INSTITUT D'EL;EVAGE ET DE MEDECINE VETERINAIRE DES...
INSTITUT D'EL;EVAGE ET DE MEDECINE
VETERINAIRE DES PAYS TROPICAUX
0s
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ETDE FBXERCZESVE'IE~NAIRES
,
L'ELEVAGE EN CASAMANCE
(Rapport de mission)
.
-,
Décembre 1972 janvier 1973
c
A.Kader DIALLO
Docteur Mtérinaire
Agmstologue

1 - CCNWITE DE L'ELEVAGE
A - l'OFULATIOI~HUMAINE : ETHNIES - ACTIVIZTS DOFUIWJTES
Imprtme de l'élevage - Sapart danslerevenu@obal des paysans.
La Caszwnce ccmpte environ 601.000 habitants répartis de la façon
suivante (23).
Département d'Oussouye
: 30.000 habitants
1s
de Zigui&-rw : 91,OCO w
11
de Bignona
: 149.000 "
I?
de Sédhiou
: 150.000 'l
If
de Solda
D 111.000 "
11
de Vélingara : 91.000
If
Cette population est composée d'un certain nombre d'éthnies dont
les principales sont les Diolas, les Max-dingues et les Peulhs. Parmi les
ethnies mhritaires, il faut citer les Toucouleurs qui sont surtout omton-
nés dans le Kabada, au Nord de l'arrondissement de Bourikiling; les Balantes
qui cxxupent le Balantacounda dans l'arrondissement de Diattacounda; les
Baïnouks, les Mancagnes, les Mandjaques, les sérères, les Cuoloffs et les
Sarakholés, etc...
Ces éthnies sont différemment &parties à travers la région connue
il est indiqué ci-dessous.
Basse-Casamance (Ziguinchx - Bignona - Oussouye)
- Ethnie majoritaire : Diola : 90 p.100
- Départmnt d'Oussouyë?Ïjiola : 90 p.lCO
Autres ethnies (PeüLh, Ouoloff, Mancagnes, S&$es)
- Départemant de Ziguinchor :
Arrondissement de Niaguiss : Diolas
: 47,7 %
Mandingues :18 %
Mandjaques : 12 %
Baïnouk : 11,18 "6
Manca@es : 8,36 %
Balades
: i,a s,
Ouoloffs
: 1,12 %
krondissementde hyassia : Diolas : 97 %
Autres éthnies : 3 %
- Dépatiementde Bignona :
PYrondxzsement de Diouloulou : Diolas : 90 %
Nandingues:5%
Fkndjaques : 2 %
sédres
: 1,s %
Peulhs et autres : 1,5 %
Dans les autres arrondissements, le Diola est toujours majoritaire
et la répartition change peu.
. . / .*

Moyenne-Casamance : Département de Sédhiou
Ethnie majoritaire : Mandingue
Mandingues
: 43,s %
Diolas
: 15,5 %
Balantes
'
. 13%
Peulhs
: 10%
IGnd-jaques
.
.
7%
Toucouleurs
.
.
435 %
Mancagnes
.
.
2 %
Ba'inouck
.
2 %
Divers
.
.
1,5 %
Haute-Casamance
Ethnie majoritaire : Peulh
- Département de Kolda :
Peulhs : 80 %
Mandingues: 10 %
Autres (ouoloff, sara?dwlé, diola) : 10 %
- Département de Vélingara :
Peulhs : 50 " 6
Mandingues : 22 %
Sarakholés : 14 %
Guoloffs :
8%
B&baras :
4%
Autres : 2%
La Casamance est dans son ensemble un pays dvagrkülteurs, mal-
gré l'importance du cheptel et la présence des peulhs dans toute la &gion et
plus particulièrement en bute-Casamance. L'EXevage cccupe dans les activités
rurales des paysans casamançais, une place très secondaire. Chez le Di&a,
le troupeau bovin est non seulement le symbole de la r6ussi.t~
mais il est également; étroitement associé aux manifestations religieuses. Le
boeuf est donc sacré (19). Ce qui explique les difficultés rencontrées par
les eervices de vulgarisation dans l'introduction de la culture attelée en
pays diola et particulièrunent dans le département d'Oussouye.
En pays mandinwe, le rôle de l'élevage est encore plus discret;
P. Pelissier le décrit en ces termes : "Au total, nulle part. l'élevaee bovin
n'apparaît à la fois aussi facile et inutile; non seuleknt'il ne ti&t qu'un
Yale très discret, voire accidentel ou nul, dans la vie des terroirs, non
seulement il ne procure znz propriétaires de bêtes aucun travail et ne leur
donne du lait que s'ils le rachètent cîux bergers, mais il ne ravitaille rr&ne
pas la tigion en viande".
La campagne menée dans le cadre des projets rizicoles de Sédhiou
en vue d'amener le paysan mandingue à utiliser ses propres animaux pour la
culture attelée, perrnet-hx si elle se poursuit normalement, de donner a l'éle-
vage un rSle plus important dans les activités agricoles de la zone.
Dans le FoûLadou (pays peulh), l'élevage est encore marginal et
iisentkntal". Les bovms tiennent ici une place primordiale mais leur rôle
est ext&nement discret nan seulement dans kvécon&nie, mais aussi dans l'or-
ganisation agraire" (19) et ceci malgré l'importance accordée à la tractica?
kwine. Ce phénodne rare chez le peulh s'explique peut-être par l'évolution
subie par cette éthnie qui s'est définitivement sédentarisée, et dont l'z-
tivité principale est de plus en plus tournée vers lragricüLture.
/
. . l .

3
L'attachement que les J?&antes portent à leur bétail, ahsi que le
file qu'ils leur donnent dans le maintien de la qualité des terres de culture
par lsutilisation intensive du fumier animal peuvent les rapprocher des T~U-
coulwrs chez qui l'élevage selon encore Pelissier tient une place de premier
plan dans le bilan de leur activité.
Eh fait, la Casamance,compte tenu de son climat, et de la qualité
d'une grande partie de ses sols, demeurera un pays à vocation agricole, 0:
l'élevage devra prendre une place de plus en plus importante dans les acti-
vités rurales par son association avec llagriculture.
Il r&xiLte de ce qui précède que les propriétaires de b&ail sont
des sédentaires parce que agriculteurs. Les déplacements de troupeaux cons-
tatés sont en général de faibles amplitudes. Ils se font en hivernage s/ les
plateaux et ont pcxur but dléloigner les troupeaux des cultures. On peut ega-
lement noter pendant la saison sèche et surtout au nord des depwtements de
tilda et de Vélingm quelques mouvements de transhumance vers le fleuve
Casamance .
La Casamance poss&de un cheptel importanL que les paysans cherchent
sans cesse à accro~tie, et le plus souvent pour des raisons de prestige.
Ek 1970, le Service de 1'EXevage estimait ce cheptel à 400.000
bovins et 314,000 ovins et caprins, ce qui correspnd à environ 1 bovin et
1 petit ruminant (ovin-caprin) pour 2 habitants. Ce rapport camne le montre
le tableau no1 ci-dessous, varie d'une zone à l'autre. Il varie également
d'une année àltautre.
Tableau no1
Importance du cheptel (bovin-ovin et caprin)
par rapport à la population
--
T
Population Densité po-
Départwent Superficke
humaine pxilation
Wfectif Nbre bovin Effectif Nbre Ov/Ca
(1970)
(en 1970) au km2
bovin 1970 population Ov/Ca 1970
*
popülatxn l
Oussouye
891
30.000
33,6
9.5cxl
1/3
6.000
l/S
Ziguinchor
1.153
91 .ooo
78,9
10*5a,
1/9
26.000
1/4
Bigncna
5.295
149.000
28,l
92.000
1/2
7o.ocO
1/2
Sédhiou
7.293
15o.oal
20,6
86.000
1/2
56.000
1/3
Kolda
8.284
111 . 000
13,4
117.003
1
111 .ooo
1
Jélingara
5.434
91.000
12,8
85.000
1
45.00
1/2
La part de l'glevage dans le revenu du pwsan Cxxmançais est d'une
. .
Y- -8
r.19
mamere genera.Le raible.
l% examinant les rkxiltats des enquêtes faites par la CINAM/SERESA
en 1958/1959 (10) (Cf. trableaux 2 à 51, on note que l'élevage participe peu,
au revenu global des différentes ethnies de la Casamance.
. . / .,

4
Chez les Diolas, le poste élevage ne vient wYen @me position avec
4 p.100 du revenu global dans le département de Bignona et 1,s p.lCKl dans
celui d'Oussouye.
En pays Mandingue,
il occupe la même position avec seulement 2 %
du revenu global.
Chez les Mandjaques et les Manca~es, le pourcentage est également
de 2 "a.
En pays peulh et Balante, le taux est plus important, il atteint
14,s % chez les premiers et 9,s % chez les seconds.
Bien que ces résultats soient vieux de quinze ans, on peut dire
sans trop se trcmpw, que la place de l'élevage dans le revenu annuel des
paysans de la région est restée la m&ne. On est même tenté de penser qu'avec
l'utilisation des techniques modernes, le poste agriculture prendra de plus
en plus de l'importance, et d'affirmer que dans les zones dlacticn des so-
ci&tés d'ktervention (SATEC - Mission chinoise - Projet rizicole de Sédhiou
CFDT, etc.
> OÙ le seul objectif est le développement intensif des cultures
l .
à haut rendement, la part de l'élevage sera de plus en plus faible dans le
revenu des cultivateurs.
Tableau no2
Par de l'élevage dans le revenu global des Diolas
(d'après la CINAM - SERESA)
--.-
-r
iuto-cor xrmat~on w Lobai
3
6 revenu
Origine des revenus Bignona tissouye Bignona Iussouye Bignona 3ussouye BignoG
Riz
105
5.350
6.300
5.350
6.405
45
5 7
Arachide
3.075
450
110
3.185
450
25
4
Autres produits
agricoles
5 5
500
555
5
Cueillettes dans
palmeraies
180
485
500
1.6cO
680
2.015
6
1 9
Pèche
3 0
25
260
660
290
685
3
6
Elevage
130
25
360
135
490
160
4-
1,5
ktisanat
395
115
395
115
3
1
Comerce
7 5
150
75
150
1
135
Migrations-salaires
660
950
660
950
6
8
Autres
275
225
275
225
4
2
4.875
2.530
7.080
8.695
11.955
9.615
100
100
. . / ,.

Tableau no3
Part de l'élevage dans le revenu global des Mandingues
(d'après la CINW - SERESA)
Revenu
Auto-
I Sources des revenus
monétaire
consmtation
Mil -
1 l lSO
~rRh0
Riz
2.690
Maïs - Fonio
140
400
Huiledepalme
515
46,5
Feuilles - légum?s
Fruits
l--
325
Poisson
2 0
190
Arachide
2.800
220
26
125
110
2
w viande)
Artisanat
205
205
135
Comnerce
510
510
4,s
Migrations
500
x0
435
Salaires-retraites
120
Maraboutage
870
1
1 1.770
1 5
Cadeaux - emprunts
Divers
780
I Totaux
6.070
5.600
11.670 1 100
Tableau no4
Part de l'élevage dans le revenu global des Balantes -
Mancagnes et Mandjaques (d'aprk la CINE -
SFRESA)
% de l'eneemble des
1
Revenu n-métaire
I
Sources des revenus
Balantes
Handjaques
Mancagnes
Arachides
2.700
9.090
66,5
86,s'
Autres produits agricoles
320
585
8
535
Pêche
20
095
Eleyage
390
205
955
Artisanat
40
1
Commerce
4 5
1
Salaires- migrations
450
145
11
Empmxnts et autres revenus
9 0
455
275
I Totaux
l
4.055
10.480
100
I
100
l
/
. . l .

Tableau no5
Part de l'élevage dans le revenu des PeüLhs de la Haute-Casamance
(d'après la CINAM - SERESA)
Sources des revenus
Revenu
Auto
Revenu
%du revenu
mcnétaire
consommation
global
global
Mil - sorgho
i
1.795
Riz
1.515
6.650
72,3
Maïs
180
360
Autres prccluits
Arachide
1.800
3
1.000
z
420
ï-m
920
1.340 160
14,5
197
Artisanat
70
7 0
08
Co-e
3 0
3 0
094
Revenus mingrations
560
560
6
Dons, salaires, em-
prunts - divers
380
380
433
Totaux
3.440
5.750
9.190
100
B - MODE DE VIE ET HYGIENE DU TROUPW
Le mde de vie du troupeau suit à quelques variations p&s le mêrrrr
schémà traverstcute larégicn.
En hivernage, le troupeau est scwnis à un contrôle sé&re; il est
cotiuit
loin des terres cultivées, d le plus souvent il séjourne $usqu'à
la fin des récoltes. Ils peuvent cependant regagner chaque soir le village.
C'est le cas chez les Diolas du département d'0ussouye 06 les bêtes rejoignent
soit la concession de leur propriétaire, soit l'enceinte villageoise (sorte
de tapade entourant tout le village) qui les isole des rizières. C'est aussi
le cas chez les Balantes où
les animaux sant parques tous les soirs à un
emplacement qui leur est destiné.
Pendant la saison sèche, les animmuc sont en général laisses en
toute liberté. Imrkdiatement, après les &coltes, ils s'approchent du village
aux abords duquel ils trouvent au moment où l'herbe devient lignifiée en
brousse, une nourriture axept&lc sous forme de fanes d'arachide, de chaurf~
de mil ou de riz. Mais au fur et à mesure q.ue nous pénétrons dans la saison
sèche, les animaux parcournnt plus f&quemnent les savanes boisées des envi-
rons des villages, à la recherche de feuilles, de fruits d'arbre et aussi de
paille. Ils peuvent s'abreuver suffisamment dans les puits et dans les mares
fr$quentes, en période normale dans les bas fonds.
Que ce soit en hivernage ou en saison sèche, le bétail. est tou-
jours regroupé et attarshé au piquet le soir dans un parcs où dans la conces-
sion même de leur propriétaire comme chez les Diolas.
Seuls les Peulhs, les mantes et les Toucoükurs manifestent de
l'intér-& pour tout ce qui Oonceme la santé et l'entretien de leur bétail.
Ils participent actwenent à la cempae;ne annuelle de vaccination du cheptel
et n'bkitent pas à s'adresser aux agents de l'élevage en cas de maladie.
L'utilisation des plantes médicinales n'est pas rare chez eux. Baudet(7)
signale la pratique pkicdique chez les Peulhs du Fouladau, du "Mondé" "sorte
de fortifiant à la fois dépuratif, astreingent et légèrement anthelminthique
qui peut avoir un effet déparasitant non négligeable".

7
Mandingues et Diola, mal& l'impwtar~e de leur troupeau et l'at-
tachement qu'ils peuvent porter à leurs bêtes, se soucient peu de la santé de
leurs animaux, Les difficultés rencontkes par le Service de 1'Revage pour
vacciner leur bétail, illustre bien cet état de fait, LgDiola ccxme l'a si
bien remarqué P.Pellissier (19) "adoptent contre les épid&nies une position
exclusivement défensive. Ils n'ont d'autres rkthcdes de lutte que la disper-
sion d'une partie de leur cheptel chez les parents ou des amis habitant si
possible des villages éloignés".
C - UTILISATION DU CI-IEPI'EL
l/VIANDE
a) Auto-consommation :
--.s-------.-.------
Le paysan casamançais est d'une manière générale,mauvais consomuna-
teur de viande. Les études de la CINAM - SERESA font ressortir une part très
faible de la viande dans leur ration journalière :
Chez le Peulh, la ration journalière de viande est de 20 g.; elle
est de 10 g. chez le Mandingue, de 5 à 12 g. chez les Diola.
En nous basant sur les estimations des abattages qui, en principe
correspotient à la quantité de viande consommée perdant L'ar&e par la popu-
lation, on constate qu'en 1970, 18.800 bovins, 63.000 ovinslcaprins et
5.100 porcins représentant 3269,4cO tonnes de viande ont été abattus dans la
région (Cf. tableaux nos 6 et 7). Ce qui correspond pour une population de
601.000 habitants à une consonmation journalière par tête d'habitant d'envi-
ron 14 g.; cette quantité tombe à 9 g. chez le paysan si on suppose que les
abattages contrôlés ne concernent que les 96.000 habitants des 6 comnunes.
La consommation journalière myenne d'un habitant des 6 comwnes
peut être esttie à 41 g. Ce chiffre augmente peu si on tient canpte de la
quantité de viande importée qui est entièrement consonmée à Ziguinchor
(Cf. tableau n08).
b) Commerce local:
--.v-----------
Il est difficile, sinon impossible d'apprécier l'importance du com-
merce intérieur de la viande .En nous basant sur les renseignements obtenus à
partir des rapports annuels du Service de 1'F;levage (15). On peut tout au plus
dire qu'en 1970, 18.800 bovins, 22.050 ovins et 41.150 caprins ont fait l'objet
d'un ccxrrnerce contralé. On ignore le nombre d'animaux achet& et abattus clan-
destinement, ainsi que celui des animaux achetés ou vendus pour l'élevage.
Le tableau n09 donnant les mouvements intérieurs des max-ch& ne
permet d'avoir qu'une physionomie partielle des marchés locaux de 1968 à 1971.
On sait cependant que chaque année, surtout après la traite de l'ara-
chide ou du coton, les paysans achètent ou vendent des animaux. L'importance
de ce marché qui ne doit pas être sous estimée est difficile à appricier dans
ï'état actuel des moyens du ser&ee de 1'Elevape.
Eh pays Diola, c'est par le troc du riz que les villages exkden-
taires se prcrzurent du bétail.
.
. . / . .

Tableau no6
Estirmt~on des abattages de 1968 à 1971
(d'après le Service de 1'Elevage)
B o v i n s
hnées
Nomke Foids carcasses
(tonnes)
1968
16.300
1956,000
196,;
17.550
2106,OCO
1970
18.800
2256,OXJ
1971
34.650
4158
Tableau no7
Abattages cmtrôl& de 1968 à 1971
(d'apr& le Service de 1'Elevage)
B o v i n s
ovins /Caprins
I
P o r c i n s
Années
Nombre Poids carcasses Ncantpe Poids carcasses NoGxe Poids carcasses
Total
(tcnnes)
(tcnnes)
(tomes)
(Tonnes >
II
1968
10.810
1.297,200
3.108
37,295
197
9,850
1.344,346
1969
10.369
1.244,280
6.175
74,100
8 2
4.100
1.322,480
1970
10.839
1.300,680
9.567
114,804
404
20,200
1.435,684
1971
10.242
1.229,040
14.032
168,384
728
36,400
1.433,824
I
l
i
I
1
I
I
Poids moyens des carcasses : Bovins 120 kg - ov/cap : 12 kg-Porc : 50 kg.
Tableau no8
Impmtaticn conttilée de viandes abattues de 1968 à 1971
(d'après le Service de 1'Elevage)
Viande fraîche 0'1 cage- mits de charcu-
Années
Ftrovenance lée - ccnserve d3 viande
h-l kg)
terie .(en kg)
1968
1969
nakar
3.721
1.911
1970
11
3.832,950
2.061,458
1971
r1
6.3CO,336
2,375,705

9
En pays Mandingue, c'est surtout les chefs des concessions impr-
tantes qui peuvent disposer de sorrmes imprtantes provenant de la vente des
produits @ricoles et qui n'hésitent pas à acheter du bétail pour gonfler
leurs troupeaux,
Dans le Kabada, les Toucoüleurs verdent une partie du croît de leurs
trwpeabJ%&dingues qui achètent aussi au mcment des fêtes rruxsulmanes les
moutons issus des troupeaux des Mantes.
c) Cormterce extkieur :
--------------m-m-
L'étendue des frontières entourant la région, ainsi que l'insuffi-
sance des r~~yens de contrôle ne permettent pas d'avoir une idée même approxi-
mative du cormwce des animaux entre la Casamance et les pays environnantsi
Les tableaux nos 10 et 11 ci-dessous donnent la quantité d'animaux
sur pieds exportés et importés sous le contrale du Service de lIELevage. Ils
permettent de constater que le oxrmerce extérieur (ccnMlé) de la viande
est presque insignifiant dans cette partie du Sénégal.
Tableau no9
Plouvements int&ieurs des marchés de 1968 à 1971
(d'après le Service de 1'EZLevage)
Fntrées
Sorties
Transit
Années
Bovins
ovins /
ovins/
ovins/
caprins
Bovins
Caprins
Bovins
caprins
1968
5.775
1.576
8.267
2.280
4.714
709
1969
4.553
703
5.793
1.539
3.944
1.128
1970
5.898
2.015
6.126
3.854
6.726
653
1971
5.837
3.359
6.739
2.963
5.697
501
Tableau no10
Ekportations contx%lées d'animaux sur pieds
de 1968 à 1971
(d'après le Service de l'El.evage)
Années
Pays destinataires
EbviI-ls
OVinS/
Cdpt?inS
1968
Gambie
2
1
1969
Congo-Brazzaville
267
1970
Gambie
3
2
1971
Gambie
17

10
Tableau no11
Importations contrUées d'animaux sur pieds
de 1968 à 1971
(d'ap$s le Service de 1'Elevage)
ovins /
Années
Pays d'origine
kwins
Poussins Observation
Caprins
1968
Fhnce
1.100
1969
II
1970
Mauritanie
2 1
1971
t t
2/ LE LAIT
a> Auto-consommation :
M---e.--------I---
C'est surtout chez les PeüLhs et les Toucouleurs que la con-
sommation du lait est importante; puisqu'ils tirent eux-mÊsnes le lait de
leurs troupeaux, Dans le Fouladou (pays peulh) la consommation journalière
par @te d'habitant est estimée par la CINAM - SERESA à 100 g. Sur le plan de
la prodwtion, NIUS dit P,Peletier (19) *. "le seul rôle estimable joué jus-
qu'ici par les bovins corwrne la fourniture du lait consorrk frais ou sous
forme de lait caillé et de beurre, il entre tout au long de l'année dans
l'alimentation quotidienne du Peulh; son int&%% est d'autant plus précieux,
notamment au rroment de la soudure qu'il repr&ente la seule scwxe de protides
animales accessible à la masse de la population".
En PEFJS Mandingue, la consommation quotidienne par habitant n'est
que de 5 g. la lait servant ici à payer le salaire du berger peulh à qui
leur troupeau est confié.
En Basse-Casamance, l'auto-consommation varie entre 5 g. pour les
Diolas d'Ousscuye et 20 g. pour ceux de Bignona. Selon Thomas (17) Ve paie-
ment essentiel du peulh gardien du trcrupeau,
reste ici encore le lait qu'il
consorrme ou vend soit sous forme naturelle, soit sous celle du beurre, toute-
fois et selon des arrangements tacites et variables, il est tenu d'abandonner
de temps à autre une quantité de lait aux propriétaires des vaches prcduc-
tives"; dans le département d'Oussouye, le Peulh conserve intégralement le
produit de la traite. S'il n'y a pas de berger, le Diola peut se procurer
aisément le lait désiré, mais généralement il en consomme très peu.
Le problème change dans les villes où le lait rentre souvent dans
l'alimentation quotidienne des citadins. La consommation de cette denrée est
sûrement importante.Elle se fait sous forme de lait en boite ou en bxteille
(lait condensé, concentré ou stérilisé importé et)surWut de lait fmis
vendu par les Peulhs.
. /. .*

b)Comnerce:
------.c
Le lait fait l'objet d'un axnnexce t&s important, notanment
au niveau des centres urbains ou des chefs lieux d'arrondissement 11 est ven-
du sous forme de lait frai3l c et surtout sous forme de lait caillé ou de beurre,
particüiière.ment V~S la fin de l'hivernage.
La quantité de lait vendue est difficile à estimer, parce que la
vente est incontrôlable.
On signale que la laiterie casamançaise traite par jour 2.000 litres
de lait provenant des élevages du département de Bignona.
3/ LETRAVAILANINAL
En dehors des deux départements de Ziguinchor et d'Oussouye, l'uti-
lisation du travail antil est en nette progression dans l'ensemble de la
région, 5,277 paires de boeufs plxks dans le cadre du pmgmnme agricole
étaient en service au 31 décembre 1971. A ce nombre, il convient d'ajouter
celui des animaux provenant des troupeaux des paysans et dressés par eux-
~Gmes. Ce nombre sûmnent important est actuellemnt difficile à évaluer,
T)n peut penser que dans un avenir proche et ccmpte tenu de l'ema-
drement correct des paysans par les sociétés d'interwntion, la traction ani-
male sera pratiquée par un nombre de plus en plus grand de cultivateurs.
Dans le cadre du projet rizicole de Sédhiou, l'un des th&ms prio-
ritaires est depuis cette année, la vulgarisation intensive de la trxtion
bovine. L'opération "pabW de boeufs sorties du troupeau" lancée par les
encadreurs du projet a permis de dresser des animaux non achetés et appar-
tenant aux paysans. Cette opération sera à l'avenk enccwmgée et intensi-
fiée (18).
Le département de klda est celui où la traction bovine s'est bien
implantée. Il est suivi du département de Vélingara, et de celui de Sedhiou.
Le pays Diola à l'exception du département de Bignona évolue peu en matière
d'utilisation du bétail dans les travaux agraires.
Les tableaux nos 12 et 15 donnent la répartition à travers la Agion
des paires de boeufs placées dans le cadre du p~~e,a~icole~ lwh
&p:
l'équipement agricole ainsi que sa &Partition par département, et
prix pour la campagne agricole 73/74 du makériel agricole.
4/ AUEtES UTILISATIQ?S
a> Le fumier :
---------
Le fumier est lvun des produits animaux les plus utilisés dans
les exploitaticns agraires de la Casamance.
"Pour le Diola et particulièremnt pour le Balante, le bétail est
le premier respcmable de la p&ennit6 des cultures" (19).
Boudet (8) estime que chaque bovin fume, g-rke au parcage pratiqué
chez les Peulhs et les %Lar&es, 115 à 1/7 d'hectare, chaque hectare recevant
ainsi p&s de 3 tonnes de déjections.
., /
. .

12
En pays Toucculeur, "l'utilisation du fumier est surtout marquée
au niveau des gros villages, où les animaux campent autour des villages du-
rant les premières semaines de la saison sèche, tandis qu'à l'approche des
pluies, ils passent la nuit à l'intérieur des concessions sur l'emplacement
réservé au Gis et aux autres cultures jardinières" (19).
Le Diola quant à lui, porte au fumier animal un intérêt tout par-
ticulier. "ni saison sèche, le bétail laisse en liberté pâture dans les ri-
zières qu'il engraisse de ses dejections.
Le fumiern'estpas gaspillé en
pays Diola, il est soi@eusement récup&é même en brousse par les femmes
et les enfants qui le stockent dans leur concession pour ensuite l'épandre
avant les labours dans les champs. Ce souci d'éviter le gaspillage &ne
assez souvent le Diola à attxher le petit titail (porc) au piquet dans les
rizières qu'il veut engraisser. Dans certaines régions, le troupeau collectif
rejoint chaque soir un emplacement fixe, cù les femmes
viennent régulière-
ment ramasser la part de fumier qui leur revient selon le nombre de têtes
de bétail dont la faille dispose dans le troupeau" (19).
Tableau no12
Paires de boeufs placées par le programme
d'équipement agricole de 1969 à 1971
d'apr& le service de ltagriculture
Départemellts
Arrondissmts Effectif au Effectif au Paires Effectif au
placées
31.12.69
31.12.70
en 1971/1972 31.12.71
i
Gbrousse
1
1
1
Oussouye
Loudia ouoloff
-
1
1
Totaux
1
2
2
Ziguinchor
Niaguisse 14
13 1/2
-
Niassia
7
5
Totaux
2 1
18 1/2
1 19
1/2
Twmry 46
60
Bignona
Tendouck 6
1 0
Sindia 174
213
Diouloulou 35
4 8
Totaux
261
331
179 510
Diendé 133
133
Diattaccwnda 33
3 3
SGd'niou
Boukilling 103
146
Marsassoum 201
206
Tanaff 67
7 4
Totaux
524
592
110 702
Dioulxolon 524
545
176 721
Kolda
662
782
376 1.158
Médina Yoro Foü.a 257
328
172
5cK)
Totaux
1.443
1.655
724 2.379
l4zxJnkané 359
446
Vélingara
Bomonto 262
273
Totaux
621
I
719
740 , 1.459
rotaux régions
2.871
1 3,317 1/2 1
1.754 + 20$*, 5.277 1/2
** Les 206 paires cnt gté placées par? les sociétés d'intervention4

13
Tableau no13
Matériels agricoles placés dans le cadre du pmgmme
agricole d'équipement
(d'après Inspection régionale agriculture)
IOussouye IZiguinti~ Bignona 1 Sédhiou 1
Kolda
IVélingam
Ncmbre de matériels
en service
3ésignation
SemOirs
3
4
15
15
3 7
69 385 522
9 8 115
Houes
2
2
1
33
13
16 152 200
63
74
@itiarara
1
-
36
-
-
-
1 2
-
26
Souleveuse arare
-
1 1
12
77
77
2 0
21
24
36
2 1
44
Corpsdechamue
3
3
18
19
327 339 524 526 2928 2939 3425 3472
9
3utteurs - billonneurs
-
-
1
2
40
6 4
2
2
5
18
16
40
Chmes U.C.F.
29
-
9 0
- 758
- 1094
II
Canadiens arma
7
9
17
17
19
2 0
-
1 4
8
3 2
Polyculteum
93
9 4
1
1
1 0
10
Charrettes à fuies
3 1
43 111 295 396 736 250 752
d
CJharmttes à boeufs
5
5
23 25
396 458
364 459 1168 2203 390 465
Charrettesà cheval
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
7
7
Observations : les organismes d'intervention ont placé en 1971/72
376 smirs,
207 houes
280 bcitis,
211 charrues
Tableau no14
Total matériels en service au niveau de la régi.on
Au 31.12.1970 Au 31.12.1971
smirs
538
1.101
Houes
231
552
Bâtiarara
0
355
Soüleveuses arara
153
190
corps de charrues
7.225
7.398
butteurs - billonneurs
64
126
Charrues U.C.F.
0
2.182
Canadiens arara
51
9 1
Polyculteum
104
105
Charrettes à ânes
788
1.826
Charrettes à boeufs
2.346
3.615

1 4
Tableau no15
prix de rétrocession aux coop&atives
- Progxximme agricole 73/74 -
--I----.--w--
(d'a@s Direction g&&rale de lsONCAD
Direction de la coopkaticn)
Prix ces-
Prix
ion Bit%
D E S I G N A T I O N
@3.I-lCi@
rincipaI + Annuités
(CFA)
ntérêt
(CFA)
!iz43mir super éco .............................
12.429
14.297
2.859
Semoir àriz 2rangs .........................
19.798
22.773
4.555
semoir à riz 4 rangs .........................
32.997
37.956
7.591
bue occidentale .............................
7.860
7.977
1.595
Houe sine ....................................
7.860
7.977
Souleveuse firdou 1 lame (+ clef) ............
4.158
4.783
BZti arara ...................................
5.725
6.585
Scxileveuse arara (équipât) ................
3.630
4.175
Corps de charrue aram (équipement) ..........
6.468
7.440
Butteur billonneur amm (écpipement> ........
2.986
3.135
Cansdien arara (équipement) ..................
6.215
7.149
Charrue UCF..................................
10.801
12.424
Ariana complète ..............................
40.604
46.706
Ariana ccxnplémentaire (t roue transport) .....
32.923
37.871
7, 571:.
Ariana sans charrue (troue transport) .......
30.818
35.440
7.088
*
Corps de chwrue ariana (équipement) .........
8.711
10.020
2.004
Houe grko...................................
11.796
13.569
2.714
1.660
.
Corps de charrue bue sine (équiperont) ......
7.216
8.300
Butteur billonneur sine ariana (équipement> . .
3.858
4.415
883
Polyculteur à grand rendement ................
126.665
145.701
29.140
Houe sal.oum
22.981
26.435
5.287
..................................
Charrette à cheval ...........................
29.083
33.454
6.691
Charrette à âne ..............................
25.291
29.092
5.818
Charrette à boeufs ...........................
28.236
32.480
6.496
Charrette à boeufs G. Plateau................
28.841
33.175
6.635
Charrette fourragère.........................
71.710
82,483
16,497
Pairedeboeufs ..............................
29.260
33.655
6.731
b) Ca@.taIisation - Cadeaux :
-- -...------.e-----------
Le troupeau reptisente partout en Casamance et quelque soit
I'éthnie un capital que l'on ne mobilise pas sp.-.'fiIlt.
Eh pays Diola, Ya richesse, l'autorité sociale, le prestige de
la ftille sont associés à la possession d'un troupeau. Le boeuf apparaît
dans la tradition diola comme un animal sacré dont le sacrifice est un geste
religieux et qu'il est sacrilège de tuer inutilement ou pour des mobiles
utilitaires. Les boeufs sont naturellement associés aux manifestations re-
ligieuses et le Diola p&fère risquer la faim plut& que de se procurer dw
gain en se séparant volontairerrent d'eux" (19).
/
. . . .

15
Les Balantes vendent chaque année des mutons aux Mandingues à
l'cccasion des grandes f$tes musulmanes.
L'un des plus grand s soucis des Peulhs du Fouladou est d'avoir un
troupeau, et de l'agrandir constamment, c'est la seule fom d'épargne ren-
cont.&e chez cette éthnie.
Les Toucouleurs du Kabada seraient peut être les seuls en Casamance
qui portent à leur bétail un intér@t écormique car ils n'hésitent pas à ven-
dre chaque année une partie de leur troupeau.
Le bétail fait souvent partie dela dot en milieu paysan et quel-
que soit l'ethnie.
c) Sous-pcduits de la viande : Cuirs et Peaux
---a- ..-w.------c----------
Ces sous-produits ont toujours fait l'objet d'un ccmnerce assez
important mais il faut reconnaître que ce sont surtwt les bouchers qui pro-
fitent de ce ccmnerce, les payses les vendent rarement pisqu'ils ne tuent
leurs animaux que dans des circonstances exceptionnelles.
Les tableaux nos 16 et 17 donnent l'évolution de la production des
cuirs et peaux depuis 1968. Mais seule doit être prise en considération la
production calculée d'après les abattages contt%lés. Car, on ne connaît pas
toujours la destinatim de la production non contrBlée.
Tableau no16
Production de cuirs de 1968 à 1971
(d'après le Service de 1'Elevage)
D'après estimations des abattages
D'après les abattages contrblées
Années
Nbre de cuirs Poids (kg) Valeur (CFA) Nbre de CIE& Fbids (kg) Valeur (CFA)
1968
16.3cO
97.800
7.824.000
10.814
64.884
5.190.720
1969
17.550
105.300
8.424.OKI
10,369
62.214
4.977.120
1970
18.800
112.800
9.024 .c.oo
10.839
65.034
5.202.720
1971
34.650
207.900
16.632.000
11,710
70,260
5.620.800
Poids myendes cuirs secs 6 kg
Prix moyen " " "
80 F. le kg
.* /. .

1 6
Tableau no17
Production de Peaux de 1968 à 1971
I D'après estimations des abattages D'après les abattages ccntrôlés
l
Années
Nbrede Peaux Poids (kg) Valeurs(CFA) Nbre de Peaux Poids (kg) Valeurs(CFA)
1968
41,537
24.922
4.361.350
3.108
1.865
326.975
1969
60.000
36.000
6.303.000
6.175
3.705
648.375
1970
63.200
37.920
6.636.000
9.567
5.740
1.004.500
1971
69.200
41.520
7.266.000
14.032
8.419
1.473.325
Poids moyen peaux (ovin/caprin) : 0,600 kg
Prix myen " "
Il
: 175 F,
La consommation locale représente par rapport à l'estimation des
abattages 5 % pour les cuirs de Bovins, 95 % pour les Ovins, 10 % pour les
Caprins. Les valeurs indiquées dans ces tableaux ne sont en fait que des
estimations car le prix des cuirs et peaux varient suivant la qualité du
cuir ou de la peau, ainsi que leur origine. D'autre part, ces prix ont subi
une augmentation depuis l'année 1972.
h
Prix des cuirs et peaux avant 1972
l/ Cuirsdebovin :
.--
- cuir vert non traité : 20 F. le kg
- cuir de boucherie traité (arseniqué séché) :
lère catégorie : 85 F. le kg
2ème catégcxie : 70 F
"
3èma catégwie : 60 F
"
- cuir de brousse :
lère catégorie : 50 F le kg
'Lèrrt- catégorie : 45 F. le kg
3èm catégorie : 35 F le kg
2/Eauxdechèvre:
- peaux vertes : 75 F. le kg
- peaux de boucherie :
lère catégorie : 225 F, le kg
2èm catégorie : 210 F. le kg
3ème catégorie : 50 F. le kg
-peaux ordinaires :
lère ctrtégmie : 150 F, le kg
2ème catégxie : 100 F. le kg
3èm catégorie : 50 F. le kg
. ./ . .

17
- peauxordinaires :
lère catégorie : 150 F. le kg
2èrns catégorie : 100 F. le kg
3ème catégorie : 80 F. le kg
3/ Beaux de mouton
- peaux vertes : 75 Fi le kg
- peaux de boucherie :
lère catégorie : 220 F. le kg
2ème catégorie : 180 F. le kg
3ème catégorie : 120 F. le kg
- peaux ordinaires :
lère catégorie : 1 CO F. le kg
2&ne catégorie : 80 F. le kg
3&ne catégxie : 70 F, le kg
Prix des cuirs ; et peaux à prtir de 1972
l/ Cuirs de bovin
- cuirs verts :
30 F. le kg
- cuirs de boucherie :115 F. le kg
- cuirs ordinaires :
ler choix : 70 F. le kg
2èm cd-hx : 50 F. le kg
3ème choix : 40 F. le kg
2/ Peaux de chèvres
- peaux vertes : 80 F. le kg
- peawc de boucherie : 250 F. le kg
-peaux ordinaires :170 F. lekg
3/ Peaux de moutons
- peaux vertes : 80 F. le kg
- peaux de boucherie : 250 F. le kg
- peaux ordinaires : 120 F, le kg
. ./ . .

18
D- L+ALlMEHl'AI'IONDUBEIAIL
L'alimentation du bétail, en Casammce comme dms le reste du Sénégal
' se fait presque exclusivement à partir des pâturages naturels constituiis par
i: la végétation spontanée.
Après les r&oltes et durant les premiers mois de la saison sèche
(de décembre à rrars), les sous-produits agricoles (fanes d'arachide, chaumes
de mil, de sor&f?o, de riz, etc... 1 rentrent par une part non négligeable dans
l'alirrentaticn des animaux.
On peut mottre théoriquement à la disposition du troupeau et compte
tenu des superficies emblavées jusqu'à 1.300.000 tonnes de pailles correspon-
dant à 2.300,ooO d+U.F. A cette paille, s'ajoutent les repousses de riz dont
ltapport n'est pas à sous-estimer (Cf. tableau nolE?),
La du&e de la mission (15 - 20 jours) n'a pas permis de faire une
étude approfondie des pâtura&es, quelques observations perscnnelles ainsi que
les études déjà faites par Aubreville, Adam et Eoudet ont servi de base aux
conclusions suivantes :
1/ Domaines et paysages végétaux
La Casamance est soumise aux climats soudaniens et guinéens. Adam
(1) y distingue 4 domaines climato-phytog6o,aphiques :
- le domaine soudanien limité au sud par l'isohyète 1200 m/m
- le domaine soudano-guinéen compris entre 1200 et 1500 m/m
- ledomaine gui&-soudaniencompris entre1500et1800m/m
- le domaine guinéen qui commence à l'isohyète 1800 et que
l'on ne rencontre que dans le département d+Oussouye.
Aubreville (4) en étudiant les paysages V&&aux de cette région
décrit les forsrr?rtions suivantes :

Tableau no18
Apports éner&tiques des principaux sous-?palu2ts agricoles
>upeficie' Rendment
cultivée des sous-
-.
Mil pénicellair. 6
i
78.196
5 T.
380.980
13.094.120
I
60.753
f
5 T.
303.765
10.559.220
I.
MSS
25.159
4 T .
100.636
19.495
4 T.
77.980
Arachide
124.871
1,5 T .
1 a7 "200,5
74.922.600
125.466
1,5 T .
188.199
75.279.600
Total
1.127.384 280.920.264
903.580 '160.806.720
- Valeur fourragère : paille de riz : #$- 0,4 UF
fane d'arachide : #- 0,4 UF
feuilles et extr&nités de chaumes (mil, SO~&I~, m&> : #0910 à 0,lS UF
- Feuilles et ext-rémités des C~~IZIES de (mil, sorgho, mGs> re~r&entent les 20 % du poids total de la paille

2 0
a> La @meraie 2 ELaeis guineensis :
--- ------------------ ---------
Surtout ftiquente en Basse-Casamance 6i elle se présente soit sous
forme d'une brousse arbustive épaisse, soit sous celle d'un parc.
b) k rizière :
-c------d
'!Anciennes aires envahies par la mer, aujourdshui colmatées et
exondées". Ce sont de grandes plaines herbeuses dont la majeure partie est
cultitie chaque année.
CI Les franges fores-tires des ridres :
-m----m- --------^-----I_--c--------
Qui savent séparent les rizières de la forêt et des cultures de
terrains secs. Flics se remarquent par la pr&ence de palmiers plus ou moins
mêlés à dvautres essences tels que Parinari rraacrophylla, Khaya senegalensis,
I)rosopis africana, Parkia biglobosa, etc...
d) Les Mangroves :
---w--e -em-
Formations des terrains vaseux et salés qui sent caractérisées par
19abondance des deux pal&uviers : le Rhizophora racemosa et l'Avicerx&a
nitida.
e) Les bosquets de for&ts markageuses :
------w. --------------_------ ----c
Aujourd'hui rares. La seule renoantie par Aubreville (4) est repré-
sentée par le bois f6tiche dvOussouye. On rencontre dans cette formation des
petits peuplements constitu& surtout des deux Mitra@es : Mytragina stipu-
losa et Mitragyna inermis.
f) La r^oneraie :
-..---------
c
l?&guente surtout dans les terrains cultivk, où elle voisine avec
la palmen3ie à Elaeis.
g) Le bush des dunes littorXl.es à wsobalanus orbicularis :
--------------------___l________l_
-----11----.---------
Localisé essentiellerrknt en Casamance maritime,
h) La forêt &che à sous-bois de bambous :
-------------------------~-----------
Qui carxtérise le paysage de la Haute-Casamance et de la Eaute-
Wie et qui est remarquable par l'abondance dans le sous-bois du bambou :
Oxynanthera abyssinica.
i) Les bois de Daniella oliveri :
----_--_------------_______I
Très répandus en Casamance, mis ils ne couvrent pas de grandes
superficies.
jl Les savanes boisées :
--
---------------^-
Considé&es comme issues soit de la forGt claire, soit de la for&
demi-sèche dense et dont la vég&ation quelque soit 19wigine est identique.
à celle de la forêt sèche claire.
. . / . .

2 1
k) La forêt demi-sèche dense à FWinaria excelsa, ~y-tl-rrop~,leun guineense
et Det%~~-&?&&$%-~Ü~-~? replnésentée par toutes les forêts de la Basse-
ca.samance.
1) Les terwG.ns de culture qui occupent surtout: les vallées, les dépressions
.w- -w.---------w--------
et les plateaux sur sols profonds.
2/ Différents types de pâturages et leurs cara&ristiques
Eh se basant SUT les conditions edapho-climatiques, Adam (1) dis-
tingue deux catégories de patwages :
- les pâturages soudaniens
- les paurages guinéens.
2/1 - Les pâturages soudaniens :
w--- --1-- ------------
Ils intéressent surtout la Eaute-Cas-ce ainsi que la presque
totalité du d@artement de Bipona. Ils sont subdivisés selon les conditions
edaphiques en :
a) Pâtur%es salés sur sols sablonneux de bord de mer (Lido)
------ --------------------_____________l_____l--
Qui se rencontrent sur la tâte atlantique des départewnts de
Bieona et d'0ussowe. Ces pâtura@s renfemt des espèces herbacées vivaces
et des arbustes qui sont conscmr&s par le bétail mais ce sont des pâturages
pz!lU~S.
b) Pâturages sa% SUT sols sâblonneux~aralittoraux :
------ ---------------1---1--------
-.w----------
Très peu 6tendus en Casamance, ils sent localisés à l'Ouest du dé-
partement de Bimona et intéressent plus particulièrement la région des
Karonnes. Ils se remontrent à la périphérie des tans et possèdent une flore
assez variée allant des espèces exclusivement halophiles tel : Sporobolus vie-
ginicus, à celles moins dépendantes du sel tel que Sporobolus robustus et
P=palum vaginatum. A côté des nombreuses graminées qui forment dès fois des
prairies assez étendues, se développent des légumineuses bonnes fourrag&es
(Desmdium hirtum, Alyssicarpus ovalifolius, etc...) qui font que ces @tu-
rages offrent au bétail qui le parcourt toute lvannée une ration d'ewtire-
ment suffisante.
c) murages salés sur s0ls limoneux :
------ ---------_----------____I
Ils sont situés dans les mêmes zones que les p3turages sablonneux
et se remarquent par l'abondance de deux espèces : Schizachyrium campressum
et Vetiveria nigritana. Ces p%u.rages sent fréquentés par les animaux en sai-
son sèche.
d) P%turages sur sols salés argile < :
e-m.--- -L------U----------- I.-m I
Qui sont reprGsentés soit pan la mangrove quand ils sent en contact
avec les marées, ils sont alors caractérisés par la p&sence des palétuviers :
Avicenia et Rhizophora, et par l'abondance dans la strate herbacée de Sporo-
bolus virginicus,
soit par les rizières dent les digues sent souvent envahies
parle Paspalumvaginatw, le Panicumrepens et le &achiariann&ica quiscnt
très consorfds parle bétail.
*, /
. .

2 2
e> Pâturages sur sol5 non salés sablmneux du littoral :
--.,.--w. -----_--------------______1__1__1___1___---
Qui, du point de vue physionomique, se pr&entent scus la forme de
steppes arbustives, de savanes ou de prairies permanentes caractérisées par
ia présence de Parinari maxophyla qu'accompagnent certaines esp&ces gui-
néennes comme : Detarium senegalense et le Voacanga africana. La strate her-
bacee renferme de nombreuses espèces qui sent consommées par le "tail mais
qui, très rapidement se lignifient et perdent leur valeur nutritive. Hypar-
rhenia dissoluta se développent bien sur ces pâturages.
f) ?Zrturages non salés sur sols lin-meux non inondables :
-.a.---- -------------1------__1__1_1___________1-----
Qui sont situ& dans les vaJl6es, les dépressions et à mi-pente
des versants des plateaux ferrugineux (1). On les rencontre fréquemment en
Haute et Moyenne Casamanoe &. ils se reconnaissent par la présexe dsespèces
ligneuses tels que le Bombax costatum, le Pterocarpus erinaceus, l'hogeissus
leiocarpus, et divers Ccxbretum.
Les grandes andropogonées dominent sur ces pâtura~s et facilitent
l'extension des feux de brousse qui, dès le mois de janvier parcourent ces
formations en détruisant une partie importante C?A stock fourrager,
Eh Moyenne Casammce, quelques sols sont for&& d'agiles lima-
neuses qui supportent les bois de Daniella oliveridécrit par Aubreville (41.
Sous ces bois, le tapis herbacé forti surtout d'andropogons est dense et peut
constituer de bons pâturages.
g> murages non salés sur sols limxeux inondables :
---em- ----------Y-I----I--_--I-----------"---------
Qui sont localises dans les larges dépressions bordant les lits
mineurs de la CJasxamance, de la E~lountou et de leurs affluents. Ce sont
des savanes plutôt herbeuses ou les ligneux scn-t rares. La strate herbacée
renferme des espèces vivaces tr& intéressantes (Panicum aphanoneurum, Veti-
veria nigritana, Andropgon gayanus, etc... ) qui ne sont &lheureusement ac-
cessibles aux animaux qu'après l'inondation alors qu9elles sont déjà ligni-
fiées. Ce qui explique la mise en feu de ces pâturages par les éleveurs qui
recherchent pour leurs troupeaux les repousses de ces herbes.
h) Pâturages non salés sur sols argileux :
------ ----c--II--------I--_----- WI---
Qui occupent les lits mineurs des vallées, les cuvettes ou les
zones d'épandage des cours d'eau. Le sol est hydrcmorphe et peut être soumis
à une submersion parfois permanente. Les espèces rencont&es dans ces pâtu-
rages sont hypophiles et t&s app6tées par les animaux : ce sont : Gryza
barthii, EYchinochlo3 pyramidalis, Paspalum cxxnmersonii, etc.., Ces pâturages
se rencontrent également dCans les zones à sols subhorizontaux et à hydm-
morphie plus ou moins prolongée qui sont fréquentes en Moyenne et Haute
Casarrance. Ces sols suppwrtent une savane lx&& où dominent Anogeissus
leiocarpus, Terminalia macroptera et Cassis siberiana, etc.,.
Le sous-bois renferme surtout des peuplanents d'Andropogca? gayanus
qu'acampagnent des espèces à chaumes fins tels que Pennisetlm subangustum,
Panicum tambacoudense, SChywchyrium brevifolum: etc... Ces pâturages sent
parcourus toute l'année par les troupeaux.
. . / .*

2 3
i) Pâturages sur sols I?c)n salés, ferrwineux à gravillons :
---m-w '-----------. -..- -----.-a- 0"" -_.-- ca --.-"" --I.y I---r ____. _
Ces p^aturages à sols gravillonnaires sont f&quents en Haute et
Moyenne Casamance. Ce sont des savanes ~bo&es ou arbustives qui renferment
toutes les esp&es soudaniennes (l?mïb.x costatum, Ptcrccarpus erinaceus,
Oxytenanthera abyssinica) et dont le tapis herbacé est caractérisé par la
fréquence d'espèces tels que : L,oudetia togoensis, A:*-,dropogon pseudapricus,
Diheteropogcn hagewpii. Ces es$.ces ne sont recherch&s par le bétail qu'au
stade vég6tatif. Ce qui fait que ces p%urage~3 sont vites abcmdonnés par les
animaux. Ils sent en outre parcourus chaque ann&e par les feux.
j> Fâturages sur
------
sols non salés ferrwineux à carapaces :
.--em,- -""--""l-""l -..--- I -----.----.- 2 .^---. I ------_--_ ,,
Qui sont peu étendus en Casamance, et qui se trcuvent en général
contigus aux p"turages précédents. Ils sont reconnaissables, par l'abondance
des termiti&es chcamnigmns, et des blccs de
. latërite qui parsèment le sol.
La végétation herbac&e hétérog&w, se p&sentc sous forme de taches c6 domi-
ne souvent Andropogon pseudapricds. Les esp&es qui se développent sur ces
sols ne sont intéressantes, du point de vue fourrager, que pendant les pre-
miers mois de l'hivernage. Elles se lignifient d?=s qulapprcche la saison sèche
et constituent un foin de qualitS m6diocre. Ces @turages sont également brû-
lés chaque ann6e.
k) Pâturages post-cultwaux
---""-- --- ---l-ll--"..-.l ."".
qui Sor;t les pZi?urages l es plus intéressants de la zone soudan-
nienne. Ils sont tr& fréquentés pcar le b&tail en toute saison,parce que pro-
che des villages. Leur flore est assez Ilcmogène; on y rencontre des espèces
constantes tels que Sorreria stachydea, Zorreria radiata, Fragrostis trerr&é,
Andropogon pseudapricus, Fennisetum suhanjustum, Brachiaria distichophylla,
Eleusine indica, Digitaria adscendens, etc... qui sent très bien conson&es
p3rles animaux.
2/2 - Les Eâturaws puin&ns *
---_ ---."-b".--2" . . .
..- .,,,, -
"Ils ne se rencontrent qu'en Basse-Casamcce où l'hutidité du sol
maintient la fo&t secondaire aa environs de 11300 mn, malgré l'existence
des vents desséchants, qui soufflent dès le mois de mars" (1).
Dans cette r6gion cl assée pw Adam (1) d=ans la zone phyto-géogra-
phique guinéenne, la v6gétation est sous la dépendance de la nappe phréatique.
Lorsque cette nappe est profonde, nou s assistons à l'apparition d'espèces scu-
daniennes qui se mêlent eux essences et herbes sciaphiles très bennes four-
ragères, mais don-t le rendement est faible. Le tapis herb,-sé ne se développe
que dans les jachères et les rizières qui sent les terrains de parcours par
excellence du bétail. Les pâturages des sols salés sablonneux, limoneux et ar-
gileux ont les mêmes caractéristiques que ce%.: de la &gion soudanienne. Il
en est de même des pâturages des sols non salés, sablonneux et non inondables
qui bordent le littoral. Les pâturages des sols non salés,limoneux ou argileux
sont classés pour la plupart dans les p%turages post-culturaux et messicoles.
- Pâturages messicoles et post-culturaux :
--a--- ------1---------------- -ll.ll."""l
Ils forment la presque totalité des parcours du bétail de la Casa-
rmnce guinéenne. Ils sont classés par Adam (1) en deux groupes :
. . / . .

2 4
a) Les pâturages des sols non salés
-__- --__- ---Y----..----.--
ir0ndables
-------w..---".-I---c :
Ils sont dcexce31ente qualité et constituent presque les seuls p%
turages de saison sèche de la zone. Les espèces qu'on rencontre dans ces pâ-
turages sont celles des rizières ou des dépressions qui gardent l'eau plus ou
mins longtemps. Elles sont tis bonnes fourragères et leurs repousses per-
mettent aux animaux d'avoir un aliment intéressant durant toute la saison
sèche.
b) Les @turages des sols non salés non inondables :
--ww ----- .se.-l----.-ll-L----- -c-----.-I---I-u---
Ce sent les p%u.rages des plateaux cultivés en arachide, mil, ou
en riz pluvial. Laissés en jachère, les terrains de culture sont envahis au
bout de quelques années par un taillis impénétrable. Ils sont cependant re-
cherchés par le bétail, car on y rencontre des espèces tels que Andmpopn
gayanus, Andropogon teotorum, Eleusine indica, Rottboellia exaltata, Easpalum
scrobicula-tum, Zornia diphylla, de nombreux Tephrosia et autres espèces trks
appétées par les animaux.
2/3 - Selon Eoudet G'), cn peut distinguer en Haute et Floyenne Casamance
16 formations végétales regroupées en 5 principaux parcours :
a) Parcours à graminées annuelles :
------.b---- ----------...-----c--
Ce parcours est surtout reprkenté par la savane boisée à Andro-
pogon auriculatus et Pennisetum Ixsrdeiodes des bordures de plateaux. Ils sont
caracterwes par l'abondance dans la strate ligneuse de
._
Combretum glutksum
et de Terminalia rracroptera.
b) Parcours à Bambous (Ckytenanthera abyssinica)
--------c-----L---
Il concerne trois groupements :
- La Bambousaie à Ostryoderris stuhlmsomii des talus et bords de
certains plateaux entre les Eohyetes 1OcO et 1200 IIB~ &i domine
Ptermarpus erinaceus.
- La Bapbousaie à Péricopsis laxiflcra f&quente sur sols gravil-
lonnaires des terrasses interkdiares de bords de plateaux et sur
certaines croupes gravillonnaires de plateaux.
- La Bambasaie à Pennisetum subangustum qui colonise les sols fer-
rugmm tropicaux lessives a t?Ehe.S en profondeur des plateaux
sous une pluviosité inférieure 2 1200 mm.
c) Parcours à grarrinées d'ambre :
--...----c--- -yI----1--------
Il est constitué par les trois formations suivantes :
- La savane très boisée à Hexalcbus moncpetalus et Pennisetum
hordeoides qui domine sur les plateacuc au voisinage de l'isol@te
1200 mn et dont le sol est du type ferrugineux tropical,lessivé
à concr5tions.
- La forêt claire à HolaYrhena floribunda et Paspalum auriculatum
fréquente sur les plateau, 'a pluviosite volsme de 14cO mm et à
sols faiblement ferralitiques.
Des espèces comne Afzeliana africana:
Eotiax constatum, Corrbretum nigricans sont abondantes dans cette
formation.
*,
/
l .

25
- -_ __-_.
ccarpus erinaceus et Beckeropsis uniseta qui
.--
,
caracterise
, - surtout la vegetation clmtique des
-. vallees non m&-m .
cageuses au sud de lsisohyGte 1200 mm, et que l'on rencontre pa~?ro~
sur plateawc. Eh pays balante, il se localise souvent sw les talus
à cuirasse démantel6e de,c vallées et parfois sur sol ferralitique
profond.
Daniella oliveri est abondant dans la strate liseuse et Andro-
pogon tectorum est f&quent dans le tapis herbace.
d) Parcours à Faminees de lumi&e :
-m-w ------- ---..,-._- ------------
Il est subdivisé en deux catégories :
- Parcours à Dihetercpogcn amplectens dominant, reprkenté par :
. la savane boisée à Hyrnenocardia acida et Schizachyrium sangui-
neum : localise aux sols à gravillons affleurants des bords de
meaux à relief 6moussé au sud de l'isohyète 1cOO mn.
. la savane très boisée à F,nithrophleum
. . ..w africana et
-*
fkdropown
tectorum : qui colonise entre 1003 et 1200 mm des sols à hori-
zons gravillonnaires peu profondset les sols profonds à Hydro-
rwrphie de profondeur des plateaux.
Llabcndance du Ccmbretwtnigricans etduTermin&Lia macrop-
teru à côté des deux espèces citees plus haut carwtérise cette
formation.
. la savane très bois&e à Hexalobus mcnopetalus et Piliostigma
thonningii quia6veloppe surtout sur les sols ferrugineux
2 hydromrorphie de profondeur. En plus des deux espkes cara&-
ristiques, sont 6galement abondants : knnona senegalensis et
Vitexmadiensis.
- Parcours à Andropogcn gayanus dominant qui concerne :
. la savane très boisée à Terminalia laxifiora et Andropogon
anus habituellement flréquente dans le lit majeur des cours
$r--,
d eau rarement inondables où le sol est du type hydromwphe
à Pseudogley de profondeur.
. la savane très boisée à Cordyla pinnata et lannea acida :
Lccalisée en haut de pente des bords de vallée, sur ter-
tains plateaux à pentes peu accusées, et en bordure de la cu-
vette de 1'Anarnbé.
ktarium microcarpum,
Pericopsis laxiflora, Terminalia avi-
cennoïdes et vitex madiensis sent abondants dans la strate
ligneuse.
. la savane boisée à combretum nigricans et Andropogon gayanus
avoisinant les parcours à Diheteropo@n amplectens des valle'es.
e> P=arcours à graminées hxddrophiles :
----------- --------- --- m-m-
Il intéresse les formations ci-après :
. la savane arbor&e à Daniella oliveri et Diheteropogan arru$ectens
localisée dans certaines dépressions et pr6sentant un horizon
cuirassé en prcfcndeur. Ccrkretum glutin-osum, Terrninalia macrop-
tera, Armdelphia afzeliana smt encore abondcants
dans cette for-
rrBtion.
!
. . . .

26
. ia savane arbo&e à Garder& erubesceïs et Hyparrhenia dissoluta
qui se développ dans les parties basses inondables des vallées,
et qui peut être défrichee et cultivée en riz.
. les prairies aqwtiques à 3rachiaria mutica : f&quentes dans les
gandes vallées de Iloyenne Casamctnce.
. les Mangroves et tans des sols salés : qui rgnplacent les prairies
aquatiques au sud-ouest de la Moyenne Casmmce.
f> Parcours des lachères :
--.mww.-------- --w-...w-
Qui repr&entent environ 50 % des terres cultivées et que l'on
rencontre dans la plupart des formations citées plus haut.
3/ Qualité et potentialités des paurages :
Compte tenu de leur qualité et de leur utilisation,cn peut classer
les pâturages en trois catégories :
3/1 - l!Wurages utilisable
:
--1-m-
s uniquement en saison des @xii:
--------.."-.-.------- ----_--------I----.-_I
Ce sent les pâturages de plateaux sur sols peu profonds @?a-
villcnnaties ou à cuirasse affleurante.
La production consommable de ces parcours est faible du fait que
les especes herbacées se lignifient rapidement et sont délaissées par le bétail
avant la fin des pluies.
Boude-t (7) estime que cette reproduction oscille entre 4 et 5 kg
de matières sèches par jour et par hectare, représentant 1UBT pour 2 à 4 ha,
Ces paturages sont fréquents en Noyenne et Haute Cssamance.
3/2 - wisables exclusivement en saison sèche :
--_-----------------____^I___________
Ce sont toutes les formations qui colonisent les vallées et les
grandes dépressions incndables.
Leur production de matière verte est très impcr-tante, et leur
valeur fourragère peut être '. -~Cell~te mais elles ne sont pas acces-
sibles w troupeaux qu'après le retrait des eaux, c'est-à-dwe lwsque les
es$ces herbacées cx-rt atteint leur stade final de développement et sont de-
venus pour la plupart lignifiées et peu app&ibles. Dans les prairies aqua-
tiques de faibles étendues, les troupeaux peuvent cependant trouver des es-
pèces très appétées, quelque soit leur stade végétatif, c'est le cas de
Brachiaria mutica, Echirochloa p-dalis, Oryza barthii, etc... Lorsque
l'herbe n'est accessible au bétail qu'au stade de repusse après feu, sa pro-
duction journalière ne dépasse pas 2 kg de matière sèche à lshectare, elle
ne permet qu'une charge de 1 UBT pour 5 hectares.
Au niveau des rizières, la production peut dépasser 2 kg de ma-
tière sèche par hectare et par jour et la charge peut être d'l UBT pour 2 à
3 hectares. D~E les prairies aquatiques, la production quotidienne est encore
plus importante, elle peut d&sser 10 kg de matière s&che et la charge théo-
rique est estir& à 1 UBT/ha.
. . / . .

27
La manpve renferme dei,p espèces herbacées très recherchées par
le bétail tel que Paspalumvaginatum, P&nicum repens, Eragrostis squamata,
etc...
Audru (6) estime que la mangrove peut entretenir au maxinwn 1 UDT
par hectare d'octobre jusqusà la fin de la saison sèche.
Les tans constituent également un pâturage de saison sèche assez
f&quente par le betail. Sa charge théorique n'est cependant que de 1 UBT
pcxlr7ha.
3/3 - PZturages utilisables en toute saison :
----_- --y-------u-I-----I-_I---- --w.-...-
Ils comprennent:
a) les jachères qui peuvent être considétis conme les meilleurs @tu-
rages de la zone. Ils sont susceptibles de fournir en saiscn des plui?s, jow
halièrement de 15 à 40 kg de matière sèche à l%a, Cette productroh depend de l'a!
de la jach&re et de la formation v&$?t&l.e utilisée. Elles peuvent supporter de
1 à 2 UBT/ha pendant Ifhivernage. Liimportance des superficies occupées par
les jahères est difficile à estimer, mais le développement des cultures ris-
que d'aboutir à plus ou moins br&e échéance, à leurdiminutionpréjudiciable
au bétail.
Per&.nt la saison sèche, leur production est faible.
b) Paixrages de plateaux sur sols prwfcnds :
La présence de graminées vivaces augmente sensiblement leur prcduc-
tien par rapport à celle des plâturages sur sols peu profonds. Ces graminées
permettent en outre leur utilisation pendant la saison sèche. Pendant llhi-
vernage, la prcductian peut atteindre 6 à 10 kg de KS. à l'ha par jcw, elle
diminue fortement pendant la saison sèche et est esti&e à 500 g. Selon Botiet,
la charge d'hivernage peut varier entre 1 UBT à l'ha à 1 UBT pcxrr 2 ha. Elle
est d'l UBT pour 13 ha en saison sèche.
c) Les pâturages des zones littorales et paralittarales de la Casamance
mltlme :
Ce sont en général des pâturages pauvres malgré la p&sence de cer-
taines es@ces réputées bennes fourragères. Ils sont en outre de faibles
étendues par rapport aux autres pâturages.
d) Les terrains de cultures sèches :
Ils sont très ~quentés par le bétail durant les premiers mis de
la saison sèche. Leur apport alimentaire est ncql négligeable ccxme il a été
dit plus haut.
3/4 - Charge thgoripe des @?rtur~~ :
-w-e -.m----...- I----m- I--m
La superficie des différents p*âturages cités ci-dessus ne peut
être évaluée qusà la suite d'une enquête plus approfondie qui demande un temps
plus long que celui qui nous a été imparti. 0n peut cependant estimer grossiè-
rement la superficie théoriquement dispcnible pur chaque unité bovine tropi-
cale UBT. Cette superficie varie chaque an&e suivant,non seulement l'étendue
des terres emblavées mais également l'importance des feux de brousse, La sur-
faoe des parocurs a été calculée, en déduisant la surface des terrains de
culture de celle des arrondissements, Es1 se basant sur les estimaticxw du
cheptel faites par le Service de l?Elevage et les équivalences en UBT,des
différentes espèces animales propsées par BAneau au Niger :
.,
/
l *

28
1 bovin = lUBTpowc60%dixtrwpeaux
1 bovin = 1/2 UBT pour 40 %
1 ovin = 1 caprin : l/lO UBT pour l'ensemble du troupeau.
On peut estimer que le troupeau casmnçais(bovinns, ovins, caprins)
comptait en 1971 : 344 894 LT32 Ies autres espèces n'intervenCant que peu,(à
cause de leur faible nombre) da s la charge des pcîturages, je n'ai pas tenu
compte d'elles dans l'estitnatio~ du nombre d'UBT(
Le tableau no19 donne le nombre d'hectares de pâturage par UI3T
théoriquement disponible en 1971 compte tenu de la superficie des forêts
classées,bois sac& et Parc consid&&cwe utilisables par le bétail.
En examinant ce tableau on note que les charqes varient d'une
région à l'autre.
Elles sont fortes dans les arrondissements comne :
. Sindian :
4,4 hz/UBT
. Tenghory
:
4,5 ha/UBT
. Diattacounda :
3,5 ha/UBT
. Marsassoum :
4,9 ha/UBT
. Dioulacolon :
2,5 ha/UBT
. D&o
:
4,9 ha/UBT
. Kounkané :
!Y,9 ha/UBT
Elles sont faibles dC3ns les arrondissements de :
. Kabrousse
: 24,4 hUJ!3T
. Loudia ouoloff: 12,3 ha/UBT
. Niaguiss
: 12,6 ha/UBT
Nyassia
: 12,3 ha/UBT
l
. Xédina Yero foula13,7 ha/UBT.

. .
Tableau no19
Chmes théoriques des ~F%UI?~~~S
--
J
Superficies en Km2
i
C%e;
I
I
Superficies
Suprficies Superficies des parcs
totales
cultivëes
l
Superficies
/
l i\\io&re bo-
1\\1 ombre ov/
en bois et fo- des p%ur;r-
vins 1971
cap.1971
1971
rêts classse
cses
I
I
I
l
t
i-
517
17
/
500
4 705
1 000
Kabmusse
374
26
348
1 529
? 000
Total
891
43
50,34
a48
6 234
-5 000
c
Ep.Zi,guinchor
N1aglnss
1 139
188
951
6 960
19 302
Nyassia
641
600
4 408
13 782
Teta
1 780
99,42
I
1 551
11 368
3384
I
1
I
na
Güloulou
1 883
151
1732
2 0 300
27 600
Sindian
1 437
193
1 244
I
32 200
21 903
Temdouck
1 902
96
1 806
i
23 400
1
20 500
Tenghory
1 6 073 295
[ f
147 587
J
103,42
P
5 708 926
i
23 99 000 100
17 000
Total
--TT 000
Ii
n
. -
D$vt.Sédhiou
B
!30unk111lng
2830
F
t
2 590
25 000
20 mo
Diattacounda
:
547
i
311.
10 300
4 300
Diendé
2 047
1 :37
18 000
12 000
Narsassom
660
e
53'1
12 000
11 300
Ta-d f
1 209
i
945
9 000
15 CIO0
rota1
~p-LKolda
- 7 293
1 076
i
722,43
t
6 217
71 000
64 300.--
!Mm
f
277
2 167
49 000
44 130
43 600
49s
Gioulacolon
i
292
-
871
38 000
34 530
33 850
2,s
38 300
--3x7-TLro--
33 450
13;7
-
- i o 4
--'-F-z-
-
-
16 000
25 600
10,7
27 000
- -
43 000
j49 034
-~ . . ..-

30
Elles sont acceptables dan-p les autres arrondissements : Diouloulou
(9 1) Tendouk (5,6), Bounkiling (11,7), Diendé (11,7), Tanaff (10,6)
ooikoiko (10,7).
Il est a noter que ces chiffres ne repr&entent que les surfaces
disponibles compte tenu des cultures. Les charges &elles ne poumr>nt être
obtenues que par l'évaluation de la valeur alimentaire des différents types
de pâturage et en tenant compte des besoins des animaux.
Les résultats obtenus, dans ce domaine par Boudet doivent être
actualisés, à cause de l'augmentation du cheptel et des surfaces emblavées.
Il est bien évident que si on tient campte des dégâts causés par
les feux de brousse, on se rend compte que les superficies utilisables en
saison sèche par le bétail sont très sensiblement réduites.
Le service des eaux et forêts estime que les feux sig,ndléS par ks
paysans ont détruit en 1970 : 937.500 ha de @turages, et en 1971 : ~.190.100 ha
soit respectivement 3 1 % et 39 % de la superficie totale de la région.
L'étendue des superficies bri?lées chaque année dépasse en réalité
de loin Zes estimations du service des eaux et forêts car les feux non signa-
lés sont très importants en nanbre et en étendue, et la faiblesse de moyens
mis à la disposition de ce service ne lui permettent pas de faire une évalu-
ation correcte des dégâts causés par les feux.
Les observations faites sur le terrain, laissent penser qu'un@ par-
tie importante des pâturages n'est pas utilisée chaque année par les trou-
peaux. Cela est dG à plusieurs facteurs dont les plus im~rtants semblent
être :
le manque de points d'eau permanents, particulièrement dans les
zone: peu habitées.
la mauvaise conduite du troupeau
l
s la destruction d'une partie importante du stock
fourrager pendant la saison sèche.
4 - AUTRES SOURCES DE NOURRITURE
En dehors de la végétation spontanée, les autres sources de now-
riture sont représentées par les sous-produits agricoles dont les fius titiés
sont, comne il a été dit plus haut :
La fane d'arachide
l
. La paille de riz
Las chaumes de mil et de maïs.
\\
.
Parmi les sous-produits de l'industrie qui peuvent être disponibles
et qui ne sont pas actuellement utilisés pour l'alimentation du bétail, on
peut citer :
. les tourteaux de coton
* les graines de coton
. les tourteaux d'arachide
. les tourteaux de palmiste
. les résidus de rizerie : farine et sons
. la coque d'arachide etc...
. ./ . .

31
Les ressources alimentaires paraissent à priori suffire à
~l'entretien du troupeau. Elles permettent même d'obtenir des croît inté-
ressants pendant la saison des pluies.
Ces ressources diminuent fortwnt en saison sèche et ne suffi-
sent plus à partir du mis de mai à l'entretien du bétail qui perd une parti
partie importante de ce qu'il a gagné durant l'hivernage et ceci, rnalgre
l'apport des espèces ligneuses qui peuvent fournir un aliment d'excellente
qualité.
On peut cependant penser, que compte tenu du fait que les bovins
tropicaux peuvent être considérés coame d'excellents transformateurs de
la cellulose, les ressources alimentaires pourraient permettre d'entretenir
le troupeau actuel de la Casamance si d'une part on pouvait limiter l'ac-
tion destructrice du feu, et d'autre part obtenir une meilleure conduite
des troupeaux qui serait facilitée par l'implantation des points d'eau
permanents dans les zones peu habitées.
Cette constatation vient du fait que mal& l'au@entation
du cheptel et des terrainUc de culture, on n'a jamais observé des mouvements
de transhumance importants en dehors de la Agion.
Des mouvements de bétail ont lieu chaque année à partir du mois
d'avril ou mai au niveau des arrondissements où la charge est forte mais c
ces mouvements sont de faibles amplitudes et n'intéressent que les zones
limitrophes de ces mndissements.
Si on tient compte des charges indiquées plus haut, les arrondis-
sements de @brousse, Loudia.ouoloff, Niaguiss, Nyassia et Médiné Yéro
foula peuvent être considétis ccnune zone excédentaire par contre ceux
de Sindia, Tenghory, Diatta-counda, Marsassom, Dioulacolon, Dabo et Kon-
kané sont déficitaires,
Mais les chiffres obtenus, ne peuvent donner qu'une idée très
générale sur les ressources fourragères de la région. Il serait souhai-
table qu'une étude plus prkise puisse être faite afin d'obtenir une
meilleure distinction des zones excédentaires et des zones déficitaires
en ressources alimentaires.
E/AEBEUVEME%T
En période de pluviosité normale, l'abreuvement du bétail ne
pose aucun probl$ne en Casamance. Les troupeaux en hivernage trouvent
suffisamment d'eau dans les mares et dans certaines dépressions. Pendant
la saison sèche, les bas-fonds gardent toujours de l'eau jusqu'aux pre-
mières pluies si cette eau venait à manquer les paysans creusent "des
séaes" pour atteindre la nappe phréatique peu profonde. Pendant cette
période le fleuve casaman ce sert de point d'abreuvement surtout dans le
département de Kolda.
La situation change en période de grande sécheresse. Les points
d'eau au niveau des bas-fonds, tarissent très tôt, limitant, ainsi, sur-
tout en Basse Casamance les possibilités d'abreuverwnt du b&ail qui ne
peuvent pas consmer l'eau salée des marigots. Dans certaines régions
(Nord sédhiou, Kolda et Vélingara) on assiste à l'assèchement des Puits,
surtout ceux construits par les pr6fectures sur la taxe &gionale.
C'est cette situation qui prévaut cette année dans la presque
totalité des départements.

3 2
Pour remédier à cette situation, il serait souhaitable de pour-
suivre la construction des puits notamment dans la zone nord de la région
et en Basse Casamance (Bignona - Oussouye) et d'améliorer les moyens d'exhaure.
Une politique rationnelle d'hydraulique agro-pastorale est à-mener
afin d'éviter les erreurs commises dans l'implantation et la construction
des puits financés-sur la taxe régionale.
Le tableau no20 indique le lieu d'implantation des puits cons-
truits en 1968 sur programme F.E.D.. Ce progrme demanderait à être poursuivi.
Tableau no20
Liste des puits construits par le F.E.D.
(d'après Service Génie rural)
Arrondissements
Lieux d'implantation
Vélingara
Bocouto
Saré Oura
(12 puits)
Demba Kounda
Badiou Batan
Linkiring
Missira Touba
Sinthian Koundara
GTalané
Némantaba
Sa& mali
Darou Demba
Lambatara
Sinthian Samba Foula
Kolda
MédinaYéroFoula
Kerewane
(20 puits)
saré J3albou
Médina Yoro foula
Kobolé
Badiou
Fafa courou
Saré N'Doumbé
N1diankankounda-Oguel
Dialacoumby
Kamboua
Saré Dembayel
Awataba
N'GQky
Thidelly D%&el
Tiarra
Temento-Samba
Dioulacolon
Dioulayel.
Saré Bilaly
M&ina Alpha Sadou
Médina Elhadji
-~
Sédhiou
Diendé
SaréFarim
(14 puits)
SaréDjimbi
Séfa
Boudié Samine

3 3
6 parternents
Ar&ondissments
Lieux
d'implantation
dhiou
Bounkiling
Baneba
4 puits)
Dator Kounta
Kandiadiou
Diarmlatiel
N'Diam
Diattacounda
Samine
Marsassom
Marsassom
FZkU-iSamba
Niassène
Tanaff
Tanaff
Diouloulou
Dar6 Silam
izTx5 1
EbiXikO
Diouloulou
Sindian
Sindian
G?kiam
&Cnea
Tenghory
Djibondine
Tenghory
soutou
iguinchor
Nyassia
Kaguite
L9 puits)
Kâïlou
Enarqmr
Djiboukère
Dar-es-Salam
Karmbeul
Brin
Niaguisse
Boundialoum
Samik diola
Soukouta
BOUlOmp
Koudioundiou
b--l*
Sindone
Fanda
Niaguisse
Bambadinka
Bissine
ADéane
l .
/
.i
‘.

3 4
tipartements
Arrondissements
Lieux d'implantation ]
Oussouye
Loudia-ouoloff
Lmdîa
112 puits)
Elinkine
Diakène ouoloff
bye
Karounata
Niakbalang
Kahinda
Kadjinol
M'LOKlp
Ibbmusse
Kabrousse
Boucotte ouoloff
Diembering

35
II-ETATSANITAIPEMJMEFTEL
A - MALADIES CONTAGIEUSES
Les principales maladies contagieuses qui ont sévi, ou qui
sévissent encore en Casamance sont :
- la peste bovine dont les derniers foyers remontent à 1968
- la péripneumonie qui a fait son apparition en 1968 et qui
n'a pas éte signalée en 1971.
- La Fstewellose, le charbon bactéridien et le charbon sppto-
matique qui semblent être endémiques.
Le tableau na 21 donne le bilan des principales épizooties
de 1967 à 1971, cm& avec celui des immnisations (tableau n*23), on
s'aperçoit que la disparition de la peste bovine et de la péripneumonie
s'explique fort bien par l'importance des interventions faites par le
service de 1'Elevage pour ces maladies, au détriment des autres affections
(Pastewellose, Charbons . ..>.
A ces maladies, il faut ajouter la Brucellose dont on connaît
mal l'importance et la r$artition. La faible fécondité des vaches, les
avortements et les hygrcmas constatés dans de ncxnbreux troupeaux,sont sûre-
ment dûs à cette affection dmt l'étude systématique est à conseiller avant
tout pmgrame de développement de 1'Elevage en Casamance.
B - MALADIES PARASITAIRES
l/ Maladies externes
---------l-"-L-
La Gale semble être la seule maladie parasitaire externe signa-
lée dans la région, Elle sévit surtout chez les petits mminants. Les
tiques sont ftiquents en hivernage, et font l'objet chaque année d'inter-
ventions de la part du Service de lIElevage sous forme de pulvérisations
antiparasitaires.
2/ Maladies>asitaires internes
---œœ
-œ--------------u--
Les enquêtes qui ont été menées par la section d'Helminthologie
du Laboratoire national de 1'Elevage ont abouti aux rkultats qui sont cor,
signés dans le rapport annuel de 1970. Ces résultats peuvent être ainsi
résumés.
l . /
. .

Tableau no21
-
-
J?,uolwticm des,principales ~~&&ies du chept@ bavi.n
(d'après 1e service cie 1'Elevage)
T
r
1
1968
l--
1969
- -
-- 1 9 7 0
-.-
-- -
- 971
norta- mrbl-
Foyer
norta-lmorbi-
33yer nrmta-
Drbi- byer
orta- rtorbi-
Lité
sidité Fm
Lité
fdité
1Lité iité
ité
Sté
Peste bwine
4
46
47
5
14E'
403
Péripnemonie
3
110
113
1 5
814
953
8
45
235
Pasteurellose
19
67
73
1 2
36
39
1 1
87
99
8
69
9 9
1 1
13
Charbon symp-
tomtique
16
73
99
12
46
47
7
4 1
43
18
70
97
3 0
6 6
76
Charbon bac-
I
téridien
1
.
5
7
4
5 3
5 7
1 4
169
188
Trypanosomiaa~
43
828
Y?
11
10425
1043
1
,Pimplasmose
bovine
2 1
5
4 1
35
2
3
2 4
6
1
)
-
-
=Tableau no22
:_ Quelques affections importantes signalées au niveau des cliniques vétérimires
(d'après le-service de 1'ELevage)

3 7
Tableau no 23
Immunisation des principales maladies
(d'après le Service de 1'Elevage)
-T-
Ma.ladies
1967~-J 1969
1970
1971
Peste bovine
284.688
351,044
1 -50.241
121.573
113.649
Péripneumonie
14
8.901
41.951
145,306
159.992
Pasteurellose
75.978 165.755
4.700
6.056
2.408
Charbon symp-
I
tomatique
81.272
195.763
10.400
6.745
18.435
Charbon bacté-
ridien
531.
2.418
2.987
1.390
rc
Trypanosomiase
813x
1.904'
Ti>
I
x : traitements curatifs
xx: Imnunisations.
z-1 En Basse Casamance
Les conditions climatiques font de cette zone une région oÙ le
parasitisme est très important. 1~s enquêtes ont kvélé la p&sence d'Helminth.s
tels que : Trichostrongylus
Haemoncus
Oesophagostomum
Bunostomum
Cooperia
Strongyloïdes
Paramphistomes
Thelazia
Eimeria
Nematodirus etc...
Les ascaris et les douves n'ont pas été signalés parmi ces parasites-
Les Nérratodes ont une f&quence importante 5 à 50 % ds;bovins infestés suivant
les espkzes et le Polyparasitisme est f&quent,
L'infestation parasitaire entraîne des cas de diarrhées surtout au
début de la saison des pluies. Mais les conditions d'alimentation et d'abreu-
vement font que ces affections ne ptisentent aucune importance du point de
vue économique.
2-2 En Haute Casamance
On retrouve tous les Helminthes reconnus en Basse Casamance mais en
plus grand nombre. Les affections à Trém&odes sont particulièrement fréquentes
Ce sont la Fasciolose, la Distomatose,
les Paramphistcxnoses et la Schistosomose
Le développement des tl-ématodes est rendu possible dans cette région par la
ptisence permanente de points d'eau non salée, où se reproduisent la plupart
des mollusques hôtes in-L-emédiaires.
/
. . .*

3 8
3/ Les Hé.matop-u?asitoses
Parmi les hémoparisitoses ce sont les Tkypanosomoses qui sont les
plus importantes comme le montre les fahl@Al1V
\\rcLy.L-u-.
n"71-
*-
- “ ,
la-- Piroplasmose vient en
seconde position, La Rickettsiose si elle existe (un cas a été observé en
1965 par le Service de Parasitologie du Laboratoire national de 1'Elevage)
n'a jamais été signalée par le Service de 1'Elevage.
4/ Les maladies de la nutrition - Carence - périodes de disette
Aucune maladie carentielle n'a été observée en Casamance.
La diversité e t l'abondance relative de l'alimentation pourraient
expliquer cette absence. Cependant au cours de la mission il nous a été signa-
lé des cas de paralysie chez deac vaches en lactation. Cette affection serait-
elle due à une carence calcique ou un déséquilibre phospho calcique ? seule
une enquête plus approfondie permettrait de répondre à cette question.
C'est à partir du mois d'avril ou de mai que commence la période
d'insuffisance alimentaire qui dure deux à trois mois au maximum. Cette di-
minution des ressources alimentaires, si importante qu'elle soit pendant les
derniers mois de la saison sèche, est loins de correspondre à une disette.
Elle agit cependant et surtout sur la croissance des jeunes aument
du sevrage occasionnant des pertes impurtantes.
51 Comparaison des maladies entre elles
Les trois principales maladies qui causent chaque année des pertes
sensibles aux troupeaux sont :
- La Pasteurellose
- le Charbon symptomatique
- le Charbon bactéridien.
Il faut également signaler l'importance de la Brucellose qui s&it
dans toute la Agion et qui doit être comme il a été dit plus haut à l'origine
des avortements assez fréquents au niveau des troupeaux.
La peste bcvine n'est pas signalée depuis 1968 et la Péripneumonie
depuis 1970.
Parmi les maladies parasitaires, les $lusimportantes paraissent
être la TJvwiosomiase et la P=oplasmse.
C - PROTECTION SANITAIRE
A l'exception des Diolas et des Mandingues, les propriétaires de
bétail manifestent un certain int&& à la santé de leurs animaux. En dehors
de l'utilisation d'une importante pharmacopée traditionnelle encore mal connue
des services techniques, ils participent activement chaque année à la Campagne
de vaccination, en présentant effectivement leurs troupeaux au Service de
1'Elevage au niveau des centres de rassemblement.8'autre part, ils signalent
régulièrwznt les cas de maladies contagieuses évitant ainsi leur extension.
. ./ . .

_.-- - -
39
D - ORGANISATION ET IMPLANTATION DES SERVICES DE L'ELEVAGE
Le service de 1'Elevage comprend :
- une .inspection régionale, située à Ziguinchor
- 6 services dèpartementaux
: 1 au niveau de chaque département
(Ziguinchor, Oussouye, Bignona, Sédhiou, Kolda, @lingara).
- 9 postes vétérinaires situés à
Dioulou
l
. Kandhiedhiou : non encore occu$ par un agent
. Pata
. Fafacourou
.Coumbacara
. Goudomp
. Diaroumé
, Sénoba
Y.Wassadou : dont la construction n'est pas encore terminée.
En général, 1 agent de 1'Elevage fait partie de l'équipe des C.E.R.
(Centre d'Expansion &gionale) implantée au niveau de chaque arrondissement.
E- MO!iEBS
l/ En cadres techniques
En 1971, la Casamance comptait 56 cadres techniques au niveau du
service de lIElevage : Ces cadres comprennent : (cf.tableau n*24).
- Docteur vétérinaire :
:l
- Ingénieur des travaux de lIElevage : 1
- Agents techniques de 1'Elevage
: 12
- Infirmiers vétérinaires et d'Elevage: 36
soit environ 1 agent pour 13.351 @tes de bétail (Bo,ov,cap) et 537 km2.
Ces chiffres indiquent une insuffisance de l'encadrement des
éleveurs.
2/ Financiers :
Les moyens financiers accordés par l'état pour le fonctionnement fi>
service sont consignés dans le tableau nO25. Ces moyens n'ont subi aucune mas-
dification depuis 1969.
3/ En matériel
Le matériel est d'une manièrz générale dans un mauvais état. Ceci
est surtout valable pour les véhicules dont ltentretien coûte cher du fait
de leur mauvais état.
F- RESULTATS :
Malgré l'insuffisance des moyens mis à la disposition du service, la
campagne de vaccination se fait chaque année et les résultats obtenus du point
de vue protection sanitaire semblent satisfaisants. Mais l'encadrement des
éleveurs demeure difficile à rkliser du fait d'une part de l'insuffisance des
moyens cités plus haut, et d'autre, de l'absence d'un programme cohérent
d'intervention au niveau de l'éleveur.
/
IL . .

4 0
Il faut signaler que la Taxe régionale intervient chaque année dans
le fc;cLf.oi-:.2x?e nt OU service canne le montre-le tableau no25
Tableau no24
Evolution des cadres techniques de 1966 à 1971
Tzâ 1969 1970 1971
Docteurs vG-
térinaJres
1
1
1
1
Vétérinaires
africains
1
1
Ingénieurs
5
6
6
6
6
6
Assistants
3 1
1
1
1
1
1 6
12
1 1
12
!Jf~&~;h*
3 2
30
3 7
3 6
TOTAL
SO --TF 56
- -
Tableau no25
Evolution des dotations budgétaires de 1967 à 1972
.I
1970
1971
1972
l
I-Budget na-
tional
~3.200.000 I 31.000.000 32.004.000
31.531.000
31.531.000 31.531.000
"
',Frais tour-
nées et mis-
I
sions......
1.140.000
1.140.000
1.140.000
1*140.000
1.140.000
1.140.000
Fonctionnem,
2,456.WO z
2.461.000
2.461.000
2.461.000
2.461.000
2.461.000
Moyens de
!
1.190.000
1.190.000
1.190.00G
1.190.000
t r a n s p o r t s . . l
1.190.000
Main d'oeuvre
Qmporaire
140.000 /
I
140.000
70.000
/
-3.ooo
70.000 I
ïotal budget
national
38.126.000 1 35.805.000 36.865.000
1
36.392.000
36.392.000
36.392.000
II-Taxe ré-
/
gionale
5.076.400
2.570.969
2.539.44s
3.182.446
450.000
945.834
1.230.000
985.000
1
(1)
(2)
(1)
(1)
lm
Total taxe ré
gionale
I
5.526.400
3.516.803
3.769.445
4.167.446'
Total général
42.391.400
39.908.OOC
406161.445
40.559.ooo
11
(1) Lutte contr les épizooties
(2) Constructio x de 2 parcs h vac&ati&.

4 1
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1971.
24.0 SERVICE DEPARTEMENTAL DES EAUX ET FORETS (CASMCE) - Rappotis annuels
1969-70-71.
25.0 TROCHAIN (J.L.) - Contribution à l'étude de la vggétation du Sénégal
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