VII" JOURNEES MEDICALES DE DAKAR 1 1 - 16 ...
VII" JOURNEES MEDICALES DE DAKAR
1 1 - 16 JANVIER 1971
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LES ANTHROPOZOONOSES BACTERIENNES EN AFRIQUE NCIRE
IMPORTANCE ET REPERCUSSION SUR LA SANTE PUBLIQUE
Par J. CHAM?RON+, Mme M. CASTETS*' & J, ORUE?
N-e--
L'étude générale des zoonoses, "maladies et infections qui sont
naturellement transmises entre les animaux vertébrés et l'homme", et i'etu-
de plus particulière des anthropozoonoses, "maladies animales transmissibles
à l'homme", font depuis longtemps l'objet de très nombreuses recherches, jus-
tifiécs par l'ampleur et la complexité des problèmes qui se posent à la fois
aux responsables de la santé animale et aux responsables de la santé humaine,
Si le terme même de “zoonose” reste discutable puisqu'étymolcgi-
quement il ne signifie que "maladies des animaux"* la notion de zoonose
s'avère extr&ement précieuse sur le plan pratique. Son mérite est double,
D'une part, elle donne une base commune à la médecine humaine et à la méde-
cine vétérinaire pour l'étude de l'épidémiologie, de l'épizootologie et de
la pathologie comparée des maladies retrouvées à la fois chez l'homme et
chez l'animal. D'autre pcart, elle permet d'établir des méthodes de lutte
rationnelles et cohérentes contre ce que BLANC et NOSNY (7) appellent les
complexes pathogènes qui provoquent et conditionnent ces mêmes maladies.
Ce n'est pas la première fois que le sujet des zoonoses infectieuses
est évoqub au Sénégal. Déjà en 1959, GORET, FONTAINE et PILET, (21) à l'occa-
sion d'une conférence à la Facult6 de médecine de Dakar, nous ont donné sur
ces maladies des "Aperr,us" particulièrement documentés. Il nous sera donc
difficile d'être toujours inédit et original. Le but de notre communication
est surtout d'ordre pratique Y tout d'abord, préciser celles des anthropozo-
onoses bactériennes qui sévissent plus particulièrement en Afrique noire, et
rappeler brièvement leurs caractéristiques essentielles; donner ensuite les
chiffres indispensables et les résultats de recherches les plus significatifs
qui seuls permettent de se faire une idée exacte de leur importance et de
leur incidence réelle surla santé publique.
Nous limiterons notre étude à lx tuberculose, la brucellose, le
charbon bactéridien, les salmonelloses et la peste, qui s'avèrent &tre les
anthropozoonoses majeures les mieux connues en Afrique noire. Cela ne veut
pas dire que d'autres zoonoses bactériennes majeures telles que la listériose,
les leptospiroses, la tularémie, la morve n'existent pas. Ainsi par exemple D
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+ Laboratoire national de 1'Elevage et de Recherches vétérinaires du
Sénégal. - I.E.M.V.T. - DAKAR-HANN
+t Faculté mixte de Médecine et de Pharmacie - Université de Dakar -
Service de Bactériologie - Virologie.

2
LAFAIX et coll. ont diagnostiquk en 1967 un cas de listeriose humaine à
Dakar (25); BAYLTXT et coll. vont nous preciser pendant ces journees les
r&ultzts de leurs travaux sur les leptospiroses. Néanmoins, ces maladies
restent trop rares pour q.!il en soit fait mention dans notre rapport.
Le problème des rickettsioses mérite cependant d'@tre evoqué. En
effet, diverses enquêtes sérologiques ont montré l'importance de ces mala-
dies en pathologie tropicale, Au Sénégal, le typhus murin est connu depuis
longtemps et des souches de R-. mooseri ont été isolées (18). Une enquête
sérologique effectuée en 1962 (-confirme la frequence de la fièvre bou-
tonneuse (40 p,lOO de porteurs d'anticorps dans différentes populations du
Sénégal). Il serait intéressant d'effectuer une étude sérologique parallèle
chez l'homme et chez l'animal pour évaluer l'importance réelle des réservoirs
animaux et leur incidence sur la santé publique.
Compte tenu de ces restrictions d'ensemble, nous commencerons
notre rapport prar l'étude de la tuberculose.
TUP33XXLCSE
Parmi les zoonoses majeures, la tuberculose tient toujours de nos
jours une place très importante. Elle continue de poser pour l'homme et les
principales espèces domestiques des problèmes extrêmement préoccupants dans
l'ordre social, économique et de la santé publique. Pour la tuberculose bovine
à 5 bovis, ces problèmes sont tels qu'ils ont contraint de nombreux pays à
se lancer dans des campagnes de dépistage et d'éradication à l'échelle na-
tionale, dans le but de se dtjbarrnsser de la. lourde hypothèque que la maladie
animale faisait peser sur l'ensemble de la population. A la lumière des expo-
sés présentés lors d'un colloque sur "la tuberculose humaine d'origine bo-
vovine" à l'occasion du nT" congrès national de la tuberculose à Lyon en
1966, il ressort qu'en Frnncc
1 p.100 dos humains tuberculeux sont infec-
tés par le bacille bovin. Des statistiques à 1'6chclle mondiale font rcs-
sortir des chiffres bien plus élevés (jusqu'à 26,5 p.100) dans d'autres pays
d'Europe ou d'Afrique où l'infection bovine reste importante (47).
Qu'il nous soit permis de rappeler tout d'abord les caractères
----_---_-
étiologigues et épidémiologiques de la tuberculose considérée i5Ïï~%iiï~-~Üe
mmI~==-=-.======== -======z=-===
zoonose. Pour employer les termes de clatification des zoonoses admis par
les experts F.A.O./O.M.S. dans leur 3” rapport en 1967 (3), on peut dire
que c'est une anthropozoonosc bactérienne majeure, une ortho-zoonose exten-
sive et réversible, accidentelle ou professionnelle, une pan-amphizoonose.
Voyons rapidement chacun de ces termes.
C'est une anthropozoonose, du moins en ce qui concerne la tuber-
culose bovine à Mycobacterium bovis, puisque la transmission naturelle se
fait essentiellement dans le sens de l'animal à l'homme. L'animal porteur
de germes est la source principale sinon unique de la maladie humaine.
L'expérience montre qu'une action prophylactique efficace, tendant au con-
trôle et à l'éradication de la tuberculose bovine et des tuberculoses ca-
prines, équines et porcines qui lui sont souvent associées, entraîne rapide-
ment la rcigression puis la disparition de la mûladic humaine à 5 bovis.
.*
/ l .

Bactérienne, la tuberculose l'est par son étiologie. On reconnaît
un rôle pathogène majeur aux deux espèces humaine et bovine du bacille tuber-
culeux, ainsi qu'au bacille aviaire. Le rôle des autres mycobactéries dites
"atypiques" reste encore mal précisé et nécessite des études complémentaires,
La tuberculose est encore une zoonose majeure, avec les caractères
de fréquence et de gravité des infections que cela sous-entend chez l'homme
et chez l'animal. Les symptômes peuvent %tre très variés, tantôt semblables chez
l'homme et l'animal, tantôt très différents; l'homme devient parfois le rév&
lateur d'une maladie restée inapparente chez l'animal. C'est le cas de la
tuberculose du chien et du chat, ou de la tuberculose chronique de la mamelle
chez la chèvre, avec production d'un lait très bacillifère.
C'est une ortho-zoonose puisque le cycle de transmission de la ma-
ladie est simple, sans hôte intermédiaire obligatoire. La contamination s'ef-
fectue par contact9 direct ou indirect (ingestion le plus souvent d'un lait
infecté qui en cas de mammite tuberculeuse peut contenir jusqu'à 100.000
bacilles par millilitre).
Contrairement à d'autres zoonoses où la transmission humaine cons-
titue une impasse épidémiologique, la tuberculose est une zoonose extensive
et réversive. C'est là un de ses caractères les plus importants. A partir
d'un homme infecté par un animal, on a toujours la possibilité d'une conta-
mination naturelle inter-humaine plus ou moins poussée, ou une recontamina-
tien inverse de l'animal par l'homme, voir même d'une recontamination d'une
espèce animale nouvelle, différente de l'espèce donatrice initiale. Comme
le soulignent JOUBEZT et OUDAR, "la spécialisation classique de M. tubercu-
losis, 5 Bovis et 5 avium respectiw$ent pour l'homme, les bovins et les
oiseaux, ne demeure que PREmNTlELLE et n'est JAMAIS EXCLUSIVE'~(23).
On connaît les schémas de transmission naturelle les plus f&-
quents chez les animaux et chez l'homme, La tuberculose bovine est habituel-
lement provoquée par le bacille bovin d'origine bovine. Il en est de même
chez les petits ruminants, le cheval et le porc. Le porc est assez souvent
infect6 par le type M, avium d'origine aviaire.
Mais à côté de ces transmissions classiques existent de nombreuses
possibilités de transmission secondaires, accessoires, plus rares mais effec-
tivement réalisables, entre les différentes espèces <animales ou l'homme, avec
chacun des types de bacille. Ainsi le type humain peut %tre retrouvé chez les
petits ruminants, les chevaux et même les volailles. Le porc, les psittacidés,
peuvent être infectés par le type humain. Le chien peut redonner à l'homme
tantôt le type humain, tantôt le type bovin, Des caprins infectés par le type
bovin d'origine bovine peuvent retransmettre ce type à des effectifs de bovins
assainis au cours d'une campagne prophylactique, et même à l'homme.
Qu'il nous soit permis de donner quelques exemples tirés d'une lit-
térature importante et empruntés tout d'abord à GORET, FONTAINE et PILET (21) :
une trayeuse (Magnusson) présentant une tuberculose à type bovin contamine
49 des 75 bovins du troupeau dont elle s'occupe; une fermière (Tice),atteinte
de tuberculose à type bovin, infecte à quatre reprises différentes son trou-
peau en l'espace de quatre mois. Citons encore cette exploitation où, lors
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - L - - I - - - - - - - - - - m
+ en majuscules dans le texte.

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4
.
d'un sondage tuberculinique en 1955, les 241 chèvres et les 273 bovins sont
déclr.r& indemnes de tubwculose.
En 1950, 43 vaches et 4 chèvres réagis-
ssnt lors d'un nouveau &pistagc. Le bacille en cause se révèle être du type
humain; il est disséming par un vacher atteint de tuberculose pulmonaire
ouverte.
Nous emprunterons un dernier exemple à VAILLAUD et coll. (47) qui
décrivent à Lyon 4 cas de tuberculose pulmonaire à F& bovis dans une même
famille. La transmission est tout d'abord hétéro-spécifique, avec la con-
tamination de lr, mère et de la plus %gée des filles (35 mois) pcar les
10 wches tuberculeuses de l'&able familiale; elle devient ensuite inter-
humaine, puisque cette fillette contamine à son tour ses deux soeurs Agées
respectivement de 24 et 10 mois, donc sans contact direct avec l'étable
incriminée, située à 40 mètres de la maison dthabïtation.
Ces divers exemples d'inter-transmissibilité et de réciprocite
de la contagion expliquent pourquoi le terme de pan-amphizoonose est donné
parfois à la tuberculose; il fait plus pzrticulièrcment ressortir le foison-
nement des inter-contaminations réciproques, souvent déconcertantes, entre
les différentes espèces nnimales, et entre celles-ci et l'homme qui se re-
trouve ainsi finalement mena& par les trois types de bacilles tuberculeux
humain, bovin et aviaire, d'origine multi-spécifique possible. On comprend
mieux ainsi pourquoi les plans de prophylaxie de la tuberculose humaine
d'origine bovine doivent se fonder sur le dépistage et la suppression non
seulement des cas bovins mais aussi des tuberculoses de toutes les autres
espèces animales domestiques, source éventuelle de bacilles pour l'homme.
La tuberculose est donc une des rares zoonoses pour laquelle la
conditions de "r&ciprocité", de vice versz, de l'ancienne définition de
CES maladies s'applique effectivzt,
dans les conditions naturelles d'ob-
servation. Il faut bien admettre, avec ELANC et NOSNY (7)",que de telles
zoonoses au sens strict du terme sont rares, si l'on veut bien se placer
non sur le plan des transmissiorsthéoriquement
possibles, mais plutôt sur
celui plus réaliste de 1~. pratiquz courante.
Après ces générnliths, voyons que112 est la place tenue pnr la
tuberculose animale en Afrique et l'incidence de cette maladie sur la sante
humaine,
1 - Nous étudierons tout d'abord l'importance de la tuberculose animelc,
-------------------
_----_--_----------
principalement bovine et accessoirement porcine, dans la pathologie
vétérinaire en Afrique de l'Ouest.
--_-_-_-_~--~_----
------------------
Lors des VI" Journées médicales de Dakar en 1969, plusieurs rap-
porteurs firent le point de nos connaissances actuelles sur cette redoutable
affection chez le noir africain. ORUE et CWON, d?ns leur "rapport sur
les tuberculoses canimales" (35) essayèrent de préciser pour quelques Etats
de l'Afrique de l'ouest francophone l'incidence de la maladie chez les di-
verses espèces animales domestiques, son évolution depuis 1952, et ses pos-
sibilités d'extension dans l‘avenir.
. . / .*

5
Nous ne reviendrons pas en détail sur ce rapport. Nous nous con-
tenterons d'en rappeler les résultats les plus importants, que nous complè-
terons par ceux de travaux entrepris depuis deux ans et pour lesquels des
résultats ont déjà été publiés.
l-1 - Les premiers rêsultats dont nous ferons etats concernent la
tuberculose animale détectée à l'abattoir. Du point de vue numérique, il
=~--=--------,-------------==--------===-
s agit essentiellement de ia kbercuiose'bovine, beaucoup plus accessoire-
ment de la tuberculose porcine. Si l'on compare les chiffres de pourcentages
officiels d'infection, aimablement communiqués sur notre demande par les
directions vgtérinaires pour les 10 dernières années,avec ceux relevés dans
des publications antérieures (celle particulièrement bien documentée de
MORNET (28)+ en 1952 par exemple?, on peut se faire une idée assez précise
de l'importance de la tuberculose chez ces deux espèces domestiques et de
l'évolution de la maladie au cours des vingt ou trente dernières années.
- Etudions tout d'abord la tuberculose bovine -
=============z===
Au Sénégal, la maladie était pratiquement inconnue en 1952; elle
reste rarissime en 1970. Seuls quelques cas ont été diagnostiqués dans les
dernières années, toujours sur des animaux importés récemment. Après une
enquête minutieuse, étalée sur plusieurs années et ètayée par des diagnos-
tics bactériologiques systématiques, il s'avère que tous les cas suspects
étiquet& autrefois "tuberculose" sont en fait des cas de "farein du boeuf",
dont l'agent causal est Nocardia farcinica. Les lésions macroscopiques
n'offrent malheureusement aucune différence avec celles dues à la tuberculose.
La tuberculose bovine reste également inconnue en Guinée.
Au Niger, la maladie n'était jamais signalée en 1951, Elle reste
toujours exceptionnelle de nos jours (0,07 p.100 de carcasses infectées).
La tuberculose bovine existe au Dahomey à un taux non négligeable
(1,6 p.100). La maladie est surtout connue dans le bas pays, depuis 1906,
Elle ne marque apparemment aucun progrès notable.
Pour la C^ote d'ivoire, les chiffres en notre possession sont frag-
mentaires. A Boundiali, importante région d'élevage, à Daloe et à Gagnoa, les
pourcentages d'infection sont respectivement de 1,71 et 2,ll p.100, sans qu'on
puisse faire le. part imputable aux animaux d'importation. Il semble néanmoins
que dans cet état la tuberculose bovine ait progressé depuis 10 ans.
Deux états enfin se montrent sérieusement infectés : le Mali et
la Haute Volta.
Au Mali, le taux officiel d'infection global oscille actuellement
entre 5,8 et 6 p.100, Considdrons le seul abattoir de Bamako, qui draine les
grosses régions d'élevage de Nioro, Mopti et Ségou où la maladie semble bien
implantée. On y traite plus de la moitié des carcasses de l'ensemble du pays.
On constate que 5 à 7 p.100 des animaux y sont reconnus tuberculeux. La mala-
die semble donc en extension depuis quelques dizaines d'années. En 1953,/
. . . .
--------------------________________L__
* : Directeur CLe 1955 à 1961 du Laboratoire "Georges Curasson", devenu depuis
le Laboratoire national de 1'Elevage et de Recherches vétérinaires du
Sénégal.

c
6
en effet, le taux d'infection global n'était que de 3,72 p.100. A Bamako,
le pourcentage de saisies était de 0,5)+ p.100 en 1933; on constate qu'il
s'est élevé progressivement depuis cette époque.
En Haute Volta enfin, les chiffres globaux indiquent 8 à 9 p.100
de saisies pour tuberculose bovine. Certaines circonscriptions sont très
atteintes : Bobo-Dioulasso et Dedougou (11 p,lOO), Fada-N'Dourna (12 p,lOO),
Kaya (13 p.100). Mais cet état est traversé par plusieurs grandes voies
traditionnelles de commercialisation du bétail de boucherie et les animaux
étrangers qui y transhument proviennent souvent de régions très infectées.
Si l'on en tient compte, on constate qu'à Bobo-Dioulasso le cheptel local
se révèle en fait trois fois moins infecté (4,0% p.100) que le bétail étran-
ger abattu sur place (13,ll p.100). D'une façon générale, il semble que la
maladie se soit stabilisée depuis 1950. Les chiffres indiqués ci-dessus moc-
trent qu'elle pose néanmoins un problème redoutable aux responsables vété-
rinaires.
- Le problème de la tuberculose eorcine.+est,
------
économiquement par-
lant, beaucoup moins import~tf=~~;=~~~ë-~~~~-~onstitue
un réservoir de
bacille humain ou bovin non négligeable pour l'homme. La maladie est assez
fréquemment rencontrée à l'abattoir. Elle reste rarissime au Niger et en
Haute Volta. Au Sénégal, elle reste très localisée dans les régions où la
religion catholique prédomine; 2 souches de M, tuberculosis ont été isolées
ces dernières années.
- Voyons comment se répartissent, selon GIDEL, ALBERT et coll.(20)
les souches de mycobactéries d'origine animale isolées au oentre Muraz de
lg65=~=r9~s=~=f'~~~~~~~~=~~~=~~~~~~~~~=~~~~~~~=~~~~~~s
à l,abattoir de
3obo-Dioulasso :
: 7 souches (3,2 p.100) dont 5 d'origine bovine et
- f$uwcine .
- PJ- bovis : 195 souches (go,7 p.100) dont 184 d'origine bovine, 6 por-
cines, 3 ovines et 2 équines.
- Plycobactdries "atypiques" : 13 (soit 6,l p.100). Ces souches déter-
minent des lésions qui. ne se différencient pas macroscopiquement de
celles dues à EV bovis.
1 -2 - A côté des renseignements fournis par les saisies à l'abattoir,
nous disposons également des résultats des enquêtes allergiques conduites
======-~=====-======-====_,_,__---
sur le terrain en zone d'élevage. Ces resultats permettent generalement de
corriger et de préciser les chiffres bruts exprimés par les statistiques
d'abattoir, qui ne font pas toujours la distinction indispensable entre
cheptel local et cheptel étranger importé.
Au Sénégal, plusieurs enquêtes tuberculiniques confirment l'ab-
sence de tuberculose chez le boeuf, les petits ruminants, la volaille. On
pourra se reporter aux résultats de l'enquête tuberculinique parallèle
humaine et animale conduite près de M'bour par SABBAT et CHALON en x969(44).
. . / .*
-

*
7
En Haute Vol-ta et en Côte d'ivoire, nous disposons des travaux très
intéressants des chercheurs de la sous-section zoonose et tuberculose du
centre Nuraz à Bobo-Dioulasso. Dans ces deux pays, entre 1967 et 1968, des
enquêtes parallèles systématiques sont conduites : GIDEL, ALBERT et RETIF
étudient la tuberculose bovine (19); ALBEXRT, GIDEL et RETIF' étudient la tuber-
culose des populations humaines vivant au contact des mêmes bovins (5).
Sans entrer dans le détail des résultats, disons que pour les cinq régions
considérées où, comme le précisent GIDEL et coll., la nocardiose bovine est
inconnue et ne peut donc fausser les résultats des tests allergiques tuber-
culiniques, les principales observations des auteurs sont les suivantes :
1) Vis-à-vis de la tuberculine humano-bovine, il existe des différences
significatives d'une part entre les diverses régions étudiées, et d'autre
part en fonction de l'âge des animaux. L'infection animale augmente avec
l'âge. Les régions où l'élevage est le plus important sont les plus touchées
par la maladie, ce qui pose le problème de la tuberculose bovine sous un
triple aspect vétérinaire, économique et de santé publique.
Du point de vue vétérinaire, la réalité de la contagion de la
tuberculose en élevage extensif de type sahélien est démontrée.
L'aspect économique paraît évident si l'on considère les chiffres
de saisies à l'abattoir et le nombre très important de têtes de bétail que
traduisent les pourcentages de réagissants détectés, Ainsi à Dori, 6 p.100
de réagissants représentent 25 000 bovins infectés sur un cheptel total de
425 000 zébus.
Du point de vue de la santé publique, un tel pourcentage d'animaux
infectés représente un danger très grave. On constate en effet que c'est
dans le groupe d'âge des animaux de plus de 5 ans qu'on trouve le plus de
réagissants. Ce groupe est constitué principalement par des femelles repro-
ductrices, dont on tire le lait, principale source de protéine en région sa-
hélienne, La contamination par ingestion est ainsi facilitée. Les enfants
sont particulièrement exposés.
2) Une autre constatation importante est qu'il semble exister une corrélation
étroite entre les résultats des enquêtes animales et humaines. La répartition
des enfants allergiques est parallèle à celle des bovins allergiques. Les vil-
lages où les taux de réactivité sont les plus élevés, pour chacune de ces
enqu%tes, sont les mêmes. Ceci tend à confirmer le r&e du lait en tant que
source d'infection humaine, et oriente forcément vers une contamination par
voie digestive.
2 - Après avoir passé en revue les données qui nous permettent d'apprécier
l'importance de la maladie animale en Afrique de l'ouest, voyons qu'elle est
son incidence réelle sur la santé humaine
==-=-------------------~-~
dans les états où la maladie ani-
male
--e--w- ---------------__
esf, Iargemen? reconnue.
l * / .#

8
L'infection n'est pas nécessairement la maladie. Les diverses
enqu%tes épidémiologiques rappelées ci-dessus, qui révèlent une infection
tuberculeuse certaine et souvent parallèle chez l'homme et chez l'animal,
sont cependant insuffisantes pour nous renseigner sur la fréquence de la
tuberculose-maladie. Seules les données de la clinique et la confirmation
du laboratoire sont capables d'apporter une rbponse décisive à cette ques-
tion. Elles permettent de préciser la localisation des lésions tuberculeuses
et l'espèce de bacille en cause, à l'occasion des cas humains diagnostiqués
en pratique hospitalière courante, ou à partir des lésions animales détec-
tées à l'abattoir.
Les résultats bactériologiques obtenus au cours des dernières
années par les=f~~~~a~~~~~~=d~=~~~~~~~~~ogie
de l'Institut Pasteur et de la
faculté mixte de Médecine et de Pharmacie à D,akar, ainsi que ceux du labora-
toire de biologie du centre Muraz, à .Bobo-Dioulasso, apportent déjà des
pr&cisions intéressantes en ce qui concerne les souches d'origine humaine,
-----a---------
--------w---
A Dakar, aucune souche de Mycobacterium bovis n'a éte isolée. Les
premiers isolements du bacille appelé depuis Mycobacterium africanum avaient
fait porter B tort le diagnostic de ï$ bovis (45). Il faut préciser que les
prélèvements reçus par les laboratoiresdeakar concernent essentiellement
la zone du Cap-vert et non des zones plus électivement pastorales.
A Bobo-Dioulasso, 98,6 p.100 des souches de mycobactéries isolées
de 1966 & 1968 par ALHXRT et coll. (4) sont du type humain. Le type bovin
ne représente que 0,4 p.100 des souches, et les bacilles dits atypiques
1 p.100. Là encore, toutes ces souches proviennent presque exclusivement
de malades gravement atteints et hospitnlisês. Ces résultats ne sont donc
nullement représentatifs de l'ensemble de la population, Les habitants des
zones rurales psstorales ne sont pratiquement pas concernés par ces examens.
D'après ces résultats, l'incidence de 5 bovis en pathologie hu-
maine reste assurément très modeste, si on compare les-chiffres ci-dessus
avec ceux cités par SILVA (32) en Guinde portugaise, où la tuberculose bovine
est largement répandue. Selon cet auteur, 34 p.100 des tuberculeux humains
hébergent 5 bovis dans leurs expectorations.
En r&sumé, compte tenu des divers&sultats bactériologiques, on
pourrait penser que l'incidence de la tuberculose bovine, largement répandue
et due essentiellement à M. bovis, reste faible sur la population humaine.
Mais ces résultats de laboratoire ne traduisent pas fidèlement la réalité de
l'infection humaine. En p=articulier, ils ne reflètent nullement le parnlld-
lisme frappant, l'étroite corrélation observée au cours des enquetes pré-
cédentes entre l'allergie tuberculinique des enfants et celle des bovins
des mêmes villages de zones pastorales. Cette discordance entre résultats
allergiques et résultats bactériologiques peut trouverune explication dans
le fait qu'ils ne concernent pas les mêmes populations. Les premiers inté-
ressent les ruraux chez lesquels les actions médicales et sanitaires sont
difficiles pour de nombreuses raisons d'ordre pratique. Les seconds portent-sur
des citadins ayant toutes facilités pour se faire soigner et examiner.
C'est dans le but de remédier à ce déséquilibre et de comparer des choses
comparables que des chercheurs du centre Muraz se proposent d'isoler et
d'identifier chez l'homme le maximum de souches de mycobact&ies dans des
- -

9
zones rwales déjà reconnues infect&s lors des enqu&es mixtes humaines et
animales précédentes. Les premiers résultats publiés par MEN&XD et GIDEL (27)
concernent la région de Dori où tous les habitants de villages t6moins ont
été convoqués et soumis & des examens tuberculiniques, cliniques et bacté-
riologiques systématiques.
Les résultats plutôt décevants enregistr& jusqu'i ce jour (dépis-
tage de 2 à 3 fois moins de tuberculeux que prévu) semblent d6s en majeure
partie aux difficultés de réalisation pratique d'une telle enquête sur le
terrain. Seuls les ruraux s~denteires, c'est-à-dire 52 p.100 des habitants,
ont répondu aux convocations. Par contre, les nomades éleveurs soit 48 p.100,
en contact étroit avec le bétail mais formant une population très fluctuante
en perpétuels déplacements, restent trk difficiles à examiner. De plus, la
méthode de depistege utilisée ne permet que la d&ection des seules formes
de tuberculoses pulmonaires. Quoiqu'il en soit, les quelques chiffres rap-
portés ci-dessus, d&montrant le pourcentage élev6 de bovins tuberculeux dens
certains états et l'infection humaine qui en découle nécessairement, suffisent
à démontrer que le tuberculose reste bien une des plus redoutable canthropo-
zoonose bactdrienne majeure sévissant en Afrique noire. Il est important de
rcppeler B ce propos que dans les pays indemnes de tuberculose à M. bovis
(cas du Sénegal, pays entoure de zones reconnues infectees) l'étroite surveil-
lance des importations et des mouvements de bétail aux frontières est parti-
culièrement recommandable,
RUCELLQSE
Sur la brucellose, nous dirons peu de choses, une conférence (pro-
fesseur GORET) étant prévue tout spécialement a son sujet, Si la maladie est
bien connue dans les pays d'Europe et d'Amérique, on ne semble pas encore lui
avoir accordé en Afrique noire toute l'import~ance qu'elle mérite.
C'est pourtant une zoonose majeure, par la gravité et la fréquence
des troubles qu'elle occasionne. La brucellose humaine est très souvent une
maladie professionnelle. C'est -iussi unc maladie accidentelle fréquente.
C'est une ortho-zoonose, à cycle de trcansmission simple, tantôt direct,
tantôt indirect (absorption de laitages infect&). Contrairement à la tuber-
culose, c'est une zoonose bornde. La contagion humaine constitue une impasse
epidémiologique. Il n'existe pas de r6ciprocité ni de contamination inter-
humaine, Les réservoirs de virus animaux représentent l'origine unique de la
maladie chez l'homme. Cette dernière dispare& si l'on supprime la maladie
animale. Les principaux responsables de la brucellose humaine sont les ru-
mincu?ts (boeuf, mouton, chèvre) et le porc. Un des waractères importants de
l'infection brucellique est qu'il n'existe ,aucune sp6cificité zoologique
stricte vis-à-vis des espèces de Zrucella. On retrouve ici la m$me particu-
larité Cit&e pour les divers bacilles tuberculeux. Tous les animaux sont
sensibles à chacune des trois principales espèces reconnues à ce jour : s.m~-
litensis, g.abortus, & suis; l'homme ne fait pas exception.
Autrefois, la bzellose &ait en Europe une maladie de la chèvre
et du mouton. Elle est devenue actuellement un fléau majeur de l'élevage
bovin. Ainsi en France, la brucellose bovine constitue selon HXJRDON et
PILET (9) la plus importante source d'infection humaine. L'expression cli-
nique de la maladie est très variable. Elle est 1~ plus souvent cryptfque,
l /
. . .

1 0
inapparente, chez les animaux. C'est l'existence d'avortements à répétition,
survenant de plus en plus près du terme, qui chez la vache fait penser à
la brucellose. L'infection chez la chèvre dure le plus souvent toute la vie
de l'animal. Elle suit une évolution cyclique, avec des réactivations pério-
diques impr6visibles de gîtes microbiens profonds, mammaires par exemples,
qui rendent particulièrement redoutable un animal redevenu subitement con-
tagieux à l'insu de tous. Chez l'homme, les symptômes sont souvent très
flous, protéiformes, C'est l'existence d'avortements au sein du cheptel
qui oriente vers le diagnostic de brucellose : 12 maladie animale révèle
souvent la maladie humaine. Le traitement chez l'animal est illusoire et
n'aboutit généralement qu'à "blanchir" le malade,
Seule une prophylaxie rigoureuse, basée sur le dépistage et
l'élimination à l'échelle régionale ou mieux nationale des malades de toutes
las espèces domestiques sensibles peut aboutir à l'éradication àe la maladie
animale.
1 - Nous étudierons maintenant l'importance de la brucellose animale
Si l'on en cro?t diverses publications, les rapports annuels des
services de l'élevage de divers états ouest africains, ou les résultats d'en-
quêtes sérologiques conduites par le laboratoire national de l'élevage et
de recherches vétérinaires dc Dakar-Hnnn, la maladie semble bien implantee
en Afrique noire. Elle est signalée dans les dtats suivants : Mali, Niger,
Côte d'ivoire, Haute Vol-ta, Sénégal, Guinée, Sierra Léone, Tchad, Guinée
Bissao, etc...
Au Mali, à la frontière guindenne, une enqu&te systématique est
actuellement en cours dans un territoire considdré comme un des berceaux de
la race taurine N'Damas. Les résultats des analyses sérologiques pratiquées
au laboratoire national du Sénégal à Dakar-Hann révèlent l'existence d'en-
viron 4 p.100 d'animaux porteurs d'anticorps spécifiques (1801 &rums ana-
lysés à ce jour).
Au Niger, selon le rapport annuel 1959-1960, une enqu%te sur des
laits par la méthode du ring test (test de l'anneau de crème) montre que 25
à 40 p.100 des femelles bovines sont infectdes. Il est mentionné que "la
brucellose existe à l'état endémique dans toutes les zones d'élevage".
En C%e d'ivoire, en 1960, le test de l'anneau permet de détecter
la maladie d<ans certaines régions. De même des s&o-diagnostics pratiqués en
1965, 1966 et 1967 au laboratoire vétdrinaire de Dakar-Hann s'avèrent posi-
tifs sur des animaux de la région de Bouaké.
En Haute Volta, CHALUMEAU (13) observe la maladie à plusieurs re-
prises en 1950 et décrit les symptômes cliniques les plus habituels. Après
lui, en 1954, B;LANCHAHD et COULIHALY (8) en utilisant le test de l'anneau
de crème trouvent 10 p.100 d'animaux infectés dans certains troupeaux.
C'est au Sénégal que la maladie semble avoir fait l'objet des
études les plus poussées. Dès 1948, CAMAHA (11) suspecte la maladie en
fonction des signes cliniques qu'il observe. Son existence est confirmée
par CHALUMEAU (13) en 1950. De 1960 à 1964, l'ensemble du Sénégal fait l'ob-
jet d'une enqu'dte sérologique systématique, basée sur le test de l'anneau
puis la séro-agglutination, la fixation du complément et le test de Coombs,
En 1965, CHAMON (14) en publie les résultats ainsi que ceux d'une enquête
sérologique et bactériologique appronfondie conduite en Casamance. Cet auteur
/
. . . .

constate que "peu de régions du Sénegal sont indemnes; 8,5 p.100 des animaux
.
montrent des signes cliniques de brucellose (avortement, hygromas) et 13,3 %
des analyses sérologiques sont positives". Pour la seule haute et moyenne
Casamance :
- 13,4 p.100 des sérums testés sont positifs.
- 7,4 p.100 des animaux présentent des signes cliniques de brucellose,
- 34,8 p.100 des vaches à sérologie positive présentent de tels signes.
- sur 30 troupeaux testés dans leur totalité, 17 sont reconnus infectés
soit 60 p.100. Le nombre d'animaux infectés au sein du troupeau est très
variable : 2 troupeaux se sont révélés infectés respectivement à 61 et
70,5 p.100 des effectifs.
.
La maladie ne semble pas rev%tir le caractère enzootique grave
observe en Europe. L'avortement, épisode cliniquement et économiquement le
plus dramatique de la maladie, est cependant rencontre chez 3 p.100 des
femelles infectées.
Du point de vue bactériologique, sur 6 souches de Brucella
- - - isolées
directement en brousse à partir de liquide de ponction d'hygroma ou de bur-
sites, 5 sont des 3. abortus,unr offre les caractères de B. melitensis, Var,
intermedia. Les coÏk,aminations humaines doivent être plus fréquentes qu'on
ne le pense, lorsqu'on sait que les éleveurs "traitent" le plus souvent les
volumineux hygromas qui déforment les membres de leurs bovins en les incisant
à l'aide de leur couteau et en les vidant de leur contenu virulent, répandu
directement sur le sol.
Les chiffres trouvés au Sénegal concordent assez fidèlement avec
ceux trouvés à l'occasion d'enquêtes similaires : TBNDEIRO et GOMEZ à Bissao
en 1952 (46)) SAQUET en 1955 (40) et PERREAU en 1956 au Tchad (37), OPITZ
en Sierra Léone en 1969 (34). Ils montrent que la maladie, bien qu'assez
largement répandue, reste cliniquement peu importante comparée aux grandes
épizooties telles que peste bovine f péripneumonie ou trypanosomiase. Malgré
cette incidence générale relativement faible, certaines régions lui paient
un assez lourd tribut.
2 - Après avoir apprécié l'importance de la maladie animale, voyons quelle
incidence sur la santé publique la brucellose, zoonose
===========--=~=======t===========
mayeure,
exerce en T%ique de 1 ouest
------------------
--__-____-_--_--_-
Les publications connues concernent essentiellement le Sénégal.
Dans ce pays, la maladie est diagnostiquéo dès 1910 à Saint-Louis du Sénégal
par BOLTRRET (10). Elle est retrouvée en 1938 par PELTIER et coll. (36). Plus
récemment, en 1961, ARMENGAUD et coll. (6) dépistent 4 cas de' fièvre ondu-
lante à 0. melitensis, d'origine caprine probable, dans une même famille
d'un village proche de Diourbel. Enfin, en 1970, NOUHOUAYI et coll. (31), à
l'occasion d'un cas clinique de brucellose chez un enfant de Podor, isolent
une souche de B. melitensis.
En conclusion, compte tenu de ces divers résultats, on peut penser
que la brucellose humaine est certainement méconnue dans les régions pesto-
rzles de l'Afrique où la maladie <animale est fréquemment observée. L'&ude
de la brucellose des petits ruminants reste à faire et se heurte à de grandes
difficultés de réalisation d'ordre pratique. D'une manière générale, on peut
dire que les enquêtes vétérinaires, en mettant en évidence la réalité et
. ./ . .

1 2
l'extension de la maladie animale, contribuent à attirer l'attention des mé-
.
decins sur cette grave maladie humaine. Celle-ci reste difficile à diagnos-
tiquer en milieu tropical où la pathologie est essentiellement dominée par les
grandes endémies classiques o paludisme, tuberculose...
.
CHARSON BACTERIDIEN
Le charbon bactbridien do à bacteridium anthracis, est une ortho-
anthropozoonose bacterienne, majeure, bornée, aniso-symptomatique, profession-
nelle ou accidentelle; les réservoirs animaux sont surtout le cheval, les
ruminants et le porc,
Chez les animaux, la fièvre charbonneuse ou charbon
-=------e.-w.----m..
bactéridien
---7---
est une ma1acii.e irïfectieuse, d'origine tellurique, à caractère enzootique
grave. Elle est généralement mortelle en l'absence de tout traitement.
La maladie,saisonnière,
est habituellement localisée dans certaines
régions particulieres,
certains villages ou certains pâturages appelés autre-
fois "champs maudits". Elle s&vit principalement dans les zones basses et
humides, plus ou moins markageuses ou soumises à des inondations p&iodiquesg
ces conditions favorisent tout particulièrement la survie des spores. On con-
naît le rôle JouB par les vers, les insectes et les animaux vivants du sol
dans le processus de réapparition de 13a maladie dans un ancien foyer.
Chez les herbivores, le cheval, les carnivores sauvages, le charbon
baetéridien évolue sous la forme d'une septicémie aiguë ou sur-aiguë évoluant
en quelques heures, voir en quelques minutes, vers la mort. Une forme dite
improprement "tumorales' d'angine charbonneuse à évolution sub-aiguë est de
règle chez le porc et fait exception. Toutes les excrétions des malades, tous
les tissus et organes des cadavres, sont d'une extrême richesse en bactéri-
dies qui sporulent rapidement. Gr%ce à leur très grande resistance, les spores
gardent leur vitalité durant des années. On voit ici l'importance de la des-
truction et de l'enfouissement profond des cadavres d'animaux morts lors des
épizooties, si l'on veut eviter l'entretien de la maladie ou son extension
à des zones encore indemnes.
La contagion du bétail s'opère par ingestion de spores dans les
aliments et pénétration dans l'org~anisme à la faveur de microtraumatismes
des muqueuses digestives. Cette contagion peut aussi intervenir en pays afri-
cains par l'emploi de pratiques pastorales curieuses : confection de
pierres à lécher rudimentaires avec du sel et de la terre infectée, confection
de "guerba"'pour transporter l'eau et abreuver le bétail à partir d'une peau
charbonneuse. On cite des cas d'infections par ingestion d'eau de trempage
d'une peau contaminée que l'on fait "reverdir". Il faut encore rappeler le
rôle des mammifères et des oiseaux carnivores (chacals, hyènes, vautours,.,.)
comme agents de dissémination de la maladie en Afrique.
Etudions maintenant l'importance de la maladie animale en Afrique
noire et son incidence sur la santé humaine.
/
. . . .
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
-
c
+ outre de confection artisanale.

13
1 - En Afrique noire l'importance du charbon animal a
----------------L-------------------------------
été reconnue
d..s l+~~r~~eë-dës-~~ë~~ë~~-~~~~~~~~~~~~-~~~~~~~~~------- On peut affirmer que cette
maladie est très largement répandue, et sévit dans de nombreuses régions de
la plupart des &ats africains, tels que le Sé&gal, la Mauritanie, le Niger,
la Haute Volta, la Côte d'ivoire, In Guinde, le Dahomey, le Togo, etc...
Dans ces divers états, plusieurs foyers de la maladie sont déclarés officiel-
lement chaque année. D'autres foyers doivent rester m6connus, surtout dans
les régions pastorales éloignées.
Pour mieux situer l'importance de l'endémie charbonneuse, nous
nous permettrons de citer quelques chiffres récents relevés dans les rapports
<annuels de deux états francophones, la Côte d'ivoire et le Sénégal.
En Côte d'ivoire, deux foyers sont signalés en 1967, avec 15 morts
sur 17 malades; 14 782 bovins sont immunises préventivement d‘ans les régions
menacées. En 1968, quatre foyers sont déclarés, avec 15 morts sur 16 malades :
5 859 bovins sont vaccinés.
Au Sénégal, on relève six foyers en 1957, avec 237 morts sur 245
malades; 4 816 bovins et 5 504 caprins sont immunisés préventivement. En
1968, ce sont neuf foyers qui sont signalés, avec 44 morts sur 88 malades :
2 261 bovins et 327 caprins sont vaccinés.
Le nombre total de doses de vaccin anti-chnrrbonneux délivrées par
le laboratoire national de l'élevage et de recherches vetérinaires du Séndgal
à Dakar-Hann s'élevait en 1959-1960 à environ 700 000 par an. Il oscille en-
core actuellement entre 200 000 et 400 000 doses annuelles. Ces chiffres ex-
priment certainement des besoins minimaux. Ils permettent de faire deux cons-
tatations intkressantes :
- la maladie existe bien à l'état endémique, avec des rkpparitions périodi-
ques; elle nécessite donc une action continue dnns le temps pour éviter la
multiplication des foyers. Ceci est ~$6 à l'origine tellurique de la bacté-
ridie charbonneuse.
- la prévention de la maladie animale par la vaccination annuelle se revèle
très efficace, grâce à l'excellence de la protection conférde par les vac-
cins habituellement utilisés.
Ajoutons que cette vaccination ne doit pas intéresser seulement
les bovins et les petits ruminants domestiques, mais aussi toutes les espèces
sensibles, en particulier celles vivant en captivité, CURASSON (16) relate
des cas de charbon bactéridien graves ou mortels chez l'éléphant, l'autru-
che, des antilopes de diverses espèces, des singes, certains carnivores sau-
vages (félidés, mustélidés, procyonidés, . ..). LEF!EXRE et GIDEL (26) décri-
vent en Haute Volta deux cas de charbon.chez.deux Tragelaphus (gkb'harnnché)
élevés en captivité depuis leur naissance à Bobo-Dioulnsso même. Pour tous ces
animaux captifs, l'origine alimentaire de l'infection est probable, mais tou-
jours difficile à démontrer; l'isolement du germe à partir des aliments in-
criminés reste le plus souvent impossible.
2 - Chez l'homme, le charbon est une anthropozoonose vraie. L'animal
-=-yc~=====
malade es3 r unique source do contamination humaine, que cette contamination
soit directe au contact d'animaux malades ou de leur cadavre, ou indirecte
<au contact de sous-produits animaux bruts ou manufacturés infectés (laines,
fourrures, peaux, cuirs, poudre d'os,...).
On sait que chez l'homme la maladie revêt le plus souvent la forme
localisée et habituellement bénigne d'une pustule maligne. C'est le cas de la
plupart des contaminations professionnelles pour lesquelles la porte d'entrée
du germe est généralement une érosion cutanée. Nous emprunterons à ORET,
/
. . . .
.

14
FONTAItiE et PIIXT (21) l'exemple extraordinaire de ce facteur de piano qui,
travaillant des touches de piano en ivoire, sent une esquille pénétrer dans
son oeil et contracte une pustule charbonneuse.
Il faut malheureusement signaler des formes humaines plus graves
et nême parfois mortelles : pulmonaires (par inhalation de spores en nombre
élevé), intestinales (par ingestion de viande charbonneuse), méningées et
septicémiques. En Afrique CURASSON (16) dè s 1936 décrit ou rapporte de nom-
breux cas mortels par ingestion de carcasses ou de cadavres charbonneux chez
des habitants de GUINEE et du MALI, la maladie prenant parfois l'allure
d'une véritable épidémie. Bien plus près de nous, le rapport annuel pour
l'année 1967 du service de l'élevage de Côte d'ivoire signale 12 cas humains
dont 1 mortel dans l'est du pays. Au Sénégal, en 1965, CASTETS, CAMERLYNCK
et B4XRON (12), après un rappel bibliographique, décrivent un foyer près
de Dakar : 8 malades à pustules malignes sont dépistés et trois souches sont
isolées. Tout récemment, VE'ZABD, CASTETS, SOW et NOUHOUAYI (48) décrivent
à Dakar un cas de charbon méningé mortel pour lequel le traitement antibio-
tique classique s'avère trop tardif.
En conclusion, ce dernier cas humain mortel ne peut que nous rap-
peler la réalité du danger que représente pour l'homme le charbon bactéridien
animal qui sévit à l'état endémique en Afrique noire. Il doit nous inciter
à utiliser au maximum l'arme si efficace de la vaccination animale préventive.
LES SAIMoNEmsEs
Les salmonelloses animales transmissibles à l'homme constituent
des ortho-zoonoses bactériennes majeures, extensives, à transmission simple
mais indirecte, à caractère accidentel; la maladie humaine est le plus souvent
grave, Le réservoir animal est immense. Il faut citer tout particulièrement
les mammifères domestiques et les oiseaux servant à l'alimentation humaine,
ainsi que les animaux à sang froid.
C'est essentiellement sous l'angle de l'hygiène alimentaire humaine
---------p~-=-==~=-------
que le problème des salmonelloses animales doit 'ètrëpos~~-E e'Eiofogie de ces
affections commence à s'éclairer lorsqu'en 1888 en Saxe, des paysans déter-
rent le cadavre d'une vache morte d'entérite, pour le manger : 80 d'entr'eux
tombent malades, plusieurs meurent. Gaërtner démontre pour la Premiere fois
que la maladie est due à un germe qu'il appelle Bacillus enteritidis, l'ac-
tuelle Salmonella enteritidis. La même chose se reproduit à Aertrycke en
Belgique quelques années plus tard; le nouveau germe isolé, le bacille
d'Aertrycke est l'actuelle Salmonella typhi-murium. L'importance de ces
accidents que Sacquepée appelle en 1909 les "empoisonnements alimentaires"
ne cesse d'être soulignée, leur fréquence et leur gravité deviennent évi-
dentes.
Ce sont principalement les viandes et les produits à base de
viande qui sont à l'origine de tels accidents, mais tous les aliments d'ori-
gine animale peuvent en être responsables, Le problème des salmonelloses
est dominé par l'ubiquité des Salmonella et les particularités des infec-
tions cliniques qu'elles occasionnent.
** / . .

,
15
Les salmonelloses constituent des zoonoses qui peuvent affecter
un tr&s grand nombre d'espèces animales, Mais les espèces qui fournissent
nos aliments et les espèces sauvages qui vivent au contact de l'homme et
des troupeaux peuvent jouer un rôle actif de réservoir ou de transporteurs
de salmonelles et sont $ considérer tout particulièrement.
Pour toutes les espèces, l'infection salmonellique peut se pré-
senter sous des formes cliniques très différentes :
- les formes aiguzs, dont la principale est l'entérite infectieuse, généra-
lement grave, souvent mortelle, Les carcasses d'animaux atteints de tel-
les formes sont retirées de la consommation par saisie vétérinaire à
l'abattoir.
- les formes chroniques, cliniquement inapparentes. Ce sont les plus dan-
gereuses du point de vue de l'hygiène alimentaire.
Or de très nombreuses enquêtes bactériologiques montrent qu'un
grand nombre d'animaux domestiques ou sauvages (ainsi que de nombreux
humains d'ailleurs),apparemment sains, hébergeant des salmonelles dans leur
tractus digestif ou leurs ganglions mésentériqaaes. Ces porteurs sains animaux
constituent une menace pour plusieurs raisons :
- ils peuvent être excréteurs de salmonelles par intermittence et contribuent
ainsi à l'entretien de l'endémie humaine pré-existante, souvent importante
en certaines régions d'Afrique comme l'ont montré SANKALE et ~011, (42).
- les animaux de boucherie peuvent transmettre leurs salmonelles à des ani-
maux sains dans des circonstances particulières maintenant bien connues
et rappelées par RILEY (39) : voyage prolongé en co-habitation étroite,
séjour en parc de rassemblement avant abattage, etc...
D'une façon plus générale, cette importante endémie salmonellique
pré-existante favorise la contamination secondaire des aliments destinés à
la consommation humaine, viande principalement, par le jeu de divers facteurs
climatiques, économiques et sociologiques qui sont rencontrés dans les peys
chauds. En Afrique, les innombrables recontaminations post mortem des ali-
ments carnés à l'abattoir, au marché ou au village par les eaux, les outils,
les vêtements, les mains, les poussières, représentent selon MORTELMANS (29)
la plus importante et la plus fréquente source de Salmonella. Déposées acci-
dentellement à la surface d'un aliment, ces bactéries y trouvent parfois
des conditions particulièrement favorables à un développement explosif gé-
nérateur d'intoxication alimentaire.
Après ce rappel indispensable, voyons quel est l'importance en
-------------
Afrique noire du problème posé par les salmonelloses animalës.-CëZXjëF-a
=zz=--============x===
fi"a????%$~%'de travaux très nombreux dans de nombreux pays. Pour ne parler
que du Sénégal, de nombreuses souches sont isolées chaque année au labora-
toire national de l'élevage à Dakar-Hann : 2. dublin, S. enteritidis à par-
tir d'enzooties bovines, 2. typhi-murium lors d'épidémies- d'oiseaux de
volière particulièrement meurtrières (17), sérotypes nombreux et variés
à partir de ganglions de porcs sains à l'abattoir de Dakar,ce qui confirme
les observations antérieures de KIRSCHE et BAYLET (24). Tout récemment, le
rôle au Sénégal de divers animaux sauvages comme réservoirs de salmonelles
vient d'être précisé Y animaux à sang froid par SARRAT (43), rapaces anthro-
pophiles de la région du Cap Vert par CHAMBRON et coll. (15). Il est à noter
que certains sérotypes animaux jouent parfois un rôle important dans la na-
thologie humaine. Au Tchad, VIGIER et CHAMOISEAU (49) font des recherches
identiques et arrivent aux mêmes conclusions. D'une façon générale, on
. /
. . .

16
constate qu'il existe en Afrique un très large brassage des sérotypes, par
le jeu d'inter-contaminations animales et humaines nombreuses. Ainsi, au
laboratoire national de l'élevage, l'un de nous a isolé en 1970 chez un
vautour moine (Necrosyrtes monachus) appelé communément "charognard" une
souche de Salmonella ordokme important en pathologie humaine à
Dakar)qui se montre résistante vis-à-vis de 8 antibiotiques majeure utilisés
couramment dans le traitement des syndromes entériques humains,
La prophylaxie des salmonelloses, indépendemment de la lutte contre
la maladie animale, reste essentiellement basée sur l'élévation générale du
niveau d'hygiène des populations d'Afrique noire; elle demande une étroite
collaboration entre les professions médicales et vétérinaires pour mener
à bien les multiples campagnes que cela suppose : lutte contre le "péril
fécal", contre les rongeurs et la vermine, éducation des masses, dépistage
des porteurs chroniques, amélioration des conditions de production et de
commercialisation des denrées alimentaires, etc.,.
PESTE
La peste est classiquement une métazoonose majeure nécessitant
l'intervention de la puce : maladie naturelle des rongeurs, elle se trans-
met aussi accidentellement à l'homme. La contamination interhumaine peut
&tre également directe (forme pulmonaire). Si l'on considère avec Baltazard
la possibilité de survivance de Yersinia pestis dans les sols des terriers,
la peste peut &re aussi considérée comme une saprozoonose. En Afrique de
l'ouest cette survivance tellurique est théoriquement possible quoique
vraisemblablement limit$e.
L'Afrique de l'ouest a été le théâtre de plusieurs épidémies de
peste, habituellement non extensives. Il semble que la première invasion
ait eu lieu en 1899 (à Accra) à partir du sud-est asiatique. Depuis, plu-
sieurs incursions ont été signalées sans qu'il y ait d'implantation.
Sankalé (41) relate les épidémies observées au Sénégal jusqu'à 1938 :
certaines (comme celle de 1914) éclatent d'emblée sous la forme pulmonaire,
les premiers cas ayant do passer inaperçus.
En Afrique (essentiellement Afrique du sud, Afrique du nord,
Madagascar) on dénombre 6 000 cas de peste en 1935; il n'y en a plus que
400 en 1949. Au Sénégal : 640 cas en 1944 (période épidémique), 58 en 1945;
depuis 1946, aucun cas n'est signalé (38).
En Afrique occidentale, la Mauritanie constitue actuellement le
seul foyer naturel connu de peste; dans cette région, le bacille pesteux
survit : les épizooties et les périodes de silence alternent, sans apport
infectieux extérieur.
De nos jours, comme le souligne le quatrième rapport du comité
O.M.S. d'experts de la peste (33), "sauf en cas de guerre ou de calamité,
le risque de pandémie ou même de grande épidémie est maintenant écarté, mais
le caractere permanent de la maladie chez les rongeurs sauvages d'un grand
nombre de foyers naturels disséminés dans toutes les régions du monde exige
encore une attention constante".
/
. . . .

17
En ce qui concerne les mesures prophylactiques applicables à cette
maladie quarantainaire, elles sont parfaitement codifiées et suffisamment con-
nues pour que nous n'y revenions pas dans ce rapport,
CONCLUSION
Cette revue rapide des principales anthropozoonoses rencontrées
en Afrique noire confirme l'importance des quelques maladies animales étu-
.
diées et l'influence non négligeable qu'elles exercent sur la santé humaine.
Nous ne pouvons rappeler ici tous les moyens mis en oeuvre pour
lutter contre ces zoonoses majeures dans le cadre spécifique des états
d'Afrique concernés. Il faudrait aussi souligner les difficultés de tous
ordres (humaines, géographiques, climatiques) généralement rencontrées pour
y mener à bien des enquêtes épidémiologiques et faire appliquer efficacement
les mesures de prophylaxie médicale et sanitaire, Il fau.Y'ait enfin insister
sur l'absolue nécessité d'une organisation concertée de lutte contre les
zoonoses entre les divers états limitrophes, afin de donner aux campagnes
de prophylaxie toute leur efficacité et éviter de ruineux échecs.
Pour terminer, nous rappellerons qu'une étroite collaboration en
matière d'étude et de prophylaxie s'avère indispensable entre médecins et
vétkrinaires pour lutter contre les zoonoses qu'on peut qualifier "d'instal-
lées" et qui occupent actuellement le devant de la scène, telles celles que
nous venons de passer en revue. Mais face à l'avenir, cette collaboration
s'avère déjà insuffisante pour assurer un contrôle efficace de ces maladies.
La participation de spécialistes de formation différente et complémentaire
sera nécessaire, Charles Xicolle dès 1930 a attiré notre attention sur la
naissance, la vie et la mort des maladies contagieuses. Cette peri6tuelle
adaptation liée à de multiples facteurs rappelés par GORET et JOUBEBT (22)
intéresse tous les pays. L'Afrique noire, en pleine mutation économique et
sociale, ne saurait y échapper- L'introduction de nouvelles techniques d'é-
levage en médecine vétérinaire, l'évolution des moeurs et la généralisation
des traitements thérapeutiques mod.ernes en médecine humaine, ne peuvent que
*
favoriser cette évolution et aider à la naissance de zoonoses de relai dues
à des bactéries actuellement considérées comme mineures.
La lutte contre ces zoonoses futures exige dès maintenant une action
pluridisciplinaire où, à côté des écologistes chargés de l'étude des écosys-
témes* et de leurs variations, les pathologistes que sont les médecins et les
vétkrinaires trouvent nécessairement la place importante qui leur revient.
--C--------------I-I----_^------,----_-L
------
+J D'après la définition de 1'O.M.S. (3), "L'écosystème réunit en une seule
et même unité écologique l'habitat (biotope) et la totalité de la com-
munauté biotique des organismes vivants (végstaux et animaux) qui existent
dans un environnement physique".
.- -

18
BIBLIOGRAPHIE
Articles généraux
--------------- :
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(1)
- Bull. Soc. Path. exot., 1969, 62, (2), consacré à une réunion d'infor..
mation sur les zoonoses exotiques.
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(3) - O.M.S. Comité d'Experts F.A.O./W.H.O. sur les zoonoses, 1967, série
Rapports techn. no 378 - Genève,
Auteurs
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CAUSSE (G), CHAWN (L) et SARRAT (H).- Les mycobactéries d'origine
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196% 16 (41, 337-338.
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