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MBMOIRES DE L’INSTITUT FRANCAIS D’AFRIQUE <
NOIRE
No 62
LE PARC NATIONAL DU NIOKOLO-KOBA
(DEUXIËME FASCICULE)
(DEUXIÈME NOTE)
par
P. C. MOREL
IFAN-DAKAR
1961

(DEUXIÈME NOTE)
par P. C. MOREL.
Les références concernant les Tiques des animaux sauvages du Niokolo-Koba seront
moins nombreuses dans la présente note que dans la précédente. Ceci tient au fait que les
missions ont eu lieu en saison fraîche, et que les Tiques sont moins abondantes à cette époque
de l’année qu’en hivernage, temps pendant lequel s’était effectuée la première mission (août,
septembre 1955). Malgré la moindre importance du matériel nouveau, il peut être intéressant
d’aborder derechef le sujet des Tiques du Niokolo-Koba pour diverses raisons :
a) l’enquête menée au Laboratoire Central de 1’Élevage sur les Tiques d’Afrique occiden-
tale (portant surtout sur les parasites des animaux domestiques, mais complétant, dans la
mesure du possible, cette documentation par l’étude des parasites des animaux sauvages)
fournit un moyen de comparaison entre les faunes ixodiennes des diverses régions géogra-
phiques et climatologiques, permettant de situer la population des Tiques du Niokolo-Koba
dans l’ensemble des Tiques d’Afrique occidentale.
b) Des publications nouvelles ont précisé certains points de terminologie, de morpho-
logie, ont proposé des noms, ont soulevé certains problèmes biologiques ou taxonomiques, ou
ont fourni une importante documentation générale sur l’ensemble des ixodides africains.
L’examen des Tiques du Niokolo-Koba pourra aider, en certains cas, à confirmer ou amender
toutes ces nouveautés. 11 sera donc nécessaire de revenir sur quelques termes ou données de
la note précédente.
Les résultats de l’enquête sur les Tiques d’animaux domestiques ayant paru, il y sera fait
seulement allusion lors des précisions sur la répartition ou les hôtes. Par contre les rensei-
gnements concernant les Tiques d’animaux sauvages n’ayant pas encore été réunis en publi-
cation, il sera donné beaucoup plus de détails à leur sujet, en attendant la parution d’une
étude d’ensemble des Tiques d’animaux sauvages de la sous-région occidentale d’Afrique
éthiopienne, travail où toutes les données seront rapportées in extenso.
Amblyomma variegatum (FABRICIUS, 1794).
NIOKOLO-KOBA : 2 nn (28-111-57) : Phacochère NK 625 ; 1 n (27-III-57) : Cephalophus
rufilatus NK 606.
D ISTRIBUTION : région éthiopienne, sauf la sous-région australe ; Antilles ; en Afrique
occidentale la Tique est surtout abondante dans les savanes soudaniennes et guinéennes, où
elle est de beaucoup l’espèce la plus fréquente.

8;
LE PARC NATIONAL DU NIOKOLo-KOBA
HÔTES : A. variegafum est très ubiquiste ; .tous les Mammifères et Oiseaux sont des hôtes
en puissance des immatures, qui se retrouvent également sur des Reptiles. En fait ce sont
les Ongulés qui présentent le parasitisme le plus fréquent et le plus abondant par cette espèce,
aux stades larvaires et nymphaux. Les adultes ont une prédilection beaucoup plus marquée
que les immatures vis-à-vis des Ongulés. Les récoltes sur d’autres groupes de Mammifères
(les Carnivores par exemple) ne sont pas rares, mais le nombre des spécimens est en général
faible. Pour une liste des hôtes en Afrique occidentale, cf. MOREL (1958) ; pour l’ensemble de
la région éthiopienne, cf. HOOGSTNAAL (1956) p. 266-271.
Amblyomma nuttalli DONITZ, 1909.
NIOKOLO-KOBA, Banaré : 1 CT (26-X1-59) : Ei’inixys beliana nogueyi.
DISTRIBUTION : Sénégal (Rignona : Varanus exanfhemaficus : VILLIERS, 1955) ; Guinée
portugaise (Fulacunda : V. exanthematicus : TENDEIRO, 1951) ; Guinée (Beyla : Kinixys bel-
Ziana) ; Sierra Leone (Kaballa et Ninkintumania : Tortues : TI-IEILER et SALISBURY, 1959);
Côte d’ivoire (Adiopodoumé : Varanus niloticus ; Bondoukou : Kinixys belliana ; Dabou :
Neotragus pygmaeus (n) ; Nzida : Dorcafherium aquaficum (nn) ; Awati (Tiassalé) : Thryo-
nomys szvinderianus (nn) ; Bouaké : Francolinus bicalcarafus (n) ; Tai : Homme (n), Léopard
(1) ; Ghana (Akra : Hérisson : SJMPSON, 1914, ROBINSON, 1926, THEILER ~~SALISBURY, 1959);
Dahomey (Wida, Agouagon : Varanus nizoticus ; Hountagbé (Athiémé) : Pyfhon regius ;
Agouagon : Kinixys beZZiana ; Abomey : Hérisson : THEILER et SALISBURY, 1959; Parakou :
Hérisson (88 nn 11) ; Parakou : Chat (nn), Francolinus bicazcarafus (nn Ii), Centropus senega-
Zensis (n 1) Niki : Xerus erythropus (nn) ; Bori : Herpestes ichnezzmon (nn) ; Gbafo (Dassa) :
Bœuf (nn) ) ; Haute-Volta (Bobo-Dioulasso : V. exanfhematicus) ; Nigeria (Abinsi : V. exan-
fhematicus : THEILER et SALISBURY, 1959; Ilorin : Hérisson : THEILER et SALISBURY, 1959 ;
Ofa : Varanus sp . : ROBINSON, 1926, THEILER et SALISBURY, 1959); Cameroun (Yaoundé :
Kinixys belliana : RAGEAU, 1951 e-l; 1953 ; Garoua : Kinixys belliana : MOREL et MOUCHET,
1958 ; Afherura africana (nn), Glaucidium sjostedti (n) : MOREL cl: MOUCHET, 1958 ; Ambam
Phasidus niger (nn 11), Guttera pzumifera (nn 11) : MOREL et MOUCHET, 1958) ; Tchad (Fort-
Lamy : Tortue : MOREL et MAG~MEL, 1959) ; toute la région éthiopienne continentale recevant
au moins 800-l 000 mm de pluies annuelles.
HÔTES : les adultes sont parasites de Reptiles aquatiques, principalement des Tortues
et des Varans ; les Hérissons semblent infestés fréquemment d’une façon secondaire lors-
qu’ils hantent les fourrés aux abords des marigots ; les immatures par contre présentent une
gamme assez étendue d’hôtes divers, parmi lesquels les Oiseaux viennent en bonne place.
Aponomma flavomaculatum (LUCAS, 1846).
NIOKOLO-KOBA : $6 SI?$? nn (11-56) : Varanus niloticus NK 367 et 423.
SYSTÉMATIQUE : Cet,te espèce était citée dans la note précédente sous le nom de A. exor-
natum (KOCH, 1844). A la suite des travaux de TENDEIRO (1950, 1955) et DIAS T. S. (1955)
les diverses formes que présente A. exornafum sensu lato ont été distinguées en tant qu’es-
pèces ; des anciens noms ont été réhabilités, d’autres créés. A. flavomaculatum, décrit du
Sénégal, est caractérisé par la présence d’un seul éperon à la première paire de hanches.
DISTRIBUTION : Les espèces du groupe exornatum présentent des distributions particu-

v. TIQUES (ACARIN.~, IXODOIDEA)
85
lieres : rl. exornafum (KWH, 1844), en Afrique australe ; A. flauomaculafum (LUCAS, 184%
en Afrique occidentale ; A. arcanum (KARSCH, 1879), en Angola ; A. rondeZZiae DIAS T. S.,
1955, est décrit de Djibouti.
Drsrnrnu~r~~ (d’Aponomu flctuomaculafum)
: Sénégal (Dakar, I<ufisque, Louga, Bignona :
VILLIERS, 1955 ; Malika (Tiaroye), Sangalkam (Rufisque), Thiès, Saint-Louis, Podor, Bambey,
Sedaiou) ; Mauritanie (Rosso, Bogué) ; Soudan (Ségou, Bamako : ROUSSELOT, i'%l-19% ;
Mark& : VILLIERS, 1955 ; Nioro, Niono, Tombouctou) ; Haute-Volta (Bobo-Dioulasso, Tiéra,
Koriba, Arli) ; Niger (Niamey) ; Guinée portugaise (Bissau : TENDEIRO, 1948, 1950, 1955) ;
Guinée (Ditine, Kérouané); Sierra Leone (Freetown); Côte d’ivoire (Korhogo); Ghana (Yéji :
HOOGSTRAAL, 1954) ; Togo (Sokodé) ; Dahomey (Agouagon, Wida) ; Nigeria (Ofa : SIMPSON,
1912) ; Tchad (Fort-Lamy) ; Cameroun (MOREL et MOUCHET, 1958) ; Centrafrique (Bangui) ;
Sudan Rep. (HOOGSTRAAL, 1956). Cette distribution correspond à la zone des savanes sahé-
bennes du Sud, soudaniennes et guinéennes.
OBSERVATIONS : On ne saurait étendre la distribution d’A. flauomacuZafum
à toute
l’Afrique occidentale. Nous avons vu que A. arcanum se trouve en Angola. Certains lots de
Tiques, que j’ai examinés, provenant de Brazzaville, Lambarene et Abidjan ne peuvent être
rattachés qu’à l’espèce arcanum. Il est alors possible que ce dernier Aponomma soit une
espèce forestière et du sud du bassin congolais. Les Aponomma du Congo ex-belge ne sont
rapportés que SOUS le nom d’exornafum (PIERQUIN et NIEME~~~~S, 1957).
HôTEs : Varanus niloficus et V. exanfhemaficus ; plus rarement sur Serpents : Python
regius, P. sebae, Naja nigricollis.
Aponomma latum (KOCH, 1844).
NIOKOLO-KOSA : 3 $6 (H-56) : Python sebae.
DISTRIBUTION : Sénégal (Tiaroye, Thiès : VILLIERS, 1955 ; Dakar, Sangalkam, Sédiou) ;
Guinée portugaise (Pessuba, Bissorao : TENDEIRO, 1951) ; Guinée (Labé, Bofa, Kouroussa) ;
Libéria (Pieta : BEQUAERT, 1930) ; Côte d’ivoire (Katiola : VILLIERS, 1955 ; Abidjan, Agni-
bilékrou, Aboisso, Bouaké, Korhogo) ; Haute-Volta (Diébougou : VILLIERS, 1955 ; Bobo-Diou-
lasso) ; Togo (Tohoun : VILLIERS, 1955) ; Dahomey (Abomey : VILLIERS, 1955 ; Kotonou,
Parakou, Agouagon) ; Nigeria (Ibadan : HOOGSTRAAL, 1954) ; Tchad (Fort-Lamy) ; Cameroun
(MOREL et MOUCHET, 1958) ; toute la région éthiopienne, sauf Madagascar.
HÔTES : Tous les Serpents sont des hôtes possibles ; les plus fréquents en Afrique occiden-
tale sont Pyfhon regius, P. sebae, Naja nigricollis, N. melanoleuca, Dendroaspis uiridis, Bifis
lachesis, Causus rhombeafus ; les autres espèces sont plus rarement parasitées. Voici & titre
d’exempleles Reptiles trouvés porteurs de A. I&m à Abidjan (communiqués par le Dr D~U-
CET) : Mehelya poensis, Boaedon uirgafus, Rhamnophis aefhiopissa, Lygosoma guineensis,
Aparallactus modestus, Psammophis sibilans phillipsi, Boiga blandingi, Hapsidophrys lineafus,
Atractaspis aterrima, Bitis gabonica.
t
Aponomma transversale (LUCAS, 1844).
NIOKOLO-KOBA : 1 6 (11-56) : Python sebae.
DISTRIBUTION : Guinée portugaise (Pessuba : P. sebae : TENDEIRO, 1951); Haute-Volta

86
LE PARC NATIONAL DU NIOKOLO-KOBA
(Bobo-Dioulasso : P. regius) ; Cameroun (Douala : P. sebne : RAGEAU, 1951) ; Uganda, Afrique
du Sud (THEILER, 1945).
HÔTES : Python sebae, Y. regius.
Haemaphysalis aciculifer WARBURTON, 1913.
NIOKOLO-KOBA : Aucune référence nouvelle.
SYSTÉMATIQUE : H. crciculi/‘er rugoso DIAS T. S., 1955 a été décrite sur une 51 de Wandara
(Ghana) recueillie sur Redunca, déja signalée par NUTTAL et WARBURTON (1915) SOUS le nom
d’aciculifer. D’après le dessin qu’en donne DIAS, cet unique exemplaire diffère certainement
Par sa ponctuation de ceux qu’ont figurés NUTTALL et WARBURTON (1915) et HOOGSTRAAL
(1956), ainsi que par d’autres caractères tels que la forme du scutum, les cornua, etc. Ne con-
naissant pas d’autres spécimens d’Afrique occidentale, DIAS a pu supposer que cette morpho-
logie particulière était celle que présentaient habituellement des Haemaphysalis proches
d’aciculifer dans cette région. II ne semble pas qu’il en soit véritablement ainsi. Toutes les
femelles que j’ai pu examiner correspondent au dessin de HOOGSTRAAL (1956). Tout au plus
les exemplaires de Diébougou, Dougoumato, Bobo-Dioulasso et Daramandougou montrent-
ils une ponctuation plus nette que les autres (toutes ces localités n’étant pas très éloignées de
Wandara), mais sans aller jusqu’à l’aspect liguré par DIAS. Aussi je suis d’avis de considérer
le spécimen de Wandara comme plus ou moins atypique.
DISTRIBUTION : Sénégal (Niokolo-Koba) ; Haute-Volta (Diébougou (1 S) : Ourébie ;
Dougoumato (Houndé) (1 ?) : Sylvicapre ; Bobo-Dioulasso (1 6, 1 ?) : Redunca ; Daraman-
dougou (Banfora) (2 9) : Bovins) ; Ghana (NUTTALL et WARBURTON, 1915) ; Côte d’ivoire
(Toumodi (2 9 1 n) : Redunca) ; Dahomey (Ouararou (Rembéreke) (1 Q), Toui (Kandi) (1 9) ;
Gome (Dassa) (1 9) : Bovins ; Bori (1 9) : Bubale) ; Nigeria (Bauchi, Jakiri, Effon : Bovins :
U~swonrn, 1952) ; Cameroun (Koubadjé : Bucoruus abyssinicus : MOREL et MOUCHET, 1958) ;
Oubangui-Chari (ROUSSELOT, 1951) ; Sudan Rep., Uganda, Kenya, Tanganyika, Congo ex-
belge, Moçambique, Afrique du Sud (cf. HOOGSTRAAL, 1956).
Haemaphysalis hoodi WARBURTON et NUTTALL, 1909.
NIOKOLO-KOBA : Aucune référence nouvelle.
DISTRIBUTION : Région éthiopienne, au-dessus de 700-800 mm de pluies annuelles.
Hôms : Centropus senegalensis (Niokolo-Koba, Sangalkam, Gorom, Kayar, Hann, Mes-
sira, Bamako, Bobo-Dioulasso, Labé, Korhogo, Parakou, Djougou, Bassila) ; Centropus griZZi
(Niokolo-Koba) ; Francolinus biccdcaratus (Mbour, Nioro du Rip, Kaolak, Bamako, Bobo-
Dioulasso, Bouaké, Tafiré, Parakou, Atchéribé) ; FrancoZinus albogdaris (Kafrine) ; Franco-
linus ahuntensis (Divo) ; Ptilostomus afer (Gorom).
Haemaphysalis houyi NUTTALL et WARBURTON, 1915.
NIOKOLO-KOBA : Aucune référence nouvelle.
HÔTE SPÉCIFIQUE : Xerus erythropus.
DISTRIBUTION : Sénégal (Dakar, Hann, Richard-Toll, Niokolo-Koba, Bignona) ; Mauri-
tanie (Rosso, Kaédi) ; Soudan (Nioro, Kayes, Bamako) ; Guinée (Télimélé) ; Haute-Volta

v. TIQUES (A~ARINA, IXODOIDEA)
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(Niangoloko) ; Niger (Niamey) ; Dahomey (Zagnanado : VILLIERS, 1955 ; Niki ; Agouagon) ;
Tchad (Fort-Lamy, Massakori) ; Cameroun (Tibati) ; Sudan Rep., Uganda, Kenya (HOOG-
STRAAL, 19%).

Haemaphysalis leachi leachi (AUDOUIN, 1827).
NIOKOLO-KOBA : 1 $1 9 (111-57) : Léopard NK 602 ; 1 8 (25-111-57) : Felis Zybica NK 603 ;
1 d (25-111-57) : Pseudogenetta viZZiersi NK 604 ;
(rappels) : 2 66 (VIII-1X-55) : Canis adusfus NK 82 ; 1 d (8-X11-55) : Canis adusfus NK
249 ; 10 66 7 ?i! (VIII-1X-55) : Civefficfis civeffa NK 79 ; 3 66 (11-56) : Civefficfis civeffa NK
317 ; 8 66 5 $?Ç? (VIII-1X-55) : Herpesfes ichneumon NK 58, 59 ; 4 66 (17-11-56) : Herpestes ich-
neumon NK 522 ; 7 8~ 3 99 (11-56) : Ichneumia azbicauda NK 318 ; 1 0 (VIII-1X-55) : Trage-
Zaphus scripfus scripfus NK 54 ; 1 6 (VIII-1X-55) : Ourebia ourebi NK 53 ; 3 $3 1 9 (VIII-IX-
55) : Ourebia ourebi NK 80.
SYSTÉMATIQUE : les Haetnaphysalis Zeachi de forme très allongée, pour lesquelles on avait
créé la sous-espèce humerosoides THEILER, 1943, ne sont en fait que la variation extrême de
H. Zeachi Zeachi. Il n’y a donc plus lieu de distinguer les deux formes (HOOGSTRAAL, 1956).
C’est pourquoi, à la suite des références nouvelles touchant l’espèce typique, j’ai repris les
précédentes références du Niokolo-Koba rapportées sous les deux noms de leachi Zeachi et
Zeachi humerosoides.
DISTRIBUTION : Région éthiopienne (sauf Madagascar), Égypte, Sénégal (Dakar, Tiaroy,
Sangalkam, Richard-Toll, Kayes-Kidira, Popenguine, Sandiara (Mbour), Messira, Tamba-
kounda, Nioro du Rip, Bignona) ; Mauritanie (Sélibabi) ; Soudan, Haute-Volta, Guinée,
Côte d’ivoire, Togo, Dahomey (MOREL, 1958).
Haemaphysalis leachi muhsami T. S. DIAS, 1954.
NIOKOLO-KOBA : 1 d (111-57) : Léopard NK 602 ; 1 6 1 ? (25-111-57) : FeZis Zybica NK 603 ;
1 8 (25-111-57) : Pseudogeneffa viZZiersi NK 604.
(rappels) : 5 $3 1 9 (VIII-1X-55) : Herpesfes ichneumon NK 58 ; 3 66 (17-11-57) : Her-
pestes ichneumon NK 522 ; 2 86 (VIII-1X-55) : Civeftictis civeffa NK 79.
SYSTÉMATIQUE : HOOGSTRAAL (1956) applique le nom d’H. Zeachi muhsami à la forme
courte que THEILER (1943), THEILER et ROBINSON (1953) nomment H. Zeachi near indica.
DIAS T. S. (1957) refuse cette synonymie et nomme H. aethiopica T. S. DIAS, 1957, la forme
courte. Pour le moment je partage le point de vue d’HOOGSTRAAL
qui étudie l’ensemble des
Haemaphysalis du groupe Zeachi. La mention des H. Zeachi muhsami sur 1’Herpestes ichneumon
NK 58 avait été omise en. 1956.
DISTRIBUTION ET HÔTES : Cette distribution doit correspondre à celle de la forme typique ;
les hôtes habituels de H. Zeachi muhsami étant les petits Carnivores Viverridés et Mustélidés,
la Tique doit être aussi répandue que ces Mammifères ; cependant le petit nombre des col-
lections ne permet pas de l’affirmer. Voici les références actuelles concernant l’Afrique occiden-
tale : Sénégal (Dakar : Atelerix albivenfris, Ichneumia albicauda, Icfonyx sfriafus ; Fann :
Atelerix albivenfris ; I-Iann : Genetta senegazensis ; Nioro du Rip : Genetfa senegazensis) ; Côte
d’ivoire (lagune Aguien : Lutra maculicollis ; Badikaha : Ichneumia azbicauda) ; Dahomey
(B ori : Herpestes ichneumon) ; Tchad (Fort-Lamy : Ichneumia aZbicauda, Icfonyx sfriafus) ;
Cameroun (Rei-Bouba : Ichneumia albicauda : MOREL et MOUCHET, 1958).

88
LE PARC NATIONAL DU NIOIiOLO-KORA
Hyalomma truncatum KOCH, 1844.
NIOKOLO-KOBA : 2 ?i;i (11-56) : Phacochère NK 439.
N. transiens SCHULZE, 1919 est tombé en synonymie, avec Ii. t~rrncalunz KOCH, 1844, a
la suite des travaux de FELDMAN-MUHSAM (1954). Pour la répartition et les hôtes de cette
espèce en Afrique occidentale, cf. MOREL (1958).
Rhipicephalus cuspidatus NEUMANN, 1906.
NIOROLO-KOBA : 1 8 (111-57) : Hystrix cristata senegaZica ; 3 $6 6 !?Y 10 nn (28-111-57)
Phacochère NK 625.
DISTRIBUTION : Savanes sahéliennes et nord-soudaniennes de l’Atlantique au Nil. Sénéga .1
(Thiès, nn : Porc-Epic ; Dara : terrier d’oryctérope ; Saint-Louis, Ross-Bétio, lac de Guiers,
Bakel, Tambakounda : Phacochères ; Néma du Niombato : Porc-Epic ; riv. Falémé (100 km
de Kédougou) : Phacochère) ; Guinée portugaise (Bissau : Oryctérope : TENDEIRO, 1951) ;
Mauritanie (Rosso, Gleita (Mbout), Soufi (Sélibabi) : Phacochères) ; Soudan (Ségou : Orycté-
rope : ROUSSELOT, 1953 ; Lorak-Bane (Nioro) : Phacochère (sa ?? nn), Serval (1 n), Porc-Epic
(nn, 11) ; Sokolo : Hyaena hyaena (1 3) ; Madougou (Boré), Mondoro : Crocuta crocufa (6 nn) ;
Niafunké, Bani, Bakoura (San), Djenné, Mopti, Tombouctou, Gao, Bouram, Ansongo : Pha-
cochères) ; Haute-Volta (Sono (Nouna), Pô : Phacochères ; Dougoumato (Houndé) : Porc-
Epic (14 nn)); Niger (N’lamey : Phacochère); Tchad (Fort-Lamy : Mungos mungo (3 nn), Pha-
cochère ; Iriba : Crocuta crocuta) ; Cameroun (Fort-Foureau : Oryctérope : RAGEAU, 1953 ;
Wasa : Porc-Epic et Phacochère : MOREL et MOUCHET, 1958) ; Centrafrique (Ndélé : Phaco-
,
chère) ; Sudan Rep. (Gamal- Nyang forest : Phacochères : HOOGSTRAAL, 1956).
HÔTES : Rh. cuspidatus semble parasiter originairement l’oryctérope, et secondairement
tout Mammifère qui vient loger dans ses terriers, en premier lieu le Phacochère ; comme ce
dernier sert de gibier, il n’est pas étonnant que ses Tiques soient souvent recueillies ; on peut
remarquer les hôtes atypiques qui figurent dans la répartition : Serval, Hyaena hyaena, Cro-
cuta crocuta, Mungos mungo ; le Porc-Epic et le Phacochère semblent être les hôtes ordinaires
des immatures.
SYSTÉMATIQUE : Rhipicephalus cuspidatus a été placé par ZUMPT (1950) dans son sous-
genre Rhipicephalinus. En fait les trois espèces qui y ont été mises sont assez dissemblables
(Rh. deltoideus NEUMANN, 1910, Rh. theileri BEDFORD et HEWITT, 1925 et Rh. cuspidatus) ;
Rh. cuspidatus se sépare des deux premières par les écussons subanaux en épines (très visibles
sur la plupart de nos exemplaires), qui autoriseraient à le rapprocher de Rh. armatus POCOCK,
1900, qui est lui-même placé dans le sous-genre Hyperaspidion POMERANTZEV, 1936. Mais la
structure du conscutum les différencie aisément. Devant les particularités morphologiques
de ces quatre espèces, touchant les plaques anales des $6, les premières paires de hanches
(sur ce point Rh. cuspidatus et Rh. theileri sont distincts de tous les autres Rhipicéphales),
les sillons du conscutum (ceux de Rh. cuspidatus sont tout à fait virtuels chez les 66 que j’ai
pu voir), il semble qu’il faille se résoudre à placer chacune de ces espèces dans un sous-genre
particulier, ou n’en plus admettre aucun. Si on considère les 9% seuls Rh. cuspidatus et Rh.
theileri peuvent revendiquer une place à part (grâce à leurs hanches de la première paire).

v. TIQUES (AURINA, IXODOIDEA)
89
Rhipicephalus simus simus KOCH, 1844.
NIOKOLO-KOBA : 1 6 (111-57) : Hgsfrix crisfafa senegalica ; 1 8 3 99 (18-1X-59) : herbes.
Pour la répartition et les hôtes en Afrique occidentale de cette espèce, cf. MOREL (1958).
(Laboratoire Central de Z’ÉZevage
« Georges Curasson » DAKAR)
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40
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PARASITOLOGIE
A. Gueye’
Tiques et hémoparasitoses du bétail au
Mb. Mbengue’
Sénégal. VI. La zone soudano-sahélienne
* A. Diouf’
GL’EYE (A.), MBENGUE (Mb.), DIOUF (A.). Tiques et hémopaysi-
toses du bétail au Sénégal. VI. La zone soudano-sahélienne. Revue E~V.
Méd. vét. Pa~s trop.. 1994. 47 (1) : 39-46
Les auteurs rapportent les résultats d’une étude sur les tiques et les
hémoparasitoses des bovins, ovins et caprins de la zone soudano-

sahélienne. Un détiquage systématique de 40 bovins, 40 ovins et 40
caprins est effectué pendant 15 mois dans le but de déterminer la
dynamique des populations et de préciser les sites préférentiels de
fixation des différentes espèces. Chez ces ruminants, les espèces sui-
vantes sont récoltées : Hyalomma truncatum, H. marginatum rufipes,

Rhipicephalus evertsi evertsi, Rh. guilhoni, Amblyomma variegatum,
Boophilus decoloratus. Parallèlement, des études sont menées sur les
hémoparasitoses par réalisation de frottis de sang et de splénecto-
mies. Chez les bovins, sont mis en évidence : Anaplusma marginale,

Ehrlichia bovis, Theileria mutans. Les infections décelées chez les
ovins et les caprins sont occasionnées par Anaplasma ovis, Ehrlichia
bovina et Tlteileria ovis. Les valeurs de l’hématocrite d’animaux
adultes apparemment sains sont étudiées, de même que les variations
saisonnières de ce paramètre hématologique.
Mon cl& : Bovin - Ovin - Caprin - Tique Maladie transmissible par les
tiques Protozoose Sang - Sénégal.
LE MILIEU
Cette zone correspond à la bande centrale du territoire et
La physionomie de la végétation est relativement homo-
recouvre, sur sa portion occidentale, l’intégralité de la
gène au niveau de l’aire géographique. Elle est caractéri-
région agricole du bassin arachidier (carte 1). Située à
sée par une composition floristique quasi constante sur
l’interface de la zone sahélienne sèche et de la zone sou-
une bonne partie de la région. Une variation spatiale de
danienne plus humide, elle manifeste, sous des formes
l’abondance relative des diverses espèces peut cepen-
variées, certains traits du paysage de ces deux régions
dant être notée, et ceci en relation avec leur localisation
limitrophes. Zone de transition par nature, elle est égale-
par rapport à leurs zones écologiques d’élection, sahé-
ment très fortement modifiée par endroits par les défri-
lienne et soudanienne.
chements, ce qui contribue à lui donner un faciès particu-
Les formations herbeuses de la partie septentrionale
lier selon les sites. La région étudiée est comprise entre
les isohyètes 500 et 800 mm. Elle est caractérisée par un
(photo 1) se présentent essentiellement sous forme de
prairies éphémères à graminées fines : Aristida SP.,
climat de type sahélo-sénégalais (2), avec une saison
Schoenefeldia
des pluies dont la durée la plus courante est de trois
SP., Brachiaria SP., Chloris SP., tandis que
mois (mi-juillet à mi-octobre). Les températures les plus
dans la partie méridionale s’étendent des savanes à gra-
minées vivaces où prédominent Andropogon gayanus
basses de l’année sont observées en décembre et jan-
vier alors que les mois d’avril et mai connaissent les
Kunth var. bisquamulatus Hack., Diheteropogon hage-
rupii Hitchc. et Andropogon pseudapricus Stapf (1). Dans
’ températures les plus élevées (tableau 1). La pluviométrie
ce secteur, on observe aussi des groupements herbacés
enregistrée à Kaolack, au cours des années 1988 et
à Pennisetum pedicellatum Trin., notamment au niveau
1 1989, est indiquée sur le tableau II ; les normes pluvio-
des jachères.
métriques de la région sont de 704,3 mm, moyenne cal-
culée entre 1951 et 1980 dans cette même localité, ou de
Parmi les formations ligneuses (photo 2), on distingue
796,8 mm, moyenne entre 1931 et 1960.
une composante arbustive se présentant sous forme de
taillis à Combretum glufinosum Perr. ou à Guiera senega-
lensis J.F. Gmel. et une composante arborée compre-
nant, comme essences principales, Anogeissus leiocar-
pus (DC.) Guill. et Perr., Pterocarpus lucens Lepr.,
1. ISRA-LNERV, BP 2057, Dakar-Hann, Sénégal.
Cordyla pinnata (Lepr.) Milne.-Redh. et Grewia bicolor
Reçu le 3.08.1992, accepté le 14.09.1993.
JU~S.
n.. . . . ^ OI.... nr^A .,A* D ,..I ^ L.-m
rn<\\n “V ‘1,. 10 “L

A. Gueye Mb. Mbengue A. Diouf
TABLEAU I Températures et humidités relatives enregistrées à Kaolack
cMoisJanv.T-FG:Tr-
Mars -~
AvGIMai-/JuinrjuiÏ&
Sept. Oct. / Nov.
. ...\\. j
_, 1988
I
/
1988 1 1988 11988 11988 11988 ~ 1988

1988 1988 1988
TABLEAU II Pluviométrie (en mm) enregistrée à Kaolack en 1988 et 1989.
TABLEAU III Récoltes mensuelles de tiques sur bovins.
T
-A, , Mois /
Jbondanc
lanv. Fév. Marz Avril Mai T
-
rotai/
Juin JIuilk Août Sept
xc. Janv Fév
Mars
rekive
1988 198E 198E
198E 198e
1989
1985 par par
19E
(P. 100)
-
-
-
-
- -
-.

ii

-
-
- -
H. truncatum
8
t 38 .198; 1988 198E I98E 198! ;tase,especC
-
-
-
-l-
-
-
-
-
-
-.
217 142
236 277 43;?l III
572 145 132
68
185
211 ‘881 6586
0
119
67
121
137 15' I 1$17
121
59 71
31
58
91,4
62
7051
- .-A-.-
-
-
-
-
-
L
-
-
-1 -
-.
-
-
-
-
-
-
-
-
-.
H. m. rufipes
Y
3
2
6
30
19
-
9
1
-
6
v
3
-
- -
-
-.
-
-
-
-/ -
Rh.e. evertsi
h
16
7
T 14 ! 16
15
16
11 15
2
36
5
s
4
13
4 5
1
3
-
-
-
--i--
-
-
-
-
-
-
-
-
_.
5
27
45 21
4
6
173’ 273
Il
3
1
6
8
6
19
10 12
9
33
7
2
100 /
- -
-
-
-
--t ~
-
-
-.
l
L

-
-
-
-.
A. variegatum
d
2
21
3
-
-
P
14
-
-
057
- - -
-
-
-
_.
-
-
__
-
1
-
-
-
-
OI
- - -
-
-
-
-
__
-
-
--
-
-
-
-
-
OI02
-
-
-
.-
A---
Total
'20617206
100
L = larves ; IV = nymphes : d = mâles ; Y = femelles.

PARASITOLOGIE
.
L’existence de pâturages naturels, ainsi que l’abondance
de résidus de récolte sur champs et de sous-produits
agricoles, favorisent dans cette région des pratiques
d’élevage selon les modes intensif et semi-extensif. Le
cheptel bovin local est composé essentiellement de
bovins “Diakoré” (Ndama x Zébu), tandis que chez les
petits ruminants, on distingue les moutons issus de
divers croisements des races Touabire, Peulh et Djallon-
ké, ainsi que la chèvre dite du Sahel
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Ils sont identiques à ceux mis en œuvre dans les zones
écologiques précédemment étudiées (7, 8, 9). Afin de
mieux appréhender l’écologie des tiques inféodées au
bétail, un suivi de la dynamique des populations de ces
acariens est effectué durant 15 mois (janvier 1988 à mars
1989) sur 40 bovins, 40 ovins et 40 caprins. Les sites de
fixation préférentiels de chacune des espèces au niveau
des 7 régions anatomiques définies chez ces ruminants
par GUEYE et a/, (7) font également l’objet d’identifica-
tions.
Des investigations sur les hémoparasites hébergés par
ces ruminants, et transmis éventuellement par les tiques,
sont réalisées successivement à la saison des pluies et à
la saison sèche, dans le but d’évaluer l’impact de la sai-
son sur la prévalence des infections occasionnées par
les protozoaires. Des mesures de I’hématocrite sont
effectuées simultanément pour appréhender la variation
saisonnière de ce paramètre hématologique.
RÉSULTATS
Les tableaux III, IV, V et VI illustrent les résultats des
récoltes des tiques sur les bovins, les ovins et les caprins
ainsi que les sites de fixation de ces acariens au niveau
des différentes régions anatomiques.
Les bovins (tableaux III, IV)
Hyalomma fruncatum Koch, 1844
Population de tiques
Cette espèce est largement dominante dans cette zone
écologique, avec une abondance relative de 91 p. 100
par rapport aux effectifs globaux. A cet égard, la zone
\\
soudano-sahélienne est, avec la région des Niayes,
l’habitat par excellence de Hyalomma truncatum au
.c
Sénégal. Elle est cependant moins favorable que cette
dernière région à la prolifération des autres espèces de
tiques (7). Les ruminants domestiques ne sont infestés
que par les formes adultes. Les sites de fixation préféren-
tiels sont la queue (région 6 : 49,2 p. 100) et la région
J
S
S
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
anogénitale (région 5 : 42,4 p. 100).
D
JS9 F M
M o i s
Dans le contexte de cette étude, on constate un parasitis-
me
relativement important durant toute l’année, avec un
FI~L[~ 1 : Infestatron par Hyalomma truncatum Bovrnc (XMZL’ soudano-
pic très net à la saison des pluies (figure 1) qui traduit
sahélwmei
4 1

A. Gueye Mb. Mbengue A. Diouf
une infestation plus forte du cheptel à cette période. La
sence simultanée des mâles et des femelles. Le principal
courbe de parasitisme est ainsi différente de celle obtenue
site de fixation est la queue (région 6: 79,7 p. 100) et
dans les autres zones écologiques ; elle est plutôt de type
accessoirement les pieds (région 7 : 16,6 p. 100).
bimodal (3, 7). La dynamique particulière des populations
dans la zone soudano-sahélienne n’exclut pas pour autant
Rhipicephalus e. evertsi
une production continue de larves ou d’œufs, étant donné
la présence permanente de mâles et de femelles sur les
Cette tique trouve ici, sans contexte, son habitat le plus
bovins. Les conditions climatiques très favorables de la sai-
son des pluies sont-elles la cause du développement et de
favorable et ce, malgré une abondance relative de 41,6
l’émergence d’un plus grand nombre d’individus ? Un
p. 100. C’est l’espèce dominante en zone sahélienne (8)
constat similaire est fait par d’autres chercheurs au niveau
bien que ses effectifs y soient moins élevés qu’en zone
de la zone soudano-sahélienne (3).
soudano-sahélienne. Les ovins représentent dans cette
région les hôtes préférentiels de Rh. e. evetfsi et suppor-
Hyalomma marginatum rufipes Koch, 1844
tent la charge parasitaire la plus forte comparativerrent
Les populations de cette espèce sont peu nombreuses
aux autres ruminants domestiques. Cette observation est
bien que celle-ci soit reconnue comme xérophile (6, 11).
identique à celle effectuée antérieurement au niveau de
Son abondance relative est de 3,9 p. 100. La totalité des
la zone sahélienne (8). Le site sélectif de fixation de la
récoltes est exclusivement composée de tiques adultes
tique adulte est la région 5, notamment les marges de
qui sont les seules formes rencontrées sur les bovins. La
l’anus (99,6 p. 100). La dynamique des populations ((fig.
région 5 est le site de fixation exclusif avec 100 p. 100
2) est caractérisée par un accroissement très net de
des individus localisés précisément sur les marges de
I’infestation durant la saison des pluies.
l’anus. On note par ailleurs une présence quasi constante
de la tique sur le bétail tout au long de l’année.
Autres espèces
Rhipicephalus evertsi evertsi Neumann, 1897
Elles sont peu abondantes dans cette zone écologique et
occasionnent une infestation fort réduite sur les moutons.
C’est la principale espèce de Rhipicephalus sur le bétail
II s’agit de Rh. guilhoni et de A. variegatum.
de cette région. Son abondance est de 3,8 p. 100. Le
parasitisme paraît peu important si l’on se réfère à la
Les caprins
charge parasitaire totale notée sur ces bovins. Le site
(tableaux V, VI)
préférentiel de fixation des adultes est la région anogéni-
tale (795 p. 100).
Rhipicephalus e.evertsi
Parmi toutes les espèces presentes dans la zone
Autres espèces
soudano-sahélienne, c’est elle qui semble le plus infester
la chèvre, avec une abondance relative de 92,3 p. 100.
II s’agit d’espèces sans incidence parasitaire notable, en
Cette charge parasitaire s’accroît nettement vers la fin de
l’occurrence Amblyomma
variegatum (Fabricius, 1794),
la saison des pluies, en septembre et octobre. La région
Rhipicephalus guilhoni More1 et Vassiliades, 1962 et
anogénitale est le site de fixation exclusif des imagos sur
Boophilus decoloratus Koch, 1844. En ce qui concerne A.
cet animal avec un taux de 100 p. 100.
variegafum, à l’exclusion des populations de la zone des
Niayes, région située plus au nord et dont le microclimat
est très favorable à cette espèce (7) c’est dans la zone
soudano-sahélienne que l’on rencontre les premières
Population de tiques
populations septentrionales réellement endémiques.
Quant à Rh. guilhoni, espèce appartenant surtout à la
région des steppes boisées xérophiles sud-sahéliennes
(10) elle ne trouve pas, dans cette zone de transition, les
conditions favorables à sa prolifération. De même, Boo-
philus decoloratus, avec une abondance relative quasi
insignifiante (0,02 p. 100) occupe ici les limites méridio-
.
nales de son habitat au Sénégal.
Les ovins (tableaux V, VI)
0’
I
Hyalomma truncatum
J88F
M A M J J A S 0 N
D J89
F
M
Mois
La dominante de l’espèce, déjà constatée chez les
bovins, est également perceptible chez les ovins. Son
-~ M â l e s
+ F e m e l l e s
abondance relative est de 57,3 p. 100. Ce parasitisme
est en outre important durant toute l’année, avec une pré-
42

PARASITOLOGIE
* TABLEAU IV Récolte de tiques par régions anatomiques sur bovins (pourcentages entre parenthèses).
Espèces 1 H, truncatum 1 H.m. rufipes 1 Rh. e. evertsi
A. variega tum
Rh. guilhoni 1 B. decoloratus
Régions-‘-,. (tiques)
- -
anatomiques
“\\.. l- 1
-
-
Abdomen-pattes-fanon

Région anogénitale

1
2 7 9 0

(région 5)
(
(424
,
t
Queue (région 6)
/
3 2 3 8

I
(49,2)
I
Pieds (région 7)

/
188

i 673
--r-r7
Valeurs totales
6586
I : imagos (‘4 + 9) : PI : préimagos (larves + nymphes)
TABLEAU V Récoltes mensuelles de tiques sur ovins et caprins.
T ‘Y..‘,, Mois
1
Fév. Jars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct. Nov. xc.
E@èceS‘--.
;tases Janv.
1988 1988 1988 1s88~1988~,9g8~1988~1988~1sgs 1988 1988 1988
\\..,
Ovins
---i
5 1146 175 123
/i. truncatum
126
-
oi--
47
27 111
140 58
9h. evertsi
9
61
39
22
-
9h. guilhoni
-
-
-
4. variega tum
-
-
-
3. decolora tus
-
- - -
-
-
c
I-. r.LL
Total
3 3
-
5
6 j 1
2 1 - ‘-!i - 25 / :g 1 59 i 6,4
- /-
- - - ! 10 2 l,2 /
l--L j----j- 3 ,123
-
-
- L
0
-
-
/
_ -
! 0 t/ wo
+- -,---++.---,--
Total

A. Gueye Mb. Mbengue A. Diouf
.
TABLEAU VI Récoltes de tiques par régions anatomiques sur ovins et caprins (pourcentages entre parenthèses).
Caprins
A. variegatum Rh. evet-tsi
I
4 -..
-.-
Oreilles (région 1)
j
@$
d6)
($0)
,
&3
+ --.----.i.-.---.--
Tête-encolure (région 2) 1
~..~. .A-
Dos (région 3)
Région anogénitale
2
850
(1 ow,
Queue (région 6)
/
1984
/

m7,
(053)
Pieds (région 7)
Valeurs totales
I: images (d + P),
TABLEAU VII Diverses parasitoses détectées microscopiquement chez. les bovins.
Bovins
Saisons
Bovins
Theileria
examinés
indemnes
A. marginale
Ehrlichia
bovis
mutans
Fin de saison sèche
1 7 1
149
(1,7p3100)

-
(10,6’p9 100) /
Fin de saison des pluies
195
1 6 1
(7,2 ;4100)
(5,6 ;’ 100)
(3,2 ; I O C ) 1
TABLEAU VIII Diverses parasitoses détectées chez les ovins.
Saisons
Anaplasma
Ehrlichia
Theileria
ovis
ovina
ovis
Fin de saison sèche
180
154
(4,4 p8 100)
(0,5 p. 100)
Fin de saison des pluies
200
169
(10,02p1 100)
(0,5 p. 100)
TABLEAU IX Diverses parasitoses détectées chez les caprins.
/---- Saisons
7Chèvres examinées Chèvres indemnes
Anaplasma sp.
Theileria sp. 7,
Fin d e saison sèche
180
165
3
1 2
l
I
I Fin d e saison des pluies
2 0 0
166
1 8
1 6
l

PARASITOLOGIE
*
.
Autres espèces
TABLEAU X
Valeurs movennes de l’hématocrite chez les
animaux adultes apparemment sains.
Hyalomma truncatum et Rhipicephalus guilhoni sont les
----piGir
Saisons
seules autres tiques récoltées. Malgré l’importance
O v i n s
numérique de H. fruncatum dans la région, I’infestation
n=l71
notée sur les chèvres est faible. Ceci témoigne d’une pré-
m = 26,1
férence d’hôte très nette en faveur des bovins et des
écart type = 5,74
ovins. Comme pour les autres ruminants domestiques, le
parasitisme occasionné par Rh. guilhoni est également
n=l83
peu élevé chez les caprins.
m = 26,8
écart type = 7,3
Les hémoparasites
C=l,00
Non significatif
Les bovins
J = taille des échantillons ; m = myenne
Les frottis de sang réalisés successivement à la fin de la
saison sèche et à la fin de la saison des pluies ont mis en
évidence la présence des espèces suivantes : Anaplas-
observées. Le profil de ces résultats confirme la validité
ma marginale Theiler, 1910, Ehrlichia bovis (Donatien et
des données enregistrées sur les bovins de la zone nord-
Lestoquard, 1936) et Theileria mufans (Theiler, 1906).
soudanienne limitrophe (9).
Les fréquences de chacune de ces parasitoses sont illus-
En revanche, pour les petits ruminants, les moyennes
trées sur le tableau VII. A la saison des pluies, la préva-
saisonnières sont relativement faibles, notamment si on
lente des infections d’étiologie rickettsienne connaît une
les compare à celles obtenues dans les régions voisines.
certaine hausse et ceci en corrélation avec I’augmenta-
L’importance des surfaces cultivées, et le mode de
tion du niveau des populations d’arthropodes hémato-
conduite des petits ruminants au niveau des terroirs agro-
phages à cette époque. Des splénectomies réalisées sur
pastoraux, peuvent expliquer en partie ces valeurs qui se
deux veaux originaires de la région ont entraîné I’appari-
situent nettement en deçà de celles observées dans les
tion, chez les animaux, d’Anap/asma marginale et de
autres zones écologiques. En effet, les ovins et les
Theileria mutans, confirmant ainsi les observations de
caprins pâturent essentiellement dans les limites des ter-
frottis réalisés sur le terrain.
roirs villageois dont une bonne partie est réservée aux
cultures à la saison des pluies alors qu’en saison sèche,
Les ovins (tableau VIII)
seules des pailles de céréales, assez pauvres sur le plan
nutritionnel, y subsistent. Les bovins, en revanche,
Comme pour les bovins, les parasites du sang ont fait
exploitent plutôt les formations naturelles dont les res-
l’objet d’investigations. Les espèces suivantes ont été
sources alimentaires leur assurent un état général satis-
identifiées : Anaplasma ovis Lestoquard, 1924, Ehrlichia
faisant.
ovina (Donatien et Lestoquard, 1936) et Theileria ovis
Fiodhain, 1916. Un mouton splénectomisé n’a manifesté
CONCLUSION
aucune infection due à des hématozoaires.
Dans la zone soudano-sahélienne, les tiques jouant un
Les caprins (tableau IX)
rôle vectoriel majeur ont des populations trop réduites
pour contribuer à une situation de stabilité enzootique. En
Selon le même protocole que celui appliqué à l’étude des
effet, la transmission au bétail d’agents de diverses ric-
hémoparasites des bovins et des ovins, des frottis de
kettsioses (ou de la piroplasmose) est aléatoire en raison
sang ont été réalisés à partir des caprins de la région.
des faibles effectifs de certaines espèces, tels Amblyom-
Les seuls protozoaires observés ont été un Anaplasma
ma variegatum et Boophilus decoloratus.
1
sp. et Theileria sp. Des splénectomies réalisées sur deux
chèvres n’ont pas révélé d’infection latente occulte.
Hyalomma truncatum, espèce largement dominante dans
I
cette zone écologique, est davantage impliqué dans le
cycle des zoonoses en Afrique de l’Ouest (4, 5). II est à
Hématocrite
l’origine de la toxicose bovine en Afrique australe (12,
13).
Les valeurs de I’hématocrite des diverses espèces
domestiques durant les différentes saisons sont rappor-
Ainsi, la situation sanitaire, en ce qui concerne les mala-
tées dans le tableau X. En ce qui concerne les bovins, on
dies transmises par les tiques, paraît relativement bonne
note une certaine variation de ce paramètre hématolo-
et ne constitue pas une contrainte sérieuse vis-à-vis de
gique entre la saison sèche et la saison des pluies, pério-
toute action destinée à promouvoir les productions ani-
de pendant laquelle les valeurs les plus élevées sont
males au niveau de la région.
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A. Gueye Mb. Mbengue A. Diouf
.
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The authors report the results of a study on ticks and hemoparasi-
Se reportan 10s resultados de un estudio sobre las garrapatas :? las
toses among cattle, sheep and goats in the Sudano-Sahelian zone.
hemoparasitosis de las bovinos, ovinos y caprinos de la zona sudano-
During a period of 15 months, ticks were systematically removed
sahelina. Durante 15 meses se extrajeron sistematicamente las gar-
from 40 cattle, 40 sheep and 40 goats in order ta assess the popnla-
rapatas de 40 bovinos, 40 ovinos y 40 cabras, con el fin de determi-
tion dynamics and determine more accurately the preferential sites
nar la dinamica de poblaciones y 10s sitios preferenciales de fijacion
of settlement of the different species. The following species were col-
de las diferentes especies. Se recolectaron las especies siguientes:
lected in ruminants: Hyalomma truncatum, H. marginatum rufipes,
Hyalomma truncatum, H. marginatum rufipes, Rhipicephalus evertsi
Rhipicephalus evertsi evertsi, Rh. guilhoni, Amblyomma variegatum,
evertsi, Rh. guilhoni, Amblyomma variegatum, Boophilus decoloratus.
Boophilus decoloratus. Concurrently, studies were made on hemopa-
Estudios paralelos se realizaron sobre las hemoparasitosis, mediante
rasitoses using hlood smears and splenectomy. The following species
frotis sanguineos y esplenectomias. En 10s hovinos, las especies
were found in cattle: Anaplasma marginale, Ehrlichia bovis, Theileria
encontradas son: Anaplasma marginale, Ehrlichia bovis, Thei!eria
mutans. Infections detected in sheep and goats were caused hy Ana-
mutans ; en las ovinos y caprinos: Anaplasma ovis, Ehrlichia ovina y
plasma ovis, Ehrlichia ovina and Theileria ovis. The PCV values of
Theileria ovis. Se estudiaron las valores del hematocrito de las ani-
apparently healthy nature animals as well as the seasonal variations
males adultos aparentemente sanos, asi coma las variaciones estncio-
in this hematological parameter were investigated.
nales de este parametro hematologico.
Key M.O& : Cattle - Sheep Goat - Tick Tick-borne disease - Protozoal
Pald~r-os ~I~~IIc: Bovino - Ovino - Cabra - Garrapata - Enfermedad t .ans-
disease - Blood Senegal.
misihle par garrapata - Protozoosis Sangrc Senegal.
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