ACADEM 1 E DE MONTPELLIER UNIVERSITÉ DES SCIENCES...
ACADEM 1 E DE MONTPELLIER
UNIVERSITÉ DES SCIENCES ET TECHNIQUES DU LANGUEDOC
THESE
Présentée à l'université des Sciences et Techniques du Languedoc
pour obtenir le grade de :
Docteur de 3ème cycle
CONTRIEUTION A L'ETUDE DE lA REPOUSSE DE RIZ (0, SATIVA,L,>
DANS LAVALLEEDU FLEUVESENEGAL,
PAR
COLY ALIOIJNE
Soutenue le 18 Décembre 1980 devant la Commission d'Examen.
Jury :
Mme N. PARIS
Présidente ,.
"
M. R. JONARD
<) '.
M. R. MARIE
Mme N. MICHAUX-FERRIERE
'
M. J. VELLY.
_ ..- ..----.---

SOMMAIRE
--
AVANT PROPOS
INTRODUCTION
HISTORIQUE
1
&TER 1 El, ET TECHN 1 QUES
4
A .
Matiiriel végétal
4
B. F-1
4
C.
Préparation du sol
4
D. Dispositif expérimental
4
E .
Semis
6
F. Application de l’engrais
6
G .
Irrigation des parcelles
7
H . Récol te
8
1 . Hauteur de récol te
8
.J.
Collecte des données
8
-1 .
Reprise végétative
8
2.
Hauteur des plantes
8
3 .
Index de la surface foliai.re
9
4 . Cycle
9
5 .
Rendements
9
6. Taux de stérij.ité
9
?. Calculs statistiques
9
EXPOSE DES RESULTATS I
11
PREMIER CHAPITRE : EFFET DE LA HAUTEUR DE COUPE SUR QUELQUES CARACTERI S-
TIQUES DES REPOUSSES,
11

I.1.
E$'FEYI'S CC$Ip~S DE LA H.AU'mJR DE COU:PE SUR LA REPRISE
VEGEZ!?.ATIVE:.
11
I.l.l. Reprises emanant des noeuds inférieurs
14
11.1.2. Reprises emnant des autres noeuds
17
I.l.'3. Reprise végétative de la plante entière
17
I.3.. 4. DISCUSSION.
20
I.l.5. CONCLUSION.
21
1. Z! ,
RELATION IWI?XZ HAUTEUR DE COUPE F1T CROISSANCE.
21
I-2.1. Croissance des repousses des noeu6s inférieurs
22
I,2.2. Croissance des repousses des noeuds supérieurs
22
I,.2.3. Croissance comparée des repousses des noeuds inférieurs et supkieurs 26
I..;!. 4. DISCUSSION.
26
I a,;!. 5. CONCLUSION.
29
1. 3 1,
FFLATION KNTRE HAUTEUR DE; COUPE ET CYCLE
29
I-3.1. DISCUSSION.
31
I., 15.2. CONCLUSION.
32
1.4.
RELATION 3NTR.E HAUTEUR DE: COUJ?E EFC RENDEMENT.
32
I .4 .l . DISCUSSI0N.
34
1.4.2. CONCLUSION.
34
1 .Y*
RELATION :M DATE DE RE;COLTE DE IA, PREMIERE CULTURE m CARACTERIS-
TIQUES DES REPOUSSES.
35
1.5.1. Conditions expérimentales
35

1.5.2. Rendement
35'
1.5.3. Relation crltre datr: de rcicolte et nombre de talles
fertiles
36
1.5.4. Relation entre date de récolte et hauteur des plants
38
1.5.5. Relation entre date de récolte et cycle
38
1.5.6. Relation entre date de récolte et index de récolte
38
1.5.7. DISCUSSION
39
1.5.8. CONCLUSION
40
DEUXIl3E CHAPITRE : ALIMENTATION AZOTEE x HAUTEUR DE COUPE ET
CARACTERISTIQIJES DES REPOUSSES,
41
II. 1 . C"NDITIONS EXPERI!BNI'A~~~
41
II. 2. RELATION ENTFE HAUTEUR DE COUPE, AZOTE E=l' CROISSANCE
42
11.2.1. Nombre de talles fertiles
42
a.
Variation du nombre de talles en fonction de la
hauteur de coupe et des doses moyennes d’azote.
42
b.
Variation du nombre de talles en fonction des do-
ses fortes de N.
43
C.
Influence des dates et mEthodcs d’application N
sur le nombre dc tallcs
43
11.2.2. Hauteur des repousses.
46
A.-
V$ariation de la hauteur en fonction de la hauteur de coupe
et des doses moyennes d’awte

46
B.- Variation de la hauteur en fonction des doses fortes de N.
46
C.- Influence des dates et méthodes d’application de N sur la hau-
teur
46

11.2.3.
Paquets manquants
48
11,2.0.
DISCUSSION.
49
11,.2.-j.
CONCLUSION.
52
‘Il.. :! . FZ&ATION ENTRJZ HAUTEUR DE ICOUPK, AZOTl3~ ET CYCLE
VEGETATIF.
53
1103.1.
DISCUSSION
55
11~3.2.
CONCLUSION
55
:Il:. 4 . RF&ATION ENTRE HAUTEUR DE COUPE ET APPORT DE N SUR LE
RENDEllYENT.
56
IIn4.1.
Variation des renldements en fonction des doses d'azote
56
IIo4.2.
Influence des dates et méthodes d'applicaf:ion de N sur
les rendements
63
X.4.2.1,. Influence des 'dates et méthodes d'application de N
sur les compos'ârts du rendement
64
A.-
Poids de la pai Ile
64
B.-
Rapport grain/paiLle
65
ç.-
Taux de stérdlité
65
o.-
Poids de 1000 graines
66
II,,4 .:5.
DIXXSION
66
1 1 . 4 . 4 .
CONCLUSION
68
TROISIDVE CHAPITREZ : 1 NFLUENCE DE L’AZOTE, DU PHOSPHORE ET DE LA POTASSE
SUR LES RENDEMENTS DE LA REPOUSSE,
70
QUATRIEME CHAPITRE! : RÉGIME D’EAU, HAUTEUR DE COUPE:, CARACTÉRISTIQUES Er
RENDEW’JT DES REPOUSSES,
72
:Iv.1.
CONDITIONS EXPFKCMFKFmS
72
.IV.i!.
DATES DE M:ISE EN EAU, HAUTEUR DE COUPZ I?I' RE:PRISE EGETATIVE.
73

lN.3. DATE DE MISE BN EAU, HAUI'EUR DE COUPE ET CARACl'ERI3l'IQUES DES
REPOUSSES.
:75
rv.3.1.
Influence de la date d'irrigation et de la hauteur
de coupe sur lfévolution des indices foliaires.
75
IV.3.1.1. Coupe à 0 cm
7 5
1x3.1.2. Coupe à 5 cm
77
IV.3.1.3. Coupe à 11; cm
‘77
x3.1.4. Coupe à 25 cm
‘77
IST.4.
ETUDE COMPARATIVEDES INDICRSFoLIAIRESENFoNCI'IONDES
DATESD'IR-
RIGATICN
8 1
-7T.5.
-_
INFLUENCE DE LA DATE D'IRRIGATION SUR LE CYCLE
iB7
x . 6 .
DATE D'IRRIGATION, RAUTEUR DE COUPE ET BESOINS EN EAU DE LA
RE~POUSSE
8 9
x . 7 .
DISCUSSION.
9 0
n.8.
CONCLUSION.
l94
:rv.g.
INFLUENCE DE LA DATE D'IRRIGATION FT DE LA HAUTEUR DE COUPE SUR LES
RENDElVENTS
95
Iv.g.1.
Coupe à 0 cm
9 6
Iv.g.2.
Coupe à 5 cm
9 6
Iv.g.3.
Coupe à 15 et 25 cm
9 6
I v . g . 4 .
Etude comparative des rendements des hauteurs de coupes
en fonction des dates d'irrigation
9 7
IV.g.4.1. Régime d'irrigation continue
9 7
I v . g . 4 . 2 . Sol maintenu humide
97
IV.g.4.3. Irrigation un jour après la récolte
9 7
IV.g.4.4. Irrigation quatre jours après la récolte
9 7
IV.g.4.5. Irrigation huit, douze et seize jours après la
9 7
récolte

Iv.10.
INFLUENCE DE LA DATE D'IRRIGATION ET DE LA HAUTEUR DE COU-
PE SUR LE POIDS DE 1000 GRAINES.
9 8
99
Iv.11.
DISCUSSION.
100
m.12.
CONCLUSION.
CINQUIEIVE CHAPITRE
102
: ASPECT ÉCONOMIQUE
108
DISCUSSION
110
CoNcLUS ION
CONCLUS
111
ION GÉNÉRALE
PERSPECTIVES
116
RÉFÉRENCES
117

UN 1 V Ei R S 1 TE
-
-
-
DES SCI::NCES ET TECHNIQUES
-II_-
DU LANGUEDOC
----..---.--e-
l LISTE DES PROFESSEURS I
Président :
L. THALER
Vices-Présidents :
MM. CORRIU, PIETRASANTA et NOUAZE.
.--
Doyens Honoraires à l'université des Sciences et Techniques du Languedoc :
._I-
P. MATHIAS
B. CHARLES
A. CASADEVALL

Prés;idents Honoraires :
P. DUMONTET
J. ROUZAUD

Professe!:rs Honoraires de L'Université des Sciences et Techniques du Langue'doc :
.--
- R. JACQUES
- J. SALVINIEN
- G. COUCHET
- M. CASTERAS
- M. MOUSSERQN
- P. DEMANGEON
- E. TURRIERE
- P. CHATELAIN
- J.P.ROIG
- c.. CAUQUIL
- A.M.VERGNOUS
- G., D E N I Z O T
- E. KAHANE
- J.8 GRANIER
- J.M.MORETTI
Secretaire Général. :
-
-
E. SIAU
Professeurs titulaires :
-
-
- M. J. AVIAS
_-----_-_-_--__-__--------------------
Géologie
- Mm, J.J. MOREAU
-----------------------------------
Mécanique rationnelle

- M1.
B.
CHARL.ES
.................................
Mathématiques Pures
- Ml.
FI .
JOUTY
...............................
Physique
- M.
R.
LEGENDRE
...............................
Zoologie
- M.
Ii.
ASSENMACHER
...............................
Physiologie Animale
- Pl.
Ch. ROUMIEU
...............................
Analyse supérieure
- FI.
.1 .
ROBIN
...............................
Physique
- FI.
B.
PISTOULET
...............................
Physique
- FI.
A.
POTIER
...............................
Chimie Minérale
- Pl.
R.
LAFONT
.........................
.s .....
Physique
- M.
K.
JAQUIER
................................
Chimie
- M.
<J .
FALGIJEIRETTES ..............................
Minéralogie
- M.
J.
REGNIER
...............................
Chimie
- Mme. J.
CHAR~LES
......................... . .....
Mathématiqu#es
- 19. 3.
ROUZAUD
...............................
Chimie
- M. P.
CAILLON
...............................
Physique
- M. H.
CHRISTOL
CE.N.S.C.M.1
.....................
Chimie
- IY. H.
ANDRILLAT
...............................Astronomie
- IMme. G.
WERNET
Biologie Animale
...............................
- IM. L.
CECCHI
...............................Physique
-. 'M. L. EUZET
................................
Zoologie
- M. C.
DELOUPY
...............................Physique
-a M. M.
MATTAUER
.................................
Géologie
- M. M.
SAVELLI
................................
Physique
-- M. R.
MARTY
Psychophysiologie
.......
.........................
-- M. A.
BONN#ET
.......
I..
Botanique
......
..I ...............
- M. G.
ILAMATY
Chimie
.....
..I......“...”
............
- Mme. S.
ROBIN
...............................Physique
-- M. R.
CORRIU
...............................Chimie
- Mme. N.
PARIS
...............................Physiologie Végétale
-- M. J.
ZARZYCKI
...............................Sciences des Matériaux
- M. M.
MAL&!IN
...............................Chimie Minérale
- M. L.
THALER
Paiéontologie
...............................
-t M. S.
GROMB
...............................Chimie Physique

- M. JV.
ZANCHETTA
.................................
Chimie Générale
- M. P.
SABATIER
.................................
Mathématiques
-M. F.
SCHUE
.................................
Chimie Organique
- M. E.
GROUBERT
.................................
Physique
- M. Ch. CASTAING
.................................
Mathématiques
- M. M.
ROUZEYRE
.................................
Physique
-M. F.
PROUST
.................................
Géologie
-M. J.
PARIS
.................................
Biologie Animale
- M. A.
GROTHENDIECK
..............................
Mathématiques
- M. C.
DURANTE
.................................
Physique
- M. G.
BOUGNOT
.................................
Physique
- M. G.
LECOY
.................................
E.E.A.
- M. R.
GAUFRES
.................................
Chimie
- M. JD.
BAYLE
.................................
Physiotogie Animale
- M. JL.
IMBACH
.................................
Chimie
- M. JP.
FILLARD
.................................
E.E.A.
- M. N.
ROBY
.................................
Mathématiques
- M. Ph.
JEANTEUR
.................................
Biochimie
- M. M'.
AMANIEU CI.S.1.) ...........................
Hydrologie et MaricuLture
-M. A.
COMMEYRAS
.................................
Chimie Organique
Professeurs sans Chaire :
-
-
- M. GI.
TOURNE
.................................
Chimie
-M. J.
REMY
.................................
Géologie
- Mme H.
GUASTALLA
.................................
Biologie Physico-chimique
-M. R.
LENEL
.................................
Biologie Animale
- M. PS.
BASSOMPIERRE
...............................
Physique
-M. R.
JONARD
.................................
Botanique
-M. R.
CANO (1.U.T.) ..............................
Mesures Physiques
- M. P.
MOLINO
.................................
Mathématiques
-M. J.
LEGRAND
.................................
Physiologie Animale
-M. J.
D'AUZAC
.................................
Physiologie Végétale
- M. 6.
BOUIX
.................................
Zoologie

- M. JV.
ZANCHETTA
.................................
Chimie Générale
- M. P.
SABATIER
.................................
Mathématiques
-M. F.
SCHUE
.................................
Chimie Organique
- M. E.
GROUBERT
.................................
Physique
- M. Ch.
CASTAING
.................................
Mathématiques
- M. M.
ROUZEYRE
.................................
Physique
-M. F.
PROUST
.................................
Géologie
-M. J.
PARIS
.................................
Biologie Animale
- M. A.
GROTHENDIECK
..............................
Mathématiques
- M. C.
DURANTE
.................................
Physique
- M. G.
BOUGNOT
.................................
Physique
- M. G.
LECOY
.................................
E.E.A.
-M. R.
GAUFRES
.................................
Chimie
- M. JD. BAYLE
.................................
Physiologie Animale
- M. JL.
IMBACH
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Chimie
- M. JP.
FILLARD
.................................
E.E.A.
- M. N.
ROBY
.................................
Mathématiques
- M. Ph.
JEANTEUR
.................................
Biochimie
- M. M.
AMANIEU (1.S.I.)
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Hydrologie et Mariculture
- M. A.
COMMEYRAS
.................................
Chimie Organique
Professeurs sans Chaire :
- M. G.
TOURNE
.................................
Chimie
-M. J.
REMY
.................................
Géologie
- Mme H.
GUASTALLA
.................................
Biologie Physico-Chimique
-M. R.
LENEL
.................................
Biologie Animale
- M. A.
BASSOMPIERRE
...............................
Physique
-M. R.
JONARD
.................................
Botanique
-M. R.
CANO (1.U.T.)
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mesures Physiques
- M. P.
MOLINO
.................................
Mathématiques
-M. J.
LEGRAND
.................................
Physiologie Animale
-M. J.
D'AUZAC
.................................
Physiologie Végétale
- M. 6.
BOUIX
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Z o o l o g i e

- M. M.
DENIZOT
....... /. . I, . .I,, .... ., .......... .I .....
Biologie Végétal.e
- M. B.
BRUN
. .."...~......."~............"
.....
Chimie Physique
- M. L.
GIRAL
....... ~..,.......1.."..." .........
Chimie Organique
- M. JP. QLIGNARD
....... .. ........ .I ................
Zoologie
- M. Ph.
VIALLEFONT ....... m..I...* ......................
Chimie
- M. A.
RA IBAUT
. . . . . . . I. . I. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Zoologie
- M. P.
VITSE
....... 3. . . . . I. . . /. . . II . . . . . . . . . . . . .
Chimie Minérale
-M. J .
GAIMAUD (E.N.S.C.M.:)
. . . . 8. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Chimie
-M. J .
GARCIA (1.U.T. NIMES) ......................
Génie Mécanique
- M. P.
LOUIS
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Géophysique Appliquée
- M. Cl.
BCCQUILLON
........ I......,..................
Hydrologie
- M. A.
DONNADIEU
..................
. ..............
Physique
- M. M.
LEFRANC
....... .. ....... SI ................
Mathématiques
- M. G.
MASCHERPA
..................
...............
Chimie
-M. C.
GQUT
............. ..I ................
Physique
- M. JP.
TRILLES (1.U.T.) ....... ..n..m ...............
Biologie Appliquée
-M. F.
HP.LLE
.......... ..U.....,........" .....
Biologie Vtigétale
- M. G.
BORDURE (1.U.T.) . /. ....... ..................
Génie Electrique
- M. JP.
NOUGIER
......... S..." ....................
Electronique
- M. M.
GCDRON
.................................
Ecologie Vtigétale
- M. L.
LASSABATERE (1.U.T.:) .. .... ..................
E.E.A.
-M. J.
LAPASSE-r (1.U.T.) ..... II .. ..................
Physique Mesure
Physique
- M. M.
AVEROUS (1.U.T.) I. . . . . a . "8, " . <I . . . . . . . . . . . . .
Physique Génie Elec-
trique
- M. G.
MAURY
.................................
Chimie
- M. G.
LOUPIAS
.................................
Mathématiques
- M. R.
BEN AIN (I.S.1.) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Génie Chimique et
Traitement des Eaux
-M. J.
CROUZET (I.S.1.) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Biochimie AppLiquée
- M. L.
CO'T (ENSCM) ...... I. .........................
Chimie
- M. JC.
CHEFTEL (I.S.1.) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Biochimie appliquée à
l'alimentation
- M. P.
JO'UANNA (1.U.T.) . .........................
Génie Civi 1
- M. H.
MATHIEU (I.S.1.) . s. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
E.E.A.

Professeurs Associés :
-
-
- M. M.
MICALI
.......................................
Mathématiques
-M.
H.
BILGER
.......................................
Physique
- M. G.
AUBERSON
.......................................
Mathématiques
Professeurs associés d'Université :
-
-
-M. L.
DAUZ IER
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Physiologie Animale
.. M.
GALZY
.......................................
Biochimie
.. M.
C.
MAURIN
.......................................
Biologie Animale
.. M. R.
SENOUILLET
......................................
Economie et Gestion
- M. E.
SERVAT
.......................................
Géologie
- M. C.
VAG0
.......................................
Biologie Animale
.. Mme M.
VAN CAMP0 .......................................
Biologie Végétale
- M. E.
VERDIER
.......................................
Chimie
.. M. F.
WINTERNITZ
......................................
Chimie
Maîtres de Conférences :
-
-
.. M. R.
HAKIM
.......................................
Mathématiques
.. M. F.
LAPSCHER
.......................................
Mathématiques
.......................................
.. MLe. M.
LEVY (I.U.T.1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Chimie
-- M.
J.
LAGARRIGUE (1.U.T.) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..".....rn.
Biologie Appliquée
- M.
CL.
DROGUE (I.S.1.) . . . . . . . ..rn................“.......
Hydrogéologie
-- M.
P.
GENESTE (E.N.S.C.M.)............................. Chimie Physique
Appliquée
.......................................
- M.
Y.
PIETRASANTA (E.N.S.C.M.) .........................
Chimie Appliquée
-- M.
B.
LEMAIRE (I.S.1.) .................................
Mathématiques Ap-
pLiquées Informatique
.......................................
.- M.
MI.
VALADIER
.......................................
Mathématiques
a- M.
JL.
ROBERT (I.U.T. NIMES) ............................
Génie Electrique
,- M.
a .
MAISONNEUVE
.....................................
'Mécanique
'- M.
R.
BRUNEL
.......................................
Physique
'- M.
M .
CADENE
.......................................
Physique

.. M. P.
DELORD
............................
Physique
.. M. A.
PA'/ IA
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Chimie
.. M. JM. BESSIERE
.............................
Chimie
.. M. JP. BARD
............................
Géologie
............................
.. M. P.
BESANCON (I.S.1.)
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Physiologie de la nutrition
appliquée à t'aLimentation
.. M. Y.
NOUAZE
.............................
Mathématiques
.. M. J.
PE'TRISSANS ........................
I.. ..
Chimie
.. M. JY. (;Ai
.............................
Chimie Analyti!que appliquée
.. M. C.
BENOIT
............................
Physique
.. M. H.
GIBERT (1.S.I.)
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Génie Alimentaire
.. M. A.
LIEGEOIS~ (I.S.1.)
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Automatique
............................
.. M. B.
TARODO DE LA FUENTE (I.S.I..). . . . . . . . . . .
Biochimie Appliquée et
Techniques des Matiéres
Alimentaires
a- M. Y.
ESCOUFIER
. . . . . . .I . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Informatique
'- M. A.
SANS
...... .I . .s ..... .m ..............
Psychophysiologie
<- M. G.
DURAND
...... . . ., ..... ., . ............
Chimie
.- M. B.
FILLIATRE
(I.S.1.) . . . . . . . . .s . . . . . . . . . . . .
Informatique et Gestion
'- M. JJ.
MACHEIX
. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Physiologie Végétale
'- M. P.
HINZELIN
. . . . . . . . .I . . . . . .s . . . . . . . . . . . . .
Génie Civil
'- M. CL.
BOKSENBAUM
...... I..., ....................
Informatique
<- M. G.
CAMBON CI.S.l.1 ..... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
E.E.A.
-M.
J.
FERRIE CI.S.1.) . . . . . . . . . . . . . . . . .I . . . . . . . . . .
Informatique
- M. E.
AKUTOWICZ
..................... ...........
Mathématiques
- M. CH.
HEBANT
.................... .I ..........
Paléobotanique
-M. J.
LANCELOl
...... I, ............ . ..........
Géophysique
- M. D.
AUVERGNE (I.S.1.) ..............
. ..........
E.E.A.
- M. B.
LEBLEU
............................
Biochimie
-M. C.
JOUANIN
............................
Physique
- M. M.
RIBES
............................
Chimie
- M. JP.
ROQUE
I.....,..................."
..
Chimie
- M. JL.
AUBAGNAC
...... ........................
Chimie
- M. CL.
ALIBERT
...... .......................
E.E.A.

- Mette H.
ASTIER
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..m
Physiologie Animale
- M. F.
ARTHAUD
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..mm
Géologie
- M. G.
ROY0
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..v
Chimie Organique -- Mesures
Physiques.
- M. PH.
FOUCOU
(I.U.T.).......................
Sciences Economiques

0) ma femme et
Si mes enfants

_ni VAW - PROPOS
Lorsqu’en 1978 je faisais part à Monsieur René TOURTE Chef de la
Division d’Agronomie de l’IRAT, alors en mission au SENEGAL, de mon intention
de p-réparer une thèse, cette idée rencontra son adhésion totale et il ne
m(anqua pas de me prodiguer ses encouragements. Des deux sujets envisagés :
relation entre phosphore et tolérance au froid, ou culture de ‘repousse,
Monsieur TOURTE par ses connaissances approfondies des problèmes agronomiques
et des besoins des pays en développement en général et du Sénégal en par-
ticulier, pour avoir vécu une bonne partie de sa vie dans ce pays, me con-
seilla de m’orienter vers l’étude de la repousse du riz. Il avait vu juste.
Aussi, je tiens ici à l’assurer de ma tres sincère reconnaissance et de mon
profond respect.
Il m’est agr6able
aussi d’adresser mes sincores remerciements 2
Mons ieur J. VELLY (IRAT 1, mon parrain pour la partie technique de mon tra-
vail , pour ses précieux conscils, ses recommandations, ses suggestions très
utiles dont j’ai tiré le plus grand profit et pour l’accueil très amical
dont j’ai été l’objet dans son laboratoire. Je lui témoigne ici ma profonde
gratitude et lui exprime mes respectueux hommages.
J’ai bénéficié de l’immense savoir scientifique de mon parrain,Madame le
Professeur PARIS de 1’ U.S.T.L., de la clarté de son raisonnement et de son
sens de la méthode. Le Professeur PARIS malgré ses lourdes C:harges universi-
t(aires, a bien voulu me consacrer une grande partie de son temps en effec-
tuant une mission au Sénégal pour examiner mon travail et me prodiguer ses
c80nseils, ses suggestions,
ses critiques très utiles qui
m’ont permis dlavancer ,très rapidement dans mon travail.

Elle a bien voulu d’autre part, m’accueillir dans son labora,toire.
Qu’elle veuille bien trouver ici le tanoignage de ma profonde gratitude
et lui exprime mes respectueux hommages.
J’adresse également mes sincères remerciements à Madame Nicole
MICHAUX-FERR’IERE
du laboratoire de Physiologie Végétale pour son aide
précieuse et pour m’avoir initié aux techniques d’auto-radiographie.
Je remercie aussi le Secrétariat de llI,bF.A.R.C. en particulier
Mademoiselle LAFORGE pour sa bienvaillante attention et son aide tr&s
précieuse.
Je ne saurais omettre tous ceux qui, à des titres divers m’ont apporté
leurs COnCOui5 et leurs encouragements
Dr.
ENYT, Chef du Département de la Recherche pour ses encouragements
et i9 travers lui l’Association pour le Développement de la rizicul-
ture en. Afrique de l’Ouest (A.D.R.A.O.).
M.
H. ‘VAN BRANDT, Chef du Projet Spécial ADRAO dont le concours m’a été
particulièrement prkieux pour le début de mon travail en me faisant
bénéficier d’une aide belge pour mon premier voyage à Montpellier.
Dr
KER, pour sa sollicitude et son attention à mon égard et à travers
lui, le C.R.D.I. qui a bien voulu m’accorder la bourse.
M.
GORDON MACNEIL, auprès de qui j’ai toujours trouvé une disponibilité
à mon ZSgard.
M.
Mamadou SONKO, Directeur du Centre de Recherches Agricoles de Richard-
Tell , pour ses suggestions et encouragement:s .

M.
Gora BEYE, Directeur du Département Agro-bio, qui a bien voulu me
faire bénéficier de son expérience et de ses suggestions.
RI .
J. HUBERT, Projet Mécanisation pour ses suggestions en ce qui concerne
les problèmes économiques.
Mne
SONKO née Fatou BADIANE, dont le concours m'a été particulièrement
très précieux pour la dactylographie de mon manuscrit,,
Mes collaborateurs, W. Ibrahima DIOP, Baye Salif DIACK, MBaye SALL et
Atab SONKO, qui m’ont toujours apporté un concours inestimable dans la con-
duite de mes essais.
Je dois la réalisation matérielle de ce texte à Mesdemoiselles Corinne CALVO,
Chantal COULON, Mesdames Christiane CARRERAS et Janine CAMMAL, de l’IRAT/
GERDAT (Montpellier), que je remercie vivement.
Enfin je dédie cette these à ma femme et à mes enfants, auprès desquels j’ai
toujours trouvé un soutien, des encouragements et de la compréhension.

I N T R O D U C T I O N
La repousse en rizi.culturc, SC refère 3 la seconde génération
de -vég&ation du riz (0. Sativa L.) qui se produit après la récolte de la
première culture . L’exploitation de cette repousse à des fins économiques
ne s’est pas généralisée.
Elle se pratique sur une petite échelle dans certains pays, no-
tanment en Asie, (EVANS, 1957 ; NAGAI, 1959) en Inde, aux Etats-Unis (WATT
et :BEACHELL, 1960) .
Au cours de ces dernières années, un accent particulier est mis
sur les moyens propres à augmenter la production du riz par l’utilisation
de variétés à haut potentiel de rendement, d’engrais, d’insecticides, d’her-
bicides et de pratiques culturales appropriées. La repousse serait une des
variantes des pratiques agronomiques qui pourrait contribuer à donner une pro-
duction additionnelle sans grands frais pour le paysan.
La maitrise complète de l’eau en perspective avec la construction
envisagée de deux barrages sur le Fleuve Sénégal, offrira d’énormes possi-
bilités rizicoles aux trois pays riverains, (Sénégal, Mali, Mauritanie).
C’est dans ce cadre que les efforts de recherche sont déployés afin de débou-
cher sur des solutions 3 même de valoriser le travail des riziculteurs et les
investissements couteux nëcessaircs à la réalisation de péri.mètres hydro-agri-
coles avec maitrise totale de l’eau.
La repousse est envisagée dans ce cadre comme une alternative possible dans un
système de double voire triple récolte par an.
Le travail exposé ici a été effectué d’une part, en ce qui concerne
les essais au champ, à la station de recherches agricoles de Richard-TO11
(Institut Sénégalais de Recherches Agricoles) dans le cadre du Projet ADRAO
(Association pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l’Ouest).

H I S T O R I Q U E
Les quelques travaux consacrk ri l’étude de la repousse du riz
ont permis de mettre en êvidence un certain nombre de faits > mais n’ont
pas pour autant amélioré fondamentalement nos connaissances sur cette ques-
tion.
Les premières études sur la repousse du riz ont débuté en 1927
avec les travaux de JOHN. Par ailleurs, GUPTA et MITRA (1948), ont montre
sur 170 lignées observées que le pouvoir de repousse du riz est une caracté-
ristique variétale.
Des résultats similaires furent obtenus par d’autres auteurs, (RAMLAH, 1937 ;
YANG, 1940 ; SZOKOLAY, 1956 ; HERNAEZ, 1958 ; GARCIA, 1963 ; BALASUBRAMANIAN,
et al, 1970).
&ette différence variCtalc d’aptitude 5 la repousse se traduit par une dif-
férence de rendement.
Les variétés à cycle long posséderaient une plus grande capacité
de repousse (HSIEH, KAO et CHIANG, 1964). PRASHAR (1970a) indique que la
différence dans les rendements de la repousse est dûe à une différence va-
riétale et au potentiel de productivité de la variété.
Les travaux de YANG et al., (1958), mettent en évidence que le
nombre de bourgeons, leur capacité de survie, leur distributi.on et leur ca-
pacité de différenciation à donner des talles varient en fonction de la va-
riété. Les variétés à cycle court (100 jours) avec de longues graines et
une bonne aptitude à donner des reprises végétatives sont considérées comme
meilleures pour la pratique de la repousse du riz, (EVATT. et BBAGHELL, 1960).
SARAN et a1 (1952), obtiennent de meilleurs rendements en récoltant
la première culture à une hauteur égale à celle de la moitié des plants de
riz. MAGALIT et SERANO (l957), SARAN et al., (1969) mentionnent que la hau-
teur de coupe a un effet sur le rendement et ce résultat est confirmé par
REDDY et PAWAR (1959) . HSIEH et YOUNG, (1959), trouvent une corrélation entre
le nombre de talles de la repousse et la hauteur de coupe et montrent que le

-2-
taux de reprise ,végétative à différen.tes hauteurs de récolte (24, 15 et
6 cm) est respectivement de 89,1, 80,6 et. 71,9 pour cent. GRIST (1965),
note qu’une hauteur de coupe de 30 cm donne les meilleurs résultats. PRUXAR
(19’7Oa) trouve que les rendements de la repousse sont meilleurs en récoltant
le riz à ras du sol et à ce niveau de coupe, il obtient des rendements supérieurs
à ceux de la première culture. SANCHEZ et CHE%NEY (‘1973), rapportent qu’en ré-
coltant à 15 cm, les rendements sont meilleurs. ISHIKAWA, (1964) , BALASUBRAMANIAN
et ‘al., (1970) notent que la hauteur de coupe n’a aucun effet sur le rendement.
La récolte de la première culture au moment opportum et une bonne hau-
teur de coupe appropriée candi tionnen t 1 e succès dle la prat.ique de la repousse
(PARAGO, 1963:) . SZOKOLAY (1956)) préconise de récolter la première Culture à
la maturité complète et au moment oi1 les bourgeons des repousses commen.cent à
pousser. Mais d’autres auteurs trouvent que la meilleure période de récolte se
situe au moment c’ù les chaumes sont encore verts (SAR4N et al., 1952 ; PARACa,
1963 ; GRIS?‘, 1965). NAGAI (1959:), BALASUBRAMANIAN et al., (1970), notent que
la meilleure période de réco1t.e se situe avant la ,maturité complète de la pre-
m.ière culture.
Plusieurs auteurs ont mis 1. ‘accent sur 3. ’ importance d’une application dle 1 ‘en-
grais azoté avant. ou après la récolte de la première culture, (YANG, 1940 ;
YANG et a1 . , 1958). HSIEH et YOUNG (1959) 2 notent que l’apport de phosphore
et de potasse n’a. aucun effet sur le rendement de la repousse,
ce qui est
confirmé -par les travaux de MENGEL et a1 ., 1978b par contre l’application de sul-
fate d’anunonium (100 kg x ha -‘) à la première culture 14 jours avant la ré--
colte, çlo~c: lieu à une augmentation de 10 pour:cent du nombre. de talles de la
repousse, mais entraine cependant une diminution du rendement de la première ré-
c.0lt.e. L’apport d’azote augmente le rendement de la repousse (SZOKOLAY, 1956 ;
YANG et al. Y 1358 ; NATTAN et EXAlT, 1958 ; REDDY et PAWAR, 1959 ; PARAGO, 11963 ;
ISHIKAWA,, 1964 ; BALASUBRAMANIAN
et al., l970 ; ME:NGEL et al., 197&.
Lorsque 1. ‘azote et les lydrates de carbone ne sont plus transfiirés des
feuilles et de la tige vers la p,anicule,
du fait dle conditions défavorables !,
le dléveloppement:
de nouveaux bourgeons latéraux est manifestement induit.

-3-
(TAKASHI et a1 . , 1956 ; F4tJRAYAMA, 1957 ; TANAKA, 1957 ; SATO, 1959).
BALASUBRAMANIAN et a1 . , (1970) observent que l’apprt de l’azote et la
hauteur de coupe n’ont aucun effet sur la hauteur de la repousse.
La maturité des repousses de la base est également plus longue
que celle des repousses des noeuds supérieurs (SARRE et al., 1952
NAPAN et EVATI’, 1958 ; kVATT et BEACHELL, 1960). Mais si SARAN et a1 (1952),
trouvent que cette maturité est irrégulière et le remplissage des graines
faibles, d’autres auteurs pensent au contraire qu’elle est plus homogène
que celle des pousses supérieures (EVATT 1958 ; EL’ATT et BEACHELL, 1960 ;
DISHMAN, 1961 ; PARAGO, 1963 ; SANCHEZ et CHEANEY, 1973).
La hauteur des plants de la première culture est supérieure à cel-
le de la repousse (JOHN - 1927 ; REDDY et PAWAR, 1959 ; HSIEH et a1 . , 1964 ;
BALASUBRAMANIAN et al., II 970). Par contre, MAGALIT et SERANO (1957)) observent
que la hauteur de la repousse est comparable à celle de la première cultu.re.
Par ailleurs, de nombreux auteurs ont mis l’accent sur la nécessi-
té de contrôler le régime de l’eau au cours de la croissance de la repousse
(H!jIEH et YOUNG, 1959 ; PARAGO, 1963). La capacité de reprise végétative a
&$ améliorée en retardant l’irrigation de la parcelle de 6 jours après la
récolte (PRASHAR, 1970b). Cet auteur note d’autre part qu’au delà de cette
période, la capacité de -reprise est réduite et signale par ailleurs une cor-
rélation significative entre la hauteur de coupe et la date d’irrigation.
Le retard de la mise en eau de la parcelle 4 à 6 jours après la récolte a
surtout bénéficié aux reprises de la base.
MENGEL et LEONARDS (1978c),trouvent au contraire qu’en irrigant
la parcelle aussitôt ap&s la récolte de la premi@re culture, ils obtiennent
de meilleurs résultats par rapport à l’apport intermittent de l’eau tout jus-
te pour maintenir l’humidité du sol.
La plupart des réponses apportées à certaines questions posées
par la pratique de la repousse sont contradictoires. Notre travail a pour
but, d’une part d’apporter une contribution à la recherche de réponses à

-. 4 -
certains aspects fondamentaux du ,problème,
d’autre part d’étudier les as-
pec:ts pratiques de la culture de repousse $en conditions de maitrise totale
de l’eau.
MATERIEL ET TECHNIQUE
A II --
MATERIEL VEGETAL.
La v.ariété KN-lh-350 tolérante au froid originaire d’Indonésie
a (Sté utilisée pour l’étude de la repousse, Celle-ci possède un bon poten-
tiel de rendement et de repousse. Ses caractéristiques sont les suivantes :
hauteur 110 cm, cycle : semis - maturite 12:O jours. Ses qualit& organolepti-
que:> sont assez bonnes.
B . a-
SOL.
Le sol utilisé est un “faux Hollaldé” (sol vertique très répandu
dans la Vall8e) à teneur en argile variant entre 40 et 50 % et dont les teneurs
en N et. P total sont respectivement de 0,4 à 0,7 %” (N) ; 0,3 à 0,s %O (P205)
et: 0,54 meq/lOO g (K20) ; le PH est de 6,:3,,
C.-
PREPARATION DU SOL.
La préparation du sol est faite généralement. pour tous les essais
de la même ,façon ; labour au “rotovator” suivi d’une mise en eau de la parcel-
le. Celle-ci est. drainée 48 heu-res après, afin de stimuler la germination des
mauvaises herbes. A la levée de celles-ci, on procède à un premier passage du
motoculteur qui est suivi par wn dernier hersage 15 jours après, pour la mise
en boue et le planage de la parcelle.
D . -’
D1SPOSITI.f: EXPERIMENTAL.
Nous avons utilisé dans cette étude deux: dispositifs expérimentaux :
le dispositif en blocs complets de Fisher et le split-plot. Le premier a été le
plus amplement utilisé, dans tous les essais non fac.toriels. Il est caractérisé
par des blocs de grandeur Cgalc. Ces derniers sont subdivisés en parcelles

- j -
BLOC I
BLOC II
BLOC III
-. - - -
- - - -
- - - -
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
-. - - -
- - - -
- - - -
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
-. - - -
- - - -
- - - -
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
-. - - -
- - - -
- - - -
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
-. - - -
- - - -
- - - -
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
N
-I - - -
- - - -
- - - -
k
t
t
t
t
t
t
t
t
H
H
H
H
H
H
H
H
H
H
H
H
SCHEMA 1: DISPOSITIF EN “SPLIT - PLOT“
H: Hauteur de coupe
N: Azote

-6-
élémentaires pour correspondre à une série C:omplète des traitements. Le prin-
cipal avantage de ce dispositif est qu’i.1. reduit l’erreur expérimentale grâce
au système des blacs.
Le dispositif en split-plot est essentiellement utilisé dans les
essais factoriels (quand l’objectif assigné est d’&.udier la relation entre
deux variables) . Ce dispositif est caractérisé par une grande parcelle appelée
principale dans laquelle une des variables est assignée. La parcelle principale
est. subdivisée en petites parcelles appelées élémentaires. Le nombre de ces par-
cell~es élémentaires doit correspondre au nombre de valeurs différentes de la
Seco:nde variable. L’utilisation de ce dispositif engendre deux niveaux de pré-
cisilon : un, pour la parcelle principale et l’autre pour la parcelle élémentaire.
Le :niveau de précision est moindre dans la princip.ale que dans la parcelle élé-
mentaire c’est à dire de petites différences parmi les traitements peuvent être
détectées dans les parcelles élémentaires. Le schéma 1 illustre ce dispositif.
Nous préciserons à chaque fois que le besoin se fera sentir les conditions expé-
rimentales spécifiques à chaque essai*
E.-
S E M I S .
Les semences de riz sont semées en pépinières sur des planches de
forme rectangulaire de 1,50 m de large. Le repiquage des plants a lieu 18 jours
apr’ès le semis. Celui-ci est effectué à l’aide de planches en bois et de ficel-
les sur lesquelles est matérialisé l’espacement désiré. En hivernage les plants
sont repiqués à 25 x 25 cm pour compenser le faible éclairement qui pourrait se
prolduire en cette période pluvieuse. Par contre, en saison sèche où 1 ‘éclaire-
ment est suffisant, cet espacement est ramené à 20 x 20 cm. Le nombre d.e brins
utilisé vari.e entre 2 et 3 par poquet.
F.-
APPLICATION DE L’ENGRAIS.
Pour la culture principale, il a été appliqué une fumure complète
N E) K aux doses suivantes : 150 -- 60 - 60 kg à l’hectare respectivement. L’azo-
te a été appliqué en fractionnement comme suit : (1) ~40 pour cent de la. dose

- 7 -
10 jours a.près repiquage, (2) 30 pour cent au tallage maximum, 13) 30 pour
cent à 1’ init.iation paniculaire. Ce mode d’apport de l’engrais azoté tient
au fait que pendant la période de croissance du riz, des pertes importantes en
N par lessivage ont lieu en riziculture irriguée dans la Vallée. Le phosphore
et la potasse sont apportés en une seule application avant le repiquage. Les
sols de la Vallée sont assez pourvus en ces deux éléments.
En ce qui est de la culture de repousse, les doses de l’engrais azo-
té appliquées ont varié en fonction des traitements : 30 (minimum) à 150 kg
(maximum) à l’hectare). Le phosphore et la potasse n’ont pas été apportés à
la ‘culture de repousse. L’apport de ces éléments à la première culture se ré-
vèle suffisant pour entretenir la deuxième. L’application de l’azote est faite
aussitijt après la récolte de la première culture, sauf dans le cas de l’étude
de l’influence des dates et méthodes d’application de l’azote où nous avons
utilisé la méthode de fractionnement de la dose unique apportée (150 kg N x ha”
et par traitement) de la façon suivante : (1) 0 kg N x ha -’
témoin (Tl ) ;
(2) 1010 % d’apport de la dose de N aussitôt après la récolte (TZ) ; (3) 50
pour cent de la dose de N aussit6t après la récolte et 50 pour cent au tallage
(T3) ; (4) 50 pour cent de la dose après la récolte et 50 pour cent à l’ini-
tiation paniculaire/floraison (T4) ; (5) 60 pour cent de la dose de N aussi-
tôt après la récolte, 40 pour cent ci l’initiation paniculaire/floraison (T5) ;
(6) 40 pour cent de la dose de N aussitôt après la récolte, 60 pour cent Zi
l’initiation paniculaire/floraison (T6). Nous avons apporté à la repousse étu-
d.i& e:n serre dans les pots, 2 g de perlurée et 1 g respectivement de super-
phosphate et de chlorure de potasse avant le repiquage dans chaque pot en plas-
tic de 10 1 de contenance. Pour tous les essais l’azote a été apporté sous for-
me ‘de perlurée (46 %),
le phosphore ,
la potasse sous forme de superphospha-
te tri:ple (45 %) et de chlorure de potassium (60 %) respectivement.
G.-
IRRIGATION DES PARCELLES.
L’irrigation des parcelles est faite régulièrement à la demande.
L’eau est fournie à l’aide d’une pompe installée sur le bord du marigot.
Celle-ci arrive au niveau des parcelles par un système de canalisation souter-
raine. Les quantités d’eau fournies peuvent être connues grâce à des compteurs

-. 8 -
à eau placés en bout du système de canalisation.
H.-
RECOLTE.
La récolte de la première culture est faite à la maturité.
Le terrain est Crainé quelques ijours avant la récolte pour ne laisser
qu’une humidité résiduelle négligeable.
I.- HAUTEUR DE COUPE.
Les différentes hauteurs de coupe adoptées sont de quatre ni-
veaux : (1) 0 cm ; (2) 5 cm ; (3) 15 cm ; (4) 25 cm.
Avant la récolte les niveaux de coupe sont matérialik à l’aide de repères
en bois et la première culture est récoltée à l’aide de ceux-ci.
J 1-1
COLLECTE DES DONNEES.
1
- Reprise vegétative.
Le,nombre des reprises végétatives est déterminé par 24 heures.
Le comptage a diibuté un jour après la r6co:lte en considérant individuelle-
ment les noeuds suivant leur position sur la tige. Les repousses de la jour-
n6e précédente déjà dénombrées .sont repBrées à l’aide d’un marqueur rouge.
Ainsi, les .nouvelles reprises sont facilement identifiées. Cet essai est ré-
pf5té six fois.
2 - Hauteur des plants.
Les hauteurs sont mesurées une fois par semaine pour suivre l’é-
volution de la hauteur des plants au niveau de chaque noeud (étude en serre).
La technique consiste à prenclre la hauteur de la base du plant à 1 fextr6mité
de la feuille la plus haute. Les plants de riz au ch.amp sont mesurés de la mê-
me façon.

- 9 -
3,
-
Index de la surface foliaire.
Nous avons choisi au hasard, 6 poquets par parcelle et par traite-
ment. De chaque poquet, nous avons pris le talle le plus haut et mesurer la sur-
face foliaire des feuilles de ce talle à l’aide d’un appareil “Li-3000 Area Meter”,
ensuite ces feuilles sont arrachées, séchées puis pesées. On procède de la mê-
me fal;on pour les feuilles des autres talles restants.
4
- Cycle 50 pour cent de floraison et maturité.
La date de floraison est prise au moment où 50 pour cent des plants
de la parcelle ont fleuri. Le cycle du riz à 50 pour cent de floraison est très
u.tilisé du fait qu’il est moins soumis aux conditions climatiques. La date d.e ma-
turite est prise quand 80 à 90 pour cent des graines sur la plante sont mûres.
5 - Rendement en grain et paille.
Il est pris sur une aire de récolte de 10 mètres carrés puis ramené à
1’ hectare. Le taux d’humidité des graines est déterminé avant pesage. Le calcul
des rendements se fait sur Pa base d’un taux d’humidité de 14 pour cent.
6 - Taux de stérilité.
Il est déterminé à partir de 12 poquets par traitement et par répéti-
tion. Ces poquets sont égrenés puis on sépare les graines pleines des vides. Le
nombre des graines pleines et vides est compté séparement à l’aide d’un compteur
à grains,,
7
- Calculs statistiques.
Nous sommes passés par deux étapes pour le calcul statistique des ré-
su1 tats ::
‘1 .
Calcul de la variante. Cette première étape permet d’établir s’il y a
une différence significative entre traitements en utilisant le test F
de Student.

- 10 -
2,. Si :Les Gffikences sont significatives, nous comparons les résultats
par la méthode de la plus petite différence significative ou par cel-
le de Duncan (Duncan’ s multiple test range) .

- 11 -
E X P O S E
DES
R E S U L T A T S
PREMIER CI-WITRE
l3~lXT DE LA 1 WTEUR DE COUPE SUR C$JELCJ.JES CARACTERISTICJJI~S
DES REMJSSES.
w.-e ___-_.---- -_--_----------------- m-m --v-w----------- ---------_-------
Avant d’aborder l’e?cposé des résultats de cette étude, il nous sem-
b:Le opportun de rappeler sommairement les principales caractéristiques moypho-
logiques de la tige de riz. Celle-ci est constituée d’une série de noeuds et
d’entre-noeuds. Les noeuds portent les feuilles et les bourgeons axillaires.
Ces derniers s’insèrent au niveau de la base de pulvenus (partie épaisse du
noeud) et sont protégés par la base de la gaine foliaire. Les entre-noeuds
d’une tige varient en longueur : leur distance augmente de la base vers le
sommet et le plus long est, le dernier qui peut at.teindrc 10 li 40 cm. La hauteur
de la tige est déterminée par le nombre d’entre-noeuds, variable selon les
variétks. Cette structure morphologique de la tige est illustrée par les Fi-
gures 1 et 2.
1.1. : EFY?EX; COMPARKS DE LA HAUTEUR DE COUPE SUR LaA REPRISE VEGETATIVE.
Une bonne reprise végétative après la récolte de la première cul-
ture constitue un des facteurs essentiels conditionnant le succès de la cul-
ture de repousse. La connaissance de la manière dont l’évolution de la repri-
se vég6tative s’effectue après la récolte est primordiale. Cette Etape corres-
pond en effet à la période du déterminisme et à la mise en place des orga-
nes végétatifs de la seconde culture. Les travaux de certains auteurs sur :Le
sujet ont montré que, la hauteur à laquelle la première culture est récoltGe,
à une incidence sur le ta1 lage de la repousse (SARAN et PRASAD, 1952 ; HSIIEH
et E’OUTVG, 1959). D’autres, par contre, ne trouvent aucune influence notable
de la hauteur de coupe sur la reprise végétative (ISHIKAWA, 1964 ; BALASUBM-
MA!!lAN et al., 1970).
Cette partie est consacrée à l’étude de l’évolution des reprises v$-
gétatives des différentes hauteurs de récolte de la première culture afin de
determiner l’influence de la hauteur de coupe sur cette reprise et de savoir
si 1-a façon dont cette évolution s’effectue ne serait pas un facteur de diff&
rencintion des résultats de la culture de repousse. En effet, les observations

+- Gaine folioire
Nœud -
11
Entre-nceud
\\
Y
Naud
-TaIle secondairs
FIGURE 1: PAMES D’UN ‘T’ALLE DE RIZ (SOURCE IRI31

- 13 -
FIGURE 2: STRUCTURE D’UN lAl.LE DE RIZ

- 14 -
faites au niveau des différents noeuds de 1.a tige montrent que ceux-ci n’ont
pas tous une aptitude à donner dos rejets. IA capacité de repousse est plus
importante 5 la ba.se et décroit au niveau C~C,..-T noeuds supérieurs pour devenir
nul au dernier (PRASHAK, 1970a,b)Les différe::ltes hauteurs de récolte que nous
avons adoptées, permettent d’étudier indi.vilh~ellement le fonctionnement des
noeuds sur la tige . La coupe à ras du sol. ((3 cm) isole les noeuds de base des
autres noeuds. Celle à S un isole également :Le plateau de tallage du reste.
I:n augmentant de 10 cm la hauteur de rkolte !, on englobe d’autres noeuds po-
tentiels. Le .fonct.ionnement de ces différents noeuds est examiné ci-aprtis.
P.l..l. : REPRISES E!J’IANMJT DES NOEUDS IWERlXURS~
Les résultats obtenus, il1ustriS.s par les Figures 3-1, 2, 3 et 4
montrent une I6volution différente de la reprise au niveau des hauteurs de cou-
pe. E:n effet, cell.e-ci est caractléristique pour la coupe à ras du sol (fig. 3.1) ;
elle a cette particularité d’atteindre un pic très rapidement dès le deuxième
jouT après la récolte, ensuite le nombre de nouveaux rejets diminue puis de-
vient nul dès le @me jour. Cet arrêt de la .reprise végétative semble s “e.xpli-
quer par le fait. que la mise en eau étant intervenue un jour après la coupe
aurai.t mis fin à. 1-a reprise normale de la végétation à cette hauteur de coupe.
Le -recouvrement des chaumes par l’eau crée des conditions d’anaérobiose dont
la persistenke devrait affecter la survie des bourgeons potentiels. Peu de va-
ri&& de riz supportent une submersion de llongue durée. Nous avons note par
ail.l.eurs, un débu;:. de pourrissement en surface des chaumes. L’effet combiné
de ;::E:S deux facteurs serait probablement ,? 1 ‘origine de la diminution de la
capacité de reprise vcgétative. Cette hypot.hGse est étayée par les résu:Ltats
d’un essai. mis en place en serre dans des pots. Nous avons adopté une seule
hauteur de coupe (0 cm) et des dates de mise en eau différentes comme i:ndiqué
dans le tableau 1 ci-après :

- 1s -
12s 0
0 25
z
z!
=
s 15
03
2
ob,o
ISCm
2 -15
/
\\ O-O
P
~-~.,,.,‘p-:-
1
2345678910
Joun -
FIGURE 3: Evolution journalibre des repousses des nsuds
de la base b daférentes hauteurs de coupe.

-- 16 -
‘IAABLEAU 1 :
-
-
-
- Effet de la date d’irrigation sur la reprise végétative du
riz à 0 cm de hauteur de coupe.
(1) :
Moyenne de quatre répétitions (bloc complet de Fisher)
* :
Les chiffres suivis par la même lettre ne sont pas significativement
différents.
r-
----
--
1
Date de la première irrigation
Nombre de rejet par paquet (1)
f
après la récolte
i
-1_-
---v
Irrigation continue (témoin)
2 c*
Sol maintenu humide
4 b
2 jours
5 b
4 jours
5 b
6 jours
7 a
8 jours
5 b
---
-----
--
E.S.
1.19
cv ( % 1,
25.5%
Il ressort de ce ta.bleau qu’une mise en eau 6 jours après la ré-
colte favorise significativement. la reprise végétative alors que 1 ‘irrigation
continue à un effet contraire. Nos résultats corroborent ceux de PRASWR (1970),
qui obtient une ‘bonne reprise v6gétative en retardant de six jours la mise en eau
de la parcelle. 1Jn contrôle judicieux de la mise en eau pour les hauteurs de cou-
pe situées juste après le plateau de tallage parait-être essentiel pour une
bonne reprise végétative.
A 5 cm de hauteur de coupe, 1 ‘évolution de la reprise végistative
a une allure différente de ce.lle constatée à 0 cm ; le maximum des reprises ap-
parait quatre jours après la récolte de la première culture (fig. 3-2).

- 17 -
Les courbes d’évolution des reprises du plateau de tallage à 15 et 25 cm
de hauteur de coupe sont mieux &Parties dans le temps qu’à 5 cm (fig. 3-3 et 4).
Le max- de repousse est atteint trois jours après la coupe et faiblit
progressivement. La reprise atteint son terme dix jours après la récolte de
la première culture.
I.1.2. : REPRISES F+?ANANT DES AU'I'KES NOEUDS.
En examinant la courbe de l’évolution journalière de reprise
des noeuds d’ordre supérieur (figure 4), c’est à dire de ceux situés au-des-
us du plateau de tallage, on constate que celle-ci est étalée dans le temps.
La reprise végétative la plus importante se situe quatre jours après la rtkol-
te de la première culture et ne s’affaiblit qu’une semaine après.
I . “i .3 . : REPRISES VEGETATIVES DE W PL,ANTF ElNTIEBE.
La figure 5,-l illustre l’évolution journalière des reprises de
.la plante entière au niveau des quatre hauteurs de récolte.
On constate qu’à tous les niveaux de hauteurs de coupe, la reprise végétati-
ve journalière maximale est très précoce et elle l’est d’avantage au niveau
des Flants coupés à 0 cm. Le mcucimum à cette hauteur de coupe apparait deux
jours après la récolte et: se r6dui.t fortement par la suite. Ceci a une im-
plication pratique très importante. Le total moyen cumulé du nombre de rejets
est représenté par la Figure 5-2. A 75 cm de coupe, le nombre total moyen de
repousses est le plus important suivi respectivement par les hauteurs de coupe
à ‘15 et 5 cm. Cette différence en nombre total de repousses des differentes
hauteurs de coupe e,xplique sans doute en grande partie la différence des ré-
sultats selon les auteurs ayant travaillé dans ce domaine. En effet, certains
auteurs ont établi des corrélations entre les hauteurs de coupe et les résul-
tats en repousse (MUALIT et SERANO, 1957 ; ShRAN et al., 1952 ; HSIEH et
YOIJNG, 1959 ; REDDY et PAWAR, 1959) . La cli l‘fcrence des valeurs trouvées tient
au fait que plus la hauteur de coupe est importante, plus il y aura de noeuds
potentiels capables de donner des repousses.

- 1s -
43 ,ts
EEz 5
?? .
1
2
3
4
5
6
7
6
9
10
,( 2 3 4 5 6 7 6 9 10
FIGURE 4:E:volution joumalibre dles repousses des nœuds supétieurs

- 19 -
0
_
z
t s-
E
- o - - o -
z
I
2
3
4
5
6
7
0
Jours -
FIGURE 5.1 :Evolution joumali&e du nombre total de repousses
h des hauteurs infbrieures et sup&ieures de coupe.
25 cm
15 cm
5 c m
Ocm
FIGURE 5.2 : Nombre total des repousses b chaque hauteur de coupe

- 20 -
1.1.4. : DISCUSSION.
Les r6sultats que nous avons obtenus révèlent des différences
de fonctionnement des noeuds suivant leur position sur la ,tige. Les noeuds
de .la base fonctionnent mieux dans les plants coupés à 5, 15 et 25 cm quIà
0 (cm bien qu”ils soient immergés.
En. effet, la reprise végétative au niveau dte ces noeuds est la plus importan-
te en milieu irrigué alors qu’a 0 cm dans les mêmes conditions, celle-ci
s’avère amoindrie. Ce résultat s’explique s,ans doute par le fait que la pré-
sence de lacunes aériférées au niveau des hlauteurs supérieures, favorise la
fourniture de 1Wygène indispensable à la survie des bourgeons. Les évolutions
des reprises au niveau de ces noeuds en fon.ction du temps, marquent un maxi-
mum très préc:ocement cependant qu’à 0 cm, celui-ci est plus prématué. :PRASHAR
(1970 a),obser-vant 1 ‘activité des différents noeuds, avance que le quatrième
noeud à partir de la base apparait. être le plus actif au point de vue .reprise
végiStati\\re. Le talle de ce noeud. apparait au bout de 7 à 8 jours, celui du
troisième au bout de 12 à 15 jours alors. que les bourgeons nodaux de la base
apparaissent 19 9 22 jours plus tard.
Celtlte chronologie de 1 ‘évolution de 1 ‘activité de reprise végétative des dif-
férents noeuds, rapportés par cet auteur n’est pas vérifiée par nos ré.sultats.
L’knission de rejets par la plante ne semble pas, sur la base de nos o’bserva-
tions prédétermi:née suivant la position du noeud encore moins chronologique-
ment fi.xée dans 1m ord.re établi. Tous les noeuds peuvent émettre des rejets
simultantiment;
certes avec des éc:arts d’émission plus ou moins importants d’un
noeud à un autre, mais’ pas aussi. espacé que le rapporte PRASHAR.
En effet., d’après cet auteur, il se passe 19 à 22 jours entre
l’anission ‘du rejet du quatrigme noeud et celle des noeuds de base. Dans nos
exp&iences cependant on a vu que l’activité de reprise commence tôt, et ce-
ci indépendemment de la position des noeuds. Les figures 3 et 4 montre:nt dé-
;jà une reprise d’activités dès le jour suivant la rkolte.
AUBIN (1979), rapporte que plus on se rapproche du plateau de
tallage .plus l’anission des bourgeons est tardive, La sortie des rejets au
niveau du plateau de tallage ne peut-être retardée que si c.elui-ci se situe
ii une ce.rtai.ne profondeur du :>ol et généralement cette reprise est masquée

- 21 -
par la paille de la première culture si l’émission des bourgeons au ni-
veau du plateau a lieu à l’int&ieur de l’ancien paquet. L’étude de l'ac-
tivité de reprise végétative des noeuds suivant leur localisation sur la
tige est délicate du fait de l’extrême rapidité avec laquelle l’émission de
rejets s”effectue. Les observations au champ peuvent difficilement fournir
les informations recherchees. Une telle étude exige une présence quasi-per-
manente sur les lieux, et une méthodologie appropriée. La densité de semis,
l’éioignement des lieux, I.a dispersion des parcelles dans un essai au champ,
rendent difficile l’appréhension du moment au cours duquel les sorties des
bourgeons ont lieu sur tel. ou tel noeud. L’étude en serre semble mieux ind:iquée
que les observations au champ.
1.1.5. : CONCLUSION.
Nos résultats ont mis en évidence que la hauteur de coupe de la
première culture influence la reprise végétative :
a.
- Les noeuds de la base fonctionnent mieux dans les plants coupés à 5 - 15
ou. 25 cm qu’à 0 cm. La mise en eau précoce au niveau des plants coupés à 0 cm
semble nuire au bon fonctionnement des noeuds du plateau de tallage. Alors que,
pouir les plants coupés à 5 - 15 ou 25 cm, la présence des tiges de la première
culture possédant des lacunes aEriférés pour le passage de l’air assurerait sans
doute une meilleure activité.
b. - Les hauteurs de coupe à 15 et 25 cm ont plus de repousses que les autres
à cause de la présence de plusieurs noeuds.
C .
- Dans tous les cas, lie nombre de repousses atteint son maximum très rapide-
ment après la récolte.
1.2. : RELATION ENTRE HAUTEXJR DE COUPE ET CROISSANCE.
SARAN et al, (1952), rapportent que la croissance des noeuds infé-
rieurs est plus longue C~IE celle des autres noeuds. PRASH4R (1970)) note que

- 22 -
le taux de croissance des noeuds de base est kférieur à celui des noeuds
supérieurs. I?ar ailleurs, 1 ‘influence des niveaux de récolte sur la hauteur
des repousses n’a pas été, à notre corwissance, étudiée suffisamment . Nous
avons par conséquent orienté nos recherches sur la croissance des repousses
en vue de determiner les principaux traits de croissance suivant leur locali-
sation sur la plante.
1.2.1. : CROISSANCE
DES REPOUSSES DES NOEZJDS INFERIEURS.
Le taux de croissance des repousses des noeuds de base est illus-
tré par la figure 6 pour chaque niveau de récolte. La croissance des repousses
de la hauteur de coupe à ras du sol (0 cm) est plus régulière que celle des re-
jets de base des hauteur supérieures de récolte. Son amplitude est moins grande
pendant les deux premières semaines, puis reste supérieure à celle des autres
pour le reste de la période de croissance (figure 6-l). Cette tendance se main-
tient après huit semaines.
A 5, ‘15 et 25 cm de hauteur de coupe, le taux de crois-
sance des reijets des noeuds inférieurs est très rapide dans la première semai-
ne après la récolte. Celui-ci est cependant plus prononcé à 5 cm. Entre les
repousses, de base à 1 5 et 25 cm, les différences dle croissance sont faibles
(fig. 6-Z., 3 et 4). Il y a une analogie de croissance entre ces repousses.
L’arrêt de croissance des rejets à ces trois hautaurs de coupe est plus préco-
ce qu’à 0 cm. Il est intervenu au même moment. Par ailleurs, l’évolution des
hauteurs de ces repousses, à différents niveaux de récolte est variable suivant
les coupes. Chaque niveau de hauteur de coupe imprime à ses repousses un carac-
tère particulier d’évolution. La fig. 7 montre en fait des vitesses de croissan-
ce hebdomadaires. Or, on voit que durant les quatre premières semaines ce sont
les coupes faites à 5 cm du sol qui permettent d’obtenir les plus grandes vites-
ses. Mais alors que cette vitesse demeure stable par la suite elle augmente au
con.traire de façon
notable dans les expériences relevant des coupes faites à
ras du sol de tel.le
sorte que ces repousses deviennent alors plus hautes
que les précédentes
(fig II 10) . Les repousses gmanant (des cultures Coupé>es à
15 et 25 cm ont a peu près le même rythme de développement mais demeurent tou-
jours moins hautes que les précédentes.
1.2.2. : CROISSANCE
DES REPOUSSES DES NOEUDS SUPERIEURS.
L’(examen de la fig. 8 mont.re que les rejets provenant des noeuds

cm
(I
semoines
1
234567%
4 2345678
tL.-0
4
c y
cm
semairte6
1
2345676
Tmps-
FiGME 6: Taux de croissaw hebdomadaire comparé
des repousses des nœuds de base.

- 7-l -
cm
cm
1 2 3 4 5 6 7 6 9
c m
c m
A
4
loo-
,100.
0-
0 ’
do-
50-
SO-
0 ’
PJ
OS/
CD
OP’
CD
15 cm
-
/
/
25«n
0
0
IO-
lO-
-semaines
1
2
3
4
5
6
7
6
1
2
3
4
5
6
7
6
mnp6 --
FIGURE 7: Evolution hebdomadaire des hauteurs des repousses
des nœuds de base b diffërentes hauteurs de coupe

- .15 -
c m
semaine8
semaine3
1 2 3 4 5 6 7
f234365
Temps -
FIGURE 8.l:Taux de croissance hebdomadaire des repousses des nœuds supkieurs.
oPd-
o/o-
d
04
25 cm
Temps -
f%URE 8.2 :Hauteurs finales des repousses des noeuds supdrieun .

- 20 -
supérieurs (le nombre de noeuds ~OUI la variEté utilisée varie de 3 à 4)
ont une vitesse de croissance (fig. 8-l) et une hauteur (fig. 8-2) a peu
près comparable, que les plants dont ils sont issus proviennent d’une cul-
ture récoltée ii 15 ou à 25 cm.
11.2.3. : CROISSAVCE COMPAREE DES RFYPOUSSES DES NOEUX INFERIEURS ET SUPERIEXBS.
En comparant la croissance des rejets des noeuds inférieurs à celle
des noeuds supkieurs (figures 9-l et 9-2), on constate que le taux de crais-
sance des prem.iers est plus important que celui des noeuds supérieurs. L ‘arrêt
de croissance des rejets de ces derniers est plus précoce que celui des noeuds
de base dont la croissance se maintient une semaine de plus. Cette comparaison
fait: apparaître une analogie dans l’évolution de la croissance des rejet.s des
noeuds inférieurs quelle que soit la hauteur de récolte sauf à 0 cm où c.elle-ci
a une allure Idiffkrente de celle des autres du même noeud de prise (figure 9-l).
Par a.illeurs, en c:e qui concerne la hauteur des repousses des noeuds supérieurs,
elle apparait .plus courte que celle des noeuds inférieurs sur les mêmes hauteurs
de cwpe (figures 10-l et 10-2).
CetlIe même situation pr&vaut en comparant les hauteurs des repousses des noeuds
inferieurs (0 et 5 cm) 9 celles des rejets des noeuds supérieurs (15 à 25 cm).
0n remarque d’autre part que llarrêt de croissance des reprises végétatives des
noeudk supérieurs est: plus précoce, comparativement à celui des repousses des
noeudk inférieurs pris sur les mêmes hauteurs de coupe.
r .2.4. : DISCUSSION.
Nos résultats montrent, dans l’ensemble’, que la croissance des repous-
ses des noeuds in:£érieurs et supérieurs est spécifique pour chaque noeud. De
telles observations sur la différence de croissance des rejets suivant la posi-
tion du noeud sur la tige sont rapportées par SARAN et. aL,<l952) et par PRASHAR
(11970). Lis croissance des repousses des noeuds infkrieurs est plus longue que cel-
le des rejets des noeuds supérieurs. Celle de la hauteur de coupe à 0 cm est
pllus longue c.omparativement à celle des repousses des noeuds inférieurs des plants
coup& à .5, 15 et 25 cm. Dans tous les cas, le taux de croissance des rejets des
noeuds inférieurs est très rapide dans la première semaine après la récolte.

a
02
??????
?
?? 15 cm
Temps -
FIGURE 9 :Taux compare de croissance hebdomadaire des repousses
des n&uds de base (1) et supérieurs(2).

cm
cmA
go-
02
825cm
a IScm

30
m5cm
. 26 cm
o o c m
0 15cm
10
-semaines
‘I
23456769
12345670
Temps -
FIGURE: 1O:Evolution compati des hauteurs des repwsses
des noeuds de base (1) et supMurs(2).

- 29 -
Lntre les repousses dos noeuds infCrieurs clos plants coupés à 15
et. 25 cm, les différences de taux de croissance sont faibles. Cependant, la
croissance des rejets des noeuds supérieurs de ces hauteurs de récolte est
plus prononcée à 15 cm qu’à 25 cm. Dans tous les cas, celle des repousses
des noeuds inférieurs est plus importante et plus longue que celle des repous-
sas des noeuds supérieurs. Il est intéressant de noter par ailleurs, que la seu-
le présence de la tige de la première culture suffit à elle seule pour modifier
1’6vo:Lution et la croissance des repousses, Ce fait est sans doute lié à une
presence d’un facteur de rEgulation de la croissance des repousses dont l’effi-
c:tence est fonction de la hauteur de recolte de la premier-e culture. Nous avons
vw que la croissance des repousses issues des plants coupés à 0 cm est plus ac-
tive et. de surcroît plus importante que celle des rejets des plants coupés à !j,
l!; et 25 cm. De même celle des repousses des plants coupés à 5 cm, bien qu’issues
du même noeud de base que celle de 0 cm, est moins importante que la croissance
des premières et plus active que celle des repousses issues des plants coupés à
l!; et 215 cm. La même observation est valable pour la hauteur de coupe à 15 cm par
r;3pport: à 25 cm.
I.2.5. : CONCLUSION.
:Il ressort de nos resultats que la hauteur de récolte de la première
culture d ’ une part , et la distribution des noeuds sur la tige de l!autre, influen-
cent le taux de croissance et la hauteur des repousses. La taille des rejets
d i.minue corrélativement avec l’augmentation des niveaux de coupe. Dans tous les
cas le taux de croissance et la hauteur des repousses des noeuds inférieurs sont
supérieurs à ceux des autres noeuds. Il semble y avoir une dominante des noeuds
de base sur les noeuds supérieurs. Il serait intéressant d’étudier si cela n’est
glas le fait d’une inégale compétition au niveau de la nutrition minérale.
1
I ? ? ? ? ?
: RELATION IWTRE HAUTEUR DE COUPE ET CYCLE.
I,es avis sur la floraison, la maturité des repousses suivant la hau-
teur de coupe et leur rang sur les différents noeuds sont partagés. Selon SARAN
et al. (1952), les rejets des noeuds inférieurs et du premier noeud (à partir de
1-a base) fleurissent en dernier lieu de façon irrégulière et prolongée. La fl.orai-
son des repousses des noeuds supérieurs inte.rvient quant à elle à peu près deux
sema.in.es apr$s la récolte de la premikc culture et le taux de remplissage de leurs

- 30 -
graines est .f’a.ible . Ces auteurs rapportent par aill.e;lrs, que la floraison
et 1-a maturit$ de la repousse deviennent hétérogènes dès que la première
culture est récol5e à des hauteurs de coupe importantes. Cependant, EVATT
(1958)) EVAT e t IEACHELL (1960), DISWAN (1961), PARAGO (1963), SANCHEiI, e t
CHEJ&EY (‘1973), mentionnent que la maturitfi des repousses des noeuds de base
est longue. La croissance est plus régulière et la maturité de ces dernières
plus homogène. Nous avons orienté nos recherches sur les conséquences des dif-
f&-ences de croissance des rejets en fonction de lai hauteur de coupe et du
rang du noeud sur le cycle des repousses. Les r&ultats sont examinés ci-après.
L’examen du tableau 2 mo:ntre que :La hauteur de coupe aussi bien que
la distribution des noeuds sur la tige influencent le cycle de la repousse. Il
appa.rait de ce tableau l’effet caractéris,tique d.e la hauteur de coupe et de la
:pos:i.tion du noeud sur la croissance des repousses. Le noeud basa1 conserve son
évol.ution particulière par rapport aux noeuds supérieurs. La floraison des re-
pousses de ces noeuds est plus tardive mais plus r&ulière. Les repousses des
haut.eurs supérieures de récolte o:nt une floraison Etalée dans le temps Zi cause
(de lai présence de plusieurs noeuds sur la tige. L’hktérogénéité de cette florai-
son relke du fait que la croissance des repousses à chaque noeud à une évolu-
tion particulière. Plus les repousses se .situent sur un noeud de rang supérieur,
plus est précoce 1.e cycle.
‘Tableau 2 ,, :
Effet de la hauteur de coupe et du rang du noeud sur le cycle
des repousses du riz (cycle récolte- 50 % floraison, en jours).
*
: Les chiffres suivis par la misme lett,re ne sont. pas significativement dif-
férents *
** : Significatif à 1 0 de niveau.
-_--------
-
- - - - -
-
-
-
Hauteur de récolte de la première
Rang du noeud sur la tige
culture (cm)
-_---
Noeud basa1
ler
Zème 3ème
0
4 9 a *
5
40 b
1 5
3'8 b c
36 b c
31 c
2 c;
38 b c
37 b c
30 c
cv (8)
7,37
F ,, calculé
20,543**

- 31 -
La précocité dc floraison des repousses des noeuds supérieurs
explique peut-être que les noeuds de rangs supérieurs aient un arrêt de
c,roissance plus tôt que les autres.
1.3.11. : DISCUSSION.
Nos résultats montrent que le cycle des repousses des noeuds in-
fé,rieurs
(plateau de tallage) est plus long que celui des autres. Celui des
repousses des coupes à 0 cm est singulier comparativement aux repousses de base
des hauteurs de coupe supérieures. La durée du cycle est fonction des hauteurs
de rikolte et de la position du noeud. Il découle de ces résultats que la hau-
teu.r de coupe per se a une influence notablc sur la durée du cycle. La diffkence
entre le cycle des repousses du noeud basa1 à 0 cm et celui des autres hauteurs
de coupe est hautement significative et met en évidence le rôle de la paille %cle la
première culture en tant que facteur régulateur de croissance et du cycle.
EVATT et BEWHELL (1960),~IS~&~~ (1961), PARAGO (1963), SANCHEZ et CHFMEY (1973)
mettent en relief, d’une part le décalage de cycle entre les repousses du aoeud
de base, du premier noeud (dont la floraison est irrégulière) et des noeuds
supérieurs, d’autre part l’hét6rogénéité de la floraison et de la maturité ‘des
repousses dès qu’on récolte la première culture à une certaine hauteur. In-
versement, SARAN et al, (1952), mettent l’accent sur l’homogénéité de la florai-
son des repousses des noeuds de base dont la croissance est régulière et le cy-
‘cle long. Nos résultats montrent que le cycle des repousses des noeuds infkieurs
est en général plus long que celui des rejets des noeuds supérieurs. C epend,ant,
entre les repousses des noeuds de base, le cycle diffère en allant d’une hauteur
de coupe à une autre. Plus la hauteur de coupe augmente, moins s’allonge le
cycle des repousses du noeud de base. Dans tous les cas, la floraison des ‘re-
pousses, quelle que soit leur localisation est étalée dans le temps. L’irr&u-
larité de la floraison touche toutes les repousses des différents noeuds et
est liée en fait au retard de ,reprise végétative de certains noeuds, Elle n’ in-
tervient pas de façon globale et simultanée au niveau des rejets pris indivi-
tluellement. Les travaux antérieurs des auteurs précités ne mettent pas en relief
:Le r&e déterminant de la paille de la première culture dans l’évolution de la
durée du cycle des repousses.

- 32 -
1.:3.2. : CONCLUSION.
Nos résultats mettent en évidence que, non seulement la hauteur
de récolte de la première culture influence le cycle des repousses, mais
encore que la présence de la paille de cett,e première culture joue un .rô-
le important dans l’évolution de la durée du cycle. Celui-ci est plus long
en général pour les repousses du noeud basa.1 et la durée du cycle de ces re-
pousses ,varie en fonction de la hauteur de coupe. Le cycle des rejets des
noeuds supérieurs est plus précoce que çe1u.i de ceux de la base. La florai-
son des repousses, quelle que soit leur localisation sur la tige, n’inter-
vient pas simult,anément, ceci tient au fait que, d’une part cette croissan-
ce est différente selon la hauteur de coupe et la position du noeud, d’autre
part, il peut y .woir un retard de reprise végétative de certains noeuds, in-
dépendamnent de leur localisation.
1 , J!i . : RETATION EWl’RE HAUTEUR DE COUPE ET RlZN-D~vti\\i’~.
Cette étude se propose de déterminer la relation entre la hauteur
de coupe de la première culture et les rendements de la repousse.
Nos résultats montrent que les hauteurs (de récolte les plus élevées
de la première culture sont optimales pour obtenir de meilleurs résultats.
En (effet,
en coupant les plants de riz à 15 et 25 cm, les rendements sont
meilleurs avec une dose moyenne d’azote (,75 kg N.‘ha-‘) et sont supérieurs
à (ceux des hauteurs de coupe à 0 et 5 cm. Plus la hauteur de coupe est grande
plus on tend vers de meilleurs rendements.
Selon :PRASHAR (1970), les meilleurs
résultats s’obtiennent en coupant les plants à ras du sol et, avec ce niveau
(de .récolte, il arrive à des rendements supérieurs ci ceux de la première cul-
ture ( 8670 kgx ha -’ pour la repousse contre 6960 kg x ha -1 pour la culture
principale) ,, En ce qui concerne nos résultats, les rendements de la première
culture sont nettement supérieurs h ceux de la seconde culture issue des re-
pousses (8890 kg. ha-’ pour la première culture contre 2 100 kg. ha -1 pour la
repousse à 25 an de hauteur de coupe) .
Les tableaux 3 et 4 ,résument l’évolution des rendements en fonction
des hauteurs de (coupe et du niveau d’azote.

- 33 -
Ta’oleau 3 . :
Effet de la hauteur de coupe sur les rendements.
*
: Les chiffres suivis par 1.a même lettre ne sont pas significativement
différents.
Hauteur de coupe (en cm)
Rendement (kg. ha-’ )
I
I
c--.-I_
1
I
0
,
1 284 b *
5
1 527 a
15
1 568 a
25
1 616 a
-
-
-
-
Pour des doses moyennes d’azote (6 75 kg.ha-l),
il n’apparait pas de
d:iffCrence significative entre 5, 15 et 25 cm de hauteur de coupe. Avec l’ap-
port de l’engrais on constate une augmentation sensible des rendements par rap-
port au témoin sans engrais.
Tableau 4. :
Effet de l’engrais azoté sur l’évolution des rendements.
*
: Les chiffres suivis par la même lettre ne sont pas significativement dif-
férents .
Ï----
Dose de N
Rendement (kg.ha-‘)
- - - -
0
9 0 6 d*
30
1 250 c d
45
1 6 8 9 a b
60
1 545 b c
75
2 102 a
:-e-w---

-- 34 -
1.4 ,,l. : DISC!WXON .
Ill .se dégage de nos résultats que la hauteur de récolte de la
première culture est en rapport avec le niveau des rendements de la repous-
se. Ceux-ci au&ynentent en fonction des niveaux de coupe. Nos résultats re-
joignent ceux de SARAN et PRASAD (1952), MAGALIT et SERANO (1957), SARAN et
al . ,, (1958)) HSIZH et YOUNG (1959), REDDY et PAIW (1959). Les hauteurs de
rkolte les plus élevées rendent mieux que les coupes à ras du sol. Or, pour
PRASHAR (1970) :, on obtient de meilleurs résultats en coupant plus bas les plants
de riz. Cependant, cet auteur ne donne pas les éléments de différenciation des
rendements entre la hauteur de coupe à ras du sol et la récolte de la première
culture à des hauteurs supérieures. Il constate une augmentation du nombre de
tal.lles proportionnellement aux n.iveaux croissant de récolte en début de végéta-
tion et ensu.i.te une diminution d.es talles au niveau des coupes supérieures, ce-
pendant que d’après nos calculs la différence entre les traitements n’est pas
significative. 1.1 apparait que la faible augmentation enregistrée au niveau des
tailles ne peut,, à elle seule, expliquer la différence des rendements entre la
hauteur de coupe à 0 cm et les autres haut.eurs de récolte. D’un autre côté, il
nous semble que :Les hauteurs de récolte de la première culture adoptées par
PRIGHAR sont trop rapprochées quand on c.onsidCre le fait que la distance en-
tre noeud augmente de la base vers le sommet, il sera difficile d’englober le
maximum de noeuds potentiels avec 4 cm seulement de différence entre les niveaux
de récolte de 1-a première culture. Or, nos’ résultats montrent que plus on cou-
pe haut, plus 1-e nombre de noeuds potentiels augmente et conséquemment le nom-
bre de bourgeons. Le niveau des rendements à des hauteurs supérieures de récol-
te sera d’autant plus important que la survie et 1-e développement des repousses
aux différents n.iveaux de reprise végétati.ve seront assurés.
I * 4 ,, 2 . : CONCLUSION s
L’étude de la relation entre hauteur de récolte et rendement fait
ressortir le fait que les hauteurs de récolte élevées de la première culture
engendrent les meilleurs résu.ltats du fait d’un nombre plus élevé de noeuds

- 35 -
potentiel lement capables de donner de nouveaux talles.
I.5. : REXiATIOi'J ENTRE DATE DE RECOLTE DE LA PREMIERE CULTURE ET CARACIERISTI.-
QUE3 DES REPOUSSES.
Selon SARAN et al. (1952), la meilleure période de récolte de la
:?remiere culture se situe au moment où les chaumes sont encore verts. Cet avis
srst partagé par PARAGO (1963) et GRIST (1965) . De même BAl&XJBRAMANIAN
et al.,
(1970) notent que la meilleure période de récolte se situe avant la maturité
romplete de la première culture. Au contraire SZOKOLAY (1956) préconise de son
côte de faire la première récolte Cr maturité complète et au moment où les re-
pousses commencent à pousser.
Comme on le voit la période optimale de récolte de la première culture ne fait
pas l’unanimitc parmi les auteurs.
Nous avons en conséquence orienté nos recherches sur la période
de récolte de la première culture en vue de déterminer le moment optimum de
récolte, générateur de meilleurs résultats.
1.5.1. : CONDITIONS EXPERIME~id.,E3.
Le dispositif expérimental utilisé est le bloc complet de Fisher
avec six répétitions. Nous avons choisi six traitements comme suit : (1) récol-
te ii la maturité complète, (80 5 90 % de graines mûres), (2) récolte cinq jours
apres la maturité complète, (3) rEcolte dix jours après la maturité, (4) récol-
te quinze jours après la maturité, (5) récolte vingt jours après la maturitB et
1:6) récolte vingt cinq jours après la maturité complète. La hauteur de coupe de
la première culture est unique pour tous les traitements : 15 cm. Nous avons
utilisé une dose moyenne d’azote de 75 kg. h a -1 ,
* . 5 . 2 . : REND-.
L’analyse de la vnriance pour lc rendement révèle une différence
hautement Si&gnificative entre les traitcmcnts. fin effet, il se dégage de nos
résultats que la période opt imalc dc récolte de la premisre culture se situe
au moment oa 80 à 90 pour cent des graines sont mûres c’est à dire à la matu-
rité physi.ologique,
pcriodc pondant laqucl le les chaumes nf ont pas perdu
-,
111-m-
--

- 36 -
complètement 1eJr coloration verdâtre. Le tableau 5 résume l’ensemble des
rissultats obtenus.
TAl3LEAU 5 :
1nfluenc.e de la date de &olte sur le rendement et les carac-
t$ristiques agronomiques de la repousse du riz (0. Sativa L.) .
x
.. Les chiffres suivis par la. même lettre ne sont pas significativement
différents.
(‘1) Maturité complète (80 à 90 % de graines tires)
--
-
Repousse
Cycle (jours
Rendemenil
Nbre talles
première culture
(kg x ha ) xfmttles
Hauteur
Epiai- Matu-
Index
(tm)
son
rité
de récolte
----l
137 I(1)
3053 a*
380 a
71 b
25 a
50
SO,03 a
142 l(2)
2023 b
360 a
71 b
26 a
51
47,33 a b
147 l(3)
2062 b
327 a b
72 a b
33 b
51
44,75 abc
152 1:4)
1790 b
348 a b
72 a b
33 b
5 2
41,40 b c
157 (S)
1647 b
272 b
73 a b
33 b
6 0
40,63 c
162 (6)
1760 b
270 b
75 a
33 b
6 0
39,58 c
16,57
17,25
3,40
2,93
-
22,14
--
J
Les rendements son.t significativement meilleurs à la récolte à
la maturité complète. Au contraire, plus on récolte tard, moins sont izlevés
les rendements. La figure 11 montre nettement la corrélation négative exis-
tant entre 1.a date de récolte et le rendement. Ces résultats sont conformes
à ceux rapportés par SARAN et a1 (1952) ; PARAGO (1963) ; GRIST (1965), mais
inverses de ceux de SZOKOLAY (1956) .
1.7. : RELATION ENTRE DATE DE RECOLTE ET NOMBHE DE TALIXS FERTILES.
L’examen des résultats de l’analyse statistique de la variante
pour le nombre de talles fertiles au m&re carré montre en outre une diffé-
rence significative entre les traitements. L*a comparaison de ce nombre de tal-
les fait apparaitre une diminution de celui-ci au fur et à mesure que la date

Il
3soc
rz,O,817*
:
300C
?
?
25oc
2ooc
lsoc
?
?
?
1OOC
t
E
0
4
d
0
137
142
147
152
19
162
t
m
Jours uml? dcolte--
FIGURE ?l:Relation entre la date de récolte de la premkxe culture
et le rendement de la repousse.

- 38 -
de récolte est retardee. Cependault nous n ‘a.vons pas trouvé de différence
significative entre le nombre de talles fertiles au mètre carré à la
date normale de réco1t.e et le nombre de talles à cinq, dix et quinze jows
de retard dans 1,a récolte de la première culture. Mais au-delà de cette
limite, la différence devient si.gnificat.ive et l’effet de la date de recel-
te de la premièr 11 culture se manifeste nettement ii ce moment. En outre, on
trouve que la relation existant entre le nombre de jours du semis à la ré-
colte de la première culture et. le nombre de tailles au mètre carré est
négative (r : - 3.817*) . Le retard dans la récolte de la première culture
??
diminue le nombre de talles fert.iles.
1 . 4 I) : 3ELATI:ON ENTRE DATE DE RECOLTE M' HA~UR DES PLANTS.
Nos résultats n’ont pas mis en évidence une différence signifi-
cative entre les traitements en ce qui concerne la hauteur des repousses.
La date de .récolte ne semble pas avoir un effet d&terminant sur la hauteur
des plants.
1 5
. - ,I : l3ELA'1'10N ENTRE DATE DE RECOLTE ET CYCLE.
L#a différence est significative entre les traitements. En
effet, la dat.e de récolte influence le cycle de la repousse. Celui-ci
est: plus préc.oce en récol tant au moment opportun c’est à dire à la matu-
rite.
1. 6 <, : RELATI.ON EN'IRE DATE DE RECOLTE ET INDEX DE RECOLTE.
Poids de graines
L,’ index de récolte est le rapport
-
-
Poi.ds de la biomasse.
L$‘analyse des valeurs de 1’ index met en Evidence la même ten-
dance à savoir que le meilleur résultat est atteint avec la date de récol-
te optimale. En d’autres termes, cela reflète un meilleur transfert des
produits de synthèse vers la graine par les repousses à cette date de ré-
col te .

- 39 -
1: . y. : DISCUSSION.
Les études se rapportant à la relation entre la date de ré-
colte de la première culture et le rendement de la repousse du riz sont,
a notre connaissance, peu abondantes. Dans certains travaux, quelques ra-
res, auteurs mentionnent, avec des opinions différentes, la date appropriée
de la récolte de la Premiere culture. Nos résultats mantrent que les meil-
leurs rendements s’obtiennent en récoltant la première culture alors que
la paille n”a pas encore perdu sa coloration verdâtre. Ce qui est une in-
dic:ati.on de l’état fonctionnel de cette dernière. Il semble par conséquent
que le dessèchement des chaumes soit fatal pour les bourgeons potentiels des
noeuds supérieurs entrainant une diminution de leur nombre et par conséquent
du rendement. En effet, quand la maturité de la première culture est très
nvancée , le phénomène de vieillissement des tissus intervient en commençant
par le pédoncule de la panicule, gagne le dernier entre-noeud et progresse
rapidement vers le bas. Le phénomène s’accentue avec le drainage et le des-
sèchement de la parcelle pour la récolte.
Cette situation explique probablement en grande partie, la chute des rende-
ments constatée même avec un retard de cinq jours. Il est intéressant par
ailleurs de remarquer qu’en retardant la récolte de la première culture, la
reprise végétative des noeuds potentiels s’amorce. TOKOGASHI et al., (1956) ;
MURAYAMA (1957) ; TANAKA (1957) ; SATO (1959)) l’attribuent au fait que l’azo-
te et les hydrates de carbone ne sont plus transférés des feuilles et la ti-
ge vers la panicule avec le vieillisssement des tissus. Ce phénomène de re-
prise végétative avant la récolte est vraissemblablement de nature aussi à
diminuer le nombre de talles potentiels par leur élimination avec la récolte
de la première culture. Or, SZOKOLAY (1956) , préconise la récolte de la pre-
miere culture au moment où la reprise végétative des noeuds est amorcée. Nos
résultats ne militent pas en faveur de cette thèse. Le vieillissement des
tissus, l’élimination probable des reprises végétatives amorcées avec le retard
de la récolte de la première culture en sont les facteurs défavorables . :Par
ailleurs, on constate que le nombre de talles fertiles diminue dès que le
retard dans la récolte de la première culture dépasse deux semaines ce qui
vient, dans une certaine mesure étayer la thèse sur le vieillissement des tis-
SU:S et l’élimination probable des reprises végétatives.

- 40 -
1 . 9 0
: C:ONCL;USION.
L,‘étude sur la relation date de récolte de la première cul-
ture et rendement de la repousse montre que :
La récolte 2 la maturité normale de la première culture est génératrice de
meilleurs rendements, le nombre de talles fertiles est optinnxn et la maturi-
té des repousses est plus précoce que pour les récoltes faites plus tardi-
vemen t .

- 41 -
DEUXIEPE CWITRE
ALIMENTATION AZOTEE X HAUTEUR DE COUPE ET CARACTERISTIYES DES REPOUSSES.
-_--__-__-__-__--_--__________l_____l___--------------
- - - - - - - - - - - - - - - - -
Plusieurs auteursnousl’avons vu, rapportent que le succès de
la culture de repousse dépend en grande partie de son alimentation azotée.
Cependant ils insistent sur le fait que l’apport d’azote ef-
fectué durant la première culture est suffisant pour assurer une réponse
convenable. Ils préconisent toutefois d’apporter en couverture une quantité
d’azote correspondant à la moitié de la dose fournie initialement. Tout ré-
cemment, MENGEL et LEONARDS, (1978) signalent que l’introduction aux Etats-
Unis de variétés modernes à cycle court, suscite un intérêt tout particulier
pour la culture de repousse et conséquemment, l’accent est mis sur la fer-
tilisation en tant que I’ncteur essentiel pour la réussite de cette pratique.
P(ar ailleurs, l’étude sur l’alimentation azotée en fonction des hauteurs de
coupe est peu étudiée à notre connaissance. Nous avons entrepris ce travail
en vue de déterminer l’influence de l’azote et de la hauteur de coupe, sur
les caractéristiques des repousses, en considérant les reprises à chaque
niveau de coupe comme une entité, c’est à dire sans différencier les noeuds
de la base des autres.
11.1. : CONDITIONS EiXPEKIMF,~~S.
a .
- Les essais sont conduits sur sol vertique décrit précedemment.
b.
- @and il s’agit de l’étude de l’interaction de deux variables, le
dispositif utilisé est le split-plot avec 4 répétitions. Les parcel-
les principales correspondent aux hauteurs de récolte, les parcelles
secondaires aux taux d’azote. Les doses d’azote ont varié de 0 2 150
kg N x ha-’ maximum. Dans le cas de l’étude d’une seule variable,
nous utilisons le dispositif en blocs de Fisher avec 5 ou 6 répéti-
tions au maximum.

- 42 -
C,
- Les hauteurs de coupes sont au nombre de qu.atre :
(1) 0 cm :; (2) 5 un ; (3) 15 cm : (4) 25 QTI=
11.2.
: RELATIOM ENTRE HAUTHJR DE COIJPE, AXYI'E EI' CROISSANCE.
11,,2.1. : NOMBRE DE TALLES FERTILES.
a a
- Variation du nombre de talles en fonction de la hauteur de coupe et
des doses moyennes d’azote.
En comparant le nombre de talles fertiles des témoins sans ap-
port d’engrais (figure 12-2), il se dégage une évolution positive des tal-
les qui croit e:n fonction des hiauteurs de coupe. Les plants coupés à 0 cm
donnent moins de rejets que les autres hauteurs de récolte. Cette différen-
ce en nombre s1 accentue en passant de 5, 15 et 2!i cm respectivement.
Cependant, entre 0 et. 5 cm de coupe, l’écart en nombre de talles est faible ;
de même, celui-ci se réduit fortement entre 15 et 25 cm. OI-I constate par ail-
leurs, que l’apport d’azote favorise le tallage de la repousse. Cependant,
pour des doses croissantes de N le nombre de talIe augmente de façon conti-
nue pour les hauteurs de coupe de 15 et 25 cm mais atteint un palier à 45 kg.
ha-’ de N pour les coupes faites à 0 et 5 cm.
Cette caractéristique des hauteurs de coupe inférieures, témoigne sans doute
d’un pouvoir de tallage qui est à son maximum du fait d’un nombre limité de
noeuds potentiels. Ces résultats illustrent que la hauteur de récolte per
se de la première culture et l’apport de N influencent positivement le talla-
ge de la repousse. Plus on c.oupe haut, plus est élevé le nombre de ta.lles et
plus les doses de N augmentent, plus est amélioré le tallage. En comparant
l’évolution du nombre de talles de la première culture (fig. 12-1) à celle
de la repousse à doses moyennes de N (fig.lZ-2) on s’aperc;oit que quelques
soient la hauteur de coupe et :les doses de .N, le nombre de talles de la pre-
mière culture reste supérieur <à celui de la repousse. Cette infériori.té en
nombre de talles de la repoussle par rapport à la premi.ère culture s’explique
pas l’incapacité des noeuds de certains talles de l’ancienne culture à repous-
ser. P:lusieurs facteurs sont impliqués dont le vieillissement prononcé de cer-
tains 9 les conditions de 1 ‘environnement (irrigat,ion précoce) , l’absence de

- 43 -
bourgecns initiaux . Dans certains cas, après la reprise végétative, le dé-
veloppement des talles de repousse est compromis. Ces derniers se rabougris-
sent pour mourir finalement .
b,. -- V’ariation du nombre de talles en fonction des doses fortes de N.
L’apport de doses moyennes de N à la repousse fait apparaitre
une tendan.ce à la linéarité de l’évolution du nombre de talles aux hauteurs
supérieures de coupe. En vue de déterminer les possibilités limitées de ces
hauteurs, nous avons varié les doses de N en fournissant à la repousse les
mi%nes t.aux que ceux apportés à la première culture en travaillant sur une
seule haut.eur de coupe 15 cm. L’évolution du nombre de talles à cette hauteur
est ill:ust.rée par la figure 12-3. L’application de fortes doses de N élève
fortement le niveau de tallagerde la repousse. L’augmentation est surtout très
sensible jusqu’à 80 kg N x ha . La comparaison des fig. 12-1 et 12-3 montre
que le nombre de talles de la première culture est toujours supérieur à celui
de la repousse. Néanmoins, il se confirme cependant que l’azote intervient de
façon prépondérante dans l’amélioration du nombre de talles de la repousse.
c. - I:nfluence des dates et méthodes d’application de N sur le nombre de tal-
les.
L’apport de fortes doses de N, favorise le tallage aussi bien de :La
p--emière C:ulture que de la repousse. C’est en vue de déterminer si en appliquant
l’azote à différentes dates après la récolte et en le fractionnant différemment,
on n’améliorerait pas le taux de tallage et autres caractéri$ques que nous a-
vons entrepris cette étude. Une dose unique de 150 kg N x ha
est fournie à la
repousse appliquée et fractionnée comme suit : (1) 0 kg N x ha - ’ (témoin) ;
(1.2) ‘100 pour cent d’apport de la dose de N aussitôt après la récolte ; (3) 50
pour cent de la dose de N aussitôt après la récolte et 50 pour cent au tallage ;
(4) 50 pour cent de la dose après la r6colte et 50 pour cent à l’initiation pani-
culaire/f loraison ; (5) 60 pour cent de la dose de N après la récolte, 40 pour cent
à 1Ynitiation paniculaire/floraison ; (6) 40 pour cent de la dose de N aussitôt
a:?rès la récolte ; 60 pour cent à l’initiation paniculaire/floraison.

03
---r--w kg
1
I
1 -kg
D o s e s d e N -
o 25cm
0 l!5cm
?????
????
cm
c m
Doses de N--c
FIGURE 12:Evolution du nombre de tailes fertiles(l,2,31,
des huuteurs(4,5,6) de la premibe cultun
et des repousses de rit.

- 45 -
L’analyse des résul.tats révèle une différence hautement signi-
ficative entre les traitements et le témoin sans apport d’engrais. Par ail-
leurs, on constate que, statistiquement, il n’y a aucune difference signifi-
cativie entre les différentes dates et méthodes d’application de l’azote.
Cepen4dant, en examinant les résultats dans leur valeur relative, il apparait
que le fractionnement de l’apport d’azote améliore tant soit peu le nombre
de talles comparativement à l’apport en une seule fois. Les résultats sont con-
signés d,ans le tableau 6 ci-après.
TABLEAU 16 :
Influence de la date et de la méthode d’application de l’azote
sur le nombre de talles fertiles.
*
: Le.s chiffres suivis par la même lettre ne sont pas significativement
différents.
**
: Hautement significatif à 1 % de niveau.
(1) AAR Apport après récolte ; (2) T : tallage ; (3) IP : initiation
paniculaire.
Traitement
Nombre de talles
Fertiles x m-2
0 kg. N x ha-’ (témoin)
242 b *
100 %
MR (1)
3 5 9 a
50 %
AAR,
5 0 % T 12)
382 a
50 %
AAR,
5 0 % I P (3)
3 7 9 a
60 %
AAR,
40 % I P
416 a
40 %
AAR,
60 % I P
416 a
P.p.d.s (5 %)
59,78
P.p.d.s (1 %)
80,94
E.S.
50,25
F. calculé
9,877**
c v (90)
13,43
- - - - -

n.2.2, : HAlJTEiJR DES REPOUSSES.
A . -’
Variation de La hauteur em fonction de La hauteur de coupe et des doses
moyennes d’azote.
Selon JONH (1927)) EDDY et PAWAR (1959), HSIEH et al., (1964),
la. hauteur de la première culture est supérieure à celle de la repousse, or
pour MAMAT et SERANO (1957) , il n’existe pas de difference entre les deux
cultures. Nos rkultats montrent que la hauteur de récolte de la premi.ère cul-
ture détermi:ne la hauteur des plants de la repousse. Plus on coupe haut la
première culture, moins est grande la hauteur des repousses et ceci quelle que
soit la quantite d’azote apportde. Cette ldifférence de hauteur selon l.es coupes
s “explique n’ar Line différence de nombre d’entre-noeuds. Il est plus él.evé à 0 cm
(4 entre -noeuds) qu 1 à 5, 15, 215 cm (3, 2, 2 entre-noeuds respectivement).
En comparant les. figures 1 2-4 et l2-5, on constate que la hauteur de la pre-
mière culture est nettement supikieure à celle des repousses.
B.-
Variation de La hauteur en fonction des doses fortes de N.
En apportant à la repousse les mêmes doses de N fournies à. la pre-
mike cu 1 turc , les hauteurs des rcpousscs augmentent sensiblement en fonction
des doses c.roi.ssantes appliquées (fig. 12-6) .
Cependan.t, comparativement. à la hauteur des plants de la première culture (fig.1 2-4)
l’#effet azoté sur les hauteurs apparait p.Lus marqué sur la première cu.lture que
sur les repousses.
C.-
Influence des dates et méthodes d”application de N sur La hauteur.
Les conditions expérimentales sont les mêmes que celles décrites
:précédemment . La mensuration des hauteurs des plants est faite tous les 15 jours
apres le repiquage. La dose d’azote fournie est de 150 kg. N x ha -l.
Nos résultats. WF 1 ‘inflwnce des dates et méthodes d’application de IN sur la
hauteur, dégagent dos diffCrences hautemcnt significatives sur 1 ‘ensemible des
données des trois dates de mensuration (tableau 73.

- 47 -
TABLEALJ 7 :
Influence de la date et du mode d’application de l’azote sur
l’évolution de la hauteur des repousses du riz, (0. Sativa L.
CV KN-lh-351).
(1) AAR : Apport après récolte ; (2) T : Tallage ; (3) IP : Initiation pani-
c.ulaire.
*
: Les chiffres suivis par la même lettre ne sont pas significativement dif-
férents.
** : Hautement significatif à 1 % de niveau.
r-------
Moyenne des hauteurs (en cm)
Trai.tement
15 jours
30 jours
0 kg N x ha-’ (témoin)
48 c*
81 d
85 c
100 'k AAR (1)
56 ab
97 c
102 b
50 ‘i AAR + 580 % T (2)
58 a
104 ab
109 ab
50 ‘5 AAB + 510 % IP (3)
55 ab
100 bc
105 ab
I
1
60 ': ANI + 4,O % IP
58 a
106 a
110 a
40 ‘i AAR + 60 0 IP
52 bc
102 abc
106 ab
1
I
!---- b-m--
P.p.d.s.
(5 %)
4,813
5,733
6,668
-1
P.p.d.ss.
(1 %)
6,517
7,761
9,027
I
E.S.
4,04
4,81
5,60
/ cv
( %l
7,42
4,90
5,44
F * Calculé
5,547**
21,903**
16,096**
:------
>

- 48 .-
Les mesures faites 15 jours après la récolte montrent, en
comparant les valeurs obtenues jpar rapport 5 celles des temoins, qu’un
apport cl ’ azote stimule la croissance de:s repousses. Un taux minimum est de
plus inclispensable pour obtenir cette stimulation. On voit en effet que les
r&ultats o’btenus dans le traitement 40 % AAR + 6’0 % IF ne sont pas signi-
ficativement différents de ceux des témoins. Or, dans les expériences fai-
tes, 15 jours après la récolte un seul apport cl.‘az,ote a été effectué soit
193 kg x h-’ dans le traitement considéré.
Les mesures faitles 30 jours après la récolte concernent: des
vi?gétaux qui ont: tous eu la mêmle dose d’azote (l!SO kg x ha-4), seule la mé-
thode d’application diffère d’une expérience à l’autre. On voit là encore,
par comparaison avec les témoins, que la stimulation de la croissance par
un apport d’azot:e est toujours :nette. Cependant les résultats montrent qu’ il
est. preférable de fractionner 1 1 apport,
les meilleurs résultats étant ob-
tenus en apportant 60 % de la dlose totale dès la récolte et le reste au mo-
ment de 1’ ini t,iation paniculaire .
Cette deuxième qpplication :se justifie d.‘autant plus que dans
les, conditions de riziculturc: irriguée de 1.a Vallée du Fleuve, les pertes en
N sont assez importantes et ceci explique probabl.ement les résultats obtenus.
X.2.3, :
POQUE’TS MANQUANE s
L’examen des résultats montre que le pourcentage de poquets man-
quamts varie sul.vant les hauteurs de rkolte. Il est plus important au niveau
des coupes à ras du sol et à 5 cm que pour les haluteurs supérieures de récolte.
Cet:te situation est illustrée par le tableau 8. Entre 0 et 5 cm, la différence
n’alpparait pas statistiquement significative mais le devient en passant aux
hauteurs supérieures de rkoite de la première culture. Plus les hauteurs de
récolte sont grandes, moins on enregistre de poquets manquants. Nos r&sultats
corroborent ceux de BAlIAH, (1976).

- 49 -
TABLFAU 8 : Effet de la hauteur de coupe sur le pourcentage de poquets man-
quants.
* : Les chiffres suivis par la même lettre ne sont pas significativement
différents.
Hauteur de coupe
Pourcentage de poquets
(cm)
manquants
-
-
-
II.2.4. :
DISCUSSION.
La hauteur de récolte de la première culture influence le tal-
lage et les hauteurs des repousses. Tallage et hauteur Cvoluent de fac;on in-
verse l’un par rapport à l’autre en fonction des hauteurs de coupe de la pre-
mière culture. Le maximum de talles s’obtient avec des coupes nettement au-
dessus du plateau de tallage. HSIEH et YOUNG (1959), trouvent une corrélation
entre le nombre de talles de la repousse et la hauteur de récolte de la pre-
miëre culture . PRASHAR, (19704 rapporte que le nombre de talles des repousses
des hauteurs de coupe à ras du sol, est au début de la croissance de :La plan-
te, inférieur à celui des repousses des hauteurs de coupe supérieures, puis
en fin de cycle devient à son tour supérieur à celui des autres hauteurs de
coupe. Or, nos résultats montrent que la hauteur de récolte en soi est déjà

- 50 -
un facteur de différenciation du. niveau de tallage des repousses. En outre,
le nombre de talles utiles suivant nos résultats CStant déterminé dans la
semaine qui suit la récolte, cette augmentation constatée par cet auteur
cité, est di.ffîcile à expliquer, de plus, étant donné, le nombre de noeuds
potentiels 1imitlSs dans les coupes faites à ras du sol, comparativement
aux autres coupes dont le tallage est plus important du fait de la présen-
ce non seulement des noeuds du plateau de tallage, mais encore des noeuds
situés en dessus, l’évolution du nombre de talles devrait être plus impor-
tant aux hauteurs de coupe supérieures.
Il se dégage par ailleurs de nos résultats que, l’effet azote
sur le tallage de la repousse est très marqué. L’apport de cet élément amé-
liiore significativement le tallage de la repousse,, KUMURA (1956)) rapporte
qu’il exi.ste une corrélation positive entre le nombre de talles et la teneur
en azote du riz pendant la période de tallage. TAKASHI et al., (1956) indi-
quent que chez les plants de riz carencés en phosphore et potasse, la con-
centration en azote dans la tige est en relation avec le nombre de tal:tes.
Ils en concluent qu’il pourrait y avoir une relation significative entre le
déve1oppemen.t
des talles et le transfert de l’azote dans la tige. Ces ré-
sultats rejoignent les notres.. En effet, l’apport de fortes doses de N con-
tribue substantiellement à améliorer le tallage, C:ependant pour les hauteurs
de coupe inférieures , (0 et 5 cm) le talla.ge marque un maximum à partir d’une
dose d’azote de 45 kg.ha-’ ce qui ne milite pas en faveur des conclusions de
PRSHAR (1970:X), selon lesquelles, le nombre de talles de la coupe à ras du sol
est supérieu.r à celui des autres.
Le nombre de talIes de la première culture est par ailleurs supérieur il celui
des repousses quelque soit l’apport d’azote. Cet aspect du problème est fon-
damental et pose la question essentielle d.e savoir comment amener le niveau
de tallage de la culture de repousse à celui de la première, car les rendements
en culture de repousse en dépendent en partie. Plusieurs facteurs interviennent
vraisemblablement dans la détermination du nombre de talles de la repousse qui
reste inférieur ii celui de la première culture. Cutre, les facteurs examinés
ci-dessus à savoir la hauteur de coupe, 1 ‘alimentation azotée, on peut signaler
les facteurs climatiques, morphologiques et surtout hydriques qui, quelle que
soit la hauteur de coupe de la première culture dcr:ivent, sans doute influencer

- 51 -
negativement la reprise végétative au niveau du plateau de tallage, alors
que pour la première culture, l’influence de ces facteurs est minimum si on
dispose d ’ une maitrise totale de l’eau d’irrigation. Le second aspect de
ce problème se situe à un niveau beaucoup plus complexe relevant de facteurs
nterncs dont la maitrise est difficile du fait qu’il échappe à une action
directe venant de 1’ extérieur. Il s’agit en l’occurence de l’état initial
des bourgeons potentiels, de leur nombre et de leur survie.
Nos ,r&ultats mettent encore en évidence qu’il existe une relation entre la
hauteur d.e récolte de la première culture et celle des repousses.
Plus on coupe bas la première culture, plus est grande la hauteur des repous-
ses. Cette différence de taille des repousses selon les hauteurs de récolte
de la première culture s’explique en fait par des différences de nombre d’en-
‘tre-noeuds. Quelques auteurs , (JONH,1927 ; REDDY et PAlVAR, 1959 ; HSIJZH et a1 *,
l964), observent ce fait sans donner les éléments qui font la différence entre
‘repousses de hauteurs de coupe différente. L’apport de l’azote améliore sensi-
blement ces hauteurs qui augmentent corrélativement avec l’accroissement des do-
:jes de N. Cependant, quel que soit le niveau de N fourni, les hauteurs des re-
]->ousses restent toujours inférieures à celles de la première culture. Ces résul-
tat!; s’opposent à ceux de MG~LTTet SERANO (1957) mais corroborent ceux de JONH
(1927), FLEUDY et PAMR (1959)) HSIEH et al., (1964).
Enfin le pourcentage de poquets manquants est en relation avec la
w&eur de coupe de la première culture. Plus les plants sont coupés bas, plus
~rst important celui-ci. Ce pourcentage élevé dc poqucts manquants au niveau des
hauteurs de coupes basses, s’explique sans doute par l’incapacité des bourgeons
potentiels de reprendre en condition d’anaérobiose en irrigué d’une part, et
y)ar la pourriture des chaumes dans ces mêmes conditions.

- 52 --
II.2 .5 u : CONCLUS ION .
L’étude de la relation hauteur de coupe, azote et crois-
:sance des repousses révèle les faits essentiels suivants :
1. - La hauteur de coupe de la première culture détermine le niveau (de tal-
lage de la culture de repousse, plus les plants de riz sont coupés haut, plus
le nombre de talles est important du fait. de la présence de plusieurs noeuds
potentiels,, Ces faits sont extrêmement importants sur le plan pratique car,
la façon dont les techniques culturales particulières seront utiliséles pour
assurer : la Capacit:é intrinseques des di.fférents noeuds potentiels à donner
des repousses, la survie, la croissance et le d6veloppement harmonieux des
repousses, contribuera sans aucun doute à améliorer le niveau des résultats
en culture de repousse.
2. - La fertilisation azotée est un facteur nécc2ssaire et essentiel pour a-
m6liorer le niveau de tallage de la repousse et, dans tous les cas, le nombre
de talles de la première culture est supérieur 2 celui de la repoussie en con-
ditons d’irrigation précoce.
:3 . - La hauteur de la repousse est aussi déterminée par celle de récolte de la
première culture . Plus on coupe bas, plus, elle est grande mais la hauteur des
plants de 1-a première culture est t.oujours supérieure à celle des repousses.
4 . - La fertilisation azotée est favorable à l’accroissement de la hauteur des
repousses u
,-
3.
- Le pourcentage de poquet s manquants est plus élev6 à 0 et 5 cm de hauteur
de coupe.

- 53 -
11.3. : RELATION HAUTEUR DE COUPE, AZOTE ET CYCLE VEGE?TATIF DE LA RFZOUSSE.
De nombreux auteurs nous l’avons vu rapportent que le cycle
de la repousse est plus court que celui de la première culture.
L’analyse de nos résultats sur le cycle végétatif des différentes hauteurs
de coupe (cf. tabl. 9) révèle une différence hautement significative entre les
traitements. En effet, la maturitc des repousses provenant de coupe faites à
ras du sol ou à 5 cm est la plus tardive, mais la différence se révèle non si-
gnificative.
Les valeurs des cycles dans les deux autres cas sont de 56 jours
et montrent une différence très significative avec les précédentes. Dans tous
les cas cependant le cycle est plus court que celui de la première culture
(120 jours environ) .
TABLEAU 9 :
Influence de la hauteur de coupe sur le cycle des repousses.
* : Les chiffres suivis par la même lettre ne sont pas significativement
différents.
Cycle
Hauteur de coupe (en cm)
Récol te - Maturité
(en jours)
0
75 a*
5
73 a
15
56 c
25
56 c

- 5.1 -
Le tableau 10 illustre l’effet. de la date d’application et
du fractionnement de N sur le cycle. Aucune différence significative ne se
dégage des résultats obtenus.
Cependant, par rapport. au. témoin, on constate que l’apport de
l’azote augmente la durée du cycle.
TABL.EAU 1 CI :
Influence de la date et du mode d’application de l’azote sur
le cycle de la. repousse,
I[l) AAR : Apport après réco1t.e ; (2) Tallage ; (3) Initiation paniculaire
it : Les chiffres suivis par la même lettre ne sont pas significativement dif-
férents ,,
_ -
p
-
-
-
w
-
-
-
-
-
_ - m - - - - - - -
-
C Y C L E
Traitement.
(recolte - maturité en ;jours)
0 kg N x ha-’ (témoin)
48 b*
100 % AAR
(1)
51 a
50 % AAR + 50 % T (2)
5’1 a
50 % AAR t 50 % IP (3)
5’1 a
6 0 % A A R t 4 0 % I P
5 1 a
40 %
Am +, 6 0 % I P
51 a
{---..-----
v.m.------a^-I----
--
1
P.p.d.s e (5%)
1,257
P.p.d.s. (1 %;I
1,702
/

e,,s.
LO5
C #,V.
( 0,BJ
2,08
A - - - -
- -
- -
_--~ .---w-w

- 55 -
:11.3.1. : DISCUSSION.
Les résultats montrent que le cycle de la repousse varie d’une
hauteur de coupe à 1’ autre. Sa durée est négativement corrélée avec les hau,-
teurs de coupe de la premiere culture. Plus on s’éloigne de la base, moins il
dure <, Des résultats comparables sont rapportés par PRASHAR (197Cn). D’autre
part:, le cycle de la Premiere culture est plus long que celui de la repousse,
ce qui confirme les résultats obtenus par les autres chercheurs. La différen-
ce de cycle observée entre les deux cultures (58, 56, 43 pour cent respective-
ment de la première culture, pour 0, 5, 15 et 25 cm de coupe) est sans doute
un des facteurs limitants parmi d’autres, de productivité de la culture de
repousse. En effet, il est admis que les variétés de riz à cycle court sont
d’une productivité inférieure à celle des variétés à cycle moyen, peut être
à cause de la briéveté de l’activité photosynthétique. Ceci pourrait se ré-
percuter probablement sur le taux de remplissage des graines, or le cycle de
la repousse représente à peu près la moitié de celui de la première culture,
cet kart est de nature à influencer certaines fonctions essentielles du riz
de repousse.
11.3.2. : CONCLUSION.
L’étude de la relation hauteur de coupe, azote et cycle de
reproduction montre que :
1. - Il existe une relation entre la hauteur de coupe de la première culture
et le cycle des repousses. Ce dernier est plus long quand les plants sont cou-
pés 2 ras du sol et moins long quand les plants sont récoltés au delà du noeud
de base.
2. - Le cycle de la première culture est plus long que celui des repousses.
3. - L’alimentation azotée influence le cycle en rallongeant sensiblement sa
durée.

- 56 -^
Les travaux mentionnes dans l’historique (cf. chapitre 1) met-
tent l’accent su.r le rôle essentiel de 1. ‘alimentation Qazotee en matière d’amélio-
ration des rendemew:s de la culture de repoussle. Cependant., ces auteurs ne donnent
qu’une indicat-ion giznérale et n’ont pas abordé le problème de la relation entre la
hauteur de coupe de la première culture d’une part, l’alimentation azotée sur le
rendement de la repousse d’autre part. L’étude sur la courbe de réponse à l’azote
et concomittamment la close optimale qu’il convient d’appliquer après la rkolte
de la premike culture est essentielle puisque liée alux conditions locales de fer-
tilitEi du sol.
Ce travail a été mené dans le but de dgterminer la réponse optimale
à l’azote pour la repousse dans les conditions de riziculture de la Vallée du Fleu-
ve SénElgal et d’étudier l’e-ffet des doses croissantes de cet élément en fonction des
hauteurs de coupe de la première culture.
Les conditions expérimentales :sont dkrites dans le chapitre maté-
riel et méthode ; les doses d’azote varient de 0 à 150 kg N x ha -l.
11.4:1. : VARIATIOkJ DES R~WD~!!S :F$i FONC’XON DE:!~ ?X~S.ES D ‘AZOTE.
L’analyse statistique des résultats montre une différence hautement
signi:fi.cative entre traitements (ta’bleau 11). L’effet: combiné de l’azote et de la
hauteur de coupe sur les résultats est sensible. La réponse de la repousse aux doses
croissantes de N est très positive comparati.vement au témoin sans engrais., I?n effet,
en analysant 1’ influence des doses croissantes de N sur les rendements, on s’aper-
çoit que ceux-ci sont d’autant plus importants que la. dose d’azote apportese est for-
te. Dans tous les cas, plus la haut’eur de coupe s’éloigne du plateau de tallage,
meilleurs sont les rendements (fig. 13-l). Cette relaltion est étayée par 1-e fait que
les meilleurs résul.tats se situent entre l!; et 25 cm de haut:eur de coupe.

kg/ha
kg/ha
7
0 ocm
0 2
Mauteur de coupe -
Dose de N -
FIGURE 13 :Evolution des rendements en fonction des hauteurs
de coupes [II et doses d’azote (2).

- 58 -
TABLEAU ‘I ‘1
: Rendements moyens de repousse de riz sous différentes hauteurs
de récolte et doses de N.
Hauteur de récolte
:Rendement moyen (kg x ha-’
de la première cul-
-
-
-
ture
ON
75 N
100 N
125 N
----i
150 N
0 cm
626
1813
1920
2952 3072
5 cm
752
2558
2805
3408 4149
15 cm
'1176
2827
2887
3451 4640
25 cm
1387
2939
2993
3706 4841
--_-----
-
-
-
-
P,p.d.s
5 % 1 3
Pour comparer les moyennes de deux
hauteurs de coupe C.‘une même dose
d’azote
541,964. 778,639
Pour comparer les moyennes de deux
doses d’azote d’une même ou diffé-
rente hauteur de coupe.
389,04
519,35
Effets principaux :
Facteur A (hauteur de coupe)
0
2077 b
2735 a
1:
2996 a
2,s
3173 a
Facteu.r B (N)
986 d
75
2534 c
100
2651 c
1 2:s
3379 b
1 5'0
4175 a

- 59 -
L’analyse des r6sultats pris individuellement par hauteur de cou-
p’? rév&le des différences d’effet sensible d’un niveau d’azote à un autre.
Lx figure 13-Z illustre cette réponse à différentes hauteurs de coupe. On re-
marque que la récolte au niveau du plateau de tallage n’engendre pas de rende-
ments aussi importants que ceux obtenus avec des coupes effectuées au-dessus
de ce plateau malgré les doses fortes d’azote apportées. La courbe de réponse
marque à (J cm de hauteur de récolte un palier entre 125 et 150 kg N x ha-‘.
La différence des rendements obtenus à ces deux niveaux d’azote n’est pas sta-
tistiquement significative. I\\Jous avons noté que le potentiel de réémission de
nouveaux talles du plateau de tallage est limité par des facteurs internes et
externes : (nombre limité de bourgeons potentiels et conditions hydriques etc...).
C:on.sequennnent, l’optimum azoté à 0 cm de hauteur de coupe doit se situer à des
doses moyennes à déterminer en fonction de la richesse initiale du sol en cet:
C#lément .
L’évolution de la courbe de réponse à l’azote à 5 cm de hauteur de
coupe est plus favorable qu’à 0 cm, la réponse est linéaire et traduit de ce
fait un potentiel de réémission végétative plus important. La coupe à 5 cm b6-
néficie probablement de l’effet paille mentionnée précédemment. En passant de
'25 à 150 kg N x ha-‘, on engendre des différences significatives en rendement.
Ceci exprimerait que la courbe de réponse à 5 cm de hauteur de coupe peut évoluer
:Iavora.blement
avec un apport de N substantiel si la reprise végétative est effec-
::ive.
L’analyse des courbes de réponse à 15 et 25 cm, montre un effet ,très
marque de 1’ azote. Les rendements a 25 cm sont légérement supérieurs à ceux de
la coupe à 15 cm à dose égale d’azote mais ne traduisent pas cependant une dif-
férence significative. La réponse à ces deux hauteurs de coupe est très positi-
‘Je. Les meilleurs résultats s’obtiennent avec une dose de 150 kg N x ha-l aussi
bien Zi 1S qu’à 25 cm. L’effet plus marqué de l’azote à ces deux niveaux de coupe
:?eut provenir de ce que le potentiel de réémission des reprises végétatives est
supérieur à celui des coupes à 0 et 5 cm et traduit aussi le fait que ces deux
hauteurs de récolte cumulent non seulement les reprises végétatives du plateau
de tallage, du noeud venant après celui-ci, mais encore des noeuds potentiels
situés au-dessus de ces derniers.

- 60 -.
L’amélioration des rendements de la repousse est intimement associé au poten-
tiel. (de réGmissi.on de nouveaux reijets des d.iffCrcnts noeuds, qui lui-mêm.e est
probablement conditionne par le statut nutritionnel de la plante. En effet,
l’apport de l’azote améliore nettement la reprise v6gétative. La courbe de ré-
ponse des doses croissantes de l’azote par hauteur de coupe est caractéristique
pour chaque niveau de récolte. Le témoin sans N montre une fois de plus que, la
Légère augmentation des rendements d’une hauteur de coupe à une autre est asso-
ciée ‘2 celle de la hauteur de récolte de la première culture. Par contre, en pas-
sant. de 0 à des doses croissantes de N, l’augmentat.ion des rendements devient net-
tement significative comparativement au témoi.n sans N. L’effet de l’azote sur les
dif f6rentes hauteurs de coupe est plus marqué, avec un apport de 150 kg N x ha-‘.
Ainsi que nous 1 ‘avons noté, la hiauteur de coupe de la première cul-
ture a un effet notable sur les rendements de la repousse. L’application de doses
croissantes de N a mis en évidence que l’azote constitue un Clément essentiel pour
l’am6:lioration des rendements de I.a repousse du riz. La figure 14 illutrle la cor-
rélation hautement signi.ficative
existant. en.tre les rendements et les doses d’a-
zote ,.
Cependant, nou s n’.avons pas trouvé! d’intéraction positive entre la hauteur de coupe
et l’azote, ce qui, en d’autres termes, signifie que quelle que soit la ‘hauteur
de coupe, la repousse répond favorablement à l’apport. et à 1’accroisseme:nt
des do-
ses de N.
Un essai analogue au premier a. été conduit pour etudier 1 ‘effet des
variations des doses d’azote sur 1.5 cm de hauteur de coupe dans un dispositif
en bllocs complets de Fisher avec 6 doses d’azote : 0, 60, 80, 100, 120, 140 kg
N x hi-' .
L’évolution des rendements moyens en fonction des doses croissantes
de N apportées, est illustrée par la figure 15-1. Les rendements moyens s’échelon-
nent entre 1500 (0 kg N x ha-“) et 4700 kg N x ha-l (pour 140 kg N x ha-‘).
Plus Iles doses apportées sont fortes, plus les rendements sont améliorés. Cette
relation est mi.se en évidence par un coefficient de corrélation hautement signi-
ficatif. Le type de relation obtenu est reproduite sur la figure 1 S-3. Les résul-
tats de cet essai confirment 1’ importance de la nutrition azotée en matiGre de pra-
tique de culture de repousse du riz I Les sols de la Vallée étant assez carencés en

- hi -
kg/ha
kg/ha
4500
O c m
i
J
?
3500 i
b
b
0
2500
0
0
b
?
?????
?
?
????0,975**
r=0,995*f
_-*;i
?? 560,2264 ? 16+949x
1 ?=763,377+21,9033(
I
,
1
I
I
*kg
I-kg
kg/ha
kg/ho
15cm
b
25cln
5500
b
11
??
?
?
1 /
/
tC
r= 0,969'-
r=0,956*
E
.g 500"
Y=1095+21,217x
?,1217t23,866X
?
5
a
4
I
1 "kg
1 ,
t
I
75
75 100
100 125
125 150
75 100 125 140
* kg
Dose de N-
FlGUf?E 14:Relat1on entre les doses de N et le rendement
de la repousse b 0,5,15,25cm de coupe.

kg/ha
kg/ha
e m -
/
.
1500
1500-
f
f
C
C
g
1 r=01956**
g 500
500-
Y= 1217t23,866X
C
C
C!i
C!i
L ,
I
1
-kg
8
>
I
1
-kg
âo
âo

80
80
100
100 120 140
120
140
6 0
8 0
100
120
140
Dose de N -
FIGURE 15: Evolution des rendements moyens (1) en fonction des doses de N et relation entre doses de N
et les rendementsi de la repousse du riz (O.Sativa I,.cv.MN. Ih. 350).

- 03 -
azote, un apport appréciable de cet élément, aussi bien en première culture
qu ’ en culture de repousse, p arait essentiel pour amener les rendements à des
niveaux appréciables.
11.4.2.
I.?jFr,UEXCE DES DATES ET METHODES D’APPLICATION DE N SUR LES RENDEMENTS.
Avant d’exposer les résultats de ce travail, il nous semble néces-
saire de rappeler brièvement les conditions expérimentales de l’essai qui sont
par ailleurs les mêmes que celles décrites précédemment à savoir que nous avons
utilisé les traitements suivants : (1) 0 kg N x ha-’ (témoin) ; (‘2) 100 pour cent
d’apport de la dose de N aussitôt après la récolte ; (3) 50 % de la dose de N aus-
sitôt après la récolte et 50 pour cent au tallage ; (4) 50 pour cent de la dose
après li3 recolte et 50 % à Yinitiation paniculaire ; (5) 60 pour cent de la dose
de N aussitôt après la récolte 40 pour cent à l’initiation paniculaire (6) 40 pour
cent de la dose de N aussitôt après la récolte, 60 % à l’initiation paniculaire.
Les résultats de l’essai sont consignés dans le tableau 12.
L’analyse statistique révèle une différence hautement significative
entre les traitements. Comme nous l’avons constaté à propos de l’étude sur les
variations des rendements en fonction des doses de N, l’élément azoté constitue
un facteur essentiel pour une réussite de la culture de repousse.
Les résultats enregistrés selon les différentes dates et modes d’a.pFli-
cation de l’azote montrent que les meilleurs rendements sIobtiennent avec une ap-
plicati.on fractionnée de l’azote. La date et la période à laquelle 1”azote est four-
ni influencent les résultats en culture de repousse. La comparaison des rendements
fait apparaitre une différence notable d’effet des traitements. Comme on le voit
sur le ,tableau 12, le faactàoirmtu#nt de l’azote, dans tous les cas, s’avère supé-
rieur à un apport unique, et les résultats obtenus sont maximumssi le deuxième ap-
port se fait à l’initiation florale.
L’application de la fumure azotée après la récolte est essentielle du
fait de son effet remarquable sur la reprise végétative. Nos observations ont
mon.tré en effet que là où un apport substantiel de N est fait aussitôt après la
récolte, la reprise végétative devient plus précoce et la végétation plus luxurian-
te que dans les parcelles sans apport de N ou dans celles à faibles doses de N.

- 64 -
TAl3lXAU 12 : Effet des dates et méthodes d’application de l’azote sur le
rendement et ses composantes e
(1) : Apport après la récolte de la première culture, (2) Apport au tallage
(3) : Apport à l’initiation paniculaire.
*
: Les chiffres suivis par la même lettre ne sont pas significativement
différents à 5 % de niveau.
**
: Hautement significatif à 1 9, de niveau.
. - P - P
P o i d s d e
-PV
Rendement
la paille
Rapport
Taux de sté- Poids de
Traitement
(kg h-‘1
(kg ha- ’ )
grainlpaille
r i l i t é (%)
0 kg N x ha-’ (t6moi.n)
1248 f*
27:33 c
0,46 b
28,93 a b
26,71 c
100 % AR (1)
2569 c
5208 b
0,50 b
36,14 a
27,40 b
50 % AR + 50 % T (23
3132 b
64:33 a b
0,50 b
37,19 a
27,55 b
5 0 % AR -r- 50 % IP (3) 3495 a b
59133 a b
0,63 a
26,69 b
27,58 b
60 % AR + 40 % IP
3681 a
6900 a
0,54 a b
26,53 b
28,28 a
40 9, AR + 60 % IP
3881 a
6 9 5 8 a
0,57 a b
25,72 b
28,39 a
1
~-
~~~~~
~~
I
P.p.d.s.
(5 %)
547,15
1285,47
0,107
1
1

P.p.d.s.
(1 9”)
740,74
1740,31
0,145
C.V.
i: % )
15,32
18,94
16,73
7,39
10,09
l
t

11.4.2.1. ::
INF'L'XNCE DES DATES ET i"JEZODES :D'APPLICATION DE N SUR LES COMPOSANTES
DU RENDm.
A.-
Poids de la pai Ile.
L’analyse des résultats du rendement en paille revèle une difference
hautement signi.ficative.
L’examen du tableau 12 montre que l’application fraction-
née de l’azote favorise la production de la masse vegétative et les valeurs obtenues
sont comparables quel que soit le mode de fractionnement.

- 65 -
L ‘apport a 100 pour cent de ‘la dose semble produire moins de masse végétative
compar,ativement aux autres méthodes. TANAKA, (1964) indique que la production
de la masse verte chez le riz augmente avec l’accroissement des doses de N.
:Clans le cas de la repousse, comme nous l’avons mentionné précédemment, le tal-
lage des différents noeuds est étalé dans le temps, et l’apport fractionné de
l’azote en maintenant l’état nutritionnel de la plante dans des conditions fa-
vorables stimulerait probablement l’activité productive de nouvelles reprises;
vegétatives.
e.-
Rapport Grain/pai Ile.
Le tableau 12 montre que les meilleurs rapports sont obtenus en don-
nant une part de l’azote à la récolte et le reste avant l’initiation paniculaiire.
Gel plus, ‘bien que les différences ne soient pas très significatives, il semble
bien que le fractionnement moitié-moitié soit le plus favorable.
C.-
Taux de stérilité.
Nos résultats montrent qu’un apport judicieux de l’azote contribue à
améliorer le niveau de remplissage des graines. L’analyse statistique met en é-
vidence une différence significative entre traitements. On remarquera (cf. t:abl 12)
çu’en apportant la moitié de la dose après la récolte et le reste au tallage, le
taux de stérilité accuse une valeur élevée et la même remarque est valable pour
l’apport ,de la totalité de la dose de N après la récolte de la première culture.
Le taux d,e stérilité de ces deux traitements est même supérieur à celui du te-
main sans apport d’engrais et à celui de la première culture (15 %). Les valeurs
les moins élevés sont obtenues dans les expériences faites avec un apport de
4 0 pour c’ent
de N au début et 60 pour cent à l’initiation paniculaire. L’apport
ce l’azote au moment de l’initiation paniculaire semble d’ailleurs réduire le
niveau de stérilité dela repousse alors qu’un apport prkoce l’augmenterait. Le
problème de la stérilité chez la repousse est parmi d’autres, un facteur limitant
de productivité. BAHAR (19763, signale que la stérilité du riz de repousse est
plus élevée que celle de la première culture et pour ces auteurs, ce qui explique-
rait les faibles rendements obtenus en général. A notre avis, cette stérilité c,e-
pendant ne peut à elle seule expliquer les rendements parfois faibles de la re-,
pousse. Plusieurs facteurs interviennent dans ce processus. Selon YAMANA et CYTA
(1957), l’apport de quantités élevées d’azote, favorise l’augmentation du nombre

d’epil.lets et la production des hydrates de carbone, mais cet apport profi-
te ]?:~US à 1 ‘augmentation du nombre des épilllets qu’à la production des hydra-
tes de carbone. Ainsi le taux de remplissage et le poids de 1000 graines sont
réduits par suite d’une insuffisanc:e de transfert d’hydrates de carbone à la
graine individuel lement. Par ailleurs, T%ARI et KASHIWAKIJRA (1958), remarquent
que la stériliti5 causée par l’apport de fortes doses d’azote est le fait d’une
inhibition de la pollinisation qui résulterait d’une déhiscence incomplète des
antheres et d’un comportement anormal des filaments au moment de la floraison,
causant ainsi une diminution du taux de remplissage des gra.ines à la maturité.
D.-
Poids de '10100 graines.
L’analyse statistique de la variante révèle une différence hau-
tement significative. En effet, en comparant. les résultats obtenus (tableau 12)
on constate que l’apport fractionne de llazote est de loin profitable au rem-
Pl:issage des graines. Il se dégage en effet de ce tableau que l’application d’une
dose d’azote en début de croissance suivie d’une autre dose à la floraison est
de nature à améliorer le poids des graines <, Ainsi l’apport de 40 pour cent à la
récolte et 60 pour cent. à 1’ initi.at:ion. paniculaire, de meme l’apport de 60 pour
cent après rkolt~e plus 40 pour cent. à l’initiation, 50 pour cent à la récolte
et 50 pour cent à l’initiation paniculaire se valent statistiquement.
L’application de ?J à la. phase de l’initiation paniculaire se dégage comme étant
essentielle pour #augmenter le taux de remplissage des graines partant Iles ren-
dements en repous se. Il y a lieu de noter aussi que, par rapport au témoin sans
engrais, tous les autres traitements se révèlent significativement difflérents
de ce dernier. L’apport, de l’azote quelles que soient la date et les méthodes
d’application senible fa.voriser le remplissage et conséquemment le poids d.es grai-
nes ,. MuRL\\yAMA et al. , (1955), n0t.en.t que la formation des graines dépend des subs-
tances qui se sont accumulées dans la tige avant la floraison et de l’assimilation
des produi.ts qui :sont élaborés apr&s la floraison.
11.4,. 3. : DISCUSSION *
Nos résultats montrent que les rendements en culture de repousse
peuvent être sensiblement améliorés en ad.optant des techniques et méthodes cul-
turales appropriées. La hauteur d.e récolte de la première culture intervient ici

- 67 -
cornne un élément fondamental jouant un rôle de premier ordre dans la déter-
mination du rendement. Son influence est déterminante et s’exerce de façon
significative sur le devenir des reprises végétatives et leur nombre. L’ef-
fet paille que nous avons déjà évoqué dans les précédents chapitres, doit-
- - - - - -
êt.re consid.éré comme un des éléments centraux, qui permettent entre autre,
à :ia hauteur de coupe de jouer pleinement son rôle. Les rendements sont étroi-
tement atssocié au niveau de la hauteur des coupes de la première culture. Les
plus élevés, sont obtenus pour les hauteurs de coupe supérieures. Cette diffé-
rence dans. les rendements suivant la hauteur de récolte peut s’expliquer en
partie par la différence du nombre des talles fertiles suivant les différentes
hauteurs de coupe de la première culture. Les coupes faites à ras du sol engens-
drent des rendements inférieurs à ceux obtenus après des coupes de 5, 15 ou 25 cm.
Ceci à l’intervention probable de plusieurs facteurs dont les effets ont été dl&-
j 0 examinés’. Néanmoins , il faut insister sur le fait que l’absence de paille de la
première wlture en est un de ces facteurs et son importance n’est pas nGgligea-
b1.c : Les conditions d’anaérobiose imposéesdans ce cas peuvent être impliquées
dans les r&sultats obtenus. En effet, selon YAMADA et a1 . , 1954 ; YAMADA 7 959,
la-rsque le plant de riz est submergé, le contenu de son oxygène interne diminue
et intervient dès lors la respiration anaérobie. Sur la base de ces résultats,
YNdADA, avamce l’hypothèse quo la rcsistance du riz à une submersion complète
est di5terminee d’une part par la quantite de substrats respiratoires contenus
dans la plante bien avant la submersion, et d’autre part par le taux respiratoi-
re qui détermine la vitesse de consommation des substrats.
Les rendements faibles
obtenus après des coupes à ras du sol sont liés selon nous, aux conditions anaé-
rabiques créées par l’eau d’irrigation et d’autre part comme nous l’avons souli-
g&, au nombre limité de noeuds potentiels. Cependant PRASHAR, (197(B) trouve que
la hauteur de coupe à ras du sol permet d’obtenir de meilleurs rendements que les
hauteurs supérieures de récol te. Il est v-rai que plusieurs auteurs (SARAN et PRA-
SD, 1952 ) MAGALIT et SERANO, 1957 ; SARAN et al., 1958 ; HSIEH et YOUNG, 1959 ;
EWTT et BEWHELL, 1960 ; GRIST, 19651, rapportent des résultats inverses et d’a-
prk nos rksultats, nous pouvons dire qu’il !’ ;I I~II~ COI*~~ lation trcc; positive en-
tw la hauteur des coupes et les rendements. Celle-ci se repercute sur le nombre
de; repousses qui à leur tour . conditionnent 1’ importance des rendements *

-. 08 -
La fertilisation azotée constitue par ailleurs un factleur
essentiel pour le rendement de la. repousse. Il. existe une relation très po-
sitive entre la hauteur de récolte de la première culture, l’apport de .N et
les rendements. Plus la. hauteur d.e coupe est grande, plus l’effet positif de
1 ‘azote sur le rendement est marqué. Des auteurs comme YANG, 1940 ; YANG et al.,
1958 ; WATT, 195’3 ; P.ARAGO, 1 9631, ont suffisamment souligne l’importance de
la fertilisation azotée sur les ren.dements de la repousse. Selon BAL&UBRAMA-
NIAN:, MORACHAN e t KALIAPPA, ( 970), il ex:iste une relation positive entre les
rendements et les doses de N, cependant, contraïrement à ce que nous obtenons
ils sou1 ignent, que la :h.auteur de coupe n’ influence pas ces derniers. L’apport
de N:, par ailleurs, favorise e d.éveloppement de certains caractères qualita-
tifs de la repousse : le rapport grain/paille augmente ; le poids de 10100 grai-
nes,, le taux de fertilité sont également améliorés par cet apport. Selon KUMU-
RA, (1956), il. existe une corréla.tion positive très forte entre le nombre d”é-
pillets par panicule et la concentration moyenne en azote 7 à 28 jours ;avant
la floraison. Cependant, MA, MATSUSHIMA et TANAKA, (1963). indiquent que cet-
te corrélation n’est p,a.s généralisable. L>‘effet bénéfique de N sur les rendements
et ses composantes-.3 se situe au moment où les quantités d’azote sont appliquées
judicieusement en début de croi.ssance c’est: à dire après la récolte et (2 l’ini-
tiation paniculaire a
II * j-i ,, 4 . :
CONC:LIJSION .
Nos rkultats sur l’étude de la relation hauteur de coupe de la
première culture et apport de N sur les rendements, révèlent essentiellem.ent les
faits suivants :
‘1 . La hauteur de coupe de la première culture est un facteur essentiel qui dé-
termine le rendement de la repousse du riz, Les rendements les plus élevés
s’obtiennent i9 des hauteurs de coupe situées au-delà du plateau de tallage
du fait de la présence de noeuds potentiels capables d’émettre des talles
productifs.

- 69 -
‘)
L’effet paille lié à la présence des chaumes de la première culture, du
.d ,
fa.it de la hauteur de coupe, intervient sans doute dans la différence de
rendement entre la coupe faite à ras du sol, (où l’effet de paille est
nul) et les autres hauteurs de coupe où la paille demeurant après la ré-
colte peut avoir un effet non négligeable sur les caractéristiques des re-
pousses.
.3.
L’apport d”azote en géneral profite à la repousse et le fractionnement
en particulier est hautement profitable à la repousse, aussi bien pour
les rendements, que pour certains caractères quantitatifs et qualitatifs
de celle-ci.
4.
Les meilleurs rendements en grains s’obtiennent avec un fractionnement qui
tient compte de la phase végétative et reproductive de la repousse.

- 7('l -.
TROISIEPE CHAPITRE
INFLUENCE DE L’AZOTE: DU PHOSPHORE ET DE LA FQTASSE SUR LES RENDEMENTS DE LA
--------------------L -----_---.- ----_---” _-.-. “_----------_-------_I_______
._--__--
REPOUSSE.
m.-a ---__-
Ncus avons vu que des auteurs, camme HSIEH et YOUNG, (1959) ,
EVATT et BEAC.HELL, ( 1969) ) MENGEL et LEONARDS, (1978a,ckrouvent que la. re-
pousse ne repond pas à l’apport du phosphore ou de la potasse du fait que
1. I application de ces éléments fertilisants à la première culture suffit pour
subvenir aux besoins des repousses. Le but de cet essai est de cherch.er s’ il
en est de mêmle pour la variété que now*., avons testée. Nous avons utilisé le
dispositif en blocs complets dc Fisher,, Les doses utilisées sont de 15O- 90 -
90 pour N-P-K respectivement en utilisant la méthode soustractive.
.Les résultats sont résumés dans le tableau 13 ci-après.
‘IXBLEALJ 13 .: Effet de l’azote,, du phosphore et de la potasse sur le rendement
de la repousse.
ns : non significatif
*:k :
hauteur significatif.
Traitement
Rendement
Différence par
P.p.d.s
1
(kg. ha-‘)
rapport au té-
moin
5% 1%
I
o - 0 .- 0
9 8 6
563
790
0 - 90
'- 0
1040
54 ns
o - 0
-90
1034
48 ns
150 - 0
'- 0
2458
**
i
1472
i
150 - 90
.- 90
2103
7117 **
A,-----

----
-
~------
1

- 71 -
Les résultats montrent, comme dans les expériences précédentes, que
l’azote constitue un élément fondamental pour une réussite de la culture de
repousse dans la Vallée. Le non apport dc cet Semcnt Ci la seconde culture
(3 ffect’e negativement les rendements. Au contraire l’apport de P ou de K ne mo-
di.fie ‘pas les rendements. Les sols de la Vallée sont assez riches en ces élé-
ments et l’apport de ceux-ci à la première culture suffit probablement pour
satisfaire les besoins de la repousse. Par contre, à cause de sa mobilité tres
grande dans les sols de la Vallée, l’apport de N s’avère nécessaire à la re-
‘pousse en quantité suffisante et ceci dès les premiers stades de croissance des
~~lants afin de favoriser la reprise végétative, le tallage et le remplissage
des graines. Notons que les rendements faibles obtenus sont, dans ces expériences,
<Lis au fait que la repousse a été attaquée dans la première semaine de végéta-
t :i.on par les Aleurodes (Aleurocybotus indicus David). De ce fait la reprise vé-
pcitative a été sérieusement compromise. L’application du Furadan à la dose de
1,2 kg.m.a./ha-’
a permis d’enrayer le mal.

- 72 -
QUATRIEM! CHAPITRE
REG IME D ’ EAU, HAUTEUR DE COIJPE , C.ARk:TERI S’I’IQUl~S 171’ RENDEMENT DES REPOUSSES.
---....-.-----------.--.---.-.------------------------------I-----.----.-----------_-----
La maîtrise de l’eau d’irrigation au cours. de 1.a croissance dec; re-
pousses est mise en relief sous forme de recommandations générales par certains
auteurs (HSIEH et YOUNG, 1959 ; PARAGO, 1963:) * Seul PRASHAR (197Oa) à notre con-
naissance a entrepris une étude sur la relation date d’irrigation et hauteur de
coupe sur les caractéristiques et le rendement de la repousse. Cet auteur rap-
porte que la capac.ité de reprise vt5gétativc
s’améliore en retardant l’irrigation
de la parcelle de 6 jours après la recolte et il note qu’au delà de cette pério-
de, la capacite de reprise est réduite. I:L trouve par ailleurs une correlation
significative entre la hauteur de coupe et la date d’irrigation. Le retaxd de
la mise en eau de la parcelle, souligne-t-il:, 4 à 6 jours après la récol.te de
la première culture béni?ficie surtout aux reprises de la base.
Or tout récemment, MENGEL et LEONARDS (1978c) trouvent, au contraire, qu’en ir-
rigant la parcelle aussitôt après la r6colte ils obtiennent de me~illeurx résultats
qu’en maintenant le sol. h~unicle après la rikoltc .
L’eau constitue pour la plante en général et pour le riz en particulier, plan-
te sami-aquatique,
un facteur essentiel sa carence peut constituer un handicap
séri.eux pour 13 croissance et le développement du riz. Or, les travaux antérieurs
n’insistent pas sur les, effets prknaires résultant du retard de la mise en eau
de la parcelle sur cert.ains caractères quantitatifs et qualitatifs des repousses.
Notre travail est orienté essentiellement, vers l’étude des conséquences de dif-
férentes dates d’ irriga.tion sur les aspects morphologiques, de croissaxe) de
dévelloppement et de rendement des repousses en fonction des hauteurs de rkolte
variéles de la première culture.
x . 1 . :
COIEXTIONS EXP-US .
Le dispositif expérimental est un split-plot avec trois répétitions.
Les parcelles principales concernent les dates d’ir,ri.gation, les parcelles élé-
mentaires les hauteurs de coupes. 7 traitements sorrt étudiés :

- 7.3 -
Do - irrigation continue (témoin)
Il, - sol maintenu humide
D? - irrigation 1 jour a@% la récolte
&
D3 - irrigation 4 jours après la récolte
D4 -
irrigation 8 jours après la récolte
D5 -
irrigation 12 jours après la récolte
- irrigation 16 jours après la récolte
'6
Sur les graphiques qui suivent ces dates d’irrigation sont identifiées par la
lettre D suivie de 1’ i.ndex correspondant.
Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau 14 ci-après.
ThE’LEAU 14. : Influence de la date d’irrigation et de la hauteur de coupe
sur le pourcentage de poquets manquants.
c---------
Hauteur de
coupe (en cm)
Date d’ irrigation
0
5
15
25

irrigation. permanente
41,67
0,18
0
0
sol maintenu humide
2,77
1,ll
0,74
0
irrigation. 1 jour après récolte
13,89
0
0
0
irrigation 4 jours après récolte
4,44
0,37
0
0,18
I
1 irrigation. 8 jours après récolte
0
0
0
0
l
f irrigation. 12 jours après récolte
0,93
0,55
0
0
irrigation. 16 jours après récolte
0,74
0,74
0,30
0,18

-1-_-
- - - _ _ - - - - - - - - _ l _ -
l?.p.d.s.
5 $1
1 %
Pour comparer I-es moyennes de deux
hauteurs de coupe d’une même date
d’ irrigation
5,81
7,77
Pour comparer les moyennes de deux
dates d’irrigation d’une même ou
différente hauteur de coupe.
6,OO
8,14
-_-
-
-
-
-~------
En regime d’eau contin.u, la reprise végêtative est variable
selon Iles hauteurs de coupe de la première culture. Elle est plus affectée
3 0 cm de coupe du -Fait d’une mauvaise reprise généralisée des poquets, con-
sécutive à la présence d’eau dans les parcelles. Le pourcentage le plus é.le-
vé de poquets manquants est enregistre ri cette hauteur de coupe. Les plants
coupés à 5 cm ont une reprise nettement meilleure que les précédents. Les
résultats optimumc*-, sont obtenus avec les Parc:elles récoltées à 15 et 25 cm.
Les plants coupés à ras du sol en régime de sol maintenu humide,
ont UYE: acti.vit6 de reprise meilleu.re qu’en régime d”irrigation continue. Le
taux de manquants est négligeable, mais demeure le pllus élevé de la série.
On note cependant à 5 cm de coupe une légère augmentation du taux de manquants.
La reprise végétative en régime d’irrigation un jour après la ré-
colte est bonne pour les plants coupés à 5, 15 et 25 cm. A 0 cm, au contraire,
on note encore un pourcentage de po’quets manquant s relativement élevé. Ce pour-
centage diminue! si 1’ irrigation est retardée de 4 jours et devient même nulle
si. elle intervient huit jours après la récolte. Au delà une irrigation tardive
entraine dans les conditions de sol de la vallée, un dessèchement rapide du ter-
rain et conséquermnent un craquellement avec fissuration du sol. Les repou.sses des
noeuds supérieurs donnent de légers signes de manque d”eau visibles en particulier
aux extrémités des feuilles. On note aussi, un dessèchement progressif des chau-
mes qui commence à partir du point de coupe de la première culture. Les noeuds
situés immédiatement en dessous du point de récolte sont affectés en premier lieu.
Les pliants de repou:jse sont chétifs et manquent visiblement de vigueur si la mise
en eau de la parceUe est trop tardive.

- 75 -
I?. J . : DATE DE MISE EN EAV, ~LAUTJWR DE COUPE EX' CARACTERISTIQUES DES RE--
POUSSES.
nr. 3.1.
Influence de la date d'irrigation et de la hauteur de coupe SUT
l'évolution des indices foliaires.
Watson (1947) dEfinit 1’ indice de la surface foliaire (Leaf
area index, LAI) comme étant la surface foliaire par unité de surface de
sol couvert. Si P représente la surface du sol et LA la surface foliaire
totale au dessus du sol considéré, alors:
L’indice foliaire joue un rôle très important dans la pro-
duc:tion de la matière sèc.he. Selon Watson (1971) , un indice foliaire fai-
ble entraine un gaspillage très important d’énergie. Dans ce cas, le fac-
teur limitant de la production de la matière sèche, (quand les autres con,-
ditions sont optimales) est la surface susceptible de capter l’énergie solaire.
Un indice foliaire important intercepte une grande partie de cette énergie
et entraine une augmentation de la photosynthèse.
Les résultats relatifs aux mesures des indices foliaires des
différents traitements sont analysés ci-après.
TV.3.l.l.Coupe à 0 cm.
L’examen de la figure 16 montre que pendant les deux ou trois
semaines suivant la récolte la croissance est faible. L’indice foliaire res-
te toujours assez bas dans les expériences faites avec irrigation continue.,
Il est nettement plus Elevé si l’irrigation est retardee de quatre jours ou
si le sol est maintenu simplement humide. De plus, en comparant 16-1 et 16-2
on voit qu’un apport d’eau huit, douze ou seize jours après la récolte permet
d’obtenir un indice foliaire plus élevé que par une irrigation plus précoce
(1 ou 4 jours après la récolte), En général, l’apparition du maximum de dé-
veloppement de l’indice est fonction de la date de mise en eau de la parcel-
le,, plus cette dernière est précoce plus tôt advient ce maximum.

- .--.Dt
--t -0,
+----*~s
12 3 4
5 6 7 8 9
12 3 4 5 6 7 8 9
TEMPS I EN SEMAINES 1
FIG.lG-1 E T 1 6 - 2 : EVOLUTION DES INDICES DE LA SURFACE
FOLIAIRE DES REP~ USSES A 0 CM DE
t-lAUTELlR DE COUPE SOUS DIFFERENTS
REGIMES

D'IRRIGATION.

- 77 -
Apres six à sept semaines la diminution rapide de l’indice foliaire
marque la sénescence des individus.
'Iv.3.1.2.
Coupe à 5 cm.
On voit sur la figure 17 que les différences relevées
‘d’une expérience à l’autre sont faibles. On note cependant qu’en main-
tenant le sol humide on obtient des valeurs d’indice foliaire moins
élevées que si une irrigation est réalisée. De même l’irrigation faite
seize jours après la récolte donne des résultats légèrement plus fai-
bles que ceux obtenus avec une irrigation plus précoce. Enfin, l’op-
timum semble atteint plus rapidement avec les apports d’eau précoces
:mais, dans tous les cas, les valeurs obtenues sont extrêmement faibles
après huit à neuf semaines de culture.
Iv. 3.1.3. Coupe à 15 cm.
Les indices foliaires pour chacun des traitements sont
illustrés par les figures 18-1 et 18-2. On voit que les maximums d’in-
dites foliaires obtenus sont à peu près les mêmes pour tous les trai-
tements exception faite des repousses pour lesquelles l’apport d’eau a
été tardif. (16 jours après la récolte) . Ici, en effet, les indices sont
relativement faibles mais leur diminution avec l’âge est moins bruta-
le que dans les autres conditions expérimentales. Enfin, notons que d’une
expérience à l’autre l’optimum d’indice est obtenu plus ou moins tardi-
vement. G-n remarque par exemple qu’il n’est atteint que 6 à 7 semaines
après la récolte pour les plants irrigués quatre jours après la récolte
ou simplement cultivés sur sol humide.
IV. 3.1.4. Coupe à 25 cm.
La figure 19 mantre que l’irrigation précoce de la parcel-
le engendre une croissance faliaire très rapide qui atteint un maximum

(2)
8
8 --
---s-D,
Lf
2
u
gJ
1
G
0
-I---i
ï
2
3
4
5
6
7
8
9
1
2
3
4
5
6
7
8
9
T E M P S ( EN SEMA INES 1
FIG.17-1 E T 1 7 - 2 :
EVOLUTION DES INDICES DE LA SURFACE
FOLIAIRE DES REPOUSSES A 5 CM DE
HAUTEUR DE COUPE SOUS DIFFERENTS
DCCTMCC n’TRRTCATTf-iN-
I\\L”.&, IL.2 a.4 ~,\\,\\.LV,.. .&w..-

(1)
(21
8
8 --
-?y---0,
-.-
-. - Ds
rz
7
7 --
-+--os
2
rl
6
6 --
2
W
5
5 .-
I
2
k
E
ii
4
4 --
f
4
3
Ei
2
0
5
1
s-4
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
L
2 3
4
5
6
7
8
9
TEMPS (EN SEMAINES1
FIG.18-1 E T 1 8 - 2 : EVOLUTION DES INDICES DE LA SURFACE.
FCJLIAIRE DES REP@USSES A 15 CM DE
HAUTEUR DE COUPE SOUS DIFFERENTS
REGIMES D’IRRIGATICJN.

(1)
(2)
9
9
8 ! - - P - - - D O
8 ! ---f--C4
-. --f-J
-.- 01
5
7
-+-il*
7
-+-DG
I
-
D
5
6 t
4
4 iI
1
2
3
4
5
6
7
8
9
1
2
3
4
5
6
7
8
9
TEMPS (EN SEMAINES)
FIG.IR-1 ET 19-2 :
FVOLUTION DES INDICES DE LA SURFACE
FULIAIRE DES REPOUSSES A 25 CM RE
tiAUTEUR DE COUPE SOUS DIFFERENTS
REGIMES D’IRRIGATION.

- 81 -
dès la quatrième semaine de végétation.
Ceci concerne en particulier le régime en irrigation continue et l’apport
de 1’ eau un jour après la récolte de la premiCre culture.
L’6volution de l’indice de ces deux traitements est la même. Par contre,
le maintien du sol en condition humide induit un développement foliaire
lent qui se caractérise par une sénescence très graduelle. Cette même ten-
dance s’observe dans le cas, d’une irrigation tardive (16 jours après la
récolte) .
rv,,4. :
ETUDE COMPARATI.YE DES INDICES FOLIAIRES EN FONCTION DES DATES
D’IRRIGATION.
Les valeurs des indices foliaires pour chacune des hauteurs
de coupe en régime d’eau permanent sont illustrées par la figure 20. L’op-
timum dans tous les cas est obtenu quatre à cinq semaines après la rkolte.
(cf. fig. 20-l). L’indice foliaire pour les coupes faites à 5 cm a des va-
leurs assez supérieures 2 celles des coupes faites à 15 ou 25 cm. Les valeurs
les plus faibles sont obtenues avec les coupes relatives à 0 cm.
L’évolution des indices est plus lente que précédemment pour
les cultures en sol maintenu humide, mais la sénescence également plus tar-
d ive . Eien que les différences soient assez peu prononcées les valeurs les
plus élevées sont obtenues avec les coupes faites à ras du sol.
Les résultats obtenus en régime d’irrigation un jour après la
.récolte sont t&s voisins de ceux obtenus avec une irrigation continue.
Cependant 1 ‘indice foliaire pour les coupes faites à ras du sol est voisin
de celles des coupes faites à 15 ou 25 cm mais la sénescence est nettement
plus graduelle c
En régime d’irrigation quatre jours après la récolte (fig. 21-2),
l’indice foliaire des coupes faites à ras du sol atteint et dépasse même par-
fois celui des coupes faites ;i 5 cm. Il est toujours supérieur à l’indice ob-
tenu avec ks récoltes faites ri 15 ou 25 cm.

- 52 -
Dans le cas d’une irrigation huit jours après la récolte,
(fig. 22-l) la croissance est pl.us tardive que prtkédemment et les op-
tirmrms ne sont decelés que cinq ou six semaines après la rkolte. Ce ca-
ractère est particulièrement marqué pour l.es coupes faites à 5 cm qui par
ailUeurs presentent l’optimum le plus élevé. Comme précedemment les coupes
faites à ras du :sol on.t des indices relativement Elevés.
En régime d’irriga.tion douze jours après récolte, le dévelop-
pement de 1’ i.ndice pou.r les coupes faites à ras du sol est très important
et dépasse mgme celui des coupes réalisées à 5 cm.
L’examen des résultats obtenus en regime d’irrigation se.ize
jours après récolte montre que les optimums indiciaires sont atteints tar-
divement mais’ La sénescence semble plus graduelle que précédemment. Enfin,
si Iles indices obtenus avec les coupes faites à ras du sol ou à 5 cm sont
élevés ils demeurent au contraire très bas pour les coupes faites à 15 et 25
cm.

h m z

CO

00
4
FOLIAIRE

-

-
84

INDICE DE LA SURFACE

Cl)
(23
9
9
8
-25 cm
8
&----4-. 25
&----4-.
cm
-+-15cm
--t--15cm
7
-. - 5 c m
7
-. - 5 c m
A
-t -0cm
-* -0cm
A
6
1 2
3
4
5 6 7 8 9
1 2 3 4 5 6 7 8 9
TEMPS (EN SEMAINES)
FIG.22-1 E T 2 2 - 2 :
EVOLUTION COMPAREE DES INDICES
FOLlAIRES DES REPOUSSES : (1) EN
FIEGIME; D’ IRRIGATION t-!iiïT. (2-i DOUZE
TTtl IRC ADDCC I A DEt-f-Il T F A nTFFF-
dU”,\\cl rl, 1,L.d L,, ,,LUVLIL r. us.* . -
RENTES 1iAUTEURS DE COUPE.

N
w
e

- 87 -
IV.5. : INFLUENCE DE LA DATE D'IRFtIGATION SUR LE CYCLE.
L’étude du cycle des repousses (tableau 15) montre que la
date d”irrigation et la hauteur de coupe influencent la longueur de la
période végétative de la repousse.
‘IABLEAU 15 : Effet de la date d’irrigation et de la hauteur de coupe de
la première culture sur le cycle de la repousse.
--
Hauteur de coupe (en cm)
Date d’irrigation
0
5
15
25
Irrigation permanente
6 4
5 9
52
4 5
l\\laintien du sol humide
6 7
6 2
5 9
55
Irrigation 1 jour aprk récolte
6 7
58
4 8
4 8
Irrigation 4 jours après récolte
6 5
5 6
58
5 5
Irrigation 8 jours après récolte
6 5
6 3
58
6 2
Irrigation 12 jours après récolte
6 5
6 2
6 2
6 3
Irrigation 16 jours apres récolte
6 8
6 4
6 3
6 5
P.p.d.s
5 %
1 %
Pour comparer les moyennes de deux
hauteurs de coupe d’une même date
d’ irrigation.
6
8
Pour comparer les moyennes de deux
dates d’irrigation d’une même ou
di.fférente hauteur de coupe.
6
9
---

-. 88 -
En régime d’ irrigat:ion permanente, le cycle le plus long
est celui correspondant aux récoltes faites i? ras du sol * Il est ici de
9 à 10 semaines quel que soit le mode d’irrigation utilisé. Le cycle di-
minue au fur et à mesure que la hauteur de coupe augment.e.
Cependant, la différence de cycle entre 0 et !3; cm ne se ri:-
vèle pas significative u
Dans le cas du maintien du sol humide, on constate une évolu-
tion comparable à celle not6c prkedemment mais dans tous les cas, le cycle
est relativement l.ong (de 8 à 9 ou 10 sem,aines .
Les résultats obtenus en régime d’irrigation un jour après la
récol.te sont sensiblement les mêmes qu’en ir,rigation permanente.
L’effet hauteur de coupe est peu accusé en régime d’irrigation
quat:re jours après la récolte contrairement à ce qui s’observe dans les cas
prkiidents. Il n’y a pas de différence de durée de cycle entre les coupes à
5, 15 et 25 cm. I:l est cependant plus long à 0 cm.
Pour les modes d’irrigation huit, douze et seize jours, le cy-
cle est le même quelle que soit la hauteur de coupe et dans tous les cas il
est de l’ordre de 9 semaines.
Les différences de cycle entre traitements sont beaucoup ;P~US
accusées pour les hauteurs de cou.pe supérieures.

- 89 -
Iv.0. :
DATE D'IRRIGATION, HAUTEUR DE COUPE ET I3ESOINS EN EAIJ DE LA FiEPCXJSSE.
Un compteur a eau placé en bout de parcelle a permis d’estimer
les ‘besoins en eau de la repousse pour chaque traitement.
Le tableau 16 reflete la consommation totale en eau par hauteur
de coupe et date d’irrigation. En outre, nous avons comparé les besoins en eau
de l,a repousse à ceux de la première culture.
TAJ3LEAU 16 : Effet de la date et de la hauteur de coupe sur les besoins en eau
de la repousse (m3. ha-r).
Hauteur de coupe
(en in)
Date d’irrigation
0
5
15
25
Irrigation Co:ntinue
5200
4200
4200
4200
SO 1 maintenu .humide
5200
4800
4200
4200
Ir-rigation
1 jour après récolte
5200
4200
4200
4200
Irrigation
4 jours après récolte
5200
4200
4200
4200
Irrigation
8 jours après récolte
5200
4800
4800
4800
Irrigation 12 jours après récolte
5200
5200
5200
5200
Irrigation 16 jours après récolte
5200
5200
5200
5200
..-------~-“---------------------------------------------------------------------------------
Premi.Zire culture
10900

- 90 -
Les besoins en eau des repousses à 0 cm de coupe sont les mê-
mes quelle que soit la date à laque1 le la mise en eau est faite.
Ceci tient au fait: que :lc cycle des repousses à cette hauteur de coupe n’ac-
cuse pas de différence significative entre les traitements. A 5 cm de coupe
les blesoins en eau des repousses différent selon la date d’irrigation.
La mise en eau préc0c.e entraine une consommation en eau moins importante que
celle: relevée dans les expériences où .L ‘irrigation était tardive. Ceci est
surtout net pour les repousses provenant des récolt.es coupées à 15 et 25 cm.
En analysant les résultats par date d’irr.igation, on note que les besoins en
eau sont relativement. comparables quelle que soit la hauteur des coupes,, sauf
pour les récoltes faites à ras du sol par lesquelles les valeurs trouvées sont
plus élevées en gElnéra1.
Kotons enfin que les besoins en eau sont toujours nettement inf&
rieurs à ceux des premières cultures (de .39 2 48 % de ceux-ci).
Iv.‘?. : ~)IscuSsIoN.
Nos résultats relatifs 3 l’étude de la relation date d’ irrigation,
hauteur de coupe et reprise végétative de’-., repousses révèlent plusieurs faits
essentiels à savoir que le contrô.le judicieux de l’eau d’irrigation, le choix
approprié de la date à :laquelle l’eau doit être apportée à la repousse consti-
tuen.t des élémen.ts essentiels qui sont à :La base d’une bonne reprise végétati-
ve de la repousse. Une mise en eau précoce de la parcelle après la récolte en-
traine, nous l’avons vu, une mauvaise repris’3 végétative de la repousse des ré-
coltes faites au ras du sol, mais stimule au contraire la reprise dans tous les
autres cas. Ce fait témoigne que le facteur eau est le plus limitant au niveau
des coupes inférieures et surtout à 0 cm- Il semble par ailleurs, qu’en dehors
de la hauteur (de C:oupe elle-même, la présence de la paille de la première cultu-
re peut jouer un rôle essentiel en ce qui concerne le pouvoir de reprise végé-
tative. Lc: fait est illustré par le niveau normal de reprise végétative des cou-
pes à 5 cm malgré la présence d’une lame d’eau permanente alors que pour les cou-
pes faites à 0 cm celui-ci est négativement affecté! par la stagnation de l’eau.

- !Il -
le pourcentage de poqllcts manq~1ants est faible ri S cm dans ces mêmes conditions
compar,at ivement ri cclu i des coupes ri 0 cm. L’cifet paille apparait ici très
rositif et essentiel en condition d’irrigation permanente. Ce fait fondamental
gouverne en grande partie , l’activité normale de reprise végétative de la re-
mousse en condition irriguée. Si l’irrigation est tardive le noeud basa1 retrou-
ve toutes ses capacités de reprise, il raut souligner cependant qu’un retard
Frolongé pour la mise en eau compromet. la croissance des premiers rejets sor-
,ti.s aussitôt après la récolte. Ce retard de croissance est lié sans doute au manque
d’eau et QG la carence d’éléments nutritifs en particulier à l’azote dans les
conditions de la Vallée où l’apport de cet élément est essentiel dès les premiers
jours (de la vie de la plante. En outre, il faut noter que la stagnation de
l’eau ‘dans les parcelles de repousse des coupes inférieures, entraine la pour-
r iture des chaumes, l’étouffement des jeunes rejets. Les lacunes aériféres sont.
touch6e.s dans ces conditions empêchant ainsi l’air d’accéder aux jeunes rejets.
F’our les coupes supEri.eures,
au contraire, la présence de la paille de la première
cul turc permet aux repousses de nc pas Ctrc en condition d’ana6robiose.
Cet aspect du problème parait fondamental et influe sur le choix de la hauteur
à préconiser ;elon les conditions locales spécifiques. Dans tous les cas, la
ml.se en eau précoce de la parcelle entraine la pourriture des chaumes et con-
.Gquemment une mauvaise reprise végétative de la repousse au niveau des coupes
inférieures. Nos résultats corroborent ici ceux de HERNAEZ (1958) ; HSIEH et
YOUNG (1959) ; PRASI-II\\R (1970) . Cependant qunnd il s’agit des coupes supérieures
l’activitc de reprise vCgCtat.ive du noeud basa1 n’est pas entravée par la lame
d ’ eau stagnante
: La reprise vfigétative du plateau de tallage demeure inchan-
giit: dès que la hauteur de coupe se situe au-dessus du plan d’eau. Ce fait est
&:a~6 par un pourcentage de paquets manquants très faible voire nul dans cer-
tains cas. La mise en eau précoce 3 pour effet de promouvoir une reprise et une
c.roissance rapides des repousses des coupes supérieures dès lors que l’apport
de 2 ‘azote s’effectue précocement.
En ce qui concerne le développement de la masse foliaire, indi-
cateur d’une croissance et d’une densité de population normales, il apparait
+e la mise en eau précoce à 0 cm se traduit par un indice foliaire bas, consé-
quence sans doute d’une faible densité de population des repousses.

Par contre, i.1 apparait qu’en maintenant le sol humide à cette coupe,
1 ‘eivoluti.on de l’indice pendant les premiores semaines de vie de la
plante est fa.ible ce qui traduit le fait que la croissance des repous-
ses au début est compromise par, sans doute, 1 ‘apport tardif de l’en-
grais azoté (1 ‘a:zote est apportée seulement après 1” irrigation de la
parcelle). Cette application tardive de l’azote explique probablement
le fait de sa. persistance dans le temps, comparativement aux indices
fol.iaires des dates de mise en eau précoce. Cette situation est géné-
rale pour tous les indices des repousses des dates d’irrigation tar-
dl-w à cette hauteur de coupe. En passant 2 5 cm de coupe, l’évolution
des indices de la surface foliaire quelle que soit la date d’irrigation
sauf en régime de sol maintenu humide, se révèle différente de celle
constatée à la hauteur de coupe 2 0 cm. Celle-ci est plus accusée à 5
cm qu’à 0 cm. Ce qui témoigne d’une reprise no.rmale et sans doute d’une
densité de population plus importante. En régime de maintien de sol hu-
mide on observe un indice foliaire faible. Le fait remarquable est qu’<aus-
si bien en Ggime de mise en eau. précoce qu’en régime de mise en eau tar-
di\\re, le niveau de développement foliaire apparait comparable en grandeur.
En ce qui concerne les indices d.es hauteurs de coupes supérieures c’est
à dire la réc:olte de la première culture 2 15 et 25 cm, on constate un
d6vcloppement. peu accusé des indices foliaires comparé 2 celui des coulpes
infk%xres. Par ailleurs la sénescence plus rapide des feuilles des repousses
des dates de m:ise en eau précoce est le fait d’une croissance très rapide à c-s
réglies d’eau. La disponibilité de l’eau. et l’apport de 1 ‘engrais azoté précoce
sonl: sans doute a3 la base.
Le nombre de talles fertiles est très négativement influ-
encé par la mise en eau précoce à 0 cm de coupe. Mais reste significative-
ment important à des hauteurs de coupe avec une présence de paille de la
première culture et augmente en fonction du niveau de recolte de la premiè-
re cul turc m Le facteur le plus limitant du tallage de la repousse se rkèle

- 93 -
être l’eau d’irrigation par le fait qu’à 0 cm en régime d’irrigation con-
t.inue le tallage est le plus faible alors que pour les hauteurs de coupe
~~érieures dans les mêmes conditions, l’effet de l’eau sur le tallage est _
-
-
nul. :Dan:s tous les cas, le nombre de talles utiles des hauteurs de coupe
àl 25 ‘cm est significativement plus important que celui de la coupe à 0 cm.
Ces rlésu.ltats s’opposent à ceux de PRASHAR, (1970 a). La hauteur de récol-
te de la première culture est en elle-même un facteur de différenciation
du niveau de tallage.
Le cycle des repousses est sous l’influence et de la date d’ir-
rigation et de la hauteur de coupe de la première culture. Cependant, la da-
te de mise en eau apparait ici comme préponderante et explique le fait que
plus l’irrigation de la parcelle est retardée plus l’effet hauteur de coupe
tend à devenir nul.
Par ailleurs, les besoins en eau de la culture de repousse sont
détermin6s d’une part par la hauteur de coupe et d’autre part, par la date
d’irrigation du fait de leur influence sur le cycle. Outre, ces facteurs, il
faut signaler que l’importance de l’expression des besoins en eau de la repous-
se est en relation avec la nature même du sol qui en dernier ressort apparait.
comme un facteur essentiel qui déterminera en grande partie Ye niveau de con-
sommation en eau de la repousse.
MUWAR (1970 a) note que les besoins en eau de la repousse sont:
de 32 à 55 % en deçà de ceux de la première culture et attribue cela au fait
qu’il existe une différence de cycle de maturité des repousses. Cependant,
nos r&ultats mettent en évidence que la variation de cycle est le reflet
d’une part de l’effet hauteur de coupe et de la date d’irrigation par consé-
-
-
-
yuent le cycle per se pour :la repousse n’apparait pas jouer ce rôle fondamen-
tal en ce qui concerne le niveau de consommation en eau mais pour nous ce sont
la hauteur de coupe et la date d’irrigation.
-
-

-- 94 -
Iv, 13 . : CONCLIJS ION .
L’étude de la relati.on date d’irrigation et hauteur de coupe
sur les caractt5rist:iques
des repousses révèlent essentiellement les fait.s
suivants :
1.
L’irrigation précoce des parcelles de repousses des coupes à 0 cm com-
promet la reprise normale des rejets et. entraine une pourriture des chau-
mes par contre s’avère bénéfique à 1 ‘activité de reprise végétative et
à la croissance des repousses des hauteurs de coupe supérieures.
2 . La reprise vVgétat:ive n.orma1.e au niveau des coupes supérieures semble
être en relation ctroite avec la prcsence de la. paille de la première
culture .
3.
Le maintien du sol. humide avant ou a.pr&s la récolte de la première cul-
ture ne semble pas profiter ni aux coupes inférieures ni aux hauteurs de
coupes supérieures pour la C:roissanc:e d.es repousses.
4.
La mise en eau tardive par C:ontre, améliore notoirement la reprise vé-
gétative à toutes les hauteurs de coupe et en particulier aux hauteurs
de coupe inf crieures.
5.
Le développement de l’indice de la surface foliaire semble compromis aux
dates de mise en eau précoce a 0 cm de hauteurs de coupe de la première
culture,, par contre l’indice révèle des’ valeurs fortes à des hauteurs de
coupes supérieures dans ces mêmes condi.tions. Le retard de 1’ irrigation
favorise le développement de celui-ci,
6 .
Les valeurs des indices des surfaces foliaires des repousses des coupes
inférieures sont supérieures à celles des repousses des coupes supérieu-
res.

- 95 -
7.
Le cycle des repousses est soumis à l’influence de la hauteur de
coupe en régime de mise en eau précoce et, en régime d’irrigation
tardive à l’influence de l’effet date de mise en eau plus qu’à ce-
lui de la hauteur de récolte.
8.
Les besoins en eau de la repousse sont inférieurs à ceux de la
première culture. La hauteur de coupe et la date d’irrigation
déterminent le cycle de la repousse et conséquemment son niveau
de consommation en eau.
Iv. g . : INFLUElNCE DE LA DATE D'IRRIGATION EX DE LtA HAUTEUR DE COUPE
SUR LES mms.
Les résultats sont consignés dans le tableau 1:; ci-dessous et
analysés par hauteur de coupe et date d’irrigation respectivement.
TN3LEAU 17 : Effet de la date d’irrigation et de la hauteur de coupe sur
les rendements (kg ha-‘).
r---------
l
Date d’ irrigation
Hauteur de coupe (en cm)
-
-
1
0
5
15
25
Irrigation permanente
1011
2356
3725
384;'
C;ol maintenu humide
2820
3213
2249
2999
Irrigation 1 jour après récolte
1903
2297
3653
3725
Irrigation 4 jours après récolte
2142
4310
3490
3713
Irrigation 8 jours après r6colte
3654
4772
3918
2642
Irrigation 12 jours après récolte
3933
3606
2867
2892
Irrigation 16 jours après r&olte
3356
3320
2642
217;'

- 96 -
P.p.d.s.
5 %
1 %
Pour comparer les moyennes
de deux hauteurs de coupe
1219.32
1630.84
d ’ une même date 3 ’ irrigation
Pour comparer les moyennes
de deux dates d’irrigation d’une
1306.45
1775.09
même ou différente hauteur de coupe
1-,‘.9.1* :
COIJPE A 0 CM.
Les rendements 5 cette hauteur de coupe évoluent en fonction
du régime d ‘eau appliqué. En irrigation permanente il est très bas et aug-
mente au contraire si l’irrigation de la parcelle est retardée ; les meil-
leurs rendements sont obtenus dans les expikiences où l’irrigation est: ef-
fectuée douze jours après la récolte.
n7.9.2,. :
CClrPE A f5 CM,
On constate que les rendement<-.> des dates d’irrigation en continu
et un jour après. la récolte ne différent pas significativement et demeurent
les plus faibles de 13 série.
:Les rendements opt.imums sont obtenus dans les expériences où
1”irrigation est effectuée huit jours après la récolte.
Iv97
.

*_).

*
.
COUPE A 15 hT 25 CM.
Même en irrigation permanente ou précoce le rendement est bon.
Il diminue au contraire si. l’eau est amenée tardivement (12 ou 16 jours après
la récolte) .

- 97 -
I v . g . 4 . :
EI’UDE COMFARATTNE DES REND=S DES H!XlTEURS DE COUPE EN
FONCTION DES DATES D'IRRIGATION.
Iv.g.4.1. : Régime d ‘irriEr;at ion continue.
Si les repousses émanant de récoltes faites à ras du sol
ont un faible rendement,dans tous les autres cas il est considérablement
augmenté surtout pour les récoltes faites à 15 et 25 cm.
Iv.9.4.2. : Sol maintenu humide.
Les valeurs sont à peu près comparables dans tous les cas,
sauf peut être pour les coupes faites à 5 cm oti le rendement semble meilleur.
N . 9 . 4 . 3 . : 1rrigati.w un jour après la récolte.
On a ici des rkultats sensiblement comparables à ceux olb-
tenus avec une irrigation permanente.
IV.9.4 I 4 .:Irrigation quatre jours après la récolte.
Pour les récoltes faites à ras du sol ou à 5 cm les rendements
ont considérablement augmenté . Ils deviennent supérieurs à la coupe faite
à 5 cm que pour la coupe à 15 et 25 cm.
m . g . 4 . 5 . :
Irrigation huit, douze et seize jours après la réxlte.
Dans tous les cas, on note une diminution de la production
des repousses provenant des récoltes faites à 15 ou25 cm.

- 98 -
rv.10 :
INFLUENCE DE LA DATE D'IKRIC;ATl:ON ET DE LA HAUTEUR DE COUPE
SIIR TX POI[DS Dl: 1000 C;RA:Wl<S.
Les valeurs obtenues sont toujours relativement homogènes
Ggèrement plus élevées peut Etre 2 5 cm que pour les autres conditi.ons ex-
périmentales (tabl. 18) .
‘MESLJNJ 18 :
Influence de la date d’irrigation et de la hauteur de coupe sur
le poids de 1000 graines (en g ) .
Hauteur de coupe (en cm)
Da.te d’ irrigation
- - -0
5
1s
25
-i
Irri.gat ion permanente
2 5 ,6
24,2
24,7
25,0
I
I
Sol maintenu humide
24,l
25,l
22,l
23,s
/
Irrigat.ion 1 jour après récolte
23 ,9
24,4
24,9
23,6
l
Irrigat.ion 4 jours après récolte
23, 3
25,Z
24,7
23,s
Irrigation
8 jours après récolte
24 , 9
24,s
24,6
23,4
Irrfgat.ion 12 jours après récolte
23 , 5
25,4
24,7
23,3
Irrigation 16 jours après récolte
25,8
25,8
24,2
21,4

7 99 -
IV. '11 :
D I S C U S S I O N .
Il apparait de cette Etude que pour la coupe à 0 un la mise en eau
tardive améliore sensiblement les rendements du fait que l’apport tardif
de l’eau à la repousse à cette hauteur de coupe permet à celle-ci d’émettre
le :maximum de tallcs à partir du plateau de tallage. Par contre, pour les
hauteurs de coupe supérieures, on constate que le retard de l’irrigation
de la .parcelle entraine une chute des rendements malgré un niveau de talla-
ge important. Nous avons constaté,en effet, qu’avec la mise en eau tardive,
la floraison des premiers talles émis est rapide et le remplissage des graines
genéralement faible. En realité, les rendements auraient dû être plus impor-
tants si l’harmattan sec et froid n’avait pas occasionné des taux de stéri-
lité très élevés en particulier au niveau des parcelles de bordure.L’effet
négatif du vent est plus accusé en ce qui concerne les hauteurs de coupe supé-
rieure où la floraison précoce a coïncidé avec la période des vents violents
(Avr i 1 -Mai : plus de 7 m S’) . La mise en eau continue aux coupes supérieures
(15 et 25 cm) a plus souffert du fait de la précocité de floraison.
BAHAR (1976) indique, sur la base de l’analyse des composantes
du rendement, que la coupe à 0 cm favorise mieux la formation d’un plus
g-rand nombre de panicules et de graines pleines par panicule+ (sauf en régime
d”irrigation permanente). Selon le même auteur, les meilleurs rendements
s‘obtiendraient à cette coupe. Cependant, dans ses résultats rapportés,
les meilleurs sont donnés par la hauteur decoupe de 15 cm, l’explication
étant qu’il y a moins de poquets manquants à cette hauteur de récolte. NOS
rkultats montrent que le nombre de poquets manquants élevé à 0 cm n’explique
pas à lui seul la différence de rendement qu’on enregistre en passant des
hauteurs de coupesinférieures aux coupes supérieures.

Nous avons constaté,en effet,que les coupes supérieures ont également un
nombre de talles fertiles plus élevées que les coupes à ras du sol. Au con-
traire, il n’y $3 pas de différence significative en ce qui concerne le poids
de 1 CO0 graines, quel que soit. le régime hydrique ou la hauteur des coupes.
MENGEL et LEONARDS (1978) rapportent que l’irrigation permanente permet d’ob-
tenir de mei.lleurs résultats que le maintien du sol humide. Si ces résultats
corroborent les notres en ce qui concerne les coupes faites à 15 et 25 cm,
pour aller de 0 et 5 cm cependant, le maintien du sol humide pendant un
certain temps donne les meilleurs rendemerrts ‘
En fait, MENGEL et LEO:NARDS
n’ont adopté qu’une seule hauteur de coupe et c’est ce qui explique qu’ils
n”ont pas percu l’effet positif du maintien du sol humide à ces deux hauteurs
de coupe.
IV., 12 :
C O N C L U S I O N .
L’Eltude de l’influence de la date d’irrigation et de la hauteur de
rikolte de la première culture
met en lumière les faits suivants :
1. La date d’irrigation et la hauteur de coupe de la première culture déter-
minent le niveau de rendement en culture de repousse.
2.. La mise en eau précoce affecte nCgativcment les rendements à 0 cm de
coupe du fait d’un pourcenta.ge éleve de poquets manquants. Par contre,
en apportant précocement l’eau après la rÊcolte de la première culture
les résultats à 5,lS et 25 cm ne sont pas compromis.

- 101 -
3. Le maintien du sol humide se révCle bénéfique aux repousses des coupes
à 0 et 5 cm, inversement pour 15 et 25 cm, ce régime ne semble pas con-
venir.
4. L’apport de l’eau un jour après la récolte a le même effet que l’irrigation
permanente sur les rendements.
5. L’apport de l’eau quatre jours après la récolte est bénéfique pour toutes
les hauteurs de coupe avec cependant un effet plus prononcé à 5 cm
*
de coupe et moins à 0 cm.
6. En apportant l’eau d’irrigation à la repousse huit jours après Pa coupe,
les résultats sont meilleurs à 0,s et 15 cm. L’effet date d’irrigation
est plus accusé à 5 cm de coupe.
7. Au-delà de huit jours après la recolte,
les rendements accusent des chutes
à 5',15 et 25 cm, contrairement à la hauteur de coupe à 0 cm.
8. En règle générale, à 0 cm, plus la date d’irrigation est retardée, meil-
leurs sont les résultats et inversement, pour les hauteurs de coupe supé-
rieures, la mise en eau précoce est préférable à une irrigation tardivle,

- 102 -
CINQLJIEPE CHAPITRE
ASPECT ECONOMIC!UE
L’aspect: économique de la pratique de la culture de repousse, à notre
connaissance, a suscite peu d’intérêt. Généralement, les rendements de la
repousse sont comparés B ceux de la Premiere culture sous forme de différence
du rendement entre les deux. Cette comparaison, où souvent la supériorité de
l.a première culture se degage,
est relative à notre avis. L’étude de l’aspect
économique en culture de repousse doit faire intervenir tous les facteurs de
production nécessaires aussi bien à la culture principale qu’à celle de re-
pousse. EVA%, (1957), rapporte que les coûts de production de la repousse sont
moindres que ceux de la culture principale du fait qu’elle a un cycle végéta-
tif plus court, ce qui entraine une réduction des besoins en eau d’irrigation.
Il sou1 igne en outre que, la culture de repousse demande moins de main-d’oeuvre
et n’exige pas de préparation du sol. KENÂ4ZLY, ( 19 70) , trouve que le revenu net
procuré par 1.a repousse et de 33,77% de celui de la première culture,, les frais
de culture représentant quant i; eux 27,82! seulement de ceux engagés sur la
culture principale. PRASHAR (1!370) , rapporte que les coûts de production de la
repousse sont rrioindres que ceux de la culture principale du fait que la re-
pousse a un cycle végétatif plus court, entrainant ainsi une réduction des
besoins en eau d’irrigation de 30 à 500.
Ce chapitre est consacré à l’examen de l’aspect rentabilité de la culture
de repousse en prenant comme cadre d’analyse, l’essai sur l’étude de la
relation hauteur de coupe de la première culture et ali.mentation azotée qui
fournit des Cléments interessants d’analyse.

- 103 -
L’étude s’inspire des éléments de prix de facturation utilisés par
la Société dIAménagement et d’Exploitation des terres du Delta (S.A.E.D.)
qui sont consignés dans le Tableau 19.
TABLEAU 19 :
Prix unitaires des divers services rendus par la S.A.E.D. au
paysan.
Nature du service
Unité de
Prix unitaire
fourni
référence
F. CFA
-
Semences riz
h a
go00
Préparation du sol
h a
1 0 ooo
Engrais
kg
25
Herbicide
h a
9 800
Insecticide
h a
4 400
Irrigation
h a
25 000
Récol te
h a
variable *
L-
Jr :
170 de la récolte avec une moissonneuse batteuse et 10% avec une
batteuse BORCA.
Les coûts comparés de la culture principale et de la repousse sont
élaborés comme indiqué dans le Tableau 19, en prenant dans cet exemple le
rendement de la première culture et celui de la repousse dans le cas où.
le taux d’azote apporté à chaque culture est de 150 kg.ha -l et la hauteur
de coupe de 25 cm.

- 104 -
La culture principale a rendu 8 890 kg.ha -l et celle de la repous-
se 4 840 kg.ha - ‘.
T4LBLEAU 20. :
Coûts comparés de production d’un hectare de riz de culture
principale et de repousse.
Nature du
* Culture (Coûts en F. CFA)
service
Première
Repousse
1Semences
go00
Préparation du sol
10 000
Engrais
15 650
8 150
Herbicide
9 800
I:nsecticide
4 400
4 400
Irrigation
2 5 ooo
2 5 000 *
Récolte manue:lle et battage avec
36 893
36 893
une batteuse
-
T O T A L
110 743
74 443
I
- - - - - - - - - - - - - -
- -
-
-
* : Prix forfaitaire pour l’irrigation d’un hectare de riz.
Le prix d’achat du paddy 3 la SAED est fixé à 41,50 F. CFA le kg.
Les revenus bruts des deux cultures sont consignés dans le Tableau 21 ci-après.

- 105 -
TABLEAU 21 :
Kevcnus bruts et nets de la premiore culture et de la re-
pousse (F. CFA ha -‘) .
--
I
l
Première culture
Repousse
IRevenu
Coût de
Revenu net
R e v e n u
Coût de
Revenu 1
brut
production
brut
production
net
,
-7
368.935
110.743
258.192
200.860
74.443
126.417 /
L
L
Il se dégage de ces résultats que le revenu brut procuré par la re-
pousse représente 54,44% de celui fourni par la culture principale et le
revenu net quant à lui se situe à 48,96%. En fait ces pourcentages sont
sous-estimés puisqu’on n’ a pas tenu compte ici des besoins en eau qui sont
moins importants pour la seconde récolte que pour la première. Néanmoins
mi?me avec ces seules valeurs on peut considérer que les résultats monétaires
sont satisfaisants, vu le niveau des frais engagés pour chacune des cultures,
En fait les différents coûts de production varient suivant les cas.
On observe que le non apport d’engrais azoté non seulement ne laisse aucun
revenu entre les mains du paysan, mais contribue à l’endetter vis à vis
de la société si des prestations de service lui Sont fournies. Par contre,
l’apport d’azote est générateur de suppléments substantiels de revenu à doses
fortes et à des hauteurs maximales de coupes. Il se dégage que les revenus
bruts les plus élevés sont li& à un apport de doses fortes d’azote et pour
une hauteur de coupe se situant entre 15 et 25 cm.

- 100 -
Les revenus; engendrés par les différentes hauteurs de coupe et les différen-
tes doses d’azote varient de: 26 .OOO à 2OO.oCx) 1”. CFA x ha -l. Le mo:ntant
des dépenses varie quant à lui de 63 .OOO à 78 .!KlO environ de Francs selon
que, riScol te et battages sont entièrement manuels ou entièrement méc~anisés .
Le revenu evolue sensiblement avec la dose d”azote apportée quelle que soit
la hauteur de coupe choisie. Il faut toutefois noter que les coupes (de la
première culture à 15 et 25 cm maximalisent mieux les revenus avec Iles doses
fortes appl.iquiZes de l’engrais azoté ; celles-ci sont suivies par la hauteur
t:Ie récolte à S cm. Le minimum de revenu engendre par 1 ‘apport de 1 ‘azote
est enregistré au niveau de la. hauteur de coupe à 0 cm. Par ailleurs, on
note pour toutes les hauteurs de coupe un “palier” au niveau des revenus
pour les doses de 75 et 100 kg, N x ha. -l. La différence de revenu entre ces
deux doses n’ est pas imp0rtant.e (5,8 % maximum) au sein d’une même hauteur
de coupe.
En examinant la Figure 24 -1 ; illustrant la productivité par jlour en
fonction des doses de N, il se dégage les faits suivants :
1:. L’évolution de la courbe de productivit6 de la coupe à 0 cm est la moins
favorable C:omparée à celles des autres coupes. Entre 125 et 150 kg N x ha -r ,
il apparait: un plateau qui tra.duit sans doute un plafond de productivi.té
de cette coupe ,
;? ,. à 5 cm de coupe, la product:ion de paddy x jour -l est meilleure que celle
de la coupe à 0 cm, mais inférieure à celle des coupes supérieures.
3 If la production de paddy :Y jour - ’ à 25 cm de coupe est de loin la plus
favorable, comparativement à C:elle à 15 cm d’une part et 5 et 0 cm d’autre
part .

F.C.F.A
01
?J
100 121
450
DosedeN-
DO!Xldt3N-
. 25 cm
u 45 cm
mscm
oocm
FIGURE 24 : Evolution compar# de la production de paddy/jour
et du revenu m&t#ain/jour de la culture de repousse
de riz b diffhntes hauteurs de coupe et doses d’azote.

- 108 -
4.
l’appo.rt de l’azote augmente cette producti.vité quelle que soit la hau-
teur de coupe.
Par ailleurs, en comparant la. production journalière de paddy
de la repousse a celle de la culture principale, on s’aperçoit qu’à doses
d’azote égales la production à 15 et 25 cm ‘de coupe est la plus favorable
dans ces 2 cas, en effet, elle est respectivement de 76 et 83 kg alors que
la première culture fournit quant à elle 71 kg de paddy par jour. La pro-
ductivité de paddy à fortes doses de N à d.es hauteurs de coupe supérieures
de récolte est meilleure que celle de la premi&e culture. L’évolution des
revenus journaliers (Figure 24-2) reflète celle constatée au niveau de la
productivité.
D ’ autre part, en examinant le rapport A R = accroissement du
revenu net le plus favorable et ACE = accroissement des sommes investies par
un apport. de fumure a:zotée, on s ‘aperçoit, dans les expériences faites avec
1 !X kg N x ha.- ’ qu’un franc investi sur l’azote rapporte un revenu supplémen-
taire de 18,4 F. CFA. , pour les coupes
de 15 et 25 cm de l8,O F.CFA pour
celA.es de 5 cm de 13,O F.CFA pour les récoltes faites de 0 cm. La réponse maxi-
male à l’azote est en définitive fonction non seulement de la hauteur d.e cou-
pe mais encore du niveau d’azote.
D 1 S C IJ S S 1 CJ N.
Il se dégage de l’analyse de ces résultats qu’économiquement la pratique
de la repousse ,peut-être considérée comme une ac,tivité rentable quand. les
conditions favorables à sa pratique sont réunies. or, REDDY et PAWAR (1959))
considèrent que la repousse, sur le plan économique n ‘est pas à encowager

- 109 -
comme pratique, dès l’instant que les revenus qu’on peut en tirer sont limités.
Cependant, nos résultats montrent qu’en utilisant des techniques culturales,
appropriées, des variétés à haut potentiel de reprise végétative, la repousse
comme culture, se justifie économiquement. La productivité de paddy ramenée
5 l’unité de temps se révèle être plus favorable pour la culture de repousse
que pour la culture principale. Le facteur temps intervient ici comme élément
décisif du fait de la période végétative relativement courte de la culture
de repousse comparativement à celle de la première culture et qui fait que
l’entretien aussi bien que le volume d’eau nécessaires pour pratiquer cette
culture se trouvent considérablement réduits.
L’autre élément qui n’est pas de moindre importance, est constitué par le
faible niveau des coûts de certaines interventions telles, que la préparation
du sol, les semences, le semis ou le repiquage qui sont inexistants, et les
engraïs dont le coût est minimum suivant qu’on se trouve dans des conditions
données de fertilité de sol. Il faut surtout souligner le gain en temps
réalisé sur l’occupation du terrain que la culture de repousse peut procurer
dans un système be récolte double ou triple par an.

- 1 1 0 -
C O N C L U S I O N .
De cette analyse économique des résultats, se dégagent les prin.cipaux
faits suivants :
a.) la pratique de la repousse semble être une activité économiquement
rentable si au point de vue variétal, agronomique et technique, les con-
ditions sont réunies.
b) la fertilisation azotée constitue un facteur essentiel de réussite pour
la pratique de la repousse. L’apport de doses fortes engendre le maximum
de profit .
c:) le revenu maximal s’obtient à des hauteurs de coupe de la première cul-
ture se :situant nettement. au-dessus du plateau de tallage et à des doses
fortes d’azote.

- 111 -
VI. :
C O N C L U S I O N G E N E R A L E
Quelques faits essentiels se dégagent de l’étude sur la repousse
du riz dans les conditions de culture de la Vallée du Fleuve Sénégal, La
repousse diffère du plant de riz de première culture sur plusieurs aspects
que nous dégageons dans les pages qui suivent :
1.
- IIINFLUENCE DE LA HA= DE COUPE.
La hauteur de coupe de la première culture est un facteur fonda-
mental sur lequel repose l’évolution dans un sens ou dans l’autre des carac-
tères particuliers, quantitatifs et qualitatifs des repousses. En effet,
la reprise végétative apres la recolte de la première culture est largement
influencée par ce facteur. Celle-ci s’améliore au fur et à mesure que la hauteur
de coupe s’éloigne du plateau de tallage. Le fait fondamental qui expli-
que cette différence de potentiel de coupe de la première culture réside
probablement dans la présence de la paille de la première culture qui crée
ainsi ce qu’on pourrait appeler l'effet paille. Grâce à cette présence, les
noeuds du plateau de tallage des plants coupés à 5,15 et 25 cm possédent
un potentiel de reprise plus marwé que ne le sont ceux des plants coupés
à 0 cm. La présence des canaux aêrifères des tiges de la première culture
est sans doute à la base de cette différence fonctionnelle des noeuds selon
les hauteurs de coupe. En outre, plus la hauteur de coupe est grande, plus
le nombre de repousses par poquet est accru ceci est le fait de nombre de
noeuds potentiels qui augmente en fonction du niveau de coupe de la premike
culture.

- 112 -
Le taux de croissance et la hauteur des repousses des noeuds inférieurs
saont supérieurs à ceux des autres noeuds. Cet,te supériorité en taille des re-
pousses émanant des noeuds de base repose sur la diffërence en nombre d'entre-
noeuds
selon le niveau de coupe d’une part et Be leur longueur d'autre part.
La relation est négative entre hauteur de coupe et nombre d’entre-noeuds.
Par ailleurs, les valeurs des indices folïaires des repousses des coupes
inférieures sont supérieures à celles des repousses des coupes supérieures.
D’autre part, nos résultats révèlent une corrélation négative entre
hauteur de coupe de la première culture et cycle végétatif des repousses.
Par ailleurs, la hauteur de récolte et la position du noeud sur .la
tige i.nf1uencen.t le taux de croissance et la hauteur fina.le des repousses.
Le cycle des repousses des coupes inférieures est plus long que celui des coupes
supérieures d’we part et la durée végetative des repousses prises ird.ivi-
duellement est fonction de la .Zocalisatj.on du noeud sur la tige de la première
c:ul ture .
La kautec.r de coupe conditionne d’autre pa.rt les rendements. Ceux-ci
augmentent corrélativement avec le niveau de récolte de 1.a première culture.
Ce fai.t est li.6 à la présence tje plusiE~~d/Potentiel.s au fur et à mesure que
1.a haut:eur de C:oupe augmente. ILes meilleurs résultats sont ceux des coupes
supérieure.s e
La date optimale de réco.Lte de la première culture se situe au moment
.
OU les chaumes sont encore verdâtres. A cette dlate, on obtient les meilleurs
résultats.

- 113 '-
2. - :INFLUENCE DE LA FERJILISATION N-P-K.
La fertilisation azotée est un des facteurs fondamentaux qui déter-
minent le succès de la culture de repousse. Par un apport d’engrais azotei
a temps opportun et avec une dose optimale on améliore sensiblement
les caractères quantitatifs et qualitatifs des composantesdu rendement
et conséquemment le rendement lui-même. L'apport fractionné de l'azote
est plus profitable à la repousse qu’un apport unique : les meilleurs ren-
dejments en grains s’obtiennent avec un fractionnement qui tient compte de la
ph'ase végétative
d’une part et reproductive de la repousse de l'autre.
L’apport du phosphore et de la potasse dans les conditions de sol
de la Vallée ne semble pas essentiel. La fourniture en ces éléments à la
première culture suffit pour entretenir la seconde.
3 * - .REGIME D'EAU ET CUL?i?URE DE REPOUSSE.
.Le choix de la date d'irrigation de la repousse après la récolte
de la première est lié à celui des hauteurs de coupe. Pour la coupe à 0 cm et
5 cm, il apparait de nos résultats que la mise en eau tardive de la parcelle
après la récolte est plus indiquée qu’une irrigation précoce. Par un apport
tardif de l’eau à la repousse à ces hauteurs de coupe, on améliore très
sensiblement la reprise végétative. Au contraire pour les hauteurs de coupe
supérieures,

il est préférable d’appliquer une irrigation précoce.
Par ailleurs, les besoins en eau de la culture de repousse sont
déterminés d’une part par la hauteur de coupe et d’autre part par la date
d'irrigation
du fait de leur influence sur le cycle et en outre, ceux-ci
sont moins importants que ceux de la première culture.

- 114 -
4 . - ASPECTS ECONOMIQUES.
La culture de repousse <apparait-être très, profitable pour la zone
s,ahélienne en conditions de riziculture irriguée, si au point de vue variétal,
agronomique et techniques, les conditions sont réunies. La culture de re-
pousse exige peu de main-d’oeuvre et de frais. Sa pratique dans la zone
sa.hélienne où les conditions o:ptimales de riziculture existent (ensoleillemnt
abondant, quasi-inexistence de maladies, problèmes entomologiques
mi.nimums) peut-être recommandée. Ceci contribuerait à augmenter sensiblement
les revenus du paysan de la zone.
5 .
RECOMYANDATIONS PRATIQUES.
De cette étude, nous pouvons dégager les recommandations suivantes :
!5, . 1
: Le choix de la hauteur (de coupe doit teni.r compte des facteurs
ci-après :
a) la disponibilité en eau. - Si ce facteur est minimum, il s’avère
nécessaire que la première culture soit récoltée à des coupes nette-
ment au-dessus du plateau de tallage. Ceci contribuera à minimiser
les besoins en eau du fait que le cycle est court dans ces condi-
tions.
b) la disponibilité en surface cultivable. - Dans le cas d’une triple
culture, il est préférable de récolter la première culture à des
coupes supérieures afin de libérer rapidement le terrain si celui-ci
doit: être occupé par une seconde ou troisième culture.

- 115 "-
c) l’âge de la première culture. - L’âge de la première culture
est essentiel dans le choix de la hauteur de récolte. Quand la
maturité de la premiere culture est très avancée, il sera conseil-
le de récolter la première culture le plus bas possible du fait
que, l’humidité résiduelle du sol maintient encore fonctionnels les
noeuds de base, alors que pour les noeuds supérieurs, le vieillis-
sement des chaumes ne permet pas une activité normale des noeuds
supérieurs.
5.2. : L’irrigation de la parcelle doi-être retardée pour les hauteurs decoupes
inférieures.
5.3. : Après la récolte, on doit éviter des passages fréquents dans la P(ar,-
celle pour ne pas endommager les jeunes repousses. La reprise vég’éta-
tive est très rapide.
5.4. : L’apport de l’engrais doit-être précoce et répondre aux besoins des
repousses compte tenu des conditions pédologiques spécifiques à Chaque
zone.
5.5. : La paille de la première culture doit-être évacuée très rapidemerrt de
la parcelle.
5.6. : Le terrain doit-être bien nivelé.
5.7. : La protection de la première culture aussi bien de la seconde contre
les insectes doit-être assurée en particulier contre les borers des
tiges. Une application de Furadan s’avère très efficace contre ce.s
insectes.
5.8. : Enfin, le succès de la pratique de la repousse dépend, entre autres,
du choix de la variété. Il existe des différences variétales impor-
tantes en matière de repousse. C’est pourquoi on doit s’assurer que la
variéte utilisée possède un bon potentiel de repousse.

- 116 -
6, :
P E R S 1’ E C T 1 V E S
A :! ‘issue de ce travail, les résultats a.cqu1zi.s permettent d’envisager
avec optimis:me une application très rapide de cette pratique culturale au
n:iveau de certains périmètres rizicoles dont l’intkêt pour cette alterna-
t:i.ve de production de riz s’est déjà manifesté durant ces années de recher-
che sur la repousse.
Par ailleurs, ce travail Idoit se poursuivre pour approfondir certains
as,pects fondamentaux du problème à savoir, la mise en lumière des fondements
de l’activité fonctionnelle des différents noeuds aussi bien sur le pkn
physiologique que biochimique d’une part et pour met.tre au point les techniques
propres à assurer le maximum dle survie du plus grand nombre de bourgeons de-
pu.i.s leur état embryonnaire juslqu’au moment oti ils sont capables de s’ex-
terioriser I D’autre part, un point fondamental qui, à notre avis apparait
essentiel est 1.a connaissance du déterminisme dans le temps de la formation
des’ bourgeons potentiels. Une lumière sur cet aspect fondamental permettra
d’ adapter des techniques agronlomiques susceptibles d? augmenter la renta-
bilité de l’opération. Pour se faire, une mise à jour de techniques d’étude
s ’ impose.

- 117 -
R É F É R E N C E S
AUBIN (J.P.), 1979
Le riz et sa repousse à Richard-TolL (Sénégal)
Communication personnelle, IRAT, pp. I-11
BALASUBRAMANIAN CB.), MORACHAN (Y.B.), and KALIAPPA CR.1, 1970
Studies on ratooning in rice.
1. Growth attributes and yield
Madras Agr. J. 57 CII) : 565-570
BAHAR (F.A.), 1976
Prospects for raising productivity of rice by ratooning.
College, Laguna (Thesis - M.S. - University of the Philippines at Los
Banos)
DISHMAN (J-C.), 1961
Ratooning methods of a Texas rice farmer
Rice J. 64 : 22

EVANS (L.J.C.), 1957
Ratoon rice
Wor Id crops 9 (6) : 227-228
WATT (N-S.1 and BEACHELL (H.M.), 1960
Ratoon cropping of short season rice varieties in Texas
IntL. Rice Comm. Newsl. 9 (3) : l-4
GARCI:A (E.1, 1963
Comparacion entre la siembra directa y varies formas del cultive de La
soca del arroz (Oriza Saliva L.)
Acta Agron. 13 (1) : 1-18


- 118 -
LARCIA (E.:l,, 1962
El. cultiva de la "soca" del arroz.
Arroz (Colombia) 11 ('l24) : 8

GRIST (D-M.:,, 1965
Rî ce (4 th edition) Longmans, Green & CIO London
GUIPTA (P.S.:) and MITRA (A.K.), 1948
Possibilities of increasing the yield of rice by ratooning in the U.P.
Indjan Farming 9 : 13-15
HAQUE (M.M.1, 1975
Varietal variation and evaluation procedures for ratoonability in
rice (Oryza Sativa L.11.
Coltege, Laguna, 44 p., Thesis (M.S.) University of the Philippines
at Los Banos
HERNAEZ (A,:)/ 1958
Some facts on rice ratooning
Plant Ind. 21 (2/4) : 7-22
HSIEH (C.F.1) and YOUNG (F.P.), 1959
Studies on cultivation of ratoon rice
J. Taiwan Agric. Res. 8 (314) : 31-32
HSIEH (C.F.:), KAO (S.,) and CHIANG (C.), 1964
Studies on the cultivation of ratooned rice. Varietal variation on
ratooning ability and yield
J. Taiwan Agric. Res. 13 (3) :: 14-21

ISHIKAWA (T-1, 1964
Studies on the ratoon of rice plant in early cultivation
Bulletin of the faculty of agriculture, University of Miyazaki, Japan
JOHN (C.M.3, 1927
Some observations on ratooning paddy
Madras Agric. J. 15 : 117-123


- 110 -
KENNERLY (A.B.), 1970
A second look at second trop
Rice Farming 4 (21 : 4-5, 25

KUO (C.F.), 1965
Change in activity of terminal oxidases in the roots of rice seedlings
under oxygen-deficient condition (in chinese, with English summary).
Acta Bot. Sin. 13 : 265-269

KUMURA (A.), 1956
Studies on the effects of internat nitrogen concentration of rice
plants on the constitutionat. Factor of yietd

Proc. Crop Sci. Soc., Japan, 24 (3) : 117-80
MAGALIT (N-R.1 and SERRANO (F.B.), 1957
(cité par PARAGO, J.F., 1963). A review of work, on rice ratooningi in
the Philippines.
Agr. Ind. tife, 25 : 8
MENGEL (D.B.), and LEONARDS (W.J.), 1978 a
Effect of nitrogen phosphorus and potassium fertilization on the yietd
and quality of second trop LABELLE Rice
70th AnnuaL Progress Report Rice experimental Station Crowley,
Louisana, U.S.A.

MENGEL (D.B.), LEONARD~ (W-J.), LAWRENCE (J.V.1, 1978b
Effects of phosphorus and potassium fertilization on the yieLd and
milling quality of LABELLE Rice
70th Annual Progress Report Rice experimental Station Crowtey,
Louisana, U.S.A.

MENGEL (D.B.) and LEONARDS (W.J.), 1978~
Effect of water management and nitrogen fertilization on second trop
yietd and mitting quatity of rice
70th Annual Progress Report Rice Experiment Station Crowley, Louisana,
U.S.A.
--I-“--I
---

- 120 -
MIJRAYAMA (N.1 and al., 1955
The process of carbohydrate accumulation associated with of rice plant
Bull. Natl. Inst. Agr. Sci., Japan, Ser. B. 4 : 123-64
WJRAYAMA (N.1, 1957
Studies on nitrogen metabolism on the rice plant in relation to its
growth
Soi1 and plant Food 2 (3) : 134-41
NAGAI (1.1, 1 9 5 9
Japonica rice its breeding and culture
Tokyo - Yodendo Ltd 4,28 p.

NATHAN (S.1, EVATT, 1958
Stubble rice production tests. Progress report 2018
Texas Agri. Exp. Sta. College Station Texas
f'ARAG0 (J.F.1, 1963
A review of work on rice ratooning in the Philippines
Agric. Ind. Life 25 (7) : 8-9, 39

f'ARAGO (J.F.1, 1963
Rice ratoon culture
Agr-ic. Ind. Life 25 (8) : 15, 45, 47
f~EDROSO @.A.) and SOUZA (P.R.), 1974
c:uL.tivo de soca de oito variedades de arroz, em duas densid,ades de
semeadura (Ratoon cuttivation of eight varieties of rice two sowing

densities)
In An.
a--
IV Reuniao GeraL da cultura do arroz IPEAS-IRGA, Felotas,
pp- 4.5-50
PRASHAR (C.R.K.), 1970a
Paddy ratoons
World crops 22 (3) : 145-147


- 121 -
PRASHAR (C.R.K.), 1970b
Some factors governing rice-ratoon yields
Plant Soil 32 (2) : 540-541
RAMIAH (K.), 1937
Rice in madras - a popular hand book
Govt. Press, Madras, p. 180
REDDY (.V.R.) and PAWAR (M.S.), 1959
Studies on ratooning in paddy
Andhra Agric. J. 6 : 70-72
ROY (S.K.), 1959
Second flowering in Oryza Sativa (var. indica)
Nature 183 (4673) : 1458-1459

SANCHEZ (N.P.) and CHEANEY (R.L.1, 1973
Resultados preliminares sobre el. cultiva de la soca de la variedad
CICA 4
In instituto Colombiano Agropecuario. Trabajos presentados en la

-
V reunion anual del Programa National de Arroz, pp. 129-132
SARAN (IA.B.1, RICHARIA (R.H.) and PRASAD CM.), 1952
Ratooning in paddy
Curr. Sci. 21 : 223-224

SARAN (lS.1, AZAM (M.Q.) and SAHU (S.P.), 1969
A note on differencial behaviour in the ratooning ability of some
photoperiod insensitive rice genotypes
J. Appl. Sci. (India) 1 (1) : 46-48
SATO (K.), 1959
Studies on starch contained in the tissues of rice plants. VI.On the
elongation of Upper lateral buds
Proc. Crop Sci. Soc. Japan 28 (1) : 30-32

-- 122 -
SHIEH (C.P.), KAO CS.> and CHIANG CC.), 1968
Studies on the cultivqation of ratooned rice. II. Effect of plowing
depth and amount of f'ertilizer on the reviability and yield of
ratooned rice
J. Taiwan Agr. Res. 1'7 (4) : 24-33

SZOKOLAY CG.), 1956
Ratooning of rice on the Swaziland irrigation scheme
World crops 8 (2) : 71-73
TAKASHI (N-1, OKAJIMA CH.), TAKAGI CS.) and HONDA CT.), 1956
Studies on the mechanism of the tiller development in the rice plant
Tohoku Univ. Inst. Agri. Res. Bull. 8 (2) : 91-117
TANAKA CA.), 1957
Studies on the characteristics of the physiological function of
leaves at definite positions of stems of rice plants. 8. Influence
of the supply of nourishment on the number and size of leaves and
the number and position of tillers
J. S c i . Soit and Manure, Japan, 28 (8) : 332-36
TANAKA CA.), NAVASERO (S.A.), GARCIA CC.,V.), PARA0 CF.T.1 and RAMIREZ CE.), 1964
Growth habit of the rice plant in the tropics and its effect on
nitrogen response
Tech.
Bull. 3, IRRI, p. 59
TOGARI (Y.:1 and KASHIWAKURA (Y.), 1958
Studies on the steriLity in rice plants induced by super abundant
nitrogen supply and insufficient light intensity
Proc. Crop Sci., Japan, 27 (1) : 3-5
'VOTONG CV.1 and al., 1974
Irrigation timing and ratoon rice
Res. Rep. Univ. Sydney Dep. Agron. Hortic. Sci. 2 : 15

- 123 -
WADA CC.) and MATSHIMA CS,), 1963
Analysis of yield determining process and its application to yield
prediction and culture improvement of Lowland rice. LXIII. On the
mechanism of determining the number of spikelets
Proc. Crop Sci. Soc., Japan, 31 (1) : 23-26

WATSON (D.J.), 1947
Ann. Bot., 11, 41
WATSON cD.J.1, FRENCH (S.A.W.), 1971
Analysis of growth and yield of winter and spring wheat
Ann. Bot. N.S., 27 (105)
YAMADA CN.) and OTA (Y.), 1957
Studies on ripening of rice. 1. RoLe of nitrogen in the process of
ripening
Proc. Crop Sci., Japan 26 (2) : III-15
YAMADA CN.) and OTA (Y.), 1956
Varietal difference in resistance of rice plant to submersion under
water

Proc. Crop Sci. Japan, 24 : 151-153
YAMADA (N-1 and OTA (Y.), 1956
Varietal difference in resistance of rice plant to submersion under
water
Proc. Crop Sci. Japan, 24 : 151-153

YAMADA (N.), OSADA CA.) and OTA (Y.>, 1954
Changes of metabolism of rice plant under flooding (preliminary report)
Proc. Crop Sci. Japan, 22 : 57-58

YAMADA CN.), 1959
PhysioLogicaL basis of resistance of rice plant against overhead
flooding
(in Japanese, with EngLish summary). Bull. NatL. Inst. Agric. Sci.
D 8, 110 p.
~-‘~rrrr--“rr-“-
-“m-..v..,.--..-

-

- 11‘1 . .
YANG (S-J.:), 1940
The cultivation of regeneration rice and its future in Hunan and
Saechnan
Nung Pao. 5 : 46-52

YANG (K.C.:), SUN (S.W.1 and LONG CC.Y.1, 1958
A stc;dy of regeneration rice
Acta Agr. Sinica 9 : 107-133 (in chinese) English summary

YSO (E.), '1954
Ratoon culture of Horai varieties
In his rice and crops units rotation in subtropical zones, Tokyo,

-
Japan FAO Association, pp. 197-200