PROPHYLAXIE DES AFFECTIONS A TREMATODES DE L'HOMME...
PROPHYLAXIE DES AFFECTIONS A TREMATODES
DE L'HOMME ET DES ANIMAUX DOMESTIQUES
PAR DESTRUCTION DES MOLLUSQUES
HOTES INTERMEDIAIRES,
(Résultats obtenus avec un nouveau molluscocide,
le dim6thyldithiocarbamate de zinc),
par S, GR$TILLAT,
-:-:-:-:-:-:-:-:m
-:-:-:-:-:-:-:-
-:-:-:-:-:-:-
.

Extrait du périodique Les Cahiers d e IV¶Z!decine Vktérinairo.
Septembre-Octobre 1961, Volume XXX, no 5 pD 153-17rr
_----l---------llll--------- --------------11--11---1--1-1--11-
PROPHYLz4;:IE DES AFFECTIONS A T~EMkTODES
DE L 1 HOi:ii:X ET DES AbJIh!AUX DOUZ STIGUES
PAR D3STRUCTION DES MGLLUSQUZS
BOTZS INTERi&EDPRIRZS;
(Résultats obtenus avec un nouveau molluscocide,
le diméthyldithiocarbamate de zinc) I
F
par S. FRETILLAT;
Les affections parasitaires à trématodes de l’homme et des
animaux dorze stiques ont une importance longtemps sous-estide.
Comme la plupart des helminthiases, elles ne prksentent que tr8s
rarement l’effet spectaculaire des maladies microbiences ou h virus.
Au point de vue importance, jusqu’à ces dernières années, les
deux grandes parasitoses des pays tropicaux étaient, de l’avis una-
nime des épid&miologistes,
le paludisme et les trypanosomiases;
X l’heure actuelle ois c h a q u e p a y s d’Afrique a besoin de tout
son potentiel humain pour mettre en valeur ses ressources naturelles
et développer son agriculture et son élevage, on s’aperçoit que
les ‘affections parasitaires à trénatodes prksentent une incidence
mv
sociale et économique beaucoup plus grande qu’on ne pouvait le
supposer;
*
Les schistosoniases humaines, qu’elles soient urinaires ou
intestinale s, sont rarement mortelles. Cependant, les troubles
gé&raux et les conplic ations viscgrales c;u’nlles provoquent, font
que les porteurs de bilharzies
sont souvent des individus anémi6s,
amaigris, fatigués tarrt intellectuellement que physiquement;
Em ce qui concerne la distomatose bovine, si les adultes
résistent nieux à cette affection que les jeunes, il palen est pas
moins vrai que les animaux forteueizt parasitds sont presque tou-
jours des non valeurs.
La bilharziose bovine qui est très fréquente dans beaucoup
de rdgions de l’Afrique a une incidence éconoaiqae encore mécon-
nue. L’action prédatrice du parabite ne semble pas être seule en
cause, et ce sont vraisenblableuent les lésions viscérales
(puloonaires et surtout hépatiques), qui abaissent à plus ou moins
\\
longue Gchéance, la valeur Economique de B~aninal, (Diminution de
la précocité chez ]Les j e u n e s sujets, p e r t e de poids, cachexie,
sensibilitb aux affections microbiennes, etc . . . )*
Méthode d e l.u.t.te, à en,vi sa.ger com.tre c e s .hel.ginthia-sesi
I
A) Destruction du parasite par le traitement des malades.
t
.
f
Pour les schistosomiases humaines, c’est à première vue la
c
mkthode i d é a l e i>uisqutelle v i c e à ddtruire l ’ a g e n t causal d e l a
r!
maladie ; le II schi sto somett .

Malheureusement, à l’échelle de l’Afrique, et dans les
conditions dc travail rencontrées, cette action mz’dicale n e t o u c h e
que les malades présentant des manifestations cliniques accompagn6es
de troubles alarmants qui les ont incitks & venir se faire soigner
au dispensaire ou à l’hopital.
rt
Ce procédé de lutte peut difficilement aboutir à unc diminu-
tion appréciable du taux de i’endémicit6 bilharzienne.
..-
C’est c e q u e l’on constate dana beaucoup de r é g i o n s d u S é n é g a l
oh le nombre de cas de schiatosomiase clinique traitks augmente
d’année en année. En effet, il reste pour assurer la -érénnité de
:
l’csgece parasite tous les porteurs de bilharzies souffrant peu ou
>rou de la présence de ces helminthea, et qui répugnent ou qui nk-
gligent de se faire soigner, Il y a aussi, et ils jouent un rôle
important dans lié!~idémiologic de la maladie, les porteurs chroni-
ques qui sont souvent des individus guéris cliniquement mais non
parasitoloçiquementc
A u s u j e t d e l a b i l h a r z i o s e e t d e l a distomatone bovines, le
nombre important de malades ou de porteurs de parasites, les condi-
t ions de traitement n6cessit.ant en général plusieurs interventions
sur des troupeaux qu’il est difficile ou -arfois impossible de
rassembler, rendent une telle intervention économiquement et pra-
tiquement impensable;
B) Ttiiodifications et perturbations apportées dans le cycle biologique
du trématodc en vue de l’éradication totale ou partielle
du parasitisme dans une région déterminée;
.
Avant de passer en revue les moyens d’ordre prophylactique
que l’on ceut envisager et mettre cn oeuvre pour enrayer l’évolu-
tien du parasite, nous nous permettrons de rappeler en quelques
*
mots les données essentielles du cycle biologique des trématodea
dig&nétiquesi
De l’oeuf pondu par l’adulte naft au bout d’un temps dtincuba-
t i o n v a r i a b l e , une forme larvaire ciliée et aquatique, appelée
llmiracidiumlf,
dont la vie est de érks courte durée, (quelques :, . .
heures
“P-~g6néral), mais très active. Ce llmiradiciumll pénétre d a n s
l’organisme du mollusque vecteur hote internddiaire, oh il se
transforme en “sporocystetl qui donne soit des ~tsporocystcs fils”
soit des “rédies” , produisant à leur tour, au bout d’un temps
variable suivant les espèces de trkmatodes et suivant les condi-
tions du milieu o& se trouve le mollusque, des “cercaires”. C e s
“cercairesl’, éléments mobiles extrêmement actifs, après une évo-
lution plus ou moins longue chez 1 ‘hôte intermédiaire, sortent de
ce dernier par effraction cutanée si certaines conditions de tem-
pérature et d’ensoleillement sont réalisées;
Dans les cas nous intéressant, ces %ercaires”qui représentent
le 6 formes infestantes pour llh8tei définitif, pénétrent c h e z c e
dernier,
soit ?ar l a p e a u , s o i t avec l ’ e a u d e b o i s s o n , (schisto-
L
somiases en général), ou se transfoment e n ltmétacercairesfl
enkystées, résiçtantcs aux conditions parfois défavorables du
>I
milieu ext&rieur, et fixées sur des feuilles ou des tiges de vé-
d
g é t a u x b r o u t é e s p a r l e b é t a i l (distomatose);
I
c
A la lumière dc ces donndes essentielles, les mesures prophy-
lactiques à prendre en vue de l’éradication du parasitisme seront
envis agéesi
.f
--/

Le cycle évolutif du parasite peut 8tre brisé en dzL;“,&r;;ts
endroits par des moyens appropriés et qui sont en gros
s -
v a n t s t
1”) Au moment de l’infostation d e l’hôte d é f i n i t i f p a r l e s cercai-
r e s o u l e s -m&tacercaires :
- Par des mesures d’hygiène appliquées aux eaux de boisson et par
1~ contrôle des baignades, ceci pour les bilhzziosea humaines;
- Par abandon des pâturages infestés de nétacercaires (distoma-
tose bovine);
I Par contrôle des abreuvoirs (forages ), pour Pa bilharsiose bo-
vine i
Toutes ces mesures, pour des raisons d’ordre social et écono-
mique semblent être, tout au moins pour l’instant, inapplicables
dans des régions oè1 Ics communications sont difficiles, les trou-
peaux de bétail dispersés et l%levage extensif,
Z”) Au niveau de l’infeséation du mollusque par le niracidium t
Par l’éducation des populations qui devraient se soumettre à
u n e c e r t a i n e disiplinc pour éviter la souillure des points d’eau
par des excréments ou des urines (péril fécal auqucl on pourrait
ajouter ici le péril urinaire);
P a r lfisolement des marco et des cours d’eau infestés de mol-
lusques vecteur s par des clôtures pour que les animaux nc les souil-
lent pas avec leurs déjections;
Comme dans le cas précédest,
et pour des raisons identiques,
1
w
ces m e s u r e s sont difficilement applicables e n A f r i q u e .
3O) Au niveau du mollusque, hôte intermédiaire, en Evitant ou en
limit ant sa pullulation dans lca points d’eau utilisés par l’hom-
me et les animaux, ou en procédant
à sa destruction par des mo-
yens appropriés (uolluscicides);
a) Travaux d’assainissement : (drainage, canalisations conçues et
installées d’une manière adéquate afin dl empêcher Ic développement
de la faune malacologique);
Llaménagecené des canaux d’irrigation, le dessèchement de
marais reconnus coE2e étant des gftes à mollusques, aboutit en gé-
néral $ des rxsultats positifs et souvent rentable s, malgré les
importantes mises d e f o n d qu’ils entrafnent;
Pour cette raison, i l s e r a i t s o u h a i t a b l e , que toplit p l a n d e
mise en valeur d’une rxgion par un système dVirrigation soit aou-
m i s a u x critiq= d’un écologiste et d’un hygièniste, dont les a v i s
et les conseils pourraient compléter utilement c e u x d e l’hydrau-
licien; Si de telles pr6cautions htaient prises avant ]Le début
des travaux, on éviterait bien souvent Ilenvahisaeznt des plans
d’eau et des canaux par PCS mollusques vecteurs de maladies à
Trématodcs, comme cela s’est récemment produit dans le Sud Tuni-
s i e n (CCWBABAS, 1960) ;
b) Destruction des molludques par des moyens biologiques ou
.
2
chimique si
.
La destruction pure et simple de l’hôte intermkdiaire est
Y
actuellement le moyen le plus répandu. C’est à notre avis celui

..- _ -
-
.
___
-4-
qui peut donner les meilleurs resultats à condition que pour cha-
que région où on doit entreprendre une action d’envergure, il soit
prockdé a une ou plusieurs enquetes préliminaires sur le terrain,
portant sur l’épidémiologie de la maladie et sur l’écologie de son
h8tc intermédiaire;
c
Ces onqugtes doivent aboutir & la détermination du ou des
hôtes intermédiaires,
de leurs gftes permanents et de leurs condi-
tions de survie au cours de la saison sèche. Toutes ces données
*
sont indispensables pour diminuer le cofit des opérations d’assai-
nissemnt et les rendre plus efficaces. En effet, la lutte antimol-
lusqucs doit $tre effectuée dans des points déterninf?s & l’avance,
B certaines époques de l’ann&e ou il y a le plus de chance d’attein-
ST
dre les mollusques,
et dans un volume d’eau le plus petit possible
avant cependant qu’apparaissent les formes de résistance souvent
difficiles à détruire.
La lutte antimollusques par désequilibre biologicue du milieu
a fait l’objet de très nombreux travaux et observationsr
Certains auteurs ont préconisé l’introduction dans les gftes
à mollusques, d’animaux, vertébrés ou invertébrés à moeurs mala-
cophages.
Par exemple : développement de l’élevage des canards et des
oies, grands mangeurs de mollusques. Au point de v u e pratique il
n’y a pas grand chose à attendre de ce procédé.
Bouleversement de la nature du parasitisme larvaire des vec-
teurs par introduction et protection de nombreux oiseaux aquatiques
porteurs de formes adultes dtéchinostomes, qui, en infectant par
2
leurs fomes larvaires les mollusques vecteurs de bilharziose, rcn-
draient ces derniers non réceptifs auxm&acidi-a.de bilhzzios (
(Bayer, :954) i
u
~~~~alheureusement > au point de vue épidémiologique, etd’aprbs
des constatations faites à. la dissection des mollusques récoltés
dans un gfte, les nombreux Echinostomid
qu’hébergent en parti-
culier les palmipèdes n’ont pas forcéme
comme hôte intermédiai-
res les gastxropodes d’eau douce chcx lesquels on veut en wlque
sorte créer une “pré-occupationl’ i
D’autre part, et pour des raisons non encore élucidées h
l’heure actuelle, l’acceptation du “mi..raci d’une espèce de
trématode donnée par son hôte intermddiaire normal, n’est pas
obligatoire, comme on peut le constater au laboratoire au cours
d’infestations expkrimentales.
LAGRANGE en 1953 préconise l’introduction de poissons man-
geurs de Planorbes.
Les conditions d’aclimatement de tels préda-
teurs limitent les chances de succéa de cette méthode.
Chez les invertébrés,
le crabe Potamon edule a été reconnu
comme ayant des moeurs nalacophages. (DEXMIXNS, DEXMAWGE et
VEBl~lZIL, 1955) i
*
De miSme les écrevisses des genres A
et C,@barus seraient,
d
elles aussi, prédatriccs dc mollusques.
1954, DZSCHIENS
.
et LARjY, (1954).
:z
La sangsue Helobdella. . Eu
--.” $2, s’attaquerait aux formes adultes
de Planorbes.
(C3r
, XICUE E SON et AUGUSTINE, 1956);
‘c

D ’ a u t r e s a u t e u r s ont pensé que l’introduction d’associations
zoophytiques étrangères au biotope pourraient peut être faire va-
rier les candi tions du milieu au pointk de les rendre non viables
pour les mollusques vecteur sI
t
C’est ainsi que DIAS, 1953, ;954 : DIAS et DAWOOD, 1954, ont
essayé de modifier la faune microbienne des gîtes par introduction
d u Bacille ï3 ,S.T, (Bacillus p i n o t t i ) , q u i , p a r prolif&ration i n -
“- -r ~..II*--^-*--- -. 1 .
. .
tcnse entraîne la mort de Australorbis glabratus (Say).
OLIVIER-GONZALEZ, BAUXAN et BENENSON, 1956, ont constat6 que
l e u o l l u s q u e Marisn cornuirietis CS très iorace’et a r r i v e à dimi-
nuer no t abl emcn t le s populatT%ïs
_ -
d e P l a n o r b c s e n rargfiant l a nour-
riture. ALVES en 1956, observe sur lc terrain, une disparition
t cmp o r ai r e de a P-hy-~~~~&s
concordant avec une prolifération très
i n t e n s e d e s Ou&k$u*s.
Cmme o n p e u t s’en rendre compte, tous ces travaux n’ont on
géndral p a s depassd
le stade expérimental ct les quelques obser-
vations faites sur le terrain ne sont que des constatations loca-
les difficiles à extrapoler.
Les résultats spectaculaires observés “in vitro) et qui ne
semblent pas pouvoir être reproduits dans la pratique, sont vrai-
semblablement dus à ce que l’équilibre biologique d’un biotope de
dimen siens rédui tes (aquarium), oh la vie est entretenue artifi-
ciellement,
ets tout à fait différent de celui du milieu naturel
où interviennent des facteurs dont l’expérimentateur a ignoré ou
négligB l ’ e x i s t e n c e .
Il est possible que, dans lca années à venir, des moyens de
a
l u t t e b i o l o g i q u e , basds sur des données écologiques précises,
soient mis au point et utilisés sur une grande échelle.
?.
Il restera cependant à choisir et à adapter le ou les agents
prédateurs ou modificateurs du milieu, après une étude approfondie
des conditions présentées par chaque g î t e à mollusques.
Actuellement la destruction des mollusques par épandage de
produits toxiques est de loin le procédé le plus efficace, h
condition cependant que le choix et les conditions d’emploi du
molluacicide sdcnt fixés après un examen pousa& des constantes
bio-physico-chimiques présentées par les gbteo 8 mollusques,
Jusqu’a présent il n’existe pas de produit antimollusques
omnivalent pouvant être employé dan 5 n’ importe quelles circons-
tances;
Les Cchecs enregistrés parfois dans certaines régions avec
un produit ayant donné toute satisfaction ailleurs, viennent très
souvent de ce que les conditions locales rGduisent ou annulent
s o n activité molluscocide.
La liste des composés chimiques toxiques pour les mollusques
m
d’eau douce est extrêmement longue et depuis quelques années de
tr&s nombreuses recherches ont étd faites sur ce sujet. Il est
3
inutile de dire que parmi tous ces untimollusques, seul un petit
*
noimbre a été retenu pour âtre éventuellomcnt essayé et utilisé sur
.
le t e r r a i n ;
Le molluscocide idéal tel que le conçoit le Comitk d’Experts
de la lutte contre les Bilharzioses (idolluscicides) de 1’0rgani.m
*.
sation Mondiale de la Santé, scrait u n p r o d u i t q u i r é u n i r a i t les

iablo ac
3”) Acti
à Par:oi
40)

Bési
(LU.V*)
50) Actl

Ces auteurs qui ont employé des comprimés et une poudre ren-
fermant 50 $ de zirame et 50 $ de carbonate de calcium, ont observé
que ce mélange htait actif à 100 % contre 1’Australorbis glabratus
a une concentration de 5.ppm au bout de 24 heures de contact,
Le produit expériment6 par nous se présente sous la forme d’une
poudre micronisée, dont 100 ‘$ des particules ont un diamètre in-
férieur ?i 40~. Parmi elles, 90 % ont un diamètre infsrieur à 10~.
Cette poudre titre 90 % de diméthyldithiocarbamate de zinc* Ellé
est comncrciali sée sous cette forme pour être utilisée cn suapen-
sion a ueuse & 0,s %, comme bouillie anticryptogamique dans la
lutte contre les champignons parasites des végbtaux, le zirame
étant un excellent fongicide.
Au point de vue chimique, le diméthyldithiocarbamato de zino
est un corps dont la formule est la s u i v a n t e t “(CH3)2 N]C S 2 Zn.
Son poids moléculaire est de 305,8, Son point h e f u s i o n 2 4 6 O. I l
a une tension de vapeur negligeablo et sa densit8 est de 2,00 à
20124O Ca
Tr&s faiblemont soluble dans l’eau, (65mg/litro), il est
soluble dans le chloroforme, mais insoluble dans l’alcool et dans
l’éther.
C’est le plus stable des dithiocarbanates métalliques fongi-
cides.
Il se présente sous la forme d’un solide, sans odeur, sans
goût et non corrosif.
c
Légérement irritant pour les yeux et les muqueuses, il est
inflammable, et il y a lieu de ne pas le placer à proximité d’une
flamme,
Essais faits au laboratoire :
. . .
Mdt&riel a y a n t servi à ltexpérimentation :
Pour travailler avec un matériel homogène ne prdsontant pas
a u depart de différences de sensibilité, nous utilisons pour nos
tests d’activité in vitro des mollusques d’&levage. 11 est en ef-
fet bien connu que les spécimens infestés par des formes larvaires
de trchatodes sont beaucoup plus sensibles aux produits antimol-
lusques que ceux qui sont vierges de toute infcstation, Gr&cc a
nos élevages nous disposons de plusieurs milliers d’exemplaires
d e ~i~fcifferi~~a~di,-~a~
berg, B u l i n u s sene~~,ItiBller,
w$,, $?-=-‘% gastéropodes les
dans les points d’eau d u Sknégal,
Les essais sont faits sur ces quatre enpbccs;
Bulinus
. ..-.....-
ucr.oeJ étant l’hôte intermediaire de Shistoaoma
-.
hmtobium
_uI_~ _.
1852), a u S é n é g a l ( G r e t i l l a t , ï?%l ; c3 e t
Lymnaea caillaudi celui de Fasciola
.h--.-. .
(Gretillat, 1 9 6 1 ; d), ces
le s recherches.
c
f

Protocole d * ex;~kriecntation.
Pour nos tests d’activité in vitro nous utilisons des a.jua-
riI.lEKi
en verre de 6 litres de capacité contenant de l’eau servant
à nos élevages de mollusques. (4 litres par aquarium). Son pH est
environ de 6,5 et nous travaillons a la température du laboratoire
qui est en d&ccmbre e t j a n v i e r d e 24~25~ C.
:
Nous avons choisi ce milieu naturel (eau Eiltrse sur bougie
poreuse et provenant d’un g!?te à Planorbes et a Lim&es) contrai-
rement à ce que font beaucoup d’expérimentateurs qui utilisent
pour leurs essais antimollusques, de l’eau du robinet,
En effet, la teneur en sels dissous de cette eau est variable
et elle est parfois toxique pour les mollusques à la suite des trai-
tements qu’elle a subis pour la rendre potable. L’eau distillée est
à notre avis, elle aussi, a dkconseiller. C o m m e n o u s l ’ a v o n s p l u -
sieurs fois constat&, les mollusques n’y survivent que quelques
heure sI
Les mollusques (30 spécimens de chaque espèce), sont placés
dans chacun des aquariums qui sont a&rCs pendant touto la durée
de l’exp&rience a u m o y e n d’un oxygdnateur à bulles.
Pendant la première période do 24 heures, (temps de contact),
ils sont maintenus dans une solution de molluscocide, puis trans-
férés dans un aquarium de lavage ou on les y maintient pendant
60 heures (temps de réanimation). (Dos feuilles de laitue bouillie
sont mises à leur disposition).
Ce protocole
expérimental correspond à peu près à celui pré-
conisb récemment par l’organisation mondiale de la Santé au cours
de ses efforts de normalisation des méthodes à employer pour la
recherche et l’expérimentation des nouveaux nolluscocideai
Pour la préparation des solutions de produit à tester nous
faisons tout d’abord une suspension mère à 5/1000, que nous di-
luons ensuite dans l’eau des acjuariums en fonction de la concen-
tration finale a obtenir.
Résultat sI
Avec des doses de ziramc a l l a n t de 0,s a 5 p*p*rn~ les résul-
tats obtenus au laboratoire sontconsignés dans le tableau no 1.
Les chiffres indiqués sont des pourcentages moyens de mortali-
té ; les mollusques sont considérés comme tués quand leur aspect
extérieur dénote un début de décomposition des organes, avec co-
quille éclaircie et diaphane. Dans les cas douteux les spécimens
sont disséqués pour contrôle.
TABLEAU ,I,
t
8
Espèces mises en
’ Zirame ‘Zirame
* Zirame ’ Zirame * Zirame f
expQrience
:
ià O.bppmià 1 ppm ià 2 ppm ià 3 ppm i& 5 wm ~
: Bulinus guernei
t
40
:
90 :
100 :
100
;
100
:
t
:
I
:
:
t
t
z Bulinus senegalensisr
3 0
3
50
:
100
:
100
8
100
t
t
:
2
t
t
t Lymnaea caillaudi : 40 :
90 :
100 :
100 -i
100
t
;
:
a
1
:
t
a
t Biomphalaria
t
a
t
1
:
t
t pfeifferi- gaudi
t
20
:
90
a
100
$
100
;
100
s
t
:
2
t
L
t _
t

Le zirame agit beaucoup plus lentement sur les mollusques que
ne le font les sols solubles de cuivre, et des doses de 0,s & 1
popbmb
de cc produit ne permettent pas d f obtenir une mor ta1 itf?
de 100 $. Four cette raison nous avons essayé d’augmenter le
temps de contict en le portant à 48 heures*
Dans de tella; conditions et en nous excusant de la petite en-
torse que nous faisons au protocole classique d’expérimentation,
nous avonsobtenu une DL 100 chez DJlin$&g$e,r-n-e~, L.$mnaga caillau-
,dl, Ba@us--senegalensis et,.Bipmphalaria pfeifferi gaudf- a v e c
seulement 0,5 pIp,rna de-zirame,
Comme nous l’avons vu plus haut au cours de l’examen des
diffhrents produits antinollnsqucs utilisés à l’heure actuelle
s u r l e t e r r a i n , la précipitation ou la fixation du molluscocide
par les matières organiques est un grand handicap quant on veut
traiter uh gîte à mollusques.
Nous itvona pensé qu’au laboratoire il nous serait possible de
voir dans guelle mesure le zirame, trés stable au point de vue
chimique, p eut conserver son activité molluscocide en présence de
t e l l e s matiéres,
P o u r f a i r e cas test:& rEmnnence, n o u s a v o n s pratiqu6 des
essais dans des aquariums dont le fond ktait recouvert d’une
épaisse couche de matikeo en décomposition. (Bacs ayant servi
à l’élevage de mollusques pendant plusieurs mois).
Les essais faits avec Biomphalaria pfeifferi
gucrnei à l’aide de concentrations en dimkthyldit
?
iZlEZF3 e t 1 0 p.pem., montrent que l’activit6 molluscicide de ce
produit se maintient pendant environ 30 jours, pour devenir nulle
vers le 45h: jour.
Pour ces tests, les temps de contact étaient de 24 heures sui-
vi d’un temps de lavage de 60 heures.
Au Laboratoire, le eirame a donc une rgmanence de 30 jours mi-
nimum, dans une eau fortement chargée en matières organiques,
U n m i l i e u trait6 à 5 pIp,rna est assi stable qu’un milieu de
10 p.p.rn*
En ce qui concerne l e s possibilites de destruction du produit
par les rayonsultra-violet s, dans un aquarium plac& sur l’appui
d‘une fenêtre exposée pendant 1’ après-midi aux rayonssolaires et
trait& à 5 pbp*ma,
le zirame a montré une r&zanence d’activité de
30 j o u r s e n v i r o n .
Il est donc pratiquement stable & la lumière solaire.
Pouvoir ovicide sur les pontes de mollusquesr
+
I l e s t tcstx sur pontes de i.31 seifferi ~$2 e t B. guerneJ
au cours de deux, cssaia consécutifs.
*w *-
t
.

Des aquariums sur les parois desquels sont fixdes des pontes,
.
sont remplis a v e c u n e s o l u t i o n d e ziramc 8 5 p.p.ti,
L
Après un temps de contact de 24 heures les aquariums sont vi-
.
d8o et remplis avec de l’eau filtr6e.
*

Au cours ctz! la scnainc suivante, l‘examen quotidien des pontes
montre quo 2
Les oeufs ont leur croissance ralentie, puis stoppée, Les al-
véoles qui ont tout d’abord une couleur ambrée ou jaune clair, pren-
nent ;seu ii. peu une couleur blanchâtre, plus ou moins opalescente
I
qui correspond à la mort de l’embryon, dont les mouvements se
ralentissent au cours des 3 ou 4 prcmiérs jours.
-
N”
Dans des aausriuma témoins, des pontes du môme âge donnent
de jeunes mollusques au bout d’une semaine.
E n c o n c l u s i o n , ct d’après les prcmicrs résultats obtenus au
laboratoire, le di&tyldithiocarbamte d e z i n c pr&senterait donc
dfintbrosaantcs propriotés nolluscocidcsr
Les symptômes d’intoxication Observ&a chez les nollusque~
consistent principalement CM des signes de fatigabilité avec dimi-
nution d’adhérence du pied au support, et en une insensibilité par-
fOi8 t o t a l e a u x e x c i t a t i o n s mécaniques.
Le mollusque intoxiqué se
retire à 1’intGrieur de s a coquille, puiL en ressort trés lente-
ment pour finalement mourir très souvent Ic pied en seni-extension.
Les modes d’action et voies de pdnétration du zirano chez les
mollusques sont encore difficile à dEfinir* S i l a v o i e d i g e s t i v e
est en cause, lc produit agit aussi par contact, tout au moins
pour des concentrations de 5 à 10 pipen*, car les signes morbi-
des apparaissont quelques minutes après le début dc l’experience.
Au point de vue létal, le zinc doit avoir une part prépondé-
r a n t e . En effet, nous avons obtenu avec une solution de sulfate
t
de zinc les m&~cs symptômes qu’avec le ziranc à condition d’uti-
liser une concentration & 2 0 pIp,rn*
Le radical organique favori-
serait-il la pén6tration d u zinc ? Peut-être serait-il lui-même
e
d o u é d’uno c e r t a i n e t o x i c i t é ?
Essais faits sur le terrain;
l”) Marigot de Sangalkan,
Premier test d’activit6 effectué sur le terrain contre les
nollus ques d’eau douce LLmnaea caillnudi, I3iomphalaria pfeiffcri
.W.^
g a u d i e t B~linu,5!__se8lc_gc.~n~~~-~~
.--_
WI..--
- - .
. . --
Il est réalisé dans un marigot traversant la Ferme du Labora-
toire, à Sangalkam. (27 kms de Dakar).
Aspect du marigot en déccnbre : C’est le lit d’un ruisseau
coulant pendant la saison des pluies, et dont certains bas-fonds
plus ou noins imperméables permettent à l’eau de se conserver
pondant une grande partie de la saison sèche.
L e b i e f d u m a r i g o t ou est fait l’essai, est une portion d u
lit du ruisseau qui a &t& approfondi et fermé e n aval p a r u n b a r -
rage en ciment. Ses direz nsions cn sont à peu près les suivantes;
Longueur 175 mètres, largeur moyenne 4 à 5 mètres.
La partie situ6e en amont s’81argit en une mare de 15 mktres
de dianbtre et de 3 à 3,50 mètres de profondeur, La partie plac6e
en aval a une profondeur variant entre 1 m ot 1,50 mètre;
-
L e fondde cette réserve d’eau, qui sert à l’irrigation des
cultures de la ferme, est plus ou moins vasf3ux sur une épaisseur

A u nonent de l’essai, fin décenbre 1960, le pH do cette eau
est de 6,2 et s a tenpérature v a r i e e n t r e 17O l e matin e t 25” C,
en surface le soir. S o n v o l u m e est estimé approxinativenent à
1.100 - 1.200 u3.
c
La végBtation aquatique y est très dense et constituée prin-
cipalement par des Pistia
l’eau et dont les racines
.
ble sur une Epaisseur de 20 à 50 CC~,
Pondant toute 1 *annec 1960, des rdcoltcs de nollusques opérées
en différentes saisons, avaient dbnontré que ce biotopc était un
g$te à 13. p f c i f f e r i g a u d i ,
I<._ -_
-.--..
Lymnaea caillaudi et Bu_Zinus sene&&,:;--
-...N....-. P-*_ . ~ .-
.+*.* I... a.r-....-r*
si sr
-
Une telle densitb en mtièros organiques très défavorable à
l’activité d’un produit nolluscicide, et la proximité de Dakar
pemcttant une grande facilité de contrôle, nous incitent à choi-
sir cet endroit pour y faire un essai avec le zirane.
L e j o u r n8ne d u traitment d u marigot il nous est possible de
récolter par nètre carré de surface, et fixes soit aux racines des
P i s t i a , soit à des débris vegétaux en décomposition, 5 à 6 LI
caillaudi et 2 à 3 B i o n p h a l n r i a a d u l t e s .
Pour opérer les contrôles d’efficacit6 du produit nous n’uti-
lisons pas la technique employée par beaucoup d’auteurs et consis-
tant à laisser en place des tiges de bmbous ou des fragments de
branches sur lesquels sont fixés des nollusques.
5
Une telle méthode est un pis-aller car l’absence de nollusques
sur ces piéges dans les jours suivants lc traitement de l’eau, ne
signifie pas qu’ils ont étd tues. I l s p e u v e n t en effet avoir fui
ou s’être enfouis dans la vase, sans avoir 6té détruits.
Nous préférons, quand nous pouvons le faire, enfermer une
trentaine de mollusques d’élevage dans des petites cages en bois
dont les faces sont tapissées dc toile moustiquaire en nylon. Nous
y a j o u t o n s parfoi s quelques spécimens récoltés dans le gate. Ces
cages sont placées en différents endroits plus ou moins éloign&s
des points d’épandage du produit, et les contrôles d’efficacité
sont établis d’après les pourcentages de mortalité relevés dans
ces cages.
Nous réservons le procédé rapide et pratique des “batons
piège SP aux contrôles dos essais faits en plcinc brousse quant il
nous e s t inpossible de transporter et de laisser en place du ma-
tErie nkcessitant u n e c e r t a i n e s u r v e i l l a n c e .
L e traitenent d u rzarigot e s t o p é r é l e 29/AII/60, l e uatin
entre 9 et 11 heures, par épandage de la poudre à la surface de
l’eau en ayant soin de faire écarter les Pistis p o u r o b t e n i r u n
.---.
petit chenal médian d e 4 0 à 5 0 cm de large, ceci afin d’eviter
I
de perdre le produit tombant sur les feuilles de ces plantes.
c
L’eau est traitée à raison dc 10 parties par nillion.
c
D a n s la partie
4
situEe en amont, très cncornbrée p a r les P i s t i a ,
. uous rkpandons le ziraPne à une de ses extrémités de nanièro à
contrôler son pouvoir ‘de diffusion dans un milieu trés chargé en
I
natièreo organiques et encombré par des plantes aquatiques;
*

Une dos cages à molXusquea est placée & llopposé de l’endroit
OU a é t é d é v e r s é le ziramc e t dcuz ~utrcs sont échelonnées le
l o n g d u b i e f q u i a été traité sur toute sa surface.
1.
Des contrôlas d’efficacité sont faits deux jours apres lc trai-
tenent e n a y a n t s o i n d o laiscer Ics mollusques dans un bain de In-
vage de 60 heures avant de procéder à 1 ‘évaluation des pourcentages
*
de mortalité.
.J
L’efficacité est d o 1 0 0 $ nalgrk unc v é g é t a t i o n a q u a t i q u e t r è s
dense, sans a v o i r proc6dé à un faucardage prdalable e t d a n s u n
.
milieu trés fortement chargé e n mat2èrcs organiques. L’Qpais f e u -
trage de racines d c P i s t i a q u i r e c o u v r e l’eau nIa pas empech6 le
zirame de diffuser sur une distance de 15 B 20 mètres.
Un nolluscocide est d’autant plus intéressant qu’il conserve
pendant plus longtemps son activité antPuol?usques après le trai-
terrent d e llea’!, *1 é v i t e a i n s i
“.
Ics réinfestations possibles du
glte et st-rt0u.s permet 1% destruction des mollusques, qui t après
a v o i r fui sur les bords, réintégient l e u r nil3.cu,
Pour 0pErer ces contrôles de rgnanence,
une simple visite faite
a i n t e r v a l l e s r6guLi.c:~ d’aire somaino no PoUt donner aucun rc’sul-
tat valable. Ne possédant pour l’instant ar?.cnnc technique de dosa-
g e n o u s pcmettant do ca?.culcr l a q u a n t i t é d e zirane e n c o r e p r é s e n -
t e dans l’eau, n o u s ?rbf&rona a v o i r rocours à Pa pratique des tests
biologiques0
Pour ce faire, des pr6lèvenanVs d’eau sont faits toutes les
semaines e n diffdrects points du narigot traité;
Leur pouvoIr molluscocide est testé au laboratoire sur des
mollusques d’élevage suivant la technique classique;
A
V o i c i l e r6suJ.ta-t dc ces contrôles :
- Rémanente d e 35 j o u r s D L 100 p o u r L. caillaudi.
- R6nanence d e Y3 j o u r s D L 130
ci d e 3 5 j o u r s D L 5 0 p o u r B; pfeifferi gaudi,
Effet herbicide du dinéthyldithiocarbamatc de zinc.
Nous ouvrons ici une parenthèse en signalant que cet essai
nous a permis de reconna?tre que le zirame détruit les plantes
aquatiques du genre Pist%a*
- - ..“-“m
Au cours d’un contrôle fait 5 jours après le traitement du
marigot, nous observons un jaunissement très accusé de ces plantes
s u i v i d’un désxbchement rapide d e c e l l e s a0 trouvant en pleine eau;
Si on prélève une de ces plantes , qui ne présente au bout
d’une semaine qu’un tout petit bouquet de feuilles centrales, on
s’aperçoit que seule la collerette subsiste, et que ses racines
plus ou moins pourries sont tombées au fond de l’eau.
Dans ce marigot les seulla Pistia
-s.-;.“‘u. ..” ayant rdsisté au traitement
sont ceux dont les racines sont nmplantées dans la vase du bord.
.*
Nous profitons de cette remarque au sujet du pouvoir herbicide
du zirame pour
*
s i g n a l e r q u ’ a u p o i n t d e v u e p h y t o t o x i c i t é i l som-
I
ble n’avoir aucune action nuisible sur la croissance des plantes
B racinnc: t.nrrnntraEi

En effet, cette e a u , traitée à raison de i0 pap.ma, a servi
pendant plus d’un mois à l’arrosage par aspersion dJune plantation
de choux fourragers, sans que l’on observe d’accidents de brûlure
ou un retard acnsiblc dans la croissance de ces plantes.
.
Z”) Mare de Pana1 (Région du Sénégal Oriental).
,
En déccnbre 1960, nous avons fait une enquête Epidémiologique
sur labilharziose vésicale humaine dan s cette région du Sénégal
(Gretillat, 196L,c), e t y avons repéré quclqucs gltes intéressants
a ~ulinus_g~or_n_ei
assurant la percnnité de cette espèce, vectrice
de +histosoma haematobiun.
-. *-“-..-A
D’un caractère un peu spécial, puisqu’il s’agit de mares ou
de bas-fond do marigot permanents, ces points d’eau n’ en consti-
t u e n t pas moins d’excellents endroits pour faire des tests de
produits nolluacicides.
La première de ces mares, celle de Pana1 est un point d’eau
très important pour l@écononie de la région puisqu’il sert d’abreu-
voir à de très nombreux troupeaux do bdtail transhumants.
Ancienne r8rurgence tarissant presque complètement en saison
sèche, d t important s travaux de remblaiemets l’ont tranofornke e n
une nappe d’eau mesurant en janvier-février, 200 mètres de long
sur P40 mètres de large et 4 à 5 mètres de profondeur en son point
milieu.
Les bords sont sablo-argileux, mais le fond est particulière-
,
ment vaseux.
Lteau est trouble parce que continuellement brassée par les
L
troupeaux qui viennent y boire. Son pH est de 6,4 à 4,G et sa
températurc
v a r i e e n t r e 2 0 O le matin et 24 O lo soir vers 17
heures, en surface.
C’est un important gîte à Bulinus guernei que l’on trouve sur
-CC-*“.%-. . ..e---_-.
les bords et sur les quelques pieds de ndnuphars qui y poussent;
L e 2/2/61, nous traitons cette mare avec du zirame B raison
d e 1 à 1,5 partie par million (concentration apgroxinatlva étant
donné les difficultés d’une Evaluation exacte du volume d’eau),
La poudre est lancée avec le vent à l’une des extrêmit&s qui
la fait retomber à environ 30 h. 40 mètres en avant de l’opérateur.
14 jours après, lc 16-2-61, nous faisons les contrôles d’ac-
t i v i t é e n s u i v a n t Iles bords de la mare oès nous trouvons d’innom-
brables coquilles de Z,gucr.,n.ei morts depuis quelques jours. Sur
les’bâtona pi&gentt que n o u s av0ns laissé en place lors du traite-
ment nous ne trouvons aucun nolluaque.
3”) Mare de Xakile (Sénégal Oriental, oituée à e n v i r o n 4 0 kms de
(1
la mare de l’anal).
0.
Point d’eau prospecté en décembre 1960, il se résume en fé-
‘.
vrier ?t une simple résurgence rearésentbe par une nappe d’eau
.” souterraine communiquant a l*cxtérieur par une fente rocheuse de.
5 mktres de long sur 1 nktre d e l a r g e environ.
I a
L’eau est tres boueuse et ce trou fangeux sur une xpaisseur
de 50 & fjo cm sert dn rrfrino h An= fbm-fi-Ail--

- 14 -
Le 2-2-61, au moment du traitement, cette poche d’eau est
traitée avec 1 kilo de ziramc (5 p,p.m.), Mous trouvons de très
nombreux B. guernei fixés & divers débris végétaux et fragments
.
de bois plus ou moins pourris. Ces pièges sont laissés en place
pour faciliter les contrôles qui sont faits 14 jours après.
*
Le 16-2-61, nous trouvons ces “bâtons pièges” vierges de tout
4
mollusque, a l o r s que d e treo nombreuses coquilles de B.
UlgIl.*
morts depuis de nombreux jours, sont retrouvées flottañt-5 la sur-
f a c e d e l ’ e a u ,
.
Cet essai montre que, même dans les milieux très boueux, le
diuéthyldithiocarbanate de zinc n’est que très lentement absorbé
par les matières organiques.
4*) Mare de Rountounko (9 kms du centre de Koussanar, au sud de
l’axe routier Kaolack-Tambacounda);
C’est un marigot permanent rccounu en décembre 1960 comme
é t a n t u n gete B BQinus g u e r n e i .
-.
I l est p l a c é d a n s l e l i t d’un r u i s s e a u a f f l u e n t d e l a Gaebie
en saison don pluion.
L’eau très boueuse n’a que 40 à 50 cm dc profondeur et les di-
mensions de cette collection d’eau sont en février assez restrein-
t e s : 60 x 40 mètres.
Le 3-2-61, de nombreux mollusques sont trouvés fixés à des
*
racines de nénuphars plus ou moins pourriss. Nous traitons ce
marigot avec du zirane à reison de 1 partie par million.

L e 15-2-61, i l n o u s est impossible de retrouver un seul-&
guernei
v i v a n t .
Toxicité du
dinéthyldit
ocarbanate de zinc.
--W
-----..
Le diméthyldithiocarbanate de zinc est praéiquencnt sans to-
xicith pour l’homme e t l e s a n i m a u x d o m e s t i q u e s .
11 ne demande aucune précaution spéciale pour son épandage
sous forme de poudre, si ce n’est celle d’éviter son contact
direct avec les muqueuses et les yeux.
BODGE, UAYNAP,D e t C o l l . , 1952, ont nontré en effet que 118 dose
létale 50 pour ce produit était voisine de 1250 ng/kilo.
Nous avons donné d’autre part, 25 ng/kilo/jour de zirame per
os à u n o v i n d e 30 kilos , pendart u n e semain sans observer chez
ce dernier aucun signe d’intoxication.
T o x i c i t é d u dim&t9ldithiocarbamate d e z i n c
. - _ .- . _. _._- _< - - - -_ -
.-i.. ..e-.--.-
-em.-_-. ._ ._ .-._ _---._- .e-,
0our l e s poiZns+
._ A-
- c-
En ce qui concerne l’icthyotoxicitc du zirame, nous l’avons
‘d
testée au laboratoire s u r Tilnpin nelanopleura e t Carnusaius
l
auratus.
L
En se basant sur les critères que donne LLOYD en 1960 au NA-
.
jet de la toxicité de certains sels de zinc sur les poissons
” (arr8t d e s nouvcmcnts reo~irakoircs a p r è s 5 houroa dc contact).

les doses toxiques que nous avons trouvhes pour les poissons adul-
tea de ous deux espèces se situeraient entre 5 et 10 p.p.13,
P r o p r i é t é s ,larvicides du dinéthyldithiocarbaate
t
d e zinc
v a i r s - d e Culicidae.
*
C’est au cours de ces essais de lutte antinolluaqucs a u aoyen
f
du ziranc que nous avons découvert sa toxicith pour les larves de
C~X~bt.pw v9icdenan, (Gretillat, 1961, (b)), A des doses va-
riant entre 1 et 5 P~~~IT~, suivant le stade larvaire, le dinéthyl-
.
dithiocarbanate de zinc cntravc et stoppe l’évolution des larves
qu’il t u e , o u qu’il cnpêche d e se transformer e n nymphca et en
inago s.
.w et conclusionni
IL.
D’après les preaicrs résultats obtenus au laboratoire et sur
l e t e r r a i n , l e di&thyldithiocarbanate d e z i n c >cut être considére
come unpoduit anti-nollusquea v a l a b l e .
En effet, c’est un produit bon marche’ dont la nnnipulation ne
dcnande aucune precaution spéciale c t qui ne prdsente pratiquement
aucun danger pour l’hornrrc et les animaux domstiques. Los eaux
traitées peuvent être utilisées pour la boisson, pour l’abrcuve-
rient des animaux et pour l’arrosago des cultures sans crainte
d’accidents n i d e brdlures.
Tubs stable et peu hygroscopique il peut se conserver dans de
bonnes candi tiona sous les clinats t r o p i c a u x .
.
Son action antinollunquee est mins brutale que celle dos sels
solubles de cuivre ou du
Bayer 73, mia corne i l
n’est prstiquc-
e
Lzent quo t r è s peu absorb& pac les Mi&res organiques, une dose de
1 p*p*I11*
suffit sur le terrain pour tuer tous les nollusques d’eau
douce prGsents dans lc gtte.
Très diffusiblc, il n’exige pa a de faucardage préalable dans
l e s points d’eau cnconbr4s par des plantes aquatiques;
Il n’est pratiquement pas influencé par le pH du nilieu et
il est stable et actif dans les eaux alcalines (Grctillnt, 1961,
(4).
UtilisE à raison de 10 p.p*n. W$nc dans un nilieu très boueux,
son activité antinollusques est Conserv&e pendant une période d’au
naine u n 53015, en rendant 10 nilieu incolonisable par des mollusques
adultes.
I l e s t ovicide,
Sans effet nocif sur les Batraciens, les In~~cten a q u a t i q u e s
et les Annélides, il est ceperdant u n p e u i c h t y o t o x i q u e à des doses
L
supkieurero à 5 pepmC1.
7s*
En plus de ses propriétés nolluscocidcs intéressantes, le
*
ziraac détruit les larves de,-Culicidae et il est herbicide pour
.
les plantes aquatiques du genre <$JY&> dont les r acinc s servent
*
de support respiratoire aux larves de Taeniorhy.,uchus et de
_Ficalbia;
*

Dans un tableau général (tableau no 2) nous avons réuni les
a v a n t a g e s e t i n c o n v é n i e n t s des jxincipaux produits nolluscicidcs
enployés o u à léssal à l ’ h e u r e nctucllo, lc sulfate do cuivre, le
pcntachlorophénate de sodium, le Bayer 73, lfAcroléino comparés
.
a. ceux que nous venons d e reconna$tre p o u r l e din&thyldithiocar-
banatc de zinc,
?
i
(Laboratoire National de Recherches Vétérinaires,
DAKAR-HANN ( Sérié gnl ) i
.

Conpmaison du dinéthyldithiocarbanatc de zinc avec les quatre
uolluscocidos principaux utilisés ou à l’essai à l’heure actuelle,
-SO----
--w--m --m.----..,.------
----------------_-_-_
-------=c==~============,,,,,,,,________------------
---I-LII-----II-------------
t
: Sulfate :Pontachlo:
s Acroleino Diriethyl-r
Molluscocide
:dc cuivre;ropbenate: Bayer 73:(Aquilin-:
l ft
dithiocar:
:
:de sodiunt
:
Shell) : bauatc det
t
:
., t
f t Solubilî té dans
a
t
.g-g, .-
zinc 0
I -i
t
8
:
1toall
t
0 oui.
0
oui
t
o.ui
:
oui
:_-
_ tEnploi sous f o r n c
oui.
8
:Cristaux tconprinésf
:
t poudre t
a
a
de :
t
tgranule’s Y
sel
t
1iquide:micronisdet
*-
t
:ou
aoudrcr
:
-3
I
;Dose léthale f sur
t20 à 30
: 5 a 10 :0,3 à 0,5: 10 ppr! :
1 PPU t
:
l e terrain)
:
PPC3
:Durc’c de contact
r24 h. &
I (laboratoire)
:2 ppn
t 10 ppn
:varinblcs: 3 PP~
:1,5 ppn t
t
:
t
: suivant :
:
:
t
t
1
: les mltlXrs:
tEffet s u r les oeu& t
-
- t
t
t
L
$
I
t
I
de nollusqucs
1 n.éant .t
oui
:
opi
:
oui
I
:
oui
t
: E f f e t s u r c c r c a i r c s t neant s
oui
t
oui
r
oui
:non-cxpéri t
:
t
?:
!
t
r.rrëntk ,:
tmiatanco à la
:
oui
~AU b o u t d e t d é t r u i t faucun :
oui
;
: lunièrc solaire
:
t8h activitpor les
trcnseigne:
:
2
:
tté forte-$2. U,V.
trient
:
t
f
t
tncnt dikî r
t
:
t
!
-t. nuc’e
t
t
-:
t
:
t
r24h à 0,5j-
r30j à 6ppm
rR&nanencc ( Exgéri-: 2 4 hr à :
oppri si ex:
tdans un a-:
,:(toxicité)( centa1e t 2 ppn t -
!positioll t
?
:qunriunmt
t conservde )
:
:
: aux rayons:
tnat.org.ex4
tpour les (
8
2
:
SO1
:
tpo& au sot
Jnollusques(‘
t’
r,
.:
:
1.
leil
:
t
f
t
:
t
:
:
:
sur le
: quelques: 24 h. à :24 h. & :aucun rcnt30j à 1Oppm
1
t
t e r r a i n - : he.ures
: 1 0 ppc1. :48hàl ppntseiancnentrds narigo.tr
;Faucardage prdala- toui,en
tconscill~tnon, e n
t inutile
t inutile I(
:
ble
trègle oa@
t
t
I
:Ulicu bououx
ractîvité :
ractîvitE :activité t
:
rforteucnt:dininuée z conservéerdininuke rconscrvée t
t,
r
dininu6e
,t
t
t
:
:
:Influence du pH
: activité :
Peu
toptimm
: aucun
8 aucune in-s
:
Lnulle s i rd’influcntdtactivi-trcnsef-
tfluencc apt
t
)->H 7 (flo: ce
:té pH8
: gnemnt
tpréciable :
r
tculation):
;
8
1
t
:Influence de la
: act ivi t6 t légère di+données
: aucun t
t
tduret6 de l’eau
rdininuée :ninutian tinsuffi- trcasei-
:non test6 S
:
I
t,s.i p H
rd&ivi té It sante s
zgncncnt
:
:
t
:
.I tendance f
:
-2
:
z Pouvoir de dif-
: faible
t du pr oduiitr donn6e s :
bon
ttrès b o n :
:
fu sîon
:
:à se dis-tinauffi- :
t
t
I
t
: poser suit santes
X
:
:
m :
:
tlvnnt des :
1
:
:
t
:
:Couches
t
z
t
t
-r:
t
:
t superposéeà
:
:
. ..a--
:
w :Toxicité pour les t
I
:
:
t
t
rlarves d e
Cul-icidae: béant ~ :--néant 8 nd.ant 0
n&nnt t
oui
t
tfoxicité p o u r les :
:
:
.
:Oui 5 a
toui ( P i s - t
:plsntes aquatiques :
non
:
non
t
non
,lOppn P i s r t i a ) à t
d
:
:
t
:tia 7,s t 10 ppn s
:’
:
:
s
L15 nnri
-
l
?.

:
: Sulfate :Pentachlo:
tAcroleine:Dincthyl- I
;
Molluecocide
:dc cuivre:ropheuatetBcycr 7 3 :(Aquilin-:dithiocar-:
:
:de sodiwz:
:
Shell) :baunte de :
t
:
t
:
:
:Phytotoxicité pour :
w-
:
zinc
t
:
:
f
:
:
T:ICS plantes a r a - : n o n
:
oui :
oui :
OC
non
:
non :
:cinos non flottan- :
:
:
:
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Au’ sujet-au houveau~EïoI?üsëoç$dë
‘ICI 24,223, les quelques
scignemnta recueillis dans la bibliographie ne pernottent pas de
.
l’inclure dahs ce tableau. D’après les essais faits au 8iIozmbiquc
il serait actif contre les mollusques à partir de 0,4 p*p#t~*
dans les eaux calnes. Pour son utilisation sur le terrain les
expérinentateurs auraient mis le produit en solution dans le
toluène.

- 17 -
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