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;43W3L I QUE DU SENEGAL
----^-.w-Y-
“4 I N I STERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
...-m.-.m--.“ea-
I ?:ST I ‘TUT SENEGALA 1 S DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S.R,A,)
v--w.-s.l-s-
’ ;Xi’ARTEMEN? DE RECHERCHES SUR LES
~‘!&UCTl ONS ET LA SANTE ANIMALES
-----.---o-
!.1. X%ATO I RE NAT i ONAL DE 1. y ELEVAGE
ST DE RECHERCHES VETERINAIRES
B . P . 2 0 5 7
DAKAR - HANN
?
RESISTANCE A LA SECHERESSE DE MOLLUSQUES
DU GENRE “BULI NUSP’ VECTEURS DE TREMATODOSES
HUMAI NES ET ANIMALES AU SENEGAL
I I e ETUDE DANS LES CONDITIONS NATURELLES EN
ZONE NORD-SOUDANIENNE. ECOLOGIE ET
RESISTANCE A LA SECHERESSE DE
Et’LlNUS
n
UMBIhlCATLfS E T
BO SEPdEGALE?&XS
Pai-
DIAW (OeT,), S E Y E (Ma), S A R R (Y.1

RESISTANCE A LA SECHERESSE DE MOLLUSQUES
DU GENRE “8ULI NUS” VECTEURS DE TREMATODOSES
HUMAINES ET ANIMALES AU SENEGAL
Il, ETUDE DANS LES CONDITIONS NATURELLES EN
ZONE NORD-SOUDANIENNE. ECOLOGIE ET
‘RESISTANCE A LA SECHERESSE DE
BULTNUS UMBI LICATBZ, ET
3, SEMGALEWZS
Par
DIAW.(O.T.)“, SEYE W.)*, SARR (Y.)”
R E S U M E
Les auteurs rapportent les rGst+4fats d’une étude de 2 ans sur l’écologie et
la rtisistance B la sécheresse de B. umbUcaxu4 et 8, b&aa$&dA au niveau de
3 mares temporaires dans la zone Nord-soudanienne (RBgion de Tambacounda- SOr,Ggal),
Les variations de certains facteurs abiotiques comme la température et le
pH de l’eau ne semblent pas avoir une grande influence sur I’&ologie, alors que
la piuvlonéttle
a une grande importance sur la distribution et la densite des
Mollusques. En effet, la quantitg de l’eau et la duree d’ass&chement de ces
mares dépendent des pluies et sont des oléments qui gouvernent l’existence et
la survie de cette faune malacoioglque. C’est dans la 2zlme partle de la saison
des pluies que ta population atteint son maximum, et c’est la perlode de repro-
duction. Les observations mensuelles montrent que l’abondance relative de 8. u&.I-
&&u6 est supérieure à celle de 8. 4en&zgc&&.4.
Ces mares sont a sec pendant 6 à 8 mols dans I’ann4e, mals cependant les
populations de Mollusques se renouvellent régulièrement, ce qui leurs confère
donc cette capacité de resistance à la secheresse. Certains traversent avec
succès cette pGrlode d’assèchement, et ce sont ceux de taille moyenne (7 a 9,9 mm)
qui resistent le plus (70 B 80 % de la population). DBs la remise en eau, ils se
remettent en activite pour pondre intens8ment afin de reconstituer la population.
. . . / .**
* ISRA - Laboratoire national de I’Elevage et de Recherches vét8rlnaires.
BP 2057 - Dakar-Hann.

- 2
:
6. umkk&!C et 8, .berz&~aA?@~ti
sont des hôtes intermedioiros pot::!:-!-i,.;
de trématodoses humaines et ?jnimalcs,
mais! dans cette zone étudiGo, seui 1, ::.:y:..
cti intervient dans la transmission. (5, k~%~tiotiiurn,
S, cu,%u&ubz ) qui i? ; i- ::
entre septembre et novembre.
Dans ces tond itions naturelles du Sah-II, fe cycle épidém iologi que est cc:; _ -'
et tout se passe en 4 à 6 mois avec ronouvsllement 3-t accroissement de la pzp,:i$'-
tion de Mollusques, infestai-ion de ces derniers et transmission des trématodos-c;.
'
Le comportament Ecologique dc COS Mol lus quos dans la zone Nord-soudenic:nn.::
a une importance primordiale dans Igepidémiol agie. des trématodoses humaines (2:
animaies c-t nC?cassito une nouvelle str3tGgie
de lut-k.
La destruction des Mo!l~:~-
ques est plus efficxe et plus economiqus C!I
I ~3 fin de-l« saison .dcs pluies;
début d'assèchement, de 13 marc, p6riode où ils SO concentrent dans dos flaques
~d"oau'résiduellcs;
<
4
.
‘.
.:
:
;.

- 3
1, INTRODUCTION (cf. carte noIl
Les Mollusques, en particulier les pulmonés, sont en général les hôtes inter-
médiaires de trématodoses humaines et animales. B,umb,%&.&U et ~~~e&@.&n&
font pari-l de ces gastéropodes,basomatophores
(11 (4).
Des observations sur le terrain ont montré que ces bulins vivent surtout
dans des points d’eau temporaires s’asséchant une bonne partie de l’année.
Le renouvellement de ces populations se fait grdce à la capacit6 de résistance
à la sécheresse de ces Mollusques.
Ce phénomène de résistance à IPasséchement a fait l’objet d’études expérimen-
t a l e s a u l a b o r a t o i r e (31, (51, (101, (17) e t s u r l e t e r r a i n (71, (131, (151, (16)
surtout avec les Moi lusques de la zone sahélienne.
Cette étude écologique est realisée au niveau de 3 points d’eau temporaires
dans la région de Tambacounda en pleine zone Nord-soudanienne (savane sèche).
Cecl permet de mleux comprendre les variations saisonnieres de ces populations
et d’étudier leur rés 1 s-tcl;ic~ ù ;,, &cherosse.
I t . MATERI EL ET METHODES
1. Habitat des Mollusques (cf. carte no21
Ces mares sont situées dans la rEgfon de Tambacounda caractéris6e par 4 à
5 mois de pluie (juin à octobre) et des temperatures très elevées (32 à 4l’C).
Le réseau hydrographlque n’est pas dense, le NIouI et le Sandougou sont les
principaux cours d’eau affluents de la Gambie, Le Sandougou est temporaire, il
est en eau dti JUill ;t tic:~uurt:- novembre, son lit à fond argileux est sinueux. Ii
arrose une bonne partie du département de Tambacounda en passant à Sinthiou Malen;
et Mayel Dibi.
.
Les points d’eau de Sinthlou Malem et de Mayel Dibi ont l’aspect de grandes
mares, ce sont des bas-fonds de ruisseau aliment& par le Sandougou, alors que
Fétéboké est une mare dans une dépression naturelle argile-lat6ritique.
. . . / ..a

Carte no 1 : Le S&iégal *: Localisation de la zone d'étude (Tambacounda)
.
*
IAKAR
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Savane sèche
- 14"N
- -
Zone Nord-soudanienne
800'
Savane humidë I
.
GuiMe-Bissa1
r-
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\\I Zone d'etude
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II II II ‘1 il II

- 6
a) Sinthiou Malem
La mare est située à 2 km avant le village de Sinthiou Malem, à droite ds
la route Tambacounda-Dakar. EIIe est grande de 30 à 40 m de long sur 6 à 7 M
de large et OP5 a 1 m de profondeur. Le fond est vaseux et les abords argilour.
L’eau est dsune couleur laiteuse. La végétation aquatique ost presque inexistr:n?c
_
à l’exception de quelques &rnph@.? L&U~ au milieu de la mare. II y a une Pot-hz
fréquentation humaine et animale.
i
b) Mayei Dibi (cf. photo no11
C’est une grande mare de 60 à 70 m de long sur 8 à 10 m de large, et 0,75
a 0,75 m de profondeur. Elie est Situ&e à 16 km de Tambacounda sur t’axe routier
Tambacounda -Matam. Comme Sinthfou Malem, elle est alimentée par la pluie ut p?r
le Sandougou. Le fond est vaseux avec des abords argileux. La vég?tation se com-
pose de ~~~h~a &~ti. LPeau est de couleur laiteuse. II y a surtout une fort2
fréquentation animale.
Ces 2 mares : Sinthiou Malem et Mayel Dibl communiquent avec ie Sandougoti
en pleine saison des pluies, mais s’en détachent vers )a fin et sont à SF.~ à
partir de novembre - décembre,
CI Fétoboké ( c f . p h o t o no31
Lvaccumulation des eaux de pluies dans de vzstes dépressions naturelles 2
fond plus ou moins imperméable (argile-latéritiquel
constitue cette mare de
Fétéboké. Fétéboké est situé à 10 km de Mayol Dibi, à gauche du même axe routiw
Tambacounda -Matarn, dans une zone latéritiqua avec par endroits quelques affieuw-
ments rocheux. Ce sont 3 à 4 dapressions plus ou moins circulaires de 5 à 12 m
de diamètre et 0,5 à 1 m de profondeur. La végétation se compose de &jmpbecr ko..&?.O
surtout dans les zones profondes recouvrant une eau claire et limpide. Bien qu-!
loin des villages, c’est un point d’eau de saison sèche où les pasteurs condui-
.
sent régulièrement le bétail. La frequentation humaine est faible.
*
Fétéboké ne communique avec aucun marigot ni autres points d’eau.
.*. /
. . .

- 7
2, Eiude des Mollusques
Chaque point d'eau est visité mensuellement pendant 2 années sauf celui d..
Slnthiou Malem 00 l'étude n'a duré quvune année.
Des Mollusques sont réco Ités, identifiés, puis ils sont comptes pour dei-er-
miner leur abondance relative et leur densité, Certains, surtout ceux r&coIt~s
apr& lgassèchement des maresI sont mesurés afin de déterminer 1'9ge de la popu--
lation.
a) Abondance relative et densité
La récolte des Mollusques se fait avec des pinces et une épuisette munie
dvun long manche qui permet de racler le fond et d'atteindre les spécimens sur
les racines des nénuphars. Elle est faite par deux personnos expérimentées. LG
nombre total de Mollusques recoltés pendant 1 heure constitue l'abondance rela-
tlve. On exprime la densité relative par le nombre de Mollusques récoltés par
personne et pendant 15 minutes (Mollusques/personne/15

minutes) (141.
b) Identification des Mollusques et taux dvinfestation
Tous les Mollusques récoltés sont conservés dans des pots de prefèvements
et ramenés au laboratoire.
L'identification est faite suivant la clef de MANDAHL BARTH (11) et de
BROWN (D.S.1 (2) et avec confirmation par le Danish Bilharzlasis Laboratory.
Les Mollusques sont groupk par espèce et par point d'eau, puis iksont
comptés et exposés sous la lumière (du soleil ou d'une lampe) pour déterminer
la nature et le taux d'înfestation (6).
. . . / . . .

.
-8
CI Mensuration et âge des Mollusques
-
Li$ge, des 1k1lIusquos est.détery~ind par leur taille, Pour identifier I<:c
Mollusques les plus aptes à rkister à i'asskhement des mares? ceux rdco,ltk-
après les premières pluie$k!surGs sous la loupe binoculaire sur un papier hi! :i,
m@l-r$.y Ainsi,.la hauteur, de la coquille permot de grouper les Mollusqws p"r
taille.
i
.!
II. RESULTATS
1. Climatologie
C&l-c zone di‘Efude' a 'in climat sahélien avec une saison sèche (novembr1:
2
mai) et uh'e'saison hum.ide. (juin à octobrel,
Los prkipitations annucll<:s son-t
faibles (590,l' mm 'c'rl' 1984 et 553,,6 mm en19851 (cf. tableau nOl), Les pluies CO?:'
surtout abond a ntes',entre jur"'l'Iet et septembre.
: ,.
On enreg s-l-t-o de fortes températures a la fin de la saison dvs pluies ct
pendant la sa son sèche.
:
.
_.
.Du'kant la période dPétudo,. le pH.de I 'eau a varié.très faiblemont ~nfrb;
6,O et 6,5. Alors que pour la tomp6raturc on observe aussi bien d& fluci~ai!~‘
saisonnières quo journalières, et ceci rend très difficile lvévnluation rù ~:II:
effet sur la distribufiOn'des Mollusques, 'Dans la journes, la tempsraturc n):nl-
male est de 19'C et la température maximaje est de 37'C,
1
2. Qamiquq &s populations : abondance relative o-i- densité
de Mollusques (cf. tableau n311 et graphiques 1,. 2, 3)
-
eo4~ti. Cepondant 3, um~d%k&Zi et 2, ~we,nrkyl+~&.&
dsrwurent les ospG~, L
les plus abondantes et les plus rispandws dans la région,

Tableau no1 : Pluviométrie (en mm) et températures (en degré C) enregistrées B Wibacounda en 1984 et 1985
(Données de la Météorologie Nationale)
Donn&es climatolo-
I
u2
Précipitations

A Mayei Dibi,
est plus abondante
Les Mol Iusques sont‘r6coIt6s sur les feuilles et rac'inos des ndnuphsrs. .:.:'
des débris (vSg&tsux et autr&>, ?u fund des ma'res, dlJutrcs nagent 3 Ir: sli!-f;:.::
i
de Igcau, surtout Z:, senegaiietiti:
.
D'un point,dFeau à un autre, ,on.observc de;s diff.Grencos de populations, :II..
même que des variations annuelles. Les: fluctuation% saisonni&rtis sont nettes ;lti'-':
l*assèchemwt des mares.
La période des pics de population varie d9.unc mare à lYautre et C!~C?C tr:,:.!: ::
à Ivautre.
A FétGboké,
il çst atteint en,scptombye -octobre en 1984. Alors qu'ecl i-'.:
il se situe en octobre, mais il n!y a pas eu' de pr&l$veme,nts en août ct sspi.-,, '*.
car la marc était inond$c (cfa graphique'nP3).
.;
A Mayol Dibi, le pic se situe en scptpmbr6 or) 1984, Mais en 1985, il 2 ii':!
on août- septembre pour %a0 X!IWOJ&&N&XJ ct. cn novembre pour 8, umLi~!..&%%%~
(cf. graphique n*lI.
A Sinthiou Malem,
le max'imum est un septombre pour 3, uJyg,&y$$~ et (;C ^$Y. .i
pour B, ~Cyi~gP&W&? (cf. graphique n031.
C'est 2 Mnyel Dibi qu90n absorvn la papulatlnn la FI’iJS dense avec 5 249
Mollusques,
à F&tGbokG elle est de 3 948,
Dans IvcnsGmble, pour les trois mares PI-udi&s,
la maximum s2 situe vifs
:
la fin des plui& (septembre-octobre).
CPest en juillet- août et septembre quvon observe le plus grand ncmbrt; .i-
l
pontes. Ce sont les pdriodes de grande reproduction surtout août- septembre C-i
1
octobre. Ainsi la population se compose dc Moliusqucs de,fout âge. Dès 12 wist
en eau, ils SC mettent 2 pondre inten$émcnt ce qui donne le jromiùr pic oii G,~:S+
septembre, dont la descendance donne le 2è pic en octobre - nowmbrc.
.
.
/
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oç<l

I
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I
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Tabicau tiTL ; :Gxndance et densité relatit-cs Zc 3. t.rhiliccxus ct 3. seneg alenszs
532 nxvnau des tras mzre.s
--
(Mayel Dibi - Fetéboké
- Sinthiou Km> en 3.984 et 1985
I
s-m.
*
I
k.Juill.et 1984
94 I
0
I
128
I5
0
32
7
10
I
I Novembre
l
Début assèc @ment
l
R6but assèchement
I
l
Abondance rela-
tive annuelle
1650
f 1048
l
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- 15
3, lnfostation des Mollusques (cf, tableau noIl)
aQ, wî16~w&ti et B, ~t?n~~~~vtd~ sont des hôtes intarmédiaires potentiels
de trématodoses humaines et animales, Mais dans la zone étudier?, seul &, u~&,::.",,t-.
fi& intervient dans la transmission des trCmatodoses (S. ha~~&u.m et
S, cu&~oti), Le taux d'infestation est faible, i I varie do 0,2 à 4 $$ Lf in+::s.-
tation a lieu en septembre, octobre et novembre. Le pic est observe en octo3r~-
1983 à Mayel Dibi.
Le cycle épidemiologique est court, tout se passe en 5 à 6 mois entre la mise
en eau (juillet) et IPassèchement complet des mares (novembre- décembre).
4. Résistance à la s%cheresse (cf. phots 2 et 4).
*
Ces mares sont dites temporaires et sont soumises CI une période '$en eau'*
;fe 5 à 6 mois ~juillet à novembre-décembre) et une p~riode'klvassèchement" d:!~
6 à 7 mois (décembre à juin). Les Mollusques suive-nt donc ce rythme et réappa-
raissent dès les premières pluies suffisantes pour recréer le biotope, Cette
"diapausevF
leur confere une résistance à leassechement du milieu.
En novembre- décembre, avant que les mares s?assèchent complètement, on
observe dans quelques flaques d'eau résiduelles une bonne concentration des
Mollusques dont certains cherchent à ssenfoncer dans la boue et entre les racin,.s
des nénuphars, A cette période, la population diminue fortement et se compcsc
surtout de gros specimens,
les adultes de la première et deuxième gér&raticn,
Un mois apr3s Ivassèchoment,
il a bté observé des Mollusques enterrés à
2 et 4 cm dans la boue, le corps rotractB au fond de la coquille. Les Mollusquc~
qui n'ont pu ssentsrrer restent à la surface, I*ouverture plaqueo contre le sot
et le corps retractc. GRIDLAND (3) observe les mêmes faits au laboratoire.

Après 2 a 3 mois, la mare se pr&ente comme une immense surface argi!c;use
c
craquel6e à plusieurs endroits du fai t des fortes températures et de IfSvapora--
tlon de 170au (cf. photos no2 et n04).


- 16
L'Wude C~G 1~ population dr! Mollusque au niveau dc ces mares, Juste, .;‘;‘:
l,? remise e; eau, i! mont& quy311c C-C ccmpoc3c surtout do spccimens d:, g~--:ef+..
'.."
taille, les adu,ltcs.
ces Mollusque s sont comptés, mesur& St groupk en classe de taiilc, C$I-
,
:
sont ceux do 7 à 9,9 mm qui sont les plus tw:&rvux'aussi bien chez Ics .'"
“2 1:.
P
ca que chez 1;s 2. 2Lw&T&.ti*A (69 à 83 %) (cf. -kIblc?~U no310 HIRA (8) +
SMITHERS (i6) ont fqit les m8mos obsorv?;tions rcspvctivcmwtt .ZU iGig&-ia -t k:n
Gambie.
:

‘:

Tableau n%I: Estimation de l<age.des Mollusques ayant résisth à la sécheresse
(mesurés et groupés par classe de taille (en mm)>
I
!Mllcpar
GROUPE II
GROUPE III
groupe
GROLPE 1
.I
5 h 6,9 mm
I
7 à 3,9 mm
10 à 13 mm
I
Nombre total
Frbquence
Nombre de
Frhquence
Nombre de
Fréquence
Espèces de Mollusques
Nombre de
de Hollusques
relative
relative
Mollusques
relative
ktudiés.
Hollusques
/
I
%
Hollusques
l
I
%
I
%
Bulinus wbillcatus
1.14
82,60.
I
Bulinls senegalensis
33
13,36
170
68,82
I
I
I
::

- 18
D
I
S
C
U
S
S
I
O
N
:
Les condîticns écologiques sont pou favorables surtout au niveau de CLS
points d'eau temporaires de la zone Nord-soudanienne domain:: dc: la swanti sèc!Î~::.
Les précipitations sont faibles (moins de 000 mm) et les fortes tempcratures Y\\.:
font qu~accél$ror I'ass9chcment des mares? La durée de IÛ saison des pluies i:t i2
'
quanti% d'eau sont des élémants très importants qui gouvernent le cycle do
i
B. t.tmbticW e
t

53. benegdeetih,.
Ces Mollusques s'adaptent aux variations Gcologîques
de Igor env i ronnomer--l-
en se dotant dyun cycle court leur permettant dlavoir des fortes donsitas Go
populations et de jouer Icur rôle dPhôtes înterm~dîaîres, ai- surtout d'un;
grande capacît6 de résistance à ta sócheresse pour assurer ta pGrenni+é de
l'espèce.
s o n t
En 1985, les pluîcs/tardîves et le maximum est tombe en aoOt-septc?brL
(430,9 mm soit ies 4/5) alors qu'elles sont précoces en 1984 avec un maxîmuo: :,f.
juin-juillet (28b,3 mm soit I/I~). Ainsi, tes mares de 1985 sont rsst&s c!: ;::, 2
plus longtemps (jusqu'en novembre 3 F&tCbokB et décembre R Mayel Dibî~,
Mais cependant, 19abondance relative est sansiblement la môme dPuno anw:ti 2
19autre : 2 598 Mollusques en 1984 contre 2 551 on 1985 à Mayol Dlbî. La diffr-
rente que I?on observe à F&tGbokG, 1 211 Mollusques en 1985 'contra 2 705 BT: 1 ri.?:::.
s'expliqua par Ic: fait quvîl n9y a pas eu de prbl&ements
en août et septG:n~,T~,:
(mare înondéa apr& une forte pluie, et 10s Mollusques dispersés),
Cvest on septembre, octobre et novembre, p6rîode des grandes eaux et des
for tes fréquantatîons humaine s et animales qu'ont lieu 10s transmissions iinfas-0
tat ion des Mof~usques et transmîssîon~,
Ainsi, dans ~8s points dvwu tompornirJ,
la transmission est saisonnière et d6pend de plusieurs facteurs (p
de population des Mollusques, fréquentation, etc..,).
i(ASSUKU et (~01. (9) ont fait les m8mes observntîons en Tanzan
la transmission dans une mare temporo ire,
une permanente et un cana 1.
\\
0.. /
.e.

- 19
Mayel Dibi et Sinthiou Malem qui sont en relation avec le Sandougou ir;.;nUr, v
les grandes eaux se comportent comme des mares temporaires strictes s'ass&h?;.;.
à la m%me période sinon avant Fétéboké qui ne communique avec aucun marigot,
En effet, le Sandougou est tintrecoupG en certains endroits Lnt est à sec sur UP:.
grande partie de son lit de novembre à juin.
Tous 10s Mcllusques récolt& en juillet, dès la remise en eau des mares, ur-:t
donc traversé une période d'assèchement de 6 3 7 mois, Ce phénomène do r&istiw..
a la s&herosse est décrit par plusieurs auteurs et est bien connu chez les
Mollusques africains. En plus, ce sont les specimens de grande taille qui sont
les plus aptes à r&sister 2 Isassèchtimon-t.
En Gambie,, SMITHERS (15) visite! 3
points d'eau, 10 jours parès leur remise on eau et récolte un grand nombre da
Mollusques (200 en 15 mn) et surtout de grande taille, II conclue quvils ne
puvent pas Wre introduits zn si peu de temps, et donc proviennent de la bcur:
ayant résisté à Ivassèchement.
Cette étude dans la nature est plus nette, plus explicite
car l<>s ccndi,w
tions atmcsphériques sont plus rudes a-t plu s agressives que celles du Iabcrei-C;i:- ,
En plus de leur résistance à Iiassèchomcnt,
certains Mollusques pouv:>nt
conserver une infestation dvune saison à unG autre. En effet, des 2, %u~u&A:
au Tanganyika sont trouv& infestés aprt% une periode de 5 mois d'assèchcmont
et ceci 21 jours après la remise en eau (18). Les auteurs pensent que ceci
nvost valable quvavec une infestation jeune. Dans notre étude, nous ncavons pzz
trouvé de Mollusques infestés, en juillet et août,
Ce phenomène
est donc d'une grande impwtance dans I'épidémiologio dos
trématodoses.
DPaprès la classification de BFWN (2), 6, bsneg&~&& fait partic d'>s
Mollusques les plus aptes à résister à la s&heresse.

- 20
Nous pouvons classer 3, utai~tiLi,ciofiU~ dans ce même groupe, car Sans txtr;,
&tude,
i I a rBsisté aussi bien que ?.i, P,~&$&f&Lti. I I faudra raconsidGr(-?r.
!’ 1~
portance de ce bulin qui, souvent, est confondu avec E, &Yu~c~~~ quant B sr-:
biologie et à son rôle épidémiologiquc,
CO phénomGne do rGsi stance 2 la skhoresse dos Mo I I usques impose ux
nouvelle approche épidémiologiquc des tus tt+matodoses. Ainsi, il faut ndapt~:i.
la I utte contre les Mo I I usques au cyc I c de I 9cau et dt? ces gastéropodes. Un
traitement des mares vers la fin dos pluies, donc avec moins d’eau et .:van?- qiic
les gast&ropodcs i-os-tant sfcnfoncent d3ns ia bouey
sera i -l p I us économ i que ci-
plus efficace.11 aurait l’avantage d’8-ke focalisé au niveau ck points d’eau
résiduels et de cibler presque tous les Mollusques.

- 21
C O N C L U S I O N
L7assèchement régulier.des habitais temporaires est le facteur ussenti!:l
qui provoque les fluctuations dans la donsil% des gastéropodes. Une for-t-z.
:
mortalité survient pendant la période d'assèchement, mais quelques gastGropo&c
traversent avec succès cette période dYestivation.
L3é-tud~:C%oIogique de ces mares do Maya! Bibi, FBt~hoké et Sinthiou Ma1r.~
montre que 3, w?~&%xX&A et 8, ~en.&$&!~,&5 sont capab.les
de r6sistor :~C!I:; ic
nature à un assèchement de 6 à 7 mois. Ce sont les bulins de grande toi IIL qu!
sont les plus aptes pour assurer la pBrcnnitC de l.vespèce.
Dès la remis2 en eau, ils retrouvent leur activite et commencent J pcndr.
enormt)ment pourtWabIir la population. Ainsi, tous les processus Gpid~miologi:.,:.~~,;
sladaptent 3 c c cycle court de la "période on eau!' de ces marcs pour erttrefen~r
la transmission de ces trématodoses humaitws et animales.
Ce phénom&ne très fréquent dans nos régions sahéliennes a une conséquerw.
primordiale dans Ivépidémiologie de ces affections.
Une nouvelle stratégie de lut-l-~ doit tenir compte de tous ces Bl.Gments.
R E M E R C I E M E N T S
Nous remercicns Ic Dr A. GUEyE et son équipe pour nous avoir indiqug la
mare de Mayel Dibi, et pour nous avoir pris les photos.
8

-
- 22
SUMMUilY
The authors relate the result:j of a study of 2 yoars on ecology and rçsi:--
tance to thu drought of 3, II?M~A%AW@&.G
and Lt, deK~iJiX.&?.YGL6i on 3 tcmpory ponGs
in zone "Nord-soudanienne TV (reaion
.,
of E&acounda Senegal).
:
The variations of çome abiotic fac-tors liko the temperature and the pi-l ;>C
1
the water don't soGm having a big influence on the ecology while the rainfall
has a great importanc*A cr on ths distribution and the density of Molluscs, II!~:w~.
the quantity of the water and the period of drying of these ponds dop~nd CP :..i:.:j
factors which govern the existence anc! i-ho survival of this maiacological f:;ur
It's in tht: second part of tho rainy saason that the population ronchcs it's
maximum,
and it is the period of reproduction, Ths monthly observations show
that the ralative abundance of 6, I,&&?A~CXL&AA
is highor than that of 2, hr#.C:::
r
*
4x3wLh l
Theso ponds arc: dry durlng 6 i-o 8 months in t-ho year however l-ho p?n!~I~-ti +-*.
of Molluscs rcganernte rogularly which confer to them this capacity of ri?sisi?t.
to tho drought, Some pass through this poriod of drought with succt:%s and thi?
middle sizzd ones (7 ta 9>9 mm) resist more (70 to t?O % of the population1,
Immediately aftor thc first rains thuy corne back in activity to Iay intansivcly
in order to reconstii-u-i-e i-ho population.
5, ud.dZctia& and 8, ~QA~$z.&zw~~ ai-3 potential int~rmadinte hosts of
human and animal trematodosis, but in this studicd region oniy l:, ~isn&A?..&%.~~~~
intervcnsos in tho transmiss;on (S. !WXz&0L&?&
S, c~.QWon.i] which occur(;s
between septomber and novembar.
In thesc natural conditions of tho Sahel the cpidemiological cycle is si?\\-6
anid nll happens in 4 to 6 month s wii-h roycnsr?:tion an3 growth of the popul?tior
of Molluscs, infestation of these las-t ones 2nd transmission of tromatodosis,
*

- 23
Tho ecological behaviour of these Moiluscs in "Nord-soudaniennevs rogicr1 ic-
vsry important in the epid&nioIogycaI
sf human and ûnirna! trematodosis,and requir:,s
a new strategy of struggle. Thc destruction of Mol!uscs is more offectivv and
more economic at the tind of the rainy sûason,
which is i-h& bogining of drying
t
of the ptind, ptriod in which they are concontrated in ponds,
*
.
I

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B I B L I O G R A P H I E
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.
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