LA PROPIIYI&LI3 Crl-;fij%'~L~ DES b2i‘LADIi3S...
LA PROPIIYI&LI3 Crl-;fij%'~L~ DES b2i‘LADIi3S DU BETAIL EY AFRIQUE
PROBLE!KS ACTU3LS PO53~5 A LA RWHERCïIE VETERIMIRE
Docte-ur -,&t&i~&-~ 9 Directeur du Laboratoire national de
1' Ele-m~r et i?e Recherches vét&inaires ~2 I,E,I-.V.T. - DAKAR
a?-
Lsorganisation de la pmThylaxie des maladies ccntagieuses en Afrique doit
tenir compte d'une pathologie tr& complexe et de facteurs déFendant du node dfélevage,
du climat, de la malnutrition et du sous -Équipement.
Une r6,glenentntion et des accords inter-*états fixent les règles de la prophy.=

laxie sanitaire (I Dans les cor.ditions actuelles, elles sont difficiles à appliquer.
Seule la prcyhylaxie r?6%'calc, en ce qui concerne les maladies infectieuses, peut
assurer actuellement la protcc,lion du b6tail. Elle renose sur des campagnes d'imu-
nisation organisées pr les Services de 1"Elevage qui vulgarisent ainsi les résultats
acquis dans les laboratoires qui forment une infrastructure importante.
Cependant, les ~oyk2s imuffisants ne permettent pas, en &ndral, d'assurer
le contrôle tech~iquerient possible des maladies, et la prophylaxie et le traitement
des maladies parasitaires et nutritionnelles n'ont Du2 pour ces raisons, être réalis&,
LPassistance technique internetionnle Fourrait apporter son concours indispensable,
Les recherches doivent se poursuivre ou Etre entreprises pour résoudre des
problèmes imédiat,s qui s'opposent au dévcloppenent du cheptel.
Ils concernent les maladies suivantes :
Peste bovine
- mélioration de la themo-r&sistmce
des virus .vaccins,
'I mise au point d' un vaccin inactivé pour permettre l'exportation des animaux ou des
«
carcasses provenant des zones indemnes ou de quarantaine,
sa recherches sur les yossibilit6s de contamination des bovins car le virus de la
peste des petits ruminants et sur les moyens susceptibles de l'éviter.
.
00 / DO
f
t2%

.
Péripnemonie
11
.I andlioration des techniques de diagnostic pour assurer le d6pistage des porteurs
chroniques.
.a amélioration des techniques vaccinales wtuelles et choix d'un vaccin remplissant
les geranties d'efficacité rendant possible l'organisation de campagnes dvimuni=
sation inter.=états.
Ce progrmime découle des recommndations
de la dernière réunion des Experts
F,A.O. de février 1967 à Khartow.
Maladies paresitaires
h
La destruction des mollusques, hotes intermédiaires de la distmatose et
b
de la shistosomiase, de mêne celle des glossines dans des zones bien circonscrites
et favorables à l?élevage sont possibles et ont fait l'objet 2Pexp6riences de pr&
vulgarisetion, mis les dtudes sur les affections à nématodes et trémAodes doivent
être poursuivies et particulièrement la filariose oculaire à Thelazia,
Les recherches sur les trypanosomiases doivent porter :
- sur les trypanocides de faible toxicité,
-2
-4
sur l'immnologie,
i. I sur la vulgarisation de moyens de lutte utilisant lvapplication de techniques
radiobiologiques par libémtion de m&s st&iles dms les zones infestées de
glossines.
Maladies nutritionnelles
La politique fi'hydraulique pastorale se traduit par la sédentarisetion des
troupeaux. Elle nodifie l'écologie des pays sahéliens et CI pour conséquence l'appa=-
rition ou l'extension des maladies par carences. Les conséquences sur le santê du
troupeau et sur son accroissement quoique difficiles 2 op@%ier, doivent &re impo-
tantes et nécessitent des enouêtes, des études sur les fourrages, le sol et les eaux
et sur les carences en oligo%léments.

LA PROPHYLAXIE GWEWi~E D'ES fi~ALADIES DU BETAIL EN @'RIQUE
PROBLEMES ACTUELS POSES A LA RECmCRE VETERINAIRE
CONSIDBRATIOBS GEWRALES
La prophylaxie du b&kl en %'rique est soumise à divers facteurs qui d&-
coulent à la fois du caractère d"une pathologie particulière et des conditicns tenant
au mode d'élevage, au climat, 2 ia malnutrition et au sous equipement de certaines
régions.
I-n eflet, cette Pathologie présente dans les régions tropicales et subtroc=
picales une plus grande diversitê que dans les r&gions tempérées ou protégées, comme
Madagascar, par leur position géographique privilégiée. A la plupart des maladies
sévissant dans ces contr6es viennent se superposer des maladies microbiennes, virales,
parasitaires propres à ces pays, dent certaines sont plus répandues encore dans les
zones humides et chaudes 3 que dans celles à climat chaud et sec. De plus, dans un
avenir rapproche, l'apparition de maladies nouvelles est à prévoir, qu'elles soient
une conséquence in6vitable des éch~r~
,&+,es commerciaux ou d'une sensibilité acquise à
la suite, soit de 19amélioration génétique, soit encore d'une alimentation mal adaptée
ou plus riche.
D'autres Glgments interviennent pour rendre difficile l'application de me.
sures classiques de prophylaxie. Ils tiennent à la fois aux conditions climatiques
favorables à l'apparition et à l'extension des maladies, et aux facteurs &ologiques
et sociaux.
Aussi? estail illusoire de penser qu'en Afrique, les grands problèmes sani-,
taires ont été résolus, et qu'ils peuvent passer au second plan des préoccupations
dans le développement konomique,
Dans ces pays, la prophylaxie des malai‘ies infectieuses suit les memes
règles d'application en vigueur que dans les autres continents. Elle renose donc sur
des mesures d'ordre sanitaire ou médical, prévues par des textes adoptées par les
Gouvernements. Souvent, B la suite dvaccords inter-états, elle peut s'exercer sur le
plan régional. Mais c'est toujours une prophylaxie de type collectif dont les op&-
rations doivent être adapt6es au: conditions locales particulières.
En milieu agricole ou agro,pastoral, l'existence de troupeaux de villages
groupés, à effectifs plus ou ricins importants, pour la plupart &dentaires,
permet
une application plus ai&es et, en g&.&al, lPaction des services techniques est
facilitée par une infrastructure suffisante.
Il n'en est pas de m&e dans les r6gions sahkliennes d'élevage extensif,
à vocation strictement pastorale. La lutte contre les maladies animales se heurte à
des difficultés matérielles, La plupart sont dûes au milieu, au mode d'élevage soumis
à la transhumance à ~OU~F~ nts d'amplitude importants, à l'isolement du pasteur, qui
méconnait bien souvent les règlements e+U qui désire échapper à des actions dont il
ne comprend pas toujours la nécessité. Les opérations de prophylaxie doivent donc
être basées sur son éducation et sur la mise en place dvun encadrement de base suffi"-
sant, Les associations et coopératives d'éleveurs créées ou en voie d'organisation
devraient pouvoir wpo-%'-=
Ab,r un concours non nÉ&iqeable 5 sa formation.

2
*
I
Quoiqu'il en soit, mal& les T-roqr& r&lisés, il -parait que certains
‘ic
facteurs rendent bien scuvent inaPplicables les rkgles de prophylaxie sanitaire et
dans les conditions actuelles, seule la prophylaxie m&?icale, grâce aux campagnes de
vaccinations organisées par les Services de l'Eleva,ge, constitue donc la base essentiel-
le de toute s,ction tendant à la protection du b&-,ail,
BASES ACTUELLES DE LA PROPHYLAXIE MEDICALE EN AFRIQUE
La prophylaxie repose sur les laboratoires qui ont eu, dès leur cr&ation,
pour objectifs de satisfaire les besoins en produits biologiques et les motivations
de recherches se sont posées au cours du dcveloppement de ces activités.
Dans les vingt dernières années, une infrastructure concue sur le plan ré.=
gional a été mise en place. C'est ainsi qu:ont été créés les centres importants de
recherches et de production de prcduits biologiques de Dakar au Sénégal, de Vom au
Nigéria, de Farchn-Fort-=.Lamy au Tchad, de Tananarive à Madagascar, de Xuguga au Kenya.
La plupart ont été créés, tel le Laboratoire de Dakar, Pour couvrir tous les besoins
de la recherche régionale v6térinaire.
Ils embrassent toutes les disciplines qui in-
téressent la protection et l'am6lioration du cheptel.
Cette infrastructure importante a été complétée d'une part, par des labo-
*4
ratoires nationaux réservÉs surtout au diagnostic ou 3 la production de certains
vaccins et, asautre part 3 par des centres sp&iali& dans des Etudes précises comme,
par exemple, les centres de recherches sur les trypanosomiases.
Les résultats obtenus sont importants. L'énizootclogie des maladies, leur
pathogénie ont et6 étud%es,
des vaccins dgefficacit$ et dPinnocuit6 désirables ont
été le résultat de recherches tenant Com?te rtes besoins réels du troupeau.
Le cc;ntrôle C!es malar^ies microbiennes comme le charbon bacteridien, le
charbon symptomatique, les septicémies hikorra-iques qui sévissent d'une manière
6pisodique et dont 1"extension est limitée par la nature même i-le la maladie, sîeffec-
tue suivant des méthodes connues sur lesquelles il est inutile de ssétendre.
C'est surtout dans le domaine ses malad-ies microbiennes ou virales que les
résultats acquis par la recherche ont 6té les plus remarquables. La vulgarisation de
nouvelles méthodes vaccinales a 66 poursuivie depuis de nombreuses années, gr&ce à
l'infrastructure mise en place qui a permis l'utilisation de produits biologiques
spécialement <tudi& et de mieux en mieux adaptés aux conditions d'emploi en pays
tropicaux.
wi
Seule l!insuffisance rtes moyens en personnel et matériel np8 pas encore
permis d'assurer le contrôle total de ces affections. Cependant, le succès rencontré
par la campagne conjointe contre la peste bovine est suffisamment démonstratif, Il
serait souhaitable que soient envisag%es, avec les mêmes moyens, des actions conjoin‘-
.
tes semblables, techniquement réalisables, et d'intérêt généra1 reconnu. La plus ur-
gente intéresserait la pkripneumonie bovine.

C'est égnlen;ent
pour des raisons d'ordre budgétaire que la lutte contre
les waladies parasitaires et nutritio~xlclles, causes essentielles de la mortnlit6
des jeunes et de la faible rentabilité du troupeau n?a pas encore connu3 de nos
jours9 les développements nkessaires.
L'organisation et la r&alisation de cmpagnes
prophylactiques contre des maladies telles que les schistosomiases et les trypanoso~-a
miases apparaissent parfaitement justifiées du roint de vue écono?xique et social,
Malheureusement, dans leur majorite,
leur &alisation ne peut ëtre prévue que dans
le cadre dqune assistance internationale coordonn6e,
PROBWS ACTUE.LS POSES PAR Lib PROPHYLAXIX DES MALADIES DU BETAIL
Dans bieil des domaines, la pathologie ani?xale tropicale pose ?es probl&es
qui nécessitent soit la poursuite dDétuP.es en cours.,
soit des recherches nouvelles
d'application,
soit des recherches de base,
Les plus ix2édiats concernent les maladies qui font toujours peser une
menace sur le cheptelcJ occasionnant des pertes importantes qui sropposent ainsi au
développement,
R l“a&lioration
de l:élevage ou ?Z la commercialisation des produits
animaux,
Ils concernent :
:- les maladies 2 virus : peste bovine, peste et pnewnojathies des petits ruminants,
r2 les maladies bactériennes : péripnewnonie .-a nocardiose L= streptcthricose,
- les maladies parasitaires : trypanosomiases _a filariose oculaire des bovides,
.-= les maladies nutritionnelles.
a/ M<aladies à virus
Peste bovine
En ce qui concerne cette maladie, nous nous trouvcns en n&sence de deux
problèmes distincts : 17un relatif à l?a+r&ioration de la thermo-résistance des
virus -vaccins, l'autre 3 leur utilisation dans les zones de quarantaine ou les zones
indemnes.
Les progrès r&lisés dans la yr6parati.w de produits biologiques ont permis
progressivement l'utilisation de vaccins de plus en plus efficaces et mieux adaptbs :
vaccins for3olés, virusvaccins capripestique, lapinisé, enfin le vaccin de cultures
cellulaires dont l'emploi est maintenant &&ralisé.
L"efficacitl des virus.vaccins
de cultures cellulaires dépend évidemment dyunc part, des conditions de fabrication
qui doivent être normalisées et Standardis&es et, d'autre part, des conditions de
conservation 3 basse temp&ature qui doivent être maintenues jusqu'au moment de l'ino=.
culation. Cette condition ne peut être réaliGe dans la pratique tropicale que par
des moyens très cocteux nécessités par la I-,ise en place d'une vgritable chaîne du
froid.

Pour éviter la&&e des qualitGs imuniP;t?nes et réduire les prix de revient
des campagnes de vaccination, la thermo &sistance des virus-vaccins antipestiques
doit être recherch6e.
Les mesures conservatoires adcptées a-r& la csmpame conjointe doivent
tendre à lD&adication de la peste bovine et ii la création de zones indemnes, Ccpen=-
dant, l’exportation des animaux sur pied ou des carcasses n’est pas admise par les
r$glements internationaux si le bkail est imunis6 par des virus-vaccins vivants
atténués ou même Eodifi6s. L’er3ploi de vaccins inactivés serait seul autorisé dans
les zones de quarantaine. Par cons6quent, pour lever cette interdiction, la mise au
point d’un vaccin inactivg dfune du&e d’efficacit6 satisfaisante est 5 réaliser. En
effet, une expérimentation récente a décontré que les bovins imunisés avec un tel
vaccin et souzis 3 une infection n’héhergent plus le virus 25 jours après son introp-
duction dans l’orgcnisre,
Peste des petits ruminants
Cette maladie est signalée depuis longtemps dans lvAfrique de l’ouest. Elle
est la cause d’une mortalité imncrtante. Elle a fait l’objet de recherches dans les
services de virologie du Laboratoire de Dakar. Il s”agit vraisemblablement d’un virus
bovipestique adapté aux petits ruminants. La question se pose de savoir si ce virus
est susceptible de retrouver sa virulence dans certaines conditions et contssniner les
bovins des régions indemnes de peste bovine. Si cette hypothèse se révèlait exacte3
la vaccination des petits rminants serait indispensable non seulement pour pallier
les pertes résultant de cette affection, Rais pour supprimer les risques de contami-
nation du troupeau bovin,
b/ Maladies microbiennes
Péripneumonie,
Cette maladie fait peser actuellement sur le b&tail africain l’une des plus
graves menaces en raison des pertes -‘elle entraîne, des entraves & la commerciali-
sation et au d&eloppement de la traction animale qu’elle occasionne.
Malgré de grands pogrès r&alisés dans la connaissance de la maladie, des
lacunes restent à combler. Elles concernent :
.-
l”/ les méthodes de diagnostic, seulement utilisables en laboratoire par des techni-
ciens expérimentés. Elles ne peuvent permettre encore le dépistage des porteurs
zi
chroniques qui assurent la permanence du contage.
2’/ les vaccins : les vaccins tués sont inefficaces ou bien les difficultés de pré-
paration interdisent, dans les conditions actuelles, leur vulgarisation.

5
Les vaccins cultures préparés 5 nsrtir de souches instables, s'attknuent
par repiquages successifs, et ra?idenent par vieillissement. Leur durée de conserva-
tion 1irGtée et les d6lais d!utilisation très stricts réduisent leurs -ossibilités
d'emploi et expliquent bien des &hecs.
Enfin, en Afrique de l'Ouest, les souches
vaccinales doivent correspondre & la sensihilité différente des races bovines (zébu
ou ndama) pour éviter des réactions étendues. &Tendant la PJoThilisation m6liore
la conservation et rend ncssihle la pr$paration de vaccins 3 partir de souches d'ef-
ficacité reconnue. Ces &thodes de préparation Demettent d'envisager l'organisation
d'inportantes camjm,gnes
annuelles de vaccination cpi devront se renouveler pendant
5 ans pour Fermettre Ifélimination des Torteurs chroniques, Cependant, dans le cadre
des applications pratiques, les connaissances devront être a&licrGes en ce qui
concerne :
l*/ le choix de la souche vaccinale qui doit répondre aux conditions d'innocuit6 et
d'efficacité,
2*/ la dktection des porteurs chroniques.
Streptothricose
E!algré des travaux in>ortants effectu& dans les laboratoires d?Afrique,
les moyens de Droy>hylaxie contre cette maladie restent excessivement pr6caires. Dûe
à Demato-ilus congolensis,
elle cause des Fertes importantes et constitue dans ter-
taines régions tropicales un obstacle à la culture attelée.
L'hmidit6, les insectes piqueurs hématoihaqes représentent un des facteurs
favorisant l'aD?arition de cette affection dont l'étiolo,~ie reste obscure, tandis que
l'immunisation n'a donné aucun résultat.
Les programes de recherches actuellement poursuivis en Afrique franco--
phone portent sur l'&ioloqie,
la DroDhylaxie et le traitement.
Brucellose
Dans certains pays doAfrique, elle devient un problème d'actualité, DXS
les régions de la zone agro.wstorale
du Sén6ga1, où des enquêtes anciennes ont révé-
lé son existence, le taux d'infestation Feut atteindre 60 17.100 du troupeau, Cependant,
l'importance &onor?ique qui r&ulte des avortments n?a Tu être précisiie, en raison
des conditions de l'élevage et de l'indiffÉrence des éleveurs. C'est un point impcr-
tant à élucider avant de prkoniser une action ?ro?hylactique et la vaccination réa-
lisable avec des souches de type B 19 ou avec un vaccin tué, type souche 45/20. Il
apparait difficile de concevoir dans les conditions actuelles de l'élevage tradi.:
tionnel., l'application de r?gles de prophylaxie sanitaire.
c/ Maladies parasitaires
Ces maladies constituent un des facteurs pathologiques les plus sérieux
et les plus graves. Sans apparaître aussi srectaculaires dans leurs effets que ceux

4
qui résultent des maladies microbiennes, et à virus, elles n'en sont pas moins très
importantesD
Elles sont plus prticuli&ement r$andues Pans les r&ions 2 climat chaud
et humide en raison des conditions qui favorisent leur apprition ou leur propagation.
Certaines cnt étl parfaitement Gtudi6es yar des chercheurs affectés dans
les Centres de recherches, mais la mise en oeuvre des méthcdes de lutte immddiatement
vulgarisables reste encore ii l"éti7.t de projet.
On pourrait citer les actions tendant il l'&adicstion
des foyers de disto--
matose e t Ee cchistosomiase par surnression de l'hôte intermédiaire, le mollusque
vecteur. L'efficacitg de ces m&l;hodes 3 Gté démontrée p.r des expériences de pr&ul~
garisation au Sene,,
' 'VQl et en Iiaute Ccsamance.
.
l3e même, certaines régions infestEes de glcssines, entretenant la maladie
du sommeil de l'homme et la trypncsomiase
animale 8 T.vivax, peuvent être traitges
J
et débarrassées de ces insectes vecteurs nar la pulvérisation d'insecticides 2 effet
rémanent.
Affections à trématodes et ri n&m%todes
Si les rsqles 5 suivre pour assurer une pronhylaxie satisfaisante contre
certaines affections 2 trématodcs et nfmatodes ont été déterminées, certaines maladies
doivent faire l'objet dvétudes complémentaires
afin que puissent être yr&onisées
des campagnes efficaces et satisfaisant aux conditions locales d'application.
Elles concernent des affections à nématodes comme la Thélaziose & Thelazia,
les helminthiases à n6matodes (anguillulcse, trichostrongylose, ccopériose) et & ces=,
todes (monéziose). Les travaux de recherches porteront sur l'&pidémiologie et les
moyens pratiques pouvant être mis en oeuvre -pour assurer la protection d'un cheFte
élevé de manière extensive et wx prises avec le climat et le milieu.
Ces affections sévissent dans les zones sud-sahéliennes et soudaniennes,
Des enquêtes sont prévues au S&+a1 afin de définir exactement la nature spécifique
des helminthes res?onsablcs, leur cycle évolutif et leur mode de propagation en mi-
lieu naturel.
Cependant, 1'6tude la -lus urgente 3 réaliser intéresse la th6laziose, En
effet, des enquêtes récentes ont montré l'existence d'enzooties de kératite opaci..2
fiante uni ou bilatérale fr6quentes en régions humides, et p2ovoquant une mortalité
dont le taux relativement élevé atteint 10 5 1.5 ~~100 de 19effectif bovin. Il svagit
d'une filariose oculaire a Thelazia lccnlisée soit à la surface de la conjonctive
ou de la cornée, soit dans la ch:rmfire antgrieure de l"oei1.
Au Sénégal, les vecteurs sont des Muscidae.
En conséquence, les recherches doivent porter sur :
C-. la détermination de l'ho"te vecteur, hôte intermédiaire,
.+ l'étude du cycle évolutif du nénatode Tarasite,
3
a l'étude de la biologie de lPh6tc intermedia& 3
.- 1a mise au peint cle campagne2 ou de mesures TrophvlRctiques.

rl’
‘(
Les try-ganosomisses wimales
#
Elles ont fp,it l'objet C?e nombreuses recherches et, mal& les ~ro!?$s ré&-
lisés deFuis cinquante ans:, elles constituent une é+zootic majeure très difficile
à vfiincre.
On peut envisager rsisonnablement l'éradication de malac?ies.virnles comm$
la peste bovine. Mais on ne yeut espErer encore, avant lon@em>s, éllmlner.les conse-
quences défavore.bles rie l'existence des trypenosomioses sur l'élevage troplc!rzl,.cap~-
sées par fies groupes +e flagellGs dont 1s transmission n"est pas uniforme et qui res-
pondent c5fféremment
R 193.ction de c?ivers médic~ents.
Les recherches tr&s comnlexes doivent faire appel 3 des disciplines rliffés4
.
rentes de biologie et de nethologie, d'agronomie, de biochimie, de pharmscolo,gle,
Peur rester d.ans le finmaine de la prophylaxie, la lutte contre les trypa-
..
nosominses animales nécessite :
Y un assainissement des r6gions infestges de glossines ou tout au moins de zones
-4
favorables pour l'élevage,
> un traitement des animaux malades ou porteurs de trypsncsomes pathogènes,
-a le. protection des animaux sains,
ra la transformation de l'élevage extensif tr-,nshumant en un élevnqe intensif & creer
sur les surfeces assainies,
Y
Ces actions sont complémentaires, m8is elles ne peuvent être menées, en
raison d'impératifs 6conomiques évidents, que dans ries secteurs qéogra?hiques isolÉs et,
par conséquent, Feu susceptibles d'être r6infest6s.
Ces difficul-6 font npTara?tre la n6cessit6 de poursuivre les recherches.
Elles doivent s'orienter vers :
- la recherche cle tryp-tnocides aussi efficaces 9 nais ilc plus faible toxicité que ceux
découverts jusqu"& ce jour (suraminate d'O%nthrycide, sur&mine,te i?e prothidium, sura-
minate de métemi?ium),
--. les recherches sur la nature de l'immunité fiont b$nÊficie, semble=t-il, certaines
races bovines,
'= l'glaboration de moyens de lui-3 e nouveaux par l'application c7,e techniques radiobiclo-
giques. Cette méthode repose sur la compétition biologique T)ar libération de mâles
stériles C?ens c?es zones infestées de qlossines.
d/ Les maladies nutritionnelles
h
Elles retiennent de plus en plus l"?ttention des yathclogistes de lvOuest
Africein à la suite d'observations effectuées dans la zone sahélienne r3u Sénégal, sur
une grave maladie du b&ail dûe essentiellement 2 lvnssociotion il'une hypophosphorose
et du botulisme C beta,
Les sympt6mes sont identiques 2 ceux décrits, dès 1920, par THEILER en
ci
Afrique du Sud sous la &nominetion de Lsmsieke. Des affections analogues se rencon-
trent en Australie, en lYouvelle Glande et en Louisiane.

8
L'apparition récente de cette maladie dûe principalement à l'aphosphorose
et au botulisme est liée ii une modification des techniques dlélevage. Elle r&ulte
de l'implantation dans cette reqion des foraCes profonds. En facilitant l'abreuve-
ment et, par la meme, en r6duisant l'amplitude de la transhumance, ils Trovoquent
une certaine sédentarisntion de 1'6levzqe et Tar voie de conséquence, une usure des
structures vé&ales. Le bétail cist ainsi privé des éléments nutritionnels rencon.3
tri% autrefois au cours des d6nlwements et R l'occasion des cures salées.
Ces pertes occnsicnn6es -ar ces épizocties sont tr&3 difficiles A Gvaluer,
mais les sondages effectués permettent d'affirmer qu9elles sont très importantes.
La mortalitg la @us forte est ccnstat& en fin de saison skhe. De plus, les ca.Z
*
rentes minérales qui en sont la cause déterminante, constituent un des facteurs
essentiels limitant la DroductivitC du troupeau. En effet, elles entraznent la
c
baisse de n.atalit6,
un retard dans la croissance, une diminution de la production
en viande et en lait,
Un Frogramme dP&tudes a été élabor6. Il comporte la Toursuite des travaux
de recherches en laboratoire sur 17étiolo@e des maladies carentielles observées,
sur leur complication, sur la bact6riologi.e des ,germes 3 l'origine de la toxémie.
Une autre partie du programme sera réalisée sur le terrain; elle comprendra
une enquête générale sur la com~ositiou du trou?eau et sur son évolution.
Des études complémentaires seront réalisées et porteront sur l'analyse des
fourrages, du sol, des eaux des forages.
Dans l'imm$diat, la vaccination contre le botulisme a été entreprise, mais
la mise en place des élgments minéraux n&essitant des investissements importants n'a
pu être encore réalisée.
Tels sont brièvement exposés les problèmes qui se posent actuellement en
matike de santé animale et qiii coustitucnt un obstacle au développement de l'élevage
dans les pays d'Afrique au sud du Sa'-qra.
Ils ne Fourrent être r&olus que nar une collaboration des services de
recherches et des services d'application, une coordination entre chercheurs des diz.3
verses disciplines et une vulgarisation contrÔl6e des résultats.