c 2 REPU~LI~UE DU SENEGAL --w-w---- MINISTERE...
c 2
REPU~LI~UE DU SENEGAL
--w-w----
MINISTERE DE
L'AGRICULTURE
m---m----
INSTITUT SENEGALAIS
DE RECBERGCHES AGR~ICOLES
(I,S,RtA)
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES A~RO~O~~~~ES DE BAMBEY
(CNRA)

Page.
c
L,

t; ”

2
I - INTRODUCTION
La production de riz dans le Sahel en général et le
Sknfgal
en
particulier
connaît
de
nombreuses
contraintes
d'ordre Gdaphiques, climatiques, structurelles, techniques et
socio-économiques au nombre desquelles l'en peut citer celles
liées a la quantite et à la qualite des semences.
La
semence
e s t u n
des
premiers
intrants
de
1 a
production agricole : sans semences pas d'agriculture.
L'agri-
ctiltüïe est née il y a plus de 10 000 années, al‘ec ?a décou-
verte par l'homme de
?a fonction gf2neïative des semences et
depuis lors, les semences sont; demeurées 1'eIérr;cr;t cl@ de la
production agricole.
Qu'appelle-t-on une semence ?
On peut définir la semence au sens large, comme étant
tout organe (graine,
fragment de tige OÜ de racine... 1 par
1 eque! une plante se reproduit en un individu
identique en
1 'absence bien entendu de tout accident chromosomique.
1.. a
semence est désignée comme étant un ovule mûr-.
C'est
par la
semence
que le
sélectionneur
fait
p A r v e n .i. f
aux
paysans
les
rariétés
rlouvr?lles
amél iûrées au
ijoint de vue de la productivité el/ou d'autres caractéristi-
ques telles que :
- la résistance ou tolérance à la secheresse ;
- la tolérance aux principales mal.adies de sa zone de
diffUSiGt1
;
- la tolérance ou resistance aux insectes ;
.- la qualité du grain...
La semence est l'unité de reproduction de la plante.
Elle possède d&ja en elle les ébauches de parties essentielles
à la croissance et au développement d'une plante
identique xa
celle qui a donne naissance à 1.a semence.

3
large.
X ce titre,
l'intérêt pour la semence d4coul.e de cel.ui
que 1'uIl 21 ~OUI- la c-üi*jét& qu'elle vkhicule. Elle possède en
0 u 1.! 1' e
d'autres
caractéristiques
qüal.itati.\\*cs
qü i
peuvent
I imiter ou favoriser l'espsession
des potentialités génétiques
de la variété.
Dans un
contexte
économique
post-dév-aluation oil
le
c
.d 0 û t
des engrais,
her-bj c ides
e t pesticides
est. devenu pIus
qu'eshorbitant,
le couple
( varieté-semence"
dekrierit pl üs que
jamais 3 'atout. majeur- du développement de la prodl;ctinn i!F ri:<
dans 1 c Sahel .
Notre agr-icult.ure aurait tout à gagner daris ! 'npt.imi-
sation de ce couple IIsC~rner~ce-variéte" : t.outes auI.yes choses
restant. égales,
des
s e ni e n c e s
SéleCtiOiiIIéPS
d e
bOIii?e
:;:.laf i te,
peüvent i n d u i r e UII surplus de production de 40 %. Ce couple a
cependant des exigences qualitatives telles qu' a11cune pratique
CU! t.üra3.e :
fertilisation, herbicides, préparat.ion du sol...
rie peut
amé3.iorer la production agricole si les semences ne
s'y prêtent pas.
L'objet de cette présentation est :
- de donner un aperçu des principales Colina i Ss.3rlce.S
techniques de base pour une production de semences
de qualité ;
- et
de
donner
des
éléments de
base
POU1
le
conditionnement des semences.
II - LA FILIERE SENENCIERE
A - Pourquoi produit-t-on des semences 7
Le
nombre
élevé
de paysans
et
l'importance
des
superficies
cultivées à
1 'échelle
nationale,
impl i. que
par
vari étés
vulgarisées
un tonnage
assez
important.
Il existe,
entre le sélectionneur qui détient les plantes initiales et
les paysans producte:lrs pour la consommation des structures
dont la fonction est
la multiplication des semences pour la

satisfaction des besoins de
la vulgarisation.
T o u t i-111
l o n g d e
ces génerations
successives
de multiplication, 1.e~ sern~!~ces,
m a l g r é le grand nombre de maniputation q\\i'el~!es subissent
doivent conserver leur bonne qualité originale :
-
une
pure té
ïariétale
0 u
génétique
si.: pé r i eu r e
011
égale à 98 %;
- un
taux de
graines
d ' a11 tres
esp@ces
cull.i\\.w6es
infi?rieur à 0,l %;
- une pureté spécif iyue supérieure à 98 %;
- un taux de .ge;~iIiiIi~t.iO~; s u p é r i e u r 0 1 1 é g a l à 8 0 x;
-
un taux de graines de mauvaises herbes dangereuses
i
A ~lfé:.ieur à 5/'*0-
s I‘ibl
- une borine vigueur 2 la levée;
- une LerIeur cri eau inférieure à 12 %;
- et un bon état sanitaire;
cy’est
\\Y
1.a r a i s o n poul‘ l a q u e l l e urie f i l iL;re S~~t?i~Ci&I~Et
bien organisée et composée de structures bien outiIlc?es et
compéLeni,es est nécessaire ii tout programme j'accroi ssement de
la production agricole.
Une production
semencière
bien
organisée
comporte
plusieurs avantages :
1 - Une augmentation de la production tot-ale grâce à
l'utilisation de
variétjs
performantes,
d a n s les
syst;Pmes
cul turaus.
2 - Une amélioration de la qualité de la production
par l'obtention d'un produit
génétiquement plus homogene
car
composé de grains à niveau de maturité plus uniforme.
3 - Une augmentation du rendement et 1 ‘eff icience du
désherbage grâce à une meilleure densité de peuplement et une
Iplus grande productivité des plantes individuelles.
4 - Une meilleure valorisation des intrants (engrais,
herbicides...) et
des
pratiques
cu??urales
I
>
g r â c e à
une
uniformité de l'émergence et de la croissance.

5 -
Un meilleur contrôle de la propagation des mala-
(lies par le traitement des semences et l’épuration sanitaire.
G - Une rGduct,ion de l'enherbement et de la propaga-
Lion de certaines mauvaises herbes dangereuses (,riz rouge) par
l'utilisation
de
semences
de
grande
pureté
xoariétale
et
si)écifique.
7 -
Une
substitution
plus
rapide
des
anciennes
variétés par de nouvelles variétés plus performantes.
8 - La satisfactiori des paysans utilisateurs.
B - Concepts
C'est le produit de la dernière g4nération de moiti -
i>lication
des
plantes
initiales
qu i
est
appelé
semence
d ca
base. La
semence
certifiée
est le
produit
d ' une
ou de
plüsieurs génkration de multiplication de cette dernière.
L'appellation des différentes categories de semences
est variable d'un pays à l'autre :
- la semence de base est dite foundation en Inde et
au Canada, et registered aux Etats-Unis ;
- la semence certifiée est dite certified en Inde et
aux Etats-Unis, et regislered au Canada.
La categorie semence de base est précédée par :
- celle dite de pré-base qui peut concerner plusieurs
génerations ;
- et
celle dite plantes
initiales qui ne concerne
qu'une seule génération.
R2 ou M2 = semences certifiées de 2ème reproduction
ou de 2ème multiplication
FL1 ou Ml = semences certifiées de litre reproduction
Iou de lère multiplication
ci4
=
semences de base
G3
=
semences de pré-base
GO
=
plantes initiales

I:II - LES CONDITIONS DE PRODUCTION
Pour produire des semences,
il faut disposer d'une
aire géographique favorable à ce genre de production tant. au
l?oint d e
vue
climatique
que
des
possibilités
d'isolement
efficace.
L'isolement
consiste à
implanter la païcelle de
nian i ère
telle qu'elle
soit à l'abri de tout pollen etranger
qui puisse
altérer la pureté génétique du matériel végétal
m u l t i p l i é .
11 existe trois méthodes d'isolement :
- l'isolement par distance : (tableau n-1).
La parcelle doit se trouver à une distance telle
~~i:'Plle soit à l'abri de tout pollen étranger compatible avec
1 'espece multipliee.
- L'isolement par le temps :
Il consiste à choisir la date de semis de 1.a parcelle
d e
multiplication de façon 5 ce que la période floraison du
matériel qui doit être protégé ne coïncide pas avec celle des
r.111 turcs de la même espèce présentes dans son aire d ' iso-
lenlcrlt .
L'isol.ement est important pour les plantes autogames
e 1.
a1 I.ogames.
Pour ces dernières une attention particulière
t?S t nécessaire car la probabilité de fecondation par du pollen
étranger est &levée si aucune précaution n'est prise.
La production de semences possède encore d'autres
exigences parmi lesquelles on peut noter :
- la nécessité de disposer des services d'un techni-
cien affecté
en priorité
à la surveillance des parcelles de
multiplication ;

-01.:
?'i-bleau n
3istance minimum pour les isolcmccts.
-.-I_. ---
1-
1
1
; distance d'isolexc!lt en mPtr<
!
I
-.
1
Sspèces
1
Nature du voisinage
!
semence
I
semances
!
s
!
!
da base
! certififks !
!-
!
autres variétés
j5m
i
cj
m-
'.,
;
!
1-
RIZ
;
!
. - &kie variété -mal épurée
!lm
1-
lm:
!
1
ï
!
!
1
l--
1
. - toute variété et grain àe m6me type !
400 m
!
!
1
1
1
1
!
NAIS
I- mEme variété épurée
I
4OOm
i
-
l
! LQnéc pure 1 - toute variété à grain de type ùiff& !
6oom
!
-
1
f
!
rent
. .
1
1
!
1-x&
I- tout< variété à grain de même type ! 403 m
1_
-
1
!
!
!
1
; Hybride
1- même .hybride .mal épuré
403m
!
-
I
1
.
! Simple
I - toute variété à grain de type diffé- !
600 m
I
I
1
!
ront
1
r
r
- -
t
1
I
1
I
; b'ai's
-
1- toute variété à grain de même type ;
l
mm
;
1
hltrce
! - m6me hybride mal épuré
1
1
2KIm
I
1
!
!
I
!
Hybrides , - toute variété à grain de type diff& !
-
Ï
l
3w m
1
1
.
!
rent
!
1
1
P-jf&ï,
!
8
1
!
1- autres variét&
1
400111
i
2OOm
1
1 Composite
,
. - même variété mal épur&
1
4OCl,m
t
200 m
!
r
f
1
1
s
-
1
i
Il11 .
1
i - autrea vari&tés
1
*lOCXIm 1
1
;
23C)m
1
i
! -
1
1
l
, Pennisétum ,
variétés mal Bpurée
~1UOGm
_
25m
-
1
!
1
.-
1
!
Ï
1
autres vafA.étés à grain ou 5 fourrage,
3U3m
i
203m
i
! Sorgho
! -
! - même hybride mal épuré
1
3CXIm
!
1
25m
.
i
Rybrida
1
1
1
.
- -
1
1
sorgho fourrager
!
4OOm
)
20Dm
I
Ï -Sorgho
!
1
1
1
autres variétés à grain à fourrage
;
2OCJm
;
1OClm
;
! Pariéti à 1 -
! pelUnisatic933 - m8me Variété mal épurée
1
2COm
!
100 m
!
,
!
ouverte .1
1
I
f
sorgho fourrager
1
4OOm
;
2OOm
j
--
! -
s
!
Ï
!
1
, Sorgho
atitre variétés à gr2in ou à fourrage:,
50m
em
;
.
1-
.
!
!
s - m6ma vari& mal épur6e
1
m
1
25m
1
.
Extrait de J.P. RIGOULOT (Année ?)

- la nécessité de disposer des
ser\\.ices
d'agents
ayant une bonne connaissance du matériel
végétal et capables
de
realiser
correctement les
65purations.
L'f5puration
est
1.'éliminai,ion des plantes dites "hors-types" car non conformes
aux
caractéristiques du
matériel.
multiplié,
des
p 1 a n t: e s
malades et, des adventices darigereuses.
Les plantes hors-t.>-pcs
0 Il 1;
une
origine
génét..i.que
(ségregation,
mutat;ion
e 1.
croisements
indésirables) ou
mi?canique
(mélanges d'origines
diverses) ;
- la nécessité de disposer d'un laboratoire con\\.ena-
blemen1, equipé pour les an~~lyses courantes de semences ;
-.
et
la nécessité
d'avoir
des
installatioiis
d e
skchage, d e
n e t t o y a g e , d e
traitement
et
de
s t.oc: kage
suffi.sirr!l,6?s
en
capacité
pou1
assurer la
conservatiolt
des
stocks sans risque de détérioration de la qualité.
IV - MISE EN OEWRE DE LA PRODUCTION
La production de semences de riz, tout comme celle
des
autres
espèces doit faire l'objet d'une programmat:ion
rigoureuse. Celle-ci se fait sur I.a base :
- des besoins esprimés par les utilisateurs ;
-
des disponibilités
e n
terres en
fonction
des
exigences de l'isolement ;
- des quantit6s de semences de g&nération infGriF:ure;
- des moyens financiers disponibles ;
- des possibilités d'encadrement et/ou de suivi des
productions ;
- et du taux de multiplication de l'esp&ce qui est Ie
rapport de la quantité récoltée à celle semae.
Pour le riz, ce coefficient de multiplication est
fonction de la varikté :
- du niveau de satisfaction des besoins en eau de 1.a
culture ;

9
- e t de l'i tinéraire techn ique :
pour
celui-ci, le
mode de
semis
(direct ou
repiquage)
influence
beaucoup 1-e taux de multiplication.
Ex. : Rendement
4 t/ha
Semis direct : SO kg/ha
Repiquage
:
14 @/ha
‘4 000
3 000
K
=
-
= 50
~-
=
286
80
14
Quelle quantité de semences faudra-t-il produire à
chaque
générat i on
pour
assurer
1; ne
production
annuel le de
15.000 kg de semences R1
- semis direct.
Rl
1 5 0 0 t
Base
30 t
G3
6 0 0 k g
cz
12 k g
r
dl
2 4 0 g
G O
Le choix de la parcelle
Il se fait en fonction des possibili?,es d'isolement.
L'isolement ne
pose
aucune difficulte pour
le riz car en
production de semences de base ou Certifi+es, la variéte A
protéger doit Gtre distante de 5 III de to:;te autre 1:ariet.é
diffërente . J,a distance d'isolement devient Uri mètre lorsqu'il
s'agit de la meme variété mais mal épur6e.
Aucune
autre
variété
ne
doit être presente dans
l'aire d'isolement.
Four la production de semences de riz, il n'est pas
recommandé de changer d'une année à l'autre de variétés sur la
même parcelle du fait du risque élevé de mëlange variétal dû à
l'égrenage avant et pendant la récolte.
--~
---

10
La préparation du sol
Le
lit de
semis
doit
être
bien
préparé
p0Llr
tre une bonne levée. Il ne doi t ni avoir une structure
très motteuse, ni êir-e
trop finement préparé. LJn lit de semis
t:résentant une forte densité de mottes à pour inconvénient en
semis direct,
de présenter plusieurs strates de gr.nines d'où
une levée hétérogene.
Un lit de semis présentant une stru c turc
très fine, du fait. de sa très faible perméabil ité rie cons titue
pas une bonne condition pour la levée.
La technique de semis
Difîérpntcs techniques se côtoient :Semis direct. en
ligne, semis à la ;.olée, pépinière suivie d'un repiquage... 1.
Cependant, 1.a
pépinière
suivie du repiquage semble être le
mode de
semis le
p 1 us
intéressant
pour la
prûduction
d e
semences. Tl permet :
- urre économie de semences ;
- uli désherbage plus aisé ;
- et. urie épuration plus aisée.
Autres pratiques culturales (fertilisation - irrigation) F.M.
Le sondage de densité
11 a poiir but d'évaluer 1.a densite de peuplement. 11
pe ut
.
e t I e
réalisé
25-30 jours après le repiquage ou à partir
du 40Gme jour après le semis. Cette donnée est utile car* les
contrôles, les données sont: rapportées A la densité de peuple-
ment,.
Ainsi,
le technicjen peut, diijà sa\\.oir si sa production
est conforme aux normes de contrôle au champ :
Ex.
: plantes hors-types 3 pour 1 000
particules malades 5 pour 1 000
panicules de riz sauvage
:
5 pour 10 000 ou 1
pn11r 2 000
----_.
-.._

11
Four réaliser le
sondage de der;siié, le technicien
Feut,
suivre la démarche suivante :
- confectionner à
l'aide
de 2
bâtons de
GO cm
(si l'écartement. entre ligne est de 30 cm)
et deux
fils de 10 m de long, un cadre de G m2 ;
- fixer le nombre de lignes à enjamber avant chaque
COmptage (ex.
:
10 lignes) ;
-
a
4 la IIème ligne, dérouler I.e cadre en encadrant
les IIème et 12ème lignes ;
- dénombrer ?e
nombre de plantes dans cette surface
de 6 mz ;
- recommence1
la procédure en se déplac;ant, suivant
une diagonale ;
- faire 10 comptages suivant chaque diagonale ;
- faire 1-a moyenr~e des compt,ages ;
-
convertir
ce 1, te
valeur en
nombre de p1.~1n?~es par
hectare.
Le suivi des parcelles
Les parçell.es de multiplication doixlent Gtre reguliè-
renient visitées 1x3;
l-es
techniciens.
La fréquence des visites
doit être la plus élevée possible. Ces visites ne sont pas
juste
une
promenade
ii e
s a n t é . 11
s'agit de parcourir les
parcelles et d'observer les plantes pour identifier les infes-
tations de manière précoce et de proceder au traitement phyto-
sanitaire à temps opportun.
En cas de difficulté d'identifica-
Ljon, s ' i l
s'agit
d'une
maladie, il
faut
matérialiser
l'endroit où le symptôme a été observ6 en attendant de pouvoir
s'attacher les
se rkc i c e s
d'un
phytopathologiste.
S'il s ' a g i t
d'insectes,
il faudra prélever
un échantillon et l'envoyer à
un laboratoire pour identification et conseil sur la m6thode
de lutte .
Ce suivi des parcelles peut également Gtre mis à
profit pour épurer.

12
L'épuration
C'est une activité très importante pour la production
de semences. Elle consiste à enlever :
- les plantes hors-type (celles appartenant a des
variétés autres que ce31e multiplik) ;
- les plantes malades ;
- les plantes chétives ou très précoces ;
- et
la plante de
mauvaises
herbes
dangereuses
( Ischaemum
r11g0sum
e t:
Echinocloa colonnum)
et de
riz sauvage;
- Elle se fait à l'épiaison avant la floraison. Mais
I)CI Il 1‘ une autogame comme 3e riz, elle peuC se poursuivre jusque
fsendant 3a maturation.
Cependant, il
est
prc5féïable
d
e

!a
:Galiser
a v a n t l a maturatior; i>OUT é v i t e r q u e c e l l e s - c i ne
laissent tomber leurs graines dans la parce33e.
La récolte
Après
1. a
double
fécondation
jusqu' au
moment
Oil
1 'ovule est mûr,
il se produit des changements
morphologiques
of, physiologiques. On parle de maturation de la semence.
Certains repères
dans la maturation de la semence
:;Ont
d'une
importance
capitale
pour
les
producteiirs
de
semences ou de graines pour la consommation.
Pour
le riz,
les
erweloppes
ont. déjà une taille
maximale au moment de la fertilisation. C'est le grain qui \\:a
connaître des modifications de tai13.e.
La taille maximale est
atteinte avant la maturité phj-siologique.
La teneur en eau (.figure n' 1)
La teneur en eau de l'ovule non
fécondé peut ê tre
supérieure à 80 %. Après la fécondation, l.a teneur en eau de
la graine en développement s'accroît pendant quelques jours e t,
commence à
baisser lentement
jusqu'à 3.a maturité physiolo-
gique, après laquelle la réduction est un peu plus rapide
jusqu'à l'acquisitiort d'un équilibre avec 3'humidite relative
de l'air.
Cet équilibre correspond à une
teneur en
eau de

.
\\ I 1
t
:
‘.\\
I !
i

1
\\ \\ : \\
..i ---
\\ ---
--,

13
1 'ordre de 12-15 %. A la rnat.urité pl;J-siologique, la teneur en
eau, de la graine et ses enveloppes est de l'ordre de 30-33 %.
Poids sec des graines
T
LJe

poids
sec de
la
graine
s'accroît
d'a.bord
Lentement, ensuite rapidement puis
lentement à l'approche du
~~virtt
de poids
sec
masimum. L a
maturité
physiologique
0 u
ronctionnelle est atteinte lorsque la graine atteint son poids
:3 e c max imum .
La vigueur,
la Viabilit>é et la germination de la
semence
sont.
maximal es 2
l a maturit&
physiologique.
Cette
;naturit.é
physiologique
re s c
it t. t, e i il ?. 63
enlriron 2 7 5 30
,jours
apres
anth<?se .
POU f‘
1 a
production de
semrnces.
C'est le
nt>i!leur mornerit pour procéder à la récolte.
Mais la teneur en
c a 11
des
graines
est
E?I-ICO 1-e
Rlevée
d'où
la
rlécessité
d e
pr,ocCder A ~ir1 s é c h a g e a d é q u a t , .
r,Jes
récoltes
tardives
0 n t
pour
inconvGitient,
l'exposition des
graines
CIUX
f a c t e u r s d e
dGtériora?;ion :
p 1 u ie s
tardives,
insectes,
champignons,
chaleur. . .
c e
qu i
produ i 1; une ter!. aine d&I-.érior~al.ion des graines.
Séchage
!;a vltcsse d e s é c h a g e d é p e n d :
- de la température de l'air ;
- de la i.eneur en eau initiale des graines;
- de l'épaisseur de la couche de graines ri sécher ;
- de l'humidité relative ;
- et de la vitesse à l.aquelle l'humidité migre de
l'intérieur à la surface de la grain?.

E n
séchage
n a t u r e l ,
l’on n e
pe il t.
a g i r
que
S U I
1 ‘&paisseur d e l a m a s s e d e g r a i n e .
C e l l e - c i de\\-ra E‘t,re faib1.e
(it;fGïleure ii 15
c m ) p o u r - permett,re une bonne p é n é t r a t i o n d e
l ’ a i r
e t
une
rapj.di.té
du
séchage .
1 1.
e s t.
soutlai té
d c
poursuiVre l e s é c h a g e jusqu’a l a t e n e u r e n e a u d e l.‘ordre d e
‘12 à. 1.4 x.
P e n d a n t l e s é c h a g e n a t u r e l l e s grairtes doitzt?nt Gt,re
au twso in prot&gées contAre les insec tes par 1. ’ ut. i ! i sat i on d ’ un
inscct.icjde.
Lorsque
l e
séchage
a r t i f i c i e l .
e s t
d i s p o n i b l e i 1
faudra
I~eiller 2
ce que La
t;elnpérat,U;‘C? d e 1 ‘ai r de s é c h a g e
l.i’eN(‘èdP 4 3 ° C .
L e battage
1 1 do i t ê t re ré a ? i. sé à un morne n t, oil
1 a t. e rlt3 I 1 r r II c au
des
*g r-a i Iles e s t d e 1 ‘ o r d r e d e 12-1.1 ‘FL. !,orsqae l a t.er:eur- e n
eau des
g r a i n e s
e s t s u p é r i e u r e
o u l o r s q u ’ e l l e e s t .
t r è s b a s s e
des dommages mécaniques peuvent survenir.
Fumigation
S i d e s a t t a q u e s d ’ i n s e c t e s s o n t . d é c e l é e s ,
1 ’ on peut.
pïocéde ï à
une
fumigation
sous
bât he
étanche .
l>C
produit.
utj.fi sé est. l e p h o s p h o r e d’hydrogPrle (pH3 ) o u p11ost.o~ i11 à l a
d 0 Y; e
il e
7 comprimés/tonne. 1 1
!, e
pI-~scrlt.e
SOUS
f 0 i’lilC
d c
tAat)let,tes d e c o u l e u r c h o c o l a t , q u i O;it, 1 a propri&t,é d ’ a b s o r b e r
f’ltumidité d e l.‘air. e t d e s e dissoudre e n fib6rant u n ;a~
tox i y?10
pour
1 es
insec Ces.
Le produ i t
n ’ a
nucune
rém,anence
donc
II ’ assure
‘31icurie
protecti0I-i
c o n t r e
l e s
irifes!.ations
ultbr ic+ilreS.
V - LE CONDITIONNEMENT DES SEMENCES
C ’ e s t u n artA e t u n e s c i e n c e q u i consist,e à e n l e v e r
l e s m a t é r i a u x i n d é s i r a b l e s d u l o t d e
s e m e n c e a f i n q u e c e l u i - c i
soit. conforme
aux starldards d e p u r e t é e t ; d e g e r m i n a t i o n . Il
peut
?l.iiSSi
i n c l u r e q u e l q u e f o i s , l ’ a p p l i c a t i o n dtb f o n g i c i d e s
et./ou d’ i n s e c t i c i d e s aux semences avant la mise en sac.

Lorsque les semences sont
récol Lées
et
amenées
I .
a
l'aire de
~~onditionnetnent,
C?l.lC?S
contiennent trPs sou\\~fnt un
certain
nombre de particules indésirables
(graines d'autres
TariétGs,
graines
de mauvaises
herbes,
particules
t-l e
sol,
poussi&re, irisectes morts, graines cassées, graines immatures
et autres fragments végétaux).
7
I,e lot de semence est passé à travers une série de
Lieux,
tïois
0 il
plusieurs
types
de
m a c h i n e s
s p é c i a l isées:
Chaque type de machine est conc;u pour enlever des particules
indesirables
SUI
la base de certaines différences dans !es
c*aractéristiques pfiysi ques
entre 1-a semence et. IFS rrtat6:*iaux
indésirables. Les différences se retrouvent en gt;Ilhr21 dilIlS la
10r1gueur,
1.a largeur, l'épaisseur, le poids, J.a c;o\\lleur et la
,-ugosite de l'enveloppe de ?a semence.
FOUZ
conditionnez
les
semences
a\\.ec
succès,
le
technicien doit être en
mesure d'identifier les diîfkrcnces
dans les caract6ristiques physiques qui peuvent être ut.il i.sGes
~jour
&paI-et- l a
semence
des
matériaux
indésirables
(d'ou
l'aspect
scientifique du problème) et être capable d'oI>Gret
les differentes machines pour faire les differents 1.j.p~~ de
separation.
L'objectif de cet exposé est de jeter les bases
pour ces deux aspeczts ci-haut cités.
A - P?CIPES DU CONDITIONNEMENT DES SEMENCES
L'enlèvement des particules indésirables dl: lot de
semence nécessite ,le passage du lot Si travers une ou plusieurs
machines spacialisées. Ces mach j.nes
sont conçues polir enlever
les matériaux indésirables
sur la base des
différences de
propriétés
physiques entre ceux-ci et la semence. Des lors que
l'op~raleur
comprend
ces
p r i n c i p e s , i?
sera
en
mesure
d 'edxaminer un
lot de semence et d'identifier le problème de
séparation qui se pose de même que le type de machines et la
r
sequence de machines à
tiliser pour le nettoyage-calibrage du
Y
lot de semences.

Four effectuer une séparation, la semence doit 6t.r.e
différente
dans
une ou
plusieur-s -caractéristiques
physiqurs
des
particules
c o n t a m i n a n t e s . I l y a
cependant
p 1 II s i eu rs
Jifféïences physiques par lesquelles la séparation peut Gtre
faite.
L'opérateur
choisira
ce1 1-e
qui
sera
su f f i sammenl,
grande pour per-mettre la
siiparation mécanique à une capac i t,é
Glevée et à un haut degré de pr-ecision.
Les principales
caracteristiques physiques utilisées
pour le nettoyage-calibrage des semences sont :
1 - La taille
Des différences grossieres de taille existent enl.rc
la graine de niéb6 et celle de sorgho. L'on peut cependa::t.
Gtre
beaucoup
plus
précis en
p e n s a n t à
1 a
semence
SOllS
l'aspect tridimensionnel : largeur, épaisseur, longueur.
a) Largeur
Des
semences
a>-ant l a m ê m e longuear et. Gpaissrar-,
peuvent
être séparées par des grilles ayant des perforations
rondes.
Ce3 les-ci peuvent être des grilles plates utilisées
dans les tarares
ou des cylindres dentes utilisés dans le
cylindre separateur.
b) Epaisseur
Des
semences
ayant la
même
longueur et
la même
largeur,
mais d'épaisseur differente
(ex : 2 graines de
r i ;: )
peuvent
être
séparées
avec
des
g r i l l e s à
perforations
oblongues.
La largeur des perforations est en relation avec
l'épaisseur de la semence. Ces grilles peuvent être utilisées
dans un tarare ou un cylindre séparateur.
cl LonRueur
Des semences ayant presque la même largeur et. la meme
&paisseur,
mais de longueur,
différente pe.uvent être séparees
par un cylindre denté ou cylindre à disques.

2 - Poids
Les semences ayant une différence de poids ou de
densité peuvent être
séparées par une machine dans laquelle
elles PaSSeJlt à
travers un flux d'air [tarare) ou par une
table densimétrique.
3 - Forme
Les graines rondes peuvent être séparées des graines
aj-arit. une face plate à l'aide d'un séparateur à spirales.
4 - Texture de la surface de lasaine
--~ F.9.
5 - couleur P.-l.
6 - Conductivité électrique
Ce t y p e d e separation e s t a u s t a d e e x p é r i m e n t a l e t
est limit& aux petites et légères graines. Applicable à peu de
variétés,
elle s'appuie sur des differences de conductivité
électrique (aptitude à conduire le courant électrique).
7 - Modification des propriétés physiques (F.M.)
Addition de sol, d'eau, de silure de bois, de poudre
de fer... et séparation par la taille ef./ou le poids.
J5 -. ETAPES DU CONDITIONNEMENT DES SEMENCES
La séquence de conditionnemezt des semences peut être
di\\iisée
en plusieurs étapes
(figure n*
2).
La séquence de
conditionnement qu'un lot de semence doit suivre, dépend de sa
teneur
en
f38U
initiale et
de
la quantité de matériaux
indésirables. L'unit4 de conditionnement doit être disposée de
manière
à permettre au
flux de semence de court-circuiter
certaines étapes non nécessaires et cela sans interruption.

I
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20
1 - Réception et stockafe en vrac
Dans les industries semencières, les semences sont
r*eque!s dans une fosse de reception construite de maniere à
permettre aux camions de décharger
facilement les semences.
Cette fosse est connectée 5 un klévateur qui
transporte les
graities dans des silos de stockage intermédiaire.
Dans les pays du tiers monde ce type de dispositif
est rare.
Les semences sont apport6es dans des sacs ou en vrac
-zt deposées sur l'aire de stockage intermédiaire.
2 - Le séchage
Lorsque les graines récoltées ont Crie teneur en eau
6 1 evée
pour
1~ e
stockage,
elles
doivent
être
séchée
pOU1‘
atteindre une teneur en eau acceptable (12-15 70) afin d'eviter
le developpement des moisissures
et l'échauffement de la masse
de
graine qui
peuvent
réduire
la faculté
germinati\\-e.
Les
semences seront nettoyées des que le temps sera opportun.
3 - Le pré-nettoyage
Si le lot de semence contient une large quantité de
déc:hets, i 1 est plus avantageux d'enlever une partie de ce1 le-
c 1.
avant
le
séchage,
le
stockage
interm6diaire
ou
.l e
nettoyage.
Ce pré-nettoyage peut être réalise par tir1 aspirateur
pc~sédant
une à
deux
grilles
vibrantes
ou
une
grille
cylindrique rotative (figure 3).
Les machines utilisées pour faire le pre-nettoyage
sont
désignees
sous
le
vocable
de
pré-nettoyeurs
ou
"sçnlpers".
Les scalpers enlèvent seulement les matériaux dont
1 a taille est supérieure à celle de la bonne graine. D'autre
"pré-nettoyeurs" combinent l'é.limination des gros déchets avec
ct?lui des petites particules grâce à un système de grilles.
----

OUST

73
-i
4 - Le n e t t o y a g e d e b a s e (figure n’ 4)

*
.

.:.
-.

?FI
-
Les ajustement.:; poss i bles sorit :
5 - Le cylindre séparateur (f igur<> ri0 ?:!
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CA c .r(
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(SC
z 4
W
d
0 IL Ls
L 0 t- I-J

6 - La table de Prayité_ou tablg..b_ensinétrisue
_-_- -
(figure 3" 6!


Vf - LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
.---~-
Page
T a b l e a u r-i’ 1
: D i s t a n c e s d’ isofenent
7

BIBL,IOGRAPHIE
A . O . S . A . -
.R 1.1 IF!S
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SPC?d
testing.
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