RESFAU AFRICAIN 1)E RIOSCIENCES MINISTERE DU...
RESFAU AFRICAIN 1)E RIOSCIENCES
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
DEPARTEMENTDERECHERCHES
SUR LES PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ETDERECEKRCHES VETERINAIRES
DAKAR-HANN
LES BILHARZIOSES HUMAINES ET ANIMALES
"ETUDE DES MOLLUSQUES VECTEURS
ET LUTTESECOLOGIQUE ET BIOLOGIQUE"
----------------
RAPPORT PARTIEL
(NIGER - SENEGAL ET TOGO)
REF- N" 20/PARASITO.
MARS 1990

,II
-”
‘1 / ’
!
LES BILHARZIOSES HUMAINES ET ANIMALES
"ETUDE DES MOLLUSQUES VECTEURS
ET LUTLES ECOLOGIQUE ET BIOLOGIQUE"
----------
RAPPORT PARTIEL
(NIGER - SENEGALETTOGO)
Etude financée par le Réseau
Africain de Biosciences

Ce travail a été réalisé par :
MM. O.T. DIAW (Sénégal) Coordonnateur du Projet
G. VASSILIADES (Sénégal)
N. BARKIRE (Niger)

M.L. SALAMI (Togo)
G. TEK0
II
(
1
S.D. KDBO
( w )
K. DOGBA
II
(
1

S O M M A I R E
PAGES
..
INTRODUCTION
...............................................................
9
.........................................
- ,! \\r
lère PARTIE - RAPPORT SCIENTIFIQUE
Prtsentation et Objectifs ............................................
.
*
1") - Etude au Niger ...................................................
5
2O) - Etude au Sénégal .................................................
1 5
3") - Etude au Togo ....................................................
23
2ème PARTIE - RAPPORT FINANCIER ............................................
3 1
1") - Fiche financière du Niger ........................................
33
2") - Fiche financière du Sénégal ......................................
34
.* ,
3") - Fiche financière du Togo .........................................
3 5
3ème PARTIE - AUTRES ACTIVITES .............................................
36
- Conférence internationale de l'O.C.C.G.E. sur les SchistosomJases
à Niamey du 30 janvier au 2 février 1990.
............................
3 7
.
l

R E S U M E
.
Les crédits
n'ont été disponibles qu'à partir d'août-septembre.
Les activités de recherche n'ont démarré que pratiquement dans le courant
du dernier trimestre 1989.
Dans l'ensemble, c'est la mise en place des sites de prospection
malacologique et l'identification des zones de récoltes de Mollusques
et d'expérimentation pour la lutte.
Au niveau du Sénégal, la région du Fleuve Sénégal, zone riche en
aménagements hydro-agricoles, abritant le barrage de Diama, a été choisie
comme domaine d'étude. Vingt sites de prospection ont été choisis, répartis
selon la nature des points d'eau en 3 systèmes épidémiologiques :
- Zone aménagée - Zone naturelle - Mare temporaire. Des Mollusques
ont été récoltés, identifiés et leur infestation étudiée.
Les premiers résultats sont intéressants, et révêlent la prolifération
de certains Mollusques Biomphalaria pfeifferi et l'existence de foyer
de Bilharziose intestinale à S. mansonii. Cette étude doit se poursuivre.
Au Togo, le projet revêt deux volets : répartition des Mollusques,
dynamique de population et lutte biologique.
- Trois types de points d'eau ont été identifés tous résultant des
petits aménagements humains : cavités creusées en milieu urbain, le long
des routes ou hors des villes et campagne. 7 sites sont choisiset hébergent
tous des Mollusques HI de Schistosomes : B. truncatus, B. globosus, B.
-
forskalii, Biomphalaria pfeifferi.
L'étude des Mollusques vecteurs ne révèle pas d'infestation par des fur-
*-
cocercaires de type Schistpsoma.
. .
L'étude de la dynamique des populations est en cours
- En ce qui concerne la lutte, l'id.e,ntif.ication des gïtes à Melanoïdes
et des g?tes d'expérimentation où n'existent que les Mollusques hôtes inter‘-
médiaires a été faite.
. . ./ . . .

Au Niger, la recherche a 2 volets : Etudes de la dynamique des
_.
Mollusques et la lutte écologique.
- 9 points de récoltes ont été choisis et identifiés, les Mollusques
sont
récoltés, identifiés, mesurés et leur infestation déterminée.
- La lutte par assèchement des canaux utilise ces principaux Mollusques
hôtes intermédiaires de Schistosomes humain et du bétail (récolte sur
le terrain et élevage).
L'assèchement se fait dans des bacs en matière plastique en milieu ambiant.
!
B. globosus est moins résistant que B. truncatus et i. senegalensis.
/
L'étude en milieu contrôlé n'a pu être réalisée en raison d'une panne
de l'enceinte climatique.
^.
Mots clés : Bilharziose - Mollusque - Lutte - Barrage - Aménagement - Niger -
Sénégal - Togo.

:


:
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: 1
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INTRODUCTION
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A la réunion du Comité régional du Réseau Africain de Biosciences
I
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,: 1
(R.A.B./UNESCO) du 11 au 15 avril 1988 à Accra (Ghana) des projets de
i;
*
!il
recherche ont été présentés pour financement.
! !
',
C'est ainsi que le Niger, le Sénégal et le Togo ont présenté
respectivement des projets qui dans l'ensemble, traitaient du même sujet :
I
"Les Mollusques hôtes intermédiaires de Bilharzioses humaines et animales".
I
; ,
- "Mise au point d'une technique non polluante de lutte contre les vecteurs
de Bilharziose urinaire en zone irriguée par assèchement contrôlé des canaux
d'irrigation" présenté par Nouhou BARKIRE - Faculté des Sciences Université
de Niamey.
- "Incidence de la construction des barrages au Sénégal sur 1'Ecologie
des Vecteurs des maladies parasitaires. Systèmatique - Dynamique de populations
et rôle épidémiologique" présenté par Oumar Talla DIAW et col. LNERV/ISRA)
,
- "Repercussions des petites retenues d'eau sur la transmission des
Schistosonies humains et du bétail et essai de lutte biologique à l'aide d'un
Mollusque compétiteur : Melanoides tuberculata" présenté par Marie Louise SALAMI
et col. Université de Bénin.
Après étude des programmes, et d'un commun accord, ces 3 projets ont
été intégrés en un seul intitulé : "Les Bilharzioses humaines et animales :
Etude des Mollusques vecteurs et lutteécologique et biologique" avec comme
coordonnateur O.T. DIAW,du Sénégal.
Ainsi, l'étude malacologique sere plus complète (Dynamique de populations
des Mollusques vecteurs, systèmatique et rôle épidémiologique, lutte biologique
et écologique) et le projet commun aura un caractère plus régional.
I
*.. /. . .

-2-
En ce qui concerne le financement de ce projet,
seuls 16,000 Dollars US
ont été accordés pour 2 ans pour les 3 pays. Cette somme a été trouvée nettement
! 7"
insuffisante par rapport aux crédits demandés (140 864 US $ par le Niger,
27 174 US $ par le Sénégal et 13 075 US $ par le Togo) pour l'exécution des
projets initiaux.
Chaque pays recevra la somme de 2 500 dollars US par an pendant 2 ans,
ce qui ne permet pas de réaliser tout le programme prévu pour chaque volet
d'étude.
Mais cependant,
ces crédits constitutent un appui dans l'exécution
de nos programmes de recherche,
et contribue ainsi au développement de la
recherche dans notre sous région.
C'est ainsi que les 3 équipes expriment leurs vifs remerciements au
Réseau pour l'effort consenti dans le financement des projets et surtout pour
avoir+ermis une franche collaboration entre chercheurs de la sous région.
Les sommes allouées pour la première phase ont été mises en place dans
le courant du 2ème semestre.
Nous présentons le rapport partielrelatant l'exécution de la première
phase : une partie scientifique et technique,
et une partie financière.

.
/ PREMIERE PARTIE /
f
/ RAPPORT SCIENTIFIQUE /
c

/ l- ETUDE AU NIGER /
Equipe de Recherche
Nouhou BARKIRE et Col.
Faculté des Sciences - Département de Biologie
B.P. 10662 - NIAMEY
.

- 6 -
1 1
I- ETUDE DE LA DYNAMIQUE DES POPULATIONS DES MOLLUSQUES
t
Nous avons choisi l'aménagement hydro-agricole de Liboré comme lieu
d'expérimentation de notre projet :
r
T
Mise au point d'une technique de lutte non polluante contre les
vecteurs de la Bilharziose urinaire en zone irriguée par assèchement contrôlé
des canaux d'irrigation.
.
Il nous parart donc indispensable de connaTtre la nature des Mollusques
vivant dans le milieu, leur répartition et l'état de leur infestation
naturelle.
1.1 - Matériel et méthode
1.1.1 - Présentation sommaire de l'aménagement
C'est un périmètre irrigué rizicole alimenté par pompage des eaux
du Fleuve Niger (Voir photocopie ci-jointe représentant le plan du périmètre).
L'eau est conduite par des canaux bétonnés de 2 mètres de large et de
90 centimètres de profondeur, puis distribuée par des vannes dans des
rigoles en terre, larges de 50 centimètres, qui alimentent les parcelles
de riz. Les récoltes sont bisannuelles avec deux saisons de culture :
. de janvier à avril
. d'août à novembre
1.1.2 - Choix des zones d'échantillonnages
Nous avons choisi au départ sept endroits pour effectuer nos échan-
tillonnages. A la suite de considération faisant intervenir le contact
homme-Mollusque,
ce choix a été porté finalement à neuf. Ce sont :
Point 1
C'est un endroit très fréquenté par les femmes et les enfants pour
les baignades, le linge, le lavage de la vaisselle , etc... Le prélèvement
. . . / . . .

-7-
se fait à quelques mètres en retrait. Il n'existe pas de végétation ou
de brindilles qui flottent sur lesquelles viennent se fixer les mollusques.
Par contre, il existe au fonddel'eau, de vieux habits, des ustensiles
usés.
Point 2
Il est identique au précédent sauf que c'est ici que les hommes
prennent leur bain avant de rentrer à la maison, une fois le travail de
la journée terminé. Précisons toutefois que les points 1 et 2 sont des
canaux bétonnés ayant l'allure d'une mini-piscine.
Point 3
C'est un canal en terre desservant les parcelles de riz et relié
au grand canal bétonné par une vanne.
Point 4
C'est une parcelle de riz.
Point 5
C'est en quelque sorte, la porte d'entrée de l'aménagement. C'est
par là que passent tous les exploitants pour rejoindre leur parcelle.
C'est là que les animaux viennent boire et c'est un lieu très fréquenté
par les canards qui sont friands de mollusques.
Point 6
11 est identique au point 3 avec la différence qu'il est situé plus
en profondeur des rizières et situé contrairement à l'autre, à l'Est du
canal principal.
. . . / . . .

--
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-8-
Point.-7
Il est situé sur le canal betonné avec la particularité d'être très
éloigné du village et d'être très peu fréquenté.
Point 8
1 j
C'est encore une portion du canal betonné. A cet endroit se trouve
une haie d'Eucalyptus servant de brise-vent si bien que les nombreuses
feuilles et brindilles qui tombent dans l'eau servent de supports aux
mollusques.
.
/
Point 9
C'est un canal en terre. Il a la particularité d'être situé à la
limite extrêmes de l'aménagement. C'est là que se déverse le canal principal
après avoir parcouru l'aile droite du périmètre irrigué.
1.1.3 - Méthode d'échantillonngage
Nous avons choisi la méthode du ramassage manuel en fonction du temps.
Dans chacun de ces points, munis de bottes, de gants et de pinces, nous recol-
tons tous‘les mollusques rencontrés, le temps de récolte est fixé à 15 minutes.
1.1.4 - Dépouillement de la récolte
Les mollusques récoltés dans chaque point sont conservés dans des boTtes
plastiques de dimensions 10,5 x 7 x 2,5 cm, entre plusieurs couches de coton
humides. Ramenés au laboratoire, nous procédons d'abord à leur détermination
systématique. Ils sont ensuite mesurés à l'aide d'un pied à coulisse de façon
à déterminer la taille de chacun. Les mollusques sont ensuite mis dans des
pilluliers individuels avec un peu d'eau et exposés à la lumière d'une lampe
pendant deux heures. Cette méthode a pour,but de provoquer l'émission des fur-
cocercaires des mollusques natuellement infestés.
1.1.5 - Résultats
Ils sont consignés dans le tableau ci-joint .
Dans l'ensemble, un seul Mollusque (B. truncatus) a été trouvé positif
en Schistosome.
. . . / . . .

-9-
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3
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TABLEAUNO 1 : DYNAMIQUE DES POPULATIONS DES MOLLUSQUES AU NIVEAU
I4.-l
DES POINTS DE RECOLTE DU 1.08.89 AU 12.12.89
I
1
2
3
4
5
6
7
8
9
Nnmhre de
S
I
07.08.89
I -1
-1
;Ci - I- 1111 -I- /
04.09.89
I
11-09-89
10
1
26
6
18.09.89
1 1
2
35
14
2
30 2 11
25.09.89
8
6
1 I
I
I
I
I
I
I 271 3l 6 I 21 I - I
02.10.89
31
1
09.10.89
33
4
17.10.89
CU -ag&
4 1
8
1 1
2
22 54 25 2
E
24.10.89
53
1
36 20 4 5
3
!
31.10.89
17
1
19
1 1 4
2
16 45 24
07.11.89
8 4
1
16
1 3
5 25 25 4
1
:
14.11.89
4 2
12 6
5
12 57 9
21.11.89
7
1
5 21 38 5
3
1:
05.12.89
6 6
2
‘ 1 2 7
4, 31 18
w
12.12.89
5.15
1
1.
7 30
1
I
T O T A L
62
10
-
305 27
8 6 3
-
- 91 13
2 35
4
1
-
- 306,338.250’277
60’ 19
B.f = Bulinus forskalii
B.t = Bulinus truncatus
B.g = Bulinus globosus
_.
..-

-12-
,
11 - MISE AU POINT D'UNE TECHNIQUE NON POLLUANTE DE LUTTE CONTRE LES
MOLLUSQUES VECTEURS DES SCHISTOSOKLASES PAR ASSECHEKBNT - CONTROLE
DES CANAUX D'IRBIGATION.
9.t i: ’
!
2.1 - Etude expérimentale
Certaines espèces de mollusques gastéropodes d'eau douce possèdent la
capacité remarquable de résister à la sécheresse et de vivre en anhydrobiose.
C'est à dire que par suite d'un dessèchement du milieu, ils entrent en vie
ralentie et restent dans cet état jusqu'au retour des conditions favorables.
2.1.1 - Espèces de mollusques utilisées
Bulinus truncatus. C'est le principal hôte intermédiaire de la Schis-
tosomiase urinaire au Niger. Sa densité est maximale en saison sèche.
Bulinus globosus. Bien qu'il soit le vecteur principal de la Schistoso-
{
miase à Schistosoma haematobium en zone humide, au Niger, son rôe dans la
transmission est très minime, voir nul. Sarépartition est plus restreinte.
Bulinus senegalensis. Egalement hôte intermédiaire de la Schistosomiase
urinaire-en zone sahélienne, on le rencontre préférentiellement dans les mares
temporaires. Il apparaft dès les premières pluies et les densités de populations
:
augmentent rapidement.
Biomphalaria pfeifferi. Ce planorbe est l'hôte intermédiaire de la
Schistosomiase intestinale. A l'opposé des bulins, il ne supporte pas les tem-
pératures élevées, ce qui limite sa localisation à l'extrême sud du pays, dans
des cours d'eau permanents : les Dallols.
2.1.2 - Lieux de récolte des mollusques et techniques de prélèvements et
d'élevage
Bulinus truncatus et Bulinus globosus ont été récoltés dans le périmètre
'
hydroagricole de Liboré à 15 km au Sud-Est de Niamey, sur la rive gauche du
/
Fleuve.
. . . / . . .

-13-
.,...I
Bulinus senegalensis a été récolté dans l'arrondissement de Baleyara
à100 km à l'Est de Niamey, dans les mares temporaires de Bangario.
c,.
1
Biomphalaria pfeifferi. Les récoltes ont été effectuées dans l'arrondis-
sement de Gaya, à 300 km au Sud-Est de Niamey.
Avec les précautions d'usage (port de bottes et de gants), les mollusques
ont été prélevés sur leur support à l'aide de pinces. Ils ont été ramenés au
laboratoire dans des boîtes plastiques de dimensions 10,5 x 7 x 2,5 cm entre
plusieurs couches de coton humide. Puis ils ont été soumis individuellement
au test d'émission des cercaires afin de déceler ceux qui seraient naturellement
parasités.
Ils ont été ensuite placés dans des bacs en matière plastique de
30 x 15 x 7 cm remplis d'eau de forage à pH 6,6. Les mollusques sont nourris
avec de la laitue séchée et gardés dans une salle où la température est main-
tenue constante à 26°C.
Dans les bacs, nous laissons flotter des carrés de polystirène de 5 cm
de côté. .Les mollusques pondent sur la surface immergée. Au bout d'une semaine,
les pontes sont raclées au scalpel et enfouies sous le voile formé par une
algue en culture (Nostoc muscorum).
L'éclosion survient 7 à 8 jours plus tard
et les jeunes mollusques trouvent ainsi de la nourriture sur place, adaptée
à leur radula encore fragile.
Au bout de 2 semaines, les boîtes de pétri contenant les jeunes mollusques
sont plongées dans les bacs ordinaires emplis d'eau et pourvu de laitue.
L'élevage ainsi pratiqué pendant trois mois, nous a fourni des mollusques
en nombre suffisant pour nous permettre de passer à la phase expérimentale.
i
. . /. ,..

-14-
2.1.3 - Techniques pour l'étude de l'assèchement en milieu ambiant
L'assèchement en milieu ambiant se fait dans des bacs,exposés à l'air
libre à l'extérieur et à l'ombre,remplis de boue, dans laquelle sont enfouis
1
des mollusques.
De la boue prélevée au fond des canaux d'irrigation est séchée, pilée
et tamisée afin de la débarrasser des débris végétaux. Elle est ensuite pétrie
et répartie dans des récipients en matière plastique de 20 x 16 x 6 cm.
Dans ce récipient contenant la boue, nous traçons 4 lignes horizontales
et 5 lignes verticales distantes entre elles de 3 cm. On obtient ainsi 20
points d'intersection au niveau desquels sont enfouis les mollusques.
Une partie des répcipients sont laissés à l'air libre pour assèchement
progressif de la boue. Dans l'autre partie, la boue est maintenue humide.
Toutes les deux semaines, l'un des récipients est plongé dans un grand
'
bac d'eau avec de la laitue. Au bout de 24 h, les mollusques survivant sont
comptés. La boue est ensuite tamisée pour récupérer les coquilles des mollusques
I
morts.
2.1.4 - Techniques pour l'étude de l'assèchement en milieu contrôlé
Le conditionnement des mollusques est le même que précédemment mais ici
yexpérience doit être effectuée dans une enceinte climatique permettant de
contrôler la température et l'humidité.
4
L'expérience n'a pu malheureusement être menée
en raison d'une
panne de l'enceinte climatique.
2.1.5 - Résultats
Les résultats sont en cours d'exploitation. Cependant, les premiers
résultats semblent montrer que l'espèce Bulinus globosus soit peu résistante
à la dessication,
contrairement à Bulinus truncatus et Bulinus senegalensis.
. . . / . . .

-.
/ 2-ETUDEAUSENEGAL /
Equipe de Recherche
Oumar Talla DIAW 1
Chercheurs
Georges VASSILIADES
Mouhamadane SEYE
- Assistant de Recherches
Youssoupha SARR
- Technicien
Laboratoire National de l'lelevage
et de Recherches Vétérinaires - ISRA
B.P. 2057 DAKAR

-16-
.’
.
t
i
.-.
I - ?MPACT DES AMENAGEMENTS SUR LES MOLLUSQUES : REPARTITION ; ECOLOGIE ET
ROLE EPIDEMIOLOGIQUE
Nous avons choisi la zone du Delta du Fleuve Sénégal et le Lac de Guiers
.
pour étudier l'évolution des Mollusques et leur rôle dans la transmission
des Trématodoses humaines et animales en particulier les Bilharzioses.
?r C'est une zone intéressante pour une étude malacologique
par la mise
en service récente du barrage de Diama.
Toute lutte contre ces Mollusques nécessite la connaissance de certaines
données :
- Identification des Mollusques
- la biologie et l'écologie
- la répartition et la dynamique des populations
- leur rôle épidémiologique.
A- MATiRIEL ET METHODE
La région du Fleuve Sénégal est située dans la zone sahélienne carac-
térisée par une longue saison sèche de Novembre à juin et une pluviométrie
défavorable.
Elle est composée par les provinces du Fouta (Vallée innondable
de Bakel à Dagana ou Vallée) par le delta (en aval de Dagana) et par le Lac
de Guiers.
Le réseau hydrographique est constitué par le Fleuve Sénégal, les marigots
défluents et le lac de guiers.
Le régime du Fleuve est de type tropical pur. Des petits barrages réalisés
au niveau des bras du FLeuve (Lampsar, Gorom,Kassak et Djeuss) ont permis
d'avoir des réserves d'eau douce qui alimententl'axe d'irrigation Gorom-
Lampsar et Djeuss.
. . . / . . .

-17-
1") - Zones d'étude
.
1’
Le domaine géographique de notre étude est constitué par 5 grandes
-
j
localités composées de différents points d'eau (fleuve, mares, canaux d'irri-
gation, etc...).
Richard-TO11 - Zone de grands aménagements agricoles très anciens avec
ses périmètres irrigués rizicoles et un grand casier de cannes à sucre.
- Rosso - Faible aménagement, il y a une part ie du casier de canne à
sucre.
Ross Bethio -Aménagement agricole avec de grands périmètres irrigués
-
I
rizicoles.
Lampsar - C'est un bras du Fleuve avec une grande zone accessible à
la population.
Lac de Guiers. Il est relié au Fleuve par la Taouey au niveau de Richard-
Tell. C'est une vaste étendue d'eau. Il est ceinturé par de nombreux villages
et constitue pour eux leur seule source en eau.
2”) - Sites de prospections
Le choix des principaux points de prospections et de récoltes
(sites) a été dicté par l'existence d'agglomérations villageoises et de popu-
lations animales au voisinage des sites hydrobiologiques
Au niveau de chaque localité suivant la nature du point d'eau, il a
été défini 3 zones
écologiques ou "système épidémiologique" : zone naturelle
(fleuve, lac), zone aménagée (canaux d'irrigation, drains, etc...) et mare
temporaire (point d'eau résultant de la pluie).
Au niveau de chaque localité, les 3 systèmes épidémiologiques sont repré-
. . . / . . .

-18-
. .
sentés par 1 ou plusieurs sites, et ceci permet de voir l'évolution malacolo-
.
gique en fonction de l'écologie et de mesurer l'impact des aménagements sur
j’ ;’
les populations de Mollusques.
3") - Etude malacologique
Les prospections malacologiques sont effectuées au niveau des
différents sites choisis (fleuve, marigot, canaux d'irrigation, mares, etc...).
+i Tous les Mollusques succeptibles d'intervenir dans l'épidémiologie des
Trématodoses humaines et animales sont récoltés et une attention particulière
est portée vers les Bulins et Biomphalaria qui sont les hôtes intermédiaires
des Bilharzioses.
Les récoltes sont faites avec des épuisettes
et des pinces par 2 à
3 personnes pendant un temps déterminé, et la densité est exprimée en nombre
de Mollusques par personne et par unité de temps. (Mollusque/Homme/Heure).
Les stations sont visitées 4 à 5 fois l'année, et quelques données éco-
logiques sont relevées (température, pH, végétation, support des Mollusques,
ect...).
Tous les Mollusques récoltés sont repertoriés par sites et sont ramenés
au laboratoire pour une étude complète.
a) - Détermination
Ces Mollusques sont classés par site de récolte, et puis ils sont
identifiés et séparés (détermination suivant la clef de Mandahl Barth et
Brown, et confirmation
par le Danish Bilharziosis Laboratory au Danmark.
b) - Densité de population et variation saisonnière
Ces Mollusques sont par la suite comptés par espèce
au niveau
de chaque site de récolte et de localité. Ceci permet de voir l'évolution
des populations à chaque période de prospection.
. . . / . . .

-19-
cl - Rôle épidémiologique
Une fois classés par espèce et par site, ces Mollusques sont régu-
lièrement testés pour étudier leur infestation. Ils sont exposés dans des
pilluliers,
sous la lumière du jour ou celle d'une lampe pendant 20 à 30
minutes pour provoquer l'émission des cercaires.
Les cercaires sont récupérées pour être déterminées : chetotaxie (im-
prégnation au nitrate d'argent des furcocercaires) et/ou infestation expé-
rimentale d'animaux.
Cette étude dure 30 à 45 jours, et permet de déterminer la nature de
l'infestation et le nombre de Mollusques intervenant dans la transmission.
B - R E S U L T A T S
Les résultats sont préliminaires après ces quelques prospections. Il
faut noter que nos enquêtes n'ont commencé qu'au mois d'août 1989.
Les zones de recherche ont été délimitées et les stations de prospec-
tions mises en place. Les premières prospections ont servi à une étude qua-
litative au niveau de la population malacologique - (Cf. Tableau).
1") Mollusques récoltés
Seuls les Gastéropades pulmonés ont été récoltés et sont ceux sus-
ceptibles d'intervenir dans la transmission des Trématodoses d'intérêt médical
et vétérinaire.
4
4 - Famille des Lymnaeidae
- Genre Lymnaea Lamarck 1790 - Lymuaea natalensis (Krauss, 1848)
b) - Famille des Planorbidae
- Genre Biomphalaria Preston, 1910 - Biomphalaria pfeifferi (Krauss,
1848).
- Genre Gyraulus Charpentier, 1817 - Gyraulus costulatus (Krauss,
1848).
. . . / . . .

-2o-
4 - Famille des Bulinidae
- Genre Bulinus Miiller, 1781
- B. senegalensis (Müller, 1781),
.! ; < , <.
1
I
B. globosus (Morelet, 1866), B. forskalii (Ehrenberg, 1831, B. truncatus
(Audouin, 1827, Physa).
Tous ces Mollusques récoltés sont associés à certaines plantes aqua-
tiques, ou accrochés sur divers débris végétaux et autres leur servant de
support.
2”) - Densité de population
En général, les Mollusques sont plus nombreux dans les zones
aménagées que dans les zones naturelles et mares temporaires.
Au total, il y a eu 7 espèces de Mollusques dont les 4 appartiennent
au genre Bulinus. Les Bulins sont plus représentés, ils se rencontrent dans
presque toutes les localités, et dans les différentes zones écologiques,
Les B. truncatus sont plus nombreux.
Les Lymnées et les Biomphalaria plus exigeants et plus sensibles, ont
une répartition plus restreinte. Cependant, au niveau de certaines localités,
ils sont récoltés en grand nombre surtout au niveau des canaux de la Compagnie
Sucrière Sénégalaise (C.S.S.) à Richard-TO11 et de la Station de pompage
à Mbane (Lac de Guiers).
Les Gyraulus costulatus sont récoltés en petit nombre au niveau du Lac
de Guiers,à Mbane et à Lampsar.
1
Les prospections doivent se poursuivre pour l'étude des variations sai-
sonnières tant au niveau des mares temporaires que dans les zones naturelles
et aménagées moins dépendantes de la pluviométrie et autres facteurs,
3") - Etude de leur infestation
Les B. truncatus et les Lymnées n'émettent que des xyphid iocercaires.
Seuls les Biomphalaria pfeifferi ont émis des furcocercaires du type
Schistosoma. En effet, ceux de Richard-TO11 (C.S.S.) et du Lac de Guiers
(Station de pompage à Mbane) sont positifs en Schistosoma mansoni agents

----.--
__-- .
--
.--_____..._ --I.-_.-.-
--..-.-- _..--- ..--.-.
-21-
de la Bilharziose intestinale humaine. La confirmation a été faite par
Chetotaxie et infestation expérimentale de souris.
C'est à cette période que s'est déclaré l'épidémie de Bilharziose intes-
.
tinale à Richard-Tell. on a enregistré une prévalence de 37 à 40 % au niveau
CI(' I?l IlOj)ll I ;Il I ()Il.
Une étude complète doit être menée au niveau de Richard-Tell, dans les
principaux points d'eau pour mieux localiser les zones à risque.

I
TABLEAU 1 :
c-4
PROSPECTION MALACOLOGIQUE : DELTA ET LAC DE GUIERS
c-4I
ZONE NATURELLE
ZONE AMENAGEE
TIxP0RA1RE
LOCALITES
(1) Fleuve -> Négatif
(3) Casier C.S.S.
(5) Digue Garant (Aéroport)
. Biomphalaria pfeifferi
(2) Taouey
. B. senegalensis
. Lymnaea natalensis
. Biomphalaria pfeifferi
B. forskalii
(6) M'Bardial -> Négatif
.
RICUARD-TOLL
. Lymnaea natalensis
. B. truncatus
(7) Carrière -> Négatif
. B. truncatus
(4) Canal d'irrigation (C.S.S. Ext)
. Biomphalaria pfeifferi
. Lymnaea natalensis

_-__----I-
- - -
_ - _ _ _ _ - - - - - - - - - - -
-------II -----------------___
(8) Fleuve -> Négatif
(9) Canal d'irrigation (C.S.S.)
(10) Mare temporaire -> Négatif
ROSSO
. Biomphalaria pfeifferi
. Lymnaea natalensis

. B. truncatus
(11) Telle1 (Lampsar)
(14) Irrigation (S.A.E.D.)
(15) Saréne -> Négatif
. Biomphalaria pfeifferi
Négatif
(12) Pont Demba
(16) Windou Guiros -> Négatif
ROSS-BETUIO
. B. senegalensis
. B. truncatus

(13) Boundoum barrage (Gorom)
n
a . t
L
a
ymnaea l
e
n
s
i
s
(17) Mbane (Lac)
(18) Pompage SENDA
(19) Mare SRNDA -> Négatif
. Biomphalaria pfeifferi
. Biomphalaria pfeifferi
. B. forskalii
. Lymnaea natalensis
LAC DE GUIRRS
. B. truncatus
. B. senegalensis
(20) Mare NTiago -> Négatif
. Gyraulus costulatus
. B. forskalii
. Gyraulus costulat&

(21) Fleuve (Lampsar)
. B. forskalii
LAMPSAR
. B. globosus
. Lymnaea natalensis

. .
-.-
L-
.:-.Gyrau.lus.costulatus
.
- - i l . - -
--
---..--_.-
wpmAr-- -..- - - _.
-.
fi
.
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--.__ _..- -

/
3- ETUDEAUTOGQ
/
EQUIPE DE RECHERCHE
I- "REPERCUSSIONS DES PETITES RETENUES"
SALAMI- CODOUK Marie Louise
GUNN Téko
Chercheurs
KULO Sim-Dozou
1
AGBALO Sena
AKEVOIN Koni
7
Techniciens
SANBENA Banibea 1
II - "LUTTE BIOLOGIQUE"
i
DOGBA Kodzo
KULO Sim-Dozou
Chercheurs
3
BAKARKomla
- Technicien
1 - Université du Bénin Faculté des Sciences - Département
de Biologie Animale - B.P. 1515 Lomé
II - Université du Bénion I.U.T. de Santé et des Sciences
biologiques.

-24-
1 - REPERCUSSIONS DES PETITES RETENUES D'EAU SUR LA TRANSMISSION DES
;CHISTOSOMIASES HUMAINES ET DU BETAIL
1.1 - RESULTATS ANTERIEURS
Nos premières prospections relatives aux petites retunues ont pu être
réalisées :
- dans un premier temps, de novembre 1984 à décembre 1987, grâce
à un financement Communauté Electrique du Bénin
organisme bénino-togolals et
Banque Mondiale ; nous avons pu, durant cette période :
’ I
. sélectionner un petit barrage villageois dans le centre du pays,
à Akparé,
. analyser les fluctuations annuelles et interannuelles des deux
populations de Mollusques intermédiaires : Bulinus globosus et Biomphalaria
pfeifferi,
. mettre en corrélation ces fluctuations avec les caractéristiques
abiotiques du milieu ;
- dans un deuxième temps, de juillet à novembre 1988, grâce à un
financement Fonds d'Aide et de Coopération, nous avons pu, durant cette
période :
.
. sélectionner six types de petits barrages villageois, trois
.
dans le Nord, trois dans le Sud du pays.
. entamer l'étude de leurs caractères hydrographiques et biotiques
et celle des activités humaines qu'ils favorisent,
. réaliser 4 à 5 prospections par site et mettre en évidence dans
cinq des six retenues, deux ou trois des espèces recherchées,
. constater qu'une seule des six retenues héberge B. globosus
parasité par
Schistosoma haematobium.
. . . / . . .

i; ,
-25-
Ces résultats ont donné lieu à cinq rapports (l), (2), (3), (4) et
(5), à une publication (6) et à deux communication (7) et (8).
r
OBJECTIFS ACTUELS
?
Sept petits barrages villageois ayant déjà été prospectés au cours
^
de ces dernières années, nous avons pensé qu'il serait opportun d'analyser
. !
la situation prévalant dans d'autres collections d'eau résultant de petits
aménagements humains et nous avons retenu, dans cette perspective, trois
types de sites de contact homme/eau et/ou bétail/eau constitués :
- dans les cavités résultant d'emprunts de terre effectués lors du
goudronnage d'axes routiers (type l),
- dans les cavités creusées en milieu urbain et servant de trou perdu
pour les eaux de ruissellement (type 2).
- dans les cavités creusées lors de l'exploitation de carrières (type 3).
L'étude de ces sites, poursuivies pendant deux années consécutives, doit
nous permettre :
- de dresser une carte de la répartition des Mollusques hôtes intermé-
diaires,
- d'analyser les fluctuations annuelles et interannuelles des populations
de Mollusques,
- de mettre en corrélation ces fluctuations avec les facteurs abiotiques
et biotiques de chaque milieu,
- d'identifier les sites de transmission des Schistosomes,
- finalement d'évaluer le risque encouru par les populations avoisi-
nantes.
. . . / . . .

-26
CHOIX DES SITES
- .$
Parmi les 19 points d'eau prospectés dans le Sud du pays, ont été choisis :
- cinq sites de type 1, dont deux en bordure de l'axe routier Lomé-Kpalimé
(Kévé et Aképé) et trois en bordure de l'axe routier Lomé-Atakpamé (Kpévégo,
.
Kpoglo, Zongo Cotocolis),
- un site de type 2, en bordure du campus de l'université,
- un site de type 3, à Gamé.
I
CHRONOLOGIE DES ACTIVITES DE TERRAIN
Durant la période novembre-février, cinq sorties ont pu être effectuées,
les 6 et 9 novembre, le 6 décembre, le 9 janvier et le 5 février.
PREMIERS RESULTATS
1°) - Tous les sites de contact hébergent une voire deux des quatre
/
espèces de Mollusques impliquées dans la transmission des Schistosomiases
* 1;
humaines et du bétail, à savoir : Bulinus globosus, Bulinus truncatus Biom-
phalaria pfeifferi et Bulinus forskalii.
2”) - Sont en cours : les études de fluctuations de populations de
Mollusques ainsi que les mesures biométriques et l'analyse des caractéristiques
abiotiques et biotiques.
3") - Le parasitisme des Mollusques paraît jusqu'à ce jour extrêmement
discret sinon nul : aucune émission de cercaires n'a été décelée à partir
des 711 individus récoltés et mis en observation.
PERSPECTIVES
Outre la poursuite des objectifs précédents, nous pensons porter une
. . . / . . .

-27-
j
I
,
attention particulière au site de Gamé qui présente la particularité d'héber-
ger simultanément B. globosus et B. truncatus. L'une ou l'autre de ces deux
espèces pouvant transmettre la bilharziose urinaire, il nous paraît intéressant
de préciser le rôle épidémiologique de chacune d'elles en situation de sympa-
trie.
-y
; j’l:
/
t
a: :
‘8:
II - ESSAI DE LUTTE BIOLOGIQUE A L'AIDE DU MOLLUSQUE MELANOIDES TUBERCULATA
/
Les phénomènes de compétition entre Mollusques ont fait l'objet de
nombreuses observations depuis quelques décennies et plusieurs revues récentes
:
ont été consacrées à ce sujet (FERGUSON, 1977 ; Mc GULLOUGH, 1982 ; COMBES
et Mc CULLOUGH, 1982). Beaucoup d'auteurs ont envisagé l'éventualité de
l'introduction d'espèces compétitrices pour contrôler les populations de
Mollusques vecteurs (BARBOSA, 1973 ; MICHELSON et DUBOIS, 1974 ; MILWARD-
,
ANDRADE, 1978 ; 1961 ; MALEK et MALEK 1978 ; FRANDSEN et MADSEN, 1979 ;
MADSEN et FRANDSEN, 1979.
Les espèces considérées par les auteurs comme compétitrices sont nom-
breuses et appartiennent aux Prosobranches. Cependant, parmi ces Mollusques,
très peu ont fait l'objet d'études approfondies tant au laboratoire que
sur le terrain.
Melauoides tuberculata, un Mollusque de la famille des Melaniidae,
.
qui a pu supplanter Biomphalaria glabrata, vecteur de la Bilharziose à Porto-
Rico est très largement répandu au Togo.
2.1 - Obiectifs
2.1.1 - Objectifs généraux
Sur le terrain introduire l'espèce locale Mélano?ldes tuberculata
dans des gites à Biomphalaria pfeifferi, Bulinus globosus, Bulinus truncatus
et Bulinus forskalii afin de faire des observations biologiques et écologiques.
. . . / . . .

-29-
2.1.3-- Chronologie et activités de terrain
Quatre sorties de 8 jours ont été effectuées dans le Nord et le
Sud du pays et ont permis de prospecter 8 gîtes dans 7 localités (Kara :
barrage et rivière ; Awandjelo : ruisseau ; Wotodji, Agbélouvé Gané et Kpoglo :
cavités résultant d'emprunts de terre effectués lors du goudronnage d'axes
routiers ; Kovié : rizière)
2.1.4 - Résultats provisoires
2.1.4.1 - Sur le terrain
Parmi les 8 gîtes prospectés, le barrage de Kara paralt être une
source d'approvisionnement du Mollusque M. tuberculata, alors que les cavités
résultant d'emprunts de terre effectués lors du goudronnage d'axes routiers de
Gamé (présence de B. globosus, B. truncatus et B. forskalli) et de Wutodji
(présence de B. pfeifferi et B. globosus pourraient se prêter à un terrain
d'essai de lutte biologique.
2.1.4.2 -
En laboratoire
4
Les Mollusques examinés se sont révélés porteurs de cercaires
de 4 types :
- Xiphidiocercaires, émises par B. truncatus, B. pfeifferi et MelanoTdes
tuberculata.
- Longifurca, émises par B. truncatus et B. pfeifferi
- Echinostoma, émises par B. pfeifferi
- Pleurolophocerque, émises par M. tuberculata
Aucun Mollusque examiné n'a livré de cercaires de Schistosome ; l'étude
phylogénique est en cours.
Les courbes de croissance montrent des différences de période de ponte
entre les différentes espèces.
. . . / . . .

-3o-
Les mesures effectuées sur les grappes d'oeufs de diverses espèces
de Mollusques présentent des diagrammes de dispersions qui ne permettent
p;is &eur séparation lorsqu'elles sont associées.
Nos observations sur l'essai de lutte biologique se poursuivent.
2.1.5 - Perspectives
Nous ne disposons pas d'information sur le régime hydrologique des
gTtes sus-cités : il est donc indispensable de poursuivre les sorties pour
boucler deux cycles climatiques annuels afin d'apprécier le régime hydrologique
et d'étudier la population totale au sein de laquelle sera introduite le
Mollusque compétiteur, ce qui permettra de comparer les résultats.
L'étude de l'évolution en laboratoire des espèces devra également
être poursuivie.

,...: :;:
./
.
/ DEDXIEMEPARTIE
/
/ RAPPORT PIJ!UNCIER
/

-32-
I’- .-
RAPPORT FINANCIER
i:'
Les budgets alloués ont été insuffisants pour l'exécution
.
des programmes que s'étaient fixé chaque pays. Ainsi, les crédits
versés sont venus en appui des financements locaux existants.
Dans l'ensemble, les crédits ont été utilisés à 100 %, sauf
pour le Togo qui à 56 2.
Ls différentes lignes budgétaires sont : le carburant, les
frais de mission et achat de petits matériels de laboratoire et
divers.
Des équipements spécialisés rentrant dans le cadre du programme
n'ont pas pu être achetés.
Nous présentons les trois fiches financières avec les grandes
lignes de dépenses en espérant recevoir sous peu, le financement
de la deuxième phase.

-33-
I /r ICFIE PINANCIEBE DU NIGER l
i
CREDITS DISPONIBLES :
*
780 001 P CFA
,
1°) - Matériel de prélèvement et petit matériel
de laboratoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7 2 1 3 9 F CFA
29 - Documentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4 265 F CFA
.
I
3O) - Elevage Mollusque .,.,.....*,.....,...................
7 0 000 F CFA
4 " ) - Equipement labo (matériel d'enregistrement) . . . . . . . .
2 0 9 579 F CFA
5 " ) - Carburant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*..............
167 250 F CFA
6”) - Frais de mission ,.......,.*.........,...............
2 2 5 000 F CFA
TOTAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
748 233 P CFA
SOLDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3 1 768 F CFA
T O T A L ......................
780 001 F CFA

-34-
l ~~ICHEFINANCIEBEDUSENEGAL
I
CREDITS DISPONIBLES : 791 527 P CFA
1”) - Carburant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
210 000 F CFA
2") - Frais de mission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
228 000 F CFA
3O) - Remise en état voiture de mission . . . . . . . . . . . . . . . .
177 845 F CFA
4") - Matériel de labo et
c
fourniture élevage de Mollusques . . . . . . . . . . . . . . . . .
175 000 F CFA
TOTAL ...................
790 845 F CFA
SOLDE ...................
682 F CFA
T 0 T A L . . . . . . . . . . . . . . . .
791 527 F CFA

.-
-.
..-.
--.
.
.
-35-
/~ICHEPINANCIERE
DUTOCO
I
CREDITS DISPONIBLES : 792 020 P CFA
Les crédits ont servi pour acheter du carburant et payer les frais
de mission.
1") - Carburant
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*..............
87 550 F CFA
2”) - Frais de mission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 355 000 F CFA
TOTAL ......................
442 550 F CFA
SOLDE ......................
349 470 F CFA
T O T A L ..................
792 020 F CFA

/
ii t:
i

1:
l
:
/ TROISIEME PARTIE /
/
/
/ AUTRES ACTIVITES /
il
,
:

-37-
CONFERENCE INTEXNATIONALE SUR LES SCHISTOSOMIASES
OCCGE A NIAMEY DU 30 JANVIER AU 02 FEVRIER 1990
Le programme de notre projet de recherche est très intéressant
et rentre dans les préoccupations de tous les pays de notre sous-région.
En effet, les Schistosomiases humaines et animales ont une prévalence
\\
très élevée et sont classées au Zeme rang des priorités en matière de recherche
sur les maladies tropicales.
Ces affections se développent
de plus en plus en relations avec
les barrages et aménagements hydro-agricoles.
L'intérêt de notre projet s'est manifesté lors de la Conférence
internationale de 1'O.C.C.G.E sur les Schistosomiases à Niamey du 30 janvier
au 02 février 1990 par la présence de ses 3 responsables du Niger, du
Sénégal et du Togo. Une journée entière était consacrée à l'étude des
Mollusques : Biologie - Dynamique de population - Rôle épidémiologique
et lutte. Nous en
remerçions les organisateurs.
Cela nous a permis de nous rencontrer, d'échanger nos points de
c
vue pour une plus longue et fructueuse collaboration. Nous souhaitons
L
i
le développement de ces rencontres et échanges qui sont bénéfiques et
pour les chercheurs et pour la recherche dans notre sous-région.