REPUBLIQUE DU SENFiGAL --------- MINISTERE DE...
REPUBLIQUE DU SENFiGAL
---------
MINISTERE DE LvENSEI@EMENT S'JPEFXEUR
INSTITUT SXNXWS DE RECHERCHES
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
AGRICOLES (1.S.R.A.)
---------
------.- ----
SECRETARIAT D'ETAT A LA RECHERBIE
LABORATOI~ NATIONAL DE L'ELEVAGE
SCIENTIFIQUE ET TEXJ3NIQU.E
FTDERECHERCHESVETERINAIRES
-=-
-=-
L'EVOLUTION DE LA CULTURE ATTELEE
AU SINE SALOUM (1970-1981)
par Philippe LHOSTE
REF.89/DOC.
JUILLET 1982

L'EVOLUTION DE LA CULTURE ATTELEE
AU SINE SALOUM (1970-138X?
par Philippe LHOSTE
---m---
RESUME
Un effort considérable est fait actuellement en Afrique occidentale pour le
développement de la culture attelée. Au Sine Salem au Sénégal, la traction ani-
male est une dalité et on a observe, en particulier, un d6veloppemz-t remar-
quable de la traction bovine au cours de la dernière dtkennie (1970-1980).
L'auteur analyse certains facteurs de cette évolution en s'appuyant essentiel-
lemt sur les acquis des unités expérimentales du Sine-Saloum (Projet de
recherche pluridisciplinaire n-w& en milieu &el de 1968 à 1981). Dans ces uni-
tés, la traction bovine apparaît comre un élément déterminant du processus de
développement agricole; un nouveau mode dxélevage inté& à l'exploitation agri-
cole se développe avec un important aspect production de viande pour les boeufs
qui sont remplacés rapidement; l'utilisation de VIches de trait qui a désormis
un grand irripact dans la région du Sine Saloum, renforce ce nouveau mode d'éleva-
ge inté& et s6dentmisé. Cette évolution rapide pose dans certaines zones le
probl&re de l'équilibre du systeme agropastoral.
--------I-----------___________1________---------------------------------------
(*> Communication présentée au Séminaire Economie rurale du GERDAT, à Fbntpel-
lier 13-17 septembre 1982

LIEVOLUTION DE LA CULTURE ATTELEE
AU SINE SALOUM (1970-1981)
:
INTRODUCTION
L,'utilisation du l'énergie animale est apparue comme un facteur determinant
dans l'évolution de certains systèmes de production.agricole; la traction anele
constitue encore actuellement une caractéristiqye iwrtante de certains paysa-
_. ,.
.:
ges agricoles du mnde.
i
En Afrique cette pratique de la culture attelée apparaît aussi corne une techni-
que adaptée au d&eloppen-mt de l'agriculture traditionnelle. L'in-t&% de cette
fom d'association agriculm-élevage-a été évoqué par de norrbreux auteurs :
chercheurs, développeurs, pmmteurs de. projets .,... Nous ne Eviendmns pas ici
sur la complémentarité et les apports mutuels .de lvaniml et des cultures dans
le systêm d'exploitation, évoquéspar ailleurs c-3 et 20).
Une étude récente de la "Michigan State University"
(?) sur la traction animale
en Afrique occidentale passe en revue quelques 12s projets qui font appel à cette
technique; la grande mjorité de ces projets concerne la dernière décennie
(1972-1982) d!après "la sécheresse" de 1969-72, C'est assez dire l'importance
accordée à cette technique dans les projets de d&eloppement agricole en Afrique
occidentale.
La traction animale reste toutefois d'implantation assez ticente dans la &gion
(environ 50 ans en GuinGe, au Sénégal). Il est surtout remarquable de constater
les différences importantes qui existent d'une région à l'autre parfois rrRme à
l'intérieur du r&rre pays.
Le Sine Saloum en Sénégal et le Sud du Mali sont souvent cites com des &gions
où la culture attelée est devenue une salité importante et constitue une carac-
téristique fondamentale des systèmes d*exploitation actuels.

- 2 -
Plusieurs misons ont été invoquées pour tenter dvexpliquer ces différences;
la présence d'un paysannat dynamique, de sols favorables, de terre disponible?
de gros animaux élevés traditionnellemmt par les paysans . . . constituent des
facteurs importants. L'existence d'une cultme industrielle soutenue (l'arachide
au Sine-Saloum, le coton au Sud malien, au NorWZamemun, au Noti ivoirien . ..>
:
a joué aussi un r61e déterminant car elle a permis de rentabiliser plus rapide-
rient les attelages et elle a justifié et garanti la comercialisation de la pm-
duction et la prkence de l'encadxemnt.
Nous nous proposons d'aborder ici certains aspects particuliers de l'évolution
de la traction animle au Sine Saloum en nous fondant d'une part sur les r&ul-
tats obtenus par la SOLWA CSocié" de Développeront et de Vulgarisation agriccle)
et d'autre part sur les travaux menés par L'ISBA (Institut sénégalais de Recher-
ches agricoles) dans les Wnités expérimntales du Sine Saloum.
Nous d6veloppemns plus particuli~ment les aspects suivants :
3; - Le développement de la traction bovine :
- thèm important dans les Unit& expérirkntales
- les r&üLtats dans les Wt6s et dans la tigion
- les facteurs de cette réussite : accession à. la propriété, dressage,
carrière, valorisation en viande . . .
- les'femlles de trait.
2 - Les chevaux et les ânes : évolution de l'élevage, utilisation spkkifique.
3- L'évolution de l'élevage dans le processus d'intensification atgricole.
..D
/
.
.
.

- 3 -
LE DEVELOPPEFEXT DE JA TRACTION BOVINE
Le projet des Unités expérimentales du Sine Saloum qui s'est déroule de 1969 à
1981 est bien connu (séminaire de Barkey en 1977 - Rgf.8). Un bilan complet est
en cours de publication (5).
Un effort important sur la traction bovine :
.
Parmi un ensemble de thèmes relatifs à 1'Amélioration foncière, la Recherche,
dans les Unités expérimentales, a mis l'accent sur la traction bovine; ceci se
justifiait, par rapport aux chevaux et aux kes, par les avantages suivants (4) :
a - Une force de traction supkiewe permettant certains travaux (buttage, labour,
soulcvage de l'arachide . ..>
b - Une meilleure rkistance à l'effort,
C- La valorisation en viande en fin de carrière (embouche longue),
d - La trypanotolérance,
chez les taurins et les Djakoti (race bovine du Sine
Saloum), qui constitue un point important pour les zones infestées de glos-
sines .
Cette promotion de la traction bovine visait aussi une meilleure intégration de
l!&levage à l'agriculture et l'obtention des productions annexes (viande, fumier
puis lait et veaux pour les vaches de trait>, L'objectif global était d'augrrenter
la productivite de la terre et du travail et par suite, du système d'exploita-
tion (8).
Les résultats : une evolution rapide de la traction divine :
Au tableau annexe 1 nous présentons,entre autres, l'&olution des effectifs de
bovins de trait (boeufs, vaches et total) pour l'ensemble du Sine-Saloum (source
SODEVA) et pour les deux unités expérimentales (source ISRA), entre 1969 et 1981.
Une évolution très rapide est observée au cours de la dernière décennie, conme
nous l'illustrons aux graphiques 1 - 2 et 3 (Sine Saloum, Unités expérkrentales
Koumbidia, Unités expérimentales Thyssé Kayrror) ci-après.:
Entre 1970 et 1980 les effectifs de bovins de trait sont multipliés par plus
de 10 pour la région et .par 5 pour l'ensemble des unités.

: .
.“Y... . I _
.
-._.-
. . _ . . .__.

- 4 -
Nous rapprochons ces chiffres des surfaces cultivées pour l'ensemble de la
tigion d'une part et pour l'ensemble des Unit& d"autre part :
1970
1980
Sine Saloum : ( Superficie cultivkGe
770.000 ha
935.000 ha
(Paires de bovins
2,100
2ô.600
( Nb ha/attelage bovin
366 ha
35 ha
Ensemble des (Superficie cultivée
3.155 ha
4.000 ha
2 Unit&s :
i Paires de bovins
80
41?
(Nb ha/attelage bovin
39 ha
9,7 ha
Ces chiffres illustrent clairement rrl'avance" de la zone des unités dans ce do-
mine, par rapport à la myenne r&ionale.
Mous discuterons ci-dessous certains facteurs de cette réussite de la traction
bovine dans les Unités expérimntales du Sine Saloum.
L'accession à la traction bovine s'est faite dans de bonnes conditions : acqui--
sition des animaux, dressage, gestion . . .
L'acquisition des bovins & trait se fait par plusieurs voies : animux provenant
du troupeau de l'agropasteur, achat extérieur à l'exploitation, prêt de boeufs...
Cette derni&e formule consiste, pour un pmprigtaire, à confier des boeufs lui
appartenant (une ou plusieurs paires) à des apiculteurs qui en assurent l'entre-
tien et qui bénéficient du travail pendant la dutie du prêt ou "confiage". Cette
formule , f&quente dans les an&es 70-75, tend à diminuer actuellemnt; il serrble,
& ce propos, que la possibilité qu'a le pmpri&aire de retirer ses boeufs à tout
rrommt, soit dissuasive; de plus le bénéfice important qui lui revient (voir ci-
dessous) de la vente en boucherie des boeufs ne profite pas au paysan qui a nour-
ri les animam pendant le confiage.
Le dressage, collectif au dGbut du projet, a été très vite makrisé par les pay-
sans eux-m&kes. Les enfants participent souvent à cette o$ration ainsi qu'à la
conduite et à l'entretien des anirrtaux de trait.

/-
‘i.4
.

- 5 -
On a constaté sur les Unités exp&imentales que le développement de la traction
bovine a été plus rapide que l'extension des superficies cultivées. Compte tenu
de la présence des chevaux et des Znes, certaines exploitations apparaissent
"sur-équipées en force de traction" vers 1978-79; ceci explique la diminution
des effectifs observ6e de 1979 à 19.81.
Les mmmis hivernages successifs, et 1979 et 1980 en particulier, ont entmtie
des problèms d'alimentation des boeufs de traction et ont incite à un p&lève-
mnt sur le capital cheptel pour faire face aux difficultes dues 2 une succession
de campagnes agricoles défavorables.
La camière des bovins de trait :
Il a étê observé que, malgr6 les conseils de lpencadrerrmt, les boeufs de trait
sont vendus assez jeunes, avant d'avoir exprim6 toutes leurs capacités de trac-
tion ; l'utilisation rmyenne est de l'ordre de 3 ans sur les Uni-tes (1 et 2); 'ce
qui est confirmé par I.REH (5) dans son 6tude en zone encadrée par la SODEVA.
.
Il y a donc un renouvellement rapide des paires de boeufs et un dressage d'mi-
roux très jeunes i2 ans en myenne selon I.RFE-i, 6) ce qui s'explique ainsi :
- la difficulté de trouver des animux de grand gabarit et leur prix prohibitif
en raison de la concurrence du marché de la viande,
- la relative légéreté de nombreux travaux faits avec une paire de boeufs,
- surtout, l'intérêt qu'il y a à valoriser la croissance pondérale de jeunes ani-
mux'qui exigent moins d'alimentation que lPentretien de boeufs âges de grand
format.
Cette forme "d'embouche longue" est effectivement une opkation rentable qui va-
lorise au pieux l'alimentation destinée aux boeufs de travail ; cet aspect ne
semble pas échapper aux avpasteurs du Sine Saloum qui se sont détemin&eux-
&rtes en ce qui concerne la.gestion de ces animux.
L'intérêt économique que reptisente la valorisation en viande des boeufs de tm-
vail après 2 ou 3 campagnes nous semble constituer l'une des raisons essentielles
,du succès de cette pratique au Sine Saloum.
..o/ . . .

- 6 -
A titre indicatif nous proposons des estimations de la plus-value sur la base
des prix coursnts en 1981 (nous avons volontairement évité de citer les records
en la matière, certaines paires de boeufs exceptionnels se vendant jusqu'à
250.000 F CFA) :
Prix d'achat d'une paire de boeufs de 2 ans :
(150 à 200 kg par boeuf à 165-175 F/kg) = 50.000 à 70.000 F CFA
Prix de vente d'une paire de boeufs de 5 *ans :
(350 à '+OO k,? par boeuf à 180-200 F/kg) =,i26,000 à 160.000 F CFA
La plus-value est donc de l'ordre de 40.000 à 50.000 F CFA par boeuf, après 3
campagnes agricoles.
Ce type de spéculation, avec rotation rapide des boeufs de travail, pose un pro-
blème d'approvisionnement en jeunes bovins. L'étude des structures de troupeaux
(2) pastoraux rentrent que les klevages des unit& (surtout à Thyssé Kaymr)
parviennent difficilement à assurer le renouvelleront du cheptel de trait.
La promotion des femelles de trait lancée en 1972 tipond, entre autres, à cette
p&occupation.
Les femelles bovines de tmit
Cette pratique originale a des racines anciennes au S&&gal G?.TOUl?TE, DAT, 1960-
61, projet Arachide-Mil de la SODEVA 19691. Elle démmwa pratiquement sur les
Unités en 1972. Il est renmquable de noter le développement rapide de l'utilisa-
tion des vaches pour la traction dans la &gion du Sine Saloum (cf tableau 1 an.nexF
et graphiques 1, 2 et 3 : Sine Saloum, Unité expérimentale Koumbidia, Unit$
expérimentale Thyssé Kayrmr).
Nous p&sentons ci-dessous les proportions (en %1 des paires de vaches (P.V.1 par
rapport à 19ensemble des attelages bovins (cf données du tableau 1) :
Evolution des proportions de vaches de trait :
1
I
I
l
I
1972
7 3 74 75 l 7fi
77 78
7 9
80 1981
- - -
Sine Saloum % PV
3,5.12,2 1 6
20,8 27
2 7
26
26
U.E. Koumbidia %
4,9
2,6
7,6 7,8 11,8
8,8 14,4 13,7
9,4 8,2
U.E. Thyssé Kaymr
%
195
3,8
7,4 7,4 11,s 13,7 19,7 18,4 17,s 19,s
t
t

- 7 -
Le développement rapide de l'utilisation des vaches de trait est remarquable en
zone SODEVA (9) depuis 1978 une paire sur quatre est constituee de femelles;
sur les unités, assez curieusement la proportion plafonne autour de 20 % 2
Thyssé Kaymor alors qu'elle diminue à Koumbidia entre 1978 et 1981; cette obser-
vation est peut-être liée au fait qu"il y a m$.ns de problèmes d'approvisiome-
ment en jeunes boeufs à Koumbidia qu'à Ihysse K~~IIXX.
Il est à noter que l'acquisition de vaches de trait se fait surtout à l'occasion
du renforcement du potentiel de l'exploitation par une nouvelle paire qui peut
être la seconde voire la troisième. Ceci minimise quelque peu les inconvénients
rencontr& dans leur utilisation; la principale difficulté étant de faire concor-
der le calendrier de reproduction des deux femelles avec celui des travaux agri-
coles. Il faut, en effet, mgnager un repos de 3 à 4 mcis pour la vache lors du
vêlage (fin de gestation et d6but de lactation).
Les agropasteurs r-crinrkssent beaucoup d'avantages à cette pratique :
- carrière de travail plus longue pour la vache,
- dressage des femelles facile et allure plus rapide,(mis rrkndrc &sistance),
- production de veaux et de lait . . .
L'utilisation des femelles de trait a permis d'accélérer la sédentarisation et
l'intég ation des bovins 2 l'ex;-loitation agricole 0
L'évolution du cheptel équin et asin
Au tableau annexe 1 nous avons produit les effectifs des chevaux et des ânes pour
le Sine Saloum (selon 1~ DSPA, direction de la Santé et des Productions animales)
d'une part et pour les deux unit& expérimentales; ces derniers chiffres établis
sur les unités ont é-6 obtenus par des recensements périodiques assez fiables.
Tes données de la DJP.P\\ SOT~~ "des estimat-lonsr'.
Nous illustrons l'évolution observee aagraphiques 1, 2 et 3.
Au niveau tigional, en dix ans, l'effectif des chevaux et des ânes aurait plus
que doublé. Sur les unites on observe une au,gmentation du nombre des chevaux mais
une diminution de l'effectif des ânes. Concernant les chevaux, nous observons
une tendance marquée vers l'elevage; c'est ainsi quià Thyssé Kaymor, la pro-r-
tion des juments parmi les chevaux adultes passe de 27 % en 1973 à 51 % en
1981 (2).
/
. . . . . .

i

Il est intéressant de noter, 2 Kotiidia en particulier (cf graphique 21, tic
augmntation parallèle du nombre. des chevaux et des boeufs de traction. Cette
évolution a pu être favorisge, au @an sanitaire, par le cycle des années sèches
qui a pu réduire lsincidence de la tqanosomse, à laquelle les chevaux sont
tis sensibles.
Enfin il faut souligner l'utilité spécifique du cheval qui reste très appticiii
rnêmz s'il ne permet pas la même spéculation que les bovins (pas de valoz$sation
bouchère au Sénégal). Un..cheval coûte en 1981 de 50.000 à 90.000 francs CFA alors
qu'une paire de jeunes bovins de 2 ans (voir ci,-des& coiite environ 50.000 à
70.000 F&.ncs. Les agropasteurs apprkient en particulier la rapidité du cheval
pour le transport et pour certains travaux tels que les semis.
Hous rapprochons, comne ci-dessus, les effectifs des animaux de tracti&nsdes
superficies cüLtivges,pour établir le notire rmyen d'hectares cultivés par atte-
lage (paire de bovins, cheval ou âne) :
Superficies. cultivées par attelage :
1970
1980
Ensemble du Sine Saloum (superf.cult.1
(770.000 ha)
(935.000 ha)
Nb d'ha .par attelage bovin
366
3 5
-"_
-"- cheval
16,6
899
-'S-
-"- &e
29,5
13 -
Ensemble des 2 mités (superf.cult.1
(3.155 ha)
(4.000 ha)
Nb d'ha par attelage bovin
3 9
937
-"_
-"_ cheval
16,6
8,9
-'I-
-"- &e
13,l
24,4
Xous illustrons ces comparaisons au graphique 4. Il est remarquable de noter que
l'evolution est tout à fait similaire pour les chevaux entre les unités et 17en-
semble de la tigion alors qu'elle esttrès différente et inverse pour les bovins
et les *es. On constate, en effet, pour la &gion un développement de la trac-
.
tion asine (contre un retrait sur les unités) et un retard considérable pour
la traction bovine par rap~rt aux unités. Ces paramètres semblent être pour les
.
systènm considétis des indicateurs du "niveau dFintensifications'.
.0. / .*.

L'évolution de l'élevage dans le processus dfintensifkation agricole.
Nous ne développerons pas ici cet aspect impotiant que nous avons abordé dans
une autre note (3) à laquelle il est possible de se référer.
Très schémtiquemznt nous indiquerons simplement que dans les unités expG%mn-
tales le processus d'intensifkation ae;ricole qui a entraîn une augmntatior,
des surfaces cultiv6es et la promotion d'un "élevage i.nté~g&" à l'exploitation,
senble avok rmïs en cause en partie la présence du troupeau bovin extensif. La
diminution de l'effectif des bovins est, en particul.ier, très mrqu6e à Thyssé
tiyrmr. Nous avons analysé le rôle ~ssible de plusieurs facteurs sur ce phgno-
mène :
-a> la concurrence alimentaire au niveau de lvutilisation des r&idus de rkolte
qui sont de plus en plus orientés vers les antiux entretenus "au car&" ;
-b) l'extension des cultures (liée au développeront de la traction bovine) qui
a tiduit les surfaces de pâturage destin& au "troupeau pastoral";
-c> l'évolution &cente des conditions climatiques qui a joué par une diminution
du potentiel fourrager, une augmmtation des pertes en bétail (6) et par
un destockage en bétail justifié par la baisse des revenus provenant des
productions v6gétales.
CONCLUSION
Les observations faites dans le cadre du projet "Unités exp&imentales du Sine
Salou&'ont permis d'analyser 1'6volution des systèmes d'exploitation agricole
dans des conditions particulières "d'intensification". Ce processus a permis le
développemnt d'une nouvelle forme d'élevage producteur de travail et de viande
lié à la tmction bovine. L'élevage du cheval a également évolué vers la repro-
duction et cette espèce se maintient bien dans une utilisation complémntaire
des bovins. Un nouvel équilibre tend à s'établir sur les Unités avec *un effectif
global de bovins diminué.
i

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B 1~ B L I-0, G .R AP HI-E-,,.
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l- FAYE (J.1, MBOW (M.).- LYélevage dans l'Unité expiriïïntale Z"%$Z 'KZy?m+- .-
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pastorale (1970-1981).
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Sousthème: Evolution de l'élevage et développeront.
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pastoral en évolution. ISRA, CNRA B&ey, février 1980.

TABLEAUI-
EVOLUTION DES EFFECTIFS DU CHEFTEL AU SIME SALOUI"!
ET l.XNS LES UNITES EXPERIMENTALES =
- Bovins de traction (p=aires de boeufs, paires de vaches)
-'Bovins extensifs
- Chevaux et ânes
196g 1970
?g,,/
L974
1975
1978
1979
i980
1981
-II
sm SALOM :
I
2 11: + 118 5 313 a 200 3 039 10 616
17 022 19 263 19 730
23 05L
I
IP. boeufs
Bwins tracticn P. vaches
CP?3i.PZ.S)
I Total
~
325
1 478
6 295
7 109
6 a80
8 01;
2 11: I 118 5 313 8 200 3 364 12 094
23 317
26 372
26 610 31 oa
Bmins extensifs (000)
4419 l.* 455-
471- 480- 458-
471- 482-
494-
509-
558
506
522
Chevaux
(000)
46-
46-
50-
62- 66-
66-
w-
70-
73-
1@7-
105-
113-
Anes
tOOO>
25-
26-
30-
34- 42-
43-
50-
Sl-
53-
78-
72-
86-
U.E. KOUMBIlXA :
P B
3 2
53
3 5
4 1
75
92
103
136
160
173
163
184
146
~~~.C&mc-tion P V
2
2
7
a
16
14
29
2 6
19
13
Total
32
53
3 5
4 3
77
99
111
152
174
202
la9
203
159
Bovins extensifs N
2 681
- 3 359 3 447
3 352
3300
-
3 430
2 580
1 807
C!hevaux
N
110
126
191
272
297
336
325
239
Anes
N
156
173
141
116
131
128
114
8 1
I
U.E. THYSSE KAYMOR
. .
Bovins traction PB
l a
2 7
42
- 6 4
77
75
112
140
151
163
186
174
140
(
PV
L
1
3
6
9
18
2 4
4 0
42
37
34
Total
18
2 7
42
65
8 0
8 1
121
158
175
L
203
228
211
174
Bovins extensifs N
1 400 1 405 t 650 1 830 2 095 i 928
1 240
950
Chevaux
N
58
75
a 5
99
109
134
125
128
-
126
152
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