INSTITUT SmGALAIS DE RECHERCXES AGRICOLE% (I.s.R.A.)...
INSTITUT SmGALAIS DE RECHERCXES
AGRICOLE% (I.s.R.A.)
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LABORATOJlRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ETDERM=HERCEIESVE'l%RINAIRES
NOTE SUR L'UTILISATION DE LA
TRACTION BOVINE
(SEMINAIRE SUR L'ELEVAGE ET SON
INTEGRATION DANS LE SYSTEME DE
PRODUCTION AGRICOLE - CASAMANCE
16 - 18 juin 1982)
Par Philippe LHOSTE
REF. No 73/DOC.
JUIN 1982.
NOTE SUR L'UTILISATION DE LA
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AVANT-PROPOS
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Ces. quelques notes constityent un doc!xment..de trevaiz. destiné au séminaire
sq'!L'El..e~~~e ef son int&ration dans le s@$me de produotitin a~icole", orga-
ni+ par la..%ci,&6 de mise en valeur agr$co&,e..+e la Cas.am~Ce':(.$OMIV!$) et
l'Institut sén$galaiq de Recherches agriqol,es'.(.ISRA), er, Casamw:Ees 16 et 18
juin 1982.
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SOMMAIRE
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IN?RODU'CTION
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II - Des condit$ris sous-régiork.es part&$.'èr&
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IMTRODUCTIOM
L'utilisation de l'énergie animale a marqué de façon importante le dévelop-
pement de plusieurs $5vilisations et systèmes agricoles dans le monde.
L'utilisation bien que trh ancienne des bovins (buffles, zébus...) reste encore
une caract&istique
fondamentale de l'agriculture (riziculture, en particulier)
3
asiatique et méditerranéenne.
m Afrique occidentale, la situation de la traction animale est particulière.
La traction'bovine est d'abord d'utilisation relativement récente et globalement
.
.'
assez limit6e. Les &iff&ences régionaie&'~&nt -extrêmes'-;
on est, en effet,
frappé 'lorsque l'on pas-6 'd“une région 4‘l'*autre d'observer"qu'ici la traction
.
animale est en plein d&eiop$ement'alors
que là, la culture manuelle reste la
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règle,
A cela de nombreuses raisons qui ont ét6 évoquées dans differentes instances
(3- 7)snous en rappelons les plus frappantes :
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a) Les activités agricoles et l'élevage sont souvent men+ partdes. groupes
. . II.
ethniques ou sociaux différents,
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b) "L'élevage, parent pa,uvre du.dé,ve,loppe,ment
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rieur (politique),. qu!au niveau des .projets de déve,loppement, les actions et
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les moyens orientés vers l'élevage:,~ont~,squvent rezt.5~ très modestes par
rapport à ceux destinés aux productions végétales,
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c) L'insuffisance de l'encadrement, de la formation et de la sensibilisation
à cette association agriculture- élevage, nécessaire mais contraignante,
d) Les problèmes sanitaires, alimentaires (7)
e) Les disponibilités en jeunes bovins, les problèmes de trésorerie (nécessité
d'une forme de crédit agricole...).
Toutefois l'association agriculture- %levage apparaît comme une voie
.
indispensable du développement agricole ii une &poque où les responsables sont
sensibilisés 2 l’urgence de l'obtention de l'autosuffisance alimentaire et de
la satisfaction des besoins primaires.
Le passage i la motorisation qui pouvait encore apparaître 2 certains
techniciens comme une bonne solution, il y a quelques années (cf. l'exp6rience
de la Côte d'ivoire, de la SODEFITEX...) ne semble pas généralisable dans un
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proche avenir. Les conditions de ce pas technique important ne sont pas réunies
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3.na.rïclërs, ‘infrtistructure net environnement technique, comp6tence..,).
Cette technique,,ne paraît donc pas adaptge au'syst&iie de pro&ict$on et beaucoup
trop dépendante, dans l'État act&l du monde rural;
La situation'au S&6gal illustre bien les différences que nous évoquions=
.Les acquis de la-'Rekhekche -Développement perniettent de poser' un' certain nombre
de problèmes et de proposer des essais de solutions. La Casamance prknte une
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ce qui para+t plus conforme a& &.fférenkéS é'cologiques ré&GXt4s que nous
connaissons. Nous illustrons ce phbnomène par lek"6hiffres &i%nts'::-
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- 3
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1962
1977,
Densité bovine moyenne
(N.bovins/km')
casamance
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(28 350 km21
Sénégal
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(197 000 kE12) ',
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Nous ne revenons pas ici sur le caractère.parfois approximatif des estimzt-
tions des effectifs du cheptel, qui incite à interpréter les variations observées
avec une certaine prudence.
La Casamance peut apparaître, au plan.nutrïtionnel,
c&me la: r&on la pI.us
favorable du pays pour les herbivores domestiques. -Et pourtant plusieurs auteurs
ont évoqué une situation critique du cheptel en saison sèche (pâturages brûlés,
points d'eau insuffisants...).
.'
Nous citerons, à ce propos, BOUDET qui écrivait ddjà en 1970 (1) : la
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"situation de -J'Élevage va d'ailleurs~probablement
empirer dans l&'.-arrondisse-
ments critiques avec l'intensification de l'agriculture et les opérations de
ddveloppement de la rixiculture...
La rationalisation de l'exploitation extensive des parcours et 1'6vol.ution
vers un glevage intensif semblent inévitables voire impératives, pour assurer
un rendement ddcent au cheptel actuel et futur".
Le probl8me d'ensemble est posé ; comment, dans ces conditions, amorcer
ce passage ?L des systèmes plus intensifs avec, en particulier, une composante
importante traction bovine.
II - D$S CONDITIONS SOUS-REGIONALES PARTICULIERES
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La CasamanFe, région bien particulière au Sénégal (&ologie, peuplement...)
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. i..“, ; .ne con.stitue cepend?t pas un ensemble homogène. Nous nous référerons aux
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en,Casfxiwxze.
Nous nous bornerons $.rappeler ici quelques caract6ristiques des
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tel trypanotol&ant (taurins Ndama). La sédentarisation des Peuls .et l'extension
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des cultures (coton en particulier) ont introduit une certaine forme d'associa-
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tion agriculture-élevage : exploitation des rés&s agricoles par le' cheptel,
; .* fertilisation des champs en saison.sèche, début de culture attelde,.:
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Toutefois dans ce processus de d&eloppement agricole, fondg‘ &I particulier,
sur la culture & cotonnier, l'&vage n'a pas b&kficié d'actions techniques
comparables à celles tournées vers les productions végétales, ce quientraîne
certains d&&quilibres.
Dans cette zone, les problèmes prioritaires semblent être (cf. mission
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Lhguewal, d&* ,(gj, ; Réf. &). y. . : :...:.Y., "Si
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- l'alimentaiion $îy.,,trouieau'en fin de sais&sèche (ceci e&iq& que'les boeufs
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de traction soient mal préparés pour la reprise des t&va%-en saison'aes
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promouvoir lsut&sation de compléments ai~~~t-re;s"(tels"que la saine de
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- l'amdlioration du dressage et de la conduite des boeufs de traction ;
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- l'adaptation et la diversification d,u r@$riel :a,gr,j.,cole ; ,,,
- l'.a&licraticn. du.:tranfert de ma!i$reorgFique du troupeau:vers les parcelles
cultivées. Il y a, en effet, uu probl$ne.sérieux
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dyeiosion et de maintien de
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la fertilité des sols, compte tenu de lsextension rapide des surfaces cultiv6es
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22. Basse et moyenne Caswance
Des probl.&wssp,écifiques se psent Bans ces zones. CA. w,yF,(Rkf. 3)
faisait le point de la situation dans le d$partement de, S$dh,iou en 1981.
A Mampelago,~en~.d&enibre, 1981, nous avions pu.discuter sur le terrain les
problèmes posés par la culture attelée : 1.
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- problèmes sanitaires ; les difficultés d'entretien des animaux s'accroissent
en zone sub-guinéenne. La trypanosomose peut constituer une difficulté sérieuse
sur des animaux réputés trypanotolérsnts mais plus ou moins bien entretenus ;
- problèmes alimentaires ;
- remplacement et dressage des nouvelles paires de boeufs ;
- adaptation de ls6quipement agricole qui est actuellement insuffisant pour les
rizières,,; .,, 11 -,
/
- problèmes de formation : connaisstice du cheptel (conduite, alimentation,
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..'
soins...),
III - L'EXPERIENCE DU SINE-SALGUM ET SES ENSEIGNEMEBTS
Au Sud du Sine-Saloum,dans une 6cologie relativement voisine mais dans un
syst?me de production (au.sens large : système de culture, environnement techrti-
que et socio-gconomique, ethnies, marches... ) bien différent, une expérience
de recherche-dgveloppement menée assez loin dans les unités expérimentales a
permis d'étudier les, problèmes de l'association agricultur,e- élevage (R6f. 4:.
Nous rendrons compte très brièvement de certains acquis importants, sachant
qu'une transposition brutale dans un contexte gén&al différent est exclue.
a) Le développement de la traction bovine est apparu comme un facteur determinant
du processus de développement agricole.
b) Le développement de la traction bovine a étk relativement plus rapide que
l,,textension des surfaces cultivées.
c) Les avantages êeonomiques de l'embouche lente à travers la traction bovine
sont apparus clairement aux agropasteurs ; ceci se traduit par une exploita-
tion précoce des boeufs de travail qui sont vendus avant d'avoir e-xprimé
c
toutes leurs capacités de travail.
;b) Le dressage des nouvelles paires de boeufs est un problème qui a 66 assez
rapidement maîtrisé 'par les paysans eux-mêmes.
.,
e) Une expérience criginale consistant à utiliser des vaches de trait a eu ter-
. .
tains résultats intéressant4 :
bovin
- sédentarisation et intégration plus poussée du cheptel/dans 19exploitatia:
- emélioration des paramètres zootechniques par rapport à ceux du troupeau
traditionnel.
.a. / . . .
- 6
f) Le problème de fond est le maintien d'un équilibre agropastoral ; en effet,
le processus d'intensification agrioole lié à une forte pression démographi-
que ont entraîné une extension des--cultures,possible grâce à la traction
animale. Les troupeaux extensifs pastoraux risquent alors de régresser (cf.
.'
URSS, Réf. 4) ce qui peut remettre en cause l'équilibre g&&ral : maintien
de la fertilité des Sols, rendements, rôle économique du cheptel, etc....
:
:
IV - DISCUSSION ET CONCLUSION
La traction bovine apparaît, à la 'lumière d'un certain :nombre...d’expériences
I .‘; ‘.
. . .
africaines, comme un,Blément essentiel de'l'association de l~.agriculture et de
l'élevage. Elle permet en effet , une’ &veti&k’ SI& les produt$ ions animales,
chez les paysans non-éleveurs de bovins ; cela n'est pas sans problèmes et
nécessite un effort. de formation pour les'paysans~ qui ne çonnaiasent pas le gros
. .
bétail. Le rôle économique de ces bovins embouc&% ~au;kxwrs de leur période de
travail (deux à cinq campagnes agricoles) s'est révélé :d&erminar&, certains
I
- ..,
,,.: :i: paysans s'.at$xchant plus à l'aspect spéculatif de cette pratique qu'au travail
:
proprement dit ; des fo&ules originales et'tr&diff&entes
(contrat,s
de
confiame,de travail, intégration plus ou moins poussée dansl'exploitation,
conduite semi:extensive...) ont d'ail1 eursété
.,,:
adoptées dans différentes régions
.
où la traot;lon bovine est devenue une'&alitgi; En-fin'et~c'~est~.aans.doute le plus
: :
:important, la tract.ion ,bovine a joÙ6, dans bien des cas, un rôle moteur dans le
processus de développement agricole : travail"du sol, entretiendes cultures,
récoltes,
transports divers, exhhre de'l'eau, etc.,. '_._j
I :!.'.
En Casamanee, le' développement de la traction bovine semble encore poser
y . .
quelques problèmes dans différentes zones. Cette Pratique doit trtiver sa place
dans le système de production agricole et c'est, en définitive, aux paysans de
trouver des solutions adaptées aux propositions de l'encadrement.
Pour y parvenir, un effort conjugué de recherche-développement paraît
nécessaire pour proposer des solutions techniques aux différents systèmes de
production dans les domaines suivants :
- entretien et santé des animaux ;
- conduite et a.f.imentation
;
- dressage des animaux ;
- adaptation du matériel ;
- formation des exploitants....
. . . / . . .
-7
BIBLIOGRAPHIE
SOMMAIRE
l- BOUDET (G.) - Pâturages naturels de Haute et moyenne Casamance (Sénégal)
Etude agrostologique no 27. IEMVT/LNERV ; mai 1970.
2- DSPA - Rapports annuels.
3 - KASSE (Cheikh Anta) - Le point de la'situation dans le.d$partement de
Sédhiou. S&minaire sur les contraintes dans l'intensification des productions
animales, ISRA-ZOOVETO 7 Qdcarj,24 - 26 mars 1981 ; pp. 63-67.
4 - LHOSTE (Ph.) - Intensification agricole et évolution de l'élevage en zone
agro-pastorale (1970-1981). Dixièmes Journées médicales de Dakar: 25 - 30
janvier 1982.
5- LHOSTE (Ph.), VALENZA (J.) - Rapport de mission en Casamance no 134/LNERV ;
décembre 1981.
6 - NDIAYE (Ahmadou Lamine), DAWA ( Oumart-u) et LHOSTE (Ph.) - Intggraticn
Elevage-Agriculture : problèmes et perspectives. Journées techniques du
Salon de llagriculture,
de la Fêche, de lIElevage et de 1'Hydraulique -
Daksr 2-8 fÉvrier 1982 (15 p.).
7- Séminaire sur les contraintes dans lsintensification des productions animales
au S&&gal et essais de solution - ISRA - dgpartement ZOOVETO - Dakar :
24-26 mars 1981.
AGRICOLE% (I.s.R.A.)
-m-...-M-.w-
LABORATOJlRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ETDERM=HERCEIESVE'l%RINAIRES
NOTE SUR L'UTILISATION DE LA
TRACTION BOVINE
(SEMINAIRE SUR L'ELEVAGE ET SON
INTEGRATION DANS LE SYSTEME DE
PRODUCTION AGRICOLE - CASAMANCE
16 - 18 juin 1982)
Par Philippe LHOSTE
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l'Institut sén$galaiq de Recherches agriqol,es'.(.ISRA), er, Casamw:Ees 16 et 18
juin 1982.
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II - Des condit$ris sous-régiork.es part&$.'èr&
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L'utilisation de l'énergie animale a marqué de façon importante le dévelop-
pement de plusieurs $5vilisations et systèmes agricoles dans le monde.
L'utilisation bien que trh ancienne des bovins (buffles, zébus...) reste encore
une caract&istique
fondamentale de l'agriculture (riziculture, en particulier)
3
asiatique et méditerranéenne.
m Afrique occidentale, la situation de la traction animale est particulière.
La traction'bovine est d'abord d'utilisation relativement récente et globalement
.
.'
assez limit6e. Les &iff&ences régionaie&'~&nt -extrêmes'-;
on est, en effet,
frappé 'lorsque l'on pas-6 'd“une région 4‘l'*autre d'observer"qu'ici la traction
.
animale est en plein d&eiop$ement'alors
que là, la culture manuelle reste la
.!
règle,
A cela de nombreuses raisons qui ont ét6 évoquées dans differentes instances
(3- 7)snous en rappelons les plus frappantes :
,:\\ :, ..'.:
. . .- . .-
a) Les activités agricoles et l'élevage sont souvent men+ partdes. groupes
. . II.
ethniques ou sociaux différents,
.' 1,
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b) "L'élevage, parent pa,uvre du.dé,ve,loppe,ment
agricole',', : te&, au-niveau supé-
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rapport à ceux destinés aux productions végétales,
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'1 :
c) L'insuffisance de l'encadrement, de la formation et de la sensibilisation
à cette association agriculture- élevage, nécessaire mais contraignante,
d) Les problèmes sanitaires, alimentaires (7)
e) Les disponibilités en jeunes bovins, les problèmes de trésorerie (nécessité
d'une forme de crédit agricole...).
Toutefois l'association agriculture- %levage apparaît comme une voie
.
indispensable du développement agricole ii une &poque où les responsables sont
sensibilisés 2 l’urgence de l'obtention de l'autosuffisance alimentaire et de
la satisfaction des besoins primaires.
Le passage i la motorisation qui pouvait encore apparaître 2 certains
techniciens comme une bonne solution, il y a quelques années (cf. l'exp6rience
de la Côte d'ivoire, de la SODEFITEX...) ne semble pas généralisable dans un
l . .
.a.
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- 2
.
.
.
.
proche avenir. Les conditions de ce pas technique important ne sont pas réunies
;
"(~ygns p-- ..
3.na.rïclërs, ‘infrtistructure net environnement technique, comp6tence..,).
Cette technique,,ne paraît donc pas adaptge au'syst&iie de pro&ict$on et beaucoup
trop dépendante, dans l'État act&l du monde rural;
La situation'au S&6gal illustre bien les différences que nous évoquions=
.Les acquis de la-'Rekhekche -Développement perniettent de poser' un' certain nombre
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eoIuti& du 'Cheptel bovin '2 Casamenti& ('estim&i& DSF'A)
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Total Casamance
250 000
377 500
500 000
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TQTAL SENEGAL
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1 816 ooo
2 615 ooo
2 514 000
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de’ CetCe’ espion est donc ibi;e~ :. ~‘.~litatlè,
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à la moyenné nationale.$, &i paksil'e à un niveau' supérieur'à lamoyeMe nationale,
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1/
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ce qui para+t plus conforme a& &.fférenkéS é'cologiques ré&GXt4s que nous
connaissons. Nous illustrons ce phbnomène par lek"6hiffres &i%nts'::-
. . . / . . .
- 3
.
1962
1977,
Densité bovine moyenne
(N.bovins/km')
casamance
"' '
1?,6
:
(28 350 km21
Sénégal
12,s
(197 000 kE12) ',
9*2
<.
Nous ne revenons pas ici sur le caractère.parfois approximatif des estimzt-
tions des effectifs du cheptel, qui incite à interpréter les variations observées
avec une certaine prudence.
La Casamance peut apparaître, au plan.nutrïtionnel,
c&me la: r&on la pI.us
favorable du pays pour les herbivores domestiques. -Et pourtant plusieurs auteurs
ont évoqué une situation critique du cheptel en saison sèche (pâturages brûlés,
points d'eau insuffisants...).
.'
Nous citerons, à ce propos, BOUDET qui écrivait ddjà en 1970 (1) : la
.<.
"situation de -J'Élevage va d'ailleurs~probablement
empirer dans l&'.-arrondisse-
ments critiques avec l'intensification de l'agriculture et les opérations de
ddveloppement de la rixiculture...
La rationalisation de l'exploitation extensive des parcours et 1'6vol.ution
vers un glevage intensif semblent inévitables voire impératives, pour assurer
un rendement ddcent au cheptel actuel et futur".
Le probl8me d'ensemble est posé ; comment, dans ces conditions, amorcer
ce passage ?L des systèmes plus intensifs avec, en particulier, une composante
importante traction bovine.
II - D$S CONDITIONS SOUS-REGIONALES PARTICULIERES
*
: .. ,..I
!,
La CasamanFe, région bien particulière au Sénégal (&ologie, peuplement...)
,
. i..“, ; .ne con.stitue cepend?t pas un ensemble homogène. Nous nous référerons aux
.,
. :. présentations plus,précises que pourront en faire les agents qui travaillent
en,Casfxiwxze.
Nous nous bornerons $.rappeler ici quelques caract6ristiques des
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.
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systèmes de produ@onT
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..
Cette' zone de peupletient Peul dominants ( Fouladou) est occup6e p.un chep-
tel trypanotol&ant (taurins Ndama). La sédentarisation des Peuls .et l'extension
',..
*
-'
des cultures (coton en particulier) ont introduit une certaine forme d'associa-
.,
I
tion agriculture-élevage : exploitation des rés&s agricoles par le' cheptel,
; .* fertilisation des champs en saison.sèche, début de culture attelde,.:
.",'
Toutefois dans ce processus de d&eloppement agricole, fondg‘ &I particulier,
sur la culture & cotonnier, l'&vage n'a pas b&kficié d'actions techniques
comparables à celles tournées vers les productions végétales, ce quientraîne
certains d&&quilibres.
Dans cette zone, les problèmes prioritaires semblent être (cf. mission
..
à
Lhguewal, d&* ,(gj, ; Réf. &). y. . : :...:.Y., "Si
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- l'alimentaiion $îy.,,trouieau'en fin de sais&sèche (ceci e&iq& que'les boeufs
;
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I
de traction soient mal préparés pour la reprise des t&va%-en saison'aes
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.., .'? ,- _
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P+s) ; d&sce domaine des actions 'peuv& être men&es $o& &&liorer le
. ,
stockage et l'*utilisation du fourrage (natti&l~'Yr&id&s agricoles...) et pour
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.
promouvoir lsut&sation de compléments ai~~~t-re;s"(tels"que la saine de
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,,
coton quand elle 'est disponible) ; '
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-
:
,
- l'amdlioration du dressage et de la conduite des boeufs de traction ;
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1,
.
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- l'adaptation et la diversification d,u r@$riel :a,gr,j.,cole ; ,,,
- l'.a&licraticn. du.:tranfert de ma!i$reorgFique du troupeau:vers les parcelles
cultivées. Il y a, en effet, uu probl$ne.sérieux
.,,<I
dyeiosion et de maintien de
,.
la fertilité des sols, compte tenu de lsextension rapide des surfaces cultiv6es
.-;, : ,:. (cf.. travaux,.de:A;'ANGE, ISRA'Secte& Ck&re'Sud).
,
.,
:
.,
’
.-
:
22. Basse et moyenne Caswance
Des probl.&wssp,écifiques se psent Bans ces zones. CA. w,yF,(Rkf. 3)
faisait le point de la situation dans le d$partement de, S$dh,iou en 1981.
A Mampelago,~en~.d&enibre, 1981, nous avions pu.discuter sur le terrain les
problèmes posés par la culture attelée : 1.
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-5
- problèmes sanitaires ; les difficultés d'entretien des animaux s'accroissent
en zone sub-guinéenne. La trypanosomose peut constituer une difficulté sérieuse
sur des animaux réputés trypanotolérsnts mais plus ou moins bien entretenus ;
- problèmes alimentaires ;
- remplacement et dressage des nouvelles paires de boeufs ;
- adaptation de ls6quipement agricole qui est actuellement insuffisant pour les
rizières,,; .,, 11 -,
/
- problèmes de formation : connaisstice du cheptel (conduite, alimentation,
._ .'
..'
soins...),
III - L'EXPERIENCE DU SINE-SALGUM ET SES ENSEIGNEMEBTS
Au Sud du Sine-Saloum,dans une 6cologie relativement voisine mais dans un
syst?me de production (au.sens large : système de culture, environnement techrti-
que et socio-gconomique, ethnies, marches... ) bien différent, une expérience
de recherche-dgveloppement menée assez loin dans les unités expérimentales a
permis d'étudier les, problèmes de l'association agricultur,e- élevage (R6f. 4:.
Nous rendrons compte très brièvement de certains acquis importants, sachant
qu'une transposition brutale dans un contexte gén&al différent est exclue.
a) Le développement de la traction bovine est apparu comme un facteur determinant
du processus de développement agricole.
b) Le développement de la traction bovine a étk relativement plus rapide que
l,,textension des surfaces cultivées.
c) Les avantages êeonomiques de l'embouche lente à travers la traction bovine
sont apparus clairement aux agropasteurs ; ceci se traduit par une exploita-
tion précoce des boeufs de travail qui sont vendus avant d'avoir e-xprimé
c
toutes leurs capacités de travail.
;b) Le dressage des nouvelles paires de boeufs est un problème qui a 66 assez
rapidement maîtrisé 'par les paysans eux-mêmes.
.,
e) Une expérience criginale consistant à utiliser des vaches de trait a eu ter-
. .
tains résultats intéressant4 :
bovin
- sédentarisation et intégration plus poussée du cheptel/dans 19exploitatia:
- emélioration des paramètres zootechniques par rapport à ceux du troupeau
traditionnel.
.a. / . . .
- 6
f) Le problème de fond est le maintien d'un équilibre agropastoral ; en effet,
le processus d'intensification agrioole lié à une forte pression démographi-
que ont entraîné une extension des--cultures,possible grâce à la traction
animale. Les troupeaux extensifs pastoraux risquent alors de régresser (cf.
.'
URSS, Réf. 4) ce qui peut remettre en cause l'équilibre g&&ral : maintien
de la fertilité des Sols, rendements, rôle économique du cheptel, etc....
:
:
IV - DISCUSSION ET CONCLUSION
La traction bovine apparaît, à la 'lumière d'un certain :nombre...d’expériences
I .‘; ‘.
. . .
africaines, comme un,Blément essentiel de'l'association de l~.agriculture et de
l'élevage. Elle permet en effet , une’ &veti&k’ SI& les produt$ ions animales,
chez les paysans non-éleveurs de bovins ; cela n'est pas sans problèmes et
nécessite un effort. de formation pour les'paysans~ qui ne çonnaiasent pas le gros
. .
bétail. Le rôle économique de ces bovins embouc&% ~au;kxwrs de leur période de
travail (deux à cinq campagnes agricoles) s'est révélé :d&erminar&, certains
I
- ..,
,,.: :i: paysans s'.at$xchant plus à l'aspect spéculatif de cette pratique qu'au travail
:
proprement dit ; des fo&ules originales et'tr&diff&entes
(contrat,s
de
confiame,de travail, intégration plus ou moins poussée dansl'exploitation,
conduite semi:extensive...) ont d'ail1 eursété
.,,:
adoptées dans différentes régions
.
où la traot;lon bovine est devenue une'&alitgi; En-fin'et~c'~est~.aans.doute le plus
: :
:important, la tract.ion ,bovine a joÙ6, dans bien des cas, un rôle moteur dans le
processus de développement agricole : travail"du sol, entretiendes cultures,
récoltes,
transports divers, exhhre de'l'eau, etc.,. '_._j
I :!.'.
En Casamanee, le' développement de la traction bovine semble encore poser
y . .
quelques problèmes dans différentes zones. Cette Pratique doit trtiver sa place
dans le système de production agricole et c'est, en définitive, aux paysans de
trouver des solutions adaptées aux propositions de l'encadrement.
Pour y parvenir, un effort conjugué de recherche-développement paraît
nécessaire pour proposer des solutions techniques aux différents systèmes de
production dans les domaines suivants :
- entretien et santé des animaux ;
- conduite et a.f.imentation
;
- dressage des animaux ;
- adaptation du matériel ;
- formation des exploitants....
. . . / . . .
-7
BIBLIOGRAPHIE
SOMMAIRE
l- BOUDET (G.) - Pâturages naturels de Haute et moyenne Casamance (Sénégal)
Etude agrostologique no 27. IEMVT/LNERV ; mai 1970.
2- DSPA - Rapports annuels.
3 - KASSE (Cheikh Anta) - Le point de la'situation dans le.d$partement de
Sédhiou. S&minaire sur les contraintes dans l'intensification des productions
animales, ISRA-ZOOVETO 7 Qdcarj,24 - 26 mars 1981 ; pp. 63-67.
4 - LHOSTE (Ph.) - Intensification agricole et évolution de l'élevage en zone
agro-pastorale (1970-1981). Dixièmes Journées médicales de Dakar: 25 - 30
janvier 1982.
5- LHOSTE (Ph.), VALENZA (J.) - Rapport de mission en Casamance no 134/LNERV ;
décembre 1981.
6 - NDIAYE (Ahmadou Lamine), DAWA ( Oumart-u) et LHOSTE (Ph.) - Intggraticn
Elevage-Agriculture : problèmes et perspectives. Journées techniques du
Salon de llagriculture,
de la Fêche, de lIElevage et de 1'Hydraulique -
Daksr 2-8 fÉvrier 1982 (15 p.).
7- Séminaire sur les contraintes dans lsintensification des productions animales
au S&&gal et essais de solution - ISRA - dgpartement ZOOVETO - Dakar :
24-26 mars 1981.