REPUBLIQUE DU SENEGAL (Un peuple-Un but-Une foi) ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
(Un peuple-Un but-Une foi)
Ministère de l’Agriculture
Institut Sénégalais
Centre Nord Bassin Arachidier
de Recherches Agricoles
URR4
1.S.R.A
Par
Samba THIAW
Assane SENE
Mbaye OIAGNE
MARS 96
ISRA / CENTRE NORD BASSIN ARACHIDIER BAMBEY (CNBA)
-
-
-

1NTRODUCTION
La campagne agricole 1995 a connu un assez bon déroulement au point de vue de la
pluviométrie. Dans les stations de I’ISRA du Centre Nord et Nord du Bassin Arachidier, les
hauteurs de pluie suivantes ont éte enregistrés 575mm à Bambey en 41 jours, 273,6mm à
Louga en 34 jours et 405,5mm à Thilmakha en 32 jours. Il y avait un retard dans la mise en
place des essais car la pluie de juin avait été jugé un peu précoce pour emblaver le niébé. Les
essais sur la sélection et l’agronomie ont été installés en Station et en Papem. Les résultats sont
moyens malgré la bonne pluviométrie. les essais effectués en milieu paysans entraient dans le
cadre de la collaboration entre I’ISRA - NRBAR - RODALE, mais également dans le cadre
des essais R-D entre I’ISRA - IRA - PNVA.
De la même façon, des essais ont été conduits en milieu paysan, mais suivis par les
chercheurs alors que un essai en provenance de I’IITA a été mené à Bambey. Ce rapport fait
une analyse de chaque essai et présente les principaux résultats.
2

Essais Préliminaires
Deux essais préliminaires ont été implantés à la station de Bambey durant l’hivernage
1995. chaque essai comporte 28 lignées avancees qui sont comparées avec les témoins
vulgarisés: Mouride (IS86-275) et prévulgarisés, Mélakh (I389-504) et Diongama (IS86-283).
JUSTIFICATIF
Afin de diminuer l’utilisation des traitements chimiques sur le niébé, il est nécessaire
d’avoir des variétés ayant une résistance multiple contre les maladies et les parasites. Les
lignées testées dans cet essai proviennent de croisements entre des géniteurs possédant des
caractéristiques intéressantes.
Il est également important en plus des caractères de résistance que les lignées créées
soient d’un bon niveau de rendement et d’une bonne qualité de graines mais aussi qu’elles
s’adaptent à la durée de l’hivernage utile et aux conditions de sol.
OBJECTIF
- Evaluer toutes ces lignées dans les conditions de Bambey ;
- Déterminer les caractères agronomiques et botaniques.
MATERIEL ET METHODE
Les 2 essais sont installés à Bambey
- Essai en bloc de fisher à 2 répétitions
- Parcelles élémentaires de 4 lignés de 5m de long
- Ecartement de 50cm x 25cm avec lm entre les différentes parcelles.
RESULTAT
1 - Essai préliminaire 1
Les premières récoltes sont intervenues vers le 25 Septembre 1995 pour des semis qui
ont démarré le 21 Juillet. Dans le tableau 1, on remarque que le cycle moyen des lignées est de
68 jours, avec une différence non significative entre les variétés.
La précocité exprimée par le nombre de jours du semis à l’apparition de la première
anthèse florale est de 35 jours en moyenne. c’est à dire que certaines des variétés peuvent avoir
des gousses arrivant en plein développement physiologique en 45 jours. Pour une pluviométrie
utile de 426mm du semis à la récolte, le rendement moyen de toutes les lignées est de 1129
3

kg/ha. Ce rendement est de loin inférieur à celui que ces lignées avaient exprimé durant
l’hivernage 1994. En effet, toutes les lignées ici représentées avaient eu une production de
graines comprise entre 2.500 kg à 3000 kg/ha en station. La lignée IS86-275 et B89-504 ont
donné respectivement une production de 1529 kg et 15 10 kg/ha. Par rapport aux autres
caractères agronomiques tel que le poids de 100 graines, 7 lignées ont des poids supérieurs à
20 grammes tandis que 6 lignées ont des poids de 18 grammes (Tableau 1).
2 - Essai préliminaire 2
Les lignées qui constituent cet essai proviennent des mêmes croisements que l’essai
préliminaire 1.
La production moyenne de graines exprimée en kg/ha est de 1043 kg. Aucune lignée
n’a eu un rendement supérieur à celui du témoin IS86-275 qui a 1681 kg/ha, Les lignées les
plus intéressantes sur le plan productivité sont isni93-2036 avec 1449 kg/ha, isni93-1076 avec
1580 kg/ha, isni93-1053 avec 1314 kg/ha et isni93-1084 avec 1301 kg/ha (Tableau 2). La
moyenne du poids de 100 graines est 16 grammes. Seules 9 lignées ont des poids de 100
graines supérieurs à 18 gramrnes, alors que le témoin pour la grosseur des graines dans cet
essai (B89-504) à 19 grammes. Le cycle des vari&Cs exprimé par le nombre de jours de semis
a l’ouverture de la première fleur est en moyenne de 35 jours alors que pour le témoin de
précocité ce nombre de jour est de 32. La lignée isni93-1098 qui semble être la plus tardive
compte 41 jours du semis à la première fleur. Le nombre de jours à 95% de maturité est de 67
mais la différence entre les variétés n’est pas significative.
CONCLUSION
Malgré un hivernage pluvieux : 575 mm à Bambey, les rendements des lignées des
essais préliminaires ont été faibles et variables et se situent entre 512 kg/ha à 2009 kg/ha.
Cependant sur le terrain, la croissance végétative a été convenable. A part la pression
parasitaire qui a notre avis n’était pas élevée, la baisse de la productivité ‘de niébé pouvait
s’expliquer par une période pluvieuse assez intense au moment de la formation des boutons
floraux et durant tout le processus de la floraison et même de la formation des jeunes gousses.
Il est possible à ce stade du développement de ces lignées, de les soumettre à des pressions de
parasites (insectes, striga) et de maladies pour choisir les plus intéressantes.
Les lignées les plus aptes en fonction des critères agronomiques et botaniques pourront entrer
dans les essais avancés.
4
.-

Tableau 1 : Essai préliminaire 1 Bambey 1995.
1
ISNI93-2064
275 x (58-77)
2
ISNI93-2045
504 x (58-77)
3 6
I
15
6 5 4
3
ISNI93-1057
416 x 504
3 3
I
7 0
1
1 8
833
4
ISNI93-2043
504 x (58-77)
3 8
6 8
1 4
1585
5
ISNI93-2056
275 x (58-77)
3 7
t68
1
1 2
!
513
6
IS86-283-15
57x 1137
41
7 0
2 0
I
7 3 2
7
ISNI93-1073
416 x 504
3 4
I
6 8
1
18
!
1399
8
ISNI93-2005
Ndiambnl504wR211
35
1
6 9
58
.~_
- -
..-- -
I
1
1
2 4
1
I
1291
I
9
ISNI93-2035
504x(5(- 34xB21)
..~ - ~,
I
3 3
I
I
2 5
I
1310
1 0
ISNI93-2086
275 x 58-77
3 8
6 9
18
1264
11
ISNI93-2028
5Ox(504xB21)
3 2
7 1
18
843
12
ISNI93-2082
275 x 58-77
3 7
6 9
13
653
1 3
B89-504
292 x 742-13
31
6 8
2 1
1510
1 4
ISNI93-1033
416x(504xB21)
3 4
6 9
1 7
9 6 6
15
ISNI93-1029
416x(504xB21)
3 3
6 8
2 1
1436
16
ISNr93-2071
275 x 58-77
l
3 6
!
6 8
!
1 2
!
6 9 2
17
ISNI93-2038
273x(283x504)
3 2
6 8
I
1 7
I
2 0 0 9
18
ISNI93-2062
275 x 58-77
3 8
1 1
!
9 2 4
19
ISNI93-2065
275 x 58-77
3 9
I
6 8
I
20
I
1397
2 0
ISNI93-1035
416x(504xB21)
33
6 8
2 1
8 2 2
2 1
ISN [93-2054--- -1275 x 58-77
I
3 6
69
1 1
5 4 4
2 2
6 8
1 7
971
ISNI93-2023
504x(504xB21)
3 2
I
2 3
IS86-275
58-57
3 5
6 9
1
1 6
1
1529
--
-. x 1137
_----.
I
I
I
I
2 4
ISNI93-1070
‘416 x 5 0 4
I
ii
I
59
I
18
I
1001
2 5
ISNI93-1023
416x(504xB21)
3 3
6 8
1 6
1443
2 6
ISNI93-204 1
504 x 58-77
3 8
6 9
1 1
7 0 7
2 7
ISNI93-1066
1116 x 504
I
31
6 8
!
1 6
!
1690
2 8
ISNI93-2025
504x(504xB21)
31
6 6
1 8
1 1812
c v
5,91%
1,95%
5,48%
43,67%
PPDS
4.269
I
1,943
G M
3 5
6 8
I
1 7
1129
5

Tableau 2 : Essai. préliminaire II Bambey 1995
6

ESSAIS AVANCES
Les lignées incluses dans ces essais proviennent des essais qui étaient installés à
Bambey, Louga et Thilmakha. Elles avaient une production de graines comprise entre 2500 kg
à 3000 kg à Bambey et plus de 700 kg à Louga et Thilmakha.
JUSTIFICATION
L’utilisation de produits chimiques est bien connue, mais elle présente des inconvénients
tant sur le plan financier que sur le plan de la disponibilité. Donc l’incorporation de la résistance
génétique aidera d’une manière substantielle à réduire l’utilisation des pesticides. L’obtention de
ce matériel contribuera vraisemblablement à l’augmentation de la production et de la
productivité du niébé.
OBJECTIF
- Evaluer les lignées avancées pour le rendement dans différentes stations ;
- Déterminer les caractères botaniques et agronomiques.
MATERIEL ET METHODE
II y a 30 lignées réparties en 2 essais qui sont installées en station à Bambey et
Thilmakha.
Le dispositif utilisé est un bloc aléatoire complet randomisé à 4 répétitions.
Les parcelles élémentaires comprenant 5 lignes de 5m de long avec un écartement de
5Ocm entre les lignes et 25cm sur la ligne.
RESULTAT
Pour l’essai avancé I de Bambey, les variétés sont dans l’ensemble plus précoces que le
témoin IS86-283 qui fait 41 jours du semis à la première fleur alors que la moyenne de ce
caractère pour l’ensemble des variétés est de 35 jours.
Le nombre de jours du semis à 95% de maturité est en moyenne de G9 (Tableau 3).
La différence de maturité est environ 1 semaine. La production de graines est assez
bonne et est de l’ordre de 1420 kgha en moyenne. Les lignées les plus productives sont :
isni91-939, isni91-881, isni91-896, isni91-868 et isni91-897 avec des rendements variant entre
1800 kg à 1700 kg. Toutes les lignées présentent de bons caractères quant, à la grosseur de la
7
l _ . _ l _ l - . ~ -

graine avec un poids de 100 graines exceptionnel de 25 grammes pour IS91-939. C’est le
témoin IS86-275 qui a le plus faible poids de 100 graines.
L’essai avance II de Bambey présente des rendements plus faible que le précédent avec
une moyenne 853 kg/ha. Aucune lignée n’a un rendement de 1000 kg à part le temoin B89-504
et isnigl-906 avec une production respective de 1324 kg/ha et 1350 kg/ha. Les lignées
présentent également une bonne grosseur de la graine. En effet, le poids moyen de 100 graines
est de 21,9 g (Tableau 4). Les lignees présentent une légère précocité par rapport à celles qui
constituent l’essai avance 1.
Pour Thilmakha, les résultats sont exprimés dans les tableau 5 et 6. L’essai avancé 1 a
un rendement moyen de 596 kg/ha. Les meilleurs rendements sont : 883 kg/ha avec la lignée
isnigl-897 et 871 kg/ha avec la lignée isnigl-868 pour l’essai 1, alors qu’on a même pas pu
atteindre ce niveau de rendement dans l’essai 2. La croissance végétative des plantes de niébé a
été très réduite. le semis du 30 Juillet qui s’est effectué avec 20mm a permis un démarrage
tardif des essais. Il y a eu quelques attaques de pucerons qui ont été contrôlées par un
traitement au thymul 35. Les témoins de rendement qui sont B89-504 (Mélakh) et IS86-275
(Mouride) ont eu des rendements faibles de l’ordre de 850 kg/ha et 650 kg/ha respectivement.
8
---
-1

Tableau 3 : Essai avancd 1 Bambey 1995
IGM
1
35
I
69
I
19,4
1
1420
9

Tableau 4 : Essai avancé II Bambey 1995
L.S.D.
271
1,4
1,414
4 5 6
G M
3 4
6 7
21,9
853
10
-._

Tableau 5 : Essai avancé 1 Thilmakha 1995
11
-- - .--.-
.-- .,--_

Tableau 6 : Essai avancé II Thilmakha 1995
Moyenne
Moyenne
nbre de
rendement
Code
variétés
Pedigrees
jours Ière
graines en
fleur
krr/ha
--
83x(283x2246-41
I
I
I
2246-4)
3 5
4 6 1
3 5
5 5 6
1
1 4
IS86-275
57x 1137
3 7
6 6 3
15
B89-504
292 x 742-13
3 5
852
c v
2,57%
27,04%
PPDS
I
!
133
!
229,9
I
G M
I
36,4
I
5 9 6
I
12

ESSAI MULTILOCAL 1
Cet essai est constitué de lignees très stables et en pré-vulgarisation. Elles ont été
choisies pour leur bon comportement dans les essais avances des annees antérieures.
OBJECTIF
Evaluer la performance des meilleures lignées sélectionnées dans les Stations et Papem
de I’ISRA.
MATERIEL ET METHODE
11 variétés ont été semées à Bambey et à Thilmakha. Le dispositif utilisé est un bloc
aléatoire complètement randomisé à 4 répétitions. Parcelles élémentaires de 6 lignes de 5m de
long avec un écartement de 50cm entre les lignes et 25cm sur la ligne. L’engrais est épandu à la
dose de 150 kg/ha de 6-20-10. Le semis est manuel et effectué à 2 graines par poquet sans
démariage.
RESULTAT
Les rendements en graines exprimés en kilogramme par hectare sont faibles à Bambey
(Tableau 7).La moyenne générale de la production est de 1035 kg/ha avec une variation de
1553 kg/ha pour la lignée isnigl-871 à 572 kg/ha pour la lignée témoin IS86-283. Pour le
poids de 100 graines, les variétés sont assez intéressantes puisque celui-ci varie de 17 g à 25 g.
La grosseur des graines est un caractère important lors du transfert d’une variété en milieu
paysan. La précocité exprimée par le nombre de jour du semis à la première fleur et à 95% de
maturité montre que les variétés utilisées peuvent s’adapter dans les zones où la durée de
l’hivernage est assez courte. Ce même essai installé à Thilmakha a donné des rendements
beaucoup plus faible (Tableau 8). La lignée isnigl-559 a eu un rendement décevant dans les
deux stations, pourtant sur le plan de la précocité et du poids de 100 graines elle est très
intéressante. Le rendement de Thilmakha s’explique par un grand retard de semis et une
croissance végétative assez faible. Les lignées isnigl-871, isnigl-925 et isni9 l-940 sont les plus
performantes au point de vue du rendement à Bambey et à Thilmakha.
1 3

Table-au 7 : Essai multilocal Bambey 1995
Moyen.
Moyen.
Moyen.
Moyen.
nbre de
nbre de
poids de
rendt.
Code
variétés
Pédigrees
jours à la
jours à
1 0 0
graines en
première
95%
graines
kglha
fleur
maturité -
1
1 ISNI91-944
1283x(283x2: 246-4)
36
67
23
1265
2
1 B89-504
1292 x 742-13
I
32
I
64
I
19
1 1232
3
1 ISNI91-985
i 283 x 504
!- 34
!
65
!
20
1 1205
4
ISNI91-948
283x(283x2246-4)
35
68
23
699
J ISNI91-871
504 x 275
35
67
19
1553
6
ISNI91-983-15
57 x 1137
40
66
20
572
7
ISNI9
__-
.-. l-925
-
--
I 275 x 504
~~
1
34
!
65
!
19
1 1051
1IS86-275
157x1117
8
.?*
--
---.
I
I
34
I
I
66
1
I
17
1I 1256
L
9
ISNI91-559
B21xCl-1-14x742-131
---.-,- - - ~~
,
I
3;
I
67
1
21
I
585
1 0
ISNI91-940
283x(283x2246-4)
33
66
25
1131
11
ISNI9 l-922
275 x 504
35
63
1 9
830
c v
5,3%
2,50%
4,53%
24,64%
PPDS
2,7
2,3
1,3
368
IGM
I
I ~~ 35
I
66
I 21 1 1035
Tableau 8 : Essai multilocal Thilmakha 1995
Moyenne nbre
Moyenne
de jours à la
rendement
Code
variétés
Pedigrees
première fleur
graines en
1
ISNI9 l-922
275 x 504
2
ISNI91-925
-
1275 _---.
x 504
1
1
I
3
ISNI91-985
1283x504
I
37
I
507
4
ISNI91-944
283x(283x2246-4)
36
457
5
ISNI9 l-940
283x(283x2246-4)
37
669
6
ISNI91-871
504 x 275
36
574
7
ISNI91-948
283x(283x2246-4)
37
324
8
ISNI91-559
1 B21x(l-1-14x742-13)
!
35
!
73
9
B89-504
292 x 742-13
34
617
1 0
IS86-275
57x 1137
39
488
1 1
IS86-283-15
57x 1137
40
323
c v
2,74%
30,88%
PPDS
1,47
208,05
G M
37
467
14

SELECTION
Durant cette campagne, plusieurs lignées de sélection provenant de différents
croisements ont été semées dans la sole d’expérimentation de Bambey. Les lignées ainsi
choisies ont été sékctionnées en fonction des caractéres : du port ; coloration et grosseur de la
graine
Situation de la sélection (campagne 1995)
849 x CB5 (F3)
849 x CB5 (F5)
1
7
13
l-l
6-l
2
8
1 4
l-2
6-2
3
9
1 5
2
6-3
4
10
1 6
3
9
5
11
1 7
4
10-l
6
12
1 8
5
10-2
58-57 x 849 (F3)
57 x 849 (F5)
57 x 849 (Fg)
1
4
l-l
5-l
8-l
2
5
l-2
5-2
8-2
3-l-l
3
l-3
6
8-3
3-l-2
10
CB5 x 849 (F3)
CB5 x 849 (F5)
1
6
11
l-l
18-1
20-l
2
7
1 2
2-l
19-1
20-2
3
8
13
6-l
19-2
21-1
4
9
1 4
14-1
19-3
21-2
5
10
1 5
935 x 283-15 (FS)
935 x 283-15 (FS)
1
6
l-l
2-1
3-3 9-3
2
7
l-2
2-2
3-4
3
8
l-3
3-5
9-4
4
9
l-4
2-3
6 9-5
5
10
l-5
2-4
7 12
l-6
3-l
9-l
13
3-2
9-2
15

935 x 275 (FS)
9 3 5 x 275 (FS)
1 6
11 l-l
3
2 7
12 l-2
5
3 8
2
4 9
5 10
504 x (504 x B21) (F7)
9 3 5 x 504 (F4)
l-l-l 3-l-l
1
6
1-2-1 3-2-2-l
2
7
l-2-2 3-2-2-2
3
8
l-2-3 3-l-3
4
9
5
Survita x 849 (FS)
Survita x 849 (FS)
1
6
11 l-l
2
2 7
12 l-2
5
3 8
l-3
4 9
5 10
CB5 x 301 (FS)
CB5 x 301 (FS)
1 5
2 6
3-l
3-3 4-2
3 7
3-2
4-l 4-3
4
935 x 849 (FS)
Su&a x B301 (‘FS)
TVX3236 x 58-57 (FS)
l-l 6-l
1 4
1 4
l-2 6-2
2 5
2
5
2 6-3
3
3 6
3 8
5 9
57-58 x Survita (FS)
416 x (504 x B21) (FS)
416 x 504 (Fg)
1 3
20-4-2
31-3-1
2 4
24-6-2- 1
31-3-2
24-6-2-2
7-5-l
275 x 504 (Fg)
514 x 283-15 (Fg)
559 x 849 (F,)
1-4-1
4-l
2-2-2
l-4-2
4-3-3
2-2-2-2
-
-
504x(504xB21) (FS)
Su&a x B301 (FS)
l-2-4
l-l
l-3-2
l-2
16

Baye Ngagne x 5 0 4 (Fg)
279 x 504 (FS)
275 x 849 (F7)
l-2
45-2
10-3
1-4-1
58-57 x (504 x 283-15) (FS)
9-l
12-4
36-2-2-l
69-3
9-l-2
21-1
36-2-2-3
83-l
9-I-3
3 1-2-1
36-2-4-3
87-2
9-l-5
31-2-2
39-l
10-l
31-3-1
45-l-3
12-l-1
31-3-2
58-l
12-1-2
36-2-l-l
58-l-l
12-1-3
36-2-l-2
65-l
69-l-2275 x DLC-9-3 (F3)
275 x 10-2 (FS)
504 x 7-5-1 (FS)
1 6
1 5
1 4
2 7
2 6
2 5
3 8
3 7
3 6
4 9
5 275 x 9-5 (FS)
504 x 9-6 (FS)
504 x 9-l-2 (FS)
1 4
1
1 3
2 5
2 4
2 4
3 6
3 5
504 x 9-3 (FS)
275 x 9-6 (F3)
504 x9-l-l (F3)
1
3
1
2
4
No1
2
17

JUSTIFICATIF
Certaines variétés de niébé ont une krescence monocarpique c’est à diie qu’elles ont
tendance à perdre leurs feuilles dès la première production de gousses. Les périodes de
sécheresse qui interviennent soit en fin ou au milieu du cycle végétatif peuvent entraîner une
diminution du rendement en graines. Par contre certaines variétés ont tendance à garder leurs
feuilles pendant plus longtemps permettant ainsi à la plante de mieux résister aux périodes de
sécheresse qui interviennent au cours du développement végétatif Ce caractère peut permettre
également à la plante de se maintenir et donner une double production de gousses et de graines
OBJECTIF
- Trouver des variétés de niébé plus adaptées dans les conditions climatiques du Sénégal.
- Augmenter la productivité de niébé par un maintien des feuilles fonctionnelles sur les plantes.
MATERIEL
Les variétés utilisées sont : Mouride, Mélakh, Diongama 851’7, 1-2, 7-5-1, 7-5-2, 9-l-
1, 9-12, 9-3, 9-5, 9-6 et 10-2.
DISPOSITIF
C’est un dispositif en blocs de fisher randomisés à 4 répétitions. Les parcelles sont
constituées de 4 lignes de 5m de long avec un écartement de 50cm entre les lignes et 5Ocm sur
la ligne. Le semis est effectué à 2 graines/poquet sans démariage. L’essai est installe à Bambey.
RESULTAT
Les variétés ont été récoltées une seule fois à partir du ler Octobre quand toutes les
gousses sur les plantes étaient devenues très sèches. Dans les conditions de cette hivernage, la
deuxième récolte n’a pas pu être faite. Les nombreuses fleurs qui se formaient sur les tiges
principales et sur l’extrémité des pédoncules n’ont pas pu se maintenir jusqu’à la formation de
gousses. Les boutons floraux sur les tiges principale et secondaire ont été soutenues par des
pédoncules rabougris ce qui a certainement favorisé l’abscission florale massive. Cependant la
plupart des lignées comprises dans cet essai avaient gardé une masse foliaire importante. La
production de graines a été faible cette année en comparaison avec celle des témoins : Mouride
et Mélakh. (Tableau 9). Les meilleurs rendements sont donnés par les variétés 7-5-2., 9-6, 7-5-
1 8

1 et 10-2. Le nombre de jours du semis à la récolte qui est en moyenne de 79 jours ne rend pas
compte de la durée totale de vie de la plante. En effet, après la première récolte, les plantes ont
survécu longtemps sur les parcelles d’essais sans irrigation. Si effectivement à la date du 23
Juin avec la première pluie de 73,6mm on avait effectué les semis, l’expression de la sénescence
retard& pourrait se manifester. Certes, ce caractère n’est facile à exprimer si les conditions de
sols, de pluviom&rie et de contrôle de parasites ne sont pas réunies.
19

Tableau 9 : Essai DLS Bambey 1995
Moyenne
Moyenne
,~
rendement
rendement
gousses 1 ère
graines lère
phase en
phase en
kg/ha
kgfha
Ï-
Mouride
3 5
7 6
3840
2506
2
8517
3 3
7 8
2214
1 1 1 5
3
l-2
40
81
1883
1231
4
7-5- 1
3 6
7 8
2250
1373
5
7-5-2
3 3
81
2650
1589
6
9-l-l
3 7
83
1483
969
7
9-l-2
3 3
1
83
1 9 3 4
1237
8
9-3
3 6
81
1733
1022
9
9-5
3 6
81
1 0 5 9
570
10 9-6
3 4
81
2417
1556
11 110-2
I
37
1 78
2190
1 3 4 5
12
Mélakh
3 2
7 3
4267
2991
13
Dionzama
4 3
81
2374
1661
cv
4,02%
5,60%
28,54%
29,54%
L.S.D.
2
624
G M
3 5
7 9
2330
1474
20

1
ESSAI RESISTANCE A LA CHALEUR
JUSTIFICATION
L’abscission florale contribue d’une manière importante à la réduction des rendements
chez certaines espèces végétales. Les températures nocturnes et diurnes élevées que l’on
rencontre peuvent contribuer à ce phénomène.
L’accroissement de la productivité du niébé par l’obtention de variétés qui minimisent
l’absc:ission florale même durant les périodes de fortes températures peut contribuer à
augmenter la production nationale.
OBJECTIF
Il s’agit de tester et d’identifier des variétés adaptées dans les conditions de la zone
soudano-sahélienne.
VARIETES
Mouride, 518, 8-4, 13-2, 17-2, 18-1, 22-1, 81-1, CB5, Bambey 21, Mélakh, 5-3, 19-2,
27-1, 30-3,85-2, 86-1, 13-1, 14-1, 118-l.
CONDUITE DE L’ESSAI
L’essai est implanté à Bambey et à Thilmakha. Semis effectué en humide à 2 graines par
poquet, puis démariage à deux semaines après la germination. Epandage d’engrais 6-20-10 à la
dose de 150 kg/ha. Les traitements phytosanitaires sont faits à la demande.
RESULTAT
Le rendement moyen de ces lignées est très bon si on le compare à celui des essais
avancés et préliminaires installés dans le même terrain d’essai. Toutes les lignées ont un
rendement en graines plus faible que les deux témoins de productivité et d’adaptabilité qui sont
Mélakh et Mouride avec respectivement 3249 kg et 2640 kg/ha. (Tableau 10).
En moyenne les lignées ont jusqu’à 3 gousses/pédoncule alors que dans les essais
antérieurs nous avions obtenu jusqu’à 5 gousses/pédoncules sur certaines lignées. Dans les
conditions de l’expérimentation de cette année la période de formation des boutons floraux et
celle de l’anthèse florale a coïncidé avec une forte couverture nuageuse et beaucoup de pluies.
C’est pourquoi les températures ambiantes diurne et nocturne n’ont certainement pas été trop
21

néfastes pour la production du niébé. Sur le plan de la précocité, certaines lignées ont eu leur
première fleur au niveau du 6ème noeud (lignée 118-1).
C’est cette lignée qui accuse le cycle le plus long du semis à la récolte (75 jours).
L’importance de la longueur du pédoncule n’est pas unanimement appréci&e. En tout cas, dans
un pays où la récolte du niébé est manuelle, il est bon et utile d’avoir de long pédoncules qui
retiennent les gousses au dessus du canopy. Cependant le positionnement des gousses au
dessus du canopy peut inhiber la photosynthèse comme ces dernières absorbent moins bien le
CO2 que les feuilles.
Sur l’échantillon de plante choisie, on compte en moyenne 21 pédoncules par plante
avec un maximum de 25 et un minimum de 18 pédoncules. Le même essai est installé à
Thilmakha et a donné des rendements très faibles en moyenne 470 kg. Les lignées les plus
productives sont : 22-l et 8 l-l avec 769 kg et 763 kg/ha alors que les témoins Mouride et
Mélakh avaient produit 462 kg et 636 kg/ha.
CONCLUSION
Il y a certes un problème de température noctume/diume élevées au Sénégal, mais leurs
effets sont difficiles à cerner dans les conditions d’expérimentation au champ. La contribution
‘des autres facteurs climatiques et pédologiques peut être d’un poids important quant à
l’explication de la chute excessive des fleurs constatée chez le niébé. La nature des ‘conditions
‘expérimentales de cette année n’a pas permis d’étayer la différence variétale sur le plan nombre
de gousses/pédoncule.
22

Tableau 10 : Essai résistance à la chaleur Bambey 1995
ICode
I variété
portant pédoncule
Moy. = Moyenne
23

TabXeau 11 : Essai résistance à la chaleur Thilmakha 1995
Code
variétés
Moyenne rendement
Moyenne rendement
fanes en kg/ha
en kg/ha
Bambey 21
5 3 8
3 8 2
Mouride
646
4 6 2
5 1 8
1 0 6
7 3
8-4
490
3 6 9
13-2
6 8 1
4 9 5
6
17-2
786
5 5 4
7
-
- 18-1
5 0 1
3 5 9
8
22-1
1 0 3 0
7 6 9
81-1
1 0 4 4
763
C B 5
4 7 3
3 5 8
--i
Mélakh
8 6 3
6 3 6
5-3
6 9 4
4 8 9
19-2
7 2 7
481
27-l
7 6 9
5 9 4
30-3
7 5 4
5 6 6
1 6
85-2
7 2 8
5 1 0
-F--- 86-l
618
4 0 8
18
-
- 13-1
669
4 7 1
1 9
14-1
5 7 4
3 9 8
2 0
-
- 118-1
427
271
c v
26.65%
27-3 5%
L.S.D.
247
182
GM
656
4 7 0
24

ICRIBLAGE DE VARIETES DE NIEBE
ISRA - NESTLE / AFWRECO
INTRODUCTION
Le travail qui a fait l’objet de ce rapport a été effectué dans le cadre de l’accord de
recherche entre MSRA - CNRA/Bambey et le Centre de Recherche et Développement Nestlé
(AFRlRECO) à Abidjan Côte d’ivoire. Il concerne un essai de criblage de 10 nouvelles variétes
issues du programme national de Recherche sur le niébé et une multiplication de 3 variétés
retenues pour leurs caractéristiques physico-chimiques par AFRIRECO.
JUSTIFICATION
Le niébé est une culture vivrière importante en Afrique. Cependant il joue un rôle
secondaire dans l’alimentation des populations, car il est considére comme condiment dans
certains pays.
A cause de la qualité et de la quantité des protéines contenues dans les graines, le niébé
peut jouer un rôle important dans l’équilibre alimentaire surtout des paysans.
La fabrication d’aliments à base de niébé a été envisagée par NesthYAFRIRECO, qui
pourra en même temps édifier l’ISRA sur la composition chimique, biochirnique, nutritionnelle
et les aptitudes à la transformation de certaines de ses variétés de niébé.
OBJECTIF
- Etude de l’adaptation des nouvelles variétés de niébé en vue de la production des graines de
qualité.
- En collaboration avec Nestlé/AFRIRECO, étude des qualités chimique, biochimique et
l’aptitude à la transformation.
25
_-
*

MATERIEL ET METHODE
L’essai a été implanté au Centre National de Recherches Agronomique de Bambey et
comportait 10 nouvelles lignées. Elle sont :
- ISNI91-875
ISNI91-896
- ISNI91-940
ISNI91-922
- ISNI91-948
ISNI91-559
- ISNI91-925
ISNI91-944
- ISNI91-985
ISNI91-871
Les sols de la station sont en majorité Dior de type ferrugineux tropicaux peu ou pas
lessivés.
La pluviométrie moyenne annuelle est de 4OOrnm, mais durant cette campagne il y a eu
575mtn en 41 jours de pluie.
Le dispositif utilisé est un bloc aléatoire complètement randomisé à 4 répétitions.
Chaque parcelle élémentaire comprend 12 lignes de 10m de long avec un écartement de 0,5m
entre les lignes et 0,5m entre les poquets. Le semis a été fait à 2 graines par poquet sans
démariage. Les graines ont été traitées avec du Granox avant semis. L’engrais ternaire 6-20-10
a été épandu à la dose de 150 kg/ha, soit 9 kg d’azote, 30 kg P2O5 et 15 kg de K20.
Pour les insectes nuisibles, on prévoit une application de thymu135 (m-a = endosulfan)
à la dose de 25Occ.05 1 d’eau pour les amsactas et les pucerons. Pour les insectes des fleurs, on
prévoit un traitement au DECIS (m.a = deltaméthrine) à la dose de 4Occ/15 1 d’eau.
Pour la multiplication des variétés sélectionnées à partir des tests de
Nestlé/AFRIRECO, Ndiambour, Bambey 21 et Diongama ont été retenues. Ces variétés ont
été semées en milieu paysan dans 3 localités : Bambey Sérère, Gaat Ngarafe et Thilmakha.
RESULTAT
La première pluie utile est intervenue à Bambey le 23 Juin 1995 avec 73,6mm alors que
le semis de l’essai a été effectué le 21 Juillet après une pluie de 420mm. Le tableau 12 montre
la pluviométrie de la Station de Bambey et du Papem de Thilmakha. La pluviométrie de
575mm enregistrée à Bambey était plus que suffisante pour faire mûrir les variétés de niébé qui
avaient un cycle court à intermédiaire. D’ailleurs les périodes de maturation sont intervenues au
moment où les pluies étaient encore importantes ce qui a causé quelques difficultés durant la
récolte.
A Thilmakha, les semis sont effectués le 30 Juillet 1995, ce qui a résulté d’un
développement végétatif assez réduit.
26

Tableau 12 : Pluviométrie de Bambey et Thilmakha 1995 (en mm)
Jours
Bambev
Thilmakha
Juin
Juil.
Août
Sept. Oct.
Juin
Juil.
Août
Sept. Oct.
1
Tr
36,0
4,5
?
1 o-7
15-9
0,5
1
5
!
I
1 0,7 1 0,4 .
-
I
I
I
I
I
I
I
I
1
F-

2 0
i- -
7
1,l
2,3
6
4
ii---
9 -
10
1 Q
I
I
I
I
190
I
I
I
I
17
ii
1 693
1
!
1 5
1
1 1 3
1
18
ii-
I
199
I
I
1
!
!
I
I
135
-
I
1 9,5 1
i 2,5 I
-
I
/,
I Cfr-3 I
I
l-l
I
I
l
3 0
18
31
Total
SO,2
56,5
278,l
152
8,2
47
37
197,5
102
22
#jours
2
6 19
11
3
2
4 18
8
2
Cumul
annuel
575mm en 31 jours
405,5mm en 34 jours
27

Le tableau 13 donne les numéros des lignées ainsi que les pedigrees mais également le
cycle. Toutes les lignées doivent pouvoir avoir un bon potentiel de rendement car elles sont
issues de parents qui présentent de bonnes caractéristiques tant sur le plan du rendement que
sur le plan rhistance aux maladies et aux insectes.
Le cycle moyen exprimé en nombre de jours du semis à 50% d’anthèse florale est de 39
jours avec une difXiérence significative entre les variétés. Quant au cycle total du semis à 95%
de maturité il est en moyenne de 67 jours.
D’une manière générale les lignées contenues dans cet essai sont assez précoces et
s’adaptent bien dans les conditions pédo-climatiques de Bambey. Le poids de 100 graines varie
de 19 grammes à 25 grammes, donc sur ce plan seulement, les lignées présentent des
caractéristiques très intéressantes.
Dans le tableau 14 on remarque que le rendement en graines des lignées est en moyenne
assez faible de l’ordre de 1498 kgha. Il y a une différence significative entre les lignées. Les
meilleures performances sont obtenues avec les lignées isnigl-871, isni91-896 et isni91-940.
Quant au poids des fanes, il est assez bon ce qui suggère la croissance végétative trop
importante des lignées à quelque peu déséquilibré la production de graines. Mais il ne semble
pas exister une bonne corrélation entre la production de graine et la production de biomasse
dans le cadre spécifique de cet essai.
Le tableau 14 montre les quantités de semences qui ont été livr&es à Nestlé/AFRIRECO
Côte d’ivoire. Les quantités de semences de Bambey 21, Ndiambour et Diongama proviennent
des récoltes des multiplications effectuées dans le; 3 villages. Elles sont issues d’un triage assez
sévère qui a été effectué dans notre laboratoire car les paysans nous avaient remis du vrac. Ces
quantités représentent donc au maximum 80% de ce que les paysans ont fourni.
Pour les lignées, les quantités présentées proviennent également d’un triage des
quantités obtenues en station. On remarque le bas niveau de rendement des lignées ISNI91-
559, ISNI91-948 et ISNI91-944.
28

Tableau 13 : Essai AFRIWCO Bambey 1995
MO~..
rendt.
fimes en
kg/ha
4 9 7 5
4409
6409

6363
5
985
283x504
39
67
1488
4591
6
896
275x504
37
6 5
1829
4 7 7 2
7
922 275x504
42
6 8
1 5 3 4
6681
8
5
5
9
BZlx(l-1-14x742-13)
3 9
67
9 4 3
5 9 5 4
9
944 283x(283x2246-4)
3 9
6 7
1443
3418
10
871
504x275
3 9
6 5
1829
6 4 0 9
c v
3,88%
2,12%
15,63%
24,6%
L.S.D.
2
2
339,6
1926
G M
39
6 7
1498
5398
Moy. = hloyenne ; rendt = rendement ; xe = nombre
Tableau 14 : Quantité de semenc
livrées à Nestlé/AFRIRECO (Côte d’ivoire)
variétés
Grains en kg
Bambey 21
118,4
Ndiambour
204,4
Diongoma
169,7
ISNI9 l-875
2 2
ISNI91-940
18,5
ISNI91-948
1 7
ISNI91-925
2 2
ISNI9 l-985
2 1
ISNI91-896
2 7
ISNI9 l-922
2 2
ISNI91-559
ISNI91-944
ISNI91-871
29

ASPECT PHXTOSANITAIRE
Il y avait eu une attaque modérée de pucerons sur l’ensemble de la parcelle d’essais,
mais elle a été contrôlée par une application de thymul 35. D’autre part, vu la croissance
végétative très importante des lignées et la mauvaise production de gousses et de graines, on
ne peut s’empêcher d’avancer l’hypothèse d’une attaque de thrips avant que l’on ait appliqué le
traitement au DECIS sinon l’hypothèse d’un déséquilibre entre la production de biomasse
foliaire et celle de gousses est encore possible.
Sur le plan maladie, à cause de la longueur exceptionnelle de l’hivernage, il y avait
beaucoup de pourriture des gousses due à un champignon Choanephora cucurbatarium.
CONCLUSION
Les résultats de cette année ont été expliqués en grande partie par un grand retard dans
la date de semis aussi bien en station qu’en milieu paysan. Dans les villages où ont été
effectuées les multiplications, les semis ont accusé plus d’un mois de retard sur les semis de
parcelles paysannes, ce qui a entraîné un certain désintéressement dans les travaux d’entretiens.
Cependant, les lignées testées présentent un grand interêt, car elles représentent les lignées les
plus intéressantes sur le plan rendement durant ces dernières années.
30

OBJECTIF
- Tester les variétés les plus prometteuses issues de programme de sélection dans les conditions
réelles de culture des paysans ;
- Préciser la zone d’adaptation de chaque variété ;
- Evaluer l’effet des nouvelles technologies dans la vie du paysan et les facteurs limitant la
production et l’expansion de la culture du Niébé ;
- Renforcer la collaboration sur le terrain et l’échange d’information entre les principaux
partenaires du développement.
MATERIEL ET METHODE
Les essais ont été implantés dans 9 villages situés dans les régions de Fatick, Diourbel,
Thiès, Louga et Saint-Louis. Dans chaque village, on choisit 5 paysans à travers le chef de
village et chaque paysan doit emblaver les 4 variétés que voici : Mouride, Mélakh, Ndiambour
et Diongama. Les variétés sont semées chacune sur une parcelle de 20m x 25m et le semis est
effectué avec un disque de 8 trous avec un écartement de 50cm entre les lignes. Comme chez
le paysan, l’engrais minéral n’est pas utilisé sur les parcelles d’essais. Les essais ont été conduits
avec cinq hommes chef de carré et 6 groupements féminins.
On prévoit des traitements phytosanitaires à la demande avec le thymul 35 ou le
DECIS. A la récolte, les variétés sont séparées et le poids de graines mesuré.
RESULTAT
Malgré le démarrage précoce de l’hivernage en Juin, tous les essais ont été implantés
vers la fin du mois Juillet et début Août, Ce retard est dû essentiellement à 2 raisons : la mise
en place tardive des semences dans la plupart des sites et l’écart entre la première et la
deuxième pluie utile.
Ce faisant, comme le montrent les tableaux 15 et 16, les rendements en graines sont
faibles pour l’ensemble des sites aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Pour les
femmes ses rendements moyens sont : 120 kg, 239 kg et 746 kg/ha toutes variétés et tous les
paysans confondus dans les villages de Keur Boumi, Tbilmakha Ndoucoumane et Sine Dieng.
(Tableau 15). Pour les autres groupements de femmes à Semelle, Ndangour et Thilmakha
Polec les rendements sont très négligeables, d’une part à cause des attaques d’Amsacta
(Semelle) et d’autre part à cause de la dégradation des sols (Thilmakha Polec) et de la faible
pluviom&ie (Ndangour). Chez les hommes, on a eu des rendements cohérents dans 3 villages.
31

La production moyenne de graines est de 484 kg, 220 kg et 333 kg/ha à Nguene Sarr,
Neguedji et Thilmakha Ndoucoumane. Dans les villages de Guinguinéo et Thilmakha Polec on
a pas pu avoir de résultats interprétables.
Au point de vue de la performance des variétés par rapport a la variété Ndiambour qui
a étt! vulgarisée depuis longtemps, on peut noter les meilleurs comportement des variétés
Mouride et Melakh. Le rendement moyen général de toutes les variétés dans tous les sites
montre une supériorité de Mélakh par rapport à Mouride. la variétC Diongama, très appréciée
par les paysans à cause de sa grosse graine, a eu une faible performance pour la production de
graines. Cette contre performance s’explique surtout par son cycle légèrement plus long que
celui de Ndiambour.
Parmi les technologies que l’on a voulu tester dans ces essais en milieu paysan en plus
de la variété améliorée, les paysans ont accepté et reconnu l’intérêt du semis précoce, avec un
disque de 8 trous et avec des lignées de semis distantes de 50cm. l’intérêt des traitements
phytosanitaires est également bien perçu même s’il est vrai que cette pratique comporte deux
difficultés majeures : la disponibilité et les coûts élévés des produits.
CONCLUSION
A l’instar de la variété Mouride vulgarisée depuis 1992, les résultats obtenus avec la variété
Mélakh militent en faveur de sa vulgarisation. D’autre part, partout où ces essais ont été
implantés, les paysans ont unanimement acceptés Mélakh pour sa précocité et la grosseur de
ses graines.
32

3 3
I aMeau 15 : nenaement cles essais mlnikits en kg/ha de graines des groupements feminins
c
Villagss
Keur Boumi
I
Thilmakha Ndoucoumr n o
Sine Dieng
Variétés I paysans Taoko Bamby Ndéye Anta Sow Mb&ne Moyenne Aminata Bousso
Fagom Nogoys Thiaya Moyenne Binsta Ndéye Ngon6
Dior
Fally Moyenne Moyenne
Diallo Ndiaye
S s c k
K a n e
Lb
Ndiaye
Diagne
Gubye
Thioys
Bd
Guàye
Bd
BB
Diop
G6n6rals
230
300
780
920
1016
1010
240
792
452
270
290
1020
680
1720
1720
600
1148
547
160
256
4 2 0
560
8 1 0
810
360
592
3 1 2
132
110
460
300
690
690
120
452
203
138
239
670
615
1057
1057
330
746
368
Villa008
NS rbne Sarr
Nsguedji
Variétés I
Msmadou Modou Moyenne Sine Fall Marouba Abdoulayr
Mor
Thisrno Moyenne
Paysans
S a o k
H. Sarr
Diop
Sarr
Diop
Sarr
douride
860
520
4 8 2
400
430
8 0
240
0
300
Jélakh
520
1040
610
120 640
180
290
0
307
Jdiambour-
480
500
4 4 6
80
340
20
230
0
167
Xongoma
440
600
399
1 0
160
1 0
240
0
105
hoyonne
575
665
4 8 4
152 405
72
250
0
220

RECHERCHE DEVELOPPEMENT
Démonstration variétale de niébé
ISRAIIRA-PNVA
JUSTIFICATIF
Le niébé (Vigna unguiculata @.) walp.) est une légumineuse à graines qui est cultivée
dans les zones soudano-sahéliennes du Sénégal. 11 s’adapte particulièrement bien a certains
types de sécheresse et de sols, mais connaît des difficultés d’adaptation à cause de sa sensibilité
aux parasites.
Cependant, les qualités nutritionnelles de ses graines et la qualité de son fourrage
doivent rehausser l’importance que la recherche et le développement portent sur la culture de
cette légumineuse. Les nouvelles variétés de niébé créés à I’ISRA présentent des
caractéristiques agronomiques et botaniques intéressantes, et semblent s’adapter dans une
gamme variée de condition pédo-climatiques.
OBJECTIF
- Tester en grandes parcelles, les nouvelles variétés en conditions de cultures réelles des
Pay=s ;
- Choisir la ou les meilleures variétés pour chaque zone écologique ;
- Renf?orcer la collaboration entre la recherche et le développement ;
- Accélérer le processus de transfert des nouvelles variétés et des pratiques culturales.
MATERIEL ET METHODE
- 2 variétés améliorées : Mouride et Mélakh et un témoin : variété locale du paysan.
- Parcelle de 20m x 20m.
- Semis au disque de 8 trous ou à la main. Ecartement 0,50m entre les lignes et 0,25m sur la
ligne.
- 2 kg de semences par parcelle soit 3 0 kg de graines pour les 15 paysans,
- Epandre l’engrais 6-20-10 à la dose de 150 kg/ha.
- Prevoir un pulvérisateur par site et les traitements phytosanitaires au thymul 35 pour les
pucerons et les Amsactas et le DECIS pour les thrips. Le traitement au DECIS se ,fait quand
les fleurs commencent à s’ouvrir.
34

Dans la région de Diourbel, 5 villages ont été choisis avec dans chaque village 3
paysans.
Dans la région de Thiès, la demonstration a porté sur l’efficacité des traitements
phytosanitaires sur la culture du niebé. La variété Mouride résistante au chancre bactérien, au
CAbMV et tolérante au bruche et au striga a été utilisée de même que M&kh résistante au
puceron et tolérante au thrips.
11 y avait deux blocs séparés de 5 à lOm, chaque bloc comportant les 2 variétés, Un des
blocs recevait une couverture phytosanitaire complète alors que l’autre constituant un témoin
et ne recevait aucun traitement sauf en cas d’attaque d’amsacta au stade plantule.
LOCALITE
5 sites dans la région de Kaolack, 9 sites dans la région de Fatick, 5 sites dans la région
de Diourbel et 19 sites dans la région de Thiès.
OBSERVATION
- Dates de semis et de récolte
- Présence d’insectes et de maladies
- Présence de striga
- Poids de graines par parcelle
- pluviométrie du site ou du site le plus proche.
* : Thymul
: 25Occ par pulvérisateur de 15 1
DECIS
: 4Occ par pulvérisateur de 15 1
RESULTAT
La pluviométrie a été normale dans l’ensemble des sites de démonstration des variétés
de niebé. En fait, en raison même de sa durée dans l’espace, certains paysans ont rencontré des
difficultés au moment de la récolte. Ces difficultés se résument en : grande humidité qui a eu
pour conséquence une détérioration des gousses par pourriture, un séchage inadéquat à cause
de la couverture nuageuse, et même des difficultés de récolte.
Cependant malgré ces facteurs limitant, les variétés de niébé ont été bien appréciées par
les paysans dans l’ensemble à cause soit du cycle végétatif très court du semis à la récolte, soit
à cause du port qui varie du semi-érigé au semi-rampant, soit à cause de la qualité de la graine.
35
-
w

Sur le plan de l’adaptation aux conditions pédo-climatiques, Mouride et Mélakh sont
bien adaptées, cependant dans les régions de Fatick et Kaolack où la pluviométrie est
importante les paysans peuvent choisir avec l’aide des agents de développement les itinéraires
techniques adaptés au système d’exploitation. Dès lors pour le paysan qui est intéressé aux
questions de soudure, les semis précoces peuvent être conseillés tandis que, pour ceux qui
désirent des graines de bonne qualite pour la consommation durant la saison sèche, ils peuvent
décaler leur date de semis en fonction de l’importance de la pluviométrie.
Tableau 17 : Rendement en kg/ha de graines de la variété améliorée (Mélakh) et de la variété
locale dans les régions de Fatick et Kaolack.
Essai ISRA - IRA - PNVA 1995
Fatick
Villages
Variété améliorée
Variété locale
Ecartements
(Mélakh)
Gess (Niakhar)
Yeungalé (Niakhar)
785
677
108
Keur Mangary (Tattaguine)
200
5 0
150
Diakhao
463
350
113
Diarrère
350
500
-150
Loul-sesséne
255
240
1 5
Fiiela
400
163
237
Diaoule
300
350
-50
Moyenne
393
332
Kaolack
Villages
Variétés améliorées
Variété locale
(Baye Ngagne)
&i
1250
775
Ndiebel
175
162
Gandiaye
67
155
Gainté Paté
195
112
Moyenne
422
301
36

Tableau 18 : Protection phytosanitaire du niébé, rendement en kg/ha de graines dans la région
de Thiès.
ISRA-IRA-PNVA
Tableau 19 : Démontration variétale de niébé. Rendement en kg/ha de graines de niébé dans la
région de Diourbel.
ISRA-IRA-PNVA
Sites
Mélakh
Mouride
Variétés locales
Madina
1791
1416
1541
Ngabou
1480
1413
680
Dendeye
1960
1220
1000
Kael
1866
2220
823
Touba mosquée
1450
1680
1020
Movenne
1709
1578
1013
A Fatick, la pluviométrie moyenne des sites de démonstration est de 676mm en 35
jours. Sur les 9 sites prévues et effectivement emblavés, 7 ont été récoltés, les paysans n’ayant
pas pu s’occuper correctement de leurs parcelles jusqu’au bout. Les rendements en graines
sont faibles mais reflètent la réalité des parcelles des paysans.
En effet la production moyenne dans les 7 villages est de 393 kg/ha avec un rendement
maximum de 785 kg/ha à Nguess dans la sous prefecture de Niakhar et un rendement minimum
de 255 kg dans le village de Diarrère sous préfecture de Tattaguine pour la variété améliorée
Mélakh. Tandis que pour le variété locale, le rendement moyen en graines est de 332 kg/ha
avec un maximum de 677 et un minimum de 50 kg/ha. Hormis les attaques d’Amsacta dans le
Tattaguine, il n’y avait pas de problèmes phytosanitaires majeurs. La forte pluviométrie a
cependant contribué à la faiblesse des rendements. (Tableau 17).
Dans la région de Kaolack, la même tendance se dégage comme à Fatick avec un
meilleur comportement de la variété améliorée comparée à la variété locale avec
respectivement 422 kg et 301 kg/ha en moyenne pour la production de graines. A Gandiaye on
avait signalé des vols sur la variété Mélakh ce qui a indirectement fait ressortir l’intérêt de la
précocité pour résoudre le problème de soudure. C’est dire donc que l’intérêt de cette variété
est bien perçue par les populations.
37

On a enregistré une production record de 1250 kg/ha à Dya contre 775 kg pour la
variété locale. (Tableau 17). A cause des biais que l’on rencontre dans les essais de
démonstration, le rendement seul ne peut constituer un critère d’acceptabilité d’une variété. les
autres aspects agronomiques et botaniques sont aussi importants que les aspects socio-
économiques.
A Thiès, les essais ont été conduits dans 3 Préfectures pour une totalité de 19 sites, les
résultats montrent qu’il y a un effet du traitement phytosanitaire sur les variétés Mouride et
Mélakh. Le niveau des rendements est encore bas dans les 2 cas avec et sans traitement
insecticide, mais on voit que pour la variété Mélakh, le traitement insecticide a entraîné une
plus value de 205 kg par rapport au témoin. (Tableau 18). Il faut cependant pour mieux
valoriser la culture du niébé, veiller à la ponctualité des traitements phytosanitaires.
En fonction de l’état végétatif des plantes de niébé dans les parcelles visitées, il avait
été remarqué que certainement des thrips ont attaqués les niébés avant même que l’insecticide
ne soit appliqué.
Pour Diourbel, les rendements exprimés dans le tableau 19 sont excellents. Il varient
entre 1709 kg et 1578 kg/ha de moyenne avec Mélakh et Mouride respectivement alors que la
variété locale affiche 1013 kg.
Ces résultats militent en faveur d’une vulgarisation de la variété Mélakh dans la zone de
Diourbel. Il a été remarqué l’intérêt des populations pour la variété Mélakh à cause d’une part
de sa précocité et d’autre part de la grosseur des graines.
CONCLUSION
Les essais niébé qui étaient effectués dans le cadre de la collaboration ISIU - IRA -
PNVA et exécutés dans les régions de Fatick, Kaolack, Thiès et Diourbel ont révélé la bonne
adaptation et la bonne performance de la variété Mélakh Ils ont montré aussi que en aliénant la
résistance génétique avec l’utilisation judicieuse des produits chimiques on peut contrôler les
insectes et produire beaucoup de niébé de bonne qualité.
Les résultats de cette année et des années antérieures militent en faveur d’une
vulgarisation de la variété Mélakh dans ces régions.
38

JUSTIFICATIF
Cet essai entre dans le cadre de la collaboration entre I’ISRA et I’IITA d’Ibadan au
Nigéria. L’Institut International d’Agriculture tropicale a pour mission de développer des
lignées avancées de niébé combinant plusieurs résistances aux insectes et aux maladies
OBJECTIF
- Tester ces lignées en une localité pour apprécier leur comportement surtout sur le plan
rendement.
- Choisir une ou plusieurs variétés suivant leurs caractéristiques agronomiques et botaniques à
utiliser directement comme variété ou comme géniteur dans le programme national.
MATERIEL ET METHODE
L’essai comprend 20 variétés. les parcelles élémentaires comprennent 4 lignes de 5m de
long #avec un écartement de SOcm x 25cm. 2 graines sont semées par poquet sans démariage. le
dispositif est un bloc aléatoire complet randomisé à 3 répétitions.
Les traitements phytosanitaires qui ont été appliqués sur l’essai sont le thymu135 pour
les Amsactas, les pucerons et le DECIS pour les thrips. D’autre part l’engrais minéral a été
épandu sur le terrain à la dose de 150 kg/ha de 6-20-10.
RESULTAT
Le développement végétatif des variétés à été très faible et le feuillage présentait une
coloration vert fonce. le pourcentage de levée est inférieur à 75%. La maturité s’est échelonnée
du 24 Septembre vers le 10 Octobre.
La plupart des variétés ont été récoltées en 2 passages mais la deuxième récolte a été
faible. Le rendement exprimé en kilogramme par hectare pour les différentes variétés se trouve
dans le tableau 20. Ainsi le rendement moyen pour toutes les 20 variétés est de 769 kfia. les
variétés IT93K-513-2, IT89KD-374-57, IT90K-277-2 et IT93IG614-4 ont eu des rendements
supérieurs à lT/ha. Certains variétés comme la IT93K-503-3 et la IT93K-621-7 ont des
rendements négligeables.
39

Ces variétés en provenance de I’IITA présentent des difficultés d’adaptation dans les
conditions de la zone soudano-sahélienne du Sénégal. Par contre les types et nombre de gènes
qu’elles portent, peuvent être utiles à nos programmes nationaux qui ont besoin de gènes
nouveaux pour l’obtention de variétés plus adaptkes.
40

Tableau 20 : Essai IITA Bambey 1995.
Moyenne rendement grains en
4 1

I PROJET NRBAR
Dans le cadre du programme de subvention à la Recherche collaborative deux actions
ont été menées ; la première intitulé amélioration de la fertilité des sols de Ndof a éttc exécutée
dans la région de Fatick, la deuxième intitulé diversification des cultures dans le village de
Sagnanème a été menée dans la région de kaolack.
TITRE DU PROJET : Amélioration de la fertilité des sols de Ndof
Le village de Ndof se trouve dans la région de Fatick et dans l’arrondissement de
Fimela. Dans la nouvelle structuration de I’ISRA, il fait parti de I’ISRA - Sud bassin arachidier.
JUSTIFICATIF
A l’issue de deux Marps effectuées dans le village, il s’est avéré que les problèmes
principaux qui limitent la production et la productivité des cultures sont : la baisse de la fertilité
et le manque de nouvelles variétés adaptées dans la zone. C’est pourquoi, I’ISRA et Rodale se
sont associés pour mener des essais visant à transferer certaines des technologies disponibles à
I’ISRA dans ce village.
OBJECTIF
- Augmenter la productivité des céréales (mil et sorgho) par l’utilisation du compost et du
fumier amélioré avec du phosphate naturel.
- Introduire la culture des nouvelles variétés plus une variété fourragère de niébé.
- Instaurer un système de rotation rationnelle céréale/niébé.
42

DEROULEMENT DES ACTIVITES DU PROGRAMME
Les ressources financières nécessaires pour l’exécution du projet ont été mises à la
disposition des chercheurs le 15 Juillet 1995 à la suite d’une demande d’alimentation faite le 4
Juillet 1995. Ainsi 65O.OOOF de fonds de roulement et 500 1 de gasoil ont été mis à notre
disposition. Le retard dans la mise en place de ces ressources et le changement du chercheur
principal en la personne de Manièvel SENE à Samba THIAW ont également affecté la bonne
exécution du programme. Il a fallu pour ne pas rater la mise en place de cette activité, faire des
préfinancements sur nos fonds propres jusqu’au 22 Juillet surtout en ce qui concerne le
carburant.
Nous faisons ici un rapport technique pour le déroulement des travaux jusqu’après les
récoltes.
LES DIFFERENTS TRAITEMENTS A L’ETUDE
Il s’agit d’étudier l’effet du compost et du fbmier amélioré sur le rendement du mil et
du sorgho. Les effets de 2T de compost et de 2T de fumier + 30 kg PZOS à l’hectare sont
comparés au témoin du paysan sans apport d’engrais. Quant au niébé il n’a reçu aucune fumure
minérale ni organique et est semé sur une superficie correspondante à celle du mil ou du
sorgho pour permettre une rotation céréale/niébé. Pour le niébé chaque parcelle a été emblavée
avec 3 variétés (Mouride, Mélakh et 58-74).
Dans le dispositif d’expérimentation des céréales, la variété de mil Souna III a été
comparée à la variété locale, alors que pour le sorgho, la variété CE 145-66 a été comparée à
la variété du paysan.
Le mil est semé à une distance de 90cm x 90cm et le sorgho à 80cm x 40cm.
Pour le niébé les variétés Mouride, Mélakh et la variété fourragère 58-74 ont été
semées avec un écartement de 50cm x 50cm.
43

RESULTAT
Nous n’avons pas pu observer l’effet des différents traitements organiques ni sur le mil, ni sur
le sorgho. Les deux céréales ayant complètement échoué cette année aucune récolte n’a été
faite. le semis du 22 Juillet qui a été suivi d’une période de sécheresse a dû a.&cter le
développement des plantules de mil et de sorgho.
De même les paysans qui avaient un calendrier de travail très serré ont été quelque peu
absorbé par les travaux de leur propres champs étant donné la mise en place tardive des essais.
Seul le niébé a pu donner un rendement en gousses et graines mais également très
faible. Même si c’est vrai qu’il n’y avait aucune lùmure sur le niébé, les rendements sont faibles
dans l’ensemble. Certains paysans ont eu beaucoup de peines pour récoher séparément les 3
varietés qui étaient semées chacune sur 6 lignes. Ainsi sur les 6 paysans collaborateurs, deux
ont mélangé la récolte des 3 variétés. La variété 58-74 n’a pas du tout donner de production de
graines chez les paysans Mamadou Coly THIAM et Mamadou THIAM.
Tableau 21 : Rendement en gousses et en graines pour les variétés Mouride et Mélakh à Ndof
&Da)
Moundou N
1 Babacar Faye
Mamadou C.
1 Mamadou Thiam
Les rendements en graines et en gousses exprimés en kilogramme par hectare (Tableau
21) montrent une grande variabilité entre les paysans. Ces rendements varient entre 582 kg et
233 kg pour les gousses au niveau des parcelles de Moundou N. Sarr et de Mamadou C.
Thiam respectivement. Quant aux graines, on remarque le même rapport de grandeur avec 417
kg et 13 1 kg chez les mêmes paysans.
Dans les conditions de sol et de pluviométrie de Ndofj la variété Mouride a donne les
meilleurs rendements que Melakh chez tous les paysans à l’exception de Mamadou Thiam.
Cependant si l’on considère la précocité de Mélakh par rapport à Mouride, on aurait tendance
44

à l’adopter plus rapidement. les rendements individuels les plus élevés sont de 950 kg de
gousse pour Mouride contre 583 kg/ha pour Mélakh.
Au niveau des autres paysans Sa Ndèné Sarr et Ngor Sarr, les récoltes ont été faites en
vrac pour toutes les variétés ce qui n’a pas permis de faire une comparaison de performance.
DISCUSSION
Le semis très tardif du 22 Juillet a été un facteur explicatif du comportement de toutes
les espèces cultivées. En effet, le mil et le sorgho ont été très rabougris dans la plupart des
parcelles d’essai et ont donné des épis et des chandelles très petits. L’état d’enherbement de
certaines parcelles a été le résultat d’un découragement provenant du démarrage tardif des
essais. les pluies qui ont connues des accalmies juste après le semis des essais ont également
perturbé et la germination et la croissance végétative des plantes.
Durant cette année, il n’a pas été possible de voir l’effet du compost et du fumier + le
phosphate naturel sur le développement et la production du mil et du sorgho.
Cependant certains paysans qui avaient semé le reliquat des grains de sorgho provenant
des essais dans leur propre terrain ont pu avoir un développement végétatif normal. Dès lors
on peut donc remettre en cause le choix des parcelles où étaient implantés les essais de sorgho.
Les rendements faibles du niébé s’expliquent en majeure partie par le semis tardif car la
pression parasitaire a été faible. La comparaison entre les variétés Mouride, Mélakh et 58-74
ne devait pas se faire au sein de la même parcelle car les objectifs de production ne sont pas les
mêmes.
CONCLUSION
Les problèmes rencontrés pour la mise en place des essais ont été la cause des faibles
résultais obtenus cette année. Le niébé a donné une production de gousses et de graines faible
à modérée. Ceci se comprend dans la mesure où il n’y avait pas de iùmure ni minérale ni
organique sur les parcelles et également en raison des semis très tardif Quant au mil et au
sorgho il faudrait faire un semis précoce et appliquer un itinéraire technique adéquat pour faire
ressortir et la performance des variétés et l’effet des différents traitements de compost et de
tùmier + phosphate.
45

PERSPECTIVE
Le mil et le niébé peuvent être semés sur la même parcelle pour permettre d’étudier
l’effet de la rotation et évaluer l’effet des traitements organiques sur la production.
A l’avenir on devra choisir des terres adaptées à la culture du sorgho et appliquer un
itinéraire technique lui permettant d’extérioriser le potentiel.
46
----

RAPPORT TECHNIQUE
D’EXECUTION
ISRA - NRBAR. Viiage de Sagnanème
INTRODUCTION
Les MARPS effectués dans le village de Sagnanème ont montré que la baisse de la
fertilité des sols constitue un handicap pour l’augmentation de la production agricole. Pour
essayer d’apporter une solution à ce problème, un essai mil avec un itinéraire technique
adéquat a été mi en place. pour permettre d’assurer un bon précédent cultural au mil, un
criblage de 10 variétés a été fait. Ce dispositif devait permettre de voir l’effet des différents
traitements appliqués au mil sur le niébé,quand il est mis en rotation avec celui-ci mais
également il permet d’apprécier le comportement des différentes variétés de niébé dans la zone.
Ce document fait un résumé des principaux résultats du criblage sur le niébé.
MATERIEL ET METHODE
Dix variétés ont été utilisées : ce sont
1 - Mouride
6 - Mougne
2 - 58-57
7 - Diongama

3 -Bambey21
8 - Baye Ngagne
4 -Mélakh
9 - Ndiaga Aw
5 -CBS
10 - Ndiambour
Les trois paysans qui étaient choisis pour mener les essais niébés étaient les
correspondants de ceux qui avaient mené les essais de mil, c’est à dire que ceux qui avaient les
essais de niébé durant la première année feraient le mil en deuxième année et vis versa. 11 y a
donc 3 champs, recevant chacun 10 parcelles de niébé sans randomisation. les dimensions de
chaque parcelle étaient de 10m x 10m. Les écartements préconisés sont de 50cm x 5Ocm sans
engrais minéral ni organique, mais les traitements phytosanitaires sont prévus, à la demande.
Les semis sont effectués entre le 01 et 02 Août 1995.

RESULTAT
Les semis ont été effectués en condition d’enherbement excessif qui a nécessité un
binage au cheval et au nettoyage de la place où étaient implantes les essais. La levée a été
acceptable maigre tout, seulement le développement végétatif des plantes a été réduit. Les
autres facteurs qui ont pu afkcter la production de graines sont les insectes sur les feuilles et
les tiges essentiellement les pucerons et les insectes des fleurs : les thrips. Il y avait également
quelques punaises suceuses de gousses. Les traitements phytosanitaires ont été effectués mais
avec: du retard ce qui n’a pas beaucoup aidé les variétés dans la production.
A cause du semis très tardif causant ainsi un développement végétatif très réduit, les
paysans ont préféré mettre l’accent sur le mil et l’arachide qui étaient semés dès la première
pluie utile et qui avaient eu beaucoup plus de promesse.
Les premières récoltes ont commencé vers le 04 Octobre alors qu’on remarquait
toujours des insectes sur certaines variétés.
Les variétés Mougne, Diongoma, Baye Ngagne, Ndiaga Aw et Ndiambour n’ont pas
été récoltées chez le paysan Dibocor SENE. Partout ailleurs où les variétés ont été récoltées,
les rendements étaient insignifiants. Si on peut parler de tendances sur le type de variétés à
retenir pour la zone, ce sont les variétés précoces qui se sont mieux comportées.
DISCUSSION
La zone de Sagnanème n’est pas très adaptée à la culture du niébé. Cependant à cause
de Pinsistance des paysans qui y font du niébé local, nous avions tenu à faire le criblage d’un
matériel végétal de niébé divers tant sur le port que sur la date de maturité. Dans le cas d’un
semis précoce, les variétés peuvent être utiles à cause de leur précocité.
Cependant la réussite de la culture du niébé dans la zone demande un préalable qui est
l’utilisation judicieuse des produits insecticides. Les coûts de production élevés seront
minimisés dans la zone centre-sud lorsque on aura une variété de niébé résistante au thrips. La
faible productivité des différentes variétés de niébé est due au semis tardif, mais également à
l’attaque de pucerons et de thrips. Les traitements phytosanitaires étaient effectués avec du
retard, les paysans n’ayant pas eu de pulvérisateur à leur disposition en plein temps. Les
48
---II

nombreuses tâches foliaires constatées sur les variétés ont également contribuer à la faiblesse
des rendements.
CONCLUSION
En mettant le criblage du niébé à Sagnanéme, nous savions que les chances de réussite
étaient faibles : les raisons sont outre le semis très tardif, la pression parasitaire forte dans la
zone. Cependant pour les périodes de soudure, les variétés précoces utilistks avec un
traitement insecticide minimum, peuvent être très importantes.
Dans les perspectives de cette opération de criblage de variétés de niébé adaptées dans la zone
de Sagnanème, il est possible d’obtenir des résultats satisfaisant en choisissant la bonne date de
semis et en utilisant des traitements insecticides minima.
49

CONCLUSION GENERALE
Le niveau de rendement obtenu durant cette campagne est faible dans l’ensemble des
essais au niveau de tous les sites, malgré une pression parasitaire assez réduite. Les fortes
pluies ayant occasionnées une forte couverture nuageuse, ont rendu les niébés trop touffi dans
certains endroits alors dans d’autres sites, les pluies étaient déficitaires. le grand
développement végétatif a certainement contribuer à amoindrir la production de gousses et de
gaines. Les différenths résultats sur les essais effectués en milieu paysan ont confirmé la bonne
adaptation de la variété B89-504 (Mélakh). la variété IS86-283 (Diongama) connaît quelques
problèmes d’adaptation à cause de son cycle mais la qualité de ses graines milite en faveur de
sont adoption dans les zones écologiques où la pluviométrie est favorable.