RAPPORT DE SYNTHESE DES ACTIVITES DU PROGRAMME ...
RAPPORT DE SYNTHESE DES ACTIVITES DU PROGRAMME
D’AMELIORATION DU MIL
PENDANT 19%)
-z-=-=-=-
.
f
d

I N T R O D U C T I O N
Au Sénégal, le mil constitue une des principales cultures céréalieres
d pays.
t
Cependant,
les rendements à l'hectare de cette culture sont très
faibles,
malgré la mise au point de nouvelles technologies de conduite
d
sa culture et l'introduction de nouvelles variétés. Parmi les causes
d
cette faiblesse de production on peut citer la dégradation des sols
i
m licoles,
le désequilible de l'écosystème et la faible productivite
des variétés utilisees par les paysans et la non adoption des résultats
d
la recherche.
L'objectif principal du Programme-Mil est la création de matériel
:
v gétal,
ayant
une bonne productivité,
adapté
aux differentes zones
de culture, très stable (résistant aux maladies, insectes et a la recherche),
v lorisant bien les facteurs de production et ayant des caractéristiques
t chnologiques et nutritionnelles satisfaisantes.
e
/
La Campagne agricole 1990 s'est deroulée avec beaucoup de perturbations
du fait, d'une part, du retard et de l'irregularité des pluies (surtout
d ns le Bassin Arachidier) et d'autre part, de l'invasion des insectes
( L
hun tia et Amsacta dans les RCgions de Louga et de Thiès, sauteriaux
et cantharides dans la Région de Diourbel). C'est pourquoi, les rendements
des essais en milieu paysan ont été faibles par rapport aux potentialites:
des variétés testées.
En 1990,
avec le départ de l'entomologiste
et l'intégration
du malherbologiste, les activites de recherche du Programme ont concerne
essentiellement les domaines suivantes : 1'Amélioration variétale (Sélection),
la Phytopathologie, la Malherbologie et 1'Agronomie. Cependant, il faut
si naler que des recherches sur le mil dans d'autres domaines (Bioclimatolgie,
x
Technologie post-récolte et Production des semences...) ont été effectuees
dans le cadre d'autres programmes mais toujours en collaboration avec
le Programme-Mil.
Les résultats de ces dernieres recherches seront publies dans
le cadre de ces programmes.

- 2 -
1 - Les recherches effectuées pendant la Campagne 1990
1 - 1 Amélioration varietale (GAM/Amel)
Le rapport concernant les activites de ce service' n'est
pas parvenu à la coordination du Programme lors de la confection
de lcette synthbse.
I
1. 2. Agronomie
Dans le cadre de cette opération, les actions de recherche
sulpantes ont été menées en 1990 :
l
1’) - Essais de démonstration : verification de technologies
en milieu paysan
2O) - Essais "Association mil-Niébe".
3”) - Effets de dates de sarclage et d'intensites de démariage
sur les rendements du mil.
4') - Experimentation multilocale.

- 3-
1.2.1,. ESSAIS DE DEMONSTRATION
: VERIFICATION DE TECHNOLOGIES
EN MILIEU PAYSAN
Les essais ont été implantés en milieu paysan dans les
localités suivantes :
l
Zone Centre Sud (Kaolack-Fatick) : Soulkou Loyen,
Paoskoto,
Diofior, Niakhar
Zone Centre Nord (Di&bel) : TaGé Sérère
Le dispositif est en split-plot avec 4 répetitions avec des
parcelles de 625 m2.
Le facteur principal est composé de deux varietes :
- Souna 3
- IBV 8004
-
--Centre Sud ou
- Centre Nord
- Variété locale
- Variété locale
Le facteur secondaire comprend deux techniques de culture :
.
techniques
culturales
ameliorées (150 kg/ha
de 10-21-21 t 100 kg/ha d'urée,
semis à 90 cm x 90 cm ;
démariage à 3 plants au 12e jour aprés levee ;
sarclage précoce au 7e jour aprés levée et deuxiéme
sarclage à 15 jours apres le premier).
.
techniques culturales paysannes (techniques culturales
pratiquées par le paysan).
Résultats
Au Centre Sud pour l'ensemble des essais, le rendement
moyen de la Souna 3 avec 1261 kg/ha est statistiquement supérieur
a celui des variétés locales avec 986 kg/ha. Le rendement moyen
en techniques ameliorees (1335 kg/ha) est également statistiquement
'
superieur à celui obtenu avec techniques paysannes (912 kg/ha).
Les rendements de la Souna 3 ont été plus élevés que
ceux des variétés locales dans les deux systémes de culture;
Les
varietés locales ..bnt augmente leurs rendements avec
les
techniques améliorées.'

Au Centre Nord cependant, la variete locale a été superieure
b IBV 8004. Compte tenu du nombre d'essais exploitables limité
n seul site)il nous semble prematuré de tirer de conclusion fiable.
(U
1.2.2 - ESSAIS "ASSOCIATION MIL-NIEBE"
l
Les recherches ont pour but d'étudier les possibilités de la pratique de
1a Culture associée mil-niébé dans des différentes zones écologiques du Sénégal.
Les essais se sont deroulés en contre-saison et en hivernage
1.2.2.1. ESSAI ASSOCIATION MIL-NIEBE DE CONTRE-SAISON
~
L'Ctude a Cte menee en collaboration avec le CERAAS (Centre d'Etude
Régionale pour 1'Amélioration à la Secheresse).
L'essai a Cte implante en contre-saison 1990 au CNRA de Bambey dans
dn système d'irrigation différentielle permettant de simuler la pluviometrie
ans différentes zones du pays.
Les variétés suivantes ont éte utilisées :
. mil : Souna 3
. niébé : Bambey 21
Le dispositif comprend 4 traitements en 2 répétitions. A chaque-trai-
tement on fait subir un stress hydrique avec arrêt de l'irrigation durant
45 jours a une periode donnée du développement du mil :
: Témoin sans arrêt d'irrigation
T1
T2 : Stress a 15 jours aprés levée
: Stress à 30 jours aprés levée
T3
: Stress à 45 jours aprés levée
T4
l
Dans chaque traitement sont randomisés les 3 systemes de cultures
suivants :
. mil pur
niCbC pur
~

'
. mil et niebe associés
Les deux repetitions
se trouvent de part et d'autre d'une ligne
d'arroseurs.
f

1 .i3 . . Résultats
Les relevés d'irrigation ont parmis de définir 3 zones :
. une zone sèche : 260 - 370 mm
. une zone moyennement humide : 370- 480 mm
. une zone humide : 480- 660 mm.
Le mil "associe" a été plus productif que le mil pur pour
toutes les
zones préalablement définies.
Les rendements moyens en
mi
grains sont les suivants :
1
260-370 mm 370-460 mm 480-660 mm
Rendements en grains (kg/ha) mil pur :
405
1035
1556
tt
II
II
,t
mil associé : 619
1132
1636
Cependant,
on remarque dans la zone de 370-480 mm, une variabilité
des rendements du mil en fonction de la période de stress. En effet, dans
cette zone, les rendements du mil pur sont supérieurs a ceux du mil associé
aux stress 15 et 45 jours aprés levée :
Rendements kg/ha
~
mil pur
mil associé
Stress à 15 jours aprés levee (zone 370-480 mm):1232 ..........
930
Stress
à 45
"
"
"
"
"
:1204 ........ ..104 4
Les rendements du niébé pur ont Cte plus élevés que celui du niébé
as
b ociés.
Les rendements en grains du niebé en fonction de la quantités
d'eau sont les suivants :
260-370 mm 370-480 mm
480-660 mm
Rendements en grains (kg/ha) du niébé
pur : . ..722. . . . . . . . 1452..........1781
11
"du niébe associé: 304 . . . . . . . ..4@7...........532
En utilisant le LER (coefficient d'équivalence en surface)
comme critére de jugement de l'éfficience de tieux systèmes de culture pour
la production en grains, la culture associée de mil-niébe était plus rentable
que chacune des deux cultures pures en particulier dans la zone seche où
le LER etait en moyenne 2,0 contre 1,3 pour la zone humide.
t
. . ./ . . .

- b -
1.2'.2.2 .- ESSAI ASSOCIATION MIL-NIEBE D'HIVERNAGE
L'essai a été mené au CNRA de Bambey et a NIORO durant
1"hivernage de 1990.
Le matériel végétal utilisé est le suivant :
mil :
Souna 3
nibbe: Bambey 21
Le dispositif est en blocs de Fisher avec 4 répétitions.
Les traitements sont :
: Mil pur de Souna 3 avec 8 lignes de 12 m 60 aux ecartements
* T1
0,90 m entre les lignes et 0,90 m sur la ligne
- T2 : Niébé pur de Bambey 21 de 13 lignes de 12 m 50 aux écartements
0,50 m entre les lignes et 0,25 m sur la ligne.
.' T
: mil et niébé associés
3
t Souna 3 : 7 lignes de 12 m 60 aux écartements 1 m entre les
lignes et 0,90 m sur la ligne.
t Bambey 21 : 6 lignes de 12 m 50 aux écartementu 0,50 m entre
les lignes et 0,25 m sur la ligne. Le niébé est
intercalé au mil en ligne unique.
. 'T
: Mil et niCbC associés.
4
t Souna 3 : 5 lignes de 12 m 60 aux écartements 1 m 50 entre
les lignes et 0,90 m sur la ligne
t Bambey 21 : 8 lignes de 12 m 50 aux écartements
0,50 m entre les lignes et 0,25 m sur la ligne.
Le niébé est sem6 en double ligne entre les lignes
de mil.
Résultats
. Bambey
Les rendements du mil pur et du mil associé ne sont pas
significativement différents bien que le mil pur ait le rendement
arithmetiquement le plus élevé.
Les rendements sont les suivants:
mil pur
mil associé
1*
2**
l
Rendements en grains (kg/ha)
1492
1287
1237
- -
+
association avec une ligne intercalaire de niébe
YY
II
II
deux lignes intercalaires de 1,

-7-
,:/
Parmi les deux types d'association, le mil avec une ligne interca-
<.-
laire de niébé a donné le rendement le plus élevé en mil grains.
rP
Le rendement du niébé (879 kg/ha) était supérieur à ceux
du niébé associé qui étaient environ 100 kg/ha.
i
NIORO.
~
<_
Le mil associé avec une ligne intercalaire de niebé a eté
plus productif que le mil pur (2723 contre 2432 Kh/ha.
~
Le niébé pur (511 kg/ha) s'est mieux comporte que les deux
(2) types de niébé associé (111 kg/ha avec 1 ligne de niébe inter-
calaire et 197 kg/ha avec 2 lignes de niebé).
1.2. EFFETS DE DATES DE SARCLAGE ET D'INTENSITES DE
DEMARIAGE SUR LES RENDEMENTS DU MIL
L'essai était à sa deuxième année d'expérimentation au ,CRA de
/
Bambey.
Le matériel végétal utilise est la Souna 3
Le dispositif est en Spliti plot avec 4 répétitions
Le facteur principal.qui est le démariage comprend 3 intensités.
- démariage à 3 plants/poquet
II
à 7 plants/poquet
- sans demariage (20 plants laissés par paquet)
Le facteur secondaire, le sarclage comprend 4 dates :
. sarclage à 7 jours apres levée
. sarclage à 15 jours apres levée
. sarclage
a 30
'
'
'
. sarclage à la demande
Les parcelles élementaires etaient composées de 6 lignes de 6 m 30 aux
écartements 0,90 m entre les lignes et 0,90 m sur la ligne.
t
. . . / *..

-a-
2. Resultats :
. Le cycle de la variéte
Le retard de sarclage (30 Jour s aprés levée) a allongé le
delai de la floraison de 2 & 5 jours par rapport au sarclage precoce.
~
L'allongement du cycle dû. a un sarclage tardif est d'autantplus
@and que l'intensité de démariage est plus élevée.
. La hauteur des plantes
Le sarclage à 30 Jours a provoque un rabougrissement et une
diminution de la taille des plantes de 15 à 60 cm. Cette diminution
de la taille des plantes est hautement significative pour l'intensité
de démariage a 7 plants et le traitement non démarié.
. Le nombre de
talles productives a augmenté
avec
l'intensité
de démariage mais nzt pas influencé par la date de sarclage.
.
Le rendement en grains : Le démariage a 3 plants combine
au sarclage à 7 jours a donné le meilleur rendement avec 1296
kg/ha.
1.2.4. EXPERIMENTATION MULTILOCALE
Cette experimentation comprend 2 types d'essais :
* Essais reférentiels (dans les Centres et stations de recherche):
. Zone Centre Nord et Nord : CNRA de Bambey
Thilmakha, Louga
. Zone Centre Sud :Station de NIORO
* Essais en milieu paysan (dans les champs des paysans) :
. Centre Sud : Darou, Boulel, Ndimbe Dianko, Sob
. Centre Nord : Same Thiallé, Taire Sérère
Le matériel végétal utilisé est le suivant :
Centre Sud : Souna 3, IBV 8001 t Variéte locale
Centre Nord et Nord : IBV 8004, IBMV 8402 t Varieté locale
Le dispositif est en Blocs de Fisher avec 6 répétitions en stations
et 4 repetitions en milieu paysan.
Les parcelles élementaires
Ctaient composees de 12 lignes de
13 poquets avec des ecartements de 0,90 m x 0,90 m.

- 9 -
Rtssultats
. Centre Sud
*Dans l'essai réferentiel de cette zone (Nioro), la Vari&e
IBV 8001, malgré ses Cpis courts, a donné le rendement le plus élevé
avec 2482 kg/ha et un meilleur rapport grain/paille.
i* Dans les essais en milieu paysan, les variétés améliorées
d'une manibre générale,
se sont mieux comportees, bien que leur.
$urplus de rendement par rapport aux variétés locales ne sont pas
très grands. Parmi les variétés améliorées, la préférence des paysan6
semble porter sur la Souna 3 dont le
cycle,
les
caractèristiques
I
morphologiques (longueur de la chandelle... ) et la stabilite des
rendements semblent mieux leur convenir. Quant à IBV 8001, malgré
8es potentialités en rendement élevées, la qualité de ses grains,
et sa résistance au mildiou,ses
épis courts et sa précocité ont
constitue un handicape dans une zone saturée de mils à cycle plus
long (donc elle est toujours victime d'oiseaux et où les paysans
préférent des variétés a Cpis longs pour confectionner leur "Diokh"
(bottes d'epie).
. Centre Nord et Nord
*Dans
les
essais
référentiels,
les
varietes
améliorées
comme attendues ont semblé plus performantes que les variétés locales,
bien qu'a Bambey et a Louga, il n'y a pas de différence significative
entre les variétes testées.
*Dans les essais en milieu paysan, les conditions de culture
du mil ont été entièrement difficiles dans cette zone. En effet,
l'installation très tardive de l'hivernage, des poches de secheresse
en début de cycle,
l'invasion des insectes (Rhunyptia, Amsacta,
sauteraux etc... ) et l'arrêt brusque des pluies ont occasionné des
rendements très faibles des essais. A Sam Thiallé, les rendements
n'ont depasse guere 300 kg/ha et a TaXre Sérère le meilleur rendement
a et6 725 kg/ha (la locale). Donc il eet difficile de départager
les varietés sur la base des donnees actuellement disponibles.

- lb -
1.2:5 - CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
l
Essais de Vérification de Technologies
Les résultats de l'ensemble des essais ont montré qu'il
est possible dans le Centre Sud d'augmenter les rendements du mil
en milieu paysan qui sont dans l'ordre de 800 kg/ha par l'adaption
de la Souna 3 et/ou par l'amelioration des systemes traditionnels
en utilisant des technique8 culturales améliorées. Trois alternative8
se presentent au paysan :
1°)
- le remplacement des variétés locale8 par la Souna 3
selon le système traditionnel de culture en cours avec
un rendement de 1000 kg/ha.
2") -
Le rendement de8 variétés locales dans un systeme de
technique8 culturales améliorées qui procure un rendement
de 1200 kg/ha.
3’) - l'adoption du paquet technologique complet (Souna 3 t
techniques améliorées) avec 1500 kg/ha.
En 1991, de8 essais complémentaires devront être menes pour déterminer
dans le paquet complet les technologie8 les plus accessibles aux paysans
et permettant d'accroître
d'une manière substantielle les rendements
du mil et qui pourront être recommandables actuellement au monde rural.
2. Essai8 S8SOCiStiOn
Les essais d'hivernage doivent être reCOndUit8 en 1991 pour une
annee de confirmation.
3. Essai date8 de sarclage et d'intensités de démariage
Le sarclage precoce
et le démariage ne dépassant pas 3 plants
par poquet donnent de bons resultats et pourront être recommandés.
Essai8 W.lltilOCSUX
Les résultat8 de deux annees d'expérimentation ont montré :
1') - dans le centre Sud et plus particulièrement dans la region
de Kaolack que la Souna 3 se confirme avec en station un
rendement de 2716 kg/ha et 1640 kg/ha en milieu paysans.

- 11 -
ZO) - dans le Centre Nord, 1'IBM 8402 a un bon comportement
avec un
rendement en
station
(Bambey) de 1450 kg/ha
et 850 kg/ha en milieu paysan. L'IBMV 8402 et
1'IBV 8004 ne doivent pas généralement depasser
la zone de Bambey-Thilmakha.
En 1991, dans la Vallee du Fleuve Sénégal, les études
sont entamees pour la mise au point de techniques culturales
pour le mil irrigué.
1.3.
MALHERBOLOGIE DU MIL f
1.3.1. Objectif
L'objectif principal de l'operation est d'identifier la contrainte
enherbement en milieu paysan et de proposer des solutions pour sa
maîtrise.
Les objectifs spécifiques sont :
- hiérarchisation et définition des types d'enherbement
actuel déterminé par les
conditions écologiques et
culturales :
- étude de l'incidence des Striga sur les cultures
paysannes ;
- développement de techniques de lutte contre S. hermonthica
- établissement à moyen terme de la carte de répartition
des Striga dans le pays.
1.3.2. Actions menées
Les actions de recherche menées par le service de Malherbologie
de Bambey dans le cadre du Programme-mil durant la saison agricole
1990 ont porté sur :
des prospections et enquêtes Striga dans l'ensemble
du pays ;
des tests d'évaluation de la resistance contre S.hermonthica
des variétés de mil.
+ des essais de techniques culturales pour lutter contre
P
S. hermonthica (rotations culturales) ;
t des essais de desherbage chimique de S. hermonthica sur
le mil.

- 12 -
1.3.3.1. Résultats obtenus
X.3.3.1. Prospections et enquêtes Striga
Le but de ces prospections et enquêtes est de voir la repartition,
l'adaptation,
la gamme d'hôtes et l'importance des différentes
especes de Striga sur les cultures et sur la flore spontanée.
Dans chacune des régions visitées (Louga, Diourbel, Fatick,
Kaolack,
Kolda et Ziguinchor) la situation parasitaire en 1990
a été moindre par rapport à celle observée en 1989.
La pluviométrie qui a été déficitaire dans l'ensemble du
territoire semble être la principale cause.
1.3.3.2.
Test d'evaluation de la résistance contre Striga des
variétés de mil
Le but de ces essais etait de tester des variétés de mil
pour trouver des sources de résistance au Stri%a hermonthica.
Six (6) varietés de mil Souna ont Cte criblés à Ndimb Taba
(C.R. Kaymor) sur une parcelle naturellement infestée par Striga
hermonthica et en pôts à Bambey (infestation artificielle). Ces
six (6) variétés sont les suivantes :
I- IBV 8001
4 - Souna 3
2- IBV 8004
5 - cm 8501
3 - IMBV 8401
6 - IMBV 8402
Il ressort des résultats obtenus que toutes les variétés sont
sensibles au S. hermonthica.
1.3.3.3 - Techniques culturales pour lutter contre S. hermonthica
Le but de ces essais est d'évaluer l'efficacite de plusieurs
modalités de sarclage et de mettre en evidence l'intérêt de la rotation
mil-arachide dans la réduction du potentiel infectieux du sol.
Deux essais ont été implantés en parcelles paysannes naturellement
infestées par S. hermonthica à Ndim Taba et a Ténéfoul.

- 13 -
Ndim Taba :
Dans ce village, le dispositif estbon statistique (sans répétition)
et comprend les successions suivantes :
kraitement
Précédent
. Annee 1
Année 2
Année 3
(1989)
(1990)
(1991”
(1992)
1
Arachide
Mil
Mil
Mil
2
Arachide
Mil
Arachide
Mil
3
Arachide
Arachide
Mil
Mil
4
Arachide
Arachide
Arachide
Mil
I
Il ressort des comptages de Striga émergés au 80e jour du cycle:
- traitement 1 = 11 plants/m2
- traitement 2 =
5 plants/m2
Y=:
Dans ce village, le dispositif est un plan en split plot et
comprend les successions suivantes :
Traitement ' Precédent
Annee 1
Année 2
Année 3
f
I
(1989)
(1990)
(1991)
(1992)
I
1
Mil
Mil
Mil
Mil
2
Mil
Mil
Arachide
Mil
3
Mil
Arachide
Arachide
Mil
I
I
II
Un deuxième facteur consistant à faire varier l'intensité des
sarclages a été introduit :
- sarclage
en 2 interventions
a 20 et 40 jours apres la levée
du mil.
- sarclage
en 3 interventions
à 20, 40 et 60 jours
aprés la
1evCe du mil.
Il ressort des resultats obtenus que :
- le caractére déficitaire de la pluviomètrie et l'arrêt précoce
des pluies ont fortement perturbe le developpement végétatif
de la culture et gêné l'expression du parasite.

- 14 -
Néanmoins,
le comptage des Striga émergés dans les parcelles en
mil (traitements 1 et 2) a donné les résultats suivants :
L-
(traitement
1 = 0,2 Striga/m2
- Sarclage
à 20 et 40 JAL
:
(traitement
2 = 0
Striga/m2
(traitement
1 = 1,5 Striga/m2
- Sarclage
à 20, 40 et 60 JAL :
(traitement
2 = 2,l Striga/m2
1.3.3.4. Essais dedésherbage chimique de S. hermonthica
Ces essais sont menes dans le cadre
de la Convention Pesticide
avec la firme SPIA.
Le but de ces essais est de mettreau. pointune .methode de désherbage
chimique de S. hermonthi!ca en testant-des herbicides et combinaisons d'herbicides
qui puissent agir durant la phase souterraine de germination du parasite.
~
~
Les herbicides testés sont :
1 - SP1 A; à la dose de 1440 g de m.a/ha
2 - SP1 A2 à la dose de 2160 g de m.a/ha
3 - SP1 Al + SP1 A3 à la dose de (960 g t 1440 g) m.a/ha
Les produits testés sont désignés sous forme de code.
Ces herbicides (facteur principal) ont été testés avec ou sans
urée (facteur secondaire) dans un plan en split plot sur des parcelles
naturellement infestées par S. hermonthica à Ndimb Taba et à Ténéfoul.
Les doses d'uree sont :
No =
0 kg/ha
N =
50 kg/ha
1
N
= 100 kg/ha
2
Il ressort des résultats obtenus à Ndimb Taba que :
- dans les conditions de l'hivernage 1990, l'uree, qui était
reputee apte à retarder l'émergence du parasite, n'a pas confirmé
cette idee. En effet il n'y a pas de différence de levée du parasite
entre les parcelles avec urée et celles sans urée ;
.
-N-

- le traitement SP1 Al permet de reduire l'infestation du
Striga. Mais, cet
herbicide qui est peu tolore par le mil
exige une application dirigée ;
- l'absence d'interaction entre l'urée et les herbicides dans
l'essai ne permet pas, pour le moment, de proposer une combinaison
engrais-herbicide.
A Ténéfoul, les deux resemis qui ont fait suite au semis du
17 Juillet de l'essai, le deficit pluviometrique et l'arrêt précoce
ides pluies n'ont pas permis d'avoir une bonne expression de l'émergence
du Striga.
Quelques rares plants de Striga ont commencé 21 lever à la fin
de l'hivernage dans les parcelles sans uree.
1.3.4 - Perspectives
Les resultats obtenus des expérimentations et enquêtes Striga
Il 011s
incitent à renforcer certaines actions en cours d'exécution
et à en proposer de nouvelles pour la campagne agricole 1991 :
- poursuite et extension des prospections et enquêtes
Striga
vers la région de Tambacounda et les zones de Mbour et Fanaye ;
- poursuite des tests herbicides pour lutter contre S. hermonthica
sur le mil en elargissant la gamme des produits utilisés ;
- poursuite du criblage des varietés de mil ;
l
- Cvaluation de l'efficacité des sarclages et mise en evidence
de l'intérêt de la rotation mil-arachide dans la reduction du potentiel
infectieux du sol pour lutter contre S. hermonthica.
1. 4. - PHYTOPATHOLOCIE
l
Durant l'hivernage 1990, les différentes actions de recherche
ont éte menkes :
- utilisation d'un diallèle pour analyser la nature génétique
des lignees du mil pour la résistance au Sclerospora graminicola
germination des oospores de S. g raminicola

- iri -
- criblage du matériel des sélectionneurs pour leur resistance
aux principales maladies du mil.
T.4.1 - Utilisation d'un diallèle pour analyser la nature génétique
des lignées du mil pour la résistance au S. graminicola
1.4.1.1
-Objectif :
Etudier la nature génétique de la résistance du mil au mildiou
en vue de proposer des schémas de sélections pour leur amélioration
nour ce caractère.
1.4.1.2.
- Matériel et méthodes :
Six (6) lignées "inbred" (2 resistantes, 2 tolérantes et 2
sensibles au mildiou) ont été utilisées comme géniteurs et un diallèle
complet a été confectionné.
L'analyse
a été effectuee sur la sévérité transformée par
l'arcsin et par la méthode de Griffing (methode 3, modèle 1, effet
"'fixe") complétée par la méthode de Cockram and Weir qui permet de
calculer les effets reciproques et maternels.
1.4.1.3 - Rbsultats
L'analyse de variante,
dans un premier temps, avait mis en
Cwidence :
- qu'il n'y a pas de différences significatives entre les blocs,
ce qui signifie que les effets observés peuvent être attribués
aux effets purement génétiques des genotypes concernés.
- qu'il ya des différences hautement significatives entre les
moyennes de sévérité de mildiou des différents croisements
analysés,
ce qui nous autorise à poursuivre l'analyse du caractère
etudie.
La seconde étape de l'analyse du caractère a montre :
a) Au niveau des effets globaux :
- il ya des differences hautement significatives entre les AGC, ASC,
les effets maternels et les effets réciproques, ce qui signifie
que la résistance du mil au mildiou est determinbe par plusieurs
facteurs génetiques ;

-17-
- cependant, en décomposant la somme des carrés totale
en ces diverses composantes, on constate que l'AGC, l'ASC, les
effets réciproques et les effets maternels constituent 68 X, 12X,
13 % et 7 % respectivement. Ceci révèle que l'additivité est pré-
pondérante dans le contrôle du caractère étudié ;
- une forte c4rrelation entre 1'AGC et les performances individuelles
per
s e , ce qui signifie que l'on peut se baser sur les réactions
des lignées au mildiou pour le choix des parents ; cependant,
l'existence des effets maternels et réciproques demande qu'on
tienne compte du sens du croisement dans certaines combinaisons
hybrides.
b) Au niveau individuel :
Chaque parent a été caractérise en comparant les diverses variantes
des effets et aptitudes et la signification de chaque effet et aptitudes
et la comparaison entre eux ont éte effectuées.
En conclusion, on peut dire que pour sélectionner pour la résistance
au mildiou, dans notre cas, il faut utiliser des schémas de sélection
récurrente.
1.4.2. - Test de germination des oospores de S. graminicola
/'
._
L'objectif principal est de connaître les facteurs de germination
des structures de l'infection primaire pour mieux maftriser les facteurs
de démarrage de l'épidemie de S. graminicola.
Les milieux de test utilisés sont le M.T.M. et de l'eau gélosee
et la poudre d'oospores est "suspendue" dans 10 ml d'eau distillée 6tbile
pour servir de matCrie de test. Des tests de germination des oospores
ont été effectués sur des lames incubées à 30'~ et des observations ont
ét'é faites à différentes heures (4 h, 8 h, 24 h, 72 h,...) apres incubation.
Des germination6 d'oospores de S. graminicola ont été obtenues sur
ce6 deux milieux au bout de 8 h d'incubation
et se sont prolongees pendant
plusieurs jours.
Ce résultat est treS important à plu6 d'un titre car il va permettre:
a) d'etudier la biologie et l'eliologie du parasite surtout
son r61e dans la conservation en intercampagne et le
deménage de l'epidemie.

- , : -
b) de fairedes études sur les mécanismes de résistance et la
variabilite du pathogène.
1.4.3. Criblage du matériel des sélectionneurs pour leur résistance
aux principales maladies du mil.
L'objectif est d'isoler des sources de résistance et/ou
le niveau de resistance du matériel utilisé par le selectionneur
pour son programme de création variétale.
L'originalité du test de cette année est que sur le même
wwet , on teste à la fois la résistance au mildiou, charbon
et ergot en inoculant des talles différentes par les différents
pathologens 65 F2 provenant du binome du sélectionneur de 1'ISRA
et du Nebraska ont été testées. Du matériel resistant aux trois (3)
maladies a Cte isolé.
1.4.4 - Perspectives
- Etude de la variabilité génétique de S. graminicola
- Etude de la biologie des trois principales maladies
- Etude de l'épidémiologie du mildiou en milieu rCe1.

II. AUTRES ACTIVITES
11.1. PHYTOPATHOLOGIE (D.F. MBAYE)
11.1.1. MISSIONS A L'ETRANGER
* Deuxiéme Seminaire sur la lutte intègree contre les ennemis des
cultures vivrières dans le Sahel du 4 au 9 Janvier 1990, à
BAMAKO-MALI.
* RCunion des Coordonnateurs Nationaux du Projet Regional d'Amélie-
ration des Mil,
Sorgho,
Niébé et Mais
, 7 au 9 Mars 1990,
BAMAKO-MALI.
* Visite des Programmes de Pathologie des céreales des Universites
de Kansas, à Manhattan et du Texas A & M au Corpus Christi,
15 avril au 4 mai 1990.
* Mission d'identification
des contraintes des programmes de
recherche sur le mil en Gambie et en Guinée Bissau dans le
.L’
u
cadre du ROCAFREMI du 6 au 11 avril 1990.
* Mission d'appui au Programme de Lutte Intègree de la Guinée
Bissau du 3 au 13 Septembre 1990.
* Réunion du Comité Directeur et l'Atelier du ROCAFREMI du 15
au 22 Septembre 1990. Niamey-Niger.
* Visite du Programme de Pathologie Tropicale de l'ORSTOM-MONTPELLIER
du 15 Novembre au 15 Décembre 1990.
XI. 1 .U.RAPPORTS ET PUBLICATIONS
* Les ennemis du mil dans le Sahel.
SAHEL/PV-INFO X025 Août
1990.
* Les maladies du mil dans le Sahel : acquis des recherches et
perspectives ISRA/CNRA (Deuxième Séminaire sur la lutte intègrée
a Bamako du 4 au 9 Janvier 1990).
.
* Rapport de mission de la reunion des Coordonnateurs Nationaux
.
du Projet Régional d'Amelioration des Mil, Sorgho, Niebé et Mais
. l
Mars 1990. ISHA/CXHA.

* Rapport de mission de visites des Programmes de Pathologie
des ceréales au Manhattan et au Corpus christi.
Mai
1990. ISRA/CNRA
* Rapport de mission d'appui en Guinée Bissau du 3 au
13 Septembre 1990 ISRA/CNRA.
* Rapport de mission à la Réunion du Comité Directeur
et l'Atelier du ROCAFREMI du 15 au 25 Septembre 1990-
ISRA/CNRA.
* Rapport de synthèse du Programme de recherche multidiscipli-
naire sur le mil.ISRA/CNRA.
* Rapport analytique d'activités de Recherches en Phytopathologie
du mil. ISRA/CNRA.
11.1.3. FORMATION
. Accueil du stagiaire SON BAKIENE, Chercheur au Laboratoire
de Pathologie des Semences de Bobo-Dioulasso, Burkina
Faso du 21 au 29 Juillet 1990.
. Accueil du stagiaire A. DANFAGA, étudiant en 1Pre année
du DFPV-CILSS, Niamey-Niger du 15 mai au 15 Septembre.

II. 2.
AGHONOMIE (SALIOU DIANGAR)
11.2.1 - Rapports et Publications
* Rapport d'activites 1989 du Service Agronomie Juillet 1990.
CNRA-BAMBEY.
* Expérimentation multilocale de mil.
Document
presenté
aux
journees de
travail
consacrées
aux
différents
programmes de la
DRPV du 19 au 28 Mars 1990 au CNRA de Bambey.
Mars 1990, CNRA de Bambey.
* Essais de démonstration de production de mil et enquêtes
sur les pratiques
culturales dans le departement de
NIORO DU RIP. Mars 1990, CNRA de Bambey.
* Expérimentation multilocale de mil. Rapport d'activités.
Mars 1990, CNRA de Bambey.
* Fiche de Projet. Mise au point d'itinéraires techniques
et amélioration des systèmes de production à base de mil.
Document presenté a l'Atelier sur la programmation
de la recherche agronomique en milieu paysan tenue à
Ouagadougou (Burkina Faso) du 19 au 22 Février 1990.
au CNRA de Bambey.
* Note succinte sur les principales recherches et les resultats
obtenus sur la fertilisation phosphatée au Sénegal.
Document presenté au Séminaire des Agronomes phytotechni-
tiens à 1'IITA d'IBADAN, (NIGERIA) du 7 au 19 Janvier 199 1.
CNRA de Bambey.
* Rapport d'activités 1990 du Service Agronomie. Mars 1991,
CNRA de Bambey.
* Rapport de synthèse 1989. Mars 1991, CNRA de Bambey
* Experimentation multilocale. Rapport d'activites 1990.
Mars 1991, CNRA de Bambey.
* Expérimentation en milieu paysan. Rapport d'activités
CILSS 1991. Mars 1991, CNHA de Bambey.

* Projet
de Verification de Technologies.
Rapport
d'activités SAFGHAD 1990. Mars 1991, CNRA-BAMBEY.
II. 2. 2. Missions
* Atelier sur la Programmation de la Recherche Agronomique
en
milieu paysan. Ouagadougou
(Burkina Faso), 19 au
22 Février 1990.
* Séminaire des Agronomes de l'Afrique de 1 'Est et de l'Ouest.
Ibadan (Nigeria), 7 au 21 Janvier 1991.
II. 2. 3. Formation
Accueil de stagiaire
MUTABAZI HAVUGIMANA,
Étudiant
à 1'ENCR
du 5 Juin
au 15 Octobre 1990.
Thème de stage : La culture associee à base de mil
au Sénégal. Situation et Perspectives.

II. j. MALHEHBOLOGIE (WADE M.)
11.3.1. Participation à des Seminaires, Colloques et Ateliers,
04-09 Janvier 1990 deuxième séminaire sur la Lutte Integree COntIY
vivrières dans le Sahel.
Mali-Bamako
II.3.2. Rapports et Publications
STatut de trois (3) Seruphulasiacées du genre Striga dans
terrain de Sob (Sine) au Sénegal.
X1.3.3. Formation et encadrement :
- Juillet, Septembre 1990 : Encadrement en collaboration avec
Amél/Niébe d'une etudiante (6. M. Pauline) de 1'ENCR
(Sujet :
Variétale du Niébe au Striga gernesoides (Wull)
VATKE.
- Avril 1990 : Formations d'élèves ingénieurs de 1'ENDR
(5ème année)
Sujet : le materiel de pulvérisation de produits
phytosanitaires.
CNRA-Bambey.
- Septembre 1990 : Formation de stagiaires Malgaches sujet :
les adventices
tropicales associées à la culture de l'arrachide:
identification et méthodes de lutte.
SIDEVA-CETAD-POUT.
- Decembre 1990 : Formation d'elèves de 3e annee de 1'ESCR
Sujet : Groupement adventices et facteurs écologiques et
culturaux.
CNHA-Bambey.