INSTITUT D’ELEVAGE ET DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE...
INSTITUT D’ELEVAGE ET DE MÉDECINE
VÉTÉRINAIRE DES PAYS TROPICAUX
REVUE D’ÉLEVAGE
E T D E
MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
DES PAYS TROPICAUX
Description de Rhipicephaluo moucheti n. sp.
(groupe de Rh. sanguineus ; (Acariens, Ixodoidea)
par P.C. MOREL
Tome XVII fnouvelle ser,e
NC, 4 - 1964
.~ VIGOT FRÈRE, ÉDITEURS
23, rue de l’École-de-Médecine. PARIS-VI’

Rev. Elev. Méd. vet. Pays trop., 1964, 17, 4, (615-17).
Description de Rhipicephalus moucheti n. sp.
(groupe de Rh. sanguineus; (Acariens, Ixodoidea)
par P. C. MOREL
RÉSUMÉ
Rh. moucheti diffère de toutes les espèces du groupe de Rh. sanguineus par
les plaques adanales en faucilles du mâle ; la femelle est inconnue ; les exem-
plaires connus sont rares, originaires des savanes tropicales nord-souda-
niennes (Cameroun) et subtropicales sud-soudaniennes (Dahomey) ; hôtes :
30s faurus.
Eryfhrocebus patos.
DESCRIPTION
ou moinscontiguës ; sillonscervicauxde longueur
moyenne ; sillons marginaux complets, à carènes
Holotype : un mâle, Maroua, sur Erythrocebus
et grosses ponctuations contiguës dans les rai-
@fus (V. 60, J. Mouchet legit) (Cameroun).
nures, limitant antérieurement deux paires de
Plésiotype
: un mâle, Toui (Kandi), sur bceuf
festons ; sillons médian et paramédians posté-
(6. VIII. 56) (Dahomey).
rieurs en fosses fusiformes larges ou ovalaires, à
--W.
L’espèce nouvelle est nommée en hommage à
fond strié sans ponctuations ; fosses paramé-
J. Mouchet, qui l’a trouvée parmi les impor-
dianes antérieures petites, subcirculaires ; ponc-
tantes récoltes de tiques qu’il a faites au Came-
tuations sétifères grosses ; ponctuations inters-
roun.
titielles grosses et moyennes sur le champ cervi-
cal, central et les champs paramédians ; inters-
Mâle (fig. 1).
titielles grosses, moyennes et fines dans les fosses
Capitulum - basis capituli hexagonale, près
scapulaires, sur les champs scapulaires, margi-
de 2 fois 1/2 plus large que longue en vue dorsale ;
n a u x , p a r a m a r g i n a u x e t s u r l e s f e s t o n s ; d a n s
auricules au niveau du tiers antérieur de la lon-
l’ensemble la ponctuation est dense, régulière-
gueur de la basis (longueur mesurée entre le
ment distribués et ne laisse pas distinguer les
niveau de la base interne des palpes et le bord
sétifères des interstitielles ; longueur du cons-
postérieur de la basis) ; cornes basidorsales
scutum : 2,8-3 mm ; largeur du conscutum : 1,80-
moyennes, en continuité avec le bord postérieur
2,00 mm ; chitine brun-rouge.
concave de la basis ; palpes trapus 2 fois plus
Face ventrale - coxa I à épines parallèles,
longs que larges ; peigne ventro-palpal à soies
l’interne en lame allongée, l’externe longue à
frangées ; longueur du capitulum en vue dorsale
p o i n t e a r r o n d i e ; espace entre ces épines en
(entre l e n i v e a u d e l ’ e x t r é m i t é a n t é r i e u r e d e s
fente étroite courbe ; processus cox’al I peu visible
palpes et le bord postérieur de la basis) : 0,50-
en vue dorsale au niveau des scapulae ; coxae II-
0,55 mm ; largeur entre les auricules : 0,60-
Ill-IV à épine interne en écaille large arrondie, à
0,75 mm.
épine externe en pointe’ triangulaire ; stigmate
Face dorsale - conscutum à sillons scapu-
allongé, à processus dorsal légèrement fléchi,
laires marqués, à carène moyenne et à rainure
à cadre à peine élargi au niveau de la flexion,
longue avec série de grosses ponctuations plus
à largeur au niveau de la tangence avec le cons-
6 1 5

cutum un peu inférieure à celle du feston anté-
conscutum. Parmi toutes les espèces du groupe,

rieur.
Rh. moucheti est immédiatement reconnaissable
Plaques ventrales - plaques adanales 3 fois
par ses plaques adanales en faucilles, qui
plus longues que larges, en faucilles, à angle
ressemblentd’ailleurs beaucoupàcellesd’espèces *
médio-interne droit à petite pointe, à bord interne
du groupe de Rh. sirnus et Rh. caeensis (Rh. sene-
nettement concave ; plaques accessoires en
galensis, Rh. cliffordi, Rh. longus).
triangle allongé.
La rareté de Rh. moucheti (deux spécimens
Festons - sur aucun des exemplaires les fes-
sur plusieurs milliers de Rhieicephalus examinés
tons ne font saillie.
des savanes d’Afrique occidentale) pouvait faire
Femelle
penser à une manifestation tératologique d’une
espèce voisine commune dans les savanes SOU-
Elie est inconnue ; le mâle de Maroua était
daniennes, en I’occurence Rh. sulcotus ; la struc-
isolé ; dans le lot de Toui, sur bœuf, se trouvaient
ture de la basis capituli etdu stigmate permettent
des mâles et femelles de Rh. sulcotus Neumann,
de différencier les deux rhipicéphales, en admet-
1908 ; chez ces dernières tous les gonopores
tant que la forme en faucille des plaques adanales
étaient typiques de l’espèce.
puisse représenter un cas extrême de variation
DISCUSSION
des plaques en battoirs de Rh. sulcotus.
Rh. moucheti n. SP. se classe dans le groupe de
HABITAT
Rh. sanguineus (Latreille, 1806) par les propor-
tions de sa basis capituli, l’élargissement en
Les localités de récoltes se situent l’une dans
fosses des sillons médian et paramédians du
les savanes nord-soudaniennes, près de la limite
Fig. 1. - Rhipicepholus moucheti, mâle ; faces dorsale et ventrale ; détails du capitulum, du stigmate
et des plaques ventrales (exemplaire de Marouo).
6 1 6

avec les steppes sahéliennes (Maroua), l’autre
du patas est accidentelle ; ce singe est habi-
dans les savanes sud-soudaniennes (Toui), près
tuellement infesté par quelques exemplaires de
de la limite des savanes nord-soudaniennes ; il
Rh, sulcotus. En fait l’hôte habituel de Rh. moucheti
semblerait donc que Rh. moucheti puisse être ulté-
reste à établir ; peut-être s’agit-il d’un mammi-
rieurement retrouvé au milieu des savanes de
fère à biotope caractérisé, dans des terriers ou
climat tropical.
des formations végétales denses.
Du point de vue des hôtes, il est certain que la
Institut d’élevage et médecine vétérinaire des
trouvaille sur boeuf n’éclaire pas sur les relations
pays tropicaux, Alforf.
parasitaires normales de l’espèce ; il n’est
laboratoire national de recherches vétérinaires
pas non plus possible de savoir si I’infestation
Georges Curasson Hann (Dakar).
SUMMARY
D e s c r i p t i o n o f Rhipicephalus moucbefi n. sp.
(Group of Rh. sanguineus ; Acarina, Ixodoidea)
Rh. moucheti differs from all the other species of the group of Rh. songuineus
by the sickle-shaped adanal plates in the male ; the female is unknown ; the
known examples are rare, and originate in the tropical savanna of the Nor-
thern Sudan area (the Cameroons) and sub-tropical savanna of the Southern
Sudan (Dahomey hosts : 30s tourus, Erythrocebus patas).
RESUME N
Descripcib de Rhipicepholus
m o u c h e t i n . sp.
(Grupo del Rh. sanguineus ; Acciridos, Ixodoidea)
El Rh. moucheti difiere de todas las especies del grupo del Rh. sanguineus
por las placas adanales en forma de hoces del macho ; no es conocida la
hembra : 10s ejemplares conocidos son escasos, originarios de las sabanas
tropicales norte-sudanesas (Camarones) y sub-tropicales sur-sudanesas (Da-
homey). Huespedes : 50s taurus, Erythrocebus potas.
BIBLIOGRAPHIE
MOREL, P. C. et VASSILIADES, G. (1963). - Les
Méd. véf. Pays frop., 1962, 15. (4) : 343-386
R h i p i c e p h a l u s d u groupe sanguineus : espèces
[contient la plupart des références concer-
africaines (Acariens, Ixodoidea). Rec. Elev.
nant le groupe].
Imm’imé e n F r a n c e . - hD. JOUVE. 15. me R a c i n e . P a r i s (G’)

DESCRIPTION DE ARGAS HOOGSTRAALI n. sp.
DE MADAGASCAR
(ACARIENS,
IXODOIDEA)
PAR
P. C. M

OREL 1 & G. VASSILIADES l.
RÉSUMÉ.
Argus hoogstraali, connu seulement au stade larvaire, a été récolté sur un reptile Lacer-
tilien de Madagascar, HOJ%U~S sp. ; il ne ressemble à aucune espèce d’drgasidae mal-
gaches ; parmi les espèces de l’Ancien Monde, il se rapproche seulement de Ogadenzts
brumpti (Neumann, 1908). La position subgénérique ou générique de la nouvelle espèce
est provisoire, en attendant la découverte des adultes.
***
DESCRIPTION.
Holotype : une larve sur HO@UYUS SP. (reptiles, Lacertilia) de Ihosy (Madagascar)
(III. 62 ; Brygoo Zegit).
Autres exemplaires : 4 larves, mêmes données que ci-dessus.
Larve (fig. 1-3).
Capitulum - capitulum subterminal ; basis à face ventrale plus étendue que
la face dorsale mais différence de moins du double ; basis et socle de l’hypostome
conique ; largeur dorsale de la basis : 0,16 mm (holotype) ; palpes allongés, 5-6 fois
plus longs que larges ; articles II et III subégaux ; articles 1 et IV subégaux ;
article II à 5 soies, article IV à II-12 soies ; soies palpales frangées ; soies sous-
hypostomales (= posthypostomales) postérieures environ z fois plus longues que
les antérieures (postérieures : 0,050-0,055 mm ; antérieures : o,ozo-0,025 mm ;
sur l’holotype) ; hypostome à 6-7 rangs basaux de 212 files de dents, puis 1-2 rangs
de 313 files de dents, puis 2-3 rangs de 414 files de dents, puis 2-3 rangs de 515 files
I. Institut d’Élevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux et Laboratoire natio-
nal de Recherches Vétérinaires Georges Curasson, Hann (Dakar).
Acarologia, t. VII, fac. 2, 1965.

- 269 -
de dents, puis la coronule distale pointue, en angle légèrement obtus ; au total,
16-17 rangs de dents ; longueur de l’hypostome : 0,150 mm (holotype) ; chélicères
à lame externe à 2 dents latérales ; processus dorsal des chélicères à I dent latérale ;
longueur capitula-ventrale (entre l’apex de l’hypostome et le bord postérieur du
s
collare) : 0,24 mm (holotype).
FIG.
1. - ,4rgas hoogstraaZi, l&-ve, face dorsale ; détail des soies palpales et dorsales.
Face dorsale - plaque pentagonale allongée, chagrinée ; longueur : 0,30 mm ;
largeur : O,ZI mm ; soies dorsales longues, élargies et barbelées à l’extrémité ;
3 paires de soies antéro-dorsales (devant la plaque et latéralement) ; z paires de
soies centra-dorsales (postérieurement à la plaque) ; 7 paires de soies paramédio-
dorsales (= supplémentaires) ;
19-21 paires de soies margino-dorsales en série
continue.
Trachées - atrium de petite taille, débouchant entre les coxae 1 et II.
.
.

- 270 -
Face ventrale - 3 paires de soies sternales à quelques barbules ; I paire de
soies préanales ; z paires de soies postanales plus une soie postanale médiane ;
I paire de soies anales operculaires ; absence de soies postcoxales.
Pattes - coxa 1 à processus coxal anguleux, à z soies à quelques barbules ;
coxae II-III à processus coxal arrondi, à 2 soies coxales chacune ; tarse 1 à gibbo-
sité dorsale préterminale en talus à bord antérieure perpendiculaire au contour
FIG. 2. - Argus hoogstraali, larve face ventrale ; détail de I’hypostome.
apico-dorsal du tarse ; organe de Haller en capsule globuleuse ; tarse 1 à I paire
de soies apico-dorsales, I paire d’apico-ventrales, I paire de dorsales, I paire de
médio-latérales, I paire de postéro-dorsales, 2 paires de précapsulaires, 2 paires
de postcapsulaires ; tarses II-III de proportions normales, sans gibbosité dorsale
préterminale ; ambulacres longs ; distance de l’astragale ambulacraire à la pointe
de la griffe, supérieure à la moitié de la longueur du tarse dans le cas du tarse 1,
atteignant les trois quarts de la longueur du tarse dans le cas des tarses II-III ;
pulvilles petites.

- 271 -
Tous les exemplaires sont plus ou moins gorgés.
L’espèce est dénommée en hommage à notre collègue et ami H. Hoogstraal.
DISCUSSION.
La présence d’une plaque dorsale élimine l’appartenance au genre Ornithodorus
Koch, 1844 (sous-genres Ornithodoms s. str. et Theriodorus Pospelova-Strom, rg53),
ainsi que la constitution normale de l’hypostome ; l’absence de soies postcoxales
l
FIG. 3. - Argas hoogstraali, larve ; détail du capitulum, face dorsale
et face ventrale ; détail des coxae et des tarses.
écarte les genres Alectorobius Pocock, rgo8 et Reticulinasus Schulze, 19x5 ; l’inser-
tion non nettement terminale du capitulum, les formules hypostomales mettent
les Carios (Carios) et Carios (Chirojderargas) hors de cause (Carios, Latreille, 1796 ;
Chiropterargas Hoogstraal, 1955) ; les différences peu importantes entre les sur-

- 272 -
faces dorsale et ventrale de la basis évitent la confusion avec les Argas Latreille,
1796, s. str.
*
La protubérance préterminale des tarses 1 réunit les genres et sous-genres
Alveonasus Schulze, 1941, Secretargas Hoogstraal, 1958, Ogadenus Pospelova-
Strom, 1946 et notre espèce ; la taille réduite des trachées fait qu’il ne s’agit pas
d’un AZveonasus, ni d’un Secretargas puisque les articles palpaux 1 et II ne sont pas
coalescents ; reste donc en présence Ogadenus, avec la seule espèce 0. brumpti
(Neumann, 1908) ; il faut avouer que les ressemblances sont très grandes entre lui
et A. hoogstraali.
Les différences portent sur la forme et la taille de la plaque dorsale (grande
et rectangulo-ovale chez 0. brzmpti), les formules sétales dorsales (notamment sur
les antéro- et les centra-dorsales, les paramédio-dorsales), la postanale médiane
impaire ; la forme générale du capitulum est analogue, quoique les proportions
soient plus allongées chez 0. brumpti ; en revanche la protubérance du tarse 1
est beaucoup plus saillante chez A. hoogstraali et le développement des ambulacres
est remarquable par rapport à la longueur des tarses, alors que leur taille est normale
chez 0. brumpti.
Il s’agit indéniablement d’une espèce nouvelle ; nous hésitons, en l’absence
d’adultes ou de nymphes, à lui assigner trop catégoriquement un genre ou un
sous-genre ; elle pourrait entrer à la rigueur dans le genre Ogadenus ; en complé-
ment des arguments morphologiques, la récolte sur des reptiles lacertiliens serait
évidemment très comparable aux récoltes de larves de 0. brwn$ti sur agames
(cf. HOOGSTRAAL, 1956 : 82). Nous préférons donc la décrire comme un Argus s. Z.,
en attendant de savoir si les genres ou sous-genres déjà existants pourraient lui
convenir, ou s’il est nécessaire de créer pour A. hoogstraali un nouveau terme géné-
rique.
Pour justifier quelques particularités de terminologie concernant la nomencla-
ture des Argasidae dans les pages qui précèdent, il est nécessaire de préciser que
diverses considérations morphologiques, écologiques, biologiques nous semblent
commander un éclatement des anciens genres Argus et Ornithodorus dans leur
acception classique ; le démembrement a commencé, mais se situe le plus souvent
au niveau sub-générique ; il semble qu’il s’agit là d’une demi-mesure plutôt que
l’expression de conceptions systématiques stabilisées. L’avenir confirmera vrai-
semblablement la distinction au niveau du genre des Argus s. str., Carios, Secre-
targas, Alectorobius, Theriodorus, Reticulinasus, Ornithodorus s. str., comme il a
déjà commencé à le faire pour Alveonasus, Otobius, Ogadenus, Antricola.
Une remarque de SONENSHINE, CLIFFORD & KOHLS (1962, 193 : 206) nous
paraît caractéristique : CC At the present time it is impossible to distinguish larvae
of the genus Argas from those of Ornithodoros in every instance )).
Cela signifie peut-être tout simplement que Argus et Ornithodorus, dans leur
sens classique, ne sont pas des genres.

- 2 7 3 -
l
BIBLIOGRAPHIE
HOOGSTRAAL (H.), 1956. - African Ixodoidea. 1. Ticks of the Sudan. Res. Rep. NM
oo5 050.29.07, Washington (U. S. Govt. Print. Office), 0-390 800 : IIOO pp.
SOXEXSHINE (D. E.), CLIFFORD (C. M.) & KOHLS (G. M.), 1962. - The identification of
larvae of the genus Argas (Acarina, Argasidae). Acarologia, 4 (2) : Ig3-214.
ADDITIF à la description de Argus hoogstraali.
Depuis la rédaction du texte ci-dessus, nous avons eu communication d’informations
complémentaires, grâce à l’amabilité de notre collègue H. HOOGSTRAAL. D’après une
série de larves à lui envoyées par le Docteur-vétérinaire G. UILENBERG, notre correspon-
dant nous fait remarquer que dans les exemplaires qu’il a observés, les soies sous-hypos-
tomales (posthypostomales) sont subégales, alors que nous les donnons comme inégales
dans notre description ; par ailleurs, les détails morphologiques concordent entre notre
texte et les larves qu’a vues H. HOOGSTRAAL. Les récoltes de G. UILENBERG ont eu lieu
sur des reptiles : Ho+.47us Jiheranensis (Tulear, I I, x11.63), H. grandidieri (Ihosy, 33 II,
30.~~111.64 ; Ihosy, 6 II, 30.x11.63), H. q~~adrimacw1atu.s (Tsihombe-Antenimora, 17 II,
28.~111.64).
.