REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE L’AGRICULTURE ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
INSTITUT SENEGALAIS
DIRECTION DE RECHERCHES SUR
DE RECHERCHES AGRICOLES
LES CULTURES ET SYSTEMES IRRIGUES
Projet ILRI No IDRCKARNET 92-8155
LES EFFETS DE LA COMPLEMENTATION ET DU DEPARASITAGE
INTERNE SUR LA PRODUCTION LAITIERE BOVINE EN SAISON
SECHE DANS LA ZONE PERI-URBAINE DE SAINT-LOUlS (SENEGAL)
I
ANALYSE TECHMQUE ET ECONOMIQUE
M. Ba Diao’, A. A. Fall*, Ch. SaIl*, O.T. DIAW3, 1. NDIAYE’, Y. SARR3
1 ISRA-CDH BP 3120 Dakar
,
2 MA-SAINT LOUIS, BP 240 Saint-Louis
3 ISRA-LNERV BP 2057 Dakar

,
Décembre 1998

.*
INTRODUCTION
L’élevage joue un rôle important dans la problématique du développement
économique et social de la région Nord du Sénégal. Il contribue à la couverture des besoins des
populations en protéines animales et procure des revenus assez substantiels aux éleveurs (vente de
produits et sous-produits animaux). Cependant, la gestion non équilibrée de l’espace n’a pas
-
permis l’accès partagé aux ressources naturelles telles que le foncier et l’eau. L’élevage est l’un
des secteurs à avoir beaucoup souffert de la hiérarchie établie par les pouvoirs publics entre les
différentes activités productives. Aussi, les productions animales dont le lait enregistrent de très
grandes fluctuations ; importantes en saison des pluies, elles deviennent faibles voire nulles en
saison sèche. Ces variations résultent de plusieurs facteurs de variation dont le niveau d’apport
alimentaire et la situation sanitaire du cheptel (Ba Diao et al., 1995).
En effet, dans le Delta le développement de la culture irriguée et l’extension des
endiguements ont limité progressivement les pâturages de décrue en saison sèche qui relayaient
I
les pâturages de Diéri de saison des pluies (Santoir, 1993). Les éleveurs sont dans l’incapacité
d’alimenter correctement leurs animaux à partir des pâturages d’un bout à l’autre de l’année. En
saison sèche, les vaches souffrent d’une sous-alimentation chronique et mobilisent leurs réserves
pour les besoins énergétiques de la lactation.
De même, une autre contrainte est le parasitisme gastro-intestinal plus
particulièrement accentué dans les zones péri-fluviales et péri-lacustres. L’installation des barrages
et la remise en eau de la vallée du ferlo ont favorisé un développement considérable des
trématodoses animales (ISRA, 1998). L’incidence de ses maladies sur les productions animales est
importante. Elle se traduit par une diminution des potentialités zootechniques (perte de poids,
mort), sans oublier le temps et les ressources consacrées à la lutte et aux traitements.
L’exploitation des quantités considérables de résidus de récolte et de sous-produits
agro-industriels (Tourrand, 1993 ; Comiaux et Diallo, 1998) demeure l’espoir d’augmentation des
productions animales. Ainsi, l’introduction de la technologie de complémentation et de
I)
déparasitage interne doit contribuer à l’amélioration de l’état nutritionnel et de la santé du cheptel
et donc la production laitière des femelles. L’analyse technique sera couplée d’une évaluation
économique, critère déterminant dans la prise de décision des producteurs.
OBJECTIFS
L’objectif principal de cette étude est d’examiner et d’évaluer les conséquences
techniques et économiques d’un apport alimentaire et d’un déparasitage interne sur la production
laitière, la croissance et la survie des veaux en saison sèche.
Les objectifs spécifiques sont :
a. mesurer l’efficacité des deux facteurs de variation (alimentation et déparasitage)
sur les performances des vaches en production;
b. déterminer la rentabilité financière et la faisabilité des traitements zootechniques;
et
c. ftiliariser les éleveurs de la technique de complémentation et de déparasitage.

CONDITIONS EXPERIMENTALES
Site de l’étude
L’étude a été réalisée à Ross-Béthio dans le Delta du Fleuve Sénégal (à 50 km de la
ville de Saint-Louis). Cette zone est sous l’influence d’un climat sahélien caractérisé par
l’alternance d’une saison sèche très marquée et d’une saison des pluies très courte (‘juillet-août-
-
septembre). On remarque la baisse sensible et constante de la pluviométrie depuis les années 70.
La pluviosité saisonnière varie de 200 à 250 mm par an durant ces deux dernières décennies.
Cette aridité relative est cependant atténuée par la présence de nombreux marigots, défluents
-
anastomosés alimentés par gravité, lorsque le niveau du fleuve monte au moment de la crue. La
construction du barrage de Diama a permis l’aménagement de casiers rizicoles avec la possibilité
de réaliser deux cultures par an. Les températures atteignent 23-25°C en janvier-février et 38°C
en Mai-juin. La végétation est différenciée. Sur le diéri, le faciès dominant est une steppe
arbustive claire à Acacia radiana et Balanites aegvptiaca. La strate herbacée est dominée par des
graminées vivaces ou annuelles très appetées et de bonne valeur alimentaire. Dans les dépressions
c
inondées ou Waalo on rencontre Tamarix senegaiensis, Oriza longistaminata, Sporobolus
robustus dont les repousses ont une bonne valeur alimentaire.
Choix de éleveurs et conduite des animaux
Chaque année, 120 vaches de race Gobra en lactation , ayant vêlé entre les mois
d’Août et de Février précédents la mise en place de l’essai ont été retenues. Ces animaux sont
répartis au sein de 17 troupeaux dans 3 villages sur un rayon de 10 km autour de Ross-Béthio. Le
pâturage dans les casiers rizicoles après récolte constitue l’essentiel de leur alimentation, Les
animaux fréquentent le bras du fleuve Lampsar pour l’abreuvement une fois par jour. Les veaux
ont accès à la mamelle 2 fois par jour, le matin et le soir, mais la traite n’a lieu qu’une fois par jour
en saison sèche. Après la traite du matin (7-8 heures), les vaches partent au pâturage sans les
-
veaux. Elles rentrent le soir vers 19 heures et repartent au pâturage de nuit vers 22-23 heures.
L’ensemble des vaches et leurs veaux ont été vaccinés contre le botulisme, la pasteurellose et le
charbon symptomatique. Les veaux ont tous subi le déparasitage interne.
Dispositif
L’objectif de l’essai est d’évaluer l’efficacité d’un apport alimentaire et d’un
déparasitage interne sur les paramètres de production laitière. L’effet de chacun de ces facteurs
pris individuellement ainsi que leurs interactions sur les performances est étudié grâce à un
dispositif factoriel de type 2 x 2. Nous avons quatre types de traitements :
TO : pâturage naturel seul (pratique des éleveurs)
I
Tl : pâturage naturel + déparasitage
T2 : pâturage naturel + complément
T3 : pâturage naturel + complément + déparasitage
Il n’a pas été possible d’obtenir les quatre traitements au sein de chaque village
comme initialement prévu dans le protocole. Cependant, les observations faites durant le suivi
nous permettent de faire l’hypothèse que les pratiques des éleveurs sont identiques dans la zone.

Traitements
la complémentation alimentaire
Le choix de cette complémentation est fait en fonction de la disponibilité et de
1
l’accessibilité de certains intrants dans la zone et des premières actions du programme national de
vulgarisation agricole (PNVA). En effet, le PNVA avait initié à partir de 1996 un programme de
complémentation en saison sèche à base de paille traitée à l’urée et d’un concentré. L’objectif visé
-
par le choix d’un type de complémentation est de permettre aux éleveurs, à la fin de ce
programme d’accéder facilement aux intrants, de continuer à donner la complémentation et de
transmettre les connaissances acquises aux autres éleveurs.
Le tableau 1 indique les différents types de complément distribué les deux années ainsi
que les résultats d’analyses biochimiques. Le complément est composé de 4 kg de paille de riz
traitée à l’urée à 4%, et d’l kg de concentré. Le changement dans la composition du concentré est
lié au démarrage tardif de l’essai en première année (Mai 1997).
La complémentation a lieu juste après le retour des animaux du pâturage. Une pierre à
m
lécher est également mise à la disposition de chaque éleveur en début d’expérience.
La production laitière permise par ces différents compléments est de 3.5 kg et 3 kg de
II
lait respectivement en 1997 et en 1998.
le déparasitage
Le déparasitage interne consiste à donner à chaque animal des lots Tl et T3 des doses
d’Exhelm “75Omg”
contre les strongles digestifs et de Disto 5 contre les trématodes. Ces
-
médicaments sont administrés en une seule fois au début de l’essai.
Prélèvements
Trois séries de prélèvements individuels de fèces sont effectués en mars, mai et juillet
pour faire des analyses au laboratoire afin d’évaluer la charge parasitaire.
Du lait de mélange est prélevé à trois reprises aux mêmes dates, à raison d’un
échantillon de lait de mélange par éleveur pour déterminer la composition du lait.
Collecte des données
1
La collecte des données a duré 14 semaines en 1997 et 20 semaines en 1998. Elle est
basée sur :
-
un contrôle laitier hebdomadaire des quantités prélevées par les éleveurs et
mesurées au pot gradué au ml. La conversion en kg est obtenue après
multiplication par la densité (1,03) du lait. Le potentiel laitier a été estimé, pour
chaque vache, comme étant la quantité de lait traite pendant les deux premières
semaines de suivi.
- un contrôle de croissance des veaux avec pesée mensuelle à la bascule
électronique. La quantité de lait bu par les veaux n’a pu être estimée que sur 40
têtes âgées de 1 à 2 mois au début de lactation. Le facteur de conversion, 9 kg de
lait pour 1 kg de gain de poids (Agyemang et al., 1993) est utilisé. Le poids des
vaches a été estimé deux fois, au début et à la fin de l’expérience, en utilisant la
formule barymétrique.

-
une notation de l’état corporel des vaches qui s’effectue par observation et
palpation de la région lombaire (Cissé et ai., 1995), au moment du contrôle laitier.
La grille utilisée comporte six (6) points : 0 = condamné, 1 = très maigre, 2 =
maigre, 3 = moyen, 4 = gras, 5 = très gras.
Analyses des données techniques
Les résultats moyens de quantités de lait traites obtenus au cours des essais ont été
analysés selon un modèle d’analyse de variante-covariance, en prenant en compte les facteurs
traitement (avec quatre niveaux de TO à T3), parité (primipares vs multipares), stade de lactation
et le potentiel laitier comme covariable. La réponse sur la quantité de lait récolté est calculée selon
le modèle suivant :
Y(ijke) = u + Ai[GIDl] + Bj + Ck + D(x1) + e(ijkle)
Y(ijke) = variable dépendante, u = moyenne ajustée, Ai[GLD2] = effet du traitement,
Bj = effet de la parité, Ck = effet du stade de lactation, D(x1) = effet de la covariable et e(ijkle)
=erreur résiduelle. Le test t de Student (méthodes des couples) est utilisé pour comparer les
moyennes deux à deux.
Pour l’analyse des gains de poids des veaux, les différents facteurs de variation sont :
le type de traitement, le sexe et l’âge du veau.
Analyse économique
Pour mener cette étude, l’accent sera mis sur deux critères importants à savoir la
rentabilité et les risques. Ainsi, l’analyse économique proposée repose sur une démarche à trois
niveaux. D’abord un budget partiel sera établi pour l’ensemble des traitements sur la base du
niveau de production laitière, d’estimations de prix pour la production de lait et de viande, les
intrants (ici, les éléments de complémentation et de déparasitage) et la main-d’oeuvre. Ensuite,
l’analyse sera poursuivie par une évaluation de la rentabilité relative de chaque traitement dans le
but d’identifier les traitements dits “supérieurs” ou ceux qui présentent un intérèt économique
particulier qui justifie leur adoption par les éleveurs. Enfin, par chaque traitement “supérieur” ou
économiquement intéressant, un taux marginal de rentabilité ou de rémunération sera calculé pour
mesurer le gain additionnel espéré si ce niveau de traitement était adopté.
Les paramètres économiques utilisés dans cette analyse sont les prix moyens au
producteur et au consommateur du lait, le prix du marché de viande (poids vif), le prix des
intrants et le coût d’opportunité de la main d’oeuvre pour les différentes opérations de la
technologie. L’autoconsommation familiale en lait durant la période d’étude a été quantifiée sur la
base d’un contrôle une fois par semaine. Elle est valorisée en revenus monétaires au prix au
consommateur qui est le coût d’opportunité de l’éleveur s’il veut s’approvisionner en lait. Le
revenu brut tiré du lait vendu est évalué au prix moyen au prix producteur (ou prix moyen reçu
par l’éleveur). Les prix moyens au producteur et au consommateur du lait observés dans les
marchés de la zone sont de 400 et 450 F CFA le litre, respectivement.
Pour les intrants tels que la paille de riz, l’urée, le jarga, le son de riz, la mélasse et les
produits de déparasitage (Exhelm 750 mg et Disto 5), les prix moyens pratiqués par les
commerçants (incluant le transport) sont utilisés. On note que tous les animaux partent pour la
recherche de pâturage, donc le temps de recherche de pâturage est considéré comme identique à
tous les traitements et donc non pris en compte dans le budget par traitement.
Les temps de ramassage, de préparation et de distribution de paille de riz, et de traire
le lait ont été ramenés en équivalent homrne/jour sur la base du nombre d’heures nécessaires pour

faire le travail sur un animal durant toute la période et par traitement. Une journée de travail
d’environ 8 heures a été retenue comme conforme aux conditions réelles de la main d’oeuvre
locale. Le salaire moyen agricole de 1 000 F CFA/joumée de travail payé au niveau de la zone du
Delta est retenu.
Deux scénarii ont été identifiés pour l’analyse économique. Le premier scénario est
basé sur le seul objectif d’accroître la production laitière. Dans ce contexte, seuls les gains
d’amélioration de la production du lait et les charges induites sont comptabilisés. Le deuxiéme
scénario inclue à la fois les effets sur la production du lait et sur le gain de poids induits par la
technologie et leurs charges récurrentes. Dans le deuxième scénario, la valeur monétaire du poids
au vif est évaluée au prix du marché.

RESULTATS ET DISCUSSIONS
TECHNIQUES
II
Prévalence des parasites gastro-intestinaux
Les résultats des prélèvements de fèces sont présentés dans le tableau 5. Les
-
trématodes constituent le parasitisme dominant dans la zone, principalement paramphistomum Sp,
et quelques Fasciola gigantica et Shistosoma bovis. Des infestations par des strongles digestifs ont
été rencontrées, mais avec une prévalence plus faible. Leur prévalence à été évaluée avant et après
traitement dans les différents lots. Avant le traitement en avril, les taux d’infestation étaient
équivalents dans les deux groupes. Le déparasitage (Tl et T3) a permis de réduire en mai
l’infestation. Cependant, des animaux traités se sont réinfestés par la suite. Ces résultats nous ont
permis d’écarter des analyses statistiques tous les animaux des lots Tl et T3 mais dont le
traitement n’était pas efficace ou qui se sont réinfestés au cours de l’expérience.
*
Etat corporel et variation du poids des vaches
La note d’état moyenne des vaches sur l’ensemble des résultats est de 2,OBO,34 en
1997 et de 1,80 f 0,50. Seul le lot T3 se situe à 2,30 * 055 avec une différence hautement
lli
significative (P < 0,001) par rapport aux autres lots (figure 1). Les poids sont pratiquement
stables dans le T3 alors que les vaches des autres lots ont mobilisé leurs réserves corporelles pour
faire face à leurs besoins (tableau 3).
I)
La croissance des veaux (figure 3)
-
Le gain de poids moyen observé durant la période est d’environ 6 kg, d’où un gain
moyen quotidien faible de 5Og par jour. On constate qu’il existe une différence de gain de poids
moyen hautement significatif (P < 0,001) entre les veaux issus des mères complémentées et ceux
du lot témoin. Le lot T3 se situe à 13 kg, d’où un gain de poids supérieur de 12 kg par rapport au
lot témoin (TO).
Le gain de poids obtenu est surtout influencé par la complémentation distribuée aux
mères, car les veaux ne sont pas complémentés. Le niveau de la production laitière agit sur la
croissance du veau s’il est âgé de moins de 4 mois. Au-delà, la croissance est également influencée
par l’ingestion d’aliments solides (la paille essentiellement).
Ces résultats prouvent le bien-fondé de la complémentation sur l’évolution du gain de
poids mensuel qui est l’un des principaux objectifs visés par les producteurs. Avec une meilleure
-
alimentation de mères, le bénéfice pour les veaux est évident.
La production laitière
Les quantités traitées (tableau 4a)
La production laitière traite sur les périodes est de 34,%18,4 kg en 1997 et de 46,1&3
en 1998, soit une production journalière de 0,39 kg et 0,34 kg de lait respectivement. La
production traite de T3, meilleure performance, est significativement plus importante que les
autres lots (P<O,OOl). Les animaux de ce lot produisent 4 à 5 fois plus que les lots TO et Tl et
50% de plus que le lot T2. Les résultats montrent l’effet bénéfique de la combinaison de deux
traitements sur l’augmentation de la production laitière (figure 3).
L’effet de la complémentation seule est mis en évidence en deuxième année. Ce
facteur permet de multiplier par 3 la production par rapport aux témoins.
6

L’effet du déparasitage sur la production laitière n’est pas significatif sur les deux
années.
L’effet de numéro et du stade de lactation sur la production laitière est non significatif,
même s’il révèle des variations importantes. Seul le complément alimentaire explique de façon
significative les performances laitières dans cet essai.
Les Quantités totales
Sur quarante vaches ayant 1 ou 2 mois de lactation, la production laitière totale sur la
période est de 127 kg de lait par vache dont 64% bue par le veau. Le tableau 4b met en évidence
l’effet des différents traitements sur la production totale. Le traitement combinant alimentation et
déparasitage (T3) est encore dominant, alors que l’effet du déparasitage seul n’est toujours pas
significatif
La qualité du lait
Les différents constituants du lait sont présentés dans le tableau 5. Les différences
entre lots ne sont significatives.
Discussions
La complémentation alimentaire a eu une influence hautement significative (P <
0,001) sur les performances laitières ; la durée de lactation ainsi que la quantité de lait traite
augmentent. Beaucoup de résultats disponibles confirment ce constat. C’est le cas des travaux
menés pendant 12 ans à SOTUBA au MALI (TAMBOURA T., 1982, cité par DIYOMBO D.,
1991). Une complémentation alimentaire en graine de coton à raison d’un kg par jour (lkg/J)
permet d’obtenir une amélioration de la production laitière de 56% par rapport à celle du lot
témoin, avec une moyenne de 50% , même résultat pour une complémentation à base de paille -
mélasse - urée (I.E.M.V.T, 1977). Dans la zone de Sangalkam, une alimentation d’appoint à fait
passer la production journalière moyenne de 0,46 litre par jour chez les animaux témoins (Gobra
et Djakoré) à 2,30 litres, soit de 108 litres en 235 jours à 600 litres en 261 jours de lactation
(NDONG, 1984). Dans la zone de Dahra, la production laitière permise par le régime bloc -
mélasse - urée est supérieure de 49,7% par rapport au lot témoin (SALL. et al, 1997, données non
publiées).
Nos résultats ne montrent pas un effet significatif du déparasitage interne seul sur les
performances zootechniques. Pourtant, l’ensemble des données obtenues après différentes études
en infestation expérimentale montre une diminution de la production laitière chez les animaux
parasités (CHARTIER., 1995). Cet effet est dans notre cas peut-être masqué par l’insuffisance de
l’apport alimentaire qui ne permet pas de mettre à profit ce traitement déparasitant. Le stade
avancé de la lactation des vaches peut également expliquer ce phénomène. En effet, avant 90 jours
de lactation, l’infestation par les strongles gastro-intestinaux provoque une diminution de près de
12% de la production laitière alors que celle-ci est pratiquement sans effet plus de 90 jours après
la mise-bas (0,7%) (CHARTIER, 1995).
Nous n’avons pas trouvé d’effet significatif ni du rang de vêlage ni du stade de
lactation sur la production laitière. Ces résultats sont en accord avec ceux déjà trouvés au Sénégal
(SALL. et Al, 1997 ; SOW., 1996). L’effet de l’environnement surtout alimentaire est plus
déterminant que ces facteurs.
D’une maniere générale, les productions laitières restent faibles même dans le lot T3.
Les vêlages sont anciens, le début de la complémentation a raté le pic de lactation qui intervient
7

un mois a deux mois après le vêlage. Une complémentation alimentaire, commencée dès le mois
de janvier voire le mois de novembre aurait permis d’améliorer les performances (DENIS, 1970,
cité par SOW, 1996). L’apport alimentaire a favorisé plutôt la fonction d’entretien que celle de la
production de lait ; ceci en rapport avec la pauvreté des pâturages en fin de saison sèche.
Par ailleurs, nous avons souligné l’importance de I’abreuvement sur la production
laitière. Or dans la zone, l’eau n’est pas fournie sufisamment en quantité et en qualité. Les
animaux ne sont abreuvés qu’une fois par jour. Cette situation pourrait également expliquer le
niveau de production laitière.
Enfin, la race locale sénégalaise étant plus une race à viande qu’une race laitière, le
complément apporté a favorisé le maintien ou l’augmentation du poids corporel des vaches au lieu
que les nutriments servent en priorité à l’élaboration du lait.
ECONOMIQUES
Budget partiel
Le budget partiel des quatre traitements de l’essai, selon les deux scénarii, est
matérialisé dans les tableaux 7 et 8. Il permet d’identifier dans chaque cas, ce que rapporte chaque
traitement en terme de revenu, mais également ce qu’il apporte en charges additionnelles.
A la lecture des tableaux, on remarque que l’ensemble des traitements dégagent un
bénéfice net positif dans le premier scénario, tandis que dans le second, seul le traitement T3 (lot
complémenté et déparasité) produit un bénéfice net positif Ainsi, l’effet de la technologie sur le
gain en poids n’est positif que sur le lot T3.
Dans le premier cas, le bénéfice net moyen du traitement T3 est le plus élevé. En effet,
il est de 4 fois plus que le revenu procuré par les traitements témoin et déparasité (TO et Tl).
Aussi, les charges de conduite relativement moins élevées notées dans le traitement témoin ont
induit son rang meilleur que celui du traitement Tl (déparasitage) en termes de bénéfice net
moyen. Ces résultats montrent l’impact positif à la fois de la complémentation et du déparasitage
sur l’amélioration de la production laitière. L’allongement de la période d’essai pour cette année
(140 jours, soit plus de 4 mois comparée aux 3 mois de 1997) a produit un effet certain sur la
-
matérialisation de l’impact de la technologie sur la production laitière. On a ainsi noté un
doublement de la production laitière dans les traitements T2 (lot complémenté) et T3
(complémenté et déparasité) qui passent respectivement, en moyenne de 31 à 59 Vvache et de 45
à 87 litres par vache lactante. Les niveaux de production des traitements TO (témoin) et Tl sont
par contre, respectivement en baisse de 50 et 36 % par rapport en 1997.
I
Dans le deuxième scénario, tous les bénéfices sont négatifs sauf celui de T3 (lot
complémenté et déparasité). Le gain de poids espéré de l’apport de la technologie s’est révélé
négatif même dans le lot complémenté. Ces résultats doivent être cependant, interprétés avec
II
prudence. Bien que la période d’essai a été prolongée par rapport à celle de 1997, elle se situe
dans la phase critique d’alimentation du bétail. Il semble que le manque de déparasitage même
dans le lot complémenté a des effets négatifs sur la valorisation de l’aliment apporté.
De façon globale, on note pour cet essai une réduction des coùts d’entretien des
animaux. Cette relative satisfaction provient de l’utilisation des sous-produits agricoles
disponibles dans la zone d’étude pour l’alimentation du bétail. L’étape suivante de l’analyse
précisera la prédominance relative des divers traitements.
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Analyse de dominante
L’analyse de dominante a pour objectif de mesurer la performance d’un traitement en
fonction de son coût de réalisation et de son bénéfice net dégagé. Dans ce cadre d’analyse, un
traitement est considéré comme « dominé » ou (( inférieur » s’il est possible de trouver un autre
traitement qui coûterait moins cher tout en ayant un bénéfice net plus élevé. Autrement, le
traitement est dit “non-dominé” ou “supérieur”.
Dans les tableaux 9 et 10 sont consignés les résultats obtenus. Avec le premier
scénario (effet sur la production de lait), les traitements T3 (lot complémenté et déparasité), T2
(lot complémenté) et TO (témoin) sont les traitements dits « non-dominés » (tableau 9). Aussi, ils
présentent actuellement un intérêt économique pour l’éleveur. Seul le traitement Tl (lot
déparasité) est dominé. 11 a des charges variables plus élevées que celles par exemple de TO qui
est de plus haut rang sur le plan du bénéfice net. Ainsi, le gain de rendement obtenu ne parvient
pas à compenser les coûts additionnels engagés pour le traitement Tl
Dans le deuxième scénario (effet à la fois sur le gain de poids et du lait), se sont tous
les traitements TO à T3 qui sont (( non dominés » (tableau 10). En principe, aucun traitement de
rang inférieur en terme de revenu ne présente des charges variables supérieures à celles des autres
traitements de revenus plus élevés. Cependant, seul le traitement T3 présente un intérêt
économique avec un bénéfice net positif Il convient aussi de préciser que le meilleur traitement
sur le plan économique n’est pas forcément celui qui a le rendement physique le plus élevé.
L’analyse marginale permettra de quantifier cette importance relative.
Analyse marginale
Il s’agit pour chaque traitement “non-dominé” de déterminer son taux marginal de
rentabilité (T.M.R.) ou le rapport du bénéfice net additionne1 aux coûts additionnels occasionnés
par l’investissement en intrants et en main-d’oeuvre (nécessitant le traitement). Autrement dit, le
taux marginal de rentabilité exprime en pourcentage ce que gagne l’éleveur en termes de revenus
nets quand il dépense de plus en plus en aliments de bétail et en main-d’oeuvre pour produire.
Dans le premier scénario (tableau 1 l), le taux marginal de rentabilité est de 25 % en
allant du témoin au traitement déparasité. Il se situe par contre à 1169 % en passant de TO à T3.
Ainsi, l’éleveur gagnerait additionnellement 1169 % de chaque franc investi en aliments de bétail
et en main d’oeuvre pour conduire le traitement T3. Dans le deuxième scénario (tableau 12),
l’application du traitement T3 induirait un TMR de 5 270 %.
La pratique courante veut que le TMR calculé soit comparé à un taux cible acceptable
dans la zone de l’étude, pour déterminer les traitements rentables selon l’optique des éleveurs. Ce
taux cible doit refléter la nature de la technologie et du coût du capital. Le taux généralement
ciblé est le taux du placement bancaire ou le coût d’opportunité du capital investi ailleurs. Ainsi,
avec le taux d’intérêt du placement de capital évalué entre 17 et 25 %, on peut dire que les
traitements T2 et T3 mériteraient une attention particulière pour la suite de l’essai dans le premier
scénario, et seulement de T3 dans le second cas.
Compte-tenu du fait que l’objectif de l’essai était d’identifier les traitements
susceptibles d’être poursuivis, il serait souhaitable de poursuivre tous les traitements supérieurs
induisant un bénéfice positif en diversifiant les lieux d’implantation. Toutefois les premiers
résultats mettent en avant le traitement T3 dans les deux cas de figure.

Analyse de sensibilité
Les analyses présentées ci-dessus sont basées sur un ensemble de données empiriques
et de paramètres estimés. Si les premières sont endogènes à l’essai, les paramètres estimés
peuvent faire l’objet de variation et d’interprétation diverses. Ainsi, on se pose la question de
savoir dans quelle mesure les résultats obtenus seraient différents en prenant d’autres estimations.
Ainsi, l’objectif de cette analyse est de modifier certains paramètres comme le prix du lait ou les
coûts de production et de voir si les traitements préférés seraient différents.
A titre d’exemple trois cas d’hypothèses ont été retenus pour le premier scénario plus
réaliste. Il s’agit d’une hausse de 10 % du prix du lait sans changement sur les coûts des intrants ;
une baisse de 10 % des coûts des intrants et sans changement sur le prix du lait ; et enfin un
changement de 10 % sur le prix du lait (à la hausse) et sur le coût des intrants (à la baisse).
Dans
ces trois scénarios, on retrouve toujours les traitements T3 (lot complémenté et déparasité), le
traitement T2 (complémenté) et enfin le TO (lot témoin) économiquement rentables (tableau 13).
Si le traitement T2 est adopté, son taux marginal de rentabilité variera de 36 à 49 % selon les
hypothèses. Et s’il s’agit de T3, le TMR accroît considérablement de 1296 à 1 478 %. Un
changement à la fois sur les deux paramètres (prix du lait et coûts des intrants) donne les taux de
rentabilité les plus élevés.
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CONCLUSION
Les résultats obtenus montrent l’importance de la combinaison des deux facteurs,
déparasitage et complémentation sur les performances zootechniques. En effet, tous les
paramétres de production laitière, de croissance des veaux et l’état corporel s’améliorent. Or, les
animaux du lot témoin ou ayant subi l’action d’un seul facteur ont une production stable ou qui se
dégrade au cours du suivi. Cependant, l’analyse reste incomplète en ayant pas pris en compte les
effets sur les performances de reproduction qui selon les éleveurs se sont également améliorées
surtout sous l’action de la complémentation.
Les résultats mettent également en évidence que la technologie peut être rentable (le
cas du traitement T3 dans les deux scénarii, et de T2 pour l’objectif d’amélioration de la
production laitière). Mais son adoption sera fortement liée à l’allongement de la période
d’entretien des animaux et à la réduction des coûts des intrants. En somme, l’analyse présentée
dans cette étude a permis de cerner le débat sur les facteurs potentiels affectant la rentabilité
financière des technologies accessibles aux agriculteurs, en général.
Cette présente technologie gagnerait mieux en adoptant l’utilisation des sous-produits
moins coûteux et disponibles pour l’alimentation des animaux. L’essai devra également être
conduit dans d’autres zones du pays où l’alimentation de base (le pâturage naturel) est plus riche,
ce qui permettrait de rendre cette technologie plus attrayante.
1 1

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14

I
.. -4
-- _.. #
-
-1
-.-.-1
1
-1

OJ
L

:

i

1

;

i

;

i

:

i

i

i.
:

I

‘Ii
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
‘19
20
Fimre 1 : Evolution de la note d’état corporelle (1998)
08
__-------------
a
_----------
111
---...------
_____--_-------_--_------------.
____------
Fimre 2 - Evolution de la production laitière journalière (1998)
15

47
3,5 j B
w
su
3 --
x
. .
2

2,5 - -
2
Avril-M ai
Mai-juin
Juin-juillet
Juibt-Août
P E R I O D E S
~-++4oyenne eTO +Tl
-n-T2
-YE-T31
Figure 3 : Evolution du gain du poids mensuel des veaux (1998)
1 6

Tableau 1 : Composition chimique des aliments distribués
Année Complément
M S %
UF/kg M S
MAJWQ
P
C a
M S
1997 Paille de riz -
92,l
0,52
32,6
1,63
3,44
urée
Concentré
93,l
0,82
109,2
8,81
2 8
(100% jarga)
Paille de riz -
92,2
0,53
33.7
1,63
3,48
urée
-
1998 Concentré
91,5
0,80
84,2
675
2 1
(50%sonde riz,
25%mélasse,
25%jarga)
L
Tableau 2 : Prévalence des parasites gastro-intestinaux dans la zone de Ross-Béthio
TO et T2
Périodes
Strongles
Trématodes
Strongles
Trématodes
Avril
28,57%
50%
26,66%
58,33%
Mai
5,26%
5,26%
27,39%
52,17%
Juillet
16,66%
12,36%
26,36%
66,88%
Tableau 3 : Variation du poids de la vache en 1998
Lots
Nombre d’animaux
Variation
Écart-Type
moyenne
31,1872
2 8
-38,5724
18,7957
T2
T 3
3 0
8,25
7,21
17

Tableau 4a : Variation de différents paramètres :durée de lactation, production laitière
traite, production initiale, production moyenne journalière (1998)
Lots
Nbre
Durée de lactation Production laitière Production
Production
d’animaux
/jour
totale (kg)
initiale (kg)
moyenne
journalière (kg)
Moyenne
118
Ils*41
46,l &34,8
0,23 1- 0,ll
0,34 rt 0,24
T O
3 0
103 + 36
17,4 z!z 9,6
0,24 zk 0,09
0,12 I!Z 0,06
Tl
28
105+ 40
19,0 I!I 9,7
0,21 AI 0,07
0,13 f 0,06
T2
3 0
123 I!I 24
59,4?: 24,5
0,22 -t 0,13
0,42 f 0,17
T 3
3 0
128 +9
87,0 I!I 27,2
0,25 f 0,13
0,72 +0,18
Tableau 4b : Variation de la production laitière totale
Lots
Nbre
Production traite
Production bue
Production
Production
d’animaux
m-0
par le veau (kg)
totale (kg)
moyenne
journalière (kg)
T O
7
20,4 k 9,1
50,l k 16,2
71,l I!I 19,2
0,69 IL 0,lO
Tl
11
20,8 f: 6,3
46,4 +9,5
69,8 rt 15,6
0,65 zk OJO
T 2
9
72,2 f 14,O
90,3+ 35,8
163,l + 40,7
1,35 + 0,18
T 3
13
91,4 f 28,O
135,O -t- 43,2
228 +47,5
1,9 f 0,21
18

Tableau 5 : Composition moyenne du lait de la Gobra dans la zone de Ross-Bétbio
Constituants du lait
Poids moyen du lait (g/l)
Matières sèches
144,17 + 15,7
Matières minérales
52,96 +10,5
Taux butyreux
47,88 f 11,l
Matières protéiques
32,08 dz 4,4
Lactoses
60,38 k 9,3
Tableau 6 : Gain total et Gain Moyen Quotidien
Lots
Effectifs
Gain (kg)
GMQ (kg 4)
Moyenne
118
5,88 k 6,46
0,05 I!I 0,05
TO
30
1,21 +4,16
0,Ol ts 0,03
Tl
28
3,23 dz 3,55
0,03 I!I 0,03
T2
30
5,8 + 4,54
0,054 I!I 0,04
T3
30
13 + 6,22
0,lO Ik 0,05
1 9

Tableau 7 : Budget partiel des quatre traitements
Scénario 1 : Effet sur la twoduction de lait
TRAITEMENTS
RUBRIQUES
TO:
Tl:
T2 :
T3 :
lot témoin
lot déparasité lot
lot
complémenté
complémenté
et déparasité
REVENU BRUT
Val. prod. autocons.
6 200
6 228
9 720
13 920
Val. prod. Comm.
868
1 588
15 660
23 517
Val. prod. Brute tot.
7 068
7 816
25 380
37 437
COUTS VAR. MON.
alimentation
0
0
11797
11 760
pdt vétérinaires
100
1 240
100
1 240
Coût var.tot.
100
1 240
11 897
13 000
COUTS OPP. VAR.
(Tps travaux: h/j)
Tps prep. paille
0
0
4,75
4,79
Tps dist. paille
0
0
16,80
15,86
Tps traire lait
9,60
11.,95
10,96
10,64
Taux horaire moyen
125
125
125
125
Coûts var. tot
op.
1 200
1494
4064
3 911
Charges var. tot
1 300
2 734
15 961
16911
Bénéfice net (F CFA)
5 768
5 083
9 419
20 526
20

Tableau 8 : Budget partiel des quatre traitements
Scénario 2 : Effet sur le Pain de Doids et la Droduction de lait
TRAITEMENTS
RUBRIQUES
TO:
Tl:
T2 :
T3 :
lot témoin
lot déparasité lot complémenté lot complémenté
et déparasité
REVENU BRUT
Val.prod. lait
7 068
7 816
25 380
37 437
Val. Gain poids
-53 625
-50 141
-30 225
10 725
Revenu brut tot.
-46 556
-42 324
-4 845
48 162
COUTS VAR. MON.
alimentation
0
0
13 140
13 140
pdt vétérinaires
200
1 340
200
1 340
Coùt var.tot.
200
1 340
13 340
14 480
COUTS OPP. VAR.
(Tus travaux: h/‘)
Tps prep. paille
0
0
4,75
4,79
Tps dist. paille
0
0
16,80
15,86
Tps traire lait
9,60
11,95
10,96
10,64
Taux horaire moyen
125
125
125
125
Coûts ou. var. tot
1 200
1 494
4 064
3 911
Charges var. tot
1 400
2 834
17 404
18 391
Bénéfice net (F CFA)
-47 956
-45 158
-22 249
29 771
Tableau 9 : Identification des traitements « non-dominés »
Scénario 1: Effet sur la Droduction du lait
Traitements
Bénéfice
Coûts variables
Traitement
net
totaux F CFA
non-dominé ?
F CFA
T3 (lot complémenté et déparasité)
20 525
16911
Oui
T2 (lot complémenté)
9419
15 961
Oui
TO(témoin)
5 768
1300
Oui
Tl (lot déparasité)
5 083
2 734
non
21

Tableau 10 : Identification des traitements « non-dominés »
Scénario 2 : Effet sur le vain de uoids et sur la Droduction du lait
Traitements
Bénéfice
Coûts variables
Traitement
-
net
totaux F CFA
non-dominé ?
F CFA
T3 (lot complémenté et déparasité
29 771
18 391
Oui
T2 (lot complémenté)
-22 249
17404
oui
Tl (lot déparasité)
-45 158
2 834
oui
TO (témoin)
-47 9.56
1400
oui
Tableau 11 : Calcul du taux marginal de rémunération ou de rentabilité (TMR)
II
Scénario 1 : Effet sur la production du lait
Traitement
coûts
coiîts
Bénéfice
Bénéfice
« non-dominé »
variables
variables
net
marginal
totaux
maqginaux
F CFA
F CFA
T3 (lot complémenté et
16911
950
20 525
11 106
déoarasité)
T2 (lot complémenté)
15 961
14 661
9419
3651
L
TO (témoiril
1 300
5 768
-
Tableau 12 : Calcul du taux marginal de rémunération ou de rentabilité (T.M.R)
Scénario 2 : Effet sur le eain de Doids et sur la production du lait
Traitement
1 coûts
coûts
Bénéfice
« non-dominé »
I variables
variables
net
marginal fpourcentag
marginaux
F CFA
987
29 771
T2 (lot complémenté)
17 404
14 570
-22 249
229091
Tl (lot dharasité)
2 834
1434
-45 158
TO (témoin)
1400
-1 - 4 7 9 5 6i
22

îl>
b
mn
Tableau 13 : Analyses de sensibilité : Essai de l’effet de complémentation et de
-
déparasitage
L
Scénario 1 : Effet sur le lait
Traitement
Bénéfice
Coûts var
Traitement
Bénéfice
Coûts var.
Taux
net
totaux
Supérieur ?
marginal
Marginaux marginal de
FCFA
FCFA
FCFA
FCFA
rentabilité
.-.
%

1” Cas : hausse de 10% du prix du lait ; coûts intrants inchangés
-
T3
24 269
16911
oui
12 312 (a)
950 (a)
1 296 %
c
T2
11957
1.5 961
oui
5 482 (b) 14 661 (b)
37 %
TO
6 475
1 300
oui
L
Tl
5 864
2 734
non
(a) valeur additionnelle par rapport au traitement T2
I
(b) valeur additionnelle par rapport au traitement TO
--
Zème Cas : baisse de 10 % du prix des intrants ; Prix production lait inchangés

T3
21 826
15 611
oui
11 217 (c)
840 (c)
1 335 %
12
10 609
14 771
oui
4 831 (d) 13 481 (d)
36%
,
TO
5 778
1 290
oui
Tl
5 207
2 610
non
(c) valeur additionnelle par rapport au traitement T2
(d) valeur additionnelle par rapport au traitement TO
? Cas : hausse du prix du lait et baisse du prix s’es intrants (de 10%)
T3
25 569
15 611
oui
12 122 (e)
840 (e)
1 47s
%
T2
13 147
14 771
oui
6 662 (0
13 481 (f)
49 %
TO
6 485
1290
oui
Tl
5 988
2 609
non
(e) valeur additionnelle par rapport au traitement T2
(f) valeur additionnelle par rapport au traitement TO
23

REMERCIEMENTS
Nous adressons nos sincères remerciements à l’Institut International de Recherche sur
I¶Elevage (ILRI) et le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI) dont la
collaboration active a permis le financement et l’exécution du projet “Evaluation des systèmes
péri-urbains de production laitière”. Nous exprimons notre profonde gratitude au Pr. E.A.
Olaloku, 1” coordinateur du réseau CARNET-ILRI, pour les efforts fournis pour que le projet
voit le jour, au Dr J. Ndikumana actuel coordinateur pour ses encouragements et la finalisation,
M, Diédhiou biométricien à 1’ILR.I Addis Abeba et T. Williams économiste à I’ICRISAT Niamey
pour leur appui méthodologique.
Enfin, nous remercions l’ensemble des personnes qui ont participé de près ou de loin à
l’exécution de ce programme et particulièrement Dr. E. Yade Inspecteur régional de l’élevage de
Saint-Louis, Abdou Fall A.T.E de Ross-Béthio, les observateurs Kéba Diao, Ousmane Ndiaye,
Abdou1 Ba, Maciré Dia110 et l’ensemble des éleveurs des villages RaÏnabé 1, Ouroulbé bégaye,
Souloul, Odabé navar.
Y
24