncier, d'un code pastoral, et surtout un changement de mentalité qui Se
-
fera par l'éducation, l'alphabétisation et pas mal de temps.
-
b- Zone sédentaire
Il faudrait relier l'élevage aux productions agricoles, selon 13
-
schéma suivant:
- regroupement des champs cultivés dans les meilleures zones
- pacage d'hivernage avec abreuvement aux mares temporaires
-
- préparation des patures de saison skhe par des feux précoces qui nettoies
des pailles et favoriaent le départ des jeunes pousses.
-
- si les conditions écologiques sont favorables aux cultures fourragères,
18s stocker et
distribuer les résidus de récolte en fin de saison sèche au lieu
-
de les donner tout de suite alors qu'il y a encore -lein d'herbe disponible.
- l'amélioration des patures par des légumineuses sera peut-être possible
-
dans un lointain aven*, mais pour l'instant, vu la carence chronique du Sénégal en
semences il ne faut pas y compter.
Pour lfirstant, le principal problème est de faire comprendre aux
agriculteurs-éleveurs l'int&êt de la fenaison, et surtout de ia réaliser, <ar ce
n'est pas simple: si l'on veut
~3\\?2.. du bon fourrage, il faut faucher en août et
-
les pluies perturbent le séchage. De plus toute la main d'œuvre est alors occupée
par les cultures.
-
Ceci nous amène directement au chapitre suivant.

B- CULTURES FOURRAGERES ( sèches et irriguées)
-
L'alimentation étant le facteur limitant de l'élevage sénégalais, et
le bétail se trouvant de plus en plus sollicité pour la production de lait et de
-
viande, il apparaît indispensable de développer les productions de fourrage l
Disons tout de suite qu'actuellement, le Sénégal n'en est qu'au
I
stade expérimental. Il n'existe pas, en dehors des centres de recherches, de culture
& destination purement animale. L'idée n'en viendrait même pas aux éleveurs qui ne
considèrent pas le bétail comme un objet de rente mais comme un bas de laine. L'ISRA
a mis sur pied un programme de recherches qui a pour objectifs la création d>un maté-
riel fourrager annuel trbs productif (type mil fourrage), l'adaptation d'espèces
africaines à hautes potentialités, et l'exploitation des sous-produits. (Ce programme
est limité par une difficulté: il est quasiment impossible de trouver des semences
au Sénégal; c'est pourquoi le CRZ de Kolda a lancé un projet de multiplication de
semences).
Dans la région des berges du fleuve Sénégal, il est prévu de mettre
en culture irriguée 225 000 Ha, dont 28 000 seraient réservés aux productions fonrra-
g&res, ce qui fournirait 573 millions d'UF capables en théorie de nourrir 500 000
bovins. . .
Programme de recherches ISBA
-Etude de plantes de saison froide,
-Etude de plantes irriguées à forte productivité (Panicum maximum),
-Etude de la croissance des fourrages irrigués en fonction de la
fumure azotée,
-Etude de légumineuses pour assolements sans irrigation,
-Etablissement de la valeur alimentaire dés fourrages,
-Mise au point de technique de mise en réserve des fourrages,
-Etude de sorghos fourragers,
-Amélioration des pakrages naturels.
La vulgarisatfon de ces techniques demandera là aussi beaucoup d'inves
tissements, d'éducation, et donc de temps. Pour l'heure, ce sont les paturages
naturels qui continueront à supporter l'essentiel des besoins animaux. Mais il nous
reste à parler des sous-produits agricoles, qui, correctement utilisés, pourraient
peut-btre compenser les insuffisances des prairies de savane.
c- SOUS-PRODU AGRItiOLES pi AGRO-INDUSTRIELS
,
La sous-alimentation, la malnutrition chronique du cheptel sénégalais
sont payées en retour par une réduction de toutes les productions: taux de mise bas
inférieur à 65$, manque de précocité, GM& de 3OOg, faible rendement de carcasse (40$),
production lai-tiare ridicule (2litres/j pendant 6 mois), perte de poids en saison
4(1
34-
d

sèche. La pauvreté des pailles en sels min8raux [Ca, P) entraîne du pica, de la
-
nécrophagie et du botulisme (cf chapitre sur la pathologie bactérienne).
Pour pallier à ces effets néfastes, il parait donc indispensable d'apporter
-
aux animaux une alimentation plus riche: céréaies, fourrages, sous-produits agricoles.
Mais le ddficit vivrier interdit l'utilisation des cdréales, réservées à
-
l'alimentation humaine. Nous avons vu ce qu 'il en est des cultures fourragères. Il ne
reste donc plus que les sous-produits.
XalEeureusement,
leurs prix élevés
-
et la faible rémunération du bétail sur
pied font que jusqu'ici, on n'a pas mis a profit les sous-produits agroindustrieis
locaux. Quant aux sous-produits a.Tricoles, leur répartition éparse et leur mauvaise
-
collecte constituent un frein sajmr à leur utilisation-
l"- Disponibilités
-
TADIZAU No 9
DISPONIBLE~ T~RIQUES mi SOUS-PRODUITS..^
-
SOUS-PRODUITS AGRICOLES
In '*Etude Sectorielle
paillea at fanes
-
de l'41evageV1, DSPA,
aaaa de mil et sorgho
Février 1982;
-
~ssuea de obréalas
* sons de blé
~remoulsgaa
-dr&ohea de braaaeli
= Isauea de wcrerie
HClaaae
bagagaase
Assues B'arachids
t au-t eaux
c3qaea
4ssnaa de cotoa
teurtaau sxtractio
cogyea
greines non Ulit.68
Axtrea tow-teanx
p+iate erpeller :
3oaa-PRODUITSdela PECKE
farina de dkheta
fmine de d6chets
et poissons entier*

mélasse est le produit d'élimination des masses cuites obtenu après malaxage et
essorage0
Valeur alimentaire de la mélasse: 8 g/Kg MAD
0,79 UF
20 000 T sont exportées en Grande Bretagne et en France. Il en
reste 13 000, jetées au fossé ou répandues sur les pistes pour leur fixation.
Prix: 15 CFA/Kg
LI
+ Issues d'arachide
- - - - - - - - - Y - - -
Production d'arachide d'hnilerie en millions de tonnes:
1
74/75
76
77
78
79
80
80/81
768,2w
117,8
956,T
442,7
781,7
600,o
120
-
Les résidus de l'huilerie sont les coques et les tourteaux. Les coquee
sont brûlées pour fournir de l'énergie et sont donc non disponibles; mais, melassées
-
elles peuvent former un aliment utile. Les tourteaux sont plus riches en cellulose et
graisses que la moyenne car il y a incorporation supplémentaire desons gras et de sons
de coques* Les précautions prisent maintenant limitent le taux d'aflatoxines qui leur
a porté préjudice il n'ya pas longtemps.'
MPB
CB
MG
tourteau d'extraction moyen
49,8
697
193
tourteau d'extraction LESIEISR
53,6
996
396
tourteau expeller
46,4
474
634
Prix: de 43 à 51 CFA/Kg
I
Principalement réservés à l'exportation.
3
+ Issues de coton
- - - - - m e - -
C'est une production récente, qui rencontre beaucoup de SU~C~S. Elle
s'est développée au Sénégal Oriental, en Haute Casamance et dans le sud-est du Siné-
Saloum
78179
79/80
80/81
Production coton + graine
33 834
33 900
21 y00
graines
19 021
19 005
12 300
Prix par tonne de graine de coton "125 000 CFA
Les graines appartiennent à la SODEZ'ITEX (Société de Développement
des Fibres Textiles) qui les vend à la SONACOS. Une très faible quantité est vendue
aux éleveurs: 200 T, à 21 CFA la tonne. Les coqies sont br-ÏYilées, et les 3 800 T de
tourteau sont exportés.
-3a-

. .
.
+ Palmiste
w----w
La Casamance fournit de l'huile de palme, et accessoirement 2500T/an
de tourteau exporté vers L'Allemagne.
-
Prix: 25 CFA/Kg
+ Farine de poisson
--a--
Environ 5 OOOT en 80, exportées.
+ Drkkes de tomates séchées: pour l'anecdote
-
--u-----------m
Il s'en produit 5OT/an, venduessà 20 CFA/Kg.
-
2'- Uni-tes de fabrique d'aliments du betail
Citons la SSEPC, qui produit des aliments composés pour bovins, ovins!
volailles, chevaux et porcs, la SOiEVA, les moulins Sentenac qui fabriquent 12 OOOT
d'aliments par an i partir de produits importés, mais dont 5% seulement sont destinés
aux rnminants.
Les prix de ces aliments sont trop élevés (40 à 50 CFA/Xg) pour
l'économie paysanne. Aussi nous n'en dironu pas plus.
3*- Juktification de l'utilisation desvsons-produits agricoles
a - Au plan financier
Les exportations de sous-produkts apportent des devises à l'état,
ainsi que des droits de taxe. S'il
y avait vente sur le marché interieur, il
faudrait récupérer,
ces droits de taxe par la valeur ajoutée sur le supplémlfnt de
production animale intérieur. Or il semble que ce soit le cas: d'après la SODESP
(SociMé pour le Développement de lIElevage en zone Sylvo-Pastorale) 200 Kg de
tourteaux d'arachide et 85 Kg de CHV permettent d'obtenir un gain de production
-
estimé à 27 750 CFA. L'exportation dc ces mdmes produits ne rapporte que 482 CFA.
Le problème est donc le suivant: le gouvernement peut-il accenter la perte de rentrée;
budgetaires immédiates en misant sur le gain compensatbire à moyen ou long terme?
Vu le budget actuel du pays, cela paraît douteux.
b - Au plan économique
En augmentant la production, on diminue les besoins d'importation
en viande et lait. Il y a actuellement un déficit de 25 000% soit 4 milliards de
CFA. Seules les
yelailles couvrent les besoins du pays* Une bonne alimentation
permettrait l'accroissement de la taille et des qüalités du troupeau (parametreg
zaotechniques,
. . c
fertilite...). L 'utilisatioc des inactifs ruraux à la préparation
des produits serait un bon
l
syst eme de creation d<emplois.
c - Au plan social
On peut esperer l'accroissement du revenu et du p0uvoir d'achat des
?a -

1
.-
_.

.-x-_-_.

_
. . _

- .
éleveurs, l'amélioration de l'état nutritionnel de la population et la diminution
I
de l'exode rural.
4”- Développement de ltutilisation d& SOYS- probik
Voici des propositions, lues dans le "rapport sectoriel sur l'élevage
de la DSPA, Février 822
- Création d'unités semi-industrielles
de mélassage des pailles, sons de
riz, bagasses...
- Utilisatibm de la mélasse brute, transportés dans le bassin arachidier
avec implantation de petits ateliers de mélassage.
- Transport jusqu'à l'éleveur, en fournissant éventuellement des subven-
tions de soutien.
Tout ceci reste trés thhoriques et les sous-produits agricoles ne
sont pas encore prêts d'être utilisés à grande échelle au SénBgal. De toute façon,
cela laisse le temps aux chercheurs d'avoir une meilleure connaissance de leurs
interactions digestives (synergie, antagonisme).
En conclusion, retenons que le bétail Sénégalais souffre générale-
ment de sous-alimèntation chronique. La mauvaise utilisation de la production
herbagke n'est pas compensée par l'apport encore trop tenu de sous-produits agri-
coles. Mais avant de penser ci développer ces derniers, il conviendrait plutôt
d'améliorer la gestion des paturages,
ce qui peut se faire sans gros investissements
mais nécessite un changement des mentalités qui ne peut se faire du jour au lendemair
000
II
(En annexe page suivante un exemple des propositions d'amélioration de
lralimentation du bétail par Ns Dubrieux,
Projet de Développement de lIElevage au
Sénégal Oriental).

I
_
_
ANNEXE 30 1
---
1
QcBII'l'LE DE PROFOSITIOIJ D'MELIORATIOR DL L'ALTXM?'A?IOR IFJ BET.OJ.
Xr DuTBIm, PDE30, TAXBACOUFDA.
I
-
Gb conp1éœntAti.m e n roiq I
3.k65 - 1.680
- 1,785/325 : 5 ha 500
par tronproa d. 50 tata. 01~ 38,5 UOT.
~toraner fOUChé~.
xc* le. .ol. 55(3/4)* 2.300 Kg KS.
. .
Ercirrre l'nragr d. 10 foncill; pdrc. <l'a. S
Le. 801. cs2 1/5 I 1.200 sg ILS.
- la fenni.on doit ,. iniw rita Dll uillcnr oocmIt.
-
( )
'
3. foueh. , (2.300 x 3 ) + 1.200 = 7.m Kg a Jf.S*
c O'cmC MI .l-r.Iar d’augœnt.r l.s contraint.. a. min d'o.urr. .t
1. ah.iOpp.ornt n* peut .* conc.roir dan. 1. minti.n d. e~thod.. a‘..P
1 7.0wc
Il.950 Xd a. H.S,/s.
ri.. .tz trara11 arnu.1 trOditiOM.1.
.$:.Or h.rKhtiOU. CkV.Oll.:
(conirtt tibleîur analymr. :
U.?. t 0.67
La f.naiaoa .rt UP tramil d. @OU~. asuociant 1.. <l.mmr. du vil-
,~~j.ponibl. WI ha a. mxb..
lag. apsnt acqui. 1. oat8ri.l .n OOODIlll (tain.. rPT.1.).
-
s,950 4 - 30 5 prt.a I 1.~65 sg 1: 0.67 - 914 u.f+.b.
Elle p.ut Btr. laf.aL. A 1'iaitiati-m d'.ntrcpr.n.ura privk
a. ration. um/h.
914
1281
-
325 JLat,ion, d'entrstien d’WT/I
-
. -- . . .
.
! L-5. C0ntraint.C s
h
I
( ?,81 =.6jy.s. x 0.45 U.P.)
haut.or d’hocxe nt mont psa nonbr.na... Progrr..ir.crnt il ..t po..ibl. d.
. . .
1.. aiain.r,
trovsil rhlisrabl. .II raison .Aeh..
.?I rntions A’-satiddm .n p/riodr ,d. di..tt&
L %farrii k,i t go jOPT. I je I 5 - 3.465 Ratianr d'-teie*l
HCoaaiqu.. t 11 a. rango. pa. ds bon forg.ronr .virCs .a S&nigaal. XX
_-
.
II. œnqum P"J non plus d'ingénieurs cta gini. rural ayant r.qa 1.. ooatit.n-
>:ïr..pond DE. .n WT du t.ron~.au local d. 50 at.0).
O.. rnrii..at.. pour adapter dan. la mit. 1. C&ri.1 ml= CoaditioP. pr-
.__
ticrrlik.. a. .OD. mtilimtion.
C*>>on. o.rar6.r rar 1.. rail1.r .ar r>i.$
Sup.rfi.f..
I on mlit.ra iai la -na. inpartnnc. d. di.po..r d.
I? ~:LU noa g+'di.nn( .m..rv. 1. libr. ~CC(. apI 101. .it=^3W-'a
b g.s.p&n. productif. (andlioratioo. d.. ~rcours).
.i/ vollé. (cjl) .t aas pillas POP fauchb.. deO ~llkc.
<. .,< sol GSI I 500 kg ~3. A 0,3; U.P./Q x.8. (V.l.+)F+j
"---P-P
ct ~:,P./ha
a 381.1 61 Rations uBT/bs.
xploitsbl.,.Sit~
JIatlon. UEV/ba,
--.
1
sxwiant d>nn déplnc.n.nt liulti h 3 Kn, un. .'WJrfic+~~
L.. pill.. li&fiL.. .ar pi.d en tir. As-ri Ibi n’ap&mr*hnt rion .?a
.eft 8
protéin.*. Rmt. l'appert an patllrolp aéri.n dont IlDP. II. c-i..on. pa*
J SO
I 1.680 Bationi d'.nttiti.n.
10 TEl.Pu pour l~tn.t!Ant. H&i. rapp.lorl. DOa. qm. nom. roulwa érltar OP
bétail A la tgir 1.. déplaarœnta trop long. .t éohsppsr 09 sara.tir. ddc
toir. d.. prilév.ant. qu'il trou- dan. d.. condition. doumg.rbl...
BESOINS DU TROUPEAU EX M.A.D.
-!aur.aa
250 x 1,6
. ÇOO
4 x 2,'1 = 10 Kg.
1O~f. .x 25 . 230 Gr.
'3L ;ivxs:
Vms.JS
250 x 0,9
= 225
1
f
225 x 25 = 4 Kg 60 5,b,z 25 - 140 Cr.
x 15 - 2.1oOG*-.
a Llltiar.. x 2 Litr. (lé I 9 -144 Gr.
1CIGr
V..tu/r.ll..
250 x 0.3
- 75
0,75 x ?,5 = 3 Kg 9
1,9 x 25 - 17,5 Gr
x
0.
2a5Gr
PCort jO0 gr.
3 r. 37 I 111 Gr.
x
61 666Gr
V*as réf OID
250 x 0,95 - 237
237 x 2,: - 59 KS
5,9 tis7,5-
2
39
443Gr
' tous cg.0
250 x 0,55 P 162,5
162 x 2,: I 4 Kg
4 z. 23 I 100 Gr. l
L 1 3
- 1.3OOGr
touJ 8g.s
250 I 0,85 - 213
L213 3~ 25 - 5Kg 32 5,3 z 25 = 152 Gr. x12 - 1.584Gr -
Bo~~ira totauz d. la p&iod. d. rouduro (3 moi.)
Di.ponibilit~. .QpartésJ prr 1.8 foin. 3 - 33r Kg
-
*

._.
P!SE DE CXLCUL DES ESOINS M U.D
1x1 BeaoiB* en u.?. l t UD pr Kg H.3.
_----v---1_----
Eotr*ti*n par jcmr
25 Gr
Grain do poidn par jmu
100 Gr
29 Gr
300 Gr
'
ri Gr
500 Gr
45 Gr
Productloa lqltl&rm,ar jour
IL
34 Gr
3L
_
5
3
G*
2,5 Kg pr 100 Kg P.V.
Soit 6,25 KK pour l'W%
(Troopm local do 50 th*).
1) Traltmantr l hlvorarltaim~ * 4k E 75 12 = 6.600
-
Troapa~ 38.5 U.B.T.:
6~30x2~
360
!) çomPllo&otlon
aratle(3QolB)r
r,70u xg groin. soton x 15 =25500,
506 Kg tourteaux
L 25 126770
I
652 xg tonrt+aru 1
-26000
l
3 (3 noil)
1
90 x3-7
- si30
8 (0,339 x 90) x 15
- 465
5) C. *a Z.N. 8
8
395 Gr.
- 500
I
4. PiaicmD
37255
a 465 x 9
= 4105
a1110 x 9
=loooo
L
ad*pr
L*
31440
Toute la difficnlt6 rCaide A obtenir de l'&l.rrnr l'engagezent da
"dopart (confert plus loin mlgari.ation).

- CHAPITRZ II -
L E S
C O N T R A I N T E S
S A N I T A I R E S
Patimlogie d'origine bactérienne
C. OSDOIT
Pathologie d'origine virale
P. BRADIER
Pathologie d'origine parasitaire
J.-M. POSTAL

-

Nous allons envisager dans co chapitre les contraintes pathologiEtues
de l'élevage bovin sén8galaisz
Plusieurs caractéristio-nes de l'environnement de cet elevage
facilitent l'expression des différentes maladies et en condikionnent l'Snid&
miologie:
1) l'absence de frontières naturelles entre les pays d'où la
facilité d'échanges incontrôlables;
2) le nomadisme ou la transhumance, en raison de i'importance du
nombre des animaux et des distances parcourues;
3) la zonation climatique et écologique du pays (zones sahGI.i.enne,
soudanienne et guineenne) auxquelles correpondent différents tgnes d'élevage;
4) la malnutrition, p articulièrement
accusée en saison sèche;
On peut alors distinguer deux grands types de maladies:
+ celles dont la diffusion n'est pas influencée par des facteurs kologique;
(maladies infectieuses en général) et pour lesquels les facteurs favorables
sont les mouvemen$s d 'animaux,
+ celles dont la transmission dépend du climat ou des conditions &colo-
giques (essentiellement les maladies parasitaires: trypanosomiase par exemple)
qui sont alors géographiquement limitées à des zones restreintes.
Nous présentons donc ici les grandes dominantes pathologiques (cf.
tableau N"nc ) en considérant succintement
les maladies infectieuses et les
maladies parasitaires, en précisant à propos de chacuna d'elle ieur énidémio
logie, avant d'aborder d'une manière globale les grandes lignes des méthodes
de lutte et de la prophylaxie.
TABLEAU N".rii;=

I - SITUATION SANITAIRE\\
A- Maladies infectieuses -
-
l") d'origine virale
-
On ne peut pas considérer en 1981 que les problèmes de santé animale soient
résolus.
Non seulement les maladies décrites depuis
-
longtemps contre lesquelles on
possède des moyens de lutte efficace et qui font l'objet de campagne de
vaccination n'ont pas disparu mais un certain nombre d'affections, dites
secondaires parce que méconnues, sont prêtes à prendre le relais sans
compter certaines maladies ou syndromes devant lesquels nous sommes pra-
tiquement désarmés.
On peut regrouper les maladies virales en 3 rubriques :
a) viroses majeures dont la peste bovine
b) viroses secondaires dont le chef de file, la fièvre aphteuse
c) viroses peu ou mal connues telles que :
- la peste porcine
- les maladies respiratoires des petits ruminants.
a) les viroses majeures -
- LA PESTE BOVINE -
Principal fléau de l'élevage bovin en Afrique depuis son introduction
au 19" siècle, la peste bovine (PB) est la maladie contre laquelle
le plus de moyens humains et matériel cnt été mobilisés.
Malgré l'ampleur des efforts déployés pendant 1ePC 15 (Campagne Inter-
nationale connue sous le nom de Programme Conjoint No 15) de 1962 à
1976 (plus de 70 millions de têtes vaccinées à 3 reprises en 14 ans)
la peste bovine n'a jamais totalement disparu, notamment au Mali et
en Mauritanie.
-
Le Sénégal ayant appliqué les mesures conservatoires que les Etats
Africains s'étient engagés à mettre en oeuvre! soit :
. vaccination systématique
-
. stamping out au sein des foyers
la peste bovine a disparu de ce pays.
Mais cette affection est le type même des maladies régionales ou
continentales dont l'éradication est r éellement possible que si tous
les Pays le réalisent en même temps; et pour des raisons diverses
(difficulté économique, manque de personnel qualifié, amenuisement
des moyens financiers et techniques) la Mauritanie et le Mali n'ont
pu suivre cette politique. De ce fait, les pays comme le Sénégal
se trouvent menacés et injustement pénalisés. Un ben exemple en est
-
la résurgence des 2 foyers de peste bovine en 19'79 dans les régions
de Thies et du fleuve, peste réintroduite par les transhumants mau-
ritaniens. Mais grâce à l'action énergique des autorités sénégalaises
(Stamping out) confortée par une couverture vaccinale soigneusement
entretenue, la maladie ne s'est pas étendue davantage.
Il existe d'autres viroses majeures mais celles-ci touchent essentiel-
lement les petits ruminants et lrs équidés, aussi nous n'en parlerons
pas dans cet exposé.

b) les viroses secondaires -
- Ces maladies sont tout aussi dangereuses que les viroses majeures
même si dans l'immédiat, e-Iles ne provoquent pas de grosses pertes. Leur
extension est à craindre. En effet, une loi générale d'spidémialogie
nous dit que toute intervention sur le milieu (éradication d'une maladie,
modification des conditions d'élevage) suscite, en modifiant l'équilibre
existant l'apparition de nouvelles maladies ou l'extension de celles
qui étaient jusqu'alors latentes.
- LA FIEVRE APHTEUSE -
. Elle a longtemps été considérée comme secondaire. En effrt, son
expression clinique assez fruste
en raison de la grande rusticité
des animaux (stomatite fugace et boiterie légère) a laissé supposer
que son incidence économique était faible. Mais ses conséquences
(avortement, mammite, agalaxie, mortalité importante des jeunes à
la mamelle) sont clairement apparues maintenant et l'on commence à
redouter cette maladie surtout lorsque l'on connait son extrême
oontagiosité.
. Le dernier foyer noté au Sénégal a éclaté en 1978 du côté de
Linguere dans un troupeau de bovins provenant de Mauritanie. Des
multiples foyers se sont déclarés tout au long du parcours effectue
par ses animaux. Les dégâts provoqués sur le moment furent si minimes
qu'aucune action radicale (isolement du troupeau, stamping out) ne
fut entreprise. Deux ans après seulement le foyer s'éteignait. Il
faudrait pour empêcher l'extension de cette maladie mettre en place
une prophylaxie le plus rapidement possible. Mais avant cela, il
faudrait une connaissance précise des types antigéniques en cause
lors d'éclatement d'un foyer or le typage du virus par un laboratoire
est toujours trop tardif. (Sur les 7 types de virus aphteux réperto-
riés dans le monde, 6 sont connus en Afrique). Il faudrait également
un dispositif d'alerte et de récolte de prélèvements (ce serait sur-
tout une action de sensibilisaticn des personnels techniques et des
éleveurs sans trop d'apports de moyens logistiques) et une reprise
des recherches sur d'autre types d'immunogènes que les vaccins inac-
tivés.
- MALADIE NODULAIRE CUTANEE DES BOVINS -
. Nouvelle venue en Afrique Occidentale et Centrale où elle s'est
introduite par le Tchad pendant la saison des pluies de 1973 à partir
du Soudan, la "lumpy skin desease" a envahi l'Afrique Centrale en
quelques mcis à la faveur des transhumants et surtout du commerce
du bétail (la population bovine africaine étant totalement vierge),
Elle a gagné l'Afrique Occidentale mais n'a pas encore atteint le
Sénétal ni la Gambie, Guinée Eissau, Guinée.
. Cette maladie s'avàre redoutable comme la fièvre aphteuse du fait
de sa contagiosité et pas ses complications et ses suites chez le
bétail laitier (dermite suppurée, anasarque des membres, mammitz
secondaire). I.!ne vaccination des grandes vaches laitières pourrait
à ce titre s'imposer.
. Il faut signaler une observation dont l'importance scientifique
n'est pas encore déterminée: lors de primoinvasion dans la zone
d'étude au Tchad/Niger/Mairitanieon
a observé une atteinte pseudo
claveteuse (nodules secs) du mouton d'où on a pu isoler le virus
de la M.N.C. Cette maladie même si les dégâts qu'elle entraîne ne
sont pas encore dramatiques ne doit plus être ignorée.

- AUTRES VIROSES -
. Méconnues Parcequ'elles ne tuent pas la rhinotrachéite infectieuse
des bovins et la maladie des muqueuses sont bien implantées au Sénégal.
Elles semblent d'un intérêt mineur mais du fait de l'absence d'une
-
symptamatologie bien définie observée chez les animaux européens on
ne peut pas encore rapporter à ces maladies d'éventuelles conséquences
économiques.
c) les viroses mal connues -
. Maladies pour lesquelles aucune prophylaxie médicale. ne peut être
proposée, telles que :
- Peste porcine africaine
- maladies respiratoires des petits ruminants
d) la rage -
‘I
. Virose dominante, non pas par son impactéconomique qui est tout à
fait négligeable en médecine vétérinaire, mais par sa transmission à
l'homme.
. La rage est enzootique en Afrique et, le nombre de cas diagnostiqués
ne reflète en aucun cas le degré d'infection du pays mais l'intérêt
que ce pays porte à son dépistage.
. Ainsi au Sénégal très peu de cas de rage bovine ne sont déclares.
2O) d'origine bactérienne -
a) LA PERIPNEUMONIZ CONTAGIEUSE -
-
Cette maladie reste avec la peste bovine un des fléaux les plus graves
qui pèsent en permanence sur le cheptel de la plupart des pays d'Afrique.
Très longtemps zone d'enzootie, le Sénégal semble s'être débarrassé
de cette affection. Aucun foyer n'a été signalé depuis 1977.
. Néanmoins comme dans le cas de la peste bovine, une surveillance
-
constante est nécessaire étant donnée la persistance de l'infection
dans les pays voisins. La vaccination contre la péripneumonie est obli-
gatoire et gratuite au Sénégal et le restera sans doute encore long-
temps.
. Le vaccin lyophilisé Tl 44 est le plus largement utilisé car il per-
met une très bonne couverture immunitaire, bien meilleure que celle
conférée par le KH J son préd&esseur.
Celui-ci est pourtant encore uti-
lisé car d'une par 3aite innocuitk,
il est donc recommandé pour les ani-
maux sensibles (les taurins notamment) en zone indemne et peu menacée.
-
b) LE CHARBON SYMPTOMATIQUE -
Cette affection est largement répandue au Sénégal. Dans la région du
Ferlo, on estime qu'elle est responsabl- Q de 20% des mortalités annuelles
sur les animaux adultes. Elle touche fréquemment des animaux de plus
de 18 mois, le pic d!incidence se situant vers Janvier-Février. Seuls
-
une! trentaine de cas sont déclarés chaque année et ce taux reste sta-
tionnaire.
Le charbon étant une maladie tellurique, la seule prophylaxie sanitaire
est de peu d'efficaciti. La lutte est donc essentiellement axée sur
l'utilisation d'un vaccin préparé par le laboratoire de Dakar. Il s'agit

d'une anaculture à laqueile on adjoint l'alun de potassium comme adju-
vant (ND: Carbosympto) Mais cette vaccination étant coûteuse: 20 FCFA
soit 40 cts français la dose, elle est peu demendée par les éleveurs.
Le laboratoire en a vendu 6 000 doses en 1979,33 000 en 1980. Cette
maladie ne pourra être contrôlde que grâce à la vaccination systéma-
tique de tous les animaux et ceci reste encore de l'utopie.
c) LE CHARBON BACTERIDIEN -
. Moins fréquente que l'affection précédente: 5 foyers ont été déclarés
et on estime que 1% des mortalités annuelles dans la région du Ferlo
est du à cette maladie, le charbon bactéridien est néanmoins d'une im-
portance capitale étant donné la possibilité de transmission de la
maladie à l'homme. Des cas de contamination humaine sont d'ailleurs de
temps en temps signalés mais les éleveurs semblent bien connaître cette
maladie. 13 se présentent généralement sous la forme intestinale (diar-
rhée profuse sanguinolante). L'autopsie montre les signes anatomo-patho-
logiques classiques.
. La prophylaxie de cette maladie rencontre les mêmes difficultés que
celle du charbon symptomatique. La vaccination est encore moins demandée
le laboratoire a vendu 0 dose en 1979, 5000 en 1980 alors que son prix
est également de 20 FCFA.
d) LA PASTEURELLOSE BOVINE OU SEPTICEMIE HEMORRAGIQUE -
. Elle est due essentiellement à Pasteurella multocida de type E. Elie
est très répandue au Sénégal mais son incidence tend néanmoins à dimi-
nuer.
Gm’wc d,
-.
, Il existe un vaccin vendu au prix de 20 FCFA mais qui est encore très
peu demandé par les éleveurs. Aucune dose n'a été vendue en 1980 par
le Laboratoire de Dakar. D'autre part il présente 1 'inconvénient de ;ne
conférer qu'une immunité de 5 à 8 mois.

e) LE BOTULISME -
. Diagnostiqué pour la première fois en 1960 au Sénégal le botulisme
s'est rapidement répandu dans toute la région nord du Sénégal. (Il y
serait responsable de 8 à 10% des mortalités annuelles).
. Un schéma étio-pathogénique de cette maladie a été proposé.
. Le point de départ de l'affection est généralement d'origine hydrique.
Un puits se trouve infecté par le cadavre d'un petit mammifère. Les
bovins contamines vont mourir dans les pâturages avoisinants. Leurs
cadavres se décomposent et leurs os sont consommés par les autres
bovins qui présentent fréquemment de l'ostéophagie. Ceux-ci se conta-
minant ainsi et la maladie se répand en tâche d'huile de cette manière.
. Comment expliquer la subite éclosion de cette maladie? La grande
sècheresse qui sévit dans le Sahel en 1573 a tout d'abord eté un
facteur favorisant. En perturbant les conditions de subsistance de
certains petits mammifères sauvages, eile les a poussé à se rapprocher
des puits à la recherche d'une eau devenue rarissime. Ils sont a\\\\&5
ainsi. contaminer ces puits devenant alors le point de départ d'épi-
zooties qui se sont ensuite développées selon le schéma prkcédent.
La réapparition d'une pluviométrie normale l'année suivante a entraï-
-
né une pullulation de ces mêmes petits rongeurs et, à nouveau, une
importantecontamination des puits.
. Un autre facteur déclenchant a pu être mis en évidence: la séden-
-
térasition des éleveurs. En effet, les conditions climatiques régnant
dans le Ferlo, le transforme en désert pendant toute la saison sèche.
Très longtemps cette région est donc restée une zone de transhumance;
-
ies pasteurs y amenant leur troupeau en saison des pluies puis redes-
tendant dans le sud au fur et à 4esure de l'assèchement des mares.
A partir de 1938 une série de forages profonds, distants de 40 à 60Km
-
a été effectuée dans cette région de riches pâturages. Peu à peu les
éleveurs se sont sédentarisés ce qui a une répercussion certaine sur
l'équilibre du milieu naturel. Dans de nombreuses zones on observe
une surcharge des pâturages. D'autre part les sols du Ferlo présentent
-
un net déficit phasphocalcique. Autrefois les bovins compensaient ce
déficit pendant la saison sèche lorsqu'ils rejoignaient des pâturages
mieux équilibrés. Ce n'est plus possible actuellement . Cette carence
-
a entraîné un symptsme bien connu qui est l'ostéophagie chez les bo-
vins. Ceci explique la facilité avec laquelle le botulisme a pu se
développer.
-
. Actuellement une anatoxine est proposée par le laboratoire de Hann.
Bien que payante (65 FCPA/an) cette vaccination est bien acceptée
par les kleveurs qui souvent la réclame. Néanmoins les périodes d'ac-
-
calmies entraînent une baisse de l'intérêt que les éleveurs portent
à cette maladie, donc une baisse de 12 vaccination et une recrudes-
cence de l'affection. On peut donc observer une alternance de pkriodes
de forte et de faible infection comme le montre bien le diagramme ci-
dessous.

58dMO
- - -
-Rnnl:s
. D'autre part la vaccination est en but avec des difficultés d'orcire
pratique, une bonne immunisation nécessitant 2 injections à 3 semaines'
1 mois d'intervalle. Cette contrainte n'est pas du tout comprise par
les éleveurs qui présentent rarement, les deux fois, leurs animaux (bien
qu'il payent la Ière fois pour les deux doses).
. Cette maladie risque donc de rester encore longtemps une des domi-
nantes pathologiques dans la zone nord du Sénégal.
fT ‘- LA STREI'TOTHRICOSE OU DERMATOPHILOSE -
. Maladie surtout présente en Casamagw,dans la région sud du Sénégal.
C'est une affection cutanée due 3. Dermatophilus congolensis et favorisée
par la présence de parasites externes sur les animaux. La succession
d'une saison sèche prqlongée au cours de laquelle les animaux souffrent
et d'une saison humide favorable 3. l'éclosion de la maladie.
. Aucune étude sérieuse n'a été effectuée sur l'influence économique de
cette maladie mais même si sa morbidité est faible et sa mortalité in-
signifiante elle entraîne:
- une perte de la peau inutilisable en tannerie
- une dépréciation bouchère des animaux atteints de formes larentes
qui restent souvent maigre,
- et surtout elle touche fréquemment les bovins de traits les rendant
indisponibles.
. La prophylaxie médicale ne laisse espérer que peu de possibilité,
seule la prophylaxie sanitaire permettrait une action efficace. Bile
devrait comporter essentiellement la lutte iontre les parasites externes
par des bains insecticides et 1 'élimination progressive des porteurs
chrcniques.
g) - LA TLJBERCULOSF -
. Son existence est connue depuis très longtemps au Sénégal mais elle
ne semble pas avoir une importance particulière.
. De 1960 î. 1976, sur des prélèvements suspects recueillis à l'abattoir
de Dakar, il a été mis en évidence 15 cas de tuberculose provenant d'a-
nimaux importes et 3 cas provenant de bovins autochtones. D'autres part,
des tuberculinations effectuées en Casêmanes sur 148i bovins n'ont pas

-
-
permis de déceler que 2 animaux positifs et 3 suspects. Enfin l'isole-
ment de Mycobactérium bovin chez l'homme n'a pas été rapportée au Sénégal.
. Néanmoins, connaissant les risques que cette affection fait courir
à la santé humaine, une surveillance constante devrait être assurée, il
serait bon:
-
- d'éviter au maximum le contact des troupeaux étrangers destinés à
l'abattage avec le cheptel local;
- d'assurer une inspection des viandes vigilante et rigoureuse,
- d'effectuer systématiquement une tuberculination des animaux intro-
-
:
duits, destinés à des opérations de développement.
h) - LA BRUCELLOSE -
-
. Des études épidémiologiques effectuées
au Sénégal en matière de bru-
cellose bovine, ont montré que le Sine-Saloum, la Casamance et le Séné-
gal Oriental offrent des taux d'infection élevés, dépassant souvent 15%.
Certains troupeaux penvent présenter un pourcentage d'infectés voisin
de 75%.
. L'affection se présente essentiellement sous la forme de localisations
articulaires et synoviales.
. Actuellement des études sont effectuées pour la mise au point d'une
campagne expérimentale de prophylaxie contre la brucellose et la recher-
che des moyens de financement.
il - AUTRES AFFECTIONS -
. De nombreuses autres maladies bactériennes ou mycoplasmiques sont
rencontrées au Sénégal. On peut citer le TETANOS, la NOCARDIOSE (impor-
tantecar prête souvent à confusion avec la TUBERCULOSE), la*SALMONELLCSE,
également quelques cas 6'ENTEROTOXEMIS ont été rapportés. Mais j'ai voulu
ici me limiter aux quelques maladies qui m'ont parues présenter le plus
grand intérêt,que ce soit par leur importance quantitative ou qualita-
tive. Ce sont celles que les techniciens vétérinaires nous ont le plus
fréquemment citées lors de nos discussions avec eux dans les centres
d'élevage (Dahra, Kafferiou, Tambacounda, Kolda, Kaolach).
. Tous les chiffres présentés ici concernant le nombre de foyers d'une
affection sont à prendre avec beaucoup de circonspection car les décla-
rationsd'infection ne sont généralement pas faites avec beaucoup de
rigueur et les diagnostics pas toujours confirmés.

3°-EPIDFNIOLOGIE
GEXERALX DE CES MALADIES IXF“ECTIE7JSES
a. Réceptivité de la population animale
-La couverture i.nmunitaire
Les interventions contre la peste bovine et la >Pripneunonie
restent gratuites
et entiarement prises en charge par l'état. Xéammois la couverture immunitaire
ainsi conférée est loin d'stre coaplste, on estime à 39% le taux d'animaux
immunisés contre la ?es&& bovine et â 45-;a- contre la péripneUmonie.(
nous
essaieront de cerner les causes de cet état de fait ultérieurement )'
Pourtant il semble que cette couverture soit satisfaisante. L'éclatement des
2 foyers de peste bovine dans les regions de Thiès et du fleuve pouvaient
faire craindre le pire mais l*immunité de la population était sans-doute
suffisante puisquf~aucune extension n'a eu liu
<au ô. partir de ces foyers.
En ce qui cancerne les autres maladies, seul un faible nombre dlaninaux est
va.c ciné, cela n'a donc aucune influence sur l'extension de ces maladies, la
protection n'est qu'individuelle.
-Les autres facteurs
.La race; Les animaux importés sont souvent beaucoup plus sensibles à toute
-------w
scrte d'affection. C'est une limite à leur développement dans ces régions,
.LIâge: Les jeunes sont comme partout réputés plus sensibies. i4a.i~ ce
e-w----
phénomène est encore accentué au Sénégal par le îait qu'ils sont le plus
souvent soumis à des conditions de vie très précaipes . Dans la r6gion du
Ferlo, les veaux sont généralement laissés un ou deux mois avec la mère, mais
cette période se raccourcit lorsqu'on descend vers le sud, et au S&.égal
oriental, il n'y reste fréquemment que quelques seaaines.Enauite
ils sont
entièrement séparés du reste du troupeau jusqu'au sevrage et ne reçoivent
à boire qU'au moment de la traite(lfois/j
en saison sèche, 2fois/j en saison
des pluies). En effet la soir, le berger libire le veau qui se précipite
sous sa n&re et déclenche le reflexe de sécr8tion lactée. Il est alors
attaché au pied de la vache pendant que llhomme efpectue la traita, Il est
ensuite détaché et reste de 20mn à 7/2h avec sa mére. Il ne lui reste géné-
ralement qu'à peine 1/2 1 de lait. On comprend mieux la cible que représente
ces animaux sous alimenté pour totite sor&é d'affections.
,Le sexe:Les femelles sont généralement beaucoup plus sensibles qUe les !males
--------
L'Stude des taux de mortalité montre qu'au dessus de 3 ans, 85,pyi des morts
sont des femelles. Le pic de mortalité est observg vers 5 ans à l'spsque
où les femel;es entament leur carri$re
de reproductrice et o?i cl10 doivent
faire face à de nouveaux besoins auxquels elles sont très IIIgl 3r~par-5es
4L -
-- .

. _ _.- .-.. --
-
-

Elle aeuC
L
jouer un role quand il y a superposition
rasserves Ufanina-dx
sauvages et zor,e:: de rasseablemen$
du b4tail transhumant. Fais ce role
1111
n'est ?as trés ingortant dans ia propagation
des épizooties.
Excegt5 -cnr la try?anesomose,
la Înune sauvage ne constitue -as iv
llL
réservoir essentiel des maladies du che$el.
En Frenant en compte,
L
le relevé st la chronologie des foyers des mal.adies
la couverture immunitaire pour les graniiles ipizO0ties
l'effectif
du cheptel et
:
aa concentration saisonnière
le s mou vemect s de transhumance et de comtimerce
on aboutit à une conclusion ingductable de l'existence de creusets d'
L
infection en Afrique occidentale et centrale: zones en général
sahelienne
02 les maladies o'autoentretiennent
par sui te de transhumance ou de faiblesse
1
d'action sanitaire, et à la faveur du bétail vivant de commerce, ces maladies
essaiment vers les zones cotières.
Les creusets sont au nombre de 4, l'un d'eux intkesse siicialement
le
Sénégal; c'est celui de ia zone mauritano-malienne.

B- LA PATHOLOGIE B'ORIGINE PARASITAIRE
-
La pathologie d'origine parasitaire représente , juste après les problèmes
alimentaires, le second obstacle majeur aux actions visant à développer et intensifier
-
l'élevage en zone tropicale: le Sénégal n'y échappe pas.
La quantification de l'importaancre relative des différentes parasitoses est
-
malaisée en raison de la difficulté d'interpréter les données chiffrées de leur
incidence sur l'ensemble du cheptel bovin du Sénégal, et d'estimer précisémment,
-
à partir de celles-ci, les pertes économiques qui en découlent.
Néanmois,
l'importance des parasitoses .en milieu tropical est très grande et
s'exprime, oomme pour les affections vues précédemment, au travers de:
+ L'importance dans la limitation du développement par la carence proteîque
qu'elles induisent dans la population.
+ L'importance économique par les pertes directes et le coût des traite-
.-
ments et prophylaxies.
+ L'importance sanitaire et hygiènique:
de très nombreuses parasitoses
-
sont des zoonoses.
Nous nous proposens de faire ici l'inventaire des parasitoses existant aujour-
_
d'hui au Sénégal et nous insisterons plus particulièrement sur la trypanosomiase en
raison de l'entrave qu'elle constitue au développement et à l'extension de races plus
-.
performantes dans le sud du Sénégal.
10 - Les parasitoses externes
On trouve au Sénégal comme parasites externes principalement les
tiques et les poux. L'incidence économique de ces derniers est mineure à l'inverse
de l'infestation par les Ixodidés qui entrarne:
-
- des pertes directes par la dépr&iation des animaux,
- des pertes indirectes par la transmission d'hémoparasites
(anaplasma, babesia)
et de rickettsies (cowdriose).
20 - La trypanosomiase
-
Due à des protemaires du genre trypanosoma, la trypanosomiase est
une affection à transmission vectorielle, largement répandue en Afrique tropicale,
caractérisée cliniquement par de l'anémie, de la cachexie et surtout par son issue
fatale.
Nous allons envisager ici sa répartition au Sénégal, les agents et
-
vecteurs, son impact économique et enfin une notion que nous avions déjà abordé au
chapitre zootechnique: la trypanotolérance.
-
a - Répartition géographique
-
La trypanosomiase affecte essentiellemnt - en dehors des

niayes de la région du Cap-Vert-, le sud du Sénégal (cf Ca&rte -3O3) sur une Etendue de
70 000 :Km* (soit 36 $ du territoire national). Ce territoire infesté ne l'est cependant
pas d'une manière uniforme: des variations régionales ont en effet j-t.5 mises en
évidence lors de différentes enquêtes réalisées pa
le service de parasitologie du
L.N.E.R.V.
Le Siné-Saloum, région au nord de la Gambie, est infesté en
sa partie sud-ouest, la Casamance l'est entièrement, les cas positifs atteignent 10%
et c'est surtout en haute Casamance (Dr>2 de Solda) que les cas sont ies plus non?Dreux.
Le Sén a1 Oriental est également touché mais les cas y aont moins nombreux. Enfin,
la région du Fleuve ne connaît que quelques cas, très sporadiques, vraisemblablement
d'importation (transhumance).
Comme nous l'avons vuauchapitre zootec~hniqae, la population
bovine est inégalement sensible à cette affection: en effet si le zébu Cobra est tr5s
sensible, les bovins ??*Dama sont trypar,otolérants et font rarement la maladis. Zhtre
les deux, les métis ont une sensibilité intermédiaire.
La superposition d'une carte de répartition de ?a trypanoso-
miase bovine et des ressources végétales met to&t de suite en exergue i'obstacle qu'
qu'impose la trypanosomiase 2. l'utilisation de la relative richesse vé@als dc s u d
du Sénégal: seuls peuvent l'utiliser les bovins N'Dama, race qui comme nous i'avons
vfl est t,rypanotolérante mais moins psrformante que ie zébu Gobra tryjanosensible;
d'où
1 'importance de cette affection, qui est
encore plus cruciale dam d'autres pays
d'Afrique entièrement affectés par la trypanosomiase.
b - Agents et vecteurs
b.l- Les tryuanosomes.
_--- - - A - - - - -
Deux trypanpsomes surtout sont responsables de maizdie
chez les-bovins au Sénégal: T. vivax et T. aongolense, ce dernier étant ie plus patho-
gène dans cette espèce (pouvoir anémiant plus éieve).
Dans le Siné-Saloum, la Casamance et le sud du Sénégal
Oriental, c'est T. congolense qui prédomine, alors que les cas s-oradiques d-8 la
région du Fleuve sont dus 3 T. vivax.(cf tableau ci-dessous).
Signalons ici qze très souvent d'autres hémoparasites
(Theileria mutans,
microfilaires de Setaria...) leurs sont associés chez les animaux
atteint de trypanosomiase.
-’

-
. . .
b.2- Les .vecteurs.
- - - - - - - - - -
-
Le vecteur biologique des trypanosomes est représenté
par les glossines. On en trouve trois espèces au Sénégal: G. morsitans submorsitans
-
G. longipalpis
G. palpis gambiensis
Les conditions écologiques favorables à leur présence
sont essentiellemnt:
la présence de forêt et d'humidité. Ceci explique leur pr4senoe
-
en Casamance, zone forestière et humide, au Siné-Salonm, au Sénégal Oriental ainsi
que les quelques gîtes du Cap-Vert (comme celui du parc foretier de Dakar-Hann). On
_
comprend donc ainsi que la saison sèche leur est moins favorable et que leur capture
soit alors plus rares, l'incidence de la trypanosomiase est sans doute également plus
faible.
Enfin, les années de sécheresse passées ont eu pour
conséquence, avec par endroit une surexploitation forestière, de profondes modifica-
-
tions quant à leur distribution: à savoir une nette tendance à leur disparition au
centre-est du pays, confirmée par la présence de zébus et de chevaux dans ces zones
-
libérées où il n'y en aveit pas naguère.
c - Importance et incidence économique
Les pertes directes causées par la trypanosomiase résultent
_
des effets de la maladie sur les animaux: amaigrissement, faible croissance des jeunes
inaptitude au travail, baisse de fécondité et avortements, baisse de lactation, de
production de viande et, & la limite, mortalité. Ces pertes sont importantes est le
sont d'autant plus que l'animal est victime d'autres maladies chroniques ou d'une
alimentation insuffisante.
D'autre part, le co%t des traitements est de plus en plus
élevé et les méthodes de lutte contre les vecteurs sont également coûteuses, I.
Enfin, la conséquence indirecte la plus fâcheuse est, comme _
nous l'avons dejà dit, la contrainte qu'impose la maladie au développemnt rural en
empêchant l'élevage de bétail productif mais réceptif à la trypanosomiase, d'où un
manque à produire.
d - La notion de trypanotolérance
Elle a été découverte en 1906. C'est l'aptitude d'une race
ci vivre normalement et à se reproduire dans un milieu comportant des trypanosomes
pathogènes sans manifestation clinique et avec un caractère passager de la parasi-
ternie. Cette tolérance est liée à un milieu infectant et à l'état de santé des
individus.
Les races présentant cette propriété ont toutas comme
caractère3 communs une petite taille, elles sont vigoureuses, rustiques et adaptées

Carte 30 3 - Bépartition des prlccipalea parasltsses.
Stronggioses digestives
Bilarzhiose
Distomatose
.- fcgers importants
Onchocerccse
lm
- foyers mineurs
F=a Tx7oanosomiase

.^ .
_.
INCIDENE DU PARASITISME AU SENEGAL: Quelques exemules,
-=-=-=-=.m.
=-=-t-=-=-=-=-r-=-n-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=~=-=-
Parasitisme digestif des veaux
( Réf.: G. VASSILIADES - L.N.E.R.V.)
Enquête épidémiologique
et prélevements de fécès pour corpologie sur des
veaux jusqu'à trois mois d'âge dans le Siné-Saloum.
..I
St. digestifs
Saison séche
Tambacounda
Bakel
l Kédougou
St. digestifs
57%
Strongylo'ïdespap.
-
Bimeria spp.
43%
i
35%
L Ces résultats indiquent qu'en cette saison les veaux ne sont que très faiblement -
parasité et seulement par des strongles digestifs et des coccidies: il n'y a ni
strong-yloïdose, ni toxocarose, de ce fait, l'incidence du parasitisme digestif est
très faible et ne se posent alors que des problèmes d'ordre nutritionnels.
Trématodoses
(Réf.: G. VRSSILIADES - L.N.E.R.V.)
Recherche systématique de trématodes au niveau du foie - Kédougou - 1980
sur un efIectiÎ de 64 972 bovins:
-
Distomatase
quelques rares cas
Dicrocoeliose
5%
-
Bilharxiose
57% de cas positifs dans la zone du P.D.E.S.O.
63%--
-
à Kédougon
Variations saisonnières:
Distomatose
Schistosomose
Dicrocoeliose
Paramphistomose
0% / 0%
24h% / 4~9%
5w% / 50%
5813% / -

um
aux écosystèmes. Ces animaux contractent la maladie s'ils sont victimes d'agression
perturbant leur état de sant4 ou si le pouvoir infectant du milieu devient trop
important.
Des études biochimiques réalisées à l'I.%.W.V.T. ont permis
de relier cette propriété à un type d'hémoglobine:
Races trypanotolérantes
Fréquence génique
HbA
hbB
N’DAMA
1 ,oo
0,oo
LAGUNE
1,oo
0100
BAOULE
0,96
0,04
Les bovins trypanotolérants
sont porteurs dlHbB mais on
ne peut pas dire encore si l'HbA
est la cause ou la conséquence de ltévolution vers
la trypanotolérance. Elle en est le témoin d'où une applidktion pratique à ia sélection
éliminer les animaux présentant dans leur phénotype HbB.
Ce phénomène est encore mal connu, des recherches plus ap
approfondies pourront peut-étre permettre de l'exploiter mieux
à. l'avenir.
3O- Les heknthoses
a- hematodoses
Chez les bovins, les strongyloses digestives (haemonchus, trichostron.
~~LUS, cooperia, oesophagostomum,
bunostomum, strongyloPdes) sont les affections les
plus répandues.
,
Au nord du pays, en zone sahélienne, l'incidence de ces parasites
est plus faible que dans le sud mais elles sévissent avec une gravité plus grande:
elles sont responsables de nombreux cas de mortalité chez les veaux. En effet ce
parasitisme s'exprime en fin de saison sèche lorsque les anima- sont en période de
disette: le petit nombre de parasites suffir en s'associant à la sous-alimentation à
créer des problèmes pathologiques; en période humide, le parasitisme est réactivé
par la chaleur et l'humidité.
Au sud, en zone soudanienne, les conditions sont favorables à un
plus fort degré d'infestation Tarasitaire amis celui-ci est mieux supporté, les
animaux bénéficiant en effet de meilleures conditions nutritionnelles d'où une plus
grande résistance, L'impact d8s parasitoses gastro-intestinales y est donc plus faible
Dans un cas comme dans l'autre,
le parasitisme gastro-intestinal
entraîne des pertes très importantes:
retard de cioissance, pertes de poids, baisse
de la production laitière.
La thelaziose oculaire, provoquée par la présence dans les yeux de
nématodes du genre Thelazia, est répandue dans toutes les régions du 9énBgal avec des
degré:variables.
L

Les autres nématodoses sont d'importance moindre: ascaridose des
-
veaux au sud du Sénégal, trichurose, filarioses, l'onchocercose de l'aorte et l'oncho-
cercose nodulaire cutanée étant localisée dans le département de Kédougou.
-
b- Cestodoses
-
L'incidence du téniasis est mineure, le genre monieza est
répandue dans toutes les régions
les pourcentages et degré d'infestations sont
-
faibles tout comme les conséquences sur la santé de l'animal.
Al'inverse, la cysticercose musculaire représente de 0,3
-
à 10% des animaux abattus ce qui entrabe des pertes importantes par les asaisies
ainsi occasionnées...
-
c - Trématodoses
-
Les principales sont la distomatose à Fasciole gigantica,
la dicrocoeliose, la schistosomose et les paramphistomoses.
La distomatose est de toutes l'affection la plus grave: elle
-
atteint 50% des bovins mais fort heureusement seulement dans quelques régions bien
localisées: surtout le lac de Guiers et la région de Kolda (cf carte m"j). Cette
affection est en effet liée à un mollusque aquatique -Limnéa natalensis- qui en est
l'hbte intermédiaire. Il y a une dizaine d'années, les pertes résultants de saisies
de foie étaient estimées au Sénégal à 200 millions de FCFA, les pertes actuelles
sont de loin plus importantes proches du milliard! Quant aux cahrges financières liées
aux opérations de traitement et de prophylaxie de la fasciolcse elles sont considé&
-
rables.
La dicrocoeliose (D. hospes) est rencontrée partout au
Sénégal, avec des degré d'infestation variant de 4 à 23%.
La schistosomcse et les paramphistomoses se rencontrent
-
le long du réseau hydrographique permettant le développement des mollusques hates
intermédiaires.
-

A, OPGA;U'ISATION C-iEXERALE
DU SERVICE DE LB SMTE ET DES PRODUGTIOXS
ANIMALES
La DSTA dont la direction centrale est 5Dakar et que nous décrirons plus
précisément dans la deuxième partie de ce r.apport a. une organisation secto-
Arielle ‘calquée sur les régions administratives (cf carte î page3.
Elle comporte des services régionaux a la bzse desquels se trouvent'les
agents techniques vét&rinaires,
Elle comprend d'autre part dsux sections:
-Section Police Sanitaire ct Inspection de Salubrité
P
-Section Prophylaxie Médicale et Médecine
1. SECTION POLICE SANITAIP~ FT INSPECTION DE SALUBRITE
I
Cette section a le controle de plusieurs actions sanitaires:
- contrôle sanitaire des animaux dans le but de rechercher et combattre
I
les maladies contagieuses, infectieuses et parasitaires
4
- controle sanitaire des animaux aux frontières
- mise en place et contr^ole des zones indemnes de MLRG
- surveillance des mouvements d'animaux
- faire appliquer les mesures de police sanitaire en cas de $ILRC
- inspection des viandes et denrPes alimentaires
- gestion des abattoirs
2. SECTION PROPRYLAXIE KEDIGALE ET MEDECINE
Cette section est chargée de :
- la prophylaxie médicale et collective en employant une equi.1;e nationale
I
de prophylaxie colIective
I
- la pnphylaxie des maladies communes aux hommes et aux animaux <avec 1~.
collaboration
des services de la santé
- l'acquisition et -hdistribution dss medicaments
et produits vét&rinaires
I
- du controie des cabinets vét4rinaires
administratifs et prives
1. PRQPRYLA~XIE SANITAIRE
C'est g&z5ralement
la seule qui permet d'éradiquer
conpl~ianent
une
maladie contagieuse d'un térritaire.
Pour de multiples raisons elle est
très ~difficilemeat applicable en Afrique Noire, NQam10i.s To*ur des cas très
partio~iiers
comme la peste bovine et la se.ripneum3M.e, elle a pu Utre
appliquée à: priori avec succ3s.

Elle devrait consister en un role sanitaire aux frontières, la déclaration
-
rapide de tout foyer d'infection, ltisolemen$
des troupeaux contaminés et
l'abattage des animaux malades voir porteurssains.
Tous ces poknts posent
-
des probl&mes difficilement solvables.
a. La surveillance des t_roupea.tx qui pénètrent dans le pays est, nous 1'
--___ _ ______ __
-
avons oit, -arfaitement
illusoire dans les conditions actuelles.
b-.Jn encadrement v4t6rinaireim?ortant
est indispensable
a-u déFart pour
_ _ -- ----- - - - - - - -
-
établir 7~ diagnostic. cliniope ou ex~4riaentai
rapide et. r,racis de 1'
iris-ection, snsuït3
3our a-précier la valeur sur >ied des bovins devant
-
Gtre abattus, et assurer en génkral la Gsurv&llance
technique et financière
des opérations. Cet encadrement est encore faible au S&négal bien qde Ce
y~ays soit très en avance ?ar rapport aux cays üoisins.
-
C . L'isolement des foyers est également très difficile etant donné les très
--- --------____
nombreua dé-lacements
dtanimaux,
Le regroupement autour des points d'eau
-
étant fréquemment une nésessit6
et il est parfois quasiment im?ossi‘ble
d'empêcher les c.ontactç entre anbaux.
-
ci,. L'abattage de s malades et contaminés pose évidemment de très iro?f&-eUX
problèmes.
Quand on connait la réticence des 4leveurs français Pourtant.
-
bien informés vis a vis de ce type de mesure,9 on i3agLne l'opposition
_
Yarouche que rencontrent les services vétérinaires auorès des éleveurs
-
non conscient du risque que représente leur trau>eau.
L'indemrLsation
est difficile. i mettreen oeuvre car elle représente 'un
coQt izméciiat
élevé pour des ê:tats à équilibre Gconamique et financier
-
instable. -lais même Largement calculée elle est très mal acceptée oar 1'
élevetir sénégalais, Leur attitude parait curieuse aux yaux de notre logique
-
occidentale,
mais il faut se rappeler que le troupeau est plus jour eux
UIL objet de thésaurisation qu'un objet de rente. Les hommes ne vendent
des animaux que lorsqu'ils en ont réellement. besoins et ilspréfèrent
généralement avoir heaucou? dlaninaux même mal en Foin-t que neu d'animaux
de très bonne conformation. Le trou-eau est une marque de prestige et
-
assure i son propriétaire
sa olace dans Ltéchelle sooial. La -er+k du
troupeau est donc beaucoup plus qu'une simole perte financière.
-
2,PROPZYLAZELE YEDICALE ET FEDECIXE
-
a. pro-hylaxie
obligatoire
EILe se déroule aeodant la saison sèche(octobre-avril;
grace i 1'équiRe
mobile des centres d~Zeaage. Après avoir es@.mS la quantité de vaccin qui
leur sera nkessaire les techniciens
des centres d'élevag+:-envoient
leur
commande à Dakar . Il ne leur sera fourni quo la quantité de vaccin demandé.
Les propriétaires sont préven-xs du passage de l'équipe gar l'intermédiaire
du chef de viilagej
lui-m&me nrévenu 2ar un technicien du centre,

b. pronhylaxie facultative et médecine
Les éleveurs viennent d*eux-m&es a'u centre d'élevage ?OU~ demander
- soit la VacciIiatiOn contre Les maladies qui iea +occument le p2.u~
telles que les maladies telLuriques
- soit une ccnsultation
pour quelques animaux malades. Farfgis ce sont
les techniciens qui doivent se deplacer gour aller voir ces animaux.
La consultation est théoïiquement
gratuite,Les
techniciens vit>rinalres
n'ayant aucun médicament a leur dis>nsition,
ce sont les éleveurs qui
doivent se débrouiller -OU~ se les procurer dans la -harmacle 1s @tis
proche.
c. Les difficultés rencontéss
Difficultés d'ordre social
.Fronhglax2e
o&Li::atoire
--L----- __._- u-----
Les vaccinations ceste;bovine
et péripneumonie sent obligatoires
et,5ous
I'avons vu, semble-t-il, efficaces bien que tout le cheFtel ze soit 2a.s
.-.
*.
i.mAmunise
Ces campagnes rencontrent l'opposition des éleveurs qui n*sn voitn$.
pas toujours l'utilité étant don& la disparition de ces maiadi.es sur le
territoire du Sénégal. Ils sont donc de glus en glus réticent 2 Frésenter
tous les animaux ef laisse fréquemment les -lue âgés de cote, De pl*us, ils
considèrent que la vaccination entraine une chute innortante de la srodnutivn
lactée, ce qui les pousse
également à dissimuler une partie de leur cheptel
.?roahylaxie facultative et médecine
M--M------- ____________
411e est différemmeng
acceptée selon les régions. %n effet, au Xord du 3énkga.I
ce sont Ies..peuls
qui sont 5 la fois oropkiétaires
et gardieas ije leGis
animaux, aussi l'utilité de la vaccination et des trCaîtements est ;~LIS
facilement comi-rise et acceptée; une amélioration de l'élevage esi entiç,?
geable.
Tar contre dans les autres r5gions les propriétaires
sont g21ütot voués
à li’agticulture e t ie troupeau n'est qu'un a2soint. Ils n;g7 seut -as
gardiens de Leurs animaux. Ceux-ci reviennent au viU.agF; soit tout les
soirs, soit asr&s i*hivernage. A-dssi. les orozriétaires
ne s'en occupent
pratiquement
oas. La notion de rentabilité Yu troupeau dans ces régiors
est encore loQ3. clt$tre acceptée oar tous aussi les vaecirations
et traite
ment sont parfois nais 3ercus. On assiste actuellement à un Isnt changamwt
de mentalité mais cela risque d'Être encore long.
Difficult6.s d'ordre techzique
.wobIeme du froid
A ------ --_
Ce sont Les difficultés tenant ali vaccin utilise

+au niveau de sa nrésentation
pas toujours appropriée
-
.-- -.. ..^ -_._ .-..-.__.._..-._<.,..
I .,_....__. ._.,__.._, _ _______
ainsi Pr vaccin de la péripneumotie
est un vaccin lyaphiiisé a reconstitution
extamporanee
qui nécassite un liquide réfrigéré pas toujours facile 24
obtenir dans un pays ou Ea température ambiante est souvent suparieure
à 35*
+ .au niveau de sa conservation nécessitant une chaine de froid continue
_ . . . . . . . ..-.. ..-. ,.. ._. - -. . _ .-.-, _.. ._. . -.... .-. --_ __.--. -
difficilement obtenue sur le terrain stockage dans 19s services régionaux
conservation en brousse
-
.Problème matériel
------_-____
Faute de moyens les parcs à vaccination ne sont pas assez nGmbreUX. 11 n'
-
y a que dans La région de Tambacounda ou ce nombre est suffisant et ceci
grace au projet du PDESO fìnancé par la banque mondiale,
-
Faute de mayeins également, Les teclzticiens d%levage,ont très peu de matérie'
voir m8me aucun.Si ce nie st le nécessaire pour faire une piqure
-
L'essence fourni.& par le service d'élevage aux diffkents centres pour les
campagnes de vaccination est en général en quantité juste suffisante et
-
mdme parfois insuffisante.
1
Lies vaccins sont également en nombre limité, interdisant ainsi une perte
tout q fait possible.
3. LUTTE AXTIVECTORIELLE
-
-
Les maladies transmises par les arthroPades(trypanosomiase~hemoparasitesgs
transmises pat les tiques: comprennent dans leure ?roPhylartie un volet
-
supplémentaire en matLère de mesures défensives: la lutte antivectorielle.
s
En effet, en dehors de la prophylatie médicale(chimiothérap2e)
et des
-
traitements,
i.2. faut assurer la protection de I'environnement.
C‘est uinsk
c;ue le Laboratoire de Haxn gr3ce à un financement de la PA.0 à :2ené une
lutte
contre ies glossines dans la zone de Niayes en 1970 et 1980, 11 est
-
peu ?robahie que cethe opération ait entraini une dkparitioa définitiv,a
des glossines, _
ceoendant In maladie
y est maitrisée; pour de tels sites
-
péridomestiques
des moyens de lutte de ce type sont nécessaires.
D'après les statistiques, daxs plusieurs départements
lfixfection
?ar 13s
_
trypanosomes est inférieure à 40/by seule le traitement des malades ?sb alors
indique, 4 I1inverse dans les régions à for-te LnfestatiGnC2ar
exemple, le
département de Xblda‘ ‘la diminution de la densiti des ?o@ations ùe g7ossines
est nécessaire(de.53 nesures
dracomC.ennes
re slFnposezt que si Les aC:za:ls
n'ont pas me bonne trypanotoiérance).
Cette limitation de ia population des glossines pourrait être rialisée par
le piégeage, méthode.?,n
p6lluante.
-
-

- CHAPITRE 111 -
EX?LOITATION E T
CQMMERCIALISATTCN
D E 3
P R O D U C T I O N S
Ch. MOR?SL

T1 I-~O~~~~RCI$J,IS~TION
XC PRIX DU BETAIL 4
A. ZXF'ECTiFS CO?JHERCTALISES
Les effectifs comprennent aussi bien le bétail darboucherie que celui
utilisé pour la reproduction. Ils traduisent d'une part le taux d'exploitation
du cheptel Senégalais et d'autre part l'importance du commerce du bkt,ail
entre le Sénégal et d'autres pays.
I
Le taux d'exploitation du bétail sénégalais est encore faible, car il se
situait en 1980 à un taux de 11$6 pour les bovins ce qtii correspond 5 un
II
disponible de 246200 têtes.
En 1980, les abattage@ controlés ont porté sur:
1 ABATTAGES COXTROLES
POIDS E?? TONNES
PCIDS MOYEN CARCASSE 1
154750
19189
T24Q
(Il est bon de remarquérque la SERAS a collecté ZOL+OOO cuirs de bovin )
La comparaison entre les importations et les exportations de bétail de
boucherie au cours de ces dernières années montre que le Sénégal se classe
parmi les pays importateurs parce que déficitaire.
Zn effet, en 5 ans, le cumul des importations a été de 39549 bovins contre
un cumul des exportation$
de 5300 bovins.
Pour quelques anaées caractéristiques, les importations controlées ont été
.
les suivantes:
i
1969
?/8G
-gWCLS
/
23817
4030
4 0 4 6
T2150
13883 NErn DE BCLmc3
'i
1 XPO RTÉ S
l
t;es kmportations
controlés sur pied en 1976 provenaient essentiellement
-
du Malie et de Guinée-Bissau.Ainsi
que de Mauritanie
IYB: En T980, il y a eu seulement t50 bovins de boucherie exportés)
Les flux d’entrée de bétail, en provenance du Mali et de la Mauritanie
sont inportants mais malaisés à quantifier. Une estimation des importations
d'animaux sur pied donne les valeurs suivantes:
-
PAYS D'ORIGINE
XOMBRE DE BOVI?J,S IMPORT3S(estinatlon)
.!
19?5
MAURIT@TIE
1 5 0 0 0
YALI
5 0 0 0
1
I
ÛAMBIE
1 0 0 0
ON-eut imraédiatenent remarqué la différence qu'il existe entre les

.
impartations
controlées et les importatians
estimées. Un nombre important
-
d e bovins échappent encare aux controles.
3. CIRCUITSDE COM3ERCIALISATI~
ET ORIX PRATIQUES
-
Le commerce du bétail, à quelques exceptions près: SODESP, SERAS, PDESO;
est aux mains de commerçants traditionnels.
-
1‘. CIRCUIT TRADITIONNEL (9CX des animaux consomnzés >
-
a.MECANISME
-
Le circuit traditionnel comprend plusieurs agents car le bétail est acheté
à l'éleveur producteur par un marchand de bétail communement appelé DIOULA
gui peut le vendre directement dans un marché à bétail au à un autre dioula.-
Le dernier acquereur avant l'acheminement à l'abattoir sera un chevillard
(boucher grossiste) pour le Cap-Vert, ou un boucher-détaillant pour les autres
régions.
mais dans la plupart des cas un autre opkateur,
le Téfanké, Joue le ro.le
_
entremetteur entre le dicrufa et l'éleveur.11 accueille l'éleveur chez lui
et le met en relation avec un dioula de sa connaissance. Eleveur et dioula
-
peuvent ne pas se rencontrer.
Il va sans dire qu'un tel circuit est loin d'être valable du fait du nombre
d'intermédiaires et d'autres parts de l'absence de prix officiels du bétail -
vivant. En effet l'achat se fait souvent à l'estime, rarement par pesées
&me quand les bascules etistent.
Le prix du Kg vif de bétail n'en est pas -
pour autant fixé. Il n'y a pas de vente de hétai.1 à la criée comme en
Afrique de 1'EST.
Les variations du prix du bétail sont énormes selon l'estimation du poids
des
la saison, Ia région.
adaaux,
La spéculation est donc importante.
-
ces méthodes d'achat sont en effet peu évOhéeS et les informationti
concernant les prix et la disponibilité du bétail ne circulent pas,
Elaboration
du décret du 2 novembre 1977
-1nterdictian
du cumul des professions et définition des différentes
professions:
marchand de hétail, chevillard, boucher-ahattant-d&taillant
-
-?Latérîel de pesée au niveau des foirails qui permettrait une indicaticn
précieuse pour tous les opérateurs&nfôrmatFcn
du prix àu Kg vif selon la
-
saison)1. ?lais pas accepté par les professionnels. Les bascules restent
souvent inutilisés.
- Adoption du -assepart du bétail CEA0 (début d'utisation j.anvier 81)
pour obtenir des données fiables sur les muvements commerciaux du bétail
-
de bonckerie, de m$me que sur l'état
sanitaire de ce bétail.

b.COMMERCIALISATIOM
La vente est variable selon La région et les disponibilites
du marnent.
En effet dans le Sénégal oriental c?u les paysans sont avant tout agriculteur
la vente d'aninaux n'intervient que si les récoltes 3nt été insuffisantes,
Le troupeau jouant le rois de banque. Dans les régions du Sine-Saloum et de
la casamance, le troupeau a. dé& beaGcoup plus d'i:~~portance et correspond
à un a?pO?t financier inportant.
Dans la région sylvo-pastorale que nous étudierons plus particulièreaent,
le bétail devient la source unique de revenus.
d.Vente par catégories d'ani.,naux (cas de la région sylvo-pastorale)
La vente des jeunes est purement accidentelle tandis que celle des genisses
intervient seulement si la vente des mâles
est insuffisante. Les vaches
que l'on trouve sur le marché sont presque toujaurs des vaches stériles ou
de réforme.
L'exploitation est surtout hasée sur les r&les
et est plus intensive pour
les boeufs que pour les taureaux. En effet les mâles non retenus pour la
reproduction, s'ils n'ont kté vendus à 3 ans sont castrés en vue d'un
neilleufr rendement marchand.
Près de 40% des rentes, sont des animaux de 2 à 3 ans. Le taux maximu est
de 65% entre 2 et 4 ans puis il baisse et augmente 5 nouveau au moment des
réformes c'est à dire q-10 ans pour les mâles et 14-14 ans pour les femelles.
I
La vente est en relation Etroite avec la taille du troupeau par centre le
taux d'exploitation est inversement proportionnel à la taille du troupeau.
En effet ltexploitation
du cheptel s'effectue de, façon tris anarchique,
selon iBes critères essenti.eilemen$ basés sur les besoins d'argent sans
rapport avec les possibilités réelles du troupeau, Il n'est pas rare de voir
des petites unités exploitées à 15-20-2574 alors que les unités importantes
se cantonnent dans des limites coaprises entæe 2 et 6 s.
Presque la totalité des aniaaux comnercialisés
est destinée à la boucherie.
Seules les genisses sont remises dans le circuit.
f) .Organisation
du: marché: points de vente, cours pratiqugs
1
Le commerce du bétail s'effectue soit directement chez l'éleveur soit au
niveau de aarchési bétail qui existent dans chaque petite v5.i.i~ et qui
draine la région environnante
5x: Marché à bétail de Dahra 0% quelques centaines de bovins sont presents
chaque semaine,
Le tableau suivant, résultant d'enquètes nenées au niveau des régions,
donne une idée des cours des bovins de boucherie en 1980 en considérant Is

poids et le prix moyen:
1
DJOURBEL SENEGAL
SI!33
TRIES
CAP-VERT 1
ORIENTAL
SALOUM
I
POI&DS AU
Kg VIF
250
225
250
286
307
PRIX FY F CFA
127
240
137
1
/ Kg VIF
220
222
On remarque une importante variation du prix au Kg selon la r8gion.
Les prix varient aussi énormément eu fonction de la catégorie des animaux
concernés. Le tableau suivant indique
la variation du prix des bovins
vivants à Kaolack en 19'76 :
VEAUX
TAURILLONS
BOEUFS
TAUREAUX
VACHES
75à80Kgvif 100àl50Kg
ljOà200Kg
-
PRIX
-
MAXIMUM d
25000F CF.4
35000
100000
85000
55000
?!INIMUM :
27000
30000
60000
5ocoo
30000
-
Exemple
----a.--- : organisation du marché dans la zone sylvo-pastorale
Les dioulas controlent une grande partie du marché . La majorité des
transactions s'effectue au nivaau des différents forages, lieux de rencontre
privilégié de l'acheteur et du vendeur. Une part non négligeable est
cependant dirigée sur Dahra(plaque tournante de la région sylvo-pastorale)
Au niveau des forages il existe une homoggnéité des cours alors que dans
-
l'ensemble, au marché de Dahra, ils sont supérieurs de 20 à 25 $% . C'est
l'explication que les éleveurs conduisent eux-même leir troupeau au>: foirai1
Environ 90% des animaux commercialisés sont emportés de la zone de production-
pour être dirigés vers les centres de consommation{ Dakar principalement)
Une très faible part est abattue sur place pour le ravitaillement local .
-
$*Etude de la cammercialisation
selon la saison(dans R sylvo-pastorale?
Chiffres recueillis en 1971

- c
K?IS
J
P
Y
A
b?
-
0.t10
.5,3 659
45 1313 il,3
l----
SAISON
KACLÉ
TCHIEDU
TSETSELLE
1
N'DUGGU
DASCNDE
-
SEm,
S FRAICHE S CHAUDE
PREHIVQ???ACE LIIVERNAU-E
POST HI?ERKAGF
Gr',‘3
~$3
35,2
19,s
?Y,9
10,4
\\
On note une variation selon l'époque :
*Pendant la saison fraiche, les besoins sont modestes. Ceux-ci se nourissent
essentiellement
de lait et de mil si la récolte a été satisfaisante.
.Dès le mois de ilars on a une augmentation de la commercialisation du fait
d'un besoin d'argenk: le mil est rare et le lait n'est plus suffisant pour
l'alimentation de tout le monde.
.En fin de saison sèche et pendant les mois d'hivernage les ventes DaisseLnt.
Les éleveurs commercialisenk
paur amurer la consommation familiale en
attendant les récoltes mais il hésite à vendre des animaux dont la valeur
augmente chaque jour.
.Pendant le post-hivernage , on atteint le minimum de la comercialisation
C'est la période d'abondance.Les
besoins familiaux sont assurés par lt
autoconsommation. C'est aussi l'époque oÙ une partie de la famille et du
troupeau part en transhumance vers les zanes de commercialisation des
produits laitiers.
Il est certain qu'une commercialisation plus intense lors du post-hivernage
serait souhaitahle pour l'éleveuriLes
bovins étant dans d-es conditioas
excellentes.
2,CIRCTJIT DES PROJETS ET SOCIETXS DE DEYELOPPSFENT
(Xx: SODESP >
a.?lECANTSME
SODESP! SuciPté pour le développement de l'élevage erz zone sylvo-pastorale
ELLE a pour but d'encadrer les exploitants.Elle
porte ses efforts sur la
santé des animaux, les soins à la la naissance et durant la lactation, Li
objectif est d'accroitre la productioc de viande. Four cela, elle achète
les veaux d'un an pour en assurer la croissance sans heurt(rGélevage
> et
en faire des animaux de boucherie à 3 ans 5 gain de 2 ans sur le système
traditionnel.Le réélevaga
s'effectue au ranch de Doli gui a été confi. à
la SODESP 4depufs juillet 79. Une unit5 d'embouche a été ouverte à Keur massar
dans le Cap-vert à 25 Km de Dakar. File accueil-e 3500 à 3000 bovins pour
une durée moyenne d'engraissement de 2 mois.
b.PRIX PRATIQUIS
La SODFSP pratique un système de prix qui tient compte des risques encourus

par l'éleveur, du taux d'endettement
réel de celui-ci et de l'ensemble de
-
son compte d'exploitation.
Les prix sont les suivants:
-
-veaux issue de femelles encadrées 240 F CFA/ Kg VIF
-VB&ux non encadrés, achetés au moment de la reconversion du trcupeau
-
traditionnel en troupeau naisseur: 200 F CFA / Kg vif
-Mâles agés de 12 à 24 mois : 175 F CFA/ Kg vif
-Eâies agés de 24 à 36 mois : 150 F CFA / Kg vif
-
-Mâles de plus de 3 ans : 125 F CFA / Kg vif
-Femelles de réforme : 100 F CFA / Kg vif
-
La SODESP vend la viande comme suit: chiffres de 1979
-
-Prix de vente des carcasses de mâles embouchés: 456 F CFA / Kg
-Prix If-
1'
If
de femelles de réforme après embouche: 41OF CFA
A noter que la SODESP paye 24OF CFA le Kg vif, le veau serré aux 6leveurs
-
qu'elle encadre alors que le prix sur le marc& traditionnel ne dépasse
guère 2OOF cfa/kg vif
II est aisé de comprendre qu'il s'agit là d'une politique d'incitation de
l'éleveur au déstockage de ses jeunes mâles au Tlieu de les garder jusqu'à
_
l'âge adulte pour les commercialiser.
Le nombre d'animaux achetés par ce système a été de 2048 pour l'exercice
-
198O/~q81 et le nombre de bêtes abattues a été de 1759 pour un poids de
400 Kg pra sujet soit 703,6 tonnes de viande,
-
C.LA POLITIQUE FISCAB/TA.XES
APPLIQUEES A LA COMXEXCIALISATION
Les recettes fiscales en provenance de l'élevage peuvent être regroupées
-
suivant leur provenance:
- recette du circuit externe(taxes
et douanes!
- recette du circuit internecimpots,
taxes et patentes)
En ce qui concerne le commerce exterieur,pour le bétail et la viande, le
Sénégal est lié à deux organismes, instituant des régimes préÎérentielm,
dont il applique la tarification: l'organisation pour la mise en valeur
du fleuve sénégal$O?+?SV) et la communauté économique de l'afrique de 1'
-
ouest(CEAO?.
Les droits de douarnes sont supprimés pour les pays de la CEE
S-ur Ie plan des recettes du circuit interne, l'impot bétail a été supprimé. _
Les droits et taxes qui incombent aux opérateurs du secteur bétail et
viande se situent à différents niveaux e t n'ont pas fait l'objet d'une
règlementatioa bien précises. Ainsi leur nature et leur taux varient en
fonction des différentes localités. Les différentes redevances sont payes
en général an niveau du foirail,
de l'abattoir et du marché de bétail.

2 exemples: .DAKAR
Au niveau du foirail: 1OOF CFA par bovin
Tedevances de l'abattoir frigorifique de Dakar:
RUSRIQUSS
TARIF ACTTJZL
Taxe de stabulation
50F/BV
mAaxe d'abattage
2sF/B3 carcasse
Taxe de viandes foraines
jOF/Kg carcasse
Taxe de réfrigération-ressuyage-stockage
2F/'Xg VIASDE Bv
5F/Pied de boeufs(abats)
Transport viandes(abattoirs-marchés \\
200F/Demiscarcasse
de Bv
.YZAMBACOUNDA(~énégai
oriental)
A l'entrée drn foirai1 le marchand de bétail paye une fois pour toutes
une taxe de 300F CFA./Animal quelque soit la durée du transit. Ildoit aussi
payér 700F CFA de gardiennage par animal.
Aux abattoirs, il est institué une taxe de 375F CFA / Animal pour l'habil-
lage et le transport jusqu'au marché de détail.
Au niveau du marché le boucher paye 1500F CFA / Mois pour la loge et 50F CFA
par jour comme droit de marché.

~-PRODUCTION, COYMERCIALISATION
ET PRIX DES PRODUITS DE L'ELEVAGE
-
A. LA VIA?TDE
-
1. PRODUCTION
a.NTVEAU ACTUEL DE PRODUCTION
-
Le niveau de production actuel ne couvre pas Ies besoins. En effet la product )c
toutes espèces réunies, se situe à 69067 tonnes de carcasses et abats soit
-
une consommation par capita de ?2,O4 Kg
Les bovins fournissent environ 60$?$? de cette production.
-
Le deficit solvable ou l'écart entre importations et exportatians
se situe
à environ 2500 tonnes ce qui donne un disponible de 71700 tonnes
-
b.Objectifs
àcourt et mayen termes
L'intensification de P'6levage par le biais des sociétés et projets permet
d'espérer à l'horizon 1985 une augmentation des effectifs en m&me temps qu'
une augmentation de leur rendement en tiande.
En visant un poids de 135 Kg
-
paur la carcassa d'un bovin en 1985 contre ?32 Kg en 1980.
Le niveau de production espéré permettrait en 1985 de mettre à la dispositian-
du consommateur sénégalais 1'5",5'0 Kg de riande
par an ( Le cinquième plan
1977/1981 visait 16,8 Kg de viande per capital
-
2. COMF!ERCIALIS~TTOI
ET PRIX DE Lb VI.ANDE
Le circuit du bétail a été brossé plus haut et I%on sait qu'il peut être :
-soit moderne quand c'est l'affaire des sociétés et projets. Dans ce cas
_
l'animal est payé au producteur au Kg vif et directement par la société OU
- le projet sans intermédiaire.
-suit traditionnel quand c'est l'affaire des professionnels du hétail et de -
la viande.
Le circuit de 'la viande revêt également un duuble aspect. S'il sagit de la
-
sucieté ou d'un projet d'élevage, l'animal peut être revendu àla SERAS
(Procédé du PDESO, du projet BAKEL 1 ou bien être abattu après engraissement _
et livré à la consommation par Ia société elle-même ( cas de la SODESP 1)
Dans le secteur purement traditionrrel,
l'animal est acquis au foira= par
un bowher qui peut 8tre :
- soit uh boucher abattant-détaillant quand il eagit de foirails régionau
- soft un chevillart ou un boucher grossiste pour le cas du foirai1 de
-
Dakar.
Ces FïOfeSSiOrIXels Ont ensuite pour role de transformer le bétail sur pied
-

en viande, trarail qui doit steffectuer
noraaleaent
an ti~eau des ahattoks
comme ceux de D&ar, Saint Louis OU Thiès, ou au niveau de sim@s air5.s d9
abattage dans Tes localitis ok n'existe pas encore d'abattoirs otcdernes, cezi
affn qze f'inspection
sanitaire soLt exécutée anté et post mortem par Zes
services v&térinaires.
Le nombre d'"sctervenants
dans chaqrre catigorio professiaruzelie a bté fixé 2z.r
arr8té.
Dans la région du Cap.Vert chaque catégorie a un travail très biez
àél&mité alors q.ue dar,s Les autres rPgio;zs du pays il s'existe qze des
bouchers-abattants-dhtaiI.lants
~=IL peuvent vendre en gros co=Qe au d3tai.l e2
raison de la faiblesse du volume des abattages
IL est à noter qu'une bonne application de lteasernhle des textes sus-vises
I
x'est pas encore atteinte en raison dl'une part de la modicité des moyens de
coatrole et d'arrtre part en raison des contraintes sccio-économiques,
A terme, le circuit idéal de commercialisation
dz bétail et de La viande
consisterait 2 aettEe eIp rapport direct les éleveurs producteurs orgazisés
ez caopérativeq
et les coopératives de bouchers,
Le tableau suivant indique pour trois armées consécutives,llévolution
des
prix de la viande aux quztre niveaux : production, foirail, che?i.lle et détail
--
PmX DT! Kg VIF DE SETUL
RIX DZ LA VIANDE A DAKAR
A3?&E
ZORE
ZOXE DU
A LA CZEVILLE /W DETAIL Kg VIMDE
I
CARCXSSE AVEC OS SRNS ABATS
I-
l-974 Janv
60
75
135
DEC
rt0/120
l-30/1 35
230
1975 ?Xx
150/1'60
t 80/r90
3801435
/
1976 DEC
1.9 5/200
230/240
43o/440
500 à 650
Ces résuftats
sont donnés err F CFA
Le prix de 12 viande est fixé par ArrgtÉ du 18 d6CfDbm !974
Des r6a@stements cr;t ét4 effectrii depuis
_ L...
Le tableau suivant dorme kas prix fixes par arrGté,coanparés aux prix pratiques
~IL réafité :

CATEG;ORIE ET
PRIX DE LA VIAKDE POUR LA
PRIX PR:&l'I@%S E:T ,R%h.LI:?1E
-
LOCALITE
BOUCSERIE TRADITIOI'JJELLE
EN Tq81
FIXESPAR L'ARRETE DE 76
VIA5DE DE
DETAIL
CHEVILLE
DETAIL
CZIEVILLE
BOEUF
1"cHOIX 24
7"
20
CAP-VERT
350 280
285
225
600(~00 ?
5OOt420)
THIES C~?%U~IT
280 245
52Ot430)
-
Autres localités 245 210
4TN395)
deTRIES
CHEFS LIEUX
245 210
470(3/5)
AUTRES
LOCALITES
210 185
43OC360)
Les prix indiqués sont en F CFA
Les prix entre parenthèses sont ceux qui étaient tolérés par le gouvernement -
B, LES CUIRS (ET PEAUX~
1. PRODUCTION
Ce secteur est d'une importance rePativement
élevée au. Sénégal bien qu'il
s'agisse-:d'un
sous-produit de la viande, Par exemple en 1980, plus de
t600 tannes de cuirs et peaux ont été pradtiits et traités dont 998 tonnes
-
exportées et 13,700 tannes de cuirs utifisés par la tannerie BATA.
2, CIRCUIT DE COMKERCXALISATI@N
ET PRIX
-
Avant ?9'?5, le marché des cuirs et peaux était libre au Sénégal etde
nombreuses personnes coI.Iectaient et se faisaient concurrence.
A cette époque 12 Kg de cuir bavin séché arsenique est passé de la moyenne
_
de 83,33 F CFA en 1964 à 64,28 F CFA en 1969 puis à 50 F CFA en l97Q .
Ensuite il est resté stationnaire à 65 F CFA de 197! à ?975.
_L
Encf980, le premier choix boucherie
en sec est passé à 100 F CFA le Kg, le
cuir vert étant achete 50 F CFA salé,
En ce qui concerne la SERAS1
dès 7968 elle instaure une poU.tique d'investis--
sement dans le secteur en implantant à travsrs la pags des instaII.a$ions de
traitement du produit brut(sèchage,
salage, arsenicage, ext.,.) et dès
1972 elle controlait une trSs grande partie des exportatians
en plus des
livraisons obligatoires de cuirs verts à l3ATA.
-
L'ezzsemble des efforts de la SERAS lui permit de bénéficier du mOnOpoIe
-

de la collecte et de la conunercialisation
des cuirs, peaux et phanères
par la loi du 20/12/1975 au nom de l?état.
Evolutioa des achats de cuirs de la SERAS de 1974 à t98t
ANKEE
74/75
7.5/76
76/77
77778
78/79
79/80
8G/S1
1
XBre de
7 5 7 0 8
6 5 8 4 4
138549
177829
1 7 0 8 4 3
181411
203’730
CUIRS
ABATTAGES
CONTROLES
12784L
9 3 3 5 5
1 0 0 6 6 7
1 2 3 7 5 8
1 3 9 4 5 1
146&Z2
~5475G
If est aisé
de se rendre compte que les achats effectués par la SERAS
dépassent de très lo,in le nombre d'animaux abat-tus et cûntrolés ce qui
prouve que les abattages clandestins sont encore trés importants.
Au niveau du commerce exterieur, les importations sont infimes par rapport
aux exportations.
C. LB LAIT
1, PRODUCTION
La production laitière natianale avaisine 13OGGOC hectolitres en fin 8G
début 81 dont une majorité vient des bovins. La consommation moyenne est
d e 22,3 l/hab/an.
EFFEXTIFS 1980
@:? LACTATION LAIT DISPGNIBLE TOTAL PRODUIT
NIVEAU DE
BOVINS
PAR ANIFML ET
- 1.980 (hl?
consommation
FaR AX C1/3)1
2 2 3 8 0 0 0
3G
160 1
t G74240
19
Dans les objectifs à court et moyen terme (1981~19851 l'augmentation des
effectifs et l'amélioration de la productivité du cheptel laitier procédera
de llamélioration
génétique des vaches soit par croisement avecdes souches
plus productives soit par sélection.
L'tistalfatiom
d*unités de prOdUCtiGn LaitiSre autour des grands centres
commerciaux 3. l'instar de la ferme de Sangalkam (production de350 3. 500 l/jZ
et l'utilisation des sous-produits agra-industriels
permettront de privil&gier
la production laitike surtout au Cap-vert et dans la région du fleuve.
Cette politique devrait pouvoir limiter voire supprimer les importations de
produits laitiers qui sont cansidirables:
3000 tonnes de lait et dérives dont
plus di? la moiti& constPtu& de lait en poudre,

2. COMMERCIALISATION FIT PRIX
Le pr3.x du Lait frais ou reconstltuk
arti.sanalWnent n'a ramais été fixé
comme c'est le cas de àa vlande et des cuirs et peaux,
A Sarrgalkam, les prix sont de: 125~ CFA Te litre en vrac
140F CFA le litre pasteurisé et ensaché
Dans Les autres zones,le litre de lait est vendu de 5OF à 125F CFA/L
Les produits laitiers Obtenu*s à partir des usines de traitement de la
_
poudre sont vendus à des prix dkterxinés,
AU détail le lait en sacbet pasteurisé est vendu de 200 à 250 F CFA ! L

&EQUIPEMENTS EN ABATTOIPS IT IMSPECLION DES 'JIAXDFS
A.A%C?TOIRS FRIGORIFIQUES
LrBquipemant
du.>S&&gal es abattcirs frigorifiques est déja important.
Dakar possède un abattoir de type industriel (TSOOCt/an) et u11 frigorifiqae
pouvant stocker ll3t de viande et rkfrigérer 6Ot,dj, 3n y Croüve salle de
désossage et salle de vente climatisées.
Saint-Louis
et Thiès sont pourvus d' équipements modernes &@$3.% "pd3QAi;bj !
avec frigo-rifiques pouvant stocker 16t/j.
A Kaolack et Louga les travaux sont en cours pour mettre en place deux
abattoirs frigorifiques (capacité des frigorifiques 13’et 6 t/j 1
Les équipements de DjourbeI , . de Tambacounda et de Ziguinchor seront CO~CUE
pour -traiter 1000 tannes de viande par an: et stocker sous froià 4 t/j de
viande. Un prêt a été accordé pour ces onstructions
dont l'achèvement est
prévu en ?g83.
Un abattoir privé est installé à Sebikotame à 40 Km de Dakar. Il peut stocker
75 tonnes de viande, La charcuterie attenante traite 20 t/mois de produits
finis.
La mise en place d'abattoirs régionaux s'imposait pour permettre aux chefs
lieux régionaux de disposer de moyens adéquats d'abattage, de préparation,
de cansrevation et de distributina
des viandes de boucherie.
Par ailleurs Iles abattoirs régionaux pourront au besoin cont35huer.à
1'
approvis'onnelrtent normal des marchés(celui
de Dakar y compris) par htexpÊd.ition
éventuelle de viandes foraines, larégularité de l'approvisionnement rzormal
des marchés conditionnant
par ailleurs ltéq&ïKhre des prix.
Ex: Abattoir de Bakar
---------------------
La modertisation
a ét& opéré dans le cadre du projet s&nhgalo-canadien
"Chaine du froid" . File fut achevé en Mai tg8r.
L'équipement est constitu& de:
-Une chaine d'abattage
-4 cellules de réfrigération rapide d'une capacité de 15 t chacune
-4 chambres de stockage 9 2 et I (l'?3t ‘au total)
-1 salle de vente de 660 m'cIi&tisée à 9O et permettant de stocker
52 tannes de viande erz demi-taxasse.
l
-1 salle de désossage de 36 m9/c3imatisée à qa.
-T chambre de stockage de ?O m2pour viande d6sossée climatisée B 2 et bob
-1 chambre froide préfabriquée d'environ 10m5a+20j+Lt0 paür le stockage
des viandes de porc.

: c
9. ABATTOIRS LOCAUX
En dehors des abattoirs frigorifiques, il existe dans chaque village assez
important un abattoir local.
Les abattages y sont effectués uniquement pour les besoins locaux.
Les équipements y sont très sommaires. Le plus souvent une dale en béton
-
couverte avec un poiat d'eau.
L'ahattage,la
dépouille et la découpe de l'animal en quatre quartiers se
_
font à même le sol.
Ex:Abattoir
de Dahra
--------------------
-
En janvier ~982,
TO0 borins y furent abattus ce qui correspond à une
production de 9450 Kg dB viande et un prix de 33098OOF cfa.
C, INSPECTION DES VILDES
Cette inspection constitue aussi un volet important du controle sanitaire
Elle commence par l'inspection-sur pied des animaux et se poursuit par celle -
des viandes dans les abattoirs.
Pourcentage des abattages controlés comparés au taux drexploitatiaa
théorique ( TET.8
TET
NOMBRE D'mIMAUX
% DES ABATTAGES CtiNTRW&-1
1978
10%
253000
55 5%
_i
On peut dire que sur un disponible théorique de 10 % chez les bovins7 un
peu plus de la moitié des abattages sont controlés. Le reste, canstitué
par les cér5monies ou par les abattages clandestins, est difficileAment
controlable.
Les motifs de saisies les plus courants sont: congestian, cssticercose,
hydro-cachexie,
viande répugnante, ictère, cfirhose, schistomatose, distti-
matose,
clavelée, endocardite,
splénomegalie,
néphrite, abcès, . . . . .
La lutte contre les abattages clandestins se fait de plus en plus Apre
avec ltinstallatlon
sauvage de nombreuses gargottes. Or les moyens manquent
aux agents. De sorte que la population court de grands dangers. Yneffet pour
le moment il n'y a pas de réglementation des gargottes etlldébiteries'l.
L'ouverture de celles-ci n'est pas soumise au préalable à l'avis àes
services de la DSPA,
Bien que les abattages se fassent au tireau d'abattoirs et soient controlés,
les conditions d'hggiine au niveau de la vente au détail, surtout dans les
petites localités, laissent très sauvent à désirer.

:f
1
_
~-SITUATION ET PERSPECTIVES
A.CONTRAIRTES
ET CONDITIONS FAVORABLES
l.LES CONTRAI3TE.S
,Xiveau très bas du prix de la viande au producteur
.Faible pouvoir d'achat des consommateurs
*Distance souvent considérable qui sépare les zones d8élevage des centres
de consommation
.Sgst&mes actuel de commercialisation de la viande
Constituent un frléin notable au développement de la production aussi bien
que de la consommation
Les tentatives dlarganisatian
et de régularisation de 1"offre et des prix
se sa& en fait soldés par un. renforcement des pratiques spéculatives qui
dominent le narch6,
Les producteurs sont ïs0lé.s par défaut d*lnfo.matimx sur les prix et par
des pratiques archaiques dans les transactions.Un
pal-tif est erztrepris
sous la forme d'équipement des p%mZipaux foirai& en hascttle pèse-bGtai.1.
Enfin l'absence de groupements professionnels les laisse inorganisés sur
les plans technique,écoaomique
et commercial.
2.LES FACTEURS FAVORABLES
Au pIan économique,iX
estindispensablel.orsquJon
se propose de développer
rrne activité ruraIe de s'assurer que L'koulement des productions envisa-
gées se fera aisément; Dans les produits de l'éleuage,i.l n'y aura aucune
difficultés auSénégal puisque le Sénégal duit,aujaurd'hui,importer
des
quantitésimportantes de lait et de viande,
Le développement du tourisme et la création d8indusiries minières dans le
Sud-Est du pays contriburant à accroitre la demande intérieur de viande et
de lait. Pour les cuirs et peaux le marché mondial est demandeur.
Il faut aussi considérer I"aspect économique de l'équipement en place.
Les constructions de foirai1 pour le commerce du hetail et d'ahattairs
frigorifiques ont fait réaliser de grands progrès pour satisfaire les besoins
des papulations des pk.inGipa1e.s tilles.
E,PERSPECTIVES
DE LA COXMERCIALISATION
Tout &a monde se plaint du système commercial. et de sa traditionnelle
Inadaptation
aux besoins des prcduckeurs. et des consommateurs.
Tous les proSets sont conduits à commercialiser eux-mêmes le bétail et
on comprend cette nécessité. Les coopératives d'éleveurs(souvent
noyautés
par des
. . marchands).on.t
Sté incapables de s'introduire dans le système ou
de le remplacer.

.-
.
T’
-..
__.
L1assainlssement
exigeait d'abord une a,mélioratfon dr: syst&me de dïstri-
butian dans les villes :
- Suppression de l'achat du bétail vif à crédit qui représente une énor-
me ponction sur le prix fixa1 de la viande et renchérit l'intervention du
marchand de bétail,
- Equipement correct des marchés à viande et"débiteriesf'(avec
chambre
-
froide)
-Réorganisation du statut de chevillard e& limitation de leur nombre
- Définition d'un coUt de vente de La viande qui permette d'exvisager
des actions de production au xiveau de 1'4leveur.
-
Il est aussi indispensable d'avoir une connaissance des coûts du bétail
dans les dsfférentes régions du pays,selox le type et la qualité des ani-
maux.
Un certain nombre de foirails sont équipés de bascule.11 faudra certaine-
mentun délai très long.avant que les divers coanerçznts adoptent la vente
aux poids.
Par contre il est possible d'effectuer à chaque marché un nom-
bre réduit de pesées sur le plus bel aximal comercialisé,sur
quelques boeufs -
de format moyen, sur des taurillons de 3 ans,de ~8 mois, sur des raches de
réforme, eventuellement
sur d'autres animaux en précisarzt leurs caractéris-
-
tiques, Après pesée et enregistrement du Rrix de la traxsactkon,
il sera
possible d’établir Iocalement ux cours du bétail par catégories d'animaux et
par marché. Dans les endroits équipés d'abattoirs modernes on Pourra même
relever le poids de la carcasse et le rendement. Cetke connaissance permanente
des cours devrait permettre à la DSPA de publier une fois par semaine le cours-
du bétail par catégorie:; et région,.
Enfin il existe un moyen classique de soutenir les cours en enp&chant la
-
spéculation : c'est le système du prix plaxcher(calculé
selon la saison lorsque
l'on possède une bonne connaissance des cours> garanti ,ar une société d'
intervention.
La SERAS devrait intervexir sur le foirai1 de Dakar pour acheter lorsque ise
cours ont tendance à descendre trop bas par suite de l'abondance de bons
axïmaux. Le stockage se faisant en vif ou sous forme de viande carcasse en
frigorilfiques.
La SERAS devrait aussi gargntir aux projets l'achat des aninaux à des coLdi:ions
connues à E'avance(prix,
paiement au comptant, lieux et date de livraison,
-
type d'animaux)
L'ensemble de ces mesures sur la cammercialisatiox, leur étude et leur mise
en oeuvre progressive, est de la compétence de la DSPA ,
-

J
I S E C O N D E
P A R T I E f
LES STRUCTURES ENTOURANT L'EiLElViiGE

Nous avons eu,. à plusieurs reprises, l'occasion de citer, dans la
première partie de cerapport le nom de différentes structures qui participent
à l'encadrement et au développement de l'élevage (D.S.P.A., centres de
recherches...). N ous nous proposons d'en présenter quelques uns comme exemples
en essayant de définir leur rôle précis.
On distngue parmi ces organismes:
1) Ceux qui dépendent de structures administratives: la D.S.P.A. (Direction
de la Santé et des Productions
Animales) dépendant du ESinistère du dévelop-
pement rural, 1'I.S.R.A. (Institut Sénégalais de Recherches Agricoles) rattaché
au Ministère fde l'enseignement et de la rechecche;
2) Les sociétés ou projets de développement de l'élevage;
3) Les organismes internationaun
et l'aide bilatérale dont les actions
s'expriment principalement au travers des structures précédentes.
C'est donc dans cet ordre que nous allons les présenter en terminant
par une vue plus synthétique sur leurs relations et la vulgarisation.
L
0000000000000

-CHAPITRE I-
L E S
S T R U C T U R E S
A D M N I S T R A T I V E S
E;T DE
R E C H E R C H E S
.
La D.S.P.A. (N. VILLA - J.C. BOUVIER)
L' I.S.R.A. (P. BR861132R - Cl. OSDOIT - J.M. POSTAL)

Vusqu'a I'indésendance
et même quelques années aprè.3,
la 9réocc~~3atioa
__
essentielle des sretices publics, ehargis des problkas d*ilevage visait
7a protection sanitaire des animaux, c'est T_'é8oque 0-i les maladï?s infcc,tie3se::
bactériennes
et parasitaires font ragé et dkctient les troupeaux.
La Seul_e institution du SOUS-~ -ecteur est la direction de l'élevage et des
industries ahales,
chargée.de tout les problèmes ( bétail, pkche, recherche,
santé, viande . ..* >. Cette direction comprend une direction centrale, des
circonscriptions dtiLevsge,
le Laboratoire de I*KLevage, Leu centres de
recherches zoatechniques.
Peu 5. peu, la plupart des maladies infectieuses sont vaincues ou controlées
et en 1968 est définie une politique nationale de développement de l'élevage.
avec un accent mis sur La recherche de l'aut~suffisance
en protéines ankuales,
en viande notamment.
En 1976, l'ancienne direction de 19élevage et des tidustries animales est
transformée en direction de La santé et des productions animales paur mieux
netter Z'accent sur Les deux volets fondamentaux de l'action:
-Le aantian des acquis sanitaires
-Le développement des productions animales( encouragement à ltraSauche
intensive,
formatlon de l'éleveur par un encadrement ra>pro-thé >
2, LES STRUCTURES ADMIKISTRAfIVES
DE LA DSPA
MIVlS!I!ERE DU DEVELOPPEMEXT
RURAL
1
SECRETARIAT GEXERC;L
SECRXTARIAT
Ddji-‘i- D'ETAT
AZ EAUX ET FO??TS
AUX FECXIES MARITIMES
DIRECTION
DIPl3CTIO$J DE L'OF~FICX
.
DES YPAUX ET FORETS
DES PECZES T4ARITIMES
DLREC~OE: DE LA S_GZ!Z
DIF;ECTION GXX3RAI;E DES
ET DES PROCUCTIOXS AKZMALES
XRODUCTTOXS
AGRICOLES

I
La DSPA est plache sous l'égide du ministère du developpement
rural et est
-
assurée par un directeur nmné par décret; celui-ci remplit auxès du initistre
du développement rural Tes fonctions de conseiller technique pour toutes les -
questions concernant L1élevage,
la santé et les productions zrihales. II est
assisté par des chefs de division.
3. 0RGAXISaTIO-T DE LA CSP.%
ETbSLIf.SE?!E:iTS
DIRECTION DE LA SAIiTE ET
-e-e
- - - - - - -PROJETS
SPECIAUX
DES PRODUC'PIONS .JNIMALES
E LA FORJ4ATIO:I
I
l
I
SERVICES REGIONAUX DE
D’AVICULTURE
LA SANTE ET DE LA PR3OUCTIOtI
DES RESSOURCES ANIMALES
AilIMtiE
DR-SPA
SEhTGAL SEBPS FAC D'ETAT
-
SERVICES DEPARTPIENTAUX
-
I
SOUS-SECTEURS D'ELEVAGE
SYLV0PAS'NRAL.E SODESP(F'ED)
en rapport avec la direction de L'Bleraga
mais SOUB tutelln du secrétariat d'état à la
recherche ;cix,tiMque
a. Urre direction centrale
Comurendun bureau de gestion, u;1 bureau du oersomel, ux1 bureau djardre et
-
3 divisions tech&ques:
- Etudes et progrmmation
- Santé male
- Docunentation,
législation et Îorzation
b.Des services régionaux
L'Organisation
adninistïative
du Sénégal divise la pays en 8 régions qui

_ y’
.
_-.
constituent chacune une entité homogène basée sur des critères ggographiques
ct
et dur les activités essentielles des populations. Au niveau de chaque rkgion
eût installé un service regianal
de la sante et des prociuctions atiaales sous
l'autorité d'un chef de servic& astisté d'un adj.oint.
Le service régional se divise 5 son tour en autant de services départementaux
eue d'entités administratives de même nom. Le service departementa1
se divise
également en sous-secteurs d'élevage au niveau des arrondissements ou ,sous-
préfectures. Dans certaines local1 't6s sont installEs des postes vité~rinaires,
03 compte ainsi 8 services régionaux
28 services départementaux
26 sous-secteurs d'élevage
55 postes vétérinaires
Chaque service rigional comporte :
- des batiments techniques tel que . Un grand magasin dans lequel se fait
le stockage du matériel lourd
deux petits magasins dans lesquels on
l
trouve le petit matériel technique et les medicanents
- des moyens logistiques constitués par une équipe mobile
ainsi on trouve une équipe darrs fa région du Cap-vert, de la Casamance, de
Djcurbel, du Fleuve, du Sénégal oriental, du Sine-saloum, de Thi&s et de Louga,
4. EFFECTIF'DU PZRSONNEL DE LA DSPA
Il e,t constitué des Docteurs vétérinaires
vétérinaires
techniciens supérieurs
ingénieurs
aides techniques et infirmiers
chauffeurs
Le personnel est en augmentation de 8% par rapport 5 19'72, passant de 615
agents à 889 en 1979. Cependant cette aug=rentatioo ne porte que sur les cadres
techniques alors que les agents d'administration sont err n5tte régressicn; ee
qui rend ex-trèmement difficile le fonctionnemenh
du service.
5. ?JOYENS FINANCIERS DE LA DST.2
(F CFA)
PERSOXBFL
YA~RIEL
COEFFICIEXT D'EFFICACZ'ZE
79/SO
589604
99629
O,T?
90/8 1
514872
3738 1
O,T9
8?/82
631465
38112
0,06

On constate une augmentation constante des dé-anses de personnel et une
diminution régulière des moyens de f&nctionnecent
mis à la dis-ositîon de la -
DSPA. Les frais de missions sont insuffisGants, le8 batiments ne sont plus
entretenus et les agents d'élevage oilt bien peu de moyen de travail à leur ._ -
d3.sposîtion.
Q;zant aux înfrstuctures de la DSPA ,nous ne parlerons que dse
parcs de vaccination qui restent fnsuffisants en quantiti et aLlEZSi en qualité -
(la plupart sont en maçonneries ce qui les rend vulnérables aux intempéries
ou bien sont édifiés sans tenir compte des normes,>
-
6. LA FORMATION DU PERSONNEL TECHXIQUE
S*agissat de la formation de cadres de llélevage, !!?lle est essentiellement
assurée au niveau du Sénégal. OU les établissement d’ensei@ement requis
e x i s t e n t : - L’écale Inter-états de sciences et médecine vétérinaire à DAKAR
-
pour ka forsatlon des docteurs vétérinaires.
- L’~~~~e nationale des cadres rtt-aux de Ejenbeg pour la foratation
des î%énieW’s des travaux d*&lerage,
-L’école des agents techniques df éIeuagci de saint-louis
Le rythme annuel. de forxationdes cadres de 1’ élevage est appoxhkatirement
L e stirant: - Docteurs nétérinaires 10
- Ingénieurs des travaux d'élevage 5
- Agents techniques d’élevage 30

I II - L'IXSTITUT SENEGALAIS DE RECBZRC3ES AGRICOLES ( I.S.R.A.) 1
L'1.S.R.A.
est une struciure de recherche créée an 1975, dans le cadre
administratif de laquelle ont été regroupées des structures déj& existantes.
L'1.S.R.h. est placé sous la tutelle du ministère de l'enseignement supérieur et de
la recherche par le oiais du secrétariat d'état à la recherche scientifique et tech-
nique. Il comprend quatre départements spécialisés: recherche zootechnique et
vétérinaire, agronomique, forestière et
socio économique:
IINISTERE DE L'ENSPIGNZXENT SUPEZIEOE X!l' DE LA XECEERCKE
I
SECRSTARIAT D'GTAT SCIFXl'IFIQUX
ET TBXNIQUP
I
’ opt zoo-vETo
D&Z0
De FCkSTO
Dpt SOC&0
Directeur Dr 9.X, TOUEE
+ L.R.Z.it.T.
+ C.B.Z. de Dahra
+ C.B.Z. de Xoldrr
+ Centre d'a.gropstoralisme
de 3ambq
+ Bergerie de S'diol
Le département "ZOO-VEfpO1'
comprend un laboratoire de recherches (Laboratoire
National de lIslevage et de la Recherche Vétérinaire) deux centres de recherches
zootechniques à Darha (Ferlo) et à Kolda (Casamance), un centre de recherche à Bambeg
et une bergerie expérimentale à N'Diol.
.
Nous allons présenter quelques-unes dë ces structures de recherches sur le
plan de leur organisation, de leur fonctionnement technique et sur celui de leurs
objectifs et rôle.
II-l-
Le Laboratoire National de lIElevage et de la Recherche Vétérinaire
4 - Organigramme
L'organigramme du L.N.S.R.V. est nrésenté
QE$~ . . _',. Ce laboratoire
i
occupe 181 personnes
dont 24 cadres ou chercheurs, 45 techniciens et 112 personnes
dans les differents laboratoires et aux services généraux
. . . / . . .

-
-
-
-
SERVXS 32 ?titiITCLOGI2 Dr S.X.TOUK2 1
~ac%mn helminthoiogLe
szRv1cs DX ?Y-fs:oLaiIS
BiOCRIHI2
r
!iTTRI’i’ION
t
-l
-
-
- Organigramme du L.N.E.R.V. -
3 - Fonctionnement
r
10 - Financement
Les recettes du laboratoire proviennent d'une ?art dlun autofinance-
ment i.sSu des recettes propres sur la vente des nrodaits (300 1 de lait/j à la ferme
de Sangaloam et production de viande) auxquelles s'ajoutent les recettes sur la vente
des vaccins et le $ravail de diagnostic de certains services. L'état Sénégalais
octroie d'autre part des su*meat ions qui couvrent une partie des besoins et la France,
-
par llintermédieire
du F.X.C. (Fond cilAide pour la Coopération) assure la ?tise en
charge de tous les chercheurs et techniciens français. Il s'y ajoute PnÏin des
conventions narticulié.res nour le financement de certains orogrammes
A
de recherc.hes.
Les postes de dépenses sont nar ordre décroissant ceux du foncticn e-
4
-
ment (48,$ en 13811, du personnel (LC$) et de l'&qui?ement (11,5$).
20 - Les objectifs
Des sa cr6ation en 1953 -il sfappelait alors laboratoire fédéral
de l'élevage-, comme en 1900 -sous gestion I.E.X.V.T.-,
et maintenant -statut 1.S.R.i.
le L.X.E.B.V, concourt
5 l'exécution des programmes définis par les olans quadrien-
naux de déveiopnement élabcrds
par le go73;ver;nemen-t dru Sénégal et iont ies objectifs
généraux en mati3re dIslevage sont:

>.
,
- Intensification de la lutte contre les maladies qui menacent le cheptel
(peste,
péripneumonie, botulisme...) ainsi que l'homme (brucellose, tuberculose,
botulisme) ou qui favorisent la dépréciation du cheptel et la diminution de la
valeur économique des prodwtions animales (streptothricose, brucellose, helaintho-
ses et protozooses).
- Amélioration des conditions d'entretien du cEepte1 par la détermination du
besoin des animaux vivant en milieu tropical, la valeur alimentaire des sous-produits
des cultures vivrières et industrielles et l'estimation des ressources fourragères.
- Amélioration du troupeau par des recherches sur la sélection et le croise-
ment des souches animales locales avec des races importées.
c - Les différents services du L.N.E.R.V.
l*- Le service de bactériologie
Le service de bactériologie est actuellement sous la direction du
docteur M. P. DOU!J!!
--.
-I_
~---_.
_ -. . . .
Les activités du service comprennent essentiellement:
- Le dépistage et le diagnostic des affections d'origine bactérienne et mgco-
plasmique des animaux domestiques et parfois de la faune sauvase. Bien qu'affection
virale, le diagnostic de la rage est egalement effectué (histologie, inoculation).
Les méthodes employées sont classiques et font appel aux techniques couramment utili-
sées tant en bactériologie qu"en sérologie.
_ - .__
Les prélèvements traités proviennent aussi bien du. Sénégal que d'autres pays
.
d'Afrique-de l'ouest.
-...
-.
- -
-
-
Zn 1980, le laboratoire a effectué: -239 diagnostic en bactériologie
-519 en sérologie (brucellose?
- 58 en histologie (rage)
- Les travaux de recherches: leurs thèmes varient en fonction des impératifs i;
imposés par l'évolution de la santé animale au Sénégal. Ils sont fréquemment effectué5
en collaboration avec d'autres institutions scientifiques: i'Insti.tut
Pasteur de
Dakar et de Paris, l'I.E.X.V.T....
Actuellement les principales recherches concernent:
+ une étude du portage des pasteurelles et des rnycoplasmes au niveau de l'appareil
respiratoires chez des chèvres saines sacA-ifiés à l'abattoir de Dakar (une étude siai.
laire
chez le mouton a été effectuée les années précédentes.)
+ une enquête épidémitiogique
faite sur le' portage de salmonella chez les chauve-sour
Cette étude a déjà permis la mise en évidence de plusieurs sérotypes
isoles pour la
première fois au Sénégal.
..--
Comme exemple des @tudes menées au laboratoire j'ai eu lloccasion au cours de
mon stage d'étudier le protocole de diagnostic d'une affection qui s'est largement
répandue au Sénégal dans les années 60-70: le botulisme, mais qui est en passe d'%tre
,-
.
controle, gr&e notamment a= travaux menés dans ce service. (cf annexe R. )

ANNEXE NQ e
LP
B: 0 T U L I S K S 1 Son 6tqdp au latrlZ&oire
AISTORIQUEr L'histoire du botulisme au Senégal
est un exemple typique du rdle que peut jouer
un in‘noratoira comme ca:ui de Dakar dans ;a lutte contre les grandes naïadies infectieuses.
Vare 1960, apparart au nord du SknBgal,
dans le Ferlo, une nouvall~ maladie a allure épizoo-
_
.tique qua l'on nomme "maladiea des fcragsse. En I964, Calvet remarque la grande similitude
qui exista antre cette maladie et la "tsmztekta nt d'AfrFque du Sud. AURSI il vaccine, 3 titr3
OXp6rimentale,
mille tatas de bovlna B l'aide de l'anatoxina botuliq~e bivalente C et D
Freparee par l'Institut Pasteur de ?arie. L'année suivante, aucun de oee animaux ns dé7'eloppe
-
l'affection.
h la même date, les chercheurs du Servic3 de baotériolcgie du LNRRV, à la suite
d'une tournée dans cette region, effeatuent des prdlévements et isolent la toxine botulique
d'u fragment de foie preiavé eur un bovin saorifij b l'agonie et raman$ sous glace au
laboratoire de Dakar. Cloatridium botulinum de type C rat mis en évidence. Un dispositif
est alors ais au point pour fabriquer, au plus vite, une anatoxina vaooinale de bonne qualit&,
en grande quantit6 et tout em conservant un prix ds rsviant mod6r6. Qrâce a oe vaccin,
commercialise sous le nom déposé AJABOT, la ddveloppamsnt de l'infection a pu gtre ralenti,
Malheureusement, pour diveraas raisons expoa8as par ailleurs, l'eradication de cette maladie
aat loin d'ttre effectues, mais elle reste dans le domaine du poesible.
-
Elle e'effeotue en deux étapes. On évalue tout d'abord la dose
chia de viande parea ---- 300 &
mtimale mortelle (dmm) oe qui permet d'8tudiar ensuite le type
chia de foie -- ----- ------ y0 g
torinOgh3
grâce au dérums antitoxiques
fournis par 1'Institnt
u diatillëe ---------------- 1450 ml
Pasteur.
B 50DC, puis ajouter 1,5 g de papai'ns Merck.
a- calcul de la dmm
dre dans 40 m; d'aau.
On effectue des dilutions croissantes de 10" à 10-'du surnageant
-
progressivement la température jusqu'à 70°C 4n 1 heure.
dans de Ileau salée B a,5 p 1000.
t de oe tempe, toute la viande est digér(e. On arreta
On injqote alors 0,5 ml da chaque solution an intraperitoneala
la iigsntion en ohauffsnt a 86oC pendant quelques
b 5 lots de 2 sourie. Le lendemain, on observer la dmm correspon
ta (1 xa environ).
A la dilution la plus forte ayant entrafné la mort de3 animaux.
r immédiatement sur papier.
isnt ainsi la digeetat acide qua l"on peut oonaewar
rl au frigidaire B + 4OC pendant 2 ou 3 jours. Mais il
éfdrablr de 1Willserde suite.
tralisar le digestat acide avec de la soude a 46.
GœZ:i-
u
u
u
u
tJ
r le pR B 7!6 ou 7,7' (pour& les gros ballons de 10 1)
itsr a llautoolave à 118-lRO*C, pendant 30 nuu a 1 heure
la volume.
f
i/ L-5 p-G p-3 /p-,2 y
r anr papier.
BU fond du réoipient choisi de la vikpde haoh6e (3)
ir le liquida puis steriliser 20 mn a ?75OC (ne pas
or).
-
-
- 7?s@g$ ==se=-
orfdmant , on ajoutera du glucose à 10 pour 1000.
,j=---=+
-
-
=
Q
=
c
+
-
.
bparation de la viands hachéat
- Hacher la viande
b.‘typage proprement dit
- La faire cuira 10 mn dans ds l’eau froide qu'on
Le botulieme peut %tre provoqud par 5 typds toxinogenasi A B C D
B Bbullition 1 mn
et E. Il existe donc 5 sérums spécifiques de type. Chaqus unité
- La laver 5 foie dans de lfieau distillée
d'antitoxine.neutralise,
parrddefinition, 100 dmm de toxine
- En mettre un pe'u aa fond de3 tubes, ballons, etc...
homologue.
On m8lange donc une solution de 0,5 ml contenant 100 dmm de tarin
A 1 unit8 antitoxine de ohacnna des sérums, On injecte chaque
mélange & 5 lota de 2 souris. Un lot reçoit uniquement les 100
*mm de toxine et eert de témoin.
-
Vingt-quatre heures aprés, le seul lot de souris survivante3 indi,
le type de la souche an cause.
5 mi de toxine
prélèvements contamink sont broyës et l'on ensemenss
110~s de 10 1 contenant du bouillon 'W; milieu anaarobie
uffags 10 mn a 8o°C permet d'éliminer les bactdries
labiles. Quelqusa tubes d.s VF eeront-agalement
enaamancé
6, at.conaervés au frigidaire pour constituer ainsl une
W. servira aux eneemsncements ultérieur3. En effet, le
P toxinogbne d'une aoucha ee dsgrads trëa rapidement BU
lus differente repiquages.
t est mis b ltétuva a 37*C.
andemain, l'obsenration au microscope d'une goutte de
o.sat aprés coloration do Gram , permet déj& de reoonneftr
-
SLILIE~ d'uw clostridie.
à train jours aprés, l'inoculation en, intrapéritonaais
ml de surnageant de ouiture R des souris, en montre
Laite. En moins de 24 heursa 10s SO~~IS meurent paralysées
:ha an+. bisn toxinugka. Il sl'agit maintenant d'an détar-
4
le type.
m$ig- w<&*TyF - ,*
l
I
SOWizO - Clostridium botulinum do type C

I
i
I
I
I
I
suite de l'annexe No
la reponee immunitaire. Il se preacnte sous la forme d'un gel.
xr&parat&on du.8
- -
uns solution etdrile de chlorure d'aluminimmt 59,42 g AlCl.
P R E P A R A T I O N D E
L ' A N A T O X I N E
V A C C I R A L E
Ic==sl====2==================- -5======---_-______-----
----------_---_-p__=======__=====
qap 1 litre dI,eau distillde
est ajoutés lentement A une solution stérile de phosphate trisodiquer
93,48i3 Na,%, 12 H,O
Yat6rieli cf schema
qsp 1 litre dl eau distillee
Las concentrations sont telles que le gel contienne 15 mg de phosphate
Dn tube de cellophane
d'aluminium par ml.
deux cannes de verre coudées de tailles différentes
L'anatoxiae ainsi préparée sera injectde à raison de 1 ml par bovin.
une petit tube de verre rode de 2 cm
UP manchon de verre

un bouchon de caoutchouc perforé ?+ 2 trous
un flacon de 10 litres

du papier Kraft, du coton cardé et de la ficelle
Le tube de cellophane est retourné sur lui-mï%me.de façon à obtenir un sac
présentant une paroi trterne et une paroi interne. La paroi interne du sac est
ligatur6.e autour du tube de verre (1); la paroi externe est ligaturés autour

du manchon de verre.(2). Les extrémltks de la ligature (1) sont nouées a celles
de la ligature (2) B l'extérieur du manchon. De ce fait, le sac ne peut pas se
déformer. Le bouchon obture la partie supérieure du manchon de verre. Dans un de
ges trous passe la longue canne de verre qui pénètre jusqu'au fond du sacI elle
permet l'introduction de l'inoculum et le maintien du sac dans la position

verticale. Dans le second trou , passe la canne de verre plus courte, elle ne
dépasse pas la longueur du bouchani cette canne permet la libérationldes gae

formés pendant la culture.
L'ensemble du dispositif plonge dans le flacon de 10 1, la fixation estchon de

verre - sac - col du flacon est realiaée par une suspension A 3 brins.
#i3iCW
-
8,5 1 de bouillon VF glubosd A 10 p 1000 (pH 7,4) est introduit dans le
flacon
300 ml de sérum physiologique dans le sac de cellophane
Autoclav%<e: Deux heures à 120°C
Ensemencement:
On refroidit A 70% puis 5 ml d.une culture de clostridium botulinum de type
C Sgée de 24 heures est introduite dans le sac de cellophane.
Le tout est mis
A l'étuve à 35 - 37OC.
Détoxificationr
A llinterieur du sac, on recueille ce qu'il serait plus juste d'appeler une
anaculture.
La dktorification se fait par l'aldéhyde formique.
La recolte brute est diluee au l/l&avec du sérum physiologique. On ajoute de
l'aldehyde formique A 0,4 $ et le pR est ajusté A 5,8.
Apres 8 jours d'etuve à 3'1°C la détorification est terminee. On dilue A nouveau
au 1/20=.

2O -PRESENTATION DU SERVICE DE VIROLOGIE -
Anciennement le Laboratoire de virologie était géré par 1'I.E.M.V.T.
-
Il comprenant trois sections:
. analyses et diagnostic
. fabrication de vaccins vivants
. recherche.
Un chef de service supervisait l'ensemble des travaux de virologie. Actuellement
les activités du laboratoire relèvent de 2 secteurs différents, le. service de
-.
production de vaccins étant séparé des autres services virologique et microbio-
logique:
. secteur "recherchel' financé soit'sur la convention générale‘de~la'rechenche
_
soit sur conventions particulières
géré par 1'I.S.R.A.
. secteur "production de vaccins et de produits biologiques" autofinancé
a) SERVICE DE VIROLOGIE -
a1 - Structure -
2 sections: - section analyses et diagnostic
- recherche sur les maladies virales des animaux domestiques
a 2 - Principales orientations et activités -
. orientation de recherches
-
. * en pathologie virale bovine -
- - - - - - - - - - - - -
La peste bovine est essentiellement étudiée :
- surveillance épidémiologique aux frontières,
- contrôle de l'efficacité aes campagnes de vaccinations
- amélioration des techniques de diagnostic.
. . en pathologie virale
- - - - - - - - - -égu& -
Etude de la peste équine
l'anémie infectieuse des équidés
l'encéphalomyélite du cheval
. . en pathologie virale de Ee~i&sr~m&na-n~s -
- - - - - __----
Etude de la clavelée
-
de la peste des petits ruminants
des pneumopathies
. . en patholo@,e virale porcine
- - - - - - - - - - - - -
Etude de la peste porcine africaine
. . en batholo&e virale des oiseaux domestiqu--
--A--- _____--_I_----
Contrôle de New Castle
de Gumboro

^
. . recherche sur les cultures cellulaires
- - - - - - - - - - - - - - - - -
- -
- en vue d,'une amélioration de fabrication de vaccin de culture
cellulaire (CT)
- étude et entretien des lignées cellulaires et des cultures de
première explantation (travail de routine)
. . Etude, amélioration et contrôle des vaccins
- - - - - - - - - - - - - - - - -
---L-
. activités de terrain
. . suivi de cas de maladies dans les régions à la demande de la D.S.P.A
- enquête épidémiologique
- prélèvements
- analyse et diagnostic
. . prise de sang au sein des élevages ovins, bovins et caprins ou
autres prélèvements pour exécution des programmes de recherche en
pathologie virale.
REMARQUE - A cette occasion, je suis partie avec mon Maître de stage
effectuer une mission en Casamanze , au Sénégal oriental et au Sine
Saloum en vue d'une enquête sérologique des pneumopathies des petits
ruminants. D'autres missions semblables ont eu lieu dans les autres
régions du Sénégal. Sur ces sérums sont étudiées les infections vi-
rales suivantes : Para Influenza III
Adénovirus
Rhinotrachéite infectieuse
Maedi Visna
Blue tongue
pour établir une carte de répartition de ces infections dans le
Sénégal en vue d'une enquête épidémiologique et de la recherche d'un
éventuel vaccin.
a3 - Synthèse des travaux de recherche entrepris Dar le service de virologie
de 1965 à 1982 (synthèse effectuée en grande partie par M. P. BOURDIN, ancie:
chef de service du laboratoire de virologie).
. Travaux sur la peste bovine
. . !$-a2 p-o&nt eta@-i-at&on
du vaccin de culture cellulaire
- - - - - - - - - - - - - -
- - -
- amélioration des conditions de récolte, de culture et de production
de virus (à partir de reins d'embryons de veau)
- recherche de cellules de premières explantations et mise au point
de lignées cellulaires
- amélioration de la thermorésistance du vaccin lyophilisé avant et
après la remise en suspension
. . Mi-au Eoinl, fies- tests sérologiaues -
- -
A -
- La séroneutralisation cinétique
Après la campagne conjointe la D.S.P,A a demanda au Laboratoire de
contrôler le niveau de protection du cheptel. Au début <tait utilisée
la technique de séroneutralisation en tubes à virus constant sérum
variable. Puis on a adapté la technique de séroneutralisation en tube:
à hémolyse et en microplaques. On a pu ainsi par des sondages &gll-
liers au niveau de la frontière Nord détecter des pourcentages Cie
protection inférieurs à 70% et alerter la D.S.?.A

- Immunodiffusion radiale
Recherche des anticorps dans les sérums de bovins. On utilise des
sérums moins dilués que pour la séroneutralisation mais les résultats
sont identiques. Les plaques de gélose contenant le virus peuvent
être conservées à la température de congélation et leur utilisation
est possible sur le terrain si on possède un réfrigérateur et une
étuve ou si on part avec le camion de laboratoire.
- Hémolyse radiale (en voie de recherche)
. . Mise au
--__ Eoint
_ de
_ _ deux
- - ~e~hp,i~u~s-d~ diag;os-t&c
- par immunofluorescence
Préparationdel'2ntigène
purifié par ultracentrifugation et préparation
d'un antisérum spécifique (vaccination des lapins avec le vaccin de
la rougeole)
- par le test E.L.1.S.A
. . Recherches diverses sur le virus de la peste bovine
- Etude au microscope électronique
- Assainissement des viandes pestiques par la chaleur
- étude de 12 persistance du virus chez les bovins immunisés avec un
vaccin inactivé.
* . Contrôle sérologique sur les animaux vaccinés- -étude_s~r-og~q-d-
----- ____,__,_ -e------w
maladies 2Eparentees 2 12 pe-2 )-oui-
- - - _ - _-____-
- Contrôle sérologique après vaccination (1969-71-72-78)
Après le PC 15 le contrôle dans différentes régions montre qu'à 12
première année 60% des bovins étaient immunisés, 70% à 12 deuxième
année, 80% la troisième annee.(3 vaccinations contre la peste suffisent
dans la vie économique d'un-bovin.
;-Etude 'sérologique des maladies apparentée5 à la peste bovine
p.1.3 (IHA)
maladie des muqueuses (séroneutralisation cinétique)
R T 1 (SN cinétique!
. Travaux sur 12 fièvre aphteuse et la maladie nodulaire cutanée
Toutes deux sont des maladies d'avenir.La fièvre aphteuse sévit sous une
forme bénigne uniquement chez les bovins. Le virus 2 été identifié, il
est du type SAT 2.
. Travaux sur les affections virales des betits ruminants .,__
* . ?este des
_--_-- petits ruminants
---_-_-
- Etude du virus
Etude de la multiplication du virus sur différentes cellules:
cellules de première explantation
lignées cellulaires
Etude du virus au microscope électronique, étude de ses propriétés
phpsicochimiques et étude de des propridtés cytochimiques

.
- Prophylaxie de ia peste des petits ruminants:
l'utilisation du vaccin de la peste bovine sur culture cellulaire
sur le terrain a.entrain. la desparition de la PPR dans les unités
où il y a eu va<ëination -
- Enquête épidémiologique sur la PPR :
Connaltre la sensibilité des petits ruminants au virus PPR par séro-
neutralisaticn cinétique (sérum dilué au l/lO)
- Devenir des anticorps chez les animaux vaccinés et chez les jeunes
nés de mères vaccinées:
. les animaux vaccinés
- - - - - - - - - -
Suite aux résultats la vaccination annuelle est recommandée
. les Jeunes nés de mères vaccinées
-- -Ve.- ----------.
.
I
A un mois, 10% sont immunisés, 2 mois 0%. Il est donc recomr!andé
de vacciner à un mois.
- Etude de la persistance du virus dans les carcasses des animaux
malades et vaccinés
Clavelée
.
.
. .
Pneumopathies- ,=
Le prot.ocole d'étude de ces maladies de 1981-82 est basé sur des enquête
sérologiques systématiques.Sont étudiées sur ces sérums les infections
virales suivantes:
.
- Para Influenza de type III
On fait le test de l'inhibition de l'hémagglutination (IHA).
. on traite les sérums au kaolin pour enlever les inhibiteurs non
spécifiques
. on fait l'hémagglutination avec le virus. On calcule la dilution où
l'on a 4 unités HA
. on dilue le sérum et on regarde la dernière dilution où il y a
. eneore:'eu inhibition.
- Adénovirus type V
On fait une immunodiffusion sur gélose
- Fièvre catharale
On fait une immunodiffusion sur gélose. Si le test est positif
cela nous donne la spécificité du groupe aussi on fait une micro-
neutralisation pour déterminer le type,
-.Maedl'Visna
On fait une immunodiffùsion sur gélose
I
- Rhinotrachéite infectieuse
On fait une sésoneutrXlii~ation
. Travaux sur les affection virales des équidés
P E
AIE
%ME

___
,-...
-
. Travaux.sur les maladies d'étiologie diverse
- Paralysie des moutons de Basse Casamance:
Il s'agit d'une parapIégie enzaotique des moutons, maladie strictement
-
cantonnée dans les départements de Ziguinchor et d'0ussouye.
Deux autopsies faites dans un foyer ont permis de constater l'absence
totale de lésions. Des prélèvements effectués sur des sujets en prove-
_
nance de Ziguinchor ont été expédiés pour étude anatomopathologique
et histopathologique à 1'Ecoï.e Nationale Vétérinaire d'blfort (service
du Professeur Parodi) Ils se sont tous révélés négatifs.
Toutes les inoculations faitessur :
. souris en IC et IP
. sur cultures cellulaires (cellules de première explanta-
tion de reins de mouton)
se sont révélées négatives,elles aussi.
-
Tous ces résultats confirment que cette paraplégie n'est pas d'origine
virale.
* Recherche sur les cultures cellulaires
&
- Pour libérer le Service de Virologie et celui de Production des
vaccins de la contrainte représentée par l'obtention de faetus de
bovins provenant de femelles abattues à Dakar ou à Thies, des essais
de cultures cellulaires ont été réalisés
à partir d'autres organes:
oultures'de cellules provenant de cotylédons
. * Les cellules cotylédonnaires demoutons donnent des résultats
satisfaisants, les caractères culturaux de ces cellules étant
identiques à ceux observés avec les reins de moutons.
. . Par contre les cultures de cellules cotylédonnaires de bovins ont
toutes échoué.
. . Il est prévu en 1982 de faire des essais avec des cellules amnio-
tiques.
-1 ^
a4 _
e tude
ci2 diagnostic
de la peste
bovine .

-age ci
contre et
annexe 3


-W
;I
z
x n
2
t- h c -L

-
-

b) SERVICE DE PRODUCTION -
Chef de Service : M. NIASSE
bl - Structure -
Le Service est divisé en 5 unités, chacune des unités effectuant un
programme défini en fonction des demandes.
. 'Tnité "VACCIN TISSULAIRE"
fabrication des vaccins contre :
la peste bovine
la peste et la péripneumonie bovine
la clavelée
la peste équine de type 5
la peste équine tous sérotypes
. Unité "VACCIN BACTERIDIEN "
fabrication des vaccins suivants :
botulisme
charbon bactéridien des ovins, bovins, équins, caprins
charbon symptomatique
pasteurellose des bovins, et petits ruminants
typhose aviaire - choléra aviaire
péripneumonie bovine
vaccin associé péripneumonie et peste bovine
New Castle
Tiphose et variole
. Unité "OVOVACCIN"
fabrication des vaccins suivants :
New castle
Variole aviaire
New Castle, variole et Tiphose
Rage (chien adulte)
Rage (chat et jeune chien)
. Unité 'I STERILISATION ET PREPARATION DES ~YILIEUX"
. . Pour la fabrication des vaccins
. . Pour le Service de la Recherche
. Unité de "CCNDITI9NNEMENT; VENTE ET EXPEDITION DES VACCINS"
Cette unité conditionne et gère le stock des vaccins.
Elle assure l'écoulement en gros comme en détail au Sénégal et Pays
,etrangers en liaison: fiau'te Volta
Mauritanie
Mali
Niger
Cote d'l'voire
Benin
Togo
Ghana
Guinée
Républiaue Centrafricaine

En 10 ans le Laboratoire a assuré la production de 170 000 000 doses de
-
24 types différents (de 1970 à lCrBO),
le service de production du LNEFI
ayant effectivement participé à la production sanitaire du cheptel Ouest
africain.
b 2 - Les difficultés du Service de Production -
Ce sont les difficultés rencontrées dans l'ensemble des laboratoires
-
africains.
. Au niveau de l'infrastructure (locaux et matériel) et du Personnel
___-_____________-----------------
. . Les laboratoires ne sont pas toujours adaptés au contexte africain
Ex. Laboratoires anciens hérités de l'ére coloniale aménagés ulté-
rieurement (grandes salles à plafond haut
sans plan directeur
rationnel)
. . Matériel pas toujours choisi avec suffisamment de soin
Ex. appareils de haute technologie ,tels que lyophilisateurs ou
chambres à congélation, montés et mis en route sans qu'aucun
-
technicien ne soit formé à la maintenance et aux réparations,
sans tenir compte des possibilités ultérieures d'approvision-
nement en pièces dites chères ou des délais de livraison.
-
. . Personnel technique n'ayant pas toujours reçu une formation scien-
tifique et technique spdcialisée nécessaire à la compréhension et
à la critique de leurs actes. La plupart sont formés sur le tas se
-
contentant de répéter des recettes qu'ils modifient plus ou moins:
. Au niveau de la Eroduction
des vaccins
-w---e-- _-w- - - - - - -
-
Problèmes dus à l'approvisionnement en produits chimiques, verreries
et petits matériels de laboratoire. Souvent la production est insuf-
fisante.
. Au niveau de la distribution et de l'utilisation des vaccins
--_-_______--_----------------
Les deux problèmes souvent rencontrés sont : la chaîne du froid
la vaccination
--
-
. . la chaîne du froid
Elle est souvent interrompue. Le stockage à -20° et le transport
sur glace ne sont pas garantis une fois que les vaccins ont quitté
-
le laboratoire.
. . La vaccination
-
Le personnel vaccinateur travaillant dans des conditions souvent
pénibles,
il n'est pas rare qu'un certain de nombre de fautes
soient commises, ex. dilution des pastilles lyophilisées avec de
l'eau à température ambiante (30" i 45O); reconstitution du vaccin
et utilisation différée pendant trop longtemps, etc..

r*i
__-.
_ _
. _
. .
“_._
_
.- _ . _._._..- .._.._. _. -_ .I_..,_.I__._-_ ---e-h .--
------ ..-_. -.- .._-.
,___ _ . ..-.. d*_IN...-------
b3 - -rL
C’ude de la production e t d e l ’ u t i l i s a t i o n d ’ u n v a c c i n : TISSVP9X
. ?O?U~ mieux cmiprendro l e s d i f f é r e n t s problhes a u x q u e l s s e heurte,?t
les t e c h n i c i e n s lors (2e l a v a c c i n a t i o n , l’étuèe -22s gartizuli4ro ?‘w
v a c c i n Y =~st nécrssai-
*1 . ’ I’exenple p r i s es5 L e yraccin celiulaire cor,cz-e
ia p e s t e Sovine.
YIRU~YACCIN DE CULTURE CElvLULAIRE
Le vacck doit être utilisé dans !a demi-heurs qtri suit se
CONTRE LA PESTE BOYINE
reconstitution. II sst recommand6 pendant I’ufilisafin~ de minis-
nir /e vaccin reconstitub dans id gkr.

Nom de code : TIXUPESTE
R E A C T I O N S V A C C I N A L E S
cOMPO$ITION
Aucune r9action chez les &US. Parfois une kgbra fiévre trtn-
I
sitoire et un peu de larmoiement peuvent Otre obser&t chez ter.
Ce Co&n est pr6pdré à p a r t i r d e lu scuche Kabde 0 att8-
tains taurins pdriiculi$rement
;ensibles.
nués par MI pdsseages sur cultures de cellules renales d’embryon de
YCMUX.

I M M U N I T E
.II est p&par& b partir du milieu nutritif des ceihk~s inhztées.
Elle apparaît dans les ‘ours qui suivent !a vaccinaGon
et 9si
dilub en tampon s6rum et lyophilis6.
dkeiabie sérologiquement entre le R’ st le 15” jours. Sa dut+
-
dépasse largement I 3n. mois ch.r* l e s primo-v3ccinés ‘1 s est rxom-
INOICATfON
mandé de vacciner trois anr&et conskutivss st dans ces çondiiions
Prbvention de le Peste Bovine chez tous les bovins quelle que
i’immunité durerait autant que ia vie économique de l’animal.
soit !a race. Peut être utiiis& 6gslement chez les veaux bg6.s de
pius de 8 mois.
CONSERYATION
fos0C06JE ET MOOE D’EMPCOI
/
Os pr6f6remzs WI conq3htsur 3 - 15°C sa validifé est aiors
au minimum do 6 mois.
~a p&itb de vaccin I~ophilisBe est conferwe dans un kon
Au frigidaire b + 4°C sa conservetion ne doit pas dbpasser
de lyps p&icjnins de 5 ml ~OU& saus vide. Condition indispen-
2 mois.
sable b une consarvation setirfaisanie. Chaque Rscon contient
Le transport doit s’effectuer o~ligafoirement dans Je glace.
50 doses vaccineies.
!

CONTRE-INDICAT?ONS
ho moment de l’ampioi, remplir une seringue munie d’une
i
aiguille de 5 ml d’eau de pr8f6rence stérile OIJ d dofout d’eau
Les jeunes veavx de moins de huif mois en raison de I* présen-
filMe &rile et rsfroidii. Perforer 14 bouchon de caoutchouc ~IJ
ce d’anticorps maternels dans le sang circslent, qui neutraliser&nt
i
flacon. Par action du vide teect doit 3rd aspi& immédiatement.
I
compMtsment ou partiellement le virus veccinal.
-
/
En cas d’absence de vide rsjster le Racon et en prendre WI autre.
~ V A C C I N A T I O N S A S S O C I E E S
La dksolution de le pasfille vaccinale est immhdiato. Re@tsr
le contenu du flacon dans 45 mi d’eau distiil6e’ &rite refroidie. Ne
Association recommandée avec les vaccins snti-péripneumo,&
pai fe+compte de la variation dss tainfes dans la gamme jaune
ques vivants lyophikés pr6par6s en bougon de d!ura par le iabc.
orangb dus 1 la présence d’un indicatsur color dont la couleur se
retoirs de Catar.
mordif!! s e l o n le. p H db l’eau distiflke. Cependant IYemploi d’une
Incompatibiliib avec les vaccins conienant des bacfér;ostati-
eeu acide qui fait virer lu ccdeur de la suspension nu jaune sst b
i ques ou des antiseptiques : vaccin anti-pasteurellique st nnti-
rl
proscrire. ou devra Stre neutreMe.
symptomatique.

3O Le service de parasitologie
Sous la direction du docteur S.M. TCUBX, ce laboratoire, qui comprenà
trois sections - helminthologie, entomo-protozoologie et une nouvelle section zkem-
ment créée concernant les tiques -, itudie les affections parasitiares les plus
importantes sévissant au Sénégal.
a - Entomoprotozooloaie
Principalement
tournée vers l'étude de la trypanosomiase, le
laboratoire d'entomo-protozoologie se donne pour but l'étude épizookialogique
de
cette affection, des méthodes de diagnostic et des essais de lutte contre cet importar
obstacle ô l'extension de l'élevage. Ce laboratoire étudie egalement d'antres affec-
tions dues à des hématozoaires ( piroplasmose.,.).
Lors de mon stage , j'ai pu avoir l'illustration des aspects pratiques
de ces études, des difficultés de leur mise en œuvre et ce au trauers des activités
suivantes qui m'en* permis d'avoir une vue d'ensemble:
- techniques de diagnostic expérimental des tqpanosomiases,
- étude épidémiologique: récolte et traitement de prélévements sur le terrain
et au laboratoire,
-
- étude entomologique: technioue de capture des glossines.
a- 1 -. L'étude épidémiologiqne
Cette étude a pour but de préciser le taux d'infetiation du cheptel
l'étendue géographique où sévit la maladie et de connaetre les zones occupées par les
.
glossines.
-
a.1.1-Enquête épidémiologique
Elles consistent en la réalisation de prélévements qui
-
seront traités sur le terrain ou en laboratoire. Nous décrivons ci-aprbs (dans l'anne:
No
) la méthodologie utiilisée lors d'une telle enquête effectuée pendant notre
stage dans le sud du Sénégal. Les conditions de travail sont +r&s particulières et
de nombreuses difficultés, inconnues au laboratoire apparaissent.
,
-
a-1.2- Etude entomologique du vecteur
Les glossines sont capturées à l'aide de pièges spéciaux
soit afin de les étudier plus précisémment (systématique, biologie, biochimie...),
soit pour effectuer un suivi du taux d'infestation de gîtes à glossines comme cela
est réalisé pour les gîtes traités à l'endosulfan.
..*
l . .
/

Pi&~e à glossine:
Il est constitué d'un 'oicône
flb
d'une hauteur d'environ 1,50 II
c o m p o r t a n t une p&ie -opaque Cï9:G
quatre auveSures comme celle que
l’on voit en (a), et une partie
en voilage qui se termine par une
"nassel' coiffge d'une cage. ('4
Les glossines, attirees par cet
objet volumineux finissent par pénétrer
par les ouvertures et, attin6es par
la lumikre,
montent vers la cage où
elles se trouvent alors prisonnières.
a. 2- Les méthodes diagnostiques de la trypanosomiase
Les techniques
utilisées sont nombreuses. On peut en distinguer deux types
les méthodes directes de visualisation du parasite, et les méthodes indirectes
mettant en évidenoe la réaction immunitaire de l'hôte.
TXEENIQU?3S DE VISUALISA!XON DE3 TRYPtiOSOWES
+ Zxamen b l'état frais antru lame et biïmlls
+ Frattia st goutte épaisse aprls coloration
+ Centzifngation:
himatocrita
examen sur fond noir de l'intarphaee
DIAGNOSTIC SExO-Il4%luNOLOGIQm
.
+ Immmofhoreacance
at imc.acperrarydase
indirectes
f Micro-ZLISA

a.2.1-
Les techniques de visualisation des trypanosomes
Elles consfstent en la mise en évidence das trypanosomes par examen
direct de sang d'animal malade, soit après coloration (frottis, goutte épaisse) soit
sur fond noir. De telles techniques nécéssitent cependant une forte parasitémie que
l'on ne trouve qu'en début de maladie ou chez des animaus de laboratoire. A l'inverse
des autres techniques eiles permettent l'identifivation
du trypanosome en cause.
On peut les assortir de techniques de%oncentrationl*
en trypanosomes:
+ soit par centrifugation en microtube à hématocrite (les trypanosomes de densité
-
légèrement inferieure à celle des hématies se concentrent à la ligne de séparation
plasma/globules
rouges) avec lecture de cet interphase au microscope à fond noir.
-
+ soit par filtration sur colonne de DEAE cellulose dont le principe est exposé dans
l'annexe N*e .
Ce sont donc des techniques simples qui peuvent facilement être mises
en œuvre, notamment sur lie terrain, elles gardent encore leur intérêt et restent
indispensables,
a.2.2 - Les t ecbniques sero-immunolo~~qu~
Celles qui sont utilisées au L.N.E.R.V. sont au nombre de trois:
immunofluorescence,
immuno~peroxydase
indirecte et microELISA. Le protocole de
chacunne d'elle est présenté en annexe.
Ce sont des méthodes fort sensibles qui ne sont cependant réalisables
qu'en laboratoire. Seule la technique d'immunoparoxydase
pourrait être applicable
sur le terrain puisque son principe, trés proahe de lïimmunofluoroscence,
ne fait pas
appel ct la lumière U.V. : un simple microscope suffit.
a*
3- Méthodes de lutte
A propos des méthodes de lutte, le laboratoire envisage à la fois
I
la lutte contre le vecteur et l'étude de nouveaux traitements.
a.3.1-
Lutte contre le vecteur
En 1980, le laboratoire a entrepris d'assainir les niayes (1) du
CapVert afin de sauvegarder la santé des vaches laitikes qui y sont élevées. Le
traitement avait Bté effect& en une seule fois avec de l'endosulfan à 35% FulvérisB
sur une hauteur de 1,50 m. Le coût d'un tel traitement est élevé: 9 300 FCFA (196 FF)
par hectare traité; aussi le suivi d*éventuelles réinfestations -il n'y en a encore
eu aucune sauf dans une niaye
maraichere difficilement traitable-, est ngcéssaire
afin de conclure à l'efficacité de l'intervention sous réserve de rentabilité
Bconomique. *
--
(1) Les niayes sont des'séries de d,.6préssions interdunaires Le long du littoral,
véritables petits oasis entre l'océan et le cordon de dune, donc propices au
marakhage et à l'élevage.

- _ _ . _.
XETHODIE SERO-IMMJNOL~IQUES DE DIAGNOSTIC DES TRYPANOSOKIASES
utilisées au laboratoire de parasitologie du L.N.E.R.V.-DAKAR
.F
Je-présenterai ici la protocole dea méthodes auivestesr Immunofluorescenoe,
Immunoperoxydaee
(I.P.) et mloroELISA, dont j'ai pu avoir l'illustration lors de ~8
stage.
.
P R E P A R A T I O N D E
L ' A N T I G E N E
C 0 N JU G A 13 0 N DFS G L 0 BU L 1 NE S(ELISA- IP)
r-1.-I.II*.-I-Il-l.-1111-11111---*---.-=-----------.----
-11111111-111~111111=-==~~~-~~~-~--~~--==---===
RélBvement sur antiaoagulant du sang de rat inoculés 48 a
1) Dissoudre 10 mg d8 paroxydase dans 0,2ml d'un8 solution de
glutarald6byds commercial dilu6 au 1/25 dans un tampon 6,8.
72H auparavant.
Laisser reposer 18 h an minimum.
-Dilution et filtration sur colonne de DEAE o8llulose selon
2) Enlever lleroès de glutaraldihyde en filtrant cette SO~U-
tien 8111 coloune de s6phadex G 25 Lquilibrde aveouuo eolution
3 principe de LARHW (1968). La DEAE Cellulose est un dchan-
saline iaotonique.
3) Recusillir les éluats qui renferment la parorgdase activh
j gsur d'anions qui retient les Bldments figurés du sang
Rélanger puis concentrer pour obtenir un volume de 1 ml .
/-%argée n6gativement et qui laisae passer les trypanoaomee A
4) Au oonoentré obtenu, ajouter un 6gal volume (1 ml) de la
solution giobulinique.
%ibls charge n6gative.
5) Ajouter 0,2 ml de tampon oarbonate-bicarbonate et laisser
YI
L'6luat oontenant les trypanosomes est ensuite
24~B +4v.
6) Ajouter 0,l ml de solution de lysine et laisser la prépa-
csntrifug6 et le culot examin6 apr8e Blimina-
ration B + 4*C pendant 2 H.
tion du auxnageant.
7) Dialyser B + 4OC contre le PBS, en changeant plusieurs
foia l'eau de dialyse.
Les culots de centifugation sont alors mdlang6
Eliminer la peroxydase non fixée sn précipitant les globu-
gpr8e addition de quelquea ml de Na Cl, afin d'obtenir une
linea marqndes avec une solution de sulfate d'ammonium
eaturée.
olution très rioha an trypanosomea.
8) Apr&e centrifugable conjugud ainsi purifié est addition-
Antighe pour 1'ELISA
n6 d'un égal volume de glycérine pure avant stockage B + 4OC.
I Antigbne pour 1'I.F. et 1'I.P
I-
i II réalise dee dtalements, eur
La solution antigbniqus conte
'
ame (frottis) de oetts SO~U-
riant les trypanosomssear aoni
tion qui seront congelésaprèe
fi68. Lea ultra-aons assurent
l-6ohage. Ceront desantigbnea
une d6sintBgration dea trypa-
I 'Qurém
noaomee: anti&nss soluhlea
L
1
*
IMHJNOPEROXYDASE
INDIRECTE
1) Sensibilisation des plaques avec l'antig8ne A diff6rcrntea
dilutions, pendant une nuit A + 4OCg
1) Dilution du sérum. témoin puis pr6paration de la lame
ag-
IB partir des frottis d'antig&ne préparés auparavant.
-P--P --.- -.-_.
.6action Ag-AO pendant une heure 8n atmoephbre humide puis
lavage aveo le tampon de ooonat 10 mn.
3) R6action Ag/Ao-Conjugué pendant uns heura en atmosphére
rumide , puis lavage avec le tampon de
Coona (1 8t 10 mn).
Puis lavage des plaques avec un tampon pR 7 (3lavagsa de 5uu
,) R6vélation aveo 18 réactif de Graham-Karhowsky
(15 mn),
lavage A l'eau ordinaire.
2) Dilution du sérum au 1/80. Chaque cupule reçoit 100 ul:
la rdaction Ag-Ac s'effectue pendant 30 mn A température
-+) Lecture au microaoope en lumière ordinaire% si la r6aOtiOn
ambiante et en atmoaphère humide.
iat positive, lea trypanoaomea apparaissent color6e en robe
n-un, En fonction de l'intensité de la coloration on affecte
Lavage avec un tampon pH 7,2
A la préparation un certain nombre de croix.
(3 lavagëe de 5mn)
3) Addition du conjugué dLlub (réaotion 30 mn)
ti
'-
F; <QC;h &A k+gd ( lobwl+k
-+
R
Lavage
ka+i.t)hr -k wqh.t 4. 8,
Lr
4) Chaque cupule reçoit 100 ul de révélateur à l'orthoto-
lidine (r6aotion 30 mn)
'* + seuil de poaitivité
5) Lecture au spectophotomètrsr
I plaque sensibilisée
1
N:
T
R
E
E
R
;s
P
u
R-b;
\\Addition du
E
réactif révClant
T
A
la peroxydase
A
T
T
s
I
T
0
N
Choix de la meilleure dilution de l'antig&ne et
du conjugué pour lea Bpreuvaa; antighner 1/50,
oonjuau6~ 1/200

I
._. _ _
ANNEXE ““ff-
ASPECTS PRATIOUES DE LA RECGLT-: DE PRELEVEREiTS RN WX D'UNS ETUDE
l
I . ~PlDEXIOLOGIOUE DE9 AFFEYCTIONS RFSPIRATOIRES El' DE LA TRTPANOSORIASE DES PETITS
RuHmMa.*
(P. BRADIZR - J . Y . POSTbL)
1
a
Le laboratoire de rirologie . orqa"ia6 lors de notre rnta$ia une mission de 10 jours
daaa le sud du 36n6gal afis de oompldtar le@ renseignements BpidCmiologiquaa qu'il avait o'btenu
lors de aissinna oomparablea dans le nord. Le laboratoire de parasitoloqie a profit6 de cette
occamion ponr obtenir des prélovements pour un étude similaire sur la try~"olOmisse. D~us avoua
eu la wxeslbilft6 d'acoompaqner le dooteur P.C. Lefbvre dans cette misaio", dont nous pr6ce"tona
loi un-auooint compte-rendu.
1 . ORGMIISATXON DE LA MI33:ON
.=1===1-_1.=1111=1=1_)1-1----11
1 organisation "adminfetrative"
Schématiquement résumée, une journ6e de travail Ion
Une telle mission peut-être prime oomma exemple d'une forme
de oatts mission ae pr6aentait ahsir
de ooilaboratlon entre le L.NL.R.V, et la D.3.P.A. A près l'obten-
+ arrivée en fin d'apràa-midi eur le lieu de travail du
tio" dea accords internes an laboratoire pour entreprendre la mi8aion
lendemain.
eon organisation pratique passe par les servicea de la D.3.P.A.
+ prise de dontact avec laa agents de fa D.S.P.A. et visite
-
du village où aaront s?fectuCa lea prél~vementa afin d'en
Les directeurs de la D.3.K.A et de ""8 services rbgionnaur
prévenir la chef.
conoernds, mut iuforda de con but et eont oharg6s de Zboiair
+ 6vcntuellemant en fonction de l'emploi du temps et des
parmi les oillages qu'ils oa"tr8le"t, osa.~ dans lesquels seront
poaaibilités locales: d6bur des manipulaticne.
sffe0tu6a lea prbiav.3mant6.
+ mit au campement
+ rdalisation dea pr6l&vcme"ta le nati" traa tbt, A la CraS-
E)orraniaa*ion mat6rielle
che, afin de les terminer vers 10-llh.
Cette mission a nbcéssité beaucoup de matériel d'une part
+ en début d'aprkweidi départ pour 1s lieu de travail
suivant.
pour la r6allaation desprélavements et d’autre prf paur "le glts
1) las manipulations proorcment dites.
et le couvert" assurk par des campemants en brousse.
Le mat6riel pour leü prdlbvements est le suivant:
Le ohef de village 6tant informk la veilla sur le but
pour la viralobier + 1000 tubes type vaoutainer avec c3ne.s porte-
dea
manipulationa, a demandé aux villageois d'apporter
tubes et aiguilles de rechange,
leurs animaux le matin même. Laa menipulationa peuvent alors
+ 500 flacons pour rCcapCrer le s6rum aprbs 8a
corwnenet3r.
saparation d'avec le caillot,
Cellea-oi oomprannentr
pont la parasitologi- ) 300 micro-tubes h6parin6s (pour h6matoCrite)
mur la virologiar une prise de sang A la veine jugulaire,
* 6 "oristaseal"
pour la parssitologiat une orissdde sang A l'oreille sur
+ 300 lames
aioro-tube héparlné.
+ 1 paire de oiaean, 2 platsaux,
et oe, dur des animaux tout-venant.
+ 1 centrifugeuas, 1 groupe elactrog&ne.
2) traitement dea pr6lavame"t.e eu.r le terrain
et en commun' marqueurs, table' cahier pour noter commdmoratifs et
Le8pprblaVeme"ta "ont d6jA en patiiis trait&, mur lr
rasu1tata
terrain.
A ce matkial s'ajouta lea lits, tabla, chailIas et popote
Pour les tubes en vue des btudss sérologiqnes, il
pur le campement, le tout chargd B bord d'un odhicule tout-terrain.
._
faut limiter les risquas d'h6molFse e" séparant la plnm
I I - 2 (auita)
rapidementpo.esible
le s6rum du aaillot.
2) aa niveau technique
Quan? aux prél&rementa sur micro-tubes=, iln aout
Les animaru aont tous apport60 en mRme rempa et les
oantrifugds, puis aprbs leotura de l'hdmatoorite l'interphase
manimla*fons se font dana la bouaoalade.
est utilia6 L la r6alfsation de "gouttes épaiaees" sur lame
Lea dfffioultds ranoontréee pour La traitement des pr61
qui reront lues au mioroeoope au retour au laboratoire.
lavements "ont dues essentiallemant aux matwazaea conditlonm
de travail *t de conserrationr la crhlaur et les cahos des
III - LE3 DIFFICULTE3 RWCONTREE>
11.=-1.1.1.1.1.=11=.11111111111--
tramPO~8 favorisent l'h6molyse de" s6rnms que l'on ne -aut
i) an nirsa"del'organiaatlon.
traiter A l'abri des contaminations eventuelles que dans un
D'une miare gh6mls, chaq~s ssrrios ré&onal de le
laboratoire de fortune inntallé dam u iooal db lû DSPA.
D.3.7.A. fut un efficace collaborateur dans l'organisation
D’antre par+. la chaleur et la pouseiare nuisent A la
-
dam les villages. Rais, malgrd cela' noua nous sommas heurtbs
bonne qualité de" lamea pour le diagnostic en raison de petite
b un refus catigarique du chef d'un village pour lequel "ou9
Petite0 difffcultds pratiquea' la ohaleur fait fondre le "crie
+mionuniqnement
"rolere du sang A se,~ animaux. Pour limiter
talaeal" avec lequel on bouoha ?aa tubes h6parinCs avant la
cet inoonvénient, il ettt d'usage d'ssaortir aux manipulationr
cantriihgation ca qui a pour conadquenoe la vidange de quel-
-
quelques diagnastioa et traitementa dea animaux maladea en
quen tubes dans la ocntifugeusc; la poussière ambiante ee
dchangea des prblérements.
d6po'~e wndant le 86chage dae lames malgrd les prdeautions
D'autre part, le mat6riel utilisé n'est pas disponobls
Priaes d'oh la préaencs d'616me"ts indésirablea.
A Dakar, d'où la d6pendanoa de telles misaions via B vis de
-
3ignalcne enfin laa incidents zeohniquea aurquala
la ri*esaa d'aoheniremant daa oslie' un retard de quelques
ont 6t6 SOumis parfola le matériel ou marna le vdhioule
jours a failli faire ennulrr osllrci.
utilia6.
Iv- LE IRAIT3lEN-l’
DE3 PRRLEVMRRTS AU REI'OUR AU LAE@RATOIRR
.1==1==1===.==_==_1._111-1-----.------1-==*====.==~~=*=-==.-
1) Virologia
2) Parsaitologie
Etude sdrologlqua snr les diff6rsnta prilbvementa
+ le8tura des lames prépar6a.e sur le terrai" (colora-
dee onfectiona virales auivantesr
tion May-Giwwald-Giemsa)
+ infection due au rii-t~ Pr 3 (IRA)
+ 6tude a6rologiqn.e (ELISA, IF, IP) des &wns,
+ infection A Adénorirus type 5 {CD en &O~R)
+ interprétation avec comparaison des dfffirentes
+ Fibvre oatatrhale (ID en g610aa spkifiqus de gro"ps
méthode" etdae données de l'hbmatodrirs.
.iare"eutI~al~aatLoa)
+ naadi ena (a muai0 in gai088)
* Riasion L.N.X.R.V. du 2713 au 714 1902 H*ut~*maam*
.a. RhinotracbdIta Infectieuse (3N1
36dnal Oriental

a.3.2-
Traitement
Une thérapeutique expérimentale à partir de trypanocides retard
est en cours d'étude.
Il s'agit plus exactement de l'expérimentation d'un traitement
associant un trypanocide de faible persistance dans l'organisme comulexé avec du
sulfate de dextrane qui en assure une mlente diffusion.
Les résultats obtenus avec l'isométamidium
se sont révélés intéris-
sants: des chèvres traitées avec ce complexe après infestation sont devenues néga-
tives définitivement, d'où l'action curative du complexe; son action préventive étant
démontrée par la résistance à plusieurs infestations expérimentales de chhvres traitées
avant inoculation de trypanosomes.
b - Helminthologie
Organisées sur un plan similaire à celles du laboratoire d'entomo-
pratoxoologie, les recherches en helminthologie conduites par G. Vassiliadès abordent
les thèmes suivants: épidémiologie du parasitisme digestif, biologie des parasites
et des hôtes intermédiaires, recherche sur ltonchocercose bovine, systématique des
parasites et étude des méthodes de lutte.
c - Section Vique"
Rattachée à l'entomoprotozoologie,
cette nouvelle section étudie les
tiques et les maladies qu'elles transmettent (rickettsioses, anaplasmose, piroplas-
mose).
Là encore des études de la prévalence de ces hémoparasitoses est
effectuée pour l'ensemble du Sénégal, ainsi que des études plus précises sur oles
agen+s en cause (systématique, isolement des souches, culture). Un élevage de tique
a été mis en place en prévision d'étude diverses sur ces hémoparasites.
Le laboratoire de ?arasitologie contribue donc, au travers de l'amélioration
des connaissances scientifiques en parasitlogie tropicale à la diffusion de nouvelles
techniques no amment en ce qui concerne les campagnes de lutte contre les parasitoses
dont il essaie par ailleurs de cerner l'impcrtance exacte.
4O- Les autres services
Le L.N.E.R.V. comprend aussi des servicescde recherches concernant les
productions snimales. Il s'agit des services d'agrostologie et cultures fourragères,
de physiologie et de zootechnie. Ces trois services ont à leur disposition la ferme
annexe de Sangalcam (cf. ci-après).
-
NOUS avons dQjà évoqué en première partie leurs

programmes de recherches.
D - LA FERIdE DE SA3GALCAM
l"- Historique
La ferme , qui comprend environ 490 Ha de patkrrâges naturels, est située à
40 km au nord de Dakar. Elle est fonctionnelle depuis le ler Avril 1952: elle servait
alors de dépot d'animaux pour ia yréparation des vaccins. 3e 1.965 à 1975, de très
-
nombreuses rations d'embouche fais& appel aux sous-produits disponibles y ont été
testées. Depuis 1975, Sangalcam est le siège d'un expérience intensive et semi-inten-
sive de production laitigre (cf première partie, chapitre zootechnie).
2O- Structure
La ferme est normalement divisée en trois sections: une section fourragère,
une section productionanimale, une section privulgarisation.
Néanmoins, faute de moyen:
les activités de cette dernière section sont temporairement suspendues.
II-2. LES CENTRES DE RECHERCHES ZOOTECHNIQUES (C.R.Z.)
A - HISTORIQUE
1950: construction à Dahra du C.R.Z. du Djolof, d'une superficie de '7000 Ha.
1972: création du C.R.Z. de Ko&da, en Haute Casamance, d'une superficie de 2500 Ha.
crt5ation de la section agro-pastorale de BamSey.
B - VOCATIONS
C.R.Z. de Dahra: amelioration génétique et élevage du z&bu peul.
C.R.Z. de Koida: sélection du bétail N'dama et du mouton Djallonké avec amélioration
du milieu.
Section de Barnbey: sélection du métis Gobra-Ndama
-
c - BUDGXIJ
La grande majorit6
des recettes est utilisée pour le paiement du personnel;
-
irs moyens financiers utiles au fonctionnement du centre et à d'éventuels investissemer
ments sont extoèmement
limités et réduisent
l'expansion de leurs actions..

- CHAPITRE II -
L E S
S O C I E T E S E T
P R O J E T S
D E
D E V E L O P P E M E N T O U D ' E X P L O I T A T I O N
L E S
C O O P E R A T I V E S
(Ch. MOREL)

ZdSODESP :SOCIETE POUR LE DEVELOPPEP~E1~T DE L'ELEVAGE EN ZONE SYLVOPASTORALE
La sodesp a pour mission première d'encadrer les exploitants pastzuraux de La
zone sglvo-pastorale en vue d'une maitrise de l'ensemble des facteurs de
production.Compte tenu des Ecologies, la zone sylvo-pastorale est adaptée
pour la pratique de l'élevage extensiÏ naisseuï,pour la production de veaux,
qui des le sevrage sont transférés vers les zones 011 les réserves sont plus
importantes.
Les systèmes de productions modernes de la SODESP reposent sur des options
fondamentales qui sont :
1. Intensification de la production animale au niveau dtateliers spécialisés
Naissance, reelevage, embouche de finition, Ceci permettrait un ritablissement
de lE'.éqtilibre entre besains et disponible; et une augmentation des revenus
du pasteur.
2. Objectifs particuliers
--
Action zootechnique: .Déstockage dtanimaux improductifs et des *eaux au sevrage
de façon à augmenter le pourcentage de femelles dans le troupew,
.Accroissemeat de la productivité numérique et pondérale
du traupeau par amélioration génétique et une alimentation rationnelle
Action écalogique : Respect des normes de charge
b
Action 5 caractère 6conomique: Amélioration du revenu des paoducteurs
Action sociale: Encadrexent dans lesdomaines de l'alphabétisation,i'assistance
.
sanitaire et mr%icale, et l'action socio-culturelle,
3. Organisation de la SODESP
Pour la réalisation du projet, sa zone d'emprise est découpée en zones d'encadre
ment et de production. Chaque zone comparte au moins 4 centres de production
et d'encadrement qui forment ensemble un atelier de naissage. Cet atelier de
naissage est soutenu par les ateliers de mécanique et d'assistance sociale.
Les expioita&hons pastorales encadrées gravitent autour d'un forage. L'atelier
de réélevage et celui de l'embouche Compl^ètent la chaine de productian animale
de chaque zone. L'atelier de transformation et de distribution abat le bétail
produit et commercialise directement la viande et les sous-produits.
4. Localisation du projet ttfur+z Mea b-4)
Dans la zone sylvo-pastorale, 75000 Km2 répartis entre les régions du fleuve;
de Louga, du Sine-saloum et du Sénégal oriental.

-
5. ie syst&me de Fraductlon
-
Le système concerne SssentieLlement l.e dévelo-pement de irélevage bovin et
0~Ln. L'anréPiOration de la productivité se réalise à travers Les ateliers
spécialis&s daxzs le zaissage, le réélevage et L'exhouche, %Ile se traduit
gar tm racourcissenent
de moitié du cycle de production soit 27 à 36 mois
aa lieu de 5 5 6 ans en ELernge tratitiwnel extensif jour obk~r LXX bovin
de 4N!-45C Kg. de poids vif.
-
Les opéra;pltuns de déstockage et de ccmmercialisation en aval cie IFatelier
de Eaissage porteront annuellement sur 52000 veaux issus de troupeaux encadrés
et dirigés vers les ateliers de réÉlevage. et d'eimhouche, sur bOCKl a-aux àe
réforme.
Les thèmes techniques majeurs appiiqués sont:
-
- 1.3. sa?plkentation minérale et azo:tée en sais~~n sèche d% Sétail au niveau
des ateliers de naissage et de réblevage
-
- l'alimentation concentrée des anknaux en firrit5on
- le. suivi sanitaire et médical
- la rec3werslarr du tr3apeau QraditionneI eo trc3upeair raisseur
- Ea conservation du caractgre naisseur au troupeau par le déstockage. des
yeaux au sevrage
. - IP~tXLioration
géa étique Dar
L
la SéleCtiOn massale et pâr l'intradUctiQA
de gé-nikeurs sé~ectiannés
- le thème des praductioas fourragères visant avant tout à garentir la
sécuritb alimenttire auxpasteurs et un appoint fourrager en péflode de soudure
SIX catégories de bétail en phase de production intensive
La ~~Se en Pratique. de ce dernier thème impU.que des crultures fourragères et
'ia conskitutiozz de réserves à partir de pâturages naturels ou artificiels, 1'
equipement z.Iéces&re étane nis à la dis~osiki.an des expI..&-tants,
6, La mise en oeulrre d=prbjet
Lrexecutiorrr du iroje2 implique la mise en oeuvre. de moyens dan% les ?rbcigales
uonpasaztes scn$t
- etse inirastructure Logistique en Tuatiments et %ns tallations teclh.zLques
-
- des équi-ements de transports hydrauliques agriwles et techniques
- des moyens fbanciers >OU~ couvrir Irs dénenses de personnel et Tes frais
-
de fonztio@nement de l?'encadrement
- un. fond de roulement -our L'achat des animaux sortis des ateliers de tissage
et ie foncticncrmeorl des ateliers àe réélevage et d9embouche
- utr fond pour le pr4fTnacceaent de certaines actions sociales indispensables
-cur -a sédenta.ri.sa.tion ;J.es orodncteurs.

L e crogramme d'encadrement ?orte sur les thèmes suivants: constitution de
stocks viviers, hygiène et sante publique, protection de L'environnement,
alphabetisatio3
fonctionneIle,
reboisement, orogramne d'hydraulique et gestion
des ouvrages , redynamisation
du mouvement cooperatif.
'7. Production et commercialî.sation
(Se reporter au chapitre commerci.aIïsation
,)
LA SERAS(Société
d'exRloi.t.ation des ressources anixaLes du Sénégal)
Soclété d'écanomie mixte crée en IV62 pour l'étude et la r5alisatien
d'opérations susceptibles de promouvoir L'expansion de la production
sénégalaise
et sorx exploitation rationnelle.
Sun capital social. s'élève à 198430000 F CFAC97TA à l'état et 3% au personnel
Les activités de la SERAS sont:
l* Gestion
Assure la gérance libre des abattoirs de Da!kar,Saint-Louis,Thiès
de l'entrepot frigorifique de Kaolack
20 Exploitation
-Cuirs,peaux,phanères
La SERAS a le monopole de la collecte et de la commercialisation de ces
produits (79/80:779 ilillions de F CEA )
Usine de'traitement
des sous-produit d'abattoir('poudre
d'os lOOOT/an,!
-
4
-Animaux vivants:79/80
Boufs et moutons vendus par la SERAS représentent
un chiffre d'affaire de 102 Millions de F CFA
-Viandes ( 45 Pillions de F CEA de viande en carcasse 1
k&ieLs et cire t chiffre d?affaire Jr? Millions de F CFA
- Lait frais z 3,4 Yillions de F CFA
3”
Etudes
Réalise des études dléquipemenC et d'iafrastructures
et assure Le suivi et
Le cantroEe des travaux ( chaine du froid >
Les perspectives d'avenir de La SERAS portent sur La gestion de nouveaux
abattors en construction ou en projet, sur la gestion du futur foirai1
Thié-s-Dakar,
sur la part&zipation
au projet de tannerie industriefre au ::
SénégaI.(T.WISEX) et sur f'expansiorr du secteur vîande,&els et cire, lait
(yrajet dtétable laitière)
Evolution du chiffre
I
74/75
480 XULions de F CFA
d*affaire de La SERAS
77/?8
917
I l
II
79/80
1200
'1
I I

1
a-?DE53 ( ProJet de d&veXoppemen:
de I.'9levage au Sîn6ga.P oriental )
T
,e projet a demarr4 en juin ?976. ii, Z8acCupe de L"'encadrenent des
agro -pasteurs cde 18. region sftuee ,aU nordd de T~b~zot.Uida SU Sénégal oriental
Pour cela il a du ergmiser un plan de jastion des unités pastorales et
anal;~ss-2 la situation des troupeaux de depart.
-
II assure un suivi zL4
7ptechnique <des troupeaux et un suivi concernant 13.
production quantitative et qualitative des parc~ürs(-dépréciation
de La
biomassc berhacee,estimation
de la production et de 1a valeur des pailles,
productidté et valeur du p$-b.Xage a$rien,CcnditiOns
p~Uv'io56triqUe.S aU COurS
de I'.hivernage).
Le PDESO réalise aussi un suivi socio-écooomiqüe
pour apprehender
les
.e
changenents perceptibzes
au tiveau des bénéficiaires, 3u fait de 12 réalisation
du projet.
LA coopérative dfGlereurs est une association de personnes, disposant de
moyens Ifmites le plus suuvent, qui se sont vGlont2iremen-k grcupés pour
atteindre un but economique commun, par la constitution d' une entreprise
democratiquement
controlee,
en L"ournissant une quote-part éqditable du capitnl
_
nécessaire et en acceptant une jus%e partiel,,,
4-gtion aux risques et fruits de
cette entreprise.
L'institution coopérative est rhgie esscntiel1enent
par deux règles:
celPe de lt&galité et celle de Ia pro-oortionnalité.
T?ègIe d'égalité: T#ous ceux dont les besoins peuvent être satisfait par la
cûopérztive ont, à l'égard de L'association et dans scn sein, des droits et des
Cevoirs égaux.
C'est la régie de proportionnalité q&i intervient dans Pes rapports des usagers
avec Ia coopérative,
2,EVOLUTION
DTT :~OU~NT COOP%RXTT.F
Elle est entravée pzr des contraintes sccislas(1tqYa.7L~~abéti~e~~dè5
containtes
-
techniques(gestion
de.2 pâturages, manque d'&quipement.?, insuffiaûnce
zie 1'
encadrement, absence de formation) et des contraintes kconomiques(pas
2e
programme de production, defauts du système commercial, non acc&n ai* crklit
i ,.
bancaire),
Toutes I.es coopératives df'klevetir ont 6té crées après 7tinùGpendance
du
Ssnégal à partir de 1?&3 ) Leur aificacit.5 ne se fait na8 tellement sentir.

,-
- CHAPITRE III -
L E S
0 R G A N 1 S M.:.E S
I N T E R N A T I O N A U X
.

Ceux qui participent au d&veloppement
de l'elevage au Sénégal son-t
fort nombreux et variés. Nous nous proFosons de les énumérer en les rattachant aux
structures locales au travers desquelles leurs actions s'excercent.
On peut distinguer:
+ les grands organismes internationaux:
?.A.O.; O.I.E.; Banque mondiale,
+ les organismes africains.
Auxquels on peut ajouter:
+ l'aide bilatérale, exemple: la coopération frangaise,
+ les relations bilatérales avec d'autres pays d'Afrique.
La participation de ces structures Z l'essor de l'élevage sénégaiai
peut se concrétiser par:
+ une aide financière
+ une aide scientifique et tecbniaue.
II - ?A+S GR&NDS ORGMIS24ZS IDTZWTîON~UX~
A- LA F.A.O.
La F.A.O. (Food and Agricultural Organisation) est une organisation déTendan<
de 1'O.N.U. dont les relations avec le Sénégal sont doubles:
+ liens privilégiés avec quelques chercheurs locaux,
+ projets et actions locales.
l"- Liens avec les chercheurs locaux.
La F.A.O. s'assure la ccllaboration
d'un certain nombre de chercheur dans
les différents domaines de son,ressort. C'est le cas notamment au L.B.S.R.V., du
Dr TOUXE qui est membre du comité d'expert sur la lutte contre les vecteurs. ce comi
fait le point sur les principaux aspects technologiques et techniques de,s méthodes
de lutte contre la trypanosomiase.
2O- Trajets et actions locales.
-
On peut citer deux projets aides par la F.A.O.:
+ le projet d'élevage au Sénéga& l Oriental financé en partie par la bana-ue
<II
mondiale,
+ le projet d'inventaire et de surveillance continue des ecosgstèmes pastorac
aua-uel le L.N.%. R.V. est associé. Le projet est financé ?ar le PNIJ%-UiZP (Rrogramxe
l i

des Nations-Unies pour l'Environnement).
On peut citer aussi quelques actions locales et aide en homme
1
financées par le PNUD (Programme des Xations-Unies
pour le Développement) par le
canal de la F.A.O.
B - L'0.I.E.
T
L'0.I.E. (Office International des Epizooties) est un organisme international
dont le siège est Z Paris. C'est un organisme d-!-information et de liaison en matière T
sanitaire, dont le principal rôle est la constitution d'une banque de données zoo

sanitaires
englobant tous ses pays membres et permettant de suivre la situation
I
épizootiologique d'un certain nombre de maladies au'niveau international.
Ses re&ations avec le Sénégal sont, comme
T
avec tout autre pays membre,
bilaté-
raies:
à savoir que le représentant local de 1'O.I.E.
Aen lto8curence au Sénégal le
docteur DfEZW3VILLX,
Directeur de la D.S.P.A.-, informe 1'0.1.3. de la situation
sanitaire de son pays; .l'O.I.E. jouant le rôle de conseiller utile pour le finance4
ment des projets de prophylaxie (exemple: campagne de prophylaxie contre la peste
-W
bovine en Afrique) ou l'kaplantation
de laboratoires producteurs de vaccins.
Certains estiment qu'il serait intéressant que 1'O.I.E. dépasse son simple
rôle de conseiller: si ses moyens financiers jtaient supérieurs, une paztici?atiorr
sur le terrain serait souhaitable (apport de vaccin, seringue, boîtes isother s).
Znfin, l'évaluation‘des
campagnes de prophylaxie par des missionnaires semblerait
également utile. De telles actions nécessitent un apport financier important qua
w-
l'O.I.E. ne pourrait alors couvrir que par une augmentation des cotisations des
états-membres ou un apport extérieur, De plus elles ne rentrent pas exactement 8ans
le cadre des objectifs que s'est fixé 1'O.I.Z. (art. 4 àes statuts organiques de _
l'O.I.E. 25/1/1924).
-\\
C - LES ORGANISEZS DE FIXANXKRXT
11 s'agit de la Banque Mondiale
et d'autres stracturrs des Nations-Unies (cf. A 1
dont nous avons vu -un exemple de financement dans le paragraphe sur la F.A.O.
[II-- LX3 ORGANISMX3 AFRICAINS 1
Il s'agit essentieilement d'organismes de recherches et de coordination de
-
programme d'action en Afrique:
i- I.L.C.A.
Centre int emat ionai pour l'élevage en AÎrique dont le siege est
i Addis-Ajeba qui diffuse ses publications en Afrique.
e...
*
+ I.L.R.A.D*
International Laboratory of Research on 4nimaf Diseases

c
+ I.C.I.P.E.
International Center
of Insects Physiology and Ec:los
-
+ L'Institutdu
Sahel et son réseau de documentation RESADOC
/-
+ Le comité de rut-te contre la sécheresse au Sahel
111
Au Sénégal, leur relations se situent principalement
au niveau du L.N.E.R.V.:
coordination des programmes de recherches et d'action, gchange d{information
et de
d~Yu,mentation. Leur étiquette "africaine" en font des partenaires privilégiés.
me-
“. .
-, . - L'AIDE BILATERALE
Nous prendrons comme exemple l'aide de la France, principalement représentée
p; ? la coopération:
A- Aide scientifique et technique.
10 - L'I.E.3.V.T.
Les relations entre l'I.E.M.V.T. et le L.N.E.R.V. sonthprivilégi4es
p",r leur passé commun (le L.N.E.R.V. fut de 1953 à 1960 sous gestion I.X.M.V.T.).
s ; organisme assure la tutelle des 10 coopérants qui travaillent au laboratoire,
et les échanges scientifiques et techniques entre les deuz structures sont
l
i5or-t ants.
24 - Autres structures
D'autres sCruc+ures apportent une aide scientifique et technique sous
des ~%l?mes diverses: échanges scientifiaues,
mission d'appui . . . (0RST031, ?NXA. . . ) .
B- Aide financiérr.
Elle est essentiellem.ent assurée par le F.A.C. (Fond d'Aidr pour la
C,3pération) en ce qui concerne la France et par le F.E.D. (Fond Européen pour le
d&eloppement)
en ce qui concerne la C.E.E.
F.A.C. et F.E.D. participent au financement d'un certain nomore de
ursjets au Sénégal.
Il existe aussi des relations bilatérales entre le Sénggal est divers pays
d Afrique (Côte-d'Ivoire, saute-Volta
-e:c: centre d'gtude des trypanoscmiases
à
?Go Xoulasso- ).
000

-
-C&GITR% Iv'-
-
VULGARISATION ‘cfl DZVELOPPEMZNT
L E U R S
LIYIITSS

Les structures intervenant dans le développement de l'élevage au Sénegal
- son%, comme nous venons de le voir, fort nombreuses. Aussi il est souhaitable
que les relations qui existent entre elles leur permettent une meilleure efficacité
- dans le but recherché. Il n'est paspossible d'envisager dans ce chap4tre l'en-
semble des interrelations entre ces structures, vraissemblablement fort complexes
- et que nous avons tenté de schématiser en les simplifiant dans la figure ci-dessous*
collaboration scientifique
collaboration scientif icp
- ( mission d'appui )
et en matière de lutte
aide financière
aide financière
'l
4
collaboration
coordination en
f
\\; scientifique
e$ technique
matière de lutte.
/
\\
“.<
-&
I /
STRUCTUREZ? DE
collaboration
-
RECHERCKE
+-
b
7\\
1
liaisons
aide financière
actlion, sanitaires
JETS: r</'
DE DEVELOPPENEJTT
4
controle-
I
ELEVEXJRS
Toutes ces structures ont en fin de compte comme finalité l'amélioration
des productions animales .avec comme corollaire l'espoir d'un évolution des canditî.ons
de vie d'une population sous-aliment&e,
..a

Par quel biais ceci peu* être réalisé: c'est ce que nous nous proposons
d'évoquer ici en prenant quelques exemples illustrant les relations entre les
-
structures "de pointe"(centre
de recherches, station expérimsnt~les
> et le milieu
réel. Ceci recouvre principalement la vulgarisation et les relations entre recherchr
et développement, dan-t nous allons envisager les modalités et les limites.
1) La vulgarisation
- - - - - - - -
Il s'agit de la diffusion des techniques issues de la recherche.+On
peut la
représenter ainsi:
Message technique ------+IN!
Cette démarche classique de la recherche vers l'éleveur peut être illustrée par
l'exemple de la ferme de Sangalkam.
Cette ferme, comme nous l'avons déjà v-u,, se donne pour but l'étude de
modèles d*exploitation
comme l'association maraîchage - élevage (cf chapître
zootechnie), C'est donc une recherche appliquée visant à la diffusion de ces
techniques.au
travers de moyens comme des articles spécialisés dans la presse
Jocale ou d'un film réalisé par le secrétariat d*Etat Scientifique et Technique -
(1'ISRA devrait prochainement créer une revue de vulgarisation),
L'arrivée de la technique étudiée en station chez l'éleveur se fait par
-
la succession des étapes suivantes:
Recherche
Diffusion restreinte
PREXULGARISATIO~I
Elevages TESTS
(suivis par la station)
Ces G-tapes permettent aux chercheurs de se pencher sur les conditions
réelles du milieu au niveau des élevages tests et donc 5'oLiUeni.r des 'X-lfOZ-
mations plus précises sur les perspectives d'application des nouvelles tech
niques. A la fin, l'aboutissement de la recherche est sanctionng par 1'
éleveur qui adoptera ou n'adoptera pas la nouveauté technique proposee,
Pratiquement la vulgarisation est assurée par des agents v-ulgarisateurs(ex:
CRZ de Dahra) qui vont informér des éleveurs sur le terrain. Ces dezziers,
sensibilisés & une innevation technique comme la diffusion d'animaux de
sélection, viennent chercher au centre des géniteurs,
Nais la vulgarisation pr+e
,3bnte cetiaines 1imites;limites
dues aux contraintes
-

- sociales, à la difficulté de sensibiliser des populations où les traditions ont encore
une place prépondérante et entralnent une certaine inertie visààvis d'un développement
- quantitatif et surtout qualitatif de l'élevage bovin.
L'obstacle du langage renforce
ce phénomène (1).
Les sociétés de développement assurent quant à elles une vulgarisation non
seulement en encadrant les éleveurs au niveau technique et sanitaire, mais également
_I en leur assurant une formation pratique qui leur permetteuune meilleur comprehension
des choses (ex: alphabétisation). C'est
le cas notamment du PDESO qui éduqye des
_ formateurs choisis lors de scéances d'alphabétisation parmi la population de chaque
unité pastorale. L'avantage majeur en est l'origine locale des formateurs qui ont
par conséquent une bonne connaissance du milieu et des contacts facilités avec la
population.
Néanmoins, d'un manière générale, les chercheurs ont constaté assez souvent
- une différence entre les résultats expérimentaux s'une station et les r4sultats d'une
même technique après sa vulgarisation? Ceci traduit donc une plus ou moins bonne
- compréhension du messag, Q technique et/ou un manque de prise en considération (ou de
connaissances) des conditions du milieu réel. Un nouveau type de relations entre
la recherche et le développement est alors apparue nécéssaire tant aux chercheurs
q~~aux%éveloppeuïs.>'
II - Les liaisons recherche/ développement
--__c-_---------------
Ces ralations d'échanges permettent pour la recherche une prise en considératic
du milieu reel et pour le développement de profiter du bénéfice de la recherche, d'où,
I en fin de compte, une meilleure valorisation des acquisdela recherche et une meilleur
connaissance des difficultés à la base.
En matière de recherche/développement,
un des sch6mas proposés présente une
relation trigngulaire
entre recherche, structures de développement et tk production:
RECHZRCHE
k J
- I
h
DEXELOPPZXEIJT -
PRODUCTION
L'insertion de la recherche dans une telle relation tripartite lui permet une
meilleure connaissance du milieu, un échange d'informations plus grand avec la base
- d'où une meilleure orientation de ses programmes,
Ceci doit se concrétiser par des actions communes, concues et réalisées par
- plusieurs structures, remplacant donc les simples" consultations'> entre recherche
et développement.
B--m
w.-.
-L-Y ------
----------------
(A) Le français-langue officielle-
n'est pas parlée par tous, et chaque ethnie conserve
max.3 A: ml ne.-+ d n-w,-.*nn a 1 n;7 ‘7T.t n-rrnhl &RIO il* ~nmmwni ra+ i nn

Pour prendre l'exemple de l'ISRA, ces relations se matérialisent par la créa-1
d'un service dE! liaison lfRecherche/Développement"
et par deux projets intégrés asso-
ciant à un ou plusieurs services du laboratoire une société de développement:
+ projet du Fleuve (ISRA/SAED)
+ unités expérimentales du Siné-Saloum.
Elle se 'fait également au niveau la DSPA et pourrait être réalisée avec la
SODESP. En effet, la SODESP suit 5000 taurillons environ pour lesquels elle conn2-t -
la date de naissance et effectue des pesées régulieres.
Ce suivi se fait simplement
pour l'exploitation et la gestion du ranch. Il serait intéressant de pouvoir exploi- 2
toutes ces données et éventuellement de s'en servir pour faire une sélection des ani-
maux les plus performants pour les utiliser comme reproducteurs en les renvoyant da 3
les zones de naissage. Il faudrait donc pouvoir estimer et traiter les resultats de-
la SODESP en commun avec une stz+ucture de recherche pour pouvoir réaliser cette
gestion génétique du troupeau.
La concrétisation de telles relations est donc encore limitée par différents,
facteurs. Le problème de la disponibilité, le manque demmoyens et parfois de motivati
font que les gens ne vont pas assez sur le terrain; les concessions mutuelles qu'im-
pliquent ces relations nécéssitent un nouvel étatd'esprit
et une mutation des
méthoàes de travail. Ce n'est donc encore qu'un embpgon de recherche-développement
qui demande à être développé à l'avenir.
D'une manière générale, en raison des diverses entraves qui limitent le _
développement on ne peut pas escompter, dans les années à venir, une révolut'c.
en matière d'slevage tropical; l'evalution se fera très progressivement, au-
fil des mutations dans les traditions, dans l'état d'esprit des gens et d'une
meilleure connaissance du milieu.
0000

rr
C O N C L U S I O N
G E N E R A L E . , .

L
Un mois d'un premier contac8 avec l'Afrique Noire et son
milieu rural aura constitué une expérience riche d'enseignementô et de connais-
L
sances nouvelles.
Pendant ce séjour, et sur un plan purement vétérinaire,
nous avons été amenés à mieux connaître la recherche, 2 mettre en œuvre les
techniques de laboratoires que nous avions vues en cours, ou bien encore à la
pratique de la zootednie ou de l'alimentation, le tout avec une connotation
exotique. Sur ce plan, un stage en France nous en aurait apporte tout autant,
sinon plus. Mais cette expérience africaine a dépasse un simple cadre scolaire
et nous a confronté au travers de scènes quoticiiennes .aux réalités du ffsous-
développement".
L
Développer l'élevage peut sembler a priori une solution-
à laquelle le vétérinaire peut prendre part-, à la sous-alimentation (sous
réserve de l'absence de compétition entre l'animal et l'homme).
Aussi, ce stage au Sénégal nous a permis uneapproche du
rôle que peut avoir le vétérinaire dans le Tiers-Ronde.
L'élevage en milieu tropical, et surtout l‘élevage bovin,
pourrait prendre un certain essor si trois contraintes majeures ne limitaient
son développement: l'inertie sociale due aux traditions, les difficultés
-
alimentaires et le parasitisme. En effet, les grandes contraintes
de la
pathologie infectieuse ont
été
jugulées par des mesures sanitaires efficaces
et
constituent maintenant *unproblème relativement mineur; les races locales
fort
rustiques sont très bien adaptées à leur milieu, et en voie d'améliora-
tion génétique, mais leursperformances sont limitées par les difficulté8 de
gestion des-ressources alimentaires auxquelles s'ajoutent les difficultés
dues au parasitisme (extension du zébu limitée par 12 trypanosomiase, parasi-
tisme gastro-intestinal
aggravant la sous-nutrition qui l'aggrave en retour).

.Zn
matière de recherche cu de diveloppement, le vét4rizairs tropicaliste
doit donc 8tre avant tout zootechnici‘o
travailler en col~~sboration avec les agro*cmYs
pour tenter d'améliorer les systèmes de prodnctioz.. Les pro3i&nes sanitaires ne sont
ce-pendant pas à négliger et le vetérinaire devra aussi les considorer tant en
matiGre de recherche qzze sur le terrain.
En pratique, les actions visant à cette amklioration sont, comme ncus
-
l'avons vuY
limitées par diffaren-ts fac:eurs tenant aux structures (limit8 en
personnel sur le terrain, contigence materielle dans ies centres de recherche ou 3, -
la D.B.P.A.,
difficulté d'approvisionnement en m&dicazlents), ou aux hommes-<manque de
motivation dQ a-a traditions et S llim?ortance sociale du trwpeai-. L'évolution de
_
l'élevage sera d0r.c certainement très progressive.
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