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I.SRA - FLEUVE
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INSTITUT SItNkGALAIS DE RECIIIIERCEES AGRKIOLES
I S R A
P S I - C O R A F
CARACTERISATION DES SYSTEMES D’ELEVAGE DANS LE DELTA DU
FLEUVE SENEGAL : TYPOLOGIE DES ELEVAGES ET CARTOGRAPHIES
DES MOUV
NTS DES TROUPEAUX
F
C. CORNIAIJX - A. CISSOKHO -P. D’AQUINO - C. SAU
Ao&

SOMMAIRE
no Page
IUtI-OdUCtiOIl
1
Ma&+& et m&bcies
2
1. Zone d’étude
2
2. EchantilIonage
3
3. Questionnaire
3
4. Analyse des résultats
4
Résultats
5
1. Tplogie des éleveurs pratiquant une transhumance
en dehors dù Delta
1.1, classification
1.2. structure des exploitations
1.3. structure du cheptel
1.4. svstbne d’alimentation
.
1.5. DliD&D&kS CDDtrarnte S
1.6. groiets des éleveurs
2. Typologie des éleveurs pratiquant une transhumance
à 1 ‘intérieur du Delta
8
2.1. class&xtion
8
2.2. structure des extAoitations
9
2.3. structure du cheotel
10
2.4. svstème d’alimentation
10
.
2.5. Dli.t&&S contranj&
11
2.6. orojets des éleveurs
11

no page
3. Correspondances entre les deux &voZogies
12
Biscrtssion
13
1. Comparaison des typologies réalisées dans le Delta
13
2. Implications sur les stratégies de développement à proposer
14
15
COMWOD
Bibliographie
16

Caractérisation des systémes d’élevage dans le Delta du fleuve Sénégal :
typologie des élevages et cartographie des mouvements des troupeaux
Corniaux Ch., Cissokho A., d’Aquino P., Sall Ch.
RéauIné :
Sur la base d’un échantillon de 138 éleveurs repartis sur l’ensemble du Delta du fleuve
Sénégal, une typologie structurelle a été réalisée à la suite d’une enquête de terrain effectuée
au cours du dernier trimestre 1997. Deux catégories d’éleveurs ont, dans un premier temps, été
discernées : ceux transhumant en dehors du Delta (38) et ceux ne quittant pas cette zone (100).
Sur chacun de ces deux groupes, nous avons pratiqué une Analyse en Composantes Principales
(ACP). 7 groupes homogènes ont ainsi été déterminés pour les éleveurs quittant le Delta en
saison sèche, 7 autres groupes pour la seconde catégorie. Pour l’ensemble des groupes, une
carte des diiections des mouvements des troupeaux est proposée et reliée à leur système
d’alimentation. Les principales contraintes et les projets des éleveurs sont également présentés.
Une comparaison des typologies réalisées dans la zone du Delta au cours de ces dix
dernières annees est ensuite proposée ainsi que leur implication sur les stratégies de
développement à promouvoir.
Mots cl& : typologie, élevage, bovins, cartographie, Delta du fleuve Sénégal
Le Delta du fleuve Sénégal était originellement une région dévolue quasi exclusivement à
l’elevage extensii (Audru, 1966). Ce dernier, pratiqué par les Peul, exploitait en saison sèche
les abondants parcours de décrue libérés par le retrait des eaux du fleuve Sénégal, et pendant
l’hivernage, les pâturages dunaires du diéri (*) pourvus en cette saison d’un tapis graminéen de
qualité (CTA-IENVT, 1989).
Depuis une trentaine d’années, ce contexte a été complètement bouleversé. D’une part,
l’aménagement du Delta en vue de la culture irriguée, notamment rizicole, a abouti à une
diminution sensible des pâturages de décrue suite à l’endiguement du fleuve et à l’affectation
des surfaces aménagees à l’agriculture (casiers rizieoles et maraîchage) (Tourrand, 1993). En
outre, cette affectation des terres a notablement modifié voire supprimé les couloirs
traditionnels de transhumance et l’accès aux points d’abreuvement dans le wcILI]o (*). D’autre
part, la sécheresse chronique qui touche la région depuis les années 70 a sensiblement réduit la
valeur fourragere des parcours dunaires d’hivernage. En effet, quelques espèces herbacées
annuelles ont disparues et le surpâturage de certaines zones a entraîné une diminution
qualitative et quantitative des ressources pastorales (Boudet, 1989 ; Roberge, 1994).
(*) par wcIcI10 on entend la zone de bas-fonds et par diéri la zone dunaire non inondable.
Elles sont schématiquement séparées par la route St Louis - Richard Toll (carte 1).
1

Ces mutations du contexte agricole ont engendré une précarisation des conditions
d’existence de l’élevage extensif, basé sur la transhumance des troupeaux, qui a dû s’adapter
en évoluant souvent vers un modèle plus intensif, notamment par l’utilisation des sous-produits
agricoles et agro-industriels (Tourrand, 1993 ; Saulay, 1993). Toutefois, cette pratique est loin
d’être systématique malgré la relative abondance de ces ressources alimentaires. Les
agriculteurs semblent en effet préférer vendre leurs sous-produits sur les marchés de Dakar ou
encore, pour des raisons de calendrier cultural, les détruire in situ. De plus, cette évolution se
fait lentement (Legal, 1992) et est aujourd’hui loin d’être achevée suite, en particulier, aux
effets de la dévaluation du franc CFA (1994). Elle se fait également difficilement. L’agriculture
et l’élevage évoluent, semble-t-il, de façon parallèle et n’ont, actuellement, que de trop rares
inter-relations. Les confhts déclarés ou latents sont même de plus en plus fréquents (liés en
particulier à l’accès aux points d’eau et aux parcours).
Par ailleurs, la diversiication des systèmes irrigués apparaît comme une nécessité dans le
Delta du fleuve Sénégal voué à la monoculture du riz depuis plusieurs décennies (contexte
environnemental et économique) (PDRG, 1991). L’élevage a été identifié comme l’une des
voies de cette diversification. Cependant, afin d’intégrer les activités Elevage aux activités
Agriculture, il faudra au préalable notamment :
- réduire le paradoxe entre, d’une part, le déficit fourrager chronique et la baisse de
fertilité des sols et, d’autre part, le disponible conséquent en sous-produits agricoles et le
gaspillage de matière organique,
- gérer les relations entre éleveurs et agriculteurs et leur utilisation de l’espace,
- permettre l’organisation des filières commerciales en amont et en aval corrélativement à
la maîtrise zootechnique de l’utilisation des ressources alimentaires et à l’adoption de pratiques
d’élevage innovantes et r~un&atrices.
Notre travail de recherche s’attache prioritairement à comprendre et analyser ces trois
principaux points pour, ensuite, proposer des solutions à l’échelle de l’exploitation ou à
l’écheiie du Delta du fleuve Sénégal.
Dans un premier temps, il est apparu nécessaire de réactualiser (Tourrand, 1993 ; Saulay,
1993) ou de compléter (Diao, 1995 ; ISRA, 1997) l’état actuel des connaissances sur les
systèmes d’élevage du Delta du fleuve Sénégal. C’est pourquoi nous avons réalisé une
typologie sur la base de 150 éleveurs répartis sur l’ensemble de la zone d’étude (diéri et
wau20). La cartographie des mouvements saisonniers des animaux (bovins, ovins et caprins) a
également été relevée afln de mieux comprendre leur système d’alimentation et la logique de
leur mobilité. Les résultats de ces travaux sont présentés dans ce document avant d’être
discutés et comparés aux précédentes études réalisées dans le Delta du fleuve Sénégal.
MatCri& et mbhodes
1. Zone d’étude
La zone d’étude correspond à une entité géographique : le Delta du fleuve Sénégal.
Comprise entre 15.8” et 16.5’ N d’une part et 15.7O et 16.5’ 0 d’autre part, élle est délimit&e
au nord par le fleuve, à l’ouest par l’Océan Atlantique, à l’est par le lac de Guiers et au sud par
une ligne Mpal-Keur Momar Sarr (carte 1).
Le découpage morpho-pedologique peut être présenté sous trois grands ensembles. Tout
d’abord, les cuvettes de dbantation, appelées hollaldk, sont de vastes zones dépressionnaires
2

plates et argileuses. Elles forment le waalo avec les levées fluvio-deltaïques rarement inondées,
appelées fondé. Notons ici le caractère salé de nombreuses dépressions du waalo. Enfin, les
dunes sont présentes en particulier dans la partie sud de la zone d’étude et constituent le diéri.
Le climat, de type sahélien, comprend trois principales saisons : l’hivernage ou saison des
pluies (de juillet à septembre), la saison sèche froide (octobre à mars) et la saison sèche chaude
ou « p&iode de soudure » difficile pour les troupeaux (avril à juin ou juillet). La zone se situe
autour de I’isohyète 200 mm. La principale caractéristique de la pluviométrie est la très grande
irrégularité interannuelle des précipitations. La température moyenne annuelle est de 25°C à St
Louis avec une variabiité importante.
La végétation, de type sahélienne, est influencée par le fleuve Sénégal et les remontées
salines dans le Delta. Dans le waalo, S’robolus robustus ainsi que les arbustes Acacia
nilotica
et Prosopis sp. donnent un fourrage relativement rare mais apprécié par les animaux.
Sur le diéri, Acacia raddiana est très présent, S’y associent fréquemment Balanites
aegyptiaca et Acacia senegal. La strate herbacée est composée de graminées annuelles où
dominent Cenchrus bijlorus, Aristide sp. ou encore Schoenefeldia gracilis. Ces espèces sont
principalement appétées en hivernage.
2. Echantillonnage
Afin de préserver la plus grande variabilité de notre échantillon et compte tenu des
précédents travaux de Tourrand (1993) et de Diao (1995), 6 sous-régions ont été choisies :
Bas Delta, Moyen Delta et Haut Delta avec pour chacune la partie waalo et la partie diéri. A
partir de ces 6 sous-régions, nous avons établi un listing par village d’éleveurs recensés par les
Services de YElevage de St Louis. Deux ou trois éleveurs ont alors été tirés au sort par village.
Nous avons ainsi obtenu un échantillon de 150 éleveurs repartis de façon homogène sur
l’ensemble de la zone d’étude (carte 1 et 2). Compte tenu du nombre de réponses fiables
relevées, 138 exploitations ont été prises en compte dans l’analyse des résultats. Elles
représentent environ 8 000 bovins, 2 300 ovins et 2 300 caprins soit, selon les statistiques
disponibles dans le Delta (Service de l’Elevage, SABD), 15 à 25 % de l’ensemble du cheptel
recensé. Le taux de 15 % correspond plutôt aux effectifs ovins puisque l’élevage de case
pratiqué en milieu wolof (embouche de moutons) a été très peu pris en compte dans notre
étude.Dans notre échantillon, l’ethnie peu1 est largement représentée (109 éleveurs) devant les
ethnies wolof (21) et maures (8). La faiblesse du nombre d’éleveurs maures s’explique par leur
migration massive à la suite du conflit frontalier de 1989.
3. Questimnaire
Un pré-questionnaire a été testé au cours du mois de septembre 1997. Il a servi de base
pour le questionnaire définitif proposé aux éleveurs d’octobre à décembre 1997.
Le formulaire d’enquête comportait majoritairement des questions fermées afin de
définir :
- l’identité de l’éleveur
- la structure de son exploitation et de son ménage
- la structure de son cheptel
- son système d’alimentation
- les causes et les conséquences du déplacement des animaux
- les contraintes majeures rencontrées dans l’exercice de son élevage
- les projets d’amélioration de son élevage.
3

Le système d’ahmentation et les déplacements des animaux ont été décrits
retrospectivement sur une p&iode allant de l’hivernage 1996 à l’hivernage 1997. L’année a été
partagée en cinq saisons principales déterminées par le calendrier peu1 :
- km&? : septembre à octobre 1996
- &bbun& : novembre 1996 à février 1997 (saison sèche froide)
- ceedu : mars 1997 à mai 1997 (saison sèche chaude)
- déminaré : juin 1997 à mi-juillet 1997 (période de soudure ou préhivernage)
- nduungu : mi-juillet 1997 à septembre 1997 (hivernage).
Ceedu et aéminaré constituent la saison sèche chaude.
4. Ana&se dès résultats
Afin d’obtenir une typologie structurelle des élevages du Delta du fleuve Sénégal, les
résultats de l’enquête ont été traités, pour les questions fermées, par Analyse en Composantes
Principales, notée ACP (Phillipeau, 1986), sur le logiciel ADE (ADE4, 1995). Les individus
sont représentés par les 138 exploitations de notre échantillon. Les variables actives, choisies
après étude des corrkiations, sont :
* 5 variables « structure de l’exploitation ))
- population totale par gtiZé (*)
- nombre de personnes du gaZZé pratiquant une activite économique autre qu’agriculture,
élevage ou pkhe
- périm&e irrigué exploité
- superlioie exploitée en maraîchage
- su* exploitée en pluvial
* 4 variables « structure du troupeau ))
- nombre de bovins
- nombre d’ovins
- nombre de bovins confiés à l’éleveur
- nombre de bovins confi& par l’&veur.
(*) par gaZZé, on entend l’unité de production soit le regroupement de plusieurs ménages
ou concessions (unité de consommation). En milieu peul, c’est l’un des chefs de ménage qui
supervise la gestion, et en particuher la conduite au pâturage, de l’ensemble du cheptel du
gai&.
Afmdemieuxdiscrimin er les difkents types de systèmes d’élevage, nous avons
distingué dans un premier temps les &vages selon la distance parcourue par les animaux en
transhumance, base du systéme d’alimentation. Ainsi, 2 typologies ont été réalisées : l’une pour
les Beveurs (38) pratiquant une transhumance de longue distance en saison sèche (en dehors
du Delta), la seconde pour les &veurs (100) dont le bétail ne quitte pas la zone du Delta. Ces
deux typologies (G hors Delta )) et « intra Delta N) sont présentées dans le chapitre
« Résultats » où la justification de leur distinction y est également discutée.
Par ailleurs, les mouvements des animaux, notamment ceux des bovins, ont été
cartographies B partir des données des questionnaires. Ils ont été notés retrospectivement de
l’hivemage 1996 à l’hivernage 1997. Les principales directions des déplacements ont été
enregistrées sur le logiciel d’information géographique Map Info (1993) pour l’ensemble des
138 &veurs de notre tkhantillon. Les cartes sont présentées en fonction du groupe de
4

l’éleveur déterminé à partir des deux typologies (intra et hors Delta). Elles permettent de
synthétiser le système d’alimentation pratiqué par les éleveurs de chaque groupe au cours de
cette période (parcours en hivernage, parcours post-culturaux, transhumance).
Enfin, les contraintes et les projets des éleveurs ont été rkpertoriés selon des tableaux de
contingence.
Deux typologies sont présentées dans cette étude. L’une concerne les 38 éleveurs de
notre échantillon pratiquant une transhumance de longue distance (hors Delta) (carte l), la
seconde les 100 autres éleveurs de notre échantillon ne quittant pas la zone du Delta du fleuve
Sénégal (carte 2). Seuls 27 % des éleveurs de notre échantillon ont donc effectué une
transhumance longue en dépit d’une ptiode 1996-97 particulièrement sèche (202,3 mm à Ross
Béthio au cours de l’hivernage 1997 avec un arrêt des pluies du 08 octobre 1996 au 26 juillet
1997). Notons dès à présent que cette pratique permet d’établir une distinction importante
entre la majorité des éleveurs du Delta et ceux des régions dunaires voisines du Ferlo où la
transhumance longue constitue la règle générale (Santoir, 1996).
1. Typologk &s éleveurs pratiquant une transhumance en dehors chr Delta
1.1. classi&ation
La figure 1 présente le cercle des corrélations des 9 variables actives de notre ACP. Il
faut souligner que dans le plan principal (plan de projection des individus), les variables
structurelles du cheptel sont mieux représentées que celles de l’exploitation.
La figure 2 présente la projection dans le plan principal des 38 éleveurs transhumant en
dehors du Delta en saison sèche (51 % de la représentativité totale) et leur classification
(classification hitkarchique, m&hode de Ward).
Après étude du dendogramme, 7 groupes homogènes ont été constitués. Leur
composition et leurs caracttistiques principales sont les suivantes :
- groupe 1 (6 éleveurs) : Buveurs-riziculteurs peuls du diéti proche des casiers rizicoles
- groupe 2 (18 éleveurs) : petits éleveurs ou agr&éleveurs pêuls du diéri
- groupe 3 (8 éleveurs) : agro-éleveurs peuls de Ross Béthio
- groupe 4 (1 éleveur) : gros agriculteur wolof de Ross B&hio
- groupe 5 (2 éieveurs) : gros éleveurs peuls du diéri
- groupe 6 (2 éleveurs) : gros éleveurs peuls du dit% pratiquant le maraîchage et les
cultures pluviales
- groupe 7 (1 éleveur) : commerçant-éleveur wolof de Ric@d Toll.
Le détail de leurs caracttkistiques est présenté dans les paragraphes suivants. On peut
néanmoins ici souligner que ces groupes sont globalement liés par une entité géographique
(diéri) et ethnique (peul). Pour les « Beveurs » wolofs des groupes 4 et 7, il faut d’ailleurs
préciser que leur troupeau bovin, relativement important, est confié à un berger peul.

1.2. structure des exnloitations
Le tableau 1 présente la structure des exploitations des éleveurs transhumant hors Delta.
Les groupes d&rmines précédemment se distinguent notamment par :
- groupe 1 : absence d’activités autres qu’agricoles, superficie exploitée en riziculture
importante (3.9 ha en moyenne mais variable), pas ou peu de maraîchage ou de cultures en
pluvial.- groupe 2 : faiblesse de la population totale par guZZé, agriculture modeste.
- groupe 3 : importance des activités autres qu’agricoles (commerce, chauffeurs) et des
périmètres exploités irrigués (4.7 ha en moyenne mais variable).
- groupe 4 : importance primordiale de l’agriculture (casiers rizîcoles et marakhage)
- groupe 5 : activité d’élevage dominante au détriment d’une agriculture quasiment
absente.- groupe 6 : population du gaZZé importante (50 personnes), pas de surfaces irriguées
exploitées mais présence d’une agriculture pluviale et de maraîchage relativement importante.
- groupe 7 : importance des activités autres qu’agricoles (commerce), agriculture
modeste.
1.3. strwture du cheptel
Le tableau 2 donne les caractéristiques suivantes :
- groupe 1 : cheptel bovin important (90.0 têtes), pas de confiage d’animaux
- groupe 2 : cheptel bovin relativement faible (37.1 têtes), cheptel de petits ruminants
modeste.
- groupe 3 : cheptel bovin moyen (55.8 têtes), cheptel de petits ruminants modeste.
- groupe 4 : cheptel bovin confié par l’éleveur, cheptel de petits ruminants moyen.
- groupes 5 et 6 : cheptel de bovins et de petits ruminants élevé, pas de confiage
d’animaux.
- groupe 7 : cheptel bovin important (180 têtes) confié à et par l’éleveur, peu de petits
ruminants.
1.4. ms&ne d’alimentation
Les cartes 3, 4, 5 et 6 permettent d’identifier les principales directions des mouvements
de bétail en fonction des saisons et du groupe des éleveurs.
D’une façon gknkale, dans cet ensemble des éleveurs « hors Delta )), le système
d’aliientation s’organise autour de trois grandes p&iodes, indépendamment du groupe de
l’éleveur :
- en hivernage, les troupeaux pâturent aux alentours du gaZk
- en saison sèche froide, le bétail utilise les dernières zones pâturables du diéri (Belly
Bambi, Nietty Yone) et des zones dépressionnaires (Lampsar, Ndialakhar, Trois Marigots,
Boar, Ndiael) puis se dirigent vers les parcours de décrue en bordure ouest du Lac de Guiers
(cuvette de Djihet, Malla), en particulier pour les éleveurs bases à l’est du diéri (carte 11).
- en saison sèche chaude, les animaux quittent progressivement le Delta vers la région de
Linguère en passant par Keur Momar Sarr pour l’essentiel des éleveurs, par le nord du lac de
Guiers pour ceux du nord-est du Delta.
Sur la base de ce travail cartographique, des précisions sont apportées sur le mouvement
des animaux de la zone du Delta du fleuve Sénégal par Cissokho (1998) ainsi que sur la
cartographie des principales zones de pâturage (carte 11).
6

Le système d’alimentation est donc de type extensii basé sur la vaine pâture, ce qui
conduit les éleveurs à quitter la zone du Delta quand les ressources pastorales deviennent
insuffisantes pour nourrir leur troupeau. L’utilisation des parcours post-culturaux (casiers
rizicoles) est rare et ne concerne réellement que les éleveurs du groupe 3, qui sont également
riziculteurs. La distribution d’aliments complémentaires est fréquente en fin de saison sèche
mais n’intéresse gCnéralement que quelques individus du troupeau bovin faibles ou malades. Il
ne s’agit pas d’une complémentation de production (lait, viande) qui n’existe pratiquement pas.
Ce resultat est d’ailleurs conforme aux conclusions de Saulay (1993) et Diao (1995).
Les raisons de la transhumance en dehors du Delta sont diverses et souvent complexes
(Comiaux, 1998 ; Cissokho, 1998). Sur le plan technique, elles peuvent néanmoins être
résumées. Ainsi, pour le groupe 2, il s’agit surtout d’un accès difficile aux parcours post-
cuhuraux, ce qui conduit les éleveurs à surpâturer certaines zones puis à se déplacer. Pour les
groupes 4, 5 et 6, la transhumance est une conséquence directe de l’effectif très important des
troupeaux. Pour les groupes 4 et 7, les animaux, propriétés d’éleveurs wolof, sont confiés à
des bergers peu1 qui pratiquent la transhumance. Enfin, le départ des animaux des éleveurs du
groupe 3 semble conjoncturel et fonction des aléas climatiques. En d’autres termes, en cas
d’événements pluviométriques favorables (quantité importante d’eau ou précocité des pluies),
il semble que ces éleveurs ne se déplaceront pas en dehors du Delta.
1.5. minées contrakltes
Les principales contraintes rencontrées dans la zone du Delta du fleuve Sénégal, aux
dues des kleveurs transhumant en dehors de cette zone, sont présentées dans le tableau 5.
Dans ce tableau, les contraintes majeures sont celles dont la note est la plus proche de 5
(note maximale) alors que les contraintes mineures ont une note voisine de 0.
Le « manque de nourriture )) est cité par la quasi totalité des éleveurs, quel que soit leur
groupe, comme la contrainte majeure (note de 4.87 en moyenne). Elle les amène d’ailleurs à
faire transhumer leur bétail en dehors du Delta, ce qui est généralement subi par le berger
chargé du déplacement des animaux. Le manque de points d’eau est également ressenti
durement (note de 3.08 en moyenne), en particulier par les éleveurs du groupe 2, isolés dans le
diéd central et sud (note de 3.22).
Ensuite viennent des contraintes moins sensibles et d’avantage fonction des groupes.
Notons que le « calendrier cultural 1) peut être une contrainte, notamment pour le groupe 3
(note de 2.88). Ces agro-éleveurs limitent en effet l’utilisation des parcours post-culturaux en
fonction de la récolte ou du semis des casiers rizicoles. La perception du « calendrier cultural»
comme une contrainte par les autres groupes, pas ou peu propriétaires de casiers, est à relier à
la note relativement élevée pour « conflit foncier » (1.03 en moyenne). On remarquera
d’ailleurs que cette note est faible pour le groupe 3 (0.50) qui a plus facilement accès aux
parcours post culturaux.
Les problèmes sanitaires ou de vol de bétail sont perçus comme relativement mineurs
avec des notes voisines de 1.
En revanche, la recherche de marchés ou la commercialisation du lait n’apparaissent
aucunement comme des contraintes. Dans ce type d’élevage, l’activité commerciale ne
constitue en rien une préoccupation majeure des éleveurs. Pour autant, cela ne si@e pas
qu’elle soit anecdotique voire inexistante. Diao (1995) note en effet que le lait représente la
7

première source de revenu pour 36 % des éleveurs de son échantillon et la seconde pour les
autres.
1.6. nroiets des éleveurs
Le tableau 7 explicite les projets des éleveurs visant à améliorer leur exploitation.
Ces projets rkpondent prioritairement aux deux principales contraintes identifiées par les
éleveurs que sont le manque de nourriture et d’eau. N&nmoins, pour répondre au déficit
fourrager, les stratégies diffèrent en fonction des groupes. Ainsi, 88 % des éleveurs du groupe
3, qui disposent de terres emblavées, souhaitent mettre en place des cultures fourragères. Xl en
est de même pour l’éleveur du groupe 4. Les éleveurs du groupe 2 privilégient l’utilisation
accrue des sous-produits agricoles (33 %), alors que ceux des groupes 1, 5 et 6 parlent
d’avantage de recréer des parcours de décrue, en particulier dans la dépression du Ndiaël, ou
encore de protéger les arbustes fourragers du diéri (respectivement 33, 100 et 50 %). Enfin
certains préconisent la remise en place de 1’O.S.B. (Opération Secours Bétail) comme pour les
groupes 1,3 et 7. L’aménagement des points d’eau concerne essentiellement les groupes 2, 3
et 6. Il faut une nouvelle fois rappeler que ces propositions ont été formulées par les éleveurs
et ne sont pas obligatoirement les mieux adaptées à leur situation. En particulier, la mise en
place de « cultures fourragères » semble prématurée dans la majorité des demandes en raison,
notamment, de l’absence de gestion rationnelle du troupeau laitier et de l’inorganisation
apparente des circuits de collecte ou de vente. De la même façon, certains éleveurs souhaitaient
la mise en place d’un « cordon sanitaire )) visant à protéger leur troupeau. Cette mesure semble
irréalisable en raison de la mobilité des animaux et utopique compte tenu de son coût.
Les propositions visant à promouvoir les circuits commerciaux ou à développer la
protection sanitaire des animaux sont marginales, ce qui confirme la perception des contraintes
des éleveurs. Cela ne signifie pourtant pas que les problèmes n’existent pas et qu’il n’est pas
nécessaire de s’y interesser et d’y apporter des solutions.
2. Typologie db éleveurs pratiquant une transhumance à I ‘intérieur du Delta
2.1. classification
La figure 3 présente le cercle des corrélations des 9 variables actives de notre ACP,
identiques à celles de la figure 1. Les variables les mieux représentées y sont le nombre de
bovins et d’ovins, le nombre de bovins confiés à l’éleveur et la superficie exploitée en pluvial.
La figure 4 illustre la classification des 100 éleveurs de notre échantillon, dont les
animaux ne sont pas sortis de la zone du Delta de l’hivernage 96 à l’hivernage 1997. La
projection dans le plan principal permet d’obtenir 41 % de la représentativité totale.

Après étude du dendogramme, 7 groupes homogènes ont été constitués. Leur
composition et leurs caractéristiques principales sont les suivantes :
- groupe 1 (22 éléveurs) : agro-éleveurs (maures, wolofs et peuls) du Bas et du Moyen
Delta (en majorité du waaZo).
- groupe 2 (63 éleveurs) : petits éleveurs peuls majoritairement du diéri bien que répartis
sur l’ensemble de la zone.
* groupe 2a (22 éleveurs) : éleveurs bovins pratiquant un peu de riziculture
* groupe 2b (11 éleveurs) : petites exploitations familiales (1 ou 2 ménages) en
majorité du Bas Delta
* groupe 2c (5 éleveurs) : petits agro-éleveurs du Bas Delta pratiquant la
riziculture, le maraîchage ou la culture pluviale
* groupe 2d (25 éleveurs) : petits éleveurs majoritairement du diéri du Bas et
du Haut Delta.
- groupe 3 (8 éleveurs) : agro-éleveurs wolofs (en majorité) de Richard Toll et de Ross
B&io.- groupe 4 (7 éleveurs) : gros éleveurs-riziculteurs peuls ou wolofs en périphérie du Parc
du Djoudj.
La localisation de ces éleveurs figure sur la carte 2. Le détail de leurs caractéristiques est
présenté dans les paragraphes suivants.
Notons également que la dénomination « agro-eleveurs H ne signifie pas une intégration
des activités agricoles et d’élevage. Il souligne uniquement que l’activité agricole est
importante, voire principale, pour ces groupes comparativement aux autres.
2.2, structure des exploitations
Le tableau 3 présente la structure des exploitations, dont les anhnaux transhument
uniquement à l’intérieur du Delta (« intra Delta »), en fonction des groupes déterminés ci-
dessus. Ils se distinguent principalement par :
- groupe 1 : population totale du gaZZé élev&e (3 1.3 personnes en moyenne) et
importance des activités autres qu’agricoles, notamment chez les maures (développement de
l’artisanat : traissage de nattes, tannage des peaux . ..). On peut également noter la relative
importance des surfaces irriguées exploitées bien qu’elles soient très variables (écart-type
élevé).- groupe 2a : agriculture modeste avec une prédominance de la rizicuhure (mais surfaces
variabks). Absence d’activités autres qu’agricoles.
- groupe 2b : population par gaZZ4 faible (10.8 personnes en moyenne). Agriculture
modeste.
- groupe 2c : agriculture prédominante dans les activités. Variabilité importante des
surfaces exploitees irriguees.
- groupe 2d : faiblesse de l’activité agricole. En revanche, présence d’autres activités
notamment pour les salariés de la CSS (Compagnie Sucrière Sénégalaise basée à Richard Toll)
dans le Haut Delta.
- groupe 3 : activités agricoles développées en riziculture et en maraîchage mais
variables. Autres activités également presentes, notamment pour les salariés de la CSS de
Richard Tell.
- groupe 4 : population totale par gaZZé élevée (25.3 personnes en moyenne). Importance
des casiers rizicoles (en moyenne 14.6 ha) mais variable (écart type de 12.2 ha).
9

2.3. structure du cheptel
Le tableau 4 permet de préciser la structure des troupeaux détenus par les 100 éleveurs
des 4 groupes :
- groupe 1 : nombre de bovins et d’ovins relativement élevé (respectivement 51.3 et
15.9) mais variables. Pas ou peu de codage d’animaux.
- groupe 2a : nombre de bovins et de caprins élevé (respectivement 54.9 et 17.0). Pas ou
peu de codage d’animaux.
- groupe 2b : faiblesse des e@èctifk. Peu de contiage d’animaux.
- groupe 2c : faiblesse des effectifs ovins et bovins. Peu de contiage d’animaux.
- groupe 2d : effectifs modestes en moyenne mais variables. Pas ou peu de confiage
d’animaux.
- groupe 3 : nombre de bovins élevé (57.9 en moyenne) mais variable. Faiblesse du
cheptel petits ruminants. Nombre de bovins confiés par l’éleveur élevé (50 têtes en moyenne).
- groupe 4 : : nombre de bovins élevé (129.4 en moyenne) mais variable. Faiblesse du
cheptel petits ruminants. Nombre de bovins confiés à l’éleveur élevé (33 têtes en moyenne).
2.4. système d’alimentation
Les cartes 7, 8,9 et 10 permettent de formaliser les directions majeures des mouvements
du bétail en fonction des saisons et du groupe des éleveurs. Le détail et les raisons de ces
déplacements sont repris dans l’étude de Cissokho (1998).
D’une façon générale, ces mouvements s’organisent autour de trois périodes principales :
- en hivernage, les troupeaux pâturent dans les environs proches du gaZZé lorsque le
campement de l’éleveur se situe sur le diéri (groupes 2b, 2c, 2d et 3). En revanche, pour la
majorité des éleveurs du waalo des groupes 1, 2a et 4, les déplacements sont plus longs et
dirigés vers les pâturages du diéri. Ces éleveurs souhaitent en effet éviter les excès d’eau et la
présence des moustiques ainsi que leur corollaire, c’est-à-dire les risques sanitaires pour leurs
troupeaux. Certains veulent également limiter leur enclavement a& de pouvoir vendre leur
production laitière près de l’axe routier St Louis - Richard Toll.
- en saison sèche froide : l’utilisation des parcours post-culturaux (casiers rizicoles) est
quasi gémkalisée, à partir du mois de janvier, pour l’ensemble de ces éleveurs indépendamment
de leur groupe. Lorsque l’accès aux casiers devient limité par le surpâturage ou la remise en
culture des parcelles, les animaux se, déplacent vers les dernières zones pâturables du diéri
(Belly Bambi, Nietty Yone) et vers les zones dépressionnaires (Lampsar, Ndialakhar, Trois
Marigots, Boar, Ndiaël) notamment pour les groupes 1 et 2. Puis ils se dirigent vers les
parcours de décrue en bordure ouest du lac de Guiers (cuvette de Djilmet, Malla), en
particulier pour les éleveurs du Haut Delta.
m en saison &che chaude et en pré-hivernage (période de soudure), les animaux ne
quittent pas la zone du Delta pour partir en transhumance longue. Certains éleveurs utilisent les
parcours de décrue notamment à l’ouest du lac de Guiers (cuvette de Djihnet, zone de Malla)
ou en périphérie, voire à l’intérieur, du Parc du Djoudj (groupes 1,2 et 3) (carte 11). Mais la
stratégie des éleveurs est également de laisser leurs animaux autour des canaux du Lampsar ou
du Gorom sur de maigres pâturages de décrue, notamment pour ceux dont la concession
principale se situe dans le waa20.
Comme pour les éleveurs transhumant en dehors du Delta, la distribution d’aliments
complémentaires est fréquente en fin & saison sèche mais n’intéresse généralement que
quelques individus du troupeau bovin faibles ou malades (Saulay, 1993 ; Diao, 1995). Il s’agit
10

rarement d’une complémentation de production (lait, embouche). Néanmoins, elle se
rencontre, en particulier chez les éleveurs wolofs (élevage « de case » pour quelques têtes) et
chez certains agro-éleveurs peuls pour satisfaire l’autoconsommation de lait.
Les aliments utilises sont gkneralement un aliient commercial à base de son de riz et de
mélasse de canne, du son de riz, des drêches de tomate (pour les éleveurs situés près de l’usine
SOCAS à Savoigne), de la paille de riz, des fanes de patates douces (en bordure du lac de
Guiers) ou encore des adventices de riz (distribuées en vert).
2.5. principales contraintes
Les principales contraintes rencontrées dans la zone du Delta du fleuve Sén&ga.l, aux
dires des éleveurs ne transhumant pas en dehors de cette zone, sont présentées dans le tableau
6.
Même si il est subi dans une moindre mesure que pour les éleveurs transhumant en
dehors du Delta (tableau 5), le déficit fourrager est ressenti comme la contrainte majeure (note
de 4.53). En revanche, le manque de points d’eau n’apparaît comme une contrainte importante
que pour le groupe 2. Quelque soit leur groupe, c’est le calendrier cultural qui semble poser
d’avantage de problèmes aux éleveurs, ceci étant hé à l’utilisation plus ou moins prolongée des
parcours post-culturaux. D’autres préoccupations émergent également du tableau 6 alors
qu’elles étaient presque absentes du tableau 5. Il s’agit notamment de la présence de
moustiques pour les groupes 1 et 3, des risques sanitaires liés à l’excès d’eau pour le groupe 4
ou encore des problèmes engendrés par l’éloignement de la prise de décision du gestionnaire
du troupeau (animaux confiés par des éleveurs wolofs de Richard Toll, groupe 3).
Les problèmes de vol de bétail ou de conflit foncier sont perçus comme relativement
mineurs avec des notes voisines de 1.
En revanche, comme dans le tableau 5, la recherche de marché ou la commercialisation
de lait n’apparaissent aucunement comme des contraintes, à l’exception notable du groupe 4.
Pour ces éleveurs, l’excès d’eau en hivernage dans la zone périphérique du Djoudj les isole en
effet des marchéJ potentiels.
2.6. or-s éleveurs
Le tableau 8 présente les propositions des éleveurs visant à améliorer leur système
d’exploitation.
Les propositions répondent préferentiellement au problème majeur posé aux éleveurs : la
contrainte alimentaire. La réponse la plus citée est la mise en place de cultures fourragères,
notamment pour les groupes 3, 1 et 4 (respectivement 63 %, 45 % et 43 % des éleveurs).La
notion de cultures fourragères est d’ailleurs géneralement floue dans l’esprit des exploitants. Il
s’agit parfois de véritables cultures à faucher (sorgho, niébé . ..). parfois de pâturages
permanents et, plus rarement, de siiples remises en eau de parcelles pour y exploiter les
repousses herbacées. Les éleveurs des groupes 1 et 2 insistent par ailleurs sur la vente d’un
aliment subventionné, à l’image de 1’O.S.B.. La remise en eau de certaines zones
dépressionnaires, en vue de l’obtention de parcours de décrue en saison sèche, est également
prioritaire pour le groupe 4 et, dans une moindre mesure, pour le groupe 2. Elle concernerait
notamment la pkipherie du Parc du Djoudj et la cuvette du Ndiaël. Le groupe 4 préconise
enfm une meilleure utilisation des sous-produits agricoles disponibles dans la zone du Delta.
Par ailleurs, il faut souligner l’émergence de projets d’ateliers d’embouche, en particulier
pour le groupe 3.
11

3. Correspondances entre les deux typologies
Tableau 9 : comparaison des principales structures d’exploitation et de cheptel entre les
éleveurs transhumant ou non en dehors de la zone du Delta du fleuve Sénégal (*)
Eleveurs transhumant
Eleveurs ne transhumant
hors Delta
pas hors Delta
Wucture d’erpbitation
population totale du galle
+
activités autres qu’agricoles
=
=
périmètre irrigué exploité
+
maraîchage
=
=
cultures pluviales
+
structure du cheptel
nombre de bovins
+
nombre d’ovins
+
nombre de caprins
+
(*) cette comparaison est réalisée à partir des valeurs figurant dans les tableaux 1 à 4. Il
s’agit de valeurs moyennes dont la variabilité est importante (écart-types élevés),
Globalement, en tendance (tableau 9), les deux catégories d’éleveurs peuvent être définis
comme suit :
m N Eleveurs transhumant hors Delta N notés « catégorie hors Delta )) : Eleveurs peuls du
diéri dont le système d’alimentation est basé essentiellement sur l’utilisation des parcours du
diéri en hivernage et en saison sèche froide, sur la transhumance longue en saison sèche
chaude.- « Eleveurs ne transhumant pas hors Delta » notés « catégorie intra Delta )) : Agro-
éleveurs d’origine ethnique variée (peuls, wolofs et maures) du waalo et du diéri utilisant des
parcours post-culturaux en saison sèche.
Ces tendances sont toutefois à nuancer en fonction des groupes déterminés
précédemment. Les deux grandes catégories d’éleveurs étant différenciées à priori sur la
transhumance longue, c’est-à-dire sur un événement conjoncturel fonction des aléas
climatiques interannuels, nous devions vkrifier quelles pouvaient être les correspondances entre
ces deux catégories. II apparaît que sur le plan structurel, base de nos typologies, seuls les
groupes 2 des deux catégories sont partiellement identiques. Ce résultat est confirmé par la
typologie génkrale (non publiée) des 138 exploitations de notre échantillon qui permet de
discriminer l’ensemble des groupes décrits ci-dessus, à l’exception des groupes 2 qui
présentent des similitudes structurelles. En fait, ces derniers se distinguent entre eux
essentiellement par la possibilité ou non d’avoir accès aux parcours post-culturaux, ce qui
d&rmine la decision de partir ou non en transhumance.
Aussi, la variabilité interannuelle de la pluviométrie pourrait faire passer un groupe de la
catbgorie « intra Delta )P à la catégorie « hors Delta B en cas de sécheresse sévère. Inversement
si l’année est pluvieuse, un groupe de la catégorie (( hors Delta » pourrait être amené à ne pas
quitté le Delta (en particulier pour le groupe 3 « hors Delta »). En revanche, ce groupe restera
12

diffhencié au sein de sa nouvelle catégorie, à l’exception des éleveurs des groupes 2. Il faut
souligner que cette exception est notable compte tenu de l’importance des effectifs des groupes
2 (81 éleveurs sur un total de 138, soit 59 %).
Discussion
1. Comparaison des typologies réalisées dans le Delta
Dans le cadre des travaux du Pôle Systèmes Irrigués (PSI), plusieurs typologies des
exploitations agricoles du delta du fleuve Sénégal ont été réalisées. On peut notamment citer
les travaux de Fall et de Huat (1996) sur la rive ouest du lac de Guiers ou l’établissement des
MARP (ISRA, 1997) sur le delta central. La méthodologie qui y est appliquée est riche en
enseignements pour notre étude. Ils présentent également les structures des exploitations
échantillonnées ainsi que leurs principales sources de revenus. En revanche, ces travaux sont
relativement limités dans l’espace (absence notamment des exploitations d’élevage du diéri) et
orientés vers l’étude de la riziculture ou du maraîchage. Par conséquent, elles rendent
probablement une image incomplète voire biaisée de la réalité des exploitations où l’élevage est
développé.
D’autres travaux ont été menés plus spécifiquement sur le plan zootechnique (bovins,
ovins et caprins). Nous pouvons rappeler ici l’étude de Saulay (1993) et surtout le travail de
thèse de Tourrand (1993). Ce dernier a parfaitement decrit 7 types d’exploitations agricoles en
milieu peu1 et 7 autres en milieu wolof, sans toutefois de réferences particulières à l’élevage
pour ces dernières. La base de données (128 exploitations) date de 1990 et, compte tenu de
l’évolution de leurs trajectoires engendrke notamment par la dévaluation du Fcfa de 1994, la
typologie méritait d’être réactualisée. En outre, l’échantillon était sensiblement limité au waalo.
Or l’étude de l’élevage ne peut ignorer l’importance qualitative et quantitative des troupeaux
du di&i. Par ailleurs, les typologies d’élevage des études de Saulay et de Tourrand n’ont été
réaMes qu’en milieu peul.
Enfin, Diao (1995) a présenté un diagnostic des systèmes péri-urbains de production
laitière dans la zone d’emprise de St Louis (échantillon de 142 exploitations). A contrario des
travaux précédents, cette étude prend en compte des élevages du diéri. Diao montre ainsi une
dualité des systèmes du wua20 et du dikri au lieu de celle du système peu1 (extensif à semi-
extensif) et du système wolof (modeste mais plus intensif) présentée par Tourrand. Elle
confirme néanmoins la réalité d’un élevage bovin de type extensif, peu productif, base sur
l’exploitation de pâturages communautaires relativement pauvres. Au moins chez les Peul,
l’élevage est également toujours considéré comme un moyen de capitalisation plutôt qu’un
moyen de production. Cette étude est cependant limitée dans l’espace (zone périphérique de St
Louis).
Le tableau 10 reprend les types d’exploitations décrits par ces diff&rents auteurs. Il
montre tout d’abord que le critke ethnique est essentiel pour toutes les typologies. Les
structures des exploitations peules se distinguent nettement des exploitations wolofs. Ce
déterminisme majeur a d’ailleurs amene Tourrand (1993) à traiter à part les exploitations
wolofs dans une typologie structurelle où n’apparaissent pas les éléments décrivant le cheptel.
La distinction ethnique est moins évidente pour Diao (1995) et Corniaux (1998) pour les
groupes respectifs « système en voie d’intensification en zone irriguée » et « agro-éleveurs du
Bas Delta et du Moyen Delta )), bien que l’ethnie wolof reste minoritaire. Ce résultat traduit
13

sans doute une évolution du système traditionnel d’élevage peu1 vers un système plus intensif
en liaison avec la riziculture.
Le second critère prépondérant est un critère géographique. Il apparaît très clairement
dans les groupes du tableau 10. Le waalo est en effet lié aux aménagements hydroagricoles,
notamment dans le Moyen Delta. Les exploitations qui s’y trouvent ont donc plus facilement
accès aux parcours post-culturaux, aux points d’eau ainsi qu’aux parcours de décrue et à
l’utilisation des sous-produits agricoles. On y retrouvera par conséquent les groupes d’agro-
éleveurs les plus importants. Par ailleurs, la proximité de l’axe routier St Louis - Richard Toll
est essentiel pour la commercialisation des produits animaux et la fourniture d’aliments
compl&nentaires. Parmi les agro-éleveurs, ceux situés à proximité de cet axe pourront, a
l’avenir,.bénéficier de d’avantage d’attention afin de maximiser les chances de développement
de l’élevage dans la zone. La proximité de centres urbains (Bas Delta pour St Louis ou Haut
Delta pour Richard Toll) offre également aux éleveurs des marchés potentiels ou des
possibilités de trouver des activités autres qu’agricoles. C&é diéri, compte tenu de la
raréfaction des ressources fourragères en saison sèche, la transhumance longue est beaucoup
plus répandue comparativement au waalo. Les infrastructures (routes, points) y sont également
bien plus sommaires.
La combinaison de ces deux facteurs ethnique et géographique orientent sensiblement les
typologies structurelles d’exploitation dans la zone du Delta du fleuve Sknégal. Ce résultat
permettra de déterminer plus spécifiquement les stratégies d’actions au niveau des élevages ou
au niveau du Delta.
Il est possible, à travers le tableau 10 de retrouver des correspondances entre les
différentes typologies (groupes d’agro-éleveurs, éleveurs salariés du Haut Delta, petites
exploitations familiales . ..). Cependant, il serait trop hasardeux de proposer un schéma
d’évolution des exploitations d’élevage de 1990 à 1998 puisque les échantillons respectifs de
Tourrand (1990), Saulay (1993), Diao (1995) et Corniaux (1998) ont trop peu d’éléments
communs. Tourrand (1993) proposait des trajectoires d’exploitation entre 1985 et 1990 ainsi
qu’une projection sur leur avenir. Il notait en particulier la probable adaptation des systèmes
peuls les plus extensifs à des systèmes plus intensiis où la riziculture ou le développement de
l’élevage caprin prendraient une part majeure. Même si, encore une fois, il est difkile de se
prononcer clairement sur cette évolution, le rôle de plus en plus important de la riziculture et
des cultures associées en irrigué paraît indkniable. D’ailleurs, m6me pour les éleveurs du diéri,
l’implication dans les systèmes du wauïo est effective et, semble-t-il, grandissante. De plus,
l’apparition de groupes d’agro-éleveurs où l’ethnie wolof est largement représentée (Corniaux,
1998) confitme cette évolution. En revanche, le développement de l’élevage caprin prédit par
Tourrand notamment dans le Bas Delta ne s’est pas produit de façon indubitable. En effet, cet
auteur notait des effectifs de l’ordre de 75 caprins par élevage du type « peu1 du Bas Delta ».
Or, les chi%es ne dépassent pas la vingtaine de têtes dans les groupes du Bas Delta décrits par
Corniaux (1998).
2. Implications sur les stratégies de développement d proposer
Notre typologie structurelle peut et doit être à la base de propositions de stratégies de
développement à formuler auprès des éleveurs, des autorités et des décideurs locaux. Elle
devra néanmoins être complétée notamment par une étude au niveau de 30 exploitations du
Delta sur le suivi mensuel des flux des différents produits animaux et des sous-produits
agricoles destinés a l’alimentation du betail. En cours actuellement (Corniaux, 1998), cette
étude permettra de mieux connaître la productivité des élevages, en fonction de leur groupe, et
14

de cerner les creneaux commerciaux à promouvoir. Nous devrons d’ailleurs vérifier la
concordance entre productivité d’une exploitation et appartenance à un groupe déterminé par
notre typologie structurelle (cf $ Discussion). Nous devrons également mener une nouvelle
réflexion sur les trajectoires possibles des exploitations. Ce travail est envisagé à l’horizon de
l’an 2ooo.
Les actions pourront être menées g deux échelles :
s à I’eehelle de l’exploitation, en proposant aux éleveurs des voies d’intensification de
leur *élevage (valorisation des sous-produits agricoles, mise en place d’ateliers d’embouche ou
de production laitière, cultures fourragères . . .). Ces projets concerneront préférentiellement les
eleveurs de la catégorie « intra Delta )) et notamment ceux des groupes 1, 3 et 4. Ils
intéresseront également les éleveurs des groupes 1 et 3 de la catégorie (( hors Delta )),
- à l’échelle de la zone du Delta du fleuve Sénégal, en proposant aux autorités
compétentes et aux collectivités locales des aménagements pastoraux et une gestion de
l’espace en liaison avec le Plan d’Occupation et d’ Affectation des Sols (D’Aquino, 1998), tels
que des aménagements favorisant l’accès aux points d’eau pour le bétail, la protection de
certaines zones pastorales menacées (cuvette de Djilmet) ou encore la création de parcours de
décrue (Ndiaël, périphérie du Parc du Djoudj). Ces aménagements concernent l’ensemble des
&veurs du Delta mais plus particulièrement ceux de la catégorie (( hors Delta ». D’autres
propositions telles que la construction de magasins de stockage de sous-produits agricoles ou
d’aliments du bétail, la construction de pharmacies vétérinaires, l’élaboration d’un circuit de
collecte du lait ou encore l’établissement de contrats entre eleveurs et rizicuheurs pour
l’utilisation des parcours post-culturaux impliqueront d’avantage les éleveurs des groupes 1, 3
et 4 de la catégorie « intra Delta H et des groupes 1,3 et 4 de la catégorie « hors Delta ».
Cette étude nous a permis de différencier tout d’abord deux catégories d’éleveurs qui se
caract&isent par la sortie ou non de leurs troupeaux en dehors de la zone du Delta du fleuve
S6néga.l. Structurellement, pour les transhumants sur de longues distances, ceci se traduit
notamment par l’importance de leur cheptel ou par la faiblesse de leur propriété irriguée.
Aussi, on les retrouve gt+neralement sur le diéri. Ils sont néanmoins minoritaires dans la zone
d’étude, ce qui la distingue nettement des régions voisines où la transhumance longue
représente la règle générale. Dans la seconde categotie, des stratégies d’élevage plus intensifié
et moins mobile se rencontrent d’avantage, en particulier en raison de la place privilégiée des
parcours post-cuhuraux dans le système d’alimentation des animaux.
Dans ces deux categories, 7 groupes homogènes ont été discriminés selon la structure
des exploitations. Ces groupes nous serviront de base pour proposer des actions visant à
développer l’élevage en tant qu’élément de diversification des productions face à la
monoculture du riz. Elles viseront par conséquent les exploitations du wauIo mais également
celles du didri très impliquées dans l’utilisation du terroir cultivé des bas-fonds et dans
l’utilisation des sous-produits agricoles.
Des études compl6mentaires seront toutefois nécessaires avant d’en arriver à ces
propositions. Le travail portera notamment sur une meilleure connaissance de la productivité
du cheptel (lait et viande) et des circuits des produits animaux et agricoles, destinés à
l’alimentation du bétail. Nous pourrons relier alors notre typologie structurelle à des données
économiques indispensables à la mise en place d’actions ou de mesures favorables au
developpement de l’élevage du Delta du fleuve Sénégal.
15

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16

Liste des tableaux, figures et cartes
Tableau 1 : structure des exploitations (éleveurs transhumant hors Delta)
Tableau 2 : structure du cheptel (éleveurs transhumant hors Delta)
Tableau 3 : structure des exploitations (eleveurs transhumant intra Delta)
Tableau 4 : structure du cheptel (éleveurs transhumant intra Delta)
Tableau 5 : principales contraintes identifiées par les éleveurs (hors Delta)
Tableau 6 : principales contraintes identifiées par les Beveurs (mtra Delta)
Tableau 7 : propositions des éleveurs pour améliorer leur elevage (hors Delta)
Tableau 8 : propositions des éleveurs pour ameliorer leur elevage (mtra Delta)
Tableau 9 : comparaison des principales structures d’exploitation et de cheptel entre les
éleveurs transhumant ou non en dehors de la zone du Delta du fleuve Sénégal
Tableau 10 : comparaison des typologies réalisées sur les exploitations d’élevage du
Delta du fleuve SMgal
Figure 1 : cercle des corrélations (eleveurs transhumant hors Delta)
Figure 2 : classiication des éleveurs transhumant hors Delta
Figure 3 : cercle des corrélations (éleveurs transhumant intra Delta)
Figure 4 : classification des eleveurs transhumant intra Delta
Carte 1 : carte de localisation des transhumants hors Delta
Carte 2 : carte de localisation des transhumants intra Delta
Carte 3 : carte des mouvements de bétail en fonction des saisons et du groupe (hors
delta, 1997) : groupe 1
Carte 4 : carte des mouvements de bétail en fonction des saisons et du groupe (hors
delta, 1997) : groupe 2
Carte 5 : carte des mouvements de bétail en fonction des saisons et du groupe (hors
delta, 1997) : groupe 3
Carte 6 : carte des mouvements de bétail en fonction des saisons et du groupe (hors
delta, 1997) : groupes 4,5,6 et 7
Carte 7 : carte des mouvements de bétail en fonction des saisons et du groupe (hors
delta, 1997) : groupe 1
Carte 8 : carte des mouvements de bétail en fonction des saisons et du groupe (hors
delta, 1997) : groupe 2
Carte 9 : carte des mouvements de bétail en fonction des saisons et du groupe (hors
delta, 1997) : groupe 3
Carte 10 : carte des mouvements de bétail en fonction des saisons et du groupe (hors
delta, 1997) : groupe 4
Carte 11 : carte des principaux parcours dans le Delta du Sénégal

poptot : population totale parguh?
activ : nombre de personnes pratiquant une
activité autre qu’agriculture
irrig : périmètre irrigué exploité
mar : superficie exploitée en maraîchage
pluv : superficie exploitée en pluvial
bovin : nombre de bovins
ovin : nombre d’ovins
bvcoel : nombre de bovins confiés à l’éleveur
bvelc : nombre de bovins confiés par l’éleveur
Figure 1 : cercle des corrélations (éleveurs transhumant hors Delta)


4.5
L
-3cjfd4.5
0
-2
groupe 6
Figure 2 : classification des éleveurs transhumant hors Delta

Légende :
poptot : population totale par gffZk?
activ : nombre de personnes pratiquant une
//I;/“”

vin Yoelkrrig
activité autre qu’agriculture
\\
irrig : périmètre irrigué exploité
!
mar : superkie exploitée en maraîchage
ti
pluv : superficie exploitée en pluvial
-
k
ac *
,
bovin : nombre de bovins
bve cc
ovin : nombre d’ovins
o v i n
:
bvcoel : nombre de bovins confiiés à
\\
d
d
r
l’ékveur
pluv
m a r
\\
bvelco : nombre de bovins confiés par
l’éleveur
Figure 3 : cefcle des corr6lations @Ieveurs transhumant intra Delta)


Tableau 1 : structure des expfoitations (6leveurs transhumant hors Delta)
a
moyenne
26.2
29.5
17.6
32.1
37.5
écart-type
11.4
6.4
4.4
a.3
17.7
moyenne
4.7
6.0
3.1
5.8
6.0
6.0
8.0
5.0
kart-type
2.2
2.0
1.2
1.8
2.8
2.8
moyenne
7.8
9.8
6.2
7.6
3.0
13.0
16.0
5.0
écart-type
4.6
6.0
3.5
4.0
4.2
5.7
moyenne
1.5
0.0
0.9
3.8
0.0
0.5
2.0
5.0
écart-type
1.6
0.0
1.1
1.6
0.7
2.8
movenne
2.2
3.9
0.4
4.7
18.0
0.0
0.0
0.0
4.1
2.6
0.5
5.0
0.0
0.0
0.8
0.3
0.4
0.5
12.0
0.0
3.0
2.1
0.5
0.6
0.9
0.0
2.8
1.3
0.0
12.5
2.4
3.5
(7 gallé : unit6 de production soit le regroupement de plusieurs binages ou concessions (unité de consommation)
(7 propriétaires de bovins
(7 nombre de personnes du gallé pratiquant une adivit6 autre qu’agriculture, Elevage ou pêche


Tableau 2 : structure du cheptel (éleveurs transhumant hors Delta)
38
6
18
8
1
2
2
1
64.2
90.0
37.1
55.8
70.0
140.0
127.5
180.0
45.1
25.3
16.6
19.9
84.9
81.3
moyenne
17.1
23.7
9.7
14.6
30.0
40.0
40.0
27.0
ecafwype
12.2
5.5
6.4
9.4
14.1
14.1
moyenne
3.0
3.5
2.6
2.8
9.0
3.0
3.0
4.0
écart-type
2.2
2.0
2.4
1.7
1.4
1.4
moyenne
25.8
20.0
13.8
9.4
20.0
100.0
150.0
15.0
kart-type
38.4
13.4
9.7
5.3
0.0
70.7
moyenne
24.3
23.7
13.1
13.6
30.0
100.0
102.0
4.0
écalt-type
30.8
10.2
10.8
8.4
70.7
2.8
moyenne
2.4
0.0
0.8
3.3
0.0
0.0
0.0
42.0
écart-type
7.4
0.0
2.8
5.1
0.0
0.0
moyenne
6.4
0.0
0.1
0.1
60.0
0.0
4.5
180.0
tkart-type
30.5
0.0
0.2
0.4
0.0
6.4

Tableau 3 : Wud~r8 d8S expilOi&tiOnS (&?leV8U!S transhumant intra Delta)
100
2 2
22
11
5
2 5
8
7
ii$;;i’i’i’i’i’i’i’
,.::::::;:::::::
1 moyenne
21 A
31.3
20.0
10.8
19.6
18.9
18.6
25.3
ecait-type
9.4
11.2
6.0
3.9
a.7
4.7
5.0
0.7
moyenne
3.6
4.7
3.4
2.0
3.4
3.5
3.1
3.6
~~-type
1.4
1.6
1.2
0.6
1.1
1.0
1.4
1.0
moyenne
5.5
6.4
6.6
3.2
3.2
5.1
2.3
9.6
écart-type
4.7
6.7
2.4
1.6
1.8
2.3
1.8
10.1
moyenne
1.3
2.5
0.0
0.2
0.6
1.6
2.0
1.3
é-fi-type
1.4
1.5
0.0
0.4
0.9
0.5
1.2
2.0
moyenne
3.0
3.9
1.4
0.8
2.9
0.7
4.4
14.6
éc=wpe
5.1
3.9
1.3
0.8
3.9
1.3
2.4
12.2
moyenne
0.7
0.8
0.2
0.2
1.3
0.5
2.9
0.1
écart-type
1.3
1.2
0.4
0.4
0.8
0.4
3.2
0.2
moyenne
0.2
0.3
0.0
0.0
1.7
0.2
0.4
0.1
écart-type
0.8
1.1
0.2
0.0
0.4
0.5
1.2
0.4
(7 gallé : unité d8 production soit le regroupement de plusieurs menages ou concessions (unité de consommation)
(7 propriétaires de bovins
(7 nombre de personnes du galle pratiquant une activité autre qu’agricukw8, élevage Ou p&he


Tableau 4 : strudura du cheptel (éleveurs transhumant intra Detta)
25
8
moyenne
50.7
51.3
54.9
22.8
27.8
39.0
57.9
129.4
hlt-type
40.7
35.3
22.8
14.1
16.2
21.1
36.2
86.1
moyenne
11.2
11.5
12.3
8.4
5.8
9.4
13.6
21.6
bcaIl-type
7.2
7.2
4.7
3.8
2.4
5.8
9.3
10.7
moyenne
2.3
2.5
2.2
1.7
3.0
1.5
2.8
5.1
kart-type
1.8
2.0
1.3
1.6
2.0
1.0
1.7
2.7
moyenne
12.7
15.9
13.3
8.6
5.8
14.4
10.6
7.7
ecart-type
13.5
21.8
9.1
8.1
3.7
11.9
13.5
6.7
moyenne
15.1
15.1
17.0
13.6
17.4
18.8
6.9
6.4
écart-type
13.1
18.0
8.0
9.8
11.8
13.3
12.8
7.9
moyenne
3.6
1.7
1.1
2.9
2.8
0.8
0.1
33.0
~rt-type
11.2
2.9
3.7
9.6
5.8
1.6
0.4
26.9
moyenne
1.9
1.9
3.8

ô 5:
%
ô 5:
9 0

Tableau 6 : principales contraintes identifiées par les éleveurs (intra Delta)
100
4.30
4.83
3.87
3.28
4.53
2.40
3.28
1.13
1.57
2.79
0.90
0.93
1.12
0.14
0.88
0.90
1.11
1.00
0.57
1.02
0.06
0.04
2.30
0.60
3.00
1.29
1.21
2.75
2.08
2.50
2.29
2.26
0.50
1.10
0.25
1.14
0.90
0.50
0.76
0.25
3.00
0.82
0.16
0.11
0.57
0.14
1.75
0.14
0.03
0.43
0.05
0.05
0.14
0.05
0.57
0.08
15
Les notes sont donnees de 1 à 5 par les &eveurs pour leurs 5 contraintes majeures
(Total=5+4+3+2+1=15)


Tableau 7 : propositions des éleveurs pour améliorer leur élevage (hors delta)
Icultures fourragères
33%
33%
88%
100%
50%
/
17%
12%
1 1 Y”
33%
6 %
100%
50%
16%
17%
6 %
38%
100%
16%
17%
56%
5 0 %
21%
0%
0%
6 %
3%
17%
6 %
60/0
0%
0%
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I

M
a0
t-

Tableau 10 : comparaison des typologies réalisées sur les exploitations d’élevage du delta du fleuve Sénégal
waa/o
1
I

dtiti
BasDeb
MoyanDelta
H+tDeita!
8asDalta
MoyenDelta
Ha&l)&a
I
Etude de Tourrand (1990) sur 44 exploitations peules du waalo
- peu1 du 8as Delta (6)
- salarié blavaur du Haut Detta (5)
- bleveur bovin agrkxlteur (13)
- grand agmqastaur (8)
- pet6 wopasteur 03)
- exploitant prive peu1 (2)
- exploitation peule wolofisès (2)
Etude de Saulay (1993) sur 40 exploitations peules de l’axe routier St Louis / Richard TOI1
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- campements pouls “les plus favorisés”
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- campements pauls “int~res”
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- campements pauls “en sih&ion difficile”
Etude de Diao (1995) sur 142 exploitations en périphérie de St Louis (communautés ruiales de Ross Béthio,
IMpal et Rao)
i
~142 exdoitations dont 134 oeules et 8 wolof
I
‘- système an voie tiintensificabn en zona irriguée (78)
- système exterlslf en zone sèche (64)
Etude de Comiaux (1998) sur 138 exploitations dans ;a zone du Delta du fleuve Sénégk
,138 exploitations dont 109 peules, 21 wolof et 8 maures
I
I

* E/avaurs transhumant intra DaRa
I- agro-éleveurs (peuls, maures et wolofs) du Bas
etduMoyenDelta(22)
eurs bovins peuls pratiquant un peu de
ites sxpkltaaons familiales peules (11)
lts agrdevews du Bas Datta (5)
sbkaursduBasatHautDelta(25)
deRTatRB(8)
eurspeulsouwolofsen
brbduParcduDjoUj(7)
.
Eleveurs transhumant hors Delta
l
- bleveurs rizkultaurs peuls (6)
- petits ètmeurs ou agro-bvaurs
peuls (18)
-agro-&v~speutsdeb~deRB(8)
-grcsagM&aurwokfdeiamnedeRB(l)
-gros&vaurspeulsdudi&i(2)
pauis du di&i pratiquant le
hagewklsWltura!3pluvWes(2)
-comrnqatbayvuokfdaRT(l)
RT : Richard Tell ; RB : Ross Béthio
présence importante du type @élevage dans la zone
pr&nm mypm
du type #&vage dans la zone
pr&nm
r(lm ,$u type
d’&vage
.‘.‘.‘.‘.
, absence du type d’élevage dans la zone

!.

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ss(l
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Carte
3
:
groupe (hors delta, Carte des directions des mouvements
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1997).
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de bétail en fonction des saisons et du
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li

arte 6 : Carte des directions des mouvements de Mail ewfon *
~roupe-(-bars
delta ,397 1 --... _ ~
l
MAURITANE
r
--
Kilom&fes
Mouvements des troupeauy bovins
selon le groupe et la saison
q lgrwpe4 (1)
16'5000
@ww5 (2)
q boupa 6 (2)
4groupe 7 (1)
œ-œ-*ivemage
-----saiaonsechechgude

-t--saison *ha froi&
--
-u-- .-i
-.j ._

arte7 : Carte des directions des mouvements de bbtail en fonction de la saison et du groupe (intra delta,1997 )
MAURITA MIE
- -.
. .-
,.
.
Kiknnkes
lbgende
Mouvements des troupeaux bovins
selonlasakmsth9groupe
- - - pré-hiiemage
m.--e..- --hivernage
X!ZZ~;~gg~~
Ilgroupe 1 (22)

8 : Carte des directions des mouvements de bétail en fonction de la saison et du groupe
_-e-W __._ -~- (intra
_..
delta, 1997 )
e__._ey___
--
MAURITANlE
15"700 OI
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B
-
I&gende
Mouvements des troupeaux bovins
selon la saison et le groupe
-..
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-
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I

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te9 : Carte des directions des mouvements de bktail en fonction de la saison et du groupe (intra delta, 1997 )
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i!
16'500 N !
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W-I.
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I
0
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20
Mgende
KILOMÈTRES
Mouvements des trou~ux bovins
aeiontamet~w
16'5000/
0 groupe 3 (81
-
-- -- ---_
,
j ---

Carte 10: Carte des directions des mouvements de b&ail en fonction de la saison et du groupe(intra deJta, 1997)
!
M A U R I T A N I E
15"7ooOl
0
10
20
Mouvements des troupeérux bovins
aabnlasaksonatkgtwpa
-f---faakm~frokk
----srkondloheohauda
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W,‘N

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