LNST'X'U'T SENEGALAIS DE !?lXHERCHES AGRICCLES ...
LNST'X'U'T SENEGALAIS DE
!?lXHERCHES AGRICCLES
_-.__----
DEPAR'l'EME:NT DE RECHERCHE SIIR
LES PRODUCTIONS VEGETALES
--.----me
CONFERENCE IN‘IXRNATIONALE SUR LA RECHERCHE
SUR LE NIEBE DANS LE MONDE.
IBADAN - NIGERIA - 4-9jlï/1984
L’AMFLlORATTC3N l-HJ NTEBE P O U R LA ZONE SA!%LIENNE :
CAS I71! PROGRAM?4E NATIONAL SENEGALAI’S.
4;
4-t
Par NDOYE , MI, DAl?C‘ETTE , C.; NDIAYE+, K-.
DIOUF+
+
, T. et CISSE , N.
-t. INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGR‘LOLES (I.S.R.A)
1
!
BP. 51 - BAM3EY - SEtJEGAL
+t- INGENIEUR IRA?' DETACHE A L'ISRA - MEME ADRf?SSE

CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LA RECHERCHE
SUR LE NIEBE DANS LE MONDE
L'AMELTORATION JXJ NIEBE POUR LA ZONE SAHELIENNE :
CAS nlJ PROGRAMME NATIONAL SENEGALAIS
Par M. NDDYE', C. DANCETTE+, M. NDIAYE+, T. DIOUF'
et Nf CISSE+.
R E S U M E
Les auteurs ont tout d'abord fait ressortir l'importance de la culture
du niëoé dans l'Agriculture sénégalaise. Le niébé qui reste une culture d'appoint,
a une production davantage encore limitée par la sécheresse qui frappe le Sahel
depuis de très nombreuses années.
Les auteurs ont passé en revue, tout en rappelant les principales orien-
tations de recherche pour ce produit, les principaux résultats acquis en matière'
de sélection variétale, de physiologie du niébé, de rhizobiologie et sur les moda-
lités d'alimentation hydrique et la protection entomologique du niébé.
En ce qui concerne la création variétale, en plus des variétés tradition-
nelles améliorées mises au point par le premier programme de sélection qui s'est
achevé en 1974, de nombreuses autres variétés performantes ont été introduites et se
sont bien adaptées. Le travail se poursuit ici dans le sens de la création de varié-
tés hautement productives et adaptées aux nouvelles conditions écologiques.
Des résultats récents concernant les besoins en eau du niébé en zone sou-
dano-sahélienne sont présentés. Les modalités d'alimentation hydrique de la culture,
en zone semi-aride et dans les sols sableux sont précisées.
Les premiers résultats sur la fixation symbiotique de 1'Azote par le niébé
au Sénégal sont analysés, une idée sur le classement des variétés améliorées locale-
ment, s'est etablie. De m&e des résultats préliminaires sur l'analyse physiologique
de l'abscission florale et de ses causes chez le niébé a été faite.
Enfin les auteurs ont traité du cas particulier des dégâts de la chenille
poilue du niebé (Amsacta moloneyi), spécial pour la zone sabélienne sèche et de l'in-
teraction des insectes sur L'abscission florale.
i

1 - INTRODUCTION :
-
-
.:.,l'. Le niébé (Vigna unguiculata (L) Walp) est cultivé depuis les temps
phréhistoriques en Afrique tropicale considérée comme son centre d'origine.
C'est la deuxième légumineuse par l'étendue des surfaces emblavées
malgré une forte réduction de celles-ci constatees au SENEGAL ces dernières an-
nées. Le centre-nord est la principale région productrice. Très rustique et capa-
ble de hauts rendements! le niébé pourrait prendre,tout naturellement en culture
pluviale la place de la seconde arachide dans l'assolement des zones arachidières.
/
' Cette légumineuse représente une source précieuse de protéines dont le
taux élevé (22 à 24%) et l'excellente qualité, la destine à jouer un rôle capital
dans l*équilibre nutritionnel des populations africain'es et plus particulièrement
dans la lutte contre la déficience protéinique. des enfants.
Les surfaces cultivées et la production du niébé ont beauwup diminué
ces dernières années :
85.000 ha et 22.000 T en moyenne pour 1966, 1967 et 1968 C(ontre
53.325 ha et 18.650 T en moyenne pour 1973 - 1976, 54.(x)0 ha et 17.000 T pour
1981.
Les objectifs de production de niébé dans :Le 5e plan de développement
économique et social du SENEGAL étaient pourtant de 79,.000 ha et
23.000 tonnes
pour 1980-81.
Ces objectifs sont relativement modestes, ce qui traduit le fait que
le niebé a toujours été considéré en Afrique tropicale Sahélienne en genéral et
au SENEGAL en particulier comme une culture d'appoint. Cette place a très souvent
entravé
son développement.
En plus de :L'intérêt qu'il présente pour l'alimentation humaine, le
nimbé peut constituer un aliment de choix pour le bétail, du fait même de la
qualité de son feuillage.
II - AMELIORATIONS DU NIEBE :1(
Les travaux de sélection sur le niébé à BAMBEY ont réellement com-
mencé en 1953. Antérieurement, les activités se sont limitées au maintien d'une
collection et à quelques essais de techniques culturales. Entre 1953 et 1960
plusieurs prospections ont été faites au SENEGAL et en .Afrique occidentale. La col-
lection obtenue (247 lignées) avait été divisée en varilbtés de "jours courts"
et variétés "indifférentes"
à la photopériode.

-2-
Les premières ne fleurissent que sous des longueurs de :jours ne dépassant pas
11 h 30, l'induction de la floraison n'ayant pas lieu au-dessus. Ces variétés dites
"'tardives"
ne fleurissant que très tard. Elles ont en genéral un port très rampant.
La date de leur semis dépendant de l'utilisation qu'on veut en faire. Si on veut pro-
duire du fourrage, on les sémera très tdt pUi.SqU’elkS produisent une quantité im-
portante de matières vertes sans fleurir pendant la saison humide. Pour la production
de graines, elles seront semées plus tard pour éviter un développement excessif de
l'appareil
végétatif. Les variétés indifférentes à la longueur du jour fleurissent
en "jours courts" et"en jours longsw.
Des croisements entre variétés de "jours courts" et variétés indifférentes
ont permis de déterminer l'époque à laquelle ces deux groupes se différencient. Pour
la lattitude de BAMBEY (14O42~) elle se situe aux environs du le au 5 Octobre ;
c'est-à-dire pendant des journées de 12 heures d'éclairement environ. Dans la prati-
que donc les variétés indifférentes à la photopériode sont celles dont 50% des pieds
fleurissent avant le le Octobre, et les variétés de jours: courts sont celles qui
fleurissent après cette date. Les premières peuvent fleurir en des journées de durée
d'éclairement
inférieures à 12 heures. Les rapports de ségrégation observés pendant
la genération F2 indiquaient que la réaction à la photopériode est un caractère de
nature mendelienne controlé par une paire d'allèles;
la photosensibilité étant domi-
nante.lLes observations effectuées sur la collection in,diqUaien&ne liaison étroite
entre "tardivité" et grosses graines d'une part et de l'autre avec port rampant. Le
port érigé ne se rencontrant que dans les variétés indifférentes.; SENE (1965) pos-
tulait que la possibilite de dissocier ces caractères pourrait conduire à la création
ae variétés "indifférentes'- érigées" avec des graines semblables à celles de cer-
taines variétés de "jours courts"érigés qui auraient un meilleur rendement en graines,
car étant moins végétatif.
L'augmentation de la taille des graines étant un objectif de sélection;
Une étude de l'hérédité du poids de 100 graines avait éttr ménée (SENE 1968). Deux
variétés précoces (insensibles à la photopériode) ont éte utilisées dans un croise-
ment. Il s'agissait de 58-2s à petites graines (poids de 100 graines égal à 851) et
58-40 à grosses graines (2Og). L'héritabilité au sens restreint etait
de l'ordre
de 0,71, montrant
Une importance prépondérante des gënes additifs dans l'héredité
de ce caractère . La corrélation entre la valeur du pied-mère F 2 et la moyenne de la
descendance F3 itait très forte, de l'ordre de 89%. Le haut degré d'héritabilite et
la forte corrélation des valeurs F2 et F. indiquaient la possibilité d'une sélection
3
efficace dès la F2 pour la grosseur des graines.

-3-
Le taux d'allogamie moyen a été estimé à l,l4% (variant entre 0,22 et 2,06%).
Le port (rampant ou erigii) et la coloration des gousses jeunes (entièrement verte ou
verte à pointe rouge) ont été utilisés comme caractères marqueurs. Dans les condi-
tions de BAMBEY cette allogamie est essentiellement due ,9 l'entomofaune (SENE,?965).
II-1 - PRINCIPAUX RESULTATS :
-
-
,.? Les tests variiitaux menés entre 1962 et 1966, ont permis d'identifier des
variétés- adaptées aux différentes zones de production du SENEGAL, Les études généti-
ques avaient porté notamment sur le port, la précocité et la grosseur des graines? Les
W'
principales variétés proposées à la vulgarisation figurent dans le tableau nO1.
Tableau no1 : Principales variétés de niébé vulgarisées au SENEGAL.
--~
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:Cycle végé:Zone de
:Couleur de:Couleur de:
:Port
:Couleur de:Poids de:
i VARIETE:tat-f se- :culture
:la fleur
:la gousse :
:la graine :lOO
:
:
:mis 50% :
:
:
:
:Graines :
:Florai. :
:
:
:
:
:
i 55-57 i44 jours :Nord
iBicolor& i Verte irampant icrème pe- i 10,5 :
:
:
:
:Blanche :
:
:tit oeil :
:
:
:
:
:
:
:
:marron
:
:
:
hd-74
:
:
'77 jours
'Toute
'Bicolore i verte-
intermé-
rouge ponci 12
~FOURRAGE i
:
:Zone
jblanche
avec pok i diaire
jde gris
:
:
:
nts rouges*
:
i 5g-75 I46 jours :Nord
:Concolore :Verte aveciérigé iponctué dei 10,6
:
:
:
:
:POURPRE
:Points rou:
: goP.5
:
:
:
:
:
:ges
:
:
:
:
: 58-185 :36 3ours
:
:Centre
'Concolore ' verte avecjérigé
:
chamois
: 13,8 ':
)surpre
i points
'avec tâ-
'
:
:
:
:
:
:
:
rouges
ches vio-
:
:
:
:
:
:
:
ilettes à '
:
:
:
:
:
:
:
:
marron
:
.
.
.
*
. -
.
:
: 59-25
:46 jours :Centre
:Concolore
:Verte avec:é&gé
:Ponctué dei 11,5 :
:
:
:
:Pourpre
:Points rou:
:gris sur :
:
:
:
:
:
: ges
:
:fond clair:
:
:
; 58-111
i68 ,jours
; Sud
'Bicolore 'verte
rampant
'Pie noire ' 22,s '
'blanche '
:
:
:
:
:
i 5g-g I73 jours ISud
IBicolore I v e r t e Ira:&Lt :Crème avec: 11,9 :
:
:
:
:blanche
:avec poi- :
:Petit oeil:
:
:
:
:nts rouges:
:marron
:
:
&j->35
i 43 jours 'Toute
'bicolore 'verte av. 'intermé- 'beige avec' 10,5 '
Sourage:
: zone
'blanche
:
'pts.rouges'diaire
'ptes grise;
:
.
.
.
.
.
.
I)iambour:44 HOUES :Nord
:bicolore
:Verte
:rampant 1 :Crème à oeI 14,9 Z
:
: .
:
:blanche :
:
:il beige :
:
'Mougne '47 jours 'Centre
'bicolore 'verte
:.irrtermé- 'pont, de : 14,2 :
:
:
:
jblanche
'
'diaire
:
jgris bleu '
:
:
:
:
:
sur fond '
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
crème à ,pti
:
:
:
:
: oeil noir
:
~~BEY 21 i41 jours :Centre Iblanche
:Vert-foncé.érige
:
>rème
: 18,3 :
-
-

-4-
iz Malgré ces résultats très appréciables au début des années soi.xante dix la
culture du niébe s'est heurtée à un grand nombre d'obstacles dont les plus importants
sont encore :
- Le parasitisme entomologique et les maladies,
- La sécheresse dans le nord du SENEGAL,
- L'étalement de la maturation.
L'identification de ces blocages a permis de repreciser
les objectifs de
sélection dans le sens :
- de la création de variétés résistantes ou toMra.ntes aux principaux ra-
vageurs.
- de la création de variétés à cycle court, résistantes à la secheresse
et insensibles à la photopériode.
- de la création de variétés à cycle court, à port érigé, résistantes à
la sécheresse, à maturite groupée et à croissance déterminée,
- de la création de variétés à fort rapport gousses/fleurs.
- de la création de variétés à gousses longues, bien remplies et à grosses
graines.
- et enfin de la création de bonnes variétés fourragères.
II-2 EVOLUTION RECENTE ET PERSPECTIVES :
Entre 1974 et 1.978 les travaux d'amélioration (du niébé ont été limités au
maintien de la collection et du matériel végétal acquis par le programme. Ce ne sera
qu'en 1979 avec le début de la mise sur pied d'une nouve.Lle équipe de recherche avec
l'aide de différentes sources : projet CRSPlniébé par le canal de l'Université de
CALIFORNIE-RIVERSIDE, le CILSS2, 1'IITA3 et le SAFGPAD4 que des sources variées de ma-
tériel génétique ont été introduites au SENEGAL pour redémarrer les recherches sur
de nouvelles bases.[Actuellement un vaste programme d'hybridation et de .sélection est
en cours pour augmenter la capacité productive des variétés, leur résistance à la
sécheresse et aux insectes, leurs qualités alimentaires':
1CBSP'
- -
: Collaborative F!esearch support project-Bean and Cowpea.
2 CILSS
-
- : Comité interétats de lutte contre la sécheresse dans le SAHEL.
3 IITA : International Institute of Tropical Agriculture.
4 SAFGRAD : Semi arid Food grain Hesearch and Development.

-5-
TII - ETUDES PHYSIOLOGICXJES SUR LI:, NIEBE
--------~mbL-I-
Ce volet a étP récemment introduit dans les recherches sur le niébé au
Sénégal. L'Objectif principal assigné est de créer des variétés productives, à haut
coefficient d'utilisation de la radiation photosynthétique active, insensibles à la
photopériode, résistantes, à la sécheresse et à la chaleur, capables de puiser du SO
tous leurs besoins en substances nutritives.Dans cette optique, une première étude
portant sur l'abscission florale a été menée en 1982, el:Le a été poursuivie en 1983
et en 1984.
III.1 - L'ABSCISSION FLORALE
111.11 - Matériel végétal et méthodes d'études
Le matériel utilisé a été fourni par l'Université de California Riverside
et comportait quatre variétés 1-2-1, 3-4-13, 3-4-11 et 2-13-4 de cycle court semis-
récolte 65 jours. Ces variétés sont érigées, non photosensib'les et à flo:raison re-
groupée.
La floraison et la fructification ont été suivies,durant l'ontogénèse des
niébés.
Sur deux lots de pieds de ces variétés, la floraison et le devenir des
fleurs ont été étudiés par un marquage quotidien.
Le premier lot - traitement F
-
: consiste à suivre la dynamique et la chute des fleurs
jusqu'à la fin du cycle.
?
Le second lot - traitement G - consiste à procéder à une ceuillette des premières
-
-
gousses formées à partir du 44e jour après semis.
.
A partir du nombre de fleurs et de gousses fermées dans le traitement F
et ceux dans le traitement G, une comparaison de la transformation des fleurs en
gousses dans les deux cas a été faite.
1x1.12 - Résultats
Il ressort de l'étude uue la transformation des fleurs en gousses; pourrait
être améliorée par une cueillette des gousses en plein developpement. Ii semble donc
exister une compétition entre les fruits et les fleurs dans la mobilisation des subs-
tances nutritives.
Ce travail a été repris sous un aspect plus élaboré en 1984 dans le but
de mieux préciser le déterminisme de l'abscission florale sous les climats sahéliens.

- 6 -
111-2 - ETUDE DE LA CROISSANCE ET DU DEVELOPPEWENT DU NIERE
T1 s'était aoi ici d'étudier 1'inPluencedes Facteurs du milieu sur la
productivite du niébé et: de trouver des paramètres physioloqiaues pouvant aider à
expliquer la résistance à la sécheresse et à la chaleur. LIS travaux ont été con-
duits à Bambey et à Louera sur sols Dior.
Les caractéristiques physiques de ces sols sont très défavorables pour
un bon développement du système racinaire. L'humidité volumique est très basse et
les températures très élevées 40° C.
L'année 1983 a été caractérisée par urepluviométrie très faible, rare et
un arrët subit. A Bambey on a enregistré 316 mm et à Louga 145,4 mm. La température
moyenne a été de 29,52“C à Bambey et 29,71'C à Louga.
Les niébés avaient été semés à deux écartement:
- les variétés érigées à 0,60 x 0,30 m dans des parcelles de 12,30 m x 7,20m
à un pied par poquet:
- les rampantes à 0,60 x 0,60 m dans des parcelles de 12 x 7,2Om à deux
pieds par poquet de façon à avoir la meme densité de peuplement à l'hectare.
Les courbes de températures et d'humidité du sol,. les températures maxima-
le et minimale de l'air,, les caractéristiques Physiques des feuilles (température
foliaire,
radiation photosynthétique active,,l'humidité
relative, la transpiration
et la conductance stomatique) la surface foliaire, la dynamique et la productivité
de la floraison, ia structure du rendement ont été déterminés.
Le matériel tiiiaétal utilisé figure au tableau 2 suivant.
TABLEAU 2 : Caractéristiques du métcriel végétal utilisé.
!
!
!
!
!
I
VARIETES
!TYPE DE PORT
! ORIGINE GEOGRAPHIy!CYCLE A 50% DE MATU
! -
!
!
QUE
!
RATION
!
1
!
!
!
!
!Ndiambour
!Rampant
!Bambey-Sénégal
44 jours
!
!
!58-57
!Rampant
!Podor-Sénégal
44 jours
!
!
!Mougne
,Semi-rampant
!Bambey-Sénégal
!
47 jours
!
Bambey 21
' ériqé
!Bambey-Sénégal
I
41 jours !
;58-185
!,eriqé
Sénégal
!
!
!
CB 5
ériqé
!Californie-USA
38 jours
!
!3-4-13
!,eriqé
Californie-USA
!
!
38 jours
!
!
!3 4-11
!
! ériué
!Californie-USA
38 jours
!
!2-13-4
!
,ériqé
!Californie-USA
38 jours
!
;1-2- 1
'éricré
!
Californie-USA
!
!
38 jours !
!
!
I
!
1
!
I
!
!
!
l
-w-p-

-7-
III.2.1 - Principaux résultats obtenus
-t Caractéristiques physiques des feuilles pendant la floraison
-
Le matin à 8h déjà, les différentes variétés absorbent des quantités dif-
férentes de chaleur, mais on ne note pas de différence significative, du point de
vue de la température foliaire.
La teneur en eau et la conductance stomatique
So:nt plus élevéSes et la
transpiration est minimale.
A lOh, avec l'augmentation de la radiation, les plantes absorbent plus
de chaleur. La transpira,tion s'active et atteint son maximun. L'humidité relative
et la conductance stomatique commencent à baisser.
A 13h, suivant leur sensibilité et leur vitesse de fermeture, les stomates
se ferment ou s'ouvrent faiblement suivant la variété. L#a transpiration sous la fer-
meture des stomates devient pratiquement nulle et entre variétés on ne note pas de
différence significative.
Par contre la température foliaire elle, continue à s'élever et on enre-
qistre:
39,03"C chez la 58-57
37,13Oc chez la 58-185
36,03”~ chez CB 5
Ensuite viennent 3-4~11, 2-13-4, Ndiambour, avec 35,5Oc en moyenne. En
dernière position viennent Mougne, Bambey 21, 3-4-13 et 1-2-l avec 34, Soc en moyen-
ne.
+ Dynamique et productivité de la floraison
La floraison a été sévèrement affectée par la :sécheresse et les élévations
de températures enregistrées au niveau des feuilles, ce qui s'est répercuté sur la
productivite réelle de la floraison qui varie entre 7 et 19 % suivant la variété.
Il semble que les variétgs à petites graines produisent ~1~s de fleurs
que les variétés à grosses graines.
Les données statistiques montrent qu'entre le nombre de fleurs produites,
les caractéristiques physiques 'de la feuille (température foliaire, humidité relati-
ve, transpiration,
radiation photosynthétique
active , conductance stomatique) , la
.
surface foliaire et La structure de rendement, il existe une relation étroite. La
sécheresse et les hautes températures affectent la floraison.
+ Structure du rendement

-8-
. A BAMBEY
Le rendement en nail.le est de 1.804,27 kg/Ha avec une ppds 05 de 623,93
kq/ha et un coefficient de variation de 23,91%. Les variétés 58-185 et 58-57 pro-
duisent I.e plus de paillle. Le rendement en gousses est en moyenne de 977,13 kq/ha
avec une ppds 05 de 346,15 ka et un coefficient de variation de 24,41%.
Les variétés les plus productives sont: 58-57, Mougne et California Black
eye 5.
En production de qraines, les variétés les plus performantes sont 58-57,
Mouqne et California black eye 5.
La moyenne génerale est de 747 kg/ha avec une ppds 05 de 262,81 kg et un
coefficient de variation de 24,24%.
Le rapport pail-le/srain tourne autour de 2,5l ,avec: une ppds 05 de 0,91 et
un coefficient de variation de 24,86 %.
. A LOUGA
La production de paille, qousses et graines a i-té catastrophique du fait
de la sécheresse. On obtientune moyenne générale de poids de paille de 199,29 kq/ha
avec un coefficient de variation de 33,79%. Entre variétes,
on note une différence
significative, les meilleures étant 58-57, Mougne, 1-2-1 et 58-185.
En ce qui concerne la production de gousses, on note une différence siqni-
ficative. La mopnne générale est de 107,83 kg/ha. La 58-57 et Mouqne di:ff&ent si-
qnificativement des autres variétés.
La mise en compétition des différents paramètres é,tudiés a permis de deter-
miner ceux gui sont corrélés avec le rendement en graine.
Les gousses et la matière sèche avec des: r respectifs de 0,88 et 0,.96 sont
les deux paramètres les plus importants à considérer, ce qui était presque évident.
111.2:2- Perspectives
Ces éléments ont permis de structurer, grâce à l'appui de l'Université de
California Riverside, un programme de physiologie qui,dans les années 2 veniYlilwrr-
en relation avec les recherches entomologiques proposer on tout au moins expliquer
les causes de l'abscj.ssion florale chez le niébé en zone sahelienne.

-9-
IV - ETUDE Dl-f LA SYMBIOSE RHIZOBIIJWNIERr: :
-
-
Dans les sols du SENEGAL, on obtient une nodulation naturelle di-
recte de la plante lorsqu'elle est cultivée du fait de la
présence du
Rhizobium spécifique du niébé. Les recherches sur la symbiose rhizobienne chez
le niébé n'ont été initiées qu'en 1982 avec
comme O:bjectif d'étudier les com-
portements des variétes de niébé en'symbiose avec les souches locales de
Rhizobium ,
en vue de les classer
sur le base de leur efficacité à fixer l'a-
zote. Cinq variétés : Ndiambour, Mougne, Bambey 21, 58-57, California Black-eyes
5 ((~5) ont été testées en 1982.
Les principaux résultats suivants ont été notés : pour la formation
des nodosités, les variétés semblent avoir des comportements différents dès le
début du cycle mais ne se différencient de manière significative, q;u'à partir
du 43ème jour. Ce sont les variétés 58-57 et Ndiambour qui réalisent les meilleures
performances, Mougne :forme un nombre plus faible de nodosités (figure 1). Le dé-
veloppement maximal de la nodosité est atteint quand les plantes sont âgées de
30 jours. Il est plus important chez les variétés 58-57 et Ndiambour (figure 2).
En ce qui concerne la fixation, l'activité fixatrice/? HT/ évolue
-2
7'
de manière similaire (chez les cinq variétés et son profil, sur l'ensemble du cy-
cle, présente une forme en cloche relativement semblable à celle observée pour
l'arachide (figure 3). On note surtout une très nette infériorité de l'activité
fixatrice chez la variété Mougne (Tableau n'3).
Tableau no3 : Activitcs réductrice de l'acétylène au 30ème jour chez les 5 variétés
étudiées :
:
:
:
:
Variétes
: Fixation nanomoles de
:
:
: C,H,/h/plante
:
:
:
:
:
Mougne
:
12 513-
:
:
:
:
:
Ndia&our
:
33 625
:
:
:
:
:
.
.
:
Bambey 21
:
32 740
:
:
:
:
:
58-57
:
26 126
:
:
:
:
.--
.
*
:
:
CB 5
:
27 027
:
:
:
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I
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OWIP
OSI
OOO~OZ
lllli

- 12 -
Si l'on considère l'activité spécifique ou efficience de la nodosité
(figure 4), on s'aperçoit qu'elle est plus importante quand la nodulatipn et la
Ndiambour
fixation sont plus intenses et elle est plus élevée chez BAMBEY 21 et/
. Mais
on enregistre surtout une reprise de l'efficience aux stades très avancés du cycle
chez 58-57 et Ndiambour qui pourrait être due à une
activité photosynthétique
tardive chez les variétés à port rampant, ce qui favorke la fixation.
On a pu noter également que le port de la plante influence la précocité
du pic de nodulation. Ainsi les variétés à port érigé BAMBEY 21 et CB5 ont tin-
dance à mettre en place leur appareil fixateur très tôt en début de cycle pour
répondre probablement aux exigences de la mise en place précoce des origanes re-
productetirs de la plante.
L'analyse statistique de la production de fanes montre que les varié-
tés BAMBEY 21 et CB5 sont nettement inférieures aux variétés 58-57, Ndiambour et
Mougne. Ce résultat corrobore ceux obtenus sur la nodulation. Cependant, on re-
pue
marque la variété Mougne qui a donné les valeurs les ~:LUS faibles du P#oint de vue
de la nodulation et de la fixation, se place parmi les
meilleures Va:riétés sur le
le plan de la production de matière sèche, Il est donc Pro#bable qu'elle assure sa
nutrition azotée, à partir de l'azote minéral essentie:Llement.
En conclusion, on peut penser que les variétes 58-57 et Ndiambour sont
dotées, d'après cette première expérimentation, de caracteres symbiotiques intéres-
sants et seront étudiées de manière plus approfondie pour avoir réalisé les meil-
leures combinaisons avec les souches locales. Cette affinité avec les populations
rhizobiales semble être liée à la nature du port de la variété.
La variété Mougne, malgré son bon développement végétatif, n'établit pas
une relation symbiotique efficace avec les souches naturelles. Cette O:bservation
devra être confirmée.
V- ETUDES ENTOMOLOGIQUES :
Les recherches entomologiques sont cellddont l'urgence de la reprise sBest
faite le plus sentir (NDOYE,1976 ; NDOYE et a1.1979). Ces travaux recommencés dès
1977 se sont attachés a redonner à la culture sa place initiale en contribuant à
l'arrêt des réductions de surfaces
cultivées et en proposant aux fermiers un pa-
quet techn&loglque permettant d'assurer la protection de la culture.

- 13 -
FR6. 5 _ NOMBRE D’ ADULTES 0’ AMSACTA MONOLEYI DRC.
CAPTURES DANS UN PIEGE LUMINEUX INSTALLE DANS UN CHAMP
PAYSAN A NIORO DU R I P , S E N E G A L f 22 JUILLET - 29 O C T O B R E 1982 j
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0
0
0
0
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D PLEINE LUNE
B P H A S E PRE-LUMAIRE
-
-
MOIS
IUILLET
I
AOUT
I
SECTERIRE
I
OCTOBRE

- 14 -
Gmhigue6:Répartition
des pluies pendant l’hivernage 1982 à, LOUGA
DynOmiqUe des VOIS dAmsocta moiorwyi 1982
fnc
I
2000
CapturéS au piégc à gaz de LOU GA
1 0 0 0
lot
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M
*riIf
Srpr
o c t
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- 15 -
FlS. x _ N O M B R E D ’ A D U L T E S DE S P O D O P T E R A E X E M P T A W A L K
E T S P O D O P T E R A LITTORAL6 D U P C A P T U R E S D A N S U N P I E G E
L U M I N E U X I N S T A L L E D A N S tiN CHAMP
PAYSAN A NIORO D U R I P ,
S E N E G A L 1 J U I L L E T - O C T O B R E 1982 )
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LUNAIRE
: P L E I N E
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28 JUILLET 1
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-
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5. EXEMPTA
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AOUT
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SEMAINE 28
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32
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36
31
40
L2
MOIS
J U I L L E T
AOUT
I
SEPTEMBRE
OCTOBRE

- 16 -
Des études plus prospectives se sont ensuite orientées vers la détermi-
nation de la part de l'entomofaune nuisible dans l'explication du phénomène de l'abs-
cission florale chez le niébé. Ce travail se poursuit actuellement en parfaite col-
laboration avec les études physiologiques en vue de mettre au point une solution gé-
nérale qui pourra être valable pour la zone sahélienne.
v.1. - CONNAISSANCE GENERALE DE L'ENTOMOFAUNE DU NIEBE AU SENEGAL :
Il n'est pas besoin d'insister sur ce point, plusieurs études antérieures
ayant déjà fait le point (Appert, 1957 et 1964 ; Br&i&:e,1967
; NDOYE, 1976, 1978,
1979). Près
de quarante (40) espèces d'insectes nuisibles ont été identifiées
parmi lesquelles Amsacta moloneyi Drc
(Arctiidae), Maruca testulalis Geyer
(Pyralidae), Taeniothrips sjktedti Tryb; (Thysanoptères), Callosobruchus quadri-
maculatus F (Bruchidae) sont les plus dommageables-
v.2 - EVOLUTION DES POPULATIONS :
Les principaux résultats obtenus au SENEGAL concernent Amsacta moloneyi
Drc (NDOYE,1978), Spodoptera exempta et littoralis ainsi que les Thrips. Les figu-
res 5,6 et 7 donnent l'é,volution en 1982 des adultes d'Amsa&a et Spodoptera à
Iouga et Nioro-du-Eip. Ces observations confirment les résultats obtenus entre 1975
et 1979 sur l‘évolution du voltinisme de la chenille poilue du niébé (Amsacta molo-
neyi) principal ravageur de cette plante au SENEGAL.
v.3. - ETUDES lWI'OMOLOGI~UES SUR L'ABSCISSION FLORALE :
-
-
Ce.. travail conduit depuis 1982 a surtout permis d'étudier l'incidence
des attaques de Thrips sur la chute des fleurs et des boutons floraux en zone sè-
che. Ces espèces, on le sait, sont responsables de ce phénomëne surtout en Afrique
tropicale humide, raison pour laquelle 1'IITA a développé des variétés résistantes
aux Thrips. Le*ur impact en s zone sèche n'était pas évident. Mais le problème posé
par le faible taux de transformation de fleurs en gousses, même si c'est une donnée
constante chez les légumineuses, a conduit à s'intéresser de plus près à cette
question.
Les années 1982 et 1983 pour lesquelles les résultats sont déjà disponi-
bles ont été très marquées par la sécheresse et un faible niveau de vol de Thrips
comme le montre la figure n08.
Le tableau no4 donne enfin le niveau des populations de Thrips obser-
d
.
vees sur racemea et sur fleurs de différentes variétés cultivées à Ba&ey en 1983.
Ce tableau montre le faible taux d'attaque d'insectes et montre en plus
que malgré tout certaines variétés gardent un important potentiel dans des condi-
tions très difficiles.

- 17 -
FIG. Ne 8: DYHAWIQUE DE LA FI-ORAISON
DYNAMIQUE DE LA POPULATII~ DE THRIPS
Nmbre dc Ilrwrs tarnits
- - - - -
Nornbrr dr flrvrr tonbits
legfc d’tntrsla(mn
. . * * ‘- * * ***
PopuloCi d e lhrips
tO17bfl dr /hf;pJ par fleur

- 18 -
Tableau no 4 :
POPULATIONS DE IWRIPS, MARUCA, PIOUEURS SUCEURS ET RENDEMENT DE CERTAINES
VARIETES DE NIEBE A BAMBEY, SENEGAL. 1983.
:
:
:
:
:
:
:
:
:Thrips J:Thrips/
:Maruca/
:Nb. Piqueurs/m : Rendement grain
:
:
Cultivar
:Ra&me
:Fleurs
:Fleurs
:Linéaire
: kg/ha
:
:
:
: .
:
:
:
:Bambey 21
: 0,65
: 1.53
: 0.3;.0
:
0.00
:
1297.00
:
:IAR-48
: 0.55
: 2.18
: 0.10
: 0.10
:
1641.80
:
:1T82E-60
: 0.70
: 1.43
: 0.10
: 0.10
:
952 .oo
:KN-i
: 0.45
: 0.90
: 0.10
: 0.10
:
1253.00
:
:Mougne
: 0.73
: 1.93
: 0.13
: 0.00
:
1788.25
:
:SUVITA-2
: 0.53
: 1.95.
: 0.15
: 0.00
:
2927.35
:
:TN 88-63
*
: 0.98
: 2.40
: 0.00
: 0.10
2111.50
:
:TVx 1999-OlF
: 0.65
: 1.10
: 0.13
: 0.13
:
2303 .oo
:
:TVX 3236
: 0.35
: 1.90
: 0.10
: 0.10
:
1823.50
:
~58-57 .(Local)
: 0.45
: 1.23
: 0.10
: 0.13
:
2729.20
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
'Mean
: 0.60
: 1.66
: 0.10
: 0.10
:
1882.66
:
:I.S.D (P=O.O5)
: Ns
' 0.82
: 0.04
:
0.15
:
711.53
:
jc.v. (%)
: :
:
:34.28
:31.62:
: : 83.67
: :
26.05
: :
:
:
:
:
:
:
VT - GALTMENTATTON HYDR~E DU NIEBE AU SENEGAL
VI-1 - LES BESOINS EN EAU :
Ils ont été mesurés au C.N.R.A de Bambey, pendant la saison des pluies,
sur des parcelles de 200 m2 , avec une fumure NPK à 150 kg/ha de 8-18-27, en sol sa-
bleux "dior-dek", et sous irrigation en complément des pluies. Le bilan hydrique a
été étabii avec 4 répétitions , par la méthode d'humidimètrie neutronique "in situ",
avec des tubes d'accès de 4 m de profondeur. Dans le tableau suivant n"5, .figurent
aussi les résultats obtenus par D. RIJKS, à GUEDE, dans la vallée du Fleuve SENEGAL.
A partir des données d'évaporation d'eau libre en bac normali-sé classe A, les
coefficients K', indiqués dans ce tableau, permettent d'estimer les besoins en eau
de la culture.
,c -'
rr
Ainsi, les besoins en eau en mm du niébé de 75 -jour;s, sont en moyenne (sur
une dizaine d'années ) de :
- 490 x 0,76
= 370 mm. à BAMBEY
- 570 x 0,76
= 430 mm à LOUGA
- 690 x 0,76
= 520 mm*à GUEDE (extrême Nord)
Le problème, est d'arriver à satisfaire ces besoins, compte tenu des con-
ditions plizviométriques de chaque zone, et des variations inter-annuelles de demande
évaporative (en général f 10% par rapport à la moyenne) = ces conditions sont préci-
sées dans le tableau n"6-; on voit que les conditions ne sont pas!favorables au Nord
du Pays (LOUGA et GUEDE).

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Tableau n05:
conditions de pluviom6trie et de besoins en eau du niébé, en mm
-t
i
!
!
!
!
Pluvlométrie moyenne
! Pluviométrie moyenne
! Pluviométrie atteinte
!
!
Besoins en eau du nié-i
sur SO ans en gros
1968-1983
!
I ou dépaesée dans 80%
!
bé hatif (extremes) !
; jusqu'à 1967
(S;écheresse)
! des c% (1931-1975)
r
.
!
!
!
!
!
'!
!
!
!
,BWEY ~~
!
670
!
480
!
;
480
!
335 à
420
!
!
!
!
!
!
!
I
!
!
!
!
!
!
0
cv !
LOUGA
!
450
!
280
!
290
!
390 à 470
!
. .
I
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
1
GUEDE
300
195
190
470 à
570
!
!
!
!
I
!
(cf. Podor)
!
!
!
!
!
!

- 21 -
VI.2 - LES CONSOMMATIONS :EN EAU REELLES ET LA SATISFACTION DES BESOINS EN EAU :
- A Lougal les résultats suivants Ont PU être dItenUS au cours des
dernières années, sur le niébé 58-57, qui est bien une des seulest=glstures qui
puisse donner encore quelque chose de.valable dans les conditions/dures de Louga.
peau no7 : Résultats obtenus sur niébt? à Louga (Parcelles de 100 m2 , 6 répétitions:
!
1978
!
1979
!
1980
!
1981
!
1982
!
1983
!
!
!
!
!
!
!
!
!
1
!
!
!
- !
!
!
Rendement grain !
!
787 !
692 ! 406 !
755 !
471 !
107 !
kg/ha
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
Rendement fanes ! 1 736 I
!
!
!
!
!
!
920 !
460 1
350
!1366 !
185 !
kg&
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
1
!
I
Pluviométrie
!03 !
268 !.
236 !
180 !
135 !
utile en mm
!
345 ! ;
!
!
!
!
!
!
!
!
-
-
- -
!
Taux de satisfac-i
!
!
!
!
!
!
!
! tion des besoins ! ( 70 f (43 ; (57 ; 51 ; 51 f 23 :
en b
- A Bambey, les conditions et les résultats sont meilleurs et donnent une
idée plus valable des potentialités du niébG, en culturle pure, pluviale (cf Tableau
na 4).
Tableau no 8.: Résultats obtenus sur niébé à Bambey (Pareelles de 200 m2 - 4 répéti-
tiens :
I
!
!
I
i--
!
!
! variété !
Rendement kgfia !
! Consom-
Taux de
!
!
! ANNEE I et
!-
!
!
Pluie
! mation enisatisfac-
!
!
! Ecarte- !
!
I Utile en !
eau en ! tion des !
Grain I
!
!
ments !
Fanes ! mm
!
mm
I besoins !
!
I
!
!
!
!
!
en eau
!
!
!
!V. B. 21
f
!
!
r--
!
!
! 1975
!45x45
1 488
! 3290 !
533 ! 335 ! 100 !
c m !
!
!
I
!
!
!
1
1
!
Ï -
!
!
;V. Ndianb. ;
! 1978
2 094 ! 3 060 !
664 !
450 ! 100 !
!
*45x45 cm !
î
!
!
!
!
!
!
1
!
!
I
!
!
p. Moume l 1 715
! 1982
*45x45 cm !
! 3451 !
434
!
322
i
100 !
!
1
!
!:
f
!
1
!
!
!
!V. Mougne
!
17
f
!
! 1983
I
*50x50 cm *
! 753 !
2 263 I
226
! !242
!
621
.
!
I
!
!!(*.réser- !
!
!
!
!
1
!!ves du sol)!
- -
!

- 22 -
VI.3 - SIMULATION IXJ BILAN HYDRLQUE :
Le bilan hydrique simulé par la méthode
mise au point par FOBEST
(1982 et 1984) a éte appliqué à la culture du niébé. Un étudiant sénégalais
A. D'ALf4EIDA rédige actuellement une thèse sur l'adaptation du niébé dans les
conditions pddopluviométriques de la moitié nord du Sénegal ; l'étude porte sur
40 ans!.une vingtaine de stations, 2 d 3 types de sol différent qpar leur réser-
/
.,J
ve en eau utile sur un metre, avec éventuellement des décalages dans la date de
pluie. de semis retenue. A titre d'exemple, les résultats sont les suivants, pour
la station de Bambey :
Tableau no9 ' : Taux de satisfaction,% des besoins en eau du niébé, au CNRA de Bambey :
1
Sol Dior (75 mm)
i
Sol Dek (120 mm)
F
!
!
f194G1982
f 1968 - 1982; 194c) - 1982; 1968-1982 ;
!
Phase vég&ative
!
I
!
!
!
! 79 + 19
: (30 jours)
! 79-!-18
! 79+19
f 79+18 !
!
!
!
!
!
! Phase floraison
!
!
!-
!
i
!
! le moitié - 15 jours
! 70 + 22
! 69 + 23 ! 72 + 23
! 71 + 23 !
-
-
1
-
1
-
!
!
!
!
Phase floraison
!
!
!-
!
!
i 2e moitié - 15 jours
! 86 + 14
! 81 + 18
! 87-1-11
184-t-13 !
-
-
!
-
!
!
!
!
1-
!
r
!-
Phase,. maturation
!
i
i 15 jours
! 85 + 15
1 75.+ 22
! 89+12
! 82+18 !
! -
!
-
!
!
1
!
!
!
!-
!
!
!
Pour tout le cycle
! 78 + 13
! 76+12
! 79+13
! 78+12 !
!
! -
I
-
!
!
!
NB:
Taux de satisfaction
-
= Consommation réelle en mm (ETB)
Besoins en eau en mm (ETM)
lieu
Par ailleurs, si on ne déclanche les semis qu'à partir du 'ler juillet eu/
du ler Juin, dans la simulation, on peut gagner beaucoup en sécurité, surtout pen-
dant la phase végc5tative ; on passe ainsi de 79 + 19 à 85 + 14. (c. DANCETTE - Jan-
-
vier 19841..
VI.4- COURBE DE REPONSE A L'EAU DU NZEBE :
A partir des résultats obtenus en station, dans le Nord du Pays, en
bonnes conditfons de travail du sol., fertilisation chimique ,, traitements phytosa-
nitaires, on peut avoir'une idée de la courbe de repense à P"eau du NiBbé = (cf :
Figure si,).

- 23 -
g
goo0
,
4000
Courbe de r&onse b l’eau des nidbbs US ~OINS).
Stations de Bambey. et LPuga.

- 24 -
Cette courbe est intéressante car elle montre que le nîébé peut tirer
beaucoup mieux parti des faibles pluvîométries , que le mil, pourtant réputé bien
adapté à la sécheresse.
VT.5 f- SYSTEMES DE CULTURE A BASE DE NIEBE ET VALORISATION DE L'EAU :
-
-
Les essais d'association de Louga, entre mil et niébé n'ont pas donné de
@%ultats satisfaisants, au cours des 5 dernières années; (C. DANCETTE 1984) ; l'as-
sociation n'est en faîte valable que lorsque la pluvîom&rîe atteint ou dépasse les
besoins en eau de l'ensemble des 2 cultures (dans les 5~0 mm bien répartis à Louga).
L'association peut Prése:nter un peu plus d'intérêt à Bambey pais pas chaque année)
et bien sdr plus au Sud du Pays.
La culture dérobée est très intéressante dans la zone de Bambey et plus
au Sud, car cette technlyue permet d'asgurer le succès de la culture principale (le
mil) et on peut toujours espérer récolter quelque chose avec le nîébg. Ainsi la si-
mulation a pu montrer qu'on pouvait compter à Bambey, avec le nîeb6 derobé sur les
résultats suivants :
Tableau n01O : Intérét du nfébé dGrobé dans la zone de Bambey :
I
!
! -
Eau consommée après le ,
!
!! le mil par le niébé ; Nombre de cas et
!
Production attendue !
.
pourcentage
!
en station
!
r
en mm
!
I
en kg/ha de grain
!
t
* Jusqu’à 50

f 7 années sur 56 = 13%
! Fi%% seulement et de 0 !
I à 200 kg de grain
!
-
-
-
-
; 50à 100
!
,18 années
= 3 2 %
1 , Fanes + 200 à 400 kg ! ,:
;
-
;
!,
!
+Oo à 150
!13 années
= 23%
I Fanes +'400‘à 600 kg
!
I
!150 à 200
!
!13 années
= 23%
! -
! Fanes + 600 à 800 kg
!
-
!
1200 à 250
!
.
= 9%
! -
!
I 5 années
I Fanes + 800 à1400 kg
!
i
!
!
!
‘I’,
.<
Pour tenniner,,nous ajouterons que depuis:
6 ans d'exp&Fmentatîon à
Louga, nous n'avons pas pu obtenir d"augmentation significative de rendements (par-
celles de 100 m2 - 6 répétitions) en jouant sur les densités et les écartements
(de .lm x 2m à 0,25 x O,SOm), avec la variété semi,'+rampante .I 58-57. Ceci ne veut
pas dire qu'il n'y ait rien à espérer dans cette voie, avec d'autres variétés, no-
tamment de type érigé et plus précoces.

- 25 -
VII - CONCLUSION :
Le redémarrage des recherches sur le niébé consacré au SENEGAL
par la reconstitution d'une équipe pluridisciplinaire complète en 19813 etait
\\
une nécessité vitale au moment où la culture
du niébe est fortement et négati-
vement influencée par la sécheresse .dans le pays.
Les quelques solutions esquissées au niveau variétal et agronomique,
au niveau de la protection de la plante
et de la ph,ysiologie doivent ouvrir
pour nous la voie pour. ',mieux cerner l'agronomie générale d'une des espèces les
plus adaptées à l'tkologie.du S@IE&.
\\/’
Malgré un potentiel de production relativement faible, le niébé
permet au fermier d'espèrer une récolte quelle que soit la pluviomètrie de l'an-
née. En cela aussi, cette plante Joue
un rdle important dans la survie des po-
pulations.

-
LU
-
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